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Pétrole : le FMI appelle les producteurs africains à créer des réserves budgétaires pour se prémunir des aléas du marché

(Agence Ecofin) – Avec les variations qu’ont connues les marchés énergétiques cette année, les pays pétroliers doivent rapidement mettre en place des boucliers pour continuer de monétiser leurs ressources en réduisant les risques pour leurs économies. Dans un communiqué publié sur son site mercredi 21 décembre, le Fonds monétaire international (FMI) a appelé les pays africains producteurs d’or noir à revoir leurs politiques budgétaires et fiscales pour se protéger des instabilités du marché de l’énergie. L’institution financière préconise la mise en place urgente de réserves budgétaires comme moyen d’anticiper les fluctuations futures des cours de l’énergie. Une politique qui devrait leur permettre de limiter les risques d’endettement et de protéger, dans une certaine mesure, leurs économies fortement dépendantes de la rente pétrolière. Cet appel intervient dans un contexte où ces pays subissent de plein fouet les importantes variations des cours du brut qui, ces deux dernières années, ont oscillé entre 23 et 120 dollars le baril, en moyenne. Ces écarts significatifs de prix, qui rendent imprévisibles les retombées de la monétisation des ressources pétrolières, ont poussé plusieurs pays, d’Afrique subsaharienne notamment, à recourir massivement au service de la dette limitant ainsi leurs perspectives de croissance. « En fait, les fonds souverains d’Afrique subsaharienne ne détiennent que 1,8 % du produit intérieur brut, contre 72 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ce qui oblige les pays à emprunter ou à retirer des actifs financiers lorsque les prix du pétrole chutent », indique le FMI. Le Fonds note par ailleurs, que si comme leurs homologues d’Afrique du Nord, ces pays s’étaient constitués « suffisamment » de réserves financières sur l’exploitation de leurs gisements pétroliers, ils auraient réduit l’impact des changements soutenus de cours et enregistré un taux de croissance plus rapide par rapport aux pays n’exploitant pas de ressource naturelle. La situation pourrait s’aggraver, à moyen et long terme, si rien n’est fait. Ceci, compte tenu des exigences de la transition énergétique et de la réduction progressive des revenus pétroliers appelés à baisser d’un quart d’ici 2023 et de moitié d’ici 2050. « La constitution de réserves dès maintenant aiderait les exportateurs de pétrole de la région [subsaharienne, Ndlr] à mener à bien la transition vers des énergies propres tout en gérant les fluctuations des prix du pétrole », souligne le FMI. Concrètement, « les exportateurs de pétrole d’Afrique subsaharienne devraient viser des tampons d’environ 5 à 10 % du produit intérieur brut pour gérer les grandes fluctuations des prix du pétrole ». Pour y arriver, ils devront réaliser sur une période de 10 ans, « des excédents budgétaires » d’au moins 1 %, chaque année.Abdel-Latif Boureima 

FONDS DE RIPOSTE ET DE SOLIDARITÉ CONTRE LES EFFETS DE LA COVID-19 : Mamadou Moustapha Ba fait le bilan du Pres

https://www.enqueteplus.com La mise en œuvre du Programme de Résilience économique et Sociale (Pres) a permis à l’économie du Sénégal ‘’de ne pas entrer en récession’’, avec une croissance économique à 1,3%, mais aussi, de gérer la crise au mieux, selon le ministre des Finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba. Hier, le gouvernement, par le bais des ministres Mamadou Moustapha Ba et Abdou Karim Fofana, a apporté des éléments de réponse relatifs au rapport de la Cour des Comptes sur le contrôle de la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (Force covid), gestions 2020 et 2021.

 A cette occasion, le ministre des Finances et du Budget est revenu sur l’importance du Le Programme de Résilience économique et sociale (Pres) et son apport.

‘’Le Sénégal, comme du reste la totalité des Etats du monde, n’avait été confronté à une crise aussi soudaine et aussi brutale, qui avait paralysée la planète et entraîné des perturbations profondes dans nos façons de travailler, de vivre en société, avec des contraintes fortes en matière de limitation des déplacements, des pertes de milliers d’emplois, des fermetures d’entreprises,  des pertes d’activités et de revenus affectant des milliers de personnes, une hausse de la mortalité, la nécessité de prendre en charge des milliers de cas de malades dans des structures de santé saturées’’, a rappelé le ministre.

Ainsi, le Pres a été initié en avril 2020 par le président de la République, comme une réponse exceptionnelle de par l’ampleur des ressources mobilisées au plan interne et externe, des opérations menées à l’échelle du territoire, des décaissements effectués, des acquisitions faites.

C’est à la suite de l’habilitation de l’Assemblée Nationale, que Macky Sall  a approuvé l’Ordonnance n°07-2020 du 17 juin 2020 (faisant office de loi de finances rectificative pour l’année 2020) prenant en compte le Pres, doté de 1 000 milliards francs CFA à travers le véhicule financier qu’est le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, (FORCE-COVID-19) réparti en :   dépenses décaissables d’un montant de 628 milliards FCFA, soit 63% et  en mesures fiscales et douanières avantageuses pour l’entreprise, pour un montant de 372 milliards FCFA, soit 37%. ‘’La mise en œuvre du PRES, a permis à notre économie de ne pas entrer en récession, avec une croissance économique à 1,3%, mais aussi, de gérer la crise au mieux’’, indique Mamadou Moustapha Ba, évoquant les résultats enregistrés, par axe.  Dans l’axe 1, le soutien au secteur de la santé a permis, d’après Mamadou Moustapha Ba, de renforcer notre système de santé en équipement, d’acquérir des millions de doses de vaccins, de prendre en charge des milliers de malades, de supporter des charges liées aux mesures de confinement et de mettre en œuvre des projets de réhabilitation et d’équipement du service des maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital Fann, de construction et d’équipement du Centre International de Formation et de Recherche sur les Agents Infectieux et la Génomique, de réhabiliter l’hôpital Matlaboul Fawzeny de Touba, etc., pour plus de 105,173 milliards FCFA. L’axe 2 concerne le renforcement de la résilience des populations et de la cohésion sociale, y compris l’appui à la diaspora sénégalaise, pour environ 97,726 milliards FCFA. Il  permis de faire bénéficier à plus d’un million cent mille (1 100 000) ménages d’une assistance alimentaire, pour 64,192 milliards FCFA ; de mettre en œuvre d’importantes mesures sociales de paiement des factures d’eau et d’électricité en milieu urbain comme en milieu rural, pour 18,778 milliards FCFA ; de soutenir la diaspora, pour 11,756 milliards F CFA ; de soutenir l’élevage et les productions animales, pour 2 milliards F CFA, d’appuyer aux Pêcheurs artisanaux, femmes transformatrices, mareyeurs et aquaculteurs, pour un montant de 1 milliard F CFA, renseigne M. BA. L’axe 3 a concerné la sauvegarde de la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois, pour un montant de 365,223 milliards F CFA. Il a permis de payer les obligations impayées dues aux entreprises, pour plus de 269,538 milliards F CFA et la poursuite de leurs activités et de sauvegarder des milliers d’emplois. Il s’agit principalement des BTP, des loyers, des intrants agricoles, des compensations tarifaires, des pertes commerciales.

‘’Il était important d’analyser avec du recul, la réponse apportée par notre pays’’

Ainsi, cela a aussi permis de faire bénéficier aux acteurs économiques (secteurs du transport aérien et terrestre, de la culture, des établissements d’enseignements privés à tous les niveaux, de la culture, de l’artisanat, de l’hôtellerie, des transports…) pour plus de 70,685 milliards F CFA ; de mettre à disposition des financements aux entreprises affectées pour 25 milliards F CFA à travers le FONGIP, le Crédit Hôtelier et le Fonds d’appui à l’économie sociale et solidaire. L’axe 4 a consisté en la sécurisation des circuits d’approvisionnement et de distribution pour les denrées alimentaires, les médicaments et l’énergie. Il a permis, selon Mamadou Moustapha Ba, de sécuriser l’approvisionnement du pays en hydrocarbures et en denrées alimentaires, dans un contexte de tensions sur les prix et de désorganisation des chaines d’approvisionnement, pour un montant de 103,898 milliards F CFA. En ce qui concerne les mesures fiscales prises en appui aux entreprises et aux ménages, elles ont porté sur un montant de 372 milliards F CFA.

En définitive, ‘’il était important, à posteriori, d’analyser avec du recul, la réponse apportée par notre pays dans la gestion d’une telle crise, riche en enseignements à tout point de vue’’, fait remarquer Mamadou Moustapha Ba. ‘’C’est à ce titre que le Gouvernement a respecté ses engagements de gouvernance relatifs aux dépenses des ressources du fonds Force Covid-19’’, dit-il.

Ainsi, les rapports d’exécution budgétaire des 3èmes et 4èmes trimestres 2020 incluant des informations détaillées sur l’exécution des dépenses du fonds, notamment l’objet des dépenses, les montants engagés et effectivement payés, ont été publiés. L’ARMP a conduit en 2021 un audit sur la régularité des procédures de passation des marchés avec les ressources du Fonds Force Covid-19. Et le comité de suivi des opérations du fonds Force Covid-19 a publié en septembre 2021 son rapport sur l’ensemble des dépenses et des marchés publics exécutés sur les ressources du fonds.BABACAR SY SEYE

MAMADOU M.BA SUR LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : ‘’Il est prématuré de condamner’’

https://www.enqueteplus.com ‘’Sur les 1 000 milliards FCFA du PRES, les manquements relatés par la Cour des Comptes et pour lesquels une suite judiciaire est recommandée portent sur un montant de 6 686 784 410 F CFA, soit 0,7% du montant total du Pres décaissé’’, a précisé, hier, le ministre des Finances et du Budget, Mouhamadou Moustapha Ba, qui procédait à une lecture exhaustive du rapport de la Cour des comptes sur la Covid-19. Soulignant que ce rapport n’est pas une décision de justice, il estime qu’il est prématuré de condamner. Le rapport de la Cour des comptes sur le fonds Force Covid-19 est sur toutes les lèvres, depuis sa publication. Hier, le ministre des Finances et du Budget, Mouhamadou Moustapha Ba, en compagnie de son collègue du Commerce, de la consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, a fait une sortie pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur ce volumineux rapport pour lequel le gouvernement a voulu sa publication. D’emblée, il faut souligner que, pour les deux ministres, ‘’il est prématuré de condamner’’. Mouhamadou Moustapha Ba note que le Programme de Résilience économique et sociale a été conçu par rapport à des objectifs biens précis, avec des montants initiaux au niveau de chaque axe.  De plus, ‘’le rapport n’est pas une décision de justice.  Après, il y a la possibilité de saisir la justice ou devant la Chambre de discipline financière où il y aura une procédure contradictoire’’, explique-t-il. ‘’Les rapports de la Cour des Comptes existent depuis sa création. D’autres personnes ont eu à être incriminées par des rapports ; elles ont répondu sans tambour ni trompette à la Chambre de discipline financière. Il y a des cas où des personnes ont apporté des preuves et la Chambre de discipline financière a reconsidéré, avec des preuves. Il y a eu même, dans le passé, des arrêtés qui ont été pris pour infirmer certaines décisions’’, poursuit l’argentier de l’Etat.

Abdou Karim Fofana de renchérir : ‘’Un rapport de la cour de Comptes, c’est quelque chose de très sérieux.On ne peut pas faire des extensions ; des analyses politiques.Ce sont des questions administratives et financières’’.

En effet, le rapport a mis en exergue des fautes de gestion et formulé des recommandations pour une instruction judiciaire concernant des auteurs. ‘’Sur les 1 000 milliards F CFA du PRES, les manquements relatés par la Cour des Comptes et pour lesquels une suite judiciaire est recommandée portent sur un montant de 6 686 784 410 F CFA, soit 0,7% du montant total du Pres décaissé’’, précise Mouhamadou Moustapha Ba. Et pour les manquements pour lesquels une information judiciaire est demandée, neuf ministères sont concernés.  Il y a, en premier lieu, le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour un montant du préjudice de 45 000 000 F CFA.  Ainsi, sur ce point, la Cour des Comptes demande l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre du Comptable sortant de l’établissement de santé de Kaffrine pour non production des pièces justificatives des dépenses. Ensuite, il y a le ministère de l’Economie Sociale et solidaire. A ce niveau, il est demandé l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre du directeur du Fonds d’Impulsion de la Microfinance pour absence de pièces justificatives de dépenses. Il montant du préjudice s’élève à 11 191 532 F CFA. Au ministère des Mines et de la Géologie (MMG), c’est le Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) qui est pointé du doigt. La Cour des comptes demande l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre pour ‘’paiement sans service fait’’, relatif au marché de construction d’une unité de traitement gravimétrique pour lequel le fournisseur a été payé, alors que les travaux n’ont pas été réalisés. Le montant du préjudice s’élève à 73 200 000F CFA.

Surfacturation

En quatrième lieu, il y a le ministère du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale indexé pour la somme de 2 749 927 498 F CFA. Il est demandé l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de l’ex Dage du MDCEST pour une ‘’surfacturation’’ sur l’achat 110 001,5 tonnes de riz.  Au ministère de la Jeunesse également, c’est l’ex Dage qui est pointé du doigt, pour une ‘’surfacturation’’ sur l’acquisition de gel hydro-alcoolique. Le montant du préjudice est de 41 217 580 F CFA. En cinquième position, vient le ministère du Commerce et des petites et moyennes entreprises épinglé également pour une ‘’surfacturation’’ sur l’achat de gel hydro-alcoolique. L’affaire porte sur la somme de  805 000 F CFA. Et en ce qui concerne le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, la Cour des comptes demande l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de l’ex Dage pour défaut de justification de dépenses pour des montants respectifs de 36 147 500 FCFA, 52 233 300 FCFA, 52 233 300 FCFA et 4 828 700 FCFA.  Le montant du préjudice est de 145 442 800 F CFA. En dernier lieu, il y a le ministère de la Culture et de la Communication. Il est demandé l’ouverture d’une information judiciaire sur les retraits répétitifs sur le compte du Fonds d’appui à la promotion de la petite et moyenne industrie (FAPPMI), effectués par l’aide comptable pour un montant cumulé de 2 500 000 000 FCFA. Le préjudice causé s’élève à 1 120 000 000 F CFA.

Recommandations

Au-delà de cela, il y a eu 12 recommandations concernant des mesures fiscalesElles portent essentiellement sur des améliorations à apporter, notamment sur : le recouvrement par la DGID des surplus de subvention d’impôt accordée à certaines entreprises ; l’encadrement de mesures fiscales ayant des impacts budgétaires ; la rationalisation de la délivrance des titres d’exonération ; le respect des critères d’éligibilité aux subventions d’impôts et aux financements. Sept ministères sont concernés dont celui de la Santé et de l’Action sociale. ‘’Tout compte fait, force est de reconnaître que les manquements relevés par la Cour des Comptes ne peuvent pas remettre en cause les résultats probants obtenus par notre pays dans la mise en œuvre du PRES’’, déclare Mouhamadou Moustapha Ba. Qui, toutefois, note que des mesures appropriées seront prises. ‘’Conformément aux procédures, pour les fautes de gestion commises par les gestionnaires, le Premier Président de la Cour des Comptes saisira la Chambre de Discipline Financière (CDF), tandis que pour les faits susceptibles d’être qualifiés de délits ou de crimes, il saisira le ministre de la Justice’’, renseigne-t-il.

‘’Les DAGE sont nos collaborateurs’’

En effet, souligne M. Ba, ‘’le rapport de la Cour des Comptes a procédé à une analyse détaillée et mis en relief des points positifs, comme des dysfonctionnements et des insuffisances, en pointant notamment le non-respect de certaines règles afférentes aux procédures de la dépense publique dans des cas bien précis’’.  ‘’Les analyses, ajoute-t-il, sont assorties de 85 recommandations pertinentes, qui seront capitalisées et internalisées au titre des bonnes pratiques en matière de gouvernance des ressources publiques, dans des situations d’urgence et de crise’’. Dix-huit recommandations concernent le dispositif de pilotage et de contrôle. Elles vont toutes dans le sens d’éviter les régimes dérogatoires en matière de marchés publics ; de mettre en place, dans le cadre de la gestion des crises, de cadres d’orientation, de suivi et de contrôle plus opérationnels. Les recommandations concernant la mobilisation des ressources et les modalités d’exécution des dépenses portent sur : le respect des engagements dans le cadre des conventions de financement sur ressources extérieures ;  la justification des dépenses liées aux Caisses d’avances dans les délais prescrits par la réglementation ; la mise en place de dispositifs pour une meilleure traçabilité des ressources au niveau des structures déconcentrées ; l’assurance de la production de toutes les pièces justificatives requises avant tout paiement d’une dépense, conformément à la réglementation ; la nécessité de faire jouer la concurrence dans les procédures de marchés afin de réduire, notamment, les risques de surfacturation ;  l’exigence d’enregistrement des contrats de marchés avant leur exécution ; la proscription du maniement des ressources publiques par des personnes non habilitées. ‘’Il ne faut se limiter à ce que dit le rapport qui indique des responsabilités et des recommandations’, indique Abdou Karim Fofana. Qui souligne : ‘’Toute l’administration et tout le système de gestion de la dépense publique sont concernés. Les recommandations et les indications, il faut les prendre telles qu’elles. Le gouvernement c’est une collégialité et une solidarité. Les DAGE sont nos collaborateurs’’. BABACAR SY SEYE

RAPPORT COUR DES COMPTES : La Cosas exige des sanctions

https://www.enqueteplus.com La Coalition nationale pour la Santé et l’Action Sociale (Cosas), dans un communiqué reçu hier à EnQuête, a félicité la Cour des comptes suite à la publication d’un rapport sur la gestion des fonds dédiés à la Covid-19. ‘’Cela a permis de déceler de graves irrégularités confirmant ainsi les inquiétudes de mauvaise gestion que subodoraient certaines personnes avisées, qui suivaient de près la campagne de lutte contre la Covid-19, au cours des années 2020-2021’’, ajoute la Cosas. Qui rappelle avoir attiré l’attention des pouvoirs publics sur les dysfonctionnements ayant émaillé la mise en œuvre du Programme de Résilience économique et sociale (Pres). ‘’Ce fut le cas, notamment lors du webinaire organisé le 10 juillet 2020, au cours duquel nous déplorions un déficit de transparence sur la mise en place du comité de suivi, l’octroi de marchés de denrées alimentaires, d’équipements et de consommables médicaux à des personnes présumées proches de la sphère gouvernementale, au détriment des autres acteurs économiques (ou fournisseurs) et surtout de la PNA, dont la mission est dédiée à cet objet’’, spécifie la Cosas. C’est sans surprise que l’organisation a vu ses craintes être confirmées par la Cour des comptes. ‘’L’audit a mis en évidence des surfacturations outrancières et l’utilisation abusive et frauduleuse des dispositions dérogatoires, figurant à l’article premier du décret n°2020-781 du 18 mars 2020 portant dérogation au Code des Marchés publics (CMP) pour les dépenses relatives à la lutte contre la Covid-19, destinées à faciliter l’exécution rapide des dépenses’’, souligne-t-elle. D’ailleurs, indique la Cosas, ‘’l’exemple le plus caractéristique de ce que tout le monde s’accorde à appeler un carnage financier est l’octroi, par le Ministère de la Santé de 17 marchés à une seule et même personne propriétaire d’agences de voyages et de plusieurs autres entreprises, dont aucune n’est qualifiée pour des marchés à visée sanitaire.  Le rapport de l’audit de la Cour des Comptes a également pointé du doigt la gestion hyper centralisée de la pandémie avec une approche exclusivement médicale donc non inclusive. Cela a influé sur la composition du Comité national de lutte contre les épidémies, qui devrait être élargi à d’autres ministères et organisations de la société civile et être créé non par arrêté ministériel mais par décret’’. A la lumière de tout cela, l’organisation condamne énergiquement la gestion gabégique de ces fonds et soutient sans réserve les mesures préconisées par la Cour des Comptes à l’encontre des responsables reconnus coupables de fautes de gestion. D’autant plus que cette dilapidation inconsidérée des ressources publiques intervient dans un contexte où notre système de santé se débat face à des défis, sur lesquels nous sommes revenus lors du vote du budget du ministère de la Santé, liés à l’insuffisance de son budget que sont : la  réduction du  fardeau  de la  dépense  en santé  qui  fait  basculer  quotidiennement  des familles dans la pauvreté, l’amélioration de l’accessibilité des populations à des services de santé de qualité sur toute l’étendue du territoire’’. Il est par conséquent intolérable que des ressources destinées à l’amélioration de la santé des populations fassent l’objet de malversations. Elle réclame que la lumière soit faite sur tous les points soulevés par le rapport de la Cour des Comptes et de tout autre rapport d’audit.

Christophe Yvetot : JE SUIS SANS VOIX

Emédia   Le Représentant résident de l’Onudi, Christophe Yvetot n’en croit pas à ses… oreilles. Les irrégularités soulevées par le rapport de la Cour des comptes sont graves. Le Représentant résident de l’Onudi, Christophe Yvetot n’en croit pas à ses… oreilles. Les irrégularités soulevées par le rapport de la Cour des comptes sont graves. « Évidemment, c’est tout à fait préoccupant qu’une institution comme la Cour des comptes relève ce type d’agissements. Je suis un peu sans voix », a dit le Représentant résident de l’Onudi au Sénégal, en Gambie en Guinée-Bissau et au Cap Vert et au Sahel. L’invité du Jury du dimanche espère tout de même que le Sénégal, avec ses institutions va « faire la lumière (sur cette affaire) et trouver toutes les solutions qui doivent être prises ». Sur la responsabilité des Dage et des ministres, il dit : « C’est vrai que nous avons des obligations, aux Nations unies, de déclarer notre patrimoine. Et on a des audits réguliers sur tous les projets. Il est clair que les agents publics ne peuvent utiliser de l’argent dans certaines conditions. Dans certaines institutions, avant de signer quelque chose, ils doivent réfléchir par deux fois ». Il a rappelé que lors de cette campagne de mobilisation des ressources pour faire face aux effets du Covid, « les Nations unies s’étaient mobilisées dès que le ministre Amadou Hott et le président de la République ont lancé le Programme de résilience économique et sociale (Pres) ». M. Yvetot a rappelé que leur programme de 200 millions de dollars avait été réorienté vers le soutien au Covid. Pour suivre la sortie du Représentant résident de l’ONUDI au Sénégal dans son intégralité, rendez-vous est pris dimanche 25 décembre à 11 heures sur les ondes de iradio et sur emedia.sn, mais aussi et surtout à 12 heures sur itv et les autres plateformes du groupe Emedia.

COMMENTAIRE : Le rapport, des abus et la suite 

https://www.enqueteplus.com   La reddition des comptes est un des principes élémentaires de la démocratie. Sans elle, on ne peut aucunement parler de souveraineté du peuple. Mais à suivre les réseaux sociaux, la Une des journaux et les commentaires tous azimuts d’experts et de profanes, on a bien l’impression que c’est tout le budget national qui a été détourné et placé dans des paradis fiscaux. Or, c’est bien loin d’être le cas. Le moindre centime de l’argent du contribuable dûment collecté par les Impôts ou les Douanes doit être justifié, lorsque l’Etat s’engage à les dépenser. Ce principe ne pose aucun problème en République. Mais, l’on commence à se poser des questions, lorsqu’on sort du cadre des investigations menées par la Cour des Comptes, pour évoquer des montants faramineux qui n’ont rien à voir avec la réalité. On a pu entendre 1 000 milliards détournés. Or, de 628 milliards, montant  total décaissé par le Trésor public, dans le cadre du Programme de Résilience économique et sociale (PRES), de la Covid 19, on se retrouve en termes de manquements constatés par la  Cour des Comptes, avec 6,6 milliards, soit 1,06% des montants réellement engagés, selon en tout cas les chiffres contenus dans le rapport. Et parfaitement vérifiables. Dans le lot, le ministère du Développement communautaires, de l’équité sociale et territoriale piloté par Mansour Faye, celui du Développement industriel et des Petites et moyennes industries (Moustapha Diop) occupent des places de choix, avec respectivement 2,7 milliards de francs Cfa, essentiellement des surfacturations présumées sur le riz, et 2,5 milliards de francs Cfa et des retraits répétitifs sur le compte du Fonds d’appui à la promotion de la petite et moyenne industrie effectué par l’aide comptable. La Cour des comptes de demander l’ouverture d’une information judiciaire pour ces ministères et bien d’autres pour des montants cumulés de 6,6 milliards. On peut citer ces ministères. Il s’agit de celui de la Culture et de la Communication, du ministère de la Femme, de la Famille du genre et de la protection des enfants, du ministère de la Jeunesse, de celui des Mines et de la Géologie, du Ministère du Commerce et des petites et moyennes entreprises. Le ministère la Santé et l’Action sociale qui était au cœur du dispositif Covid s’en tire curieusement à très bon compte avec seulement 45 millions de francs de préjudice, pour non production de  pièces justificatives de dépenses. Tout ceci pour dire que, même si nébuleuse et dysfonctionnements, il y a eu, ils n’atteignent point les proportions qu’on leur donne. Et ils occultent bien les efforts de notre pays dans la gestion de la pandémie qui fait que, même impacté, le Sénégal a pu éviter la récession économique. Le contexte actuel est propice à toutes les manipulations, du fait des enjeux politiques énormes liés à la présidentielle 2024. Cette situation particulière doit  davantage inviter à la prudence, surtout pour ceux qui manipulent la matière Information. Cela veut aussi dire que les efforts doivent se prolonger dans la procédure judiciaire, en donnant suite aux recommandations de la Cour des Comptes, au lieu de l’attaquer au bas de la ceinture. Nul ne saurait être parfait.

1000 milliards de la covid : Macky protège son beau-frère et…le gouvernement bavarde

https://www.xibaaru.sn Les 1000 milliards de la covid continuent de diviser le peuple sénégalais. Après les révélations des experts de la cour des Comptes sur le tong tong opéré par des ministres et leurs cabinets, le gouvernement s’est empressé de réagir au tollé causé par les colères des activistes et membres de la Société civile qui réclament le remboursement des milliards détournés et les sanctions contre les personnes incriminées. Les explications du gouvernement n’ont pas convaincu. Et le peuple attend beaucoup plus de la part du Chef de l’Etat. Ce dernier protège tant bien que mal son beau-frère mouillé jusqu’au cou. Il faut dire que depuis que le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds de la Covid-19 a été rendu public, les réactions d’indignation se multiplient après la mauvaise utilisation des 1000 milliards. Surtout que le ministre Mansour Faye, un des principaux personnages incriminés dans le rapport de la Cour des comptes, a fait une sortie pour s’en prendre à cette institution prestigieuse de l’Etat. Une attitude largement condamnée par l’opinion qui y voit une façon honteuse de jeter le discrédit sur tous les corps de contrôle de l’Etat. En Conseil des ministres tenu exceptionnellement jeudi dernier, le Président de la République dont tout le monde attendait sa réaction sur cette affaire, s’est limité simplement à donner des instructions à son Premier ministre lui demandant d’examiner le rapport et de voir ensuite la suite à lui donner. Pour l’opinion, le Président de la République tente de minimiser un rapport qui lui avait été remis au moins deux mois, avant qu’il ne soit rendu public. Donc, lui-même est suffisamment informé du contenu du rapport pour prendre des sanctions à l’endroit des responsables d’un véritable carnage sur des milliards. Macky Sall cherche-t-il à protéger des personnes dans cette affaire ? En tout cas, vu la manière dont son beau-frère se comporte, l’opinion a parfaitement raison d’avoir des doutes sur le suivi judiciaire de cette affaire. Dans une République soucieuse de la bonne gouvernance, les personnes incriminées auraient donné leurs démissions et se seraient mises à la disposition de la justice pour la manifestation de la vérité. Ici, on essaye d’endormir l’opinion, en attendant que cette affaire soit rangée aux oubliettes. Or, ici, ça ne va pas être facile pour Macky Sall, puisqu’il s’agit de mille milliards FCFA destinés à aider les populations démunies ainsi que les secteurs d’activité touchés par les effets de la pandémie. Le ministre des Finances, Moustapha B a qui a fait la UNE de plusieurs journaux, tente lui aussi de s’expliquer maladroitement sur cette affaire. Il a essayé d’expliquer par des chiffres ce qui s’est passé. Ce qui est encore le signe que le gouvernement va tout faire pour protéger des délinquants financiers. Le peuple veut plus que des mots. Le peuple veut des sanctions. Dans le cas de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar cité dans un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE), le régime n’a pas attendu longtemps. Khalifa Sall a immédiatement été traduit en justice. Son dossier avait même été accéléré au niveau de la justice pour qu’il soit non seulement condamné, mais privé également de ses droits civiques. C’est pourquoi, le Président de la République Macky Sall gagnerait à sanctionner tous les responsables cités dans cette affaire. Surtout que son beau-frère est cité en première ligne des .Il y va de la crédibilité de son régime, et ceci aidera à rétablir la confiance entre lui et le peuple. Il est obligé de le faire car étant mis dos au mur. L’opposition, la Société civile et tous les activistes se préparent à lancer de vastes manifestations pour réclamer des sanctions. Et, ils ne comptent pas sitôt lâcher l’affaire des 1000 milliards de la Covid.Papa Ndiaga Dramé pour

Cour des comptes : Y a-t-il eu un poids deux mesures ?

Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds destiné à la riposte contre le Covid-19 est loin de faire l’unanimité. A lire les passages consacrés à la société Dakar Dem Dik, on a l’impression que les contrôleurs qui ont réclamé au Magistrat Omar Boun Khatab Sylla des pièces justificatives dans le rapport provisoire ont omis de publier ces mêmes documents justificatifs dans le rapport final. Ce qui donne à croire que le traitement entre entités contrôlées est loin d’être équitable. « Un rapport, 1000 questions » avions titré en Une le mercredi dernier. Les interrogations persistent. Car, le rapport de la Cour des comptes est loin de faire l’unanimité. Dans cette édition du mercredi dernier, nous avions mis le doigt sur une sorte de précipitation à publier les conclusions des contrôleurs. Au regard du traitement fait à la gestion de Dakar Dem Dikk, on peut être amené à se demander s’il y a deux poids deux mesures dans le rapport de la Cour parce que le DG Omar Boun Khatab Sylla est Magistrat comme eux. En parcourant, d’une part les pages 153 et 154, d’autre part les pages 160 et 161, on se rend d’une « omission » sujette à caution. A la page 161 du rapport dit provisoire, on lit à l’observation numéro 86 : La Cour demande à Monsieur Omar Boun Khatab Sylla, Directeur Général de Dakar-Dem Dik, de prendre les dispositions nécessaires pour la production à la Cour des pièces justificatives des dépenses exécutées sur les fonds reçus de l’Etat, soit 3 milliards 510 millions de FCFA, au titre de l’appui Covid-2019 ». Or, dans le rapport définitif, il nulle part où on retrouve les pièces justificatives réclamées. Que s’est-il passé entre-temps ? Difficile de répondre à la question. Mais, il reste que pour les autres entités ayant été visitées par les contrôleurs, les pièces justificatives apparaissent clairement dans le rapport définitif. Omission délibérée ou volontaire ? L’interrogation est légitime, d’autant que Dakar Dem Dik est sorti, bizarrement, indemne de cette fouille. Pourtant, son DG a été au centre d’une vaste polémique juste après son limogeage. Sa probité dans la gestion des fonds destinés à la riposte contre le Covid-19 n’est pas en cause, mais avouons que c’est curieux de lui réclamer des pièces justificatives et de ne pas retrouver les documents réclamés dans le rapport définitif. Le procédé donne à réfléchir d’autant plus suspect que le DG de Dakar Dem Dik, homme politique à Louga comme le ministre Moustapha Diop. Cherche-t-on blanchir Paul et à accabler Jean ? Nombreux sont, à Louga, qui répondraient par l’affirmative. Le maire de la ville de Louga est depuis sa brillante élection aux dernières Locales la cible d’hommes politiques encagoulés décidés à l’affaiblir. Faute d’y arriver par la voix des urnes ou la représentativité sur le terrain, les adversaires font, alors recours à des armes non conventionnelles. C’est en quoi la clameur née de la publication du rapport 2020-2021 de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la riposte contre le Covid-19 ne faiblira, sans doute, jamais. Déjà, des juristes ont estimé qu’à la lecture du rapport, il découle un écart important entre le contenu et traitement de la presse. Une façon, pour eux, de dire que le tollé provoqué par la publication du rapport de la Cour des comptes sur l’usage des 700 milliards de FCFA destinés à la riposte au Covid-19 est disproportionnel à la réalité des faits. Ce juriste dit ne pas comprendre pourquoi la surfacturation n’est pas un délit et que le paiement en espèces n’est pas une infraction pénale. Pourtant ces deux faits ont été épinglés dans le rapport et aux auteurs de telles pratiques il a été recommandé une information judiciaire.Moustapha Sow

Rapport Cour des comptes : Ce que Alioune Tine demande à Mansour Faye

Alioune Tine a commenté la réaction de Mansour Faye sur le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds de Force Covid 2020 et 2021. En effet, le beau-frère du président Macky Sall a accusé certains vérificateurs de la Cour des Comptes d’avoir des casquettes politiques. « Nous avons une cour des comptes de référence, mais il y a quand même des graines qui ternissent un peu l’image de cette institution, parce que ce rapport ne s’explique pas. Ce n’est pas juste. Pourquoi ? Est-ce que ces auteurs n’ont pas d’autres préoccupations ou des ambitions politiques. On peut toujours se poser la question.. Certaines personnes ont des casquettes politiques et se cachent derrière des institutions pour atteindre leur but. C’est peine perdue », a-t-il dit. Sur son compte Twitter, le fondateur d’Afrikajom Center estime que les « accusations adressées aux juges de la Cour des Comptes portent la marque de l’amertume, mal placée. On attend du ministre face à ces faits très graves de démissionner et de se mettre à la disposition de la justice, pour mettre tout le monde à l’aise », a-t-il écrit sur le réseau social.

