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LES NOTES DU REPRÉSENTANT DE L’ONUDI AU SÉNÉGAL

https://emedia.sn Le dernier numéro du Jury du dimanche (Jdd) de l’année 2022 a reçu Christophe Yvetot. Il est le représentant résident de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) au Sénégal, au Cap vert, en Gambie, en Guinée-Bissau, et en Mauritanie. Une occasion pour lui de relever que « tous ces pays n’ont malheureusement pas un niveau de développement industriel très élevé. » « Je couvre aussi une partie des pays du Sahel (dont) les Institutions sont basées au Sénégal. Mais, force est de constater que durant les 30 dernières années, la population a plus que doublé dans chaque pays (tandis que) la production industrielle est restée stable ou a même diminué », a-t-il estimé. Avant d’expliquer  : « Ce qu’on appelle la valeur ajoutée manufacturière (ce qu’on ajoute aux produits locaux) est seulement de 4%. » Par contre, a-t-il ajouté  : « Le Sénégal n’est pas mal positionné puisque la part de l’industrie dans sa richesse nationale tourne autour de 16%. » Ce qui lui fait dire que « le Sénégal peut être la locomotive pour la zone. » D’ailleurs, a-t-il appuyé  : « Dans les pays que je couvre beaucoup voit le Sénégal comme un modèle. Dans les discussions que nous avons sur ‘’quelles solutions pour le Sahel ?’’ Nous avons beaucoup poussé pour qu’on connaisse le besoin d’industrialisation dans le Sahel. Aujourd’hui la stratégie des Nations Unies intègre la notion d’industrialisation. C’est vrai qu’on a souvent montré l’exemple du Sénégal qui a entrepris depuis quelques années avec le Plan Sénégal Émergent (Pse), un certain nombre de réformes, de grands chantiers industriels, d’infrastructures qui font que le Sénégal bouge aujourd’hui. » Poursuivant, il a rappelé qu’au sommet des chefs d’État sur l’industrialisation et la diversification économique qui s’est tenu à Niamey le 25 novembre dernier, la Banque africaine de développement (Bad) et l’Onudi ont lancé un nouvel index d’industrialisation. Lequel place le Sénégal dans le top 10 « (à la 9e position) sur l’ensemble des 54 pays africains, avec des mastodontes comme l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Égypte, le Maroc et d’autres. C’est vraiment une performance à saluer. »

Les industries de ces pays sont-elles interconnectées ?

Par contre, il a souligné qu’à l’heure de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un défaut d’intégration persiste, lié aux « tarifs douaniers et (ceux) non tarifaires ». Des obstacles qu’il faut « diminuer » pour « une meilleure circulation des produits et des services » et avoir « beaucoup plus de coopération » afin « de permettre aux industries de se nourrir les unes des autres. » Dans son argumentaire, il a donné l’exemple de l’agropole Sud « qui est encore en cours d’édification », affirmant que « lorsque que (celle-ci) sera fonctionnelle avec des produits prioritaires tels que la mangue, l’anacarde et le maïs, il est clair que les pays de la région qui sont dans une zone naturelle similaire comme la Guinée Bissau ou la Gambie pourront fournir cette agropole. » Par conséquent, a-t-il conclu  : « on pourra avoir des complémentarités et peu à peu aussi installer des agropoles dans ces pays qui pourront eux-aussi rentrer dans ce processus de transformation, d’ajouter le plus de valeur localement pour vendre les produits non à des prix très bas comme aujourd’hui mais aussi des produits beaucoup plus sophistiqués qui pourraient être vendus plus chers sur le marché international ». Dié BA, Abdoulaye SYLLA (Photo)