cropped-LOGO-RP
Loading ...

A Tambacounda,des producteurs de banane trouvent le bon filon

Gouloumbou (Tambacounda), 22 déc (APS) – La culture de la banane suscite de nombreuses vocations dans la région de Tambacounda (est), une zone présentant des conditions climatiques favorables au développement de cette spécialité.

La filière locale de la banane, longtemps tournée vers l’autoconsommation, s’impose de plus en plus dans certains circuits commerciaux, au grand bonheur de particuliers et d’associations d’hommes et de femmes, quelquefois figures pionnières de la banane locale.

A Gouloumbou, village traversé par le fleuve Gambie, l’essor de la banane profite d’une situation géographique particulière qui fait de cette localité une sorte de frontière naturelle entre les régions de Tambacounda et de Kolda (sud). Un trait d’union aussi. Comme le suggère le pont qui surplombe le village pour relier l’est et le sud du pays. Sur le corridor Dakar-Conakry. D’un côté, il y a la Casamance naturelle, qui fonde l’espoir qu’il reste au Sénégal quelques zones forestières. De l’autre, le constat du désastre de la déforestation dans la région de Tambacounda. Gouloumbou, comme un don du fleuve Gambie, réunit ces deux mondes par une disponibilité de l’eau, indispensable pour toutes les pratiques agricoles dont la culture de la banane. En descendant du pont, le visiteur empruntant une piste de production aménagée sur plus de 5 kilomètres, est vite attiré par les plantations de banane qui défilent sous ses yeux. Des milliers de plantes de banane bien vertes dont les régimes en maturation s’étendent à perte de vue. Les pieds de ces plantes sont souvent recouverts d’herbes séchées imbibées, ce qui aide à conserver l’humidité du sol et laisse dégager une odeur de terre mouillée qui rappelle l’hivernage.

La région assure ‘’80% de la production nationale »

L’arrosage dans cette plantation se fait grâce à un système moderne appelé « irrigation par aspersion’’. Autrement dit l’eau est apportée aux pieds des plantes sous forme de pluie artificielle. Le tout, grâce à un dispositif comprenant des asperseurs rotatifs et des canons d’arrosage. La région de Tambacounda bénéficient de conditions climatiques qui font qu’elle « est bien arrosée par plusieurs cours d’eau comme le fleuve Gambie qui traverse le Gouloumbou », un apport qui s’ajoute à une relative bonne pluviométrie, note le secrétaire du collectif régional des producteurs de banane de la région de Tambacounda (COPROBAT), Adama Ndao. Aussi la région assure-t-elle “80% de la production nationale de banane », évaluée chaque année à ”40.000 tonnes », a-t-il ajouté dans un entretien avec l’APS. Le reste de la production annuelle nationale vient des régions de Kolda et Sédhiou et un peu du département de Podor, selon le secrétaire du collectif régional des producteurs de banane de la région de Tambacounda. ‘’Au niveau régional, nous avons une superficie exploitée de 2550 ha, répartis entre plusieurs unions zonales, dont Kouar, COPROBAT, Gouloumbou, Nguen, Yeli Taré, Sall », a précisé Adama Ndao. “La filière banane se porte à merveille dans la zone”, grâce notamment à l’appui de l’Etat et de ses partenaires, se félicite le secrétaire du COPROBAT. Pour preuve, Adama Ndao rappelle qu’en 20 ans, la production annuelle est passée de 15.000 à 40.000 tonnes. “Une dynamique évolutive » rendue possible par les « efforts consentis par le gouvernement, les partenaires et les producteurs’’, dit-il.

Besoin de renouveler le matériel végétal et le système d’irrigation

Adama Ndao assure que les variétés disponibles dans cette zone “n’ont rien à envier aux autres pays producteurs ». Il cite ”la Robusta », “la grande naine” le “ti-nain” et le Plantin. Il reste que la filière est confrontée à quelques difficultés relatives par exemple au “renouvellement du matériel végétal » et au système d’irrigation qui doit être amélioré, sans compter qu’il y a besoin d’un plan de fertilisation et de formation « sur les bonnes pratiques », a-t-il souligné. “Si on arrive à régler ces problèmes et mettre en place des stations de conditionnement, nous parviendrons à inverser la tendance, c’est-à-dire à combler le gap et  à penser à l’exportation”, affirme Adama Ndao. Dans les années 2000, le secteur de la banane “n’était pas aussi développé au Sénégal, à cause des variétés utilisées (ti-nain) qui étaient destinées à l’autoconsommation”, note l’ingénieur agronome Babacar Dione, chef de mission du projet “Tiers Sud-Bey Daare”. « Par rapport à la demande nationale qui croit de plus en plus, les producteurs se sont adaptés à cette donne, avec l’introduction de nouvelles variétés pour mieux s’orienter vers la commercialisation », explique l’ingénieur agronome, rencontré au beau milieu de la plantation.

Arriver à exporter 5000 tonnes de banane ‘’d’ici 2023 »

‘’Les variétés utilisées actuellement, ce sont les même que celles de la Côte-d’Ivoire », à savoir ‘’la grande naine, robusta, Williams, qui ont un rendement pouvant aller jusqu’à 50T/ha », détaille le technicien, habillé d’un pantalon jean assorti sur un t-shirt blanc floqué de l’effigie du projet “Tiers Sud-Bey Daare”, qui intervient dans les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou. Ce projet, dont la mise en œuvre est confiée à la SODAGRI, la société de développement agricole et industriel, a pour finalité le développement économique durable des terroirs ruraux du Tiers-Sud du Sénégal et l’amélioration des conditions de vie, de la sécurité alimentaire et de la nutrition des populations rurales de ces zones. A en croire ce chef de mission du projet “Tiers Sud-Bey Daare”, avec les politiques mises en place par l’Etat du Sénégal, en vue d’arriver à exporter 5000 tonnes de banane d’ici fin 2023, “la filière s’est complétement transformée”. Adama Ndao a salué « le dynamisme » de la filière dans la zone, en soulignant toutefois la nécessité d’organiser des sessions de formation sur les techniques de fertilisation et l’entretien de la culture de la banane, en vue de renouveler le matériel végétal et d’améliorer la production. Dans cette perspective, il a annoncé que le projet ‘’Tiers Sud Bey Daare » a distribué aux groupements membres du collectif régional des producteurs de banane de la région de Tambacounda (COPROBAT), un lot de “50000 pieds de vitroplants” – plantes obtenues en laboratoire, par culture ‘’in vitro’’  de tissus isolés. Les vitroplants sont réputés avoir un développement plus rapide, donc une meilleure productivité agronomique que des plants obtenus par des méthodes classiques.  BT/SMD/BK/ASG Par Baboucar Thiam (APS)

La farine de banane,trouvaille d’une productrice de Gouloumbou

Gouloumbou (Tambacounda), 22 déc (APS) – La banane, fruit multiusages, est transformée en plusieurs produits dérivés par une association de femmes productrices dont la présidente, Margarite Thiaw, fait office de pionnière dans ce domaine. A partir de la banane, Mme Thiaw fabrique une farine servant d’aliment pour bébé, ajoutée à d’autres produits pour l’enrichir.

Tout est parti des difficultés que Margarite Thiaw avait rencontrées pour nourrir correctement son enfant, une situation qui l’a amenée à se rabattre sur des bananes séchées pendant deux jours. Elle en a ensuite tiré une farine à laquelle elle a ajouté du lait, du beurre et du sucre.

“C’est ce mélange de poudre de banane, de beurre, de lait et de sucre que j’ai cuisiné et donné à mon enfant”, explique Mme Thiaw, qui dirige une association de femmes productrices comptant 800 membres. “L’enfant était très faible, mais lorsque j’ai commencé à le nourrir avec cette farine, il a vite repris du poids, au point que lorsque la nonne m’a demandé ce que je donnais à mon enfant, je lui ai  répondu : de la farine de banane”, raconte-t-elle. Selon ses dires, la religieuse lui a alors demandé de montrer sa trouvaille aux autres femmes afin qu’elles améliorent l’alimentation de leurs enfants. A l’initiative de l’Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie (APROVAG), elle a même été invitée à présenter son produit à Dakar, dans le cadre d’un partage d’expériences. “Avec la banane, nous sommes capable  de fabriquer  de la farine, de la farine granulée, du couscous, de la confiture, du savon, entre autre produits”, a renseigné Margarite Thiaw. Elle déclare toutefois ne disposer ni de machine ni d’unité de transformation pour booster la production de sa farine et la porter à 200-300 kilogrammes par jour, “ça nous aiderait. Pour le moment, l’essentiel du travail se fait à la main, ce qui ne favorise pas les gros rendements”. Concernant la commercialisation de la farine et d’autres produits dérivés, elle explique que son association dispose d’une cantine à Tambacounda, la capitale régionale, où elle emploie une fille, “rémunérée sur les bénéfices » des ventes. “Elle apporte également des commandes qui peuvent aller jusqu’à 50 kilogrammes”, signale Margarite Thiaw, selon qui la zone de Gouloumbou ne dispose que de deux unités de transformation, l’une construite par APROVAG à Sall,  et l’autre à Nguen. Par Baboucar Thiam (APS)BT/BK/ASG

Le centre de formation professionnelle en horticulture de Nétéboulou sera mis en service en mars prochain

Nétéboulou, 22 déc (APS) – Le centre de formation professionnelle (CFP) en horticulture de Nétéboulou, dans la région de Tambacounda (est), sera réceptionné en mars prochain, a-t-on appris jeudi du directeur général de l’Office national de la formation professionnelle (ONFP), Souleymane Soumaré.

‘’Nous avons constaté que les travaux du CFP avancent considérablement. L’entreprise chargée du chantier assure qu’il sera livré en mars prochain, et les enseignements pourront ensuite démarrer’’, a-t-il dit lors d’une visite de l’établissement.

La construction du centre a repris après un arrêt de plusieurs mois causé par la résiliation du contrat liant l’ONFP à l’entreprise chargée des travaux, selon M. Soumaré. Bâti sur une superficie de 10 hectares, le CFP est constitué de 17 bâtiments abritant un bloc administratif et trois blocs destinés à l’hébergement des futurs étudiants. Un bâtiment est prévu pour le restaurant et l’infirmerie du centre de formation. Le CFP a une capacité d’accueil de 270 étudiants. Sa construction a été financée avec 2,85 milliards de francs CFA fournis par la Banque mondiale et l’Etat du Sénégal. Il va contribuer à l’atteinte des objectifs du Sénégal en matière d’autosuffisance alimentaire, selon Souleymane Soumaré. ‘’La région de Tambacounda est une zone de maraîchage et d’agriculture. On ne peut pas trouver une filière plus importante que l’horticole pour la développer’’, a souligné M. Soumaré. Le CFP va ‘’booster’’ le développement agricole de la région de Tambacounda, espère le sous-préfet de Missirah, Moussa Mbodj, qui prenait part à la visite.SDI/ESF/ASG

Secteur extractif : une contribution de 223,15 milliards à l’économie nationale en 2021 (ITIE)

Dakar, 22 déc (APS) – Le secteur extractif a injecté 223,15 milliards FCFA en 2021 au profit de l’économie nationale, dont 206,04 FCFA milliards pour le budget de l’Etat, a fait savoir, jeudi, la présidente du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE), Awa Marie Coll Seck.

‘’Les résultats et conclusions des rapports ITIE 2021 font état d’une contribution du secteur extractif de 223,15 milliards FCFA dont 206,04 FCFA milliards affectés au budget de l’Etat’’, a-t-elle déclaré à l’occasion de l’atelier de partage du rapport ITIE 2021 et du premier semestre 2022.

A ce propos, elle a précisé que le Comité national ITIE a, cette année, fait ’’l’option stratégique’’ de publier les données portant sur l’année fiscale 2021 et sur le premier semestre de l’année fiscale 2022 afin de ’’relever le défi de la divulgation en temps réel et systématique et de renforcer la divulgation intégrée.’’ ‘’La publication des conclusions des rapports ITIE est devenue un moment attendu pour faire la cartographie et le diagnostic de la chaîne de valeur du secteur et d’impulser des réformes par la formulation des recommandations’’, a souligné Awa Marie Coll Seck. Revenant sur le contenu du rapport, elle a indiqué que ’’les revenus du secteur extractifs ont connu une hausse de 38,99 milliards par rapport à l’année fiscale 2020 (soit 21,8%)’’. L’essentiel de la contribution, a-t-elle dit, provient du ’’secteur minier qui connaît une augmentation de 40,16 milliards FCFA passant de 162,85 milliards FCFA en 2020 à 203 milliards FCFA en 2021″. Cette évolution dans le secteur minier ’’résulte directement de l’augmentation des productions d’or, la hausse des prix du zircon et des phosphates entre 2020 et 2021’’ et de la ‘’hausse des redevances minières payées par les mines d’or (Sabodala-Massawa et Mako), passant de 17 milliards 847 millions FCFA en 2020 à plus de 25 milliards en 2021’’, selon Mme Seck. ‘’Les paiements cumulés de Barrick Gold de 9 milliards 678 millions FCFA au titre de redressements fiscaux ainsi que l’évolution des paiements perçus par le Trésor au titre des dividendes et de l’IRVM et de l’IS recouvrés par les Impôts’’, ont aussi fortement contribué à cette évolution, a-t-elle ajouté. S’agissant de la fourniture des biens et services, la ministre d’Etat a souligné que le volume des transactions effectuées avec les fournisseurs locaux du secteur minier s’élève à 256 milliards 927 millions FCFA, tandis que les transactions effectuées avec les fournisseurs étrangers correspondent à 810 milliards 730 millions FCFA. Sur ce point, Mme Seck a noté, à la lumière de ces données, ‘’les parts de marché des entreprises locales restent modestes ». D’où l’urgence, selon elle, ’’d’analyser davantage les données du rapport ITIE pour éclairer » les politiques publiques en la matière. A cet égard, le comité national ITIE salue ‘’les efforts de réformes de contenu local intervenus dans le secteur extractif »’, a-t-elle dit. Dans la même veine, elle a invité les entreprises du secteur extractif à ’’renforcer la redevabilité environnementale et sociale ».MK/OID/ASB

De la transparence nébuleuse des compagnies minières

https://www.sudquotidien.sn Au Sénégal, les revenus du secteur extractif ne cessent de croitre d’année en année. Mais, ce qui est constant et jamais dévoilé, c’est le chiffre d’affaires exact des compagnies qui exploitent nos ressources minières. A priori, pas une moindre donnée avérée rapportée (gagnée) et exportée de l’exploitation des ressources extractives du Sénégal n’est connue. Le comité national de l’Itie se sert de preuves tangibles que de données livrées par les compagnies. Sont-elles bonnes, réelles, fiables, vérifiables, soutenables ? Que nenni ! Cela semble ne pas être une sur-priorité de l’Itie. La transparence se régule sur tout le système d’exploitation. Aucun maillon de la chaine de valeur ne doit être occulté. En clair, le contrôle doit se faire en amont et en aval pour donner tout le crédit de l’Itie. Se suffire de données collectées ou transmises par les compagnies sans avoir les moyens de sa politique de transparence dans le secteur extractif n’est que leurre ! La politique des compagnies qui exploitent nos ressources naturelles ne serait-elle pas celle de donner la canne blanche à nos gouvernants malvoyant pour s’assurer que tout ira mieux pour elles ? Peut-être ne serait-il pas mieux de se passer de la canne classique au profit de la canne connectée pour espérer gagner plus ?    Il est facile de nous aveugler avec une hausse croissante de la contribution du secteur dans le budget de l’Etat, mais en réalité combien expatrient annuellement ces multinationales de nos ressources extractives. Et c’est là, tout l’enjeu réel auquel l’Etat du Sénégal, à travers l’Itie doit beaucoup travailler pour disposer de ressources humaines et matérielles de qualité et surtout patriotes aux fins de matérialiser cette transparence de nom. Aujourd’hui, avec l’avènement de l’exploitation pétrolière et gazière, l’urgence semble de disposer de la logistique et les ressources humaines de qualité pour une meilleure transparence.JP MALOU

LA SOCIÉTÉ CIVILE DÉNONCE LE FOSSÉ ENTRE LES RESSOURCES ET L’IMPACT SUR LES POPULATIONS

https://emedia.sn Le secteur extractif a généré plus de 300 milliards F CFA, entre 2021 et 2022. Cheikh Tidiane Cissé, vice-président du collectif ‘’Publier ce que vous payez’’, réagissant suite à la publication des rapports Itie pour l’exercice 2021 et celui du premier semestre 2022, a plaidé pour une meilleure répartition des richesses. Prenant la parole, il a commencé par saluer les efforts de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Sénégal (Itie) dont le collectif est membre.

