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L’ANACIM ANNONCE DES PLUIES HORS SAISON ET UN FORT RISQUE DE PERTES DE BÉTAIL

https://emedia.sn L’Agence nationale de l’aviation civile (ANACIM) a sorti, ce mardi, un communiqué faisant état de prévisions météorologiques pour la période du 28 au 30 décembre 2022. Le document annonce une descente d’air froid provenant du bassin atlantique Nord, près des côtes marocaines, intéressera la quasi-totalité du territoire sénégalais du 28 au 30 décembre 2022. Une situation qui entrainera, selon le communiqué, des coups de fraicheur ainsi que des pluies faibles à modérées sur tout le pays. « Les pluies accompagnées d’orages dans certaines localités seront particulièrement notées en Casamance, sur les régions Centre et Nord-est à partir de la matinée du mercredi 28 décembre jusqu’en fin de soirée du vendredi 30 décembre 2022. Sur le reste des localités en l’occurrence à Dakar, Saint- Louis, Louga et Kédougou les probabilités de pluies y seront très faibles », soutient l’Anacim. Toutefois, ces conditions météorologiques annoncées pourraient présenter un risque de pertes pour le bétail et les récoltes exposées à l’air libre. Cheikh Moussa SARR

POURQUOI IL FAUT UNE AGROPOLE EST

https://emedia.sn Le Président Macky Sall sera l’hôte de Tambacounda du 26 au 29 décembre 2022. Il est prévu plusieurs séries d’activités dont l’inaugurations de la route Tambacounda-Kidira et du camp militaire de Goudiry, le conseil présidentiel, le conseil des ministres décentralisé et la journée nationale de l’Élevage. Devant le Jdd, ce dimanche, le représentant de l’Onudi au Sénégal, Christophe Yvetot a plaidé pour l’érection d’une agropole Est. Jeudi dernier, le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie), présidé par Pr Awa Marie Coll Seck a rendu public le rapport 2021 et celui du 1er semestre 2022. Il en ressort une nette croissance en valeur et en volume. Mieux, la contribution du secteur extractif se chiffre à « 223, 15 milliards FCFA dont 206, 04 FCFA milliards affectés au budget de l’État ». Toutefois, les acteurs ont réclamé plus d’impact de ces revenus d’exploitation en termes d’accès aux services sociaux de base dans les zones de production. « Je pense qu’il faut commencer à réfléchir d’une autre façon, a appuyé le diplomate français. Parce qu’il faut quand même qu’il y ait un retour pour les populations. C’est à la fois aux entreprises mais aussi à l’État d’y penser. De ne pas simplement laisser les entreprises et les populations face à face. Les gens restent pauvres en voyant leurs richesses exploitées pendant dix, vingt ou trente ans. Ce qu’on recommande. On avait, d’ailleurs, proposé un ensemble d’activités pour qu’autour des activités minières, on puisse développer des agro-industries, tous les services locaux qui sont nécessaires même pour ces industries. Et, de faire qu’autour de ces industries qui peuvent travailler de façon offshore, qu’on crée des liens qui permettent d’en faire un pôle de développement. Par exemple, il y avait beaucoup de services qu’on avait identifiés, cela peut être même de la maintenance, du nettoyage des personnes qui travaillent, de fournir les aliments aux services de restauration. Tout ça, c’est des économies qui peuvent aider les populations à vivre beaucoup mieux ». Dié BA

Au Sénégal, la production de graines de coton en baisse

Tambacounda, 26 déc (APS) – La production sénégalaise de graines de coton devrait varier entre 15.000 et 17.000 tonnes à la fin des récoltes en cours, contre 21.900 tonnes au cours de la saison dernière, a déclaré à l’APS le directeur industriel de la Société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX), Sadio Sèye. La baisse de la production découle des attaques menées dans les champs par le jasside, un insecte ravageur de cultures de coton, selon M. Sèye. Au début de la saison, la SODEFITEX s’attendait à une production de 27.000 tonnes, a-t-il rappelé. L’ingénieur agronome de formation affirme par ailleurs que la récolte à la main des graines de coton a permis à la SODEFITEX de produire l’une des meilleures fibres textiles du monde. L’usine de Vélingara (sud), la seule qui produit des semences de coton parmi les quatre implantées par la société nationale, a une capacité de production de 19.000 tonnes en cent jours de travail, selon Sadio Sèye. Les graines sont triées, une partie servant de semences, l’autre étant vendue aux éleveurs, qui l’utilisent pour l’alimentation du bétail, a-t-il expliqué lors d’une visite de journalistes de l’APS à l’usine de la SODEFITEX à Vélingara, dans la région de Kolda. Selon son directeur industriel, la Société de développement et des fibres textiles emploie 252 travailleurs saisonniers, dont 89 à Vélingara. Sadio Sèye signale que l’entreprise a entrepris une diversification de ses produits en aménageant une rizerie à Kédougou (sud-est) et une minoterie à Tambacounda (est). En ce qui concerne les tarifs, il estime que le prix du kilo de graines de coton, qui varie entre 1.100 et 1.400 francs CFA, ‘’n’est pas compétitif’’ pour la SODEFITEX. ‘’Le coton est coté en bourse. Le prix est fixé donc par le marché international. Quand il baisse, il y a des répercussions  sur la rentabilité économique de l’entreprise’’, a expliqué M. Sèye.BT/SMD/ESF

La première année d’exploitation du TER, une réussite totale selon Abdou Ndéné Sall

Dakar, 27 déc (APS) – La première année d’exploitation du Train express régional (TER) est « un succès total sur tous les plans », se félicite le directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du TER (SENTER.SA), Abdou Ndéné Sall. Considéré comme “le plus grand projet” du Sénégal indépendant en termes de chiffres et de mobilisations, le TER dont la ligne compte quatorze gares, assure la desserte Dakar-Diamniadio, sur une distance de 36 km. Il a été mis en service par le chef de l’Etat, Macky Sall, en décembre 2021. “Douze mois plus tard, nous pouvons dire que nous avons atteint tous nos objectifs de rentabilité, de capacité, de régularité et de gestion”, s’est réjoui le DG de la Société nationale de gestion du patrimoine du TER. Abdou Ndéné Sall a rappelé, dans un entretien accordé à l’APS, que l’objectif de départ était de pouvoir transporter, au cours de la première année, “entre cinquante mille et soixante mille passagers par jour ». Et à ce stade, le TER a ”largement atteint ce nombre, avec des niveaux allant de quatre-vingt à quatre-vingt-dix mille voyageurs par jour ». Mieux, le TER a même atteint le pic de quatre-vingt-quinze mille passagers le 5 août dernier, lorsque les pluies diluviennes ont obligé bon nombre d’automobilistes à abandonner leurs véhicules, a-t-il signalé. ‘’Ce jour-là, tous les systèmes de transport étaient obsolètes, sauf le train qui a absorbé l’ensemble du trafic détourné pour assurer, de manière fiable et sécurisée, le déplacement de tous ces gens qui étaient restés à Dakar’’, a-t-il souligné. Selon M. Sall, le TER est ‘’apprécié » par les populations qui sont ‘’très satisfaites » de ce moyen de transport qui ‘’leur permet de quitter à temps leur domicile, de rentrer et de donner plus de temps pour s’occuper de leurs familles ».

« Objectifs de rentabilité atteints »

Le TER a également atteint, pour cette année, tous ces objectifs de rentabilité en termes de recettes et d’économie, suivant un modèle économique basé sur un contrat de gestion où le Sénégal supporte le risque trafic et récupère toutes les recettes, selon le directeur général de la SENTER. Le TER, a-t-il expliqué, réalise soixante millions de francs CFA de recettes journalières, entièrement récupérées par le Sénégal, qui prend en charge l’ensemble des dépenses de fonctionnement et de maintenance, rémunère le savoir-faire à la société d’exploitation SETER, une filiale de la SNCF. “L’Etat garde le reste dans le cadre du Trésor pour faire autre chose”, a expliqué Abdou Ndéné Sall. Cette rentabilité s’apprécie également par rapport à l’économie générée par la fluidité du trafic à Dakar, a encore relevé M. Sall, évoquant à la base, une étude de la Banque mondiale démontrant une perte annuelle de cent milliards de francs CFA liée aux congestions de Dakar. ’’Donc, rien que le fait de ne rien faire, le coût de l’inaction pendant six, sept ans, finance le TER et contribue à prouver sa viabilité économique’’, a-t-il argumenté.

    Vers un transfert de compétences complet

L’exploitation de ce TER est assurée par une équipe “dynamique et bien formée” de mille employés, composée essentiellement de Sénégalais, au nombre de neuf-cent quatre-vingt-quatre, et de seize expatriés, a renseigné Abdou Ndéné Sall. A l’en croire, ces Sénégalais ont, en ce moment, “magnifiquement montré leur performance et leur pleine capacité à assurer de manière autonome, la gestion de ce projet structurant”. Ils “ont assuré seuls, le travail”, lorsque “tous les expatriés étaient partis en vacances”, a signalé M. Sall. ‘’D’ailleurs, c’est le mois où on a eu moins d’incidents. Et c’est pourquoi bientôt, nous allons avec l’autorisation du président de la République, envisager une solution nationale quand le transfert de compétences sera complet, pour que les Sénégalais prennent en charge l’exploitation même de ce train », a-t-il annoncé.

  Le défi d’une demande encore supérieure à l’offre

Pour le DG de la SENTER, la seule difficulté rencontrée jusqu’ici, c’est l’incapacité pour le train de prendre en charge aujourd’hui tous les voyageurs qui se présentent dans les gares. ‘’Le TER, a-t-il expliqué, est dimensionné actuellement pour prendre à peu près 115 000 voyageurs par jour, avec quinze trains, dont douze qui fonctionnent en plein régime en raison de six trains par heure, à l’aller comme au retour, un train de réserve de circulation et deux trains en réserve de réparation pour qu’à chaque fois qu’il y a problème, on injecte le train dans le circuit ».

‘’Donc, lorsque nous aurons les sept autres trains, le TER aura la capacité de pouvoir prendre 300 000 voyageurs par jour, même si nous parvenons à maîtriser jusqu’ici les aléas techniques’’, a-t-il avancé.

Fort de ce constat, il a salué ‘’la pertinence de ce projet structurant né de la vision globale du chef de l’Etat de doter la région de Dakar, 0,3% de la superficie du Sénégal qui abrite 25% de la population et qui concentre 66% des activités du pays, d’infrastructures modernes, capacitaires, respectueuses de l’environnement et qui font la mobilité urbaine entre Dakar, la banlieue et l’aéroport’’. L’objectif de cette renaissance ferroviaire, selon Abdou Ndéné Sall, est à terme, d’assurer ‘’un maillage national qui permet à l’ensemble de la population de pouvoir choisir entre le train et la route, étant donné que le ferroviaire, plus démocratique, économique et plus sécuritaire va permettre de transporter un nombre de passagers beaucoup plus important. Pour ce faire, le gouvernement envisage à partir de Diamniadio, de construire deux lignes de chemin de fer avec des voies à écartement standard reliant Dakar à Tambacounda, en passant par Diourbel, avec des ramifications jusqu’à Touba », a indiqué Abdou Ndéné Sall.

