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Le coût élevé du dollar est actuellement le principal risque pour les économies africaines,selon GCR Ratings

(Agence Ecofin) – Pour certains experts, les perturbations actuelles au sein des économies africaines sont, au-delà des questions de gouvernance, le reflet de l’incapacité des Etats-Unis à assumer leurs responsabilités face aux conséquences des dynamiques autour de sa monnaie, le dollar. Le coût du dollar américain représente le risque le plus élevé pour les entreprises africaines en 2023, selon des analystes de l’agence de notation GCR Ratings, basée en Afrique du Sud, et dont l’actionnaire majoritaire est Moody’s Ratings Corporation. « On peut continuer de parler de l’inflation ou de la hausse des taux d’intérêt par les banques centrales, mais le principal problème demeure celui du coût du dollar », a fait savoir l’un des experts, dans le cadre d’un podcast écouté par l’Agence Ecofin.

Il prend pour exemple le cas des banques ghanéennes qui, durant une certaine période, ont généré de la marge en effectuant les transactions entre le cedi (monnaie ghanéenne) et le dollar. Il estime que la volatilité actuelle du coût de la devise américaine est de nature à placer la rentabilité de ces sociétés financières sous pression.

Cette approche des enjeux macroéconomiques en Afrique permet d’aborder sous un autre angle les défis économiques qui prévalent dans les pays africains. En vue de contenir l’inflation, les banques centrales africaines ont majoritairement augmenté leurs taux directeurs, dans l’optique de ralentir les encours de crédit à l’économie, de réduire la masse monétaire et de faire retomber les prix. Selon les pays ou les sous-régions, ces décisions ont eu des impacts mitigés, car les encours de crédit ont continué de progresser. Aussi, prenant en compte les risques, les banques ont concentré leurs prêts aux secteurs économiques les plus rentables. En Afrique de l’Ouest, par exemple, les crédits de trésorerie (à court terme) continuent de dominer un marché où les grandes entreprises et les gouvernements obtiennent la majeure partie des prêts, au détriment des secteurs comme l’agriculture, dont la faible productivité tire l’inflation vers le haut. On retrouve aussi une telle configuration dans des pays comme le Ghana, le Nigeria, l’Egypte et le Kenya. La vision strictement monétaire de l’inflation ne semble pas être l’hypothèse de base adéquate pour gérer la cherté de vie et les risques que cela pose pour la qualité des créances dans les pays africains. Être assujetti au dollar américain pour les importations des biens et notamment des services qui dominent la consommation africaine est un défi qu’il faudrait surmonter avec des politiques monétaires et de crédit axées sur les secteurs de l’agriculture et de l’informel, qui soutiennent l’essentiel des emplois dans la région.

Cette menace que représente aujourd’hui le coût du dollar américain n’est pourtant pas prête de reculer. « Il faudra beaucoup plus de preuves pour avoir la certitude que l’inflation est sur une trajectoire de baisse durable », a récemment expliqué Jerome Powell, président de la Réserve fédérale des Etats-Unis, signalant que des taux directeurs élevés, et donc un dollar toujours plus cher, resteront de mise en 2023 et 2024.

Dans le même temps, le Fonds monétaire international (FMI), qui est le gendarme du système financier international, reconnait le problème que représente la hausse de la monnaie américaine pour les économies émergentes et celles en développement. Mais les solutions que propose l’institution sont difficiles à mettre en œuvre par les pays victimes de la situation. « Les pays doivent préserver leurs réserves de change, vitales pour faire face à des sorties de fonds et à des turbulences potentiellement plus graves à l’avenir. Les pays dont les politiques économiques sont saines et qui doivent remédier à des vulnérabilités modérées devraient recourir de manière proactive aux précautions du FMI pour répondre à leurs futurs besoins de liquidités », font savoir les experts du FMI. Pour les pays jugés lourdement endettés en devises étrangères, ceux d’Afrique subsaharienne compris, il est recommandé de « réduire les asymétries de change en recourant à la gestion des flux de capitaux ou à des politiques macroprudentielles, en plus des opérations de gestion de la dette pour lisser les profils de remboursement ». Des solutions difficiles à comprendre et complexes à gérer. Dans le même temps, les agences de notation internationales appliquent sans états d’âme des mesures rigoureuses d’évaluation de la situation. La plupart des pays de la région ont leurs notes souveraines dégradées, ce qui augmente encore plus leurs difficultés à refinancer leurs dettes existantes, et rend plus coûteux l’accès aux financements extérieurs pour leurs entreprises, tant financières que non financières.

Autosuffisance en lait dans 5 ans : L’autre quinquennat de Macky

https://lequotidien.sn Le Président Macky Sall, qui présidait hier la célébration de la Journée nationale de l’élevage (Jne) à Tambacounda, considère que, compte tenu des efforts consentis dans le sous-secteur de l’élevage, le Sénégal va arrêter d’importer du lait d’ici 3 à 5 ans. Dans le cadre de l’intensification de la production laitière, 1200 génisses vont être importées en janvier 2023. Et en 2024, le Sénégal compte en importer 2500, a annoncé hier le président de la République à l’occasion de la célébration de la 8e édition de la Journée nationale de l’élevage à Tambacounda. Ainsi, espère Macky Sall, le Sénégal va arrêter d’importer du lait d’ici 3 à 5 ans. En effet, rappelle le chef de l’Etat, beaucoup d’efforts sont en train d’être consentis pour l’amélioration génétique visant à renforcer la production de lait et de viande. De 30%, la subvention allouée aux importateurs de génisses au Sénégal a été ainsi portée à 50%. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un programme de modernisation spécifique des filières animales, pour réduire significativement les importations de lait au Sé­négal, mais également de viande. C’est toujours dans cette perspective de consolidation que Macky Sall place le premier Recen­sement national de l’élevage du Sénégal qu’il compte lancer dont le but est d’avoir une maîtrise des données sur l’élevage. De 2012 à 2023, souligne-t-il, le budget du ministère de l’Elevage et des productions animales a triplé, en passant de 9,56 milliards de francs Cfa à 28,4 milliards de francs Cfa, avec les réformes du cadre réglementaire et fiscal. A cela, s’ajoutent le recentrage des objectifs du Fonstab dont il dit augmenter «le budget de 3 milliards à 5 milliards de francs Cfa ; ce qui a permis de financer en 2022, 550 projets sur 723 projets transmis aux partenaires financiers, la mise en œuvre de la 2ème phase du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps2-Sn) d’un montant de 30,18 milliards de francs Cfa, le déploiement de financements adaptés à toutes les filières du secteur à travers les guichets et programmes de la Der/fj ; interventions qui s’élèvent globalement à 9,2 milliards de francs Cfa (sur la période 2018-2022) pour près de 18 000 promoteurs et bénéficiaires, l’amélioration des conditions de travail des agents du secteur de l’élevage avec l’acquisition de 35 véhicules pick-up et 140 motos, ainsi que la revalorisation du traitement salarial et des rémunérations des agents», entre autres. Le thème de la 8e édition de la Jne porte sur la «Moder­nisation et intensification des systèmes d’élevage pour une compétitivité des chaînes de valeur animale et la souveraineté alimentaire». Face aux nombreux défis climatiques, sanitaires, économiques et sécuritaires, explique Macky Sall, «ce thème interroge notre capacité à agir positivement sur toute la chaîne de valeur, de l’approvisionnement à la commercialisation, en passant par la production, le développement des ressources humaines et la mise en place d’infrastructures de qualité». Le Président se félicite ainsi de la pertinence des orientations des travaux préparatoires à cette journée qui mettent l’accent sur, entre autres, l’adoption du Code pastoral. C’est conscient de cet impératif, et à la suite d’un long processus d’élaboration participatif et inclusif, qu’il a fait adopter, mercredi, en Conseil des ministres, le Projet de loi portant Code pastoral qui, «au terme de son approbation, viendra renforcer les instruments de notre politique en matière d’élevage. Tout comme le Programme national de développement intégré de l’élevage au Sénégal (Pndies), financé à hauteur de 50 milliards de francs Cfa, participera à la modernisation du secteur».Par Abdoulaye Fall Correspondant – afall@lequotidien.sn

Le budget du ministère de l’Elevage a triplé de 2012 à 2023 (Macky Sall)

Tambacounda, 29 déc (APS) – Le budget du ministère de l’Elevage et des Productions animales a triplé entre 2012 et 2023, passant de 9,56 milliards à 28,4 milliards de francs CFA, a déclaré, jeudi, à Tambacounda (est), le chef de l’Etat Macky Sall.

Cette « augmentation substantielle du budget » ainsi que les réformes du cadre réglementaire et fiscal font partie des « efforts importants consentis » par le gouvernement pour consolider les performances enregistrées dans le secteur de l’élevage, a rappelé le président Sall.

Il s’exprimait lors de la célébration de la 8e édition de la Journée nationale de l’élevage sur le thème : « Modernisation et intensification des systèmes d’élevage pour une compétitivité des chaînes de valeurs animales et la souveraineté alimentaire ». Macky Sall a évoqué les actions mises en œuvre en application des directives de la dernière édition de la journée de l’élevage dont le recentrage des objectifs du Fonds d’appui à la stabilisation (FONSTAB), dont le budget est passé trois à cinq milliards de franc CFA pour le financement en 2022 de 550 projets sur 723 projets transmis aux partenaires financiers. Macky Sall a également relevé le déploiement de financements adaptés à toutes les filières du secteur à travers les guichets et programmes de la DER/FJ d’un montant de 9, 2 milliards de francs CFA sur la période 2018- 2022 pour près de 18.000 promoteurs et bénéficiaires. De même, Macky Sall est revenu sur le renforcement des capacités nationales de production de vaccins avec l’acquisition d’un système de lyophilisation pour le laboratoire de l’ISRA, ayant une meilleure couverture vaccinale du cheptel contre des maladies prioritaires.

Le Programme national de développement intégré de l’Elevage au Sénégal (PNDIES), financé à hauteur de 50 milliards de FCFA, participera à la modernisation du secteur, a dit le chef de l’Etat.

Le PNDIES permettra, a-t-il poursuivi, de renforcer la santé animale, la production de cultures fourragères, l’amélioration génétique, l’intensification bovine et ovine ainsi que la réalisation d’infrastructures dédiées. ‘’Les races gestantes sont au nombre de 1200 cette année et j’ai engagé le Premier ministre à le porter à 2500 l’année prochaine toujours avec la même subvention de 50% afin d’améliorer génétiquement les espèces’’, a fait savoir Macky Sall.SK/ASB/OID

Harouna Galo Bâ : ‘’Les feux de brousse sont un drame économique national’’

Tambacounda, 29 déc (APS) – Le président de l’Union nationale des éleveurs du Sénégal, Harouna Galo Bâ, a qualifié, jeudi, les feux de brousse de ‘’drame économique national », plaidant pour un renforcement de la lutte contre ce fléau par le vote d’un budget de six milliards de francs CFA. ‘’Chaque année nous subissons des pertes énormes d’animaux à Tambacounda à cause des feux de brousse. Des morts d’homme sont également constatées. C’est un drame économique national. Nous sollicitons un renforcement de la lutte contre les feux de brousse par le vote, à l’Assemblée nationale, d’un budget de 6 milliards de francs CFA’’, a-t-il dit. Harouna Galo Bâ, par ailleurs maire de la commune de Gamadji Sarré, intervenait lors de la célébration de la 8e Journée nationale de l’Elevage qui se tient à Tambacounda. Il estime que cet effort financier va ‘’participer efficacement » à lutter contre ce fléau.AT/SK/OID

Le commissaire européen à l’industrie reçu par Macky Sall

Tambacounda, 29 déc (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu jeudi à Tambacounda (est), le commissaire en charge de la politique industrielle à l’Union européenne (UE), Thierry Breton. Il a reçu M. Breton, peu avant l’ouverture officielle de la Journée nationale de l’élevage, qui se tient cette année dans la région orientale du Sénégal. Sur ses pages sur les réseaux sociaux, le président Sall s’est réjoui de l’entretien « convivial [qu’il a eu avec M. Breton] sur des questions d’intérêt commun touchant à la coopération entre l’Union africaine (UA) et l’Union européenne ». Le chef de l’Etat séjourne depuis lundi à Tambacounda, où il a pris ses quartiers à la gouvernance de la région orientale du Sénégal. Il y a accordé des audiences à diverses personnalités, dont M. Breton, commissaire européen également en charge du marché intérieur, du tourisme, du numérique, de l’audiovisuel, de la défense et de l’espace.MTN/BK/ASG

Elevage : Le volume des ressources publiques est passé de 8,891 milliards FCfa en 2012 à 27,104 milliards en 2021

https://www.lejecos.com Dans un document à notre rédaction, le Bureau d’information gouvernemental (Big) revient sur les investissements de l’Etat dans le secteur de l’élevage depuis 2012. «Depuis 2012, l’Etat du Sénégal, sous le leadership de Macky Sall, a déployé des moyens considérables pour développer le secteur de l’élevage, comme l’atteste le volume des ressources publiques qui a été triplé entre 2012 et 2021, passant de 8,891 milliards FCFA à 27,104 milliards FCFA », lit-on dans le document non sans revenir sur la part de ce secteur dans l’économie nationale. «L’élevage est l’un des piliers de l’économie sénégalaise. Le secteur représente environ 4% du Pib national et génère 28% de la valeur ajoutée de l’agriculture. Au moins 550 000 ménages sénégalais pratiquent l’élevage comme activité. Et il assure les moyens d’existence de 30% des ménages en milieu rural. Ce qui en fait un levier déterminant dans le combat pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle », informe le Big. En 2020, précise la même source, malgré les effets négatifs de la covid-19 sur pratiquement tous les secteurs de l’économie, l’élevage a affiché des performances spectaculaires. Il a contribué à hauteur de 20,7% à la valeur ajoutée du secteur primaire et 3,5% au Pib national. «Des résultats qui illustrent à suffisance le fort potentiel du secteur, riche d’un cheptel estimé à plus de 3,5 millions de bovins, 13 millions de petits ruminants, 950 000 équidés, 400 000 porcs, plus de 50 millions de volailles pour l’aviculture rurale et moderne, ainsi que d’importantes ressources naturelles », détaille le document.Adou Faye

Production de viande,lait,œufs : Des performances encourageantes obtenues dans le secteur de l’élevage

https://www.lejecos.com Grâce aux importants investissements consentis, le secteur de l’élevage a enregistré des performances encourageantes au cours de cette dernière décennie. Selon un document du Bureau d’information gouvernemental (Big), des avancées significatives, perceptibles ont été obtenues. «Sur la période 2012-2021, la production de viande et d’abats a augmenté en moyenne de 11 978 tonnes par an, passant de 189 729 tonnes à 297 528 tonnes, soit un croît annuel moyen de 5%. La filière avicole reste sur les bons résultats qu’elle enregistre sur la décennie devenant même la première contributrice dans la production nationale de viande et d’abats depuis 2015 », informe le Big Quant à la production de lait, qui était de 202 millions de litres en 2012, elle a fortement progressé, atteignant 280,8 millions de litres en 2021. Une augmentation portée principalement par les élevages de vaches métisses et de races pures exotiques. «En moyenne, la production nationale d’œufs de consommation a augmenté en moyenne de 11% sur la période allant de 2012 à 2021, soit un croît annuel moyen de 84 millions d’unités. De 548 millions d’unités, la production est passée à 1300 unités en 2021, soit pratiquement le triple en une décennie », ajoute le Big. En plus, lit-on dans le document, il y a eu l’importation d’animaux à haut potentiel laitier. Il s’agit de 1 077 génisses en 2017, 1 000 génisses en 2019 et 1 242 en 2021 pour une production additionnelle de lait de 14 512 365 litres et 3 094 veaux/velles à haut potentiel obtenus.Adou Faye

Zone des Niayes : les résultats du PIESAN « assez satisfaisants » en 2021

Thiès, 30 déc (APS) – Le taux d’exécution technique du Projet d’intensification éco-soutenable de l’agriculture dans les Niayes (PIESAN) a atteint plus de 78% à l’issue de sa première année d’exécution en 2021, a indiqué Abdou Khadre Dia, responsable du suivi-évaluation dudit projet, jugeant ces résultats « assez satisfaisants ».

« Nous étions presque à 72% d’engagement et à plus de 78% d’exécution technique par rapport aux objectifs de la première année », a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS, en marge d’une session de formation à la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Thiès.

Cette session de formation a été organisée à l’intention de 13 enquêteurs venus des quatre régions d’intervention du projet que sont Dakar, Louga, Saint-Louis et Thiès. Il s’agit d’agents techniques des DRDR et de services départementaux de développement rural (SDDR) devant mener une enquête sur l’évolution des indicateurs du PIESAN, à partir de la situation de base. L’étude cible un échantillon de 199 producteurs répartis dans dix communes, sur les 471 bénéficiaires directs du PIESAN, un projet lancé en fin 2020 par l’Etat du Sénégal, en collaboration avec la coopération italienne. En janvier, il est prévu une rencontre entre le ministère et la coopération italienne, bailleur du projet financé à hauteur de 6,5 milliards de FCFA, pour trois ans, avant la conduite de cette étude. Les restrictions sur les déplacements, liées à la pandémie de Covid-19, avaient impacté les activités sur le terrain du projet, dont la région de Thiès, plus particulièrement les départements de Thiès et Tivaouane, concentre la moitié des bénéficiaires, avec dix communes sur vingt dans les quatre régions, selon Abdou Khadre Dia. Le directeur du développement rural de Thiès, Abiboulaye Sidibé, qui présidait l’ouverture de la session, a souligné les résultats « globalement assez intéressants et satisfaisants » du PIESAN, comme l’illustrent, selon lui, les conclusions du comité de pilotage de l’année dernière.

Le PIESAN vise à réduire l’insécurité alimentaire dans la zone des Niayes, à travers quatre composantes : l’environnement, la recherche, le financement et la modernisation de l’horticulture.

En collaboration avec la direction des eaux et forêts, le projet renforce la bande de filaos, protégeant les cuvettes maraîchères et finance les initiatives de producteurs visant à atténuer la dégradation de l’environnement. Grâce à un budget de 2 milliards de FCFA, consacré au financement de systèmes solaires, les producteurs bénéficiaires remplacent les systèmes de pompage diésel ou gasoil, et font ainsi des économies sur le coût de production et rentabilisent leur activité, explique M. Dia. Les maraîchers ont droit jusqu’à 7 millions de FCFA pour se doter de systèmes solaires, de mini-forages et autres technologies d’irrigation écologiques, a-t-il dit. Il a relevé des résultats « assez satisfaisants » dans la première année de mise en œuvre du projet, où 109 systèmes solaires installés, dont plus de 50% dans la région de Thiès. Avec l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA), le projet se penche sur la production locale de semences horticoles, notamment d’oignon et de pomme de terre, qui sont importées au Sénégal. Il expérimente un système d’alerte sur la toxicité des produits horticoles, liée aux résidus de pesticides, selon le responsable du suivi-évaluation. Sur 15 champs-écoles de démonstration à mettre sur pied dans la zone des Niayes, le PIESAN en a réalisé quatre en un an, dont un à Taïba Ndiaye, dans la région de Thiès. « Cette année, on a démarré avec six champs-écoles ». Les communes de Kayar et Darou Khoudoss sont parmi celles qui abriteront ces lieux de formation de producteurs. Pour ce qui est du volet modernisation, le projet a ouvert à ses débuts, quatre magasins de stockage et six plateformes de commercialisation. Des travaux sont en cours, selon M. Dia, pour réaliser autant d’infrastructures durant la deuxième année, lesquelles seront entièrement équipées par le projet, pour combler le déficit d’infrastructures de conservation des produits horticoles, « maillon faible » de la zone des Niayes.

