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20 décembre 2001–20 décembre 2022 : Léopold Sédar Senghor : 21 ans là-haut,si loin si proche!Par Amadou Lamine Sall

Mon cher poète bien-aimé, par anticipation à la journée bien triste du 20 décembre où tu recevras sur ta tombe de marbre rose-noir, beaucoup de monde comme à chaque date anniversaire de ta disparition, – moi je serais loin pour des raisons médicales – je me suis rendu à ton domicile d’éternité du cimetière de Bel-Air, le samedi 10 décembre, pour te serrer de près dans mes bras, dans mon cœur. J’ai prié en évoquant Mohamed, Jésus et tous les Grands Messagers du Seigneur, depuis Moïse, tous avec qui, je sais, tu devises, à la droite du Père. L’au-delà doit être bien meilleur et bien inspirant que la terre, avec toutes ses figures grandioses de l’histoire humaine à côtoyer sans rendez-vous !

Humble est ta tombe comme humble tu fus de ton vivant.

Les lambris des palais ne t’ont jamais ébloui, sauf quand ils rivalisaient avec l’éclat des yeux pers de la si belle Colette ! J’ai acheté des fleurs pour toi, pour Colette, pour Philippe, pour vous trois qui reposez désormais ensemble. Je suis resté longtemps, longtemps avec toi et puis je suis allé embrasser, pas loin de toi, à peine une coudée, Bruno Robert Louis Diatta -1948-2018-, Maurice Sonar Senghor, le mythique directeur du Théâtre Daniel Sorano -1926-2007-, Justin Charles Carrère Mbodj le poète de Gorée et de Lagnon -1928-2020-. J’ai remarqué que le légendaire chef du Protocole présidentiel était toujours à la tâche. En effet, la tombe de Bruno devance de deux pouces la tienne, comme s’il officiait toujours, t’ouvrant, comme jadis, le chemin dans ses habits étoilés du Grand Ordre Protocolaire. Elle était belle la lumière, ce samedi 10 décembre, sur Bel-Air en cette matinée d’alizé sur Dakar. Le silence était d’ambre en ce lieu au parfum de paix. On se croirait loin, très loin de cette capitale infernale et presque tragique qu’est Dakar ! Cette paix ici en ce lieu bleu de ta tombe où tout se tait, me rappelle Joal et la mer, là où tu voulais te reposer et que l’on t’a refusé. Mais ils ne savent pas comme l’on dit les sages de Joal, qu’il y a longtemps que tu as regagné ton Joal. Ils sont même allés plus loin ces vieillards si éblouissants : « Ouvrez donc la tombe de Senghor ! Vous ne l’y trouverez point ». Pour le pauvre d’esprit que je suis, je sens pourtant mon cher Sédar, là, debout en prières, que tu as refondé Bel-Air en ton Joal rêvé. Je sais maintenant que tu reposes entre les alizés, entre deux méridiens, flottant et chantant, car Joal est bien ton seul matelas dans cette terre que j’imagine si douce, si moelleuse aux côtés de la Normande aux yeux pers et du petit Tutsi, comme tu aimais appeler si tendrement ton Philippe Maguilen. Tu avais dans ta douleur innommable, par suite de son accident tragique et dans un poème altier, bravé le Dieu Unique de t’avoir pris ton fils, avant de LUI demander pardon, pardon. Tout mort souhaiterait avoir ce que tu as  : entendre la voix de Dieu cinq fois par jour ! En effet, une mosquée de l’autre côté du mur, décline le chant du muezzin. Quelle grâce, quel don du Seigneur que Sa Parole se pose cinq fois par jour sur ta tombe ! Je me suis senti heureux ici, près de et avec toi, ce samedi 10 décembre, alors que je devais être si triste. Ému, je me suis assis sur le marbre lisse de ta tombe et j’ai pensé et revu Issa, Jo Ouakam, Jo Ramangelissa Samb, quand venant te saluer avec tous les poètes du monde lors des rencontres poétiques internationales de Dakar, il s’asseyait à même le sol, près de toi, déclamant tes poèmes, toi le poète fondamental. Jo repose de l’autre côté de la ville, au cimetière de Ouakam, sous un arbre et j’espère que l’arbre y est encore debout. Il y repose dans la même miséricorde du Seigneur non loin de Birago Diop, le poète consacré. Mon si cher poète, je l’ai toujours pensé et écrit  : le souvenir nous venge toujours de la mort ! S’il est de notre devoir de nous souvenir de ceux que nous avons aimés, il est du devoir de ceux qui nous ont quittés, de nous revenir toujours par ce qu’ils nous ont laissé de beau et de grand ! Et cela se prépare ici, sur cette terre devenue si moche, si bête, si méchante. Et dire que la terre fut belle ! Mais il existe des morts qui nous la rendent toujours belle si nous prenons le temps de penser à eux, d’aller habiter ce qu’ils nous ont laissés  : des œuvres de l’esprit, des œuvres de beauté, des œuvres de refuge, des vertus, quand l’homme a tout perdu. Mon cher Sédar, tu nous as laissés un inégalable patrimoine de l’esprit et l’esprit ne meurt jamais ! L’évocation de ton seul nom, nous fige dans le respect et l’admiration. Par ordre alphabétique comme tu te déclinais toi-même  : poète d’abord, professeur, soldat-tirailleur, homme d’État, ensuite. Dans chacun de ses titres, de ses habitats, qui te distinguaient, tu as porté le manteau de l’émerveillement et de la grandeur. Le Seigneur Seul, dans Sa Grâce infinie, peut donner un tel éblouissement !

Comme chaque année, je t’écris pour te dire que tu es là et que tu seras toujours là.

Je t’écris aussi pour te porter les nouvelles de ton pays le Sénégal, de l’Afrique, du monde. Si un jour, je partais et je partirais bien un jour, à tes côtés nous réinventerons le Paradis, car le Paradis est le plus grand et le plus beau poème que le Seigneur a promis à ses humbles sujets. Pour le moment, Moustapha Niasse, le fidèle parmi les fidèles dont les larmes me foudroient le cœur à chaque fois qu’il t’évoque -ne pleure pas qui veut-, Maitre Boucounta Diallo, Amadou Ly, veillent, malgré l’âge au pas de course. La Fondation Senghor ne va pas bien, mais elle résiste. Elle manque cruellement de ce que dont tu as manqué toute ta vie durant, poète comme chef d’État  : de l’argent. Tu n’aimais pas l’argent. Il te faisait peur. Tu savais combien il pouvait corrompre et l’âme et l’esprit. Tu nous as appris à vivre sans faire de l’argent une quête. L’argent a remplacé Dieu pour les misérables d’esprit ! La grande leçon que tu nous as laissée et qui est une valeur haute et fortifiée, nous empêche jusqu’ici d’aller demander de quoi faire vivre et perpétuer la Fondation Senghor. Moustapha Niasse nous rappelle toujours cette ligne rouge à ne pas franchir quoique cela coûte ! D’abord, ensuite et toujours, respecter l’esprit du maitre  : ne jamais aller demander de l’argent !  Le président de la République, Macky Sall, veille pour qu’au moins nous ne fermions pas le sanctuaire. Nous le remercions de cette attention touchante. Mais le temps presse et les sentinelles déclinent. Puisse « Roog », puisse « Ndew » veiller sur ce patrimoine au service de l’esprit que tu nous as laissé ! Le Sénégal ? Il poursuit sa marche vers le développement, clopin-clopant, mais résolument. Ce qui a changé bien après toi, c’est l’appétit de culture. Un autre appétit, féroce et tenace, est venu tout remplacer  : la soif de s’enrichir, quel qu’en soit le prix. La politique s’est mise au service de cette tragédie pour tout lui faciliter. Mais la vertu, la mesure et le sens de l’honneur ne se sont pas éteins chez tous les Sénégalais. Ce pays vaincra ceux qui l’humilieront face au monde. Mais pour revenir à lui, le développement est-il, en vérité, du ressort de l’État seul ? Et les citoyens, alors ? A chacun sa partition. Il n’est pas question d’exonérer l’État. Son rôle est fondamental car pour garantir le développement, il faut garantir la discipline et la vertu par une autorité sans faille ! Quand tu as quitté le pouvoir pour le laisser à ton dauphin, tu m’as confié que ta seule crainte était que l’autorité ne se desserre. Tu pensais sans doute au jeune mais averti  Abdou Diouf face aux « baobabs » du parti socialiste ! L’Afrique ? Ton continent lève de mieux en mieux la tête. Il a pris du temps, il en prendra encore, le temps d’une génération pour le moins, pour laver toutes les écuries d’Augias ! Il est encore des hommes d’État qui imposent leur volonté à leur peuple par la force, la ruse, la corruption, le détournement des suffrages, la surdité face aux règles universelles de la démocratie et de l’État de droit. Mais ils deviennent de moins en moins nombreux, moins vainqueurs. Le monde ? Il reste le monde, c’est-à-dire complexe, fascinant, ambitieux, étonnant, boueux, boulimique en inventions, tragique. La Russie, pas la grande, mais celle qui est devenue petite en oubliant ses grands fils qui ont participé, par la pensée, l’écriture, la création, à façonner l’esprit humain, est en guerre contre l’Ukraine. Un contexte politique qui paralyse l’économie mondiale et met en danger l’avenir des peuples. L’Europe devenue molle et sans poids réel, paie à prix fort cette guerre et nul ne peut prédire les conséquences qui, de jour en jour, s’aggravent. La France, en cet hiver 2022, aurait un calendrier de délestage, comme les plus démunis pays d’Afrique et d’Amérique latine. Bien repliés chez eux, loin, les États-Unis d’Amérique sont tout de même au cœur du conflit pour que la Russie capitule. Trop de morts déjà ! Des génocides que l’on croyait appartenir à un autre temps du monde. L’homme a muté en un animal monstrueux ! De grâce, et si tous ensemble nous ne tentions de refonder le monde en rendant la politique par autre chose de plus beau et de plus apaisant, de moins nécessaire pour conduire nos destinées ?

Mon cher Sédar, mieux vaut s’arrêter de te décrire notre terre. Il y a plus de morts que de vrais vivants ! Chaque jour, partout où le jour se lève ou que la nuit tombe, l’homme souffre et désespère. Nul doute que l’au-delà est meilleur qu’ici-bas.

Prie pour nous cher poète, prie. Je peux témoigner combien la prière sur terre était ton refuge ! En voyage, à tes côtés partout par le monde, tu me demandais après l’installation à l’hôtel, de me hâter de trouver une église où la messe était dite en latin. Je souriais toujours, car en latin, je ne garantissais rien et pourtant on finissait toujours de t’arranger ta messe en latin. Tu étais un émouvant croyant que la vie n’a pas épargnée avec la perte de tes deux enfants dans des conditions tragiques. Le seul qui te reste aujourd’hui, voyage dans sa propre nuit, mais il est là, vivant, et nous l’aimons et à travers lui, il y a toi. Tu nous disais toujours que le meilleur moyen de combattre la mort, était de se marier, d’avoir des enfants qui perpétuent votre vie. Mais, à la vérité, il est des pères qui perpétuent eux-mêmes leur vie en donnant à l’humanité, à leur peuple, le meilleur des souvenirs pour avoir grandi l’histoire de leur nation, de leur pays. Sédar, tu n’as pas que grandi le Sénégal. Tu l’as inventé et le chant sera long, très long à faire taire ! Repose et repose en paix mon cher poète. Embrasse Colette, Colette femme discrète et fascinante, une épouse aimée de tous et qui laisse dans nos mémoires un souvenir attendrissant.Rappelons ceci d’émouvant  : née en novembre, Colette Senghor nous quitte en novembre et en la chantant mon cher Sédar, tu évoques le mois de novembre et écris ces vers étonnants et comme prémonitoires : « […] tes yeux en novembre comme la mer d’aurore autour du Castel de Gorée [Tu viendras et je t’attendrai à la fin de l’hivernage […] Je te ramènerai dans l’île de Tabors / Que tu connais  : je serai la flûte de ma bergère ». Dieu Seul sait mais toi aussi tu savais, mon cher poète ! Senghor restera Senghor, c’est-à-dire unique et sonore ! Amadou Lamine Sall, Poète, Lauréat des Grands Prix de l’Académie française

SENGHOR CHANTRE DE L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE  Par Aliou Bayla kane

Ton œuvre est majeure. Tu as compris très tôt qu’il fallait mettre en musique une nouvelle manière de nommer les choses le monde et le vivant en partant des constances des variances d’ordre et de fréquences qui régissent les phénomènes cosmologiques et cosmogoniques Tu as misé sur l’esprit du mouvement qui part du principe que tout est changeant que tout est mouvant et que le tout est dans la métamorphose dans la symbiose. O combien c’est vrai que l’émotion est negre comme la raison est Hélène. Aujourd’hui la défaite de l’épistémologie à occidental et l’investissement maximal des neurosciences sur la force de l’émotion que ça soit dans la production intellectuelle ou dans le management des ressources humaines prouvent encore une fois que tu avais vu juste. Tu as vu et su que le salut est dans la relation dans le dialogue dans le réseau dans cette capacité du faire du commun du pluriel un universel partagé. Ta philosophie artistique méthodique et vitaliste qui foudroie et transcende les dualités étriquées et les oppositions de postures est dans l’air du temps. Oui Nous sommes dans le temps des symphonies des harmonies du partage des idées et des émotions. Et dans ce nouveau nous où la quête d’un je qui se veut nous se fait de plus en plus sentir c’est la construction permanente d’une singularité qui passe par une individuation collective qui fera l’identité de chaque individu de chaque société et de chaque peuple. Rien n’est acquis tout reste défi.Président de la vision Symbiocrate

L’Afrique bataille pour briser sa dépendance au riz indien sous restrictions

https://www.sudquotidien.sn Autour du village de Dak, au centre du Sénégal, des femmes coupent les tiges de riz avec des faucilles et des couteaux, en chantant et dansant. Dans ce pays ouest-africain grand consommateur de la céréale, la récolte en cours ne couvrira pas tous les besoins. « Cette production est destinée à l’autoconsommation. Nous ne voulons plus acheter le riz importé qui coûte très cher », affirme au milieu des rizières Diétéo Diouf, responsable d’une association de femmes. La crise alimentaire mondiale et l’inflation causées à la suite de la guerre en Ukraine et de la hausse des cours des céréales et de l’énergie a rendu d’une actualité pressante la recherche de l’autosuffisance alimentaire en Afrique. Le géant asiatique a interdit l’exportation des brisures de riz (du riz à moindre prix et aux grains fracturés accidentellement ou non) et instauré une taxe de 20 % sur les exportations de riz de qualité supérieure pour améliorer l’approvisionnement domestique après une sécheresse importante dans les principales régions productrices. Pour lutter contre la spéculation, le Sénégal a récemment fixé à 325 Fcfa le prix du kilo (environ 0,5 euros) du riz brisé indien, l’un des moins coûteux et le plus consommé, et quasiment le seul à être importé dans le pays, selon le coordonnateur du programme national d’autosuffisance en riz, Waly Diouf. Le riz est essentiel pour la préparation du ceebu jën, riz au poisson et plat le plus populaire au Sénégal.

Panique et tensions

L’Afrique représente 32% des importations mondiales de riz pour 13% de la population mondiale, selon Africa Rice, un centre de recherche à Abidjan, formé de 28 pays membres. « Le production locale de riz ne couvre qu’environ 60% de la demande actuelle en Afrique subsaharienne », souligne le centre. Ainsi, la décision indienne de limiter ses exportations a créé la panique dans plusieurs pays africains où le riz est une denrée essentielle. Aux Comores, un archipel de 890.000 habitants où plus d’un quart de la population vit avec moins de deux euros par jour, la flambée du cours du riz a provoqué des heurts fin septembre. Au Liberia, des queues se sont formées devant les grossistes sur fond de rumeurs de pénurie. Les prix ont atteint l’équivalent de 23 euros le sac de 25kg, contre environ 13 euros habituellement. « La menace (de pénurie) est réelle au Sénégal » quand l’Inde dit qu’elle ne va plus en exporter, dit M. Diouf. Le pays a connu en 2008 des « émeutes de la faim » dues à une forte augmentation des prix des aliments de base. Ces deux dernières années, « le Sénégal a chaque fois produit quelque 840.000 tonnes de riz, soit neuf mois de consommation, une quantité en augmentation », assure M. Diouf. Le pays « importe en moyenne chaque année 900.000 tonnes de riz. Cela dépasse les besoins mais l’importation permet (de garantir) la disponibilité du produit et d’éviter la spéculation », explique-t-il.

Produire localement

L’objectif est de réduire cette dépendance. « En 2030, la consommation au Sénégal devrait atteindre 1,5 million de tonnes de riz par an. Nous avons travaillé sur une stratégie pour aller vers l’autosuffisance », dit Waly Diouf. Il estime à 1.371 milliards de francs CFA (environ deux milliards d’euros) l’effort financier nécessaire pour parvenir à l’autosuffisance. « Nous avons besoin de plus de périmètres rizicoles, de crédits, de moissonneuses-batteuses, de refaire notre système d’irrigation », souligne Mouhamadou Moustapha Diack, président d’une union de producteurs à Boundoum (nord). Là, les digues et canaux d’irrigation entre les rizières sont usagés, parsemés d’eucalyptus et de nénuphars. Au-delà de la quantité, la supposée moins bonne qualité du riz produit au Sénégal a longtemps détourné les consommateurs. « Cela a changé », affirme à l’AFP Birame Diouf, responsable d’une rizerie à Ross Béthio (nord), une usine qui élimine les impuretés comme les petits graviers. Les grains sont engloutis dans d’immenses cuves, où ils sont décortiqués, nettoyés et transformés en riz entier ou brisé. Le Sénégal espère suivre l’exemple ivoirien où « les quantités importées d’Inde ont connu une régression de 24% de 2021 à 2022. Il y a eu une substitution vers le riz ivoirien en nette progression et secondairement vers d’autres origines », a déclaré à l’AFP Régina Adea, chargée de communication de l’Agence pour le développement de la filière riz en Côte d’Ivoire (Aderiz). Autre stratégie, celle du Nigeria, où le riz importé est ultra-taxé à l’arrivée dans les ports et interdit d’entrer par la route.

