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L’évolution du besoin de financement de l’économie sénégalaise décryptée

Dakar, 28 déc (APS) – Le besoin de financement extérieur de l’économie sénégalaise est passé de 1393 milliards en 2020 à 1723 milliards en 2021, a-t-on appris du ministre des Finances et du Budget. Cette « performance » a été réalisée dans un contexte de dynamisme des échanges extérieurs et de relèvement des prix internationaux, a indiqué Mamadou Moustapha Ba, mardi, à Dakar, lors de la quinzième édition de la journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal. Cette amélioration relative est « le reflet d’une forte progression des exportations de plus de 26% », a dit le ministre du Budget, selon qui l’examen des comptes extérieurs renseigne sur l’état de l’évolution de l’ensemble des transactions économiques, des biens, des services et des capitaux. « Les indicateurs clés des comptes extérieurs du Sénégal ont été impactés en 2021 par le contexte de reprise économique post-Covid et l’accélération du développement des projets pétroliers et gaziers”, a souligné Mamadou Moustapha Ba. Il a relevé que « le déficit du compte courant du Sénégal est ressorti à 12% du PIB en 2021 ». Une situation liée « en partie à l’évolution de la balance des services qui est sortie déficitaire en 2021 ». « Cette dégradation de la balance des services est toutefois annonciatrice des effets positifs attendus dans les années à venir du développement des projets pétroliers et gaziers, qui ont négativement pesé sur l’évolution de ce compte au cours des dernières années », a-t-il fait remarquer.

Il ajoute que « le second facteur est lié à l’envolée des cours du fret maritime » 

Aussi le renchérissement des prix des matières premières sur les marchés internationaux, ajouté à l’impact du conflit russo-ukrainien et la crise sécuritaire dans la sous-région, ont-ils « provoqué un ralentissement plus important que prévu de notre activité économique », a indiqué M. Ba. Le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lo, a pour sa part fait observer que “la balance commerciale est déficitaire de l’ordre de 1700 milliards ». Il en est de même de la balance des services, « aussi déficitaire de façon très importante ». « Mais, quand on regarde dans le détail, a poursuivi M. Lô, il y a des raisons de se dire que ce déficit est un déficit vertueux, puisque sur la balance des services, vous enregistrez tout ce qui est en train d’être investi au Sénégal pour permettre à partir de la fin de l’année 2023, d’avoir une économie exportatrice de pétrole ». « Nous nous attendons à partir de 2024, à un compte courant qui soit certes déficitaire, mais d’environ 2% du PIB, ce qui est un chiffre historique. Ce qui veut dire que le Sénégal aura moins besoin de l’étranger pour équilibrer ses comptes extérieurs », a-t-il insisté. BT/ASG/BK

Déficit de 12 % du compte courant en 2021

https://www.lejecos.com/Les comptes extérieurs du Sénégal ont été caractérisés par une augmentation du déficit de la balance des transactions courantes en 2021. Ceci ressort de la quinzième journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal qui s’est tenue ce 27 décembre à Dakar. Dans une vidéo projetée lors de la quinzième édition de la journée nationale de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal, Mamadou Moustapha Ba, ministre des finances et du budget a souligné que cette situation s’explique par le renchérissement des matières premières sur les marchés internationaux et les poursuites des investissements réalisés dans le cadre du développement des projets pétroliers et gaziers. Le solde du compte courant du Sénégal, en pourcentage du Produit intérieur brut (Pib), est ressorti à -12,0% en 2021 contre -10,9% du Pib en 2020. Selon la direction nationale de la Bceao pour le Sénégal, le profil du compte courant traduit les soldes déficitaires des comptes de biens et services (-19,9% du Pib) et de revenu primaire (-2,4% du Pib). Dans le même sillage, ladite direction note que l’excédent du compte de revenu secondaire s’est, en revanche, consolidé à 10,3% du Pib, reflétant le dynamisme des envois de fonds des migrants. Pour sa part, le solde du compte de capital est resté positif, à la faveur des subventions octroyées à l’administration centrale dans le cadre de la coopération internationale. Spécifiquement, le compte de biens présente un déficit de 10,9% du Pib en 2021, en légère atténuation (+0,5 point) comparativement à l’année précédente, sous l’effet du dynamisme des principaux produits exportés par le Sénégal, notamment l’Or non monétaire, les produits pétroliers et halieutiques ainsi que l’acide phosphorique. En ce sens, les exportations se sont accélérées de 26,3% tandis que les importations ont augmenté de 17,1%. Cette dernière évolution, selon le directeur national de la Bceao Ahmadou Al Aminou Lo, est expliquée par la progression de la demande intérieure et le renchérissement des produits alimentaires et énergétiques.

Le besoin de financement s’est accru de 329,3 milliards en 2021

Sous ces considérations, la Bceao confie que le besoin de financement s’est accru de 329,3 milliards en 2021 comparativement à l’année précédente. A l’en croire, ce besoin de financement a été couvert, en intégralité, par les Investissements directs étrangers (Ide), les investissements de portefeuille et les autres investissements. S’agissant spécifiquement des Ide, il a été indiqué que la forte progression observée en 2021 (environ 40%) est imputable à l’augmentation des investissements destinés au développement des projets pétroliers et gaziers, « dont le first oil et le first gaz sont attendus respectivement en 2023 et 2024 ». Le solde global de la balance des paiements est ressorti excédentaire passant de -91,5 milliards en 2020 à 144,5 milliards en 2021. S’agissant de la position extérieure globale nette (Pegn), elle est ressortie à 68,9% du Pib en 2021, en liaison avec les emprunts mobilisés à l’étranger pour le financement du déficit du compte courant. En perspectives, il a été souligné qu’au titre de l’année 2022, les chocs exogènes, particulièrement le conflit russo-ukrainien, les pressions inflationnistes et les tensions sécuritaires dans la sous-région ne devraient pas contribuer à une amélioration du déficit du compte des transactions courantes et du compte financier. Dans contexte, « le solde de la balance des paiements pourrait ressortir déficitaire ».Bassirou MBAYE

Le solde de la balance courante projeté à 15% en 2022

https://www.lejecos.com/ Les projections d’évolution de la balance des paiements du Sénégal en 2022 ressentiront des tensions inflationnistes notées notamment sur les produits alimentaires et énergétiques. C’est ce qu’a souligné le directeur national de la Bceao ce 27 décembre lors de la quinzième édition de la journée nationale de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal. Pour Ahmadou Al Aminou Lo, le solde global de la balance des paiements ressortirait déficitaire sous l’effet d’une dégradation du déficit du compte des biens et services et d’une augmentation moins importante des ressources mobilisées à l’international. Il indique ainsi que le solde de la balance courante rapporté au Pib, quant à lui, se détériorerait de 3,0 points de pourcentage, autour de 15% du Pib en 2022, en relation avec la dégradation du compte d’importation de biens d’une part et celui importations de services liées aux activités de Recherche/Développement et des travaux de construction dans le cadre de la mise en œuvre des projets d’hydrocarbures. Selon lui, ce déficit devrait néanmoins amorcer une amélioration à compter de l’année 2023 voire 2024 en se situant à près de 3%. Par ailleurs le ministre en charge des finances et du budget Mamadou Moustapha Ba qui s’est exprimé à travers une vidéo projetée lors de la cérémonie d’ouverture a indiqué que la croissance du Sénégal devrait s’établir à 4,8% en 2022 contre 5,5% initialement projeté. Une révision imputable à la baisse de la croissance enregistrée dans les secteurs primaire et secondaire ajoute –il. Cependant, l’argentier sénégalais soutient que les actions mises en œuvre par l’Etat du Sénégal pour soutenir la commercialisation des produits agricoles et l’investissement dans le secteur touristique ont largement contribué à la bonne tenue du secteur tertiaire. Par conséquent, il fait savoir qu’au total, le solde global de la balance des paiements ressortirait négatif en 2022 contre un excédent de 144,5 milliards enregistré en 2021.Bassirou MBAYE

Où vont les tonnes d’or produites au Sénégal…

https://www.igfm.sn Où va l’or produit au Sénégal ? Les rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie Sénégal), récemment publiés, donnent une réponse à cette question. En 2021, ce sont 16.1 tonnes d’or qui ont été produites au Sénégal. La valeur brute totale : 390.7 milliards de francs Cfa. Mais où va cet or ? Les cargaisons d’or sénégalais prennent deux principales directions. La Suisse est la première destination de l’or sénégalais. En effet, 381.9 onces ont été exportées vers ce pays, pour 381.6 milliards de francs Cfa. L’Australie a, elle, acquis 128.3 onces, pour une valeur de 123.3 milliards de francs Cfa. Au total, en plus des 9000 onces vendues à la Bceao, ce sont 519 336 onces d’or qui sont sorties du pays, soit 14.7 tonnes. C’est donc, 1.4 tonne d’or qui resterait sur le continent, ou encore dans le pays. Mais, les artisans bijoutiers locaux, profitent-t-ils vraiment de l’or produit chez eux ? «Pour dire vrai, non», rétorque Alpha Amadou Thiam, vice-président de l’Association des bijoutiers du Sénégal.

Ils n’en voient que la poussière…

Joint par nos soins, il rappelle qu’en 2013, le président Macky Sall avait annoncé qu’il mettrait à la disposition des artisans nationaux, une partie de l’or produit dans le pays. Ce, pour qu’ils puissent avoir de la matière première. Une telle annonce, reste sans effet véritable, pour le moment. Puis, ils ont, dit-il, créé un comptoir à leurs propres frais. Celui-ci vendrait des lingots d’or notamment aux bijoutiers et aux particuliers. Mais, du fait des coûts, l’initiative bat de l’aile. Aujourd’hui, l’Etat a annoncé la mise en place de son Comptoir national de Commercialisation de l’or. Un établissement public à caractère industriel et commercial. Mais, la forme ne réjouit pas tout le monde. La réalisation de l’étude d’opportunité étant confiée au Cabinet Geomin. «C’est nous qui devons gérer le comptoir, ou l’Etat. Mais on ne peut le confier à un privé, sans appel d’offres sans rien», martèle M. Thiam. Dans son communiqué de presse, publié il y a quelques mois, le ministère des Mines avait expliqué que le Cabinet Geomin est juste recruté, «aux fins de réaliser cette étude dans une démarche inclusive et participative.» En attendant, malgré les tonnes d’or produites au Sénégal, les bijoutiers disent éprouver des soucis pour avoir de la matière première. Pour la plupart d’entre eux, ils se rabattent sur le rachat de bijoux usagés, qu’ils font ensuite fondre, pour avoir de l’activité. «Parfois, nos clientes nous revendent des bijoux que nous leur avions cédés. C’est cela qui nous permet de tenir notre commerce», regrette M. Thiam.

Campagne arachidière 2022/2023 : la Sonacos doublement menacée par le marché parallèle

https://www.sudquotidien.sn Les exportateurs d’arachide sont en train de réaliser une bonne opération de collecte. Pendant ce temps, la Sonacos peine à trouver la moindre graine d’arachide. Une situation à laquelle l’Etat, à travers la Sonacos, est appelé à trouver solution rapidement, en relevant le prix du kg pour concurrencer le marché parallèle qui propose jusqu’à plus de 400 F CFA, largement meilleur par rapport au prix-plancher qui est de 275 F CFA, pour cette campagne 2022/2023. Au rythme actuel de la campagne arachidière, la Sonacos est doublement menacée de déficit de collecte de graines d’arachides pour sa production en huile et pour son capital semencier. Selon plusieurs sources concordantes, le marché parallèle est en train de menacer le circuit normal de collecte des graines d’arachides. Autrement dit, tous les différents points de collecte mis en place ne sont pas fournis. Nos sources renseignent que dans certains points de vente, jusqu’à la semaine d’avant Noël, aucune graine d’arachide n’était encore collectée. Et pourtant, la campagne a bien démarré depuis plusieurs semaines déjà. Nos sources renseignent que des opérateurs collectent pour le marché Chinois qui achète au meilleur prix sur le marché, un prix qui se situe entre 350 F CFA et 450 F CFA le kilogramme. Et pendant ce temps, la Sonacos s’attend à acheter au prix-plancher de 275 F CFA proposé par le Comité interprofessionnel de l’Arachide (Cnia), et validé par le gouvernement, largement en-dessous des attentes des paysans pour la campagne 2022/2023. Dans certaines localités ce prix-plancher est moyennement revu un peu au-dessus des 275 F CFA. Si l’Etat, à travers la Sonacos, ne perçoit pas le message pour y apporter rapidement des solutions et ce, en trouvant auprès des banques des fonds pour revaloriser le prix du kilogramme d’arachide et par ricochet réguler le marché de l’arachide, il n’est pas à craindre que le capital semencier soit compromis, tout comme le tonnage nécessaire pour la production d’huile. Or si les usines de la Sonacos ne tournent, pas d’emploi pour les milliers de journaliers et travailleurs saisonniers qui trouvent leur comptent dans la campagne de commercialisation arachidière. Quid des contractuels et autres salariés régularisés de la boite qui doivent craindre aussi pour leur avenir ?JEAN PIERRE MALOU

TER un an après : Quand la rentabilité sociale éclipse le débat sur la rentabilité économique

https://www.sudquotidien.sn Un an après sa mise en circulation, le Train express régional est devenu un moyen de transport prisé des populations, sur l’axe Diamniadio-Dakar. Tous les jours, ils sont plusieurs milliers de passagers à l’utiliser pour ses avantages en termes de confort et de durée. Aujourd’hui, de plus en plus, le débat sur sa rentabilité économique est éclipsé.

Son lancement avait suscité beaucoup de débats sur sa pertinence et quant à sa rentabilité au vu de son coût estimé à plus de 800 milliards, selon le gouvernement et plus de 1000 milliards, selon des chiffres annoncés par l’opposition. Malgré les vagues d’interpellation, le projet a continué son chemin jusqu’au voyage inaugural avec à son bord, le président de la République, Macky Sall et beaucoup de ministres et d’autorités. 

Un an après le début des rotations entre la gare de Dakar et le terminal de Diamniadio, beaucoup de citoyens se réjouissent de ce nouveau train. En effet, ils sont nombreux à s’abonner maintenant au train Express Régional pour rallier Dakar. D’habitude très difficile, le trajet entre Rufisque et Dakar est « devenu très facile » pur beaucoup de Rufisquois et même d’autres qui viennent de Bargny, Diamniadio, Sébikhotane et même de Thiès. « Il faut l’avouer, c’est une aubaine, pour nous qui avions d’énormes difficultés pour nous rendre à notre lieu de travail à Dakar. Il fallait se lever tôt le matin pour pouvoir avoir la chance de trouver un véhicule, soit un bus de transport en commun ou un taxi collectif. Et s’il arrivait qu’on a la chance de trouver un moyen de locomotion jusqu’à Dakar, il y avait l’épreuve des embouteillages sur l’autoroute à péage ou encore sur la nationale 1. On pouvait mettre parfois plus de deux heures pour arriver à Dakar, il y a un gain de temps énorme. Aujourd’hui avec le Ter, toutes ces tracasseries sont derrière nous, même s’il y a encore des choses à améliorer, notamment la gestion des heures de pointe », confie Pape Momar Mbaye qui a son service au cœur du centre-ville de Dakar. Il n’est pas le seul dans ce cas, d’autres qui avaient leur propre véhicule, ont adopté le modèle du transport alternatif, préférant laisser leur véhicule au niveau des parkings dans les principales gares au niveau des différents arrêts sur le trajet. M. Fall est un adepte des motos, tous les matins, il vient stationner sa moto pour prendre le Ter et allez vaquer à ses occupations avant de revenir prendre son engin et rentrer. «Pour dire vrai on l’avait beaucoup critiqué au début, mais là maintenant on se rend compte qu’il fallait le faire plus tôt.Vraiment c’est plein d’avantages.Moi je ne m’attendais pas à voir une telle affluence des voyageurs sur le Train. Apparemment les promoteurs ne l’avaient appréhendé ainsi, c’est pourquoi, on note ces surcharges sur le trajet. Parfois au niveau des gares, on est obligé d’attendre parfois jusqu’à deux lignes pour pouvoir avoir une place debout. Et sur ce plan, il y a des choses à améliorer », dit-il. Même chose pour Aliou Samb, qui habite à Keur Ndiaye Lô dans la commune de Sangalkam : « depuis le début, je prends le train, c’est quelque chose de très avantageux financièrement et physiquement aussi c’est reposant. Là, avec le stress qu’on avait avec les embouteillages et tout, le Ter, est comme une bouée de sauvetage. Toutefois, si on pouvait diminuer les délais entre les départs pour les rapprocher ce serait mieux. Cela permettrait d’éviter les surcharges et les précipitations qu’on trouve au niveau des différentes gares », a-t-il soutenu. En effet, dès les premières heures de la matinée, les gares sont prises d’assaut par les voyageurs qui font d’abord la queue pour acheter le ticket au niveau des guichets, après il faut faire encore un autre rang pour pouvoir composter son ticket et arriver sur la bordure du quai d’embarquement. Même les places VIP qui coûtent 2500 frs sont rationnées pour permettre aux autres abonnés et détenteurs de tickets au niveau des différents arrêts de pouvoir trouver une place. On réserve des places pour chaque gare. Finalement, le débat sur les coûts, la pertinence ou la rentabilité préoccupe peu les usagers qui réclament aujourd’hui, l’amélioration du service et l’augmentation des trains pour réduire la durée de l’attente au niveau des différentes stations. Une requête qui pourrait bientôt être satisfaite, si on en croit le directeur général de l’APIX, Abdoulaye Baldé qui a annoncé sur la TFM « l’arrivée de 07 nouvelles rames ». Dans le même sillage, il a informé que le TER a déjà fait 13 milliards de recettes et créé 5000 emplois directs et plus de 1000 emplois indirects.WORE NDOYE

Un budget d’investissement de 374,6 milliards FCFA pour Tambacounda (ministre)

Tambacounda, 28 déc (APS) – L’Etat du Sénégal a dégagé un budget d’investissement de 374,660 milliards de francs CFA pour relever les défis de développement de la région de Tambacounda (est) sur la période 2023-2025, a annoncé, mardi, Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget. ‘’

‘’Il y a un budget d’investissement disponible à hauteur de 374,660 milliards francs CFA qui sera consacré à la région de Tambacounda dans le cadre d’un programme triennal 2023-2025’’, a déclaré M. Ba.

Il s’exprimait au cours d’un Conseil présidentiel de développement territorialisé qui s’est tenu à la Gouvernance de Tambacounda. Outre le Chef de l’Etat, la rencontre s’est déroulée en présence du Premier ministre Amadou Ba, des membres du Gouvernement, des élus territoriaux, des députés, des autorités administratives, des acteurs économiques, des partenaires techniques et financiers, des associations de jeunes, des groupements de femmes, ainsi que des notabilités religieuses et coutumières. ‘’En 2013, lors du dernier Conseil des ministres délocalisé, le budget d’investissement de la région de Tambacounda était de 201 milliards CFA, soit une augmentation de plus de 100 milliards FCFA par rapport à 2023’’, a précisé le ministre des Finances et du Budget. Il a indiqué que ce budget d’investissement triennal n’est pas concerné par les autres projets multi régionaux et les autres projets d’envergure nationale comme les bourses de sécurité familiale.