«PLUS DE 28 MILLIARDS DE RAISONS DE PRODUIRE UNE NOTE DE LECTURE SUR LA RÉPONSE DU GOUVERNEMENT» PAR LE PR ABOU KANE

Dans sa réponse livrée ce vendredi suite à la publication du rapport de la cour des comptes, le gouvernement semble minimiser les montants détournés de leur destination initiale et les fautes de gestion du fonds FORCE COVID-19 en sortant la proportion 0,7% qui exclut beaucoup de montants contenus dans le rapport, sans compter le problème de dénominateur dans le calcul (628 milliards décaissables au lieu de 1000 milliards constituant le total du fonds). Avec « zéro virgule » ça fait plus « insignifiant » certainement ! Pourtant le montant total repris dans cette réponse du gouvernement est de plus de 28,6 milliards, mais la manière de présenter le document laisse croire que c’est seulement 6,6 milliards ; c’est certainement fait à dessein. En effet, dans cette réponse on fait exprès de faire une distinction entre les montants pour lesquels une suite judiciaire est recommandée et les autres montants. Pour nous, contribuables, ce qui nous importe c’est le montant total mal utilisé. L’autre problème plus sérieux, c’est que la réponse du gouvernement reprend bien les 19,7 milliards dépensés sans aucun lien avec la Covid, les retraits d’espèces de 399 millions, les paiements de 199 millions à des ASC mais on a évité de mettre ces montants sur la colonne des chiffres ; ce qui les rend moins visibles pour un lecteur inattentif. En plus de cela, la réponse isole les autres manquements reprochés à un DAGE des ministères, comme s’ils étaient vraiment des acteurs à part qu’on veut jeter en pâture. A la lecture de cette réponse du gouvernement, il ressort que le total des montants dont l’usage est à élucider dépasse 28,6 milliards. Pour avoir une idée de l’importance de ces 28,6 milliards, nous signalons que c’est plus élevé que le budget de chacun des 13 ministères suivants  : fonction publique, pêche, travail, développement industriel, tourisme, sports, culture, formation professionnelle, élevage, microfinance, artisanat, transports aériens, mines. Il faut vraiment que cette affaire soit tirée au clair pour l’intérêt du Sénégal ; je crois savoir que c’est ce que le président semble vouloir. FASEG/UCAD

Rapport fonds force Covid : Birahime Seck appelle le président et la justice à prendre les mesures nécessaires

https://www.dakaractu.com Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, après la sortie du Gouvernement sur le rapport Covid, a lui aussi tenu à partager son point de vue. Il pense que les sénégalais ne sont pas demandeurs d’une explication de texte ou d’une dissertation sur le rapport de la Cour des comptes. Pour lui, ces derniers ont déjà eu accès au contenu du rapport. « Il ne s’agit pas d’un exercice d’estimation du coût des malversations ou des infractions, mais plutôt d’une lutte contre l’impunité et pour la recevabilité judiciaire. » Même si l’occasion a été donnée aux personnes indexées de produire une réponse par le principe dit contradictoire, pour Birahime Seck, il s’agit juste que des mesures conservatoires soient prises par le président de la République et que la justice se saisisse du dossier…

POURQUOI LA SOCIÉTÉ CIVILE VA MANIFESTER LE 30 DÉCEMBRE

https://emedia.sn Dans la foulée de l’indignation collective suscitée par les fautes de gestion révélées dans l’utilisation des fonds dédiés à la lutte contre le Covid19, des organisations de la société civile ont décidé de manifester le vendredi 30 décembre prochain. Hier, face à la presse, Moundiaye Cissé et Cie ont aussi « exigé l’ouverture des douze informations judiciaires contre les ministres et autres fonctionnaires » épinglés par le rapport de la Cour des comptes. Autour de la polémique relative aux détournements présumés des fonds Force Covid19, l’autre épisode va se jouer dans la rue. Réunis au sein de la Coalition nationale pour le suivi budgétaire (Conasub), des organisations de la société civile, comme la Raddho, l’Ong 3D, Afrikajom Center, et le mouvement Y’en a marre, ont annoncé une manifestation à la Place de la nation, le 30 décembre prochain. « Les forces vives feront face pour que ce rapport ne dorme pas dans les tiroirs. Même si le Président Macky Sall ne réagit pas, nous continuerons le combat pour que le prochain Président puisse faire le nécessaire afin que les malversations notées dans ce rapport ne soient pas impunies. Nous nous battrons contre tous ceux qui essaient de jeter le discrédit sur nos institutions. Nous avons un plan d’actions. Le rassemblement de vendredi est un premier pas. Après, nous allons poser d’autres actes allant dans le sens d’exiger que la lumière soit faite sur cette affaire », a déclaré Moundiaye Cissé de l’Ong 3D.

Un suivi des recommandations avec l’implication de la société civile

Portant la voix des organisations initiatrices de la mobilisation, Valdiodio Ndiaye a dit s’adresser directement au Président Macky Sall pour que soient ouvertes les 12 informations judiciaires recommandées par la Cour des comptes à l’encontre des mis en cause. « Ce rapport a révélé des manquements, des malversations et des irrégularités graves et scandaleuses de détournements de deniers publics. Des ministres et autres fonctionnaires sont épinglés. Des directeurs administratifs, de gestion et d’équipement, des ministres et autres fonctionnaires. Fort de cela, nous réclamons la démission de tous les mis en cause, ou à défaut qu’ils soient demis de leurs fonctions par le président de la République. Nous réclamons également la mise en place d’un comité de suivi desdites recommandations avec l’implication de la société civile », a clamé M. Valdiodio. A son tour, Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y’en a marre, a soutenu qu’il est hors de question que les « milliards en jeu puissent être digérés tranquillement par les mis en cause ». D’où, selon l’activiste, l’impératif d’aller vers une manifestation de grande envergure, vendredi prochain. Falilou MBALLO

Rapport Cour des comptes : «Ces gens sont horribles!»,(Abdoul Mbaye)

https://senego.com Le président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act), Abdoul Mbaye, s’est fendu d’un tweet, pour réclamer des sanctions sur « le carnage financier » dans la gestion des fonds alloués à la FORCE COVID 19 durant la période 2021-2022. « Le personnel soignant courageux et engagé a fait face au Covid plusieurs fois au prix de leur vie. Les risques étaient énormes car les dépenses de protection insuffisantes », rappelle Abdoul Mbaye. « Tout cela contre de maigres indemnités pas toujours payées. Pendant ce temps ils détournaient par milliards les fonds dégagés et empruntés par le Sénégal ! Ces gens sont horribles ! », dénonce-t-il.

Rapport cour des comptes : « Les Sénégalais ne veulent ni de dissertation,ni d’explication mais que justice se fasse (Forum civil)

https://www.seneweb.com Selon le coordonnateur du Forum Civil qui s’exprimait sur le rapport de la cour des comptes, il ne s’agit pas de servir des explications ou des dissertations aux Sénégalais. « Les Sénégalais ne sont pas demandeurs d’une explication de texte ou d’une dissertation sur les rapports de la cour des comptes. Les Sénégalais ont tous eu accès au contenu du rapport », explique Birahime Seck. Il ne s’agit pas non plus toujours d’après lui d’un exercice d’estimation du coût des « malversations » ou des « infractions » mais plutôt, dit-il, « d’une lutte contre l’impunité et pour la redevabilité judiciaire; de plus l’occasion a été donné aux personnes indexées de produire une réponse par le principe du contradictoire. Ainsi, il assure que les Sénégalais veulent que « les mesures conservatoires soient prises par le Président Macky Sall et que la justice se saisisse du dossier ».

Rapport Cour des Comptes : Les exigences de la Raddho

https://www.seneweb.com L’examen du rapport de la Cour des Comptes et l’audit de la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 instruits par le   chef de l’État Macky Sall au Premier ministre Amadou Ba, ne rassurent pas Raddho (Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme). Interpellé sur la question par nos confrères d’iRadio, Senghane Senghor, le chargé des questions juridiques et de la protection à la Raddho, dit ne pas être étonné. Selon lui, cette réaction du président ne fait qu’amoindrir les corps de contrôle. En fait, il ne comprend pas la démarche. ‘’Il faut dire que nous sommes aussi surpris que plusieurs de nos compatriotes. Le chef de l’État a donc demandé au Premier ministre d’examiner avec attention les informations publiées. Ça, ce n’est pas compréhensible, sauf si c’est une façon de préparer un rétro. Et même ça, ça ne sera pas bon, parce que le président ne doit pas affaiblir les organes de contrôle», a-t-il avancé. Sous ce rapport, il n’espère pas de suivi, surtout venant de l’État. Il explique : «Moi, je n’attendais rien de l’État. Pourquoi ? Ce n’est pas le premier rapport. La Cour  des Comptes a rendu plusieurs rapports qui n’ont pas connu de suite. L’IGE a aussi rendu des rapports qui n’ont pas connu de suite. L’OFNAC a rendu des rapports qui n’ont pas connu de suite. Ce n’est pas à la fin d’un mandat qu’on va connaître des suites», ajoute-t-il. Dans tous les cas, la société civile compte organiser un rassemblement le vendredi 30 décembre 2022, pour exiger des poursuites suite à ce rapport de la Cour des comptes.

«Ces scandales l’éloignent du cœur des Sénégalais…»

iGFM – (Dakar) Quel impact le tollé suscité par les conclusions de l’audit de la Cour des comptes peut avoir sur l’image de Macky Sall et son gouvernement ? C’est sur cette interrogation que le Dr Tidiane Sow, spécialiste en Communication, a posé son analyse. Ces scandales à répétition, risquent d’éloigner le président Macky Sall du cœur des Sénégalais. C’est en tout cas, l’avis du Dr Tidiane Sow, coach en communication politique. Le spécialiste souligne que les citoyens sénégalais ont un souvenir émotionnel fort lié à la pandémie de la Covid-19. «Tout le monde a perdu un parent, un ami ou une connaissance dans la Covid-19. Il ne s’agit donc pas seulement d’une malversation, de mauvais usage de fonds, mais aussi de vies de gens emportées, faute d’une mauvaise utilisation des fonds destinés à combattre la maladie. Les schémas politiques pourraient voler en éclats si ces affaires n’étaient pas éclaircies au plus tôt», avise-t-il dans les colonnes de l’Obs. De l’avis du coach en communication politique, le Président Macky Sall devra faire ce qu’il aurait dû faire il y a bien longtemps, c’est-à-dire lever son coude des affaires et laisser la Justice suivre son cours. «Il devra enfin mettre en exécution ses slogans : La patrie avant le parti » ou encore « Je ne protégerai personne »», dixit Dr Tidiane Sow.

Cour des Comptes : «Le Président Macky Sall m’a interpelé…» (Mansour Faye)

https://senego.com Le rapport de la cour des Comptes sur la gestion des fonds de Force Covid 2020 et 2021, sur la question alimentaire, a épinglé le ministre Mansour Faye. Le Président Macky Sall, venu aux nouvelles, a demandé des explications à l’ancien ministre  du Développement communautaire et de l’équité territoriale.  Comment  le Président Sall a accueilli ce rapport   de la cour des Comptes  ? Selon Mansour Faye, actuel ministre des Infrastructures, qui s’exprimait dans L’Obs, le chef de l’Etat l’a « interpellé sur les questions et je lui ai donné tous les éléments de réponse. « Je n’ai pas encore de retour, mais il n’y a personne qui ne peut pas ne pas être convaincu par ces éléments d’informations dont nous disposons. « On travaille, demain il y aura la reddition des comptes, c’est normal quand on nous confie des missions qu’on puisse les accomplir en toute transparence et toute honnêteté ».

Ministre de la Santé épinglé par la Cour des comptes : «ça ne nous ébranle pas»,Dr Samba Cor Sarr,

https://senego.com Dr Samba Cor Sarr, a été interpellé ce vendredi, lors d’un atelier de Partage intitulé : « Plan intégré de résilience des programmes de lutte contre le paludisme, la Tuberculose et les MTN dans le cadre de la Riposte à la Covid-19 », sur le rapport de la Cour des comptes qui cite le ministre de la Santé. « Cela ne nous ébranle pas », a répondu le chef de la division recherche Ministère de la Santé et de l’Action Sociale au Sénégal, Dr Samba Cor Sarr d’expliquer qu’un pays fonctionne avec des mécanismes de contrôle de gestion. Et que l’Etat a un rôle de veille à l’ utilisation optimale des ressources. « C’est dans l’ordre normal des choses. Plusieurs rapports sont sortis, mais ce qui importe pour nous, c’est l’exécution correcte des missions des acteurs de la santé. Est qu’aujourd’hui, ils ont réussi à bloquer la pandémie », laisse-t-il entendre. « A chaque fois, que des ressources sont allouées à des structures; il faut que les gens s’attendent à ce que l’Etat envoie des acteurs qui viennent vérifier. Cela devrait rassurer les partenaires techniques et financiers. On est dans un pays où l’Etat met en place des mécanismes de contrôles. Des sanctions seront surement prises afin que tout le monde soit rassuré », a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé au cœur du rapport de la Cour des comptes : « ça ne nous fait rien, parce que si le ministre n’était pas dans la dynamique, il ne sera pas cité. Maintenant, si des gens découvrent des choses qui ne sont pas claires à leur niveau, ils n’existent pas à parler de toi. Ce qui importe pour nous, est d’avoir la conscience tranquille de ce que l’Etat nous avait demandé de faire. Ce qui est sur le plan strictement technique », a-t-il répondu.

Mansour FAYE SALL : «ce rapport ne s’explique pas»

http://www.walf-groupe.com Après le DAGE du ministère des Sports et Abdoulaye DIOUF SARR, c’est au tour de Mansour FAYE de se décharger des accusations de la Cour des Comptes. Dans un entretien avec l’Obs, l’ancien ministre du Développement Communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale s’est défendu en tirant sur les vérificateurs auteur du rapport l’incriminant. « Nous avons une Cour des comptes de référence, mais il y a quand même des graines qui ternissent un peu l’image de cette institution, parce que ce rapport ne s’explique pas. Ce n’est pas juste. Pourquoi ? Est-ce que ces auteurs n’ont pas d’autres préoccupations ou des ambitions politiques. On peut toujours se poser la question. Certaines personnes ont des casquettes politiques et se cachent derrière des institutions pour atteindre leur but. C’est peine perdue », a soutenu le beau-frère de Macky SALL. Ainsi, pour Mansour FAYE, en relevant un écart de 2,5 milliards F CFA dans l’achat du riz destiné aux familles dites vulnérables, certains magistrats de la Cour des comptes auraient des ambitions politiques. « La question que je me pose est sur quoi se fondent sur ls vérificateurs pour accuser d’honnêtes citoyens de surfacturations ou de malversations », s’interroge-t-il.

Gestion des fonds force Covid-19 : comment le rapport de la Cour des Comptes a blanchi l’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr

https://actusen.sn La gestion des fonds force Covid-19 a fait l’objet d’un rapport de la Cour des Comptes du 19 août 2022 et a été grandement partagée à travers l’Internet et les réseaux sociaux en cette fin d’année 2022. Depuis la sortie du rapport, toutes les voies se lèvent et certaines personnes mal intentionnées, veulent profiter de ce rapport pour mettre le discrédit sur le Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal, en la personne de Abdoulaye Diouf Sarr. Selon Moussa Sène, responsable politique à Yoff, dans ce rapport de 180 pages, comportant 85 recommandations faites à l’endroit des différentes entités, 24 d’entre elles sont adressées au Ministre de la Santé et de l’Action Sociale.

«Dans ce rapport de 180 pages, 24 recommandations sont adressées au ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Sur ces 24 recommandations, aucune faute n’est incriminée au Ministre»

«Sur ces 24 recommandations, aucune faute n’est incriminée au Ministre, encore moins de fraude ou de malversations. J’invite les populations sénégalaises à prendre le temps de lire le rapport qui est disponible sur les réseaux sociaux», a-t-il exhorté. Aussi, ajoute-t-il, «vous noterez que ces recommandations visent toutes à améliorer la gestion du dispositif au cas où une autre crise de ce genre surviendrait au Sénégal. Pour toutes les personnes à qui il est reproché des soupçons de fautes, de malversations ou de fraude, la Cour des Comptes a recommandé l’ouverture d’une information judiciaire. Dans le rapport, aucune information judiciaire n’est demandée à l’endroit du Ministre de la Santé et de l’Action Sociale».

«Pour toutes les personnes à qui il est reproché des soupçons de fautes, de malversations ou de fraude, la Cour des Comptes a recommandé l’ouverture d’une information judiciaire. Dans le rapport, aucune information judiciaire n’est demandée à l’endroit de Abdoulaye Diouf Sarr»

Moussa Sène de préciser qu’aujourd’hui, Abdoulaye Diouf Sarr mérite les félicitations de tout le peuple sénégalais pour la bonne gestion aussi bien du système de santé que pour la bonne gouvernance. «Après la SNHLM, la SATTAR, la Maison des Élus Locaux, les Chambres de Commerce et de Kaolack, le COUD, les Ministères du Tourisme et des Collectivités Locales, ce rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du FONDS FORCE COVID-19 vient s’il en était encore besoin  la gestion exemplaire du stratégique Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) par ADS dans un contexte de crise sanitaire, sociale, économique et politique sans précédent. Cela confirme les excellentes qualités managériales et les valeurs d’éthique et déontologie qui ont toujours prévalu dans la gouvernance du Président Abdoulaye Diouf Sarr», se réjouit-il.

«Les détracteurs de Abdoulaye Diouf Sarr continuent leur mission sournoise de vouloir le mettre en mal avec le Président de la République et contre le peuple sénégalais, mais qu’ils sachent que c’est peine perdue»

«C’est une question qu’on peut légitimement se poser si on lit le rapport et si on entend le traitement médiatique et politique de ce rapport, notamment en citant nommément Abdoulaye Diouf Sarr. Ses détracteurs continuent leur mission sournoise de vouloir le mettre en mal avec Son Excellence Monsieur le Président de la République et contre le peuple sénégalais, mais qu’ils sachent que c’est peine perdue car au final, il va encore sortir grand de ce rapport qui va mettre au grand jour sa probité morale et intellectuelle», conclut-il.

Rapport Cour des Comptes : Abdoulaye Daouda Diallo est blanc comme neige dans cette affaire Par Moustapha Ndiaye

Abdoulaye Daouda Diallo qui n’est ni de près ni de loin mêlé dans cette affaire du rapport de la Cour des comptes est injustement cité par une certaine presse manipulée La publication du rapport de la Cour des Comptes continue de susciter des commentaires sur la responsabilité de certaines autorités épinglées dans leur gestion et l’utilisation faite des deniers publics. Par la même occasion, le rapport blanchit certains Ministres dont la gestion est saine et exempte de tout reproche. C’est le cas de l’ancien Ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo qui n’est, ni de près, ni de loin, cité dans une quelconque malversation ou de mauvaise gestion. En tout cas les magistrats et contrôleurs de la Cour n’ont rien décelé dans sa gestion qui puisse le mettre dans une situation de redevabilité. Par conséquent, grande a été la surprise de voir dans le journal Tribune de ce vendredi, certaines mauvaises personnes glisser le nom de ADD comme faisant partie de supposés et prétendus protégés. C’est faux. Un tel commentaire est méchant, inhumain et irresponsable de la part de certaines gens qui n’osent pas se dévoiler et sont tapis dans l’ombre pour attaquer injustement l’honorabilité des autorités Quand de hauts fonctionnaires de l’État comme ceux de la Cour des Comptes publient un rapport, tout le monde devrait se limiter à l’objet contenu dans le livre qui fait apparaître que certains ministres sont totalement épargnés de la furie des contrôleurs. Le journal Tribune, coutumier des faits, revient encore mettre du faux sur le dos de l’actuel Dircab du chef de l’État. C’est abject et infamant. Moustapha Ndiaye (CJGMP).

Détournement des fonds Force Covid-19 : Dr Bousso exige des poursuites contre les personnes incriminées

https://actusen.sn Il faut forcément qu’il ait des poursuites contre les personnes épinglées par le rapport de la Cour des comptes. L’avis reste de l’ancien directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires (Crous), Dr Abdoulaye Bosson, qui réclame que la lumière sur les dérives révélées par la Cour des comptes dans la gestion du fonds force covid-19. «Il faut forcément qu’il y ait une suite à ce rapport. Il serait incompréhensible voire inadmissible de ne s’arrêter qu’à la publication du rapport. l’argent  du contribuable a été mobilisé pour la riposte. La période de la covid-19 était un moment extrêmement sensible. Beaucoup ont eu à souffrir. Les gens ont eu peur. C’était un contexte particulier. Il a aussi facilité la libération de ressources aussi bien par l’Etat que par beaucoup de personnes privées qui ont donné de leur biens pour participer à cette riposte” a déclaré la blouse blanche sur les ondes de la Rfm. Rappelant que le personnel de santé, n’est le seul incriminé dans cette affaire, le Dr Bousso de souligner qu’il est impératif d’ouvrir une information judiciaire pour que les coupables soit identités. Ce qui permettra de ne pas jeter le discrédit sur ce personnel de santé qui s’est donné tant bien que mal pour apporter la riposte appropriée. “Quand on parle de la covid, on parle systématiquement  du personnel de santé. Et vraiment, c’est un amalgame qui est là. Mais c’est normal. c’est une urgence de santé publique. Le rapport a montré que dans beaucoup de problèmes soulevés, ce n’est pas le personnel de santé qui est incriminé. Et je pense qu’à l’instar de tout le personnel de santé, nous avons besoin de voir clair dans cette affaire et que toute la lumière soit faite pour éviter tout amalgame et surtout ne pas jeter le discrédit sur ce personnel de santé qui s’est donné tant bien que mal pour apporter la riposte appropriée. Si l’ouverture d’une information judiciaire  permettra de voir clair dans cette affaire, je pense qu’il faut le faire sans délais. C’est important et je suis sûr que l’ensemble de mes collègues pensent la même chose”, a-t-il fait savoir.

Questions d’actualité sur le rapport de la Cour des Comptes : Amadou Mame Diop n’a toujours pas convoqué la Conférence des présidents

https://www.seneweb.com Le lundi 19 décembre, les députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré avaient déposé une question d’actualité sur la table du président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop. Un droit que leur confère le règlement intérieur de l’institution, à travers son article 94. D’ailleurs, l’article 92 précise que «pendant la session ordinaire unique (…) un jour, au moins, par semaine est réservé aux questions d’actualité». Ainsi, pour cette semaine qui finit, l’Assemblée devait recevoir le gouvernement pour évoquer le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19. Mais jusqu’à présent, Amadou Mame Diop n’a toujours pas convoqué la Conférence des présidents afin de statuer sur la question. Par contre, les présidents de groupe et de commission peuvent, de leur côté, demander des comptes au chef de l’hémicycle. Ce qui n’a pas non plus été fait. Et les députés ayant posé  la question d’actualité n’ont pas de moyens juridiques pour contraindre Amadou Mame Diop. Ils peuvent, toutefois, revenir à la charge, en déposant une résolution de mise en accusation. Une résolution qui sera votée en plénière. Et si elle passe, les ministres concernés par le rapport seront traduits devant la Haute cour de justice.

Le rapport de la Cour des comptes pas encore au Parquet

https://www.jotaay.net Le rapport de la Cour des comptes continue de défrayer la chronique. L’opinion sénégalaise est aujourd’hui alertée et attend, tout comme la société civile qui promet de faire une marche, que l’Etat du Sénégal ou plus précisément la justice fasse son travail. Seulement, la justice a son temps qui ne correspond pas au temps de l’opinion ou des organisations de quelque nature que ce soit. Pour l’heure, nous informe-t-on, en tout cas, le rapport qui est presque entre les mains de tous les Sénégalais, n’est pas au Parquet. Du coup, on ne peut pas s’attendre que le Procureur procède à des arrestations. Toute chose est inscrite dans le temps et répond à une procédure. Avant-hier, le président de la République a promis qu’il y aura des suites judiciaires, si nécessaire. Attendons de voir.

Amnesty International accompagne le Dr Al Fousseynou Gaye

L’affaire du gynécologue Al Fousseynou Gaye commence à prendre de l’ampleur. Celui qui avait examiné Adji Sarr et qui dit craindre aujourd’hui pour sa vie, a fini par saisir Amnesty international. Selon nos informations, Amnesty compte bien l’accompagner. L’organisation de défense des droits humains a demandé hier, par la voix de Seydi Gassama, une protection de la part du ministre de l’Intérieur. Mieux, une lettre devrait d’ailleurs être adressée au premier flic du pays, dans ce sens. Amnesty International n’exclut pas d’user de moyens pour attirer l’attention de la communauté internationale.

La société civile dans la rue, vendredi prochain

http://www.walf-groupe.com Des organisations de la société civile haussent le ton et exigent l’application des sanctions réclamées par la Cour des comptes dans son rapport sur la gestion des fonds de riposte et de solidarité (Force Covid) contre toutes les personnes impliquées dans la mal gouvernance de ces fonds. En conférence de presse hier, jeudi 22 décembre, pour se prononcer sur ce rapport qui a épinglé la gestion de plusieurs ministères, des responsables d’une dizaine d’organisations de la société civile ont annoncé la tenue d’un rassemblement pacifique à la place de la Nation, le vendredi 30 décembre prochain, à partir de 15h. Il s’agit entre autres, du Cosce (Collectif de Organisations de la société civile pour les élections), du mouvement Y’en a marre, d’Africa jom center, de l’Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement Economique en Afrique (Osidea), de l’Observatoire national du développement humain (Ondh), de l’ONG 3D et de la Ligue Sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh). Mais aussi de la RADDHO, du Réseau siggil jiguen, du Forum du justiciable, de Frapp et de Nittu Deug Valeurs. Devant les journalistes, les responsables de ces organisations de la société ont notamment interpellé directement le chef de l’Etat pour, disent-ils, « l’application rigoureuse de toutes les recommandations formulées par la Cour des comptes dans ses conclusions. Sous ce rapport, ils ont ainsi réclamé entre autres, la « démission de tous les mis en cause ou à défaut qu’ils soient démis de leur fonctions », le « remboursement des montants détournés ou la confiscation des biens matériels ou fonciers des personnes indexées dans ces détournements présumés », « l’ouverture des 12 informations judiciaires demandées par la cour » et la « mise en place d’un comité de suivi des dites recommandations avec l’implication de la société civile ». Le constat est sans appel.

31 décembre : Yewwi Askan Wi compte perturber le discours à la nation du président Macky Sall par un concert de casseroles

https://actusen.sn Les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont changé leur agenda portant sur leurs activités politiques. «Suite à la publication du communiqué du 23 décembre, une grande majorité des citoyens a réagi pour suggérer la tenue du concert de casseroles le 31 décembre exactement au moment de l’adresse du président de la République à la nation. Sous ce rapport, la conférence des leaders s’est immédiatement réunie pour répondre à cette demande générale des sénégalais, et réajuste son agenda», lit-on dans le communiqué. Ousmane Sonko et Cie prévoient une conférence de presse le mercredi 28 décembre et comptent participer massivement au rassemblement populaire de la société civile le vendredi 30 décembre à la place de la nation. Enfin le concert de casseroles qui est initialement prévu pour le 28 décembre, sera tenu le samedi 31 décembre 2022, à partir de 20h coïncidant avec l’adresse du président de la République à la nation.

Rapport de la Cour des Comptes : Me Aissata Tall Sall en mission déminage auprès des diplomates et partenaires

https://www.seneweb.com Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des Fonds de la Force Covid continue de faire couler beaucoup d’encre. Après les éléments de réponse fournis par le gouvernement lors d’une rencontre présidée par le ministre des Finances, Mamadou Moustapha Ba, ce vendredi.  La Ministre des Affaires Etrangères, Me Aissata Tall Sall a la lourde tâche d’aller s’expliquer auprès des partenaires, des diplomates accrédités à Dakar, afin de les convaincre de la « transparence » du gouvernement. Invitée de l’émission Grand Jury de ce dimanche 25 décembre, sur la Rfm, Me Aissata Tall Sall renseigne : «  Je peux vous dire qu’ils ne sont pas fâchés, en tout cas, pour ceux que j’ai déjà vus. Et je vais continuer à voir les autres. Et hier encore,  le président de la République  me disait d’arrêter un calendrier  de rencontres avec  l’ensemble de nos partenaires, des diplomates des pays étrangers accrédités  à Dakar  et certainement d’autres partenaires techniques pour leur expliquer  ce qui se passe. Parce que comme je l’ai dit, nous sommes dans un exercice de transparence, de redevabilité, parce que, c’est cela qu’a voulu le président de la République. Hier déjà, j’étais en déjeuner avec les diplomates de l’Union européenne, nous avons beaucoup parlé de  ce rapport de la cour des Comptes. J’ai donné la position, la version et les éléments  que le gouvernement du Sénégal  met à la disposition  de ses partenaires. Je peux vous dire que non seulement, ils ont compris, mais ils ont accepté ». La cheffe de la diplomatie sénégalaise compte poursuivre cet exercice pour laver à grande eau le gouvernement du Sénégal dans ce dossier très embarrassant.

DETOURNEMENTS, CORRUPTION, PRESIDENTIALISME, FASCISATION : CE QUE REVELE LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES SUR LE NEOCOLONIALISME ! Par Diagne Fodé Roland

Voilà ce qu’on lit dans la presse sénégalaise  : « Le rapport de la Cour des comptes note que sur près de 1000 milliards de francs cfa prétendus destinés à la lutte contre le covid, 19 milliards ont été alloués à des dépenses comme l’achat de bacs de fleurs par le ministère de l’urbanisme, à l’attribution de 17 marchés affairistes à trois agences de voyages n’ayant aucune expérience dans la fourniture de matériels médicaux appartenant à la même personne pour un total de 15 milliards, le paiement en espèces d’une dizaine de fournisseurs alors que le règlement exige le paiement par chèque ou virement ». A ces scandales sans nom, il faut ajouter les accusations de vols visant des caciques de l’APR/BBY de 6000 milliards, 300 milliards, 108 milliards, 94 milliards, 40 milliards, 29 milliards, 17 milliards, 500 millions, 76 millions de francs. Le cynisme de l’indécence est que le pouvoir Macky/APR/BBY a aussi récolté au nom de la « lutte contre le covid » près de 20 milliards de la maman vendeuse de tiaf, de l’ouvrier, du goorgorlu du secteur informel, de l’éleveur, du pêcheur, du paysan qui se serrent tous la ceinture pour survivre. Le bilan calamiteux de la mal gouvernance de Macky/APR/BBY épinglé par tous les corps de contrôle (OFNAC, Inspection d’Etat) s’allonge aussi des bradages aux multinationales impérialistes des richesses nationales minières, gaz, pétrole, zircon, fer, phosphates, or, etc, halieutiques, foncières à coups de marchés de gré à gré, de surfacturations, de dessous de tables, de sous traitances et d’externalisations mafieuses, etc. En 1979 quand débuta les plans libéraux d’ajustement structurel imposés par la Banque Mondiale (BM), le FMI, l’OMC et les accords successifs de Lomé et l’actuel APE avec l’UE, il y avait environ 180 entreprises publiques et parapubliques qui ont été liquidées à vil prix au profit des firmes impérialistes surtout françaises par la dévaluation de 1994 du franc colonial cfa. Cette recolonisation économique leur a offert quasi gratuitement les fleurons de l’entreprenariat national étatique que sont les télécoms, l’eau, le rail, le port, la fin d’Air Afrique avant de leur céder pour des vétilles les nouvelles découvertes minérales dont la Constitution dit qu’elles appartiennent au peuple, les poissons, la terre. Puis l’on a assisté au cumul de « grands travaux » laissés aux soins des entreprises impérialistes, de vrais éléphants blancs avec parfois des malfaçons réalisés à coups de contrats léonins et de surfacturations. De 1960 à 2022, chaque régime néocolonial a aussi parallèlement fabriqué sa propre bourgeoisie privée par l’appropriation privée de l’argent public par la bourgeoisie bureaucratique juchée à la présidence, dans les ministères, les institutions budgétivores, les sociétés agences publiques et parapubliques, etc. Si sous Senghor, les détournements des deniers publics se comptaient en dizaine de millions, sous A. Diouf en centaine de millions, sous A. Wade en dizaines de milliards, sous l’ère de Macky, c’est en centaines voire en milliers de milliards de francs cfa. La boulimie vénale insatiable de l’hyène bourgeoise bureaucratique à la tête du pays qui s’approprie la petite part des richesses nationales après avoir concédé la part du lion à ses maîtres impérialistes est une caractéristique intrinsèque du système néocolonial façonné lors de la décolonisation négociée des années 60. C’est l’aggravation de la crise de l’impérialisme et ses prolongements dans les néo-colonies qui est la base économique de la fascisation en cours du régime de Macky/APR/BBY qu’illustre l’obsession maladive fanatique d’une troisième candidature anticonstitutionnelle. La superstructure politique qui facilite cette fascisation est le présidentialisme néocolonial qui confère au président des pouvoirs qui lui soumettent les pouvoirs judiciaires, législatifs, etc. La bourgeoisie apatride a tout simplement, au fond, pris la place des « nègres traitants » comme nouvels intermédiaires entre les ouvriers, les paysans, les éleveurs, les pêcheurs et travailleurs de l’informel et les entreprises coloniales en accédant à la tête des États néocoloniaux. L’actuel réveil du patriotisme panafricain associe dans un élan souverainiste les classes opprimées de la fraction nationaliste de la bourgeoisie, de l’intelligentsia patriotique aux classes laborieuses , celles qui produisent les richesses du pays contre cette fraction servile de la bourgeoisie alliée aux impérialistes prédateurs. Cette alliance patriotique qui rappelle celle qui a donné naissance en octobre 1946 au Rassemblement Démocratique Africain (RDA) à Bamako lors de la première phase de la lutte indépendantiste anti-coloniale est en train de se frayer un chemin dans chaque pays pris à part sous des formes inédites civiles et/ou civil-militaires dans cette seconde phase de libération anti-néocoloniale en Afrique. «L’INSTABILITÉ NAIT DE L’INSATISFACTION DES POPULATIONS » (CHRISTOPHE YVETOT) https://emedia.sn Les coups d’État se succèdent en Afrique de l’Ouest. Le dernier en date aurait été déjoué dans la nuit de mardi à mercredi en Gambie, contre le pouvoir de Adama Barrow. Avant, c’était en février dernier, en Guinée Bissau, visant le président Umaro Sissoco Embaló. Abordant la question devant le Jdd, ce dimanche, le représentant de l’Onudi au Sénégal, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Cap Vert et au Sahel, retient que « l’instabilité naît de l’insatisfaction des populations. » Il explique  : « L’insatisfaction, elle vient du fait de voir dans les pays qui ont toutes les richesses, si vous prenez la Guinée, et la plupart des pays qui ont tout sur leur sol, et quand la population reste pauvre, c’est évident qu’après des dizaines d’années, il y a une frustration énorme. En plus, il y a de plus en plus de jeunes. Je pense que si les pays veulent avancer, il faut qu’ils avancent vraiment dans cette voie du développement industriel. Les jeunes préfèrent utiliser leur talent qu’à lancer des pierres dans des manifestations. Donc, si on donne l’opportunité aux jeunes de s’insérer dans la société pour pouvoir avoir un futur plutôt que soit de faire des révolutions ou d’émigrer, je pense que c’est ça le cœur. » Sur la question de la limitation des mandats présidentiels, « c’est très compliqué », a-t-il répondu. Par exemple  : « aux États-Unis, c’est deux et pas plus. En Allemagne, Angela Merkel a fait quatre mandats. Donc, je n’aurai pas une position tranchée sur le nombre de mandats. » L’enjeu, a-t-il insisté, « c’est surtout de satisfaire sa population ». Pour lui, le Sénégal gagnerait à préserver « sa stabilité, sa démocratie, et sa maturité politique ». Dié BA, Abdoulaye SYLLMA (Photo)

RAPPORT ECONOMIQUE ET FINANCIER ANNEXE A LA LFI 2023 : Un rythme de croissance moyen de 14,2% annoncé entre 2024 et 2026

https://www.jotaay.net Après une croissance annoncée de 10,1% en 2023, les perspectives à moyen terme révèlent un rythme de croissance moyen de 14,2% entre 2024 et 2026 avec des ressources qui devraient se conforter avec un taux moyen de progression de 12,1% ; quant aux dépenses, elles devraient progresser en moyenne de 8,1% sur la période. Le rapport économique et financier annexé à la loi de finances 2023 a livré les perspectives à moyen terme 2024-2026. Sur cette période, la politique budgétaire continuera de s’inscrire dans une dynamique de gestion prudente des finances publiques et de la dette, en veillant également au respect des engagements vis-à-vis de la surveillance multilatérale au niveau sous-régional et de la communauté internationale. La gestion budgétaire devrait bénéficier d’un cadre macroéconomique plus favorable, marqué par la consolidation de la croissance économique ainsi que par les retombées de l’exploitation gazière et pétrolière. Les principales orientations demeurent l’atteinte de la consolidation budgétaire en 2024, grâce à l’accroissement des recettes budgétaires, la maîtrise progressive des charges de fonctionnement et la poursuite des investissements porteurs de croissance. Ainsi, dès 2024, le gouvernement entend ramener le déficit budgétaire à 3% du Pib après 6,2% en 2022 et 5,5% en 2023, et le maintenir à ce niveau sur le moyen terme afin de consolider la stabilité macroéconomique et préserver ses marges de manœuvre budgétaire.