Ghana : L’État suspend le paiement d’une partie de la dette extérieure

https://www.sikafinance.com Le ministre ghanéen des Finances, Ken Ofori-Atta a annoncé par voie de communiqué, que son pays suspendait dès ce lundi, les paiements du service de la dette extérieure. Il s’agit d’une décision « provisoire » le temps que Accra trouve un accord de restructuration avec tous les créanciers concernés. Cette mesure concerne une grande partie de la dette en devises dont les euro-obligations, les prêts commerciaux à terme et la plupart des dettes bilatérales du pays. Sont exclus de cette suspension le paiement de la dette multilatérale et de nouvelles dettes contractées à partir de ce lundi. « Nos ressources financières, y compris les réserves internationales de la Banque du Ghana, sont limitées et doivent être préservées à ce moment critique », a souligné Ken Ofori-Atta. Dans un contexte économique difficile marqué par une inflation historique de plus de 50% et un effondrement du cours de sa monnaie – le cedi –, le paiement des intérêts sur la dette du Ghana représente annuellement plus de 70% des recettes publiques. Une situation qui met à rude épreuve les finances publiques. Selon le ministre des Finances, cette suspension est une mesure permettra « d’empêcher une nouvelle détérioration de la situation économique, financière et sociale du Ghana ». Cette décision intervient quelques jours seulement après que le pays ait conclu un accord de financement de 3 milliards de dollars sur trois ans avec le Fonds monétaire international. Stéphane Roudet le chef de mission du FMI pour le Ghana a déclaré que le conseil d’administration du Fonds n’approuvera le prêt que si Accra procédait à une restructuration complète de sa dette. Pour les obligations domestiques qui représentent 42% de l’encours global de la dette, le gouvernement est en pourparlers avec les créanciers locaux à qui il propose de réduire le rendement (dont 0% en 2023, 5% en 2024 et 10% à partir de 2025) et de rallonger les échéances de paiement.Fernand Ghokeng

La secrétaire américaine au Trésor entamera une tournée de 12 jours en Afrique en janvier 2023

(Agence Ecofin) – Dans la foulée du Sommet USA-Afrique, Washington cherche à étendre davantage son influence sur le continent. La visite de Janet Yellen sera la première d’une série de tournées de hauts responsables de l’administration Biden sur le continent, prévues dans les prochains mois. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen (photo), effectuera une tournée en Afrique du 17 au 28 janvier prochains en vue de renforcer l’engagement de l’administration Biden sur le continent, dans un contexte de lutte d’influence avec la Chine. Le Sénégal, la Zambie et l’Afrique du Sud seront les trois étapes de la tournée africaine de Mme Yellen, selon un communiqué publié vendredi 16 décembre par le département du Trésor. « Pendant son séjour en Afrique, Mme Yellen soulignera les efforts déployés par l’administration Biden-Harris pour renforcer les liens économiques entre les Etats-Unis et l’Afrique, notamment en développant les échanges commerciaux et les flux d’investissement », a ajouté le département du Trésor. La visite de la dirigeante américaine sera la première d’une série de tournées de hauts responsables de l’administration Biden en Afrique. Le président américain, Joe Biden, avait déjà annoncé lors de la séance de clôture du Sommet USA-Afrique, qui s’est tenu du 13 au 15 décembre à Washington, qu’il prévoyait de se rendre sur le continent l’année prochaine, tout comme la vice-présidente Kamala Harris, le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, et la secrétaire au Commerce Gina Raimondo. A travers ces tournées, les Etats-Unis cherchent visiblement à rattraper leur retard sur le continent par rapport à la Chine, qui est devenue le premier partenaire commercial et l’un des plus grands créanciers du continent. La secrétaire américaine au Trésor avait critiqué à plusieurs reprises ces derniers mois la politique de prêts de l’empire du Milieu en Afrique, les qualifiant de « pratiques économiques qui nous ont désavantagés ». Lors du Sommet USA-Afrique, l’administration Biden s’est engagée à injecter 55 milliards $ en Afrique au cours des trois prochaines années, rompant ainsi définitivement avec le désintérêt pour le continent qui avait caractérisé les années Trump.

Ouverture d’informations judiciaires sur les fonds force covid-19 : le Garde des Sceaux diffère le débat

https://www.sudquotidien.sn  L’ouverture d’informations judiciaires sur les conclusions de la Cour des comptes relatives à la gestion des Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid19, (#FondsForceCovid19), créé dans le cadre du Programme de Résilience économique et sociale (PRES) et doté de 1000 milliards de FCFA, occupe l’actualité ces derniers jours. Plusieurs manquements sont signalés par ce corps de contrôle de l’Etat dans l’utilisation de ces Fonds Force Covid-19. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, interpellé sur la question au terme de la Conférence des chefs de Parquets d’hier, lundi 19 décembre 2022, dit attendre la prochaine fois pour se prononcer sur la question, évoquant l’urgence de répondre à un autre devoir professionnel. La rencontre des chefs de Parquet qui d’habitude se tient à huis clos, après la cérémonie d’ouverture, devrait être suivie d’un point de presse. C’est l’occasion pour les journalistes de revenir sur l’actualité politico-judiciaire. Initialement prévu, le point de presse a été finalement annulé. Les journalistes n’ont eu droit qu’à un résumé, en wolof, du discours du ministre de la Justice sur le thème de la rencontre : «Circulaire de la politique pénale générale : bilan et perspectives».F NDIAYE

Birahim Seck, coordonnateur du forum civil sur le rapport de la cour des comptes : «Ce que nous attendons,c’est l’intervention de la justice»

https://www.sudquotidien.sn Suite à la publication du rapport sur la gestion des fonds  de la  Covid-19 par la Cour des comptes qui a épinglé des autorités du gouvernement, le Forum civil demande l’intervention de la justice. « Ce que nous attendons aujourd’hui, c’est l’intervention de la justice. Ce que le Forum Civil attend aujourd’hui, c’est l’intervention du Président de la République Macky  Sall. L’impunité au Sénégal n’a que trop duré. Nous voulons que la justice intervienne pour élucider les Sénégalais  sur ce massacre financier qui a été perpétré au moment où des personnes mourraient de Covid-19, au moment où les libertés publiques étaient confinées, au moment où beaucoup de Sénégalais vivaient de stress et étaient  empêtrés dans la pauvreté », soutient le coordonnateur du Forum Civil Birahim Seck. Par ailleurs, le  Forum civil rappelle que la  procédure qui a été utilisée par la Cour des comptes  est une procédure contradictoire. En principe, selon Birahim Seck, les personnes qui sont citées  dans le rapport ou leurs complices ont dû recevoir  les éléments sur lesquels la Cour des comptes s’est basée pour faire les recommandations. Réagissant sur la saisine des députés Aminata Mimi Touré et Guy Marius Sagna qui ont introduit des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le coordonnateur du Forum Civil trouve qu’ils sont parfaitement  dans leur droit. «Les députés Aminata Touré et Guy Marius Sagna sont bien dans leur rôle  en invoquant les dispositions de règlement intérieur ou de la Constitution pour saisir l’Assemblée nationale  sur le rapport qui a été produit par la Cour des comptes », indique-t-il.NDEYE AMINATA CISSE

Covidgate : «Les autorités compétentes doivent transmettre, sans délai,le rapport au parquet»,Ngouda Mboup

https://senego.com La Cour des comptes a demandé l’ouverture de plusieurs informations judiciaires. Et selon Mouhamadou Ngouda Mboup, Enseignant-chercheur en droit public à l’Ucad, les autorités compétentes doivent transmettre, sans délai, le rapport au parquet… « Dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar, le rapport de l’IGE a été transmis au parquet avec une précipitation soutenue et sans même être déclassifié … », rappelle Mouhamadou Ngouda Mboup. « La Cour des comptes est une juridiction financière, un pouvoir public constitutionnel. Certaines de ses recommandations sont contraignantes. Il faut rappeler aux personnes qui tentent de remettre en cause le travail de la Cour des comptes que c’est notre juridiction financière qui a le plus gros budget parmi les hautes juridictions d’où la rigueur, l’exhaustivité et la précision dans les rapports », explique-t-il. Selon lui, « après avoir tenté de saboter l’OFNAC sur les fameuses couleurs, il y a une stratégie de discréditer le travail de la Cour ». « La Cour des comptes doit être respectée, c’est une institution de la République en vertu de l’article 6 de la Constitution », demande-t-il.

Ngouda Mboup : «Certaines recommandations de La Cour des comptes sont contraignantes…»

https://senego.com «  La Cour des comptes a demandé l’ouverture de plusieurs informations judiciaires, les autorités compétentes doivent transmettre, sans délai, le rapport au parquet… », a précisé le professeur Ngouda Mboup, notamment sur le rapport de la Cour des comptes portant sur les dépenses faites en 2020 et 2021 sur le « Fonds de riposte contre les effets du Covid-19 » d’un montant de plus de 740 milliards de FCFA (plus de 1,1 milliard d’euros), financé par des bailleurs, les citoyens et l’Etat. « Dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar, le rapport de l’IGE a été transmis au parquet avec une précipitation soutenue et sans même être déclassifié. La Cour des comptes est une juridiction financière, un pouvoir public constitutionnel. Certaines de ses recommandations sont contraignantes », précise-t-il Pour mémoire, La Cour des comptes demande au ministère sénégalais de la Justice l’ouverture d’une information judiciaire contre au moins dix personnes dont des responsables dans des ministères impliqués dans la gestion du fond anti-covid, dans son rapport.

Rapport Cour des comptes : «Le procureur de la République doit s’auto-saisir sans délai»,Aminata Touré

https://senego.com Suite au rapport accablant de la cour des comptes sur la gestion des Fonds Covid, la députée, Aminata Touré demande au procureur de la République de s’auto-saisir sans délai. « Suite au rapport accablant de la cour des comptes sur la gestion des Fonds Covid, le procureur de la République doit s’auto-saisir sans délai », a tweeté Aminata Touré. Pour rappel, ce lundi 19 décembre, Aminata Touré et l’honorable député Guy Marius Sagna ont posé des questions d’actualité au gouvernement en application des articles 92 et 94 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale.

Participation à la plénière de l’assemblée nationale, rapport de la cour des comptes sur le fonds covid-19 : Wallu se ceint de lauriers et exige des sanctions

https://www.sudquotidien.sn   Le groupe parlementaire Liberté-démocratie et changement a tenu hier, lundi,  un point de presse sur sa participation à la plénière de l’Assemblée nationale et dans le but de donner sa position sur les situations qui se sont déroulées dans l’hémicycle. Le président du groupe, Mamadou Lamine Thiam, se sont aussi prononcés sur la motion de censure et le rapport de la Cour des comptes sur le Fonds Covid-19. Selon ainsi le groupe parlementaire Wallu qui faisait face à la presse : “De l’installation de la 14eme législature, à la séance consacrée à l’examen de la motion de censure déposée contre le gouvernement du Premier Ministre ,Amadou Ba par les députés du groupe Yewwi , en passant par l’examen de la loi de finances et la déclaration de politique générale, le groupe parlementaire Libertés, démocratie et changement, dans un  souci de représenter dignement les populations et au regard des enjeux de l’heure a eu à prendre des positions et à faire entendre sa voix pour marquer sa vision”. Et de poursuivre : “  Le groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement a, dans ce sens, cristallisé les espoirs des populations par le discours, par le comportement et par l’action de ses membres en s’appuyant sur leur expérience et leur engagement à servir les populations “. Tout en se désolant dans la foulée “des scènes de violence qui ont eu à se produire au sein de l’hémicycle sous l’effet de la passion et de l’envie de servir, dans une assemblée nationale autrement configurée avec une forte présence de l’opposition”, Mmadou Lamine Thiam et cie   ont insisté sur les engagements de la coalition dont ils sont issus, pour “prendre en charge, sans faille, les préoccupations des populations sénégalaises”. Se prononçant par ailleurs sur la motion de censure qui a été déposée contre le gouvernement par Yewwi, la Coalition Wallu dit assumer en toute responsabilité l’abstention qui a été la sienne. Non sans manquer de relever que “chaque entité de l’opposition parlementaire devra en tirer des  leçons pour l’avenir”. Le président du groupe, Mamadou Lamine Thiam a aussi évoqué la question du rapport de la Cour des comptes qui épingle plusieurs services concernant la mauvaise gestion des deniers publics,  notamment les fonds Force Covid-19.  Le groupe parlementaire Liberté-Démocratie et Changement a dénoncé les malversations dans la gestion de la Covid-19 et, au-delà des informations judiciaires ouvertes, il a invité le chef de l’Etat à sévir rigoureusement. « Ce rapport n’est qu’une suite des insuffisances  et incohérences depuis que ce régime est en place. Nous, groupe parlementaire comptons prendre des initiatives pour que les sanctions soient prises. Nous allons saisir le président de l’Assemblée nationale pour l’élection de nouveaux membres de la haute cour de justice, organe habilité à juger le gouvernement », a informé le président du groupe parlementaire Liberté -Démocratie et Changement.P M CAMARA (STAGIAIRE)

Assemblée nationale : le gouvernement attrait au pupitre par Guy Marius Sagna et Mimi Touré

https://www.sudquotidien.sn Le chef du gouvernement doit retourner à l’hémicycle si l’on en croit à une lettre signée des députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré . Les deux parlementaires ont déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale une question d’actualité conformément aux articles (art 92 et 94) du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le premier ministre Amadou Ba et son équipe sont appelés à éclairer la lanterne du peuple sénégalais sur les malversations constatés sur « le rapport N°CC/CABF/B de la cour des comptes sur le contrôle de la gestion du fond de riposte et de solidarité contre les effets de la covid-19 (Force COVID) gestion 2020-2021 », a-t-on appris sur une correspondance adressée au Président Amadou Mame Diop par des représentants du peuple. Le gouvernement devra donc se présenter dans la semaine en attendant que la conférence des présidents statue et définit la date de la plénière. Pour rappel, beaucoup de ministères ont été épinglés par le rapport 2020-2021 de la cour des comptes sur la gestion du « Fond Force Covid ».OG

Rapport Cour des Comptes : Les 3 voies qui s’offrent à Macky !

https://www.igfm.sn Le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du Fonds Force Covid-19 aura-t-il le même sort que les précédents rapports des corps de contrôle ? Dans les colonnes de L’Observateur, Me Doudou Ndoye, ex ministre de la Justice, a dit les 3 possibilités qui s’offrent au chef de l’Etat.

Classer le dossier

«Lorsque le Président reçoit un rapport, il s’offre à lui trois possibilités. Il peut dire :  »Ce que vous venez de décrire contre untel ne me semble pas suffisant pour poursuivre l’intéressé donc, je classe le dossier ».

juridictions spécialisées

Le chef de l’Etat peut faire autre chose : il peut découvrir que le rapport est bon, mais qu’un tel n’a fait qu’une faute budgétaire, il décide alors de le faire poursuivre devant la juridiction qui juge les fautes budgétaires. Cela ne veut pas dire qu’untel a volé.

Poursuites judiciaires

La troisième possibilité est que le chef de l’Etat découvre que les accusations de vol sur deniers publics sont étayées, il dit alors au ministre de la Justice d’ouvrir des poursuites pénales contre cet untel.

« Mettre le coude »

Le Président a donc trois possibilités d’arbitrage. Le Président n’a pas à dire : ‘‘Je mets le coude’’ Il l’a dit une fois et c’était une maladresse.»

RAPPORT COUR DES COMPTES SUR LA COVID-19 : Les vérités de Dr Yéri Camara  

https://www.enqueteplus.com Selon le SG sortant du Sames, les médecins ont justifié les financements qu’ils ont reçus durant la Covid-19. Pour le docteur Yéri Camara, le corps médical a eu à faire une gestion exemplaire durant cette pandémie. Par ailleurs, il a annoncé qu’un rapport a été commandité, pour avoir un statut spécial pour le corps médical. Le rapport Covid-19, publié récemment par la Cour des Comptes, a été longuement évoqué, lors du Congrès du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames), samedi, par son secrétaire général sortant, le docteur Yéri Camara. Selon le médecin, concernant ledit rapport, on n’en a dit qu’une partie. C’est pourquoi il invite à s’intéresser à l’autre versant qui souligne que la plupart des régions médicales ont bénéficié d’un financement qu’ils ont utilisé et justifié ‘’de manière admirable’’. ‘’Je préfère me suffire de cette partie positive. Le Sames, à l’instar de toutes les organisations, ne cautionne pas la mauvaise gouvernance. On a l’impression que, dans ce rapport, on n’a que des choses négatives, mais les médecins-chefs de région et les directeurs d’hôpital ont eu une gestion exemplaire. J’invite la presse à voir la partie du verre à moitié plein’’. Le secrétaire général sortant d’ajouter  : ‘’Sur les incohérences au niveau des chiffres, je pense que  c’est inédit. La collecte des données est très difficile, c’est pourquoi, pendant une audience avec une différence d’un ou de deux cas, on peut parler d’incohérence. C’est du travail qui s’améliore, mais ce n’est pas un gap important qu’il faille résoudre. Nous avons un système national d’information sanitaire. Cela veut dire que si on a la diarrhée à Fongolembi, le ministre de la Santé peut être au courant. Ce système est la référence. En cas d’urgence, il y a d’autres systèmes qui viennent compléter. Cela peut encadrer de petites différences qui n’enlèvent en rien le travail important qui a été fait. Le Sénégal s’en est sorti le mieux, malgré le peu de moyens.’’ D’ailleurs, le Dr Camara souligne que les régions ont reçu peu de moyens. ‘’Il faut corriger cette macrocéphalie de l’Administration au Sénégal. Un pays n’existe que par la synthèse des régions. Il faut que les choses descendent à la base. C’est ce qui va permettre d’avoir une désagrégation des moyens et des capacités, et permettre ainsi de régler les choses et que tout le monde ne converge pas à Dakar pour régler les problèmes. Sur les matériaux qui auraient été achetés pour la prise en charge de la pandémie et signalés par le rapport, nous, on retient qu’on a reçu du matériel et ça a servi pendant la lutte contre la Covid. Maintenant, il y a eu des manquements et des retards. Les remarques doivent être prises en compte et tout n’est pas mauvais, mais c’est insuffisant’’, dit-il.

‘’Il y a des gestes qui peuvent être jugés barbares, mais qui sont de haute humanité’’

S’agissant du congrès, le Dr Camara indique qu’il se tient tous les trois ans. C’est une occasion de discuter de la vie syndicale avec les différents membres et de renouveler les instances. Cette année, les discussions portent sur les problématiques de l’heure  : le dialogue, la communication, mais aussi l’exercice de la médecine. ‘’Il faut dire que la médecine demande des moyens, de la ressource humaine et une prise en charge sociale de ceux qui la pratiquent. Ce n’est pas un art facile. C’est d’ailleurs pour cette raison que, si tous ces éléments ne sont pas réunis, on peut en arriver à une insatisfaction ou des difficultés. Il faut que le système judiciaire comprenne qu’il y a des gestes qui peuvent être jugés barbares, difficiles pour les non-praticiens, mais qui sont de haute humanité chez le médecin qui le pratique pour sauver la vie de la mère et de l’enfant. C’est pourquoi nous avons organisé un panel sur l’exercice de la médecine. Il y a aussi un panel sur le trafic des médicaments et l’absence d’insuffisances en périphérie’’. Le syndicaliste ajoute  : ‘’Vous avez entendu la lutte des internes. Le statut est important et, en tant que Sames, nous avons commandité un rapport pour avoir un statut spécial, qui va prendre en compte les spécificités de l’exercice de la médecine. Nous avons commandité l’étude et espérons que le Sénégal va prendre en considération cet aspect.’’ En outre, le docteur Yéri Camara indique que l’État du Sénégal a signé des accords qui sont en train d’être mis en œuvre. Toutefois, ajoute-t-il, il y a un volet important qui doit être acté à la fin du mois de janvier. L’accord porte sur les primes de logement et sur l’IRM. D’ailleurs, la plupart des accords doivent atteindre leur quintessence en janvier. ‘’Ceci va enrayer un peu la fuite des cerveaux et permettre d’avoir des professionnels motivés qui ont envie de rester chez eux et encourager les enfants à suivre la médecine’’, dit-il.

