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Le Sénégal est satisfait de sa participation au SIA 2023, selon son commissaire aux expositions

Paris, 5 mars (APS) – Le commissaire aux expositions du Sénégal au Salon international de l’agriculture (SIA), Ibrahima Mendy, a jugé satisfaisante la participation sénégalaise à la 59e édition de cette rencontre, qui s’est achevée dimanche à Paris.

‘’En termes de participation et de visites du stand du Sénégal, nous sommes satisfaits parce qu’il y a eu du monde’’, a dit M. Mendy à l’APS.

Directeur de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles au ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire, il dirige depuis plusieurs années les expositions du Sénégal au SIA. ‘’Il y avait de l’affluence. Des Sénégalais vivant à l’étranger sont venus s’informer auprès des institutions chargées de représenter le Sénégal, dans le but d’investir dans le secteur agricole et connaître les outils de financement que le président de la République […] a mis en place, dont le FONGIP et la DER’’, a-t-il souligné. Ibrahima Mendy signale qu’‘’il y a eu également l’affluence d’autres personnes qui aiment le Sénégal et veulent y investir dans l’agriculture, l’élevage et la transformation’’. ‘’Elles ont rencontré le ministre [de l’Agriculture], qui a échangé avec de potentiels investisseurs désireux de contribuer à l’atteinte de notre objectif majeur, la souveraineté alimentaire.’’ ‘’Nous étions absents depuis 2020. Cette année, nous sommes venus au SIA avec tout ce que le Sénégal a de mieux dans le domaine agricole’’, a poursuivi M. Mendy. Le commissaire aux expositions rappelle que le pays était représenté par des institutions et des entreprises s’occupant notamment d’agriculture, des producteurs et des femmes transformatrices de produits agricoles. ‘’Nous nous sommes arrangés pour que toutes les régions du Sénégal soient représentées. Nous avons également veillé sur la qualité des produits. Puisque nous représentons le Sénégal, il fallait que les produits soient bien présentés en termes d’emballage. Nous avons gagné le pari sur ce plan’’, a assuré Ibrahima Mendy.

Venir apprendre ce qui se fait de mieux en agriculture

‘’A ce jour, a-t-il dit, la plupart des femmes ont pu écouler leurs marchandises et ont rencontré des individus et des entreprises, de potentiels partenaires pouvant leur permettre de continuer à écouler leurs produits en France et ailleurs dans le monde.’’ ‘’En venant au SIA, notre objectif est d’apprendre ce qui se fait de mieux dans le secteur agricole des autres pays, le SIA étant l’un des salons majeurs de l’agriculture au sens large du terme dans le monde. Nous sommes venus apprendre ce qui se fait de mieux en termes d’innovation, de technologies, de transformation et de recherche’’, a souligné M. Mendy. Selon lui, la délégation sénégalaise, conduite par le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a rencontré des représentants d’institutions de recherche, dont le CIRAD, l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale. ‘’Nous avons profité du salon pour montrer ce que le Sénégal fait de mieux dans l’agriculture et l’élevage. Le point d’orgue de notre participation, c’étaient les ‘journées dédiées’, au cours desquelles les institutions ont montré […] ce qu’elles font’’, a ajouté Ibrahima Mendy. Au SIA 2023, les exportateurs et les agriculteurs sénégalais ont exposé et écoulé des céréales, des produits oléagineux et horticoles également. ESF/OID

Le prix du sac 50 kg de l’aliment volaille passe de 15 000 à 20 000 f Cfa : Les aviculteurs dans un désarroi profond

Après les denrées de consommation, c’est celui de l’aliment de volaille qui continue son dissipé. Le prix du sac de 50 kilos de l’aliment de volaille bat le record ces derniers mois. À la cité Belvédère de Dalifort, la flambée se poursuit de 15 000 à 20 000 F CFA. L’ augmentation ne touche pas uniquement les denrées de consommation. Au moment où la baisse de certaines denrées alimentaires peine à être respectée par les commerçants, le prix de l’aliment de volaille a pris l’ascenseur. Il est passé de 15 000 à 20 000 F CFA. Une situation qui inquiète les acteurs du secteur de l’aviculture.

Les coups de massue se succèdent pour la filière avicole. Et les aviculteurs sont dans le désarroi. Ils craignent pour leur avenir. Et ne savent plus comment s’y prendre pour réussir dans leurs projets.

À la cité Belvédère de Dalifort, le sujet est sur beaucoup de lèvres. La hausse du prix de l’aliment de volaille insupporte les acteurs du coin. Aboubakry Traoré, qui débute dans l’aviculture, ne comprend pas cette hausse. “C’est une surprise, parce qu’on s’est rendu compte, dernièrement, que les sacs des aliments sont passés de 18 000 à 20 000 F CFA. Ce qui nous force à augmenter nos prix. Même les poussins sont devenus plus chers. La caisse de poussins est à 30 000 F CFA à l’heure où je vous parle. Et pour un grand nombre, il faut dépenser plus pour leur transport”, regrette-t-il. “A notre niveau, on ne peut qu’augmenter le prix des poulets et cela n’arrange pas les clients”, ajoute notre interlocuteur. Monsieur Ndiaye, un autre acteur, s’insurge aussi contre le prix des aliments de volaille. Justement,c’est un revendeur.“Je ne sais pas ce qui explique cette augmentation, mais on doit tout faire pour baisser le prix. Pour le moment, j’ai diminué le stock que je recevais. J’en achetais à peu près 30 sacs, mais en ce moment, je suis à 10 sacs que je vends au détail. Les clients ne peuvent digérer cette hausse des prix. Ils pensent que c’est de notre propre gré que nous l’avons fait, alors que c’est au niveau de l’usine”, témoigne M. Ndiaye.

Au détail, le kilo est vendu à 800 F CFA.

“Je demande au ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, d’aider les éleveurs et les commerçants, car nous sommes exténués par cette situation”, lance le revendeur. Ailleurs, même son de cloche. Mortala est vendeur au marché de Dalifort. Il se dit abasourdi. “On s’est levé un beau jour pour constater qu’il y a eu une hausse du prix de l’aliment de volaille. L’augmentation vient d’être constatée. Pour le moment, je ne peux pas dire si nous allons changer le mode de vente. Mais je peux vous dire que ceux qui vendent les poulets sont en train de brader leur marchandise. Les stocks que j’ai ici, les gens viennent en acheter, parce que je n’ai pas augmenté les prix, pour le moment”, fulmine-t-il. Madame Louise, vendeuse de poulets, souligne que l’aviculture participe à l’économie nationale. “Nous sommes là juste pour vendre à la population et faire notre travail comme il le faut. Le poulet de chair a un prix fixe”, soutient-elle EnQuête Reportage de EnQuête