Sur la période 2024-2026, les ressources devraient se conforter de 12,1% et les dépenses …

Sur la période 2024-2026, les ressources devraient se conforter avec un taux moyen de progression de 12,1%. Cette hausse devrait bénéficier de la mise en œuvre de la Srmt ainsi que des effets induits de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières. Au niveau de la fiscalité intérieure, la collecte devrait bénéficier de l’intensification des actions du programme Yaatal, de la création d’une cellule de surveillance du commerce électronique, du renforcement des capacités de contrôle des entreprises des secteurs complexes et stratégiques ainsi que le renforcement de la conformité fiscale. Au niveau du cordon douanier, la mobilisation des ressources bénéficiera de l’opérationnalisation des entités nouvellement créées telles la Direction du risque et de l’analyse de la valeur, la Direction des unités maritimes, et la Direction régionale des hydrocarbures. La pression fiscale devrait s’améliorer pour passer respectivement de 18,9% en 2024 à 19,4% en 2025 et atteindre 20,1% en 2026. Sur le moyen terme, l’exécution des dépenses publiques continuera de veiller sur l’efficacité de la dépense publique en cohérence avec la rationalisation des charges de fonctionnement et le renforcement des investissements porteurs de croissance. Globalement, les dépenses devraient progresser en moyenne de 8,1% sur la période 2024 à 2026 tirée par les investissements notamment par les transactions sur actifs non financiers avec un rythme de croissance moyen de 14,2% entre 2024 et 2026.

Pour une croissance de 10,1% en 2023, le secondaire contribue à 22,4% …

L’année 2023 devrait inscrire le Sénégal dans une nouvelle ère de pays producteur de pétrole et gaz. Toutefois, l’économie nationale fait face à des défis majeurs liés à la conjoncture internationale défavorable et, au plan interne, à la flambée des prix des produits alimentaires. L’activité économique au titre de 2023 devrait se consolider à la faveur des effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie nationale dans le cadre de la mise en œuvre effective des projets prioritaires structurants inscrits dans le cadre du Pap2a, notamment, dans les domaines agricoles, pharmaceutique. La mise en œuvre des réformes de troisième génération inscrites dans Preac III ainsi que l’exécution de la seconde phase du compact Mca-Sénégal seraient également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie. Par ailleurs, l’économie nationale bénéficierait des retombées positives de la reprise de la demande mondiale facilitée, d’une part, par une meilleure maitrise de la maladie du Covid-19 et, d’autre part, par la levée totale des mesures de restrictions de circulation des personnes et des biens. Globalement, le taux de croissance du Pib réel est projeté à 10,1% en 2023 contre une prévision de 4,8% en 2023. Cette croissance serait essentiellement tirée par le secondaire (+22,4%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,9%) et tertiaire (+6,7%).M. CISS

CONSEQUENCE DE L’URBANISATION MAL CONTROLEE DE LA CAPITALE SENEGALAISE : Les ménages de la région de Dakar consacrent 11% de leurs revenus à la mobilité, selon un nouveau rapport de la fondation Friedrich Ebert

https://www.jotaay.net Le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, est revenu à la charge suite à la sortie du ministre des Finances et du Budget pour livrer à l’opinion des éléments de réponse du gouvernement relatifs au rapport de la Cour des comptes. Et, c’est pour préciser, dit-il, que « les Sénégalais ne sont pas demandeurs d’une explication de texte ou d’une dissertation sur le rapport de la Cour des comptes. Les Sénégalais ont eu accès au contenu du rapport », fulmine M. Seck, avant de poursuivre : « pour les six milliards, il ne s’agit pas d’un exercice d’estimation du coût des malversations ou des infractions, mais d’un combat contre l’impunité et pour la redevabilité judiciaire. De plus, l’occasion a été donnée aux personnes indexées de produire une réponse par le principe du contradictoire », rappelle le patron du Forum civil, persuadé que les Sénégalais veulent que des mesures conservatoires soient prises par le président de la République et que la justice se saisisse du dossier.M.C  

ADRIEN MANGA,MAIRE DE LA COMMUNE D’ENAMPORE : “Les 10 400 ha de rizières peuvent créer 4 000 emplois”

https://www.enqueteplus.com Face à la presse, le maire de la commune d’Enampore (Ziguinchor) a parlé d’autosuffisance alimentaire, d’électricité et de la réfection des routes de sa commune. Pour lui, l’État doit savoir qu’Enampore fait partie du Sénégal. Mieux,  les 10 400 ha de rizières de cette localité peuvent engendrer 4 000 emplois.   

Au cours d’une rencontre avec la presse, le maire de la commune d’Enampore, Adrien Manga, est revenu sur les maux dont souffrent les populations de son terroir, à savoir le problème d’électricité et de routes praticables.

Selon l’édile, l’électricité comme la route relève des compétences de l’État. ‘’Si l’État veut goudronner cette route qui fait à peu près 21,6 km, il ne lui coûte rien. Le défi du maire d’Enampore, c’est de permettre aux populations d’être autosuffisantes en alimentation », a déclaré M. Manga, qui rappelle que sa commune dispose de 10 400 ha de rizières. ‘’Ce ne sont pas des champs où terrasser des arbres pour cultiver. Si l’État nous aide juste à niveler 1 000 ha, cela va donner 4 000 emplois et les gens auront de quoi manger », a-t-il notamment fait savoir. L’autre défi, selon l’édile d’Enampore, c’est la mobilité. Dans cette contrée, il n’y a pas de véhicules, il n’y a que des ‘’clandos’’ et le transport est à 700 F CFA pour chaque personne. ‘’Comme on vient d’arriver, on n’a pas de jumelage franc entre la mairie de Ziguinchor et notre mairie, mais il y a quelque chose qui se passe entre nous, c’est la décharge de Mamatoro », a-t-il souligné. ‘’La ville de Ziguinchor décharge ses ordures dans notre commune. On a un protocole d’accord qu’on voudrait revoir avec eux pour le bien-être de notre population. Je pense que l’intercommunalité peut jaillir et nous permettre de mieux vivre’’, a souligné Adrien Manga. À rappeler qu’Enampore est une commune du Sénégal située en Basse-Casamance, entre Oussouye et Ziguinchor, non loin de la rive gauche du fleuve Casamance. C’est le chef-lieu de l’ancienne communauté rurale d’Enampore, dans l’arrondissement de Nyassia, le département et la région de Ziguinchor. Un festival pour la promotion du riz local    ‘’Je n’ai jamais été dans un parti politique. C’est juste l’amour de ma contrée qui m’a poussé à me lancer dans la politique, mais c’est une politique de développement que je fais’’, a tenu à préciser le maire.  Dans cette perspective, il a annoncé la tenue du festival du canard qui aura lieu du 4 au 5 février 2023. ‘’Il s’agit d’une fête qui nous permet de montrer qui nous sommes, parce qu’à partir de la culture, les gens sauront comment vous vivez. De plus, ça va nous permettre de montrer les ressources qu’on a et cette année, on va faire la promotion du riz local’’.

WASCAL : Cop 27,bilan et perspectives pour l’Afrique

https://www.enqueteplus.com  Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement et l’utilisation adaptée des terres (Wascal) a célébré ses dix années d’existence, ce jeudi. L’organisation a également profité de l’occasion pour tirer un bilan de la dernière Cop 27 tenue à Charm El-Cheikh, en Égypte. Depuis une décennie maintenant, le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (Wascal) surveille de très près l’évolution de la question climatique en Afrique. Lors de son 10e anniversaire, cette vieille coutume a encore été respectée de plus belle. « Nous pouvons affirmer que l’anniversaire n’est qu’un prétexte, même si dix ans d’existence ça se fête. Maintenant, pour revenir à la thématique qui nous réunit, l’Afrique fait face continuellement aux effets néfastes du changement climatique. Et au sortir de cette dernière Cop 27 qui s’est tenue en Égypte, rien de plus normal que d’essayer de profiter du dixième anniversaire de Wascal pour tirer ici même un petit bilan de cet événement majeur. Cette envie de joindre un peu l’utile à l’agréable nous a conduits à tenir cette rencontre », a introduit le directeur de Wascal, Assane Guèye. Plongeant dans le vif du sujet, le chef de cette structure ouest-africaine a évoqué un point qui aura valu satisfaction à Charm El-Cheikh. « En Égypte, l’Afrique a franchi un pas énorme dans la prise en compte de ses inquiétudes par rapport au climat. Sur le plan du fonds de dédommagement notamment, si je puis l’exprimer ainsi, un acquis a été obtenu par les négociateurs africains. Maintenant que le fonds existe, il faut dégager les voies et moyens qui permettront l’utilisation intelligente et efficiente de celui-ci. Il faudra ainsi améliorer les capacités d’adaptation du continent face aux effets de plus en plus néfastes des changements climatiques. Il est évident que cet idéal passe par un investissement sur l’accès à l’énergie et à l’eau, entre autres éléments essentiels ». « Toutefois, poursuit M. Guèye, l’acquisition de ce fonds ne signifie pas que l’Afrique est exemptée dans la lutte contre le réchauffement climatique. Bien au contraire ! Il est plus que jamais nécessaire d’investir dans la promotion des énergies renouvelables et plus responsables. L’hydrogène vert, notamment, produit principalement par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, rentre justement dans ce cadre-là. C’est là une ressource propre susceptible de booster l’agriculture, réduire les émissions de CO2 tout en créant des emplois pour les jeunes ». Directeur de l’Incubation, de la Vulgarisation et de l’Appui aux communautés, le professeur Mame Samba Mbaye opte pour l’élaboration de solutions plus que jamais audacieuses et innovantes afin de mieux satisfaire les besoins des populations ‘’On est attendu aujourd’hui dans les changements climatiques pour la mise en œuvre de solutions innovantes, pour permettre aux populations de faire correctement leur agriculture, de faire correctement leur élevage, de faire correctement leurs travaux pour pouvoir assurer leur survie correcte’’, a-t-il affirmé.

DER/FJ

https://www.enqueteplus.com Depuis quelques jours, les jeunes et femmes dont les dossiers ont été validés par la Der/FJ, ont commencé à recevoir leurs financements, d’après un communiqué. ‘’Cette enveloppe de 1,5 milliard permettra à plus de 4 000 bénéficiaires supplémentaires de la Der/FJ de lancer ou de consolider leurs activités entrepreneuriales. Cette phase d’intensification des financements dans les Pôles emploi et entreprenariat fait suite à une première phase effectuée dans les départements de Keur Massar, Pikine, Guédiawaye, Dakar (dans le cadre des 72 heures des Pôles emploi) et une phase pilote du nouveau dispositif digitalisé pour les financements, initié par la Der/FJ à Rufisque, Dagana, Podor et Saint-Louis’’, d’après la note. C’est pour faciliter l’accès au financement en autonomisation qu’une digitalisation de tout le processus allant de l’enrôlement à la mise à disposition des crédits a été opérée. ‘’A travers les différents Pôles emploi et entreprenariat dans les différents départements, les bénéficiaires pourront, après avoir signé leurs contrats de prêt, recevoir sous 72 heures, leurs crédits dans leurs porte-monnaie électroniques’’. Par ailleurs, ‘’dans le cadre du Programme d’urgence pour l’insertion et l’emploi des Jeunes « XËYU NDAW ÑI », la DER/FJ a été consacrée guichet unique de financement de l’autonomisation des Femmes et des Jeunes. La mise en œuvre du programme « Xëyu Ndax Ñi », a permis d’enregistrer des résultats globalement satisfaisants. Entre mai 2021 et octobre 2022, la Der/FJ a accompagné 130 524 initiatives entrepreneuriales à l’échelle des 46 départements pour un volume de financement de 42,45 milliards de francs CFA à travers tous les volets (Nano-crédit, Autonomisation, soutien aux PME et TPE, appui aux secteurs et métiers et programme de confection des tenues scolaires)’’.

Tambacounda : plaidoyer pour une hausse du prix au producteur du coton

Tambacounda, 23 déc (APS) – Abdoulaye Diallo, technicien agricole à Sinthiou Moussa, dans la commune de Tambacounda (est), a plaidé la hausse du prix au producteur du coton à l’image de l’arachide dont le prix est récemment passé de 300 à 350 francs CFA le kilogramme. ‘’Si nous avons une demande à formuler, à l’image de l’arachide et du riz, on aurait aimé que le président de la République nous aide aujourd’hui pour que le prix du coton soit amélioré, lequel est actuellement à 300 francs’’, a-t-il dit à l’APS. Le chef de l’Etat entame à partir de mardi une tournée économique dans la région de Tambacounda au cour de laquelle, il va présider un Conseil présidentiel, un Conseil des ministres et la cérémonie de célébration de la Journée nationale de l’élevage. Le technicien renseigne que le village de Sinthiou Moussa situé à quelques kilomètres de la commune de Tambacounda exploite le souna (variété du mil) sur 14 ha, contre 13 h pour le coton, 8 pour le maïs, et 4 pour l’arachide cette année. Abdoulaye Diallo a insisté notamment sur l’importance d’un partenariat entre les cultivateurs de coton et la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex).

Selon lui, si l’Etat veut que la culture du coton se développe, il devra subventionner le matériel agricole et revoir à la hausse le prix au producteur. « (…) ce qui nous permettra de travailler plus vite et sur des superficies plus conséquentes’, a assuré Diallo.

Par rapport à la production du coton, il renseigne que la récolte est toujours en cours, avec quelque 10 tonnes déjà récoltées sur une superficie de plus de 10 ha, notant que les exploitations sont souvent de type familial. Il rappelle que le secteur était confronté à des attaques d’insectes et l’Etat, à travers le ministère de l’Agriculture, “a été au chevet des producteurs, en prenant en charge le crédit court terme et les intrants de cette campagne”. Il note par ailleurs que vouloir maintenir le prix du coton dans son état actuel, “ce serait synonyme de méconnaître l’apport du coton dans la localité”, en termes d’exploitation et sécurité alimentaire. « Si la situation n’est pas améliorée, les gens risquent de quitter la filière. C’est pourquoi, nous invitons le ministre de l’Agriculture à revoir le prix du coton et le niveau d’équipement’’, poursuit-il. Le technicien agricole est d’avis que si beaucoup de jeunes ne s’intéressent pas à l’émigration irrégulière, “c’est parce qu’ils se retrouvent dans la culture”, notant que la meilleure manière de les garder dans cette activité, ‘’c’est quand ils cultivent, ils s’y retrouvent à travers une valorisation du prix’’. Outre la question sur la valorisation du prix, Abdoulaye Diallo relève aussi des difficultés relatives notamment aux attaques de cantharides (insectes très voraces qui attaquent et dévorent le feuillage des plantes). ‘’Nous avons dû recourir à des traitements pour limiter les dégâts’’, insiste-t-il. Diallo a aussi relevé les attaques des jassides (insectes qui attaquent les cotonniers), lesquelles  n’ont pas permis de récolter les graines semées tardivement.

La Sodefitex, en amont et en aval de la filière coton

‘’Or pour la récolte du coton, nous avons jusqu’à trois étages pour que le coton soit bon, donc les capsules du milieu et les capsules de tête n’ont pas pu être récoltées, seules les capsules du bas ont pu être récoltées », fait-il valoir. Créée en 1974, la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex), est une agro-industrie cotonnière implantée dans les régions agro écologiques du Sénégal oriental, peut-on lire sur son site internet. Elle agit dans ‘’la recherche-développement, le conseil agricole, la production et la mise en place de semences certifiées, la formation des cotonculteurs’’, ajoute la même source. ‘’Aujourd’hui la Sodefitex assure l’approvisionnement en intrants, encadre les producteurs, quand la récolte mûrit, c’est la société qui vient nous acheter la production »,  renseigne Abdoulaye Diallo. Parlant du partenariat entre la structure et les exploitants agricoles de la zone, Diallo indique que ‘’le producteur peut faire tout son itinéraire technique jusqu’à la production sans débourser de l’argent’’, ajoutant que ‘’la Sodefitex est en amont et en aval de la filière coton’’.BT/SMD/ASB/AKS

Assane Sakho : « La Mecap pèse 20 milliards FCFA »

iGFM – (Dakar) « La Mécap, pèse 20 milliards FCFA » a révélé vendredi à Dakar, le directeur général de la Mécap, Assane Sakho lors de la célébration des 22 ans d’existence de l’institution de microfinance. « Nous célébrons nos 22 ans d’existence et nous avons profité pour inaugurer notre siège. Nous avons mis en service un siège pour renforcer la qualité de services. Aujourd’hui, nous sommes à 37 000 membres qui font confiance à la Mecap. Aujourd’hui si on devait peser la Mecap, c’est 20 milliards et nous avons réussi à donner 16 milliards en termes de crédit, donc l’essentiel du bilan a été utilisé pour financer du crédit. Nous avons réussi à faire épargner à nos sociétaires un encours de 14 milliards. Jusque-là, le montant plafond de notre offre, est à 7 millions, nous allons augmenter l’offre de crédit jusqu’à 10 millions ».

Moussa Dieng, directeur Microfinance-« Le taux d’usure est fixé à 24%… »

iGFM – (Dakar) « Le secteur de la Microfinance, il se rappeler que le taux d’usure est fixé à 24%, ça, c’est le taux que aucun SFD (Système financier décentralisé), aucune institution de Microfinance ne peut dépasser, ça, c’est la loi, donc, c’est fixé à 24%. Maintenant, il est loisible à un SFD d’aller jusqu’à 24%, tout ce qui est interdit, c’est de ne pas dépasser 24%, donc, ça, il faut qu’on le comprenne »a rappelé le  directeur de la microfinance au ministère de la microfinance et l’économie solidaire, Moussa Dieng, en marge de la célébration des 22 ans de la Mutuelle de Crédit des Agents du secteur public et parapublic (Mecap), ce vendredi 23 décembre 2022. Si le taux d’usure est élevé, ça ne relève pas des SFD. Cependant, nous aimerions que les taux soient beaucoup allégés, c’est important surtout pour les populations vulnérables », a tenu à souligner M. Dieng.

Création d’un fonds national de la microfinance

Il rajoute : « Il y a tellement de facteurs qui font que les taux sont élevés mais l’Etat n’est pas impuissant par rapport à cela. L’Etat a mis en place des mécanismes qui sont en train d’être mis en œuvre pour impacter sur le taux par exemple, nous avons au niveau du ministère de la Microfinance le Fonds national de la microfinance qui a été créé en 2020 par le Président de la République ».

Selon le directeur de la Microfinance, ce fonds-là, sa mission, c’est de faire de telle sorte que les institutions de Microfinance puissent disposer de ressources longues.

«  Et il y a un autre mécanisme de ressources longues à des taux allégés parce que ça permettra aux SFD d’avoir des ressources avec des taux de 2 à 3%, ils peuvent prêter à des taux de moins de deux chiffres contrairement aux banques qui vous prêtent à 9, 10%, donc vous êtes obligés de dépasser, c’est pourquoi, le fonds de la Microfinance a été créée pour d’abord apporter des ressources financières de longues durées pour les SFD à moindre coût, deuxièmement, mettre en place des mécanismes de garantie mais mettre également un fonds de bonification qui permettra  de  supporter une partie par exemple des taux d’intérêt pour certaines catégories de population, donc, il y a des efforts  que l’Etat est en train  de faire pour véritablement alléger les taux d’intérêt et ça, je pense d’ici quelque temps, on aura l’occasion d’en  reparler avec les acteurs et essayer de trouver rapidement des solutions », dira-t-il.

10,5% d’apport de la Microfinance dans l’économie sénégalaise

  1. Dieng estime que la Microfinance est un secteur important du secteur financier dans sa globalité, c’est un secteur qui compte. Et son apport est important dans le financement de l’économie constitue 10,5% du financement de l’économie.
« Donc, c’est extrêmement important. Nous avons dans le secteur plusieurs types d’institutions de Microfinance mais les plus rependues, c’est les institutions de type mutualistes d’épargne et de crédits comme la Mecap. Nous avons également d’autres institutions de Microfinance de type sociétés anonymes. Maintenant chaque institution de Microfinance a ses propres cibles, ses propres centres d’intérêt en termes de produits et services, donc les produits et services sont déterminés en fonction des cibles qui sont définies par cette institution. Si nous prenons le cas de la Poste, je pense que c’est une institution qui a joué un très grand rôle pour accompagner les agents de l’administration dans le secteur public et parapublic. Au départ, je crois que c’était ça même la vocation de la Mecap », précise M. Dieng. Il renchérit : « Donc le secteur de la Microfinance, il faut le dire, joue un très grand rôle dans la distribution de services financiers, c’est vrai, il y a des couches qui ne sont pas encore touchées et il faut alors travailler dans le sens d’accompagner les institutions de Microfinance et ça, c’est le rôle e l’Etat. Et l’Etat est en train de faire tout pour que ces structures puissent adresser leurs services à toutes les sortes de catégories de la population du Sénégal ». Revenant sur la Mecap, il avance : « La Mecap, c’est une structure qui a été créée pour lutter d’abord contre l’usure. Le taux d’intérêt est élevé pas des institutions de Microfinance. Les taux d’intérêt que subissaient les agents de l’Etat, c’était ça maintenant je pense qu’il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits. Je pense que nous sommes actuellement à 37 000 membres, cela veut dire que la Mecap a fait un très bond en avant et a pu quand même faire de telle sorte que sa cible puisse être atteinte. Nous appelons la Mecap à mettre l’accent sur la digitalisation parce qu’elle permet de contacter le plus grand nombre des membres ».

Il a tenu à préciser que le secteur de la Microfinance a fait beaucoup de bonnes choses pour l’économie du Sénégal. Et il a permis à toute population qui n’avait accès aux services financiers bancaires d’avoir la possibilité de financement et d’épargner.

Il conclut : « Maintenant les taux d’intérêt, c’est le conseil des ministres de l’UEMOA qui fixe les taux. Pour Il faut faire de telle sorte que ces taux baissent mais il y a des explications qu’on peut mettre sur la table pour démontrer pourquoi le taux est élevé, il y a des explications, d’abord, il y a le coût des ressources. Les institutions de Microfinance, où est-ce qu’elles prennent leur ressources, l’argent qu’elles prêtent, elles empruntent au niveau du secteur bancaire avec des taux élevés, il faut qu’elles mettent quelque chose pour gagner. L’autre aspect, c’est l’épargne des populations, il y a de l’épargne mais c’est de l’épargne à courte durée ».

Le PRODAC va renforcer les aménagements des DAC de Séfa et de Keur Momar Sarr

Saly-Portudal, 24 déc (APS) – De nouveaux aménagements sont prévus pour les domaines agricoles communautaires (DAC) de Séfa et de Keur Momar Sarr, situés respectivement dans les régions de Sédhiou (sud) et de Louga (nord), pour permettre aux groupements d’entrepreneurs agricoles (GEA) de booster leur production, a assuré le coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), Djimo Souaré. ‘’On a des DAC qui ne sont pas complètement achevés. C’est le cas pour ceux de Séfa et de Keur Momar Sarr. On doit faire des aménagements parce que c’est sur ces périmètres que les GEA travaillent pour booster la production’’, a-t-il dit.
  1. Souaré a donné ces assurances au terme d’un atelier de cinq jours consacré à l’harmonisation des concepts et à la planification du PRODAC.
‘’On doit fournir des efforts pour les DAC de la première génération en faisant des aménagements, pour que les GEA puissent se déployer et permettre également aux DAC de la deuxième génération d’accélérer la construction de leurs infrastructures’’, a souligné le coordonnateur national du PRODAC. Selon lui, des avancées significatives ont été notées en dépit des manquements, lesquels seront ‘’corrigés’’, pour que soient atteints les objectifs fixés en termes de création d’emplois. ‘’Depuis sa création, le PRODAC a réalisé des infrastructures importantes dans les DAC de Séfa et de Keur Momar Sarr, pour permettre à ces zones rurales de bénéficier d’infrastructures agricoles et de tracteurs, pour booster la production et offrir des emplois aux jeunes’’, a dit Djimo Souaré.FD/AKS/ESF

Podor : Un élu local pône l’amélioration des conditions des populations des zones pastorales

Podor, 24 déc (APS) – Mamadou Alassane Bâ, un des membres de la commission en charge de l’élevage, au conseil municipal de Dodel (nord) a souligné la nécessité de renforcer les mesures permettant d’améliorer les conditions de vie et de travail des populations des zones pastorales. Il a lancé cet appel lors d’un entretien accordé à l’APS a quelques jours de la célébration à Tambacounda (29 décembre) de la Journée nationale de l’élevage. La manifestation sera présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall.

L’enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a, dans le même temps, souligné la nécessité de procéder au maillage en pares-feux de la zone de l’élevage afin de contribuer plus efficacement à la lutte contre les feux de brousse et préserver le tapis herbacé, une des sources d’alimentation du cheptel. 

Cette année, le tapis herbacé est particulièrement fourni, a fait remarquer Dr Bâ, membre de la commission Elevage du Conseil municipal de Dodel. Pour éviter la répétition des cas de feux de brousse de juin dernier,  qui avaient ‘’emporté plus de 15 mille hectares de tapis herbacé et tué quatre personnes’’, l’élu local préconise ‘’la réalisation de nombreux pares-feux, plus exactement le maillage de la zone du Dieri’’. Des actions que l’Etat, les collectivités territoriales et les organisations pastorales doivent en parfaite synergie entreprendre, selon l’élu local. ‘’Les conflits entre agriculteurs et éleveurs du monde rural engendrent d’énormes pertes aux plans social et économique, évitables. Des actions de formation, de communication et de sensibilisation doivent être menées pour amener éleveurs et agriculteurs à cohabiter pacifiquement’’, a-t-il préconisé. Il a assuré que la commune de Dodel avait réalisé ‘’tout le programme proposé ‘’ par les associations d’éleveurs dont la Maison des éleveurs de la collectivité jusqu’aux limites avec la commune de Gamadji Saré. La même collaboration doit étendre ses actions dans la ‘’sensibilisation et la création de mécanismes efficaces de résolution des conflits entre éleveurs et agriculteurs’’, a-t-il suggéré. Le cheptel se porte bien même si, quelques deux mois auparavant des cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine étaient apparus. ‘’Grâce à l’intervention de l’Etat les services vétérinaires sont intervenus et tout est entré dans l’ordre’’, s’est félicité docteur Bâ AHD/AMD/AKS

LES NOTES DU REPRÉSENTANT DE L’ONUDI AU SÉNÉGAL

https://emedia.sn Le dernier numéro du Jury du dimanche (Jdd) de l’année 2022 a reçu Christophe Yvetot. Il est le représentant résident de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) au Sénégal, au Cap vert, en Gambie, en Guinée-Bissau, et en Mauritanie. Une occasion pour lui de relever que « tous ces pays n’ont malheureusement pas un niveau de développement industriel très élevé. » « Je couvre aussi une partie des pays du Sahel (dont) les Institutions sont basées au Sénégal. Mais, force est de constater que durant les 30 dernières années, la population a plus que doublé dans chaque pays (tandis que) la production industrielle est restée stable ou a même diminué », a-t-il estimé. Avant d’expliquer  : « Ce qu’on appelle la valeur ajoutée manufacturière (ce qu’on ajoute aux produits locaux) est seulement de 4%. » Par contre, a-t-il ajouté  : « Le Sénégal n’est pas mal positionné puisque la part de l’industrie dans sa richesse nationale tourne autour de 16%. » Ce qui lui fait dire que « le Sénégal peut être la locomotive pour la zone. » D’ailleurs, a-t-il appuyé  : « Dans les pays que je couvre beaucoup voit le Sénégal comme un modèle. Dans les discussions que nous avons sur ‘’quelles solutions pour le Sahel ?’’ Nous avons beaucoup poussé pour qu’on connaisse le besoin d’industrialisation dans le Sahel. Aujourd’hui la stratégie des Nations Unies intègre la notion d’industrialisation. C’est vrai qu’on a souvent montré l’exemple du Sénégal qui a entrepris depuis quelques années avec le Plan Sénégal Émergent (Pse), un certain nombre de réformes, de grands chantiers industriels, d’infrastructures qui font que le Sénégal bouge aujourd’hui. » Poursuivant, il a rappelé qu’au sommet des chefs d’État sur l’industrialisation et la diversification économique qui s’est tenu à Niamey le 25 novembre dernier, la Banque africaine de développement (Bad) et l’Onudi ont lancé un nouvel index d’industrialisation. Lequel place le Sénégal dans le top 10 « (à la 9e position) sur l’ensemble des 54 pays africains, avec des mastodontes comme l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Égypte, le Maroc et d’autres. C’est vraiment une performance à saluer. »

Les industries de ces pays sont-elles interconnectées ?

Par contre, il a souligné qu’à l’heure de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un défaut d’intégration persiste, lié aux « tarifs douaniers et (ceux) non tarifaires ». Des obstacles qu’il faut « diminuer » pour « une meilleure circulation des produits et des services » et avoir « beaucoup plus de coopération » afin « de permettre aux industries de se nourrir les unes des autres. » Dans son argumentaire, il a donné l’exemple de l’agropole Sud « qui est encore en cours d’édification », affirmant que « lorsque que (celle-ci) sera fonctionnelle avec des produits prioritaires tels que la mangue, l’anacarde et le maïs, il est clair que les pays de la région qui sont dans une zone naturelle similaire comme la Guinée Bissau ou la Gambie pourront fournir cette agropole. » Par conséquent, a-t-il conclu  : « on pourra avoir des complémentarités et peu à peu aussi installer des agropoles dans ces pays qui pourront eux-aussi rentrer dans ce processus de transformation, d’ajouter le plus de valeur localement pour vendre les produits non à des prix très bas comme aujourd’hui mais aussi des produits beaucoup plus sophistiqués qui pourraient être vendus plus chers sur le marché international ». Dié BA, Abdoulaye SYLLA (Photo)

« POURQUOI L’AFRIQUE A ÉTÉ PLUS RÉSILIENTE »

https://emedia.sn Les prévisions étaient alarmistes pour le continent s’agissant du Covid-19, mais l’Afrique a mieux résisté que les pays industrialisés notamment européens. « Tout le monde se pose la question aussi pourquoi cela s’est si bien passé ». C’est la réponse de Christophe Yvetot, interrogé à ce propos, devant le Jdd, ce dimanche 25 décembre 2022. Le représentant résident de l’Onudi au Sénégal de poursuivre  : « Je n’ai pas forcément de réponses. Peut-être que les gens sont plus résilients ? Peut-être le climat ? En Europe, il fait plus froid. Donc, tous les gens sont enfermés. Alors qu’en Afrique, je vis depuis quatre ans au Sénégal, c’est vrai qu’on a plutôt toutes les fenêtres ouvertes. On vit dehors aussi beaucoup. En plus de cela, il y a une population très jeune. Il ne faut pas oublier non plus que le plus gros des décès, c’est chez les personnes âgées. Au-dessus de 65 ans, la proportion n’est pas aussi importante en Afrique. Par contre, en Europe maintenant, c’est pratiquement 20 à 30% de la population qui a plus de 60 ans. Donc, si vous regardez le nombre de décès, c’est quand même la population âgée qui était plus touchée » Dié BA, Abdoulaye SYLLA (Photo)

  CILSS

https://www.enqueteplus.com   Un atelier sur la vie du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et du Comité national de gestion durable des terres (GDT), a eu lieu hier. Pour le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique qui présidait la rencontre, il se tient dans un contexte caractérisé par d’importantes mutations au niveau régional et particulièrement au niveau de l’institution CILSS.

Depuis une cinquantaine d’années, a rappelé Fodé Fall, le CILSS a contribué à l’émergence d’une vraie conscience des vulnérabilités du Sahel et des solutions qu’elles appellent.

Il a travaillé dans une perspective de développement et d’intégration de ses pays membres, dans un élan qui a permis la réalisation d’un ensemble de programmes régionaux et nationaux dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la maîtrise de l’eau et de la lutte contre la désertification, afin de maximiser l’impact des interventions dans la sous-région. Le besoin s’est fait ressentir, dès 1998, d’harmoniser les programmes de coopération entre la CEDEAO, I’UEMOA et le CILSS. Ainsi, en 1999, la CEDEAO confiait directement au CILSS la mise en œuvre de son programme d’action régional pour combattre la désertification en Afrique. ‘’En 2006, la CEDEAO et le CILSS signaient un accord de coopération faisant du CILSS la branche technique de la CEDEAO en matière de sécurité alimentaire et de lutte contre la désertification. Depuis lors, les efforts d’harmonisation et de convergence ont justifié des transferts de fonds importants de la CEDEAO et de l’UEMOA pour la mise en œuvre de programmes relevant de son champ d’action. L’expertise technique du CILSS étant largement reconnue, il s’est progressivement élargi aux pays côtiers (le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo). Le CILSS s’est transformé avec succès en centre d’excellence couvrant toute la région ouest-africaine et a su attirer de nombreux nouveaux projets et programmes de développement dans les domaines de la résilience, du pastoralisme et du changement climatique, avec de nombreux partenaires. L’aboutissement du processus de réforme de l’organisation, entamé après la crise de 2016, avec un nouveau schéma organisationnel, institutionnel et administratif, permettra au CILSS de prendre un nouveau départ. Dès lors, il s’avère indispensable de partager la substance de ces nouveaux paradigmes pour une mise en œuvre rigoureuse des recommandations faites dans le cadre de cette réforme, ceci d’autant plus que les défis qui se dressent devant nous restent entiers, au regard de la situation alimentaire et nutritionnelle de la région, qui est fortement impactée par les effets de la crise sécuritaire, les effets du changement climatique et, ces derniers temps, par la pandémie de la Covid-19 et les menaces d’une crise acridienne qui se profile à l’horizon’’, a soutenu M. Fall. …C’est donc, selon lui, dans ce cadre qu’un plan stratégique de développement a été élaboré par le CILSS. Ainsi, il s’avère judicieux de partager avec tous les acteurs le contenu de cette réforme. En outre, dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), la mise en œuvre d’un comité national de gestion durable des terres par le point focal de l’UNCCD, qui renferme toutes les sensibilités, est à saluer. ‘’En effet, ce comité a déjà effectué un travail remarquable qu’il convient également de partager avec toutes les parties prenantes. C’est dans cette perspective que s’inscrit cet atelier qui permettra de développer la visibilité de l’institution CILSS et de certains de ses projets et programmes, mais aussi de partager le contenu de la réforme engagée par cette entité régionale. Il nous revient, par conséquent, de renforcer la position stratégique du CILSS en matière de coordination et d’harmonisation des politiques régionales de sécurité alimentaire et nutritionnelle, en vue d’atténuer la pauvreté des populations sahéliennes. Notre institution commune pourra ainsi mieux contribuer au développement durable du Sahel’’, a indiqué le DC.