‘’Le Sames a fait preuve d’une grande responsabilité en déclarant la suspension de tous ces mots d’ordre’’

Venue présider la rencontre, la ministre de la Santé et de l’Action sociale a rappelé que le congrès permet également d’évaluer et d’apprécier le mandat des organes en place. Au-delà de ces objectifs, souligne le docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, il constitue un moment de réflexion sur les questions essentielles et les problématiques qui traversent le secteur. En procédant ainsi, le Sames apporte, à cette occasion, sa contribution pour la bonne marche du système de santé et d’action sociale. Les résultats issus de ce panel, selon elle, devront contribuer à consolider la marche vers la réalisation des Objectifs de développement durable et la couverture sanitaire universelle. ‘’À l’instar des autres pays du globe, déclare la ministre, notre pays a fortement subi la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales. Les chances de réussite de la riposte dépendaient, en grande partie, de notre capacité à travailler en synergie autour des interventions. Pour sa part, le Sames a fait preuve d’une grande responsabilité, en déclarant la suspension de tous ses mots d’ordre et en demandant à ses membres de s’impliquer dans la riposte. Je tiens à remercier et à féliciter l’ensemble de ses membres. Les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes exercent une profession noble, mais combien difficile. C’est la raison pour laquelle le président de la République fait de l’amélioration de leurs conditions de travail une priorité, comme cela reste valable pour tous les agents de santé et de l’action sociale. C’est ce qui justifie les multiples efforts consentis par le gouvernement en faveur de ces personnels, en termes de recrutement, de renforcement de leur outil de travail, à travers de construction de nouvelles infrastructures, l’acquisition d’équipements modernes, en termes de formation et de renforcement des capacités, d’octroi d’indemnités’’. Durant les cinq dernières années (2017-2021), informe le Dr Khémesse Ndiaye, 929 médecins, 136 pharmaciens et 85 chirurgiens-dentistes ont été recrutés, 789 spécialistes ont été formés grâce aux bourses de spécialisation, pour un montant évalué à 10,57 milliards F CFA. ‘’Malgré tous ces progrès, les exigences des populations demeurent fortes et leurs besoins s’accroissent. Par conséquent, le gouvernement poursuivra ses efforts, tout en comptant sur l’appui de tous les autres acteurs, afin d’offrir des services de système de santé et d’action sociale de qualité’’, promet la ministre. Elle invite les médecins à travailler à avoir ‘’un secteur calme, apaisé, à l’abri de soubresauts’’. ‘’Ensemble, poursuit-elle, nous pouvons arriver à cela de manière durable, pour préserver la santé des populations, en particulier les plus vulnérables. Cela est possible. Je suis totalement engagée dans ce travail, tout comme mes collègues du gouvernement, car c’est ce que le président de la République demande. Le Haut conseil du dialogue social y joue un rôle important. Pour le thème du congrès, j’exprime mes attentes particulières sur la disponibilité et la répartition équitables des médecins spécialistes dans toutes les régions du pays’’.

DR MAMADOU DEMBA NDOUR,NOUVEAU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SAMES : ‘’Il faut de la stabilité dans le secteur de la santé’’

https://www.enqueteplus.com Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) a un nouveau secrétaire général. Le docteur Mamadou Demba Ndour a été élu, ce samedi, lors de l’élection de renouvellement des instances, dans le cadre du Congrès du Sames qui s’est tenu samedi et dimanche à Dakar. Il remplace à ce poste le docteur Amadou Yéri Camara. Pendant le scrutin, le chef du Service de gynécologie et obstétrique de l’hôpital régional de Matam a obtenu 254 voix contre 63 pour son principal concurrent le Dr Ly. Le docteur Mamadou Demba Ndour est gynécologue obstétricien et membre de l’Association sénégalaise de la gynécologie obstétrique (Asgo). Il était jusque-là le secrétaire général de la section Sames de l’hôpital régional de Matam et de la zone Sames de Matam. ‘’La santé coûte cher et nos États ne peuvent pas, à eux seuls, la financer. Il va falloir qu’on réfléchisse, nous acteurs de la santé, pouvoir public et tous les acteurs qui interviennent. Il faut une participation de tous à l’effort de guerre, pour nous assurer une bonne santé à tous. L’État ne peut pas être le seul bailleur qui supporte les dépenses du système de santé. Il faut aller vers une réflexion beaucoup plus approfondie. Il faut qu’on assure d’un tiers payant pour pouvoir supporter les dépenses de santé. Il faut de la stabilité dans le secteur de la santé. On doit s’accorder sur cela. On va poser les problèmes avec l’État autour d’une table pour trouver des solutions à court, moyen et long terme. Il y aura aussi une animation du syndicat et la sécurisation des retraites, la sécurité. Nous allons faire le suivi actif par rapport à tout ce qui a été signé. Nous serons exigeants, en cas de lutte’’, prévient le Dr Ndour. Le nouveau syndicaliste en chef des médecins, pharmaciens et consorts a déjà quelques faits d’armes. En juin 2021, lors de la tournée économique du chef de l’état à Matam, il avait écrit une contribution adressée au président Macky Sall. Dans le texte, il disait que, puisqu’il n’aurait pas l’occasion de voir le chef de l’État, il avait tenu à lui faire la situation de cette partie du nord du pays, après y avoir passé six ans. Ce document particulièrement salé, axé autour de quatre points, lui avait valu des soucis avec ses supérieurs. Il avait aussi porté son soutien public au docteur Léon Faye, lors de l’affaire de l’hôpital de Kédougou. Une manière de dire qu’il n’est pas un inconnu et sera un interlocuteur coriace pour les décideurs. Jusqu’ici, c’est sa page Facebook qui lui servait de tribune. Désormais, il est aux premières loges pour poser les doléances de ses confrères. CHEIKH THIAM

GOUVERNANCE DES DENIERS PUBLICS : Une culture de malversations !

https://www.enqueteplus.com Malgré les nombreuses promesses et engagements envers les Sénégalais, la culture de détournements et de malversations se poursuit de plus belle, au nez et à la barbe des autorités judiciaires. C’est à croire que les différents régimes qui se suivent se ressemblent, du point de vue de la gouvernance nébuleuse des deniers publics. Alors que la gestion peu orthodoxe des finances publiques avait fini de ternir tous les 12 ans de règne du président Abdoulaye Wade, son successeur Macky Sall, élu sous le slogan ‘’Gouvernance sobre et vertueuse’’, ne fait guère mieux. Pour le Forum civil, il n’y a pas à chercher midi à quatorze heures ; il est temps qu’on en finisse de ranger dans les tiroirs les  rapports successifs des différents corps de contrôle. ‘’Le Forum civil, soulignent Birahime Seck et Cie, exige l’ouverture de toutes les informations judiciaires demandées par la Cour des comptes’’. Cet appel lancé par plusieurs organisations et personnalités fortes de la société civile, sera-t-il entendu par les autorités politiques et judiciaires ? Rien n’est moins sûr. Depuis une semaine, le Sénégal ne bruit presque plus que de cette affaire. Il n’empêche, du côté des autorités compétentes, c’est encore l’omerta. ‘’Inadmissible’’, clame le coordonnateur du Forum civil qui dénonçait énergiquement  : ‘’Au moment où les populations étaient torturées dans les rues, d’autres confinées dans le stress, il est inadmissible que des agents de l’État et leurs complices piétinent toutes les règles de bonne gouvernance financière, avec des surfacturations et des décaissements en tous genres. Il n’est pas question que la justice reste les bras croisés. L’impunité n’a que trop duré dans ce pays. Le président de la République doit impérativement agir, sous peine d’être pris comme complice.’’

Moundiaye Cissé : ‘’Le président de la République n’a pas le choix,il y va de l’image qu’il va laisser à la postérité.’’

De l’avis du directeur exécutif de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé, le président de la République ne doit même pas avoir le choix par rapport à l’ouverture d’une information judiciaire, conformément aux recommandations de la haute juridiction. Il peste  : ‘’Nous parlons quand même de la Cour des Comptes. Ce n’est pas n’importe quel organe. C’est ce qui se fait de mieux dans ce pays, en matière de contrôle indépendant de la gouvernance de nos deniers publics. Quand une institution aussi importante, aussi sérieuse, recommande l’ouverture d’une information judiciaire, on ne peut faire comme si de rien n’était. Le président de la République n’a d’autant plus le choix que dans ce pays, des acteurs politiques ont été emprisonnés pour beaucoup moins que ça.’’ Le membre de la société civile en veut pour preuve les cas Khalifa Ababacar Sall, emprisonné pour des montants beaucoup moins élevés ; Karim Wade envoyé en prison sur la base d’une procédure d’exception. ‘’Entendons-nous bien  : il ne s’agit pas de dire que ces gens épinglés sont coupables ; ils doivent bénéficier de présomptions d’innocence. Mais une enquête doit impérativement être ouverte. Le chef de l’État n’a pas le choix, il y va de son image qu’il va laisser à la postérité’’. Selon M. Cissé, il faut que tout le public et les leaders d’opinion se mobilisent pour que cette nième affaire ne puisse pas passer par pertes et profits. ‘’Nous allons exiger que la lumière soit faite sur l’utilisation de ces fonds. Les autorités judiciaires doivent non seulement se saisir de cette affaire, mais aussi aller jusqu’au bout’’, s’est-il répété. À entendre le directeur exécutif de l’ONG 3D, si les faits sont avérés, ce serait un acte criminel, compte tenu des nombreux dégâts causés par la Covid. Il déclare  : ‘’Nous estimons que c’est criminel de la part de ces prévaricateurs présumés des ressources publiques. Combien de familles ont été décimées à propos d’un manque d’oxygène ou d’autres types de soins ? On se rend compte que, pendant que certains mouraient par manque d’oxygène, d’autres s’enrichissaient à coups de millions. C’est indécent. C’est d’autant plus indécent que cet argent est le sacrifice de tous les Sénégalais. Je pense que les familles victimes de cette maladie doivent même pouvoir saisir les juridictions  contre ces gens qui sont présumés coupables de malversations.’’

Quand Macky Sall promettait : ’Je ne protégerai personne, je dis bien personne !’’

Ce nième scandale présumé est l’occasion de rappeler tous les discours du président Macky Sall prônant l’intransigeance de son régime vis-à-vis des faits de mal gouvernance, mais qui n’ont presque jamais été suivis d’effets. Déjà, au lendemain de son élection, dans son premier discours à la Nation, le successeur d’Abdoulaye Wade annonçait la couleur. Il disait  : ‘’Cette occasion historique constitue, pour nous tous, un nouveau départ pour une nouvelle ère de rupture, en profondeur, dans la manière de gérer l’État, aux plans institutionnel et économique. C’est pourquoi je tiens à ce que toutes les femmes et tous les hommes qui m’accompagnent dans l’exécution du contrat de confiance qui me lie au peuple, comprennent et acceptent que cette mission ne crée pas une catégorie de citoyens privilégiés, au-dessus des autres et de la loi.’’ Servir et non se servir. C’est en ces termes que le président Sall s’adressait à ses hommes, le 3 avril 2012. ‘’Gouverner autrement, disait-il, c’est bannir les passe-droits, le favoritisme et les trafics d’influence. C’est mettre l’intérêt public au-dessus de toutes autres considérations et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect’’. S’agissant de la gouvernance économique, Macky Sall promettait justement de renforcer davantage les différents corps de contrôle. ‘’Je compte restituer aux organes de vérification et de contrôle de l’État la plénitude de leurs attributions. Dans le même sens, l’assainissement de l’environnement des affaires et la lutte contre la corruption et la concussion me tiennent particulièrement à cœur.   À tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers publics, je tiens à préciser que je ne protégerai personne, je dis bien personne. J’engage fermement le gouvernement à ne point déroger à cette règle’’.

Dix ans plus tard, ils sont nombreux, les Sénégalais, à penser que le président Sall a complètement jeté aux oubliettes ces engagements.

En effet, au fil des années, les rapports qui épinglent les hommes du président se sont accumulés sans qu’aucune suite judiciaire ne leur soit réservée. Il en fut ainsi des rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Il en est aujourd’hui pareil pour le rapport tant commenté de la redoutable et très sérieuse Cour des Comptes qui réunit la crème de la magistrature sénégalaise. Contrairement aux engagements du président Sall, beaucoup de Sénégalais demeurent convaincus que les passe-droits et autres protections dont jouissent les poulains de l’actuel chef d’État sont devenus la règle dans la gouvernance des affaires publiques. Il faut noter que dans cette affaire qui pue à mille lieues la prévarication, les autorités publiques se sont arrangées pour contourner allègrement le Trésor public. La Cour des Comptes explique que dans le cadre de la mise en œuvre du Pres (Programme de résilience économique et sociale), trois procédures ont été utilisées pour le paiement des dépenses. En sus de la procédure normale qui passe par le biais des comptables directs du Trésor, il y a la procédure dérogatoire à travers des comptes de dépôt et les paiements financés sur ressources extérieures. Outre les Dage qui sont directement concernés, certains estiment que les ministres et directeurs généraux devraient également être poursuivis. Sous le règne du président Sall, on n’a pas encore vu de ministres ou directeurs généraux condamnés pour des faits de malversations financières, comme ce fut le cas sous Wade avec certains directeurs généraux comme Modibo Diop, ancien directeur de l’Aser.Mor AMAR

UEMOA : des  »résultats encourageants » au troisième trimestre 2022 (officiel)

Dakar, 19 déc (APS) – Les pays de l’UEMOA ont enregistré des ‘’résultats économiques encourageants » au cours du troisième trimestre 2022, a soutenu lundi le président du Conseil des ministres de l’Union et ministre des Finances du Togo, Sani Yaya, précisant que le PIB de la zone a connu une progression de 5,7 % en un an. ‘’En dépit des impacts négatifs de l’environnement international, les résultats économiques enregistrés par les pays de l’Union au cours du troisième trimestre 2022 sont encourageants’’, a déclaré Sani Yaya, lors de la 4ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union tenue au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), à Dakar. Selon lui, ‘’c’est le lieu aussi de se réjouir une fois de plus de la qualité des politiques menées et des différents plans de relance engagés par nos Etats qui ont succédé aux mesures d’urgence adoptées pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la crise de la Covid-19’’. Devant ses collègues ministres et en présence du gouverneur de la BCEAO, Jean Claude Kassi Brou, il a encouragé les gouvernements à poursuivre leurs efforts, afin de ‘’relever les défis du renforcement de la base de nos économies et de l’amélioration du bien-être de nos populations ».

Il a relevé que ‘’la présente session se tient au terme d’une troisième année relativement éprouvante pour nos populations et nos économies, en raison des conséquences persistantes de la crise sanitaire et des effets induits par la crise russo-ukrainienne’’.

L’activité économique mondiale dans l’espace UEMOA, selon le ministre de l’économie et des finances du Togo, ‘’a connu un ralentissement durant le troisième trimestre 2022, en raison de la conjonction de plusieurs facteurs, notamment les répercussions de la crise russo-ukrainienne, la hausse des prix de l’énergie et le durcissement des conditions financières internationales’’. Toutefois, a-t-il noté, au sein de l’UEMOA, l’activité économique est ‘’restée dynamique au troisième trimestre 2022, avec une progression de 5,7% du PIB sur un an, soit le même taux de croissance enregistré le trimestre précédent’’. Selon lui, cette évolution a ‘’été portée par la hausse de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs de production ». ‘’Du côté de la demande, la consommation finale et les Investissements sont demeurés soutenus’’, a-t-il salué. Entre autres points, cette réunion va examiner au titre de la BCEAO le rapport sur la situation économique et monétaire de l’UEMOA au 30 septembre 2022 et le cadrage macroéconomique de l’UEMOA pour les années 2022 à 2027. Le projet de modification des Statuts de la BOAD, à la suite de la décision d’augmentation du capital prise par le Conseil d’Administration, va également être examiné.SKS/OID/MD

Produits Alimentaires : Le mil coûte moins cher sur le marché

https://www.rewmi.com Il y a un certain temps le prix du mil ne cessait de monter, mais maintenant les commerçants le vendent à un prix raisonnable.  

Au marché Fass, les commerçants se disputent avec les clients pour le prix du mil qui, de 700 frs, est passé à 575 frs.

Les acheteurs ont réagi. Khadija Niang, vendeuse de bouillie de mil : « Il m’ est devenue difficile maintenant d’avoir un peu de bénéfice dans mon petit commerce, le mil est très cher, c’est tout un problème pour l’avoir, je suis vraiment fatiguée de cette situation. » Ndeye Awa Diop, une autre, a aussi donné son avis : « Je vends du couscous le soir devant ma maison, ces temps-ci nous faisons un peu de bénéfice par rapport aux mois précédents où nous rencontrions beaucoup de problèmes car le mil coûte cher. » C’est une toute autre version que nous avons du côté des commerçants. Modou, originaire de Kaolack, officie au marché Fass. « Le mil est dans le marché c’est temps ci donc il peut être vendu moins cher ». Un autre commerçant, Lamine, a aussi donné son avis : « Si le prix sur les stocks diminue, nous serons obligés de baisser le prix au kilo. Les clients doivent aussi essayer de comprendre que si cela ne dépendait que de nous, les prix des marchandises resteraient tels qu’ils sont. »  Fatou BA (Stagiaire)

Podor : Lancement des travaux de construction d’axes routiers

Saint-Louis, 19 déc (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, procède ce lundi au lancement des travaux de construction d’axes routiers pour désenclaver le département de Podor, a appris l’APS. Il s’agit notamment, selon un comuniqué, de la route Bokké Dialloubé–Karawoyndou–Ndiayène–Loumbel-Lana, dans la commune de Bokké Dialloubé, et de la route Ndioum–Bombode–Labgar. AMD/OID

 »Teral Len »’ : un programme de 4,5 milliards pour appuyer les communes traversées par le TER

Dakar, 20 déc (APS)- Le programme  »Teral Len » initié par l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) pour une enveloppe de 4,5milliards de francs CFA va appuyer les 19 communes traversées par le Train express régional (TER), à travers notamment des infrastructures économiques et socio-éducatives, a-t-on appris, lundi, du directeur général de l’APIX, Abdoulaye Baldé Ce projet financé par la Banque africaine de développement (BAD) a été lancé, lundi, en présence du directeur général de l’APIX et du ministre des Collectivités territoriales de l’Aménagement et du Développement des Territoires, Mamadou Talla.

Le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassane Sall a également pris part à cette cérémonie.