Une ligne Dakar-Mbour-Thiès-Tivaouane-Saint-Louis est également prévue, en perspective de l’exploitation prochaine du gisement gazier de la Grande Tortue Ahmeyim, selon M. Sall.

Revenant sur l’état d’avancement des travaux de la deuxième phase des travaux du TER reliant la ville de Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar (AIBD), sur un linéaire de 19 km, il a assuré qu’ils avancent “à pas de géants”, leur livraison étant prévue en décembre 2023. ’’Tous les financements sont disponibles, les travaux avancent et le chef de l’Etat a donné des instructions fortes pour des indemnisations justes et équitables, comme lors du premier trajet où, sur 780 milliards, on à peu près payé 80 milliards de francs CFA pour indemniser les gens qui étaient sur l’emprise ferroviaire, pour leur permettre de se reloger dans des conditions meilleures que celles qu’ils avaient avant l’arrivée du TER », a-t-il rassuré.MK/OID/ASG/BK

LES IMPACTÉS DÉROULENT LEUR PLAN D’ACTIONS

https://emedia.sn Après cinq ans de travaux et plusieurs reports, le Train express régional (Ter) a été inauguré le 27 décembre 2021 au Sénégal. Les impactés, qui soutiennent que « rien n’a été fait » après la démolition de leurs maisons, prévoient de célébrer l’anniversaire de l’An 1 à leur façon. Dans ce sens, le président du collectif, Macodou Fall, annonce sur Rsi qu’un plan d’actions a été déjà ficelé en guise de piqûre de rappel pour la satisfaction de leurs doléances. Une marche pacifique est programmée le 14 janvier prochain à Thiaroye Gare. La prochaine étape, si leurs revendications ne sont pas prises en charge, consistera à embarquer dans le Ter « avec ou sans tickets », a-t-il martelé.

La nouvelle route Tambacounda-Kidira va attirer les investisseurs à Goudiry, selon Djimo Souaré

Tambacounda, 26 déc (APS) -La route reliant les communes de Tambacounda, Goudiry et Kidira (est), que va inaugurer le président de la République, mardi, va désenclaver les trois départements traversés et attirer les investisseurs privés dans cette zone, espère le président du conseil départemental de Goudiry, Djimo Souaré. ‘’Ce sera utile pour Goudiry, car l’enclavement est un frein au développement. Avec le désenclavement, les projets et programmes pourront se développer dans le département, qui a de fortes potentialités agricoles, forestières et pastorales. Les privés pourront venir y investir’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS. Goudiry est le département le plus vaste du Sénégal, avec une superficie de quelque 17.000 kilomètres carrés, a rappelé M. Souaré, également coordonnateur du Programme national des domaines agricoles communautaire (PRODAC).

La nouvelle route reliant Tambacounda, Goudiry et Kidira s’étend sur environ 80 kilomètres. Elle se trouve sur l’axe Dakar-Bamako, une importante voie qu’empruntent chaque jour des centaines de voitures, dont des camions transportant des marchandises.

‘’Les investisseurs vont se tourner vers le département de Goudiry. Cette route va aider à lutter contre le chômage et l’émigration clandestine, en plus d’améliorer les conditions de vie des populations’’, espère M. Souaré. ‘’Cette route joue un rôle très important et apporte une importante contribution à l’économie sénégalaise’’, a-t-il souligné. Le président de la République, Macky Sall, est arrivé à Tambacounda lundi après-midi, pour un séjour de cinq jours au cours duquel il va présider un Conseil des ministres décentralisé et inaugurer des infrastructures, dont le camp militaire de Goudiry, selon le gouverneur de cette région, Oumar Mamadou Baldé. ‘’Le nouveau camp militaire va renforcer la sécurité des personnes et des biens, dans le département de Goudiry. Il va jouer un rôle important dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme en Afrique de l’Ouest’’, a dit Djimo Souaré. Il dit vouloir profiter de la visite du chef de l’Etat pour lui demander de faire construire d’autres infrastructures dans le département de Goudiry. ‘’Nous avons quatre domaines agricoles communautaires déjà construits au Sénégal, quatre autres sont en chantier. Il est important que la région de Tambacounda puisse disposer d’un domaine agricole communautaire’’, a ajouté M. Souaré. Un forum se tiendra à Goudiry dans la seconde quinzaine de janvier prochain, a-t-il annoncé. Cet événement sera l’occasion pour les populations locales de réfléchir au développement économique de leur terroir et de penser à la construction d’un domaine agricole communautaire pour la zone, a dit Djimo Souaré.SK/ESF/SMD De l’un des envoyés spéciaux de l’APS, Seynabou Ka

4eme édition des journées de l’agroécologie : la dynamique enclenchée pour la mise à l’échelle

https://www.sudquotidien.sn Les acteurs de la transition agro-écologique souhaitent un passage à l’échelle, après des expériences réunies dans le Sénégal Oriental et au Nord. La dynamique pour une transition écologique au Sénégal était en conclave pendant trois jours au Lac Rose. En direction de la quatrième édition des journées de l’agro-écologie, la dynamique pour une transition écologique au Sénégal (DyTAES) se prépare à la mise à l’échelle de ce mode de production agricole, pour une agriculture durable et résiliente aux changements climatiques. Les acteurs de la DyTAEs étaient en conclave pendant trois jours au Lac Rose. Une rencontre qui a permis aux acteurs de procéder à une évaluation et un partage d’expériences sur différentes initiatives mises en œuvre dans le domaine.  A la lumière des résultats encourageants, les acteurs estiment que l’agro-écologie apparaît comme une réponse pertinente à la problématique d’adaptation agricole au Sahel, notamment en matière de gestion de l’eau, de préservation du sol contre l’érosion ou de gestion de la fertilité́ des sols. Toutefois, l’agro-écologie continue de souffrir d’un manque d’engagement des politiques et d’un déficit de capitalisation et de validation scientifique de ses résultats obtenus, et surtout d’analyse des facteurs et freins au développement et au succès des pratiques. Dans ce cadre, un projet appelé AVACLIM (une voie d’adaptation au changement climatique dans les zones sèches) est mis en œuvre dans 7 pays (Afrique du Sud, Brésil, Burkina Faso, Ethiopie, Inde, Maroc, Sénégal) pour un déploiement facile de la transition agro écologique dans ces régions. Au Sénégal, ce projet est mis en œuvre dans le cadre de la Dynamique pour une Transition Agro-écologique au Sénégal (DyTAES) avec deux champs d’expérimentation à SARE BOUBOU (Région de Tamba) et la Ferme de Nguélack avec l’appui de l’IRD, de l’ISRA et d’Enda Pronat. Des résultats probants ont été enregistrés et feront l’objet d’une validation scientifique avant d’être utilisés dans le cadre du plaidoyer, auprès des autorités, pour le passage à l’échelle de l’agro-écologie. D’ores et déjà, l’Etat à travers le ministère de l’Agriculture s’engage à accorder une assiette foncière plus large pour cette forme d’agriculture. C’est ce qu’a fait savoir le représentant du ministère à l’atelier. Les sols dégradés déjà récupérés seront consacrés désormais à la transition écologique. « Nous avons mis ce qu’on appelle le cadre national d’investissement stratégique pour la gestion durable des terres qui a pour objectif de restaurer toutes les terres dégradées et mettre en place des formules d’intensification agricole », a dit Ibrahima Khalil Sabaly de la Direction de l’agriculture. Pour rappel, les journées de l’agro-écologie se tiendront du 6 au 16 février 2023 dans les six zones éco-géographiques du Sénégal.WORE NDOYE

Mbour–préservation et protection du littoral : les pécheurs nettoient le rivage et s’engagent à le maintenir propre

https://www.sudquotidien.sn Des acteurs de la pêche, membres du Regroupement des pêcheurs du Sénégal (Rps), ont pris le week-end à bras le corps le nettoiement du quai de pêche de Mbour, en collaboration avec la commune. Des dizaines de personnes mobilisées ont investi le rivage, le lieu de débarquement et d’embarquement des pêcheurs vers les pêcheries. Ainsi, des filets mono-filaments ou multi mono-filaments enfouis dans le sable marin ont été déterrés et incinérés. Avec une pelle mécanique, ils ont entassé toutes les épaves de pirogues non utilisables pour les incinérer sur les lieux. Le Regroupement des pêcheurs du Sénégal se targue de compter, dans ses rangs, toutes les acteurs de la pêche, mareyeurs et écailleuses compris. Moustapha Ndiaye, le président du Rps est revenu sur les profondes motivations de cette opération Augias. Selon lui, la mer reste leur principale richesse et reste un cadre de travail et d’épanouissement pour toute leur vie. A l’en croire, ce sont eux-mêmes les premiers à prendre les devants pour rendre le littoral propre et accueillant car étant leur lieu de travail. Il a rappelé un engagement pris par eux, devant le maire de la commune, pour débarrasser la plage de tout ce qui est détritus et principalement les filets enfouis dans le sable le long de la mer. Le quai de pêche, selon lui, est le cadre des embarquements et des débarquements, en plus de servir de zone de transactions liées à la vente des produits halieutiques. C’est pourquoi les pêcheurs ont déploré le fait de transformer la mer et le rivage en un dépotoir d’ordures. Pis, les déchets engloutis par la mer, comme des montagnes dans les fonds marins faites de filets et de déchets divers entrelacés, constituant un substratum indescriptible. Ces endroits restent des mouroirs de bans de poissons. Aussi les abords des rochers offrent, selon eux, un décor désolant. De même, le long du rivage, le sable regorge de nombreux objets, filets détériorés compris, représentant un véritable danger pour les usagers. Tout un chacun peut en être victime, en marchant en ces lieux. Les acteurs de la pêche ont salué l’engagement de la municipalité. Selon Mame Laye, représentant le maire de la commune de Mbour, Cheikh Issa Sall, l’initiative est à saluer et à magnifier. Ce sont les communautés à la base et principalement les acteurs qui ont l’initiative de lutter contre l’insalubrité et de s’engager à rendre le rivage propre. La commune de Mbour est venue leur apporter un appui technique, avec le matériel mis en place pour le nettoiement de la plage.Samba Niébé BA 

Blanchiment des capitaux, financement du terrorisme : Le Sénégal déclassé dans la catégorie de risque très élevé

Le Sénégal a été déclassé par la Grande-Bretagne, dans la catégorie de risque très élevé sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme aux côtés de pays comme le Sud Soudan, RDC, Yémen, Syrie, etc. « S emedia.sn » En effet, depuis février 2021, date à laquelle le Sénégal s’est engagé politiquement, à haut niveau, à travailler avec le GAFI et le GIABA pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC/FT, indique notre source, le Sénégal a pris des mesures pour améliorer son régime de LBC/FT, notamment en assurant une compréhension cohérente du LBC/FT risques au sein des autorités compétentes grâce à la formation et à la sensibilisation et à la recherche d’entraide judiciaire et d’autres formes de coopération internationale.

