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Responsable numéro 1 : la corruption

Naguère, un Directeur du CETUD, monsieur Cheikh Oumar Gaye en l’occurrence, déclara tranquillement un jour que « plus de 90 pour cent des accidents incriminent le facteur humain la fatigue, l’indiscipline.

C’est pourquoi l’Etat a mis en œuvre des projets dont le permis à points ».

Sur ce point précis, il fait remarquer que beaucoup de documents de transport circulent au Sénégal. Par exemple il y a officiellement 996 000 permis de conduire qui ont été délivrés régulièrement par l’administration des transports routier alors qu’il y a plus de trois millions de permis qui circulent dans le réseau. Ce qui fait qu’il y a près de deux millions de faux permis qui circulent au Sénégal… Cela fait sourire. Mais avec plus de 2 000 000 de faux conducteurs, on s’étonne encore de convoquer le facteur humain. Mais la réponse est dans la question.

Comment, par quel circuit de corruption adossé à un réseau d’influences, autant de faux documents ont-ils été délivrés ?

Autre cécité de nos autorités, qui est à la base même du problème, c’est le contrôle technique. Tâchons d’évacuer la question avec une métaphore : s’il était fait dans les règles de l’art et sans pression de quelconque lobby, nos villes seraient-elles embouteillées ? Encore une fois, la réponse est dans la question. Prenons nos cars rapides. Ils sont souvent immatriculés « DKA », ce qui date leur existence aux années 70. Refaits, soudés de partout, soudures qui en fait provoquent plus de dégâts que le choc lui-même, il était convenu de renouveler ce parc antique par de nouveaux véhicules de transports en commun. C’était plus qu’un projet, c’est un programme, financé, piloté dans la douleur par le CETUD, mais qu’il est impossible de dérouler, parce que des lobbies veulent continuer à prospérer tranquillement dans le désordre actuel. L‘ordre empêche les Sénégalais de prospérer, et cela n’arrange pas de réorganiser ce secteur aux milliers d’emplois informels… Mais silence… Ils peuvent continuer à tuer.

Du Savon de Marseille pile en guise de liquide frein

Sur tous les trottoirs de Dakar, nous côtoyons l’indicible légèreté qui coûte la vie à de simples citoyens qui ne souhaitaient qu’aller tranquillement d’un point A à un point B, mais qui subissent la désinvolture et l’irresponsabilité de ceux qui ont décidé que, par pur sens de l’économie, ils pouvaient tout se permettre. Ils achètent des bidons de liquide-freins, dont ils savent que ces bidons ne contiennent que du « Savon de Marseille » pilé, et alors ? Ils disent à haute voix « Bissimillah » avant de démarrer, ils ont convoqué par là-même Dieu, leur plus efficace, selon eux, « Garçon Commissionnaire », ils ont en réassurance absolue, collée sur le pare-brise, la photo de leurs marabouts, si par extraordinaire ils devaient commettre un accident mortel, c’est que vraiment Dieu n’est pas dans un bon jour ! Mais rien ne sera possible sans la lucidité nécessaire pour le pouvoir, de devoir s’attaquer au tréfonds de notre ADN et de nos habitudes qui a pour nom : corruption. Le permis à points est la dernière histoire drôle. Comment ôter des points sur un faux permis ? Pliés en quatre de rire, nous attendons la réponse.