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Cancer du col de l’utérus au Sénégal : les chiffres alarmants du ministère de la Santé et de l’Action sociale

https://actusen.sn Le cancer du col de l’utérus est omniprésent au Sénégal qui fait partie des 20 pays les plus affectés en Afrique par cette pathologie. L’annonce a été faite, ce mardi par Madame le ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors du Forum de sensibilisation des organisations de femmes sur la vaccination contre le cancer du col de l’utérus. «Le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus fréquent dans la région africaine, où il représente 12 % de tous les nouveaux cas enregistrés chaque année. Au Sénégal, il représente le deuxième cancer gynécologique. Ainsi, notre pays fait partie des 20 pays les plus affectés en Afrique», explique Docteur Marie Khemesse Ndiaye. Selon elle, «le cancer du col de l’utérus est la première cause des décès dus au cancer chez les femmes âgées de 15 à 44 ans, soit environ 30% des décès par cancer, du fait d’un diagnostic qui est souvent tardif ou avancé dans 60% à 80% des cas». Le ministre de la Santé a rappelé que, conformément aux instructions du président Macky Sall, le Sénégal a introduit le vaccin contre le virus du papillome humain depuis le 31 octobre 2018 sur toute l’étendue du territoire national. «C’est la preuve d’un fort engagement au sommet de l’Etat pour préserver nos populations de cette maladie et de ces terribles conséquences. Il s’agit d’un vaccin très important dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus qui constitue un réel problème de santé publique à l’échelle mondiale. En effet, à travers le monde, le cancer du col de l’utérus représente le 4ème cancer le plus fréquent chez les femmes avec 527 624 nouveaux cas et 265 672 décès selon les estimations de GLOBOCAN de 2012», a-t-elle détaillé.

Cancer du col de l’utérus : les dispositions prises par l’Etat pour diminuer la souffrance des braves dames fortement éprouvées

Lors du Forum de sensibilisation des organisations de femmes sur la vaccination contre cette pathologie, tenu ce mardi, le Madame le ministre de la Santé et de l’Action sociale est revenue sur les nombreux efforts consentis par le gouvernement pour prévenir cette maladie. Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye dit avoir procédé à l’introduction de vaccination dans le Programme élargi de vaccination de routine pour les jeunes filles âgées entre 9 ans et 13 ans. Malgré tous les efforts fournis par l’Etat et les autres acteurs pour atteindre la cible, elle a constaté «des informations erronées qui continuent de circuler et mettent en doute l’efficacité et l’innocuité du vaccin chez les populations». Il s’y ajoute, dit-elle, que la survenue de la Covid-19 a accentué la méfiance des populations, ce qui occasionne une forte baisse des couvertures vaccinales contre l’infection à papillomavirus humain (Hpv) dans le pays. «Face à cette situation, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a procédé à une analyse exhaustive de la situation et à la révision de ses stratégies, notamment à travers le comité de mobilisation sociale du Pev. L’objectif est de créer l’adhésion de tous ainsi qu’un fort engagement des femmes en faveur de la vaccination contre le Hpv en vue d’un contrôle du cancer du col de l’utérus», indique-t-elle. A ce titre, le ministre de la Santé pense qu’il faudra donner aux femmes des informations justes et éclairées sur le vaccin contre le HPV ; obtenir l’engagement des femmes à soutenir les activités de vaccination contre le HPV à travers des déclarations d’engagement ; identifier avec les femmes des stratégies pour atteindre les filles âgées de 9-14 ans au niveau des établissements scolaires, des daaras et dans la communauté. Cette cérémonie a été une occasion pour le ministre de la Santé de renouveler son engagement ainsi que celui de tous ses services à renforcer la collaboration avec les organisations, afin de diminuer la souffrance des braves dames fortement éprouvées par ce fléau.