Le Sénégal devrait continuer à travailler sur la mise en œuvre de son plan d’actions,pour remédier à ses lacunes stratégiques,notamment en :

(1) améliorant la conformité en détectant les violations de LBC/FT et en imposant des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives contre les entités non conformes ; (2) mettre à jour et maintenir des informations complètes sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales et des constructions juridiques et renforcer le système de sanctions en cas de violation des obligations de transparence ; (3) renforcer la compréhension des autorités des risques de FT et renforcer les capacités et le soutien des LEA et des autorités de poursuite impliquées dans la lutte contre le FT, conformément à la stratégie nationale de 2019 ;et (4) la mise en œuvre d’un régime efficace de TFS lié au FT et au PF ainsi qu’un suivi et une supervision des OBNL basés sur les risques. Toutefois, le GAFI note les progrès continus du Sénégal dans son plan d’action, mais tous les délais ont maintenant expiré et il reste du travail. Le GAFI encourage le Sénégal à poursuivre la mise en œuvre de son plan d’action pour remédier dans les meilleurs délais, aux carences stratégiques susmentionnées.

Macky Sall promet des emplois du programme ‘’Xëyu ndaw ñi’’ au mouvement hip-hop

Dakar, 26 déc (APS) – Le président de la République a promis 150 emplois du programme ‘’Xëyu ndaw ñi’’ (du travail pour les jeunes) aux associations membres de ‘’Taaru Rap Galsen’’, a appris l’APS, lundi, du ministère de la Culture et du Patrimoine historique. Macky Sall a fait cette promesse en recevant en audience, dimanche, des représentants du mouvement hip-pop, selon communiqué dudit ministère. Il a demandé aux promoteurs des cultures urbaines de faire parvenir au département ministériel chargé de la Culture et du Patrimoine historique la liste des prétendants aux emplois promis. Le programme ‘’Xëyu ndaw ñi’’ a été lancé en 2021 pour trouver des emplois à 65.000 jeunes dans divers secteurs d’activité. Macky Sall s’est en même temps engagé à soutenir la décentralisation, dans les 14 régions du pays, des activités menées par les associations membres de ‘’Taaru Rap Galsen’’. Cette organisation fédérant des promoteurs des cultures urbaines va tenir son prochain ‘’show’’ à Kaffrine (centre), à l’occasion de l’édition 2023 du FESNAC, le Festival national des arts et de la culture, du 21 au 28 janvier.FKS/ESF/OID

Macky Sall prend plusieurs décisions pour le mouvement hip-hop

Dakar, 26 déc (APS) – Le chef de l’Etat a décidé d’augmenter le fonds alloué chaque année au mouvement hip-hop, de doter ce dernier d’un siège national et de l’aider à disposer d’une chaîne de télévision, a appris l’APS, lundi, de la présidence de la République. Selon la même source, il a pris ses engagements lors d’une audience accordée aux promoteurs des cultures urbaines, dimanche, ‘’dans le cadre de l’initiative Taaru Rap Galsen’’. Le chef de l’Etat ‘’a pris un certain nombre de mesures’’, dont la création du Fonds de développement des cultures urbaines et des industries créatives, en remplacement du Fonds de développement des cultures urbaines. Macky Sall a annoncé une augmentation du fonds dédié au mouvement hip-hop. Sa dotation annuelle, de 600 millions de francs CFA actuellement, sera de 1 milliard de francs CFA à partir de l’année prochaine. Il a promis à ses hôtes de rattacher le bureau des cultures urbaines de la présidence de la République au ministère de la Culture et du Patrimoine historique. Le chef de l’Etat va mettre un ‘’siège national’’ à la disposition des structures et associations du mouvement hip-hop, selon le communiqué. Macky Sall a promis aussi d’aider les représentants de ‘’toutes les générations de rappeurs’’ qu’il a reçus en audience à créer ‘’une télévision des cultures urbaines’’, la ‘’Hip-hop TV’’.ESF

La CAP  »inquiéte » après l’évacuation à l’hôpital du journaliste Pape Alé Niang (membre)

Dakar, 25 déc (APS) – La Coordination des associations de presse (CAP), par la voix d’Ibrahima Lissa Faye, un de ses responsables, a exprimé dimanche son inquiétude après l’évacuation à l’hôpital du journaliste, Pape Alé Niang, en grève de la faim depuis sa réincarcération en prison, mardi. ‘’Nous sommes véritablement inquiets après l’évacuation de Pape Alé Niang dans un état critique à l’hôpital principal de Dakar dans la soirée de samedi à dimanche’’, a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique avec l’APS. Ibrahima Lissa Faye a signalé que l’administration pénitentiaire avait jugé utile d’évacuer Pape Alé Niang qui avait repris sa grève de la faim depuis sa réincarcération en prison mardi. ‘’Il n’avait pas voulu être évacué à l’hôpital, mais l’administration pénitentiaire n’a pas voulu prendre de risque et a dû solliciter un de ses avocats afin de pouvoir l’amener à l’hôpital’’, a fait savoir Ibrahima Lissa Faye. Il a assuré être en contact avec un des avocats qui doit rendre visite au journaliste afin d’en savoir un peu plus sur l’évolution de son l’état de santé. Ibrahima Lissa Faye en appelle au ‘’sens des responsabilités » et invite les autorités à œuvrer dans le sens d’un règlement définitif de cette affaire ‘’avant que l’irréparable ne se produise’’.

Le journaliste avait de nouveau été placé sous mandat de dépôt, mardi, après que le ministère public avait requis et obtenu auprès d’un juge la révocation de la mesure de son placement sous contrôle judiciaire

Il avait été arrêté la veille par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) sur ordre du procureur qui avait estimé que le journaliste avait violé la mesure de son contrôle judiciaire. Le maître des poursuites reproche notamment au journaliste de s’être prononcé sur des éléments de son instruction lors d’un Live d’un activiste établi à l’étranger. ‘’Sur réquisitoire dûment motivé adressé au Juge Mamadou Seck, le Procureur de la République, outré par l’intervention du journaliste sur le live de Molla Morgun et la sortie jugée tendancieuse à propos du DG de la Police nationale Bocar Seydou Yague, a requis la révocation de la mesure de contrôle judiciaire’’, avait réagi dans un post, son avocat Me Khoureychi Ba. Le journaliste Pape Alé Niang, emprisonné une première fois le 9 novembre, avait bénéficié, dans un premier temps d’une liberté provisoire. Il est poursuivi pour “divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale”, “recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles”.AKS

Crise armée en Casamance : quarante ans d’un conflit qui entame sa cicatrisation

https://www.sudquotidien.sn 26 décembre 1982 – 26 décembre 2022 ; voilà quarante (40) ans, jour pour jour, qu’éclatait le conflit casamançais. Entre la période des grandes illusions marquée par un mirage d’une conquête de l’indépendance par certains et la forte aspiration aujourd’hui des populations à la paix, la région naturelle a tangué dans une violence.  40 an de tragédie, 40 ans de larmes, 40 ans de sueur, 40 ans d’éclopées par des mines, 40 ans d’enfants dispersés  : la région méridionale et  les populations ont payé le prix fort de ce conflit. La Casamance, malgré les initiatives entreprises, va encore trainer pour un temps les séquelles de ce conflit, l’une des plus longues rébellions en Afrique. Genèse et chronique d’un conflit qui entame le processus de cicatrisation, après les nombreuses séquelles.   Personne ne s’imaginait que cette  procession silencieuse du 26 décembre 1982, avec des femmes, des jeunes, des adultes qui avaient quitté Mangoukouroto (dans la périphérie de Ziguinchor) en direction du centre-ville de Ziguinchor, que cette marche allait plonger toute une région dans une tragédie. Et  qu’elle allait être l’élément déclencheur d’un long conflit qui va durer des décennies. Quarante (40) ans de larmes, 40 ans de sueurs, 40 ans d’éclopées, la  région a tangué entre violence et espoir, avec son lot de populations déplacées, tuées, appauvries etc. Un an après cette première manifestation de décembre 1982, la situation va se corser, le 18 décembre 1983, lorsque des individus armés de flèches et de fusils font incursion dans la ville de Ziguinchor. Le bilan de la confrontation meurtrières entre les Forces de l’ordre et les assaillants fait état, officiellement, d’une trentaine de morts du côté des assaillant ; une centaine selon des sources. Youssouf Coly,  ancien combattant du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), se remémore cette terrible période. «En 1982, c’était une marche pacifique ; mais, malheureusement, les arrestations opérées par l’administration ont contraint Sidy Badji (ex-chef du maquis) à effectuer un repli tactique dans le maquis, avant de revenir en 1983… Ancien combattant de la guerre d’Algérie, Sidy Badji a réorganisé le maquis dans la foret casamançaise…», se rappelle Yousouf Coly, l’un des premiers combattants du MFDC, qui renseigne sur la création même du nom «Atika». «C’est Sidy Badji, chef rebelle, qui a créé le nom Atika, qui signifie en Diola  guerrier»,  lance-t-il.

NOUVELLE TOURNURE DANS LE CONFLIT : LA REBELLION SE DOTE D’ARMES SOPHISTIQUEES, A LA PLACE DE SES FLECHES ET FUSILS

Le conflit prend alors une toute autre tournure. La rébellion, qui se battait avec des flèches et fusils, se dote d’armes sophistiquées. «Nous avons réussi à nous procurer des armes lourdes. Nos chefs ont tissé des relations qui ont permis d’acquérir ses armes. Il y a aussi l’intervention en Guinée-Bissau qui nous a permis d’avoir des armes, tout comme le Sénégal aussi…», martèle l’ancien maquisard reconverti maintenant en Missionnaire, assurant une liaison entre le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC)  et des ONG et l’Etat. Il refuse toutefois de dévoiler l’origine de ces armes. Sur l’indispensable nécessité de discuter, l’on a fait prévaloir la force des armes pendant des années, regrette d’ailleurs le Professeur Nouha Cissé, Observateur averti de la crise. «La Casamance va encore trainer pour un temps les séquelles de ce conflit… Imaginer que des mines sont un peu partout, malgré des efforts entrepris, imaginer que pour une région agricole comme la Casamance, que des gens ont perdu des bras, qui ont perdu des jambes, bref des éclopées de cette situationImaginer aussi la douleur vécue par des populations qui ont assisté à des exécutions sommaires par des expéditions punitives d’éléments armés contre des populations ; c’est aussi valable du côté des éléments armés que du côté des Forces de sécurité», Déplore M. Cissé qui estime que la situation a été extrêmement  difficile. Un bilan atroce d’un conflit qui a fait vaciller toute une région qui a sombré sous trois facettes hideuses que sont  : la culture de chanvre indien, la coupe de bois et le vol de bétail que l’ancien président des éleveurs de Ziguinchor appelait même «ramassage du bétail», tellement c’était à profusion et les gens s’y livraient à cœur joie. Des fléaux  qui ont éprouvé  la région.  La question du chanvre indien s’est installée et s’impose dans des zones, comme dans le Nord Sindian, et la coupe du bois qui gangrène toute la région de Casamance et le vol de bétail qui couvre toute la bande frontalière avec la Guinée-Bissau. Aujourd’hui, l’espoir est permis pour une paix définitive, lâche l’ancien président du Casa Sport Nouha Cissé, qui explique  :  «Tout le monde a compris qu’on ne vaincra pas les Forces de sécurité et de défense pour obtenir l’indépendance ; mais aussi ces Forces de Défense de sécurité (FDS), malgré les coups importants portés au MFDC,  ces FDS ne vaincront pas la rébellion nécessairement par les armes. C’est pourquoi la voie qui est suivie, consacrée par les accords de Kabrousse et ceux de Bissau, montrent que c’est le véritable chemin qu’il faut emprunter», conseille Nouha Cissé, qui est d’avis que c’est le levier des accords qu’il faut activer.