« Parce que le collectif est membre du Comité national de l’Itie, à travers le groupe multipartites », a-t-il souligné, indiquant que « là également nous avons participé à l’élaboration du rapport et à sa validation. »

Toutefois, il s’est empressé d’ajouter « que les recettes augmentent d’année en année mais ce qui est regrettable, c’est qu’on ne sent pas l’impact dans les communautés. » « C’est là où véritablement nous portons notre discours pour formuler nos recommandations », a-t-il posé. Avant d’expliquer  : « c’est-à-dire aujourd’hui, les paiements sociaux, ça sert à quoi ? Il y a des entreprises qui font des efforts mais ça reste parce qu’il y a un fossé entre les recettes tirées de ces industries extractives et l’investissements dans les secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé. » Il poursuit  : « Pas plus tard qu’avant-hier, nous avons constaté que des populations sont en train d’être déplacées à Kédougou parce qu’il y a de l’or qui est là et l’exploitation doit se faire. Mais, avant de programmer le déplacement des communautés, je pense qu’il faut d’abord régler la question de l’indemnisation de ces communautés-là et assurer également leur déplacement pour qu’elles puissent vivre et avoir un statut social meilleur. C’est une richesse qui va être exploitées. Donc, l’entreprise doit faire des efforts pour donner plus de ressources au profit de ces populations ». Sur la base des données déclarées par les entités publiques, après travaux de conciliation, le total des revenus générés par le secteur extractif pour l’année 2021 s’élève à 223,15 milliards F CFA, dont 260 milliards affectés au Budget de l’État. Pour le premier semestre 2022, le montant s’élève à 110,8 milliards F CFA dont 93,59 milliards ont été affectés au Budget, à raison de 85 milliards pour le secteur minier et 7 milliards pour celui des hydrocarbures. Malgré des progrès constants depuis 2013, il reste encore des efforts à faire, pour des retombées plus appréciables au profit des populations, a reconnu la présidente de l’Itie, Eva Marie Coll Seck, à l’ouverture de l’atelier ce jeudi matin, 22 décembre 2022, à l’hôtel Terrou Bi. Dié BA

LE COMBAT DE LA SOCIETE CIVILE

Emédia-Cheikh Tidiane Cissé, vice-président du collectif ‘’Publier ce que vous payez’’, réagissant suite à la publication des rapports Itie pour l’exercice 2021 et celui du premier semestre 2022, a plaidé pour une meilleure répartition des richesses Le secteur extractif a généré plus de 300 milliards F CFA, entre 2021 et 2022. Cheikh Tidiane Cissé, vice-président du collectif ‘’Publier ce que vous payez’’, réagissant suite à la publication des rapports Itie pour l’exercice 2021 et celui du premier semestre 2022, a plaidé pour une meilleure répartition des richesses. Prenant la parole, il a commencé par saluer les efforts de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Sénégal (Itie) dont le collectif est membre. « Parce que le collectif est membre du Comité national de l’Itie, à travers le groupe multipartites », a-t-il souligné, indiquant que « là également nous avons participé à l’élaboration du rapport et à sa validation. »

Toutefois, il s’est empressé d’ajouter « que les recettes augmentent d’année en année mais ce qui est regrettable, c’est qu’on ne sent pas l’impact dans les communautés. »

« C’est là où véritablement nous portons notre discours pour formuler nos recommandations », a-t-il posé. Avant d’expliquer : « c’est-à-dire aujourd’hui, les paiements sociaux, ça sert à quoi ? Il y a des entreprises qui font des efforts mais ça reste parce qu’il y a un fossé entre les recettes tirées de ces industries extractives et l’investissements dans les secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé. » Il poursuit : « Pas plus tard qu’avant-hier, nous avons constaté que des populations sont en train d’être déplacées à Kédougou parce qu’il y a de l’or qui est là et l’exploitation doit se faire. Mais, avant de programmer le déplacement des communautés, je pense qu’il faut d’abord régler la question de l’indemnisation de ces communautés-là et assurer également leur déplacement pour qu’elles puissent vivre et avoir un statut social meilleur. C’est une richesse qui va être exploitées. Donc, l’entreprise doit faire des efforts pour donner plus de ressources au profit de ces populations ». Sur la base des données déclarées par les entités publiques, après travaux de conciliation, le total des revenus générés par le secteur extractif pour l’année 2021 s’élève à 223,15 milliards F CFA, dont 260 milliards affectés au Budget de l’État. Pour le premier semestre 2022, le montant s’élève à 110,8 milliards F CFA dont 93,59 milliards ont été affectés au Budget, à raison de 85 milliards pour le secteur minier et 7 milliards pour celui des hydrocarbures. Malgré des progrès constants depuis 2013, il reste encore des efforts à faire, pour des retombées plus appréciables au profit des populations, a reconnu la présidente de l’Itie, Eva Marie Coll Seck, à l’ouverture de l’atelier ce jeudi matin, 22 décembre 2022, à l’hôtel Terrou Bi.

UNE AUBAINE POUR LES PÊCHEURS ET LES MAREYEURS DE KAYAR

https://emedia.sn L’Administrateur Général du FONGIP était ce jeudi matin à Kayar, plus exactement à Mbawane pour visiter l’usine SEN GLACE. En effet, cette usine a vu le jour grâce à l’accompagnement du FONGIP et dont la contribution dans l’essor de la pêche, activité principale de la zone, est saluée par tous les acteurs. Interrogés, les pêcheurs et les mareyeurs ont montré toute leur satisfaction. À les croire, la glace permet de bien conserver les produits. Parce que, disent-ils, ils se rendaient à Diamniadio, à Dakar ou à Mbour pour l’acheter. Parfois même ils étaient obligés de bazarder les poissons parce que ne pouvant pas les conserver normalement. C’est pour toutes ces raisons qu’ils ont remercié le chef de l’État qui a eu cette belle idée de mettre en place le Fongip. À la tête d’une forte délégation composée de plusieurs de ses collaborateurs, Mme Thérèse Faye Diouf a été très attentive aux explications de ses hôtes, avant de les féliciter. Mme l’Administrateur Général a également saisi l’occasion pour réitérer la détermination du FONGIP de toujours appuyer les entrepreneurs pour la création d’emplois et la participation à l’économie nationale, conformément aux instructions de Son Excellence Macky Sall, Président de la République. CMS

Campagne de commercialisation de l’arachide à Vélingara : Menaces sur l’acquisition de semences

https://lequotidien.sn Le marché officieux de l’achat des graines d’arachide prend le dessus sur les points officiels, du fait du prix très attractif qui y est pratiqué. Ce qui fait que les points officiels qui devront fournir les semences pour la campagne à venir se tournent les pouces, faute de producteur qui veuille vendre au prix officiel de 275 francs Cfa le kg d’arachide. Les Opérateurs privés stockeurs (Ops), préposés à l’achat officiel des graines d’arachide, ainsi que ceux agréés pour la fourniture de semences ne sont pas à la fête cette saison. Depuis le démarrage officiel de la campagne de commercialisation de l’arachide, le 21 novembre 2022, ils ne voient pas la couleur beige de l’oléagineux. En tout cas, pas en grand nombre. La raison  : «des banabanas ont investi le marché avec beaucoup d’argent pour acheter les graines à raison de 350 francs Cfa le kg. Alors que le ministère a recommandé de l’acheter à 275 francs», informe Amadou Baldé, Ops établi dans la commune de Kandia, dans le département de Vélingara. Et comme conséquences, il souligne que «les producteurs tournent le dos aux points officiels pour vendre aux banabanas qui les retrouvent dans leurs domiciles et même dans leurs champs». Malheureusement, selon M. Baldé, ces banabanas sont des auxiliaires d’opérateurs étrangers qui vont, par la suite, exporter l’arachide hors du pays. Il craint ainsi qu’à ce rythme, il n’y ait pas assez de semences à fournir à l’Etat pour les redistribuer aux producteurs pour la campagne agricole à venir. Celles qui seront disponibles peuvent ne pas être de meilleure qualité. Mademba Khary Niang, un autre opérateur privé, renseigne : «Nous sommes obligés d’acheter les graines, dans les points officiels, à 350 francs le kg. Sinon nous ne verrons aucune graine. Mais tous les opérateurs en sont incapables, parce que les banques n’ont pas encore libéré l’argent, de toutes les manières, pas pour tout le monde.» Pour s’en sortir, M. Niang a recommandé à l’Etat et à la Sonacos de revoir à la hausse le prix du kg auquel il rachète la semence. Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant) – akamara@lequotidien.sn

Provale-CV : 108 contrats et conventions d’un montant de 69,165 milliards conclus en 2022,

Dakar, 22 déc (APS) – Le Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaines de valeur (Provale CV) a conclu, en 2022, 108 contrats et conventions pour un montant de 69,165 milliards de FCFA dont 48,561 milliards FCFA dédiés aux travaux, a appris l’APS. Ces chiffres ont été présentés, ce jeudi, lors de la 4ème session du Comité national de pilotage du Provale-CV, qui a eu lieu sous la présidence de Pape Malick Ndao, secrétaire général du ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, président dudit comité. La rencontre s’est déroulée en présence de représentants de la présidence de la République, des institutions nationales, des ministères concernés, des organisations de producteurs et des gouverneurs des régions concernées.

Le Provale-CV est mis en œuvre depuis janvier 2020, avec l’objectif d’‘’augmenter durablement les productions agricoles, les emplois et les revenus en milieu rural à travers la mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines’’, selon un document transmis à l’APS.  

Il intervient dans huit régions administratives couvrant le bassin arachidier, la Casamance et une partie de la zone des Niayes (région de Thiès) et contribue à l’objectif d’autosuffisance alimentaire du pays. Il est l’un des projets du Programme ‘’Xeeyu ndaw yi’’ (emplois des jeunes), le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes. En appui aux actions mises en œuvre dans le cadre du Provale-CV, le Gouvernement du Sénégal a confié à la cellule de coordination du Provale-CV la gestion technique et financière de deux autres opérations. En 2022, le Provale -CV a lancé des travaux d’envergure de réalisation de 71 digues anti-sel et de retenue et l’aménagement de 10 233 ha de terres, dans les régions de Kolda, Sédhiou, Fatick et Ziguinchor. Le document indique qu’environ 5 000 ha ont été finalisés en 2022 et sont en phase de valorisation. Le marché d’aménagement de 2 550 ha dans les régions de Thiès, Kaolack et Kaffrine a été lancé et devrait porter le total de superficies aménagées par le Provale-CV à 12 783 ha sur un objectif de 11 930 ha.

Concernant les aménagements et infrastructures pastoraux, il fait état de travaux de réalisation de quatre marchés à bétail à Kaffrine, Diouroup et Thiawado, dans les communes de Latmingué et Diakhao. Il signale que 10 parcs de vaccination et forages pastoraux pour l’abreuvement du bétail ont été lancés par le Provale-CV en fin 2022 et seront réceptionnés en mai 2023. 

Le document relève qu’en soutien aux chaines de valeur et à l’entreprenariat des jeunes et des femmes, les travaux de 458 périmètres maraîchers et fermes agricoles totalisant 705 ha ont été lancés en 2021 et 2022 par le projet. A ce jour, souligne-t-il, 129 fermes et 100 périmètres maraîchers sont finalisés et sont en cours de valorisation pour 380 ha. Pour ces travaux, précise-t-il, le Provale-CV a fait poser 200 000 mètres de clôture et réalisé 356 mini forages et 235 systèmes d’exhaure solaires constitués de pompes et de panneaux solaires. Dans le domaine de l’aquaculture, le Provale-CV a démarré les travaux de réhabilitation de l’écloserie de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) située à Fatick, ainsi que la mise à niveau de l’usine de fabrique d’aliments de poisson de la localité, qui sera dotée d’une ligne ultra moderne de production, souligne-t-on. Selon le document, ‘’une ferme noyau de production d’alevins d’une capacité de 10 millions d’alevins par année de croisière est également en cours au niveau de la commune de Thiadiaye’’. En plus, le Provale-CV a lancé les travaux de réalisation de 50 fermes aquacoles en soutien en l’entreprenariat aquacole. En matière de transformation des produits agricoles, ‘’une centaine d’unités de transformation constituées de plateformes multifonctionnelles à base d’énergie solaire, de mini laiteries, de mielleries, d’unités de transformation de céréales et de produits forestiers sont lancées dans les 8 régions’’.

Dans le cadre de la mise en niveau des entreprises, informe le PROVALE-CV, les dossiers de 13 entreprises ont été approuvés pour un montant d’investissement de 766 millions de francs CFA. 

Elle ajoute que concernant le fonds de financement de 2,5 milliards FCFA mise en œuvre en relation avec la LBA et le FADSR, 81 projets ont été approuvés par le comité national de sélection pour un montant total de 688.628.181 francs CFA et 18 projets ont été réellement financés pour un montant de 128.405.708 francs CFA. Une campagne de multiplication de semences et de production de riz marchand 2022/2023 a été déroulée avec la mise en place de 8, 55 tonnes de semences de multiplication et 8,5 tonnes d’urée, qui ont permis d’emblaver 155 ha sur un objectif de 142 ha, souligne le document. Pour le riz marchand, 108, 54 tonnes de semences ont été mobilisées avec l’appui du PNAR et 4427 ha ont été emblavés, soit 83% des objectifs. L’ANCAR a aidé à la mise en place de 27 champs écoles producteurs (CEP) au niveau desquels 753 producteurs ont bénéficié de renforcement de capacités.OID/ASG/MD

3,3 milliards FCFA supplémentaires de la BAD pour le parc technologiques de Diamniadio

https://www.sikafinance.com La Banque africaine de développement (BAD) vient d’accorder un nouveau prêt de 5,01 millions d’euros, soit 3,28 milliards FCFA au Sénégal, destinés au développement du futur parc de technologies numériques de Diamniadio. Cet appui représentant un financement additionnel, après un montant initial octroyé en 2016 à hauteur de 60,96 millions va permettre d’accélérer ce chantier qui a atteint à ce jour, un taux d’achèvement d’environ 80%. Cette enveloppe va en effet servir à équiper le centre de données prévu au sein du parc et le doter également d’une architecture de stockage et de traitement informatique de pointe.

Ce décaissement supplémentaire vient porter la contribution de la BAD à hauteur de 87 % du coût total du projet estimé à 73,62 millions d’euros, soit 48,2 milliards FCFA. La part restante, à savoir 9,64 millions d’euros est assurée par le gouvernement sénégalais.

