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Ponctuel comme à son habitude, le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a procédé, le 23 mai 2022 à 09 heures tapantes, à l’ouverture officielle des Assemblées Annuelles de la Banque Africaine de Développement en présence de ses homologues Azali Assoumani, président des Comores et président en exercice de l’Union Africaine. Reconnaissable à son écharpe aux couleurs rainbow de son pays, le zimbabwéen Emmerson Mnangagwa était aussi présent à l’ouverture. Idem pour le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, qui a emporté l’assistance par la citation d’un poème de l’immortel Naguib Mahfoud. Face à ce cercle présidentiel, le président Akinwumi Adesina est revenu sur l’urgence climatique, appelant à mobiliser plus de fonds en faveur du climat. 

La Grande Bretagne sort le chéquier. 

Le ministre égyptien de la Coopération internationale, Dr Rania Al Mashat, le ministre britannique du Développement et de l’Afrique, Andrew Mitchell et le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi Adesina, devaient tenir une conférence de presse le 24 mai 2023 pour annoncer le soutien aux premiers projets dans le cadre du programme britannique de 2 $ milliards de garantie Room2Run. Les projets comprennent l’usine de traitement des eaux usées de Gabel El Asfar en Égypte, considérée comme l’une des plus grandes usines de traitement des eaux usées en Afrique et au Moyen-Orient.

A propos de la transaction Room to Run Sovereign.

 Structurée dans le but d’intensifier les engagements du Groupe de la Banque africaine de développement en faveur du financement climatique, la transaction Room to Run Sovereign initiée par la BAD va mobiliser  jusqu’à 2 milliards de dollars et contribuer ainsi à aider les pays africains à atteindre leurs objectifs des contributions déterminées au niveau national (CND).
L’accord de garantie souveraine a été signé entre la BAD et le Royaume-Uni en mai 2022.

La Fondation africaine de technologie pharmaceutique (APTF)  créée en juin 2022 par la Banque africaine de développement à l’initiative des États membres de l’Union africaine a tenu une conférence le 22 mai 2022 en marge des assemblées de la Banque Africaine de Développement (BAD). L’objectif de la Fondation africaine de technologie pharmaceutique (APTF)  est d’accompagner le continent dans sa souveraineté pharmaceutique, explique le professeur Padmashree Gehl Sampath, conseiller principal du président de la Banque en matière de produits pharmaceutiques et de santé. Pour rappel, l’Afrique importe plus de 70 % des médicaments dont elle a besoin, pour un coût annuel estimé à 14 milliards de dlls.

400 + 130 millions de dollars.

La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) entérinent ce 24 mai 2023 à Charm El Cheikh (photo) l’accord d’augmentation de capital. Concrètement, la BADEA injectera 400 millions de dollars pour financer la souscription des États dans l’augmentation de capital de la BOAD.  En outre, la BADEA va accorder 130 milliards de dollars de dettes subordonnés à la Banque Ouest Africaine.

Un Mémorandum d’entente (MOU) a été signé le 24 mai 2023 en marge des assemblées de la BAD entre les gouverneurs de la circonscription BDIR 15 comprenant la Gambie, le Ghana, le Liberia, la Sierra Leone et le Soudan. Objectif de la convention, améliorer la croissance économique interne tout en soutenant une Banque Africaine de Développement Forte.

Le président Malgache Andry Rajoelina a officiellement réceptionné le Super Prix Babacar Ndiaye pour son engagement dans la construction des infrastructures de développement et de désenclavement. Le président était à la cérémonie de remise, tenue à Charm El Cheikh, en marge des Assemblées générales de la BAD, par une délégation de haut niveau, dirigée par la Ministre de l’économie et des finances, gouverneur de la BAD, Madame Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON, le Conseiller Diplomatique et de la Coopération Économique du Président, Monsieur Patrick RAJOELINA ainsi que Lova Hasinirina RANOROMARO, porte-parole de la présidence. Le Trophée Babacar a été remis par le commissaire général de Africa Road Builders (ARB), Barthelemy Kouamé, en présence de Alassane Ndiaye, fils de Babacar Ndiaye, représentant la famille et qui a prononcé un discours fort à propos à propos de l’esprit de cette distinction destinée aux bâtisseurs des routes et des économies. 

Les assemblées générales de la BAD qui ont lieu du 22 au 26 mai comprennent une série d’événements dont le lancement des perspectives de l’Afrique. Il s’agit d’un exercice de perspective conduit par l’économique de la BAD et qui établira des projections de croissance du continent et des pays. 