Le projet a installé dix sociétés coopératives et cinq autres verront le jour dans la deuxième année, a-t-il dit. S’y ajoute que ces structures peuvent accéder à du matériel agricole, notamment des tracteurs. 

« Le projet PIESAN va beaucoup contribuer à l’accompagnement des producteurs dans la zone des Niayes, à l’organisation des acteurs », qui se professionnalisent davantage, assure son responsable du suivi-évaluation. Le PIESAN aide les communes de la zone des Niayes à élaborer des plans d’occupation et d’affectation des sols (POAS), pour réduire les conflits fonciers, sauvegarder l’activité horticole menacée par l’urbanisation galopante. Globalement, le projet prévoit 15 POAS, sur les vingt communes bénéficiaires. Il veut aider les mairies qui ont déjà, à les mettre en œuvre, pour sécuriser leur assiette foncière. Grâce au plaidoyer auprès des collectivités territoriales, il sera aussi question d’aider les producteurs individuels à disposer de délibérations, afin de garder leur périmètre maraîcher. Avec l’appui de l’Institut de technologie alimentaire (ITA), il compte aider à équiper six unités de transformation détenues par des groupements de femmes, sur un objectif global de 15 au bout des trois ans. Il s’agit de valoriser les produits horticoles et le label sénégalais, selon M. Dia. Le PIESAN, considéré comme très sensible au genre qui occupe 30% de ses activités, subventionne à 80% l’acquisition de systèmes d’irrigation solaires par les femmes et les jeunes, qui représentent plus de 46% des bénéficiaires du projet. La zone des Niayes qui concentre plus de 70% de la production horticole du Sénégal, « mérite un accompagnement assez important pour booster cette production », au moment où l’on parle de souveraineté alimentaire, a fait valoir le responsable. Les évaluations de l’année 2022 ont déjà démarré avec les DRDR, a dit Abdou Khadre Dia, l’atelier de formation agents techniques des DRDR et des SDDR s’inscrivant aussi dans ce cadre. « D’ici le 15 janvier, on espère avoir les données sur l’exécution de la deuxième année », a-t-il ajouté, disant espérer atteindre « un taux assez important comparé à l’année 2021 ».ADI/BK

la croissance économique est ressortie à 6,5% en 2021, après 1,3% en 2020

L’économie sénégalaise a enregistré un taux croissance de 6,5% en 2021 contre 1,3% en 2020, indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, dans son rapport publié en décembre 2022. Elle souligne que cette situation est consécutive à la reprise de l’activité économique après les répercussions de la pandémie à coronavirus (coivd-19) sur l’économie sénégalaise en 2020. De plus, une hausse de 1,6% du niveau général des prix1 est notée en 2021. Les dépenses de consommation finale ont progressé, en volume, de 4,8% après 2,1% en 2020. Cette hausse est en relation avec l’évolution des dépenses de consommation publique2 qui ont enregistré une hausse de 13,0% en 2021, après 1,6% en 2020 et de la consommation des ménages qui s’est accrue de 3,0% en 2021, après 2,2% en 2020. En volume, la Formation brute de Capital fixe (FBCF) s’est rehaussée de 16,5% en 2021 contre 7,2% en 2020, sous l’effet du fort dynamisme de sa composante privée (19,7% en 2021 contre 5,4% en 2020). Les exportations des biens et services se sont bonifiées de 22,6% en 2021, après un repli de 13,2% en 2020. En parallèle, les importations de biens et services se sont accrues de 15,5% en 2021, après une augmentation de 6,8% l’année précédente. Le taux d’épargne nationale s’est amélioré de 1,8 point pour s’établir à 26,5% du PIB en 2021 contre 24,7% en 2020. Après une année 2020 impactée par la crise sanitaire et économique, l’économie mondiale est marquée par une reprise de l’activité avec un taux de croissance de 6,0% en 20213. Ce regain de croissance est consécutif au dynamisme de l’économie des Etats unis (5,7%), de la zone Euro (5,2%) et des économies émergentes et en développement (6,6%), après une contraction de 2,1% en 2020. S’agissant de l’Afrique subsaharienne, le taux de croissance 2021 s’est établi à 4,7% imputable à la reprise de l’activité économique au Nigéria (3,7%) et en Afrique du Sud (4,9%).

Le solde du compte de revenu primaire s’est dégradé de 26,7 milliards en 2021

https://www.lejecos.com Le solde du compte de revenu primaire s’est dégradé de 26,7 milliards de francs Cfa et se situe à -367,6 milliards de francs Cfa en 2021. La direction nationale de la BCEAO pour le Sénégal qui donne ces chiffres précise que cette situation est en liaison notamment avec l’augmentation du déficit des revenus des investissements qui est ressorti à -29,6 Milliards. En revanche, la BCEAO relève que l’excédent du compte de revenu secondaire se chiffre à 1.571,4 milliards en 2021, soit 10,3% du Produit intérieur brut (Pib). Selon la même source, cet excédent du compte de revenu secondaire est relatif à la nette reprise des envois de fonds des migrants (+297,3 milliards de francs Cfa), dans un contexte de relance de l’économie mondiale.Bassirou MBAYE

La balance des services est déficitaire de 9,0% en 2021

https://www.lejecos.com La balance des services du Sénégal est déficitaire de 9,0% en pourcentage du Produit intérieur brut (Pib), à -1.386,4 milliards de francs Cfa en 2021. L’information est de la direction nationale de la Bceao pour le Sénégal qui a procédé à la diffusion des comptes extérieurs du pays le 27 décembre dernier. Cela traduit une dégradation de 369,1 millards de francs Cfa en comparativement à son niveau de l’année précédente, sous l’effet de l’augmentation du déficit du poste “autres services” (-897,0 Mds contre -665,4 Mds), Selon la Bceao, cette hausse du déficit du poste « autres services » est induite par le relèvement des importations de services nécessaires au développement des projets pétroliers et gaziers, en particulier les services techniques spécialisés (-691,6 Mds contre -534,5 Mds).Bassirou MBAYE

Le compte de biens connait un déficit commercial de 10,9% en 2021

https://www.lejecos.com Le compte de biens est marqué par un déficit commercial de 10,9% en pourcentage du PIB, à -1.662,5 milliards de franc Cfa en 2021, en légère atténuation (+0,5 point) comparativement à l’année précédente. C’est ce qu’informe la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour le Sénégal. Dans le rapport sur la Balance des paiements et la position extérieure globale du Sénégal présenté ce 27 décembre, la Bceao note que ce déficit est sous l’effet de l’appréciation des cours mondiaux des principaux produits exportés par le Sénégal, dans un contexte de reprise économique. Ainsi, l’évolution positive du taux de couverture des importations par les exportations (64,7% contre 60,0%) est expliquée par une plus forte progression des exportations (+2,8 points ; 19,9% du Pib) que des importations (+2,2 points ; 30,7% du Pib).Bassirou MBAYE

Commerce extérieur : Le déficit du Sénégal s’améliore vis-à-vis de l’Europe et de l’Afrique

https://www.lejecos.com La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) constate une amélioration du déficit que connaît le Sénégal dans ses échanges de marchandises avec l’extérieur au titre de l’année 2021. Ainsi, à travers sa direction nationale pour le Sénégal, la BCEAO note que l’orientation géographique des échanges extérieurs de marchandises reflète une amélioration de 5,3% du déficit commercial vis-à-vis de l’Europe. Ce déficit vis-à-vis de l’Europe se chiffre à à -1.720,5 milliards de francs Cfa en 2021 contre -1.811,0 millards l’année précédente, relève la banque centrale dans le document de présentation des comptes extérieurs du Sénégal. Elle confie également que la même tendance est constatée vis-à-vis du continent africain avec un déficit de 812,1 milliards en 2020 contre 705,2 milliards en 2021 et où une consolidation de 15,2% a été enregistrée. Bassirou MBAYE

Hausse du chiffre d’affaires de la construction au 3e trimestre 2022

https://www.pressafrik.com Au troisième trimestre 2022, le chiffre d’affaires réalisé dans le secteur de la construction s’est amélioré de 2,5% relativement à celui du même trimestre de 2021, indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, dans son rapport publié en décembre 2022. Cette évolution est en relation, principalement, avec le relèvement du chiffre d’affaires dans le sous-secteur de la construction de bâtiments (+6,0%) et du génie civil (+5,6%). En revanche, cette augmentation a été amoindrie par la baisse du chiffre d’affaires dans le sous-secteur des activités spécialisées de construction (-10,8%). Sur les trois premiers trimestres de 2022, le chiffre d’affaires réalisé dans le secteur de la construction s’est accru de 24,3%, comparativement à la période correspondante de 2021.

POURQUOI LES TAUX D’INTÉRÊT POSENT PROBLÈME

https://emedia.sn L’inauguration d’une Mutuelle de crédit des agents du service public et parapublic (Mecap) a été l’occasion pour le directeur de la Microfinance de lister les limites du secteur. Et les taux d’intérêt des institutions de microfinance ont été au centre des préoccupations. Moussa Dieng a inauguré la Mutuelle de crédit des agents du service public et parapublic (Mecap). A cette occasion, le directeur de la Microfinance a analysé les limites du secteur en exposant sur les taux. C’est le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui fixe les taux d’usure pour la microfinance. « Ça, c’est le taux que tous le Fonds social de développement (Fsd) ou aucune institution ne peut dépasser, c’est la loi. Maintenant, il est loisible à un Fsd d’aller jusqu’à 24%. Tout ce qui est interdit, c’est de dépasser les 24% », a-t-il expliqué.

Selon lui, si le taux d’usure est élevé cela ne relève pas des Fsd. « Cependant, nous aimerions que les taux soient beaucoup plus allégés. Ça, c’est important surtout pour les populations vulnérables. Il faut tout faire pour que ces taux ne soient pas élevés », a-t-il insisté.

D’après M. Dieng, il y a des explications à mettre sur la table pour démontrer pourquoi le taux est élevé. D’abord, il y a le coût des ressources, l’origine de l’argent que les institutions de microfinance prêtent. « Ils empruntent au niveau du secteur bancaire avec des taux élevés. Ces taux, il faut qu’ils mettent quelque chose pour gagner. L’autre aspect, c’est l’épargne des populations mais de courte durée. Elle ne permet pas de transformer cela en crédit parce qu’il y a des ratios et des normes financières à respecter dans ce domaine. Donc, il y a autant de facteurs qui font que les taux sont élevés », a souligné le directeur de la Microfinance. Les clients semblent être laissés à la merci des institutions de microfinance. Mais, pour M. Dieng, l’Etat n’est pas impuissant par rapport à cela. « L’Etat a mis en place des mécanismes qui sont en train d’être mis en œuvre pour impacter le taux ». D’où la mise en place du Fonds national de microfinance en 2020, créé par le président de la République. « Sa mission, c’est de faire en sorte que les institutions de microfinance puissent disposer de ressources longues. Il y a un autre mécanisme qui a des taux assez allégés. Ce qui permettra d’avoir des ressources s’ils ont par exemple des taux de 2%, 3% pour prêter à un taux de moins de deux chiffres. Contrairement aux banques qui prêtent à 9 ou 10% », a-t-il étayé. Auparavant, le maire de Yoff, Seydina Issa Laye Samb avait fait un plaidoyer dans ce sens. « Les municipalités ont besoin d’être accompagnées surtout pour la levée des fonds. Je plaide pour que les taux d’intérêt soient revus à la baisse ». Pour sa part, Assane Sakho, directeur général du Mecap a soutenu que leur structure compte 37 000 salariés bénéficiaires des services avec 16 milliards d’encours de crédit et 14 milliards d’encours d’épargne. Suzanne SY

Barthélémy Dias au CICES : « Cette année 2023, nous mettrons les moyens au service des artisans de la ville pour qu’ils fassent face à la concurrence chinoise! »

https://www.dakaractu.com Le maire de la ville de Dakar a été catégorique. Venu présider la journée de la ville de Dakar à la 30ème Foire internationale de Dakar 2022, Barthélémy Dias de dire :  » il y a ceux qui dès leur nomination s’empressent à construire des routes et infrastructures. Mais moi, le maire de la ville de Dakar, je privilégie la construction de la citoyenneté. Pour la foire de l’année prochaine, nous doublerons le nombre d’espace pris au bénéfice des artisans et acteurs des autres secteurs. » « En 2023, nous mettrons les moyens au service des artisans de la ville pour qu’ils fassent face à la concurrence chinoise. Les mécaniciens seront dotés de valises d’outils, aucun des corps de métier ne sera oublié », promet le maire de la ville de Dakar.

28 milliards FCFA injectés dans la ville de Rufisque : Oumar Cissé,maire de la ville confirme le DG de SOCOCIM Industrie.

https://www.dakaractu.com Dans une tribune à la presse, le directeur général de la SOCOCIM Industrie, M. Youga Sow a affirmé que près de 28 milliards FCFA sont versés depuis 2000, par la première cimenterie de ce pays, à la ville de Rufisque. Une sortie qui a eu l’effet de susciter la colère du maire de la ville, qui juste après la sortie du DG Youga Sow, a donné rendez-vous à la presse pour dit-il «répondre au. Dg de SOCOCIM». Ce qui fut fait, ce mercredi 28 décembre 2022. Et le maire de la ville de Rufisque, n’a ni plus ni moins fait que confirmer les propos tenus par Youga Sow. En effet, Oumar Cissé, maire de la ville de Rufisque, n’a en vérité pas apporté des précisions sur la déclaration du directeur général de l’industrie Sococim.Le maire de Rufisque a bien confirmé que la société injecte bel et bien «1, 3 milliard dans les caisses de la ville».

Pour rappel, ces mêmes chiffres avaient été annoncés par l’ex maire de Rufisque Est, alors candidat à la ville de Rufisque. En lieu et place de preuves faites de l’utilisation de ces ressources, qui n’ont, sans se leurrer, eu aucun impact sur le visage de la ville, dont les rares infrastructures, surtout routières, dont elle bénéficie, sont l’œuvre de l’État du Sénégal

. Le maire de la ville a voulu corriger le DG de la Sococim qui a dit que la société «contribue à hauteur de 50% dans le budget de la ville». «Le budget de la ville de Rufisque de 2019 à 2021, en termes de recettes est estimé entre 4 milliards 400 millions et 4 milliards 600 millions FCFA, au lieu de 2 milliards et quelques, comme le pense le dg de la Sococim. C’est pourquoi, il dit que la Sococim contribue à hauteur de 50 %, alors qu’elle ne contribue qu’à hauteur de 29 à 30% », a précisé O. Cissé. «Je trouve ça indécent, inqualifiable. Fouler aux pieds la dignité d’honnêtes maires qui se sont succédé et chacun a fait le maximum». Tout le contraire de ce qu’il disait quand il en quête du juteux fauteuil. En attendant, la point soulevé par le DG de SOCOCIM reste entier et le bilan sur la gestion de ces milliards reste entière. A la décharge de l’actuel maire de Rufisque, cette question ne lui ai pas adressé.

Le Marché d’intérêt national, un levier pour  »réorganiser le commerce au Sénégal » (diplomate)

Diamniadio, 30 déc (APS) – Le Marché d’intérêt national (MIN) implanté au cœur du pôle urbain de Diamniadio constitue un levier pour réorganiser le commerce au Sénégal et faciliter les affaires, estime l’ambassadeur du Maroc, Hassan Naciri. L’ambassadeur du Royaume chérifien au Sénégal a effectué jeudi une visite de travail au Marché d’intérêt national sis à Diamniadio, une infrastructure jumelée à la Gare des gros porteurs (GGP).

« Cette opportunité m’a permis de voir sur le terrain toutes les mesures prises, d’abord l’infrastructure elle-même parce que c’est une infrastructure imposante de par la superficie, de par tous les équipements aux alentours », a déclaré l’ambassadeur du Maroc.

Selon lui, cette infrastructure « traduit de la manière la plus belle cette ambition d’un Sénégal émergent, d’un Sénégal moderne […] ». A l’en croire, cela « ne peut que faciliter la mission des hommes d’affaires, des opérateurs », sans compter que tout cela « participe aussi de la réorganisation tout simplement du commerce au Sénégal ». Hassan Naciri promet de faire la promotion de cette infrastructure et invite d’ores et déjà les opérateurs marocains à venir s’installer au Marché d’intérêt national « dont la dimension internationale est reconnue de par ses équipements modernes ». « J’invite tout simplement nos opérateurs à s’approcher de cette unité à travers la Chambre de commerce, pour pouvoir justement profiter des services et des facilités que ça offre à tout le monde », a-t-il lancé. Le Marché d’intérêt national a été inauguré en 2019 par le président Macky Sall.

Il est bâti sur une superficie de 24 hectares, compte 147 magasins dont 45 disposent de chambres froides, selon Osem Diallo, chargé de communication de la Société en charge de l’exploitation du Marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (SEMIG SA).

Abdoulaye Sow, président du conseil d’administration (PCA) de la SEMIG SA, s’est dit « très honoré » de la visite de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal.
  1. Sow, par ailleurs président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), a invité les hommes d’affaires marocains à non seulement venir s’installer au Marché d’intérêt national de Diamniadio mais également à « respecter les normes établies », notamment en termes d’obtention de quitus pour faire des affaires au Sénégal.
Outre le Sénégal, le Maroc est le deuxième pays installé au Marché d’intérêt national, un service public dont l’accès est réservé aux producteurs et commerçants. Il est doté d’un laboratoire accrédité en chimie et biologie, lequel laboratoire est chargé de faire les analyses et contrôles des produits destinés à la consommation ou pas. Implanté à côté du MIN, la Gare des gros porteurs (GGP) est un espace dédié au stationnement des transporteurs routiers. Cette infrastructure est aussi disponible pour les usagers du Marché d’intérêt national.CGD/BK

Réalisation de ses projets prioritaires : l’OMVS en quête de financements

https://www.sudquotidien.sn Lors de la cérémonie de sa 75ème session ordinaire, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a fait état de l’un des défis auxquels elle fait face dans le cadre de la réalisation effective de ses projets prioritaires. Ce défi, selon l’OMVS, n’est rien d’autre que la mobilisation des financements. Par ailleurs, les acteurs ont également passé en revue les réalisations faites par l’organisation autour du bassin du fleuve Sénégal durant l’année 2022. La 75ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise valeur du fleuve Sénégal (OMVS) se tient les 29 et 30 décembre 2022 à Dakar, sous la présidence de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement du Sénégal, par ailleurs président en exercice du Conseil des ministres de l’OMVS. En effet, cette rencontre statutaire, au-delà de son objet budgétaire, constitue une occasion pour les autorités de jeter un regard critique sur l’organisation et de décliner les orientations susceptibles de redynamiser davantage son fonctionnement et de concrétiser les grands projets en cours de développement.