Resproscoc

https://www.enqueteplus.com    Le projet Renforcer la société civile pour une politique de protection sociale efficace au Sénégal (Reprosoc) est mis en œuvre par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Afrique) et ses partenaires. Son objectif, selon le directeur exécutif de Cicodev Afrique, est de renforcer l’implication de la société civile dans l’amélioration de l’efficacité et de l’impact des politiques de protection sociale au Sénégal. Selon Amadou Kanouté, c’est un projet d’envergure nationale mis en œuvre sur une durée de 36 mois (2020 -2022) avec un focus géographique sur cinq départements (Rufisque, Ranérou, Fatick, Matam, Sédhiou), Les bénéficiaires sont les populations en situation de vulnérabilité au Sénégal. ‘’Reprosoc est centré sur trois thématiques principales (la Couverture maladie universelle, les vulnérabilités alimentaires en milieu scolaire, la Bourse de sécurité familiale). IL s’inscrit en droite ligne du Plan Sénégal émergent (PSE) qui constitue depuis 2014, le référentiel de la politique économique et sociale du pays, précisément en son Axe 2 (capital Humain) qui fait de la Protection sociale, un levier essentiel pour la réduction des inégalités et un facteur de croissance inclusive et durable. Dans le cadre du projet, une convention de partenariat a été scellée avec la Délégation à la protection sociale nationale (DGPSN) dans le but d’impulser une synergie d’actions pour porter un plaidoyer efficace auprès des principales parties prenantes de la protection sociale et créer les conditions d’un consensus fort pour un investissement accru et durable sur la protection des populations pauvres ou vulnérables’’ a confié M. Kanouté, hier, lors d’un webinaire qui a vu la participation de tous les acteurs concernés par la question.. …Pour sa part, Stéphane Devau de la Délégation de l’Union européenne, l’un des partenaires de ce projet, a confié que la protection sociale est pour eux d’une importance capitale, car elle implique la cohésion et l’inclusion sociale. Ce sont deux éléments fondamentaux pour la délégation de l’Union européenne. Aminata Sow, de la délégation générale à la Protection sociale, a indiqué pour sa part que le taux de protection sociale a évolué de 20% en 2012 à un peu plus de 50% actuellement au Sénégal. Pour mieux atteindre ses objectifs, elle a souhaité insister sur les efforts à entreprendre davantage au plan communautaire et les efforts de transparence dans la gestion des ressources.

CNTCS

https://www.enqueteplus.com   « Nous exigeons le respect des accords signés par rapport aux indemnités à l’endroit de tous les contractuels y compris les administrateurs et les chauffeurs, à savoir l’indemnité de logement, la prime de risque, la prime de fonction, la prime d’itinérance et l’indemnité de représentation paramédicale.  Les contractuels doivent bénéficier des heures supplémentaires, car ils occupent les mêmes fonctions et ont les mêmes responsabilités  que les fonctionnaires, le rappel des années de contractualisation et la prise en compte de ces années  une fois intégrés dans la Fonction publique. Nous exigeons aussi le recrutement des contractuels communautaires et la revue de la loi sur la délégation médicale des paramédicaux, le rôle des paramédicaux pour situer les responsabilités de tout un chacun’’. Cette exigence est du coordonnateur du Collectif national des travailleurs contractuels de la santé (CNTCS). D’après Mamadou Ka, les contractuels doivent pouvoir passer des concours professionnels comme les techniciens supérieurs et autres corps ont la possibilité d’en faire. Ils réclament aussi la cotisation des contractuels à l’Ipres et l’audit de  l’effectivité  de ces versements, la disponibilité des bulletins de salaire dans la plateforme E-solde. …‘’Nous demandons une audience à la ministre de la Santé pour mieux énumérer nos préoccupations. Concernant la reconstruction de l’hôpital Le Dantec, les syndicats avaient trouvé un accord avec les autorités, concernant le redéploiement des agents contractuels au niveau des autres structures sanitaires. Mais à notre grande surprise, cet accord n’est pas respecté. En effet, une quinzaine de travailleurs courent derrière le renouvellement de leurs contrats. Ils sont tous des pères de famille, des responsables qu’ils menacent de rompre définitivement leurs contrats à cause de la sortie qu’ils ont faite pour dénoncer cette situation. Actuellement, les contractuels sont les maillons faibles du système sanitaire. Nous n’acceptons pas qu’ils soient les agneaux du sacrifice. Nous interpellons le président de la République, la ministre de la Santé et le ministre du Travail de régler dans les plus brefs délais cette situation, sinon nous allons mobiliser les autres syndicats pour paralyser le système. Trop, c’est trop!’’, a-t-il menacé hier lors d’un point de presse. Avant d’ajouter  : ‘’Les contractuels de la santé sont confrontés à des problèmes. Ces  agents  qui constituent un maillon essentiel du système de santé au Sénégal. Vous conviendrez avec moi que nous constituons une entité incontournable du système de santé au Sénégal, surtout que nous servons dans les points de prestations les plus reculés et inaccessibles du pays. Chose que nous faisons avec gratitude, abnégation et avec beaucoup d’engagement pour l’atteinte des indicateurs. Malgré tous les efforts que nous fournissons tous les jours, nos situations empirent. Les contrats qui nous lient sont censés être en principe des CDD, c’est-à-dire renouvelables une seule fois pour devenir  des CDI, selon le Code du travail. Ainsi, nous vous informons que des contrats sont renouvelés plus de 15 fois, entraînant ainsi de nombreux décisionnaires une fois recrutés dans la Fonction publique. Nous souhaitons que ces recrutements se fassent selon l’année d’obtention du diplôme’’. Selon lui, les contractuels sont marginalisés. A la fin du mois de novembre, beaucoup d’entre eux ont subi des ponctions de salaires exorbitantes allant jusqu’à 100 000 F CFA pour des causes de grève, justifie l’autorité. Alors qu’aucun fonctionnaire n’a subi une ponction pareille. Donc, ceci montre, à ses yeux, un manque de respect envers ces contractuels, dont chaque jour, des autorités du ministère les menacent de rupture de contrat sans fondement.

L’AVENIR DE L’AFRIQUE DANS UN MONDE MULTIPOLAIRE EN PERSPECTIVE PAR ABDOUL ALY KANE

La situation internationale actuelle enseigne, en particulier aux économistes, que la mesure de la puissance des pays ne saurait se réduire à leur niveau de Produit Intérieur Brut (PIB). Depuis une vingtaine d’années, le poids et le pouvoir de dissuasion militaires apparaissent, in fine, comme le seul critère assurant une sorte de pérennité aux Etats qui en disposent en ce qu’ils leur permettent de disposer de leur propre force pour dissuader d’éventuels Etats assaillants, ou alors exercer une force de prédation sur les richesses d’Etats plus faibles. Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts (dixit Charles de Gaulle, ancien chef de l’Etat français). Le conflit géopolitique actuel entre la Russie et l’Ukraine a révélé au grand jour que les ressources énergétiques sont au centre des enjeux économiques du monde, et qu’en garder le contrôle est synonyme de puissance politique et économique. Les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts. Cette expression hautement cynique permet de comprendre qu’au nom de ces mêmes intérêts, un État peut s’attaquer à un autre au nom de ses stricts intérêts économiques. Dès lors, les justifications de course aux armements pour dissuader l’autre de vous attaquer, alors qu’elles cachent des objectifs de prédation, perdent leur sens. Comme disait l’autre, la géopolitique c’est la puissance. Elle prime sur la puissance économique. La Corée du Nord n’est pas crainte pour sa puissance économique mais pour ses capacités nucléaires exhibées en toute occasion. Les performances économiques de la Corée du Sud (10ème place dans l’économie mondiale) menacée au nom de la réunification s’en trouvent fragilisées. Le poids économique des pays est fragilisé par les crises systémiques tenant aux finances et à l’inflation. La situation géopolitique que nous vivons depuis le début de ce nouveau siècle nous rappelle que la géopolitique prime sur tout le reste. La condition d’un développement est la croissance dans la durée. Cette durée est conditionnée par la capacité de résistance à une agression extérieure. Libye, Irak, Syrie, Afrique avec Boko Haram. Avons-nous la capacité de déployer sans entraves nos activités économiques et protéger nos frontières et nos populations lorsque des groupes comme Boko Haram sévissent depuis 20 dans le bassin du lac Tchad, soient le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, mais aussi au Mali, au Burkina, et, dans une moindre mesure, en Côte d’Ivoire et en Mauritanie sans riposte adaptée aux dommages subis ? Comment comprendre que l’ensemble de ces pays puissent subir les méfaits du terrorisme sans capacités propres de réaction ?

Avons-nous la capacité de protéger nos ressources halieutiques ?

S’agirait-il alors de choix décisionnels erronés des Etats de privilégier l’endettement pour le financement d’infrastructures au détriment de l’éradication de la menace sécuritaire qui tue l’économie ? Le PNUD, dans rapport, intitulé «Measuringthe Economic Impact of Violent Extremism Leading to Terrorism in Africa» (2020), estime que 16 sur 18 des pays ciblés par le terrorisme en Afrique (Nigéria, Tanzanie, République centrafricaine, Niger, Ouganda, Kenya, Éthiopie, Sénégal, Mali, Burkina Faso, Tchad, Cameroun, Tunisie, Maroc, Mauritanie et Libye)perdent environ97milliards de dollars par an dans l’activité économique informelle depuis 2007. Ce montant équivaut en ordre de grandeur aux 100milliards de dollars attendus par l’Afrique en provenance du FMI dans le cadre de la relance post Covid. Dans un contexte mondial devenu multipolaire, et pour faire face à ses sérieux problèmes sécuritaires, l’exigence est que l’Afrique se constitue en un seul bloc, fort du poids de ses ressources, pour ensuite s’allier à d’autres pôles à l’aune de ses seuls intérêts. C’est à cette condition qu’une oreille attentive sera tendue vers le continent, et non par une quelconque présence au Conseil de sécurité de l’ONU dans la division voire l’émiettement.

Les conditions de la création d’une puissance en Afrique

Le principal facteur de production et de développement, c’est l’armement. C’est grâce à lui qu’on conquiert des espaces, qu’on s’approprie indûment les sols et sous-sols de pays faibles, qu’on impose des schémas de développement autocentrés et inscrits dans la durée. Les concepts économiques doivent, d’ailleurs, être revisités sous ce rapport. L’Afrique c’est de petits trios de jazz face à de larges ensembles harmoniques de musique classique. L’Afrique doit s’asseoir d’égal à égal avec les pays partagent cette vision du monde multipolaire.

Géopolitique et développement

La géopolitique et l’économie sont les deux faces d’une même médaille. Il est fréquent de présenter l’économie comme l’explication de la variation des situations géopolitiques. Les interventions militaires de l’occident dans le Golfe Persique, en1992, et en Irak, en 2003, et en Libye en 2011, sont généralement considérées comme des opérations visant à faire main basse sur les richesses pétrolières de ces pays. On fait la guerre pour prendre le contrôle de ressources pétrolières (ou de terres fertiles),mais aussi pour que les pays concernés ne puissent utiliser ces ressources pour leur propre compte, de sorte à altérer la puissance du pays dominant. Le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine traduit pour les uns la volonté russe d’étendre son influence sur les pays de l’ancienne URSS, et, pour la Russie, une opération pour conjurer la menace de l’Otan avec l’Ukraine de Volodymyr Zelensky comme bras armé. Dans le cadre du rapport inégal entre l’Occident et le reste du monde, l’Afrique en particulier, l’exploitation à moindre coût des matières premières et leur transformation à haute plus-value est le modèle économique en vigueur depuis 1885. Pour aller dans le sens du renversement de ce modèle au profit de l’Afrique, le continent doit mettre en avant sa propre vision du monde qu’elle traduira dans ses plans et programmes économiques.

C’est cette problématique qui est importante et non un rattrapage économique dans un contexte de chocs exogènes suscités pour conserver le dit modèle.

La géopolitique c’est la science de la puissance ; et cette puissance est donnée parla dimension génératrice de liberté décisionnelle et d’orientation du développement. L’histoire nous montre qu’un pays comme la Russie est classé comme pays émergent au plan économique, derrière les pays d’Europe occidentale, alors qu’elle est la 2ème puissance économique militaire du monde. C’est dire que les immenses ressources énergétiques de ce pays n’ont pas été utilisées dans la transformation industrielle mais plutôt dans l’armement considéré en dernier ressort comme l’arme économique déterminante. La Corée du Nord se situe dans le même sillage que la Russie. La mesure du développement ne saurait être une question d’indicateurs de richesse comparant les revenus nationaux annuels mais plutôt la puissance militaire, la capacité de dissuasion qui n’ont cessé de modeler les rapports entre les nations. Avec la crise russo-ukrainienne, les blocs militaires se reforment. L’OTAN se renforce et des pays comme l’Allemagne, qui s’était assignée après la seconde guerre mondiale l’objectif majeur de retrouver sa puissance économique, réfléchit à son armement propre. Les pays émergents, ne se sentant plus à l’abri, se regroupent pour endiguer les risques. La marche du monde n’a jamais été linéaire ; elle a toujours été interrompue par des chocs de toutes natures provoqués par des agents économiques (crises financières, conflits avec usages d’armes militaires, chimiques, bactériologiques etc.). L’Afrique s’inscrit dans la perspective de « l’Agenda 2063 » qui parle d’accélération de la croissance économique du continent, avec comme projets « phares » la mise en place d’un réseau de trains à grande vitesse reliant toutes les capitales africaines, la création d’une zone de libre-échange, d’un passeport africain, la création d‘un grand musée africain pour promouvoir une culture commune et d’initiatives dans l’éducation, la culture, la science, la technologie. La place d’une Afrique unie dans le concert des nations et intégrée dans des blocs qui vont décider de l’avenir du monde, n’est pas expressément évoquée. Les chefs d’Etat aux commandes présentement doivent prendre leurs responsabilités comme le font les dirigeants des pays émergents pour définir la place que l’Afrique est en droit d’occuper au regard de sa contribution au développement économique mondial, qui jusque-là ne lui a apporté que marginalisation et pauvreté. Une géopolitique africaine doit être au centre des réflexions de ces chefs d’Etat du continent, et non la poursuite d’objectifs économiques à atteindre sous l’ombre tutélaire des autres nations dont l’intérêt est de garder le continent comme un « réservoir de matières premières » et un « déversoir de produits finis » comme disait l’autre.

Conclusions

Dans un contexte de quête de multipolarité après une mondialisation unipolaire, l’Afrique revient en force dans la géopolitique mondiale. Les sommets Afrique/pays occidentaux et Afrique/BRICS redoublent de fréquence et d’intensité. Sont annoncées des érections d’infrastructures d’interconnexion, des postes de représentants au Conseil de sécurité de l’ONU et la nomination d’un représentant des BRICS pour l’Afrique de l’Ouest, sans pour autant que les actions ne soient résolument dirigées vers l’unité réelle du continent. C’est l’heure pour les chefs d’Etat et les intellectuels africains de barrer la route aux seules initiatives nationales d’Etats issus d’une balkanisation et qui, jusque-là, ont permis la perpétuation de la domination de l’Occident, au profit d’une unité réelle du continent grâce à une vision partagée. Cette vision doit nécessairement mettre en avant la nécessité pour l’Afrique d’assurer sa propre sécurité face à la montée du terrorisme, dont l’objectif est la déstructuration de nos Etats.

Bocar Samba Dieye gagne (encore) contre la CBAO

https://www.xibaaru.sn L’affaire opposant Bocar Samba Dièye à la banque Attijari connaît un rebondissement. Le magnat du riz vient de remporter une nouvelle victoire contre le Groupe CBAO, filiale d’Attijari Bank qui avait saisi et muté trois immeubles de l’opérateur économique. Attijari Bank a été condamnée le 4 octobre 2O22 à payer 11 milliards de francs CFA à Bocar Samba Dièye. En rendant sa décision la deuxième Chambre civile du tribunal de grande instance hors classe de Dakar a aussi bloqué la vente des immeubles mutés en mode fast-track par la banque. Attijari a aussi fait une saisine attribution de créance d’un montant de 3 milliards FCFA contre Bocar Samba Dièye, à qui il réclamait aussi une dette de 4 milliards FCFA. Mais l’opérateur économique a saisi le juge des référés pour émettre des contestations. Dans son ordonnance rendue le 9 décembre 2022, le juge des référés a constaté que Attijari « ne dispose pas d’un titre exécutoire de constatant une créance certaine, liquide et exigible. Aussi il a déclaré « nulle la saisine-attribution de créances pratiquée par Cbao Group sur les avoirs de Bocar Samba Dièye par exploit du 2 septembre 2022. » Le juge a ainsi ordonné la mainlevée de ladite saisie et l’exécution provisoire de l’ordonnance.

Récupération des terres dégradées dans le Sine-Saloum : La seconde vie de la vallée rizicole de Mbissel

http://lesoleil.sn À l’abandon pendant des années à cause de la salinisation, la vallée de Mbissel, haut lieu de la riziculture dans la commune de Fimela (région de Fatick), a retrouvé un second souffle grâce aux actions de l’Institut national de pédologie (Inp). Au grand bonheur des exploitants rizicoles.  Le contraste est saisissant. Il se donne à voir grâce à la ligne de démarcation que constitue la route parfaite qui relie Fimela à Joal Fadiouth. À gauche, les terres soumises à l’influence du sel, à droite les terres libérées de son emprise. D’un côté, une surface imberbe tapissée par une fine couche blanchâtre où ne pousse presque rien, sinon quelques arbustes rabougris épars en bordure d’une lie d’eau où viennent picorer des hérons. De l’autre, une cuvette verdoyante, broussailleuse, où s’épanouissent des champs de riz à côté d’un petit cours d’eau fleuri de nénuphars. Des femmes, pagnes retroussés jusqu’aux genoux, procèdent à la moisson du riz qu’elles utiliseront pour nourrir leurs familles. Quant aux jeunes du coin, face aux difficultés financières de leur Association sportive et culturelle (Asc), ils ont eu la belle idée de descendre dans cette rizière pour exploiter une parcelle. Avec les recettes tirées de la commercialisation de leur production, ils renfloueront leur caisse. Certains exploitants viennent même de contrées plus éloignées, à l’image de Libasse Bâ, ancien douanier reconverti dans la culture du riz et Moustapha Bâ, tous deux de Djilor. C’est que la vallée de Mbissel (à cheval entre les régions de Thiès et de Fatick) exerce un certain attrait sur les riziculteurs. Elle est de nouveau florissante. Victime de la sécheresse et de la salinisation. Bordée principalement par les villages de Kobogoye 2, de Mbissel et de Fadial (commune de Fimela, région de Fatick), cette vallée a été pendant longtemps abandonnée à cause de la salinisation du fait de la présence du bras de mer appelé « O’mag ». Avec l’avancée de la langue salée, ce jadis haut lieu de la culture du riz fut donc déserté, plongeant les populations riveraines dans le dénuement, elles qui y tiraient une partie de leur subsistance. « À l’époque, nous ne savions pas combien coûtait le kilogramme de riz, parce que nous n’en achetions jamais. Tout ce que nous consommions venait de cette vallée », explique le représentant du chef du village de Kobogoye 2, Lamine Konaré. Du haut de ses 80 ans, il se rappelle que le mauvais tournant a eu lieu dans les années 1970. Du jour au lendemain, les cycles de sécheresses ont anéanti tous les efforts en matière d’aménagement et de maîtrise de l’eau. La salinisation donna le coup de grâce. Une double peine à laquelle les exploitants de cette vallée n’ont pu résister. « Nous avons donc dû nous résoudre à presque abandonner la culture du riz », renchérit Madeleine Diouf, dirigeante d’une association de femmes de Mbissel. Mais tout a changé quand l’Ong Wetlands International, à travers une association des producteurs, intervint pour renforcer la riziculture dans la localité. Face à l’ampleur de la salinisation favorisée par l’intrusion marine et la remontée capillaire, qui a conduit à une baisse de la production agricole, l’Ong a sollicité l’expertise de l’Institut national de pédologie (Inp). Après confirmation de la salinité, ce dernier a préconisé une stratégie de lutte basée sur l’amendement au phosphogypse (produit avec une certaine valeur fertilisante) sur 6 hectares associé au fumier organique suivi d’un labour croisé et d’un léger drainage. « Les amendements permettent d’améliorer la structure du sol et d’éliminer le sel. Le labour améliore l’enfouissement en jouant sur la porosité et l’aération. Tandis que le drainage permet d’enlever le sel par lessivage », détaille Mar Ndiaye, ingénieur agronome, Délégué de l’Inp dans le Sine-Saloum. Mais l’Inp ne s’est pas limité à appliquer ces technologies, elle les a partagées avec les populations par la formation de relais, lesquels se chargeront de les démultiplier dans toute la zone.

L’apport décisif de l’Inp et de Wetlands International.

Des actions qui ont donné des résultats que les bénéficiaires magnifient. « Nous en sommes à notre cinquième saison depuis que cette vallée a été restaurée. Chaque année, nous observons une amélioration très sensible des rendements. Même si nous n’avons pas encore atteint les productions d’antan, certains petits ménages de cinq à six personnes parviennent à se nourrir, sur une année, grâce au riz de cette vallée », indique Madeleine Diouf. Daouda Kane de la Coordination des actions pour la restauration des écosystèmes mangroves (Carem) qui a joué un grand rôle pour que la vallée de Mbissel retrouve une seconde vie, fait chorus. Quant à l’ancien douanier Libasse Bâ, il ne regrette pas son pari de venir dans cette vallée. En pleine moisson, les deux hectares qu’il exploite lui ont déjà donné 23 sacs de riz paddy alors qu’il vient à peine de commencer. Il table sur une cinquantaine de sacs à la fin des opérations. Son voisin de champ, sur un hectare, a déjà collecté 17 sacs. L’ancien gabelou, tout en saluant les actions de l’Inp en matière de techniques culturales, d’appui en semences et de subvention pour la location de tracteurs, loue l’ouverture d’esprit des populations de Kobogoye qui ont accepté que lui et Moustapha Bâ exploitent des parcelles rizicoles dans cette vallée. Un site dont le potentiel peut encore être mieux valorisé, selon ce dernier. « Cette vallée peut nourrir tout l’arrondissement de Fimela. On peut même y faire du maraîchage en contre-saison si on arrive à réaliser des bassins de rétention d’eau », préconise-t-il. En effet, jusqu’à présent, l’eau est présente sur le site. Ce qui n’est pas toujours commode en période de moisson, surtout pour les femmes dont certaines ont avoué avoir peur d’y plonger les pieds pour de nombreuses raisons. D’où la pertinence du drainage de cette eau stagnante, résultat de la forte pluviométrie de cette année, vers des bassins de rétention. Si elle ne facilite pas la moisson pour certains, cette eau sur les lieux confère pourtant un avantage, comme le souligne Madeleine Diouf. « La présence de l’eau encore en cette période de l’année favorise une nouvelle épiaison du riz », soutient-elle. Un phénomène qui se constate de visu. À côté des épis matures dorés qui n’attendent que d’être fauchés, de nouvelles pousses verdoyantes émergent. « Pour dire que cette vallée continuera à donner du riz les mois à venir », ajoute le représentant du chef de village.

Multiplier les ouvrages pour sauver les vallées 

Les résultats obtenus dans la vallée de Mbissel, c’est la raison d’être de l’Institut national de pédologie (Inp). Avec son vaste programme de renforcement des capacités des producteurs, cette structure s’est fixé comme objectif d’accompagner les producteurs vers une amélioration de la production agricole par la prise en compte des besoins nutritionnels des plants grâce à la promotion de bonnes pratiques de gestion durable des terres. Présent dans la tournée dans les délégations de Kaolack et de Tambacounda, le directeur de l’Inp, Mamadou Amadou Sow, a pu constater les acquis obtenus. Mais, vu l’ampleur des terres dégradées à cause de la salinisation entre les zones agro-écologiques de la Casamance et du Sine-Saloum, il faut renforcer les efforts, souligne-t-il. C’est en cela qu’il s’est félicité de la réalisation d’une digue anti-sel et d’un barrage de retenue d’eau dans la conception de la route entre Fimela et Joal Fadiouth. Deux ouvrages qui ont grandement contribué, en complément aux actions de l’Inp, à sauver la vallée de Mbissel. « Cette route joue un double rôle : permettre aux gens de se déplacer, mais également empêcher les eaux salées d’infiltrer la vallée. Il faut multiplier ce genre d’ouvrage en Casamance et dans le Sine-Saloum qui sont des zones sans reliefs où nous avons une centaine de vallées dégradées à cause du sel. En effet, il suffit d’une petite montée du niveau de la mer pour que les terres arables soient envahies. Or, une fois que les eaux salées infiltrent les terres, il faut beaucoup d’années et beaucoup de moyens pour les évacuer », explique-t-il. La preuve par la vallée de Mbissel où il a fallu plus de quarante ans pour que la culture du riz s’y épanouisse à nouveau. Elhadji Ibrahima THIAM (Envoyé spécial à Fatick) Elhadj. I. THIAM (Envoyé spécial )

Série sur les «Poumons verts» de Dakar : Technopôle,ça ne tombe plus à pic

https://lequotidien.sn Avec la frénésie constructive, Dakar est une ville bétonnée  : il n’y a quasiment plus d’espaces verts dans une capitale fortement polluée. A travers une série de reportages et d’enquêtes, Le Quotidien «ausculte» les poumons verts de Dakar. Et leur «état» demande une sérieuse campagne pour la sauvegarde des écosystèmes de la capitale dans un contexte de changements climatiques. En attendant l’érection du Parc forestier de Yoff sur les terres de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor.

Réserve du Technopôle : Un pôle d’emplois

Au-delà d’être une zone verte et humide à l’intérieur de la capitale, la zone du Technopôle, aujourd’hui Réserve naturelle urbaine des Niayes de Pikine et dépendances, est un véritable nid d’activités, une entreprise qui emploie pêcheurs, maraîchers, faucheurs d’herbes et autres. C’est aussi un lieu privilégié pour les touristes scolaires et les amoureux de la nature. «Pas moins de 600 maraîchers, regroupés en association, travaillent dans la zone. Nous avons également des jardiniers, fleuristes, faucheurs d’herbes qui trouvent leur gagne-pain dans la réserve.» Ces propos de Lieutenant Abdoulaye Touré, conservateur de la Réserve naturelle des Niayes de Pikine et dépendances, montrent l’importance du Technopôle, situé au cœur de Pikine. Le maraîchage et la floriculture restent les principales activités pratiquées dans la réserve. A l’entrée du site, derrière le bâtiment de l’Agence de l’informatique de l’Etat, des plantes de salade et de menthe dansent sous les arbres. «C’est notre source de revenus. C’est pourquoi, chaque jour, on est là. On ne se plaint pas», déclare Baye. En réalité, ils se frottent bien les mains. Leurs revenus annuels sont estimés à plus de 3 millions de F Cfa.

Pôle d’emploi et site touristique

Il flotte un air frais de cette Réserve nationale lovée au cœur de la banlieue dakaroise. Sans doute beaucoup d’esprits vont se perdre en entendant cette appellation. Car ce nom n’est pas très familier aux riverains et Dakarois en général. On est au Technopôle, transformé depuis 2019 en réserve. En faisant remonter la machine du temps, il était destiné à devenir un parc technologique notamment réservé aux Tics.

Ce rêve s’est envolé depuis plus de 20 ans. Mais, les fleuristes, pêcheurs, maraîchers continuent à y trouver leur pain quotidien. Aux bords de la Route nationale n°1, après le pont de Pikine en partance pour Patte d’Oie, Saliou Faye est assis sur la barrière séparant la zone du Technopôle de la route.

«Propriétaire de trois parcelles de terre», il observe paisiblement son gazon, à peine sorti de terre. «C’est comme ça qu’on fait le gazon que vous voyez dans les maisons et autres espaces. La maturation du gazon peut prendre trois à quatre mois. Après, je peux vendre le mètre carré à 3000 F Cfa», explique-t-il. Jardinier et tailleur de fleurs, Saliou ne se limite pas à ces deux activités. Il déclare  : «L’arrosage ne se fait pas chaque jour. Parfois, c’est par deux jours, voire trois. Souvent, des gens m’appellent chez eux pour que je fasse l’entretien de leurs fleurs et plantes. A cela, s’ajoutent les heures que je passe hors de la zone à la recherche d’autres boulots.» Même si ces derniers jours, voire ces derniers mois, la pêche est très maigre, Victor est «obligé» de venir chaque jour sur le site à la recherche du poisson. En cette matinée de lundi 19 décembre, ce vieux pêcheur est venu, comme à l’accoutumée, chercher de quoi nourrir la famille. Après quelques minutes passées à ajuster les mailles des filets, ils les jettent dans le lac dans l’espoir de ressortir quelque chose. Résultat, un poisson, un maigre poisson. Il justifie  :  «En ce moment, on est en période de fraîcheur. Donc, souvent, les poissons préfèrent se faufiler entre les typhas (herbes) plutôt que d’errer dans l’eau douce. Mais si c’était en période de chaleur, la pêche est très fructueuse, même si les poissons sont petits.» Les difficultés liées au secteur de la pêche dans la zone seraient, en partie, dues aux règles strictes de pêche mises en place dans la réserve. «Les pêcheurs utilisent deux types d’engin  : l’épervier dans les zones moins profondes (0 à 1,50m) et le filet dormant dans les zones profondes (plus d’1,50m)», peut-on lire dans le Plan d’aménagement et de gestion de la réserve. Et le document d’ajouter  : «Pour rallier les lieux de pêche plus profonds, ces pêcheurs, principalement des hommes, utilisent des pirogues non motorisées pouvant embarquer deux personnes ou des flottants composés de bois, bidon plastique…» La Réserve du Technopôle est aussi un lieu de tourisme, notamment scolaire. Devant l’entrée principale du bâtiment abritant les bureaux du commandement de la réserve, des jeunes filles et garçons se regroupent, écoutant religieusement les explications d’un de leurs maîtres. Pensionnaires de Seydou Nourou Tall ou de Limamou Laye de Guédiawaye pour certains, ils sont des centaines à venir, ce jour-là, visiter les lieux dans le cadre des sorties pédagogiques organisées, chaque année, par les administrations des écoles. En tant que milieu de repos et de reproduction pour les oiseaux, la réserve reçoit également des étudiants des différentes universités et écoles de formation évoluant dans les domaines de l’ornithologie pour l’étude et l’observation des espèces d’oiseaux.

Valorisation et cogestion du site

Erigée en réserve naturelle en 2019, par un décret présidentiel, la préservation de la zone du Technopôle est une équation que l’Etat ne peut pas résoudre seul. Pour ce faire, un plan d’aménagement et de gestion (Pag) est mis en place en novembre 2022, pour permettre une cogestion du site par l’Etat et les collectivités. «C’est un tableau de bord de toutes les activités prévues dans la réserve entre 2022 et 2026. C’est un plan qui a été élaboré de façon inclusive et participative avec les populations. En collaboration avec l’autorité que nous sommes, ces populations ont mis en place ce Pag.» Dans ce document, il est prévu la valorisation du site par la mise en place d’infrastructures adaptées à la préservation de l’environnement écosystémique. Lieutenant Abdoulaye Touré  : «La zone du Technopôle est désormais une Réserve urbaine. Ce qui veut dire qu’il faut la valoriser et l’adapter à la ville, tout en gardant son caractère naturel. Autrement dit, il faut construire des infrastructures adaptées comme des restaurants écologiques, des parcs sportifs accueillants où les gens pourront venir, payer des tickets, visiter, observer les oiseaux, voir la flore… Mais tout cela est prévu dans le Pag.» Ces projets, énumérés dans le Plan d’aménagement, ne se heurteraient-ils pas au manque de moyens financiers ou de volonté politique?Rien n’est plus sûr.Par Alpha SYLLA

Passé/Présent–De parc technologique à réserve naturelle Technopôle,une mue 100 histoires

https://lequotidien.sn Au début des années 90, le régime socialiste rêvait de Ntic pour opérer le basculement vers les années 2000. Tout le monde redoutait ce fameux «bug», qui n’a jamais eu lieu. Face à une telle préoccupation, qui annonce la révolution numérique avec la naissance d’internet, le régime socialiste de Abdou Diouf lance un projet de création d’un pôle technologique dénommé «Technopôle». L’objectif était clair et ambitieux  : doter le Sénégal d’un temple de la créativité et des nouvelles technologiques. Genre «Silicon Valley à la Sénégalaise». Le site, situé alors dans le département de Pikine, devait ainsi accueillir les sièges et bureaux de grandes institutions technologiques, des Htech, et même des universités dont la vocation est de porter et vulgariser l’avancée scientifique et technologique du Sénégal par la recherche et l’innovation.

Le décret présidentiel qui élève le site en réserve naturelle

L’échec du projet socialiste que même le régime d’alors avait du mal à impulser, pourrait être expliqué par l’alternance survenue moins de dix ans après l’annonce de ce mégaprojet. En 2000, le bug informatique, mais un tsunami électoral  : le Sénégal connait sa première alternance politique, mettant fin à quarante années de règne socialiste. Le régime libéral, dirigé par Abdoulaye Wade, avait manifestement d’autres priorités comme la construction des autoroutes et échangeurs. Le projet tomba alors à l’eau, même si quelques sociétés avaient commencé à y déménager. Le site devient un dépotoir d’ordures. Parallèlement, le Technopôle devient la «chose» des promoteurs et agents immobiliers qui remblaient des espaces pour constituer des terrains, en complicité avec les autorités communales. Les constructions, tous azimuts, sur le site, dévient la voix naturelle des eaux de pluies qui se déversaient dans la cuvette que constitue la zone, et engendrent ainsi de sérieux phénomènes d’inondations. Il va falloir attendre jusqu’en mars 2019, sur un plaidoyer adressé au président de la République par les communautés riveraines, pour voir le site être classé en réserve naturelle placée sous la tutelle des Aires marines communautaires protégées du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique. Il prend ainsi le nom de Réserve naturelle des Niayes de Pikine et dépendances (avec l’inclusion des lacs de Bel Air), dépendant des huit communes qui la ceinturent. Objectifs  :  sauver ce qui reste de cette zone et restaurer les habitats, gérer de manière rationnelle les services écosystémiques, réduire la vulnérabilité des populations face aux inondations et augmenter leur résilience. Evidemment, le projet initial est enterré. Il y a quelques entreprises qui y ont trouvé leur place. Par exemple, la Sonatel y a érigé une agence. Le siège de Sénégal numérique (ex-Agence de l’informatique de l’Etat (Adie)) se trouve au cœur du Technopôle.Par Alpha SYLLA  

Lieutenant Abdoulaye Touré,conservateur de la Réserve naturelle urbaine des Niayes de Pikine et dépendances : «239 espèces d’oiseaux vivent actuellement dans la Réserve du Technopôle»

https://lequotidien.sn Dans cet entretien, Lieutenant Abdoulaye Touré revient sur l’importance et les enjeux liés aux multiples activités pratiquées dans la Réserve naturelle urbaine des Niayes de Pikine et dépendances en tant que zone verte et humide dans la capitale. Le conservateur sensibilise aussi sur les pressions auxquelles fait face le Technopôle, non sans appeler les autorités (locales et étatiques) à prendre des décisions courageuses pour préserver cette zone verte.