‘’Ce projet de 4 milliards 500 millions a pu recenser 14 465 personnes affectées, dont environ 6 671 familles qui ont accepté légitimement et volontairement la cession de leurs propriétés (…) ’’, a déclaré Abdoulaye Baldé. Le projet qui concerne les 19 communes de la région de Dakar traversées par le TER va permettre la construction de 11 maisons de la femme, l’aménagement de 15 espaces multifonctionnels pour les jeunes, la construction d’un terrain de football et la réhabilitation de 6 postes de santé, selon le DG de l’APIX. ‘’Plusieurs activités seront menées, comme la transformation des produits agricoles (céréales et fruits légumes), la couture, la coiffure, la sérigraphie, la formation dans les technologies de l’information et de la communication’’, a-t-il ajouté. ‘’Ce programme va permettre la réalisation d’équipements à caractère économique et social (…) et va de manière substantielle accompagner ces collectivités territoriales dans le développement de leur localité’’, s’est félicité le ministre des Collectivités territoriales de l’Aménagement et du Développement des territoires. Selon Mamadou Talla,  ‘’les populations ont été au cœur de la conception du projet, de l’identification des besoins prioritaires à la mise en place des comités de gestion des infrastructures’’.GIB/SMD/OID

Seize milliards CFA pour la réhabilitation du bassin de rétention de la zone de captage (DG ONAS)

Dakar, 19 déc (APS) – Le budget de l’Etat du Sénégal pour l’exercice 2023 prévoit une enveloppe de 16 milliards de francs CFA pour la reprise des travaux du bassin de la zone de captage, à Dakar, a annoncé, lundi, le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), à Dakar, Mamadou Mamour Diallo. Les autorités publiques ont décidé “d’inclure dans le budget de 2023 un montant de 16 milliards francs CFA destinés notamment à reprendre carrément le bassin de la zone de captage par excavation déjà du bassin, le rehaussement du mur mais également le renforcement de la capacité de pompage de la station ainsi que des équipements et des aménagements tout autour du bassin”, a-t-il annoncé. Le DG de l’ONAS s’entretenait avec les journalistes, lundi, en marge d’une visite technique de certains sites d’évacuation des eaux, dont le bassin de rétention de la zone de captage. Selon Mamour Diallo, les travaux de ce bassin de rétention vont contribuer à réduire les risques d’inondation dans les zones concernées.

“Il est clair qu’un tel investissement aura pour effet de réduire drastiquement les inondations dans ces quartiers-là, notamment Grand-Yoff, Liberté, Patte d’Oie”, a-t-il affirmé

. Le bassin de la zone de captage, construite en 2005, avait principalement pour vocation de recueillir les eaux pluviales venant de quartiers de Dakar tels que  Bourguiba, la Patte d’Oie et de Grand-Yoff, par le biais d’un système de pompage des eaux pour les drainer vers la mer. Les travaux de réfection de ce bassin de rétention vont démarrer bientôt afin que l’infrastructure soit livrée “avant l’hivernage 2023”, a indiqué Mamour Diallo. “Le Premier ministre l’a également répété lors de sa déclaration de politique générale. Donc aujourd’hui, l’ONAS, en tant que bras technique, a décidé de prendre en charge cette question-là, en relation avec toutes les autorités compétentes, pour que le travail puisse démarrer dans les meilleurs délais et être livré avant  l’hivernage 2023”. L’ONAS est placé sous la tutelle technique du ministère de l’Eau et de l’Assainissement.CGD/LBD/BK

Filière de l’Eau : «Nous sommes maintenant dans une vision de réserve stratégique en eau», Maël Thiam

https://www.rewmi.com Le samedi 17 décembre, les membres de l’Association des Sénégalais diplômés du 2iE (Ex. GROUPE EIER/ ETSHER) se sont réunis pour procéder au renouvellement du bureau de l’Association et éventuellement réfléchir ensemble sur le thème : « Enjeux, défis, perspectives et orientations stratégiques du secteur de l’eau et de l’assainissement au Sénégal » pour repartir sur de nouvelles bases afin d’avoir des stratégies et apporter des réponses à la bonne marche de la filière de l’eau. « Si on se réunit aujourd’hui, c’est pour vraiment faire une évaluation et mettre en place le nouveau bureau», a déclaré Amadou Seydou Dia, président de l’amicale de l’association des sénégalais diplômés du 2IE avant de poursuivre : Nous sommes sûrs que ces diplômés du 2iE (Ex. GROUPE EIER/ ETSHER) pourront apporter une contribution substantielle à la gestion des problèmes liés à l’eau. C’est pour cela que le bureau sera mis en place pour contenir des actions qui ont été déjà faites dans le passé à travers des conférences, des conseils et aussi des suggestions pour vraiment prendre en charge la problématique de l’eau et de l’assainissement. Nous avons été très honorés d’avoir la présence du directeur de cabinet, qui représente le ministre de l’eau et de l’assaisonnement, juste pour vous dire quel rôle important joue cette association. Les réflexions sont là, tous les problèmes qui sont posés au niveau national, il y a eu des contributions, chacun, en ce qui le concerne, apporte des solutions qui sont prises en compte. Et dans cette dynamique, nous voulons relancer pour vraiment continuer à apporter des solutions au problème de l’eau. « Les premiers directeurs de l’eau sont sortis de ces écoles et jusqu’à présent, dans notre répertoire, si on devait faire le bilan, on verra qu’à tous les niveaux dans le secteur de l’eau, il y a eu des contributions extraordinaires qui ont permis vraiment d’arriver à se développer aussi. Ce n’est pas seulement dans le secteur public, dans les instituts internationaux, la banque mondiale, les sociétés, il y a la présence effective des diplômés de 2ie, donc cette association a existé depuis des années”, a souligné le président de l’amicale de l’association des sénégalais diplômés de 2IE, Amadou Seydou Dia Félicitant ces cadres de très haut niveau qui ont pris l’initiative de se regrouper en association en vue de promouvoir le secteur de l’eau, mais également à travers le développement de relations entre eux et à travers les plateformes de réflexions et de propositions pour le développement du secteur, Maël Thiam, le président du conseil d’administration de la Sones, venu représenter le directeur de cabinet du ministère de tutelle, ne s’est pas gêné de faire le point des infrastructures mises en place et qui aujourd’hui, ont réglé le problème des populations en eau. « Vous parlez d’infrastructures annoncées, moi je vous dirais qu’elles sont déjà existantes qui ont réglé beaucoup de problèmes dans notre pays qui a hérité des infrastructures coloniales destinées à un segment de population bien déterminé. Avec l’explosion démographique dans les villes comme Dakar, il est évident que si des efforts n’avaient pas été effectués, nous n’aurions pu satisfaire nos besoins en eau. C’est ce qu’a compris le président en mettant en place plusieurs projets, notamment le km, l’usine de dessalement. Si on s’arrête au Kms, j’ai eu l’occasion de visiter les ouvrages et je disais au directeur général que c’était une erreur de l’appeler KMS parce qu’on a tendance à croire qu’ils sont circonscrits au niveau de Keur Momar Sarr, alors que ce sont des ouvrages qui couvrent quasiment la totalité du pays, notamment la ligne Keur Momar Sarr jusqu’à Dakar en passant par des suppresseurs installés sur leur parcours », dit-il, précisant qu’aujourd’hui, le Sénégal n’est plus à une étape simplement d’approvisionnement en eau mais, « nous sommes dans une vision de réserve stratégique en eau ». C’est pour dire que d’énormes progrès ont été faits dont le soulagement des populations peut témoigner au niveau de Dakar qui ne manque plus d‘eau, mais également à l’intérieur du Sénégal, où d’autres efforts ont été effectués pour éliminer le calcaire qui affecte l’eau. J’emprunte certains termes aux techniciens et ça serait un problème si vous allez dans le Saloum, l’eau fluorée qui causait des dégâts physiologique est aujourd’hui en train d’être résorber. » Depuis sa création en 1968, l’institut 2iE (Ex. GROUPE EIER/ ETSHER a formé plus de 10 800 diplômés dont presque 500 Sénégalais, a informé la cheffe de service, relations extérieures et insertions professionnelles, Sarah Ouédraogo qui prenait part à l’assemblé générale des ressortissant de l’établissement, qu’elle est honorée de venir représenter à Dakar au Sénégal. « Nous sommes vraiment honorés d’être ici au sein de cette assemblée générale extraordinaire de l’association des Sénégalais diplômés de l’institut. Comme le président l’a dit, l’Institut a plus de 50 ans et au cours de ces cinquante années, on a formé plus de 10 800 diplômés, dont presque 500 Sénégalais, donc c’est très important pour nous d’être présent aujourd’hui. Parce que ça représente vraiment la dynamique de l’institut 2ie qui fait que nous sommes donc une communauté de formation mais également d’expertise avec pour vision de contribuer au développement du continent Africain. Voilà donc c’est vraiment ce que nous venons exprimer au titre de notre participation ici parce que nous sommes une communauté agissante avec un potentiel de solution que nous voulons apporter pour le continent et c’est pour cela que c’est important pour nous de nous trouver là et de pouvoir mettre en place une stratégie avec nos diplômés. Nous sommes vraiment très reconnaissants du ministère de l’Eau d’avoir bien voulu patronner cette assemblée. » Cette dernière espère voir ce nombre de Sénégalais formés se multiplier dans les années à venir, surtout avec l’avantage offert aux filles et aux jeunes en situation défavorisée de pouvoir rejoindre leur institut avec une prise en charge totale. « Les Etats continuent d’envoyer des diplômés et vous voyez qu’il y a une balle marge de progression au niveau du Sénégal parce que là, nous avons 500 diplômés. On espère que le nombre de Sénégalais pourra augmenter dans le temps et notamment les jeunes filles parce que c’est vrai que pour l’instant, nous avons à peu près 25 à 35% d’étudiantes et nous avons une grande marge de progression, il faut qu’on arrive à augmenter le chiffre et nous avons donc noué différents partenariats, notamment avec la fondation mastercard qui est, de permettre aux jeunes filles méritantes ainsi qu’aux jeunes qui sont dans des situations familiales qui sont très défavorisées de pouvoir venir avec une bourse à 100%,rejoindre l’institut.C’est toutes ces initiatives-là que nous cultivons et nous sommes vraiment reconnaissants d’être là aujourd’hui.»  Rosita Mendy

CONTENU LOCAL-Le Directeur de Vinci Afrique perd son combat contre le «Club 50% de Préférence Nationale»

https://www.dakaractu.com Malgré sa création récente, le « Club 50% de Préférence Nationale » dirigé par Abdoulaye Sylla, PDG de Ecotra, vient de gagner une première bataille. En effet, après avoir clairement reproché à Vinci Construction de manquer de respecter les termes du Contenu Local  dans l’exécution des marchés, le club vient d’obtenir le limogeage de Erik Kopi. Dans un manifeste publié par ce conglomérat composé de 27 entreprises Sénégalaises lors de la création du club, il était clairement exigé des membres qu’ils luttent contre « cette injustice » accusant Erik Kopi et Vinci Afrique Construction de n’en faire qu’à sa tête. Son dernier forcing a été décelé dans l’affaire du marché de Sambagalou qui consistait en l’érection d’un barrage. Ecotra avait choisi de décliner l’offre financièrement évaluée à 78 millions d’euros, exigeant vainement le respect du Contenu local. Ce décret oblige les entreprises étrangères à céder 30% des marchés aux entreprises Sénégalaises. Affaire à suivre…

EXPIRATION DEPUIS 3 ANS DE SON MANDAT : Le Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications dans…«l’illégalité»,selon Free et Expresso

https://www.dakaractu.com Les challengers d’Orange Sénégal se posent des questions sur le rôle de l’ARTP… l’opérateur traditionnel bénéficie visiblement de passe droit qui ne dit pas son nom. D’ailleurs Free et Expresso ne savent si l’organe de régulation des télécoms au Sénégalais est un instrument d’étranglement ou un organe en charge de réguler le secteur. Mais depuis quelques temps, on tombe les masques. Car le vrai problème est la légalité du Collège de l’Autorité de régulation des télécommunications au Sénégal. Dans sa composition actuelle, le Collège de l’autorité de régulation des télécommunications au Sénégal est forclos. Ses avis n’ont plus de valeur juridique. Le Décret n° 2014-12 du 9 janvier 2014 portant nomination du Président et des membres du Collège de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), stipule que le Collège est composé de sept membres, nommés par décret pour un mandat irrévocable de cinq ans non renouvelable. C’est dire que depuis trois ans ce Collège siège en tout illégalité. Pour se défendre, Abou Abel Thiam qui en est le Président et ses collègues convoquent un décret introuvable qui aurait prorogé leur mandat. D’ailleurs nul ne dit pour combien de temps leur mandat est prolongé. Ce qui est d’ailleurs une violation manifeste des textes qui dit : « mandat irrévocable de cinq ans non renouvelable. » Cette situation intrigue plus d’un challenger d’Orange. En un an, ce fameux collège a délivré 12 mises en demeure et 4 amendes à Free et Expresso. L’État est-il au courant de ces forfaitures ? Ferme-t-il les yeux sur les pratiques de l’ARTP ? L’État a-t-il intérêt dans cette situation du fait de sa participation au capital d’Orange, à voir les concurrents affaiblis par certaines menées agressives des organes de l’autorité de régulation afin de fragiliser ces derniers ?

À propos d’asymétrie…

L’asymétrie est un mécanisme qui consiste à appliquer des tarifs différents entre opérateurs. Ce tarif est le montant reversé par un opérateur lorsque son abonné effectue un appel vers le réseau du concurrent. Ces tarifs d’interconnexion constituent des leviers pour équilibrer le marché surtout lorsque de nouveaux challengers arrivent. Cela leur permet de soutenir leurs lourds investissements et de ne pas être asphyxiés par un opérateur historique et ultra dominant. Mais dans le cas du Sénégal, il faut savoir qu’il y a un énorme déséquilibre dans la viabilité du modèle économique des challengers d’Orange,  Free et Expresso. Orange Sénégal détient 60% du parc mobile et près de 70% de la valeur totale du marché. Après une rude bataille d’arguments, une asymétrie d’interconnexion sur 2021 permettait de réduire les charges. Mais contre toute attente, la décision N° 2022 – 021 du 28 novembre 2022 vient remettre tout en cause. Car, le Collège de l’ARTP offre à nouveau à Orange la symétrie et ce jusqu’en 2025 modifiant et les règles et les équilibres. Les fourchettes de ristourne sont dans un sens qui pénalise véritablement les concurrents et challengers d’Orange. Une décision qui saborde la croissance des challengers. Ainsi, des milliers d’emplois sont menacés et les investissements ralentis. Pour un équilibre et pour la survie des opérateurs challengers, il est important et vital que les tarifs soient revus. L’État doit prendre ses responsabilités en classant sans effet les décisions prises par un collège qui n’aurait plus dû être là depuis 3 années déjà…

Kédougou : les populations marchent contre le projet Pôle Sénégal Oriental.

https://www.dakaractu.com Les populations de Kédougou ont battu le macadam ce dimanche 18 décembre 2022 pour s’opposer au pôle Sénégal Oriental. Elles sont massivement sorties pour participer à cette marche de protestation. À quelques jours de la tenue du Conseil des ministres délocalisé, les populations de Kédougou ont montré leur ferme opposition au projet Pôle Sénégal Oriental qu’elles qualifient de projet mort-né. Au cours de la manifestation, elles ont enjoint Sidiki Kaba à s’occuper de la région de Tamba et de laisser les kédovins s’occuper de Kédougou. Pour elles, le ministre des Forces armées est derrière ce projet qui ne sera profitable qu’à Tambacounda. Les populations ont  aussi dénoncé la volonté de l’État d’implanter l’usine d’exploitation du fer à Tamba, une chose qu’elles n’entendent laisser passer quel qu’en soit le prix à payer. Les kédovins ajouté que l’ancienne région naturelle ou Sénégal oriental n’a fait que retarder Kédougou, en faveur de Tambacounda. Ils ont profité de l’occasion pour s’insurger contre le montant insignifiant des fonds de péréquation, qui devrait revenir de droit et en grande partie à la région de Kédougou.

Dans leur mémorandum qui sera transmis à l’autorité ce lundi 19 décembre 2022, ils ont inscrit un certain nombre de doléances. Il s’agit entre autres  :

– la révision des conventions et contrats miniers. – l’octroi de 5% des bénéfices de chaque entreprise minière à la région de Kédougou pour financer les programmes d’investissements. – Le recrutement de toute main d’œuvre non qualifiée au niveau des populations de la région. – La construction d’un réseau ferroviaire Kédougou-Bamako-Niger-Guinée dans le cadre l’exploitation du fer de la Falémé. – Création d’un centre de formation aux métiers des mines et énergies à Kédougou. – Cession d’une partie des ressources minières à la région de Kédougou en mettant en place des miniers. – Installation d’une fonderie de fer et une raffinerie de l’or à Kédougou pour la commercialisation au Sénégal. – Implantation d’une direction régionale de SEN EAU et de la SONES avec un personnel suffisant. – implantation de corps de contrôle pour prévenir les vols de ressources aurifères et la pollution de l’environnement. – Arrêté le traitement aux produits chimiques (bassari de cyanure et mercure). Un plan d’action a été élaboré et sera déroulé dans les prochains mois, voire les semaines à venir. Ainsi ils invitent les autorités politiques et territoriales à dire au président Macky sall que la région de Kédougou dit non au projet Pôle Sénégal oriental, a soutenu Daouda Diallo, le porte-parole.

Kolda : des acteurs veulent promouvoir une migration positive et ordonnée

Kolda, 19 déc (APS) – Des élus locaux et responsables d’organisations nationales et internationales, ont affiché, dimanche, à Kolda (sud), leur commune volonté de promouvoir une migration positive, ordonnée respectant la dignité et le bien-être des migrants et mettant en valeur les avantages de la mobilité humaine. Ces acteurs ont passé en revue, en marge de la Journée internationale des migrants délocalisée, à Kolda, plusieurs facettes de la migration qui, selon eux, a d’énormes atouts dans les pays d’accueil ou d’origine. ‘’L’enjeu est de promouvoir les avantages de la migration mais également de favoriser une migration positive, ordonnée qui respecte les droits et le bien être des migrants », a déclaré, Valeria Falaschi, la cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au  Sénégal.

Présente lors de cette journée dédiée aux migrants,  Annette Seck, la ministre auprès du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a exprimé ‘’sa volonté d’agir pour renforcer la migration circulaire afin de montrer aux jeunes qu’il existe une autre migration ordonnée et bien encadré’’.

‘’Nous travaillons depuis quelques temps avec le royaume d’Espagne pour des projets de migration circulaire. Il s’agit pour ces migrants d’aller travailler en Espagne,  pendant un temps bien déterminé, et revenir apporter  leur expérience et la valeur ajouté qu’on attend d’eux pour un investissement porteur de développement », a-t-elle-expliqué. ‘’Ce type de migration a fini de faire ces preuves car elle est responsable avec une forte concertation des parties prenantes au bénéfice des travailleurs migrants sénégalais et des entreprisses espagnoles qui les emploient comme des saisonniers », a-t-elle-poursuivi. Venu prendre part à cette rencontre, le président de l’association des migrants circulaires du Sénégal, Sékou Mané, s’est félicité des propos du ministre et a plaidé aussi pour le renforcement du secteur qui, selon lui, peut lutter contre la migration irrégulière. ‘’Je fais partie des 52 jeunes qui ont été sectionnés en 2019 pour aller travailler en Espagne pour un contrat de 6 mois. On pouvait gagner jusqu’à 1400 euros par mois. C’était une bonne expérience. C’est une type migration qui est bien contrôlée par le ministère sénégalais du Travail », a-t-il-fait savoir. Selon lui, ‘’le quota de la sélection doit être augmenté pour montrer aux jeunes sénégalais qu’on peut aller en Europe dignement sans prendre les pirogues’’.

Le ministre Moussa Baldé et président du Conseil départemental de Kolda, a magnifié la tenue de cette  journée  dans le Fouladou, une “région avec un important flux migratoire”.