Le parc de technologies numériques de Diamniadio, projet ambitieux qui va transformer le Sénégal en pôle numérique régional et apporter des solutions numériques aux industries déjà̀ existantes comme l’industrie agricole, vise à faire passer la part actuelle du secteur des TIC dans l’activité́ économique de 7 % à 10 % à l’horizon 2026. Situé à 35 km de Dakar, capitale du Sénégal, sur une superficie de 25 hectares, il sera doté de solides infrastructures informatiques. Il comprend, outre le centre de données, des établissements d’externalisation des processus métier, un incubateur d’entreprises de TIC, un centre de formation, un centre de recherche, et un centre de production audiovisuelle et de développement de contenus. Une vingtaine d’entreprises, dont de grands noms tels que SOLID, Solution informatique durable, ont déjà manifesté leur intérêt à ancrer certaines de leurs activités en son sein. Au cœur de la stratégie  » Sénégal numérique 2025 « , ce futur parc entend créer quelque 35 000 emplois directs et 105 000 emplois indirects dans les activités d’externalisation de processus métier comme les centres d’appels, les postes d’ingénieurs logiciels – matériels et d’ingénieurs en développement d’applications. Les solutions innovantes qui seront développées au sein du parc profiteront de surcroit, aux structures publics et privés qui pourront alors améliorer leurs services et booster leurs chiffres d’affaires.Narcisse Angan

Ousmane Diagana,vice-président de la Banque mondiale «Malgré sa résilience,l’économie sénégalaise reste fragile

» 

http://lesoleil.sn Un groupe d’économistes, dont le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana (ancien étudiant de l’université de Dakar), ont animé, hier, après-midi, une discussion sur la situation de l’économie sénégalaise. À l’amphithéâtre Khaly Amar Fall de l’Ucad, sous les auspices du Recteur, le Pr Ahmadou Aly Mbaye, entouré pour la circonstance par les responsables de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), des économistes ont présenté, hier, les grands traits d’une économie sénégalaise sortie de la crise liée à divers chocs internes et externes, mais engagée dans une relance qui montre ses fruits. Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a d’emblée souligné que toutes les observations se font actuellement dans le cadre de ce qu’il a nommé les 3C, à savoir la Covid-19, les Conflits et le Climat. En effet, les pays expérimentent avec des fortunes diverses des plans de relance post-pandémie, alors que le conflit en Ukraine a perturbé les chaînes d’approvisionnement de produits stratégiques et mis sous tension plusieurs marchés, au moment où le changement climatique ouvre une ère d’incertitudes, les économies étant désormais soumises plus qu’autrefois aux aléas climatiques. Le responsable de la Banque mondiale note que ces chocs exogènes ont eu pour conséquences « la contraction des capitaux dirigés vers la région (Afrique – Ndlr) avec des plans de relance exerçant de fortes pressions budgétaires ». S’il s’est félicité de sa résilience, il a admis que « l’économie sénégalaise reste fragile ».

Ousmane Diagana a salué « la politique volontariste » menée par le Sénégal, en suggérant que cette dernière soit soutenue « par des réformes et par l’investissement ». À ses yeux, la réussite du Plan Sénégal émergent (Pse) à l’horizon 2035 nécessite trois prérequis  : « la levée des barrières concurrentielles, la stimulation de l’accumulation du capital humain (formation) et la flexibilité du marché du travail ».

Il a, par la suite, évoqué « le défi démographique ». D’ici à 2050, a-t-il rappelé, avec le nombre de jeunes sur le marché de l’emploi, les données seront différentes. « Il y aura beaucoup de demandes à satisfaire, mais aussi dans l’autre sens, avec une nécessité d’importantes compétences dans le numérique ; dès lors, il s’agit de transformer ces défis en dividendes », a ajouté M. Diagana, qui a insisté pour expliquer à son auditoire que la vision de la Banque mondiale se fixe aussi sur la santé et sur l’éducation. Il a cité, pour saluer leur pertinence, les Isep (Instituts supérieurs d’enseignement professionnel). Il a souligné par ailleurs que sur les 21 projets suivis au Sénégal par la Banque mondiale, une place importante est accordée au développement du capital humain, à l’Agenda du développement durable (environnement, accès à l’eau), aux infrastructures et à « l’importance des questions liées à la gouvernance ». L’ancien Ministre du Budget, Ibrahima Sarr, actuellement vice-Pca de l’Ucad et dirigeant d’une entreprise de l’industrie minière, a pris part à la conférence. Le cadre macro-économique du Sénégal a été présenté en début de séance par Mme Haminatou Hélène Bâ, économiste-pays au bureau de la Banque mondiale à Dakar. Il s’agit de constantes déroulées depuis un an maintenant et contenues dans le rapport de la Banque mondiale sur le Sénégal publié en septembre dernier. Pour sa part, Mme Fatou Diop Sall, Professeure à l’Esp (Ecole supérieure polytechnique) de Dakar a fait un speech sur « l’histoire de la culture entrepreneuriale et les pistes de solutions ». Pour elle, il nous faut « repenser le modèle industriel et développer des clusters d’entreprises ». Elle a surtout mis l’accent sur le modèle du commerce, qui devrait être repensé à l’aune des adaptations constatées lors de la pandémie, en lien avec les apports du numérique et de l’externalisation de certaines fonctions de l’entreprise.Samboudian KAMARA

115,6 milliards payés par l’État du Sénégal en Intérêts sur les Eurobonds en 2019 : les mises en garde de la Cour des comptes

https://www.dakaractu.com La Cour des comptes a publié son rapport sur l’exécution des lois de finances gestion 2019. Alors que le débat sur la dette publique a fait rage lors du marathon budgétaire de la loi de finance initiale de l’année 2023, le rapport explique que le service de la dette extérieure a enregistré un taux de croissance moyen annuel de 16,22% durant la période 2015-2019. Le service de la dette extérieure est réparti entre le remboursement en principal pour 182,1 milliards de F CFA, soit 46%, et les intérêts pour 213,7 milliards de F CFA, soit 54%. Le service sur la dette commerciale représente 47,14% du service total de la dette extérieure. Cette situation, lit-on dans le rapport, s’explique essentiellement par les intérêts payés sur les Eurobonds qui s’établissent à 115,6 milliards de F CFA, soit 29,2% du service total et 54,09% des intérêts. La même situation avait été notée en 2018. Aussi la Cour des Comptes recommande « une attention particulière » sur les intérêts sur les Eurobonds « au regard de leur volume et du risque de leur insoutenabilité ».

Dette publique : Un écart constaté de 759,33 milliards de francs CFA sur l’encours de la dette annoncée par le MFB entre décembre 2018 et Janvier 2019

https://www.leral.net En cascade, les rapports venant de la chambre juridictionnelle s’enchaînent. Après celui qui relate les manquements notés par la Cour des comptes sur la gestion des fonds force covid-19, c’est un autre document de 89 pages et chiffré qui est sorti. C’est en effet, le rapport définitif sur les lois de finances de l’année 2019 qui a été largement épluché par la cour. À partir de la page 22, c’est la question de la dette qui est soulevée. Comme à ses habitudes, la Cour des comptes liste ses observations et donne ses recommandations.  

Mais la dette publique présente un enjeu important dans la gestion des finances publiques relativement à sa viabilité et à sa soutenabilité. Toutefois, l’objectif d’après la cour, n’est pas de faire un examen approfondi de la viabilité de la dette, mais d’analyser son encours et son service.

Il est constaté des écarts importants entre la situation de l’encours de la dette figurant dans les documents du MFB (DGCPT/DDP) à la date du 31 décembre 2018 et la date du 1er Janvier 2019. L’encours de la dette publique en 2019 s’élève à 7 825,29 milliards de FCFA comme indiqué dans le projet de loi de règlement. Il représente 56,64% du PIB et respecte ainsi le critère de convergence de l’UEMOA fixé à 70%. Pour justifier les écarts constatés entre l’encours de la dette publique au 31 décembre 2018 et celui établi au 1er janvier 2019, le ministère des finances et du budget a produit une nouvelle situation de l’encours de la dette au 31 décembre 2018, mise à jour après dépôt de la loi de règlement à la Cour des Comptes. Dans le rapport parcouru par Dakaractu, la Cour, sous réserve de la fiabilité des nouveaux chiffres sur l’encours de la dette, maintient son constat sur les écarts signalés. Dans le rapport, il apparaît qu’en décembre 2018, 7 137,35 francs CFA ont représenté l’encours de la dette (intérieur et extérieur) et en date du 1er janvier 2019, 7 861,1 francs CFA. Soit un écart de 759,33 milliards de francs CFA que la cour invite à élucider. Cette situation avec ces montants totaux des emprunts et qui résulte de l’accumulation des déficits, interpelle la cour qui demande au Ministre des Finances et du Budget de transcrire dans les documents de reddition des informations exhaustives et définitives.

Subvention allouée à la Senelec : 450 milliards de 2020 à 2022

https://lequotidien.sn Sur la période 2020-2022, si les tarifs n’ont pas connu de hausse, c’est parce que l’Etat a mis 450 milliards de francs Cfa, en termes de compensations tarifaires de la Senelec. C’est ce qu’a indiqué hier, Pape Mademba Bitèye, Directeur général de la Senelec, en marge de la journée de partage sur le document de consultation publique relatif à la révision des conditions tarifaires de la Société nationale d’électricité pour la période 2023-2027. La période 2020-2022 a été très difficile à cause des crises liées au Covid-19 et à la guerre ukraino-russe, avec une inflation sur les post-combustibles. Malgré tout, indique le Directeur général de la Société nationale d’électricité, les prix de l’électricité ont été stables au Sénégal. En effet, renseigne Pape Mademba Bitèye, l’Etat a consenti une compensation à hauteur de 450 milliards de francs Cfa sur la période. «Cette compensation, l’Etat l’a donnée à tous les clients de la Senelec, aussi bien les couches les plus vulnérables que les couches les plus nanties, sans distinction. L’Etat a pris en charge tous les surcoûts qui devaient être répercutés sur le tarif de l’électricité. Sur la période 2020-2022, si les tarifs sont restés stables, c’est parce que l’Etat a mis 450 milliards de francs», a dit hier le Dg de la Senelec, en marge de l’atelier de partage sur le document de consultation publique relatif à la révision des conditions tarifaires de la Senelec pour la période 2023-2027. Ces efforts consentis par l’Etat ont permis, d’après les autorités, d’engranger des avancées. Le directeur de Cabinet de la ministre du Pétrole et des énergies relève, par exemple, que maintenant, le problème de la production ne se pose plus et que la qualité de service aussi s’est améliorée, compte tenu du nombre d’heures de coupure qui a drastiquement baissé. Tout de même, indique Issa Dione, le défi lié à l’accès, c’est-à-dire fournir de l’électricité à tous les Sénégalais, reste à relever. Et à son avis, l’avènement du gaz et du pétrole sera une aubaine pour permettre à l’Etat de donner à tous les Sénégalais de l’électricité et à moindre coût. Dans le cadre du processus de révision des conditions tarifaires de la Senelec pour la période 2023-2027, la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) avait lancé au mois de novembre 2022, la première consultation publique. Hier, Ibrahima Amadou Sarr, le président de la Crse, a regroupé encore tous les acteurs pour échanger avec eux sur le document de consultation publique. Cela, en dressant le bilan de l’application des conditions tarifaires de la période 2020-2022, le bilan de l’activité de la Senelec, le suivi des normes et obligations pour la période 2020-2022, les nouvelles normes et obligations fixées à la Senelec par la ministre chargé du Pétrole et des énergies, pour la période 2023-2027. Avant d’examiner la méthodologie de détermination des nouvelles conditions tarifaires pour la période 2023-2027. La Crse passe ainsi d’une périodicité de détermination des conditions tarifaires de la Senelec de trois ans à une périodicité de cinq ans. Par Dialigué FAYE –   dialigue@lequotidien.sn

CNTCS

https://www.enqueteplus.com « Nous exigeons le respect des accords signés par rapport aux indemnités à l’endroit de tous les contractuels y compris les administrateurs et les chauffeurs, à savoir l’indemnité de logement, la prime de risque, la prime de fonction, la prime d’itinérance et l’indemnité de représentation paramédicale.  Les contractuels doivent bénéficier des heures supplémentaires, car ils occupent les mêmes fonctions et ont les mêmes responsabilités  que les fonctionnaires, le rappel des années de contractualisation et la prise en compte de ces années  une fois intégrés dans la Fonction publique. Nous exigeons aussi le recrutement des contractuels communautaires et la revue de la loi sur la délégation médicale des paramédicaux, le rôle des paramédicaux pour situer les responsabilités de tout un chacun’’. Cette exigence est du coordonnateur du Collectif national des travailleurs contractuels de la santé (CNTCS). D’après Mamadou Ka, les contractuels doivent pouvoir passer des concours professionnels comme les techniciens supérieurs et autres corps ont la possibilité d’en faire. Ils réclament aussi la cotisation des contractuels à l’Ipres et l’audit de  l’effectivité  de ces versements, la disponibilité des bulletins de salaire dans la plateforme E-solde. …‘’Nous demandons une audience à la ministre de la Santé pour mieux énumérer nos préoccupations. Concernant la reconstruction de l’hôpital Le Dantec, les syndicats avaient trouvé un accord avec les autorités, concernant le redéploiement des agents contractuels au niveau des autres structures sanitaires. Mais à notre grande surprise, cet accord n’est pas respecté. En effet, une quinzaine de travailleurs courent derrière le renouvellement de leurs contrats. Ils sont tous des pères de famille, des responsables qu’ils menacent de rompre définitivement leurs contrats à cause de la sortie qu’ils ont faite pour dénoncer cette situation. Actuellement, les contractuels sont les maillons faibles du système sanitaire. Nous n’acceptons pas qu’ils soient les agneaux du sacrifice. Nous interpellons le président de la République, la ministre de la Santé et le ministre du Travail de régler dans les plus brefs délais cette situation, sinon nous allons mobiliser les autres syndicats pour paralyser le système. Trop, c’est trop!’’, a-t-il menacé hier lors d’un point de presse. Avant d’ajouter  : ‘’Les contractuels de la santé sont confrontés à des problèmes.

Ces  agents  qui constituent un maillon essentiel du système de santé au Sénégal.

Vous conviendrez avec moi que nous constituons une entité incontournable du système de santé au Sénégal, surtout que nous servons dans les points de prestations les plus reculés et inaccessibles du pays. Chose que nous faisons avec gratitude, abnégation et avec beaucoup d’engagement pour l’atteinte des indicateurs. Malgré tous les efforts que nous fournissons tous les jours, nos situations empirent. Les contrats qui nous lient sont censés être en principe des CDD, c’est-à-dire renouvelables une seule fois pour devenir  des CDI, selon le Code du travail. Ainsi, nous vous informons que des contrats sont renouvelés plus de 15 fois, entraînant ainsi de nombreux décisionnaires une fois recrutés dans la Fonction publique. Nous souhaitons que ces recrutements se fassent selon l’année d’obtention du diplôme’’. Selon lui, les contractuels sont marginalisés. A la fin du mois de novembre, beaucoup d’entre eux ont subi des ponctions de salaires exorbitantes allant jusqu’à 100 000 F CFA pour des causes de grève, justifie l’autorité. Alors qu’aucun fonctionnaire n’a subi une ponction pareille. Donc, ceci montre, à ses yeux, un manque de respect envers ces contractuels, dont chaque jour, des autorités du ministère les menacent de rupture de contrat sans fondement.

L’accord sur les  »pertes et dommages’’ est un acquis considérable, juge un expert

Dakar, 22 déc (APS) – Le directeur du Centre de services scientifiques d’Afrique de l’Ouest sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), Assane Bèye, considère comme un « acquis considérable » l’accord sur ‘’les pertes et dommages’’ conclu récemment à Sharm-el Sheikh (Égypte) lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP 27). La COP 27 est parvenue, fin novembre, en Egypte, à un accord sur l’établissement d’un mécanisme de financement pour indemniser les pays vulnérables pour les ‘’pertes et dommages’’ dus aux catastrophes induites par le climat.

’La COP 27 est terminée il y a quelques semaines. Cette rencontre a permis aux pays africains d’avoir un acquis que, personnellement, je juge considérable parce que, pour une première fois, les pays vulnérables, notamment ceux d’Afrique, vont bénéficier d’un fonds d’aide qui leur permettra de financer leur stratégie d’adaptation’’, s’est réjoui M. Bèye.  

Il intervenait en marge d’un panel axé sur le thème : ‘’COP 27 : bilan et perspectives pour l’Afrique’’. Ce panel est organisé dans le cadre de la célébration des 10 ans du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL). Directeur de l’incubation, de la vulgarisation et de l’appui aux communautés, le professeur Mame Samba Mbaye penche pour la mise en place de solutions plus que jamais innovantes. ‘’On est attendu aujourd’hui dans les changements climatiques pour la mise en œuvre de solutions innovantes, pour permettre aux populations de faire correctement leur agriculture, de faire correctement leur élevage, de faire correctement leurs travaux pour pouvoir assurer leur survie correcte’’, a-t-il déclaré.

Relever ce défi nécessite, à son avis, de ‘’réunir les scientifiques, de ‘’voir quel est l’état d’avancement de ces connaissances en termes de recherche scientifique, comment est-ce qu’on peut les transformer en innovations qui peuvent permettre de régler les problèmes’’.

