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Déficit de 12 % du compte courant en 2021

https://www.lejecos.com/Les comptes extérieurs du Sénégal ont été caractérisés par une augmentation du déficit de la balance des transactions courantes en 2021. Ceci ressort de la quinzième journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal qui s’est tenue ce 27 décembre à Dakar. Dans une vidéo projetée lors de la quinzième édition de la journée nationale de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal, Mamadou Moustapha Ba, ministre des finances et du budget a souligné que cette situation s’explique par le renchérissement des matières premières sur les marchés internationaux et les poursuites des investissements réalisés dans le cadre du développement des projets pétroliers et gaziers. Le solde du compte courant du Sénégal, en pourcentage du Produit intérieur brut (Pib), est ressorti à -12,0% en 2021 contre -10,9% du Pib en 2020. Selon la direction nationale de la Bceao pour le Sénégal, le profil du compte courant traduit les soldes déficitaires des comptes de biens et services (-19,9% du Pib) et de revenu primaire (-2,4% du Pib). Dans le même sillage, ladite direction note que l’excédent du compte de revenu secondaire s’est, en revanche, consolidé à 10,3% du Pib, reflétant le dynamisme des envois de fonds des migrants. Pour sa part, le solde du compte de capital est resté positif, à la faveur des subventions octroyées à l’administration centrale dans le cadre de la coopération internationale. Spécifiquement, le compte de biens présente un déficit de 10,9% du Pib en 2021, en légère atténuation (+0,5 point) comparativement à l’année précédente, sous l’effet du dynamisme des principaux produits exportés par le Sénégal, notamment l’Or non monétaire, les produits pétroliers et halieutiques ainsi que l’acide phosphorique. En ce sens, les exportations se sont accélérées de 26,3% tandis que les importations ont augmenté de 17,1%. Cette dernière évolution, selon le directeur national de la Bceao Ahmadou Al Aminou Lo, est expliquée par la progression de la demande intérieure et le renchérissement des produits alimentaires et énergétiques.

Le besoin de financement s’est accru de 329,3 milliards en 2021

Sous ces considérations, la Bceao confie que le besoin de financement s’est accru de 329,3 milliards en 2021 comparativement à l’année précédente. A l’en croire, ce besoin de financement a été couvert, en intégralité, par les Investissements directs étrangers (Ide), les investissements de portefeuille et les autres investissements. S’agissant spécifiquement des Ide, il a été indiqué que la forte progression observée en 2021 (environ 40%) est imputable à l’augmentation des investissements destinés au développement des projets pétroliers et gaziers, « dont le first oil et le first gaz sont attendus respectivement en 2023 et 2024 ». Le solde global de la balance des paiements est ressorti excédentaire passant de -91,5 milliards en 2020 à 144,5 milliards en 2021. S’agissant de la position extérieure globale nette (Pegn), elle est ressortie à 68,9% du Pib en 2021, en liaison avec les emprunts mobilisés à l’étranger pour le financement du déficit du compte courant. En perspectives, il a été souligné qu’au titre de l’année 2022, les chocs exogènes, particulièrement le conflit russo-ukrainien, les pressions inflationnistes et les tensions sécuritaires dans la sous-région ne devraient pas contribuer à une amélioration du déficit du compte des transactions courantes et du compte financier. Dans contexte, « le solde de la balance des paiements pourrait ressortir déficitaire ».Bassirou MBAYE