A ce sujet, l’un des défis majeurs auxquels fait face l’organisation reste la mobilisation des financements de ses projets prioritaires

. Ainsi, selon le président en exercice du Conseil des ministres de l’OMVS, Serigne Mbaye Thiam, «Nous devons réfléchir et développer de nouvelles stratégies, qui nous permettront de résoudre la lancinante question qui se dresse sur le chemin critique de la réalisation de nos différents projets. Il s’agit notamment de la mobilisation effective des financements. C’est cela, aujourd’hui, le véritable défi que notre organisation doit relever, pour faire face à ses ambitions». Pour relever ce défi, relève le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement, M. Thiam, «Nous devons poser d’autres jalons importants afin de mobiliser les financements requis pour la réalisation de nos projets prioritaires, notamment de barrage hydroélectrique de Koukoutamba, en Guinée, dans le haut-bassin, et le projet de navigation sur le fleuve Sénégal». Par ailleurs, renchérit-il, «Il est nécessaire de multiplier les démarches et explorer d’autres sources de financements pour la mobilisation de la part des autres Etats dans le financement du système.» Au cours de cette cérémonie d’ouverture, les acteurs sont également revenus sur les grandes réalisations de l’OMVS qui a notamment obtenu le Grand Prix Mondial Assane II de l’Eau, à l’occasion du 9e Forum international de l’eau et sa nomination au Prix Nobel de la Paix. Ces simples distinctions, trouve le ministre Serigne Mbaye Thiam, traduisent «à la fois une consécration et une reconnaissance de la valeur de la coopération entre nos Etats». Aussi, l’année 2022 est marquée, rappelle M. Thiam, par de grandes réalisations dans le système avec notamment l’inauguration, le 3 décembre dernier, du troisième ouvrage hydroélectrique de l’organisation : le barrage de Gouina, au Mali. «Un investissement qui vient à point nommé, avec une production supplémentaire devant permettre de renforcer l’offre énergétique dans l’espace OMVS et de répondre significativement aux enjeux de développement économique de nos Etats», a dit le président en exercice du Conseil des ministres de l’OMVS. Il s’y ajoute également la réception et la mise sous tension de la ligne OMVS Kayes-Tambacounda. Une des sous-composantes du projet Manantali 2, qui permet aujourd’hui de rendre effective l’interconnexion des réseaux OMVS et OMVG, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie, à partir du poste de Tambacounda…Ousmane GOUDIABY

Fonds Force Covid : Aissata Tall Sall apporte des clarifications aux Ambassadeurs de l’UE

Dakar, 29 déc (APS) – La ministre des Affaires étrangères, a déclaré, jeudi, avoir apporté les clarifications nécessaires et rassuré les Ambassadeurs de l’Union européenne sur les conclusions du rapport de la Cour des Comptes sur le Fonds Force Covid-19. Sur son compte twitter, Me Aïssata Tall Sall a indiqué avoir déjeuné avec les Ambassadeurs de l’Union européenne. ‘’Nos discussions ont porté sur l’approfondissement de notre coopération, la mise en œuvre des conclusions du Sommet UE/UA, les conclusions du rapport de la Cour des Comptes sur le Fonds Force Covid’’, a-t-elle écrit. A propos du rapport de la Cour des comptes, elle dit avoir ‘’apporté toutes les clarifications nécessaires et rassuré nos partenaires’’. La Cour des comptes a décelé de nombreuses irrégularités dans un rapport sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19 et demandé l’ouverture d’informations judiciaires. Des organisations de la société civile ont appelé à un grand rassemblement, vendredi, pour réclamer l’application des recommandations de la Cour des comptes tandis que la coalition de l’opposition Yewwi askan wi a appelé à un concert de casseroles, le 31 décembre à 20h. Lors d’une conférence de presse, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a assuré que le gouvernement ‘’donnera suite aux recommandations’’ du rapport de la Cour des comptes sur le contrôle et la gestion du fonds de riposte Force COVID-19, entre 2020 et 2021.OID

Maître Seye dans «En Ligne» : «Que la lumière soit faite dans cette affaire de rapport et que les précédents aussi soient dépoussiérés

https://www.dakaractu.com/ «Le temps de la justice n’est pas le temps de la politique» c’est ce que semble dire Maître Ousmane Seye sur la polémique née de la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds du force Covid. L’avocat de clarifier que seul le président de la Cour des comptes est habilité à donner des mesures à prendre sur des présumés fautifs à travers ses chartes disciplinaires. Maître Seye est d’avis que la lumière devrait être faite sur cette affaire et au-delà même sur les précédents rapports pour éclairer la lanterne des sénégalais. Parlant du concert des casseroles que Ousmane Sonko et ses partisans comptent organiser le 31 Décembre prochain , Maître Seye évoque un manque de respect notoire d’un citoyen qui aspire à diriger un pays à l’égard d’une institution.

UN DAGE «BLESSÉ»,SAISIT LE 1ER PRÉSIDENT DE LA COUR

https://emedia.sn Le Directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale n’a pas digéré les conclusions de la Cour des comptes qui le mettent en cause. Aliou Sow a décidé de se laver à grande eau face aux accusations de surfacturation d’un montant de 2 milliards 749 millions 927.498 FCFA sur un marché de riz dans le cadre du Covid. Et par une lettre adressée au premier président de la Cour des comptes, il dit : « J’ai été blessé et fragilisé dans ma dignité de haut fonctionnaire de l’administration. Ce rapport m’a livré à la vindicte populaire, a terni mon image d’homme intègre et m’a causé un préjudice moral irréparable. Ma famille et mes parents en sont meurtris ». L’auteur du rapport, selon Aliou Sow, explique la prétendue surfacturation par le fait que le ministère dirigé à l’époque par Mansour Faye aurait fixé et acheté le riz au prix de 275 000 FCFA en lieu et place de 250 001 FCFA la tonne, fixé par arrêté numéro 007111 du 22 mai 2013 du ministre chargé du Commerce et portant administration des prix de l’huile en fût et en dosettes, du sucre cristallisé et du riz brisé non parfumé. « Vous conviendrez avec moi, monsieur le premier président, que cet arrêté, devenu caduc de par les dispositions de la loi n° 94-63 du 22 août 1994 portant sur les prix, la concurrence et le contentieux économique, qu’il vise, n’était pas applicable et ne pouvait, en aucune façon, servir de base d’appréciation des prix du marché de riz », a-t-il rétorqué. Le fonctionnaire s’est indigné par la « découverte de la demande d’ouverture d’une information judiciaire » et réclame la correction du rapport sur le volet concernant le riz. Falilou MBALLO

DES DÉPUTÉS SOMMÉS DE REMBOURSER DES SOMMES PERÇUES

https://emedia.sn Alors que le Sénégal n’a pas fini de s’émouvoir des révélations de la Cour des comptes sur des détournements présumés d’une partie du Force covid, le Burkina, à son tour, est déclaré « positif » à la mauvaise gestion de ses fonds. Et ce sont des parlementaires qui sont accusés d’en avoir profité. En effet, selon wakatsera.com, les députés de la 7e législature, membres des groupes parlementaires, dont la souscription au Coronathon a été financée par le budget de l’État, sont sommés de rembourser les sommes qu’ils ont perçues, dans un délai de huit jours, selon un communiqué publié le mercredi 28 décembre 2022 par l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption (Asce-Lc).

MALFRATS FINANCIERS D’HIER ET MALFRATS FINANCIERS D’AUJOURD’HUI PAR MAKHTAR DIOUF

L’histoire du Sénégal depuis 1960 englobe l’histoire de la délinquance financière dont il est fait ici une brève présentation. Les historiens devraient s’y pencher de façon plus étendue. La délinquance financière sur fonds publics existe partout dans le monde. D’un pays à l’autre, ce qui fait la différence, c’est la fréquence du phénomène, son ampleur, l’impunité et les sanctions. Dans un petit pays aux maigres ressources financières, abonné à l’endettement extérieur, aspirant au développement économique et social, le détournement de l’argent public est un fléau presque aussi dévastateur que certaines catastrophes naturelles. L’histoire du Sénégal depuis 1960 englobe l’histoire de la délinquance financière dont il est fait ici une brève présentation. Les historiens devraient s’y pencher de façon plus étendue.

La sagesse africaine dans son expression en langue wolof dit que le lièvre a beau vous rebuter, vous ne pouvez pas ne pas reconnaître qu’il a de longues oreilles et qu’il court vite.

Ne pas avoir été du bord de Senghor et de son régime n’exclut pas de revenir en toute objectivité sur la manière dont la délinquance à col blanc était traitée de son temps. Le seul journal quotidien de l’époque Le Soleil ne donne pas certaines informations comme les décisions de justice qu’on ne trouve que dans le Journal officiel. On y apprend que le président Senghor a eu à saisir la justice sur quelques cas de malversations financières. Retenons en trois, sans par miséricorde, citer les noms des coupables. Un haut fonctionnaire nommé à la direction d’une entreprise publique, face au retard de publication du décret fixant son salaire de directeur, s’octroie une rémunération substantielle. Senghor informé, le traduit en justice et la sanction tombe : Il est tenu de rembourser la différence entre ce qu’il a perçu et ce qu’il aurait dû percevoir, et il est rayé de la fonction publique. Rien que pour ça ! Une broutille en comparaison avec ce qui se passe aujourd’hui.

L’image inversée de la souris qui accouche d’une montagne

Un magistrat détaché auprès d’un ministère qui ordonne des dépenses importantes ne s’y oublie pas. Même scénario : Senghor informé le raye de la fonction publique. Un gouverneur de la région de Dakar s’adonnant aux mêmes pratiques subit de la part de Senghor les mêmes sanctions. Avec Senghor, ces fonctionnaires indélicats ne sont pas emprisonnés. Ils sont tenus de rembourser et exclus de la fonction publique. C’est l’essentiel. Et tout cela se fait ‘’ sans tambours ni trompettes’’. Y a-t-il plus dégradant pour un haut fonctionnaire que d’être rayé de la fonction publique pour escroquerie financière ? En fait, du temps de Senghor, les cas de détournement de deniers publics sont très rares parce que le couperet de la sanction est là. Une dissuasion qui ne manque pas d’efficacité face aux velléités de délinquance financière. Cependant on ne saurait passer sous silence que Senghor a mis en place en 1964 la Banque nationale de développement du Sénégal (BNDS). Elle fonctionne pratiquement comme une banque de prêts sans remboursement pour les dignitaires de son parti UPS avec le fameux

Compte K2 renfloué par les rentrées financières dues à la forte hausse des prix du phosphate.

On est ici en présence d’une forme ‘’légalisée’’ de détournement de deniers publics. Une véritable caverne d’Ali Baba pour certains dignitaires du régime, avec comme mot de passe : Sésame ouvre-toi ! Une pratique d’autant plus préjudiciable à l’économie que les bénéficiaires de cet argent n’investissent pas. Ils ne font que consommer, surconsommer. Ils s’adonnent à la bamboula en se payant des voyages, des voitures de luxe… Au point qu’au début des années 1980, la conjoncture économique est marquée par un chiffre de consommation supérieur au produit intérieur brut. Sans parler des placements bancaires à l’étranger. Abdou Diouf arrivé au pouvoir réhabilite le directeur du trop perçu de salaire en le réintégrant dans la fonction publique, et lui confie une autre direction qui brasse beaucoup d’argent. Incapable de résister à ses penchants, le bonhomme se livre à son sport favori. Abdou Diouf déçu et désabusé, car c’était son ami, le renvoie définitivement. Quant à l’ancien magistrat révoqué par Senghor, Abdou Diouf au pouvoir le réhabilite et le nomme ministre.

Pourtant Abdou Diouf a inauguré son règne avec la création en 1981 de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), mais pour aussitôt appuyer sur le bouton ‘’Mise en sommeil’’. Il se pique même une fois de s’adresser à ses gens en ces termes : L’argent que vous avez déposé dans des banques à l’extérieur, je vous demande de le faire revenir pour investir dans le pays. Je sais que vous l’avez gagné honnêtement.

Au plan de la délinquance financière, Wade lui, ne tergiverse pas, y allant même parfois de façon hâtive et désordonnée comme dans le cas Latif Guèye faussement accusé puis réhabilité. Son collaborateur le plus proche a été mis en prison dans l’Affaire des chantiers de Thiès restée une nébuleuse même après le non-lieu rendu par la justice. A la place de la BNDS supprimée par Abdou Diouf en 1990, Wade crée le Fonds de Promotion Economique (FPE), mais pour en faire un pourvoyeur d’emplois pour ses protégés victimes des suppressions d’emploi des plans d’ajustement structurel de son prédécesseur. Macky Sall lui, s’est inspiré de Wade dans bon nombre de ses actions. Mais dans le traitement de la délinquance financière impliquant certains de ses collaborateurs, le mentor de Macky Sall n’a été ni Senghor ni Wade. C’est Abdou Diouf qui a été son inspirateur. Il réactive le FPE de celui-ci. Sa directrice accusée de malversations financières reçoit sa dose de privation de liberté, comme certains anciens collaborateurs de Wade. Mais ce n’est qu’une brève parenthèse pour ensuite installer en faveur de ses protégés un régime d’impunité qui dépasse l’entendement. Au point que son entourage est truffé de criminels économiques impunis (pour l’instant). Ce qui n’est pas sans rappeler ce que Balzac faisait dire à un de ses personnages : Les lois de la république sont comme les toiles d’araignées. Elles n’arrêtent que les petites mouches pendant que les grosses mouches les transpercent allègrement. La traduction dans la langue wolof donne : Coumba am ndey ak Coumba amul ndey. En cette fin de l’année 2022, mais encore et malheureusement sous le régime de la gestion sobre et vertueuse depuis dix ans, les crapules qui viennent d’être incriminées dans la gestion des Fonds du Covid 19 sont en toute sérénité en train de se préparer pour leurs prochaines nominations à des postes bien budgétisés où, en fins connaisseurs, ils vont encore donner libre cours à ce savoir-faire, ce talent, que personne ne leur conteste. Et ils se sentiront moins seuls en pensant à certains de leurs camarades de parti qui les ont précédés dans cette voie, leurs alter égo. Les mœurs du sérail !

Cela dit, la manifestation pacifique de concert de casseroles prévu par des opposants le 31 décembre à la même heure que le discours à la nation du président de la République pour s’indigner des derniers détournements de deniers publics soulève des vagues.

En fait, ce discours n’a rien à voir avec l’ordre républicain. C’est Senghor qui l’a introduit au Sénégal en imitant le général de Gaulle qui l’a initié en France pour la première fois en 1960 sous la Cinquième République. Ses prédécesseurs Vincent Auriol et René Coty présentaient leurs vœux aux Français à des dates différentes, jamais le 31 décembre. Ce discours du 31 décembre a été plutôt une aubaine pour des comédiens humoristes imitateurs des présidents : Henri Tisot avec de Gaulle, Thierry Le Luron avec ses successeurs. Les Français préféraient se tordre de rires en écoutant ces humoristes parodiant leurs présidents avec le discours du 31 décembre. Ils préféraient la copie dans sa drôlerie à l’original dans sa solennité. Le discours à la nation du 31 décembre n’a rien de sacré, rien de républicain, et n’est pas de notre culture. Il n’est d’aucun intérêt pour les populations, ni en France, ni au Sénégal.

Affaire Cour des Comptes : Mansour Faye en sursis…Son sort dépend de la

https://www.xibaaru.sn Le rapport de la Cour des Comptes n’a pas encore fini de faire ses…comptes. Le ministre Mansour Faye, maire de Saint-Louis et beau-frère du Président Macky Sall peut encore souffler. Le Président de la République et son gouvernement sont en train de faire durer le suspense. Selon un expert, « La Cour des comptes devrait tenir une assemblée générale afin de statuer si elle devait transmettre au Procureur des informations à des fins de poursuites judiciaires…Et tant que la Cour des Comptes ne se réunit pas, le Procureur ne peut pas s’autosaisir ».

Ainsi Mansour Faye et les autres ministres « voleurs » du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (Fonds-Force-Covid) peuvent toujours compter sur le coude du Président…

Alors que le Président de la République Macky Sall peut lui-même épargner à la Cour des comptes, tout cet exercice. Des recommandations ont été faites dans le rapport, des sanctions disciplinaires ainsi que des poursuites judiciaires ont été demandées contre les uns et autres mis en cause dans le rapport. Macky Sall ne manifeste aucun signe qu’il est dans des dispositions de sanctionner tous les mis en cause… Pendant ce temps, ces derniers, à l’instar de Mansour Faye se mettent à narguer le peuple qui réclame justice dans cette affaire. L’opposition, la société civile et les activistes comptent organiser de vastes manifestations et de mener des campagnes de sensibilisation au plan national et international, pour que tous ceux qui sont cités dans le rapport soient poursuivis. Tant, tout le peuple est convaincu que cette affaire comme toutes les autres vont être rangées aux oubliettes. Or, cette affaire est des plus graves. Il s’agit d’un carnage, d’un pillage financier autour de fonds destinés à venir en aide aux populations démunies, aux secteurs d’activité en difficulté avec l’apparition de la pandémie. Mais voilà, il y en a des individus « sans foi ni loi » par qui ces fonds sont passés et qui ont décidé d’organiser leur « tong-tong ». Des milliards FCFA sont engloutis dans leurs comptes. Alors que tout le monde s’attend à ce qu’ils démissionnent ou qu’ils soient virés de leurs postes, en attendant que toute la lumière soit faite, eux se mettent à défier la Cour des comptes et toute la nation. C’est le beau-frère du Président de la République, Mansour Faye qui montre la voie en se prenant à la Cour des comptes. « Si l’occasion m’est donnée, je ferai un recours. Je ne peux pas comprendre qu’on livre à la vindicte populaire, sur des bases non justes, d’honnêtes citoyens, des gens qui sont allés dans le Sénégal des profondeurs. Ça pose problème », a-t-il soutenu dans une interview parue à L’Observateur. Outre lui Mansour Faye, son DAGE est lui aussi nommément cité dans le rapport. Et Mansour Faye peut voler à son secours, en indiquant toujours à travers dans les colonnes de L’Observateur : « Au-delà du DAGE, c’est moi-même qui suis visé en réalité. J’ai suivi le processus du début à la fin parce que les questions de transparence sont importantes pour moi. Qui touche le DAGE me touche. Par devoir moral, je ne peux accepter qu’on accuse quelqu’un qui n’a rien fait. En plus un collaborateur qui a travaillé d’arrache-pied pour arriver à ce résultat. » Mansour Faye a craché le morceau.

Rien ne lui arrivera dans cette affaire.