Il a rappelé les missions de l’université qui sont, selon lui, ‘’des missions de formation, de recherche et de services à la communauté’’. Il exhorte à ‘’former des ressources humaines capables de prendre en charge les problématiques de la société, de produire également des connaissances qui peuvent nous permettre de prendre en charge ces contraintes auxquelles les communautés sont confrontées’’. Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) est un programme de recherche développé pour relever le défi du changement climatique et de la variabilité croissante du climat et améliorer la résilience des systèmes humains et environnementaux. Il a été mis en place en 2012. D’après un document remis à la presse, l’objectif du WASCAL est de fournir des informations et des connaissances aux niveaux local, national et régional à ses pays membres en Afrique de l’ouest, afin qu’ils puissent faire face aux effets néfastes du changement climatique. Il consiste également à concevoir des options intégrées à moyen et long terme pour construire des paysages socio-écologiques résilients et productifs par le renforcement des capacités et des services environnementaux en Afrique de l’Ouest.CGD/ASG/MD

La SONAGED SA vise ‘’une gestion vertueuse des déchets au Sénégal’’,selon son directeur général

Dakar, 22 déc (APS) – La Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGE SA) entend se poser comme un ‘’levier stratégique de l’Etat pour une gestion beaucoup plus vertueuse des déchets au Sénégal’’, a affirmé jeudi son directeur général, Mass Thiam.

‘’La SONAGED SA se positionne réellement comme le levier stratégique de l’Etat pour aller vers une gestion beaucoup plus vertueuse des déchets au Sénégal, tout en faisant profiter notre pays de toutes les retombées possibles en termes de création d’emplois et faire mieux que ce qu’a fait l’UCG’’, a-t-il dit.

Mass Thiam intervenait lors de la cérémonie de lancement des activités de la SONAGED SA, qui remplace désormais l’Unité de coordination des déchets solides (UCG). A travers le programme ‘’Sénégal zéro déchet’’, dit-il, le président de la République, Macky Sall, a prévu de mettre en place une série d’infrastructures en relation avec le secteur privé et les collectivités territoriales, pour amener les acteurs vers une gestion vertueuse des déchets. ‘’L’objectif de cette société est réellement de nous projeter dans l’économie circulaire. Ce qu’on sait faire au Sénégal, c’est de prendre les déchets à gauche et de les déposer à droite’’, a-t-il dit. Cette entreprise aura aussi pour but ‘’d’embrasser l’ensemble des déchets’’, car, selon lui, ‘’il y a une forte convergence des déchets solides, liquides, industriels et hospitaliers’’. Etaient présents à cette rencontre le président du Conseil d’administration de la nouvelle société, Talla Cissé, ainsi que l’ensemble des administrateurs qui représentent les différents départements ministériels ayant une responsabilité dans la gestion des déchets au Sénégal. La loi n°06/2022 portant création de la Société nationale de gestion intégrée des déchets a été adoptée en mai dernier par l’Assemblée nationale. Selon le gouvernement, le capital initial de la SONAGED est détenu à 100% par l’Etat du Sénégal. En termes de retombées socio-économiques, les activités de la SONAGED devraient entrainer la création de plus 17 000 emplois au bout de cinq ans et le traitement de 2,5 millions de tonnes de déchets par an. La prise en charge du fonctionnement de la société et des charges liées entre autres aux prestataires de collecte (concessionnaires) et aux fournisseurs dans les 557 collectivités territoriales concernées devrait nécessiter quelques 200 milliards de francs CFA.AT/ASG/MD

SONAGED : plus de 17 000 emplois attendus au bout de cinq ans (ministre)

Dakar, 22 déc (APS) – La nouvelle Société nationale de gestion des déchets (SONAGED SA) va permettre la création de plus 17 000 emplois au bout de cinq ans, a indiqué, jeudi, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Seydou Sow.

‘’Sur la base du modèle économique qui a été réalisé, en termes de retombées socio-économiques, les activités de la SONAGED SA entraîneront la création de plus 17 000 emplois au bout de cinq ans’’, a-t-il dit.

Abdoulaye Seydou Sow intervenait lors de la cérémonie de lancement du démarrage des activités de la Société nationale de gestion des déchets (SONAGED SA), en présence des membres du Conseil d’administration. Cette nouvelle société en charge de la gestion des déchets remplace ainsi l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG). La SONAGED SA permettra, selon le ministre, de mettre en œuvre la stratégie nationale de gestion des déchets autour de trois métiers en partenariat avec le secteur privé et les collectivités territoriales. Il s’agit, d’après Abdoulaye Seydou Sow, de la gestion de la collecte et du transport des déchets, la gestion d’infrastructures au niveau décentralisé à travers des sociétés d’exploitation et la création de filières de valorisation industrielle des déchets comme le plastique, l’organique pour du compost et les combustibles de substitution. ‘’Votre mission de supervision stratégique et de contrôle des activités de la nouvelle société que vous allez commencer à exercer tout à l’heure est primordiale pour garantir sa viabilité économique, financière et technique », a rappelé le ministre aux membres du Conseil d’administration. Saluant le travail de l’UCG, à travers son Directeur général, Mass Thiam, Abdoulaye Seydou Sow, a souligné que ce dernier a fini ‘’de donner à ce métier ses belles lettres de noblesse ». ‘’Ce métier grâce à vous est devenu plus prisé que jamais’’, a dit le ministre, invitant tous les agents de la SONAGED à ‘’maintenir cette belle dynamique » et à poursuivre ‘’le travail bien fait et bien mené partout » sur le territoire national.AT/OID/ASB

Amadou Aly Mbaye  : «C’EST FAUX DE DIRE QUE LES INFRASTRUCTURES NE SE MANGENT PAS»

As-Economiste spécialiste en économie de développement, Amadou Aly Mbaye pense que les infrastructures sont prépondérantes dans le développement. Economiste spécialiste en économie de développement, Amadou Aly Mbaye pense que les infrastructures sont prépondérantes dans le développement. Sous ce rapport, le Professeur des universités, par ailleurs recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, croit à l’investissement dans ce segment de l’économie. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a organisé un panel de haut niveau avec le bureau de la Banque mondiale au Sénégal. Il portait sur la situation économique du Sénégal. Parmi les panelistes autour de la table, il y avait Aminatou Hélène Ba, économiste pays pour la Banque mondiale, le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique de l’ouest et du centre, Ousmane Diagana, la Professeure à l’école supérieure polytechnique au département gestion, Fatou Diop Sall et l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Andrew Dabalen. Le panel a été présidé par le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Pr Amadou Aly Mbaye. Toutefois, au cours des discussions, il a tronqué sa casquette d’officiel contre sa stature de spécialiste en économie de développement. Ainsi, l’ancien doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion a évoqué la question de la prépondérance des infrastructures dans le développement. Une question qui suscite souvent beaucoup de commentaires, notamment dans les médias. « Je vais corriger une erreur assez fréquente dans les médias. On a l’habitude de dire que les infrastructures ne se mangent pas. En économie, on appelle cela le sophisme qui veut dire une déclaration plausible mais fausse. C’est faux ! Les infrastructures se mangent ! » tonne le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop. Poursuivant, le Pr Amadou Aly Mbaye ajoute : « Dans le panier de consommation des ménages, il n’y a pas de biens alimentaires. Et cela, même les étudiants en première année le savent. Les ménages vivent de nourritures mais aussi de logements. Ils vivent de transport, d’électricité, d’eau et d’assainissement. Mais qu’est-ce qui produit cela ? Mais ce sont les infrastructures ». D’après l’économiste, les infrastructures produisent des services qui entrent dans le panier de la ménagère. Donc, martèle-t-il, investir sur les infrastructures, c’est booster la croissance et améliorer le bien-être social.

LA BANQUE MONDIALE VA APPUYER L’UNIVERSITE

En marge du panel, le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop a indiqué, dans la construction du capital humain, que la Banque mondiale va désormais appuyer l’Université. « C’est un changement important de paradigme. Parce que depuis longtemps, on comparaît le taux de rendement interne privé etle taux de rendement social. Un médecin gagne plus de son éducation que l’Etat. Donc, il fallait que le médecin contribue plus à sa formation que l’Etat à sa formation. Ce sont ces genres de généralisation qui font que les étudiants contribuent plus à leur éducation », s’est-il réjoui avant d’ajouter : « Ce n’est pas tout à fait faux, mais ils négligent un aspect assez important de l’enseignement supérieur ».Car,souligne le Pr Amadou Aly Mbaye, l’enseignement supérieur joue un rôle amplificateur pour la croissance.Abou SY

Souveraineté économique et alimentaire : Dg du Cosec, pour la fusion et l’accompagnement des compétences des acteurs

A l’occasion de la 30e édition de la Foire internationale de Dakar, (Fidak), le directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs, (Cosec), Abdoulaye Diop, a tenu un entretien avec les opérateurs économiques. La rencontre axée sur la souveraineté économique et alimentaire de l’Afrique plus particulièrement au Sénégal, a été l’occasion d’échanger sur les nouvelles orientations de la politique économique du Sénégal. A cet effet, le Dg du Cosec appelle à l’union des tous les acteurs concernés avec une fusion des compétences techniques pour un encadrement étatique plus équilibré. Ce pour pouvoir concourir plus convenablement à l’assaut de l’internationale. “Il faut une fusion de toutes les compétences parce que finalement tout le monde fait la même chose chose. Et pour qu’il y ait de la compétitivité, il faut fédérer, garder notre union. A ce titre, la production sera beaucoup fluide à un coût accessible à tous. Alors que, si chacun part de son côté aux foires à l’international, ce ne sera as rentable. Pis, la production ne pourra pas couvrir toutes les demandes. Nous avons toutes les compétences requises. Il faut dans chaque région identifiée prendre toutes les potentialités et énergies nécessaires pour les accompagner. Et je pense qu’au niveau du département on réfléchit à ça. Le financement ne sera pas un problème. De l’indépendance à nos jours, l’argent n’a pas été aussi disponible avec l’accession au pouvoir du président Macky Sall est au pouvoir.Mais cela requiert du savoir-faire,de l’encadrement”a-t-il précisé.Aissatou Tall 

Après avoir constaté «amèrement le mépris des autorités gouvernementales»  : les diplômés chômeurs prévoient une marche devant le Palais

https://actusen.sn Les diplômés sans emploi du Sénégal ne savent plus à quel saint se vouer. Déjà assommés par la hantise de ne pas trouver un boulot, voilà qu’ils sont ignorés par les autorités compétentes, à les en croire. En effet, dans un communiqué, ils regrettent : «le Regroupement des Diplômés Sans Emploi du Sénégal (RDSES), après plusieurs années de vaines tentatives auprès du Président de la République pour la tenue d’une concertation nationale sur le chômage des jeunes en quête d’un emploi décent, constate amèrement le mépris des autorités gouvernementales». Ainsi, les diplômés chômeurs annoncent : «suite aux interpellations nombreuses et infructueuses constatées de leur part, le regroupement attire l’attention de la communauté nationale et internationale de la marche pacifique qu’il organise pour dénoncer la situation précaire des jeunes diplômés et réclamer plus de justice sociale». Se faisant, « le regroupement invite ainsi ses membres, ses sympathisants, la société civile et toutes les personnes éprises de justice à participer activement à cette marche pacifique qui se tiendra le jeudi 29 décembre 2022 de 10h à 13h». D’après le communiqué, «cette marche pacifique va suivre l’itinéraire de la place de l’indépendance jusqu’à la Présidence de la République avant de finir au siège du ministère de l’intérieur à la place Washington». Amadou Dia

Dérives dans la gestion du fonds force covid,grèves incessantes,prise en charge de faible qualité… : le système de santé,encore plus mal au point!

https://www.sudquotidien.sn A l’instar des autres pays, le Sénégal a aussi subi les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 alors que le système de santé traversait déjà une crise profonde et multiforme. Entre dérives dans la gestion du Fonds Force Covid, les grèves incessantes des professionnels de santé, entre autres, les travers qui plombent le système sanitaire restent nombreux et sont loin de trouver des solutions.

Le constat est sans appel. Aussi bien les experts, les professionnels de la santé que le citoyen lambda, s’accordent à dire que le système sanitaire est fortement marqué par bon nombre de dysfonctionnements préjudiciables.Entre manque d’équipements, problèmes de ressources humaines, d’accueil et de prise en charge dans les structures sanitaires, la santé des populations est plus que jamais menacée. Face à une situation déjà délicate, la crise sanitaire est venue mettre à rude épreuve le système sanitaire.

En effet, la pandémie de Covid-19 a démontré avec acuité que le système de santé existant demeure insuffisant pour répondre à une situation d’urgence. Ce qui pose de sérieux enjeux et défis pour l’avenir du système de santé. Ainsi, pour beaucoup d’experts, la pandémie de Covid-19 souligne la nécessité d’investir durablement dans les systèmes de santé, y compris le personnel de santé et de garantir des conditions de travail, une formation et un équipement décent. Dans le cadre de la lutte contre les effets de la Covid-19, l’Etat du Sénégal avait mis en place un programme dénommé « FORCE Covid-19 » pour un montant de 1000 milliards de FCFA. Toutefois, dans son rapport portant sur « Contrôle de la gestion du Fonds de riposte contre les effets de la Covid-19 (FORCE COVID), Gestion 2020 et 2021) rendu public le 12 décembre dernier, la Cour des comptes a débusqué d’innombrables irrégularités dans la gestion de ces fonds. Entre des surfacturations sur l’achat des produits, des délais de livraison qui n’ont pas été respectés, une absence de mise en concurrence avec pour effet de faire bénéficier à des entreprises de parts de marché plus importants, des « insuffisances dans le contrôle de l’exécution des opérations de dépenses », la gestion des fonds est indexée de partout. Des soupçons de mauvaise gestion qui risquent de ne pas profiter au système de santé gravement malade. A ces divers maux qui plombent le fonctionnement des établissements de santé, s’ajoutent les grèves récurrentes des professionnels de la santé. Les grèves incessantes dans le secteur de la santé enfoncent la crise profonde et multiforme. En effet, la Fédération des syndicats de la santé F2S, l’Alliance And Gueusseum, l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales, les médecins internes, entre autres ne cessent de hausser le ton pour dénoncer les difficultés auxquelles ils sont confrontés et le non-respect des engagements de autorités, pour exiger l’augmentation des salaires, entre autres revendications. Quant aux médecins internes, ils réclament également plus de moyens mais aussi une reconsidération de l’internat. Autant de gaps qui montrent à quel point le système sanitaire est aujourd’hui encore plus malade  que les malheureux patients qui souffrent le martyre au quotidien.MARIAME DJIGO

Noël : Macky Sall décrète lundi jour férié

Dakar, 23 déc (APS) – Le chef de l’Etat a décrété, jeudi, en Conseil des ministres, le lundi 26 décembre 2022, jour férié, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, a t-on appris de source officielle. Abordant la célébration de la fête de Noël, le président de la République ‘’a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne tout en formulant des prières avec la Nation pour un Sénégal de paix et de prospérité dans la solidarité et l’équité », selon le communiqué du Conseil des ministres. A cet effet,  ajoute la même source, “le chef de l’Etat a décidé de déclarer férié, chômé et payé le lundi 26 décembre 2022, conformément aux dispositions de l’article 8 du décret n°74-1125 du 19 novembre 1974 fixant le régime de la fête nationale et du 1er mai et celui des autres fêtes légales”. ASB/OID

Une journée de partage autour de l’œuvre du professeur Joseph Ki-Zerbo, mercredi

Dakar, 22 déc (APS) – Le Musée des civilisations noires abrite, mercredi, prochain à partir de 9 heures, une journée de partage autour de l’œuvre du professeur Joseph Ki-Zerbo, une initiative de la communauté africaine de culture, section Sénégal (Cacsen), a annoncé, jeudi, dans un communiqué de presse son président l’écrivain-philosophe, Alpha Amadou Sy. La rencontre, placée sous la présidence effective de Me Françoise Ki-Zerbo, représentante de la famille qui fera le déplacement de Ouagadougou à Dakar, vise à célébrer le centenaire de l’historien burkinabè, né le 21 juin 1922.