EN PLUS DES BRAQUAGES ET POSE DE MINES… BOBONDA, MANDINA MANCAGNE SONT QUELQUES REPERES MACABRES

Mais ces accords, paraphés entre le MFDC et l’Etat, ne semblent pas sincères, se désole Youssouf Coly. «Ces accords, parmi lesquels «le cessez-le-feu» signé à Cacheu  en Guinee- Bissau en 1991, étaient utilisés pour endormir le MFDC. Ce n’était pas sincère. On faisait plus de la gestion que du règlement du conflit», martèle l’ancien maquisard qui explique l’échec de ces accords, en ces termes  :  «On faisait endormir le MFDC, espérant qu’il faut laisser les combattants dans le maquis vieillir et  après  certains vont mourir. Voilà leur stratégie», lâche l’ancien adepte de Sidy Badji. Assasinats, meurtres, braquages ont marqué les pages sombres de ce conflit. Bobonda, Mandina Mancagne sont quelques-uns des repères macabres. La psychose des populations sur les routes est allée crescendo lorsque des éléments supposés appartenir au MFDC s’illustraient par des braquages sur les routes. Les mines, avec leur lot de victimes ont également semé tristesses et désolation.  L’accident, dans les années 2000, du responsable résident du CICR dans le village de Lefeu, dans la zone de Sindian, a exacerbé l’angoisse des populations.

«L’APRES DIAMACOUNE», LA  DIFFICILE PERIODE D’UN MFDC DIVISE ET EFFRITE

La mort du leader charismatique du MFDC, Abbé Diamacoune Senghor, a plongé le mouvement irrédentisme dans une division totale. Le mouvement s’est effrité. Des querelles de leadership ont éclaté, avec en toile de fond la légitimité. Des séquences qui ont fortement affecté le processus de paix. Chacun s’auto proclame leader du MFDC. Salif Sadio se démarque et contrôle son territoire, dans le Nord Sindian, laissant, dans le Sud, Cesar Atoute Badiate qui contrôle les bases du Sud de Kassolole…  «Un Kruhma (Sané), personne ne l’a nommé secrétaire général. Le seul qui peut se réclamer de cette casquette de secrétaire général, c’est Kamoughé Diatta  qui a été nommé», déclare Youssouf Coly. La disparition de celui qui était l’interlocuteur direct de l’Etat, a engendré d’énormes conséquences dans la marche vers la paix.

LA MARQUE DES  «MONSIEUR  CASAMANCE», L’AUTRE ETAPE DU CONFLIT

La gestion de ce conflit reste marquée par une série d’initiatives entreprises aussi bien au niveau du MFDC qu’au niveau de l’Etat. La mise en place du Comité nationale de gestion du conflit, dirigé par feu le Professeur Assane Seck, précédé de la nomination de Marcel Bassène dans la gestion du conflit, reste une étape très importante dans cette crise. Il y a également l’entrée en action des «Monsieur Casamance» qui a aidé à renforcer l’implosion du MFDC, à la fois dans son aile politique que dans son aile combattante. Mais, il n’empêche  qu’au moins cela a donné une indication de résoudre le problème. Choisis pour gérer un dossier compliqué, des «Monsieur Casamance» vont tomber sous les balles d’éléments armés, dans les années 2000. Les assassinats de l’ancien président du Conseil régional de Ziguinchor, Elhadji Omar Lamine Badji, dans son Sindian natal,  et Samsidine Kébanding Aïdara, dans le Mahmouda Chérif, ont ensanglanté le dossier Casamance. Toutefois, force est de reconnaitre que la gestion du sulfureux dossier Casamance a été confortée par les deux alternances, avec l’ancien président de la République Abdoulaye Wade et son successeur Macky Sall.  Ces deux présidents ont mis en avant le dialogue, même si parfois il y a eu certains débordements. N’empêche, l’indication de résoudre le problème était bien là. Et le président Macky Sall a réussi à imprimer une accalmie dans la région, par une bonne gestion du processus de paix, impliquant la société civile qui joue sa partition. L’entrée en action d’organisations de la société civile, comme USOFORAL, dirigé par Madame Seynabou Mal Cisse, qui s’investit depuis des années dans la recherche de la paix avec son organisation, Dynamique de Paix qui veut impulser une nouvelle dynamique de la paix,  sans oublier l’apport des femmes regroupées autour de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance. Cela a beaucoup  contribué à atténuer les ardeurs de part et d’autre. Des femmes actrices de la paix qui ont pris leurs responsabilités, en tant que mères et premières victimes (les femmes) avec les enfants du conflit, pour dire «non à la guerre, ça suffit !…» Des messages que ne cessent de lancer ces femmes et la coordonnatrice de cette plateforme. Madame Thiam Ndèye Marie Diédhiou est convaincue que c’est autour de la table des négociations que se règlera définitivement ce conflit. La réclamation principale, c’est celle de résoudre le conflit par les négociations.

LA PAIX ! FORTE ASPIRATION DES POPULATIONS

Quarante (40) ans après l’éclatement du conflit, se développe une forte aspiration des populations à la paix. Le MFDC a progressivement perdu sa base affective. Celle-ci était très  forte dans les années 1980 ; des gens, à tort ou à raison, pensaient qu’il était possible de conquérir l’indépendance et des gens se mettaient déjà dans un mirage c’est-à-dire la perspective d’une Casamance indépendante,  avec les dividendes qu’on pouvait en tirer. C’était la période des grandes illusions. Et cela a emballé bon nombre de gens qui, d’une manière ou d’une autre, ont soutenu la lutte armée. Mais, finalement, tout cela s’est effondré et les Casamançais expriment leur  profonde aspiration à la paix. Tous les espaces sont utilisés à cet effet. «On peut penser effectivement que le conflit a atteint un niveau de gestion qui donne beaucoup d’espoir quant à sa fin.» Cet optimisme du Professeur Nouha Cissé suit l’espoir de cet ancien combattant du MDFC, Youssouf Coly, qui lance ce message, qui reste convaincu d’une chose  :  «Quarante ans, ça suffit !»Ignace NDEYE

Bamba Diagne, Economiste : »Le Ter,Air Sénégal vont souffrir,ils vont être encore déficitaires cette année… »

«  Le TER, le Brt méritaient plus de réflexion et d’intelligence surtout pour un pays pauvre, très endetté avec des ressources limitées. Les autorités doivent faire des arbitrages en termes de dépenses. Comme la compagnie Air Sénégal, le TER également va avoir des difficultés structurellement. Ce sont des entreprises qui vont souffrir. Quant au BRT, il peut être un bon business » a averti Cheikh Mouhamadou Bamba Diagne. Selon l’économiste, c’est parce que, les autorités n’ont pas fait une étude sérieuse, un business model pour ces entreprises. En tant que Banquier, Mouhamadou Bamba Diagne de soutenir que la première des choses que les gens doivent se poser, est de savoir : si ces business vont être rentables, et si ce qu’ils gagnent pour prendre en charge le service de la dette dans la mesure où le pays emprunte pour investir . Toujours, a son avis, ces investissements devaient prendre en charge l’endettement au lieu que l’Etat verse encore de l’argent. C’est à dire, que les autorités maintiennent ces entreprises sous perfusion, au même moment, les urgences sont ailleurs. Le Ter comme la compagnie Air Sénégal, informe-t-il, vont encore être déficitaires. « Même si le pays a besoin des transports de masse, mais pas à n’importe quel prix »; dit-il. Surtout un pays où 37% de la population ne peuvent pas avoir 1000fcf par jour. Comme la pauvreté est là, d’autres secteurs permettent de réduire les inégalités; fait-il comprendre.

Gestion des deniers publics sous Macky Sall : d’une gouvernance vertueuse à une impunité chronique

https://www.sudquotidien.sn En 2012, le Président de la République Macky Sall avait  promis au Sénégalais  « une gestion sobre et vertueuse » des deniers publics.  Dans cet élan, il a déclenché la reddition des comptes avec la traque des biens mal acquis. Ainsi, des autorités du régime de Wade ont été poursuivies et même condamnées pour enrichissement illicite. Par contre, au même moment, des membres de son gouvernement ont été épinglés par des rapports des organes de contrôle de l’Etat. Jusqu’à présent, aucune suite judicaire n’est donnée à ces dossiers. Dès son accession au pouvoir en 2012, le Président de la République Macky Sall a promis au peuple   une « gestion sobre et vertueuse » des deniers publics. Un discours qui suscitait de l’espoir pour les populations qui en avaient marre des nombreux scandales financiers qui ont secoué  le régime du Président Abdoulaye Wade.  C’est dans  cette dynamique que le Chef de l’Etat a mis en place l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), a ressuscité la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), avant de renforcer la Cour des comptes et d’instaurer la déclaration de patrimoine. Ainsi, dans le cadre de la reddition des comptes, de hautes autorités du gouvernement de Wade ont été poursuivies notamment  Karim Wade qui a été condamné.  Au même moment, des ministres membres du régime actuel ont été épinglés par des rapports des organes de contrôle de l’Etat pour malversations et autres délits. Mais ces dossiers  sont mis dans les tiroirs de la Présidence. Personne d’entre elles n’a été inquiétée par la justice. En lieu et place  d’une « gestion sobre et vertueuse», la mal gouvernance et l’impunité règnent. L’impunité est  ainsi érigée en règle du côté de certains membres du pouvoir. L’ancien Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Hanne, épinglé par un rapport de l’Armp est promu au poste de ministre de l’Enseignement supérieur. Alors qu’il devait rendre le tablier et que la justice devait faire son travail sur cette affaire. L’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), Cheikh Kanté, nommé lui aussi ministre de la République, est cité dans plusieurs rapports. Il y a également l’affaire du Prodac et celle des 94 milliards Fcfa qui ont beaucoup alimenté la polémique et la liste est loin d’être exhaustive. Aujourd’hui encore, des scandales continuent d’entacher la gouvernance de Macky Sall  avec la  publication du  rapport de la Cour des Comptes  sur la  gestion des fonds de la Covid-19. Des autorités du gouvernement sont épinglées par ce rapport qui décèle que des ministres et leurs collaborateurs sont coupables de malversations financières. Ce qui a suscité beaucoup d’indignations de la part des citoyens sénégalais qui ont élevé la voix pour réclamer justice. Ainsi des  membres de l’opposition et de la société civile  ont  exigé des sanctions à l’encontre des responsables cités dans le rapport de la Cour des comptes. Après un long silence, le gouvernement a  fait une sortie  vendredi dernier  pour promettre au peuple qu’une suite sera donnée à ce rapport de la Cour des comptes.L’avenir nous édifiera.NDEYE AMINATA CISSE