Comme si le statut de beau-frère du Chef de l’Etat fait de lui, un homme intouchable. Il a surement reçu des garanties quelque part. Qui plus est, il est conforté à présent par l’attitude du Président de la République Macky Sall sur cette affaire. Et Macky Sall a trouvé le moyen de faire échapper à son beau-frère, les rigueurs de la LOI. Tant que la Cour des comptes n’organise pas son Assemblée générale pour demander l’ouverture d’une information judiciaire, alors aucune poursuite ne va être engagée. Puisque le Procureur ne peut s’autosaisir dans cette affaire de la Cour des Comptes. De plus en plus de Sénégalais sont devenus pessimistes quant à la suite qui va être donnée à cette affaire. En bref, l’affaire des fonds covid va s’éteindre comme tous les autres scandales au Sénégal.Papa Ndiaga Dramé pour xibaaru.sn

Gestion des fonds du Covid-19 : Amadou Ba en cours d’explications

https://lequotidien.sn Le chef du gouvernement entre en scène pour, de son côté aussi, tenter de désamorcer la bombe que constitue le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds de lutte contre les effets du Covid-19. Il commencera par recevoir la Société civile le mardi prochain, avant de continuer avec les partenaires techniques et financiers. Il n’y a plus de temps à perdre, semble-t-il. Bien que la patate chaude du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des 1000 milliards du fonds de lutte contre les effets du Covid ait été refilée à la Justice, après la saisine du ministre de la Justice par le Premier président de la Cour des comptes, le gouvernement ne veut pas s’en tenir là. Le Premier ministre a déjà lancé les invitations pour sa part.

On sait que Amadou Ba a invité toutes les composantes de ladite Société civile, sans exception aucune, soulignent ses services, à une rencontre dans les locaux du chef du gouvernement, le mardi 3 décembre prochain, à 11 heures. Ce sera pour une séance d’explications sur ce que l’Etat veut faire pour que justice soit rendue dans cette affaire.

On a remarqué que plusieurs composantes de ladite Société civile se sont mobilisées pour obtenir la «tête» des présumés coupables de détournements. Dès la publication du rapport, le Forum civil, à travers son président, M. Birahim Seck, est monté au créneau pour demander au chef de l’Etat et au procureur de la République, de prendre des mesures contre les personnes mises en cause.
  1. Seck n’a manqué aucune occasion pour sensibiliser tous ceux qui pouvaient l’être sur ce dossier. Il fait d’ailleurs partie, avec d’autres organisations, des initiateurs du rassemblement d’aujourd’hui à la Place de la Nation (ex-Obélisque). Ladite manifestation, comme le concert de casseroles que la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi, a demandé pour demain, vise à faire en sorte que le crime économique que constitue le détournement des sommes destinées à la lutte contre la pandémie et ses effets, ne soit pas rangé dans les placards.
Il faut noter que le Premier ministre a déjà prévu, après sa séance d’explications avec les mouvements de la Société civile, de rencontrer également les partenaires techniques et financiers, ainsi que les missions diplomatiques accréditées au Sénégal. Cela, toujours pour des explications au sujet de la gestion des fonds collectés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 et ses effets sociaux et économiques. C’est comme si, tétanisé lors de la sortie du rapport et des réactions qui s’en sont suivies, le gouvernement avait d’un seul coup, décidé de rattraper le temps et de faire de la communication tous azimuts. Une semaine après la sortie de deux membres du gouvernement devant les journalistes, pour indiquer que les sommes litigieuses portaient à peine sur un peu plus de 6 milliards de Cfa, la ministre des Affaires étrangères, également, a entamé son exercice de contre-feu. L’entrée en jeu du Premier ministre devrait, en bonne logique, clore cet exercice et convaincre les citoyens. Sinon, ce serait considéré comme un échec patent.mgueye@lequotidien.sn

OFNAC : La promesse du nouveau président !

iGFM – (Dakar) Nouvellement nommé à la tête de l’Ofnac, Serigne Bassirou Gueye a procédé à sa prestation de serment hier vendredi. L’ex procureur de la République a promis de combattre la corruption. «Les missions de l’Ofnac sont définies par la loi et nous allons lutter contre la fraude, la corruption et pratiques assimilées, avec l’indépendance qui nous est dotée et les moyens dont l’autorité a pu nous doter», a déclaré Serigne Bassirou Gueye, au terme de la cérémonie de prestation de serment. Elle s’est tenue hier au palais de Justice de Dakar. Il a été nommé à la tête de l’Ofnac le 1er décembre 2022 puis installé dans ses nouvelles fonctions le mardi 20 décembre 2022. Et lors de la cérémonie de passation de service avec la présidente sortante Seynabou Ndiaye Diakhaté, rappelle Les Échos, le nouveau patron de l’Ofnac avait déclaré que tous les dossiers de l’Ofnac déposés sur sur sa table de Procureur avaient été tous traités. Ce que beaucoup réfutent.

Pr Demba Moussa Dembélé,Economiste «L’Etat devrait amoindrir ses dépenses inutiles»

Pr Demba Moussa Dembélé, économiste a braqué son regard d’expert sur le déploiement sécuritaire occasionné par l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr. Selon lui, ce déploiement intense des forces de défense et de sécurité constitue une contrainte économique. Mieux,soutient-il, de pareilles situations impactent l’économie du pays de manière globale et paralysent plusieurs de ses secteurs d’activités. En plus du coût financier, elles entravent la libre circulation des personnes et des biens. Elles imposent une certaine peur bleue aux populations, victimes de tracasseries pouvant conduire à des pertes en vies humaines. Le déploiement impressionnant des forces de défense et de sécurité doit obéir à des exigences et une démarche préalables pour éviter d’impacter l’économie du pays et entraver la liberté de mouvement des personnes et de leurs biens. En période de tension ou de probables perturbations liées à des manifestations de foule, l’Etat devrait être plus regardant sur les moyens matériels et militaires à mettre à contribution. Pr Demba Moussa Dembélé estime en effet que des dépenses énormes seraient faites pour la mobilité des véhicules des Fds en termes de carburant. Sans compter les indemnités des policiers et des gendarmes mobilisés des journées durant. D’après l’économiste, les populations très préoccupées par une quête persistante de pitance pourraient être contraintes de ne plus pouvoir vaquer à leurs occupations habituelles ou circonstancielles. Le déploiement de ces forces, imposant un blocage de certaines artères et ruelles, déplore-t-il, entraîne des retards de circulation et des pertes sèches.

Les commerces également baissent souvent rideaux.

Toutes les dépenses de l’Etat dans ce genre de situations constituent une énorme perte économique, regrettable dans des pays à économie faible. Convoquant les contraintes économiques mondiales, Pr Dembélé estime que l’Etat du Sénégal devrait amoindrir ses dépenses inutiles. Donnant son avis sur l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, l’économiste, sur la base de multiples témoignages, est d’avis que ce dossier est vide. Malheureusement, regrette-t-il, le régime persiste dans sa volonté de gêner Ousmane Sonko dans sa marche vers le pouvoir. « Cette affaire coûte cher à la société sénégalaise. Déjà, les morts et les pertes matérielles inestimables coûtent cher au pays et l’image du pays. Elle détourne l’attention des problèmes réels. Ce n’est pas bon pour l’économie du pays », soupire en conclusion Pr Demba Moussa Dembélé.Le Témoin

NON-RESPECT DU PROTOCOLE D’ACCORD : Le Saemss annonce un préavis de grève 

https://www.enqueteplus.com À l’occasion de sa première réunion tenue au lendemain de son Congrès ordinaire, le Bureau exécutif national du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss) a déploré le non-respect du protocole d’accord. El Malick Youm annonce un préavis de grève dans les prochains jours. Les membres du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss) sont très remontés contre les autorités étatiques. Ils les accusent, en effet, de n’avoir pas respecté les accords signés le 26 février 2022. ‘’Nous avons jugé nécessaire de nous retrouver pour tirer le bilan, à mi-parcours, de l’exécution de ce protocole d’accord du 26 février qui laisse transparaître un passif qui commence à s’amonceler. Nous avons aujourd’hui pris la décision, à l’issu des travaux, d’aller vers la mise en œuvre de la feuille de route syndicale de 2022-2023 qui ne manquera pas de revenir sur des aspects importants qui devront nous permettre d’aller vers une année scolaire qui sera inscrite dans le sceau du strict respect des accords signés avec le gouvernement du Sénégal’’, soutient le secrétaire général national du Saemss, El Hadj Malick Youm.

C’est pour cela que, dans le cadre de sa mission d’alerte et de veille, poursuit-il, le Saemss va vers le dépôt d’un préavis de grève au sortir de ces travaux, pour demander au gouvernement de travailler à la matérialisation dirigeante de tous les accords qui ont été signés ; de mettre en place un dispositif de veille pour que l’échéancier de fin janvier 2023 soit strictement respecté, afin qu’on puisse permettre aux enseignants de bénéficier correctement de la correction du système de rémunération.

‘’Nous exigeons l’arrêt systématique des augmentations notées au niveau de la ligne 623 qui commence à grever le salaire des enseignants de façon inacceptable et c’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’assumer des responsabilités et de respecter l’esprit et l’accord que nous avons signé le 26 février 2022‘’, ajoute le syndicaliste. Pour lui, le gouvernement est encore dans un immobilisme inexplicable sur bien des questions. ‘’Il s’agit notamment du point relatif à la situation des décisionnaires. Nous avons également constaté un retard par rapport à l’effectivité de la formation des professeurs d’éducation physique (MPES). Il en est de même des questions de mise à position de stages et d’autres questions liées à la formation des enseignants’’, souligne El Malick Youm.

Sénégal/Éducation : pour une mise en œuvre effective des engagements

APA-Dakar (Sénégal)-La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a invité les acteurs à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements. Au Sénégal, le premier trimestre de l’année scolaire en cours a été marqué par la longue grève des syndicats. Celle-ci s’est terminée par la revalorisation des salaires des enseignants suite à d’âpres négociations conduites entre autres par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour éviter la répétition d’un tel scénario, les membres du Conseil d’administration (CA) de la Cosydep, réunis ce jeudi 29 décembre 2022, ont invité l’Etat et les différents acteurs de l’Éducation à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords. Cela, en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements.

De même, ils ont plaidé pour le soutien du dispositif anticipatoire de dialogue et de veille pour la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire, dans le respect des missions de chaque partie prenante. Par ailleurs, les membres du CA de la Cosydep ont exhorté l’Etat à résorber les déficits en enseignants surtout dans les disciplines scientifiques pour un fonctionnement régulier de l’institution scolaire. « Si l’on prend en compte les effectifs pléthoriques, les classes à double flux, les 1 500 000 enfants hors école, l’on se retrouve dans des besoins énormes en enseignants au regard des exigences de l’ODD4 », notent-ils. Les classes provisoires restent encore nombreuses sur l’étendue du territoire nationale. Ils ont ainsi demandé aux autorités de rendre disponibles des salles de classe en quantité et qualité, dans la planification de la réhabilitation des écoles, la résorption des abris provisoires et l’élargissement du réseau scolaire. Cela permettrait de faire face à la demande de scolarisation de plus en plus importante du fait d’une démographie croissante. « Les locaux doivent être plus résilients face aux crises multiformes et répétitives (sanitaires, climatiques, sécuritaires, humanitaires), avec un dispositif de sécurité, d’hygiène et d’assainissement des écoles qui doit être adressé de façon plus rigoureuse», suggèrent-ils. L’inadéquation entre les formations proposées et les besoins du pays a souvent été pointée du doigt par les différents acteurs. Pour y faire face, le CA de la Cosydep souhaite une accélération des réformes du curriculum et du calendrier scolaire par leur adaptation aux réalités spécifiques des régions et les crises multiformes qui impactent le système. Enfin, il plaide pour l’instauration d’une collaboration plus franche et plus efficace entre le ministère de l’éducation et les autres acteurs du secteur. Cela, souligne-t-il, est d’autant plus important que les réformes susceptibles de transformer le système éducatif ne sont pas uniquement techniques mais comportent aussi une dimension à la fois idéologique, sociale et culturelle. A ce niveau, il s’agira de promouvoir une gouvernance transparente et inclusive en mettant à jour, entre autres, les comptes nationaux de l’éducation.ARD/te/APA

Couverture sanitaire universelle : le ministère de la Santé annonce la prise en charge gratuite des femmes porteuses de fistules obstétricales au Sénégal à partir de janvier 2023

https://actusen.sn La fistule obstétricale constitue un véritable drame social dans nos sociétés. Les régions les plus touchées sont celles de Kédougou, Tambacounda, Kolda, Sédhiou, Matam et Ziguinchor. Le Sénégal qui s’est fixé comme objectif d’éliminer la fistule obstétricale en 2030 a déjà pris les devants pour assister les femmes touchées par cette pathologie. Et c’est le ministère de la Santé et de l’Action sociale qui a envoyé une équipe à Ziguinchor constituée d’experts urologues de l’hôpital Général Idrissa Pouye de Grand Yoff, des Universités de Ziguinchor et de Saint Louis, de gynécologues de l’Université de Dakar, et de renommée internationale pour une prise en charge des patientes porteuses de fistules obstétricales.

«Il est important de noter dans les perspectives, le basculement en 2023 vers la prise en charge gratuite en routine des cas de fistules avec la dotation d’une ligne budgétaire dédiée par l’Etat du Sénégal pour la prise en charge gratuite en routine des fistules, une première au Sénégal», a dit le Directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant, Dr Amadou Doucouré.

En effet, dans le cadre de cette prise en charge clinique et psychosociale adéquate des femmes porteuses de fistules obstétricales, composante essentielle de la stratégie nationale d’élimination des fistules obstétricales, les services de Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers (UNFPA et Tostan), organise depuis lundi 26 décembre 2022, un camp de chirurgie gratuite réparatrice des femmes porteuses de fistules obstétricales des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor couplé à un coaching sur site des prestataires. C’est le Directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant, Dr Amadou Doucouré, qui s’est déplacé dans le Sud pour la supervision du camp. Selon lui, «plusieurs femmes ont déjà été traitées. 44 patientes ont été consultées et 20 femmes opérées». D’après le Directeur de la santé, de la mère et de l’enfant, «l’objectif de ce camp, c’est de prendre en charge gratuitement des femmes porteuses de fistule obstétricale. C’est une occasion qui permet de restaurer la dignité des femmes porteuses de cette pathologie qui constitue un drame social pour notre société» Pour éliminer cette pathologie, il a cité d’autres axes d’intervention comme la réinsertion sociale pour, dit-il, rendre autonomes ces femmes qui sont victimes de la fistule obstétricale et le suivi et évaluation.

Hôpital Aristide Le Dantec : toute la vérité sur les chiffres de la dette due par l’Etablissement de santé à ses fournisseurs

https://actusen.sn Face à la presse, avant-hier mercredi, les fournisseurs de l’Hôpital Aristide Le Dantec ont dénoncé le non-paiement d’une dette de 4 milliards F Cfa. Mais en réalité, précise ‘’SourceA’’ dans son édition de ce vendredi, l’Etablissement de santé doit plutôt 3,4 milliards de F Cfa à ses partenaires techniques. Mais le journal précise que des démarches ont été entreprises auprès du Ministère des Finances pour le paiement de cet argent. «Tous les hôpitaux traînent des ardoises. Malheureusement, l’hôpital Aristide Le Dantec n’a pas fait beaucoup de recettes à cause des travaux en cours sur les lieux. Actuellement les salaires et la motivation sont payés. Il a été retenu que, quand l’hôpital fermait, le personnel garderait ses avantages. Le niveau de production a diminué jusqu’à devenir nul», explique une source du journal. Nos confrères renseignent que l’hôpital Aristide Le Dantec payait chaque année plus d’un milliard à ses partenaires. Mais la démolition de la nouvelle structure ainsi que les grèves ont plombé l’activité. Ce qui fait que cette structure sanitaire survit grâce aux subventions de l’Etat.

«L’ENJEU,C’EST DES BATAILLES POUR QUE LE RÊVE UNIVERSEL NE SOIT PLUS UNE UTOPIE»,(CACSEN)

https://emedia.sn Le Musée des civilisations noires a abrité ce mercredi 28 décembre 2022 une journée de partage autour de l’œuvre du Professeur Joseph Ki-Zerbo. Une initiative de la communauté africaine de culture, section Sénégal (Cacsen), sur le thème : ‘’La problématique de l’Éducation en rapport avec les importantes contributions du Professeur Joseph Ki-Zerbo en la matière’’. « Nous l’avons tenu dans le cadre d’un effort à fournir dans l’imaginaire africain. Nous avons toujours dit que les nations en gestation ont besoin d’imaginaire, a expliqué le président de la Cacsen, Alpha Amadou SY, interpellé à ce propos. L’imaginaire passe par la reconnaissance des femmes et des hommes de valeur qui ont travaillé pour le continent africain. Dans ce lot, nous comptons un grand monsieur en la personne de Joseph Ki-Zerbo, qui a travaillé au moins sur deux axes essentiels : réécrire l’histoire africaine et insister sur l’éducation. »

« Éduquer ou périr »

L’écrivain-philosophe en veut pour preuve l’ouvrage du Pr Ki-Zerbo intitulé ‘’Éduquer ou périr’’. Lequel, a-t-il rappelé, « montre aujourd’hui que l’enjeu sur l’Afrique, c’est l’éducation, revoir l’école, nos systèmes éducatifs et assurer l’articulation entre les savoirs et nos réalités, nos vécus en tant que hommes du 21e siècle. » Pr Alpha Amadou SY de poursuivre : « Il (Pr Joseph Ki-Zerbo) dit que dès le départ, nous sommes porteurs d’une carence originelle. C’est-à-dire le colon quand il est venu, il nous a coupés de nos racines africaines, imposer un système dans lequel nous ne nous retrouvons pas. » Par exemple : « L’Africain, il est obligé de compter en anglais, espagnol et français. Il ignore le bambara ou le wolof. Donc, il dit que si on doit être nous-mêmes, si on doit se retrouver, le pas à franchir, c’est d’abord des systèmes en adéquation avec notre vécu. » Or, a-t-il déploré, « la cassure s’est opérée au moment où le colon a mis un terme à des systèmes endogènes qui étaient de vigueur » étant entendu que « toute société a un système éducatif. » Maintenant, « la question qui se pose, ce n’est pas de se dire que ‘’notre passé est merveilleux, on va s’y confiner’’. Ce n’est pas non plus de se dire ‘’on s’envole vers ce que font les toubabs’’. Mais, « ce qu’on entend par dialectique : C’est-à-dire cette articulation en ce qu’il y a de meilleur chez nous et chez ‘’les toubab’’. C’est ça, qui va faire que l’Africain aura une identité. Et cette identité, c’est la condition sans laquelle le rêve universel reste une utopie. »

 Éviter de faire du mimétisme »

Pour Pr LY, « l’enjeu, c’est des batailles pour que l’école serve les populations, les peuples. Malheureusement, on est loin de là. Puisqu’on est loin de là, c’est ça qui fait la fraîcheur de sa (Pr Ki-Zerbo) réflexion. C’est-à-dire ce qu’il avait dit, nous en avons besoin, dans la mesure où mêmes les réformes adoptées n’ont jamais été pratiquées. » Par conséquent, « il faut continuer à voir dans quelles mesures on peut se frayer le chemin pour que les idées pertinentes puissent faire l’objet d’appropriation par les politiques », a-t-il recommandé. L’historien burkinabé, né en 1922 à Toma, aurait eu 100 ans le 21 juin 2022. La rencontre, placée sous la présidence effective de Me Françoise Ki-Zerbo, représentante de la famille qui a fait le déplacement de Ouagadougou à Dakar, visait à célébrer le centenaire du Pr Joseph Ki-Zerbo, né le 21 juin 1922 et mort le 4 décembre 2006 à Ouagadougou. Dié BA, Abdoulaye SYLLA (Photo)