‘’Notre pays, dont le rayonnement dans le concert des nations doit beaucoup à la culture, ne pouvait rester indifférent au centenaire de la naissance de cet illustre africain’’, a justifié Alpha Amadou Sy

. Il a rappelé que le Pr Joseph Ki-Zerbo est connu pour ‘’son immense contribution à l’écriture de la véritable histoire de notre continent, de même que pour son panafricanisme et ses réflexions fécondes sur les conditions de développement endogène du continent’’. L’éminent intellectuel burkinabè a eu des relations particulièrement chaleureuses avec le Sénégal, selon lui. Cette journée de partage, axée sur ‘’La problématique de l’éducation au Sénégal et en Afrique’’, sera rythmée par deux tables rondes. Le président de la Cacsen indique que la première table-ronde qui s’articule autour du sous-thème ‘’Joseph Ki-Zerbo, une figure et une vision de la transformation de l’éducation en Afrique’’, sera introduite par l’ancien ministre sénégalais de l’Education de base, Mamadou Ndoye. La deuxième table-ronde, intitulée ‘’Perspectives contemporaines de l’éducation : les enjeux du genre’’, sera animée par la sociologue Fatou Sow. Des témoignages des professeurs Andrée-Marie Diagne, Boubacar Barry, Bouba Diop sont aussi inscrits dans le programme. L’objectif visé est de ‘’contribuer à faire connaître à nos concitoyens et, essentiellement, à la jeunesse, l’œuvre et le parcours d’un homme qui a beaucoup participé à déconstruire l’histoire écrite par les idéologues de la domination’’, peut-on lire.FKS/ASG

Le Musée des civilisations noires inaugure une galerie de ‘’l’incivisme’’,‘’vitrine de nos écarts’’

Dakar, 22 déc (APS) – Le Musée des civilisations noires a célébré son quatrième anniversaire par l’ouverture de ‘’la galerie de l’incivisme’’, ‘’une vitrine de nos écarts’’ inaugurée par le secrétaire général du ministère de la Culture et Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.

‘’Placer le quatrième anniversaire du Musée des civilisations noires sous le thème du civisme est une belle manière de nous inviter à convoquer nos valeurs les plus profondes comme socle, pour nous projeter assurément vers l’émergence’’, a souligné M. Ndiaye lors de la cérémonie.

‘’La galerie de l’incivisme’’ mise en place par le Musée des civilisations noires se veut ‘’une vitrine de nos écarts qui menacent les fondements d’une société dont l’ancrage dans la morale et l’éthique, le sens de l’honneur et de la dignité, le respect de la nature, la pudeur dans le propos et l’attitude sont encore des caractéristiques essentielles du vivre ensemble’’, a-t-il ajouté. Il s’agit, selon Habib Léon Ndiaye, à travers cette exposition de photos, de vidéos et de peintures, d’‘’interroger ces écarts et leurs conséquences’’, dans ‘’une démarche inclusive’’, de ‘’réveiller en chacun le sens des responsabilités individuelles et collectives pour rétablir les équilibres’’. Les images exposées montrent des scènes de vandalisme et de destruction de biens publics, tels que les bus de la société nationale de transport Dakar Dem Dikk ou des minibus incendiés, la violence dans les stades, la prolifération des ordures ménagères, etc. La galerie présente aussi des scènes de violence à l’Assemblée nationale, la dégradation du cadre de vie et de l’hygiène publique à Liberté 6 et à Rufisque, dans la région de Dakar. Elle montre aussi un portrait vidéo de Modou Fall, célèbre  à Dakar pour sa permanente campagne contre la pollution engendrée par les sachets plastiques, l’indiscipline et l’inconscience de certains automobilistes sur les routes, l’encombrement de la voie publique et l’extraction du sable marin par des charretiers. ‘’Le phénomène est d’autant plus alarmant qu’il se manifeste même dans les espaces d’éducation et de formation à la citoyenneté et au sein même d’institutions aussi prestigieuses que la représentation parlementaire’’, a déploré Habib Léon Ndiaye. Le directeur général du Musée des civilisations noires, Hamady Bocoum, précise qu’il ne s’agit pas, à travers cette galerie, ‘’de donner des leçons de morale’’.

‘’En revanche, on peut dénoncer des actes pour leur manque de civisme’’, a-t-il précisé.  

A côté de ces actes mis en exergue, la galerie propose une lecture de la charte du Mandé pour rappeler, avec ses 44 énoncés ou articles, les dispositions relatives à l’organisation sociale, à la gestion des biens et à la protection de la nature. Cette galerie est le fruit d’une collaboration entre plusieurs institutions publiques, selon ses promoteurs, qui ont inscrit cette activité dans le nouveau plan stratégique de développement du musée, qui sera mis en œuvre à partir de janvier 2023.  FKS/ASG/ESF

Insécurité et défis sécuritaires au Sénégal : le diagnostic du Dr Daouda Badji

https://www.sudquotidien.sn De la disparition mystérieuse du sergent Fulbert Sambou et de l’adjudant-chef Didier Badji au braquage meurtrier au marché de Mbour ayant causé la mort de deux personnes, en passant par les agressions, meurtres et autres, le sentiment d’insécurité semble de plus en plus gagner les populations. Enseignant-chercheur en Politiques publiques et Sciences Criminologiques et spécialiste en sécurité, Dr Daouda Badji décrypte pour Sud Quotidien les enjeux de sécurité et les défis sécuritaires dont fait face actuellement le Sénégal. Entretien…

Quelle lecture faites-vous, avec un peu de recul, de cette triste affaire autour de la disparition des militaires Fulbert Sambou et Didier Badji?

C’est regrettable que des agents qui sont au cœur de la Défense nationale et de la Sécurité des citoyens, des biens et du pays disparaissent dans des conditions assez troublantes. Cela crée une psychose et un sentiment de peur grandissant chez l’opinion, malgré les baisses notées dans les statistiques policières sur les délits de violences, d’agressions, de cambriolages, bref de la délinquance et du banditisme globalement. Par conséquent, ces faits de disparition relativisent les résultats probants annoncés par les services en charge de la sécurité et du coup, confortent ce sentiment grandissant d’insécurité au niveau de l’opinion. En revanche, force doit rester à la loi, car l’Etat qui a le « monopole de la violence physique légitime», se doit de tirer cette affaire au clair avec l’ouverture d’une information judiciaire par les services compétents (Procureur, Parquet, Forces de Défense et de Sécurité, etc..). Les populations ont besoin d’être rassurées et assurées de vivre en sécurité dans leurs quartiers, maisons et lieux de travail … Aujourd’hui, on assiste à un glissement des zones criminogènes habituelles (périphéries, banlieues,) vers des quartiers résidentiels réputés calmes. Notons tout de même les efforts énormes de l’Etat dans la création de nouvelles brigades de proximité à Dakar (Keur Massar, Parcelles, Guédiawaye) et à l’intérieur du pays pour lutter et combattre les foyers de délinquance et offrir en même temps des polices locales en contact des populations. Et c’est en cela qu’on doit orienter l’Agence de la police de proximité en une police locale territoriale comme en Allemagne ou en Catalogne. Les Agents de Sécurité de Proximité doivent de nos jours être des policiers comme à l’image des polices municipales en France qui sont placées sous l’autorité de l’exécutif local. Il faut une coproduction de la sécurité et une hybridation policière au Sénégal face aux défis sécuritaires auxquels le pays fait face.

Le corps de Fulbert Sambou qui a été retrouvé ne présentait aucun signe de violence, selon le Parquet. Quel commentaire faites-vous par rapport à cet argument ?

Encore une fois, comme il y a une information judiciaire qui a été ouverte, il est préférable de laisser les services compétents mener les investigations afin d’édifier l’opinion sur ce qui s’est réellement passé. Mais disons que la violence est en train de se déplacer progressivement. Pour le cas du Sénégal, les actes de violence, on les voyait dans des zones assez circonscrites de la banlieue et dans certains endroits, mais ce genre de disparition, c’est quand-même un phénomène nouveau. Il faut arriver à trouver les solutions et à rassurer l’opinion très rapidement.

Vous déclarez que les Sénégalais vivent aujourd’hui dans la crainte. Leur sécurité n’est-elle pas menacée ?

La sécurité est un processus qui n’est jamais gagné même dans les Etats les plus puissants (USA, France, Grande Bretagne, etc..) où on a des cas de violence, d’agressions, d’homicides les plus terrifiants. La sécurité, c’est à la fois de la prévention et de la répression. Même les États les plus puissants dans ce domaine sont incapables de régler définitivement ce problème à partir du moment où les agresseurs et les délinquants s’adaptent et vivent en société ; et donc déjouent et savent très bien comment mettre parfois les Forces de Défense et de Sécurité dans des situations inconfortables. Je n’irai pas jusqu’à dire que la sécurité des citoyens et leurs biens n’est pas garantie, mais elle est peut-être menacée parce que le sentiment d’insécurité est en train de s’agrandir comme le montrent ces cas de disparition, mais aussi des attaques à mains armées pendant la journée, parce qu’avant c’étaient des phénomènes qu’on voyait tard dans la nuit, mais maintenant les gens sont agressés dans les agglomérations et même dans les zones rurales comme par exemple dans les régions du Sud, du Nord, du Centre et/ou encore dans les zones de conflit. Ce sont des phénomènes nouveaux qui créent au niveau de l’opinion un sentiment d’insécurité qui est là et qui est en train de s’agrandir. Il faut que l’État, à travers le ministère de l’Intérieur, continue sa politique de redéploiement du personnel, de professionnalisation des unités de police, mais aussi d’implantation sur tout le territoire pour que la répartition géographique puisse être garantie afin de créer une situation sécuritaire pour les populations.RECUEILLIS PAR PAPA MOUSSA CAMARA

Pour l’application des sanctions réclamées par la cour des comptes : La société civile dans la rue,vendredi prochain

https://www.sudquotidien.sn Des responsables d’organisations de la société civile annoncent un rassemblement pacifique à la place de la Nation, le vendredi 30 décembre, pour l’application des sanctions réclamées par la Cour des comptes contre les personnes incriminées dans la gestion des fonds de riposte et de solidarité (Force Covid). En conférence de presse hier, jeudi 22 décembre, les initiateurs de ce rassemblement ont également réclamé  la « démission de toutes les personnes mises en cause ou leur limogeage ainsi que le remboursement des   montants détournés ». Des organisations de la société civile haussent le ton et exigent l’application des sanctions réclamées par la Cour des comptes dans son rapport sur la gestion des fonds de riposte et de solidarité (Force Covid) contre toutes les personnes impliquées dans la mal gouvernance de ces fonds. En conférence de presse hier, jeudi 22 décembre, pour se prononcer sur ce rapport qui a épinglé la gestion de plusieurs ministères, des responsables d’une dizaine d’organisations de la société civile ont annoncé la tenue d’un rassemblement pacifique à la place de la Nation, le vendredi 30 décembre prochain, à partir de 15h. Il s’agit entre autres, du Cosce (Collectif de Organisations de la société civile pour les élections), du mouvement Y’en a marre, d’Africa jom center, de l’Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement Economique en Afrique (Osidea), de l’Observatoire national du développement humain (Ondh), de l’ONG 3D et de la Ligue Sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh). Mais aussi de la RADDHO, du Réseau siggil jiguen, du Forum du justiciable, de Frapp et de Nittu Deug Valeurs. Devant les journalistes, les responsables de ces organisations de la société ont notamment interpellé directement le chef de l’Etat pour, disent-ils, « l’application rigoureuse de toutes les recommandations formulées par la Cour des comptes dans ses conclusions. Sous ce rapport, ils ont ainsi réclamé entre autres, la « démission de tous les mis en cause ou à défaut qu’ils soient démis de leur fonctions », le « remboursement des montants détournés ou la confiscation des biens matériels ou fonciers des personnes indexées dans ces détournements présumés », « l’ouverture des 12 informations judiciaires demandées par la cour » et la  « mise en place d’un comité de suivi des dites recommandations avec l’implication de la société civile ».NANDO CABRAL GOMIS

Publication des rapports : La Cour des comptes change tout!

Les choses ont changé. Dans sa livraison de ce vendredi 23 décembre, Source A renseigne que ni le chef de l’État ni aucune autre autorité n’a demandé à la Cour des comptes de publier ses rapports particuliers. Mais, poursuit le journal, ce sont les magistrats qui ont décidé après de larges concertations de rendre désormais publics les rapports particuliers de la Cour des comptes, conformément aux dispositions de la loi n°2012-22 du 27 décembre 2022, portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Lequel Code dispose en son article 6.7, qu’un suivi des recommandations de la Cour des comptes doit être organisé et les résultats de ce suivi régulièrement portés à la connaissance du public. Par conséquent, ajoute la source, la Cour des comptes ne se limitera plus à publier ses rapports ordinaires sur la gestion des deniers publics. Les rapports particuliers seront rendus publics comme celui portant sur la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (Force Covid), assorti de douze demandes d’ouverture d’une information judiciaire contre des agents suspectés de détournement de l’argent public.

TOK LENE SEN KEUR, ÑOU NGUI SATHIE ALALOU REWMI! *Par Mme DIOP Blondin Ndeye Fatou NDIAYE

Il semble que Macky Sall soit déterminé à se représenter pour un 3ème mandat malgré tout. Persuadé que les citoyens oublient vite, il ignore sciemment la clameur du peuple qui gonfle au fil des scandales qui émaillent sa gouvernance depuis 2012. Le dernier et, à mon avis, le pire des ignominies nous est livré dans le rapport sur la gestion des fonds de la Covid-19. Le contenu de ce document doit être porté à la connaissance de chaque citoyen. Il nous montre le degré de métastase du cancer dont le Sénégal est atteint. Nous sommes en mars 2020, le Covid se propage à grande vitesse dans le monde, le président Macky Sall, mimant les propos de son homologue français, se tient devant la nation et parle de situation de guerre et décrète couvre-feu et état d’urgence. Cet appel fait écho chez chaque citoyen mais aussi toute la classe politique ainsi que les autorités religieuses et coutumières. Pour faire face aux conséquences économiques des mesures, un fonds spécial fut créé où on invitait individuels et institutionnels à contribuer. Tout le peuple, dans un élan de solidarité jamais vu, participe en envoyant des petites sommes via des plateformes de collecte de fonds, des centaines de millions voire des milliards pour d’autres. Les entreprises prirent part à l‘effort de guerre. Des initiatives locales de dons en nature naissent un peu partout. L’Etat dégagea une enveloppe spéciale et fit appel aux partenaires étrangers tout en demandant, sans succès, l’annulation de la dette. Ceci permit de récolter près de mille milliards pour répondre aux besoins sanitaires, sociaux, économiques et logistiques. Le matraquage médiatique aidant, les sénégalais furent domptés pour accepter toute action du gouvernement et tous ceux qui ne se faisaient caisse de résonnance des décisions étaient priés de se taire, d’être solidaires et étaient souvent taxés de non patriotes.

LE SENEGAL SOUS COVID : RESTEZ CHEZ VOUS ET TAISEZ-VOUS,MACKY TRAVAILLE !!!

On se rappelle du rendez-vous quotidien durant lesquels les nombres de cas positifs, graves et de décès sont égrenés à 10h par le ministère de la Santé, suivi d’analyses de spécialistes en maladies infectieuses et gestion d’épidémies qui servaient de caution scientifique de la pertinence des mesures préventives et coercitives prises dans tous les secteurs. Le processus d’achat de mise en place des centres de traitement, lits d’hospitalisation et de réanimation, oxygène, vaccins, tests, masques, surchemises etc., mais aussi denrées alimentaires et autres nécessités fut enclenché dans ce contexte d’urgence, c’est-à-dire en passant outre le respect du code des marchés publics. Couvre-feu de 18h à 6h du matin et pays à l’arrêt  : plus de rassemblement, de spectacles, de déplacements entre les villes, télétravail, hôtels réquisitionnés pour accueillir les cas contacts, aides alimentaires distribuées !!! La psychose régnait face au nombre de morts sans parler des conditions d’enterrement des corps… Tout ceci montre l’étendue des impacts de la pandémie et les sommes astronomiques qu’il fallait pour les compenser. Un comité de suivi et non de pilotage, plus pertinent au regard des enjeux, fut créé.