Selon lui,  le choix de Kolda est assez justifié au regard des nombreuses réalisations de la diaspora de cette région et des avantages de la migration qui sont visibles partout dans la région. ‘’La diaspora et les migrants de retour contribuent au développement avec des investissements qui accompagnent les populations restées au pays. Si Kolda est une  ville moderne, c’est en grande partie grâce à l’implication des migrants », a-t-il- reconnu. ‘’La région de Kolda a d’énormes potentialités agricoles. La diaspora doit maintenant mettre les moyens dans ce secteur pour permettre aux populations d’atteindre l’autosuffisance alimentaire », a plaidé l’ancien ministre de l’Agriculture.ABD/ASB/AKS

Les candidats à l’émigration irrégulière invités à se tourner vers des secteurs porteurs de développement

Mbour, 19 déc (APS) – La présidente de la section Thiès de l’Association sénégalaise de lutte contre la migration irrégulière (ASMI) appelle les candidats à l’émigration irrégulière à se tourner vers l’agriculture, l’aviculture, l’horticulture,  »des secteurs porteurs de développement ». Elle intervenait dimanche à Mbour (ouest) lors de la célébration de la Journée internationale des migrants organisée en partenariat avec OIM, la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE) et financée par l’Union européenne. « Il faut  promouvoir l’entrepreneuriat pour créer des emplois », a déclaré la présidente de l’ASMI-Thiès, soulignant que l’Etat ne peut pas donner du travail à tout le monde. C’est dans cette optique, a-t-elle fait savoir, que l’association et ses partenaires accompagnent  les jeunes migrants de retour et les femmes dans la transformation de céréales locales. Ndèye Absa Ndoye a rappelé que Mbour est une zone très affectée par l’émigration irrégulière avec le départ des jeunes, des pêcheurs, des lutteurs, etc. « C’est une journée communautaire. On n’interdit pas aux gens de voyager mais il faut partir sur des bases claires. On est pour la migration régulière », déclaré Ndèye Absa Ndiaye Une fresque murale a été réalisée à la devanture du stade Caroline Faye pour attirer le regard des populations notamment des jeunes sur les risques de l’émigration irrégulière. Des artistes-musiciens et une troupe de théâtre ont également fait des prestations en véhiculant des messages autour du slogan : « souma khamon douma dem » (si je savais, je n’allais pas partir).FD/ASB/OID

Serigne Mor Mbaye : «DES FILLES DE NOTRE PAYS SONT VICTIMES DE TRAITE AILLEURS»

https://emedia.sn Venu prendre part à la journée d’échanges et de sensibilisation sur la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle, Serigne Mor Mbaye a listé les causes de la traite de personne et révélé que des Sénégalaises aussi sont victime de cette traite ailleurs. La traite des personnes est un phénomène qui inquiète les décideurs. Et plusieurs facteurs favorisent l’exploitation sexuelle notamment. « Les contextes de conflits armés, de pandémie, de crises économiques sont favorables à toutes ces situations de traite. Ce sont des personnes qui sont affectées dans leur pays qui sont en situation de mobilité. Il y a des trafiquants partout au Maghreb », a dit Serigne Mor Mbaye. D’habitude, on s’intéresse plus aux étrangères vivant au Sénégal. Mais l’inverse est une réalité, selon le psychologue qui prenait part à la journée d’échanges et de sensibilisation sur la problématique. « Le nombre de Sénégalaises qui sont victimes de traite et de toutes les souffrances, on n’en parle pas assez. Des enfants et des filles de notre pays sont victimes de traite ailleurs et de tous les maux qu’on peut imaginer », a-t-il révélé. Le directeur du Centre de guidance des victimes de viol ajoute par ailleurs que « des enfants et des femmes sont particulièrement affectés par cette mobilité-là ». Il précise  : « Dans les études que j’ai faites, je peux vous dire que 70% des filles qui ont été victimes de traite ont été victimes de viol durant la traite ». Face à cette situation, il estime qu’au-delà de la judiciarisation du fait de la traite, « il faut prendre en compte cette dimension humaine des traumatismes que subissent ces personnes-là, particulièrement les femmes et les enfants ». Alertant sur le danger du phénomène de la mendicité, Serigne Mor Mbaye dit  : « A Tombouctou, les djihadistes ont recruté l’équivalent de vos talibés mendiants. Donc, qui veut assurer la sécurité de son pays, doit se dire que c’est un danger énorme pour la sécurité du pays ». En guise de solution, il recommande la mise en place du Dispositif itinérant d’appui psychosocial (Diap). « Ces personnels-là, ce ne sont pas des gens qui restent dans les bureaux à les attendre. Il faut des personnels qui sont mobiles, qui vont à la rencontre de ces personnes qui sont affectées », a-t-il étayé. D’après lui, le Diap est appliqué aujourd’hui au Niger, au Libéria, en Sierra Léone, en Centrafrique. « Pour le Sénégal, je pense qu’il y a une urgence, au-delà de ces personnels domestiques, qu’il y ait des personnes pour faire fonctionner le Diap », a-t-il insisté. « Il y a autre chose qui manque, c’est la recherche. Elle nous permettrait d’identifier les souffrances invisibles qui surviennent dans ce contexte de la traite. Il n’y a pas d’étude sur les situations d’errance et de traite », a regretté Serigne Mor Mbaye. Suzanne SY

Nioro–régénération naturelle assistée pour lutter contre la déforestation à Samako Mbambara : les populations couvrent une superficie de plus de 800 ha

https://www.sudquotidien.sn La lutte contre la déforestation, depuis plus d’une décennie, se poursuit inlassablement dans le département de Nioro. Cette année, la journée dédiée à cet engagement collectif a été célébrée dans le village de Samako (6 kms de Ndiago), dans la commune de Wack-Ngouna. Un cadre de réflexions, de partage, mais surtout de sensibilisation afin de permettre aux populations de s’approprier de la RNA, la Régénération naturelle assistée, et contribuer à la régénération des forêts et les ressources naturelles. Et cela, dans une dynamique intercommunautaire conduite par l’Organisation « Symbiose », à travers son projet agro-écologique basé sur la Régénération naturelle assistée (RNA). Ce projet qui a été débuté il y a bientôt deux décennies, a permis aujourd’hui aux organisations intercommunautaires de villageois, communément appelées « Inter-Penc » de couvrir une superficie de 800 ha répartis un peu partout à travers le département. Au-delà de la volonté de soutenir le programme mondial de lutte contre les changements climatiques, ceci est aussi une démarche qui entre en parfaite ligne avec le programme de renforcement de la résilience des populations dans le monde rural. Aussi participe-t-il à la lutte contre les feux de brousse et les formes d’érosion produites par le vent. Puisque la régénération naturelle assistée est une autre forme de reboisement qui consiste simplement à protéger les jeunes pousses et arbustes trouvées sur place, un appel solennel a ainsi été lancé à l’ensemble des collectivités pour accroître les surfaces garnies et renforcer le processus de reforestation de Nioro.Abdoulaye FALL

Extension du champ d’entrainement des parachutistes : les populations de Déni Guethie refusent d’être spoliées

https://www.sudquotidien.sn Les populations des villages de Déni Guethie Sud et Nord étaient dans la rue pour exprimer leur opposition à la volonté d’extension du champ de tirs qui abrite le site d’entrainement des parachutistes militaires. Elles dénoncent les sommations que leur a servies la DSCOS, la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol. Les prochains jours dans les villages de Déni Guethie Sud et Nord, dans la commune de Bambilor, risquent d’être lourds de tension. L’atmosphère dans les villages est déjà électrique ; les populations sont sur le pied de guerre pour, disent-elles, protester contre les prétentions de l’Armée nationale sur leurs terres qui jouxtent la zone de tirs, lieu d’entrainement des parachutistes. En rassemblement, le week-end passé, les habitants ont dénoncé les sommations d’arrêts, sans délais, qui leur ont été délivrées par la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS). Ces habitants dénoncent une expropriation de leurs terres, au profit de l’Armée. Ainsi, plus d’une centaine de maisons sont menacées de démolitions ainsi que des vergers. Un projet que n’entendent pas laisser passer les concernés. «Les deux villages de Deni Guethie Sud et Nord, de même que les villages environnants, se sont réunis ici pour protester contre une situation qui nous oppose aux parachutistes de notre Armée. Ils sont venus, ils ont marqué des arrêts DSCOS un peu partout dans les 2 villages. Une centaine de famille sont concernées. Avant, on n’avait pas de souci avec eux parce qu’ils venaient on connaissait la zone de saut. Elle est là, personne ne l’a touché. Pourquoi entrer dans le village pour démolir des maisons. Ils ont donné des sommations, c’est ce qu’on n’acceptera pas», a dit Ismaïla Bâ, responsable des jeunes de Deni Guethie Sud Ces jeunes, très déterminés à défendre leurs terres, n’entendent pas céder une parcelle aux Forces Armées et invitent les autorités militaires à rester sur les 200 ha qu’ils ont jusqu’ici exploité, pour leurs exercices. Ainsi, la cohabitation qui a toujours existé entre eux va se poursuivre dans la paix. «Avec les parachutes, ils sont là depuis les années 90 et la cohabitation s’est faite sans aucun problème. Ils veulent une extension de la zone qui leur est réservée pour leur activité. Et cette zone ciblée pour l’extension est habitée par des populations locales. Ils ont ainsi délivré des sommations, pour dire qu’ils vont détruire ces maisons. Nous nous opposons à ça. Qu’ils restent sur leur zone et ne touchent pas à ce qui appartient aux populations locales», a soutenu Amath Bâ qui s’est exprimé au nom des jeunes du village de Deni Guethie Nord. Dans ce combat, les jeunes bénéficient de l’onction des anciens, notamment des autorités coutumières qui insistent pour dire que les terres des populations ne leur seront arrachées sous aucun prétexte. «Qu’ils continuent dans leurs activités d’entrainement (pour para), mais ne doivent pas toucher à ce qui ne leur appartient pas. Que le gouvernement l’entende de cette oreille, ainsi tout le monde sera en paix», a ajouté Yoro Ka, chef de village Deni Guethie Sud.WORE NDOYE

Macky Sall et l’empereur Naruhito ont échangé sur des ‘’sujets d’intérêt commun’’

Dakar, 19 déc (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a annoncé lundi, avoir échangé avec l’empereur du Japon Naruhito sur des ‘’sujets d’intérêt commun’’, notamment les enjeux liès à la question de l’eau dans les relations internationales, a appris l’APS de source officielle. Le président Sall, en visite officielle au Japon du 17 au 20 décembre 2022, à l’invitation du Premier ministre Kishida Fumio, a été reçu en audience le même jour, par l’empereur japonais.

Dans un tweet, le chef de l’Etat a remercié sa Majesté l’empereur Naruhito de l’avoir reçu en son Palais ce 19 décembre.

‘’Nous avons échangé sur des sujets d’intérêt commun, notamment les enjeux liès à la question de l’eau dans les relations internationales’’, a-t-il précisé. Dans un communiqué conjoint dont l’APS a eu connaissance, le chef de l’Etat sénégalais et le Premier ministre japonais, ont affiché lundi à Tokyo, leur volonté de renforcer la coopération entre le Sénégal et le Japon. ‘’Les deux dirigeants ont eu un entretien au sommet qui leur a permis d’examiner les voies et moyens de renforcer le partenariat entre le Japon et le Sénégal’’, renseigne le texte. Ils ‘’ont confirmé que les deux pays renforceront davantage leur coopération aussi bien bilatérale que multilatérale, en tant que partenaires stratégiquement importants, qui partagent des valeurs et principes fondamentaux tels que la liberté, la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance et qui coopèrent en vue de maintenir et renforcer un ordre international fondé sur ces valeurs et principes’’.ASB/AKS/OID

LUTTE CONTRE VIH,PALUDISME,TUBERCULOSE : L’Etat lance le ‘’Continius-PV’’

https://www.enqueteplus.com Le projet dénommé ‘’Continius-PV’’ a pour ambition de toucher 2 600 personnes dont 1 600 femmes et 200 enfants au moins, pour une durée de cinq ans. Il a fait l’objet d’un CRD. Il compte contribuer à renforcer la prise en charge des maladies du paludisme, de la tuberculose et du VIH. Il va intervenir dans les régions de Kaolack, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. Le lancement a eu lieu, hier, à Kolda ‘’Assurer un continuum de soins aux populations vulnérables, notamment les femmes, par une offre de services de santé dans un contexte de Covid et post-Covid’’, voilà l’objectif fixé par ce nouveau projet. Il a été présenté aux autorités territoriales de la région de Kolda. ‘’La pertinentes de ce projet réside dans le fait que ses activités s’organisent autour des unités mobiles intégrées qui permettront d’offrir des soins de qualité aux populations ciblées, surtout celles qui sont difficiles d’accès ou qui, pour des raisons parfois inavouées, refusent d’aller se faire prendre en charge‘’, explique le docteur Karim Diop, Secrétaire général du Centre régional de recherche et de formation de Fann. Les autorités sanitaires de Kolda se réjouissent du choix porté sur les régions de Kaolack, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor pour dérouler ce projet. ‘’Elles ont la particularité d’être des régions transfrontalières. Un contexte de transfrontalité qui favorise parfois le phénomène des malades perdus de vue qui ont souvent des difficultés pour revenir aux soins’’, indique le docteur Yaya Baldé, Médecin-Chef de région. Ce projet Continius-PV, avec ses unités mobiles, veut aider à inverser la tendance et à améliorer les indicateurs en matière de santé dans les zones ciblées. NFALY MANSALY

Mise en œuvre de la politique judiciaire : Ismaïla Madior Fall liste les failles du système

https://www.sudquotidien.sn La Conférence annuelle des chefs de Parquet s’est tenue hier, lundi 19 décembre 2022. Venu présider l’ouverture des échanges, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a listé les problèmes qui gangrènent la mise en œuvre de la politique judiciaire.

Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a rencontré hier, lundi 19 décembre 2022, les Procureurs généraux et Procureurs de la République des Tribunaux du pays. L’objet de la rencontre est la Conférence annuelle des chefs de Parquet. Elle a permis de faire le point de la situation de la mise en œuvre de la politique judiciaire.

Ismaïla Madior Fall dit, ainsi, que «la problématique du surpeuplement carcéral, corollaire des longues détentions et du recours fréquent aux mandats de dépôt, demeure toujours préoccupante». Pis, ajoute-t-il, «les dossiers en attente de règlement définitif, souvent pour un temps assez long, les lenteurs dans le traitement et la transmission des dossiers frappés d’appel et l’usage timide des modes d’aménagement de peines, compromettent également l’importance des performances réalisées». Le Garde des Sceaux trouve aussi que «la lutte contre le terrorisme, le blanchiment de capitaux, la cybercriminalité, le trafic de migrants et la traite des personnes, pour ne citer que ces formes de criminalité, a toujours été inscrite au rang de priorité ; mais les résultats restent mitigés». Parlant toujours des problèmes rencontrées dans l’application de la politique judiciaire, Ismaïla Madior Fall note que «les enquêtes de patrimoine et les mesures conservatoires sont rarement appliquées. Et, l’utilisation des mécanismes de coopération pénale internationale, essentielles pour les cas présentant des éléments d’extranéité, est quasi-inexistante». La justice souffre également du problème de disponibilité de données. «La disponibilité des statistiques, indispensables à l’analyse et à l’élaboration de toute politique, y compris pénale, fait souvent défaut. Les réformes en cours, pour la numérisation du casier judiciaire, devraient à terme pallier les difficultés liées à la collecte manuelle de ces statistiques. Mais des actions urgentes sont nécessaires pour mieux asseoir notre place de leader sur la scène internationale, notamment dans le domaine judiciaire», a constaté Ismaïla Madior Fall. A signaler que le thème de la rencontre est  :  «Circulaire de la politique pénale générale  : bilan et perspective».  A en croire le Garde des Sceaux, «cette politique pénale a constitué, pendant les trois dernières années, le tableau de bord dans la mise en œuvre et la conduite des attributions des parquetiers. Elle a servi également d’outil de gestion orienté vers des résultats concrets, afin de mesurer notre performance et par le contrôle de l’exercice de l’action publique».Fatou NDIAYE

Mbour-Dr Bakary Samb de Timbuktu institute en plaidoyer pour la cohésion et la paix sociale : «Le Sénégal,un ilot de stabilité dans un océan d’instabilité»

https://www.sudquotidien.sn  Docteur Bakary Samb, le directeur régional de Timbuktu Institute s’est prononcé autour du thème  : La paix et la cohésion sociale, un thème développé lors de la 40ième édition du Gamou annuel de son défunt père. A l’en croire, la présente édition s’est tenue dans un contexte particulier. Le Sénégal s’y présente comme un ilot de stabilité dans un océan d’instabilité. En termes clairs, la porte ouest africaine ouverte sur l’océan Atlantique vit une réalité autre que celle d’autres pays frontaliers et de la sous-région. A l’en croire, plusieurs facteurs combinés y militent pour le présenter en un Etat solide. Docteur Bakary Samb a évoqué la fragilité des autres pays frontaliers de notre pays. Le Sénégal, pour lui, a su garder son modèle démocratique, inclusif pour un ancrage de l’esprit citoyen. L’approche de nombreuses échéances à l’horizon sont d’ailleurs, selon le docteur Saliou Samb, une source d’aspiration de pacification de l’espace politique et économique et un canon pour le renforcement de la cohésion sociale. Il a invité par conséquent les Sénégalais de tous bords à la raison pour la sauvegarde de sa stabilité et de sa paix sociale. Selon lui, elles constituent sa richesse la plus valeureuse, plus même que le gaz et le pétrole. Le thème lié à la paix et la cohésion sociale, selon lui, est développé en communion avec les familles religieuses, et à l’occurrence a reçu l’onction du Khalife général des mourides et de celui des Tidianes. Sur la question de la promotion de l’éducation coranique avec les daaras modernes, Docteur Bakary Samb a abordé deux problématiques dont celle de l’insertion socio-professionnelle des arabisants et ‘’fils’ ’des daaras. A l’en croire, le phénomène Boko Haram au Nigéria prend ses origines dans des difficultés d’insertion de diplômés dans d’autres langues que la langue officielle. Ils ont ainsi fini par bannir l’école officielle. Docteur Samb a loué dans la foulée les efforts entrepris par le président Macky Sall qui a reconnu un Bac arabe et la réouverture à l’Ecole nationale d’administration d’une section pour les arabisants. En ce sens, la famille de Feu Cheikh Samb coordonnée par Docteur Bakary Samb s’inscrit dans l’orientation d’animer un institut de formation islamique et coranique .Selon lui, dans ce cadre, de jeunes Sénégalais pourront y être instruits en arabe avec les nouvelles technologies modernes de communication, en agronomie et en informatique, gages de leur insertion socio-professionnelle. Pour lui, cela recoupe avec la dynamique enclenchée par le chef de l’Etat en allant à la rencontre des fédérations des daaras et de maîtres coraniques.Samba Niébé BA

kaffrine–candidature du président Macky Sall en 2024 : «Bennoo»valide et démarre son programme

https://www.sudquotidien.sn Sur convocation du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, l’assemblée générale ordinaire de l’Alliance pour la République (Apr) et la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » (Bby), tenue dimanche, à Kaffrine, a constitué un tournant décisif pour les militants et soutiens du président Macky Sall. Fortement mobilisés autour de leur maire, ces militants ont unanimement plébiscité et porté la candidature du président Macky Sall, pour la prochaine présidentielle, et comptent s’inscrire dans cette dynamique jusqu’à sa réélection, en 2024. Pour l’instant, les militants du « Bennoo » de Kaffrine ne font plus partie de la polémique autour de la candidature de Macky Sall en 2024, mais se disent plus favorables aux programmes politiques qui les attendent sur le terrain et les stratégies à dérouler pour faire réélire le président Macky Sall, en 2024. Déjà pour ce programme spécifique, un effectif de 234 comités a été reconverti en comités électoraux pour mieux assurer le travail de massification à la base. Et ce à côté des sensibilités de femmes et de jeunes de toute la région de Kaffrine qui sont appelés à se mobiliser dès à présent pour le combat en 2024. Pour les responsables de la mouvance présidentielle de Kaffrine, qui ont profité de l’occasion pour sceller l’unité, « la réélection du président Macky Sall est un pari qui ne peut s’obtenir que sur la base de l’unité et la cohésion ». Selon le ministre Abdoulaye Saydou Sow, ce programme sera parallèlement poursuivi par la mise en œuvre des autres réalisations convoitées par les différents programmes et projets de l’État. Surtout dans le secteur routier où, en dehors de l’amélioration de la voirie urbaine telle que demandée par le président lui-même, la réalisation des routes secondaires à Malème Hoddar, de Nganda à Diamagadio et Mbirkilane/Mabo constitue des priorités phares pour les transactions commerciales intercommunautaires à Kaffrine et un facteur de croissance sûr dans une région étiquetée grenier agricole du bassin agricole.Abdoulaye FALL