Occupation anarchique de la voirie à Dakar : « Je crois au désencombrement plutôt qu’au déguerpissement! »(Barthélémy Dias,maire de Dakar)

https://www.dakaractu.com L’occupation de la voirie par les marchands ambulants est revenue à l’occasion des allocutions prononcées dans le cadre de la journée de la ville de Dakar. En réponse au directeur du CICES, le maire de la ville de Dakar dira : « le Sénégal est un pays de commerçants. Nous avons pris l’engagement de redorer le blason de Dakar pour qu’elle redevienne une capitale digne de ce nom. » Barthélémy Dias d’ajouter : « je ne suis pas un maire qui croit au déguerpissement. C’est humiliant et dégradant, je crois plutôt au désengorgement et au désencombrement. Il faut qu’on s’asseye avec les acteurs du milieu informel… »

Aliou Sall parle de son frère Macky Sall : «C’est un républicain et tout le monde sait son attachement aux principes républicains»

https://www.dakaractu.com/ Il n’est pas souvent très facile de parler de sa famille, mais l’ancien maire de Guédiawaye, par ailleurs ex président de l’association des maires du Sénégal, Aliou Sall s’est évertué à parler de son frère qui se trouve être le président de la république. Contrairement à l’opposition qui taxe souvent le président Macky Sall d’anti-républicain, Aliou Sall défend son frère et précise qu’il est un républicain, une personne très attachée aux principes républicains. « Je voudrais remercier le président de la République parce que cela n’a pas été facile. Mais c’est un républicain. Être Président de l’association des maires du Sénégal, porter le plaidoyer et les revendications des maires devant l’autorité qui est le président de la république qui se trouve être votre propre frère, ce n’est pas facile. Il aurait pu quelquefois hésiter, mais tout le monde sait son attachement aux principes républicains et à la séparation entre famille et État. Mais compte tenu de l’importance qu’il donne aux maires et à la décentralisation en général, il a très souvent répondu favorablement à nos requêtes », a témoigné l’ancien président de l’AMS. Aliou Sall s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de passation de services avec le nouveau président de l’AMS Oumar Ba…

Macky Sall à Tamba : une visite économico-politique sur fond de Présidentielle 2024.

https://www.dakaractu.com Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, un chef d’État en exercice a passé 5 jours dans une région du pays. Du 26 au 30 septembre 2022, la Gouvernance de Tamba est devenu le palais de la République du Sénégal. À Goudiry et Tamba, les deux villes qui ont accueilli le président Macky Sall, toutes les occasions ont été saisies par les acteurs politiques qui se sont succédé du haut des tribunes, pour inviter le président de la République à briguer un 3e mandat. Comme s’ils s’étaient passé le mot, élus, chefs de villages, musiciens, communicateurs traditionnels, tous ont ont profité de leur temps de parole pour « investir le président Macky Sall, pour un troisième mandat ». Le message est donc clair : « votre candidature nous l’exigeons… » avait dit un élu de Goudiry. « Notre candidat en 2024 c’est Macky Sall…C’est notre plan A et notre plan B…. », nous avait confié Yaye Awa Diagne députée à l’assemblée nationale. Il faut également relever la fameuse rencontre à Niji hôtel, où l’ensemble des responsables politiques de la coalition BBY ont pris la résolution « de porter et de soutenir sa candidature à la prochaine élection présidentielle en 2024 »…

Le seul cadeau de nouvel an que les sénégalais attendent de Macky

https://www.xibaaru.sn L’année 2022 tire à sa fin. Une année très politique avec deux élections qui ont permis à l’opposition de faire des percées importantes dans le «Macky». Les sénégalais attendent tous le solennel discours de fin d’année du président de la République. Cette année, le 31 Décembre ne sera pas sans ambiance, Yewwi Askan Wi compte mettre de mettre du son dans le discours de Macky Sall. Ousmane Sonko et ses camarades polissent leurs marmites pour faire le maximum de bruit à 20 heures. En cette fin d’année, le locataire du Palais a un ultime cadeau qu’il doit faire aux sénégalais.

Macky lorgne d’un œil le troisième mandat en 2024

Depuis qu’il a entamé son second mandat, le président a toujours gardé le flou sur la question du troisième mandat. Mais les choses commencent à s’éclaircir aux yeux des Sénégalais. Le chef de l’Etat et ses soutiens ne sont pas encore prêts à abandonner les délices du pouvoir. Les actes qu’ils posent prouvent clairement qu’ils veulent tenter le diable en 2024. Le locataire du Palais et son gouvernement ont même entamé une petite tournée à Tambacounda. Le patron de Benno Bokk Yakaar a sorti l’artillerie lourde pour charmer la population à quelques mois de la fin de son second mandat. Un troisième mandat, dans le contexte politique actuel, ne serait pas sans conséquences. La majorité des sénégalais veulent un changement de régime. Aller à l’encontre de leur volonté pourrait entraîner le pays dans une nouvelle spirale de violence. Une occasion qu’attendent certains pyromanes pour mettre ce pays à feu. Mais le chef de l’Etat a les moyens d’éviter ce chaos. Le commandant en chef est le seul qui peut décider de la direction que le pays va prendre durant les prochaines années. Il lui suffit juste de clarifier sa position sur le troisième mandat lors de son discours du 31 décembre. La seule réponse que les sénégalais attendent en ces jours sombres est que le président déclare publiquement qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle. Et qu’il s’engagera à organiser des élections transparentes. C’est la seule chose que les sénégalais attendent de lui. Car en matière de réalisations, Macky Sall surclasse ses prédécesseurs. Mais la question du troisième mandat a noyé tous les efforts qu’il a réussi à faire surtout dans le monde rural. Tout cela à cause des faucons du Palais qui ne sont mus que par leurs intérêts. Dans le cas contraire, le président aura trahi les sénégalais. En 2012, Macky a toujours milité pour le respect de la Constitution. Il ne peut pas prendre un autre chemin 10 ans après.

Les libéraux déclarent que la candidature de Macky est irrecevable en 2024

Se retirer de la présidentielle de 2024 va prouver à l’opposition que le chef de l’Etat demeure un républicain dans l’âme. Et il n’y a pas meilleur moment pour faire cette déclaration que le 31 décembre. Une telle annonce fera taire les casseroles de Sonko et sa bande. En effet, les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont appelé à une grande manifestation le 30 et un concert de casseroles le lendemain. Mais si le chef de l’Etat s’entête à maintenir le flou sur cette question, il verra retentir le bruit des klaxons et marmites jusqu’au fond du Palais. L’opposition aura, ainsi, de quoi batailler durant les douze prochains mois. Mais la pression exercée par le parti présidentiel pourrait être un véritable problème. Au sein de Benno Bokk Yakaar, on pousse dangereusement le président à aller outre la Constitution. Beaucoup de leaders ont déjà béni le troisième mandat. Des personnes comme Farba Ngom refusent de voir Macky jeter l’éponge. Et le maire de Agnam n’est pas n’importe qui au sein de BBY. Il est à la fois griot présidentiel et décideur. Alors, Macky est pris au piège dans son propre jeu. Ne pas déclarer sa candidature risque de faire voler son parti en éclat. Déclarer sans candidature va précipiter sa chute. Quoiqu’il en soit, le chef de l’Etat n’a pas le droit de faire moins que ces prédécesseurs. Le président Macky Sall doit refuser de suivre les faucons nichés au Palais. En bon républicain, il est dans l’obligation de se soumettre à la volonté du peuple. Et les sénégalais ne veulent plus le voir diriger le pays en 2024. Il y a eu trop de scandales et d’arrestations sous son magistère. Une image sombre qui ternit son bilan élogieux en matière de développement…Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru

INSTRUCTION SWEET BEAUTÉ : 72 heures chrono !

https://www.enqueteplus.com À partir de la notification de l’avis de clôture, les avocats de la défense ont 72 heures pour passer au bureau du doyen des juges consulter le dossier sur place et faire éventuellement leurs observations. À la fin des 72 heures, le dossier sera communiqué au parquet qui va faire son réquisitoire définitif. C’’est la dernière ligne droite, en ce qui concerne l’instruction du dossier Sweet Beauté. Sous peu, Ousmane Sonko et Adji Sarr vont être édifiés sur la suite réservée à leur conflit par le doyen des juges d’instruction, Omar Maham Diallo. Dans les différents états-majors, l’on semble s’affairer autour des tout derniers réglages. Chez les avocats, c’est motus et bouche cousue. Lors de cette procédure, les défenseurs de l’opposant politique avaient dû taper sur la table, pour exiger l’audition de certains témoins comme Baye Mbaye Niass dit ‘’MC Niass’’, Mamadou Mamour Diallo, Me Mamadou Papa Samba So, Dr Alphousseyni Gaye, le capitaine Seydina Oumar Touré, ainsi qu’une certaine Mme Tall. À la question de savoir s’ils ont été satisfaits par le déroulement de l’instruction, ce membre de la défense de Sonko n’a pu s’empêcher de lâcher : ‘’Du tout, du tout !’’ Avant d’ajouter : ‘’On est en train de travailler. Ce n’est pas l’heure de la communication. C’est le temps du travail. On va réagir de façon institutionnelle, d’ici 24 à 48 heures. On va réagir.’’ On n’en saura pas davantage. Du côté des avocats de la partie civile (Adji Sarr) comme du côté des avocats de Mme Ndèye Khady Ndiaye, rien ne filtre. Maitre El Hadj Diouf : ‘’Je n’ai pas de commentaire. Je ne suis même pas au Sénégal.’’

Les avocats de la défense ont encore quelques heures pour faire leurs observations

Pour en revenir à l’avis de clôture, il faut noter que c’est l’acte par lequel le juge d’instruction informe les avocats de la personne mise en cause que l’information est terminée et que le dossier est mis à leur disposition pendant 72 heures, notamment pour d’éventuelles observations. Si l’on en croit cette robe noire, cette notification a été faite, avant-hier mardi. Si tel est le cas, cela voudrait dire que les avocats de la défense ont encore quelques heures pour faire leurs observations. Passé ce délai, le juge communique le dossier au parquet pour règlement définitif. C’est donc une étape capitale dans le déroulement de la procédure. En fait, malgré le tollé suscité, les auditions fuitées, il faut noter que jusque-là, les avocats n’avaient pas le moyen d’étudier le dossier dans sa globalité, renseignent des spécialistes. ‘’Par exemple, explique ce praticien du droit, durant cette phase d’instruction, les avocats ne sont pas présents quand le juge entend les témoins. Il y a beaucoup d’actes que le juge peut accomplir hors la présence des avocats de la défense durant cette phase d’instruction’’. C’est à partir de la notification de l’avis de clôture qu’ils ont la possibilité de passer chez le DJI pour consulter sur place le dossier dans sa globalité. À la fin des 72 heures qui leur sont offertes, le juge va transmettre le dossier au parquet qui va, à son tour, faire son réquisitoire définitif.

Les trois options

Alors, ce sera l’ultime phase dans cette étape relative à l’instruction du dossier Sweet Beauté. Trois options s’offrent alors au doyen des juges. Soit il rend une ordonnance de non-lieu, soit une ordonnance de renvoi, soit une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi. En cas de renvoi ou de non-lieu partiel, Adji Sarr et Sonko vont en découdre devant le tribunal. Outre les auditions qui ont été réclamées par les avocats de la défense et satisfaites par le doyen des juges, l’on apprend que plusieurs autres actes de procédure ont été accomplis sans beaucoup de bruit. Selon certaines sources, toutes les diligences nécessaires ont été faites par Omar Maham Diallo, dans le cadre de ce dossier. Le juge a fait des réquisitions auprès de la police, de la cybercriminalité, de la gendarmerie, des compléments d’information… Tout ça figure dans le dossier, explique la source, non sans préciser : ‘’Il faut savoir que les observations des avocats n’empêchent pas le juge de prendre sa décision. Il va juste en tenir compte dans son ordonnance.’’ En attendant, sur la table du Maham Diallo, il y a notamment la requête des avocats de la dame Ndèye Khady Ndiaye aux fins de restitution de son passeport. Contrairement à ce qui a été avancé, le doyen des juges n’a pas encore pris de décision relativement à cette requête.MOR AMAR

ADJI SARR EST DEVENUE UN INSTRUMENT ENTRE LES MAINS D’HOMMES POLITIQUES

Emédia | Pour Penda Mbow, Adji Sarr est devenue un « objet pour des objectifs purement politiques ». La plus grave forme de violence exercée sur une femme, regrette la ministre-conseillère C’est une affaire judiciaire ultra médiatisée qui divise le Sénégal en deux camps. Si les partisans de Ousmane Sonko parlent de complot contre un opposant, concernant Adji Sarr, la plupart des membres de la majorité présidentielle brandissent la thèse de « viols suivis de menaces ». Ministre et représentante personnelle du chef de l’Etat à l’Organisation internationale à la francophonie, Pr Penda Mbow se démarque de la masse. Invitée hier comme paneliste au lancement du mouvement « Demain Sénégal », la militante de Gauche a fait allusion à l’accusatrice du leader de Pastef. « Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal et dans les institutions, une femme est devenue un instrument entre les mains d’hommes politiques. Et cet instrument entre les mains d’hommes politiques est manipulé. On l’a transformée, non plus en tant que citoyenne, mas en tant qu’objet pour des objectifs purement politiques. Et c’est la plus grave forme de violence qu’on puisse exercer sur femme », a fustigé Pr Penda Mbow sans parler explicitement de l’affaire Sonko-Adji Sarr « Rien n’a changé dans ce pays depuis 20 ans » Par ailleurs, l’historienne s’est penchée sur la situation économique du pays surtout les enjeux autour de la lutte entre pouvoir et opposition. Au sujet des préoccupations actuelles du Peuple, l’ancienne ministre de la Culture sous Wade indique que « rien n’a changé au Sénégal depuis 20 ans ». Une des actrices majeures des « Assises nationales », tenues dans la foulée de la Présidentielle de 2007, a dressé le bilan des années de luttes démocratiques sanctionnées par l’arrivée de Macky Sall au pouvoir. « Nous posons toujours les mêmes problèmes depuis 20 ans. Rien n’a changé dans ce pays. C’est comme si on faisait un travail de Sisyphe. On ne parle que de modalités pour des élections, et les institutions ont été beaucoup affaiblies. Et la meilleure illustration de cette situation, c’est l’Assemblée nationale », a-t-elle déploré. La cause, si on se fie à la conseillère à la Fondation Servir le Sénégal, est à chercher au sein de la classe politique. « Nous avons une société bloquée par les hommes politiques. Ils n’arrivent pas à construire de véritables consensus nous permettant d’avancer. Ils ne s’intéressent qu’à leurs propres intérêts. Si nous reprenons les conclusions des Assises nationales, son volet consultations citoyennes, est resté tel quel. Les véritables problèmes du Sénégal sont masqués par les questions politiques », a soutenu Penda Mbow.

Observations sur l’instruction du dossier de viol présumé : les avocats de Adji Sarr prennent une importante décision

https://actusen.sn Les avocats d’Adji Sarr ont décidé de ne pas faire des observations sur l’instruction du dossier de viol présumé. Selon ‘’SourceA’’ qui donne la nouvelle dans sa parution de ce vendredi, Maître El Hadj Diouf et Abdou Dialy Kane se disent satisfaits du travail de Maham Diallo qui, insistent-ils, a accédé à la plupart des requêtes d’Ousmane Sonko. «Nous pensons que l’instruction a été bien menée. Le juge a accédé à plusieurs requêtes de Sonko, en auditionnant la plupart des personnes demandées par le leader de Pastef. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas faire d’observations», déclare Me El Hadji Diouf dans les colonnes du journal. Les avocats de la masseuse pensent, néanmoins, que le maire de Ziguinchor gagnerait à ne pas essayer de retarder l’échéance de son procès. D’autant plus que tout ce qu’il fera ne pourra pas arrêter la machine judiciaire. Aussi, ils croient qu’Ousmane Sonko n’a aucune chance d’avoir un non-lieu, car il a refusé de répondre aux questions du juge.

Pourfendeur du 3e mandat de Wade : Idrissa Seck aujourd’hui dans un silence si lourd

https://senego.com Dès 2010, le leader du Rewmi a entamé une campagne contre le 3e mandat de Abdoulaye Wade alors qu’il était encore membre du Comité directeur du Pds. Idrissa Seck est même allé consulter Guy Carcassonne pour se faire une idée. Même scénario aujourd’hui avec le Président Macky Sall qui pourrait être candidat. Mais le président du Cese s’emmure dans un silence… interrogatif. Sera-t-il candidat ? Mystère. On ne sait pas si Macky Sall sera candidat ou pas. C’est en tout cas une éventualité. Il a plusieurs fois repoussé l’échéance. Ses hommes veulent le pousser à lâcher le morceau qu’ils attendent : Un «Je suis prêt». Ce vendredi, lors de leur séminaire, officiellement de réforme de Benno bokk yaakaar, l’Apr et ses alliés vont désigner leur cheval pour 2024. Qui d’autre que Macky Sall qui, selon eux, est à son «deuxième quinquennat ?» Le chef va-t-il mettre fin au suspense ? Le fera-t-il le 31 décembre, comme Senghor ? En tous les cas, il y a aussi quelqu’un qui garde encore un silence sur la question du 3e mandat. Idrissa Seck a surpris plus d’un en ralliant le camp présidentiel. En rejoignant son «ennemi» qu’il a toujours accusé d’avoir participé à ce «complot» ourdi contre sa personne, menée par Abdoulaye Wade. Auréolé du rang de 2e à l’issue de la Présidentielle de 2019, qui faisait de lui d’ailleurs le chef de l’opposition de fait, il choisit de transhumer. Mais il semblerait, que cet homme rusé et même «nuancé»- il le revendique comme le «père»- a déjà fait ses calculs. On le sait, sa position de 2e (20%) en 2019 ne se justifie, en grande partie, que par sa vaste coalition qui a ratissé large en bénéficiant de la consigne de Khalifa Sall en prison. C’est donc moins son coefficient individuel qui l’a ramené au fil des années et des élections à sa plus simple expression (8% en 2012). Alors que le 3e, Sonko (17%) était presque dans une sorte de bon perdant. A la fin, la sympathie montante du leader de Pastef, par sa stratégie- et il s’impose comme le seul et vrai opposant à Macky Sall-semblait éclipser le 2e. L’ancien maire de Thiès, qui était plus à l’étroit dans ce costume de second, a choisi de plonger. Non pas pour que, comme avait exulté Macky Sall, «58% et 20% fassent 78%», presque un plébiscite, mais pour quoi ? Pour quelle échéance ?

