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Le Premier ministre Ousmane Sonko a violemment réagi ce vendredi 1er novembre 2024 à la publication d’un ouvrage sur la Casamance, lors d’un meeting électoral à Ziguinchor. Dans le viseur du chef du gouvernement : « L’idée de la Casamance autonome : Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal », un livre de l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto, chercheuse au CNRS.

« J’en ai discuté avec le président de la République et ce livre-là, personne n’en fera la promotion ici au Sénégal. Ce livre ne sera ni autorisé ni commercialisé au Sénégal », a déclaré le Premier ministre face aux militants. La tension était déjà montée d’un cran après l’annulation, le 26 octobre dernier, d’une séance de dédicace prévue à la librairie « Aux 4 vents ».

Le Premier ministre voit dans cette publication des intentions cachées, alors que la France avait déjà « clarifié la question de l’appartenance totale et intégrale de la Casamance au Sénégal » dans les années 1990 avec Jacques Charpy. « Puisqu’ils ne peuvent pas revenir sur leur témoignage et ne peuvent plus parler d’indépendance, ils glissent sur la notion d’autonomie », dénonce-t-il.

« Si cette Française veut écrire, elle n’a qu’à aller écrire sur la Corse ou la Nouvelle Calédonie qui demandent leur indépendance à la France », lance Sonko, avant de réaffirmer : « Nous sommes un État unitaire. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, les mêmes réalités vont s’appliquer sur chaque portion du territoire national. »

L’aile politique du MFDC ‘’Mangoukouro’’ a apporté sa réplique après la sortie d’Ousmane Sonko. Cette partie affiliée à Abdou Elinkine Diatta, demande à Sonko d’y aller avec une autre méthode. Ils ont aussi dénoncé la non autorisation de la publication du livre qui parle de l’autonomisation de la Casamance, déclaration tenue ce dimanche 03 novembre.

Amidou Djiba qui a porté leur parole de soutenir que « nous sommes disposés à aller vers une table de négociation avec la meilleure des manières ». Mais pourquoi on ne voudrait pas que les Casamançais puissent connaître leur histoire ? S’interroge M. Djiba.
« Il faut dire à Ousmane Sonko que Jacques Charpy à qui il fait allusion a tout dit sauf l’histoire de la Casamance », ajoute t-il.

Pour rappel, Ousmane Sonko a évoqué vendredi dernier à Ziguinchor, la décision prise par les autorités d’interdire la promotion et la commercialisation au Sénégal de l’ouvrage de l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto intitulé ”L’idée de la Casamance autonome -Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal”.
“Vous avez tous entendu parler d’un livre écrit par une Française. J’en ai discuté avec le Président de la République. Ce livre-là, personne n’en fera la promotion ici au Sénégal. Il ne sera ni promu, ni commercialisé au Sénégal”, a déclaré Ousmane Sonko lors d’un meeting à Ziguinchor, dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre prochain.
Ousmane Sonko a rappelé qu’une enveloppe de 15 milliards de francs CFA a été déjà débloquée par le gouvernement pour accompagner les populations de retour, dans le cadre du plan national de relance de la Casamance dont l’ambition est de faire renaître l’économie des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.
Des initiatives saluées par le MDFC qui invite le Premier ministre  » à faire très attention et à bien vouloir tempérer ses ardeurs. Ne pas suivre des intellectuels malhonnêtes qui vivent du sang des Casamançais « .