‘’Ce budget d’investissement est déjà disponible. Des financements sont acquis et déjà mis dans le budget de programmation des différents ministère’’, a rassuré Mamadou Moustapha Ba

Ce budget d’investissement vise à développer plusieurs secteurs dans le cadre du désenclavement interne et externe par la construction de plusieurs routes et pistes rurales et l’augmentation des productions agrosylvopastorales. Un montant de 20 milliards de francs CFA est inclus dans ce budget d’investissement pour débuter les travaux de construction de l’Université du Sénégal orientale, a ajouté M. Ba.MTN/OID

Tambacounda va connaître une nouvelle trajectoire de développement,promet Macky Sall

Tambacounda, 27 dèc (APS) – La trajectoire de développement de la région orientale du Sénégal va connaitre une nouvelle impulsion durant les trois prochaines années (2023-2025), a annoncé le président de la République Macky Sall. Il présidait, mardi, dans l’après-midi, un conseil présidentiel devant permettre ‘’d’assoir un développement équitable et durable de la région de Tambacounda ». Se ‘’félicitant » de la bonne préparation de cette rencontre qui a permis des ‘’échanges directs », le chef de l’Etat a dit noter des ‘’perspectives fort prometteuses pour la région de Tambacounda, après un diagnostic sans complaisance ». En termes de programmes et projets phares pour la régionale orientale, le chef de l’Etat a notamment insisté sur la création de l’université du Sénégal oriental, la construction d’un hôpital de niveau 3, la relance du chemin de fer. Macky Sall a aussi évoqué le besoin de renforcement de la sécurité pour mettre fin au trafic de bois et la nécessité de désenclavement de la région, à travers notamment le développement de l’aéroport régional de Tambacounda. Le président de la République a aussi souligné la nécessité ‘’d’intensifier » l’affectation d’agents publics dans la région dans les secteurs prioritaires comme la santé. Le chef de l’Etat a par ailleurs invité le Premier ministre et son gouvernement d’assurer un ‘’suivi permanent » des programmes qui ont été arrêtés durant ce conseil présidentiel consacré au développement économique et social de la région de TambacoundaSMD/OID

Macky Sall annonce une série de projets d’infrastructures pour les cinq prochaines années

Goudiry (Tambacounda), 27 déc (APS)- Le chef de l’Etat a annoncé, mardi, à Goudiry, la réalisation, durant les cinq prochaines années, d’une série d’infrastructures dont la construction sera confiée à une soixantaine d’entreprises locales. lI s’exprimait après l’inauguration de l’axe Tamba-Goudiry-Kidira et le lancement des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Goudiry-Dianke Makha-Sadatou. Macky Sall séjourne depuis lundi à Tambacounda où il va, entre autres, présider un Conseil des ministres délocalisé, mercredi.

Selon lui, la réalisation de ces infrastructures entre dans le cadre du Programme special désenclavement qui correspond à l’aménagement de 2700 Km de route en milieu rural et intercommunal et 150 Km de voie urbaines. 

Il a annoncé la mise à niveau du réseau structurant sur un linéaire de 1000 km et la construction d’ouvrages sur l’étendue du territoire sur les cinq prochaines années. Le chef de l’État a indiqué que cette série de projets sera réalisée par « les entreprises locales » afin de booster l’expertise locale. « Soixante entreprises seront choisies et cela permettra de créer 50000 emplois durant la période d’exécution du programme », a-t-il dit, soulignant qu’un « traitement spécial sera réservé au Sénégal oriental ». Il a promis le bitumage des routes Bandafassi-Dinediferlo et Kedougou-Fongolimbi et la construction du pont Lali. Pour le président Sall, le désenclavement du Sénégal commence par la reconstruction du patrimoine ferroviaire. Ainsi, il a rappelé le projet de rehabilitation de la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako en commençant par Dakar-Tamba. ‘’En dehors de la relance des activités économiques, il faut que le chemin de fer reprenne son rôle de transport des minéraux et éviter une dégradation de la route. Ce qui sera un gain pour les transporteurs et une contribution à la lutte contre l’insécurité routière et une avantage logistique pour le port de Dakar », a-t-il dit. Il a aussi fait part de la volonté de l’État d’implanter une plateforme logistique à Tamba.SKS/OID

Tambacounda sera un pôle économique dynamique d’ici 2025, assure Macky Sall

Tambacounda, 27 déc (APS) – La région de Tambacounda (est) va devenir un pôle économique dynamique et émergent sur la période 2023-2025 grâce à la mise en œuvre d’un Plan stratégique arrimé aux nombreuses potentialités de la zone, a assuré, mardi, le chef de l’Etat. ‘’La région de Tambacounda va devenir un pôle économique dynamique et émergent sur la période 2023-2025. Un programme stratégique sera mis en œuvre par l’Etat dans ce sens’’, a soutenu Macky Sall à l’ouverture d’un Conseil présidentiel de développement territorialisé à Tambacounda. Cette rencontre se tient à la Gouvernance de Tambacounda en présence du Premier ministre Amadou Ba, des membres du Gouvernement, des élus territoriaux, des députés, des autorités administratives, des acteurs économiques, des partenaires techniques et financiers, des associations de jeunes, des groupements de femmes, ainsi que des notabilités religieuses et coutumières. ‘’Tambacounda est une région aux énormes richesses culturelles, touristiques et agropastorales (…) Nous avons lancé un Programme spécial de désenclavement à Goudiry pour désenclaver les localités de la région. Il prendra en charge les défis sécuritaires et de développement durable’’, a souligné Macky Sall. Le chef de l’Etat présidera, mercredi, le Conseil des ministres délocalisé à Tambacounda.MTN/OID

La route Tambacounda-Goudiry-Kidira va renforcer la compétitivité de l’économie sénégalaise (Macky Sall)

Dakar, 27 déc (APS) – Le président de la République a inauguré, mardi, la route Tambacounda-Goudiry-Kidira, une infrastructure, qui, selon lui, va renforcer la compétitivité de l’économie sénégalaise. ‘’Cette route va renforcer la compétitivité de notre économie car ici, passe l’essentiel du commerce entre le Sénégal et le Mali », a-t-il dit. Le président de la République inaugurait la route Tambacounda-Goudiry-Kidira dont les travaux de réhabilitation ont démarré en 2018. ‘’C’est un véritable corridor économique et un levier valorisant le potentiel culturel et touristique du Sénégal oriental’’, a-t-il ajputé. Cette route d’un linéaire de 182 km va raccourcir, selon le président Sall, les distances, permettant ainsi de voyager dans les conditions de sécurité jusqu’à la frontière avec le Mali. L’accessibilité de la région de Tambacounda et la connectivité entre les pays de la sous-région région dont le Mali, partenaire commercial de premier choix, est un moyen de poursuivre la mise en œuvre d’infrastructures de qualité, a-t-il souligné. ‘’Nous devons sauvegarder le bien commun. Et, les usagers ont l’obligation d’en faire bon usage, ce qui assurera la durabilité de la route », a-t-il préconisé.SK/SDI/OID

Tambacounda : le Gouverneur liste les défis de la région orientale

Tambacounda, 27 déc (APS) – La construction d’une université, l’érection d’un hôpital de niveau 3 et la mise en place d’un laboratoire de santé publique figurent parmi les défis dont la prise en charge devrait permettre à la région orientale du Sénégal de prendre son envol, a dit le gouverneur Oumar Mamadou Bladé. ‘’Beaucoup d’efforts ont été faits par les pouvoirs publics. Mais de nombreux défis restent à être relevés. Il faut créer et équiper l’Université du Sénégal oriental, construire un autre centre hospitalier de niveau 3 et mettre en place un laboratoire de santé public’’, a relevé M. Baldé, devant le président de la République. Il s’exprimait au cours d’un Conseil présidentiel de développement territorialisé qui se tient à la Gouvernance de Tambacounda. La rencontre enregistre la présence du Premier ministre Amadou Ba et des membres du gouvernement. Des élus territoriaux, des députés, des autorités administratives, des acteurs économiques, des partenaires techniques et financiers, des associations de jeunes, des groupements de femmes, ainsi que des notabilités religieuses, coutumières et diplomatiques y prennent part. Le chef de l’exécutif régional a aussi plaidé pour le démarrage des travaux de ‘’réhabilitation de l’Aéroport régional de Tambacounda, la remise aux normes des Aéroports de Bakel et de Simenti. La relance des chemins de fer, la construction d’un port sec et la mise en place d’un projet de dépollution et de mise en valeur de la Falémé figurent également parmi les défis de la région du Sénégal oriental. Le gouverneur a aussi, dans son discours introductif, insisté sur les défis relatifs à l’accès à l’eau potable, à la construction de centres de formation professionnelle à Bakel, à Goudiry et à Koumpentoum.MTN/SMD/OID

Tambacounda : 15 km de voirie assainie réalisés par Promovilles

Tambacounda, 27 déc (APS) – Le Programme de modernisation des villes (Promovilles) affirme avoir réalisé dans la commune de Tambacounda (est) 15 km de voirie assainie à travers 17 quartiers connectés à l’éclairage public. Ces réalisations ont été faites sur 14 tronçons dans 17 quartiers de la commune, indique un communiqué transmis mardi à l’APS.

Les quartiers bénéficiaires ont été choisis pour “leur caractère périphérique », sans compter qu’ils sont « caractérisés par d’importants ravinements », souligne le document.

Le Promovilles dit avoir aussi réalisé à Tambacounda 13 km de réseaux d’assainissement des eaux pluviales permettant de drainer une superficie de 614 hectares dans la commune. Le chef de l’État, Macky Sall, va procéder, jeudi dans l’après-midi, à l’inauguration des infrastructures routières et socioéconomiques réalisées à Tambacounda dans le cadre du Promovilles Ce programme a réalisé de nombreux ouvrages dans la ville de Tambacounda, en vue d’améliorer la mobilité urbaine et la sécurité des populations, grâce à un investissement de plus de 11 milliards de francs CFA de l’Etat du Sénégal et de ses partenaires. « Ces réalisations contribuent fortement à les soulager des inondations et à favoriser une meilleure mobilité et un renforcement de la sécurité nocturne », indique le communiqué. Il ajoute que ces investissements “ont permis de générer des activités économiques le long des quartiers traversés ». Ainsi, quelque 434 lampadaires ont été installés sur le long des tronçons réalisés pour renforcer la sécurité des personnes et favoriser l’accessibilité des quartiers. Dans le cadre de l’accompagnement des femmes, Promovilles a construit une Maison de la femme « moderne et équipée » avec des unités de transformation de fruits et légumes et de restauration au profit de 2.000 femmes.SDI/SK/BK/ASG/OID

L’édile de Tambacounda réclame une usine de recyclage de déchets pour sa commune

Tambacounda, 28 déc (APS) – Le maire de Tambacounda (est), Pape Banda Dièye, souhaite que sa ville soit dotée d’une décharge finale adossée à une une usine de transformation de déchets. L’édile prenait part au Conseil présidentiel tenu mardi à la gouvernance de Tambacounda, en perspective du Conseil des ministres décentralisé qui se tient ce mercredi dans la capitale orientale du Sénégal. Pape Banda Dièye a demandé au cours de son intervention « l’aménagement d’une décharge finale qui sera dotée d’une usine de transformation de déchets ». Il a aussi plaidé aussi pour « un équilibre des territoires » et une meilleure prise en charge des préoccupations des jeunes et des femmes. « Nous voulons le renforcement de la prise en charge des jeunes et des femmes, nous sollicitons également la construction d’un nouvel hôpital de niveau 3 qui aura un caractère international et frontalier, vu la position particulière de la région de Tambacounda », a-t-il dit.AT/ASB/BK

Avec un nouveau camp à Goudiry, la zone militaire numéro 4 résolument inscrite dans une dynamique d’anticipation opérationnelle (commandant)

Goudiry, 27 déc (APS) – La zone militaire numéro quatre, correspondant aux régions de Tambacounda et Kédougou, s’est résolument inscrite dans une dynamique d’anticipation opérationnelle, avec la réception mardi d’un nouveau camp militaire à Goudiry, a déclaré son commandant, le colonel Babacar Touré.  »Conscient des enjeux sécuritaires, et conformément aux orientations (…), les unités de la zone militaire n°4 se sont résolument inscrits dans l’anticipation opérationnelle, avec un effort particulier sur la frange frontalière », a-t-il notamment déclaré. L’officier supérieur s’exprimait mardi lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau camp militaire de Goudiry, en présence du chef de l’Etat Macky Sall. Construit sur plusieurs hectares, cette infrastructure militaire est dotée, entre autres, d’un poste de commandement, de dortoirs et d’un espace pour les loisirs et la restauration. Ce nouveau camp militaire va  »jouer un rôle central au niveau de la zone militaire couvrant les régions de Tambacounda et de Kédougou, soit près du tiers de la superficie nationale », a dit le président de la République. Evoquant les enjeux de cette nouvelle infrastructure, il a précisé que « cette vaste zone militaire est frontalière des Républiques sœurs de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et de la Gambie ». Le commandant de la zone militaire numéro quatre a relevé que ce nouveau camp va « servir de base pour mieux remplir » la mission régalienne assignée aux forces de défense en général, à savoir la défense du territoire national et la protection des citoyens et de leurs biens. Selon le colonel Babacar Touré, la zone militaire qu’il dirige est “une zone  »charnière » qui se situe à “l’avant-garde » de la « posture permanente de sécurité et de défense nationale face aux menaces de toutes sortes ». Il a aussi souligné que la délocalisation partielle à Goudiry du 4e bataillon d’infanterie, initialement implantée à Tambacounda, permettra de  »renforcer assurément cette posture et de garantir un meilleur contrôle de l’espace frontalier sur la frange orientale, et une meilleure surveillance des espaces ». Le colonel Touré a par ailleurs salué la cohérence du dispositif opérationnel de cette zone militaire qui couvre les régions administratives de Tambacounda et de Kédougou.MK/SMD/BK/ASG

Me Sidiki Kaba évoque  »un basculement sécuritaire » vers l’est

Tambacounda, 27 déc (APS) – Le nouveau camp militaire de Goudiry, inauguré, mardi par le chef de l’Etat traduit ‘’un basculement sécuritaire vers cette partie du Sénégal’’, a déclaré le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba. ‘’Nous avons inauguré un camp militaire à Goudiry, ce qui est un basculement sécuritaire vers cette partie du pays. Les enjeux sécuritaires sont énormes, la menace est protéiforme, asymétrique et conventionnelle. Elle réside dans le terrorisme militarisé’’, a-t-il dit. Le ministre intervenait lors du Conseil présidentiel qui s’est tenu à la gouvernance de Tambacounda, dans le cadre du Conseil des ministres décentralisés. Selon lui, la venue du chef de l’Etat à Tambacounda s’explique par ‘’son sens de l’anticipation » afin que ceux qui ‘’comptent venir d’ailleurs » sachent qu’il ‘’est toujours prêt » et qu’il ‘’a capacité » les armées sénégalaises, qui ne cessent de ‘’monter en puissance et de se moderniser’’. Me Kaba a dénoncé ‘’les attaques injustement fondées faites à l’endroit des Armées », soulignant que leurs auteurs ‘’voudraient, à travers ces attaques mettre le sommet et la base en contradiction ». ‘’L’Armée est républicaine, professionnelle. Elle n’est pas tribaliste, encore moins ethnique ou confessionnelle. C’est une armée au service de la paix’’, a t-il soutenu.AT/SK/OID

FONDS FORCE-COVID-19–RAPPORT COUR DES COMPTES : Vers une politisation du dossier 

https://www.enqueteplus.com Quelle va être l’issue de la bataille qui se mène en ce moment sur le front des dépenses Covid-19 ? Alors que l’opinion cherche à se faire une idée claire sur ce qui s’est réellement passé, l’affaire prend une tournure politique qui risque de caricaturer le débat au point de le rendre inaudible comme dans l’affaire du pétrole et du gaz qui avait défrayé la chronique. Comme quoi, lorsque la politique s’en mêle… Conscient sans doute que le rapport de contrôle de la gestion du Fonds de riposte et solidarité contre les effets de la Covid-19 fait des ravages au niveau de l’opinion nationale, Mamadou Moustapha Bâ, fraîchement nommé Ministre des Finances, a eu besoin de monter au créneau en se faisant inviter sur un plateau à connotation populaire : ‘’Diakaarlo’’ de la Télévision futurs médias (TFM). Rompant ainsi la tradition par rapport à une certaine orthodoxie qui confine le ministre des Finances dans certains habits. Mamadou Moustapha Bâ de reprendre les arguments développés le même jour, vendredi 23 décembre 2022, lors de sa conférence de presse co-animée avec le ministre du Commerce Karim Fofana. Notamment en revenant sur l’essentiel des conclusions du rapport de la Cour des Comptes pour dire que l’essentiel des griefs ne porte pas sur 1 000 milliards ou 628 milliards F CFA, contrairement à ce que certains ont pu soutenir, mais plutôt sur 6,68 milliards F CFA, représentant 1,06 % du montant total du Programme de résilience sociale. Mais que pour l’État, l’argent du contribuable doit être justifié par ceux qui le dépensent jusqu’au dernier franc et qu’il ne se croise pas les bras. Le ministre des Finances de rappeler, à la même tribune, qu’il y aura des suites aussi bien par le fait du premier président de la Cour des Comptes qui va saisir les juridictions habilitées comme le veut la loi, mais aussi par la saisine de la Chambre disciplinaire pour les fautes de gestion incriminées. Mamadou Moustapha Bâ aura beau expliquer que le chronogramme normal est respecté en termes de procédures de prise de décision et qu’il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat, les politiques ne vont sans doute pas laisser un tel os. Comme le terreau semble en effet fertile, l’opposition, du moins celui qui en incarne aujourd’hui le visage, Ousmane Sonko en l’occurrence, ne compte pas laisser la patate se refroidir, surtout dans le contexte actuel où le débat sur le troisième mandat se pose. Dans une déclaration prononcée hier, il revient sur cette affaire en invitant les Sénégalais à la mobilisation. Manifestations et concert de casseroles, le programme est bien ficelé pour occuper l’espace. L’objectif de ce scénario a tous les atours de l’affaire Frank Timis où des jeunes mobilisés à bloc avaient pour principal slogan de demander à Aliou Sall, frère du président Macky Sall, de rembourser à chaque jeune les 400 000 F CFA dus.