Présentez-nous la Réserve naturelle urbaine… ?

La Réserve naturelle urbaine des Niayes de Pikine et dépendances est créée en 2019 par le décret présidentiel n°2019-748. Huit communes la polarisent. Il s’agit des communes de Pikine-Ouest, Pikine-Est, Patte d’Oie, Golf-Sud, Bel Air, Parcelles Assainies, Dalifort, Sam Notaire. On l’appelle Réserve naturelle urbaine des Niayes de Pikine et dépendances parce qu’il y a deux lacs à Bel Air qui dépendent de la réserve. Il a été constaté que la zone constitue un refuge pour les malfrats. Des agressions avaient souvent lieu au niveau de l’autoroute à péage et les auteurs se réfugiaient souvent dans la zone. Ensuite, elle était devenue un lieu de déversement d’ordures et de gravats. Certains aussi faisaient du remblaiement jusqu’à une certaine hauteur pour pouvoir construire. Les eaux pluviales, qui empruntaient le chemin naturel pour se retrouver dans les lacs, finissent par causer des inondations dans ces quartiers alors qu’en principe, toutes les localités qui ceinturent la zone ne devraient pas connaître ce phénomène parce que le Technopôle constitue en quelque sorte une cuvette. Ainsi, pour préserver le site, le président de la République a pris la décision de classer la zone en réserve naturelle. Il a annulé tous les titres fonciers et mis fin à toutes les activités de construction dans la zone. Toutes les personnes qui avaient des terrains et autres dans la zone sont alors appelées à se retirer pour cause d’utilité publique. Seule la zone économique du Technopôle de Dakar, destinée à accueillir des centres de recherche, d’enseignement et des entreprises d’innovation technologique, reste maintenue. Personne d’autre ne peut plus exercer une activité de construction dans la zone. Quand la réserve est créée, on l’a mise sous la tutelle de la Direction des aires marines communautaires protégées (Damcp). Il faut le rappeler, avant 2012, les zones humides dépendaient de la Direction des parcs nationaux. Quand les Aires marines protégées sont créées, il fallait aussi mettre en place, au niveau du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, une structure pour gérer cela. C’est là que nous intervenons, car on dépend de la Direction des Aires marines communautaires protégées tout en étant des agents des parcs nationaux.

Comment les populations ont vécu ce classement de la zone en réserve ?

Elles ont apprécié la décision. Peut-être qu’il y avait quelques frustrés. Parce que quand vous avez un titre foncier dans un endroit et on se lève un beau matin pour vous dire que tout est annulé, c’est un peu frustrant. En plus, personne n’a été remboursé ou indemnisé. Mais il fallait prendre des décisions courageuses pour préserver l’écosystème environnemental. Dans la zone, on reçoit plusieurs espèces d’oiseaux. Certaines sont migratrices, c’est-à-dire qu’elles viennent d’Europe ou d’autres contrées et passent ici l’hiver pour fuir la fraîcheur et la neige. Ne pouvant pas supporter cette fraîcheur ou cette neige, elles sont obligées de changer de lieu le temps de se reproduire, d’élever les petits et aussi de préparer le voyage de retour, qui va coïncider avec le retour du climat clément en Europe. Par contre, il y a des espèces sédentaires qui sont là tout le temps.

N’y-a-t-il pas des chiffres pour les espèces vivant dans la réserve ?

Si ! On a dénombré 239 espèces d’oiseaux vivant dans la Réserve naturelle urbaine des Niayes de Pikine et dépendances. Le décompte se fait par le comptage des oiseaux un par un, espèce par espèce. Si on commence, par exemple, par les pélicans, on les dénombre un par un pour savoir combien de pélicans vivent dans la zone. C’est la même chose avec les cormorans, les goélands, ainsi de suite. Ceux que vous voyez en groupe là, nous, on parvient à les reconnaître en espèce.

Quand date le dernier décompte ?

De la semaine dernière, parce qu’il se fait chaque 15 du mois. On le fait avec la collaboration d’un de nos partenaires, Ncd (Nature, communauté et développement), un organisme qui œuvre dans le domaine de l’environnement. Avant l’arrivée des agents des parcs nationaux que nous sommes, c’est Ncd qui était dans la zone. Lorsqu’on est venus, on a fait une collaboration.

Depuis que le site est érigé en réserve, des changements sont-ils notés ?

Effectivement, il y a des changements. De 2019 à maintenant, les effectifs des agents ont augmenté. Il y a maintenant des postes de contrôle qui sont au nombre de trois et chaque poste compte au minimum dix agents. Ces agents effectuent régulièrement des patrouilles pour parer à toute éventualité. On a aussi un mirador pour l’observation des espèces et un reposoir pour les oiseaux.

Pouvez-vous revenir un peu sur l’importance de cette réserve urbaine ?

L’importance, c’est avant tout un poumon vert. C’est rare de trouver une réserve à l’intérieur d’une capitale. En plus d’être une zone humide, c’est un lieu qui peut accueillir beaucoup d’espèces d’oiseaux migrateurs. Souvent, on reçoit des gens qui visitent la zone. Aujourd’hui (interview réalisée mercredi), on a reçu pas moins de quatre cents élèves des lycées de Seydou Nourou Tall, Limamou Laye de Guédiawaye, qui effectuaient une visite pédagogique dans le réserve. On a également reçu des étudiants en Ornithologie d’un institut de formation de Thiès, qui étaient là pour observer les oiseaux dans le cadre de leurs recherches. Il y a donc cette importance de la flore et de la faune en milieu urbain avec des espèces animales et végétales.

Est-ce que les populations riveraines sont conscientes de l’importance de cette réserve ?

Elles commencent à comprendre l’importance de cette zone humide. Certes, elles sont nombreuses les personnes vivant aux alentours du Technopôle à ne pas connaître l’intérieur de cette réserve. Mais avec ce genre de sorties (sorties pédagogiques des élèves notamment), beaucoup découvrent la beauté du paysage à l’intérieur du Technopôle. Elles commencent donc à avoir cette sensibilité. D’ailleurs, la semaine dernière, nous avons mis en place un Comité de gestion où tous les acteurs sont associés et représentés, pour ne pas dire sont gérants de leurs propres ressources. Parce que la réserve est un espace vital où se côtoient pas moins de six cents maraîchers. Nous avons aussi des pêcheurs.

Quel type de pêche pratique-t-on ici ?

Ici, on pratique la pêche à l’épervier ou bien les filets dormants (dans les zones plus profondes). C’est une pratique que nous avons trouvée sur place. Les pêcheurs sont présents dans la zone depuis plusieurs années. Quand on est venus, on les a laissé continuer à pêcher car ce type de pêche ne nuit pas à l’environnement. Quant aux espèces de poisson, il y a notamment des tilapias (petites carpes d’eau douce ou saumâtre).

Comment se fait-il, l’entretien de la réserve ?

Comme la gestion est communautaire, nous avons mis en place, la semaine dernière, un Comité de gestion qui est constitué des acteurs, notamment les maraîchers, les pêcheurs, les fleuristes, les jardiniers. Au niveau de la zone industrielle aussi, il y a un représentant. Toutes les personnes et entités ayant des intérêts pour la préservation de cette zone sont représentées dans le Comité de gestion. Si vous faites le tour, vous verrez qu’il y a des activités pratiquées à côté de la réserve, alors qu’elles sont incompatibles avec la préservation de cet espace. Ce sont des activités qui ne devraient pas se faire près de la zone parce qu’elles polluent l’environnement. Même les maraîchers qui sont dans la zone, on les encourage à aller vers une agriculture bio et à ne pas utiliser les pesticides responsables, pour la plupart, de la pauvreté des sols. On ne peut pas les déguerpir parce que ce sont des gens qui sont là depuis des décennies. C’est pourquoi on a aussi essayé de s’organiser en association pour pouvoir mener à bien les activités.

Existe-t-il des menaces ou pressions qui pèsent sur la zone ?

Il y a, bien évidemment, la pression foncière avec la poussée démographique dans les communes environnantes, la présence des stations d’épuration d’eaux usées de l’Onas (Office national de l’assainissement) dans la zone. Mais cette station était là bien avant nous. Ils (les responsables de l’Onas) disent que les eaux usées ne sont pas déversées dans le Technopôle, mais c’est sûr qu’il y a quelque chose qui échappe. Et la présence des typhas, qui sont des indicateurs de pollution, prouve que l’eau des lacs n’est pas potable et est complètement polluée.

La pollution des lacs serait donc due aux multiples activités pratiquées aux abords de la réserve ?

Absolument ! Aussi, il y a des mécaniciens à coté qui déversent de l’huile morte dans le Technopôle, avec tous les impacts que cette huile a sur les sols. Leurs activités ne riment pas avec la conservation des sols. C’est pourquoi on est en train de voir, avec les mairies, comment trouver un endroit vers lequel on peut les orienter. C’est très compliqué de préserver cet espace du fait des enjeux. Mais encore une fois, il faut qu’on prenne des décisions courageuses parce qu’on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs.

PUITS DE MAYÉL À TOUBA/Les experts ont confirmé l’existence d’un gaz mais d’un gaz…carbonique (pour le moment) dangereux pour la santé !

https://www.dakaractu.com Comme annoncé, une équipe de Petrosen, envoyée par le Président de la République (nous dit-on) est venue s’enquérir de la situation qui prévaut à Mayél- Lande (commune de Touba – Mosquée) et surtout visiter le puits réputé dégager du gaz depuis plusieurs semaines et qui gênait considérablement la respiration des populations. Accompagnée de l’adjoint au préfet du département de Mbacké, la délégation, aussi composée des agents de la brigade des sapeurs pompiers, du service d’hygiène, de la gendarmerie et de deux représentants du maire de Touba, a effectivement confirmé l’existence d’un gaz. Seulement, les experts ont préféré parler de gaz carbonique estimant que le matériel à disposition ne permettait pas d’aller davantage en profondeur dans les conclusions. Clairement, dira l’un des scientifiques, il faudra très vite revenir avec des machines  plus sophistiquées pour déterminer quel type de gaz le puits renferme. Aussitôt après la visite, une rencontre a été organisée avec les populations en présence du chef religieux du village. Les experts ont directement demandé aux habitants de fermer parcellairement le puits, d’éviter d’inhaler le gaz autant que  possible pour ne pas s’exposer aux dangers réels que cela causerait. L’idée de trouver sur les lieux du gaz naturel n’étant pas écarté, Touba croise les doigts en attendant des recherches plus approfondies. Affaire à suivre…

Rufisque–Opération de destruction de la Dscos : 48 chaudes heures sur l’axe Déni Gueth-Tivaouane Peulh

https://lequotidien.sn De la casse à la pelle ! Déni Gueth et Tivaouane Peulh ont reçu, mercredi et jeudi, la visite des engins de la Dscos. Des constructions et champs ont ainsi été réduits en poussière. Et face à cette situation tragique, les victimes demeurent impuissantes. La désolation, la consternation et l’impuissance étreignent les habitants de Déni Gueth (commune de Bambilor) et Tivaouane Peulh. Mercredi et jeudi, des opérations de démolition de constructions ont été perpétrées respectivement dans les deux localités par la Dscos. Les alertes lancées samedi par les habitants de Déni Gueth, criant à l’expropriation pour élargir la zone de tir servant d’espace d’entraînement des parachutistes, n’ont eu aucun effet. Après les sommations reçues, la Dscos est passée à l’action mercredi. Résultat : une centaine de constructions et champs réduits en amas de gravats. «Ce bâtiment, je suis en train de le construire depuis deux ans. J’y ai mis plus de 100 millions francs, de l’argent que j’ai honnêtement gagné», a expliqué, les larmes aux yeux, Mme Diop. «Si le site sur lequel j’ai construit n’était pas légal, ils devaient me dire d’arrêter depuis l’étape de la fondation», a-t-elle poursuivi entre deux soupirs. Alors qu’elle dressait ce tableau sombre, son bâtiment R+2 sur 500 mètres carrés recevait les coups des 4 bulldozers et 3 caterpillars mobilisés à l’effet. Comme elle, beaucoup de ses camarades d’infortune ont assisté en direct à la destruction de leurs propriétés, fruit de plusieurs années de travail. Le lendemain, c’était au tour des impactés de Tivaouane Peulh de revivre la mésaventure de 2017 qui les avait rendus tristement célèbres. Le site qu’ils croyaient détenir après des années de négociations et sur lequel des constructions avaient commencé à prendre forme, a reçu jeudi la visite des engins destructeurs de la Dscos. Comme a Déni Gueth, des centaines de constructions ont été démolies sous le regard impuissant des propriétaires tenus à distance par un impressionnant dispositif de sécurité. «Je me demande dans quel pays nous sommes. C’est le président de la République Macky Sall qui nous a donné ce site après les démolitions de 2017. Aujourd’hui, des gens viennent, mettent de côté ses instructions et détruisent nos constructions. C’est inadmissible et nous n’avons pas dit notre dernier mot», a fait comprendre Sadio, président du Collectif des victimes de démolition de Tivaouane Peulh. Pour l’heure, les victimes, qui n’ont que leurs yeux pour pleurer, ne comptent pas en rester là. Elles promettent de se faire entendre. Le fait certain est qu’ils sont en face de lendemains incertains, après avoir assisté impuissants à la démolition du fruit de plusieurs années de dur labeur. Par Alioune Badara NDIAYE

Marche des populations de Ndingler : «Nous disons au président Macky Sall que la solution du problème est entre ses mains.» (Seydi Gassama).

https://www.dakaractu.com Ndingler, du nom du village situé dans le département de Mbour, avait attiré l’attention il y’a quelques mois du fait de l’attribution de centaines d’hectares terres de la localité à l’homme d’affaires Babacar Ngom. L’affaire avait suscité un rapport de force entre populations du village et le patron et président de Sedima Group. Des mois après, la bataille se poursuit puisque les populations de Ndingler ne comptent pas lâcher du lest. Vendredi, ces dernières en collaboration avec Amnesty International ont organisé une marche pacifique pour sensibiliser les autorités étatiques et l’opinion sur les conséquences dramatiques de l’attribution des terres agricoles de Ndingler.

L’occasion a été saisie par les organisateurs pour alerter et menacer de saisir les juridictions internationales si jamais les habitants sont contraints de ne pas récupérer leurs terres.

Les manifestants ont entamé leur marche au rond-point de la FASTEF, l’ancienne Ecole normale supérieure,  pour longer l’avenue Bourguiba jusqu’au rond-point du Jet d’eau. Sur les tee-shirts blancs enfilés par les participants de toutes les catégories d’âge, on pouvait lire : « Ndingler, sunu suuf, sunu yaakar » (Ndingler notre terre, notre espoir), « sunu suuf, sunu dund » (notre terre, notre vie) ou encore « baykat yi sonnu nañu… » (les paysans en ont marre…) entre autres slogans qui, globalement, exigent la restitution des terres de Ndingler. À en croire le porte-parole du jour, Mamadou Ndione, le 4 mai 2021, le préfet de Mbour avait pris un arrêté interdisant toute activité agricole sur la superficie des 80 ha que les paysans de Ndingler exploitaient depuis plusieurs décennies avant l’arrivée de la Sedima. « Ledit arrêté était pris de façon provisoire suite à l’attaque des travailleurs de la Sedima contre trois (3) paysans de Ndingler venus exercer leurs travaux pré-hivernage. », a confié le responsable qui dénonce, à cet effet, une injustice que subissent les paysans du village.

« Cette interdiction n’affecte en rien la Sedima et ses activités qui continue d’exploiter son domaine au détriment de nos paysans qui assistent avec tristesse à ce spectacle désolant d’une perte de l’essentiel des terres qui leur restent aujourd’hui », a-t-il précisé pour s’en désoler. Mamadou Ndione a profité de la manifestation pour interpeller le Chef de l’État.

« Nous marchons pour récupérer nos terres et nous demandons l’arbitrage du président, la seule personne qui, aujourd’hui, est capable de trouver une issue heureuse à cette situation malheureuse qui n’a que trop duré », a-t-il soutenu. Pour sa part, le directeur exécutif d’Amnesty International section sénégalaise, Seydi Gassama, croit que le chef de l’État seul a la clef de la solution. « Nous lui disons que la clef de la solution du problème de Ndingler est entre ses mains. Que Macky Sall restitue aux gens de Ndingler les 85 ha qu’on leur a confisqués de façon tout à fait illégale », a-t-il déclaré en renseignant de porter le combat au niveau international si la doléance des populations n’est pas prise en compte. « Si cela n’est pas fait nous allons saisir des juridictions internationales (…) nous sommes déterminés et tant que Ndingler est debout, nous seront à ses côtés », a confié Seydi Gassama. La ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh), le Collectif pour la Libération des Détenus Politiques (Colidep) entre autres organisations ainsi que des personnalités politiques, ont pris part à la marche des populations de Ndingler.

RAPPORT ITIE 2021 : Des milliards qui ne profitent pas aux populations

https://www.jotaay.net Les revenus générés par le secteur extractif pour l’année 2021 s’élèvent à 223,15 milliards francs Cfa, dont 206,04 milliards affectés au budget de l’Etat, soit une contribution dans le Pib de 4,98%, en hausse par rapport à 2020 (4,22%). En dépit des milliards générés, les paiements sociaux et environnementaux ne représentent que 6,68%. Le secteur extractif ne contribue qu’à hauteur de 0,23% dans l’emploi. Le Comité national Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal) a rendu public son rapport portant sur l’année fiscal 2021. Il ressort dudit rapport que le total des revenus générés par le secteur extractif pour l’année 2021 s’élève à 223,15 milliards francs Cfa, dont 206,04 milliards affectés au budget de l’Etat. Sur ce montant généré, les revenus du secteur minier s’élèvent à 203,01 milliards, soit 90,97% et 14,90 milliards seulement pour le secteur des hydrocarbures, soit 6,68% ; les paiements sociaux et environnementaux s’élèvent à 4,52 milliards soit 2,02% et des garanties payées à la Cdc au titre du fonds de réhabilitation des sites miniers ne représentent que 0,74 milliard. Pour autant, les revenus générés par le secteur extractif au Sénégal en 2021 a évolué de 38,99 milliards par rapport à l’exercice 2020, enregistrant ainsi, une hausse de 21,8%. En effet, les revenus du secteur minier sont en hausse de 40,16 milliards, passant de 162,85 milliards en 2020 à 203,01 milliards en 2021. Une hausse qui s’explique par l’augmentation des productions d’or, la hausse des prix du zircon et des phosphates entre 2020 et 2021 ; la hausse des redevances minières payées par les mines d’or (Sabodala-Massawa et Mako) passant de 17,8 milliards francs en 2020 à 25 milliards francs en 2021 ; les paiements cumulés de Barrick Gold de 9,6 milliards francs au titre de redressements fiscaux ; etc. Ainsi, la contribution du secteur extractif dans le Pib représente 4,98% en 2021 contre 4,22% en 2020 et la contribution du secteur extractif dans les recettes de l’Etat passe de 5,56% en 2020 à 6,94% en 2021. La contribution du secteur dans les exportations représente 38,02% en 2021 contre 35,25% en 2020.

La production dans le secteur minier pèse 947,64 milliards

S’agissant des revenus des entreprises d’Etat, les revenus encaissés par Petrosen s’élèvent en 2021 à 1,58 milliard, composés des remboursements effectués par Fortesa à Petrosen de l’avance consentie dans le cadre de la gestion de l’incident de Gadiaga SA2. Les revenus encaissés du secteur extractif par le Trésor s’élèvent à 206,04 milliards contre 167,75 milliards en 2020 dont 193,77 milliards pour le secteur minier contre 155,18 en 2020 et 12,27 milliards pour le secteur des hydrocarbures en 2021 contre 12,58 milliards en 2020. S’agissant de la production dans le secteur des hydrocarbures en 2021, le gaz naturel de Diender a produit 6.305.978 Nm3, soit 1,04 milliard. Quant au secteur minier, par substance, le volume de la production est de 16,15 tonnes d’or, soit 390,70 milliards. 497.905 tonnes d’acide phosphorique pour 292,02 milliards ; 2.402.469 tonnes de phosphate pour 76,72 milliards, 377.507 tonnes Ilménite 54% pour 54,22 milliards ; 37.873 tonnes de zircon premium pour 33,87 milliards, 25.856 tonnes de zircon standard pour 21,18 milliards, 146.044 tonnes d’ilménite 56% pour 20,73 milliards ; 1 807.999 tonnes de basalte pour 13,90 milliards et 5.873.941 tonnes de calcaire pour 11,43 milliards, etc. En tout, le volume de production du secteur minier est de 1495 tonnes pour 947,64 milliards. En ce qui concerne l’exportation de l’or, la Suisse est le premier client avec un volume de 381.943 onces d’or d’une valeur de 381,69 milliards francs Cfa, suivie de l’Australie avec un volume de 128.393 onces d’or d’une valeur de 123,37 milliards. La Sgo (Sabodala Gold Operations) qui exploite l’or de Sabodala a également déclaré la vente locale à la Bceao de la quantité de 9000 onces d’or pour une valeur 9,04 milliards.

Le secteur extractif ne contribue qu’à 0,23% dans l’emploi

Sur les 28 sociétés ayant soumis un formulaire de déclaration, 26 ont communiqué le détail de leurs effectifs. Elles employaient 10.249 personnes en 2021. La majorité des effectifs, soit 95,9%, sont des nationaux. La masse salariale globale déclarée est de 109,7 milliards dont 102,65 milliards pour les employés du secteur minier et 7,04 milliards pour les employés du secteur des hydrocarbures. Les femmes sont en nombre de 781 et ne représentent que 7,62% de l’effectif global. La contribution du secteur extractif dans l’emploi n’est que de 0,23%. Concernant les transactions dans le secteur minier, les transactions effectuées avec les fournisseurs locaux ont représenté 24,06% du volume des achats des entreprises sélectionnées au titre de 2021 et s’élèvent à 256,9 milliards. Par contre, le volume des transactions effectuées avec des fournisseurs étrangers s’élèvent à 810,7 milliards. S’agissant du secteur des hydrocarbures, le volume des transactions effectuées avec des fournisseurs locaux s’élèvent à 113,5 milliards en 2021 et le volume des transactions effectuées avec des fournisseurs étrangers s’élèvent à 675,2 milliards durant la période sous revue.

Des miettes réservées aux paiements sociaux

En dépit des centaines de milliards générés par le secteur extractif, les dépenses sociales au titre de 2021 ne s’élèvent qu’à 4,047 milliards. Les paiements sociaux du secteur minier représentent 2,9 milliards dont 2,6 milliards représentant les paiements sociaux volontaires et 1,3 milliard les paiements sociaux obligatoires. Les paiements sociaux du secteur des hydrocarbures s’élèvent à 1,06 milliard dont 984 millions de paiements sociaux volontaires et 80 millions de paiements sociaux obligatoires. Pour Sgo dont la production d’or a atteint presque 400 milliards, ses paiements sociaux ne s’élèvent qu’à 483,5 millions dont les 464,2 millions représentent des paiements sociaux … obligatoires et 19,3 millions seulement représentent les paiements sociaux volontaires.M. CISS

RAPPORT ITIE PREMIER SEMESTRE 2022 : 110,8 milliards de revenus générés par le secteur extractif dont 93,5 milliards versés dans le budget de l’Etat

Pour la première fois, le comité national initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal (Cn-Itie) a, outre le rapport 2021, rendu public le rapport du premier semestre 2022. Durant cette période, les revenus générés par le secteur extractif s’élèvent à 110,8 milliards dont 93,59 milliards ont été affectés au budget de l’Etat. La contribution du secteur minier représente 85 milliards contre 7 milliards pour le secteur des hydrocarbures. Les paiements du secteur extractif hors paiements sociaux s’élèvent à 108,3 milliards et les paiements sociaux et environnementaux et garantie de réhabilitation des sites miniers s’élèvent à 2,4 milliards. Les recettes pour le premier semestre de 2022 restent portées par le sous secteur des mines avec plus de 80% des contributions aux revenus globaux et 92% aux recettes budgétaires provenant du secteur extractif. La production dans le secteur des mines représente 574,9 milliards dont la production d’or avec 7,25 tonnes d’une valeur de 261,6 milliards, le ciment 2 394 121 tonnes d’une valeur de 100,7 milliards et 1 094 965 tonnes de phosphate pour 53,9 milliards etc. M.C

Les infrastructures réalisées

Tambacounda, 23 déc (APS) –  Le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) a injecté 4 milliards 308 millions de francs CFA dans la région de Tambacounda (sud) pour le financement des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique et du désenclavement. Le PUMA, créé en 2016, a dressé ce bilan dans un document intitulé « Contribution à l’élaboration d’un dossier de média en perspective du Conseil des ministres décentralisé du 28 décembre 2022’’.

Le programme liste dans ce document les réalisations qu’elle a faites à Tambacounda entre 2017 et 2022.

Parmi celles-ci, figurent un don de six ambulances médicalisées pour les communes de Kahène et de Maka Colibantang. Les centres de santé de Koumpentoum, Bakel, Goudiry et Saré Ely ont également bénéficié du même type d’appui. Le PUMA a également à son actif la construction d’une case de santé avec logement à Dalalwoulé et d’un logement de sage-femme à Kéniéba, dans la commune de Médina Foulbé. Dans le domaine de l’éducation, il a construit une salle informatique et une bibliothèque à Sénoudoubou, dans la commune de Bélé (Goudiry). Durant ses cinq ans d’intervention dans la région, il a aussi procédé à l’extension du réseau électrique sur 7 km, dans la commune de Bakel. “Pour la sécurisation des espaces frontaliers, nous avons renforcé les équipements du poste de gendarmerie de Dyabougou, du secteur frontalier de Tambacounda (…) et la construction de la caserne des sapeurs-pompiers de Bakel”, indique le document. Dans son plan d’action 2023, le PUMA compte poursuivre le programme de désenclavement de la région, notamment dans les départements de Bakel et de Goudiry, avec la réalisation de 71 pistes rurales. Il est également prévu la construction de trois miniforages dans le département de Goudiry, pour améliorer l’accès à l’eau potable. Pour accompagner la promotion des jeunes et l’autonomisation des femmes, le PUMA prévoit de doter les femmes d’équipements d’allégement des travaux et la mise en place d’unités de transformation des produits locaux..SDI/ASG/BK

Tambacounda : les éleveurs réclament financements et renforcement de capacités

Tambacounda, 23 déc (APS) – Des femmes de la région de Tambacounda (est) s’activant dans le secteur de l’élevage réclament davantage de financements, ainsi que le renforcement de leurs capacités, en vue de favoriser les conditions d’une meilleure commercialisation des produits de la filière. Dans cette capitale régionale, elles sont en effet nombreuses à s’adonner à la production de petits ruminants ou de la volaille. Mais malgré leur forte contribution aux activités de production, elles demeurent vulnérables en raison de leur faible accès aux facteurs de production, tels que le capital, pour investir dans la production (achat de géniteurs, construction de bergeries). Il y a aussi des difficultés liées à l’accès au foncier et à l’eau pour l’abreuvement et la production fourragère. Selon Diéyel Sow, la présidente du Réseau des femmes éleveurs du Sénégal (REFEL), les femmes sénégalaises s’investissent de plus en plus dans la commercialisation et la transformation des produits d’élevage. Cependant, pour mieux développer leurs activités, dit-elle, elles ont besoin d’un accompagnement financier de l’Etat. ‘’Les femmes se donnent à fond dans l’élevage, un des principaux moyens de subvenir aux besoins alimentaires de la famille’’, a-t-elle relevé. Selon Mme Sow, l’Etat du Sénégal “a beaucoup investi” dans ce secteur à Tambacounda, région peuplée en majorité de peulhs et de mandingues et où l’élevage reste une activité très répandue.

Le chef de l’Etat, Macky Sall, se rendra dans cette région à partir du 26 décembre prochain, un séjour durant lequel il présidera un conseil interministériel, le 28 décembre, et la Journée de l’élevage le lendemain.

Diéyel Sow préconise le renforcement des capacités des éleveurs de la région pour une bonne gestion du fourrage, qui est souvent dévasté par des feux de brousse. “Il nous faut une formation dans la gestion de cet aliment et dans la gestion des feux de brousse”, a-t-elle plaidé, insistant sur la nécessité de déployer du matériel approprié pour lutter efficacement contre ce fléau. En perspective de l’arrivée du chef de l’Etat dans la région, l’éleveur Mamadou Diallo, qui possède une dizaine de têtes de moutons, se dit plutôt préoccupé par le vol de bétail et le suivi médical du bétail. Le berger, trouvé en train de faire paître son troupeau près des champs du village de Diam Welli, à deux kilomètres de Tambacounda, invite les plus hautes autorités du pays à procéder à une “application stricte de la loi sur le vol de bétail”. Il estime qu’il est désolant de voir les éleveurs mettre toutes leurs économies dans l’élevage et se faire ensuite dépouiller par des voleurs de bétail. Il a assuré de l’engagement des éleveurs à accompagner la mise en oeuvre des politiques publiques, pour un développement harmonieux du pays. Il sollicite un accès direct des éleveurs aux services vétérinaires, pour la vaccination ou les soins du bétail. Abondant dans le même sens, l’éleveur Ibrahima Malamine Ba loue pour sa part les bienfaits de l’élevage qui, selon lui, occupe une place appréciable dans l’économie sénégalaise. Il constitue, comme l’agriculture, l’une des principales activités génératrices de revenus et pourvoyeuses d’emplois pour les populations rurales, indique-t-il. ‘’L’élevage nous offre des possibilités significatives d’atteindre la sécurité alimentaire’’, ajoute cet éleveur

 L’Etat cherche à assurer l’essor du secteur

Les pouvoirs publics, se disant conscients de l’importance de ce secteur et de son dynamisme dans cette région, multiplient le actions pour favoriser les conditions de son essor. C’est ainsi qu’en 2017, l’ancienne ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, avait annoncé la mise en œuvre de deux projets pour un financement global de 31 milliards FCFA. L’un deux devait se substituer au Projet de développement de l’élevage au Sénégal oriental et en haute Casamance (PDESOC), qui compte de grandes réalisations à Tambacounda. Il s’agit du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), financé par la Banque mondiale et le gouvernement du Sénégal à hauteur de 16 milliards de francs CFA. Dans la région orientale, soulignait Aminata Mbengue Ndiaye, le PDESOC a permis la réalisation de nombreuses infrastructures, parmi lesquelles des forages, des marchés à bétail, des magasins d’aliment et des parcs à vaccination. Il a aussi permis de doter les éleveurs de motofaucheuses, de géniteurs performants, de stocks d’aliments de bétail, en plus d’appuis en matière de lutte contre les feux de de brousse.SDI/BK/ASG

Tidiane Diallo et Séllé Bèye, deux cheminots, une histoire, deux projections sur le futur du rail

Tambacounda, 23 déc (APS) – Tidiane Diallo, 60 ans, et Sellé Bèye, un an de moins, tous les deux cheminots et fils de cheminots. Ils ont connu les différentes phases de l’histoire des chemins de fer au Sénégal, des débuts de l’aventure avec la Régie des chemins de fer à la création, en 2020, de la société nationale dénommée les Chemins de Fer du Sénégal (CFS). Il y a eu, entre temps, l’étape de la privatisation avec Transrail (2003-2016), puis l’ère du Dakar Bamako ferroviaire (DBF), des années caractérisées par les difficultés de ce mode de transport, liées notamment à la concurrence de la route et surtout au manque d’entretien et d’investissements.

Tidiane et Sellé ont un parcours presque identique. Après trois décennies de service dans la quasi-totalité des gares de la ligne Dakar-Bamako, l’un est parti récemment à la retraite. L’autre le rejoindra dans un an. 

Les deux cheminots ne sont pas originaires de Tambacounda, mais le destin les a fait se croiser dans cette ville. Comme un passage obligé. Tidiane a été ensuite affecté dans la capitale orientale en 1999,  »à un moment où les chemins de fer étaient les chemins de fer », avec une vingtaine de locomotives, raconte-t-il. Un âge d’or qui n’a rien à voir avec les gares sans train d’aujourd’hui. Tidiane avait auparavant servi dans les télécoms à Thiès, la ville aux deux gares, où vivent l’épouse et les quatre enfants de Sellé. Natif de Koungheul,  Tidiane vit avec sa famille à Tambacounda. Les deux se connaissent depuis trente ans. Ils ont le même centre d’intérêt, les chemins de fer, les mêmes fréquentations, les cheminots, et le même lieu de rencontre, le restaurant de la gare. Entre cheminots, ils y devisent chaque matin autour d’un thé, sur l’état actuel et l’avenir des chemins de fer, quand ils n’abordent pas l’actualité du pays. Il reste un seul point sur lequel ils peinent à s’accorder : le futur des chemins de fer. C’est le cœur gros qu’ils parlent de la léthargie actuelle du transport ferroviaire sénégalais.  »Si l’on réveillait d’anciens défunts cheminots de leur tombe pour leur dire que le train ne circule plus depuis 2018, ils retourneraient se coucher en rétorquant que ce n’est pas possible », dit Tidiane Diallo. Séllé est un optimiste convaincu, Tidiane, un sceptique, pessimiste à la limite, concernant la relance du chemin de fer, annoncée depuis trop longtemps à ses yeux.  »Les chemins de fer, c’est le développement. Pour qu’un pays se développe, il faut qu’il y ait un chemin de fer », martèle Sellé. Il lui revient en mémoire l’image d’une bonne dame qui,  »en quarante minutes, écoulait cent miches de pain », à l’arrivée du train. Un exemple parmi tant d’autres, qui font que la relance des chemins de fer se fera  »de gré ou de force », croit-il.

 »Que je sois vivant pour le voir ou pas, les trains rouleront à nouveau, quel que soit le président qui sera là », professe-t-il.

