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Mais pourquoi donc tout ce boucan ? Des dossiers plus scandaleux ne méritent-ils pas que l’on fasse plus de bruits ? Comme par exemple le bradage sur le foncier avec un homme lige de l’ex-Chef. Ou ce griot attitré qui percevait un salaire de 1,5 million dans une société publique où il ne mettait jamais les pieds. Ou encore ces crapules qui recevaient deux salaires sans compter tous ces autres
salopards qui sont enregistrés au Coud, à la Lonase, etc…, sans jamais s’y présenter. Un dépeçage en règle des finances publiques… Un général qu’on affecte ailleurs avec un statut de diplomate pour le remplacer par un autre qui a la confiance des nouvelles autorités. Dans mon esprit de Kaccoor plus enclin à zieuter les popotins des belles dames qu’à se mêler d’affaires d’étoiles, ça ne doit pas bouleverser la quiétude d’une nation. Mais nous voilà à faire les Madame Soleil tropicales comme si le travail du journaliste devait reposer sur des charades ou dans le bidonnage de sujets sur lesquels nous n’avons aucune emprise, un peu comme si on voulait concurrencer une Selbé Ndom. Tiens, tiens où est-ce qu’elle est donc passée, celle-là ? Des généraux en disgrâce, il en a toujours existé dans l’histoire de ce charmant pays sans que des
gens essaient d’instrumentaliser leur disgrâce pour en faire un outil de déstabilisation. Et puis, dans la tradition militaire, il est établi que le soldat doit obéir au Chef. Et le Chef suprême des Armées, c’est le Président de la République car, dans une démocratie, le politique commande toujours le militaire ! C’est également tout curieux que le Chef du Gouvernement ignore royalement le Chef de l’Armée pour aller exposer ses états d’âme à un moins gradé. En tout cas, ce sont des confrères sans identité, loin du pays, qui viennent nous exposer ce qui se serait réellement passé dans la tête de Oscar Sierra et du Général pour nous fourguer leurs échanges épistolaires. Et sans les précautions d’usage. C’est-à-dire sans vérification ni recoupement, nous voilà à exposer sur la place publique les états d’âme de notre vaillante Armée
avec des supputations qui ne reposent que dans la tête du journaliste dont le projet … différent du Projet est loin de faire plaisir aux nouveaux tenants du pouvoir. Ça s’appelle de l’irresponsabilité, du je-m’en-foutisme ou, en
wolof, du « Maa Tay ». La liberté de la presse, c’est ne pas chier sur la vérité, surtout si l’information concerne la Grande muette. Pour régler des comptes, on fait fi de certaines règles qui régissent notre métier. Nous estimons qu’aucun journaliste ne doit plus séjourner en prison dans le cadre de son métier. Mais il faut que l’on mette des garde-fous et que l’on soit responsable des
actes que l’on pose. La liberté d’expression ne veut pas dire foutre le bordel dans un pays. Et sans jeu de mots, c’est le dessein inavoué de confrères à la solde de businessmen eux-mêmes dans une entreprise de règlement de comptes et ne souhaitant pas du bien aux nouvelles autorités. Leur souhait, c’est de voir ces dernières et leur
« Projet » se casser la gueule.

kàccoor bi – le temoin