ABDOULAYE DAOUDA DIALLO : «C’est Macky Sall notre candidat, ce n’est pas X,ce n’est pas Y»

https://www.jotaay.net Prenant part au meeting de Papa Mademba Bitèye, le ministre d’Etat, directeur de Cabinet du président de la République, a appelé ses camarades de Kaolack à l’unité. Abdoulaye Daouda Diallo, insistant sur le fait qu’il n’y a pas d’élection intermédiaire d’ici à la présidentielle,a invité les uns et les autres à se concentrer sur l’objectif : la réélection du Président Macky Sall. «Je suis particulièrement rassuré par cette mobilisation, par cet élan, surtout par cette détermination et cette unité affichée pour la réélection de notre camarade, le frère Président Macky Sall. La parole de l’Apr Kaolack est claire, elle est sans équivoque. Pape Demba Bitèye l’a déclarée au nom de tous les camarades de Kaolack, le maire Serigne Mboup l’a rappelée et ainsi, après Podor, Kaolack a validé la candidature de notre camarade le Président Macky Sall en 2024», a déclaré Abdoulaye Daouda Diallo. Poursuivant, le ministre d’Etat, directeur de Cabinet du président de la République dit à qui veut l’entendre que leur formation politique n’a ni de plan B ni de plan C. «Nous ne voulons pas attendre, nous sommes les instances du parti et c’est lui que nous avons choisi, c’est lui que nous voulons comme candidat de notre parti et il sera notre candidat. Il n’y a aucun doute que Kaolack a validé la candidature du Président Macky Sall pour la présidentielle de 2024.

C’est Macky Sall notre candidat, ce n’est pas X, ce n’est pas Y.

Mais pour cela, le maitre mot, c’est l’unité de tous les membres du parti. Parce que s’il est vrai que c’est lui et lui seul notre candidat et pas un autre qui qu’il soit, nous devons certes travailler chacun de son côté, mais nous devons faire de sorte à réunir nos forces et travailler pour le même objectif. Cela d’autant qu’il n’y a pas d’élection intermédiaire jusqu’à la présidentielle de 2024», a-t-il encore déclaré.SDN

Le Collectif des journalistes démocrates dit non au 3e mandat

https://www.xibaaru.sn En perspective de la présidentielle 2024, outre les politiques et la société civile, une nouvelle force vive dénommée « Collectif des journalistes démocrates », a engagé le combat contre toute idée de briguer un troisième mandat au Sénégal.

En réunion ce week-end, l’organisation a été portée à la connaissance du public, en attendant son assemblée générale dont la date sera incessamment communiquée pour l’installation de son bureau national.

Selon le Coordonnateur du « Collectif des journalistes démocrates », l’objectif et la mission principale de cette organisation portent sur la sauvegarde de la stabilité socio-politique et le respect strict de la Constitution qui limite les mandats à deux (2). Témoin du passé récent de l’élection présidentielle de 2012, avec son lot de morts et de dégâts, Mouhamadou Bamba Sall estime qu’il serait irresponsable pour les acteurs de la presse, de rester muets et inertes face au danger qui guette le Sénégal à l’horizon 2024. Aujourd’hui, « plus de 80% des compatriotes Sénégalais ne cautionnent pas les mandats illimix pour quelque candidat que ce soit » informe le Coordonnateur. « Même si le président de la République Macky Sall préfère jusque-là maintenir le suspense autour du ni oui-ni non, nous avons un préjugé favorable dès lors qu’il n’a jamais dit qu’il allait briguer un 3è mandat présidentiel » a-t-il relativisé. N’empêche, dit-il « le Chef de l’Etat qui détient le mandat du peuple doit s’adresser aux Sénégalais et éclairer leur lanterne ». Dans son agenda, le « Collectif des journalistes démocrates », y a inscrit une tournée nationale pour les points focaux, des visites dans les rédactions d’organes de presse, auprès des régulateurs sociaux, des Khalifes généraux, de l’Eglise catholique et au niveau des Chancelleries. Au sujet de la liberté de presse, le Coordonnateur dudit Collectif regrette ce qu’il qualifie de « persécution » sur le journaliste Pape Alé Niang et demande à ce que cette affaire qui n’en n’est pas une, soit classée sans suite. En outre, Mouhamadou Bamba Sall s’est dit septique par rapport aux intentions inavouées de l’Etat autour de l’assainissement du secteur des médias. Quoique d’accord pour redorer le blason du métier de journaliste, mais « les professionnels des médias sont assez outillés pour faire le travail sans la complicité du ministère de la Communication ». C’est d’autant plus préoccupant que la cadence semble accélérée par des instructions venant des pouvoirs publics qui ont mis l’échéance 2024 sur orbite. Par ailleurs, le « Collectif des journalistes démocrates » rendra visite très prochainement aux partis politiques, aux organisations des droits de l’homme ainsi qu’aux différents mouvements de la société civile.

Probable candidature de Macky Sall en 2024 : Le point de vue du sociologue politiste Ismaila Sène

https://www.seneweb.com Les langues se délient autour de l’entourage du président Macky Sall,  sur sa probable  troisième candidature à la Présidentielle de 2024. Selon le sociologue politiste Ismaila Sène, c’est une façon de se libérer, mais aussi une stratégie politique. Le docteur suppose déjà  un débat très tendu entre acteurs politiques. «On a l’impression que ça devient même un sujet de confort, parce qu’ils sont vraiment à l’aise pour en parler. Au début, c’était une minorité qui avait le courage de faire ces genres de proposition  et au fur et à mesure, la proposition prend de l’ampleur. Cela pourrait être, d’une part, une option pour eux  de tester l’opinion et, d’autre part, ça pourrait être une stratégie beaucoup plus complexe, consistant à attirer le pire ou les forces de l’opposition sur la question du 3e mandat», renseigne-t-il. Mais ceci n’est pas sans conséquence, aux yeux de l’enseignant, car cette situation peut  agacer le terrain politique. «Déjà, la situation est très tendue et ça met un degré de risque par rapport aux nombreux risques auxquels nous sommes confrontés sur la stabilité du pays et je me dis souvent, la question du troisième mandat risque  d’être  une situation de tension, de conflit», dit-il.

Troisième mandat : Le silence coupable des alliés

https://www.seneweb.com « Nul ne peut empêcher la candidature du président Macky Sall. À Kaolack, nous avons dépassé le débat sur la candidature, nous travaillons sur la réélection du Président Macky Sall! », a déclaré Pape Demba Bitèye responsable Apr, par ailleurs DG de la Senelec. Même mots de la part du Directeur de cabinet du président qui demande l’unité « pour la réélection du camarade et frère Macky Sall ». Au même moment, dans le Sud comme à Kaffrine, le mot d’ordre est lancé. Pendant ce temps, du côté des alliés, le silence est d’or. Dans leur compagnonnage avec Macky Sall, il était pourtant question de le soutenir en 2012. Chemin faisant, les alliés ont accepté de le reconduire pour ce qui doit être un second et dernier mandat. Non sans difficulté, car le Parti socialiste a connu des remous qui ont abouti à l’exclusion de Khalifa Sall et Cie. Au sein de l’Afp comme de la LD, il y a eu des dissensions. Mais les directions des partis ont tenu bon pour valider la candidature de Macky Sall.

Aujourd’hui, ni le président Macky Sall encore moins les responsables de son parti n’ont l’intention de respecter la parole donnée. Certains leaders de l’Apr n’ont ni la décence encore moins la courtoisie de prendre en compte les alliés dans l’agenda qu’ils sont en train de dérouler pour valider la candidature de Macky Sall.

Face à cela, les alliés sont comme anesthésiés. Le Parti socialiste qui a perdu le plus dans ce compagnonnage reste aphone sur la question. « Nous ne nous exprimons plus sur les grandes questions nationales. Nous sommes peu audibles, phagocytés par un parti présidentiel hégémonique qui ne donne pas assez de places à ses alliés », déclare Mamadou Wane sur Jeune Afrique dans un article publié après les législatives de janvier 2022. Même quand ils sont interpellés, certains s’expriment sous anonymat. « Nous ne pouvons pas attendre que le chef de l’État se décide. Il faut aller vite et faire un choix. Le temps joue contre nous », a répondu un cadre du Ps à Jeune Afrique. Au sein de l’Afp, c’est comme si la question ne se posait pas. Or, même s’il s’est retiré de la direction du parti, Moustapha Niass a le devoir moral de s’exprimer contre cette candidature au vu de sa posture contre celle de Wade en 2012.

Sur les pas de la réduction du mandat

En réalité, avant d’être une question juridique, cette candidature est d’abord une question de cohérence, mais aussi d’honneur. C’est une question d’honneur dans la mesure où l’homme a déclaré partout qu’il était à son deuxième et dernier mandat. Il a combattu Abdoulaye Wade en 2012 pour les mêmes raisons. Dans son livre, Abdoulaye Bathily dit avoir appris avec étonnement que Macky Sall avait signé la charte des Assises avec des réserves. Une façon de dire que ces réserves n’ont jamais existé. Cette candidature pose également un problème de logique et de cohérence de la part de Macky Sall. Comment quelqu’un qui dit avoir inscrit et sécurisé la limitation des mandats à deux peut-il se permettre de demander un troisième mandat. Si lui-même ne veut pas s’appliquer ce principe, qui d’autres pour le faire ? Pourquoi donc avoir inscrit cette limitation sur la constitution si elle n’a aucune finalité ? Évidemment, on nous dira toujours que Macky Sall ne s’est pas prononcé sur cette question. Il faut être sourd à présent pour ne pas entendre son message. Après avoir sanctionné ceux qui se sont prononcés contre et promu ceux qui y sont favorables, Macky Sall demande à ses troupes de préparer 2024. Le dernier message vient de son directeur de cabinet, Abdoulaye Daouda Diallo, un homme de confiance. Si Macky Sall n’a pas l’intention de briguer un troisième mandat, des responsables comme ADD, Abdoulaye Seydou Sow, Oumar Youm et autres n’oseraient jamais prêcher cette parole publiquement. Et pour ne pas avoir la mémoire courte, l’histoire de la réduction du mandat de 7 à 5 ans avait démarré de cette manière. Les alliés doivent donc s’assumer et arrêter cette fuite en avant.

Ils sont en colère contre le Président Macky Sall : Les membres de «Fatick va mal» vers un clash

https://www.leral.net La vente des cartes de l’Alliance Pour la république (Apr) ne sera pas de tout repos à Fatick. La cérémonie de lancement qui devait s’y tenir avant-hier samedi s’est terminée en queue de poisson. Les membres du mouvement ‘’Fatick va mal’’ ont empêché la tenue de la rencontre. Pendant près de trois tours d’horloge, ces jeunes militants de l’Apr ont scandé « Fatick va mal ! il n’y aura pas de vente ni d’achat de carte !». ils sont allés même jusqu’à prier la perte du pouvoir pour Macky Sall. ce, en présence de son chef de cabinet politique qui n’a tenté à aucun moment de calmer les frustrés.

C’est le clash entre le président de l’Alliance pour la République (Apr) et certains jeunes de sa base affective de Fatick.

D’aprés L’As, ces derniers ne ratent pas, depuis quelque temps, l’occasion de dire tout leur ressenti au locataire du palais de la République. Ce fut encore le cas, samedi dernier lors de la venue du ministre Moustapha Diop qui devait procéder au lancement des opérations de la vente des cartes de l’Apr dans le Sine. Bouillonnant de colère, les jeunes ont pris d’assaut la Chambre de commerce (lieu devant abriter la rencontre) avant même l’arrivée du maire de Louga afin de s’opposer à la tenue de la rencontre. Aucune marge de manœuvre n’a été laissée au ministre Moustapha Diop. A peine descendu de son véhicule, il a été accueilli par des jeunes furieux contre le boss. Pour manifester leur frustration, ils scandaient le nom de leur mouvement : «Fatick va mal ! Fatick va mal !…» Visiblement surpris par accueil hostile, le maire de Louga a demandé qu’on lui explique la situation. Un des jeunes, membre du mouvement ‘’Fatick va mal’’, a pris l’initiative d’édifier l’autorité, mais il a été stoppé par ses camarades qui serinaient : « Fatick va mal ! Fatick va mal !». Cette situation a duré pendant trente minutes durant lesquelles le ministre et sa délégation ont été retenus à la porte de la Chambre de commerce. Face au désordre qui régnait sur les lieux, les gardes ont frayé un chemin au ministre pour qu’il puisse accéder à la salle de conférence où l’attendaient responsables et militants apéristes. Là aussi, c’est la même ambiance. Les jeunes se sont remis à crier «Fatick va mal !» sans arrêt et pendant près d’une heure. Pour accomplir sa mission à Fatick, Moustapha Diop a solliciter la compréhension des protestataires. «Nous et vous avons les mêmes objectifs. Nous croyons à la même personne, nous voulons la réussite et le succès de la même personne : le Président Macky Sall.» Il n’en fallait pas plus pour accroître la colère des jeunes. «Nous ne croyons plus en lui. Macky Sall nous a trahis. Il a délaissé Fatick, il a trahi le Sine. Depuis 2008, nous nous sommes sacrifiés pour lui. Nous l’avons soutenu jusqu’à ce qu’il devienne le président de la République. Mais tout cela est terminé», ont martelé les jeunes qui accusent le Président Macky Sall d’être le responsable du retard économique de la cité de Mame Mindiss. Toutefois, Moustapha Diop tente de calmer les nerfs. «Je vous comprends. Vous avez le droit de vouloir mieux pour votre commune. Vous avez le droit d’exiger plus de votre frère président de la République. Oui, c’est votre frère, c’est votre ami et il porte votre Fatick dans son cœur autant que vous ou même plus. Et je peux vous garantir que je vais lui rendre compte. Je lui dirai que vous souhaitez le voir, discuter avec lui de votre Fatick. Mais s’il vous plaît, laissez-moi dérouler la mission dont il m’a chargé !

Acceptez que je vous apporte son message», a déclaré Moustapha Diop, décidant ainsi de lire la résolution. Mais c’était sans compter avec la détermination des membres de ‘’Fatick va mal’’ qui ont tout simplement saboté la tenue de la réunion.

Ainsi, Moustapha Diop a été obligé de lever la séance après avoir plusieurs fois tenté de calmer les frustrés. Ce tohu-bohu s’est déroulé en présence du chef de cabinet politique du Président Sall, Matar Ba par ailleurs maire de Fatick. Ce dernier n’a pas levé le petit doigt pour calmer les jeunes faiseurs de troubles et permettre que la rencontre se tienne. Au contraire, Matar Ba a voulu à deux reprises quitter la salle, avant d’être retenu par le ministre Moustapha Diop. Finalement, il est resté dans la salle sans vraiment y être. Alors que Moustapha Diop tentait de raisonner les jeunes, Matar Ba était tranquillement assis sur son fauteuil, à ses côtés la députée Sira Ndiaye, tous deux ayant les yeux rivés sur leur téléphone. Matar Ba jouait au Candy et Sira Ndiaye parcourait les statuts WhatsApp de ses contacts. Même quand les jeunes se sont mis à clamer, à la surprise générale : «Seigneur des terres et des cieux, nous vous prions que Macky Sall quitte le pays ! » Matar Ba n’a pas réagi. Ce qui amène à poser des questions : Matar Ba serait-il derrière le mouvement ‘’Fatick va mal’’ ? Aurait-il perdu sa notoriété devant ses amis ? Pour quel motif ? La plupart des responsables qui composent cette nouvelle entité de l’Apr à Fatick sont des proches collaborateurs de l’ancien ministre des Sports. Autre question qui mériterait réflexion : Matar Ba a-t-il réellement conscience de son rôle de chef de Cabinet politique ? Si oui, a-t-il le cœur à l’ouvrage ?

Candidature, mandat de Macky Sall- déclaration de politique générale et motion de censure : L’analyse «constitutionnaliste» du juriste Mounirou Sy.

https://www.dakaractu.com Docteur en droit, l’enseignant-chercheur Mounirou Sy a livré son point de vue sur la question liée à la candidature ou au mandat (selon certains…) du président Macky Sall. Toutefois, le maître de conférence de l’Université de Thiès ne s’est pas arrêté à donner un avis constitutionnel sur le mandat. Il a aussi suivi l’actualité à l’Assemblée nationale et a tenu, dans cet entretien avec Dakaractu, à se prononcer sur la déclaration de politique générale ainsi que sur la motion de censure formulée par les députés de Yewwi Askan Wi.

Dakaractu – Bonjour professeur. Le Premier Ministre vient de livrer sa déclaration de politique générale suivie d’une motion de censure qui n’est pas passée. Quelles sont vos impressions sur ce cas d’espèce en votre qualité de constitutionnaliste ?

Ma première impression porte sur la bonne santé de la démocratie et de l’État de droit au Sénégal. Cet exercice du PM était une exigence, une obligation constitutionnelle. L’ayant remplie, il a respecté scrupuleusement la Constitution et spécifiquement son article 55. L’Assemblée nationale aussi, dans sa composition entière, mérite une reconnaissance pour l’animation et la richesse des débats des heures durant. Cela prouve que la séparation des pouvoirs est une réalité au Sénégal et que pour la bonne marche des affaires publiques, ils doivent collaborer en allant de concert, pour parler comme son théoricien.

Dakaractu – Mais, il y a eu des tiraillements entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition. Le Président de l’Assemblée était souvent obligé de les rappeler à l’ordre. On voit que c’est très courant dans l’hémicycle.