Détournement suppose au fonds force covid-19 : Sonko engage la responsabilité de Macky Sall

https://www.sudquotidien.sn Le rapport de la Cour des Comptes, qui a constaté des manquements dans la gestion du fonds de riposte destinés à la lutte contre la Covid-19, est l’objet de la déclaration du leader du Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko d’hier, lundi 26 décembre. Parlant de la surfacturation, des décaissements journaliers constatés par le corps de contrôle, Ousmane Sonko a trouvé qu’aucun autre responsable ne saurait être trouvé. «Le président Macky Sall reste le seul fautif». L’explication est, dit-il, que des dénonciations similaires ont eu lieu dans le passée, sans que la réponse idoine ne soit apportée. Il cite, en exemple, les  conclusions des rapports de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), de l’Inspection générale d’Etat  (Ige), de la Cour des Comptes, entre autres. Selon lui, le président Macky Sall ne peut aucunement être dédouané dans cette affaire car, ajoute-t-il, «il n’a pas donné l’ordre pour que le détournement supposé de 94 milliards reproché à Mamour Diallo soit élucidé». Au contraire, affirme-t-il, il a nommé la personne visée à un poste de responsabilité. Aussi les scandales des «trafics de faux billets et des passeports diplomatiques n’ont pas été bien traités», trouve Ousmane Sonko. L’annonce du ministre du Finance et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, de saisir le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, ne saurait suffire. Pour lui, «le peuple doit réclamer des comptes sur la gestion des fonds destinés à la pandémie». Pour cela, il revient sur les manifestations prévues, comme la marche programmée ce vendredi 30 décembre 2022, de la société civile et le concert de casserole que l’opposition compte organiser le demain, samedi 21 décembre, jour de l’adresse à la nation du président Macky Sall, pour son discours de fin d’année.FATOU NDIAYE

L’économiste Khadim Bamba Diagne a objection : «La sortie du gouvernement sur le rapport de la Cour est une erreur»

https://www.sudquotidien.sn L’économiste Khadim Bamba Diagne s’est prononcé sur la sortie du gouvernement pour apporter des réponses sur le rapport de la Cour des Comptes. Il estime que c’est une erreur. Invité de l’émission Objection sur Sud Fm du dimanche 26 février, Khadim Bamba Diagne trouve que « C’est une erreur. La Cour des comptes a fait un travail sérieux et fait partie de l’État. Le gouvernement devait suivre les orientations de la cour ». Et de dénoncer  : «  Il ne s’agit pas de pourcentage pour le rapport, c’est l’acte, les Sénégalais avaient accepté des décisions difficiles ».

Fonds covid-19 :  Ces mille milliards F Cfa n’avaient pas de sens, c’était une erreur… »

https://senego.com Les 1000 milliards pour enrayer le covid-19 au Sénégal ont-ils fait effet, entre 2020 et 2021 ?  A l’heure du bilan, Dr Khadim Bamba Diagne, invité dans Objection’ sur Sud Fm, au sujet du rapport de la cour des Comptes qui a épinglé et ministres et Dage, livre ses impressions. « Ces milliards n’avaient pas de sens. Je suis économiste, je garde ma rationalité même en temps de crise », a d’emblée déclaré Dr Cheikh Khadim Diagne. « Quant on regarde le PIB du Sénégal, c’est un pays qui produit mille milliards de richesse par mois. tu demandes au Sénégalais (9, 6 millions actifs) de rester chez eux et tu leur donnes mille milliards. Et tu penses que ces mille milliards peuvent aller jusqu’à la fin de l’année ? C’était une erreur », assure-t-il. S’y ajoute que, poursuit-il, tant qu’on continuait à prendre les mesures de  »restez chez vous », « l’économie va être de plus en plus fragile, faible, la production va baisser, ces mille milliards ne pouvaient être que courtermistes, car le Président Macky Sall avait dit que le covid est là jusqu’en septembre, c’en avait pas de sens ». Toutes choses qui lui avancer que « personne ne peut dire aujourd’hui, quel est l’effet des mille milliards sur la résilience. Est ce qu’on avait surmonté la crise ? A un moment donné, on avait laissé toutes les mesures, on ne pouvait pas continuer à demander aux Sénégalais actifs de rester chez eux, parce que simplement, le virus est là. On n’a même pas dépense les mille milliards, environ 600 milliards dépensés. Maintenant, certains ministres et Dage ont tiré leur épingle du jeu ».

Ministres et Dage épinglés!«Si l’Etat attaque la cour des Comptes» (Dr Khadim Bamba Diagne)

Dr Khadim Bamba Diagne, Maitre de conférence à l’Ucad, invité dans Objection’ sur Sud Fm, au sujet du rapport de la cour des Comptes qui a épinglé et ministres et Dage, rabroue le Gouvernement qui a tenté d’expliquer le travail de ces vérificateurs.   Surfacturations et autres irrégularités ont été relevées dans le rapport de la Cour des Comptes , qui a épinglé ministres et Dage, sur la gestions des fonds anti covid 2020 et 2021. « Je n’ai pas compris la conférence de presse de l’Etat. L’erreur est le fait que l’Etat apporte des réponses. Il y a des fautes de gestion. Retirer de l’argent, pour faire des paiements, alors qu’on pouvait faire des virements, c’est quand même choquant. Comment l’Etat peut-il permettre à ces derniers de tirer des sommes importantes. La cour des Comptes, qui fait partie de l’Etat, et qui a fait un travail sérieux, n’a qu’à donner  ses conclusions à la justice. Il y a eu des incohérences et des actes inélégants de la part de certains ministres, il faut qu’ils répondent devant la justice. », recommande Cheikh Bamba Diagne. Selon l’économiste, dire que c’est 1%, c’est ahurissant. Ce n’est pas une question de pourcentage, encore moins une question d’argent. « C’est les actes qui posent problème, c’est la façon de faire qui est injuste ». « Si l’Etat central commence à attaquer la cour des Comptes, ajoute-t-il, c’est une façon de dire aux autres organes de contrôle ne faites absolument rien, sinon vous pouvez avoir des problèmes avec moi. Or, c’est l’argent des Sénégalais, il y va de la réputation de l’Etat mais aussi de la cour des Comptes ».

Moustapha Diakhaté défend la Cour des comptes et recadre Mansour Faye

La sortie de Mansour Faye suite à la publication du rapport de la Cour des comptes continue de faire réagir. Dans un entretien avec L’observateur, le beau-frère du président Macky Sall a accusé les vérificateurs de la Cour des comptes de politiciens. Une déclaration inacceptable selon Moustapha Diakhaté…

«Le rapport de la Cour des comptes n’a pas fâché les partenaires » (Aissata Tall Sall)

Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des Fonds de la Force Covid sort le gouvernement de son confort. La Ministre des Affaires Etrangères, Me Aissata Tall Sall a la lourde tâche d’aller s’expliquer auprès des partenaires, des diplomates accrédités à Dakar. Invitée de l’émission Grand Jury de ce dimanche 25 décembre, sur la Rfm, Me Aissata Tall Sall renseigne : « Je peux vous dire qu’ils ne sont pas fâchés, en tout cas, pour ceux que j’ai déjà vus. Et je vais continuer à voir les autres. Et hier encore, le président de la République me disait d’arrêter un calendrier de rencontres avec l’ensemble de nos partenaires, des diplomates des pays étrangers accrédités à Dakar et certainement d’autres partenaires techniques pour leur expliquer ce qui se passe. Parce que comme je l’ai dit, nous sommes dans un exercice de transparence, de redevabilité, parce que, c’est cela qu’a voulu le président de la République. Hier déjà, j’étais en déjeuner avec les diplomates de l’Union européenne, nous avons beaucoup parlé de ce rapport de la cour des Comptes. J’ai donné la position, la version et les éléments que le gouvernement du Sénégal met à la disposition de ses partenaires. Je peux vous dire que non seulement, ils ont compris, mais ils ont accepté », a déclaré celle qui veut laver à grande eau le gouvernement du Sénégal dans ce carnage financier.

Alioune Tine : «La pire des criminalités, c’est la criminalité financière des cols blancs»

Alioune Tine, le fondateur d’Afrikajom center qui est souvent actif aux côtés de la société civile, a lancé aux Sénégalais, un appel à la mobilisation. Ce, après avoir pris connaissance du rapport de la Cour des Comptes, qui fait état de « vols » de plusieurs milliards. « La pire des criminalités, c’est la criminalité financière des cols blancs impunie parce que les criminels sont proches du pouvoir et semblent bénéficier d’une immunité», a fustigé M. Tine. Ce scandale financier défraie la chronique depuis quelques jours, poussant les activistes à tenir le 30 décembre une marche pacifique. Ainsi, souligne-t-on dans « Rewmi », Alioune Tine demande à toute la population, de sortir se joindre au grand rassemblement à la Place de la Nation. D’après lui, «ces effets sont nuisibles et peuvent conduire à l’affaissement des Etats et des institutions ». La société civile à travers cette marche pacifique, veut 4 choses : la démission des autorités incriminées, le remboursement des sommes détournées ou de la confiscation de leurs biens matériels ou fonciers, l’ouverture d’une information judiciaire pour chaque personne épinglée et la mise sur pied d’un comité de suivi, avec des membres de la Société civile pour suivre les recommandations de la Cour des Comptes.

Rapport Cour des comptes : Birahim Seck recadre Aïssata Tall Sall

La sortie de Aïssata Tall Sall sur le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid n’est pas du goût de Birahim Seck. En effet, la ministre des Affaires étrangères compte laver à grande eau le gouvernement du Sénégal auprès des partenaires dans ce dossier très embarrassant. Ce qui a mis le coordonnateur du Forum Civil dans tous ses états. « Mme la Ministre, « bët bu russul tocc », ces partenaires et diplomates sont au courant de tout. Aussi, nous informerons leurs parlements. Le déminage doit se faire devant le juge,en plus des mesures à prendre par le President Macky Sall », a écrit Birahim Seck sur son compte Twitter.