Près de 19 milliards pour l’amélioration de la prise en charge sanitaire

Dakar, 23 mai (APS) – Le gouvernement du Sénégal, a signé, mardi à Dakar, une lettre d’exécution avec l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) destinée au financement de la troisième phase du projet « Ndamir » pour un montant de trente-et-un millions de dollars US, soit environ 18,8 milliards de francs CFA.

Le Projet Ndamir vise à réduire le nombre de décès évitables de mères et d’enfants et appuyer la mise en œuvre du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), en vue d’améliorer la prise en charge des risques sanitaires grâce à des régimes d’assurance maladie communautaire.

Pour sa troisième phase, il couvre la période 2023-2026 de la nouvelle stratégie du bureau de santé de l’USAID.

‘’Cet important concours financier du gouvernement américain traduit la confiance et l’amitié entre nos deux pays et témoigne du dynamisme de la coopération sénégalo-américaine. La lettre d’exécution que nous venons de signer porte sur un montant de trente-et-un millions (31 000 000) de dollars US, soit environ 18,8 milliards F CFA, destinés au financement du ‘’Projet NDAMIR 3’’, a déclaré Moustapha Ba, le ministre des Finances et du Budget, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Michael Raynor et de l’administratrice adjointe de l’USAID, Paloma Adams-Allen, ainsi que des représentants du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

‘’En acceptant de financer cet ambitieux projet, vous comptez, une nouvelle fois, soutenir les efforts du gouvernement du Sénégal pour le développement du secteur de la santé. Sans doute vous avez compris la place primordiale qu’occupe la santé dans le PSE, nouveau référentiel des politiques publiques de l’Etat du Sénégal’’, a ajouté le ministre.

Moustapha Ba s’est félicité du succès du ‘’Projet Ndamir2’’ qui, ‘’ayant fédéré le PNLP et le projet d’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et du système d’information sanitaire (PASMESSIS) », a permis de renforcer les capacités des régions de Kaffrine, Kaolack et Ziguinchor dans la mise en œuvre des interventions à haut impact pour la réduction de la mortalité maternelle, infanto-juvénile et néonatale.

A travers ce ’’projet Ndamir2 »,  »l’USAID a accompagné également le gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre de la couverture maladie universelle (CMU) à travers les mutuelles de santé », s’est-il-réjoui.

Il a magnifié aussi  »la volonté et l’engagement du gouvernement américain à recourir au mécanisme de financement direct appelé ‘’gouvernement à gouvernement’’ dans le cadre de l’exécution du programme de coopération entre les deux pays qui permet d’aligner l’assistance américaine aux priorités nationales, à la réduction des coûts de transactions, à l’accroissement de la redevabilité, à la responsabilisation des acteurs locaux et à la pérennisation des résultats ».

Le ministre sénégalais des Finances et Budget a plaidé par ailleurs pour un renforcement et un élargissement de ce pertinent mécanisme gouvernemental à d’autres secteurs. Il a manifesté l’engagement du gouvernement à mettre à la disposition des ministères bénéficiaires des programmes des ressources financières suffisantes pour la prise en charge d’activités dans le cadre des projets exécutés suivant le mécanisme de financement direct.

L’administratrice adjointe de l’USAID, Paloma Adams-Allen, s’est félicitée pour sa part de la signature de nouveau projet qui réaffirme l’engagement l’USAID à travailler directement avec le gouvernement du Sénégal et d’autres partenaires locaux pour concevoir, financer et mettre en œuvre des interventions de développement.

Elle a annoncé que pour cette année, ‘’l’USAID prévoit de programmer plus de 45 milliards de francs FCA, soit 75 millions de dollars pour des activités liées à la santé au Sénégal’’.

‘’L’USAID a fourni plus de 14 milliards de francs FCA soit 24 millions de dollars pour soutenir la réponse au Covid-19’’, a-t-elle rappelé ABD/OID/ASB

Raffinerie Dangotte:deuil à Genève Par Moustapha DIAKHATE

En présence des sommités politiques et économiques du continent, ce 22 mai 2023 fera date sur le continent, en effet  la première raffinerie privée  du continent installée  au  Nigeria initiée et mise en œuvre par la   première fortune d’Afrique Aliko Dangote démarre ses activités industrielles avec l’ambition de sortir l’Afrique de l’Ouest  des griffes des négociants genevois.

