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Air Sénégal dans la tourmente : Dévié sur Agadir, le vol HC4040 de ce Samedi frôle le pire

https://www.dakaractu.com La compagnie nationale de transports aériens, Air Sénégal, vient encore de s’illustrer d’une manière fort déplaisante. Un de ses vols à destination de Dakar a été dérouté sur Agadir après une fuite de kérosène en plein vol. Plus de peur que de mal. L’aviation civile internationale requiert un très grand sérieux. Le top-management de la compagnie nationale de transport aérien, Air Sénégal, semble pourtant ne pas avoir très bien saisi cette généralité d’une évidence évidente. Après moult alertes sur d’autres vols, le vol HC4040 a frôlé le pire ce samedi nous rapporte plusieurs passagers, dont  une très remontée, de l’airbus A330-941 qui devait quitter Roissy Charles de Gaulle pour l’aéroport de Diass.  » L’avion a failli s’écraser suite à une fuite de kérosène.  D’où l’atterrissage en urgence à l’aéroport d’Agadir au Maroc », explique-t-elle dans une colère noire. Après un décollage initialement prévu à 17H10 et retardé de plusieurs heures, causant le courroux des clients, l’appareil a rencontré des problèmes dont tout le monde s’est rendu compte. Aux dernières nouvelles, les passagers ont été convoyés à bord d’un autre appareil pour être réacheminés sur la capitale sénégalaise.

Les ratés s’enchaînent.

Aussi se pose la question du management de la compagnie nationale dont le lancement et les réceptions des appareils neufs a priori ont été faits en grande pompes par le chef de l’Etat. Le mois dernier, le vol HC407 de la compagnie a reprogrammé cinq fois son décollage provoquant une attente de 40 heures pour les 200 passagers de la ligne Dakar-New-York-Baltimore.  L’on se rappelle de l’épisode des vols spéciaux pour la finale de la CAN en février dernier qui avaient été mal négociés causant, notamment, la célèbre colère d’une épouse d’un cadre de l’équipe de foot. Que dire donc du raté absolument rocambolesque du vol HC 427 Dakar-Lyon du 11 septembre dernier qui a été obligé d’atterrir sur Marseille pour des « contraintes opérationnelles » . Les passagers ont alors été réacheminés vers Lyon…en bus…qui a accidentellement pris feu. La gestion des vols et des retards et un problème, mais si des ennuis mécaniques devaient s’en mêler, l’ambition  d’air Sénégal risque de tourner court.

Importations du Sénégal : L’Ansd note une régression de 17,3% en octobre 2022

https://www.lejecos.com Les importations du mois d’octobre 2022 sont évaluées à 660,9 milliards de FCFA contre 798,9 milliards de FCFA au mois précédent, soit une régression de 17,3%. L’Ansd qui donne l’information souligne que cette chute des importations s’explique par une diminution des achats à l’extérieur des autres ouvrages en métaux communs (-46,9%), des autres produits pétroliers (-40,6%), des tubes, tuyaux et accessoires (-20,0%) et, dans une moindre mesure, des autres machines et matériels (-15,9%), des métaux communs (-9,2%) et des huiles brutes de pétrole (-3,8%). Cependant, le relèvement des importations de froment et de méteil (+101,3%) et des huiles et graisses animales et végétales (+33,1%) a atténué cette baisse. Comparées au mois d’octobre 2021, les importations se sont accrues de 30,9%. Leur cumul à fin octobre 2022 s’est établi à 6 052,1 milliards de FCFA contre 4 315,4 milliards de FCFA pour la même période de 2021, soit une hausse de 40,2%. Les principaux produits importés, au cours de la période sous revue, ont été les produits pétroliers finis (149,7 milliards de FCFA), l’huile brute de pétrole (71,0 milliards de FCFA), les autres machines et appareils (46,6 milliards de FCFA) et les tubes, tuyaux et accessoires (32,6 milliards de FCFA). Les principaux fournisseurs du Sénégal ont été le Nigéria (11,5%), les Pays Bas (8,9%), la France (8,6%), la Chine (7,6%), l’Inde (7,4%) et l’Espagne (7,0%). Le solde commercial s’est établi à -370,7 milliards de FCFA au mois d’octobre 2022 contre -500,0 milliards de FCFA au mois précédent. Cette amélioration du déficit est expliquée par la baisse des importations (-17,3%) plus importante que celle des exportations (-2,9%). Le cumul du solde, à fin octobre 2022, s’est établi à -3 102,9 milliards de FCFA contre -2 021,8 milliards de FCFA pour la même période en 2021, soit une détérioration de 1 081,2 milliards de FCFAAdou FAYE