Il estime que son affectation s’inscrit en droite ligne de cette vision du gouvernement qui entend installer un port sec à Tambacounda pour désengorger la route. Même si rien dans le décor actuel de la gare de Tambacounda ne présage d’un lendemain radieux, il a foi dans l’avenir du transport ferroviaire au Sénégal. Aujourd’hui, aucun train n’entre dans la gare déserte de Tambacounda. En tant que chef de gare, il est à la tête d’une dizaine d’agents, dont la tâche se réduit maintenant à surveiller le patrimoine des chemins de fer. Celui-ci est composé de l’hôtel de la gare, un vieux bâtiment de style colonial de couleurs jaune et ocre, aux vitres éventrées. Il y a aussi le  dépôt de carburant, les bâtiments des installations fixes et le matériel roulant.  Avec d’autres cheminots, ils logent à l’étage de l’hôtel de la gare, d’où pendent de longs rideaux et au bas duquel s’amoncèle un tas d’ordures.  »Nous attendons qu’il (le président de la République) se prononce lors du conseil des ministres délocalisé à venir, sur les chemins de fer », confie Sellé, qui croit dur comme fer à la possibilité de voir à nouveau le train siffler dans la gare de Tambacounda, avant sa retraite dans un an. Lors de sa dernière visite à Thiès, le chef de l’Etat avait annoncé aux Thiéssois qu’ils reverront le train, rappelle-t-il, avec enthousiasme.

Entendre le train siffler à nouveau

Malgré la situation actuelle, Sellé n’hésiterait pas, dit-il, à encourager son fils si ce dernier avait la possibilité d’intégrer les chemins de fer.  »Ce serait une chance,  parce que je suis fils de cheminot, je suis né dans la boîte. C’est avec l’argent des chemins de fer qu’on m’a baptisé et c’est avec l’argent des chemins de fer que j’ai baptisé mes enfants », dit-t-il. Tidiane Diallo, lui,  pense tout le contraire.  »Je n’ai vu aucun acte posé actuellement par le gouvernement qui me donne espoir, moi ancien cheminot », avance-t-il, s’offusquant de ce que selon lui, les cheminots, notamment les anciens, ne sont pas vraiment impliqués dans la recherche de solutions pour relancer leur outil de travail. La marche de ce secteur repose, à son avis, sur l’expérience, quel que soit le diplôme.  »Nous avons tous été placés sous l’aile protectrice d’un vieux que nous avons par la suite remplacé », se souvient-il, soutenant que même un diplômé de la Sorbonne suivrait le même cursus une fois aux chemins de fer. Aussi Tidiane doute-t-il de la volonté du gouvernement de relancer les chemins de fer, notant que  »même 10 milliards, c’est trop pour relancer les chemins de fer ».  Un autre de ses regrets, c’est de voir les cheminots qui auraient pu accompagner cette dynamique, aller progressivement à la retraite, à raison, en moyenne de  »15 à 20 par an ».

 »Nous avons introduit une demande d’audience pour qu’il (le président) nous reçoive.

Nous voulons qu’il sache que notre blessure, ce n’est pas  le manque d’argent mais, mais de ne plus entendre le train siffler », dit celui qui se définit comme un militant de l’APR, le parti au pouvoir. Tous deux saluent la paix sociale qu’avait instaurée l’ancien administrateur de Dakar Bamako ferroviaire, puis directeur des Chemins de fer du Sénégal (CFS), Kibili Touré. Il a réglé les six mois d’arriérés de salaires, importé d’Afrique du Sud trois locomotives sur les six qui étaient prévues et laissé une quinzaine de véhicules de liaison, relèvent-ils. Tidiane a observé les choses de près. Après sa retraite en mars dernier, il a été retenu  comme chargé de mission de l’ancien patron des CFS,  jusqu’au 14 décembre dernier, avec la nomination d’un ingénieur planificateur à la tête de la société. Un choix qui rassure Sélé, sans convaincre Tidiane.  »On est sur la bonne voie », dit l’un, relevant : ‘’Nous n’attendons que les infrastructures pour lancer la ligne Dakar-Tambacounda en mode fast-track ». D’ailleurs, l’Etat a prévu un projet  d’un coût de 1.965 milliards pour faire rouler des trains à écartement standard sur Dakar Bamako à l’horizon 2024, rassure-t-il. Il ajoute que le financement a été acquis auprès du Canada. Tidiane qui déplore l’instabilité prévalant selon lui à la tête des chemins de fer, ne voit pas trop la pertinence de remplacer l’ancien directeur, au moment où il avait commencé à poser les jalons de la relance. Il précise toutefois que la perte de son ancien poste de chargé de mission n’a rien à voir avec sa position actuelle. Au soir du 28 décembre prochain, les deux cheminots scruteront, sans doute, dans le communiqué du conseil des ministres délocalisé, le plus petit mot relatif aux chemins de fer, leur passion commune.ADI/BK/ASG

Bounama Kanté, icône d’un combat pour une université au Sénégal oriental

Tambacounda, 23 déc (APS) – A 58 ans, Bounama Kanté a fini de s’imposer comme la figure de proue du combat pour l’érection de l’université du Sénégal Oriental. Né en 1964 à Tambacounda, l’enfant du quartier Pont fait partie des premières générations d’étudiants post-indépendance à faire les frais du dénuement du Sénégal oriental dans plusieurs domaines, dont l’éducation.

Révolté par ‘’la discrimination » dont a été victime sa région,  »seul point cardinal du pays à ne pas avoir d’université », pendant que  »six universités du pays se concentrent dans un rayon de 200 kilomètres », il s’est engouffré dans la brèche de l’équité territoriale et la justice sociale, cheval de bataille du président Macky Sall, pour donner plus de portée à son plaidoyer.

Quand il débarque dans un hôtel à l’entrée de Tambacounda, c’est d’une démarche nonchalante, mais d’un pas ferme qu’il vient se prêter volontiers aux questions des journalistes de l’APS, en mission dans la région orientale en prélude du conseil des ministres délocalisé prévu le 28 décembre prochain à Tambacounda. Depuis quelque temps, il est le porte-voix le plus en vue de cette vieille doléance : l’université du Sénégal oriental. Une  »sur-priorité », préfère dire Bâ Oumou Diallo, qui a cheminé avec lui comme adjointe au maire de Tambacounda de 2014 à 2022. Elle était aussi membre de ce comité de lutte pour une université au Sénégal oriental. C’était pour donner corps à cette demande longtemps restée dans les coeurs et sur les lèvres de nombreux Tambacoundois.

En 2013, Macky Sall, élu président un an plus tôt, décide de tenir un conseil des ministres décentralisé dans la capitale orientale. Ce grand moment met Tambacounda sous le feu des projecteurs et offre une tribune idéale pour plaider la cause.

Un plaidoyer qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd.  Le chef de l’Etat l’a entendu, et lors du conseil présidentiel, les filières de la future université sont annoncées. Ce qui suscite beaucoup d’espoir et d’enthousiasme. Surtout lorsque, au Nord de la ville, derrière le village de Diam Wéli devenu un quartier, les gens voient se dresser le mur de clôture du site dédié à la future université. ‘’Nous avons attendu jusqu’en 2020. Ne sentant rien bouger malgré l’existence d’un site dégagé et sécurisé, nous nous sommes dit en tant que citoyens sénégalais que peut-être que le président de la République a dû oublier », se souvient Bounama Kanté.  »Nous nous sommes dit : il faut alerter  », raconte d’un ton engagé, l’ancien adjoint au maire de Tambacounda Mame Balla Lô,  chargé des questions d’éducation, d’hygiène et d’assainissement.

Il s’empare de la question et porte le plaidoyer partout. Lui qui   »était presque devenu le maire » de la ville, qu’il représentait dignement dans toutes les rencontres, témoigne le journaliste Ansoumana Sadio, qui était chargé de la communication de l’ancien édile de la ville

‘’C’est un grand défenseur de la région. Il ne veut voir aucun secteur de la région laissé en rade », poursuit-il. Il avait toujours quelque chose à dire, et n’avait pas besoin de notes pour cela. Enseignant dans l’âme, il a embrassé ce métier depuis 1993 comme directeur d’école dans le village d’Aroundou, dans le département de Bakel, une zone enclavée à la frontière entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, là où le Falémé se jette sur le fleuve Sénégal. Il devient ensuite directeur d’école tour à tour à Bala et Kothiary, avant de servir comme secrétaire à l’Inspection d’académie de Tambacounda. Après ce périple, il revient enseigner dans sa ville natale pendant 12 ans, à l’école élémentaire Quinzambougou. Depuis 2013, il est le surveillant général du Collège Abattoirs.

Victime de l’éloignement des universités

Victime, comme tant de gens de sa génération, de l’éloignement des universités du pays, il ne rate aucune occasion pour plaider pour que les plus jeunes ne connaissent pas le même sort. C’est la  »pression sociale » qui amène ce fils d’un chauffeur à la retraite, marié à quatre épouses, à jeter l’éponge au bout de deux ans à  l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. La distance qui le séparait du bercail, y était aussi pour beaucoup. Il donne des cours pendant cinq ans dans le privé, afin de soutenir la famille laissée derrière. Ce, avant de passer le concours d’entrée au CFPS de Thiès, d’où il sort major de sa promotion. Près de quarante ans après qu’il a mis les pieds pour la première fois à Université de Dakar, à l’époque la seule du pays, les choses semblent stagner pour les étudiants de sa région.

 »Beaucoup de nos enfants ont vu leurs études abrégées à cause des conditions dans lesquelles ils vivaient dans les universités du Sénégal », loin de Tambacounda, une région excentrée par rapport à la capitale, regrette Kanté, marié, père de deux enfants.

Les témoignages sont concordants sur les rêves d’études supérieures brisés. En recevant tour à tour une délégation de l’APS, le ministre des Forces armées Sidiki Kaba et le directeur de la SICAP Mamadou Kassé, tous natifs de Tambacounda, évoquent le préjudice que l’absence d’université  a causé aux études de beaucoup de jeunes de la région orientale. Le journaliste du quotidien national Le Soleil Pape Demba Sidibé qui y a passé plusieurs décennies, se veut catégorique : cette université est le  »combat de tous les Tambacoundois ». Le 10 décembre 2020 est une date marquante dans l’engament de Bounama Kanté pour que l’USO devienne une réalité. En compagnie d’autres citoyens, il fonde la Synergie des actions citoyennes pour l’Université du Sénégal oriental horizon 2022. A partie de cette date jusqu’en début janvier 2021, les réunions hebdomadaires dites  »de massification » s’enchaînent, raconte-t-il Il fait partie des initiateurs d’une série de marches, non autorisées et d’une marche régionale, qui avait mobilisé jusque dans la région de Kédougou. Preuve de leur engagement, des membres de ce mouvement se sont rendus l’année dernière à l’Assemblée nationale, lors du vote du budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour se faire entendre.

 »C’est un combat que nous avons pensé légitime et que nous avons mené », souligne le pensionnaire du Lycée Blaise-Diagne de Dakar, de 1981 à 1984, aux côtés d’un certain Moustapha Mamba Guirassy. A l’époque, Tambacounda ne disposait pas encore de Lycée.

Sa démarche se veut plus citoyenne que syndicale, même s’il  »n’hésite pas à aller au charbon » pour tenir tête à n’importe quelle autorité, s’il sent qu’elle s’attaque aux intérêts de sa région, relève Ansoumana Sadio.  »On s’est dit qu’il faut s’organiser. On a mené un certain nombre d’activités en rapport avec les autorités administratives mais aussi avec les acteurs politiques », raconte Bounama Kanté.  »Au fur et à mesure que chacune d’entre elles comprenait le sens de notre démarche, elles ont adhéré et voilà que le mois passé, le président de la République lors du conseil des ministres avait ‘ré-acté’ son engagement pour que cette université soit construite », ajoute-t-il, non sans fierté.

 L’espoir renaissant

Aujourd’hui, il voit dans la nomination d’un coordonnateur du projet un  »acte fort », mais surtout une  »étape pour aller vers la diligence » de cette infrastructure synonyme de fin de calvaire pour beaucoup de bacheliers de la zone. Les arguments, Bounama Kanté n’en manque pas tout naturellement pour défendre le bien-fondé d’une université à Tambacounda. Située au carrefour de cinq pays de la sous-région, la région pourrait attirer grâce son université, en plus d’étudiants des régions voisines, ceux issus d’autres villes de pays limitrophes plus proches de Tambacounda que de leurs capitales respectives, fait-il valoir. Il pense aussi que l’ouverture d’une Unité de formation et de recherche (UFR) santé pourra résoudre le déficit de spécialités en médecine dont souffre la zone. La question de l’emploi pèse aussi sur la balance de son argumentaire, lui qui attend  »au moins un millier d’emplois  » de la future université, grâce à son campus social, ses restaurants, dortoirs, etc.

De façon indirecte, il espère qu’elle donnera un coup de fouet au commerce local, à l’hôtellerie et au foncier dans le village de Diamwelli, au nord de la ville de Tambacounda où elle est implantée.

L’ancien responsable de la communication du maire Mame Balla Lô voit en lui un homme au grand coeur, qui  »partage tout, aussi bien son argent que ses idées », y compris avec les enfants talibés qui guettaient chaque matin son arrivée à l’entrée de la mairie. Cette  »vie de combat [qu’il entend mener] contre tout ce qui s’apparente à de l’injustice », l’amène à s’engager pour la protection de la petite enfance et celles des femmes des zones minières de Kédougou, l’autre composante du Sénégal oriental. Ancien responsable du mouvement sportif navétane, il a dirigé la ligue régionale de handball et la ligue régionale de football. Profondément attaché à sa région, il ne cesse de rappeler avec humour que  »le soleil se lève à l’est », et par conséquent tout doit y démarrer.  »Nous avons le Sénégal au coeur, nous avons Tambacounda au fond du cœur », dit Bounama Kanté dont l’attitude frise le régionalisme. Ce terme, l’ancien numéro deux du Parti socialiste authentique (PSA) de l’ancien maire de Tambacounda, ne le récuse point. Il le positive plutôt. Il cite le président-poète Léopold Sédar Senghor, qui aurait dit que  »le régionalisme n’est pas une mauvaise chose quand il vous amène à dire qu’il faut que chez moi ce soit plus beau ». C’est plutôt le tribalisme et le clanisme qui sont mauvais, poursuit-il.

Pour Bounama Kanté, le conseil des ministres du 28 décembre sera un moment d’évaluation des projets. 

Il s’attend au démarrage très prochain des enseignements de la future université, puisqu’il estime que  »tous les éléments pour démarrer » sont là. Il suggère l’utilisation des anciens hangars des travaux publics, ou encore la cour de la préfecture pour ériger des bâtiments en préfabriqué, pouvant abriter les enseignements et l’administration. Après la nomination du coordonnateur, il s’impatiente quant au choix du recteur et de ses collaborateurs, pour commencer les cours, en attendant les constructions.  »Je suis l’un des plus heureux, mais je serais sans doute plus heureux, si au soir du 28, le président donnait des instructions pour que l’université démarre », lance-t-il.ADI/OID/ASG

Tambacounda : Le tronçon Tambacounda-Kidira a respecté les normes de l’UEMOA (AGEROUTE)

Tambacounda, 23 déc (APS) – Le tronçon Tambacounda-Kidira-Bakel, qui sera inauguré mardi prochain par le chef de l’Etat, Macky Sall, a été réalisé, avec le respect des normes de l’UEMOA pour favoriser le corridor Dakar-Bamako par lequel s’effectue la circulation des personnes et des biens entre le Sénégal et le Mali. ‘’Les travaux sont terminés sur 180 km entre Tambacounda et Kidira. Nous l’avons réalisé en respectant les normes de l’UEMOA. Cette une route très [fréquentée] par les gros porteurs et les populations riveraines’’, a expliqué à l’APS Massamba Diop, chef de projet à l’Agence des travaux et de gestion des routes (AGEROUTE). Les travaux de cette route de 250 kilomètres ont été effectués par l’entreprise Arezki group, sous la supervision de l’Agence des travaux et des routes (AGEROUTE), maître d’ouvrage délégué du projet.

Le coût de la première phase des travaux routiers lancés en 2018, est estimé à 34 milliards de francs CFA. La reconstruction de la route Tambacounda-Kidira-Bakel est une vieille doléance des usagers.

« C’est un axe routier qui favorise les échanges avec les pays voisins, dont le Mali’’, a souligné Massamba Diop. Il joue, selon lui, un ‘’rôle important’’ dans la collecte et le transport des produits agricoles vers les centres commerciaux. « Il nous reste seulement le tronçon Kidira-Bakel, dont 30 pour cent des travaux ont été réalisés’’, a indiqué le chef de projet de l’AGEROUTE, annonçant sa livraison en décembre 2023. Il a signalé que des infrastructures socioéconomiques connectées à cette route ont également été construites : cases de santé, forages, électrification, entres autres réalisations. « Nous avons réalisé des aménagements connexes pour les populations. Il s’agit de 140 km de pistes et huit forages construits et équipés sur l’axe Tambacounda-Kidira’’, a dit M. Diop. Boynguel Bamba fait partie des villages bénéficiaires d’une case de santé comprenant notamment un logement pour l’infirmier-chef de poste. Massamba Diop a par ailleurs fait état de la réalisation de deux parkings sur deux hectares en bordure de route à Tambacounda et à Goudiry. « Celui de Kidira, ville frontalière avec le Mali est plus grand avec 15 hectares. Il sera réceptionné d’ici février’’, a-t-il ajouté.SDI/ASG/ASB

Conseil des ministres décentralisé de Tambacounda : inaugurations, lancement de travaux publics et audiences dans l’agenda de Macky Sall

Tambacounda, 23 déc (APS) – Le président de la République, Macky Sall, va inaugurer des infrastructures, lancer des travaux publics et s’entretenir avec divers acteurs de la région de Tambacounda (est), avant le Conseil des ministres qu’il va y présider mercredi 28 décembre, a annoncé à l’APS le gouverneur Oumar Mamadou Baldé. Selon M. Baldé, le chef de l’Etat va arriver à Tambacounda, lundi 26 décembre, dans l’après-midi.

‘’Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour réserver un accueil triomphal au président de la République et aux membres du gouvernement’’, a-t-il assuré.

Selon Oumar Mamadou Baldé, Macky Sall va accorder des audiences à divers acteurs de cette région, à la gouvernance de Tambacounda. Mardi 27 décembre, le président de la République va procéder à l’inauguration du camp militaire de Goudiry, l’un des quatre chefs-lieux de département de la région. ‘’Nous nous sommes beaucoup battus aux côtés de l’état-major des armées pour arriver à la concrétisation’’ de ce projet, a dit M. Baldé en parlant du nouveau camp. Le même jour, mardi 27 décembre, Macky Sall va diriger ‘’un conseil présidentiel territorialisé’’, dont le but sera d’‘’évaluer les engagements du gouvernement [pour ladite région] depuis 2013 et de prévoir les investissements prioritaires de l’Etat pour (…) Tambacounda, pour 2023-2025’’, a-t-il expliqué. Le gouverneur de Tambacounda va prononcer une allocution d’ouverture dudit conseil, qui va porter sur ‘’la situation économique et sécuritaire de la région’’. Des maires, des présidents de conseil départemental, des représentants de la chambre de commerce de Tambacounda et des organisations de femmes vont participer à cette rencontre. Le président de la République va ensuite présider le Conseil des ministres décentralisé de Tambacounda, mercredi 28 décembre, à partir de 10 heures, à la gouvernance de cette capitale régionale, selon le gouverneur. Oumar Mamadou Baldé annonce que le chef de l’Etat va présider, jeudi 29 décembre, la cérémonie officielle de la célébration de la Journée nationale de l’élevage, à Tambacounda. Selon lui, le chef de l’Etat va ensuite visiter des installations de la ligne électrique Kayes-Tambacounda, qui relie plusieurs centrales électriques de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. Macky Sall va inaugurer la route reliant Tambacounda à Kidira en passant par Goudiry, qui s’étend sur 180 kilomètres. Le gouverneur annonce également une visite du chef de l’Etat dans les chantiers du Programme de modernisation des villes et la remise de financements, par Macky Sall, aux femmes et aux jeunes de la région.SDI/SMD/ESF/OID

LE SYSTEME DE SANTE ENCORE PLUS MAL EN POINT

https://www.sudquotidien.sn Entre dérives dans la gestion du Fonds Force Covid, les grèves incessantes des professionnels de santé, entre autres, les travers qui plombent le système sanitaire restent nombreux et sont loin de trouver des solutions.

A l’instar des autres pays, le Sénégal a aussi subi les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 alors que le système de santé traversait déjà une crise profonde et multiforme. Entre dérives dans la gestion du Fonds Force Covid, les grèves incessantes des professionnels de santé, entre autres, les travers qui plombent le système sanitaire restent nombreux et sont loin de trouver des solutions.

Le constat est sans appel Aussi bien les experts, les professionnels de la santé que le citoyen lambda, s’accordent à dire que le système sanitaire est fortement marqué par bon nombre de dysfonctionnements préjudiciables. Entre manque d’équipements, problèmes de ressources humaines, d’accueil et de prise en charge dans les structures sanitaires, la santé des populations est plus que jamais menacée. Face à une situation déjà délicate, la crise sanitaire est venue mettre à rude épreuve le système sanitaire. En effet, la pandémie de Covid19 a démontré avec acuité que le système de santé existant demeure insuffisant pour répondre à une situation d’urgence. Ce qui pose de sérieux enjeux et défis pour l’avenir du système de santé.

Ainsi, pour beaucoup d’experts, la pandémie de Covid-19 souligne la nécessité d’investir durablement dans les systèmes de santé, y compris le personnel de santé et de garantir des conditions de travail, une formation et un équipement décent.

Dans le cadre de la lutte contre les effets de la Covid-19, l’Etat du Sénégal avait mis en place un programme dénommé « FORCE Covid-19 » pour un montant de 1000 milliards de FCFA. Toutefois, dans son rapport portant sur « Contrôle de la gestion du Fonds de riposte contre les effets de la Covid-19 (FORCE COVID), Gestion 2020 et 2021) rendu public le 12 décembre dernier, la Cour des comptes a débusqué d’innombrables irrégularités dans la gestion de ces fonds. Entre des surfacturations sur l’achat des produits, des délais de livraison qui n’ont pas été respectés, une absence de mise en concurrence avec pour effet de faire bénéficier à des entreprises de parts de marché plus importants, des « insuffisances dans le contrôle de l’exécution des opérations de dépenses », la gestion des fonds est indexée de partout. Des soupçons de mauvaise gestion qui risquent de ne pas profiter au système de santé gravement malade. A ces divers maux qui plombent le fonctionnement des établissements de santé, s’ajoutent les grèves récurrentes des professionnels de la santé. Les grèves incessantes dans le secteur de la santé enfoncent la crise profonde et multiforme. En effet, la Fédération des syndicats de la santé F2S, l’Alliance And Gueusseum, l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales, les médecins internes, entre autres ne cessent de hausser le ton pour dénoncer les difficultés auxquelles ils sont confrontés et le non-respect des engagements de autorités, pour exiger l’augmentation des salaires, entre autres revendications. Quant aux médecins internes, ils réclament également plus de moyens mais aussi une reconsidération de l’internat. Autant de gaps qui montrent à quel point le système sanitaire est aujourd’hui encore plus malade que les malheureux patients qui souffrent le martyre au quotidien. Mariame DJIGO

ASAS et And Gueusseum entament leur 8e plan d’action

Évaluant le 7ème plan d’actions de la méga coalition Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales – And Gueusseum ce vendredi 23 décembre 2022 au siège social de la FGTS, le Directoire national félicite les camarades pour la réussite de l’application des mots d’ordre malgré certains comportements et déclarations déplorables relatifs à une mauvaise interprétation des éléments du contexte vaccinal salvateur des maladies tropicales négligées (MTN) auquel l’histoire convie les précurseurs et chantres de l’Action sociale préventive que nous sommes. Les 72h des 14, 15 et 16 décembre de l’ISTCTS jumelées avec les 48h des 15 et 16 décembre de l’ASAS And Gueusseum dudit Plan d’actions ont fait bouger les lignes dans l’accélération des processus administratifs internes avec de nombreux et nouveaux jalons posés par les tutelles administratives, techniques et financières et la méga coalition salue le démarrage effectif du recensement des agents des collectivités territoriales et exige le respect du délai d’un (01) mois fixé par le Chef de l’Etat pour finaliser ce travail.

Cependant, considérant ces avancées significatives non encore sanctionnées par des actes concrets, And Gueusseum dans sa logique revendicative pour la justice et l’équité dans le traitement salarial des travailleurs poursuit le combat par un 8ème plan d’actions.

Au demeurant, la méga coalition ISTCTS- And Gueusseum constate pour le déplorer les manquements décelés par la Cour des Comptes dans la gérance des fonds dédiés à la pandémie de la Covid pour laquelle And Gueusseum n’avait de cesse d’alerter pour une gestion inclusive et horizontale communautaire contrairement à celle verticale, discriminatoire et clanique délibérément mise en place. C’est pourquoi la méga coalition exige que la lumière soit faite et les mesures idoines prises pour que pareille situation ne se reproduise car, n’est-il pas scandaleux, avec 1000 milliards mobilisés par le Chef de l’Etat, qu’on ne soit pas arrivé à remettre sur pied notre système sanitaire et social et motiver décemment ce courageux personnel qui a hissé le Sénégal sur le toit de l’Afrique avec une place honorable par les résultats enregistrés dans la maitrise et le contrôle de la Covid malgré tous les impairs enregistrés. Par ailleurs, la méga coalition fustige les ponctions anarchiques de salaire dans une tentative désespérée de détourner l’attention des camarades, ce qui prouve à suffisance le louvoiement du Gouvernement plus soucieux à regarder ailleurs que de régler cette situation née de sa seule et unique volonté pour soulager les souffrances des populations et appelle à plus de détermination pour le triomphe de la justice et de l’équité dans le traitement salarial des agents. Pour AND GUEUSSEUM , Mballo Dia THIAM, Pour L’ISTCTS , Sidya NDIAYE  

PROJECTION DU NOUVEAU FILM D’OUMAR SY ‘’TIRAILLEURS’’ : Une relation exceptionnelle père-enfant racontée

https://www.enqueteplus.com Face à la presse, l’acteur franco-sénégalais, Oumar Sy, a présenté, ce mardi 20 décembre 2022, son nouveau film ‘’Tirailleurs’’ au cinéma Pathé de Dakar. Le récit retrace l’histoire d’un père et son fils qui ont été enrôlés pour servir l’armée française durant la Première Guerre mondiale. Le  film réalisé par Mathieu Vadepied, ‘’Tirailleurs », sort officiellement en salles le 4 janvier 2023 en France et deux jours plus tard, le 6 janvier, à Dakar. Le cinéma Pathé a accueilli l’avant-première de ce film dont l’acteur principal est Oumar Sy. D’ailleurs, vous l’y découvrirez sous un nouveau jour. Pour la première fois, vous l’entendrez parler puular dans un film. Cette aventure peu ordinaire a commencé à la cantine. ‘’On a échangé (Omar Sy et Mathieu) autour de nos envies personnelles’’, se rappelle la star. De cette discussion est née l’idée de faire le film ’’Tirailleurs sénégalais’’. Omar se consacre à ce dont il sait le mieux faire : l’actorat et son duettiste se concentre sur la réalisation. Le film raconte l’histoire des tirailleurs arrachés à leurs familles et qui arrivent en France. Ces soldats atterrissent dans un pays qu’ils ne connaissent pas, avec l’ignorance de la langue. ’’Ils sont complètement isolés. Même entre eux, ce n’était pas facile de communiquer’’, explique M. Sy. Le message à transmettre est   l’hommage que ces deux associés ont  tenté de rendre aux tirailleurs africains. ‘’C’est un film qui parle du Sénégal et de la France. C’est important qu’il sorte en l’Afrique de l’Ouest. Parce que quand on parle de tirailleurs sénégalais, on parle de tous ces tirailleurs africains qui viennent de tous ces pays-là’’, explique-t-il. Mathieu Vadepied, lui, explique qu’on a plus dans ce film une relation père-fils pour ne pas mettre trop l’accent sur la guerre. Une thèse que conforte le coproducteur Oumar Sy. ‘’C’est complètement mon histoire et mon identité. Être là-dedans, c’est au cœur de ce que je fais. Parler aussi de cette relation père-fils. Je suis aussi concerné’’, raconte-t-il avec enthousiasme. La star de ‘’Lupin’’ sur Netflix de faire comprendre que ‘’la génération actuelle a besoin de ce récit pour se construire. C’est parfois mieux d’éteindre la douleur avec le silence’’, confie-t-il. Contrairement aux générations précédentes qui n’avaient pas besoin de ce récit-là. De la même manière, il reconnaît que c’est quelque chose de douloureux. Quelque chose d’assez déséquilibré pour les anciens DIANA DIA (STAGIAIRE)

Un livre rend hommage à Dakar, « une ville cosmopolite, au rythme effréné et tranquille »

Dakar, 23 déc (APS) – La militante culturelle Aisha Dème, a présenté, jeudi, son livre intitulé « Dakar, nid d’artistes » dans lequel elle rend hommage à Dakar, « une ville cosmopolite, au rythme effréné et tranquille », à travers la contribution d’une centaine d’artistes de la scène culturelle. Le livre, publié aux éditions Malika, “est une petite contribution pour rendre hommage à Dakar”,  a expliqué l’auteure, lors de la cérémonie de dédicace du livre, en présence de plusieurs personnalités et artistes. “Ce recueil de bonheurs, de paix et de joies” va permettre aux générations futures à venir découvrir la ville. Cette ville dont le nom mythique, a, désormais, traversé les siècles, les années, les générations et les sociétés qui l’ont composés. Une ville cosmopolite, au rythme effréné et tranquille à la fois…”, a-t-elle dit. Malgré son travail, elle a reconnu que “nous ne pourrons jamais épuiser ses secrets”. L’auteure dit éprouver un sentiment de fierté et de reconnaissance aux 100 artistes qui ont accepté de faire leur contribution à travers ce livre. “Ce sont ces derniers-là qui ont bien voulu s’ouvrir, laisser la magie de Dakar et le regard existentiel qui relie leurs cœurs, leurs âmes et leurs corps à cette ville”, a-t-elle rappelé. « Ils ont accepté de partager ce que Dakar représente pour eux, pour leur inspiration, pour leurs œuvres, leurs réalisations, leur vie et même leur survie’’, a-t-elle ajouté. Revenant sur le choix de la ville de Dakar, l’éditrice Malika, a expliqué que, le concept “Nid d’artistes”, constitue une promenade émotionnelle à travers le regard d’une centaine d’artistes de la scène contemporaine d’une ville. ‘’J’ai lancé une collection dédiée à la scène cultuelle de ville au Maroc et quand je ai lancé mon premier livre de la série +Nid d’artistes+, j’avais choisi  Casablanca, qui est ma ville natale après mon cœur s’est penché vers Dakar, parce que c’est une ville qui est ‘extrêmement créative avec une générosité incroyable des artistes », a-t-elle laissé entendre.    CN/ASB/AKS

Kaolack : le 3e Festival  »Eveil des consciences’’ sera officiellement clôturé le 31 décembre à Kaolack (organisateurs)

Kaolack, 24 déc (APS) – La cérémonie de clôture officielle du troisième Festival international ‘’Eveil des consciences’’ de Kaolack (centre), initialement va se tenir le 31 décembre, ont annoncé les organisateurs. ‘’On devrait recevoir le ministre en charge de la Culture qui nous a promis de venir savourer les spectacles de ce festival, parce qu’estimant que l’idée d’éveiller la conscience des jeunes et de promouvoir la citoyenneté est à saluer. Mais son emploi du temps étant trop chargé, il nous a demandé de repousser la date de clôture au 31 décembre’’, a expliqué le président de l’Association ‘’Saloum Rapatak’’, Ousmane Thioune, directeur artistique de ce festival. Tenu du 9 au 23 décembre, ce festival, dont le thème porte sur ‘’Rester et réussir chez nous  : évitons l’émigration irrégulière !’’, a été initié pour la première fois dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a rappelé M. Thioune dans un entretien avec l’APS durant lequel il a magnifié le soutien du ministre de la Culture et du Patrimoine historique. ‘’Malgré les restrictions et autres problèmes liés à cette crise sanitaire, nous avons constaté que les jeunes continuaient à tenter l’émigration irrégulière. Pour cette troisième édition, nous avons axés le thème sur les risques liés à l’émigration irrégulière’’, a expliqué le président de l’Association ‘’Saloum Rapatak’’, Ousmane Thioune, directeur artistique de ce festival.

Spectacles culturels et artistiques, foras, caravanes de sensibilisation, sessions de formation et panels ont ponctués ce festival qui a été une ‘’très grande réussite’’ pour les organisateurs.