RAPPORT COUR DES COMPTES, TROISIÈME MANDAT : Les actions que compte mener Sonko Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, invite les Sénégalais à prendre massivement part à la manifestation de la société civile, le 30 décembre prochain. Le lendemain, il leur demande d’animer un concert de casseroles et annonce un rassemblement le 6 janvier 2023. Toutes ces actions visent à protester contre les abus du régime actuel. Le rapport de la Cour des Comptes sur le Fonds Force-Covid-19 fait encore couler de la salive. Hier, c’était au tour du leader du Pastef, Ousmane Sonko, de monter au créneau. Il a rappelé, dans une vidéo d’une vingtaine de minutes, les circonstances du décaissement et de l’utilisation de cet argent, 1 000 milliards F CFA, qui n’a répondu à aucune procédure réglementaire. Entre surfacturations, non-respect des procédures, dépenses n’ayant aucun rapport avec la Covid-19 et défaut de pièces justificatives, les autorités ont usé et abusé des 1 000 milliards F CFA mis à leur disposition. Il est regrettable, souligne Ousmane Sonko, que tous les neuf ministères ayant reçu de l’argent soient impliqués dans ce scandale. Cependant, a-t-il souligné, il avait, après sa rencontre avec le président de la République Macky Sall, attiré l’attention sur ce qui est arrivé aujourd’hui. Ce qui lui fait dire que ses craintes étaient fondées. ‘’L’histoire m’a donné raison. Je voyais venir toutes les remarques et insuffisances soulignées par la Cour des Comptes’’, a-t-il déclaré. Ces faits ne sont pas nouveaux. Beaucoup de rapports des organes de contrôle dorment sur la table du procureur. D’après Ousmane Sonko, le président de la République est le seul responsable de tout ce qui arrive. C’est lui qui protège les ‘’voleurs’’, a-t-il dit. Les assurances apportées par le ministre des Finances, lors d’une conférence de presse tenue en fin de semaine dernière, ne le convainquent guère. ‘’Le ministre a déclaré que le rapport sera envoyé au chancelier, le ministre de la Justice. Mais on sait que rien ne sera fait, parce que nombreux sont les rapports qui ont été soumis au chancelier qui n’a rien fait. Si aujourd’hui, ils décident de sévir, ce sont les seconds couteaux qui seront sanctionnés’’, a dit M. Sonko. Pour lui, aujourd’hui, il faut que les Sénégalais prennent leur destin en main. Il faut qu’ils exigent des sanctions exemplaires. Dans ce cadre, il a invité tout le peuple, où qu’il puisse être, à se joindre à la manifestation prévue par la société civile. Ce sera le 30 décembre prochain et c’est pour exiger que justice soit faite, après la publication du rapport de la Cour des Comptes. ‘’Il faut une grande mobilisation pour donner un signal fort à Macky Sall et son gouvernement’’, d’après le leader du Pastef. Le lendemain, il invite tous les Sénégalais à un concert de casseroles, de 20 h à 20 h 30 mn. ‘’C’est une importante communication qui peut porter ses fruits. Certains, parce qu’on a choisi le 31 décembre à 20 h, trouvent que nous ne sommes pas des républicains, car, disent-ils, c’est une date républicaine. Cependant, ce qu’il devrait se demander, c’est si le président respecte la République, lui qui utilise la justice et la gendarmerie contre d’innocents Sénégalais. Celui qui protège ceux qui volent les deniers publics, est-il un républicain ? C’est lui-même qui ne respecte pas la République. Il faut protester contre un troisième mandat’’, défend M. Sonko. Par ailleurs, le leader du Pastef, par ailleurs Maire de Ziguinchor, a rappelé que ‘’la République, ce sont les citoyens. C’est à eux de lancer un message au président de la République. Ils doivent se demander s’il a tenu ses promesses en onze ans de règne. De 20 h à 20 h 30, ce sont les citoyens qui parleront au président, au cours d’une date républicaine. Ce n’est pas Ousmane Sonko, mais c’est la République qui parle au président de la République’’, a-t-il affirmé. Ce sera une occasion de plus, d’après lui, pour manifester contre la hausse des prix. La vie est chère, d’après lui. Une semaine après ce concert, il appelle à un rassemblement le 6 janvier 2023, sans pour évoquer les raisons de ce rassemblement.Amadou Fall

VOLEZ JUSQU’À HAUTEUR DE 0,7 % ET PLUS SI AFFINITÉS PAR MAMADOU OUMAR NDIAYE

Alors que l’on s’attendait à ce que le président annonce des poursuites contre les personnes épinglées par la Cour des comptes, il nous oppose le mépris. Ne lui parler surtout pas de ces détournements de quelques milliards Ce qu’ils peuvent donc être ingrats et chiants, ces Sénégalais ! Des gens difficiles à satisfaire et qui n’ont assurément pas la reconnaissance du ventre, voilà ce qu’ils sont. Voilà donc 17 millions d’hommes et de femmes que l’on aide à traverser presque sans encombre la terrible pandémie de Covid-19, qui a fait tant de ravages sanitaires et économiques ailleurs avec des dizaines de milliers voire des centaines de milliers de morts selon les pays, contre à peine un millier dans ce Sénégal béni des dieux. Dix-sept millions d’hommes et de femmes pour qui l’on se décarcasse pour trouver 1000 milliards de francs en pleine tourmente sanitaire mondiale et les aider à faire face aux conséquences sanitaires mais aussi économiques de la pandémie, à être résilients donc, comme on dit, et qui trouvent à redire pour quelques malheureux milliards de francs perdus en cours de route dans les poches ou les comptes bancaires des agents publics chargés de gérer cette manne. Plus exactement, 6.686.784. 410 francs seulement qui manquent à l’appel et les voilà en train de brailler, de faire un raffut de tous les diables, de tympaniser la République alors qu’ils devraient se confondre en remerciements et exprimer chaque jour que Dieu fait, au réveil, leur reconnaissance infinie à un si bon président et à de si dévoués ministres de les avoir sauvés de la famine et de la mort et leur pays, de la récession. Mais enfin, on ne sait pas ce qu’ils veulent finalement ces gens qui nous font chier. Ils ne vont quand même pas demander au bon Dieu sa barbe pendant qu’on y est ! Vous vous rendez compte : 6,7 milliards (arrondissons), ça ne représente que 0,7 % de la fabuleuse somme débloquée par le président de la République pour soigner les gens malades de la pandémie, effectuer des tests, créer des centres de traitement des épidémies, acheter des médicaments et des réactifs, venir en aide aux ménages vulnérables, aux entreprises en difficulté, aux secteurs économiques impactés parla crise, subventionner le prix du carburant, soutenir les monde sportif et culturel etc. Une « déperdition » de 0,7 % seulement et ça hurle comme des démons. Vous nous emmerdez à la fin ! » Ainsi peut-on résumer la réaction du Gouvernement à ce très gros scandale révélé par le rapport d’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (ou Force-Covid 19) Un rapport qui a fait apparaître un véritable carnage, un pillage en règle des ressources publiques débloquées à l’occasion de cette pandémie. Un véritable « tong-tong » des finances publiques où l’on a vu des gestionnaires surfacturer allègrement, dépenser sans justificatifs, procéder à des détournements d’objectifs — comme par exemple « production de bacs à fleurs et travaux d’aménagement et de sécurisation » à hauteur de 239 millions de francs !, donner des marchés à des copains et des coquins — des coquines surtout! — sous forme de partage de l’hyène à des entreprises « Bouki », « Ndiour » et « Samba » appartenant à la même personne pour mieux capter les ressources publiques etc. En tout, on l’a dit, et pour se contenter du chiffre admis par le gouvernement (alors que le montant du préjudice subi parles pauvres Sénégalais est de loin supérieur à ce chiffre), 6,7 milliards environ détournés. Et pendant que le peuple s’indigne, s’étrangle, rue dans les brancards, réclame à très juste titre des comptes mais aussi que les voleurs soient pendus haut et court ou passent devant un peloton d’exécution, le président de la République, qu’un si petit détournement ne saurait émouvoir, voyons, lui qui vient de serrer la pince à l’homme le plus puissant du monde, le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, de se rendre au pays du Soleil levant et de faire ami-ami avec le sultan ottoman Erdogan en sa qualité de président de l’Union africaine, le président Macky Sall, donc, ne saurait se rabaisser à parler de détournement portant sur six milliards de francs seulement. Il a donc demandé presque avec mépris à son Premier ministre d’éclairer les Sénégalais sur ce rapport de la Cour des comptes dont il a entendu parler. Comme si les Sénégalais avaient besoin de la lanterne de Diogène d’Amadou Ba pour voir clair dans cette histoire de détournement à grande échelle ! Diogène étant ce philosophe grec qui se promenait en plein jour avec une lanterne allumée. A ceux qui l’interrogeaient sur cette incongruité, il répondait : je cherche l’Homme !

Un point de détail !

Amadou Ba, prié d’éclairer les Sénégalais sur cette histoire, a jugé à son tour ne devoir pas condescendre à parler d’une affaire aussi minable qu’un détournement de moins de sept milliards de francs et a donc demandé à son ministre des Finances flanqué de son homologue du Commerce d’aller entretenir le bon peuple de ce sujet qui distrait le Gouvernement ! Voyez-vous donc, on leur parle de 1000 milliards et ils viennent nous embêter avec six malheureux milliards qui, au pire, relèvent de la Cour de discipline budgétaire et ne méritent même pas des poursuites pénales. Encore une fois, un détournement portant sur une somme aussi minable — pour un pays qui va être un producteur de gaz et de pétrole, et va donc tutoyer le richissime Qatar dans quelques mois — c’est un péché véniel, un pet de lapin. Un « point de détail » pour paraphraser l’homme politique français Jean-Marie Le Pen, fondateur du parti d’extrême droite Front national, à propos des chambres à gaz dont il avait dit que c’est « un point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ». Des propos qui lui avaient valu plein de condamnations judiciaires. Alors que l’on s’attendait à ce que le président de la République lui-même montât au créneau pour annoncer des poursuites judiciaires contre les personnes épinglées par les vérificateurs de la Cour des comptes en martelant qu’un seul franc des deniers publics ne saurait être détourné impunément, voilà qu’il nous joue le coup du mépris. Lui, il est juché sur son Olympe et ne venez surtout pas lui parler de ces affaires mesquines de détournement de quelques milliards. Et tant pis si ces milliards ont été soustraits d’une manne acquise à force de « mastata » sur le plan national et de « fi sabililahi » à l’international, le Sénégal étant l’un des plus grands mendiants de la planète. Circonstance aggravante, ils ont été détournés en période de guerre puisque le président de la République lui-même était monté au créneau pour déclarer la guerre à la pandémie de covid-19. Il ne s’agit donc pas d’un détournement de deniers publics ordinaire mais bien d’un crime de guerre car intervenant à un moment où des gens mouraient dans les hôpitaux et centres de traitement d’épidémies souvent par manque d’oxygène ou de médicaments, le plus souvent les deux, où les populations étaient confinées chez elles sur fond d’état d’urgence, où toutes les activités économiques étaient arrêtées ou singulièrement ralenties. Mais bon, les gestionnaires de deniers publics savent au moins une chose désormais : ils pourront détourner jusqu’à hauteur de 0,7 % des sommes qui leur seront confiées, ce sera passé par pertes et profits il ne leur arrivera absolument rien dans ce pays de Cocagne !

PUBLICATION DES RAPPORTS : Comptes et mécomptes !

https://www.enqueteplus.com/ On en sait un peu plus sur la publication accélérée du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du fonds Force-Covid-19, alors même que les rapports généraux de 2018, 2019, 2020 et maintenant 2021 dorment toujours sur la table du premier président de la Cour des Comptes. À trois mois seulement de la fin de son premier mandat qui n’est renouvelable qu’une fois, le premier président Mamadou Faye devra forcer la porte du président de la République pour respecter son engagement. Il avait donné le ton, il y a de cela presque cinq ans, au moment même de son installation en tant que premier président de la Cour des Comptes, en mars 2018, en remplacement de Mamadou Hady Sarr. Depuis, le président Mamadou Faye n’a eu de cesse d’insister sur ses ambitions à la tête de la haute juridiction. Celles-ci se résument ainsi : augmenter le nombre de rapports, améliorer leur qualité, mais surtout veiller à leur production à date. À maintes reprises, M. Faye répétera à qui veut l’écouter : ‘’Il ne sert absolument à rien de sortir des rapports au-delà des délais requis, parce qu’il perdrait de leur pertinence… C’est vrai que nous avons des retards ; nous en sommes conscients et travaillons nuit et jour pour que ces retards soient un mauvais souvenir. Et ça le sera dans quelques mois…’’ C’était il y a quelques mois, à l’occasion d’une cérémonie marquant le jumelage entre la Cour des Comptes du Sénégal et celle de la France qu’il disait cela. Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis son avènement à la tête de la juridiction, des efforts importants ont été faits dans la voie de la normalisation. Dès sa prise de fonction en mars 2018, le président Mamadou Faye a mis le pied sur l’accélérateur et est parvenu, dès 2019, à publier trois rapports : 2015, 2016 et 2017. Malgré les efforts, il faut noter que la haute juridiction peut être freinée dans sa volonté de publier les rapports à date par l’Exécutif. ‘’Par exemple, elle ne peut pas procéder à la publication des rapports tant que ceux-ci n’ont pas été transmis au président de la République. Il peut arriver que le président traine un peu dans la réception des rapports ; ce qui peut constituer une entrave à l’obligation de publication’’.

Mamadou Faye, premier président de la Cour des Comptes : ‘’Il ne sert à rien de sortir des rapports au-delà des délais requis’’

Depuis 2019 et la publication des trois rapports susvisés, la cour a replongé dans les retards de publication. D’ailleurs, la question de ces retards a souvent été posée au premier président. A chaque fois, sa réponse a été plus ou moins diplomatique. Sans accuser l’Exécutif, il a toujours semblé dire que ses services ont déjà fait une bonne partie du job. En 2021 déjà, il a affirmé : ‘’Le rapport 2018 est déjà prêt et imprimé ; c’est sur ma table. Celui de 2019 est en impression et pour le rapport de 2020, les chambres vont bientôt se réunir et adopter le rapport provisoire… Nous ferons tout pour qu’au plus tard au mois de mars, nous puissions remettre le rapport au président de la République. C’est un engagement que j’avais pris depuis mon installation.’’ Mais pourquoi donc les rapports terminés et imprimés n’ont jusque-là pas été publiés ? Est-ce le président de la République qui refuse de les recevoir ? On serait tenté de le croire, au vu de la doctrine maintes fois réitérée par le président Mamadou Faye, consistant à regretter les lenteurs dans la publication des rapports annuels. Quid alors du rapport sur la Covid-19 qui semble venir pile à l’heure, au moment où trois rapports attendent sur la table du premier président ? Un interlocuteur confie : ‘’En fait, ce rapport a été financé par les bailleurs. Et dans l’accord de financement, il y avait la condition de procéder à la publication. La cour avait donc plus de marge de manœuvre que dans le cadre de ses rapports traditionnels.’’

La publication du rapport Covid, une exigence des bailleurs

Il faut rappeler que le fonds Force-Covid-19 était alimenté à partir notamment des deniers de plusieurs partenaires publics et privés internationaux. Lesquels, ont confié des sources, ont pesé de tout leur poids pour que cette publication se fasse, sous réserve de suspendre d’autres financements. Depuis, l’Exécutif est sur le qui-vive. Des poursuites ont été réclamées contre d’éminentes personnalités du régime, dont l’influent ministre chargé de l’Industrie, Moustapha Diop. Selon ce magistrat, la balle est dans le camp des autorités judiciaires, mais il faudra régler un préalable. ‘’En fait, le parquet n’a pas besoin de recevoir une instruction du ministre de la Justice pour s’autosaisir. Mais le problème, c’est comment il va s’autosaisir ? Il va de soi que le procureur ne saurait se baser sur les informations relayées par la presse pour déclencher une action. Il faudra d’abord se procurer l’original du rapport ; ce qui ne peut venir que de la cour ou de l’Exécutif. Je pense que c’est une insuffisance. On gagnerait à conférer à la cour les mêmes prérogatives qu’à l’Ofnac qui dispose d’un pouvoir de saisine directe du procureur’’. Très déterminé dans la lutte contre la mal gouvernance, le président Mamadou Faye a toujours voulu aller au-delà de la publication du rapport général. ‘’Nous voulons, au-delà du rapport général public destiné au président de la République, des rapports particuliers destinés aux dirigeants des entités contrôlées, nous voulons aussi vous donner un rapport d’activité qui vous permettra de mesurer exactement le volume de travail abattu par la cour qui, reconnaissons-le, n’est pas inconnue, mais elle reste encore méconnue’’, disait-il

AUTONOMIE DE LA COUR : Les ‘’ponctions budgétaires’’, l’épée de Damoclès https://www.enqueteplus.com Si la Cour des Comptes dispose d’une grande marge de manœuvre par rapport à son fonctionnement et à son indépendance, elle n’est pas à l’abri, statutairement, de représailles au plan financier. Depuis la publication du rapport sur la gestion de la Covid-19, c’est presque un tir groupé contre les vérificateurs. Alors que certains responsables épinglés n’ont pas mis de gants pour s’en prendre aux hommes du président Mamadou Faye, le président de la République et son gouvernement se sont, eux, voulus plus mesurés dans leurs ripostes. Pour certains, c’est le moment de se demander s’il ne risque pas d’y avoir des représailles contre les magistrats enquêteurs. Selon ce magistrat, la Cour des Comptes jouit d’une certaine indépendance. ‘’En dehors de ce blocage relatif à la publication de ses rapports, je ne vois pas comment on pourrait entraver son fonctionnement’’, rétorque-t-il. À entendre le premier président, on serait tenté d’être moins tranché par rapport à cette affirmation. Dans une de ses sorties, Mamadou Faye plaidait pour un renforcement de son autonomie financière, en sortant la cour du périmètre de régulation budgétaire. Interpellé sur cette question à l’occasion de son installation, il disait : ‘’Vraiment, nous ne nous plaignons pas, à ce niveau. Seulement, ce que nous déplorons, c’est que la cour puisse faire l’objet d’une régulation budgétaire, ce que vous appelez des ponctions budgétaires. Cela pourrait affecter l’indépendance de la cour. Par exemple, si la cour n’est pas d’accord avec un ministre, il suffit que le ministre des Finances fasse une ponction pour ralentir les performances de la cour.’’

Le verrou sur les recrutements

Par rapport aux recrutements des membres, il faut noter que l’accès à la cour se fait par voie de concours. Il résulte de la loi 2016-26 du 5 août 2016 portant statut des magistrats de la Cour des comptes, que le principe de ce recrutement reste le concours. ‘’Cependant, des nominations par décret, au tour extérieur, peuvent avoir lieu dans les grades de conseiller-maître et de conseiller-référendaire, dans les conditions fixées à l’article 11 de la présente loi organique’’, précise l’article 10 alinéa 2. Mais ce mode de recrutement prévu par l’article 11 est strictement encadré par le législateur. D’abord, il faut une proposition du premier président de la Cour des Comptes. Ensuite, pour le grade de conseiller-référendaire de deuxième classe, premier échelon, la personne proposée par le premier président doit être de hiérarchie au moins égale à Al ou assimilés, comptant au moins douze ans dans ladite hiérarchie. Pour le grade de conseiller-maître de deuxième classe, premier échelon, le premier président de la Cour des Comptes peut proposer des fonctionnaires ou agents non fonctionnaires de l’État (ou de ses démembrements) de hiérarchie au moins égale à Al ou assimilés et comptant au moins vingt ans dans ladite hiérarchie. Aussi, la loi précise que ‘’le recrutement au tour extérieur s’effectue dans la limite du tiers de l’effectif de chaque grade’’. Par ailleurs, il convient de noter que le premier président de la Cour des Comptes est nommé par décret du président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. En ce qui le concerne, le président Mamadou Faye a été installé dans sa fonction en mars 2018. Son mandat arrive à terme en mars 2023.