Ce genre d’échanges est le propre des parlementaires. Le Sénégal, loin s’en faut, n’est pas une exception. Toutefois, les députés doivent mieux se comporter en donnant le bon exemple tant par la parole que par le comportement. Il est très déshonorant pour des « honorables » de glapir ou de clapir à gauche lorsque d’autres croassent ou coassent à droite. C’est très agaçant surtout dans un haut lieu de décision et de discussion comme l’Assemblée nationale qui ne doit abriter que des êtres de raison et de discernement. Normalement !

Dakaractu 

– La preuve, l’opposition, ayant senti le refus du Premier Ministre de provoquer le vote de confiance, a déposé une motion de censure pour faire sauter le Gouvernement. Cela vous inspire quoi ? Ici, la règle de la prudence s’impose. On est en face de deux mécanismes constitutionnels qui se transforment en droits mutuels, l’un pour le PM et l’autre pour l’Assemblée nationale. Le vote de confiance, en vertu du droit positif sénégalais, n’est pas une obligation mais une faculté pour le Premier Ministre. La seule obligation qui existe est de procéder à la déclaration de politique générale. Pour le vote de confiance, le texte est clair et ne parle que de possibilité. Ainsi, dit-il  : « cette déclaration est suivie d’un débat qui peut, à la demande du Premier Ministre, donner lieu à un vote de confiance ». Donc, si le PM juge inopportun de susciter cela, il est dans son droit le plus absolu et en conformité avec le droit. C’est pourquoi, je plaide pour l’urgence d’un atelier de capacité des élus pour la maîtrise des règles et procédures du droit parlementaire. Toutefois, la motion de censure peut bel et bien être déposée par les députés en respectant naturellement les conditions posées par les règles applicables. Le droit confère cette prérogative au dixième des députés pour son dépôt. En l’espèce, tout le monde savait que c’était juste du bluff. Pour un coup d’essai, il était difficile de le transformer en set en raison de la majorité requise que l’opposition n’avait pas.

Dakaractu 

– Et si on parlait des affaires pendantes devant le juge. Adja Sarr et Ousmane Sonko ? J’ai toujours déploré le fait de poser sur la place publique une affaire a priori totalement privée voire intime. Il est temps que cette affaire soit derrière nous pour qu’on puisse passer à autre chose. Pour moi, les urgences sont ailleurs et c’est dommage que deux ans durant, en public comme en privé, ce sujet emballe tout le monde et nous bouffe. Mais, vu les proportions et les propos avancés ça-et-là comme les enregistrements et messages sauvegardés, en plus des personnalités citées dedans, il est nécessaire et salutaire pour tous, Adji Sarr comme Ousmane Sonko, et surtout utile pour le Sénégal, que la justice aille jusqu’au bout et très vite. N’oublions pas que quatorze personnes ont perdu la vie sans oublier l’image écornée de certaines personnes. La lanterne judiciaire dans cette affaire permettra de ranger au musée des antiquités les conjectures les plus loufoques chargées de contours partisans, de tours maléfiques et de détours mafieux.

DakarActu – La Cour des comptes et le fonds covid-19 ? Beaucoup ont été épinglés non ?

Cela conforte mon premier propos. Le Sénégal reste un État de droit avec une justice indépendante et impartiale qui fonctionne et désigne les coupables quel que soit leur statut, fonction, rang ou posture. Depuis 2012, le Président de la République a prôné une gestion étatique sobre et vertueuse. La Cour des comptes semble épouser cette dynamique. Et là, je vais forcer le trait. Il ne s’agit pas de s’arrêter aux seuls DAGE. Ce serait trop facile et discriminatoire. Il faudra remonter tout le processus décisionnel et gestionnaire. Toute personne impliquée dans des actes frauduleux, de corruption et de mauvaise gestion devra être vigoureusement et rigoureusement sanctionnée. Il s’agit du fonds Covid avec tout ce qu’il représente comme gage de solidarité sociale, de sacrifice national et d’implication personnelle et collective. Sur ce registre, je ne demande aucune indulgence de la part des organes compétents. Il faut que la loi s’applique dans sa plus grande et juste rigueur. Comme dans le cas précédent, il y va de l’honneur et de l’image de ceux qui ont géré toute cette manne financière. Toutefois, je rappelle l’adage indien  : « qui gère bien étale ses comptes en plein zénith ».

Dakaractu – Devant le perchoir, le député Farba Ngom a révélé, sans ambages, avoir donné de l’argent à Madame Aminata Touré qui se présente comme blanche neige, incorruptible et sérieuse. Quel est votre sentiment sur cette accusation ?

Un effarement. Venant de Farba Ngom, je pourrais le prendre comme amusement et babiole si l’accusation était portée sur une autre personne. Mais sur Mimi Touré je dirais non. Même s’il s’agit d’argent d’origine privée. Par contre, s’il s’agit de deniers publics, ce serait la catastrophe. Au sommet de l’État, des pratiques du genre ne sauraient être tolérées. Mais, j’ai tiré une autre leçon des propos de Farba  : la responsabilité de ceux qui dirigent. Actuellement, le débat public se résume à balance et délation, invectives et sévices, cafardage et broutille. C’est navrant et décevant. Or, la République repose sur la confiance dans nos institutions et sur le sérieux de celles et ceux qui les animent. Cependant, ce que je vois et vis à l’Assemblée nationale est décevant. Le Sénégal mérite plus et mieux. Dès lors, connaissant Mimi Touré, elle ne va pas tarder à réagir. On peut même subodorer qu’elle serait prête à ester en justice. La suite nous dira.

Dakaractu – Depuis quelques mois, les Sénégalais vous attendent sur la question du mandat. Dites-nous clairement si le Président Macky Sall a droit ou non à un autre mandat en 2024 ?

(Rires). Elle est bonne celle-là. Je m’y attendais d’ailleurs. Là aussi, beaucoup de propos fallacieux et de conjectures. On entend tout et son contraire. Je pense que la question est mal posée. Parler de mandat consiste à interroger le Peuple souverain, seul détenteur du pouvoir apte à donner un mandat ou non. Il faut déplacer le problème en amont et parler de candidature. Autrement dit, il faut se demander si le Président sortant, en vertu de l’article 27 nouveau, issu du référendum de 2016, peut-il se présenter en 2024 ? Cette question, très sibylline, exige une exégèse profonde en vertu de l’histoire, de l’esprit, de la rédaction de l’article lui-même et de la décision du Conseil constitutionnel sur le projet de référendum. De toute façon, le premier alinéa ne pose aucun problème d’interprétation. Tout réside dans « nul ne peut exercer plus de deux mandats successifs ». Pour certains, il s’agit du mandat de cinq ans énoncé dans l’article précédent ; pour d’autres, il s’agit de deux mandats présidentiels.

Dakaractu – Pour vous, qu’on présente comme un esprit libre, indépendant et engagé, c’est quoi ?

Il faut d’abord savoir que les révisions de 2001 et 2008 sont différentes de celles de 2016 tant dans leur nature que dans leur portée. Là, on visait l’aspect matériel à savoir le mandat, le caractère renouvelable et sa durée ; ici, il s’agit de l’aspect organique portant sur celui qui exerce le mandat. Dès lors, on peut se poser une question  : le caractère successif s’applique à quel mandat ? Ma réponse liminaire est que « successif » ne veut pas dire « gémellaire ». J’entends aussi beaucoup de spécialistes invoquer la décision du Conseil constitutionnel excluant du champ d’application le mandat de 7 ans. Là aussi, il faut y aller avec diligence puisqu’il ne répondait pas sur le nombre mais sur la possibilité ou non de réduire la durée du mandat de 7 à 5 ans que voulait le Président de la République. Ma réponse personnelle en tant que constitutionnaliste et « esprit libre, indépendant et engagé », sera exprimée ultérieurement mais très prochainement et avec beaucoup plus de technicité et de simplicité sur la base du droit et uniquement du droit. Il est de mon humble avis, qu’à un an de l’élection présidentielle, la coalition au pouvoir a intérêt à se prononcer librement et objectivement sur son futur candidat. Il y va de la stabilité et de la sincérité du jeu politique et aussi de ses chances à rencontrer les populations afin qu’elles s’approprient son programme pour le prochain quinquennat. Toutefois, le Président de la République est dans son droit de gérer son timing. C’est un organe de choix  : il est choisi pour choisir. Il choisit discrétionnairement ses collaborateurs et ses moments d’expression sur tel ou tel sujet. En résumé, la validité d’une candidature est du ressort exclusif du Conseil constitutionnel. Le mandat est octroyé souverainement par le peuple. Tout le reste relève de la politique, de la morale et de l’intérêt du moment des uns et des autres. Mais, ce qui importe, c’est l’intérêt supérieur de la Nation. Le seul qui vaille !

Khalifa Sall sur la Présidentielle 2024 : «je ne peux pas faire 32 mois en prison et…»

https://www.pressafrik.com A Kaolack où il était en tournée, le leader de Taxawou Sénégal s’est encore exprimé sur la Présidentielle de 2024. Khalifa Sall n’imagine pas une seule fois ne pas y participer en tant que candidat et la gagner. « N’ayons pas peur de là où nous voulons aller, les gars. C’est 2024 et nous allons gagner. Je ne peux pas avoir fait 32 mois de prison, parce que je devais être candidat, et une fois libre que j’aie des choses à craindre. Non, c’est même manquer de foi en Dieu et moi, je m’appelle Khalifa Ababacar Sall », a-t-il déclaré.

Pikine : 300 jeunes apéristes en grève de la faim depuis 4 jours pour être reçus par Macky Sall

https://www.pressafrik.com Plus de 300 jeunes faisant partie de l’Alliance pour la République (Apr) sont en grève de la faim, depuis 4 jours. Selon « Rewmi Quotidien », seule une audience avec Macky Sall pourrait mettre fin à leur diète. À en croire le journal, ces jeunes militants ont entamé cette grève dans le but de dénoncer « le  manque de considération du Président Macky Sall à leur égard ». De ce fait, ils réclament des emplois, des financements et des formations. Mais aussi Macky Sall les reçoive en audience pour le briefer sur la situation de Pikine « mal en point », afin d’éviter une autre déconvenue.

Trafic de passeports de service : Ce que les enquêteurs ont découvert au bureau de KH. Tandia

https://www.pressafrik.com La division des investigations criminelles (Dic), dans le cadre de son enquête sur l’affaire du trafic de passeports de service, a perquisitionné le bureau de Khardiatou Tandia, principale mise en cause, à l’Agence sénégalaise pour la promotion des exportations (Asepex). Une fouille de l’ordinateur de la cheffe du service juriste de ladite structure, a permis de découvrir qu’elle confectionnait des ordres de missions, des notes verbales ainsi que des formulaires à remplir pour des demandes de visas pour les USA. Interrogée sur ces faux documents, Khardiatou Tandia passe aux aveux, selon Libération qui donne l’information. « C’est moi qui ai confectionné tous ces documents (exceptés les formulaires, Ndlr) à partir de mon ordinateur qui se trouve dans mon bureau », a-t-elle avoué. Elle a expliqué son modus opérandi, « Je prenais un format d’ordre de mission qui est déjà saisi sur ma machine et dont je changeais le contenu. Après cela, j’y collais le cachet du ministère que j’avais déjà extrait d’un autre document avant de l’imprimer et d’y apposer une signature déjà testée.» Dans cette affaire de faux passeports de service révélée par le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur (Maese), 8 individus ont été interpellés dont un brancardier à l’hôpital de Thiaroye qui se faisait passer pour un directeur au ministère du ministère. Quatre (4) autres sont activement recherchés. Lors de leur audition, tous les mis en cause ont pointé du doigt Khardiatou Tandia, agent à l’Asepex. Ils ont révélé aux enquêteurs avoir versé la somme de 5 millions F Cfa à la dame Tandia pour un voyage aux Etats-Unis.

Affaire Amy Ndiaye Gniby : Les députés de PUR réfutent les accusations

https://www.pressafrik.com Les deux députés Massata Samb et Mamadou Niang du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) ont fait face au juge des flagrants délits ce lundi 19 décembre 2022. Les mis en cause qui ont frappé leur collègue de la majorité à l’Assemblée nationale Amy Ndiaye Gniby sont accusés des faits de « de menaces de mort ainsi que de coups et blessures volontaires ».

Vêtu d’un ensemble marron, Massata Samb l’auteur de la gifle déclare à la barre qu’« elle (Amy Ndiaye Gniby) a commencé à dires des paroles…. Je suis descendu pour arracher son foulard mais personne ne peut dire que je l’ai frappé», s’est défendu le parlementaire.

Poursuivant, il affirme que c’est par la suite que l’huissier qui était derrière lui l’a tiré. « Je l’ai pas touché, je ne l’ai pas frappé, je n’ai jamais eu l’intention de la frapper. J’ai seulement lever ma main pour saisir son foulard. Elle a même esquivé. J’ai fait des arts martiaux, si j’avais l’intention de la frapper, elle ne serait pas debout. Elle était munie d’une chaise qui est une arme. C’est un de ces collègues qui le lui a donné et c’est en voyant cette scène que Mamadou niang est venu pour séparer la bagarre », dixit M. Samb. Ce à quoi le juge lui a montré deux photos qu’Amy Ndiaye Gniby a déposées sur le dossier lors de sa plainte. « Amy Ndiaye a l’habitude de nous insulter au sein de l’assemblée nationale. Je l’ai mainte fois signalé au présent de l’hémicycle sans succès. Le premier jour où elle a dit ces paroles j’ai pleuré ». Mamadou Niang habillé d’un demi saison gris sombre, soutient pour sa part : « quand j’ai vu l’incident, je me suis levé de ma place et j’ai couru pour séparer la bagarre mais j’ai réalisé que les choses ont dégénéré. J’ai essayé de prendre la chaise à Amy Ndiaye  avec la vitesse à la quelle je suis arrivé elle m’a percuté et on est tombé, je me suis même blessé au genou. Je lui ai pas donné de coup de pied. Après la chute j’ai reculé. », a relaté M. Niang tout en défendant l’idée de collusion plutôt que d’avoir donné un coup de pied. Amy Ndiaye Gniby a révélé lors de l’enquête qu’elle était aussi victime de « menaces de mort » lors du vote du budget suite à ses paroles de la part des députés de Pur qui se sont opposés à sa présence au sein de l’hémicycle.  Des accusations que les mis en cause ont réfuté malgré le fait d’avoir visionné la vidéo qui est devenue virale.

Affaire relative à l’agression de la parlementaire Amy Ndiaye Gniby : les députés de Yewwi risquent la révocation

https://www.sudquotidien.sn   Les députés Mamadou Niang et Massata Samb, membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi, risquent la révocation. Alors qu’ils étaient traduits devant le tribunal des flagrants délits hier, jeudi 19 décembre, dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby, le ministère public a requis deux ans de prison ferme contre eux tandis que la partie civile demande 500 millions en guise de dommages et intérêts. Rebondissement dans l’affaire de l’agression de la députée de la majorité au pouvoir, Amy Ndiaye Gniby, par ses collègues de l’opposition Mamadou Niang et Massata Samb. Traduits hier, jeudi 19 décembre devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, les deux parlementaires encourent une peine d’emprisonnement de deux ans ferme assortie de 500 millions en guise de dommages et intérêts à payer à la partie civile. Si le tribunal qui a mis en délibéré sa décision au 26 décembre prochain statue dans le sens de cette peine requise par le parquet, les deux parlementaires vont tout simplement perdre leur poste à l’Assemblée nationale. Dans son réquisitoire lors de l’audience tenue à la salle n°4 du Palais de justice Lat Dior de Dakar, en présence de plusieurs députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi, la représentante du ministère public a requis une peine de 2 ans de prison ferme contre les députés Massata Samb et Mamadou Niang. En effet selon elle, « les éléments de l’infraction sont constants et l’excuse de provocation ne peut être convoquée » par les prévenus dans cette affaire. Sous ce rapport, elle a invité le tribunal à s’inscrire dans la dynamique du législateur sénégalais qui a protégé la femme dans le Code pénal, en déclarant coupables les prévenus de toutes les infractions retenues contre eux. « L’infraction de coups et blessures est constante, les images de ce qui s’est passé sont là. On y voit clairement la brutalité exercée par les prévenus contre une femme sans défense. La victime a aussi produit un certificat médical avec une indisponibilité de 21 jours. Nous avons également un rapport médical signé par un médecin militaire qui indique que la dame est enceinte et que l’évolution de la grossesse pouvait être compromise à cause du coup qu’elle a reçu au niveau du bas ventre », a-t-elle expliqué. Premiers à prendre la parole pour faire leur plaidoyer, les avocats de la partie civile ont déploré l’attitude des prévenus qui ont nié les faits pour lesquels ils sont traduits devant le tribunal des flagrants délits. Tirant ainsi les conséquences de cette situation, ils ont demandé une application rigoureuse de la loi afin que de pareils incidents ne se reproduisent plus à l’Assemblée nationale. Devant la barre, Me Soumare, un des avocats de la partie civile, a invité le tribunal à prendre en compte dans sa décision le sort de l’enfant que porte Amy Ndiaye Gniby. « Si demain, il nait avec des séquelles causées par le coup que sa maman a reçu, à qui il va réclamer réparation ? », a lancé la robe noire aux membres de la Cour en fustigeant le fait que les prévenus n’ont pas fait amende devant le tribunal du tort qu’ils ont causé à sa cliente. « On ne va pas l’Assemblée nationale pour défendre son marabout mais le peuple. Il faut que le tribunal sévisse pour ramener la raison à l’Assemblée nationale qui doit être un lieu de dialogue. Force doit rester à la loi », a plaidé Me Baboucar Cissé, avocat d’Amy Ndiaye Gniby en réclamant la rondelette somme de 500 millions en guise de dommage et intérêts.

La défense plaide le renvoi de toutes les charges

Derniers à prendre la parole à la suite du Parquet, les avocats de la défense des deux parlementaires membres du Parti de l’unité et du Rassemblement (Pur) fondé par Serigne Moustapha Sy, guide moral du Dahira Moustarchidine Wal Moustarchidate, ont plaidé le renvoi de leurs clients de toutes les charges. Dans leur plaidoirie, ils ont déploré le traitement à géométrie variable dont leurs clients ont fait l’objet dans cette affaire. En effet, selon eux, tout comme Amy Ndiaye Gniby, leurs clients avaient également enregistré des blessures le jour des faits et ont produit des certificats médicaux dressés par des médecins. Seulement, déplorent-ils, ces documents n’ont pas été traités avec la même rigueur que celui de Amy Ndiaye signé par un médecin militaire qui a été pourtant formé à la Faculté de médecine de Dakar au même titre que ceux qui ont dressé le certificat médical de leurs clients. Revenant sur les faits, ils ont accusé Amy Ndiaye d’être la principale cause des événements survenus le 2 décembre dernier. « Amy Ndiaye Gniby a foulé au pied les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée qui établissent que le débat à l’hémicycle doit être courtois. Elle s’est permis de s’attaquer à la foi de milliers de Sénégalais. Il n’y a pas plus grande provocation que cela. On ne doit pas s’attaquer à la foi des gens. Si le Sénégal est épargné des troubles, c’est grâce à son socle bâti sur les dignitaires religieuses », a martelé Me Adama Fall qui dit ne pas être surpris par le montant de 500 millions réclamé par la partie civile qui veut, selon lui, transformer le tribunal en pari foot ou jeu de loterie pour se faire de l’argent facile. « La peine de 2 ans ferme requis par le procureur n’est pas fondé. Puisque dans cette affaire, c’est la parole de la partie civile contre celle des clients. Et son certificat médical contre le nôtre. En plus, on ne peut pas minimiser l’excuse de la provocation dans cette affaire. Car, Amy Ndiaye Gniby a exactement tenu des propos déplacés à l’endroit de Serigne Moustapha Sy », a-t-il encore martelé.