3eme mandat de Macky Sall : Aissata Tall Sall donne son onction

https://www.sudquotidien.sn Aissata Tall Sall validé la candidature de Macky Sall pour 2024. La chef de la diplomatie sénégalaise était l’invitée, dimanche, de l’émission Grand Jury sur la Rfm. Selon Aissata Tall Sall, « le Conseil constitutionnel est intervenu sur cette affaire, en 2016… Le président Macky Sall souhaitait réduire le mandat de 7 à 5 ans. Le conseil dit non, vous ne pouvez pas le faire car la Constitution qui vous a élu sur les 7 ans n’est pas celle que vous êtes en train de nous soumettre… Ce que le Juge dit est plus vrai que la vérité. C’est ce qu’on m’a appris depuis 40 ans. Quand le juge a fini de décider, c’est la décision. C’est ce que le Conseil constitutionnel a dit. Donc le décompte du mandat commence avec la nouvelle Constitution. À partir de ce moment, la question n’est ni juridique, ni politique, elle est strictement mathématique ».

Macky candidat : Abdourahmane Diouf recadre Aïssata Tall Sall

Dr El Hadji Abdourahmane Diouf apporte la réplique à la ministre des Affaires Etrangères. Invitée du Grand Jury, Me Aïssata Tall Sall déclarait que le référendum de 2016 avait déjà réglé le problème de la 3eme candidature de Macky Sall. « Je voudrais rappeler, courtoisement, à Aïssata T. Sall , qu’il n’y a pas eu de nouvelle Constitution au Sénégal en 2016. La dernière Constitution date de 2001 et avait déjà consacré la limitation des mandats. La disposition sur le nombre n’a pas bougé depuis lors. Juridiquement Vôtre », a écrit Dr Abdourahmane Diouf sur Twitter

Concert de casseroles : Les leaders de Benno tirent sur Yewwi Askan Wi

Benno Bokk Yakaar se réjouit du rassemblement vendredi dernier des leaders de plus de trois cents (300) partis et mouvements politiques saluer la résilience de notre pays face aux crises mondiales multiformes. Non sans tirer sur l’opposition incarnée par Yewwi Askan Wi, pour acte antirépublicain. Dans un communiqué, les leaders de Benno réaffirment leur « soutien ferme et indéfectible » au Président Macky Sall. Les camarades de Pape Mahawa Dioug en ont profité pour tirer à boulets rouges sur l’opposition, notamment Yewwi Askan wi. « Après la Justice et l’Assemblée Nationale, ils appellent à s’attaquer à l’institution du Président de la République et à la solennité de son adresse à la Nation prévue le 31 décembre prochain. Ils appellent également à un « rassemblement pour le départ de Macky Sall », confirmant ainsi leur option pour une accession au pouvoir par la violence et non par les élections qui sont prévues dans un peu plus d’un an », a condamné Bby. Avec ses acolytes de la « pseudo société civile », poursuit le communiqué, « la coalition Yewwi tente aujourd’hui de reprendre du service en s’agrippant désespérément au prétexte du rapport d’audit de la cour des comptes sur la gestion du fonds FORSE-COVID19. Au sujet du rapport de la cour des comptes, qui a « démontré une bonne exécution des dépenses », ajoute le communiqué, Bby encourage le Gouvernement dans « ses efforts constants pour améliorer la qualité de la gouvernance au Sénégal ».

CENA–RAPPORT LÉGISLATIVES 2022 : Faible représentativité des électeurs de moins de 20 ans,avec 1 % du fichier national

https://www.dakaractu.com Le rapport de la Commission électorale nationale autonome (CENA) relatif aux élections législatives du 31 juillet 2022, a fait état d’une forte présence des électeurs âgés de 31 à 40 ans. Les primo-votants, réputés être des opposants, sont minoritaires dans le fichier. Comme le veut la tradition, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a publié son rapport à l’issue des élections législatives du 31 juillet 2022. Ce rapport, qui concerne tout le processus électoral (inscription des électeurs, distribution des cartes, dépôt des candidatures, déroulement du scrutin…), a révélé une faible représentativité des électeurs âgés de moins de 20 ans. Selon le document, cette catégorie constitue 1 % de fichier national arrêté à 6 7277 59 électeurs. Elle est devancée par les personnes du troisième âge (+61 ans) qui représente les 13 % du total national des électeurs. Les adultes (31 à 40 ans) sont plus nombreux, avec un pourcentage de 26 %.

Le rapport de la CENA sur les Législatives du 31 juillet 2022 a aussi indiqué que la moyenne d’âge des électeurs est de 42 ans. 

Le président de la CENA, Doudou Ndir, et son équipe ont aussi fait le point sur le genre. À ce niveau, les femmes sont plus représentatives au plan national, avec un effectif de 3 426 947 femmes, soit 51 %, contre 3 330 785 hommes, soit 49 %. Mais les hommes dominent à l’étranger, avec 226 689, soit 73 %, contre 82 018 femmes, soit 27 %. Cette domination de la gent masculine dans la diaspora a basculé au total général, puisque les hommes représentent 3 527 474 électeurs des 7 036 466, contre 3 508 992 pour les femmes, soit un écart de 18 482. En dehors de la représentativité par âge et par sexe, le rapport de la CENA s’est aussi appesanti sur l’évolution de la carte électorale, en faisant une comparaison entre le fichier de 2017 et celui de 2022. Cette analogie a fait état de l’augmentation d’un département (Keur Massar) et de deux communes (Keur Massar Nord et Keur Massar Sud). Concernant les lieux de vote, 249 ont été créés. Ce qui fait un total de 6 641 en juillet 2022, contre 6 392 en 2017. Les bureaux de vote, aussi, ont connu une augmentation de 1 029 durant les cinq dernières années. Le document a fait état total de 15 196 bureaux en 2022, contre 13 987 en 2017. Concernant la diaspora, six nouvelles juridictions ont été érigées : Brésil, Congo, Émirats arabes unis, Pays-Bas, RD Congo et Turquie. Pour les pays, 10 ont été ajoutés. Il s’agit de l’Argentine, du Brésil, du Danemark, des Émirats arabes unis, de la Finlande, du Koweït, de la Norvège, de la Sierra Leone, de la Suède et de la Turquie.  Le fichier des Sénégalais de l’extérieur a aussi enregistré 54 nouveaux lieux de vote et 113 nouveaux bureaux de vote.

Dans son rapport des Législatives de 2022, la Cena a mentionné le rôle important des contrôleurs et des superviseurs. C’est pourquoi elle a mobilisé 6 798 superviseurs et 15 196 contrôleurs, en plus de 659 éléments de réserve au niveau national et 758 contrôleurs à l’étranger, soit un total de 23 411 agents.  

L’autre fait marquant du rapport de la CENA sur les élections du 31 juillet 2022, c’est la faiblesse du taux de retrait des cartes. Le document révèle qu’il existe encore 212 076 cartes d’électeur sur les 233 433, soit 90,86 % de cartes restant à distribuer dans les commissions nationales et 15 945 sur les 16 282 cartes d’électeur reçues par les commissions de distribution de la diaspora, soit (97,93 %) de cartes restant à distribuer. L’innovation de ce rapport est la mission d’observation de la Russie envoyée au Sénégal. Les rapporteurs ont indiqué qu’elle est une première au Sénégal et qu’elle a été présente à Dakar et dans sa banlieue. Ils ont aussi rappelé que les missionnaires russes ont assisté au dépouillement de deux bureaux de vote. Dans son rapport, la CENA a soulevé des difficultés liées aux parrainages, avec le rejet de 7 coalitions sur les 15 ayant déposé.  C’est pourquoi elle n’a pas manqué de formuler des recommandations, comme l’invite aux autorités de revoir le nombre de parrains à la baisse, en réduisant le pourcentage des parrains calculé à partir du fichier et exigible à l’élection présidentielle et aux élections législatives. Les autres recommandations sur le parrainage concernent les doublons externes, en limitant les parrains au nombre exigé, faire respecter aux candidats le jour et l’heure de dépôt, codifier le principe du tirage au sort pour le dépôt des parrains et des listes de candidatures.

Législatives 2022 : La CENA prône une révision profonde du code électoral

Les Législatives de juillet 2022 se sont globalement bien déroulées. Selon la Commission électorale nationale autonome (CENA), qui a rendu public hier son rapport général, conformément à l’article L.22-1 du Code électoral, les irrégularités n’ont pas remis en cause la régularité du scrutin. «De l’avis des observateurs et de tous les acteurs du processus électoral, le scrutin du 31 juillet 2022 s’est déroulé dans de bonnes conditions, tant sur le plan de l’organisation que du contrôle et de la supervision. Les électeurs ont accompli leur devoir civique dans le calme et la sérénité, informe « Le Témoin ». Les résultats issus de ces consultations ont conduit à une situation inédite dans la configuration de l’Assemblée nationale, avec une représentation presque égale de la majorité et de l’opposition. Il s’agit là d’une avancée démocratique très forte, qui témoigne, s’il en était besoin, de la maturité politique du peuple sénégalais », peut-on lire dans le rapport. Toutefois, derrière cette « avancée démocratique très forte », la CENA dit avoir constaté que le processus électoral a été émaillé de quelques incidents liés au système de parrainage et aux déclarations de candidature, avec des récriminations qui ont affecté, à tort ou à raison, les acteurs politiques, l’administration électorale.