«Gestion du Fonds COVID-19 : Les passagers clandestins ont tiré sur l’ambulance» Par Boubacar Kamara

Imaginez un instant une ambulance remplie de malades agonisants et qui manquent de tout, notamment de gaz respiratoire. Des patients atteints de la COVID-19 ! A côté d’eux, des passagers chargés de les assister et des fonds collectés auprès de tous, d’ici et d’ailleurs, mis à leur disposition pour s’acquitter de la noble mission d’assistance de personnes en danger. Imaginez un instant que parmi eux se trouvent des passagers clandestins à coté de vaillants médecins, infirmiers, assistants sociaux et autres personnels de santé respectables. La théorie économique du Professeur Mancur Olson les définit comme des personnes qui bénéficient d’un avantage résultant d’un effort collectif, tout en y contribuant peu ou pas du tout. En principe, ils ne se déclarent pas, s’embarquent en cachette, « sans autorisation, ni titre de transport » (« burlé », « buruxlu », « bënnbunt », termes familiers pour désigner les resquilleurs de tout acabit). La particularité de « nos » passagers clandestins est qu’ils occupent des fonctions officielles dans l’État mais, au lieu de gérer le bien public et le service public dans l’intérêt de tous, ils se mettent au service d’un groupe politique et d’affairistes pour tirer un profit personnel des deniers publics. Il est donc facile d’admettre que ces passagers clandestins, en profitant des fonds Covid, ont tiré sur l’ambulance. Voilà l’image à laquelle renvoie la gestion des Fonds COVID-19 ! Imaginez alors les conséquences de cet acte ignoble et le sentiment suscité dans la communauté solidaire ayant consenti des sacrifices pour faire face à la pandémie. Si le Sénégal ne mérite pas cette violence qui rend compte du côté bestial de l’humain, alors, le débarquement des passagers clandestins est logique et opportun, le remboursement jusqu’au dernier franc est une exigence morale et la sanction exemplaire, une demande sociale. Chacun doit y jouer sa partition.

Des dérogations inédites pour faciliter la tâche aux passagers clandestins

Seize jours seulement après l’enregistrement du premier cas de COVID-19, le Président de la République a pris le décret n° 2020-781 du 18 mars 2020 portant dérogation au Code des Marchés publics pour les dépenses relatives à la COVID-19. En résumé, cet acte dispense de toute concurrence entre les fournisseurs, de garanties d’exécution des marchés et d’application de pénalités de retard. La carte blanche est ainsi donnée aux passagers clandestins. Ayant suivi de très près l’évolution de la pandémie et me trouvant bloqué à l’étranger du fait des mesures de fermeture des frontières, j’avais publié, le 21 mars 2020, une proposition de trente (33) mesures pour faire face à la situation naissante, suivie plus tard du programme de relance TUMBI-19. Parmi ces propositions, la mise en place d’un Fonds de 1000 milliards dont les conditions de mobilisation ont été détaillées, a été préconisée. La veille des audiences avec les forces politiques de l’opposition et de la société civile, pour simuler une ouverture pour une gestion concertée de la pandémie, le Président de la République annonce, le 23 mars 2020, des mesures dont la mise en place du Fonds de 1000 milliards. Après ce défilé ayant suscité beaucoup d’espoir, avant la mise en place du« Fonds FORCE COVD-19 » intervenue le 7 avril 2020, une autre dérogation est prise à travers le décret n° 2020-884 du 1er avril 2020, (ce n’était pas un poisson d’avril !).Le Président récidivait ainsi en accordant une dérogation bouleversante au Règlement général de la Comptabilité publique. Cet acte dispense du contrôle administratif et du visa préalables, de l’enregistrement des marchés et de la production de pièces justificatives dans l’exécution des marchés COVID. Pourtant, la circulaire n° 25MFB/DGB/DPB du 20 mai 2020 qui prévoyait la mise en place d’un comité interne composé du gestionnaire du Fonds et des services de la Direction générale du Budget pour vérifier, valider et certifier les pièces justificatives avant tout paiement d’une dépense, aurait pu corriger les effets néfastes des dérogations présidentielles. Ce Comité n’a jamais été mis en place. L’option du gouvernement a été de fermer les yeux et de transférer les ressources de compte de dépôt à compte de dépôt, laissant ainsi le soin aux structures bénéficiaires de vérifier les marchés qu’ils ont attribués, de procéder à la liquidation, de retirer les sommes d’argent et de procéder aux paiements. On peut comprendre un assouplissement des contrôles pour réduire les délais et permettre d’effectuer à temps les dépenses pour sauver des vies. Cependant, on ne peut ni comprendre ni accepter la mise en place d’un dispositif pour « tuer » tout contrôle des conditions de réalisation des dépenses et pour couvrir d’impunité les passagers clandestins.

Des organes étrangement défaillants

Les structures du « Fonds Force COVID-19 », notamment le Conseil stratégique chargé de l’orientation et le Comité technique censé être présidé par le ministre des Finances et du Budget et chargé d’exécuter ces orientations, n’ont pas non plus fonctionné. De plus, les inspections techniques internes n’ont pas été actionnées. Le Fonds Force COVID-19 s’est donc délesté de ses organes légaux et s’est contenté de constater les flux, de gérer l’affichage et d’assister à des cérémonies de remise de dons de diverses formes dont les incontournables masques FFP2, minutieusement escortés et rigoureusement comptés. En septembre 2020, le décret n°2020-1774 du 16 septembre 2020mit fin au régime dérogatoire au Code des Marchés publics. Ce sera sans effet car le train sans frein de la malversation était déjà lancé avec à son bord les passagers clandestins. Même les rapports d’exécution demandés n’ont pas été fournis au 31 janvier 2021, sans conséquence. Est-ce un hasard si ces dérogations inédites ont été consenties et les instances de contrôle n’ont pas été mises en route ? Ceux qui veulent bien le croire sont libres de le faire. Ma naïveté n’a pas encore atteint ce niveau. Avec le dispositif ainsi aménagé, peut-on s’étonner des conclusions du rapport de la Cour des Comptes ? Plus grave encore, le Fonds fut dissous hâtivement, avant même la fin de la pandémie. J’avais publiquement dénoncé cette mesure incongrue lors de l’émission « D’CLIQUE TFM » du 5 octobre 2021. Beaucoup d’autres compatriotes comme le docteur Babacar NIANG, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Auparavant, toutes les bonnes volontés qui avaient approuvé la démarche inclusive proclamée par le Président Macky SALL au début de la pandémie, s’étaient démarquées lorsqu’elles ont constaté que les marchés sur le riz étaient attribués avant même la mise en place du « Fonds Force COVID-19 ». La gestion a été solitaire et les bruits des couloirs sur les bagarres fratricides pour accaparer le butin de la COVID étaient déjà assourdissants. Comme un crime n’est jamais parfait, la Cour des Comptes était déjà en branle.

L’intervention salutaire de la Cour des Comptes

Certains redresseurs de torts tentent de s’approprier l’initiative de la publication du rapport de la Cour des Comptes allant même jusqu’à la brandir comme une volonté de transparence du gouvernement. D’autres, moins diplomates, y ont vu la main de politiciens encagoulés. Quand l’on ne dispose comme outil que du marteau, tous les problèmes sont transformés en clou. Il convient donc de rétablir les faits. La Cour des Comptes avait inscrit dans son programme annuel 2021 l’audit de la gestion des Fonds COVID-19 pour des raisons évidentes liées aux montants en jeu, à la sensibilité de la question et aux engagements vis à vis des différents bailleurs. Leur seule obligation est d’en informer le Président de la République et le Président de l’Assemblée nationale. En ce qui concerne la publication, l’article 3 de la Loi organique 2012-23 du 23 décembre 2012 sur la Cour des Comptes prévoit, en dehors du rapport public général annuel, que la Cour « peut, en outre, dans le cadre de ses contrôles, établir des rapports publics sur des entités, des thèmes particuliers ou des secteurs déterminés ». C’est cette faculté qui a été mise en œuvre souverainement par la Cour. D’ailleurs, les autorités du pouvoir ont dû être surprises par cette affaire, c’est ce qui explique le baratin incohérent du ministre des Finances et du Budget qui cherche à minimiser le dossier en en limitant l’enjeu à quelques fautes de gestion sur 0,7 % du budget global soit un peu moins de 7 milliards. De plus, il s’est lancé dans une valorisation a posteriori des hauts faits de Macky SALL en matière de transparence. Il fait semblant d’oublier que le Macky SALL de 2012-2013 n’est pas celui d’aujourd’hui. Le Macky SALL, champion de la transparence et de la lutte contre la corruption, promoteur de la loi organique sur la Cour des Comptes qui tardait à sortir du circuit, géniteur de l’OFNAC pour remplacer une commission inefficace, organe « destiné »à ses partisans qu’il jurait de ne pas protéger, animateur de la déclaration de patrimoine, restaurateur de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI)et artisan de la traque des biens mal acquis pour répondre à une demande sociale, n’est plus. Ce cap a été abandonné. Même l’expression« lutte contre la corruption » est bannie du discours officiel. Le ministre des Finances et du Budget sait parfaitement que sa responsabilité et celle de son prédécesseur sont largement engagées dans le laxisme organisé et les trois premières recommandations de Cour des Comptes sont révélatrices des manquements sans lesquels le forfait n’aurait pas pu se produire. Les opérations de communication de saupoudrage (TuufKaani) post covid et les rapports de riposte n’y feront rien. Malheureusement, la maladie du « larbinisme de proximité » guette tous les hauts fonctionnaires compétents mais qui n’ont pas la personnalité et la carrure nécessaires pour refuser de sortir de leur périmètre c’est-à-dire servir exclusivement l’État et non les hommes politiques. Les premiers symptômes de cette maladie sont la justification de l’injustifiable et la mise en œuvre d’ordres manifestement illégaux. Il vous est loisible d’aider les fautifs à se défendre, de les appuyer sur les factures et auprès des fournisseurs. Sachez que sur ce dossier, c’est trop tard pour rectifier le tir, vous êtes devancé par la réalité, l’opinion, l’opposition et le bon sens. La meilleure façon de ruiner unecrédibilité, même présumée, est d’engager une bataille dans laquelle la perte de plumes est assurée. A bon entendeur, salut ! On comprend mieux combien l’intervention de la Cour des Comptes a été salutaire. Par ordonnance n° 75/CC/CABF/G du 18 juin 2021, elle a mis en place une équipe pour l’audit des fonds COVID. La mission d’audit est alors lancée le 19 juillet 2021. Deux mois après, le fonds est dissous par décret. Jugez-en vous-mêmes.

Un échantillon des actes répugnants dans la gestion des Fonds COVID-19

Le boulevard de la facilitation de la dilapidation des fonds COVID-19, ingénieusement tracé à travers un cadre juridique qui paralyse tout contrôle, a permis les constatations renversantes de la Cour des Comptes dans le rapport d’août 2022. La Cour des Comptes doit être félicitée comme tous les corps de contrôle qui se heurtent au coude pesant placé sur leurs dossiers produits après plusieurs nuits blanches. Le premier responsable de ces graves dysfonctionnements est le ministère chargé des finances. Le « laisser faire, laisser aller » n’était pas désintéressé. En effet, le ministère des finances a profité des Fonds pour s’acquitter de sa dette envers des fournisseurs à hauteur de 19 milliards FCFA et de financer des opérations diverses sans couverture budgétaire (subventions Senelec, cartes biométriques, intrants agricoles, tracteurs dettes aux huiliers, les travaux de l’Université Amadou Makhtar MBow et le paiement de bourses) à hauteur de 19milliards. De plus, entre la transmission et la réception des fonds entre le ministère et les bénéficiaires, un montant de 19 milliards demeure introuvable. Tous les esprits sont tournés vers le sort réservé aux contributions volontaires des Sénégalais qui s’élèvent également à 19 milliards. Tenez vous bien 36, 1 % soit 268 milliards des Fonds COVID ont permis à l’État de résorber des arriérés dont le paiement était prévu dans la loi de finances initiale.

D’autres dépenses sans lien avec la COVID ont été effectuées y compris pour l’achat de bacs à fleurs dans huit secteurs dont 29 milliards pour le paiement des dettes de loyer des services de l’État.

Enfin, le ministère des Finances a versé de l’argent dans des comptes irrégulièrement ouverts dans les établissementsbancaires et tenus par des gestionnaires dont les conditions de nominations sont illégales.La gestion « sobre et vertueuse » des fonds COVID a fait oublier la réglementation à tout ce beau monde. Le Fonds Covid-19 a fait office de « Budget Solution » au Ministère des Finances. La valse des surfacturations, les retraits répétitifs d’espèces sonnantes et trébuchantes, les comptes illégaux, les dépenses sans contrat de marchés, les paiements sans service fait, les aides à des bénéficiaires fictifs, les retards de plus 100 jours sans aucune pénalité, la concentration des marchés pour les mêmes entreprises ou pour des entreprises liées, les avances de démarrage substantiels non déduites au moment du paiement, les paiements sans couverture budgétaire, les contrats non enregistrés, les marchés hors période dérogatoire, ont marqué au fer rouge la gestion du Fonds COVID-19. Sur un autre registre, la gestion des Fonds COVID-19 a révélé un traitement sans rigueur des entreprises : hôtels payés sans réquisition, subventions payées en surplus, attributions injustifiées de titres d’exonération, destination douteuse des marchandises exonérées, attribution de marchés à des entreprises sans aucune référence, etc. Pendant ce temps, d’honnêtes citoyens ont été privés de leurs activités économiques, confinés dans leurs maisons, laissés sans gaz respiratoire dans les hôpitaux gérés, dans le stress permanent, par un personnel de santé exposé. Le souvenir des souffrances vécues lors de la COVID, des décès enregistrés et autres drames familiaux, est encore plus douloureux quand on imagine que les moyens mobilisés pour faire face à la pandémie ont pu servir à remplir les poches de quelques roublards.

Aller plus loin…

Malgré les faits scandaleux ainsi relatés, le mystère n’est pas encore totalement percé et l’Assemblée nationale jouera à coup sûr sa partition pour que la lumière soit faite. L’interpellation du Premier Ministre par deux honorables députés, Guy Marius Sagna et Aminata Touré, constitue déjà un premier pas. La manœuvre consistant à « confier » le dossier au Premier Ministre est une façon de l’ensevelir. La procédure est mise en branle par la Cour des Comptes pour les fautes de gestion et les délits présumés. Nul besoin d’une quelconque intervention de quelque membre du Gouvernement. Il faut aller plus loin. La Cour des Comptes n’a pas reçu toutes les informations réclamées notamment de la part du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le sort des données collectées mérite une attention particulière ainsi que les modalités de répartition des fonds, l’interaction entre les Directeurs d’Administration générale et de l’Équipement (DAGE) et les fournisseurs, le rôle des ministres concernés, l’identification des bénéficiaires économiques réels des entreprises attributaires des marchés et les prises illégales d’intérêts de toutes sortes. D’autres questions de fond nous interpellent dont l’encadrement juridique des marchés publics par décret. Les règles doivent être fixées par voie législative pour protéger les deniers publics. Les situations d’urgence ou de calamité ne doivent, en aucun cas, justifier l’aménagement d’un boulevard de malversations et d’impunité, même par voie d’habilitation législative. Dans l’espoir que d’autres rapports suivront sur les opérations de secours du Plan ORSEC, les compétitions sportives internationales, l’acquisition des armes et munitions, les intrants dans l’agriculture, la construction des stades, les fonds destinés aux inondations et j’en passe, il est temps de débarquer les passagers clandestins qui campent au cœur de l’État et qui, jour après jour, deviennent plus cupides et plus féroces, au point de pincer les dépouilles mortelles. Leur débarquement est une mission et un devoir. Voilà le gage d’une véritable rupture politique dans la gestion de l’État.Bukkibënnbunt, buntbënnbëtëm Boubacar CAMARA Kamâh, Décembre 2022

Rapport Cour des comptes : Les cadres de la République des Valeurs demandent au Procureur de s’autosaisir…

Le Cercle des Cadres de la République des Valeurs/Réewum-ngor (CECAR) était face à la presse, ce mardi 27 décembre. Ils sont revenus, lors de cette rencontre, sur le rapport de la Cour des comptes. Non sans interpeller le Procureur de la République. Après avoir marqué son soutien aux journalistes dans leur combat pour la liberté de la presse, aux groupes de presse en difficulté tel que Dmédia, ils ont demandé à l’Etat « une meilleure assistance à ce secteur qui est un maillon essentiel de la démocratie. Sans les médias, le Sénégal ne serait pas cette démocratie tant vantée dans le monde« . « Entêtement » du président de la République… Par ailleurs, les cadres de la RV ont dénoncé « l’opacité des fonds politiques mis à la disposition d’institutions pour vassaliser une clientèle politique. Animé par le sacerdoce inébranlable, dont il s’est porté volontaire en faveur des populations, Thierno Alassane Sall a plutôt rappelé fermement les dangers qui peuvent survenir au Sénégal suite à la colère populaire due au bradage des ressources, à la précarité et à la hausse vertigineuses des prix« . Ils attirent l’attention sur l’ « entêtement du président de la République à vouloir se déclarer candidat à un 3ème mandat. Nous prendrons pour responsable de ce qu’il adviendra tous ces agitateurs de Benno et au besoin les traduire devant les juridictions nationales et internationales« .

Mal gouvernance…

« Le Sénégal traverse une crise morale qui peut mener à son démantèlement. L’exemple le plus récent reste les conclusions du rapport de la Cour des comptes. L’apparition de la pandémie de la Covid-19 avait consacré la générosité du peuple sénégalais. 773,214 milliards de FCFA avaient été mobilisés selon la Cour des comptes, pour faire face à la maladie et à ses conséquences sur la vie sociale et économique de notre pays. Mais au lieu de s’élever à la dignité dont la nation à fait montre, plusieurs autorités ont préféré se remplir les poches dans une fête indécente, ou la concussion, la prise illégale d’intérêts et la corruption constituaient le clou du spectacle. A titre illustratif, le rapport de la cour des comptes révèle un gap de 115.316 en 2020 et 546.716 en 2021 entre les tests déclarés et ceux effectués, soit 26.481.280.000« , regrette le CECAR.

