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« On se pose la question quand on ne trouve pas : pourquoi les camarades de promotion trouvent un emploi directement et pas nous ? C’est là qu’on se rend compte qu’on n’a peut-être pas la bonne adresse pour postuler à tel poste ou à tel endroit. », raconte Aïcha, 30 ans, bac + 3 cadre en Rhône-Alpes. Ce témoignage est issu de l’enquête menée par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) sur l’insertion professionnelle et le début de carrière des jeunes diplômés issus des quartiers de la politique de la ville (QPV), publiée le 28 novembre. Le constat est sans appel : ceux-ci parviennent plus difficilement à accéder à des postes de cadres et ces difficultés perdurent dans le temps.

« Il est plus difficile pour les jeunes issus des QPV de trouver un stage ou une alternance », souligne Laetitia Niaudeau, directrice générale adjointe de l’Apec. L’absence de réseau est alors très pénalisante. Malgré un bac + 3, voire un bac + 5, les jeunes diplômés des QPV sont davantage abonnés aux CDD ou aux missions d’intérim. « Ils restent largement victimes de stéréotypes, la stigmatisation du lieu de résidence se croise avec les discriminations liées à l’origine réelle ou supposée, nous agissons auprès des entreprises pour changer ce regard », poursuit-elle.