Selon Ousmane Thioune, à travers ce festival, les organisateurs ont voulu faire la promotion d’une culture citoyenne au niveau des jeunes qui, pour certains, passent plus de temps dans les réseaux sociaux qu’à s’engager dans des actions de développement. ‘’Nous avons, pendant le festival, non seulement faire la promotion de la citoyenneté, mais aussi et surtout montrer à la face du monde les nombreuses facettes de la culture locale. A Kaolack, toutes les cultures africaines et sénégalaises sont présentes à travers différentes ethnies, mais aussi les cultures urbaines’’, a souligné le directeur artistique du festival. La particularité de l’édition 2022 de ce festival international, réside dans la fusion entre les cultures urbaines et les percussions du Saloum, s’est réjoui M. Thioune qui pense qu’avec l’appropriation de cette activité culturelle par les populations, il faut trouver des sites plus adaptés pour pouvoir contenir les participants. Dans un souci de toucher le maximum de personnes dans les actions de sensibilisations sur la citoyenneté et les risques liés à l’émigration irrégulière, ce festival a aussi mené des activités dans les communes de Ndiaffate et Gandiaye pour entretenir avec les cibles sur l’importance de la jeunesse dans une société, a précisé Thioune.ADE/AKS

L’absence de paix met la vie en péril (archevêque de Dakar)

Dakar, 25 déc (APS) – L’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a insisté, samedi soir, sur “les signaux de violences multiformes” existant dans la société sénégalaise, soulignant que l’absence de paix mettait la vie en péril. « L’absence de paix met en péril la vie. Elle expose les plus faibles à la mort, compromet le développement, accentue la pauvreté,  favorise les égoïsmes et met en valeur la raison du plus fort », a-t-il notamment dit. Dans son homélie lors de la messe de veillée de Noël retransmise en directe sur Radio Sénégal (publique), Mgr Ndiaye a souligné que “des signaux de violences multiformes existent dans notre société sénégalaise”. « Ces signaux ne correspondent pas au message de Noël’’. Ce sont des menaces qui mettent en péril l’harmonie sociale dont nous avons besoin », a estimé le religieux. “Osons donc nous interroger sur les conversions que nous devons faire pour promouvoir des comportements citoyens qui promeuvent la paix”, a-t-il lancé aux fidèles chrétiens rassemblés à la Cathédrale de Dakar. Revenant sur la fête de Noël, le chef de l’Eglise catholique du Sénégal, a rappelé que la naissance de Jésus était associée à la grandeur de Dieu, à sa majesté et aussi à l’avènement de la paix sur la terre comme expression de son amour. Il a invité tous les fidèles “à prier ardemment” en invoquant “l’enfant de Bethléem, le prince de la paix, pour l’avènement de cette paix dans nos familles, dans nos communautés, dans notre pays, dans notre sous-région, dans notre continent et dans le monde”. “Bien-aimés de Dieu, accueillons la grâce de l’Emmanuel, Dieu avec nous, qu’il fasse de nous tous des artisans de la paix”, a-t-il prié, en invitant les fidèles à se mettre debout pour la prière du Pape Benoit XVI à l’enfant Jésus, marquant la fin de son homélie.ASB/AKS

L’archevêque de Dakar appelle à bannir la violence

Dakar, 24 déc (APS) – L’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a appelé les Sénégalais, à l’occasion de la célébration de Noël, à bannir la violence, afin d’éviter ‘’les différentes menaces d’incendie qui nous guettent’’. ‘’Il est nécessaire que nos pensées, notre langue, nos paroles servent plutôt à bénir qu’à détruire, à réconcilier qu’à diviser, à dire la vérité qu’à proférer des mensonges. C’est ainsi que nous éviterons les différentes menaces d’incendie qui nous guettent’’, écrit le quotidien Le Soleil en le citant. Le journal a relayé le traditionnel discours prononcé à la veille de la célébration de Noël par le chef de l’Eglise catholique au Sénégal. La violence physique et verbale ‘’scandalise les plus faibles et donne à croire que nous avons du mal à instaurer un débat d’idées, même contradictoire, dans le respect des personnes, des institutions et des valeurs morales reçues de nos traditions ancestrales et de nos croyances religieuses’’, a souligné le guide religieux. ‘’Comment ne pas nous convaincre que c’est en définitive l’utilisation qui pose problème ?’’ s’est interrogé Monseigneur Benjamin Ndiaye en parlant des écarts de langage sur les réseaux sociaux. ‘’C’est l’homme, avec sa conscience, qui qualifie l’usage qu’il fait de l’instrument. Suivant ses motivations, ses pensées ou ses pulsions, il peut en faire des moyens de bienfaisance ou de malfaisance’’, a-t-il ajouté, concernant toujours les réseaux sociaux. La communauté catholique sénégalaise commémore, dans la nuit de samedi à dimanche, la naissance de Jésus-Christ, à l’instar des chrétiens de nombreux pays. Une messe sera dite à partir de minuit, à la cathédrale de Dakar, sous la direction de l’archevêque Benjamin Ndiaye.AKS/ESF

Tambacounda : Le groupe Alkuma lance une télévision digitale

Tambacounda, 25 déc (APS) – Le groupe Alkuma, média communautaire dispose désormais d’une nouvelle chaine de télévision régionale dénommé Alkuma TV, accessible sur une plateforme digitale, a annoncé dimanche, son directeur général, Maké Dagnokho.

Créé en Mai 2011, par le journaliste Maké Dagnokho, le groupe Alkuma dispose aujourd’hui d’un journal mensuel, d’un portail web, d’une radio et d’une régie publicitaire.

 » La télévision régionale Alkuma TV est une réponse à l’appel des terroirs pour une communication territoriale porteuse de progrès, de paix, de cohésion nationale et d’intégration sous régionale », a expliqué M. Dagnokho. Dans un communiqué, il indique que  les programmes seront accessibles sur les plates-formes digitales en attendant d’intégrer la TNT et d’autres bouquets. Pour Dagnokho, président directeur général du groupe, la présence de la chaîne de télévision sur Internet permet d’élargir le nombre de téléspectateurs potentiels au Sénégal et dans le monde.  » Conformément à son slogan de la télévision, (le Soleil se lève à l’Est) la télévision braquera ses rayons sur les réalités territoriales, économiques, sociales, sportives, religieuses, sécuritaires, environnementales, minières  pour faire de la communication de proximité un véritable outil au service du développement durable et de la coopération transfrontalière », a dit Maké Dagnokho. Il précise que le lancement de cette nouvelle chaine de télévision Alkuma TV a engendré la création de nouveaux emplois au profit des jeunes de Tambacounda,  de Kédougou et du Sénégal. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, Alkuma TV aura un correspondant permanent à Dakar. La cérémonie de lancement des programmes de cette chaine de télévision numérique est placée sous le haut patronage du président de la République, Macky SALL, qui va séjourner du 26 au 29 décembre à Tambacounda dans le cadre d’une visite. SDI/AKS

Augustin Senghor promet  »un bon usage » des retombées financières de la Coupe du monde

Dakar, 23 déc (APS) – Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, a assuré, jeudi, qu’un bon usage sera fait des retombées financières de la participation sénégalaise à la Coupe du monde clôturée dimanche au Qatar.

‘’En atteignant les huitièmes de finale, la FSF avait droit à 8 milliards de francs. En défalquant le milliard de francs déjà perçu, on sait que nous allons recevoir une valeur de 7 milliards de francs. Nous avons retenu qu’un bon usage sera fait de cet argent qui doit retourner au football’’, a indiqué Me Senghor à l’issue d’une réunion du Comité exécutif de la fédération.

Il a partant de là demandé aux organes en charge des affaires financières de la FSF de se réunir afin de définir les modalités d’investissement des retombées de la Coupe du monde. ‘’Nous avons proposé que la commission des finances se réunisse avec la direction financière pour pouvoir proposer des axes d’utilisation de ces fonds. J’ai parlé des subventions qui seront allouées aux clubs et acteurs’’, fait savoir. Le président de la FSF a également dit que cet argent servira également à payer des primes de motivation d’un montant total de 400 millions de francs aux joueurs de l’équipe nationale. Il a dans le même temps que l’argent allait servir à financer la construction d’infrastructures sportive et le développement du football dans le pays.CGD/AKS

Sensibilisation sur l’état civil : un rappeur lance une campagne le 5 janvier prochain à à Kolda

Kolda, 23 déc (APS) – Le rappeur Boubacar Baldé, Rozen Bu Harlem City de son nom d’artiste, va lancer le 5 janvier prochain, à Kolda (sud), une campagne de sensibilisation sur l’enregistrement des naissances et l’importance de l’état civil pour l’avenir des enfants à l’école, a-t-on appris de l’artiste.

Dénommée « Caravane Rap Scolaire », cette campagne dont ce sera la 8e édition, vise à « sensibiliser les parents d’élèves et les élèves sur l’impact et l’importance des extraits de naissance sur l’avenir des enfants pour changer la donne dans cette partie du pays ».

Le rappeur originaire de la ville de Kolda a visité vendredi des acteurs des médias pour les inviter à couvrir cette caravane prévue du 5 au 15 janvier prochain dans la capitale du Fouladou. Elle « sera ponctuée par des visites de proximité, des expositions, échanges » et autres animations culturelles « pour sensibiliser les parents et les élèves sur la nécessité pour chacun de disposer d’un extrait de naissance correct et d’enregistrer chaque naissance pour l’intérêt de l’enfant ». « Nous allons encore descendre sur le terrain parce que nous avons voulu transmettre directement le message aux concernés, notamment les enfants, en les écoutant, mais également en les sensibilisant pour qu’ils soient leurs propres porteurs de voix auprès de leurs parents », a –t-il ajouté.

Selon lui, cette campagne de sensibilisation devrait permettre de « toucher des centaines d’élèves, mais également beaucoup d’acteurs du système éducatif notamment les parents d’élèves ». 

Il s’est réjoui des résultats obtenus lors de la précédente édition, à l’issue de laquelle « plus 2100 enfants de la région de Kolda (sud) ont pu disposer d’extraits de naissance corrects pour faire leurs examens scolaires grâce à leur sensibilisation ».  »Les défis de la caravane sont de créer une synergie d’actions des acteurs sur le terrain, d’avoir une forte mobilisation des parents à l’image des enfants, de faire un suivi du processus de régulation des extraits de naissance, d’accompagner la direction de l’école sur l’entretien de l’établissement (…) », a relevé Boubacar Baldé, auteur-compositeur. Il a indiqué que ce projet a été soumis à « différents partenaires afin d’accompagner la réussite de cette campagne de sensibilisation (…) ». A l’en croire, ce projet est né d’un « long processus de contribution citoyenne » motivé par la volonté de l’artiste de « participer à la lutte pour la protection des droits des enfants au Sénégal, précisément en Casamance, où l’on constate la banalisation » de la question de l’état civil et « un fort taux de grossesses précoces ». DS/BK/ASG

Investiture de Macky effacée dans les éléments de langage

https://www.jotaay.net Faut croire que c’est une consigne de ne pas parler finalement de l’investiture de Macky Sall avant l’heure. Même Aymérou Gningue qui a été interrogé sur le sujet, en marge de l’ouverture du séminaire, hier, n’a pas voulu aller loin que ce qui a été lu dans leur motion. L’ancien président du groupe parlementaire de la majorité, en tout et pour tout, dit qu’ils ont un candidat et le moment venu, ils le feront savoir.Pour Aymérou Gningue, il est prématuré de parler de candidature pour Bby à la présidentielle de 2024. L’enjeu, dit-il, c’est de faire de telle sorte que le candidat choisi par la coalition gagne au premier tour de la présidentielle. «Nous aurons un candidat ; Benno Bokk Yakaar ne peut pas ne pas avoir un candidat et quel que soit ce candidat, nous allons nous battre pour qu’il gagne. Ce n’est pas au séminaire de le dire, mais nous allons nous préparer, nous allons nous structurer pour que demain, le candidat de Bby passe au premier tour», a déclaré Aymérou Gningue.

Quand les leaders de Benno investissent Macky Sall sans le dire

https://www.jotaay.net Certes, nulle part dans les résolutions de la coalition Benno Bokk Yakaar il n’a été fait état de l’investiture du Président Mack Sall, mais la déclaration faite y ressemble bien. Après avoir «félicité son excellence Macky Sall qui honore le Sénégal et l’Afrique, en se consacrant sans relâche à la recherche de solutions idoines pour l’amélioration des conditions de vie des populations africaines», la coalition Benno, dans sa déclaration, lui réaffirme son soutien indéfectible. Aussi, elle engage«les Sénégalaises et les Sénégalais à continuer de lui faire confiance afin que les défis nouveaux liés à la gestion de l’atout pétrolier et gazier permettent le grand bond en avant sur la voie de l’émergence, au bénéfice d’un «Sénégal de tous, un Sénégal pour tous». Si ce n’est pas une forme subtile d’engager les Sénégalais à poursuivre le bail avec le Président Sall, ça y ressemble fort. Mieux, la coalition Benno Bokk Yaakaar appelle les forces vives de la nation à se mobiliser derrière le «Président Macky Sall pour ériger un large front pour la défense de la République et de notre modèle démocratique dans la stabilité et la paix sociale, pour un développement vers l’émergence».

Me Aïssata Tall Sall dévoile : « Ce que Benno a décidé sur la Candidature… »

iGFM – (Dakar) La présidentielle de 2024, c’est dans un peu plus d’un an. Mais, le président Macky Sall tarde à clarifier les choses sur la question du mandat. Le séminaire de Benno qui était organisé pour dégager la position de la coalition, a accouché d’une souris. Invitée du Grand Jury, Me Aïssaata Tall Sall a donné sa position.  Extraits… « Le président Macky Sall a dit que sur cette candidature, il se prononcera le moment venu. Il l’a dit, il a expliqué pourquoi. On était en séminaire de Benno et d’aucuns avaient pensé que de ce séminaire, sortirait l’annonce officielle (…) L’agenda n’a pas changé. Je pense que les gens sont allés vite en besogne. En réalité, ce séminaire était destiné à remettre les pendules entre nous leaders de Benno. Deuxièmement, ce séminaire était destiné à restructurer ou mieux structurer la coalition. Par exemple, certains ont pensé que Benno doit être représenté au niveau régional. Donc il a été beaucoup question de restructuration de Benno pour rendre la coalition beaucoup plus performante et se mettre maintenant en ordre de bataille pour notre candidat. Alors qui est notre candidat ? Ce sera celui que choisira Benno. Et Benno a décidé d’attendre que le Président Macky Sall se détermine pour lui aussi se déterminer.  »

La constitutionnalité de la Candidature…

«Le conseil constitutionnel est intervenu sur cette affaire, en 2016, dans les considérants. Le président Macky Sall souhaitait réduire le mandat de 7 à 5 ans. Le conseil dit « non, vous ne pouvez pas le faire car la Constitution qui vous a élu sur les 7 ans n’est pas celle que vous êtes en train de nous soumettre. » Ce que le Juge dit, est plus vrai que la vérité. C’est ce qu’on  m’a appris depuis 40 ans. Quand le juge a fini de décider, c’est la décision. C’est ce que le conseil constitutionnel a dit. donc la décompte du mandat commence avec la nouvelle constitution. À partir  de ce moment, la question n’est ni juridique, ni politique, elle est strictement mathématique.»

CANDIDAT DE LA MAJORITÉ À LA PRÉSIDENTIELLE DE 2024 : BBY suspendue aux lèvres de Macky Sall https://www.enqueteplus.com  Annoncé, il y a quelques temps par le Président Macky Sall, le séminaire de la BBY s’est tenu, hier. La rencontre a été sanctionnée par deux résolutions et une motion de soutien au Chef de l’Etat. En un mot, le choix de se représenter pour un troisième mandat appartient à Macky Sall et les leaders de BBY sont prêts à le soutenir. La coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a tenu son séminaire, hier, sur le thème  : ‘’Quelle coalition pour la victoire’’. Il a réuni les leaders de la mouvance présidentielle dont le président de la République. Les travaux se sont tenus à huis clos. Ils ont été sanctionnés par deux résolutions. La première porte sur la résilience du Sénégal face à la crise mondiale et la seconde sur la résolution pour la défense de la République. Cette dernière a été lue par Me Ousmane Sèye. Ainsi, concernant la prochaine élection présidentielle, l’avocat souligne que le séminaire tient à attirer l’attention sur l’émergence, dans l’espace public, de courants politiques de type ‘’populiste’’ développant des discours systématiques de ‘’violence’’, à travers les médias et les réseaux sociaux avec, au ‘’surplus’’ , des alliances avec des groupes dont les idéologies de référence tournent totalement le dos aux valeurs de la République et de l’Etat de droit . De ce fait, leurs responsabilités, selon Me Sèye, les commandent de recourir à tous les moyens de droit pour la défense intransigeante de la République, de la démocratie, de l’unité et la cohésion nationale, la paix civile et l’Etat de droit.

Sous ce rapport, indique-t-il, il est fortement recommandé la renégociation des termes d’un nouveau pacte républicain qui fixe les droits, devoirs et responsabilités de tous, acteurs politiques et sociaux, médias et société civile dans la défense et la sauvegarde de notre modèle de démocratie apaisée.

En outre, tout en continuant de développer son potentiel électoral et de renforcer ses différents leviers politiques, la coalition présidentielle, à ses yeux, doit élargir le champ de son intervention sur la formation et l’encadrement de sa jeunesse comme animateurs et acteurs de développement à l’échelle des territoires. C’est dans cette perspective de débat et de dialogue sereins que le Benno entend aborder l’échéance capitale de février 2024. ‘’Le pacte national que nous avons scellé depuis 2012, dit-il, reste d’une grande actualité. Il est de notre responsabilité de le consolider dans nos rangs, de le mettre à jour et de le partager davantage avec tous nos compatriotes d’ici et de la diaspora’’. ‘’Abordant enfin l’échéance électorale de la présidentielle de 2024, le séminaire invite l’ensemble des composantes de BBY à s’engager de manière résolue et déterminée dans la préparation de cette élection présidentielle décisive pour l’avenir de notre pays et la stabilité de notre sous-région. Les responsables et militants de la coalition doivent garder à l’esprit que le Sénégal, au-delà des enjeux propres à notre pays, est aujourd’hui parmi les derniers remparts de la stabilité dans notre sous-région. C’est cette double responsabilité ajoutée à d’autres qui reposent à présent sur les épaules du Président Macky Sall et qu’il assume avec brio, dans la sérénité et la courtoisie à l’égard de tous, y compris ses adversaires les plus véhéments’’, ajoute le membre de la conférence des leaders. Me Sèye d’ajouter  : ‘’L’unité la plus large avec toutes les forces vives de la nation sera réalisée pour que l’atout pétrolier et gazier soit au service exclusif du développement du Sénégal et au profit de tous. Notre majorité Benno tient au strict respect du libre choix de son leader le Président Macky Sall par rapport à l’échéance décisive de la présidentielle de 2024.’’ Ainsi, s’abstenant d’annoncer la candidature officielle de Macky Sall, l’avocat déclare  : ‘’En tout état de cause, le séminaire lance un appel pressant à toutes les composantes de la coalition, aux démocrates et républicains de tous bords , aux forces vives de la nation, à tous les Sénégalais de bonne volonté de l’intérieur et de l’extérieur du pays pour que dans un élan de vaste rassemblement le candidat désigné le moment venu assure le triomphe de notre camp pour poursuivre dans la sérénité, la paix et la stabilité les vastes réformes devant les conduire à l’émergence à l’horizon 2035’’. D’ailleurs, Me Ousmane Sèye rappelle que leur grande coalition BBY est l’alliance de partis et d’organisations qui aura le plus marqué l’histoire politique du Sénégal par sa longévité, sa résilience aux crises propres aux mutations de cette époque et sa capacité à accompagner les politiques de transformation du pays dans tous les domaines. En dépit des péripéties inhérentes à la vie politique dans le contexte d’une grande vitalité démocratique, souligne-t-il, leur coalition a su surmonter toutes les épreuves traversées pour garder le cap de son unité, restant le bloc politique hégémonique qui a jusque-là apporté à son leader, le Président Macky Sall, la garantie d’une majorité forte pour gouverner le Sénégal dans la paix et la stabilité qui sont les conditions essentielles de l’émergence et du développement d’un pays. ‘’A l’heure du bilan, devant l’échéance capitale de la présidentielle de 2024, les leaders, partis et organisations membres de la grande coalition Benno ont toutes les raisons d’exprimer leur grande satisfaction pour les belles performances réalisées par notre majorité à la tête du pays dans tous les secteurs d’activités. D’une coalition électorale bâtie au second tour de la présidentielle de 2012, BBY a évolué vers une coalition de gouvernement autour d’un programme politique consensuel consigné dans le Plan Sénégal Émergent. Le Sénégal qui s’est distingué par la robustesse et la fiabilité de son système démocratique prend toute la mesure de ses responsabilités dans ce domaine et entend garder son rang parmi les démocraties mûres, modernes et de référence en Afrique et dans le monde’’, déclare l’avocat.

‘’Les principes de justice et de générosité constituent des axes centraux’’

L’autre résolution parlant de la résilience du Sénégal face à la crise mondiale a été lue par l’ancienne ministre Zahra Iyane Thiam. Elle a listé les différentes stratégies du pouvoir pour lutter contre la COVID-19, mais aussi, les bons points notés après la pandémie. Elle a aussi évoqué les points saillants des réalisations du régime de Macky Sall, depuis 2012. Elle déclare  : ‘’La résilience du Sénégal face à la crise mondiale est un navire qui vogue avec assurance au milieu de l’océan, toutes voiles dehors, avec la fameuse formule : ‘’un navire solide, un équipage soudé, un capitaine intrépide’’. Dans la conduite d’un pays, de tout pays, l’éthique et la morale, les principes de justice et de générosité, constituent des axes centraux pour aller résolument vers le progrès, l’unité nationale, l’entente, la concorde et la solidarité. Ce séminaire national de la coalition BBY a pour vocation, à la faveur, d’échanges fructueux, de permettre aux composantes de cette coalition, toutes unies et solidaires, autour du Président Macky Sall, de marquer un nouveau départ, volontaire, méthodique et organisé, dans la symbiose, pour relever les défis et tous les défis, à quelques encablures de l’accession de notre pays à la nouvelle ère qui s’annonce, avec notre entrée dans le camp des pays producteurs de pétrole et de gaz’’. Ainsi, Zahra Iyane Thiam annonce une nouvelle aube, bienfaisante, pour éclairer une nouvelle étape de la démarche entreprise par le Sénégal, depuis son accession à la souveraineté internationale, il y a 62 années, pour assurer un développement équilibré et durable, au profit de tous les Sénégalais.

LEADERS DE BENNO BOKK YAAKAAR : La motion de soutien au Président Macky Sall

‘’Nous, leaders de la coalition BBY, adressons à Macky Sall, président de la République du Sénégal et président de BBY, la motion de soutien en considérant les performances exceptionnelles enregistrées par notre pays en matière de développement économique et social, inclusif et durable, sous le leadership du Président Macky Sall, nonobstant les difficultés induites par la Covid-19 et l’impact de la guerre Russie-Ukraine, la marche accélérée vers le progrès et la modernité de notre pays, en termes de transformation structurelle de l’économie, notamment à travers le développement d’infrastructures routières, portuaires, ferroviaires et aéroportuaires comme l’autoroute Ila Touba, le pont Sénégal Gambie, la compagnie nationale Air Sénégal, le TER et récemment le BRT en construction ; le pont Nelson Mandela de Foundiougne, les nombreuses initiatives initiées par le Président Macky Sall au plan des stratégies d’inclusion sociale, d’équité territoriale et de gouvernance en particulier par la mise en place d’un mode de gestion transparente, participative et inclusive des ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz, la mise en œuvre effective des politiques sociales pour l’accès universel à l’eau, à l’électricité, à l’éducation et à la santé. En considérant aussi l’instauration de la culture du dialogue par Macky Sall, comme mode de gouvernance et fondement de sa philosophie politique, la consolidation progressive de la paix en Casamance marquée par la signature des accords de dépôt des armes entre le MFDC et l’État du Sénégal et le retour effectif des populations dans leurs terroirs anciennement abandonnés, le rayonnement diplomatique dont jouit notre pays, fruit de la clairvoyance du Président Macky Sall qui place le Sénégal dans le cercle restreint des décideurs du monde, le leadership exercé en sa qualité de Président de l’UA permettant de porter la voix de l’Afrique partout dans le monde aux fins d’acquérir un siège de membre permanent au G20 et au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’UA, entre autres combats, nous, leaders de la coalition BBY félicitons Macky Sall qui honore le Sénégal et l’Afrique, car il se consacre sans relâche à la recherche de solutions idoines pour l’amélioration des conditions de vie des populations africaines, nous appelons les forces vives de la nation à se mobiliser derrière lui pour ériger un large front pour la défense de la République et de notre modèle démocratique dans la stabilité et la paix sociale, pour un développement vers l’émergence. Nous réaffirmons notre soutien indéfectible au président de notre coalition, et Engageons les Sénégalais à continuer de lui faire confiance afin que les défis nouveaux liés à la gestion de l’atout pétrolier et gazier permettent le grand bond en avant sur la voie de l’émergence.’’ CHEIKH THIAM

«SI MACKY SALL REFUSE,NOUS ALLONS LE FORCER À SE PRESENTER»

https://emedia.sn En marge des journées culturelles de Thilogne dont il est le parrain, Me Malick Sall a validé, vendredi, la candidature de Macky Sall en 2024. L’ex-ministre de la Justice a appelé les populations du Fouta à se mobiliser comme un seul homme pour soutenir cette candidature. « Nous allons tout faire pour qu’il soit candidat, même s’il refuse, nous allons le forcer car c’est l’homme idéal et c’est notre intérêt. Alors, mobilisons-nous pour sa réélection comme nous l’avions fait en 2012 et en 2019 », a insisté le responsable de l’Apr dans la région de Matam, nommé récemment Secrétaire permanent du pétrole et du gaz. À Agnam aussi, c’est la même chanson. Farba Ngom, lors d’une assemblée générale, a lui aussi appelé les populations de sa commune à se mobiliser pour réélire Macky Sall.Le député a invité les populations à s’inscrire massivement et même ceux qui n’ont pas d’extrait de naissance ou carte d’identité à aller le faire. « Je prends tout en charge », a-t-il garanti. Amadou Oumar DIALLO

Rassemblements, concert de casseroles : La grande offensive de la coalition Yewwi Askan Wi en perspective de 2024

https://www.dakaractu.com La coalition Yewwi Askan Wi reprend du service ! Khalifa Sall et ses camarades comptent descendre sur le terrain pour une série de manifestations. Ces mouvements de revendications vont débuter par un concert de casseroles qui se tiendra le mercredi 28 décembre 2022. Ce concert de casseroles sera un prétexte adéquat pour l’opposition, de manifester « l’indignation du peuple sénégalais » par rapport au carnage financier révélé par la Cour des comptes et exiger que justice soit rendue. Deux jours plus tard, cette forme de protestation sera suivie  d’un rassemblement populaire à la place de la nation où la société civile et d’autres mouvements sont attendus. Et pour boucler la boucle, un autre rassemblement, cette fois-ci national, sera organisé pour marcher, informe le communiqué de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi, vers le départ du président en 2024. Au cours de cette forte mobilisation du vendredi 06 janvier 2023, la coalition Yewwi Askan Wi attend une forte implication de la diaspora. La conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi donne rendez-vous ce mercredi 28 décembre pour une conférence de presse en vue de détailler ces grands rendez-vous pour la démocratie et la justice.

LES LEADERS DE YAW DANS LE VISEUR

Emédia  |    Une information judiciaire a été ouverte contre la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi par le juge du 8e cabinet du tribunal d’instance hors classe de Dakar. Cela fait suite à la plainte déposée par « Foula ak fayda » indique, Abdoulaye Mamadou Guissé président du parti politique en question et ex membre de la coalition. À l’en croire, les fonds de campagne issus de la cotisation des membres de la conférence des membres des leaders et des collectes ont été détournés car le bilan financier qui est ressorti du rapport synthétique chiffré à 700 millions est sous-évalué. Car en réalité, il dépasse le milliard. « Notre formation politique a participé à la création de la coalition Yewwi Askan Wi pour les élections locales du 23 janvier 2022. À l’entame, signée la charte de Yewwi Askan Wi, nous avons contribué à travers des cotisations comme tous les membres pour le fonctionnement de la coalition. En plus, nous avons initié une campagne de collecte de fonds au niveau de la conférence des leaders pour qu’on puisse mener à bien notre campagne », a-t-il déclaré. Avant de continuer : « à l’issue de cette campagne de collecte de fonds des numéros « Kopar express » ont été donnés. À l’issue de ces collectes nous avons constaté que tout cet argent a été utilisé par les quatre formation à savoir le Pastef, Khalifa Sall, le Pur et le grand Parti de Gackou. Nous avons constaté une absence de transparence. On les a demandé des explications ils ont refusé de le faire et finalement ils nous ont présenté ce qu’ils veulent une synthèse de rapport financier. Malheureusement ils ne font pas dans la transparence. Donc, nous avons porté plainte pour détournement de fonds de campagne et abus de confiance parce que nous avons cotisé comme tout le monde et nous ne savons pas où est cet argent. Nous avons des pièces justificatives ».

«Yewwi, une coalition de «voleurs» qui crie au voleur !» Par Massaly

Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Habib Sy, ils ont si tort, ces cyclothymiques ! Ils font partie de ces politiciens qui ravalent toujours ce qu’ils ont vomi pour se rassasier. Khalifa Sall, son nom fait immédiatement penser à la caisse d’avance de la mairie de Dakar qu’il dirigeait ,avec une désinvolture si prédatrice qu’il fut condamné à 5 ans de prison pour avoir détourné 1,3 milliard FCfa. Il crie « Au voleur » contre les épinglés de la Cour des Comptes. Mais, il fait éclater de rire les uns, enragent les autres et aiguillonne le dédain que les Sénégalais ont des acteurs politiques de Yewwi, tous roublards, hâbleurs, esbrouffeurs et mythomanes. Khalifa Sall doit se soucier de son avenir politique, qui ne peut être relancé qu’au lendemain d’une amnistie votée à l’Assemblée nationale, suite à une condamnation dans l’affaire de la «Caisse d’avance». Ousmane Sonko, lui, fond sous le poids du stress face à ses démêlés judiciaires dans l’affaire Adji Sarr, révélatrice de la «nuisette rouge» à la Cité Keur Gorgui, mais aussi des génuflexions articulaires, autour du jacuzzi à Sweet Beauty. Sonko qui donne à Yewwi une image abjecte, vile, indécente et répugnante, a été épinglé dans l’affaire des 94 milliards FCfa. En effet, Ousmane Sonko était en négociation entre les familles via les sociétés AFEX, ALTAS et Mercalex, pour réclamer 12 milliards F CFA de commissions. Ousmane Sonko avait des intérêts dans cette affaire, qu’il a essayée de cacher en déposant une plainte pour la politiser, à cacher son rôle dans le dossier et divertir l’opinion. On est submergé par un sentiment de pitié et d’amertume profond, en voyant Habib Sy user ses pantalons sur les chaises de la permanence de Pastef, s’accompagner de jeunes qui ont l’âge de ses enfants, sans avoir la poigne et l’autorité pour prendre les choses en main, afin d’indiquer le chemin à suivre à cette jeunesse de l’opposition. Rappelons que Habib Sy a été traîné en justice par un nommé Alioune Badara Thiane, un homme d’affaires, qui lui avait cédé, en 2012, une voiture de marque Mercedes GL 450 immatriculée sous le numéro DK 1575 AN, au prix de 33 000 000 FCfa. A l’origine de cette brouille, après une avance de 5 à 7 millions F Cfa, l’ancien maire de Linguère reste devoir 28 millions FCfa au plaignant. Selon « SourceA » qui rapporte l’information, à cela, s’ajoute un terrain de 340 mètres carrés que l’ancien ministre d’Etat avait filé à la partie civile et qui s’est révélé, malheureusement, litigieux. Il a été condamné, en première Instance, à payer 30 millions et 5 autres briques, en guise de dommages et intérêts. Yewwi compte énormément de prédateurs dont les masques sont tombés et les forfaitures hideusement dénudées. Et ce sont ces pillards et fossoyeurs qui crient « Au voleur ! ». Qu’ils se taisent ou se taisent ! Yewwi est un cartel d’acteurs politiques sans projet de société. Leur dénominateur commun, c’est la haine qu’il nourrit contre le président de la République.Mouhamadou Lamine Massaly,Président du parti Union Pour une Nouvelle République (UNR)PCA de l’ONFP,Rewmi

LE PRÉSIDENT TRAHIRA ! PAR CHEIKH NDIAGUENE GUEYE

Et quand le Président trahit, c’est le pays qui trahit son image, qui se trahit moralement, le pays tout entier qui trahit son histoire. Personne ne reconnaîtra plus une autorité, puisque l’autorité suprême a trahi Le Président trahira forcément ! Il trahira son camp et ses partisans qui comptent sur lui pour qu’il se sacrifie sur l’autel de leurs intérêts et de privilèges dont ils se gavent depuis plus d’une décennie. Sinon, il trahira ses principes religieux, moraux, républicains supposés, qui lui avaient donné l’assurance sincère de ne jamais être pris au piège des flagorneries partisanes au point de se dédire sur la question des mandats.  Depuis quelques semaines, tous ses proches se sont donnés le mot pour appuyer leur communication sur les arguments allant dans le sens de le pousser vers l’abime de la trahison de son engagement pris urbi et orbi, de lui forcer la main, voire de lui tordre le bras ou même de le noyer dans l’eau boueuse du bannissement de la grande Histoire. Ils s’en foutent de savoir s’il y aura la violence et la déstabilisation attachées aux choix de tenter le diable du troisième mandat partout en Afrique, si le Sénégal tombera dans l’ère des coups d’Etat ou de révoltes dans un contexte plus inflammable que jamais avec l’inflation, le chômage et le désespoir des jeunes, le grand banditisme armé, etc. Chacun veut aller encore plus loin que l’autre dans la pression pour la trahison alors que lui réserve encore sa réponse. Il n’y a pas de doute !

Toutes ces personnes sont saisies par le doute du lendemain de la perte du pouvoir, du manque par rapport à l’argent facile, aux voitures rutilantes, aux postes juteux et glorieux. Chacun veut être celui qui lui donne le courage de sa honte prochaine que l’histoire retiendra jusqu’à ses petits-enfants. Chacun veut l’aider à s’inscrire dans les livres d’histoire et dans les récits du futur comme celui qui se sera dédit, qui aura commis la plus grande trahison de son serment de l’histoire des Présidents Sénégalais. 

S’il ne trahit pas ses faux partisans, il trahira les sénégalais en général à qui il a promis avec la solennité de la parole qui s’envole pour pénétrer partout, (voir les VAR) et l’écriture qui reste pour l’éternité, que lui, sera le Président qui en finira avec la question des mandats et qui le verrouillera de manière définitive quel que soit les circonstances. Il sera le Président qui après avoir créé et financé la Commission Nationale de Réforme des Institutions pour une réflexion approfondie et inclusive avec de larges catégories d’acteurs de la Nation pour qu’on en finisse avec ces problèmes de nombre de mandat, a trahi sa décision. Il trahira l’esprit et la lettre du référendum de 2016 sur la Constitution après avoir parcouru le pays en long et en large pour faire voter les sénégalais. Il trahira la parole donnée avec force et engagement devant Dieu et devant les hommes. La parole donnée aux citoyens qui l’ont cru et soutenu, aux chefs religieux et coutumiers à qui il a fait croire à sa foi et à la sincérité de son engagement entier pour la préservation de l’héritage, à ses alliés qui ont partagé avec lui les combats épiques et mortels contre l’idée même du troisième mandat. Il trahira le leadership du Sénégal dans le concert des démocraties du continent, il trahira son leadership personnel comme Président exemplaire de l’Union Africaine sur les questions de démocratie, il trahira sa moralité républicaine, il salira son nom, ses valeurs de halpular qui ont fait la fierté et l’honneur de toute son ascendance, il rompra le serment des « gorr », ces hommes dignes qui sont capables de mourir pour leur parole. Et quand le Président trahit, c’est le pays qui trahit son image, qui se trahit moralement, le pays tout entier qui trahit son histoire. Personne ne reconnaîtra plus une autorité, puisque l’autorité suprême a trahi. Personne ne pourra plus dire à ses enfants que la trahison est criminelle et qu’un croyant ne trahit pas. Il trahira Alboury Ndiaye, Lat Dior, Maba Diakhou, Bour Sine et tous les rois qui ont résisté à la colonisation, à ses violences extrêmes et multiformes et qui ont donné leurs vies pour que nous vivions dans un pays libre et pacifique, inspiré par l’éthique de refus. Il trahira Galandou Diouf, Blaise Diagne, Lamine Guèye, Senghor, Mamadou Dia et toute la génération qui a construit l’Etat du Sénégal. Il trahira Cheikh Oumar al Foutiyou, Cheikhoul Khadim, El Hadj Malick Sy, Seydina Limamou, Mame Abdallahi Niasse, et toutes les grandes figures religieuses du Sénégal ainsi que leurs descendances qui ont rendu aux sénégalais leur dignité et construit à travers des sacrifices incroyables une nation sénégalaise plurielle et unique. Il trahira ! Il trahira

PÉTROLE ET GAZ AU SÉNÉGAL : La vision ‘tèèw mu tèèw’ de Macky SALL Par Lansana Gagny SAKHO Les lampions viennent de s’éteindre sur le Mondial 2022, Lionel Messi a eu sa consécration largement méritée après tous les services rendus au foot par un talent sublimé. Ce succès le départage définitivement avec son ami Christiano Ronaldo un autre footballeur très talentueux ; Léo est définitivement le boss. Le mondial 2022, c’est également quatre (4) semaines durant lesquelles le Qatar a mené tambour battant une organisation s’affichant sans failles, meilleure par certains aspects logistiques (stades, transports, etc.). Certains spécialistes parlent même de la meilleure organisation de la coupe du monde de tous les temps. Pourtant, dans un passé relativement récent, le Qatar vivait essentiellement de l’industrie perlière et de la pêche. La population, très pauvre, souffrait de malnutrition, et connut une période particulièrement difficile dans les années 1920. L’organisation de la coupe du monde et l’histoire économique du Qatar permettent de mettre en évidence ce qui porte réellement la vision d’un pays dans le domaine de la gestion des hydrocarbures. Cet évènement a coïncidé avec l’examen du projet budget 2023 du ministère du Pétrole et des Energies du Sénégal. Le responsable dudit ministère en a profité pour décliner ‘la vision’ de Macky SALL dans le domaine de la gestion des ressources gazières et pétrolières.