Vols organisés…

Sur ce, les compagnons de Thierno Alassane Sall dénoncent « ces vols organisés et demande au Procureur de la République, pour une fois, de se saisir de cette affaire, pour des sanctions idoines contre cette criminalité à col blanc. Le peuple sénégalais mérite des dirigeants à la hauteur de ses ambitions. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait voler et trahir par ceux qui sont chargés de travailler pour ses intérêts. Pour cette fois, nous exigeons du Président Macky Sall d’enlever son coude pour que justice puisse se faire« .

Abdoulaye Cissé : «Après les dossiers sous le coude,Macky se couche sur le rapport de la cour des comptes»

https://senego.com Abdoulaye Cissé est très remonté contre Macky Sall après la publication du rapport de la cour des comptes sur le scandale du fonds de force-Covid-19. Le journaliste n’est pas rassuré par les propos du président . « Ses faits et gestes foulent aux pieds la gestion de la transparence et la bonne gouvernance », dénonce-t-il. « Les éléments de réponses apportés par la mouvance présidentielle ne tiennent pas, notamment sur la bonne gouvernance avec la création de l’Ofnac entre autres… », a démonté Abdoulaye Cissé. Le journaliste de soutenir que « tous les faits et gestes de Macky foulent aux pieds la gestion de la transparence et la bonne gouvernance. Il l’avait dit, les rapports de dossiers qui ont épinglé des autorités sur son régime, sont sous son coude, d’autres sous son genou. Aujourd’hui, il est couché sur le rapport de la cour des comptes. » A l’en croire, les gens ne croient pas à ce qu’il a dit, lors du conseil des ministres, en ordonnant le premier ministre, Amadou Ba, de donner une suite à ce dossier. « Il fallait pas la peine », dit-il avant de déclarer ce sont ces moments que le peuple attend le procureur…

Un spécialiste explique la transition écologique

Saly Portudal ( Mbour), 27 déc (APS) – La transition écologique est un modèle de développement à la fois résilient et durable qui doit tenir compte des aspects sociaux, a souligné, mardi, Dr Amadou Lamine Diagne, président de la plateforme nationale sur l’économie verte.

« La transition écologique c’est d’abord une évolution, ce n’est pas quelque chose de statique. C’est une évolution vers un modèle de développement qui est à la fois résilient et durable », a-t-il dit.

  1. Diagne s’exprimait au cours de la 29 ème Assemblée plénière du Haut conseil du dialogue social (HCDS) portant sur le thème : ‘’L’apport du dialogue social pour la promotion d’une transition écologique juste et équitable ».
Cette rencontre de trois jours réuni les représentants des travailleurs, des employeurs et du gouvernement. Selon le spécialiste, les pouvoirs « ont saisi l’importance de cette notion- transition écologique- » parce que le Sénégal a mis en place ‘’une stratégie nationale de développement durable qui date de 2015″. Le président de la plateforme nationale sur l’économie verte a estimé le Sénégal a fait des avancées dans ce sens à travers l’élaboration d’un avant projet qui met en exergue les éléments de contexte et les enjeux. Le coordonnateur national du projet ‘’dimension sociale de la Transition écologique », Makhoudia Ndiaye, est d’avis que cette dernière ‘’est un modèle de développement économique ». ‘’Cette transition va entrainer des pertes d’emplois (…) ou être source de conflit. C’est pourquoi des plateformes de ce genre visent à renforcer le dialogue social à protéger les emplois, à préserver les revenus pour accompagner la transition écologique », a-t-il fait valoir. Pour la présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, ‘’la transition va entrainer des changements surtout au niveau des emplois ». ‘’C’est pourquoi il faut faire la promotion des emplois nouveaux, il faut réfléchir aux transformations dans les emplois tel que défini actuellement », a-t-elle plaidé.FD/OID

ABDOULAYE SYLLA (Dg Ecotra) : «Les barrières à l’entrée imposées par les multinationales étrangères ne permettent pas l’éclosion d’un secteur privé sénégalais prospère!»

https://www.dakaractu.com Abdoulaye Sylla, Dg de Ecotra, ne compte pas lâcher le combat pour la revigoration des entreprises nationales, généralement laissées en rade dans l’octroi des marchés et à travers le non respect du contenu local. L’homme d’affaires et Président du « Club 50% de Préférence Nationale », qui a fait parvenir son manifeste à Dakaractu, signale que la marche de notre pays vers la réalisation de ses grandes ambitions, avec le souci de tenir sa place dans un monde en pleine mutation, est plus que jamais rythmé par la globalisation des enjeux économiques, rend urgent la construction d’un dynamique et puissant secteur privé national. « Rassembler des forces éparses, mettre en synergie des volontés et des aspirations pour construire et consolider notre patriotisme économique afin d’en faire un des leviers de l’émergence économique et social du Sénégal nouveau que nous appelons de tous nos vœux. C’est dans cette volonté de faire du secteur privé national le socle et le fer de lance d’un Sénégal émergent que des entrepreneurs sénégalais ont mis en place le Club 50% de préférence nationale, « C 50% PN », en vue de veiller au respect du mécanisme adopté par les autorités en matière de « local content ». Ce club, espace de réflexion, de partage et de dialogue entre entreprises crédibles, saines et soucieuses de l’intérêt national, envisage aussi d’accompagner les autorités publiques dans le processus de prise de décision au service de l’intérêt national. » Abdoulaye Sylla de signaler que toutes les initiatives patronales locales, bien que salutaires, font face à des limites objectives. « Il convient d’aller plus loin par l’ouverture de concertation avec toutes les parties prenantes en vue d’adopter des mécanismes adéquats et fermes pour contraindre au respect de la préférence nationale à l’instar de ce qui se fait dans quelques pays africains émergents. Les ressources publiques mobilisées par l’État du Sénégal financent des infrastructures qui sont souvent réalisées par des entreprises étrangères qui, dans l’exécution des marchés, contournent les dispositifs légaux en matière de « local content » et pratiquent la sous-traitance de tâches unitaires au profit des entreprises locales ».

Il poursuit.

« Or l’état d’esprit de la loi portant sur la préférence nationale est de concéder des segments importants des marchés aux entreprises sénégalaises afin de permettre leur montée en compétence et en valeur. Dans le contexte actuel, malgré les efforts de l’État et le dynamisme des entreprises nationales, il est impossible de bâtir une économie solide, résiliente aux divers chocs. Les barrières à l’entrée imposées par les multinationales étrangères ne permettent pas l’éclosion d’un secteur privé sénégalais prospère et pourvoyeur d’emplois et de transformation économique ». Le « C 50% PN », selon lui, part d’un constat. « Le Sénégal bénéfice d’une excellente réputation auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Notre pays dispose également d’une signature crédible sur le marché international. Ceci au regard de sa stabilité et de son ancrage dans la mondialisation et au respect de ses engagements internationaux. Aussi, le Sénégal demeure ouvert à l’investissement privé local et international. En somme, nous sommes un pays attractif et à ce sujet, nous accueillons un volume de fonds massifs de diverses sources. Il s’y ajoute que notre pays a lancé une ambition vers l’émergence basée dans une large part dans l’investissement privé. Une partie des fonds alloués au Sénégal le sont dans le cadre de la dette que les Sénégalais ont à rembourser sur plusieurs générations ». Abdoulaye Sylla de confier, pour conclure, qu’il faudra désormais aller dans le sens « d’asseoir les bases d’une économie dont la locomotive sera le secteur privé sénégalais. Il convient de le rendre fort et compétitif par la valeur ajoutée et l’accès sans contrainte aux marchés publics. Nous sommes un pays ouvert sur le monde, et à ce titre, nous acceptons les règles communautaires et internationales de concurrence. Mais l’objectif du Club « C 50% PN » est de placer l’entreprises sénégalaise au cœur de l’économie nationale. Il s’agit de travailler à la création de champions nationaux qui relèvent le défi de l’émergence par la croissance, l’emploi et l’inclusion sociale ».

L’AN 1 DU TER : Les impactés dans la rue, le 14 janvier prochain https://www.enqueteplus.com Un an après les promesses du chef de l’État de les indemniser, les impactés du TER ne savent plus quoi faire. Si rien ne bouge, ils comptent faire une marche le 14 janvier prochain, avant de voyager de gré ou de force dans le TER pour se faire entendre. Le 27 décembre 2021, lors de l’inauguration du Train express régional (TER), le chef de l’État avait promis aux impactés du tracé du train qu’ils allaient être dédommagés dans les trois mois qui allaient suivre. Un an après, rien n’a été fait pour les 3 000 familles concernées. Pour se faire entendre, elles ont fait face à la presse, hier. Selon le président du Collectif des impactés du TER, cette situation les attriste et les désole. Macodou Fall et les autres membres du collectif sont outrés par le comportement des autorités sénégalaises. ‘’Lors de son discours le jour de l’inauguration, Macky Sall avait même loué notre compréhension, lorsqu’il a fallu libérer les emprises. Ce qui n’était pas évident. Nous avons joué un grand rôle durant le processus. Mais un an après, rien n’a été fait. Même la maison TER de Mbao n’est pas ouverte, alors que c’était une promesse. Cela veut dire qu’aucun chèque n’a été payé, aucune prime de vulnérabilité. En deux mots, rien n’a été fait. En ce qui concerne nos sites de recasement, nous les impactés situés sud côté du lac Rose, rien n’a bougé dans ce sens depuis la visite officielle avec le sous-préfet de Sangalkam. Que des lenteurs dans ce sens sont notées, sans oublier les fausses informations qui circulent’’, s’est désolé Macodou Fall avant-hier lors d’un point de presse. Selon lui, ils ont eu une rencontre avec l’actuel DG de l’Apix, Abdoulaye Baldé, qui avait promis de régler cela le plus rapidement possible, mais toujours rien. Face à toutes les difficultés que les 3 000 impactés sont en train de vivre, sans oublier les mille et une conséquences de ce ‘’drame’’ social, ils ont décidé de se faire entendre, si rien n’est fait. ‘’On nous doit la réussite de ce projet de TER. Il y a toujours les mêmes doléances pour une affaire qui concerne plus de 250 000 âmes. Nous sommes laissés en rade. Chaque fois, c’est la même rengaine pour une affaire qui est plus qu’une priorité. Nous sommes vulnérables et dans la précarité. L’État ne nous écoute même pas. Qu’il nous remette ce qu’il nous doit. C’est lui qui a pris nos maisons et nous l’avons accepté à cause de ce projet de développement. Nous interpellons le chef de l’État pour qu’il accélère les choses. Il a toujours donné des ordres, des instructions, mais les personnes censées les exécuter ne le font jamais. Nous ne sentons pas que les choses avancent. Ce qui nous pose problème’’, a-t-il dit devant des impactés qui avaient mis des brassards rouges. ‘’Ce que nous voulons et exigeons est qu’on nous paie tous les chèques de vulnérabilité et d’accompagnements sociaux, primes de revenus locatifs. L’État nous doit des milliards F CFA. Qu’il nous les donne. Nous sommes à bout. Nous avons planifié un plan d’action. Nous allons battre le macadam le 14 janvier prochain. S’il n’y a pas d’évolution à l’issue de cette marche, nous allons voyager dans le TER,de force ou de gré Ce sera notre manière de nous faire entendre’’.CHEIKH THIA

La transformation de produits. halieutiques en déclin à Yarakh

https://www.pressafrik.com L’avancée de la mer, la raréfaction des poissons, la partance des pêcheurs en voyage périlleux vers l’Europe, ont fini d’installer la misère dans la zone côtière. À Yarakh, les femmes qui avaient des activités génératrices comme de la transformation de produits halieutiques sont dans des difficultés. Pour cause, le poisson se fait de plus en plus rare, et le métier est envahi par des hommes, venus de la sous-région. Par conséquent, beaucoup de femmes ont abandonné le métier, pour se reconvertir dans la vente de produits saisonniers tels que les melons, les oranges et les légumes. D’après Aminata Fall, transformatrice de produits halieutiques, ces dernières années, elles sont fortement touchées par les changements climatiques.  « Les pêcheurs n’ont plus assez de captures. Les jeunes partent en immigration clandestine. Vu que la pêche n’est plus rentable, la charge familiale revient à la femme qui se trouve dans l’obligation de trouver de quoi nourrir sa progéniture. En conséquence, certaines se reconvertissent dans la vente de fruits et légumes », a-t-elle confié dans les colonnes de Rewmi Quotidien. Pour rappel, les organisations de pêcheurs ont dénoncé, à plusieurs reprises, les accords de pêches signés avec les pays européens dont les navires ne peuvent se mesurer aux pirogues de la pêche artisanale. Face aux difficiles conditions des femmes et des enfants qui vivent dans les zones côtières, les organisations de femmes ont, lors de la récente conférence des Etats sur les Changements climatiques plaidé pour la prise en compte des spécificités féminines dans la lutte contre les changements climatiques.

Perturbations dans le secteur de la santé : l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales et And Gueusseum annoncent leur 8ème plan d’actions

https://www.sudquotidien.sn Les perturbations ne s’arrêtent pas dans le secteur de la santé. La méga coalition ISTCT (Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal)-And Gueusseum annonce une grève de 72 heures, les mardi 10 et jeudi 12 janvier 2023, avec «respect des urgences et du service minimum». Pour ce huitième (8ème) plan d’actions, les syndicalistes comptent également «poursuivre la rétention des informations sanitaires et sociales, le boycott des activités de formation, de supervision et des réunions de coordination, le boycott de tous les programmes à l’exception du PEV (Programme élargi de vaccination, ndlr)» Et une évaluation sera faite le samedi 14 janvier 2023. «Évaluant le 7ème plan d’actions de la méga coalition Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales – And Gueusseum, ce vendredi 23 décembre 2022, au siège social de la FGTS, le Directoire national félicite les camarades pour la réussite de l’application des mots d’ordre, malgré certains comportements et déclarations déplorables relatifs à une mauvaise interprétation des éléments du contexte vaccinal salvateur des maladies tropicales négligées (MTN) auquel l’histoire convie les précurseurs et chantres de l’Action sociale préventive que nous sommes», rapporte un communiqué rendu public. La même source d’ajouter : «Les 72h des 14, 15 et 16 décembre de l’ISTCTS jumelées avec les 48h des 15 et 16 décembre de l’ASAS And Gueusseum dudit Plan d’actions ont fait bouger les lignes dans l’accélération des processus administratifs internes avec de nombreux et nouveaux jalons posés par les tutelles administratives, techniques et financières et la méga coalition salue le démarrage effectif du recensement des agents des collectivités territoriales et exige le respect du délai d’un (01) mois fixé par le Chef de l’Etat pour finaliser ce travail». Toutefois, à en croire les syndicalistes, «considérant ces avancées significatives non encore sanctionnées par des actes concrets, And Gueusseum dans sa logique revendicative pour la justice et l’équité dans le traitement salarial des travailleurs poursuit le combat par un 8ème plan d’actions». La méga coalition déplore, par ailleurs, les manquements relevés par la Cour des comptes, en ce qui concerne la gestion des Fonds «Force Covid-19». «La méga coalition exige que la lumière soit faite et les mesures idoines prises pour que pareille situation ne se reproduise car, n’est-il pas scandaleux, avec 1000 milliards mobilisés par le Chef de l’Etat, qu’on ne soit pas arrivé à remettre sur pied notre système sanitaire et social et motiver décemment ce courageux personnel qui a hissé le Sénégal sur le toit de l’Afrique avec une place honorable par les résultats enregistrés dans la maitrise et le contrôle de la Covid malgré tous les impairs enregistrés», a déclaré la méga coalition. Elle n’a pas manqué de «fustiger les ponctions anarchiques de salaire dans une tentative désespérée de détourner l’attention des camarades, ce qui prouve à suffisance le louvoiement du Gouvernement plus soucieux à regarder ailleurs que de régler cette situation née de sa seule et unique volonté pour soulager les souffrances des populations et appelle à plus de détermination pour le triomphe de la justice et de l’équité dans le traitement salarial des agents».Mariame DJIGO

Fin de mandat depuis un an : Le Saes demande le départ du Recteur de l’Uidt

https://lequotidien.sn A la rentrée, l’université Iba Der Thiam risque de connaître une paralysie. Le Saes réclame le départ de la professeure Ramatoulaye Diagne du Rectorat, car «son mandat est arrivé à terme» depuis plus d’un an. «Si la poursuite des intérêts personnels de la Rectrice est privilégiée au détriment de la bonne marche de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uidt) et du respect des textes réglementaires, la Coordination Saes de Thiès, fidèle à ses principes, s’y opposera en usant de tous les moyens nécessaires et tiendra les autorités compétentes comme seuls responsables de tout ce qui en découlera.» L’avertissement est de la Coordination du campus de Thiès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), qui s’offusque des «dérives et errements répétitifs de la Rectrice devenus insupportables et qui portent préjudice à l’Uidt», du «non-respect des textes avec des abus qui ont été observés quant à la gestion du personnel, mais aussi de la fin de son mandat». En effet, rappellent le Secrétaire général de la Coordination du Campus de Thiès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), Mamadou Tandiang Diaw, et ses camarades, «la Rectrice de l’université Iba Der Thiam de Thiès, professeure Ramatoulaye Diagne Mbengue, a été nommée depuis le 11 octobre 2017 et avait pris service le 1er décembre 2017 (décret 2017-1938)». Aussi, ils soulignent que la loi 2015-26 du 28 décembre 2015, qui stipule en son article 16 que «le Recteur est nommé pour un mandat de quatre (4) ans, renouvelable une fois», précise également, en son article 21, que «dans un délai de deux à compter de l’entrée en vigueur de la loi, le Recteur est nommé par décret, mais après une procédure d’appel à candidature dont les modalités sont fixées par décret». Ainsi, à compter du 28 décembre 2017, aucun Recteur n’aurait dû être nommé sans une procédure d’appel à candidature. Malheureusement, décrie la Coordination du campus de Thiès, «le décret fixant les modalités de nomination des recteurs ne fut pris que le 24 juin 2021 (décret 2021-846)». L’article premier de ce décret dit : «Lorsque le mandat du Recteur arrive à son terme ou lorsqu’une vacance de poste se produit, le président de la République procède, par décret, à la nomination d’un Recteur à la suite d’un appel à candidature.» Dans son article 2, le même décret dit que «90 jours avant la fin du mandat, ou au plus, 30 jours après le terme, un comité de sélection de candidature pour la nomination d’un nouveau Recteur est mis en place». Autrement dit, souligne la Coordination du campus de Thiès, «la Rectrice aurait dû, entre le 2 septembre 2021 et le 31 décembre 2021, saisir le Pca de l’université et le Mesri pour la mise en place d’un comité de sélection afin de nommer un Recteur à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uidt) conformément aux textes qu’elle s’empresse de faire semblant de vouloir utiliser avec l’élection de vice-recteurs qui, de toute façon, seront changés lorsque le prochain Recteur sera nommé».