Quand Macky faisait le vide pour… Seck

Beaucoup avaient juré que jamais Seck ne vendrait sa peau pour un poste «sénior» seulement. Il héritera du Conseil économique, social et environnemental (Cese). On en a ri. Et au même moment, le chef de l’Etat a fait le vide autour de lui, en se débarrassant de ses potentiels dauphins comme Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, ou encore Mimi Touré. Le scénario était très évident, sans suspense, pour être vrai. Il semble plus ambitieux que ce qu’on croit. Tout est question de contexte et de prétexte. Idy a été plusieurs fois cité parmi les Pm que Macky cherchaient après l’implacable défaite aux Législatives du 31 juillet 2022. En ce moment-là, Mimi était envoyée par les certitudes au perchoir. Macky Sall a déjoué tous les pronostics. Y a-t-il eu une mésentente entre Seck et Sall qui a obligé le chef à jeter son dévolu sur Amadou Ba, comme un plan peu probable ?

Idy à Wade : «Retirez votre candidature, elle est irrecevable»

Quoi qu’il en soit, l’on saura l’orientation que prendra Seck. Lui qui est encore si silencieux. D’un lourd silence. Comme son fameux «j’ai enduré d’une belle endurance» ! Idy était parmi les premiers à mener le combat contre la 3e candidature de Wade. Et ceci dès 2010. Samuel Sarr ne le lui a pas d’ailleurs pardonné. «Le processus de la chute de Me Wade a été donc déclenché par Idrissa Seck qui est le véritablement timonier de la défaite de notre candidat en 2012. Tout ce qui s’était passé par la suite n’était que la conséquence de l’initiative prise par Idrissa Seck et Carcassonne», avait-il dit en 2019. Et c’est Idy lui-même qui est allé, comme dans le Sport, chercher un «sorcier blanc» constitutionnel, Guy Carcassonne, pour se faire une religion. «Je soussigné Guy Carcassonne, Professeur de droit public à l’Université Paris Ouest Nanterre-La Défense, consulté par Monsieur Idrissa Seck sur l’application de l’article 27 de la Constitution du Sénégal, ai émis l’avis suivant (…) : A la première question ‘’le Président Wade, déjà élu à deux reprises, en 2000 puis en 2007, peut-il être candidat à la prochaine élection nonobstant la disposition selon laquelle le mandat est renouvelable une seule fois ?’’, la réponse est négative. A la seconde question ‘’en quelle année doit prendre fin le mandat en cours ?’’, la réponse est 2012», avait conclu le constitutionnaliste français décédé en 2013. Voilà qui avait motivé la lettre de Idy, alors membre du Comité directeur du Pds, en date du 4 novembre 2010 au Président Wade dans laquelle il écrivait : «Retirez votre candidature, elle est irrecevable».

En mauvaise Posture

Ça c’était à deux ans avant la Présidentielle de 2012. On est à quelques mois de février 2024 ! Idrissa Seck s’emmure dans son silence. Sera-t-il le candidat de Macky Sall ou de sa propre bannière ? Ça s’appelle Idrissa Seck. Lors de la conférence de presse du secrétariat permanent de Benno bokk yaakaar, mercredi, il n’était pas présent contrairement à Moustapha Niasse. Même s’il est dans une mauvaise posture après avoir perdu son fief. Récemment il a organisé une rencontre pour «redynamiser» son parti. Et ses militants l’ont invité à être candidat en 2024. «L’entrisme du parti Rewmi dans le gouvernement n’a en rien entaché la souveraineté de ma formation politique», avait-il déclaré dans les colonnes du journal Le Quotidien. Certains se demandent ce qu’il dirait bien aux Sénégalais sur le bilan de Macky Sall. Mais tout est dans sa posture sur un 3e mandat. Wait and see !Bes Bi

De sa cellule,Cheikh Oumar Diagne dresse un tableau sombre de la situation du pays

Que la paix et le salut éternel soient sur le sceau, le prophète des élus, Seydina Mouhamad (saws). Que la félicité soit sur tous les croyants.

Mes chers compatriotes,

Notre pays traverse un moment historique de son évolution, tous les signaux sont rouges ! Notre saint prophète alertait il y a plus d’un millénaire en ces termes : quand les tyrans s’emparent du pouvoir et que règne l’injustice, les plus médiocres sont aux commandes et le chaos s’installe. Le régime actuel a cessé de surprendre les observateurs avertis entre détournements, mensonges et instrumentalisation des institutions. L’image de notre pays est balafrée et notre stabilité sociale menacée.

Chers compatriotes

Le Sénégal est devenu une foire à scandales qui se succèdent sans se ressembler, démontrant à suffisance que nous sommes gouvernés par des parias, d’éminents malfaiteurs. Le dernier rapport de contrôle de la gestion des fonds de riposte et de solidarité (force COVID) de la cour des comptes, prouve largement que les deniers publics sont dilapidés, spoliés et détournés dans une impunité haletante. Il confirme ce que tout le monde savait depuis toujours et que nous n’avons jamais cessé de dénoncer : les voleurs de la république bénéficient de protection de la part de l’autorité qui refuse leur traduction devant la justice et qui plus est, récompense les plus fidèles. J’attire l’attention de tous sur la kyrielle de rapports (OFNAC, IGE, IGF, ARMP, CC, ETC.) en souffrance depuis 2016, qui indexent les plus proches collaborateurs du chef de l’État et des membres de sa famille. Ce sont des milliers de milliards de nos maigres francs qui sont détournés. Le rapport annuel de l’Ofnac paru en 2016 montre clairement des pots-de-vin, des détournements de fonds, des abus de pouvoir et des fraudes dans certaines sphères de l’État , ce qui est une entorse à la bonne gouvernance.

Chers Compatriotes

Il faudra nous battre pour donner suite aux dizaines de rapports dormant dans les tiroirs et les autres sous le coude afin d’espérer bâtir ce pays dans l’équité et la vérité. Ce régime déshonore l’héritage majestueux de Thierno Süleyman Baal et ses illustres compagnons de la révolution Torodo de 1776. Qu’Allah leur fasse miséricorde ! IL est évident que sous ce régime, notre Sénégal n’est plus ce havre de paix tant envié par nos voisins en termes de droits et de libertés. Des reculs substantiels sont notés à tous les égards et des citoyens sont abusivement séquestrés sur injonction de l’autorité, ayant comme tort de s’être opposé à sa démarche ou d’avoir dénoncé ses pratiques malsaines.

Chers compatriotes

Tout indique que notre république est bien privée avec des dirigeants qui vampirisent le peuple sans scrupule depuis des décennies. Il s’agit de la mafia politico-religieuse, d’hommes d’affaire peu scrupuleux et d’intellectuels vicieux. Notre pays est malade à cause de ces fils indignes et de l’inaction d’une majorité silencieuse. Il est de notre devoir d’y mettre un terme et d’inscrire ce pays sur la trame de la prospérité et de l’équité. Une révolution est inéluctable pour essuyer nos larmes et irradier l’avenir de nos enfants, elle devra être stratégique populaire et responsable .

Chers compatriotes

Dans quelques jours, nous assisterons encore une fois à un discours à la nation avec la redondance qu’on lui connaît pour magnifier des marchés gracieusement accordés à l’occident. Il fera encore des promesses sans lendemain tout en occultant les questions brûlantes, gage de stabilité et de paix pour notre pays. Il sera fidèle à sa coutume en donnant garanties solides aux lobbies étrangers pour lesquels il déroule un agenda pernicieux et dévastateur sur nos valeurs, nos croyances et nos ressources.

Chers compatriotes

J’aimerai rappeler que l’essentiel des conclusions des Assises Nationales est violée de façon flagrante et qui, je le rappelle, ont un cachet légitime car étant le résultat d’une consultation populaire. Son esprit a été trahi dans sa substance car : les libertés sont agressées dans ses fondamentaux parfaitement illustré par les séries de détention arbitraire ; les manifestations interdites ; le musellement de la presse ; la tentative de liquidation d’une opposition significative . La gouvernance démocratique n’est qu’un slogan, on assiste à un népotisme total du pouvoir avec une ingérence à outrance de l’exécutif sur les autres pouvoirs. Notre démocratie a besoin de respirer, d’où la nécessité d’un rejet systématique d’une hypothétique 3ème candidature, illégale et illégitime. Il y va de la stabilité du Sénégal et j’interpelle toutes les forces vives de la nation mais surtout ceux présents lors de ces assises.

Vous avez une responsabilité devant l’histoire .

Notre constitution affirme que la souveraineté nationale appartient au peuple, c’est à ce peuple que je m’adresse, convaincu de sa puissance et invitant ses différentes composantes à l’union pour libérer notre pays de cette mafia qui en jouit indûment au détriment de la majorité. Un régime à haute teneur entropique est presque inutile et le notre est pire que le coronavirus.

Chers compatriotes

Malgré ce tableau sombre, notre situation n’est pas sans issue ; il y a une alternative à saisir pour 2024 afin d’éviter l’erreur d’une autre alternance d’hommes en restant dans un même paradigme. Du fond de ma cellule, je prie pour ce pays et tous ceux qui y résident. Je demeure convaincu que notre pays a des solutions à délivrer à la terre entière en puisant dans l’héritage majestueux de nos illustres ancêtres ; prières pour cette jeunesse debout, consciente du leg et engagée dans le combat pour notre souveraineté. Qu ALLAH veille sur ce pays hautement convoité et qu’il avilisse tous les comploteurs indignes qui tentent de la plonger dans les abysses de l’instabilité Louange à Allah, le maître des mondes, l’unique, digne d’adoration dans les cieux et sur la terre. AmineSébikotane, le 27 décembre 2022,Cheikh Oumar Diagne,SG du Rassemblement pour la Vérité /And ci Degg

Restaurer la Démocratie,la chronique de fin d’année de Kaccor

Bye–bye 2022, bonjour 2023 ! On espérait l’année qui s’achève demain, samedi 31 décembre, moins ennuyeuse, elle nous est apparue bordélique avec le piétinement des libertés individuelles et collectives, le chahut fait à la démocratie et la mascarade sur la gestion des finances publiques par une bande de rapaces. Jamais depuis l’instauration du multipartisme, et même bien avant, nos prisons n’ont contenu autant de détenus d’opinion que maintenant sous le magistère d’un Président né après nos glorieuses indépendances. Consacrant ainsi un véritable recul de la démocratie. Celle-ci — notre démocratie — nous paraissant plus précieuse que l’or noir dont l’exploitation est prévue pour 2023, puisque fruit de longues luttes menées par des hommes et des femmes dont la parole ne vacillait point et qui avaient l’éthique chevillée au corps. Des hommes et femmes de conviction libérés des contingences d’un monde obnubilé par l’accaparement des richesses. C’est justement, hélas, cette course à l’accaparement des richesses qui explique, aujourd’hui, cette frénésie autour du pouvoir si bien que tout tourne autour de la politique.

Rarement nos préoccupations existentielles sont prises en compte par ceux qui aspirent à la gestion de ce pays. Tout tourne autour des invectives, des harcèlements, descomplots et autres. C’est troublant de voir celui qui doit cimenter la nation s’attarder à écouter un troubadour qui ne cherche qu’à picorer à toutes les mains qui se présentent à lui. 

La bienséance aurait été de lui tourner le dos. Mais le voilà, ce Président, qui écoute cet ancien vendeur de viande grillée dire des bêtises devant ses ministres rigolant aux pitreries du mange-mil. Un autre se dit prêt au suicide si lui, Président, ne déclare pas sa candidature pour un troisième mandat. Deux flagorneurs qui veulent pérenniser leur jouissance et continuer à bénéficier des libéralités de celui qui les nourrit. Il nous faut revoir notre conception de la gestion du pouvoir. Instaurer des règles pour faire vivre et vivifier notre belle démocratie aujourd’hui si chahutée par des gens sans relief qui ne vivent qu’aux dépens de ceux qui les écoutent, comme le renard de la fable. Vivement un autre jour en 2023. Bonne année !!!KACCOR, Le Témoin

Khalifa Ababacar Sall, président de Taxawu Sénégal : «Je serai candidat en 2024»

https://www.sudquotidien.sn Khalifa Ababacar Sall sort de sa réserve. Invité de l’émission Grand Format publiée dans les colonnes de Sud Quotidien et diffusée sur Sud FM, le président de la coalition Taxawu Sénégal engage la conquête du pouvoir pour la présidentielle de février 2024 où il se voit vainqueur devant n’importe quel adversaire. Très en verve, l’ancien maire de Dakar ouvre à nouveau la caisse d’avance, décline sa feuille de route et fait feu sur le Macky.

Khalifa Ababacar Sall, président de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi mais aussi, président de la coalition Taxawu Sénégal. Lequel des Khalifa s’adresse aujourd’hui aux Sénégalais ?

Très bonne question. Les deux (2). Taxawu est une histoire, une pensée, une idée, un projet, une ambition politique. Ce fut pour Dakar d’abord, c’est pour le Sénégal ensuite et pour l’Afrique et le monde, parce que le Sénégal dans le monde et en Afrique est aussi important, sa place, sa posture. Quel est le rôle de ce pays que nous avons en partage, qui nous est très cher et pour lequel nous sommes prêts à donner notre vie ? Donc, Taxawu Dakar d’abord, Taxawu Sénégal ensuite. Taxawu Sénégal est un projet. C’est une plateforme qui réunit des partis politiques, des mouvements politiques, des mouvements de soutien, des identités remarquables et qui continuent aujourd’hui à affluer. Je ne puis vous dire combien de personnalités depuis 6 mois, 8 mois nous font confiance et qui viennent nous rejoindre. Nous en sommes heureux. Ils considèrent que Taxawu est une ambition pour le Sénégal, une ambition désintéressée. Une ambition pour laquelle beaucoup de gens ont payé le prix fort. Aujourd’hui, c’est un autre parti qui est la cible du pouvoir (Pastef/Les Patriotes, Ndlr) mais nous avons été les premières cibles de ce pouvoir. Tous nos jeunes ont fait la prison, nos femmes ont fait les commissariats de police. Nous avons payé le prix fort pour exister, pour être une réalité dans le contexte politique sénégalais. Donc Taxawu aujourd’hui se développe parce qu’on est porteurs du futur ou d’un futur pour le Sénégal. Nous ne sommes pas des politiciens. Nous sommes des militants. Nous avons des convictions chevillées pour notre pays, pour son devenir au service de ces populations. C’est toute la différence dans la démarche que les gens ne font pas entre nous et les autres. Nous sommes des militants. C’est-à-dire que nous sommes investis dans un combat pour la vie. Quelle que soit l’issue de ce combat, nous le mènerons pour le gagner Inchallah.

Quel est votre point de vue par rapport à la sortie du Chef de l’Etat demandant que toutes les dispositions puissent être prises suite à la publication du rapport de la Cour des comptes ?

Il a demandé au Premier ministre d’éclairer l’opinion. Il a donné des instructions au Premier ministre pour que ce dernier puisse éclairer l’opinion sur les conclusions. Et c’est ça qui est gênant parce que le vrai problème dans un rapport de cette nature, que ce soit le rapport de la Cour des comptes comme celui de l’IGE ou de l’OFNAC, un certain nombre de chaines au niveau de l’Etat peuvent donner suite indépendamment des uns des autres. Ce n’est pas le président de la Cour des comptes qui peut saisir la justice tout seul. Non pas du tout. Le Président de la République peut le faire. Le Premier ministre peut le faire. Le président de l’Assemblée nationale peut le faire. Toutes ces autorités ont la capacité de par leurs postures, positions, mandats et missions de donner suite à ces conclusions. A-t-il besoin d’instruire le Premier ministre ? Non pas du tout. Mais la seule chose que vous oubliez, c’est qu’il a mis le coude sur des dossiers. Depuis 2012, vous n’avez que des annonces, des déclarations d’intention, le Président nous a beaucoup habitués à faire des annonces sans suites. Donc, comme Saint Thomas, j’attends de voir.

Mais pourquoi souvent quand on dit dans les rapports que les gens sont épinglés, de facto, on en déduit qu’ils sont coupables ?

Nous, ce n’est pas ce que nous avons dit à Yewwi. D’abord, nous ne sommes pas bien placés pour les juger. Pas du tout. Nous n’en avons ni les capacités ni les moyens. Ensuite moralement, nous ne devrions pas. Mais ce qui est important, c’est quand une structure de l’Etat fait une mission et qu’elle est terminée, il y a toujours des conclusions. Soit c’est l’IGE, on vous envoie à la Cour des comptes, soit on demande une information judiciaire. D’abord, il faut voir quelle est la suite que la Cour des comptes a réservée à chaque dossier. Est-ce que la Cour a demandé l’ouverture d’une information judiciaire ?

Oui pour dix personnes pour l’essentiel qui sont des DAGE ?

C’est ça qui me gêne. J’ai été ministre. Qui est l’ordonnateur ? Moi, on m’a mis en prison parce que je suis ordonnateur. J’ai été inculpé comme complice. L’ordonnateur ne peut pas être indemne. Je me serais mal vu que mes agents fussent à la prison et que je sois dehors. Jamais, je ne l’aurais accepté. Le ministre ordonne. Vous avez l’ordonnancement et vous avez l’exécution et ce sont des niveaux de responsabilité. A quel niveau, il y a eu problème ? C’est ça qu’il faut situer. C’est-à-dire que nous devons tous aller lire dans les détails les rapports. Moi, je refuse de mettre des jugements si je n’ai pas tous les tenants et aboutissants d’un problème. C’est pourquoi aujourd’hui, je considère que l’ordonnateur ne peut pas être indemne. L’agent de mise en œuvre ne peut pas être indemne. Non ! Maintenant, quand les enquêteurs s’y mettront, ils apprécieront à quel niveau, il y a eu déviance, faute, malversations etc.

De plus en plus aussi, des autorités émettent des doutes sur la sincérité des rapports des corps de contrôle. Comment expliquez-vous cet état de fait ?

C’est un moyen de défense parce que ces rapports sont contradictoires. Dès le premier draft, on vous le soumet et vous donnez votre avis et ils réécrivent. Ils vous donnent jusqu’à la mouture finale, vous êtes informés, consultés et vous avez des avis à donner.

C’était votre cas avec le rapport de l’IGE ?

Je reconnais. Je dis que c’est contradictoire. Nous, la seule chose qui nous a gênés, c’est qu’on a fait le rapport définitif, on a signé, on est parti et quand j’ai voyagé, on a convoqué nos gens pour prendre le budget. Quand on prenait la caisse d’avance, je n’étais pas là. La caisse d’avance, c’est une caisse politique. C’est pourquoi j’avais demandé au Président de la République de déclassifier le rapport. J’ai le rapport de l’IGE. Si j’étais comme ces messieurs, je l’aurais mis à la disposition du public. Je ne peux moi prétendre gérer, diriger l’Etat, un jour et le violer. Je refuse. Le rapport de l’IGE, il est estampillé secret. Ce n’est pas parce qu’il s’agit de ma liberté ou de mon honorabilité que je nie.

Mais c’est ce rapport qui vous rend inéligible ?