 Un échafaudage d’alliage de toutes sortes  et de tuyaux, la méga-raffinerie de Dangotte  ambitionne de couvrir les besoins du Nigeria en essence, gasoil et kérosène en transformant les deux tiers de la production de brut du pays. Un brut avec une teneur en soufre très faible qui facilite son raffinage et alimente d’ailleurs  le vol de pétrole le long du delta du Niger et la prolifération de raffineries clandestines.

C’est un accomplissement majeur pour l’Afrique et son secteur privé, Ce fleuron  industriel de  18,5 milliards de dollars porte les  ambitions  d’un pays gigantesque et riche avec  une population de 215 millions d’habitants,   1er PIB du continent avec  550 milliards de dollars US et qui extrait de son sous – sol pas moins de 1 000 000 de barils par jour loin du pic de trois millions de baril il y’a dix ans  avec des  réserves qui  atteignent 37 milliards de barils de brut. C’est un eldorado énergétique si nous y ajoutons le gaz.

Pour pallier son déficit chronique en produits pétroliers raffinés, le Nigeria échange souvent   son pétrole brut  contre du carburant importé, qu’il subventionne par la suite, pour garder un prix artificiellement bas sur le marché, créant un gouffre financier énorme. Ainsi, en 2020, le géant économique de la CEDEAO  a dépensé 7,78 milliards de dollars pour importer des produits pétroliers raffinés. En 2021,  ces importations ont augmenté de 45 % pour atteindre 11,3 milliards de dollars d’où le soulagement avec la raffinerie Dangotte.

Avec l’obsolescence des raffineries publiques sur le continent, les traders et négociants genevois ont fait de l’Afrique avec le Nigeria en tête leur chasse gardée. On estime à plus de 6 millions de barils quotidiens les besoins dans les dix prochaines années pour le continent africain. La demande de produits pétroliers  raffinés est trop lucrative sur le continent malgré la fiscalité et la parafiscalité élevées  ainsi les  marges sont aussi   parmi les plus élevées du monde de l’ordre de 5 % à 10 %  – dans un contexte ou  la capacité de raffinage du continent est  en chute libre . Ainsi  Les géants internationaux du secteur, Glencore, Trafigura, Vitol, Mercuria et Oryx Energies, pilotés et détenus par des Européens, occupent une position dominante sur le continent. Ils sont tous installés en Suisse à Genève notamment et font valser tankers et méthaniers à partir des ports d’ Anvers-Rotterdam-Amsterdam  . Les produits pétroliers  qu’ils vendent et acheminent sur le continent souvent  aux prix forts   ne respectent aucune norme environnementale et sanitaire mais comme nos raffineries  sont presque  à l’arrêt, l’Afrique  avec des législations  inadaptées, un  contrôle inexistant  et les maffia politico-affairistes de pays du continent  ferme les yeux de peur d’émeutes et soulèvement populaires pour cause de pénurie d’essence et d’électricités. Leur oligopole est parmi les plus lucratives dans le commerce entre l’Europe et l’Afrique déjà Vitol le géant genevois caracole en tête avec plus de 300 milliards de dollars US de chiffre d’affaires dans ses activités avec l’Afrique.

Et comme l’appétit vient en mangeant, des sociétés comme Puma (filiale de Trafigura) et Vivo Energy ( Groupe Vitol) s’y sont taillé de vastes empires pétroliers.Elles contrôlent la distribution d’essence du Maroc au Mozambique (où Vitol détient 100% du marché) et l’Afrique apporte plus du quart de ses profits à Trafigura. Elles profitent de nos économies désarticulées.

D’autres grands acteurs comme Gunvor ou Litasco (tous deux basés à Genève) figurent parmi les nouveaux fournisseurs de produits pétroliers en Afrique, un marché en croissance rapide avec la mobilité de la classe moyenne sur le continent et la demande d’électricité. 

Avec l’arrivée de la méga-raffinerie de Dangotte, la mise à niveau de la SIR et de la SAR, c’est le deuil qui commence pour les négociants  genevois peu scrupuleux selon l’ONG Public Eye ,  Aliko Dangote leur à asséné hier le coup fatal avec son œuvre pharaonique, Dakar, Abidjan, Johanesbourg et Rabat leur préparent  l’estocade finale. L’Afrique enfin se réveille.Ex Cons. Special Pm,Cons. Et Expert Infrastructure

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