Exemple de l’Ugb

Mamadou Tandiang Diaw et ses camarades disent avoir constaté, «malheureusement», que «la Rectrice n’a pas pris conscience de la fin de son mandat et semble se projeter dans la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance des universités». Pourtant, se rappellent-ils, «elle n’a pas attendu la fin du mandat des membres de nos anciens conseils (d’administration et académique) pour procéder à la mise en conformité de leur composition aux décrets 2020-979 et 2021-1504 qui s’imposaient à nous tous». Aussi de considérer : «Par parallélisme des formes, elle aurait dû, en application des textes réglementaires et législatifs, informer qui de droit de la fin de son mandat et de l’impossibilité de son renouvellement vu le changement de conditions de nomination, comme l’a fait son collègue de l’Ugb qui n’a pas attendu l’autorité.» La Coordination du campus de Thiès dit avoir adressé un courrier à la professeure Ramatoulaye Diagne Mbengue, avec ampliation aux Mesri et Secrétaire général du Saes, afin que ces derniers «se saisissent de cette situation de l’Uidt où un Recteur dont le mandat est arrivé à terme depuis plus d’un an, cherche à se maintenir à son poste, au lieu de s’inspirer de la jurisprudence du Recteur de l’Ugb». Elle trouve «vraiment dommage» de constater que «la Rectrice de l’Uidt, qui a été nommée avant celui de l’Ugb, et qui aurait dû montrer la voie, s’accroche désespérément à un fauteuil au lieu de faire appliquer les textes». Pour cette raison, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) exige «l’arrêt de la procédure d’élection des vice-recteurs», «la saisine du Conseil d’administration et du Conseil académique afin que chacun d’eux propose les deux professeurs titulaires qui composeront le comité de sélection» et «la transmission au Mesri, des noms des personnes choisies par les deux conseils pour la mise en place du comité de sélection du nouveau Recteur». Les syndicalistes espèrent qu’«ils comprendront que les textes législatifs et réglementaires sus-évoqués s’imposent à nous tous», et que «le nécessaire sera fait pour éviter à notre chère Uidt vive une crise inutile». Les syndicalistes de la communauté universitaire informent de «l’Assemblée générale qui sera organisée juste à la reprise des cours pour évaluer et mettre en place un plan d’actions pour la mise en conformité de tous nos organes de gouvernance». Cheikh CAMARA

LE QUOTA DU SÉNÉGAL REVU À LA HAUSSE,DES RESTRICTIONS LEVÉES

https://emedia.sn Pour le Hadj de cette année, le quota du Sénégal a été revu à la hausse, soit 12 860 tous pèlerins confondus. Un chiffre qui avoisine celui de l’avant-covid. En 2022, l’Arabie saoudite avait autorisé 5822 personnes pour le Sénégal. Il faut noter que cette fois ci les restrictions sur l’âge ont été levées. Toutefois, même si le Test Covid n’est plus exigé à l’entrée en terre saoudienne, les vaccinations contre la fièvre jaune, la méningite et le covid restent exigées. La Délégation générale au pèlerinage a rencontré les opérateurs privés du Hajj, ce mardi 27 Décembre 2022, en vue d’échanger sur les conditions d’organisation du Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en 2023. Selon le communiqué de la DGP qui nous est parvenu, la distribution du quota aux opérateurs privés du Hajj se fera après que l’Etat aura défini le quota de régulation géré par la DGP. Ceci devra être fait dans les plus brefs délais, note notre source. Ainsi, sur la base de ces conclusions issues de la réunion avec le Ministère du Hajj, la DGP a décidé de fixer provisoirement la période des enregistrements des pèlerins du 1er avril au 15 mai 2023.

SÉCURITÉ À TOUBA-Al Mountaqa dissout toutes les polices religieuses et revigore la police d’État : «Vous êtes désormais seule à bord!»

https://www.dakaractu.com C’est un Serigne Mountakha Mbacké plus que jamais engagé à mettre un terme à l’insécurité qui sévit à Touba qui s’est adressé aux forces de l’ordre qui officient présentement dans la cité, ce mardi. Convoquant les principaux concernés, à savoir les gradés de la police et de la gendarmerie, le Khalife Général des Mourides a déroulé un discours clair et sans équivoque, choisissant de dissoudre les polices dites religieuses pour remettre entre les mains de l’État la problématique de la sécurité. Le patriarche a fait la déclaration devant son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre. « Safinatoul Amann a abattu un travail de titan pour préserver la sécurité à Touba. Avec les derniers rebondissements, j’ai demandé à Serigne Modou Lô Ngabou de surseoir à cette tâche compte tenu du fait que la sécurité est une prérogative régalienne qui appartient exclusivement à l’État. Le Président m’a eu au téléphone et s’est engagé après que je lui ai tout expliqué ». Serigne Mountakha Mbacké de poursuivre. « On a besoin que Touba redevienne comme elle doit être. Serigne Touba a fondé cette cité pour adorer Dieu et rien d’autre. Nous nous inscrivons dans ce sillage. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé aux forces de sécurité de reprendre en main les questions de sécurité. Nous avons confiance en votre expertise et espérons que la cité retrouvera son calme d’antan. » Il faut rappeler que Touba est devenu ces derniers mois, le théâtre d’agressions multiformes allant de vols à main armée aux meurtres en passant un trafic d’armes assez consistant…

Pape Alé Niang aux Sénégalais : «Quoiqu’il advienne, continuez à vous battre pour le progrès démocratique… »

https://senego.com « Quoiqu’il advienne, continuez à vous battre pour le progrès démocratique au Sénégal, en Afrique et dans le monde« . Ce sont là les dernières volontés du journaliste d’investigation Pape Alé Niang, actuellement dans un état critique.

Plus que jamais à ses principes et ses valeurs…

« Il n’en n’est rien de cette folle rumeur sur la fin du supplice que le régime inflige à Pape Alé Niang…, gravement malade par une la grève de la faim« , regrette le site d’information Dakarmatin. D’après nos confrères, le journaliste s’attache plus que jamais à ses principes et ses valeurs, dans un corps de métier, réinventé par certains confrères à cause des atouts et atours du pouvoir.

Sa « mort progressive… « 

« La tragédie qui se dessine avec Pape Alé Niang semble intéresser timidement la société sénégalaise, car celle-ci, dans son entièreté (les universitaires, les artistes, la classe maraboutique…) assiste impuissamment à sa mort progressive. Soit elle est complice des monstruosités du monstre, soit elle mérite l’injustice« , souligne la même source.

Invite aux sénégalais…

Qui poursuit : « Très éprouvé par cette grève de la faim qui dure depuis plus de quarante (40) jours, Paye Alé Niang reste fidèle à ses principes. Il se bat depuis son lit d’hôpital contre la conspiration d’État orchestrée par le régime. Le chroniqueur de Dakarmatin invite les sénégalais épris de Justice à se battre pour une démocratie en progression et non en régression« .

Présidentielle et législatives : la CENA recommande la réduction du nombre de parrains exigibles

Dakar, 27 déc (APS) – La Commission électorale nationale autonome (CENA) recommande la réduction du nombre de parrains exigibles à l’élection présidentielle et aux élections législatives. Cette recommandation et d’autres figurent dans le rapport de la CENA sur les élections législatives du 31 juillet 2022 rendu public, lundi. L’organe de supervision recommande ainsi de ‘’revoir le nombre de parrains à la baisse en réduisant les pourcentages de parrains calculés à partir du fichier électoral et exigibles à l’élection présidentielle et aux élections législatives’’. La CENA préconise également de ‘’supprimer les doublons externes en limitant les parrains au nombre exigé’’ et de ‘’faire respecter aux candidats le jour et l’heure du dépôt’’. Elle recommande également de ‘’codifier le principe du tirage au sort pour le dépôt des parrains et des listes de candidature’’. Conformément à l’article L.22-1 du Code électoral, ‘’la CENA fait un rapport général après chaque élection ou référendum et l’adresse au président de la République dans les trois (3) mois qui suivent le scrutin’’. La même disposition précise que la CENA publie son rapport au plus tard dans les quinze (15) jours suivant sa transmission au président de la République. Conformément à ces dispositions, la CENA dit avoir transmis au président de la République, dans les délais légaux, son rapport consécutif aux élections législatives du 31 juillet 2022.OID/ASB

Rapport sur les législatives du 31 juillet 2022 : La Cena pour une revue approfondie du Code électoral

http://lesoleil.sn Le scrutin du 31 juillet 2022 s’est déroulé dans de bonnes conditions, tant sur le plan de l’organisation que sur ceux du contrôle et de la supervision. Dans son rapport, la Commission électorale nationale autonome (Cena), qui a salué le processus, livre ses recommandations. Les électeurs convoqués pour les élections législatives du 31 juillet 2022 ont accompli leur devoir civique dans le calme et la sérénité. Pour la Commission électorale nationale autonome (Cena), les résultats issus de ces consultations ont conduit à une situation inédite dans la configuration de l’Assemblée nationale avec une représentation presque égale de la majorité et de l’opposition. Il s’agit là, écrit la structure dans son rapport transmis au Chef de l’État récemment, d’une avancée démocratique très forte qui témoigne, s’il en était besoin, de la maturité politique du peuple sénégalais. L’enseignement majeur qu’il convient de tirer de ces élections est, souligne le rapport, la nécessité impérieuse de procéder à une revue approfondie du Code électoral. Cet exercice devrait, sous le contrôle et la supervision de la classe politique et de toutes les parties prenantes au processus électoral, précise le document, être conduit par des experts en légistique affranchis de toute préoccupation partisane, soucieux de réconcilier l’esprit et la lettre des textes. Pour Doudou Ndir et son équipe, « il y va de la sécurité juridique de nos institutions ». Toutefois, souligne le document, le processus n’a pas été un long fleuve tranquille, et la séquence préélectorale, comme c’est souvent le cas, a été lourde de menaces quant à la tenue de ces élections. En effet, entre le casse-tête des parrainages, pour les uns, et les errements sur les déclarations de candidature, pour les autres, la polémique a enflé et les Sénégalais ont retenu leur souffle. Certaines listes ont été rapidement écartées en raison des carences dans les parrainages, pendant que pour d’autres, les mandataires étaient embourbés dans l’inextricable processus de leur confection alourdie par l’obligation de respecter la parité. L’on a ainsi assisté à une « confusion indescriptible et à des récriminations » qui ont affecté, à tort ou à raison, les acteurs politiques, l’administration électorale, et même le juge électoral. « Si l’exégèse contribue à nourrir la science juridique, il est, par contre, regrettable, qu’au nom de la liberté d’interprétation, l’on vide les textes de leur sens, souvent clair, pour conforter des positions partisanes », souligne le rapport.

Neuf recommandations

Aux chapitre des neuf recommandations, la Cena propose de produire des rapports plus détaillés avec, pour chaque département, le nombre de cartes éditées par commune ; éditer un listing des cartes d’électeur réparties par département et par commune afin de faciliter le contrôle au niveau des commissions administratives ; recompter, pendant l’enlèvement, toutes les cartes se trouvant dans les boîtes en vue de confronter le résultat avec celui du logiciel de pointage et ce, en présence de représentants de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf), de la Direction générale des élections (Dge) et de la Cena. Pour Doudou Ndir et son équipe, il faut reconduire, lors des prochaines opérations électorales, le système de tri des cartes d’électeur par lieu de vote, par sexe et par ordre alphabétique, comme le faisait la Daf auparavant, afin de faciliter aux autorités administratives et aux représentations diplomatiques la mise à disposition des cartes d’électeur dans les commissions de distribution. La Cena invite les autorités administratives à assurer l’itinérance des commissions de révision, surtout dans les zones enclavées et propose de revoir le nombre de parrains à la baisse en réduisant les pourcentages de parrains calculés à partir du fichier électoral et exigibles à l’élection présidentielle et aux élections législatives. Par ailleurs, elle pense qu’il faut supprimer les doublons externes en limitant les parrains au nombre exigé ; faire respecter aux candidats le jour et l’heure du dépôt et codifier le principe du tirage au sort pour le dépôt des parrains et des listes de candidature. Pour rappel, huit coalitions avaient participé aux élections législatives du 31 juillet 2022. Il s’agit de « Naataangue askan wi », « Bunt bi », Les Serviteurs/Mpr, « Aar Sénégal, « Bennoo bokk yaakaar, « Yewwi askan wi », « Bokk git-gis /Liggeey » et « Wallu Senegal ». Elles ont concouru sur 274 listes dont 162 départementales et 112 nationales pour un fichier électoral constitué de 7 036 466 électeurs.Aly DIOUF

Présidentielle 2024 : une élection,mille inconnues

https://www.sudquotidien.sn Macky Sall candidat. Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko hors course pour la présidentielle de février 2024. C’est un scénario probable. Avec ses risques et périls. Tous ces quatre leaders politiques susmentionnés pourraient aussi être sur la touche. Un autre scénario même s’il est impropre. Le cas échéant, pouvoir et opposition dite significative seront alors obligés de trouver en leur sein des candidats susceptibles de remporter cette élection à plusieurs inconnues et aux enjeux multiples.  Qui seront candidats à la prochaine élection présidentielle au Sénégal prévue au mois de février 2024 ? Mystère et boule de gomme. Entre le forcing annoncé et/ou presque validé du président sortant, Macky Sall en quête d’une 3ème candidature qu’il a juridiquement validée lui-même mais qu’il peine à faire passer moralement ; Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade dont un recouvrement d’éligibilité semble dépendre des désidérata du Chef de l’Etat, qui l’agite quand il veut et comme il veut selon ses intérêts de l’heure en passant par Ousmane Sonko plombé par l’affaire Sweet Beauty avec ses multiples rebondissements donnant du tournis même au Temple du Thémis, le Sénégal a fini par s’installer dans une situation inédite à une année de l’échéance.

Macky Sall, une candidature légalement justifiable, moralement inacceptable

«L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie». Cette célèbre maxime qu’on attribue à Karl Marx, s’applique à merveille au Sénégal, un pays de paradoxes et de reniements à volontiers. Puisque chez Ndoumbelane, vous pouvez ravaler vos vomis sans pour autant raser les murs. Dix (10) ans après la candidature contestée et contestable de Me Abdoulaye Wade qui a coûté 12 vies sénégalaises, l’histoire est en passe de se répéter. Son successeur, Macky Sall, même s’il s’emmure dans son «ni oui, ni non», pose des actes allant dans le sens de vouloir briguer un 3ème mandat plein d’incertitudes. D’où cette démarche clinique pour faire adopter à l’opinion sa candidature. Pour l’heure, il a réussi à installer le débat et dans les médias et au sein de la classe politique(pouvoir et opposition). La seule grosse inconnue reste la masse silencieuse. Celle qui décide qui présidera aux destinées du Sénégal les 5 prochaines années. Et c’est cette masse silence qui se trouve flouer par des volte-face loufoques que la morale la plus vénielle réprouve. Dans plusieurs moments solennels, le Président de la République a répété à qui voulait l’entendre qu’il exercera un deuxième et dernier mandat s’il est réélu en 2019. Il l’a écrit dans son livre. Plusieurs autorités du pays l’ont soutenu en 2016, parmi lesquelles, on peut citer Aly Ngouille Ndiaye, Me Oumar Youm, Me Ousmane Sèye, Aminata Touré, Pr Ismaïla Madior Fall, Mame Mbaye Niang, Mahammed Boun Abdallah Dione etc. Mais d’une manière chirurgicale, la plupart d’entre elles, sont en train de tourner casaque pour défendre une candidature de Macky Sall pour un 3ème mandat. Quid des alliés ? Aujourd’hui, il n’y a que Idrissa Seck qui entretient à un mystère. D’où l’absence remarquée du président du Conseil économique, social et environnemental lors du séminaire de la coalition Benno Bokk Yaakar qui a accouché d’une petite souris. Quant aux autres alliés (Ps, Pit, Ld, Afp…), ils semblent s’asseoir sur leurs principes et/ou valeurs qui jadis gouvernaient leur formation politique. Ils ont tous donné carte blanche à Macky Sall pour qu’il apprécie l’opportunité de se porter candidat ou pas en 2024. Pendant ce temps, certains membres de l’APR ruminent leur colère, différent leurs ambitions et assistent impuissants au discours consistant à tout renvoyer au Conseil constitutionnel. Le tout juridique en marche ! Haro sur l’éthique et la morale ! Or, «le drame en Afrique et particulièrement au Sénégal, c’est que les juristes veulent faire du droit tout en ayant des arrières pensées politiques», dixit, l’éminent professeur de droit Babacar Kanté de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. D’une manière plus triviale, l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade soutenait ceci : «les constitutionnalistes sont comme des tailleurs. Il suffit juste de leur dire ce que vous voulez».L’actuel Garde des Sceaux ne nous démentira pas.

Khalifa Ababacar Sall, Karim Wade et Ousmane Sonko out ?

Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade courent toujours derrière leur éligibilité. Depuis leur condamnation respectivement dans l’affaire de la caisse d’avance et par la cour de l’enrichissement illicite, ils sont privés de leurs droits civiques. De temps à autre, le Chef de l’Etat agite une loi d’amnistie pour les tirer d’affaire. Mais aussitôt après le débat se dégonfle et l’espoir s’effondre. De son exil d’orée, le fils de l’ancien président de la République, commande ce qui reste de sa troupe au sein du Parti démocratique par la publication des communiqués. Quant à Khalifa Ababacar Sall, il a fini par comprendre que seule la lutte libère. D’où cette alliance contre nature avec Ousmane Sonko. Si le leader de Pastef/Les Patriotes a déclaré déjà sa candidature à la présidentielle de février 2024, il pourrait être rattrapé par l’affaire dite Sweet Beauty, du nom de ce salon de massage où une jeune femme, Adji Raby Sarr l’a accusé de viols à répétition. Une affaire à multiples rebondissements qui tient en haleine le landerneau politique sénégalais. En cas de procès ayant débouché sur la condamnation de Ousmane Sonko, il sera lui aussi éliminé de la course à la présidentielle. Toutefois, s’il s’en sort blanchi, il sera difficile de l’empêcher de s’installer sur le fauteuil du président de la République. Voilà autant d’équations auxquelles, le Sénégal est confronté en perspective de cette élection à multiples enjeux. Mais aussi à mille inconnues.Ousmane GOUDIABY

Rewmi présidentielle 2024 

https://www.enqueteplus.com Le leader de Rewmi, Idrissa Seck, a convié, les 5 et 6 novembre dernier à Thiès, les coordonnateurs départementaux et communaux, les responsables des femmes, les cadres et les jeunes des régions de Thiès et de Dakar. Selon le coordinateur de Rewmi dans la commune de Médina Gounass, dans le département de Guédiawaye, Khoudour Diaw, leur leader a demandé aux responsables conviés de remobiliser les militants et sympathisants, de poursuivre la massification du parti et d’entamer la structuration à la base, en attendant de rencontrer les responsables des autres régions. ‘’C’est vrai que depuis un certain temps, on constate un mutisme au sein de Rewmi. Mais, de mon point de vue, ce silence est justifié. Il y a deux raisons, principalement qui l’expliquent. Il y a, d’une part, la volonté du président Idy de ne pas obstruer la voie du président de la République dans sa marche en vue de satisfaire les préoccupations des Sénégalais. Pourquoi dire certaines choses publiquement quand on a la possibilité de parler directement à la personne concernée ? D’autre part, nous sommes dans le temps de l’action et non de la parole. Nous le savons tous, le Sénégal traverse, depuis l’avènement de la Covid, une crise sans précédent qui, au-delà de son aspect sanitaire, met à terre toutes les économies déjà structurellement fragiles, sonne le glas et nous invite encore à plus de résilience et de travail, pour ne parler que de cela’’. …Concernant les recommandations faites par leur leader à Thiès, le représentant de Rewmi à Médina Gounass a entamé, depuis presque une semaine, une série de rencontres avec ses militants et sympathisants, pour le renforcement de ses bases et de la coalition BBY dont Rewmi est membre à part entière. Car ‘’l’heure n’est pas à la somnolence, mais plutôt à l’occupation systématique du terrain pour relever les défis d’ici 2024’’, a confié M. Diaw face aux journalistes. ‘’Nous demandons donc à tous les responsables sans exception de descendre à la base pour animer et massifier le parti, car un parti sans activité est comme une rivière sans eau. Donc, aidons notre leader Idrissa Seck dans sa démarche de remobilisation du parti. En tout cas, ici à Gounass, nous ne ménagerons aucun effort pour massifier le parti d’ici 2024. Mais nous souhaitons vivement, le moment venu, que le candidat de la coalition soit le président Idrissa Seck et c’est à cela que nous travaillons. Un homme d’État hors pair, un grand patriote pétri de talents, imbu des valeurs républicaines, de paix, des qualités qui ne sont plus à démontrer et reconnues de tous ».