Oui mais j’assume. Il n’y a pas de problème. C’est l’idée que je me fais de l’Etat. Quand je m’engageais en politique, ce n’est pas pour être élu. C’était adhérer à une ambition, une cause, me battre pour mon pays. J’aurais pu être charretier, gardien, ministre, président, ce n’était pas mon problème. Je croyais en une idée, à un projet de société, j’ai adhéré. Là, je veux être président de la République, ce n’est pas parce que ma liberté était en jeu que je dois violer les textes de la République. Le devoir de recevabilité, il sera toujours possible de le faire parce que, je ne sais pas qui sera le prochain président mais on lui demandera de déclassifier le rapport. Pourquoi dois-je avoir peur de la prison et je viole les textes auxquels je crois ? Pour rien au monde, je le ferai. Tous mes amis m’avaient demandé de publier le rapport, j’ai refusé. J’ai préféré aller en prison plutôt que de violer les textes de l’Etat.

Vous ne vous voyez donc pas comme le futur Président du Sénégal en février 2024 ?

Inch Allah, je serai candidat et je battrais n’importe lequel des candidats. Donc, je serai président de la République.

Vous annoncez votre candidature alors qu’il y a toujours cette épée de Damoclès sur votre tête ? Il faut une loi d’amnistie pour vous rendre éligible. Comment allez-vous faire pour valider votre candidature ?

Mais parce que c’est de la politique. Nous sommes en train de nous donner les moyens de le régler. Je ne le dis pas ici. Vous oubliez que quand on me mettait en prison, j’étais responsable socialiste, j’étais membre de Benno Bokk Yaakaar, j’étais dans le pouvoir, je n’ai pas négocié. Aujourd’hui, je suis hors du pouvoir, le Ps m’a renvoyé. Je suis dans l’opposition. J’ai été écarté politiquement, je me battrais politiquement et vous savez que le contexte actuel est favorable à ce que je dis mais je ne vais rien déflorer. Ça vaut dire que de la même manière que j’ai été mis dans cette situation, nous nous battrons pour qu’une autre situation soit créée. Mais ce que je peux vous garantir, c’est que je serai candidat.

Que pensez –vous de l’affaire des passeports diplomatiques et/ou de services et celle des 45 milliards du département de l’Environnement qui viennent s’ajouter à la polémique ?

Ce qui se passe aujourd’hui, nous (PS), on ne l’aurait jamais imaginé dans un Etat qui se respecte que des ministres qui ne sont même pas habilités à s’occuper d’armements. Ce pays, sa force a été qu’on avait un Etat. Un Etat signifie que dans ce que nous avons en partage, chacun sait ce qu’il a à faire. Chacun a sa place et selon les compétences qu’il a à exercer, selon les règles qui sont affirmées et connues, selon des modalités et des processus avérés, reconnus et acceptés. C’est tout ça qui n’existe plus. En matière de sécurité et de sûreté, il y a des organismes habiletés. Ce n’est pas n’importe qui, qui achète ou garde des armes dans un Etat qui se respecte. Chaque arme qui entre dans ce pays, doit avoir une traçabilité, de la commande jusqu’à son entrée, au dépôt jusqu’à l’utilisation. Dans un Etat normal, quand un AK-47 ou un M16 est utilisé, il y a des structures de l’Etat qui peuvent vous dire ça vient d’où, comment c’est entré. Ce n’est plus le cas. Les braconniers utilisent des armes. Les forces de la protection de la nature sont militarisées. Elles sont habilitées mais quand elles doivent se doter d’armes de certains calibres, il y a des processus. Les seuls habilités à avoir la force armée, ce sont les forces armées. Le jour où chacun pourra avoir son 4K-47 ou son M16, disons au revoir à notre pays. Pour les passeports de service ou diplomatique, c’est la même chose. Macky Sall a cette particularité. Tout le monde est sous contrôle judiciaire ou tout le monde est gracié. Voilà quelqu’un, je ne connais pas ses rapports avec la prison, qui pense qu’il faut y mettre les gens. Aujourd’hui, tout le monde va en prison sauf les militants et responsables de Benno Bokk Yaakaar.

Vous êtes devenu plus radical. Alors que vous aviez mis la pédale douce lors de votre premier face à face avec la presse à votre sortie de prison. Qu’est-ce qui a changé entre temps ?

Je ne suis pas radical. Je n’ai pas changé. Je n’ai pas mis de pédale douce, ni rien. La seule chose que j’ai refusée quand je suis sorti de prison, c’est qu’on me traita de rancunier. Non, ça ce n’est pas moi. J’ai vécu ma prison avec dignité. Ça n’a nullement ébranlé ma détermination de militant et de responsable. Ça n’a nullement entaché mon ambition à servir le pays au plus haut niveau. Je l’ai fait autrement et selon les contextes et j’ai prouvé que depuis un an et demi que plus on avance dans le combat, le ton est plus affirmé. Il fallait mettre en place avec Yewwi un groupe et quand on est dans un groupe, on le laisse exister.

Qu’est-ce qui vous oppose encore au PS ?

Le PS, c’est un refus de Senghor de l’asservissement. C’est une volonté de Senghor de s’affirmer en tant que militant, en tant que porteur de projet. Je fais partie des premiers soutiens de Macky. Quand beaucoup de gens ne voulaient pas le soutenir, je l’ai soutenu. Le problème du PS date de 2012. Il y a eu un débat. On allait aux législatives. Je fais partie de ceux qui sont les pères fondateurs de BBY parce que je représentais le PS. Aux premières discussions, je peux citer les noms de ceux qui étaient autour de la table. Mais je suis au PS, j’ai dit : nous, on est un parti politique. On a élu un président de la République que nous soutenons mais pour les législatives, on est dans une coalition qui est une conjonction de forces. Le PS n’a qu’à aller chercher sa liste ensuite on dit à Macky, on t’apporte ça. J’avais été mis en minorité. Le PS ne m’a pas suivi. J’avais dit aux gens, on file du mauvais coton. Je dis toujours qu’une grande force politique qui sert d’appoint à une petite force politique qui se développe, cette force politique petite s’agrandira au détriment des grands partis. Aujourd’hui, que sont devenus le PS, l’AFP et les autres forces de Gauche ? C’est naturel et normal. Ce qu’a fait Macky Sall est humain. J’ai failli être malade quand j’ai vu que le PS n’avait que 4 ou 5 députés. Ousmane Tanor doit se retourner dans sa tombe. Dans le référendum de 2016, on était tous avec Macky Sall. Il avait dit je vais réduire mon mandat de 7 à 5 ans et je l’ai annoncé. Je fais partie de ceux qui lui étaient très proches, j’ai dit : «il ne faut jamais faire de promesses qu’on ne puisse tenir». Quand on est allés au référendum, j’ai dit au PS que moi, je ne peux pas voter ce texte parce que le Président avait dit qu’il va réduire son mandat. S’il le fait, nous tous, on l’accompagne. Il ne l’a pas fait. C’est le premier problème qu’on a eu dans le PS. Vous vous souvenez en 2016, nous avons appelé à voter non. Ensuite, s’en sont suivies toutes les autres péripéties dans le parti socialiste et dans la coalition jusqu’à qu’on a en été exclus. C’est un problème de cohérence, de choix politique.

Pourquoi, vous n’avez pas voulu dire à l’époque dire que vous nourrissez l’ambition d’être le président de la République ?

Je ne veux pas déflorer les secrets. Je suis un homme d’Etat. Ce que je me suis dit avec une personne, je ne le raconte pas. Mais dans le PS, il n’y a jamais eu de débat pour soutenir Macky Sall en 2019. Jamais ! Moi, je suis un militant mais j’étais le secrétaire politique du PS. Donc, quand des problèmes de fond se posaient, j’allais m’informer. J’allais donner mon point de vue et j’avais des garanties et je m’en tenais à ça. C’est tout. Deuxièmement, mon interlocuteur n’est plus là. Je ne parlais qu’avec Ousmane Tanor Dieng. Je n’ai jamais pris de décision dont je n’ai pas parlé avec Ousmane Tanor Dieng. Que Dieu l’accueille dans son Paradis ! Il n’est plus là. Je n’en parlerais jamais. C’est ça ma philosophie de vie. Peut-être que j’ai tort mais je suis comme ça. C’est mon grand frère. J’ai beaucoup d’affection pour lui malgré les divergences politiques.

Khalifa Sall et le PS, c’est terminé ?

Non je suis socialiste. Pourquoi, vous trouvez ça fini. Taxawu n’est pas une partie mais une plateforme. Ce que j’ai dit est clair. Je suis militant socialiste. On m’a exclu du parti de manière irrégulière. Quand nous a exclus, Aissata Tall Sall, Barthélémy Dias, moi-même avons fait un recours auprès du tribunal. Le juge a considéré recevable notre requête. On y a mis le coude dessus. Jusqu’à présent, ce n’est pas vidé.

Ah bon ? Qui y a mis le coude ?

C’est ça la vérité. C’est Macky qui a aidé le Ps et la justice à mettre le coude. Nous, on a fait notre recours avec Aissata et Barthélémy. Le juge a dit que c’était recevable. Depuis lors, on a qu’à lever le coude, qu’on le revoit. Est-ce que la procédure de décision concernant notre exclusion est valide ou non ? Ce PS, je le connais. Ces textes, je les connais.

Vous serez donc capable de retourner à la maison mère ?

Moi, je suis socialiste. Je ne serais rien d’autre que socialiste.

Les candidats des partis membres de la coalition Yewwi se sont-ils engagés à soutenir le mieux placé en cas de second tour ? Mieux en cas de victoire, ce dernier s’est-il engagé à appliquer la charte issue des Assises nationales ?

C’est ce qu’on a en commun à Yewwi. Nous avons signé la charte des Assises nous tous et revoyez tous les textes fondateurs de Yewwi se réfèrent aux Assisses. Bien sûr qu’il faudra les réactualiser mais les textes fondateurs sont là. Le socle, le tronc commun au niveau de Yewwi, c’est la conclusion des Assises. Il n’y a aucun doute là-dessus. Et la pluralité, nous l’avons acté parce que nous pensions que chacun a le droit d’avoir une ambition. On ne va pas se séparer. Nous, on sait d’où on va, comment on va. C’est pourquoi on y va dans Yewwi.

Les faits aussi, c’est qu’au moment où nous parlons, vous n’êtes ni électeur, ni éligible ?

D’abord, on n’est pas inéligible. L’inéligibilité est une peine. On parle de droit. Cette inéligibilité n’est prononcée par aucun juge.

Ce n’est pas le juge. Mais c’est le Code électoral qui dispose qu’un sénégalais qui est condamné à plus 6 mois de prison ferme, ne peut s’inscrire sur les listes électorales ?

C’est le Président Macky Sall en 2018 qui avait introduit un petit mot. Il a dit tout sénégalais condamné et ce n’était pas nous, c’était pour Karim Wade. Il se battait à l’époque contre Karim Wade pour qu’il ne soit pas inscrit. Ce n’était pas mon cas. En 2019, j’étais inscrit sur les listes. J’avais rempli toutes les conditions. Il a fallu des magistrats véreux pour dire que le rabat d’arrêt n’était pas suspensif. C’est le seul motif qui a été trouvé alors que la loi organique disait que le rabat d’arrêt comme les délais sont suspensifs.

En fin de compte, vous vous retrouvez dans la même situation que Karim Wade.

L’inéligibilité est une peine et elle doit être prononcée. C’est une des dispositions qu’on va introduire pour modifier le code électoral pour sécuriser pas seulement Khalifa Sall et Karim Wade mais tout autre homme politique. Il faut que l’on revienne à l’orthodoxie. L’inéligibilité est une peine.

Comment ?

Le contexte politique actuel est favorable. Et on va faire ce qu’on veut faire. Je ne vais pas vous dire comment.

Comment comptez-vous s’y mettre alors que l’inter-coalition Yewwi-Wallu n’a pas pu accorder ses violons lors du vote de la motion de censure ?

C’est un problème de concertations à temps. Nos jeunes se sont concertés. Les autres (Wallu) ont pensé que ce n’était pas suffisant. Nous les responsables, nous en avons tiré les conséquences. Nous avons mandat Déthié (Fall) et moi de faire le travail qu’il faut. On a décidé de pallier à ça.

Que vous inspire le cas Aminata Touré ?

Je renvois toujours le Président Macky Sall, à ses propres paroles. On m’a envoyé aujourd’hui (hier) avant je ne vienne ici un montage Tik Tok où tous les responsables de Benno Bokk Yaakaar qui, durant le référendum, s’étaient engagés face aux Sénégalais, avaient tenu des propos forts. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui parlaient, qui disent autre chose. On les laisse à leur conscience parce que je refuse de juger les gens. Je ne m’en donne jamais le droit. Aminata Touré a dit je veux rester cohérente. J’ai vendu aux Sénégalais une non-candidature du Président Macky Sall et elle se bat avec ça. Donc, elle est avec nous dans le même combat. C’est tout ! Qu’on se parle, qu’on puisse ensemble, c’est naturel et normal.

Donc, ce sont encore des nouvelles alliances contre-nature ?

Ce qui s’est passé pendant la campagne, c’est normal. Elle était tête de liste, elle voulait gagner comme politique. C’est fini. Aujourd’hui, Aminata Touré redevient Aminata Touré femme, député à l’Assemblée nationale avec ses convictions. Si elle avait fait comme les autres, on serait tenté à lui dire qu’elle a changé. Elle est restée cohérente et conséquente. Donc, pour moi, il n’y a aucune matière à épiloguer sur son attitude présente. Elle est cohérente.

Parlons des restrictions des libertés…

Je suis très déçu. Vous savez tous, que le Président Macky Sall pouvait faire preuve de fermeté et autre mais aujourd’hui c’est de la rigidité et de la peur. Je suis pour qu’une autorité soit ferme. Pourquoi le Président Macky Sall n’en recourt qu’à la prison contre ses adversaires ? Depuis 2012 à maintenant, quels sont les leaders de l’opposition qui n’ont pas fait la prison. Le jour où je serais face à lui, quand il ne sera plus président, je dirais que je veux tu m’expliques pourquoi la prison a été un instrument de lutte contre tes adversaires politiques. Moi, ça c’est quelque chose que je ne comprends pas. Aujourd’hui, les gens meurent, disparaissent, des morts suspects, vous avez vu tous les morts qu’il y a dans les manifestations. Vous vous souvenez que quand on a eu les policiers qui étaient morts (événements de 1994), c’était un tollé. Le Sénégal était traumatisé par ça. Depuis lors, les morts se comptent par dizaines dans ce pays. Pourquoi ? Qu’est-ce qui explique que les gens considèrent dans ce pouvoir qu’il n’y a que la force qui doit prévaloir : tuerie, emprisonnement, disparition. C’est ça mon problème et mes amis que j’ai de l’autre bord, j’essaie de leur dire pourquoi vous n’avez que la prison comme réponse? Je ne ferais pas comme les autres. Je considère que je suis un homme d’Etat et la justice, c’est une partie essentielle de l’Etat. C’est notre recours et notre protecteur. Quand j’ai vu comment elle s’est comportée dans ma situation et dans celles de beaucoup d’autres sénégalais, on est en droit de s’interroger.

Au tribunal vous aviez des militants. Or, le juge n’avait que son intime conviction. Ses considérants avant d’arriver à la sentence. Ce que le juge Demba Kandji nous rappelait récemment dans une interview.

Je veux que le jour où il (Demba Kandji, Ndlr) recouvra sa liberté, que je le rencontre. Ce monsieur ! Ah non ! Moi, il y a des magistrats, je ne peux plus les respecter. Moi, je veux bien que les gens décident en âme et conscience. Demba Kandji, je ne le connaissais pas. Il ne me connaissait pas. C’est Aissata Tall Sall qui me l’a présenté. C’est quelqu’un pour qui j’avais beaucoup de respect parce qu’il était sur l’international. Il connaissait le droit et la justice internationale. Avant le délibéré, je savais que je serais condamné à 5 ans ou 7 ans de prison. Le jour du délibéré, on a quelqu’un de chez-nous qui a dit à tous nos amis que c’est 5 ans avant que le président Lamotte ne dise que c’est 5 ans. On le savait tous. Au début, c’était 7 ans. Les réunions se tenaient dans le cabinet du Président de la République et je peux donner des noms.

Allez y ?

Je ne donne jamais de noms. Je veux vous dire que mes 5 ans, ça n’a surpris personne dans mon entourage. Tout le monde le savait. Ce n’est pas ça qui me fait parler. C’est que je suis quelqu’un qui croit en l’Etat, en ses démembrements. Quand j’ai vu Demba Kandji se comportait d’une certaine manière, quand il me jugeait, c’est pourquoi j’ai arrêté d’assister au procès. Le président Lamotte a pris des décisions que je ne partage pas. Le président Demba Kandji a commencé son procès. La manière dont il se comportait avec les avocats, nos gens, j’ai dit celui-là je sais où il va. J’ai décidé de ne plus me représenter. Vous vous souvenez que je n’ai pas assisté au procès. Je suis un homme d’Etat. Ces choses-là, je n’ai jamais eu peur parce que je crois en Dieu. Toute ma vie, je n’ai jamais eu peur. Je peux avoir honte mais jamais avoir peur.

Votre ambition pour le Sénégal ?

Je vous ai dit Taxawu, c’est un mouvement politique. Nous prenons des décisions en consultations. Donc, depuis six mois, on était dans un processus de structuration de Taxawu parce que nous sommes présents dans toutes les communes du Sénégal mais nous avions fait une structuration horizontale. Les camarades ont pensé qu’il fallait désormais faire une structuration verticale. Ce n’est pas Khalifa Sall qui se lève et qui décide de nommer. Non. On a fait beaucoup de concertations et à Kaolack. Nous avons validé deux choses : la structure verticale de Taxawu plateforme et l’adoption d’un programme de 12 mois de tournée dans toutes les communes du Sénégal. C’est une tournée de 12 mois qu’on commence dans 15 jours puisque nos camarades sont en train de valider le programme et inchalah on va le démarrer. Macky Sall, il ne lui reste que 14 mois.

Vous pensez qu’il ne sera pas candidat en 2024 ?

Ah ! Ça, je ne l’ai pas dit. Il ne devrait pas être candidat. C’est à lui d’en décider. Lui seul.

Si vous êtes un homme d’Etat, vous devrez accepter que ce soit le Conseil constitutionnel qui valide les candidatures ?

Je ne veux pas faire comme les autres mais quand tu as de grosses déceptions, tu as des problèmes. Je suis attaché à l’Etat. Pourquoi parfois je dénonce certaines choses parce que je ne crois qu’à l’Etat. Quand le Conseil constitutionnel viole des textes qui lui sont assujettis notamment sur le rabat d’arrêt. Quand on me dit que la loi organique dit que dans 4 matières, le rabat d’arrêt comme les délais sont suspensifs et qu’on vienne me dire ce n’est pas suspensif, je ne sais à quoi croire. C’est comme aujourd’hui, les dernières décisions du Conseil constitutionnel concernant un certain nombre de jurisprudence relativement par exemple au caractère complet ou non d’une liste. Le Conseil constitutionnel depuis l’arrêt Alé Lo en 2001, mais surtout la Cour suprême en 2021 avec les élections locales, avec nos listes de Pikine où il est clairement dit que le caractère complet ou non de la liste se détermine au moment du dépôt. La seule exception qui existait, c’était Alé Lo où on ne permettait pas certains changements qui ont été modifiés par 2021. Les modifications du code de 2021 ont enlevé cette interdiction de faire des modifications. Donc, quand le Conseil constitutionnel ou la Cour suprême violent leurs propres textes, j’ai le droit de désabuser, d’être déçu et le dire quand même. Depuis que le Sénégal existe, tout le monde sait qu’une liste électorale, c’est la liste des titulaires et des suppléants parce que la Cour suprême a fait une première décision à Thiès, on nous l’impose sur le plan national. Je ne suis pas contre les magistrats mais moi qui ne crois qu’en l’Etat, j’ai eu ma dose de déception.

