À la suite du désistement des candidats à l’élection présidentielle qui s’étaient joints à mon initiative, Maître Abdoulaye Tine (président de parti politique et candidat déclaré) et moi-même (en ma qualité d’électeur et de président d’une association reconnue), avons poursuivi la procédure.
En référé suspensif, l’ordonnance du juge nous avait opposé un intérêt non suffisamment direct et certain.Pourtant, dans notre argumentaire, nous avions relevé la violation des dispositions du Code électoral, notamment le principe de la permanence de la CENA (articles 4 et 7) et la garantie du respect des droits de l’électeur (art. 5), ainsi que des conventions internationales.
De surcroît, la Cour africaine des Droits de l’Homme, statuant en 2017 sur une requête introduite en 2014 par l’ONG « Actions pour la Protection des Droits de l’Homme (APDH) » contre la République de Côte d’Ivoire, avait conclu que l’indépendance fonctionnelle et l’impartialité des structures telles que la Commission Électorale Indépendante (CEI) doivent être préservées (Arrêt en date du 28 septembre 2017).Même si le temps de la justice n’est pas celui des hommes, nous osons croire que le DROIT sera dit, nonobstant le fait que le droit électoral (transversal) doive s’affranchir du droit public.Ndiaga SYLLA, Expert électoral.Le 21 mai 2025.