Symposium sur « le mandat dans tous ses états  » : Le Recteur de l’Ucad ferme ses portes au Dr Abdourahmane Diouf

https://www.dakaractu.com Le symposium sur « le mandat dans tous ses états », que compte organiser Awale, le mouvement de Dr Abdourahmane Diouf, le vendredi 30 décembre 2022, ne se tiendra pas à l’amphithéâtre Khaly Amar Fall de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ainsi en a décidé le Recteur. Dans une correspondance adressée aux membres du mouvement AWALE, signataires de la demande d’autorisation pour la tenue d’un symposium à l’amphithéâtre Khaly Amar Fall, ce dernier affirme ne pas être dans les dispositions de pouvoir donner une suite favorable à la requête. « J’accuse réception de votre lettre du 22 décembre 2022 par laquelle vous sollicitez la mise à disposition de l’Amphithéâtre Khaly Amar Fall pour la tenue d’un symposium le 30 décembre 2022. Après instruction par les services compétents, je ne peux donner une suite favorable à votre requête », a réagi le Recteur en réponse à la lettre qui lui est adressée par le mouvement AWALE. Une réaction qui a du mal à passer aux yeux du président du mouvement AWALE, Dr Abdourahmane Diouf. Pour le leader politique, cette décision du Recteur ne repose sur aucun fondement valable. A cet effet, il estime que l’Université est un espace de liberté. « Le Recteur de L’UCAD a refusé de mettre à notre disposition la Salle Khaly Amar Fall. Or, nos panélistes, en majorité, sont des professeurs à l’UCAD. Les autres viennent d’autres universités du pays. Le débat proposé est scientifique. Comme vous pouvez le constater, son refus n’est même pas motivé. Ce Recteur passera, comme tous ceux qui ont un mandat public. D’autres, plus républicains, je l’espère, les remplaceront. L’Université est un espace de liberté que les petits calculs politiciens ne doivent pas rétrécir. On est en plein dans l’arbitraire », a dénoncé le Dr Abdourahmane Diouf qui révèle au passage q’une autre salle a été réservée dans ce sens. Pour rappel ce symposium dont le thème s’intitule « le mandat dans tous ses états, l’article 27 de la constitution sous toutes les coutures », devait réunir plusieurs personnalités notamment Alioune TINE, Fondateur du Think Tank Africa Jom Center, Ameth NDIAYE, Dr en Droit – Enseignant/Chercheur à la Faculté de Droit de l’UCAD, Assane GUISSE, Dr en Droit Public -Enseignant/Chercheur Université Assane Seck de Ziguinchor, Ababacar GUEYE, Dr en Droit – Enseignant à la Faculté de Droit de l’UCAD, Maître Doudou NDOYE, Avocat, Ancien Ministre de la justice entre autres, avec comme modérateurs Abdoulaye CISSE, Journaliste GFM et Alassane Samba DIOP, Journaliste E-MEDIA. Affaire à suivre…

Débat 3e mandat interdit : La réponse poivrée de Dr Abdourahmane Diouf au Recteur de l’Ucad

« Chers compatriotes, Le recteur de L’UCAD a refusé de mettre à notre disposition la Salle Khaly Amar Fall demandée. Or, nos panelistes, en majorité, sont des professeurs à l’UCAD. Les autres viennent d’autres universités du pays. Le débat proposé est scientifique. « Comme vous pouvez le constater, LE REFUS DU RECTEUR N’EST MÊME PAS MOTIVÉ. Ce recteur passera, comme tous ceux qui ont un mandat public. D’autres, plus republicains, je l’espère, les remplaceront. L’université est un espace de liberté que les petits calculs politiciens ne doivent pas rétrécir. On est en plein dans l’arbitraire. «Nous avons déjà réservé une autre salle.L’adresse vous sera communiquée très bientôt. Nous débattrons de la troisième candidature, quoiqu’il arrive !Demain il fera jour ! »

Podor : Khalifa Sall ratisse large dans le fief de l’APR

https://www.xibaaru.sn Élargissement des bases de Taxaawu Sénégal à Podor : Khalifa Sall enrôle des jeunes dans le département de Podor et invite ses nouvelles recrues à un séminaire Après Barthélémy Diaz qui avait récemment fait les yeux doux à la jeunesse du Fouta, et particulièrement celle du département de Podor, c’est au tour de l’ancien maire de la ville de Dakar et par ailleurs responsable moral de Taxaawu Sénégal d’aller à la conquête de cette frange importante de l’électorat. Des jeunes résidents ou ressortissants des communes de Mbolo Birane Diallo, responsable des jeunes « And liggueyel Khalifa » de Galoya, I. Ly, « Diappalé Khalifa », commune de Dodel S.B , de Fanaye, H. khassoum, responsable femmes Taxaawu, de Guédé Village, M.Thiello et de Podor, O .Sy , ont pris le parti d’accompagner Khalifa Sall dans son entreprise politique. En effet, diplômés – chômeurs, sans emploi ou sous employés, ces jeunes issus du Fouta Toro ont pris langue avec l’ancien édile de la ville de Dakar dans la perspective d’un avenir plus radieux selon les propos de certains d’entre qui nous ont joint. A les en croire, c’est une situation difficile qu’ils vivent depuis des années. En l’absence de financements adaptés pour les uns et d’insertion professionnelle pour les autres malgré le potentiel économique agriculture, élevage, artisanat existant dans leur terroir, ils broient du noir dans une conjoncture stressante. « Nous avons décidé de travailler avec Khalifa Sall et Taxaawu Sénégal dont le projet de société nous a convaincu », a expliqué l’un de ces jeunes au téléphone qui nourrit un grand espoir à travers cette collaboration. Et d’enchainer que Taxaawu Sénégal va étendre ses tentacules sur tout le territoire du département de Podor. Dans cette dynamique, ces nouveaux membres de Taxaawu Sénégal vont prendre part, à partir de ce mardi à Saly (Mbour), à un séminaire organisé par ledit mouvement. Avec comme thème : « Plan d’actions et propositions pour la tournée nationale. Quelle stratégie pour 2024 et emploi des jeunes », ces jeunes de Podor auront certainement l’opportunité de passer en revue avec les responsables de Taxaawu Sénégal, les difficultés d’insertion auxquelles, ils sont en butte. Mieux, ils informent qu’ils vont proposer à Khalifa Sall et Cie des axes et propositions de renforcement et d’élargissement des bases du mouvement dans le département de Podor. Pour rappel, ces premiers jalons d’une offensive de Taxaawu Sénégal, annoncée large et massive dans cette contrée du Fouta, survient dans un contexte où la mouvance présidentielle est traversée par des querelles entre ténors locaux du parti au pouvoir que rien ne justifie. Au sortir des dernières élections locales et législatives, on pensait que la hache de guerre était enterrée entre leaders du département. Que nenni ! regrette un militant du parti présidentiel. Suffisant pour jeter dans la gueule du loup, tous ses jeunes désespérés qui ne savent plus à quel leader se fier. Pour rappel, à la veille des dernières législatives, les principaux leaders du département que sont Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Oumar Hanne avaient multiplié les gestes amicaux, signe de leur unité retrouvée. Mais la réalité semble reprendre le dessus .Ce que guette manifestement , une opposition à l’affût Un homme avertit en vaut deux .Correspondance particulière de Abou KANE 

Mamadou Lamine Diallo : «La malédiction du virus Covid s’installe au Sénégal»

On l’a toujours répété, les ressources naturelles mal gérées peuvent conduire à la malédiction. Le virus est un élément naturel qui s’est attaqué à l’humanité et au Sénégal. La guerre lui a été déclarée par Macky Sall,l’heure est grave,disait-il. Le peuple s’est mobilisé, a accepté le confinement, la fermeture des mosquées et des églises. Serigne Mountakha, le Khalife Général des Mourides a lancé l’effort de guerre et le peuple a suivi pour 20 milliards. Macky Sall a mis en place par ordonnance et décrets un fonds covid de 1000 milliards en 2022. La Cour des Comptes, institution de la République, a demandé après audit, des poursuites judiciaires pour un montant de près de 6 milliards. Le gouvernement de Amadou Ba a estimé que 6 milliards sur 1000, dans le fond, c’est négligeable. Il est vrai que le ridicule ne tue pas. Pour la loi pénale sur les deniers publics, un franc détourné est aussi grave que 1000 milliards pour commencer. En plus, il s’agit ici de l’argent des bailleurs qui ont contribué. Enfin, le plus grave c’est la cotisation directe du peuple qui a été détournée. Et dans cet argent, il y a le Adiya des Talibés qui est une manifestation de leur foi. C’est très grave! Il faut des manifestations, des rassemblements, des concerts de casseroles, des grèves de travailleurs dont l’argent a été détourné, pour que justice soit rendue au peuple. L’Assemblée nationale doit installer la Haute Cour de Justice. Le PM Amadou Ba ne doit pas mettre le coude sur ce rapport comme son maître sait si bien le faire.Mamadou Lamine Diallo

La Chasse aux opposants dans l’administration doit cesser… Par Mamadou Lamine Diallo

Trois cas m’ont particulièrement choqué. Dr Abibou Diagne, Docteur vétérinaire était conseiller technique au ministère de la pêche. Il est le Président de l’Alliance des Verts du Sénégal. Mars 2022, il assiste à une conférence de presse Yewwi-Wallu. Alioune Ndoye, alors ministre de la pêche, le renvoie du ministère et le remet à la disposition de la fonction publique.
  1. Boulkheir FALL, Comptable matière au ministère de la justice vient d’être remis à la disposition de la fonction publique par le ministre IMF, le tailleur de Macky, parce qu’il est d’une tendance opposée au sein de BBY.
  2. Le Docteur en télécommunications, Alassane Ba, Secrétaire Général du Syndicat des travailleurs des impôts et domaines est remis, hors de la DGID, à la disposition des autorités, pour avoir mené la lutte syndicale pour une répartition plus juste des fonds communs au sein du ministère des finances.
L’administration avant le parti APR ! Laissez les hauts fonctionnaires tranquilles. Traduisez en justice les prédateurs de nos deniers publics de la covid19, y compris les ministres impliqués.

Macky s’enfonce et tombe dans un plus gros piège…comme Wade en 2012

https://www.xibaaru.sn Macky Sall accueilli dans l’euphorie à Tamba par des milliers de militants. Une ambiance de précampagne électorale dominait les enjeux majeurs de cette tournée économique à 14 mois de la présidentielle. Un monde fou selon plusieurs témoignages qui prédisent déjà une victoire éclatante de Macky au 1er tour de la présidentielle en 2024. Un leurre politique déjà vu en 2012 avec son prédécesseur Abdoulaye Wade qui, malgré un rassemblement de plus d’un million de personnes sur la VDN à la veille du second tour de la présidentielle, a été battu par Macky. Et c’est ce dernier qui se laisse berner par ces…illusions d’optique politiques. Le Président de la République Macky Sall est en train de tomber dans le piège que des responsables de son parti, l’Alliance pour la République (APR) et des alliés lui tendent. Macky Sall ne voit même pas le piège et y est train d’y foncer directement. Macky Sall s’est fait tromper par le nombre fou qui était mobilisé pour lui réserver un accueil à Tambacounda. Comme dopé par cet accueil, Macky Sall s’inscrit dans la logique de se présenter à un troisième mandat en 2024. On lui a entretenu des illusions. A Tambacounda, le ministre des Forces armées Sidiki Kaba et le DG de la SICAP ont déroulé le tapis rouge au Président de la République Macky Sall avec des milliers de personnes à perte de vue… Au point de pousser les politiciens de Tambacounda, membres de la mouvance présidentielle, à prédire la victoire du Président de la République dès le premier tour en 2024… Et dans son discours lors du Conseil présidentiel départemental qu’il a tenu à Tambacounda, Macky Sall, tout laisse croire que Macky Sall se trouve enflammé et qu’il forcera la Constitution pour se présenter en 2024. « Depuis 2012, notre pays a enregistré des efforts significatifs dans tous les secteurs qui ont transformé le visage des régions, départements et communes. La réalisation de 2.526 km de route (à noter le bilan de 189 km d’autoroute compte non tenu de l’axe Mbour-Fatick-Kaolack et le projet d’autoroute du nord entre Dakar-Tivaouane et Saint Louis) », déclare Macky Sall comme pour présenter un bilan positif de ses actions depuis qu’il est élu en 2012. Sûr de son fait, il poursuit : « Vivre loin de la capitale et de certaines grandes villes, ne doit plus se traduire par une exclusion à un accès satisfaisant à des services sociaux de base de qualité, ou constituer un handicap pour son épanouissement économique et social. Chaque Sénégalais doit se sentir en sécurité, protégé et pouvoir éduquer ses enfants et exercer ses activités professionnelles et tirer profit des opportunités. »

Des militants rassemblés pour accueillir Macky à Tamba

Apparemment, Macky Sall a ressuscité les Conseils des ministres décentralisés pour en profiter et mener une campagne électorale déguisée. Il a commencé sa campagne pour 2024. Après Tambacounda, ça va être d’autres régions de l’intérieur d’accueillir le Président de la République Macky Sall. L’occasion pour les responsables de son parti, de mobiliser des populations qu’ils vont tirer un peu partout en les transportant à bord de cars Ndiaga Ndiaye pour accueillir le Chef de l’Etat dans leurs localités. Ils manipulent et trompent le Président de la République Macky Sall qui risque de sortir en 2024 par la petite porte. Tout le monde se rend compte qu’il y a des politiciens qui sont en train de tromper Macky Sall comme les Serigne Mbacké Ndiaye qui ont trompé Me Abdoulaye en 2012 avec des rassemblements de plus d’un million de personnes… On a vu la suite, Abdoulaye Wade a été battu largement au second tour de l’élection présidentielle. Les milliers de personnes à Tamba, tout comme les milliers de personnes dans le Fouta, n »ont pas empêché l’opposition de menacer la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale avec 82 députés.Papa Ndiaga Dramé pour

Encerclé par la frustration des 16 maires du département de Linguère : un vent de révolte souffle contre Macky à quelques mois de la présidentielle

https://actusen.sn A quelques mois de la Présidentielle de 2024, 16 des 19 maires de l’Alliance pour la république (Apr) du département de Linguère continuent de refuser de toucher aux cartes de leur Parti. Encore moins de s’associer à leur vente. Selon ‘’SourceA’’ dans sa parution de ce mercredi, après une première réunion avortée de Gallo Ba qui avait été boycottée par les 16 élus-rebelles, la deuxième rencontre initiée par Sidèle Sow n’a pas permis de faire bouger les lignes. D’après le journal, les maires dissidents continuent d’exiger que Macky Sall honore ses promesses de juin 2022 et qui ont pour noms la mise à leur disposition de passeports diplomatiques, ainsi que les projets et programmes dont devaient bénéficier depuis lors pour le développement de leurs Communes respectives. A en croire nos confrères, les 16 maires-rebelles ont interpellé Aly Ngouille Ndiaye sur la volonté présumée de Macky Sall de briguer un troisième mandat. Mais, l’ancien ministre de l’Intérieur leur a servi une réponse somme toute ferme : «le président de la République n’a jamais abordé, avec moi, la question d’un troisième mandat», leur a-t-il dit.

