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L’Afrique subsaharienne recèle le meilleur potentiel technique mondial de production d’hydrogène vert à 1,5 $/kg (rapport)

(Agence Ecofin) – L’hydrogène vert, qui fait l’objet d’un grand engouement mondial, pourrait devenir une nouvelle industrie de premier plan dans laquelle l’Afrique subsaharienne bénéficie d’un avantage comparatif certain.

L’Afrique subsaharienne recèle le meilleur potentiel technique de production d’hydrogène vert au coût très compétitif de 1,5 dollar par kg à l’échelle mondiale, a souligné l’ONG allemande Germanwatch dans un rapport rendu public le 22 décembre dernier.

Ce potentiel s’élève 754,16 térawatts-heure (TWh/ térawatt-heure = 1 milliard de kilowatts-heure) en Afrique subsaharienne contre 561,94 TWh dans la région Afrique du Nord & Moyen-Orient, 365 TWh en Amérique du Nord, 353,33 TWh en Océanie et 309,44 TWh en Amérique latine. En Europe, le potentiel technique de production d’hydrogène vert à 1,5 dollar /kg est de l’ordre de 24,44 TWh contre 58,88 TWh en Asie du Nord-est, 17,77 TWh en Asie du Sud-est et 190 TWh dans le reste des pays asiatiques. Le rapport précise que le potentiel élevé de l’Afrique subsaharienne en matière de production d’hydrogène vert à un coût compétitif s’explique essentiellement par l’énorme potentiel de la région dans le domaine de production de divers types d’énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité et la géothermie. Il rappelle dans ce cadre que cet hydrogène bas carbone recèle un immense potentiel en tant que source d’énergie propre pour la transition énergétique mondiale. Ce gaz peut être brûlé dans un moteur ou utilisé dans une pile à combustible pour propulser des véhicules, produire de l’électricité ou fournir de la chaleur. Contrairement à l’hydrogène gris (produit à partir de combustibles fossiles sans dispositif de captage de carbone), l’hydrogène vert est un vecteur énergétique neutre en carbone puisqu’il est produit en se basant exclusivement sur des énergies renouvelables.

Stimuler l’industrialisation

Organisation à but non lucratif qui œuvre à influencer les politiques publiques en matière de commerce, d’environnement et de relations Nord/Sud, Germanwatch souligne également que l’hydrogène vert présente plusieurs bénéfices pour les pays africains. Cette énergie propre peut devenir une ressource cruciale au Sud du Sahara puisqu’elle pourrait stimuler l’industrialisation de la région, tout en aidant les pays à atteindre l’objectif de zéro émission nette à l’horizon du milieu du siècle surtout que certaines activités industrielles sont actuellement très difficiles à décarboner comme la sidérurgie, le ciment et la chimie. L’hydrogène vert pourrait aussi devenir lui-même une nouvelle industrie dans laquelle l’Afrique subsaharienne bénéficie d’un avantage comparatif, contribuant ainsi à diversifier les économies de la région. Il peut d’autre part contribuer à fournir de l’électricité pour les populations, stimuler la production des énergies renouvelables et augmenter l’approvisionnement local en eau potable grâce à l’implantation de stations de dessalement.

Autres avantages économiques : la diversification des exportations et la création de dizaines de milliers d’emplois et d’opportunités économiques locales en amont et en aval de la filière.

Pour tirer le maximum de bénéfice de la production d’hydrogène vert, Germanwatch recommande aux gouvernements des pays d’Afrique subsaharienne de veiller à intégrer la société civile dans les processus décisionnels relatifs aux projets de complexes de production et à assurer la participation d’acteurs africains en tant qu’actionnaires et partenaires. Les gouvernements devraient par ailleurs s’assurer de créer une industrie en amont (par exemple, la fabrication de technologies et d’équipements de production des énergies renouvelables) et en aval (par exemple, la production d’ammoniac, d’engrais ou d’acier vert), tout en mettant en place des certifications et des normes pour la production et l’exportation d’hydrogène vert. Le rapport met également en garde les gouvernements contre la tentation de l’orientation de la totalité de la production d’hydrogène vert vers l’exportation, qui priverait les populations de tout bénéfice, et le risque de surexploitation des ressources locales comme la terre et l’eau.

Le Sommet Dakar 2 sur la souveraineté alimentaire, le riz, la banane et d’autres sujet au menu d’un entretien avec Aly Ngouille Ndiaye

Dakar, 15 jan (APS) – Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, invité de la rédaction de l’APS, ce dimanche, a évoqué plusieurs sujets dont le Sommet de la BAD prévu à Dakar, l’autosuffisance en bananes et les politiques mises en œuvre par son département. Sur le site de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) de Sangalkam, dans le département de Rufisque, Aly Ngouille est revenu sur le sommet de la Banque africaine de développement (BAD) prévu à Dakar du 25 au 27 janvier sur le thème : ‘’Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience’’. Lors du Sommet Dakar 2, un événement axé sur l’action, les chefs d’État et de gouvernement africains veulent mobiliser leurs ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour exploiter le potentiel agricole et alimentaire de l’Afrique, transformant ainsi les efforts de plaidoyer en actions concrètes.

Parmi les sujets abordés par le ministre figurent la souverainté alimentaire, l’arachide, le riz, les Domaines agricoles communautaires (DAC), le foncier, l’autosuffisance en bananes, etc.

L’impact de la crise ukrainienne a obligé les pouvoirs publics à opérer des ajustements et surtout, à impulser une nouvelle dynamique dans le secteur agricole avec la création d’un ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Sous l’autorité du Premier ministre, le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire ‘’prépare et met en oeuvre la politique définie par le Chef de l’Etat dans le domaine de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire’’. A ce titre, il est chargé de ‘’mettre en place un cadre cohérent de planification stratégique, de pilotage et de suivi évaluation des politiques, stratégies et programmes agricoles’’. En vue d’atteindre l’autosuffisance et d’assurer la sécurité alimentaire, ‘’il met en place des stratégies et programmes visant l’augmentation et la sécurisation des productions agricoles et l’amélioration de leur qualité. Il promeut la diversification agricole, l’identification et le développement de filières agricoles porteuses’’. A ce titre, il ‘’veille à la disponibilité d’intrants de qualité, notamment les semences et les engrais’’ et s’assure ‘’de la mise en place de dispositifs de veille et d’intervention en vue d’une bonne protection des végétaux’’.OID