MANIFESTE CONTRE LE PÉRIL QUI NOUS MENACE COLLECTIF FONK SA REEW

EXCLUSIF SENEPLUS – La confrontation en cours entre le pouvoir et l’opposition risque de basculer dans un déchaînement de violence funeste. Le peuple demande un changement définitif du paradigme de gouvernance Le Sénégal est sous tension. La confrontation en cours entre le pouvoir d’État et l’opposition ainsi que des segments dynamiques et patriotiques de la société civile, risque de basculer dans un déchaînement de violence funeste et destructive. Les signes sont nombreux et inquiétants. Parmi ceux-ci, les interdictions de manifester et les arrestations intempestives, les disparitions et les morts non élucidées, auxquelles s’ajoutent un système d’impunité évident, autant pour les crimes de sang que pour les crimes économiques. Un tel basculement se ferait au détriment des intérêts et des traditions démocratiques des sénégalais et de leur profond désir de paix et de justice. Face aux responsabilités des acteurs politiques dans cette évolution exécrable, des observateurs et commentateurs ont pris la fâcheuse habitude de renvoyer pouvoir et opposition dos à dos en se disant neutres et républicains. Ceci est une grave erreur. Pourquoi se perdre dans des discussions hypocrites interminables sur les origines multiples du conflit, quand la responsabilité primordiale revient, dans une démarche de résolution pacifique, à celui qui concentre entre ses mains les moyens de le résoudre ? Dans toute société démocratique, c’est l’État qui donne le ton et qui donne l’exemple. D’autant que, depuis les événements tragiques de décembre 1962 et l’avènement de la Constitution de 1963, le Sénégal a sombré dans un présidentialisme où quasiment tous les pouvoirs sont entre les mains du président de la République. C’est lui qui nomme aux responsabilités civiles et militaires et qui chapeaute la hiérarchie judiciaire en tant que président du Conseil supérieur de la magistrature. Jusqu’aux élections législatives de 2022, il bénéficiait, en outre, d’un parlement captif par le biais – et l’abus – du fait majoritaire. Pour la première fois, en 2022, un parlement relativement équilibré a vu le jour grâce à l’expression du suffrage des sénégalais. Toutefois, cette avancée ne devrait pas masquer le déficit démocratique que constitue son fonctionnement chaotique et le fait que plus de 5 millions de citoyens en âge de voter ne l’ont pas fait. Le parlement doit impérativement en élucider les raisons avant l’élection présidentielle de 2024. Ceci permettrait de sécuriser et de fiabiliser l’expression populaire manifestée par le vote, un droit constitutionnel inaliénable qui devrait être automatiquement octroyé à tout citoyen en âge de voter et jouissant de ses droits civiques. La responsabilité du régime du président Macky Sall est totalement engagée. Présentement, des dizaines de Sénégalaises et de Sénégalais croupissent en prison pour leurs opinions politiques et sont en attente de jugement. Les opposants et activistes sont réprimés et emprisonnés souvent sans respect de l’esprit des lois ou des règles de procédure judiciaire. La liberté d’opinion et de manifestation, ainsi que les droits à l’information et à la justice, sont bafoués de façon routinière, alors même qu’ils sont inscrits dans la Constitution. Contrairement à l’engagement pris par le président devant l’opinion internationale, des journalistes sont arrêtés et emprisonnés, voire persécutés. C’est le cas désormais emblématique de Pape Alé Niang. Le président de la République dit ouvertement avoir mis des dossiers de corruption « sous le coude » pour des raisons qu’il est le seul à connaître ; des membres ou proches de la coalition au pouvoir sont protégés et leurs délits impunis, au moment où des lanceurs d’alerte, des activistes et des militants de l’opposition sont arrêtés et emprisonnés pour des motifs qui peinent à convaincre. La perte de confiance dans la neutralité et le caractère régulateur des institutions de l’État se généralise. L’abus du discours alarmiste sécuritaire, ainsi que l’inflation d’accusations sans grande vraisemblance venant de hautes autorités du gouvernement et de la magistrature et relayées par les partisans de la coalition au pouvoir font craindre le pire. En effet, le recours à un vocabulaire catastrophiste, essayant sans cesse de lier les activités ou des figures de l’opposition à des « forces » dites « occultes », « spéciales », « rebelles » ou « terroristes », font craindre la possibilité d’actions désespérées – « sous faux drapeau », comme disent les spécialistes. Nous espérons que le Sénégal n’en arrivera jamais là. Toutefois, pour éviter que des pratiques criminelles risquées s’installent dans notre pays, il faudra surveiller étroitement tout abus du type de langage ou de mauvaise foi pouvant nous y conduire. Pour le moment, les bases très légères présentées aux Sénégalais pour expliquer les disparitions et autres évènements tragiques survenus depuis mars 2021 n’ont pas convaincu grand monde. Un État ne joue pas avec le feu et avec la sécurité du pays. Il n’affaiblit pas les institutions en les politisant et en s’affranchissant de façon outrancière des normes et des formes que lui impose l’État de droit. Un État responsable et patriote s’attelle à créer les conditions de confiance et de stabilité pour un large consensus de développement transformateur auquel les Sénégalais pourront adhérer sur 20, 30 ou 40 ans, indépendamment des partis ou régimes qui pourront se succéder. Cela doit se faire en briguant de façon loyale et encadrée les suffrages des sénégalais. Au Sénégal, toutes les grandes avancées démocratiques sont issues des luttes du peuple. Mais c’est l’État, à chaque fois, qui a consacré les conditions d’apaisement en reconnaissant dans la loi et dans son propre comportement, la légitimité des revendications et de la souveraineté du peuple. Par exemple en 1980, le nouveau régime d’Abdou Diouf a créé de telles conditions, en reconnaissant « tous les partis qui en font la demande », une des principales revendications du RND dirigé par le Professeur Cheikh Anta Diop. Ainsi, au lieu de continuer à souffler sur les braises et à étaler sous nos yeux – et avec notre argent – les signes extérieurs de la puissance d’État et d’une militarisation outrancière et partisane des forces de sécurité, le régime actuel ferait mieux d’utiliser les énormes moyens à sa disposition pour apaiser le pays et donner des gages au peuple qu’il respectera la parole présidentielle sur la fin du dernier mandat de M. Macky Sall en 2024. FONK SA REEW, Wara wax, wax ; wara def, def ! Empruntée à Cheikh Anta Diop, cette expression veut dire qu’il y a des moments dans l’histoire d’un peuple où il n’est plus possible d’observer passivement ou de se taire. Prenant ses racines dans l’histoire mal connue du mouvement national démocratique et populaire sénégalais qui a contribué de façon centrale à l’avènement d’un Sénégal démocratique, à la sortie de la période sombre de la clandestinité, des arrestations arbitraires et de la torture dans les années 60 et 70, Fonk Sa Reew s’est constitué autour de ce manifeste. Il entend, par ce marqueur, contribuer à empêcher la terrible régression que constituerait pour le Sénégal le reniement de la parole présidentielle par la recherche d’un 3ème mandat en 2024. Il en est de même de tout changement non constitutionnel pouvant découler d’affrontements violents dans le pays. Ces éventualités ne sont pas acceptables. FONK SA REEW, wara, wax wax ; wara def, def ! est un souffle qui répond à une aspiration et à un mouvement irrépressible du peuple sénégalais pour l’affermissement de sa souveraineté sur ses ressources et le rejet de certaines tendances oppressives et autoritaires de notre État. Le Mouvement inscrit son action dans le continuum des traditions de luttes populaires et démocratiques depuis les années 50 et fonde ses principes sur la solidarité panafricaine, le soutien aux luttes des peuples et les valeurs cardinales de dignité en politique, de respect de la parole donnée publiquement, d’engagement politique et citoyen au service exclusif de l’intérêt supérieur du peuple. Le Mouvement est ancré dans le refus de l’arbitraire, de l’injustice et du non-respect des règles de l’État de droit. Il est né pour contribuer à l’avènement d’un Sénégal nouveau, véritablement indépendant au sein d’une Afrique libre et forte ; un Sénégal économiquement souverain, maitre de son destin et de ses ressources, notamment ses ressources naturelles agricoles, hydrauliques, éoliennes, minières, pétrolières et gazières. Après deux alternances au pouvoir en 2000 et en 2012, en dépit d’investissements chiffrables en milliers de milliards de francs CFA, notamment dans les infrastructures, la situation socio-économique des sénégalais n’a pas fondamentalement changé. Le pouvoir d’achat des ménages s’effondre sous la pression de la flambée inédite du prix des denrées de consommation courante. Les services sociaux de base tels que l’éducation, la santé, l’assainissement, l’accès à l’eau potable et à l’électricité restent des défis, malgré des progrès réalisés dans certains secteurs. Le chômage endémique, les emplois précaires et le sous-emploi sont le lot de la jeunesse dont 69%, selon l’ANSD, ont moins de 30 ans. Au lieu de s’atteler à régler les questions structurelles et les problèmes cruciaux des sénégalais, certains tenants du pouvoir semblent surtout préoccupés par l’accaparement de ressources, de positions et de prébendes. La corruption est endémique et d’une ampleur inégalée dans notre histoire. La malgouvernance, le népotisme, la concussion, l’impunité et le clientélisme semblent être érigés en système de gouvernance. Le rapport de la Cour des comptes relatif à la gestion nébuleuse des Fonds Covid-19, pour la période 2020-2021, en est une dernière illustration. Le peuple demande un changement définitif du paradigme de gouvernance économique, politique et sociale du pays. Celui-ci sera fondé sur le respect des droits des citoyens, la transparence et la fin de la corruption au sein de nos administrations, la souveraineté économique, qui en sera l’assise, avec des choix populaires forts sur la culture et les langues, les sciences et l’innovation, la monnaie et l’énergie, l’agriculture, l’alimentation et l’industrialisation, profitant directement au peuple et au pays tout entier. Le champ du défi est grand. Il est aussi incompatible avec certains comportements actuels de nos dirigeants. Nous exigeons qu’ils se ressaisissent et qu’ils ne tentent surtout pas de briser ces aspirations profondes des Sénégalais. Les honneurs, les privilèges et même tout l’argent du monde ne le valent pas ; ni l’illusion de puissance que donne l’ampleur des ressources mises à leur disposition par le peuple, ainsi que le mode dépassé d’exercice du pouvoir d’État au Sénégal  : « État du nguur, dénk,Vive le Sénégal !Pour le Collectif des Coordonnateurs  : Mamadou Wane, dit Mao : Sociologue, Dakar,Thierno Seydou Nourou Gueye : Consultant-juriste, Dakar,Birame Diallo : Géographe, Milan/Italie

LE REGARD DE JEAN CHARLES BIAGUI SUR L’ACTUALITÉ SOCIOPOLITIQUE NATIONALE

https://www.sudquotidien.sn Maître de conférences assimilé, Jean Charles Biagui nous livre sa lecture de l’actualité politique marquée par le rejet de la motion de censure de Yaw, le rapport de la Cour des comptes et la reprise des Conseils des ministres délocalisés dans la région de Tamba à partir du 26 décembre. Interpellé par Sud quotidien, l’Enseignant-chercheur en sciences politiques à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a indiqué au sujet du rapport de la Cour des comptes que Macky Sall « est dos au mur et n’a pas d’autre choix que de donner des gages de bonne foi ».

La motion de censure déposée par les députés de Yewwi askan wi a été rejetée, faute du soutien de leurs collègues de la coalition Wallu. Que vous inspire cette démarche des députés du Pds ?

Le rejet de la motion de censure n’est pas forcément lié au manque de soutien du groupe Wallu. Il résulte d’un rapport de force qui n’est pas en faveur de l’opposition. La majorité n’est pas acquise même avec le soutien du PDS et de ses alliés. L’opposition dans son ensemble peut se faire entendre et imposer un certain nombre de débats dans l’hémicycle. En revanche, sa marge de manœuvre ne lui permet pas d’imposer des décisions. Il ne faut pas s’étonner du peu d’enthousiasme du groupe Wallu par rapport à la motion de censure. Il faut rappeler que la collaboration entre Wallu et Yewwi dans le cadre des dernières législatives est purement circonstancielle et stratégique. Les différents acteurs politiques de ces deux coalitions ont bien compris qu’il serait difficile de battre Benno Bokk Yakaar en partant aux élections en rangs dispersés. Leur solidarité ne va pas forcément au-delà de ces élections. Ces coalitions ont des objectifs différents et une relation différente avec le pouvoir. Il ne faut pas donc s’étonner de l’expression de contradictions. Il ne faut pas non plus s’étonner lorsque Wallu ou Yewwi imploseront. Car, les formations politiques en leur sein ne s’entendent pas forcément sur tout.

Quelle conséquence cela pourrait avoir sur la volonté de l’opposition d’imposer un rapport de force à la mouvance présidentielle ?