La Qatar a obtenu son indépendance en 1971. Dans la même période, Shell découvre sur la côte du Qatar le gisement offshore North Dome, le plus grand réservoir de gaz naturel au monde qui n’est pas exploré immédiatement.

En 1995, un coup d’État destitue l’émir Khalifa bin Hamad et c’est le Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani qui prend le pouvoir. L’une de ses premières mesures consistera à accélérer le développement du gisement North Dome. En décembre 1996, le Qatar fait sa première livraison de gaz liquéfié. Il a fallu 25 ans entre la découverte des ressources gazières et leur mise en exploitation effective. De 2014 à 2016, d’importantes quantités de pétrole et de gaz ont été découvertes au Sénégal. Cependant, seules des estimations provisoires importantes ont été annoncées. En juillet 2017, le pétrolier Ecossais Cairn Energy déclarait avoir trouvé « un important gisement d’or noir dans le puits FAN South-1 ». Dans le rapport soumis aux députés sénégalais portant examen du budget 2023 du ministère du Pétrole et des Energies, le ministre nous apprend que les premiers contrats ont été rédigés conformément au Code pétrolier de 1998, modifié (SIC). Vingt-cinq (25) années avant de commencer l’exploitation des ressources gazières, ce fut assurément le temps d’une réflexion stratégique pour bien poser les jalons du développement d’un pays comme le Qatar. A la différence du Sénégal qui signe des contrats sur la base d’un Code pétrolier datant de plus de 20 ans pour des ressources découvertes il y a juste huit années… On peut se poser beaucoup de questions sur cette précipitation que rien ne justifie, notre pays ayant vécu plus de 50 ans sans une goutte de pétrole. Le mandat de Macky SALL se termine en février 2023, pourquoi vouloir coute que coute signer les contrats avant de quitter le pouvoir. Cette situation est, à juste raison à l’origine de toute la cacophonie et des suspicions autour des contrats pétroliers. Rien n’empêchait de rêver d’un Sénégal à l’image du Qatar dans une vingtaine d’années, mais tout est une question de leadership, de vision et de générosité pour les générations futures. Ce qui fut novateur dans la démarche du Qatar, c’est qu’en quinze ans, quatorze usines de gaz liquéfié ont été construites en partenariat avec des compagnies pétrolières occidentales, concomitamment à une diversification de la clientèle. Le PIB du Qatar grimpe alors en flèche, porté par la stabilité de sa production pétrolière et sa forte production de gaz naturel. Les mots ont tout leur sens, à la différence du Sénégal qui, comme la grande majorité des pays africains, s’est inscrit dans une approche de collecte de recettes… exploitez et payez la dime, cette approche primaire, mercantile résume une stratégie simpliste qui caractérise une absence de vision mais surtout un manque notable de générosité. Rien de surprenant, avec son machin pompeusement appelé ‘COS-PETROGAZ’ niché à la Présidence de la République la grande majorité des fameux ‘experts’ autour de la stratégie « Pétrole et gaz » du Sénégal mettent plus en évidence leur attribut bling-bling’ et les moins mauvais ont un passé de ‘commerçants’Un expert pétrolier, c’est avant tout, la parole rare avec une très bonne maitrise des stratégies industrielles à l’échelle d’un pays. Produire et vendre seulement sont des pratiques archaïques, il faut aller chercher la valeur ajoutée créatrice d’emplois où elle se trouveJe ne doute pas un seul instant de l’existence de certaines personnes compétentes autour de la gestion des ressources pétrolières, mais si le Premier ministre se comporte comme un talibé à la vue de Macky SALL, quid de ceux qui sont au bas de l’échelle ? « Macky SALL va dans le mur avec sa stratégie laissons-le aller dans le mur », semble être leur logique… Le problème c’est juste que l’on sacrifie de façon inéluctable l’avenir d’un pays et des générations futures.

Sur un autre registre Madame la Ministre dira que le Sénégal est à̀ l’avant-garde d’une malédiction du pétrole ; elle informera que les ressources appartiennent au peuple et que 90% seront inscrites dans le budget et 10% alloués au fonds intergénérationnel.

Pour rappel, le samedi 29 octobre 2022, Thierno Seydou Ly, directeur général de Petrosen Exploration & Production disait  : « Le Sénégal devrait tirer des revenus globaux de l’ordre de 20 000 milliards sur 30 ans d’exploitation de ses gisements d’hydrocarbures ». Madame le ministre parle d’un fonds intergénérationnel de 2.000 milliards de F CFA sur trente années (près de 67 milliards par année, soit moins de 94 milliards qu’ils ont décidé de passer en pertes et profits), pour ne pas dire des cacahuètes. La modestie de cette somme montre juste le peu d’intérêt que ‘ces gens’ ont pour l’avenir de ce pays. Dans 30 ans, notre pays sera peuplé de près de 40 millions d’habitants, mais dans trente (30) années ils ne seront plus là pour rendre compte. De toute façon, dans leur gouvernance de tous les jours, ils nous montrent que l’avenir de cette nation n’est pas leur tasse de thé.

Dans sa note, Madame le ministre a embrayé sur la malédiction du pétrole dont le Sénégal serait à l’abri en raison de l’implication de la société civile et d’un code pétrolier transparent (Sic). Je me demande juste si ces gens comprennent ce qu’est la malédiction du pétrole….   

Il serait judicieux de les renvoyer aux mesures prises par le Qatar pour justement éviter la malédiction des ressources naturelles. En effet, toute la stratégie du Qatar repose sur une très grande diversification de son économie. En 1998, le Qatar construit Education City, une zone proche de sa capitale, Doha, pour l’établissement de campus de plusieurs universités américaines, mais aussi pour quelques organisations locales d’éducation et de recherche. Parallèlement, il crée en 2003 son fonds souverain, le Qatar Investment Authority (QIA), pour recycler ses revenus du pétrole et du gaz. Le fonds procède ensuite à de gros investissements dans Barclays Bank, Crédit Suisse, Harrod’s, Porsche, Volkswagen, et le PSG. QIA devient aussi un important propriétaire de biens immobiliers à Londres et à Paris. Le Qatar mobilise par ailleurs toutes ses forces pour séduire les investisseurs étrangers en créant en 2005 la Qatar Financial Center Authority (QFCA). Ce n’est pas la malédiction du pétrole qui est le problème de notre pays mais plutôt, les contrats mal ficelés, l’absence de vision stratégique, la peur de donner son avis sur des problématiques importantes. Il ne s’agit pas de copier le Qatar. Cependant deux pistes de réflexions pourraient permettre de sortir de la logique « marché Sandaga » de la gestion des ressources pétrolières et gazières du Sénégal. La priorité des priorités doit porter sur la baisse des facteurs techniques de production comme l’énergie. La baisse du prix de l’énergie pour la branche industrie aura comme conséquence certaine et immédiate l’arrivée et l’installation massive de filiales des grandes firmes mondiales. L’effet induit majeur de ces arrivées massives de sociétés industrielles sera la création d’emplois et une distribution de salaires et de revenus indirects pour les entreprises contractantes. Le second point devrait porter sur le développement des métiers de la raffinerie, bien connus au Sénégal du fait de la présence de la SAR. Il s’agira de développer des compétences prioritaires afin de faire face à̀ une demande urgente pour la construction d’une nouvelle infrastructure du genre et adaptée aux volumes d’un pays exportateur. Dans la même logique, les formations dans le domaine technique constituent également une priorité́ pour nous adapter aux arrivées attendues de nouveaux industriels. De manière générale, les filiales ont toujours des attentes de compétences autres que techniques (Finances, Informatique, Gestion du Personnel, Gestion de la Sécurité́ et de l’Environnement, etc.…).

Cependant, la SAR, tout comme la SENELEC, sont des nids d’inefficacité à cause de leur mode de gouvernance (comme dans la grande majorité des établissements publics). Des réformes majeures doivent être y être entreprises

…. C’est triste mais il faut se rendre compte qu’il n’y a pas eu une réflexion stratégique de fond, l’urgence du gouvernement étant purement mercantile  :  marché Sandaga, engranger des ressources financières. Nelson Mandela de l’Afrique du Sud, Hamad bin Khalifa Al-Thani du Qatar, Sereste Khama du Botswana, Daniel Arap Moï du Kenya ne seront jamais considérés comme des accidents de l’histoire de leur nation ; ils resteront à jamais gravés comme des modèles dans la mémoire de leurs concitoyens. Ils ont su faire preuve de générosité, oublier leur intérêt personnel, et prendre les bonnes décisions au bon moment pour l’avenir des générations futures de leurs pays respectifs. Cette question sur la gestion des ressources gazières et pétrolières montre reflète en réalité une incapacité à comprendre les enjeux qui guident la problématique du développement de nos pays. L’histoire retiendra que Macky SALL a raté le seul tournant qui aurait permis à notre pays de sortir de la pauvreté.Patriotiquement,Lansana Gagny SAKHO,Membre du Cabinet du Président SONKO,Pastef-Les-Patriotes

UN ANCIEN CONSEILLER SPÉCIAL À LA PRÉSIDENCE INTERPELLE IDY SUR LA SINCÉRITÉ DE SON COMPAGNONNAGE AVEC LE PRÉSIDENT SALL

https://www.jotaay.net «Il est temps que vous édifiez les Sénégalais sur votre avenir politique et la suite réservée au compagnonnage avec la coalition Benno» Le silence de Idrissa Seck et son absence de la scène politique gênent certains alliés du Président Macky Sall. C’est le cas de Mbaye Diouf, un ancien conseiller spécial à la Présidence. Mettant en exergue l’engagement de Moustapha Niasse et d’Aminata Mbengue Ndiaye, ce dernier demande au président du Conseil économique, social et environnemental de rendre la monnaie à Macky Sall qui lui a «tout donné». Le parti Rewmi a fêté ses deux annéesde compagnonnage avec le Président Macky Sall en novembre dernier,mais Idrissa Seck se fait de plus en plus rare sur l’espace public. Une attitude jugée anormale par Mbaye Diouf, qui a ainsi interpellé le président du Conseil économique, social et environnemental dans une lettre ouverte. Cet ancien conseiller à la Présidence estime que Idrissa Seck doit renvoyer l’ascenseur au Président Macky qui lui a tout donné. Selon lui, l’engagement de Idy aux côtés du chef de l’Etat n’est pas à la hauteur de ses responsabilités à la tête d’une institution aussi prestigieuse que le Cese. «Depuis le début de votre compagnonnage avec le Chef de l’Etat, à travers votre silence assourdissant sur certains dossiers chauds, beaucoup de Sénégalais comme moi s’interrogent sur la sincérité de votre accompagnement et de votre engagement, à l’instar du président Moustapha Niasse, secrétaire général de l’Afp et de Madame Aminata Mbengue Ndiaye du Parti socialiste», a-t-il écrit, avant d’ajouter que Moustapha Niasse «malgré le poids de l’âge, ne cesse de montrer à la coalition à laquelle il appartient sa loyauté,sa sincérité et son engagement aux côtés des leaders de la coalition Bby».

«Vous êtes devenu aphone depuis votre nomination à la tête de Cese»

En ce qui concerne Aminata Mbengue Ndiaye dont la santé n’est pas des meilleures ces temps-ci, souligne-t-il, «nous pouvons lui accorder des circonstances atténuantes, car la secrétaire générale du Parti socialiste a toujours montré sa disponibilité à rester dans la coalition, mais également ne cesse d’inviter ses troupes à beaucoup plus d’engagement, de sincérité et de loyauté pour gagner ensemble les prochaines échéances électorales». Mbaye Diouf de relever «l’implication terne de Idrissa Seckdans l’organisation du lancement officiel des classes préparatoires aux grandes écoles à Thiès qui fut jadis son fief et grenier électoral». A l’en croire, cela lui avait d’ailleurs valu toutes sortes de commentaires pas favorables à sonparti Rewmi et à lui-même. Pourtant,dit-il, des membres de l’Apr «ne cessent de reprocher au Président Sall et de dénoncer les grandes responsabilités et pas des moindres réservées à ses alliés, au détriment des militants de la première heure». L’ancien conseiller spécial à la Présidence affirme que beaucoup d’observateurs se demandent si vraiment Idrissa Seck vit toujours au Sénégal à cause de son long silence. «Vous êtesdevenu aphone depuis votre nomination à la tête de Conseil économique, social et environnemental. Osons le dire, Monsieur le Président Seck, en politique, seule la loyauté et l’engagement déterminent la sincérité du compagnonnage, car les succès et les échecs sont toujours partagés», déclare-t-il. Mbaye Diouf estime que le leader de Rewmi a rarement défendu les politiques publiques initiées par le gouvernement sénégalais et rehaussé ainsi les réalisations à l’actif de sa coalition. «Vous avez rarement défendu la coalition a laquelle vous appartenez. Vous avez rarement convoqué le bureau politique de Rewmi pour statuer sur la pertinence des politiques publiques et émettre un avis», relate M. Diouf, selon qui il est temps que Idy édifieles Sénégalais et l’opinion sur son avenir politique et la suite réservée au compagnonnage avec la coalition Benno Bokk Yakaar. 2024 est tout proche et l’heure est aux choix définitifs. «Comme dit l’adage  : Qui ne dit mot consent, L’opinion s’attend à une réponse de votre part».NdèyeKhadyDIOUF

BOULLABAISSEMENT PAR CHARLES FAYE

Maderpost J’ai vite capté que le synchronisme de deux évènements ne relève pas forcément du hasard. Prenons pour exemple, la Déclaration de politique générale du Premier ministre lundi 12 décembre, et la publication le même jour, du rapport sur le Fonds Covid

On m’a une fois dit que la bouillabaisse est le seul plat français permettant de facturer la rouille au prix du fer forgé.

Qu’il n’y a pas de truands, mais que des naïfs toujours ferraillés par un attrape nigaud marchant à tous les coups. Je saurais vite fait de quel bord je suis. De l’école senghorienne, abonné permanant á la buissonnière, non pas par réformisme, mais pour les blouses bleu-ciel de Jeanne d’Arc, j’ai vite capté que le synchronisme de deux évènements ne relève pas forcément du hasard. Prenons pour exemple, la Déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba, lundi 12 décembre, et la publication le même jour, du rapport définitif de l’audit portant sur les dépenses faites en 2020 et 2021 sur le Fonds de riposte contre les effets du covid-19.

Rapport, qui, précisons-le, a été bouclé par la Cour des comptes, quatre mois plus tôt, le 19 août 2022.

Ce rapport aurait pu être publié en septembre, voire en octobre, ou encore en novembre, mais il a fallu le 12 décembre pour l’emballer et le vendre. On me dira que les bailleurs, qui ont contribué à la mobilisation des 740 milliards de francs CFA, y tenaient, reste que ce tout-arrivesque du 12 décembre me semble plus être provoqué, qu’hasardeux. Même si, comme dit l’autre, le hasard fait si bien les choses qu’il les fait arriver tout court, donnant toujours l’impression, qu’elles n’auraient pu avoir lieu autrement. Il n’empêche, que les faits restent ce qu’ils sont. Même s’il en est qui soutiennent que la dérobade tourne autour de 6 milliards, soit moins d’un pourcent du magot. Et que par ailleurs, les épinglés sont présumés innocents jusqu’à ce que verdict s’en suive. Mieux, les faits seraient effacés si l’amnistie épongeait l’ardoise au terme d’une visite de courtoisie bouclée le 31 décembre 2022.

Un lavage à grande eau en perspective pour une prospective présidentielle ouverte à tous. Sauf le Macky, qui verrait d’un bon œil un successeur blanc comme neige prendre sa suite à l’avenue Roume en 2024.

Ce n’est peut-être pas le son de cloche que scanderont, dès ce vendredi, les matines du séminaire présidentiel de Benno Bokk Yakaar en quête d’appareil repensé et organisé, mais rien ne dit non plus que Goor Mariem ne prendra pas le maquis pour une station plus reposante. Loin des mains baladeuses. Reste à savoir qui a-t-il sous le coude. Autrement dit, pour qui travaille-t-il, si ce n’est pour lui. L’intelligence de la vie étant un blanc-seing donné au hasard, l’intelligence politique devrait forcément s’en inspirer.

  Cheikh Thiam «Ambassadeur» : «Macky Sall est un bon Président mais il doit partir à temps»

Le coordonnateur du mouvement «Ma Reew, degg, doggu 3D», Cheikh Thiam «Ambassadeur», met les petits plats dans les grands. Il s’invite dans le débat politique, non sans asséner ses quatre vérités. À l’en croire, le Président Macky Sall doit savoir partir à temps, en sortant par la grande porte. «Nous avons eu la chance de parcourir une trentaine de pays africains. Mais nous reconnaissons que le Sénégal a fait des avancées notoires sur tous les plans. Aujourd’hui, que ce soit sur le plan des infrastructures, de la santé, de l’éducation, entre autres, il faut relever que notre pays est sur la bonne voie», soutient M. Thiam. «De tous les Présidents qui se sont succédé à la tête du Sénégal, Macky Sall est le meilleur, mais cela ne veut pas dire que nous sommes contents de lui. Il doit savoir que tôt ou tard, il partira et je pense qu’en 2024, il va partir», soupire Cheikh Thiam. Mais son inquiétude réside sur les potentiels successeurs de Macky Sall. En marge d’un entretien, il est aussi revenu sur les objectifs de son mouvement «Ma Reew, degg, doggu 3D», qu’il compte lancer très prochainement. C’est un mouvement composé de Sénégalais de l’extérieur. Ils veulent participer au développement du pays, en le mettant sur les rampes de l’émergence. «Ma Reew 3D» est un mouvement mis en place par des Sénégalais qui ne sont intéressés que par le développement du Sénégal. Tout le monde sait que les Sénégalais de l’extérieur jouent un rôle important dans l’économie du pays. Chaque année, nous envoyons des milliards au Sénégal. C’est pourquoi, nous avons décidé maintenant, de prendre notre destin en main pour mettre les pays sur les rampes de l’émergence», explique Cheikh Thiam. «Nous voulons rappeler aussi que ce mouvement n’est pas seulement réservé aux Sénégalais de la diaspora. Il est ouvert à toutes les personnes qui souhaitent se débarrasser de ces hommes politiques, qui sont en train de piller les deniers publics du Sénégal». Revenant sur les incidents survenus à l’Assemblée nationale le 1er décembre dernier, le coordonnateur du mouvement «Ma Reew 3D» a exprimé toute sa peine et son amertume. Il a dénoncé avec vigueur cette rixe, arguant que ce sont des incidents qui sont «indignes» d’un représentant du peuple.Tribune

Kolda/Affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko : Le collectif «Ne touche pas à Dr. Gaye» est né

Les koldois s’érigent en bouclier pour sécuriser et protéger leur fils, Dr. Alfouseyni Gaye, qui fait l’objet de «menaces persistantes et insistantes, tendant à attenter à sa vie». Un collectif dénommé «Ne touche pas à Dr. Gaye» vient de voir le jour. « Tribune » Pour Mamadou Lamine Dianté qui est un des initiateurs, «tout Kolda est dans la stupeur», depuis l’alerte de l’auteur du certificat médical d’Adji Sarr dans l’affaire de viol supposé, impliquant le leader du Pastef, Ousmane Sonko. Une affaire qui a occasionné des manifestations violentes en mars 2021, avec des pertes en vies humaines, au nombre de 14. Selon M. Dianté, les membres de ce collectif qui regroupe des koldois d’ici et de la diaspora, entendent mener le combat pour qu’«on ne touche à aucun brin de cheveu» du médecin gynécologue. «On n’acceptera pas que des individus malintentionnés, qui ne sont mûs que par des calculs politiciens, veuillent rallonger la liste des morts, en cherchant à éliminer Dr. Gaye», a-t-il averti. Et, comme «les disparitions mystérieuses refont surface dans le pays, il s’impose qu’on assure la sécurité du gynécologue, pour préserver son intégrité physique et morale». «Dans la même veine, nous exigeons de l’État du Sénégal qu’un contingent de sécurité soit mis à la disposition de M. Gaye, pour veiller sur lui, à son domicile familial, dans son lieu de travail et dans la rue», a-t-il insisté.

Plus de 4 milliards investis par le PUMA à Tambacounda, plusieurs “Bras droit officieux de Macky”, “Il est craint” : Comment Farba Ngom est devenu le personnage le plus influent du Macky

https://www.seneweb.com “C’est l’homme à tout faire du président. Il est ses yeux et ses oreilles au sein de Benno Bokk Yakaar et à l’Assemblée nationale”, affirme un membre de cette coalition, sous le couvert de l’anonymat. “Il est très craint, renchérit un autre, cadre de l’Alliance pour la République (APR). Il vaut mieux être en bons termes avec lui et ne pas prendre le risque de se le mettre à dos”. Dans un portrait  saisissant que lui consacre Jeune Afrique, on mesure l’influence prépondérante de Farba Ngom, député maire des Agnams, au sein de la majorité présidentielle.  Le magazine raconte, notamment, l’épisode de l’installation de la 14 législature à l’Assemblée nationale : “C’est à lui que le chef de l’État avait confié la délicate tâche de faire respecter ses consignes de vote, le 12 septembre, lors de l’élection d’Amadou Mame Diop à la tête de l’Assemblée nationale. Le choix porté sur ce personnage effacé, maire de la commune de Richard Toll, pour prendre le perchoir, avait surpris jusque dans le camp présidentiel. Afin d’éviter toute trahison, Farba Ngom avait pris soin de récupérer les procurations des 82 députés de la majorité qui étaient réunis la veille en séminaire à Saly”. « Ce n’est pas étonnant que ce soit à lui que le chef de l’État ait pensé pour jouer ce rôle, affirme un ancien député de l’opposition, cité par JA, qui l’a côtoyé au Parlement. C’est son bras droit officieux. Grâce à lui, Macky Sall peut régler certaines situations en comptant sur un homme loyal.” Outre ce rôle, le même député de l’opposition son influence économique : « En raison de son accès facile au président, il s’est énormément enrichi. Grâce à son influence, il peut faire en sorte qu’un homme d’affaires puisse être présenté à un ministre ou reçu en audience par le président. Dans ces cas-là, il y a évidemment un risque de conflit d’intérêt ou de trafic d’influence. Mais les commissions ne sont pas interdites dans l’intermédiation.»

Le SAMES apporte son soutien au Dr Alphousseyni Gaye

Dr Alphousseyni Gaye ce gynécologue  qui a fait une sortie récemment pour faire part de ses inquiétudes par rapport aux nombreuses agressions qu’il subit depuis qu’il a examiné Adji Sarr, a le soutien du syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES). Dans un communiqué, le SAMES dit apporter son soutien au gynécologue obstétricien. « Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) apporte son soutien indéfectible au camarade Alphousseyni GAYE gynécologue obstétricien, en Service à l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand YOFF, qui a publiquement émis des craintes relatives à sa sécurité », lit-on dans un communiqué. Le Bureau Exécutif National (BEN) du SAMES informe qu’il a pris « contact avec le camarade dès les premières heures qui ont suivi sa sortie médiatique, pour lui témoigner la solidarité de tous les membres du Syndicat ». Le SAMES demande à « l’Etat du Sénégal de prendre toutes les dispositions utiles pour lui garantir une sécurité optimale ». Le SAMES constate, au-delà de cette affaire qu’il est « devenu quasi systématique que les rapports d’expertise des praticiens, requis par l’autorité judiciaire, se retrouvent reproduits in extenso sur la place publique », souligne le document. D’après le syndicat, cette situation est de « nature à exposer de manière récurrente les experts medico-judiciaires ainsi que leurs familles à une insécurité notoire ». Le SAMES invite tous les acteurs concernés à tout mettre en « œuvre pour éradiquer cette forfaiture, hautement préjudiciable au service public de la justice ». Le SAMES exhorte tous les praticiens à « s’investir localement pour la matérialisation des Unités Medico-judiciaires pour permettre une meilleure prise en charge des dossiers médico-légaux ».

Mamour Diallo chez le doyen des juges : «Je ne suis ni de près ni de loin mêlé à un complot »

Dans l’instruction de l’affaire « Sweet Beauty », hier vendredi, c’était au tour de Mamour Diallo de faire face au doyen des Juges. Le Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal, dont le nom revient beaucoup dans cette affaire, a été auditionné sur l’existence supposée d’un complot. Face au doyen des Juges hier vendredi, a refusé de répondre à certaines questions, s’en référant aux conseils de son avocat. « Le souhait du principal concerné est d’orienter la procédure sur ma personne, en laissant de côté les faits objet de la véritable procédure dont vous êtes saisie », a déclaré Mamour Diallo au Magistrat, selon « Les Échos ». Pour lui,  les accusations de « complot » ne sont que diversion. Selon toujours Les Échos, Mamour Diallo s’est plu à lancer des piques au leader de Pastef. « Je ne suis ni de près ni de loin mêlé a un complot. Je ne connais pas le salon « Sweet Beauty » et je n’y ai jamais mis les pieds. Je n’ai pas non plus montré ce salon au mis en cause et je ne l’y ai pas conduit. Je ne l’ai pas non plus mis en présence avec les dames impliquées dans cette affaire », a-t-il lancé quelque peu ironique. Il a déclaré que s’il a eu à intervenir d’une quelconque manière dans cette affaire, « c’est bien après les faits pour porter secours à une jeune fille en détresse ».

Les nouveaux éléments qui placent Mamour Diallo et Sidy Ahmed au coeur de la tempête

https://www.igfm.sn Dans l’instruction de l’affaire « Sweet Beauté », les nouveaux éléments versés dans l’instruction placent Mamour Diallo et Sidy Ahmed Mbaye dans la tempête, selon nos confrères de Libération. Dans le dossier Sweet Beauté,  un nom revient sans cesse dans les derniers témoignages : c’est bien celui de Mamour Diallo. Ce, surtout dans les enregistrements audios qui sont versés dans le dossier par Mc Niass. Selon Libération, dans un de ces fichiers, Adji Sarr affirme que l’actuel Directeur général de l’Onas serait «à l’origine de tout», en évoquant le dossier Sweet beauty. Auparavant, le Dr Alfaousseyni Gaye, qui avait consulté Adji Sarr, avait affirmé au juge avoir reçu des appels de Mamour Diallo et de Me So, qui voulaient connaître les résultats des prélèvements. Aussi, les avocats d’Ousmane Sonko ont encore demandé l’audition de Mamour Diallo. C’est la troisième fois qu’ils introduisent pareille requête depuis le début de la procédure. Reste à savoir si le juge va enfin y accéder. Ils ont aussi demandé certains actes concernant Adji Sarr et Sidy Ahmed Mbaye. Ce dernier avait été encore entendu suite à une contradiction entre ces propos et ceux d’Adji Sarr. En effet, Sidy Ahmed Mbaye soutenait n’être jamais venu à Sweet beauty avant le viol présumé alors qu’Adji Sarr a dit le contraire.

Amnesty international saisit Antoine Diome sur le dossier Sonko – Adji Sarr

https://www.rewmi.com L’affaire prend de l’ampleur. Dr Al Fousseynou Gaye, le gynécologue ayant consulté l’accusatrice de Sonko, Adji Sarr, craint pour sa vie. « Il ne se passe pas une semaine, sans que son véhicule ne soit attaqué dans la circulation », a-t-il déjà alerté. Lors du marathon budgétaire, à l’Assemblée nationale, le député Mamadou Lamine Diallo en avait parlé au ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome : « Dr Alfousseyni Gaye vit une situation difficile, depuis l’éclatement de l’affaire Sweet Beauty ». La source révèle  que le gynécologue a finalement saisi Amnesty international. Par la voix du Directeur exécutif de la section Sénégal, l’organisation de défense des droits de l’homme a demandé hier une protection de la part du ministère de l’Intérieur. Le journal confie qu’une lettre devrait être adressée au premier flic du pays dans ce sens. Amnesty n’exclut pas d’attirer l’attention de la communauté internationale.

Quand les animaux élisaient leur roi Par Pr Mary Teuw Niane

Il était une fois, le royaume des animaux, de tous les animaux, des plus méchants aux plus généreux, des plus intelligents aux plus cupides, des plus puissants aux plus fragiles, des plus bavards aux plus fourbes, des plus naïfs aux plus discrets, des plus beaux aux plus effroyables. De la forêt à la savane, des bosquets aux refuges urbains, des plaines aux sommets des montagnes, des lacs aux océans, sous terre et dans les airs, les animaux touchés, par la lumière divine, décidèrent de se réunir, de s’unir, d’élire enfin leur roi. Ce ne fut pas facile d’organiser ce grand rassemblement. Le miracle inattendu, inespéré, insoupçonné, se produisit. Tous les animaux se rassemblèrent autour du baobab géant qui trônait au milieu de la plane savane herbacée. Les péroquets avaient très tôt occupé le beau feuillage de l’arbre tutélaire. Il fut très difficile de les faire taire. La girafe fine, élégante, calme et sereine, elle qui surplombait tous les animaux, fut élue à l’unanimité présidente de séance. Elle ne perdit pas de temps car elle pressentait que le miracle n’allait pas durer. Elle demanda aux candidats de se déclarer. Les perroquets reprirent leur jeu favori. Ils parlaient en fait pour parler. Ils étaient innarêtables. Menus en face des grands oiseaux, sans moyen physique pour s’imposer, les pérroquets, par la parole osée, déplacée et assassine, étaient craints même par les plus grands prédateurs. La rumeur circulait que leurs paroles pouvaient faire mourir, à petit feu, l’arbre le plus resplendissant. La girafe bougea légèrement sa magnifique petite tête avec ses yeux de chimère. Sa beauté et la délicatesse du mouvement imposèrent le silence qu’aucune autorité animale n’aurait pu dicter. Le lion, drapé de sa crinière qui impose allégeance, fut le premier à déclarer sa candidature. Sa force, sa puissance, la terreur qu’il dégageait, les peurs qu’insufflaient ses rugissements étaient son atout. Car il fallait bien que l’Autorité imposât l’ordre et la discipline. Les perroquets firent comprendre à l’assistance terrorisée et hagarde, par des paroles à peine voilées, qu’élire le lion serait une catastrophe. En effet, dirent-ils, le lion est tellement puissant que s’il détenait le pouvoir, il ne s’en remettrait qu’à Dieu pour exercer ses prérogatives. Cette attitude n’arrangerait pas la majorité des animaux. En effet la plupart d’entre eux avaient quelque chose à se reprocher publiquement ou dans leurs intimes consciences. La girafe toujours majestueuse demanda une nouvelle candidature. Le lièvre debout sur ses deux pattes arrières, ses deux longues oreilles dressées, ses deux gros yeux aux aguets, annonça sa candidature. Des animaux commençaient à exprimer leur approbation quand les perroquets reprirent la parole. Ils assommèrent l’assistance incrédule en démontrant qu’un roi intelligent serait une calamité pour le peuple animal. En effet, dirent-ils, le lièvre, grâce à son intelligence hors du commun, allait convaincre les animaux les plus puissants pour imposer sa propre loi. Aucun animal  ne pourra désobéir. Même la chèvre naturellement indisciplinée devra apprendre stoïquement à se discipliner. Les perroquets transformèrent en un laps de temps cette sympathie naissante en faveur du lièvre en une antipathie viscérale inexpugnable. Le lièvre faillit d’ailleurs être lynché par les animaux. L’intelligence et la connaissance constituent une catastrophe pour le peuple animal lorsque le roi possède ces attributs. La girafe toujours superbe, malgré sa décontenance de voir deux candidats, à ses yeux les meilleurs pour la communauté animale, rejetés, demanda une nouvelle et dernière candidature. Alors, dans son pelage sale, titubant comme un ivrogne, la voix nasillarde, sentant l’odeur fétide des cadavres, se leva l’hyène. Elle annonça sa candidature dans un brouhaha assourdissant de réprobation et de mépris. Il y eut ensuite un silence de mort. Brusquement retentirent les voix des perroquets. Les animaux prêtèrent beaucoup d’attention à cette nouvelle prise de parole de perroquets. Les perroquets, avec beaucoup d’aplomb et de suffisance, dirent à la communauté animale que l’hyène fourbe était à leur image, que l’hyène sans parole d’honneur ne pouvait pas être exigeante sur les larcins des singes, les pratiques incestueuses de certains mammifères, la violence des tigres, les effroyables actes de torture des crocodiles, les ravages des éléphants, la terreur des lions, etc. Les perroquets s’appliquèrent tellement bien à défendre la candidature de l’hyène qu’ils n’hésitèrent pas à annoncer aux ruminants, la tribu la plus nombreuse, que désormais, ils ne seront plus pourchassés par les animaux carnivores. L’onde négative en défaveur de l’hyène s’inversait. Une clameur presqu’unanime s’éleva, en même temps que se levait, dans une standing ovation, toute la communauté animale. L‘Hyène fut ainsi plébiscitée roi des animaux. La girafe, les larmes aux yeux, sans conviction, annonça, malgré tout, officiellement, l’élection de l’hyène. Surprise, remise de ses émotions, l’hyène, en s’installant sur le trône, brisa le cou de la girafe qui passa de vie à trépas. Les ruminants comprirent trop tard que le nouveau règne allait être pire que tous les autres règnes. Les animaux prédateurs continuèrent à appliquer la loi du plus fort. L’hyène laissait faire car dans tous les cas les restes des carcasses lui revenaient. Seuls la concurrençaient les charognards qu’elle était capable d’éloigner de ses prises macabres. Les perroquets, toujours bavards, se dispersèrent. Une grande partie rejoignit la communauté humaine. Les animaux n’organisèrent plus d’élections. Ils les  abandonnèrent aux êtres humains plus arrogants. Ainsi se termine le conte. Lèeb tabbina gèec.