LE RÉVEIL EST DUR !

Aujourd’hui, le rapport de la gestion de ces fonds laisse planer un parfum de scandales sans précédent dans le pays. Pourtant des signes avant coureurs permettaient de douter de l’orthodoxie de la gestion des fonds Covid. L’attribution du marché du riz, gels et masques et leur acheminement avaient fait les gros titres. Nous avons aussi été stupéfaits d’entendre le ministre Mansour Faye envoyer au diable un journaliste qui lui faisait part de la rumeur selon laquelle il n’aurait pas remis des justificatifs dans l’attribution de marchés ! Ce rapport vient nous rappeler que même cette pandémie, qui a emporté tant de citoyens et appauvri beaucoup de secteurs, n’avait pas troublé la classe dirigeante qui en avait profité pour s’enrichir encore et encore. Des ministres, dont celui de la Santé, celui du Développement communautaire et celui de l’Industrie d’alors, ainsi que des agents de l’Etat ont profité de cette période, durant laquelle les codes des marchés ont été suspendus, pour transgresser les règles d’éthique en la matière et s’adonner à des malversations financières via des surfacturations d’une ampleur sans précédent dans ce pays pauvre. Cela a permis d’enrichir toute une chaîne de donneurs d’ordre dont des ministres et des hauts fonctionnaires à travers des sociétés nébuleuses. On y apprend même que les statistiques du ministère de la Santé n’étaient pas fiables. Et plus grave, des vaccins périmés administrés à des citoyens ! La plupart de ces ministres et fonctionnaires sont encore en fonction dans l’exécutif ou planqués dans le corps législatif.

DJOUG DAKH SATHIE JOTNA !!

Nous sommes en fin 2022, année qui a vu naître la guerre russo-ukrainienne. Les impacts énergétiques, alimentaires et sécuritaires de cette crise sont venus s’ajouter aux conséquences du Covid. Manger à sa faim, se loger décemment, se soigner ou étudier est devenu un fardeau pour beaucoup de sénégalais. Pendant ce temps, les remboursements de la dette qui a atteint 75% du PIB grèvent les finances publiques et laissent peu de marge de manœuvre. La découverte de gisements conséquents de gaz laisse d’heureuses perspectives économiques mais aussi maintes inquiétudes si elles sont gérées par le régime de Macky Sall. Du reste, ne sont-elles pas déjà hypothéquées par les contrats d’exploitation et la recherche effrénée de cash ? Comme quelqu’un atteint d’autisme, le régime de Macky Sall, loin de faire preuve d’empathie, de compassion ne nous épargne rien pour assouvir sa soif de pouvoir. De nombreux rapports des corps de contrôle restent « sous le coude » ; les incriminés sont recyclés voire sont promus, ils nous narguent dans les médias. On peut les voir ces jours-ci organiser des méga meetings à coup de millions, alors que leurs revenus proviennent du trésor public, et affirmer que rien n’empêchera le président de se représenter en 2024. Pendant ce temps, la présomption d’être un opposant fait de vous un paria et exercer sa liberté d’expression entraine très promptement des poursuites judiciaires avec des motifs d’inculpation aussi loufoques que membre supposé de forces spéciales ou terroriste ou encore jihadiste. Dès lors, le mandat de dépôt devient facilement la règle et les flagrants délits instruits sur des longues durées remplissent les prisons. Quant au procureur, qui a reçu 73 dossiers d’ouverture d’enquête en provenance de l’OFNAC depuis 2019, il reste aphone sur ces sujets et poursuit Pape Alé Niang pour des posts dans les réseaux sociaux !

UN VRAI CHEF : REVENDIQUER LE SUCCES ET ASSUMER LES ÉCHECS !!!

Il est inacceptable que seuls des seconds couteaux rendent des comptes quand nous pouvons voir des ministres construire des grands immeubles, acheter des hectares de champ et des appartements en Europe ou aux Etats-Unis, distribuer des millions dans des meetings et à leurs militants. De même, le Macky Sall qui revendique les dividendes du succès de son plan doit en porter les fautes et les échecs. S’il ne prend pas spontanément ses responsabilités, on devra l’obliger à le faire.

BATAILLE CONTRE LA MAUVAISE GOUVERNANCE : NON AU CHAO,FOCUS 2024 REK !!!!

Les députés de l’opposition vont inscrire ce sujet dans les questions d’actualité et se battent pour mettre sur pied la Haute Cour de justice, seule instance habilitée à juger ministres et président en fonction. C’est la voie institutionnelle. Mais c’est à nous, citoyens, d’exiger la lumière sur toute la chaîne de responsabilité, l’application rigoureuse de sanctions aux fautifs et la démission du gouvernement qui porte la responsabilité du projet. Les soubassements de ce combat englobent tous les grands maux de la gouvernance sale que nous inflige BBY dirigée par son chef Macky Sall. Le combat pour la reddition des comptes des fonds de la Covid rejoint celui pour les centaines de milliards de l’assainissement, des contrats d’armement du ministère de l’Environnement, de la prédation du foncier, pour ne citer que les dernières chroniques nauséabondes dont on a pris connaissance ces dernières semaines. Le signe le plus marquant de son mépris pour le peuple est symbolisé par le long silence de l’État et la balade diplomatique du président Macky Sall à travers le monde pendant que le pays est secoué par ce séisme et attend des actions claires de sa part. D’un côté, les scandales financiers et les signes extérieurs de richesse dont fait montre le clan présidentiel, de l’autre, la vie chère, l’angoisse en cas de maladie, les arrestations arbitraires d’une justice à double vitesse et l’incertitude sur les événements qui vont se dérouler d’ici l’élection présidentielle de 2024, ont des conséquences sur l’état physique et mental des sénégalais. ils les rendent plus que jamais angoissés et en proie au désespoir et à une colère qui ne cesse de monter. Il est cependant extrêmement important de décrypter les signes qui pourraient compromettre le déroulement démocratique de ce qui sera la troisième alternance du Sénégal. Elle marquera la fin de l’héritage de la gouvernance calquée sur le modèle colonial et répliquée par les socialistes puis, avec une légère différence, par les dits libéraux. Les enjeux politiques se télescopent avec ceux économiques attestés par l’exploitation du gaz. On rêve d’un Sénégal qui serait à l’image de ce que le Quatar est devenu en termes d’infrastructures et en indice de développement humain grâce à la découverte du gaz. Ce qui est sûr et certain c’est que Macky Sall et son équipe nous ont montré qu’ils en sont incapables au regard des rapports produits par les différents corps de contrôle qui épinglent leur gestion dans tous les secteurs.#Focus2024 Coordinatrice adjointe de la plateforme Avenir Senegal Bii Ñu Bëgg

Farba Ngom sur la Présidentielle 2024 : «Macky sera notre candidat,qu’il le veuille ou non»

https://lequotidien.sn Farba Ngom a mis à profit le temps de la tenue de l’Assemblée générale de la Coordination de l’Apr de l’arrondissement des Agnam pour s’exprimer sur une troisième candidature du chef de l’Etat à l’élection présidentielle de 2024. Le Coordonnateur départemental de l’Apr/Matam annonce que le Président Macky Sall est leur candidat, que ce dernier le veuille ou non. Venu présider l’Assemblée générale de la Coordination de l’Apr de l’arrondissement des Agnam, le Coordonnateur départemental de l’Apr/Matam, Farba Ngom, s’est prononcé sur la troisième candidature de Macky Sall. Le maire de la commune des Agnam indique que le mandat de 2012 à 2019 est une chance pour Macky Sall. Car, selon le député-maire, «la Constitution de 2016 est claire et autorise Macky Sall à se représenter pour un deuxième quinquennat». Devant des militants très déchaînés et les responsables apéristes des communes d’Agnam, Oréfondé et Dabia, Farba Ngom déclare  : «Macky Sall n’a pas déclaré sa candidature pour 2024, mais nous, responsables politiques, nous portons sa candidature. Qu’il le veuille ou non, il se présentera en 202.» Farba Ngom soutient que les opposants ont montré leurs limites avant même d’arriver au pouvoir en rappelant qu’ils jouent sur l’intelligence des citoyens Par ailleurs, le Coordonnateur départemental de l’Apr/Matam invite les militants et responsables à s’activer et mobiliser les populations pour s’enregistrer à l’état-civil lors des journées d’audiences foraines prévues au début du mois de janvier. L’ambition, selon Farba Ngom, est «d’enregistrer plus de 250 mille électeurs inscrits sur les listes électorales pour le département de Matam». Le député-maire a beaucoup insisté sur l’obtention, par les militants, d’extraits de naissance en vue d’avoir une carte d’électeur. Pour la vente des cartes de l’Apr, l’édile des Agnam demande aux militants et responsables de taire les tendances pour battre le record de cartes dans le Bosséa et dans le département de Matam. Cette vente des cartes de l’Apr dans le département est «une preuve de leadership de chaque responsable». Par Demba NIANG –

Rapport de la Cour des Comptes sur les Fonds Force Covid-19 : Le président Macky Sall va sévir!

https://www.dakaractu.com Sa réaction suite à la parution du rapport définitif de la Cour des comptes était très attendue. Le président de la République du Sénégal a apparemment attendu le bon moment, c’est-à-dire devant les ministres de la République pour demander la prise des mesures qui s’imposent pour éclairer l’opinion sur l’utilisation de ces Fonds de solidarité dénommée : Fonds Force Covid-19. Revenant de voyage, le chef de l’État a tenu exceptionnellement le conseil des ministres ce jeudi. Une belle occasion pour évoquer la question de la transparence dans la gestion des finances publiques ; un sujet qui lui tient à cœur au regard de son attachement à la transparence, à la promotion de la bonne gouvernance et à la reddition des comptes, érigés en piliers dans le Plan Sénégal Emergent. Le président de la République a ainsi demandé au Premier Ministre Amadou Ba, d’examiner avec attention les informations publiées, les recommandations formulées et de prendre sans délai les mesures adéquates afin d’éclairer l’opinion sur les éléments contenus dans ledit rapport en vue des suites à donner. Dans cette même logique de transparence, le chef de l’État a signalé au Premier ministre l’urgence d’accentuer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Lutte contre le Blanchiment des capitaux et le Financement du Terrorisme afin de sortir le Sénégal de la liste des pays tiers à haut risque en la matière selon une publication récente.

Rapport Cour des comptes : Moustapha Diakhaté demande à Macky de virer les personnes épinglées

Limoger tous ceux qui ont été épinglés par la Cour des comptes dans son rapport sur la gestion des fonds Force covid-19. C’est ce que veut Moustapha Diakhaté. «Ce qu’il doit faire en premier, c’est de les démettre de leurs fonctions, les livrer à la Justice», a déclaré Moustapha Diakhaté sur les ondes de la Rfm. Pour l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, des décisions doivent être prises dès cette semaine. «Ceux qui sont blanchis, peuvent être réintégrés dans leurs fonctions. Mais le chef de l’Etat ne peut pas ne pas faire cela. Cette semaine, il ne peut pas ne pas démettre ceux qui ont été épinglés», insiste-t-il.

Affaire fonds force Covid-1 : La Renaissance Démocratique «And Dekkil Bokk» dénonce et réclame lumière et justice…

https://www.dakaractu.com Le Congrès de la Renaissance Démocratique s’est réuni ce mardi 20 décembre 2022, avec toutes ses parties prenantes. D’après le communiqué, la réunion a été l’occasion d’aborder et d’analyser la situation nationale. Elle est marquée par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds force Covid. Un rapport qui met à nu un véritable système de prédation de nos ressources publiques issues de contributions et de sacrifices collectifs. Dans le communiqué, la Renaissance Démocratique « And  Dekkil Bokk » a déclaré que « le régime de BBY du Président Macky Sall est affolé et assommé par l’étendue des dégâts portés par de véritables associations de malfaiteurs, tente de manipuler l’opinion par des arrestations tous azimuts de députés, d’activistes et de journaliste. Le peuple, meurtri par ces crimes financiers et ces détournements planifiés de deniers publics, réclame justice… » À cette situation politique très tendue, exacerbée par la volonté de Macky Sall de ne pas respecter sa parole donnée, en voulant briguer un 3e mandat, contrairement aux dispositions pertinentes de notre constitution, s’y ajoute la hausse des prix notamment celui de l’énergie auquel le régime de Macky Sall s’abstient d’annoncer l’imminence d’une prochaine hausse. À l’issue du marathon budgétaire de cette XIVe législature marquée désormais par un équilibre des forces politiques, le CRD félicite le rejet massif des politiques publiques proposées par le régime de BBY, basé sur la mendicité déguisée en coopération internationale, l’endettement, le chômage massif des jeunes et la corruption. Il félicite les députés de l’opposition et les invite à préserver leur sens de responsabilité et de patriotisme face aux immenses espoirs exprimés par le peuple. Pour clôturer, le bureau exécutif national du CRD exige la libération de tous les détenus politiques de Macky Sall et le respect des libertés publiques. Il conscientise le peuple du caractère irréversible des difficultés socio-économiques qui est résolument ouvert à la recherche d’une alternative politique crédible.

Autorités épinglées par la Cour des Comptes : la solution radicale de Moustapha Diakhaté

iGFM – (Dakar) Limoger tous ceux qui ont été épinglés par la Cour des comptes dans son rapport sur la gestion des fonds Force covid-19. C’est ce que veut Moustapha Diakhaté. «Ce qu’il doit faire en premier, c’est de les démettre de leurs fonctions, les livrer à la Justice», a indiqué Moustapha Diakhaté. L’ex président du groupe parlementaire Benno Bok Yakaar, s’exprimait sur les ondes de la Rfm. Pour lui, des décisions doivent être prises dès cette semaine : «Ceux qui sont blanchis, peuvent être réintégrés dans leurs fonctions. Mais le chef de l’Etat ne peut pas ne pas faire cela. Cette semaine, il ne peut pas ne pas démettre ceux qui ont été épinglés», insiste-t-il.

«Le rapport de la Cour des comptes ne doit pas rester sans suite»(Dr Bousso)

https://www.pressafrik.com Le rapport de la Cour des comptes qui révèle les malversations de certains ministères qui étaient en charge de la gestion des Fonds Force Covid-19 entre 2021 et 2022, fait jaser. L’ancien directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), Dr Abdoulaye Bousso, qui a démissionné de son poste en pleine pandémie, s’est prononcé sur la question. Selon lui, « si l’ouverture d’une information judiciaire permettra de voir clair dans cette affaire, il faudra le faire rapidement ». « Il faut forcément qu’il ait suite à ce rapport. Ce serait une incompréhensible voir inadmissible de s’arrêter qu’à la publication d’un rapport. L’argent du contribuable a été mobilisé pour la riposte », a déclaré Dr Bousso. Il a rappelé que : « pendant la période de la Covid, c’était un moment extrêmement sensible où beaucoup de personnes ont eu à souffrir. Les gens avaient peur, c’était un contexte qui a aussi permis et facilité la libération de ressources aussi bien par l’Etat que par beaucoup de personnes privées qui ont donné de leurs biens pour supporter ces ripostes « . Dr Bousso de souligner que : « quand on parle de Covid, on parle systématiquement de personnel de santé, c’est un amalgame qui est là, et c’est normal parce que c’est une urgence de santé publique. Le rapport a montré que dans beaucoup problèmes soulevés, ce n’était pas le personnel de santé « . Poursuivant, l’ancien directeur du Cous est convaincu qu’ »A l’instar de tout le personnel de santé, nous avons besoin de voir clair, que toute la lumière doit être faite pour éviter tout amalgame et surtout ne pas jeter le discrédit sur ce personnel de santé qui s’est, tant bien que mal, engagé corps et âme pour apporter la riposte appropriée qui a été soulignée par l’ensemble de nos compatriotes », s’est-il félicité. Pour Dr Bousso qui se prononçait sur les ondes de la Rfm, « Si l’ouverture d’une information judiciaire permettra de voir clair dans cette affaire, il faut le faire sans délai et c’est important et c’est sûr que l’ensemble de mes collègues pensent la même chose ».