IL EST TEMPS POUR LE PIT/SENEGAL DE QUITTER LA COALITION BBY

L’heure n’est plus à l’utilisation d’euphémismes ou du maniement de la langue de bois. Le pouvoir à la tête du Sénégal, notre pays, a dépassé le stade du « recul démocratique ». Il est dans une dérive dictatoriale. Le Sénégal continue de gronder et les sénégalais sont toujours en colère. Le régime est manifestement dans une dérive dictatoriale avec ses flots de morts, de blessés, de prisonniers politiques et sous fonds de scandales financiers. Nous sommes en danger et nul n’est à l’abri, fut-il même proche du camp présidentiel. Après avoir embastillé, à la suite de parodies de procès, ses concurrents politiques, le régime liberticide de Macky Sall s’attaque maintenant à des militants associatifs, à des activistes et à des journalistes. Ils sont des dizaines à croupir dans les geôles, qui pour un commentaire ou une opinion émise sur un fait d’actualité, un autre pour une blague ou des railleries. Cheikh Oumar Diagne et Karim Xrum Xax , Outhmane Diagne, Papito Kara, sont depuis plus de cent jours en détention pour des propos qui, même du temps de la glaciation senghorienne, n’auraient valu à leurs auteurs une quelconque convocation au commissariat de police de leurs quartiers. Le cas du journaliste Pape Alé Niang est emblématique à cet égard. Il a été pratiquement kidnappé par les forces de défense et de sécurité et mis en prison pour des banalités de l’exercice du journalisme, dans une démocratie, un État de droit. Après avoir obtenu une libération conditionnelle, après plus d’un mois de détention préventive, il a vu son contrôle judiciaire être révoqué, pour être, de nouveau, embastillé à la demande du Procureur qui a justifié sa requête dans un communiqué où de grandes libertés ont été prises avec les faits. Ce régime liberticide, despotique et incompétent est devenu nocif pour les Sénégalais et les serviteurs de l’État. Il y a quelques semaines, dans un silence assourdissant des institutions auxquelles ils ont consacré des décennies de leur vie, le Sergent Fulbert Sambou et l’Adjudant-chef Didier Badji ont disparu, soi-disant au décours d’une partie de pêche . Depuis lors, le corps du premier nommé a été retrouvé tandis que pour le second, sa famille et les Sénégalais restent sans nouvelles. Curieusement, les autorités judiciaires ont interdit qu’on procède à l’autopsie du corps retrouvé, au prétexte de son état de décomposition , ce qui selon les experts de l’art ressemble fort à une dérobade, pour ne pas chercher des éléments pouvant concourir à la manifestation de la vérité sur la disparition de ces valeureux « diambars » La Cour des Comptes a publié son rapport sur les fonds de la lutte contre la COVID-19 apportant une pièce de plus au passif de cette classe dirigeante qui a décidé de faire des deniers publics son patrimoine. Pendant que les Sénégalais étaient obligés de renoncer aux obligations de leur vie sociale, religieuse et professionnelle, des ministres et hauts fonctionnaires appartenant au camp présidentiel se livraient à leur activité favorite : le pillage des ressources nationales. Plus aucun sénégalais ne doute maintenant que le slogan « la gestion sobre et vertueuse »de Macky Sall est une vaste escroquerie. Au même moment, des éléments probants provenant de sources diverses et variées (rapport interne de la Gendarmerie, multiples audios…) ont fini d’étayer le complot dit de « Sweet Beauty » contre le leader du Pastef. Pour rappel le CPR Dooleel PIT avait dénoncé cette machination dans sa déclaration du 22 février 2021 en exigeant même l’arrêt des persécutions contre le Pastef. Mais la plus grande menace qui pèse sur la paix civile et la cohésion nationale est cette obsession du Président Macky Sall à briguer un troisième mandat que ni la Constitution, ni les revers électoraux récents de son camp et encore moins la morale ne devraient lui permettre de nourrir. Le récent séminaire de Benno Bokk Yakaar a donné carte blanche au Président Macky Sall, qui pense (comme il l’a dit au journal américain le New York Times), qu’il lui revient, personnellement, de prendre la décision de présenter ou non sa candidature à la prochaine présidentielle de 2024. C’est une manière pour les leaders de cette coalition aux allures de plus en plus mafieuses d’avaliser la troisième candidature, cherchant ainsi à rééditer les coups de force d’Alassane Ouattara et d’Alpha Condé, qui ont imposé à leurs peuples un troisième mandat au prix de dizaines de morts et de centaines de blessés. Le Comité pour la Plate-forme de Réflexions Dooleel PIT-Sénégal « ngir defaraat reewmi » s’insurge contre ce « centralisme autocratique », particulièrement la forfaiture des dirigeants de notre Parti, qu’aucune instance n’a mandaté pour cautionner ce projet funeste de violation de notre Constitution. Cette soumission aveugle aux désidératas du Prince jure d’avec nos traditions de lutte pour la Démocratie, qui nous avaient conduits, en 2012, à être à la pointe du combat contre la troisième candidature du Président Abdoulaye Wade et pour de profondes réformes institutionnelles. Il est du devoir de tous les camarades de la gauche véritable, des démocrates, des citoyens et des progressistes sénégalais de s’opposer à ce scénario.

Le CPR Dooleel PIT :

-exige de la direction du PIT Sénégal de mettre un terme au compagnonnage avec le régime kleptocratique, liberticide, antidémocratique et antirépublicain de BBY. -demande la libération de tous les détenus politiques et réclame l’ouverture d’une enquête pour élucider la mort et la disparition des gradés du Renseignement. -appelle à une Assemblée Nationale plus responsable en garantissant le respect du Député. -dénonce les lenteurs dans le traitement de l’affaire de la gamine Adji Sarr et demande la poursuite des comploteurs clairement identifiables.Fait à Dakar le 26 décembre 2022.Comité pour la Plate-forme de Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi »

Macky rate son coup de pub avec…Les rappeurs au Palais

https://www.xibaaru.sn Le président Macky Sall marche vers sa troisième candidature. Désormais, le locataire du Palais et ses soutiens ne cachent plus leurs intentions. La coalition Benno Bokk Yakaar a déjà investi le chef de l’Etat pour 2024. Macky est en train de tout faire pour avoir ses chances. Pour cela, il est même allé jusqu’à se rapprocher des rappeurs hostiles à sa gouvernance. Ce rendez-vous piloté par son ministre de la Culture, Aliou Sow, est loin de suffire.

Le troisième mandat reste un projet controversé dans le contexte politique actuel.

Macky continue les tractations pour sa troisième candidature. Après avoir été investi par certains membres de son parti, il cherche des alliés pour son projet impopulaire. Macky qui a toujours été en froid avec les jeunes, cherche le meilleur moyen pour leur vendre son projet. Pour cela, il compte passer par d’autres moyens. La culture est la nouvelle cible du pouvoir pour amener Macky au triomphe en 2024. Le président a profité de la magie de Noël pour rencontrer les principaux acteurs du mouvement hip-hop…

Aliou Sow, ministre de la Culture

Le nouveau ministre de la Culture semble être au cœur de cette rencontre critiquée. Dr Aliou Sow a réuni, ainsi, une bonne partie des acteurs culturels au Palais. Des images qui ont fait un bon coup de pub au président. Malheureusement, Aliou Sow et Macky n’ont pas réussi à vendre le troisième mandat à ces personnes. Ce, malgré tous les efforts que le chef de l’Etat a fait pour les cultures urbaines. Aliou Sow n’a pas coopté les bons rappeurs. Toutes les personnes qui étaient au Palais sont anti-troisième mandat. Mais cela n’a pas empêché que cette audience fasse grand bruit. Et si ce projet n’est pas passé comme lettre à la poste auprès de ces acteurs du hip-hop, le Palais y est pour quelque chose. Cette rencontre intervient juste après l’annulation du Show Of The Year de Niit Doff. Beaucoup ont accusé le pouvoir d’avoir “saboté” cet évènement culturel à cause de la proximité du rappeur avec Ousmane Sonko. Alors, inviter les acteurs du hip-hop à cette période, c’est les mettre en mal avec certains acteurs culturels. Vu la manière dont les images ont fait le tour des réseaux sociaux, on se demande même si cela n’était pas la véritable raison de cette rencontre. En tout cas, cela avait commencé à mettre en mal ces rappeurs et certains artistes. Même Niit Doff, le Pro-Sonko, s’en est pris à ses camarades. Mais c’est après cette audience que les langues commencent à se délier. Et il faut dire que ces rappeurs qu’on traitait de « traitres », ont su fermer le clapet à leurs détracteurs. Contrairement à Niit Doff, Xuman, Rifou et Cie se sont refusés de porter une casquette politique. Ils ont profité de leur face à face avec le chef de l’Etat pour vider leur sac. Ces rappeurs ont, pour la majorité, interpellé le locataire du Palais sur le troisième mandat et la restriction des libertés sous gouvernance.

Nitt Doff

Cela, le rappeur de Sonko ne pouvait le savoir. Cet homme (Niit Doff) en veut tellement à Macky Sall qu’il ne peut supporter de voir des personnes parler au président. Mais cette audience est un véritable échec pour le Palais. Macky n’aura pas du soutien venant des rappeurs qui étaient au Palais. La majorité de ces artistes ont participé à la chute de Wade en 2012. Tous faisaient partie du puissant mouvement Y’en a marre de l’époque. Tout le contraire de l’actuel Y’en a marre devenu le bras armé de Sonko. La mafia du palais a raté sa mission d’infiltration dans le mouvement hip-hop. Désormais, le président doit tirer toutes les conséquences de cette rencontre. Seules quelques brebis égarées au sein de son parti soutiennent le troisième mandat. Même si beaucoup de ces artistes ne font plus partie du mouvement Y’en a marre, ils restent engagés pour la cause du peuple. Si le président de la République tente de faire moins que son prédécesseur, il verra des rappeurs plus engagés que Thiat, Kilifeu et Niit Doff se dresser contre lui. La puissance de leurs textes va retentir jusqu’au fond du Palais.Aliou Niakaar Ngom

Cheikh Ndiaye : «Le concert de Casseroles de Sonko est une fuite en avant»

Le concert de casseroles est une frustration d’un homme fortement affecté par l’affaire Adji Sarr. Les sénégalais vont suivre le discours de fin d’année de leur Président. Le concert de casseroles est érigé depuis quelques temps par Ousmane Sonko comme une modalité dans son opposition au régime du président Macky Sall. Le concert de casseroles est non seulement une frustration face à l’affaire Adji Sarr qui ne tourne pas comme souhaitée et voulue, la théorie du complot n’a pas prospérée et l’on se dirige probablement vers un procès mais aussi son incapacité à proposer et accrocher les sénégalais, les redites insipides et autres accusations sans fondement ont fini par dégoûter les sénégalais. Si Sonko érige le concert de casseroles comme forme d’opposition, chose inédite au regard de son caractère vil et impertinent, l’on doit se poser des questions sérieuses sur ses aptitudes à assumer la fonction présidentielle qu’il convoite de façon dangereuse. Comment est-ce qu’on peut imaginer un seul instant détourner des sénégalais du discours de leur président de la République ? Et demain, qu’adviendra t’il si par accident, il devenait Président de la République ? Plus qu’un concert de casseroles, les télévision et radios seraient éteintes ! Que Sonko se ressaisisse et s’oppose de façon républicaine, il y va de son image et de sa crédulité fortement entamée par l’affaire Adji Sarr. Des sénégalais taperont les casseroles mais la majorité de nos compatriotes écouteront le message à la nation du président de la République comme de coutume. Sonko à perdu manifestement perdu le nord dans un jeu politique où ses anciens alliés le quittent et le projet du Pastef perd de sa substance parce que le leader s’est amusé avec le Président de la République n’y est pour rien dans ce projet qui fond progressivement comme beurre au soleil .Cheikh Ndiaye , Responsable politique APR Grand Yoff , Conseiller municipal 

«Ce mandat est de 5 ans, il est le dernier pour Macky», disait Aïssata Tall Sall en 2019

« Est-ce que sur le plan juridique, en tant qu’avocate réputée, un professionnel du droit, Macky Sall peut prétendre à un troisième mandat? C’est la question posée par Babacar Fall à Aissata Tall Sall, lors d’une émission, juste après l’élection présidentielle de 2019. « Le conseil constitutionnel avait validé la candidature de Me Wade en jouant sur des attendus et des virgules, un texte mal écrit de la constitution. Là, ce n’est pas le cas. La constitution pour moi, elle est claire, elle est claire… Ce mandat est de 5ans, il est le dernier pour Macky… », avait répondu l’actuel ministre des affaires étrangères. Contrairement à ses propos lors d’un meeting, elle décrète une présidence à vie pour Macky Sall.(VAR) https://senego.com/ce-mandat-est-de-5ans-il-est-le-dernier-pour-macky-disait-aissata-tall-sall-en-2019_1499714.html

LES PIQUES DE L’AS DE CE MARDI

SenePlus | Publication 27/12/2022

 120 détenus en grève de la faim à la prison de Kaolack

La grève de la faim est devenue la méthode de lutte des détenus contre les longues détentions préventives. Depuis hier, 120 détenus observent une grève de la faim à la prison de Kaolack, notamment dans le secteur des prévenus, révèle un communiqué de Frapp. Ils protestent contre les longues détentions préventives car certains ont passé plus de deux années en prison sans être édifiés sur leur sort. Ainsi les grévistes retournent les plats venant de l’extérieur et réclament la présence du procureur général et le directeur de l’Administration pénitentiaire. Le Frapp manifeste son soutien à tous les prisonniers victimes des longues détentions préventives dans les 37 prisons du Sénégal. Les activistes interpellent le ministre de la Justice et le directeur de l’Administration pénitentiaire pour un règlement diligent de la question des longues détentions préventives au Sénégal. Ils associent à cette interpellation les organisations qui défendent les droits des détenus pour une mobilisation effective afin de mettre un terme aux longues détentions préventives au Sénégal.

Aminata Touré et Guy Marius Sagna reviennent à la charge

Le Premier ministre Amadou Ba semble appliquer la politique de l’autruche face à l’interpellation des députés Aminata Touré et Guy Marius Sagna sur le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Force Covid-19. Les deux parlementaires reviennent à la charge en adressant cette fois-ci une lettre au chef du gouvernement. Dans la missive, Aminata Touré et Guy Marius Sagna rappellent que conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui régit les questions d’actualité au gouvernement, ils avaient demandé, il y a déjà une semaine, la présence du Premier ministre à l’Assemblée nationale pour discuter avec la représentation nationale du rapport de la Cour des comptes relatif à la gestion accablante des Fonds Covid. Ainsi, n’ayant obtenu aucune réaction de la part d’Amadou Ba, ils l’interpellent par voie publique afin qu’il se conforme aux dispositions de la loi.

Déthié Fall en tournée aux Etats-Unis

Le leader du parti PRP, Déthié Fall, poursuit ses tournées à l’étranger dans le cadre de la massification de son parti(Opération Kaay Bokk). Après l’Europe, M. Fall était hier aux Etats-Unis, plus précisément dans le Bronx, pour rencontrer des compatriotes chez Cheikh Oumar Niasse. L’ancien député a tenu à féliciter le guide religieux pour ses actions en faveur de nos ressortissants venus aux États-Unis via le Brésil ou l’Argentine et qui le plus souvent vivent des moments difficiles avant de trouver du travail. Nos compatriotes ont dénoncé l’absence des autorités consulaires du Sénégal à leur chevet. Pour mettre fin à cette situation, le leader du PRP leur a demandé de se mobiliser pour un changement qualitatif en 2024 afin de créer de meilleures conditions de retour à leur pays natal et participer ainsi à son développement.

Dr Abdourahmane Diouf à Me Aïssata Tall Sall

La question du troisième mandat n’est plus un tabou au sein de la mouvance présidentielle depuis quelque temps. Les masques sont tombés. Invitée de l’émission Grand Jury de la «Rfm», la ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Me Aïssata Tall Sall, a validé la candidature de Macky Sall en 2024 en reposant son argumentaire sur une supposée nouvelle Constitution de 2016. Mais, le juriste Dr Abdourahmane Diouf lui apporte la réplique pour lui rafraîchir la mémoire. D’après le leader du parti Awalé, il n’y a pas eu de nouvelle Constitution au Sénégal en 2016. A l’en croire, notre dernière Constitution date de 2001 et elle avait déjà consacré la limitation des mandats à deux. En plus, ajoute M. Diouf, la disposition sur le nombre de mandats n’a pas bougé depuis lors.

8e plan d’actions de la coalition And Gueusseum-ITCT

La coalition intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales-And Gueusseum poursuit son mouvement d’humeur malgré les promesses du gouvernement. Après évaluation de son 7e plan d’actions, la coalition annonce un mot d’ordre de grev̀ e de 72 heures à partir du mardi 10 janvier 2023 avec respect des urgences et du service minimum. La rétention des informations sanitaires et sociales est maintenue ainsi que la poursuite du boycott des activités de formation, de supervision et des réunions de coordination et réunions de staff. La coalition dénonce aussi les ponctions anarchiques de salaires pour tenter d’intimider les travailleurs. Cependant, Mballo Dia Thiam et Cie indiquent que le dernier mouvement d’humeur (14, 15 et 16 décembre) a fait bouger les lignes dans l’accélération des processus administratifs internes avec de nombreux et nouveaux jalons posés par les tutelles administratives, techniques et financières. A cet effet, la coalition salue le démarrage effectif du recensement des agents des collectivités territoriales et exige le respect du délai d’un mois fixé par le chef de l’Etat pour finaliser ce travail. Seulement, se désolent-ils, ces avancées significatives ne sont pas encore sanctionnées par des actes concrets.

Le ministre Issakha Diop tire sur l’opposition

Le ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement chargé de la prévention et de la gestion des inondations, Issakha Diop, par ailleurs, maire de la commune de Pikine-Est, est très remonté contre l’opposition. Lors du lancement des activités de sa structure politique dénommée « Plate-forme Wané Ligueyou président Macky Sall », Issakha Diop a reproché à l’opposition de verser dans la désinformation et la manipulation avec de faux chiffres sur le rapport fonds force covid-19 pour jeter le discrédit sur le Président Macky Sall. Selon Issakha Diop, il ne s’agit que de 6 milliards Fcfa au lieu de 1.000 milliards Fcfa. Il regrette aussi le fait que l’opposition utilise ce rapport comme fonds de commerce pour diaboliser le pouvoir en place. Il estime que cela ne passera pas parce que la mouvance présidentielle va descendre sur le terrain pour vanter les réalisations du Président Macky Sall partout où besoin se fera sentir.

Pape Alé Niang hospitalisé à l’hôpital Principal

Le directeur de Publication du site d’information «Dakarmatin» est évacué à l’hôpital Principal de Dakar depuis samedi. Me Moussa Sarr renseigne que Pape Alé Niang est très éprouvé par sa grève de la faim qu’il observe depuis sa nouvelle incarcération mardi 20 décembre. Malgré son état de santé, le journaliste est déterminé à poursuivre la diète jusqu’à sa libération en guise de protestation contre ce qu’il considère comme une persécution et une détention arbitraire. Pour rappel, le juge d’instruction du 2e cabinet a révoqué le contrôle judiciaire de Pape Alé Niang pour le renvoyer à nouveau en prison.

Imam Cheikh Bachir Ndao sur le rapport de la Cour des comptes

Le président du mouvement Baye International, Mouhammad Bachir Ndao, n’a pas été tendre avec les ministres et les directeurs épinglés par le rapport de la Cour des comptes. Profitant de la «ziara » annuelle organisée chaque année en son honneur par ses disciples, l’imam de la mosquée de Almadies 2 a été sans ambages. «Les Sénégalais ont été terrorisés pendant presque deux ans avec des discours du genre «Corona tue » ou encore «Restez chez vous » et malheureusement, au même moment, des autorités étaient en train de se partager les fonds de la Force Covid-19 », fustige imam Ndao devant plusieurs autorités religieuses de la localité. Et le chef religieux d’avertir : «Que les autorités épinglées sachent que même si, et c’est le plus probable, ce rapport n’aura aucune suite judiciaire à l’image des précédents, elles ne vont pas échapper à «l’audit » du Seigneur au Jour du Jugement dernier ». À l’en croire, c’est inacceptable de constater qu’une poignée de Sénégalais sans vergogne se partageaient les milliards qui étaient destinés à lutter contre la Covid-19. De son avis, ces ministres et directeurs qui ont été épinglés ont dévoyé le sens de la politique.

Gamou de Nord-Foire

Le Gamou annuel de Nord Foire a vécu samedi dernier, en présence de plusieurs autorités étatiques dont le ministre des Transports Aériens Doudou Ka et des autorités municipales de Yoff. Occasion saisie par le guide religieux Imam Baba Sow pour étaler ses doléances dont la construction d’un poste de santé et d’un poste avancé de Gendarmerie ou de Police à Nord -Foire pour renforcer la sécurité, le pavage des rues etc. Auparavant, Imam Baba Sow a déploré la crise des valeurs dans nos sociétés qui s’illustre avec l’usage abusif des réseaux sociaux et la banalisation du mensonge. Il appelle les fidèles musulmans à une introspection et un retour vers Dieu