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Les intérêts des producteurs d’arachide au centre des préoccupations du gouvernement (ministre)

Sangalkam (Rufisque), 15 jan (APS) – La préservation des intérêts des producteurs d’arachide est la priorité du gouvernement, qui, dans le cadre de la commercialisation de cette spéculation, s’évertue également à protéger ceux des autres acteurs de la filière, en particulier les huiliers, a déclaré dimanche le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

‘’Je pense que ce qu’il faut d’abord voir, c’est qui doit-on protéger ? C’est tout le monde, mais en tenant compte du rôle que chacun doit avoir. Le producteur est le premier acteur à protéger’’, a-t-il dit dans une interview accordée à l’APS, ce dimanche dans les locaux de l’ISRA, à Sangalkam.

La campagne de commercialisation arachidière de cette année est marquée par le retour en force des commerçants étrangers, composés en grande majorité de Chinois. Ils ont réalisé d’importantes collectes de graines–environ150.000 tonnes–à des prix souvent nettement supérieurs au prix plancher de 275 francs fixé par le gouvernement. Si ces prix rémunérateurs font le bonheur des producteurs et des opérateurs privés sénégalais, ces exportations massives de graines ont eu pour conséquence de freiner les collectes des huiliers. Tandis que les premiers militent pour la poursuite des achats par les commerçants étrangers, les seconds réclament leur arrêt pour leur permettre de faire tourner leurs usines. Le ministre de l’Agriculture estime qu’il s’agit là d’une ‘’question très délicate qu’il faut arbitrer tous les jours’’. ‘’Ce qui est important au niveau de l’Etat, c’est de voir dans sa globalité quelle est la meilleure attitude qu’il faut avoir’’, a-t-il expliqué. Il a rappelé que c’est à cause de la ‘’mévente totale de l’arachide’’ notée il y a quelques années, que d’’’intenses négociations’’ avaient été engagées pour ‘’pousser, sur la base de cahiers de charge bien établis’’, les Chinois à ‘’venir au secours pour l’achat de l’arachide au Sénégal’’.

Selon lui, malgré les bruits faits autour de la campagne de commercialisation, ‘’les producteurs sont quand même satisfaits’’. Dès les premières semaines de la campagne de commercialisation qui a démarré le 21 novembre, ‘’les producteurs vendaient déjà bord champs à plus de 300, 325’’, voire 400 francs pour un prix plancher de 275 francs, a dit le ministre.

‘’Donc, les producteurs ont ces prix parce que les Chinois sont là. Ce sont des acheteurs, on les protège. Mais, dans le même ordre d’idées, on protège également les unités industrielles, telles que SONACOS, Copeol et d’autres. (…)’’, a-t-il assuré. Selon lui, ‘’c’est un arbitrage [qui est fait] de façon quotidienne, mais en cherchant en priorité à préserver les intérêts des producteurs qui sont aujourd’hui six millions de personnes à s’intéresser à l’arachide’’, a-t-il déclaré. Mais, même si ‘’ ce sont les premières personnes qu’il faut protéger’’, il n’en demeure pas moins qu’’’il faut, à chaque fois, trouver une conciliation avec les besoins de nos huileries’’. Pour le ministre, protéger le producteur, c’est d’abord et avant tout ‘’l’aider à écouler sa production’’. Il ajoute que son département pense ‘’trouver une position qui devrait concilier les intérêts des uns et des autres, mais en mettant au centre l’intérêt du producteur’’.ASG/OID