Rapport Cour des comptes–Me Ousmane Sèye : «Une information judiciaire sera ouverte,le juge sera saisi…»

« C’est le rôle du ministre de la justice d’ouvrir une information judiciaire« , selon Me Ousmane Sèye sur le rapport de la Cour des comptes. Il espère que les mis en cause épinglés dans ce rapport répondront de leurs actes devant la justice.

La loi sur la Cour des comptes…

D’après l’avocat repris par Dakarmatin, « la constitution du Sénégal prévoit la transparence dans la gestion publique des affaires. Le président de la République a modifié la loi sur la Cour des comptes pour rendre à cette Cour son efficacité. Il a aussi mis en place l’Ofnac. Donc on ne peut pas douter de la volonté du Président de la République de lutter contre la corruption et diriger la transparence dans les affaires publiques en règle constitutionnelle« .

Ouvrir une information judiciaire pour…

Il poursuit : « De ce fait, c’est cela le travail de la Cour des comptes : contrôler comment le budget de l’Etat est exécuté. Donc, la Cour fait des recommandations et elle peut demander après avoir contrôler certains établissements publics ou sociétés nationales, l’ouverture d’une information judiciaire… S’il y a des indices de détournements ou des soupçons, on doit ouvrir une information judiciaire pour clarifier les choses. Donc, j’estime que les recommandations qui ont été formulées par la Cour des comptes pour l’ouverture d’une information judiciaire notamment contre certains responsables à qui on avait confié les deniers publics, effectivement cette information judiciaire sera ouverte« .

Le rôle du ministre de la Justice…

Non sans préciser qu’à partir de ce moment, « le juge sera saisi. Si les personnes sont innocentes, elles bénéficieront d’un non-lieu et au cas contraire, surtout à cette époque de la Covid-19 où il y a des morts, des blessés, le pays a souffert, ces personnes seront sanctionnées sans aucun doute (…) C’est le rôle du Ministre de la justice d’ouvrir une information judiciaire. Son rôle est de transmettre le rapport à la justice. Et à celle-ci de faire son travail. Il n’y a pas de polémique. Et moi, je suis un partisan de la lutte contre la corruption. Vous ne pouvez pas, à une époque où tout le monde est stressé, des personnes meurent et d’autres hospitalisées, détourner l’argent qu’on vous confie pour leur venir en aide. C’est abominable…«

«Plus question que les rapports des corps de contrôle restent sans suite»(Birahime Seck à Macky)

https://senego.com Birahime Seck, en colère à propos de la gestion désastreuse des fonds Force covid 2020 et 2021, s’en prend au chef de l’Etat, l’unique responsable de cette bamboula consécutive au non-traitement des nombreux rapports émis par les corps de contrôle du pays .

Selon le coordonnateur du Forum civil, invité de rfm jeudi, le pouvoir a  déconstruit le code des marchés, faisant que tout le monde fait ce que bon lui semble.  Une charivari ou une impunité, dit-il, favorisée par le chef de l’Etat qui a même nommé un ministre qui devait être entendu par la Cour des comptes.

Aussi a t-il tenu à préciser que les détournements et autres prévarications ne sont uniquement constatés qu’en temps de crise. « Il y a des rapports de l’Ige, de la cour des Comptes, de l’Ofnac restés sans suite. Donc, les détournement existent en temps de paix comme en temps de crise ». Est-ce que cette justice doit croiser les bras, attendre que l’opposition l’interpelle ou le citoyen lambda? Une justice qui doit soigner son image pour montrer qu’elle est indépendante Dans cet ordre d’idées, Birahime Seck a interpellé, encore une fois, directement le Président Macky Sall, l’unique responsable qui ne sort pas la cravache, car ayant les dossiers sous le coude. « Désormais, pas plus question que les rapports des corps de contrôle restent sans suite. Le ministre de la justice, le procureur de la République doivent impérativement agir. L’heure n’est plus à la politique politicienne, trop, c’est trop, le vase a débordé ». Entre autres, M. Seck a salué le travail de la cour des Comptes avec son rapport de qualité. Les Sénégalais et autres étrangers ont contribué à la lutte contre le covid, alors que d’autres Sénégalais surfaient sur des surfacturations, mettant de côté des milliards et des milliards F Cfa. « La cour des Comptes a utilisé un processus contradictoire, les épinglés ont apporté leurs réponses. Donc inutile de s’épancher dans la presse, qu’ils aillent répondre devant le juge ».

Macky doit choisir…la prison pour son beau-frère ou la colère du peuple

https://www.xibaaru.sn Le rapport de la Cour des Comptes accable le ministre Mansour Faye, beau-frère de Macky Sall. Il est mouillé jusqu’au cou et le peuple réclame la justice, rien que la justice. « Mansour Faye, comme tous les ministres qui ont pillé les fonds de riposte contre la Covid, doivent rembourser les sommes détournées ou aller en prison » selon plusieurs activistes et membres de la société civile comme Alioune Tine, fondateur de Africa jom center. Macky Sall pourrait-il « jeter » en prison le frère de la première dame, son épouse ? Et si Macky n’agit pas sur le cas de son beau-frère et des autres ministres impliqués, il devra affronter la vindicte populaire…

Mansour Faye maire sortant de Saint-Louis

En effet, Mansour Faye ainsi que les autres ministres cités dans ce rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds affectés dans le cadre de la riposte aux effets de la Covid-19, donnent le sentiment d’être des impunis. Ils se mettent à dénigrer la Cour des comptes ainsi que tous les autres corps de contrôle de l’Etat. Moustapha Diop d’abord, ensuite Mansour Faye, narguent les populations. C’est Moustapha Diop qui se sert d’abord de la presse, en faisant croire par l’intermédiaire de ses proches qu’il est victime d’un acharnement… C’est au tour de Mansour Faye de se distinguer à travers une interview parue dans L’Observateur de ce jeudi 22 décembre. Mansour Faye a raté vraiment l’occasion de se taire. Mansour Faye s’en prend aux auditeurs de la Cour des comptes qui ont épinglé son ministère à propos d’un marché de riz de 25 milliards FCFA. Il soutient  : « Si l’occasion m’est donnée, je ferai un recours, a promis Mansour Faye. Je ne peux pas comprendre qu’on livre à la vindicte populaire, sur des bases non justes, d’honnêtes citoyens, des gens qui sont allés dans le Sénégal des profondeurs. Ça pose problème. » Mansour Faye pousse le bouchon trop loin et va même jusqu’à voler au secours de son Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) Aliou Sow à propos de qui, la Cour des comptes réclame l’ouverture d’une information judiciaire. Le beau-frère du Président de la République y va de toutes ses forces  : « Au-delà du DAGE, c’est moi-même qui suis visé en réalité. J’ai suivi le processus du début à la fin parce que les questions de transparence sont importantes pour moi. Qui touche le DAGE me touche. Par devoir moral, je ne peux accepter qu’on accuse quelqu’un qui n’a rien fait. En plus, un collaborateur qui a travaillé d’arrache-pied pour arriver à ce résultat. » Et d’ajouter à propos toujours du DAGE qu’il dit être affecté  :  « Je l’ai rassuré parce que dans cette histoire, nous sommes tous ensemble et nous n’avons rien à nous reprocher. Nous avons la conscience tranquille. » Mansour Faye méprise le peuple qui ne cesse de réclamer que toute la lumière soit faite sur ce scandale. C’est le Président de la République Macky Sall qui se trouve interpellé au premier chef, surtout que c’est un membre de sa belle-famille qui participe à cette tentative de jeter le discrédit sur les corps de contrôle de l’Etat. Cette sortie de Mansour Faye montre à quel point, il nargue le peuple. Macky Sall se retrouve donc entre le marteau de la belle famille et l’enclume du peuple. Le Président de la République se doit de donner l’exemple en montrant qu’il a été élu pour le peuple et non par la famille En tout cas, voici qui donne raison à Mimi Touré, l’ancienne Première ministre. Tout ceci donne raison à mimi touré qui, dans une proposition de loi envoyée au Président de l’Assemblée nationale, a soumis une loi limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les Institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le Président de la République. « Une telle loi constituerait une avancée significative de l’amélioration de notre système de gouvernance », soutient celle que l’on surnomme la « Dame de fer » dans le document ci-dessous. Papa Ndiaga Dramé pour xibaaru.sn

Les réflexions que la société civile m’inspire n’ont pas changé depuis 22 ans ! Par Abdoul Aziz DIOP

Dans le numéro 3424 daté du 21 décembre 2022, le quotidien Enquête publie, « en collaboration avec Ouestafnews », un article bien écrit spécialement consacré à la « frontière entre militantisme citoyen et action politique ». Dans ledit article, les auteurs m’attribuent l’usage du mot « intrusion » pour rendre compte du « rôle des acteurs de la société civile dans le jeu politique ». Et pour en finir avec moi dans le même article, le journal écrit : « Aujourd’hui, [Abdoul Aziz DIOP] défend que la poursuite de la mission de veille de la société civile ne doit pas pousser les organisations qui la composent à vouloir “se substituer aux gouvernants, détenteurs de la légitimité populaire’’. » Pour permettre aux lecteurs du journal Enquête, dont je salue au passage le sérieux et le professionnalisme de toute l’équipe, d’en avoir le cœur net, j’avance pas à pas avec le journaliste Mamadou Makhfouse NGOM sur l’idée exacte que je me fais de la société civile. M. NGOM, qui a quitté la rédaction du quotidien Enquête bien avant la publication de l’article cité ici, avait recueilli mes propos sur le sujet. En voici le tour complet.

Immixtion dans le débat public 

Pour avoir proclamé son indépendance vis-à-vis de l’Etat et du Patronat (le secteur privé), la société civile participe au débat public. La contribution de la société au débat public est bien antérieure à la deuxième alternance politique en 2012. Elle se poursuit depuis.

Délégitimation de la société civile

Lorsque la société civile et les partis politiques poursuivent le même intérêt (général) dans des domaines communs et précis, des liens plus ou moins durables se tissent. Les liens pouvant exister expliquent d’ailleurs le fait que la société ne vise pas à supplanter les partis politiques… Tant qu’il en est ainsi le risque de délégitimation de la société civile est presque nul.

Récupération du mouvement citoyen 

Tant que l’idée que le mouvement citoyen se fait de l’intérêt général rapproche les politiques, mus également par l’intérêt général, et les animateurs du mouvement citoyen les risques de récupération dudit mouvement par les politiques n’existent pas.

Regard sur le mouvement M2D 

Dans son mémorandum du 26 mai 2021, le M2D dit « représenter toutes les sensibilités sociologiques du peuple sénégalais (…) pour défendre la démocratie, les libertés et l’expression plurielle à travers une opposition qui s’oppose face à un gouvernement qui gouverne. ». En outre le M2D dit être « un mouvement pacifiste, légaliste et républicain ». Rien de vraiment nouveau au Sénégal puisque la plateforme du Mouvement du 23 juin (M23) est beaucoup plus précise sur toutes ces questions. Comparé au M2D, l’atout majeur du M23 avait été de penser et d’agir, pacifiquement, après.

Limites entre activisme et politique 

Les activistes sont des militants, des partisans, des propagandistes, des prosélytes, des révoltés, des révolutionnaires, etc. Ils s’activent au nom d’une cause (liberté d’expression, souveraineté économique, droit au logement, droit à l’information et à la culture, droit au travail, régularité et transparence des élections, respect de la Constitution, etc.) qu’ils considèrent juste. Pour autant, les activistes n’ont ni le monopole de la contestation ni celui de la « revendication porteuse de sens politique », puisque les partis politiques et les syndicats défendent presque tous les mêmes causes. La particularité des activistes est de défendre la cause qu’ils considèrent juste hors des partis et des syndicats qui, à leurs yeux, exercent un contrôle sur leurs adhérents au nom d’une ligne commune à laquelle personne n’a le droit de déroger sans l’onction des instances régulières.

Mouvements citoyens et processus électoral

Les mouvements citoyens disent être motivés par la défense de l’intérêt général d’où ils tirent leur légitimité pendant, entre autres, la mise en place du processus électoral. Ledit processus fait partie des grandes thématiques politiques d’intérêt général.

Conclusion

Il ressort de ce qui précède que je n’ai jamais parlé d’« intrusion » concernant la société civile. Le mot « immixtion » avait été utilisé par l’intervieweur. Je n’ai jamais non plus considéré que la société civile ambitionnait de « se substituer aux gouvernants, détenteurs de la légitimité populaire  ». Sans préjudice pour le journal dont je ne doute pas de la bonne foi et de la compétence de la prestigieuse équipe, j’affirme que le quotidien Enquête a fait une erreur d’appréciation sur mes vraies réflexions, favorables depuis 22 ans maintenant, à la société civile et à ses acteurs. SEN APR, Conseiller spécial à la Présidence de la République

VAGUE D’ARRESTATIONS : Quand l’État bande les muscles

https://www.enqueteplus.com Entre les anarchistes qui passent leur temps à insulter, à diffamer les institutions (Police, Gendarmerie et Magistrature) et les partisans du roi qui n’ont de cesse d’attiser le feu, c’est le mensonge qui gagne et c’est la vérité qui trinque. Comme une bête blessée, l’État, depuis quelque temps, multiplie les arrestations et poursuites contre certains opposants politiques et leurs soutiens. L’une des dernières en date qui montre à suffisance combien l’État compte se déployer dans sa croisade contre certains actes de défiance, c’est l’arrestation de Pape Alé Niang, moins d’une semaine seulement après lui avoir accordé la liberté provisoire. Dans un communiqué, le procureur de la République lui reproche une violation des conditions de sa libération, suivie d’un placement sous contrôle judiciaire. Sur sa page Facebook, l’avocat, Me Khoureichi Ba, n’y va pas du dos de la cuillère pour dénoncer cette deuxième arrestation. ‘’Ce retour en captivité, dénonce-t-il, après seulement six jours de liberté, est un séisme d’amplitude 8 degrés sur l’échelle de la forfaiture qui en compte 9. Nul communiqué ne réussira à faire avaler la pilule amère de ce crime d’État’’. En fait, tout est passé si vite entre la commission des faits incriminés et la réaction de l’autorité judiciaire. Après une intervention en direct sur un live de l’activiste Mollah Morgan, Pape fera un post sur ses plateformes pour accuser publiquement le directeur général de la Police nationale, coupable, selon lui, d’avoir acheminé toute sa famille aux États-Unis pour les mettre à l’abri de futurs troubles. Il disait  : ‘’Quand un directeur général de la Police emmène tous les membres de sa famille aux États-Unis pour les mettre à l’abri, c’est parce qu’il est conscient que la fin sera tragique.’’ Une publication de trop, suite à laquelle l’État n’a pas du tout tardé à réagir. Dans la foulée, le juge d’instruction décerne un mandat d’amener exécuté par la Division des investigations criminelles. Il faut noter qu’après vérification, il se trouve que la famille en question du DG de la Police nationale vit aux États-Unis depuis plusieurs années. Sur sa page Facebook, le journaliste sénégalais Baba Aidara affirme  : ‘’Pour répondre à ceux qui voulaient vérifier si l’épouse du DG de la police vivait aux États-Unis, oui, Mme Yague a fait plus de 35 ans dans ce pays.

Elle est aussi de nationalité américaine. Désolé de ne pas répondre à tous les confrères en même temps.’’

