Merci Professeur Ibrahima Thioub !
C’est tellement vrai que, lorsque je décidai , en 1998 , d’accepter le poste de SG de la nouvelle région de Tamba qui venait d’être créé par le Président Diouf, pour servir mon pays, feue ma mère me demanda, si j’avais fait quelque chose de mal pour aller à Tamba!Les mêmes questions étaient posées par d’autres à mon épouse qui me les répercutait avec beaucoup d’anxiété !
A l’époque, c’était la grande région de Tambacounda, incluant l’actuel region de Kedougou.
Cette région abrite le Parc national de Niokolokoba, le fleuve Gambie, le fleuve Senegal, a une flore et une faune extraordinaires, un peuplement riche et varié, avec des populations jeunes et très hospitalières. Elle est frontalière a la Gambie, au Mali, a la Guinée, a la Mauritanie. Ses terres sont fertiles, la pluviométrie y est abondante.Son potentiel hydrographique est énorme, son potentiel agricole et minier est important, c’est aussi une grande région d’élevage et recèle un potentiel aquacole énorme, elle comporte l’une des diaspora les plus dynamiques .Etc .etc .
Tambacounda est pourtant,l’une des plus belles région du Sénégal et on y vit beaucoup mieux qu’ailleurs, y compris Dakar.
La politique des Terres neuves initiés par Senghor, avec le déplacement des populations des zones affectées par les grandes sécheresses des années 1970, a permis de valoriser des berges du Fleuve Gambie avec les plus importantes cultures bannières du pays, de développer fortement les cultures de l’arachide et du mais dans le département de Koumpentoum. Cette politique des Terres neuves doivent être reprise pour nos jeune dans cette région dont le potentiel agricole n’est meme pas encore exploité a 30 % !
Ce complexe du purgatoire vis a vis des régions de Tamba, de Kedougou, de kolda, de Sedhiou et de Matam, doit quitter d’abord l’esprit de nos autorités avant celui du peuple.
Beaucoup d’infrastructures et services de base y ont été construites depuis 2000 et on peut relier tous les chefs lieu de départements en moins de 3 heures.
On y dépense peu pour vivre et on peut y faire des économises !
Pour reverser ce complexe tenace sur cette importante regiion, il faut commencer , par la tenue d’importations événements nationaux et internationaux dans ces régions, par l’installation des sièges de certains ministères et institutions dans ces régions, leurs décloisonnements médiatiques et la valorisation de leurs riches et authentiques patrimoines culturels !
Youssou Diallo
Ancien SG du Conseil régional de Tambacounda de 1998 à 2002