Les prévenus nient en bloc les accusations

Auparavant, interrogés par le président du tribunal des flagrants délits sur les accusations de coups et blessures volontaires et menaces de mort sur leur collègue Ami Ndiaye qui leur sont reprochées Mamadou Niang et Massata Samb ont nié en bloc. Premier à se soumettre aux questions du magistrat, Massata Samb a indiqué qu’il n’a pas donné une gifle à la dame comme cela est raconté. « Je suis descendu pour arracher son foulard mais je ne l’ai pas giflé. Je n’avais pas pris la décision de la taper parce que c’est une femme », a expliqué Massata Samb qui insiste. « Je ne l’ai pas touchée, je ne l’ai pas frappée, je n’ai jamais eu l’intention de la frapper. J’ai seulement levé ma main pour saisir son foulard. Elle a même esquivé. J’ai fait des arts martiaux, si j’avais l’intention de la frapper, elle ne serait pas debout. Elle était munie d’une chaise qui est une arme. C’est un de ses collègues qui le lui a donnée et c’est en voyant cette scène que Mamadou Niang est venu pour séparer la bagarre ». Prenant la parole à son tour, Mamadou Niang, à la question du président du tribunal : « pourquoi vous lui avez donné un coup de pied ? » rétorquera  : « Mon pied l’a accidentellement atteinte. Je ne lui ai pas donné un coup de pied. Nous sommes juste entrés en collision lorsque je suis allé les séparer. C’est en voulant intercepter la chaise qu’elle a lancé que mon pied s’est levé accidentellement et elle est venue se heurter à mon pied. Il y avait aucune intention de donner un coup de pied. D’ailleurs, après ce contact, on s’est tous les deux retrouvés au sol. Donc, je n’avais pas l’intention de lui administrer un coup de pied. S’il n’y avait pas cette chaise lancée que j’ai essayé d’intercepter, il n’y aurait certainement pas cet incident ».NANDO CABRAL GOMIS

Sénégal–Bagarre à l’Assemblée : deux ans de prison réclamés contre les deux députés violents

https://www.jeuneafrique.com/pays/senegal Massata Samb et Mamadou Niang, du Parti de l’unité et du rassemblement, ont nié avoir frappé Amy Ndiaye, élue de la majorité. Le 1er décembre, la scène de violence au Parlement avait fait scandale. Le parquet sénégalais a requis ce lundi 19 décembre deux ans de prison ferme contre les députés de l’opposition Massata Samb et Mamadou Niang, jugés à Dakar pour avoir frappé Amy Ndiaye, une collègue de la majorité lors d’une séance de l’Assemblée nationale le 1er décembre. L’incident a fait scandale dans le pays, d’autant plus que les deux députés ont disparu plusieurs jours. Ils se sont finalement présentés le 12 décembre à l’Assemblée, et ont été placés en garde à vue, puis écroués Les deux parlementaires reprochaient à la députée Ndiaye d’avoir tenu des propos irrespectueux contre le chef religieux du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Serigne Moustapha Sy, un influent marabout. Mais ils ont nié l’avoir frappée. « Amy Ndiaye a insulté mon marabout et s’est attaquée à son honneur », a déclaré Massata Samb à la barre. « Je ne l’ai pas giflée. J’ai essayé d’arracher son foulard », a-t-il dit. « Amy Ndiaye passe son temps à nous injurier », a-t-il ajouté dans un tribunal placé sous protection renforcée et devant de nombreux fidèles du marabout. Le représentant du ministère public a demandé que les deux élus soient reconnus « coupables de coups et blessures volontaires et menaces de mort ». Le jugement a été mis en délibéré au 26 décembre.

Coup de pied au ventre

Les images qui ont circulé en boucle sont très largement perçues comme montrant Massata Samb gifler la parlementaire et Mamadou Niang lui décocher un coup de pied au ventre, en pleine session et en public. L’échauffourée s’est produite quand Massata Samb a pris à partie depuis la tribune Amy Ndiaye au sujet de déclarations qu’elle avait faites contre le chef du PUR. Massata Samb s’en est pris physiquement à elle quand elle a persisté, elle a contre-attaqué et lancé une chaise dans la mêlée, puis s’est écroulée. L’autre prévenu, Mamadou Niang, a dit avoir « voulu éviter la chaise ». « J’ai levé la main et le pied par réflexe […] Je ne l’ai pas frappée », a-t-il dit.

Pas d’immunité parlementaire

Amy Ndiaye, absente de l’audience, a été hospitalisée après l’incident et risque de perdre son bébé, a dit son avocat, Me Baboucar Cissé. Sortie de l’hôpital, elle se trouve « dans une situation extrêmement pénible », a-t-il dit. « Le délit est flagrant. Aux quatre coins du monde, on a humilié le Sénégal, terni son image », a-t-il plaidé. Il a réclamé 500 millions de francs CFA (environ 750 000 euros) de dommages et intérêts. L’un des avocats de la défense, Me Adama Fall, a plaidé que le procès ne pouvait avoir lieu compte tenu de l’immunité parlementaire de ses clients, mais la cour est passée outre. (avec AFP)

LES PIQUES DE L’AS DE CE MARDI

SenePlus  |   Publication 20/12/2022

Le juge du 2e cabinet ordonne l’arrestation de Pape Alé Niang

Libéré récemment, notre confrère Pape Alé Niang risque de retourner en prison. Il a été arrêté hier par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) qui ont reçu un mandat d’amener du juge du 2e cabinet d’instruction, Mamadou Seck. Un membre du pool d’avocats du directeur de publication de Dakarmatin, Me Cheikh Koureyssi Ba, informe que leur client est victime de l’article 127 in fine du code de procédure pénale. Selon Me Ba, le procureur de la République a saisi le juge Mamadou Seck d’un réquisitoire dûment motivé. Le parquetier qui est outré par l’intervention du journaliste sur le live de Molla Morgun et sa sortie jugée tendancieuse à propos du Directeur général de la Police Nationale, Bocar Seydou Yague, a requis la révocation de la mesure de contrôle judiciaire. Ainsi, en application du texte de loi précité, renseigne l’avocat, le juge Mamadou Seck, après avoir fait arrêter immédiatement l’inculpé, va le remettre probablement sous mandat de dépôt. Il a donné rendez-vous aux conseils de Pape Alé Niang aujourd’hui à 10 h au 2e cabinet. Toutefois, Me Ba rassure que les droits de la défense étant absolus, l’espoir est permis.

Arrestation des présumés meurtriers de l’apprenti Sada

La police de Pikine a mis fin à la cavale des présumés meurtriers d’un apprenti chauffeur nommé Sada. Ce dernier est décédé au centre de santé Dominique de Pikine. Il est victime de l’assaut d’une bande d’agresseurs ainsi que son patron, le conducteur du véhicule de transport en commun. Mais la fuite des présumés agresseurs n’a été que d’une courte durée. Les quidams M. Fall et F. Ndiaye sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la Police de Pikine

Fonds covid-19 : Frapp exige la restitution des deniers publics

Le Président Macky Sall est acculé depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds-Covid19. Les organisations de la société civile et l’opposition exigent la traduction devant les juridictions de tous ceux qui sont cités dans ce détournement de deniers publics. A cet effet, le secrétariat exécutif national (SEN) du Frapp dénonce le «carnage financier orchestré par le régime prédateur et assassin de Macky Sall, en jouant sur la peur et le désespoir des Sénégalais qu’ils ont volontairement amplifiés par une communication massive sur l’incertitude du jour d’après la pandémie de la covid ». Ces activistes avaient avisé que cette communication à outrance du gouvernement «couvrait des surfacturations, des détournements d’objectifs et des deniers publics, des marchés de complaisance etc.». Dans un communiqué reçu à « L’As », Frapp rappelle avoir tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il désigne par le concept de «corona-business». Au-delà des alertes, ajoute le document, le Frapp avait déposé une lettre de dénonciation à l’Ofnac le 17 avril 2020, contre Mansour Faye, le beau-frère du Président Macky Sall alors ministre du Développement Communautaire et le député Demba Diop Sy, Directeur général de la société UDE pour délit de favoritisme et conflits d’intérêts, dans le cadre de la distribution de l’aide alimentaire. A ce propos, des membres de Frapp avaient été auditionnés par l’Ofnac le mardi 25 août 2020. Aujourd’hui, se félicite le secrétariat exécutif de Frapp, la Cour des comptes confirme ce vol des ressources publiques.

La Coalition JUSTE sur le sort du rapport de la Cour des comptes

Restons sur le rapport de la cour des comptes qui a éclaboussé le régime de Macky Sall pour dire que le président de la Coalition JUSTE, Amadou Bassirou Ndiaye, lui, pense qu’après l’émotion légitime, il faut chercher des solutions à long terme aux problèmes de gestion des deniers publics. A l’en croire, tout le monde s’interroge sur le suivi des constats, conclusions et recommandations de la Cour des comptes. Pour ce rapport sur la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid 19, Amadou Bassirou Ndiaye estime qu’il serait nécessaire de médiatiser le suivi des recommandations pour apaiser les citoyens qui ont été très éprouvés par la pandémie de Covid 19, surtout pour les «soupçons de détournement de deniers publics ». Mais au-delà de l’émotion légitime, Amadou Bassirou Ndiaye est d’avis qu’on doit approfondir la réflexion sur les dispositifs à mettre en œuvre pour le long terme. A ce propos, la coalition JUSTE propose la mise en place d’un parquet économique et financier (PEF) doté de moyens techniques, humains et financiers suffisants pour prendre en charge, entre autres, les suites judiciaires des recommandations des corps de contrôle de l’Etat, donner la possibilité aux corps de contrôle de l’Etat de saisir directement le parquet financier lorsqu’il existe des soupçons de détournements de deniers publics. Lequel parquet aura l’obligation de faire instruire, même si la présomption d’innocence est de mise.

Bitumage du tronçon Bokké Dialloubé-Loumbel Lana

Dans le cadre du programme spécial de désenclavement (Psd), le ministre de l’Agriculture, Aly Ngouye Ndiaye représentant son collègue des Infrastructures des Transports Terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a procédé hier au lancement des travaux de bitumage du tronçon Bokké Di a l l o u b é -Ka r awe n d o u – Ndiayène-Loumbel Lana long, long de 110 km. La cérémonie s’est tenue dans la matinée en présence du maire de la commune de Bokké Dialloubé, Abdoulaye Daouda Diallo, non moins Directeur de cabinet du président de la République. Piloté par Ageroute, ce projet va contribuer au renforcement de la fluidité de la circulation, faciliter l’accès des zones rurales aux services et équipements sociaux, désenclaver le Ferlo et les zones à fort potentiel sylvopastoral ; assurer une meilleure intégration des villages situés dans les zones rurales concernées par le projet ; faciliter l’accès aux infrastructures de base ; améliorer le cadre de vie des populations et participer à la réduction de la pauvreté. Le coût du projet est estimé à 27 milliards FCFA. Il sera exécuté durant 24 mois.

Travaux de bitumage de l’axe Ndioum-Bombodé-Labgar

Restons avec le ministre Aly Ngouille Ndiaye qui s’est rendu dans l’après-midi dans la commune de Ndioum pour le lancement des travaux de bitumage de l’axe Ndioum-Bombodé-Labgar. Il a été accueilli par l’édile de Ndioum, Dr Cheikh Oumar Hanne par ailleurs, ministre de l’Éducation Nationale. A travers ce projet, le gouvernement vise à désenclaver la zone du « Diéri ». L’aménagement de ce tronçon de 90 km va faciliter l’accès aux services et équipements sociaux ; les échanges économiques et les déplacements entre les zones à fort potentiel agricole de l’île à Morphil et du bassin arachidier au Ferlo, qui constitue une zone à vocation sylvo-pastorale, polariser plusieurs grandes localités à fort potentiel économique et assurer une meilleure intégration des villages situés dans les zones rurales. Réalisé dans le cadre du Programme Spécial de Désenclavement, ce projet sera exécuté pendant deux ans. Il est financé par l’Etat du Sénégal, le FERA, la MUFG et l’UKEF pour un montant de 5 milliards FCFA.

Débrayage des professeurs du Lycée Limamou Laye

Les professeurs du lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye ont observé hier un débrayage pour dénoncer l’insécurité des bâtiments de leur établissement, exiger le démarrage immédiat du projet de reconstruction. Soutenus par leurs élèves, les enseignants comptent tenir des sit-in et des marches dans les prochains jours pour contraindre les autorités étatiques à respecter leur parole.

Mamour Diallo – Ousmane Sonko

Les relations heurtées entre Mamour Diallo et Ousmane Sonko ne datent pas de l’affaire Adji Sarr. Lors d’une rencontre avec la presse, Fatou Kara Thiam responsable de l’Alliance pour la République (APR) à Thiès et président de l’Association Sanoussi Social est revenue sur ce qu’elle qualifie d’acharnement contre Mamour Diallo. Selon elle, il y a eu d’abord l’affaire des 94 milliards de Fcfa qui avait atterri à la justice et occasionné la mise en branle d’une commission d’enquête parlementaire. Elle souligne que Mamour Diallo a été blanchi et un beau matin, Sonko a encore surgi, pour l’accuser de complot, dans l’affaire de viol qui l’oppose à Adji Sarr, comme s’il l’avait embarqué dans un véhicule pour le conduire à Sweet Beauty. Pour Fatou Kara Thiam, il n’est plus question maintenant d’accepter un tel acharnement sur Mamour Diallo et désormais, ce sera du « œil pour œil », avec la possibilité d’user de plaintes contre les auteurs. D’après elle, Ousmane Sonko devrait s’inspirer des actes posés par Mamour Diallo lorsqu’il l’a accusé sur les 94 milliards.

L’invite aux candidats à l’émigration irrégulière

La présidente de la section Thiès de l’Association sénégalaise de lutte contre la migration irrégulière (ASMI) appelle les candidats à l’émigration irrégulière à se tourner vers l’agriculture, l’aviculture, l’horticulture, des secteurs porteurs de développement. Elle intervenait dimanche à Mbour (ouest) lors de la célébration de la Journée internationale des migrants organisée en partenariat avec OIM, la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE) et financée par l’Union européenne. Il faut promouvoir l’entrepreneuriat pour créer des emplois, a déclaré la présidente de l’ASMI-Thiès, soulignant que l’Etat ne peut pas donner du travail à tout le monde. C’est dans cette optique, a-t-elle fait savoir, que l’association et ses partenaires accompagnent les jeunes migrants de retour et les femmes dans la transformation de céréales locales. Ndèye Absa Ndoye a rappelé que Mbour est une zone très affectée par l’émigration irrégulière avec le départ des jeunes, des pêcheurs, des lutteurs, etc. «C’est une journée communautaire. On n’interdit pas aux gens de voyager mais il faut partir sur des bases claires. On est pour la migration régulière », déclaré Ndèye Absa Ndiaye à l’Aps. Une fresque murale a été réalisée à la devanture du stade Caroline Faye pour attirer le regard des populations notamment des jeunes sur les risques de l’émigration irrégulière. Des artistes-musiciens et une troupe de théâtre ont également fait des prestations en véhiculant des messages autour du slogan : «souma khamon douma dem » (si je savais, je n’allais pas partir).

Corrompus, mais pas foutus !…Par Oumou Wane

Le plus triste et choquant avec la corruption c’est qu’elle affecte souvent les populations vulnérables en détournant les fonds indispensables à l’éducation ou à la santé. Et même si tout cela devient très lassant, nous ne devons jamais cesser de nous indigner contre ce fléau érigé en mode de fonctionnement dans notre pays.

Cette fois-ci, c’est du fonds de riposte au Covid-19 qu’il s’agit et le Sénégal vient de toucher le fond !

Dans un rapport récent, c’est la Cour des comptes de notre pays, qui épingle la mauvaise gestion de ces fonds, pour ne pas dire, mais disons-le quand même, leur détournement. Selon la cour, des « fautes et des infractions pénales » présumées ont été commises durant les années 2020-2021 dans la gestion de ce fonds, mis en place par le président Macky Sall, et dont l’objectif était de renforcer en urgence le système de santé défaillant de notre pays, soutenir les ménages, la diaspora et les entreprises privées et maintenir un approvisionnement correct du pays en produits médicaux, pharmaceutiques et denrées de base. Il est évident que nos gouvernants ne sont pas “tous pourris” et que notre Président qui a lui-même mis en place ce fonds ne peut pas contrôler chacune de nos dépenses publiques, mais enfin à force, il doit savoir que le problème de la corruption est récurrent dans notre pays et qu’il nourrit le ras-le-bol des populations. La corruption freine la croissance économique, nuit à l’état de droit, met en péril la démocratie et entraîne un gaspillage de précieuses ressources. La corruption, c’est comme un air pollué qu’on respire et malgré les annonces des dirigeants pour l’enrayer, elle persiste et l’exemplarité qui devrait être le socle de l’action publique est responsable au contraire d’une aggravation de la situation. Évidemment donc que la justice doit se saisir des recommandations de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés au Covid 19. Notre préoccupation, c’est que les citoyens aient de nouveau un jour confiance en leurs dirigeants.

Dans son rapport la Cour relève aussi des conflits d’intérêts et entorses au Code des marchés. Elle réclame l’ouverture d’une information judiciaire contre au moins dix responsables nationaux.

Plus de 700 milliards de FCFA avaient été mobilisés pour la riposte Covid-19 par les bailleurs et les sénégalais, soit plus de 1 milliard d’euros. Sur plus d’une centaine de pages, le rapport de la Cour des comptes charge lourdement la gestion de ce fonds. Des surfacturations en veux-tu en voilà, des détournements d’objectifs à tout va, du braquage en règle sur cette manne financière. Comment dans ces conditions, ne pas établir un cercle vicieux entre pauvreté et corruption ? Pour les pauvres, les femmes et les minorités, la corruption se traduit souvent par un accès encore plus restreint à l’emploi, à l’éducation et aux soins. La corruption est une maladie politique grave et c’est le rôle de notre Président de sévir à l’égard de ce système et de rétablir l’état de droit dans notre pays en remaniant s’il le faut, pour vider nos institutions de ces délinquants en col blanc. L’opposition veut se pencher sur le rapport de la Cour des comptes et faire la lumière sur ces « fautes » de gestion. C’est son rôle de faire en sorte que ce débat soit posé à l’assemblée nationale. Mais au-delà de ces débats, c’est bien une réflexion globale qu’il faudra mener pour lutter contre ce fléau. Une culture de la vigilance qui est l’affaire de tous. Contre les professionnels de la corruption, il faut que tout le monde se mobilise. C’est au peuple et aux jeunes sénégalais aussi de remettre en question cette éducation à la triche et au mensonge. Notre pays est corrompu mais je ne le pense pas définitivement foutu. Nous n’avons plus qu’à le refaire, un peu plus équitable, pour nos petits-enfants.Oumou Wane