Malgré les excuses présentées par la famille de M. Niang, selon l’un de ses fervents soutiens, Ibrahima Lissa Faye, le mal a été fait. La justice fera-t-elle preuve de clémence ? Rien n’est moins sûr. Selon les informations d’’’EnQuête’’, le commissaire Yague, qui se trouve d’ailleurs aux USA, depuis quelques semaines, n’a jamais porté plainte. Ainsi, pour beaucoup d’observateurs, c’est l’État qui veut coûte que coûte redorer son image, restaurer son autorité sérieusement entamée depuis les événements de mars. Avant le journaliste Pape Alé Niang, il y a eu le cas Fadillou Keita, coupable également de s’en être violemment pris à la gendarmerie nationale, l’accusant de l’enlèvement de Fulbert Sambou et de Didier Badji dans un post intitulé  : ‘’J’espère juste qu’ils n’ont pas tué mon frère.’’ Dans le texte, le fils de l’ancienne présidente de l’Ofnac, Nafi Ngom Keita, disait  : ‘’La gendarmerie sait ce qui se passe… Elle nous a habitués, depuis l’avènement du général Moussa Fall, à des communications intempestives, même pour des opérations courantes. Comment donc deux gradés peuvent disparaitre et que la gendarmerie n’en parle pas ? Je dis qu’ils ont été enlevés.’’ Très virulent, M. Keita ajoutait en dénonçant ce qu’il considère comme une ‘’purge ethnique’’. ‘’Après l’affaire des forces occultes, disait-il, celle des forces spéciales, les attaques soudaines contre le MFDC, l’affaire Mancabou… nous voilà devant deux autres hommes fils de la Casamance’’.

La brigade de la cyber criminalité et la DST, les deux bras armés de l’Etat

Face à ces accusations très graves, l’État n’a pas tardé non plus à sévir et à mettre au gnouf le contestataire membre de Pastef/Les patriotes. Bien avant ces deux dossiers et celui des députés de l’opposition arrêtés pour coups et blessures volontaires, il y a eu les affaires Outhmane Diagne et Papito emprisonnés dans le dossier dit de détournement des Unes de certains journaux. Dans cette croisade contre ses détracteurs, le régime dispose de deux leviers indispensables qui abattent un travail de titan, selon nos sources. D’abord, il y a la brigade de cybercriminalité, mais aussi la DST qui épluche tout ce qui se dit dans les différents journaux de la place. ‘’Certains pensent que les gens ne suivent pas ce qu’ils font dans le Net ou dans les journaux. En fait, comme vous voyez la police faire des patrouilles pour mettre hors d’état de nuire certains délinquants, sur le Net, il y a la brigade de cybercriminalité qui fait régulièrement ce qu’on appelle ‘cyberpatrouille’ pour dénicher des délinquants du Net. Si on voit que quelqu’un a fait un post constitutif d’infraction, le procureur est informé et il peut s’autosaisir. Il en est de même pour les journaux. Comme vous le savez, chaque journal qui parait à l’obligation de déposer un exemplaire à la DST. Là-bas, les gens doivent faire la revue et sont capables même d’agir quand un contenu met en péril la stabilité du pays’’.

L’opinion reste divisée sur la question

Dans tous les cas, l’opinion reste très divisée, en ce qui concerne ces vagues d’arrestations. Si les uns pensent que tout ça relève de l’arbitraire, les autres sont d’avis que nul n’a le droit de jeter en pâture les institutions, parfois gratuitement et faussement. Sur sa page Facebook, le célèbre économiste sénégalais Felwine Sarr dénonçait  : ‘’Depuis un certain temps, fulmine-t-il, les digues cèdent une à une dans ce pays, avec, entre autres, une multiplication des prisonniers d’opinion. Ils doivent tous être libérés. Le recul démocratique est réel. Ce n’est pas le type de démocratie que nous voulons…’’ En ce qui concerne le cas spécifique de Pape Alé Niang, M. Sarr dira  : ‘’Je dénonce avec force l’acharnement judiciaire dont fait l’objet le journaliste sénégalais Pape Alé Niang. Sa place n’est pas en prison. La liberté d’informer est fondamentale pour une démocratie qui se veut saine…’’ Dans une contribution publiée dans le journal ‘’Le Quotidien’’, le Pr. Cheikh Faye, basé au Canada, dénonce, quant à lui, des attaques malveillantes et ciblées contre les forces de défense et de sécurité. Selon lui, ces attaques entreraient dans le cadre d’une stratégie murement réfléchie. ‘’La régularité de ces attaques contre les chefs de nos forces de défense et de sécurité (FDS), souligne-t-il, et les différentes tentatives de les installer, à leur corps défendant, dans des combats politiques en cours, seraient de nature à faire croire que ces actions ­s’inscrivent dans une stratégie de décrédibilisation des ­institutions de la République en ­général et d’une tentative visant à faire rompre les relations de confiance qui ont toujours existé entre les populations et les FDS en particulier’’. Il en veut pour preuve ceux qui traitent les militaires sénégalais de ‘’mercenaires’’ supplétifs de l’armée française, l’affaire de la supposée maison du Gl Moussa Fall qui aurait coûté 6 milliards, les accusations contre le DG de la Police nationale…MOR AMAR

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU JEUDI 22 DECEMBRE 2022

Le Conseil des ministres s’est tenu le jeudi 22 décembre 2022 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL. A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations au Gouvernement, en particulier le Premier Ministre, pour l’exhaustivité et la qualité de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, qui s’est déroulée le 12 décembre 2022. Le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à rester une équipe de combat, d’écoute, de proximité, de veille et d’action au service du bien-être des populations, dans l’esprit permanent du « Fast Track ». Abordant la célébration de la fête de noël, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne tout en formulant des prières avec la Nation pour un Sénégal de paix et de prospérité dans la solidarité et l’équité.

A cet effet, le Chef de l’Etat a décidé de déclarer férié, chômé et payé le lundi 26 décembre 2022, conformément aux dispositions de l’article 8 du décret n°74-1125 du 19 novembre 1974 fixant le régime de la fête nationale et du 1er Mai et celui des autres fêtes légales. 

S’agissant de la transparence dans la gestion des finances publiques et du renforcement de la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme, le Président de la République a réitéré son attachement à la transparence, à la promotion de la bonne gouvernance et à la reddition des comptes, érigés en piliers dans le Plan Sénégal Emergent. A la suite de la publication du rapport de la Cour des Comptes sur l’audit de la gestion du Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets de la COVID 19 (FONDS FORCE COVID-19), le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’examiner avec attention les informations publiées, les recommandations formulées et de prendre sans délais les mesures adéquates afin d’éclairer l’opinion sur les éléments contenus dans ledit rapport en vue des suites à donner. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre, l’urgence d’accentuer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Lutte contre le Blanchiment des capitaux et le Financement du Terrorisme afin de sortir le Sénégal de la liste des pays tiers à haut risque en la matière selon une publication récente. Revenant sur la maitrise stratégique du financement des collectivités territoriales, le Président de la République a félicité le Ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires, les présidents de conseil départemental, les maires et les partenaires de l’Etat pour le succès de l’organisation de cette deuxième édition de la Journée nationale de la décentralisation (JND). Le Chef de l’Etat a salué les réalisations notables en matière de décentralisation, d’aménagement et de développement durable des territoires et a demandé aux acteurs territoriaux de consolider autour des orientations de l’Etat central, un dialogue constructif, essentiel pour moderniser la gouvernance territoriale dans la dynamique du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le Président de la République a rappelé l’importance des fonds publics directement affectés aux collectivités territoriales dans le cadre des Fonds de Dotation de la Décentralisation et Fonds d’Equipement des Collectivités territoriales qui sont passés de 31 milliards en 2013 à près de 65 milliards en 2022, compte non tenu de la contribution économique locale (CEL), les projets exécutés et les ressources allouées par l’Etat dans le cadre des programmes de développement territorial (PUDC, PUMA, PACASEN, PROMOVILLES, PNDL…). Le Chef de l’Etat a souligné l’urgence de procéder, avant fin janvier 2022, à une évaluation de la CEL (Contribution économique locale) et un rapport sur les perspectives de réforme des mécanismes et instruments de financement des Collectivités territoriales, au regard des compétences transférées et des exigences d’équité territoriale. Enfin, le Président de la République recevra prochainement les nouveaux présidents et membres des bureaux des associations des Maires, des départements du Sénégal et de l’Union des associations d’élus territoriaux, qu’il félicite à nouveau. Abordant le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a insisté sur les sujets suivants : • la protection des enfants et du développement intégré de la petite enfance : en rappelant au Gouvernement le renforcement de la protection des enfants et le développement intégré de la petite enfance, à travers notamment l’éducation préscolaire et la case des tout-petits qui demeurent des priorités.

A cet effet, le Chef de l’Etat a engagé le Premier Ministre à assurer un suivi permanent de la réalisation des actions ministérielles relevant de la stratégie nationale de Protection de l’Enfant, qui doit faire l’objet d’une évaluation diligente et d’une actualisation participative avant fin février 2022. 

Le Chef de l’Etat a salué, par ailleurs, l’organisation de la 16 ème édition de la semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits et a demandé au Gouvernement de veiller – dans un esprit de solidarité et de consensus des acteurs impliqués – à asseoir durablement l’épanouissement psychosocial des enfants sur l’étendue du territoire national. • le contrôle de la production et de la commercialisation de l’alcool aux abords des établissements scolaires et universitaires : en réitérant le Ministre de l’Intérieur et le Ministre chargé du Commerce ses instructions relatives à l’interdiction systématique de la fabrication et de la vente d’alcool sous toutes ses formes, aux alentours des établissements scolaires et universitaires. Au chapitre de son agenda diplomatique, le Président de la République a informé le Conseil de sa participation au 2e sommet des Leaders USA-Afrique qui s’est déroulé du 12 au 15 décembre 2022 à Washington. Le Chef de l’Etat s’est félicité de la sélection du Sénégal pour bénéficier d’un nouveau compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) régional qui est un équivalent du MCC national avec une articulation transfrontalière. Le Président de la République s’est réjoui également de sa visite officielle au Japon à l’issue de laquelle deux Accords ont été signés portant l’un sur l’appui à l’éducation et l’autre sur l’installation d’un laboratoire d’analyse de produits de la pêche. Le Chef de l’Etat a aussi informé de sa visite de travail en Turquie, lors de laquelle il a procédé à l’inauguration des nouveaux locaux de l’Ambassade du Sénégal à Ankara. Le Président de la République a, enfin, salué le soutien de la Türkiye à la candidature de l’Afrique au G20. Dans sa communication, le Premier Ministre a rendu compte du suivi de l’activité gouvernementale qui a porté sur : • la cérémonie d’inauguration du barrage de Gouina ; • le groupe consultatif de la République du Niger ; • les rencontres en marge du groupe consultatif ; • le 5 e Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais ; • la déclaration de politique générale ; • l’examen de la motion de censure.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES 

  • le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation internationale ; • le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne agricole;
  • le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur une stratégie de développement des soins palliatifs au Sénégal dans le cadre de la couverture sanitaire universelle (CSU).

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES 

Le Conseil a examiné et adopté :
  • le projet de décret portant régime de mise en œuvre des sanctions financières ciblées liées au financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive.

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES 

Le Président de la République a pris les décisions suivantes : • Monsieur Alioune NDIAYE, Magistrat, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Justice, en remplacement de Madame Aïssé Gassama TALL, appelée à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Mahamadou Samsoudine SADIO, docteur ès lettres, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Coly ;
  • Monsieur Alioune MAR, titulaire d’une maitrise en droit privé, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC) en remplacement de Monsieur Chérif NDIANOR ;
  • Monsieur Amady Gnagna CISSE, Economiste, est nommé Président du Comité de Gestion de l’Ecole nationale d’Administration pénitentiaire en remplacement de Monsieur Harouna Mamadou BAL ;
  • Monsieur Mamadou DIOMBÉRA, Professeur assimilé, spécialiste de développement stratégique et gouvernance des politiques touristiques et culturelles, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture, en remplacement de Monsieur Salif DIEDHIOU ;
  • Monsieur Ousmane Diègue Diame FAYE, Economiste-Planificateur, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, en remplacement de Monsieur Malick Sarr ;
  • Monsieur Abdoulaye BA, Commissaire de Police Divisionnaire, est nommé Directeur des Ressources humaines de la Direction générale de la Police nationale au Ministère de l’Intérieur ;
  • Monsieur Pape Abdou Dia, Ingénieur en Génie civil, est nommé Directeur des Constructions scolaires du Ministère l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha NDIAYE, appelé à d’autres fonctions
  • Monsieur Cheikh Tidiane LY, Economiste, précédemment en service à l’Inspection interne, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, en remplacement de Dr Gérôme SAMBOU, appelé à d’autres fonctions. Fait à Dakar le 22 décembre 2022 Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes entreprises, Porte-Parole du Gouvernement Abdou Karim FOFANA

«JE TRAVAILLE POUR LES POPULATIONS, PAS POUR LES POLITICIENS»(AKON)

https://emedia.sn Lancé en grande pompe en septembre 2020, à Mbodiène, le projet « Akon city » est-il un éléphant blanc ? Jusqu’ici cette cité dont le coût d’investissement est estimé à 6 milliards de dollars, soit près de 4000 milliards, peine à voir le jour. Jeudi, l’artiste américain d’origine sénégalaise est revenu dans cette commune du département de Mbour à l’occasion du démarrage des travaux d’un centre des jeunes en attendant celui de « Akon city ». Face à la presse, Akon a déploré la « politisation » de son projet. « Ce qui ne m’a pas plu, c’est le fait d’avoir politisé mon projet. Je travaille pour les populations, pas pour les politiciens. Les Africains doivent changer de mentalité et cela passe par l’éducation de la jeunesse », a déclaré l’artiste planétaire et entrepreneur. « On a commencé et rien ne pourra nous arrêter. L’argent qu’on a mis sur ce projet, c’est moins important que les résultats, les objectifs que nous voulons atteindre », ajoute-t-il. Akon dit tenir la balle et sait la jouer après avoir fait la passe à son adversaire. Le projet porte sur une superficie de 65 ha en tout. « Je me réjouis du soutien des populations de Mbodiène », a fait savoir Akon.

Affaire Adji Sarr-Sonko : Mamour Diallo au cœur de la tempête

Dans l’instruction de l’affaire « Sweet Beauté », les nouveaux éléments versés dans l’instruction placent Mamour Diallo et Sidy Ahmed Mbaye dans la tempête, selon nos confrères de Libération. Le nom de l’actuel directeur de l’ONAS revient sans cesse dans les derniers témoignages. Surtout dans les enregistrements audios qui sont versés dans le dossier par Mc Niass. Selon Libération, dans un de ces fichiers, Adji Sarr affirme que l’actuel Directeur général de l’ONAS serait «à l’origine de tout», en évoquant le dossier Sweet beauty. Auparavant, le Dr Alfousseyni Gaye, qui avait consulté Adji Sarr, avait affirmé au juge avoir reçu des appels de Mamour Diallo et de Me So, qui voulaient connaître les résultats des prélèvements. Aussi, les avocats d’Ousmane Sonko ont encore demandé l’audition de Mamour Diallo. C’est la troisième fois qu’ils introduisent pareille requête depuis le début de la procédure. Reste à savoir si le juge va enfin y accéder. Ils se sont aussi posés certaines questions concernant Adji Sarr et Sidy Ahmed Mbaye. Ce dernier avait été encore entendu suite à une contradiction entre ces propos et ceux d’Adji Sarr. En effet, Sidy Ahmed Mbaye soutenait n’être jamais venu à Sweet beauty avant le viol présumé alors qu’Adji Sarr a dit le contraire

Ousmane Sonko rebaptise la rue du Commerce

Ousmane Sonko a baptisé une nouvelle rue à Ziguinchor. La rue du Commerce porte désormais le nom de Cheikh Ngom. L’homme, né en 1936, est un architecte originaire de la région. Parmi ses œuvres, est compté l’architecture de la grande mosquée de Tivaouane, Le siège de la Bceao et la grande mosquée de Ziguinchor. « Le choix qui a été porté sur sa personne l’a été par le conseil municipal sortant sous la houlette du maire Abdoulaye Baldé qu’il faut vivement féliciter pour ce choix. Quand nous arrivions au conseil municipal, nous avions déjà trouvé une délibération du conseil pour 2 ou 3 rues parmi lesquelles celle-là » a fait savoir l’édile de la ville. Ousmane Sonko dit avoir conservé et validé ce projet parce qu’il est conforme à la vision de son parti en particulier le programme intitulé « devoir mémoriel ». « Nous avons inscrit dans ce programme ce devoir mémoriel de renommer les rues qui portaient les noms qui renvoyaient à un pan sombre de notre histoire faite de domination, d’exécution et de massacre » a-t-il expliqué.