Khalifa Sall et la perspective de 2024 ?

Inchalah. On se prépare. On s’organise. On se donne les moyens de la gagner. Et depuis lors on est en train avec Taxawu, avec les sénégalais de la diaspora, de se préparer. Le problème que j’ai, est que je ne parle pas beaucoup. Je vais toujours décider de quand je parle et de ce que je vais dire. Dans Yewwi, chacun fait son boulot. Aujourd’hui, Ousmane Sonko est en Nemmeku Tour, Déthié Fall est en Kaay Bokk. Aida Mbodj depuis quatre semaines est sur le terrain. Malick Gackou est sur le terrain. Chacun fait à sa manière.

Vous n’avez pas de regret surtout au niveau du devoir l’exemplarité vis-à-vis de cette caisse d’avance ?

Aucun regret sur la caisse d’avance. Je vais vous donner un scoop. Je suis adjoint au maire de Dakar depuis 1984. Mais je suis responsable des Jeunesses socialistes du Cap-Vert depuis 1976. J’étais là quand Clédor Sall et Lamine Diack étaient maires, ensuite Mamadou Diop. Cette caisse a toujours existé. C’est pourquoi, quand je suis arrivé, je suis resté 5 mois, je n’ai pas voulu la faire fonctionner parce que j’avais dit au Président Wade, votre caisse-là tant que le maire est en phase avec le président, il n’a pas de problème mais le jour où on dispute, on va m’emprisonner.

Pourquoi alors l’avoir utilisé ?

Je l’ai dit même au procès. Il m’a dit : «non, il faut être (il ne termine pas la phrase) pour emprisonner un adversaire politique. Cette caisse servait à trois types de dépenses : les dépenses sociales, les dépenses coutumières et les dépenses de sécurité et de sûreté. Le Président de la République l’a sollicité.

Sauf que la défense consistait à présenter des justificatifs et vous n’en n’aviez pas ?

Un kilo de riz ou de mil équivaut à un nom de quelqu’un. Moi, je ne peux pas après avoir payé le cancer d’une dame, écrire son nom. Je ne mettrai pas des dépenses données mensuellement à la police ou à la gendarmerie parce que si tu se fais, tu déflores des choses. On m’a dit après que Samba Diallo avec Mamadou Diop au niveau de la communauté urbaine avaient posé le problème et le gouvernement avait donné raison à Mamadou Diop. C’était Souti Touré qui était ministre. J’ai toutes les lettres. C’était un combat politique.

Allez-vous le déclassifier ?

C’est un problème d’honneur. J’ai perdu ma mère à cause de la caisse d’avance. J’ai assumé les choses. Les malades n’attendent pas. J’ai fait un contournement. J’ai signé des conventions avec des hôpitaux pour qu’on les soigne directement. Quand tu dois payer des dialyses, tu donnes de l’argent pour payer. J’ai assumé cette affaire. Quand l’actuel président de la République me sollicitait avec son cabinet pour certaines dépenses, il savait que je ne demandais pas de reçu.

Ah bon ? Le président Macky Sall a bénéficié de la caisse d’avance ?

Je ne crois qu’en l’Etat. On doit servir l’Etat mais servir différemment de ce qui se fait aujourd’hui. Ce qu’on va faire, il faut qu’on restaure la Nation.Recueillis par Abdoulaye THIAM et Baye Oumar GUEY

2024, PERMIS DE TUER LA LIBERTÉ DE LA PRESSE PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, EMMANUEL DESFOURNEAUX

EXCLUSIF SENEPLUS – L’ambassade française est devenue une fourmilière de renseignements généraux. Ils assistent le gouvernement sénégalais à pourchasser les « terroristes-activistes ». Le régime de Macky, pour sa survie, est prêt à tous les excès « La liberté de la presse est menacée, tout le monde est en danger ». Ces propos sont attribués à l’actuel ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr. Rassurez-vous, cette girouette politique n’a pas quitté le gouvernement de Macky Sall pour retrouver un tant soit peu de sens civique. Les affaires politico-gouvernementales, a fortiori pétrolières et gazières, très lucratives pour les clans, sont bien supérieures à l’honneur ! C’était en 2015. Le secrétaire général adjoint du PDS, alors dans l’opposition, avait fustigé son camarade président de la République du Sénégal pour avoir commandité l’arrestation du directeur de publication de l’Observateur, Alioune Badara Fall, et le journaliste Mamadou Seck. Dans cette affaire, la violation du secret-défense avait été opposée à ces deux journalistes trop indiscrets et investigateurs quant à l’envoi des Jambars vers une sale guerre au Yémen, orchestrée par l’Arabie Saoudite, et en particulier par le prince héritier, Mohammed Ben Salmane, l’ordonnateur en chef de dépeçage à la scie d’un journaliste, selon les sources d’un rapport de la CIA, très vite déclassifié. Je me protège compte tenu que sa justice l’a blanchi, et que Joe Biden et Emmanuel Macron ont retourné leur veste le concernant, je n’ai pas envie de finir au fond d’une malle ou de la Seine ! Encore toutes mes excuses grandissime Majesté pour mon impudence !

La liberté de la presse sénégalaise face au secret d’État du 3ème mandat.

L’assassinat en octobre 2018 du journaliste et chroniqueur du Washington Post, Jamal Khashoggi, s’inscrit dans les meurtres les plus odieux de la liberté d’expression dont les régimes autocratiques ont une marque de fabrique, très moyenâgeuse, sans rival. Le message envoyé était très clair : toute opinion différente ou toute lèse-majesté (MBS était en pleine ascension et devait faire ses preuves avec sa guerre au Yémen) sera désormais punie de mort. Nous y voilà au cœur de l’affaire de Pape Alé Niang (PAN), cette satanée critique est bannie par le régime de Macky Sall à l’approche de 2024. Une récente sortie du nouveau ministre de la Culture, Aliou Sow (reconverti dans le 3ème mandat), contre le rappeur Nitdoff, nous instruit sur la nouvelle doctrine Salliste : « toute personne qui se permet d’insulter l’État se fera arrêter. » Quelle est la frontière entre l’insulte supposée et la critique avérée ? Peu importe, le message est aussi explicite que celui envoyé lors du démembrement de Jamal Khashoggi. Ne touche pas à l’État et à son chef sinon tu le regretteras toute ta vie ! Il y en a un qui ne va pas avec le dos de la cuillère. C’est le ministre de la Propagande de Macky Sall, euh pardon de la Communication, l’inégalable Moussa Bocar Thiam. Lors de la première arrestation de PAN, il a déclaré que « son investigation ne fait pas avancer le pays, celle-ci est basée uniquement sur la critique. Son investigation influence les populations, nuit aux actions du pouvoir ; ce n’en est pas une. C’est plutôt de la manipulation. (Sic) » Ce ministre, assurément, a obtenu ses diplômes de démocratie très aboutie et de liberté d’expression émergente en Corée du Nord ! Les rapprochements entre Khashoggi et PAN sont troublants compte tenu des modes opératoires très similaires. D’aucuns, après l’assassinat du journaliste saoudien, ont voulu salir sa réputation, accusé d’être proche du clan Saoud, et en conséquence éloigné du modèle révolutionnaire. Et alors, le passé est le passé, sa critique contre la guerre au Yémen l’a fait basculer dans le camp des opposants. De son côté, PAN s’est vu reprocher, par les griots du gouvernement, à l’exemple du ministre de la Propagande (Emmanuel ! Tu dois t’y faire : ministre de la Communication !), sa non-obtention de la carte de presse, et sa proximité avec les thèses de Sonko. Les gouvernants sénégalais feignent d’ignorer qu’il n’est pas indispensable d’obtenir sa carte de presse pour être journaliste et que le journalisme d’investigation est par essence critique. Tout le monde n’a pas envie de suivre la Pravda sénégalaise que sont le Soleil et la RTS, les perroquets du gouvernement. Khashoggi et PAN avaient franchi une ligne rouge aux yeux de leurs gouvernements respectifs : les réduire au silence était la seule issue. Pour le Sénégal, c’est d’empêcher toutes investigations sur la mort de François Mancabou, sur l’affaire Adji Sarr-capitaine Touré (et autres), sur la mauvaise gouvernance et sur le « respectable » Général Moussa Fall (la prudence est de mise d’où ma flagornerie à son endroit, il a des accointances avec la DGSE et DRM). Un autre point commun entre Khashoggi et PAN, ce sont les réseaux sociaux. Jamal Khashoggi était en contact avec le jeune activiste Omar Al-Zahrani. Les deux devaient s’unir pour contrer MBS sur la toile. Le logiciel espion Pegasus a eu raison de leur entente. Le pouvoir sénégalais a tangué avec les émeutes de mars 2021. Les réseaux sociaux ont eu un effet mobilisateur inédit. La réplique n’a pas tardé sur le plan législatif et judiciaire pour contrecarrer la « malveillance » d’internet : nouvelle loi contre le terrorisme, arrestation des activistes internautes, etc. Contrairement à la presse écrite, la presse en ligne, difficilement contrôlable (petites structures), constitue une menace réelle pour le pouvoir. Les deux arrestations du Directeur du patron du site Dakar Matin est un avertissement sans frais en direction des sites web protestataires. La dernière similitude entre Khashoggi et PAN : l’entrée en scène des services secrets. L’Arabie saoudite, c’étaient les exécuteurs-flingueurs dans la quasi-intimité de l’ambassade d’Ankara. L’arrestation de PAN, c’était une course à la montre des renseignements généraux pour débusquer les sources du journaliste. Sans doute était-ce le réel motif. Nous en sommes toujours à l’étape des interrogations et des suppositions. Comment interpréter, après la fouille du portable de PAN, la disparition de deux militaires, l’un en poste à l’Inspection générale d’État et l’autre à la Direction des renseignements militaires ? La version de l’État, c’est une partie de pêche qui a mal tourné ! A-t-on le droit d’être intrigué ? Apparemment, l’État semble très nerveux sur cette question, ce qui a conduit à l’arrestation de Fadilou Keïta. Nous savons qu’Ousmane Sonko est très bien renseigné à l’intérieur même de l’État. Là-aussi, le message n’est-il pas translucide en direction de la grande muette et des autres services d’État ? Quoi qu’il en soit, il est recommandé aux journalistes critiques, chroniqueurs et éditorialistes, de ne pas mettre comme lobbying sur leur Curriculum Vitae le plaisir de la pêche ! Qu’est-ce qui pourrait nous arriver ? Peureux que je suis, j’ai supprimé tous mes loisirs sportifs et prétendu aimer Madame Figaro. Cela semble moins risqué ! Les deux États, l’Arabie Saoudite et la République du Sénégal, ont commis un crime d’État, l’un par le meurtre, l’autre par l’embastillement (et les dégâts collatéraux sur les sources des journalistes non encore élucidés), il n’y a pas une grande différence : dans les deux cas, la liberté d’expression des journalistes a été mise à mort. Plus surprenant, le Sénégal, censé plus démocratique que l’autre pays en question, paraît glisser dangereusement vers une sorte de dictature soft, très cynique, très Canada Dry. L’arrestation de PAN, c’est une contre-mesure, un dispositif de guerre mûrement réfléchi, contre mars 2021 et contre la contestation du troisième mandat de Macky Sall. Jusqu’en 2024, le régime de Macky Sall, pour sa survie, est prêt à tous les excès autoritaires.

La liberté de la presse sénégalaise face au business politique de la France.

La visite, le 20 décembre 2022, du premier flic de France, Gérard Darmanin, à son homologue sénégalais, Antoine Félix Abdoulaye Diome, m’a interpellé dans le timing de la seconde arrestation de PAN, le même jour. Faut-il y voir une simple coïncidence ou est-ce le résultat d’une coopération politico-policière assumée (et donc un soutien réel au troisième mandat de Macky Sall) ? L’entente cordiale entre la France et le Sénégal n’est plus à démontrer. Le dernier séminaire intergouvernemental et néocolonial, co-présidé entre Amadou Ba et Elisabeth Borne, le 9 décembre 2022, à Paris, a scellé le sort des contestataires de Macky Sall. Emmanuel Macron veut reconquérir l’Afrique de l’Ouest et les anciennes colonies de la France. Le président français acceptera toutes les compromissions, y compris celles portant atteintes aux idéaux de la France ! Le Mali et le Burkina Faso sont des salissures dans sa politique internationale du premier mandat. Comme jadis, lors de la colonisation, Dakar sera le fer de lance de cette reconquête. C’est bien une guerre que la France s’apprête à déclarer à la Chine, la Turquie et la Russie dans la sous-région. Il convient tout d’abord d’assurer la sécurité de la base arrière. Mars 2021 ne doit plus se reproduire. Les émeutes avaient visé le pouvoir de Macky Sall et les intérêts économiques de la France. Afin d’assurer ses arrières et éviter que le Sénégal devienne un nouveau front anti-français, Gérard Darmanin, le Faidherbe des temps modernes, est venu annoncer une bonne nouvelle : une meilleure formation des policiers sénégalais, et une meilleure prise en compte de la lutte contre la cybercriminalité, grâce à laquelle le gouvernement sénégalais traquera plus aisément les activistes (assimilés à des terroristes depuis la nouvelle loi sur le terrorisme) et les journalistes récalcitrants et leurs sources. La coopération policière entre Darmanin et Diome s’est aussi soldée par la vente d’armes anti-émeutes, la France ayant engrangé une grande expertise dans l’usage excessif de la violence fort de la révolte des gilets jaunes (l’Onu avait réclamé une enquête) et fort de l’organisation chaotique de la finale de la Ligue des Champions à Paris (les victimes des violences policières – les supporters de Liverpool, se souviennent encore de leur séjour en terre d’Emily in Paris !) En réalité, depuis les émeutes de mars 2021, la France est en train de reprendre le contrôle du Sénégal. Elle considère que Macky Sall a failli dans le domaine de la sécurité et de la stabilité. Si ce pays n’a pas encore décidé de son sort, la France l’instrumentalise dans son dessin de reconquête. Depuis les émeutes, l’ambassade française est devenue une fourmilière de renseignements généraux. Ils assistent le gouvernement sénégalais à pourchasser les terroristes-activistes. Ils encouragent et coopèrent à stopper tout ce qui pourrait nuire à la stabilité, et donc aux intérêts des Français, et ce même en utilisant des procédés illégaux en droit français. C’est dans ce contexte que la liberté de la presse sénégalaise est devenue une victime du rêve insensé d’Emmanuel Macron de renaissance française en Afrique. La ministre Catherine Colonna, si prompte à dénoncer les violations des droits de l’homme, a gardé son mutisme après l’arrestation de PAN. Aucun communiqué de Paris ! Pourtant, il est impensable de jeter en prison un journaliste en France. Tout au plus peut-on les convoquer (DGSI), les intimider, leur faire un rappel à la loi, attaquer leur portefeuille. Mais pas question de les embastiller au pays de l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ! Lors de l’affaire du Rainbow Warrior, François Mitterrand aurait été tenté d’interdire la publication de l’hebdomadaire « VSD » où le journaliste Jacques-Marie Bourget révéla que l’opération avait été conduite par les services français. Cette censure aurait eu des dégâts incontrôlables auprès de l’opinion publique attachée à l’indépendance de sa presse. La France connaît le passif des politiques sénégalais : blanchiment d’argent, fausse monnaie, détournement d’aide, possible complicité de trafic de drogue…Gérard Darmanin, à l’occasion de sa dernière visite, a voulu flatter le ministre de l’Intérieur sur le commerce illicite du crack entre la France et le Sénégal. La France sait parfaitement que son business politique a une valeur hautement supérieure au passif de la classe politique sénégalaise. Elle ferme donc les yeux au nom de l’intérêt public et des affaires.

Conclusion : la résistance de la nouvelle liberté universelle de PAN

. « La liberté de la presse est la pierre angulaire de l’édification d’institutions justes et impartiales ; elle permet aussi de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités et d’exprimer la vérité face aux puissants. » — António Guterres, Secrétaire général de l’ONU. Tout y est dit. L’investigation, c’est de révéler les affaires personnelles et souvent criminelles des grands de ce monde, qu’ils soient politiques ou industriels. C’est de les mettre devant leur responsabilité face au peuple qui seul détient le pouvoir. Tout est mis en œuvre, y compris en France, pour sauvegarder les intérêts économiques, les secrets des affaires, notamment dans la vente des armes, par un contournement de la loi de 1881. Au Sénégal, c’est bien le secret du troisième mandat qui tue, qui fait arrêter des lanceurs d’alerte et des journalistes. Au Sénégal, c’est bien une caste politique qui est dépourvue de toute moralité et qui trahit la politique : le journaliste n’a pas à fourrer son nez partout ! La démocratie sénégalaise risque d’être définitivement achevée par le régime de Macky Sall. Il a confisqué au peuple la liberté de la presse, seul moyen d’éclairer la population ; il a mis en miette l’État de droit ; il a détourné les aides du Covid-19 destinées aux plus fragiles (s’il n’y avait pas un affrontement de succession au sein de la famille Sall, personne n’aurait été informée) ; il a perdu (vendu) le contrôle du Sénégal au profit d’une force étrangère qui a fait de Dakar sa base arrière ; il a confisqué les rentes pétrolières. 2024, ce n’est pas seulement une question politico-juridique de troisième mandat, c’est aussi la liberté de la presse qui est en jeu, c’est aussi l’indépendance du Sénégal qui est en question, c’est après tout la survie de la démocratie sénégalaise qui sera posée dans les urnes. Il est temps que, aux côtés des journalistes et intellectuels indépendants, le peuple sénégalais reprenne son destin en main. Si le peuple sénégalais n’arrête pas cette folie politique et destructrice de la République, le permis de tuer la liberté de la presse sera sans limites.

Abdoulaye Thiam candidat à la présidence de l’AIPS/Afrique

Dakar, 30 déc (APS) – Le président de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), Abdoulaye Thiam, annonce avoir décidé de briguer la tête de l’Association internationale de la presse sportive (AIPS), zone Afrique. « A la suite d’une réunion du comité exécutif de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), j’ai le plaisir de vous annoncer ma candidature au poste de président de l’AIPS/Afrique lors du congrès prévu les 23 et 24 février 2023 à Dakar », écrit-il dans une lettre de candidature adressée à la présidente du comité électoral de cette instance, Evlyn Watta, dont l’APS a obtenu une copie. Abdoulaye Thiam, rédacteur en chef du journal privé Sud Quotidien, a été réélu par acclamation à la tête de l’ANPS en août 2021.CGD/BK/ASG