Le rapport de force n’a jamais été aussi favorable à l’opposition. Mais il ne permet pas de diriger l’Assemblée nationale et encore une fois d’y imposer des décisions majeures notamment du fait de l’absence d’une majorité et à cause du régime présidentialiste, lequel accorde une suprématie institutionnelle au président de la République qui possède des leviers de contournement de l’Assemblée nationale.

Le défi de la bataille pour la bonne gouvernance est-il toujours à la portée du régime en place avec ce rapport de la Cour des comptes ?

La bataille pour la bonne gouvernance est perdue depuis longtemps. Le régime en place tout comme ses prédécesseurs, n’a jamais fait preuve de bonne foi quant à l’impérieuse nécessité de rendre des comptes au peuple souverain. Les gouvernants se servent de l’Etat pour s’enrichir et alimenter une clientèle au su et au vu de tous. Certains corps de contrôle de l’Etat servent surtout à donner l’impression aux institutions financières internationales qu’on se préoccupe de la bonne gouvernance. Ce sont des institutions budgétivores et sans grande substance.

En Conseil des ministres, le chef de l’Etat a chargé le Premier ministre d’examiner le rapport de la Cour des comptes. Que vous inspire cette décision du chef de l’Etat ?

Le chef de l’Etat est dos au mur. Il n’a pas d’autre choix que de donner des gages de bonne foi. Mais j’ai le sentiment qu’il est un peu tard après tant d’années où il a fermé les yeux sur les scandales les plus évidents impliquant sa propre famille. Il est lui-même l’objet de beaucoup d’interrogations quant à sa fortune personnelle. Comment dès lors faire confiance à celui qui a tant clamé la gestion sobre et vertueuse lorsqu’il était opposant et qui a fait tout le contraire dans l’exercice du pouvoir ?

Peut-on vraiment s’attendre à un traitement plus rigoureux de ce rapport de la Cour des comptes du fait du contexte de la présidentielle de 2024 ?

Le régime actuel vit de clientélisme. Dans cette perspective, il est plus intéressé par sa survie que par la bonne gouvernance. Le contexte de la future élection présidentielle changera certainement le discours mais pas les pratiques. Si le discours rejoint les actes, il faudra trouver un autre personnel politique et administratif tellement il ne restera plus grand monde autour du président. Il faudra même penser à construire d’autres prisons. Ce scénario est malheureusement inimaginable. L’impunité est l’ADN des pouvoirs publics sénégalais.

Le président de la République va reprendre à partir du 26 décembre prochaine les Conseils des ministres délocalisés par Tamba. Quelle lecture faites-vous de ce déplacement mais aussi de son contexte actuel ?

Les Conseils des ministres délocalisés s’inscrivent dans le cadre d’une précampagne déguisée. C’est toujours à quelques mois de joutes électorales que le président juge de la nécessité d’aller à la rencontre des Sénégalais. Il est dommage qu’il voyage plus à l’étranger que dans son propre pays. Nando Cabral GOMIS

Affaire 1000 milliards : Marème Faye et sa famille soupçonnent leur plus grand ennemi

https://www.xibaaru.sn La bataille autour de Macky Sall reprend de plus belle. Depuis la publication au forceps du rapport de la Cour des comptes par les membres de ladite institution qui, pour la première fois, n’ont pas avisé le président de la République avant de le rendre public, c’est le branle-bas de combat dans la famille de la Première Dame, Marème Faye, qui se sent visée particulièrement avec l’acharnement sur Mansour Faye et son ministère. La famille de la Première Dame soupçonne un ennemi bien connu de la famille qui profite de la moindre occasion pour la détruire. La première Dame C’est connu entre Marème Faye, l’épouse du Chef de l’Etat et Aliou Sall, le frère de ce dernier, ça n’a jamais été le parfait amour. Entre les deux, il n’a jamais eu la parfaite harmonie. Et c’est la bonne guerre. Marième Faye et les membres de sa famille soupçonnent ni plus ni moins Aliou Sall d’être la personne qui est derrière toute une campagne contre Mansour Faye, cité nommément dans le rapport de la Cour des comptes, à propos de la gestion des fonds de secours liés à l’aide des populations démunies ainsi que les secteurs d’activité impactés par la Covid-19… Plus de 1000 milliards FCFA avaient été dégagés pour alimenter ce fonds, les financements venant de partout, et aujourd’hui c’est la polémique autour de la destination de tout cet argent. Le rapport de la Cour des comptes fait la lumière sur les détournements effectués autour de ce fonds. L’on accuse nommément Mansour Faye ainsi que d’autres membres du gouvernement et des personnalités de l’Etat d’avoir mal géré ce fonds. Depuis la publication de ce rapport de la Cour des comptes, c’est toute la République qui est sens dessus, sens dessous. Les Sénégalais attendent que toutes les personnalités citées dans le rapport soient punies. Et, il ne saurait y avoir d’exception. Actuellement, au sein de la belle famille du Chef de l’Etat, l’on tend à rechercher s’il n’y a pas des personnes qui seraient derrière toute cette campagne de ce rapport de la Cour des comptes. Et Aliou Sall, c’est connu, il n’a jamais été en odeur de sainteté avec la Première Dame, est soupçonné derrière toute cette campagne. Pourquoi ne pas l’accuser directement d’avoir directement rédigé ce rapport de la Cour des comptes, pendant qu’on y est ? En tout cas, ce rapport met à nu le conflit qui a toujours existé au sein de la famille présidentielle. Entre Marème Faye et des membres de la famille de son époux, le Chef de l’Etat, c’est le désamour. Cela a toujours été le cas. Et au sein de la belle famille du Chef de l’Etat, on saisit de cela pour tenter d’orienter le débat ailleurs, en désignant du doigt Aliou Sall d’avoir manigancé toute une campagne contre Mansour Faye. Alors que ce dernier est cité nommément dans le rapport de la Cour des comptes, Adama Gaye vient même faire la lumière, à travers un post publié sur sa page Facebook hier. Adama Gaye soutient ainsi  : « La vraie affaire dans l’affaire pourrait donc être la querelle de famille qui en suinte. Et si ce bordel n’était qu’un prétexte pour sacrifier Mansour et sa sœur… ? Les Sérères du clan Marème Faye ont creusé leurs tranchées. Général Mansour Faye mène la charge contre ses beaux-frères pulaars. Se dessine un scénario politique qui… » Adama Gaye a crevé l’abcès en indiquant la guéguerre qui a toujours existé entre Marième Faye, ses parents et ceux de la famille de Macky Sall. Marième Faye, c’est un secret de polichinelle n’a jamais entretenu de bons rapports avec la famille du Chef de l’Etat.Papa Ndiaga Dramé pour xibaaru.sn

Macky sacrifie les DAGE…pour protéger son beau-frère

Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds du Covid-19 continue de faire grand bruit. De nombreux sénégalais attendent que le chef de l’Etat Macky Sall suive les recommandations des vérificateurs. Mais le locataire du Palais semble prendre un chemin contraire. Le président de la République est en train de trouver une alternative au problème vu que son beau-frère est au cœur du scandale. Et ce sont les directeurs de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) qui seront sacrifiés pour sauver Mansour Faye…

Mansour Faye

Le rapport de la Cour des comptes est un véritable scandale. Au moment où les sénégalais tentaient de survivre durant la pandémie, c’était la bamboula dans certains ministères. Des personnes sans scrupule ont commis un véritable carnage financier sur les 1000 milliards du Covid-19. Mansour FayeMoustapha Diop et Abdoulaye Diouf Sarr ont été épinglés dans ce rapport loin d’avoir livré tous ses secrets. Mais les alliés du président Macky ne seront pas inquiétés malgré la gravité des faits. Au ministère du Développement communautaire, de l’Equite sociale et territoriale, dirigé à l’époque par le beau-frère du président Macky, la Cour a recommandé l’ouverture d’une information judiciaire sur la surfacturation sur le prix du riz pour un montant de 2 milliards 749 millions 927 mille 498 FCFA contre Aliou Sow, DAGE sortant du ministère. A l’ancien ministère de Abdoulaye Diouf Sarr, une seule femme a gagné des marchés estimés à plus de 15 milliards. Chez Moustapha Diop, une seule personne retirait 100 millions par jour pendant 25 jours.

Abdoulaye Diouf Sarr

Mais ces ministres ne seront pas inquiétés. Le président Macky Sall a envoyé le ministre des Finances et du budget. Selon lui, comme le prévoient les textes législatifs et réglementaires, la Cour des comptes appliquera la procédure consistant, pour les fautes de gestion commises par les gestionnaires, à les traduire devant la chambre de discipline financière, et pour les décrets requérant une instruction judiciaire, saisir le ministère de la Justice. Rien n’est prévu pour les ministres épinglés. Pourtant, ces ministres sont aussi responsables que les détourneurs. Le DAGE de Mansour Faye ne peut pas détourner un seul centime sans que le beau-frère du président ne soit au courant. Un DAGE est un exécutant donc s’il s’est donné le droit de faire des surfacturations sur le prix du riz, le maire de Saint-Louis ne peut pas ne pas être au courant. Conscient de la responsabilité de Mansour Faye, Macky cherche à limiter la casse. Et c’est Aliou Sow qui risque d’en payer le prix fort.

Moustapha Diop

Mansour Faye est un intouchable. À chaque bourde, le beau-frère du chef de l’Etat peut compter sur le Président pour se tirer d’affaire. Mis en cause dans l’affaire de l’argent des Jakartamen, il s’en est sorti à bon compte. Il lui est reproché de gérer de façon nébuleuse une partie des 69 milliards de F CFA destinés à l’assistance alimentaire, dans le cadre de la lutte contre les effets de la Covid-19. Il lui est aussi reproché la corruption dans l’attribution du marché de l’eau à Suez. Malgré toute ces bêtises, il reste aux affaires et se permet même de traiter les membres de la Cour des comptes de politiciens encagoulés. Le chef de l’Etat Macky Sall ne peut plus s’entêter à défendre son beau-frère. Macky Sall avait limogé Abdoulaye Diouf Sarr pour moins que les bourdes de Mansour Faye. L’ancien maire de Yoff n’avait pas allumé l’incendie dans les hôpitaux et pourtant il a été limogé uniquement parce qu’il était le ministre de tutelle. Alors, l’actuel ministre des transports doit être mis face à ses responsabilités. Le locataire du Palais doit casser cette dynamique de la dynastie Faye-Sall.Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru

Dossier Sweet Beauty : le doyen des juges a presque bouclé l’instruction et va, dans les prochains jours, donner sa décision définitive

https://actusen.sn Rebondissement dans l’affaire Sweet Beauty opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko à Adji Sarr. Selon ‘’Les Echos’’ dans sa parution de ce mardi, le Doyen des juges a presque bouclé l’instruction. D’après le journal, pratiquement tous les actes posés, Maham Diallo va, dans les prochains jours, donner sa décision définitive. Va-t-il classer l’affaire, rendre une ordonnance de non-lieu partiel ou renvoyer devant une juridiction de jugement, s’interrogent nos confrères.