Exportations du Sénégal : Une baisse de 2,9% enregistrée en octobre 2022

https://www.lejecos.com Au mois d’octobre 2022, les exportations du Sénégal se situent à 290,2 milliards de FCFA contre 298,9 milliards de FCFA au mois précédent, soit une baisse de 2,9%. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) qui donne l’information, cette baisse est expliquée par une diminution des expéditions de l’acide phosphorique (-46,6%), de l’or monétaire (-44,1%), du titane (-39,9%) et des poissons frais de mer (-2,3%). Cependant, la hausse des ventes à l’extérieur des produits pétroliers (+68,3%) et du ciment hydraulique (+64,1%) a atténué cette baisse. Comparées au mois d’octobre 2021, les exportations se sont relevées de 26,4%. Leur cumul à fin octobre 2022 s’est établi à 2 949,1 milliards de FCFA contre 2 293,6 milliards de FCFA pour la même période de 2021, soit une augmentation de 28,6%. Les principaux produits exportés, au cours du mois d’octobre 2022 ont été l’or non monétaire (30,6 milliards de FCFA), l’acide phosphorique (28,2 milliards de FCFA), les préparations pour soupes, potages et conserves (11,2 milliards de FCFA) et les crustacés, mollusques et coquillages (10,6 milliards de FCFA). Les principaux clients du Sénégal ont été le Mali (38,4%), l’Inde (10,5%), la Suisse (7,1%), la Gambie (3,5%), la République du Guinée (2,8%) et l’Espagne (2,7%). Adou FAYE

Un prêt d’environ 25 milliards de la BAD pour l’élevage

Dakar, 18 déc (APS) – Le Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé que son conseil d’administration a donné son feu vert, vendredi 16 décembre 2022, à Abidjan, à un prêt d’environ 25 milliards de francs CFA (39,30 millions d’euros) en faveur du secteur de l’élevage au Sénégal

‘’Le financement va servir à mettre en œuvre la première phase du Programme national d’appui au développement intégré de l’élevage’’, précise-t-il dans un communiqué de presse.

Selon Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest et vice-présidente par intérim du Groupe de la Banque africaine de développement, ‘’ce programme va identifier et mettre en œuvre les synergies nécessaires avec les projets de Zones spéciales de transformation agro-industrielles, particulièrement le projet d’agropole Nord’’ Elle précise que ‘’l’objectif principal est d’améliorer la production et la productivité du cheptel pour un meilleur approvisionnement en quantité et en qualité de la viande et du lait pour les futures unités industrielles’’. La BAD souligne que le  programme ‘’va accompagner la politique sur la prophylaxie sanitaire et vétérinaire’’. La banque panafricaine annonce que ‘’cinq campagnes de vaccination contre les maladies animales vont être menées’’. Il signale que le Sénégal ‘’va développer un vaccin bivalent contre la maladie de Newcastle et la variole aviaire’’’. ‘’Six laboratoires régionaux de diagnostic (Kaolack, Linguère, Matam, Tambacounda, Kédougou et Kolda) vont être réhabilités et dotés d’équipements modernes. 30 agents vont être formés au système national de surveillance épidémiologique et 75 autres aux contrôles des denrées alimentaires d’origine animale’’, poursuit le communiqué. Il est également attendu du programme un accroissement de la disponibilité de biomasse végétale de qualité, par l’accompagnement notamment de dix producteurs de semences fourragères certifiées. ‘’Une ferme de production fourragère de 50 hectares pour l’incubation des jeunes et des femmes sera créée à Nguékhokh (département de Mbour) et 100 autres hectares vont être mis en place pour des entrepreneurs fourragers’’, a indiqué la BAD. La construction de 20 unités de densification et de compaction de fourrages en faveur des jeunes et des femmes, ainsi que celle de 20 unités de fabrique d’aliments de bétail et de volaille figurent également parmi les objectifs.

Des modèles de production novateurs

‘’Le programme va aussi promouvoir des modèles de production novateurs, avec la création de 30 mini-fermes laitières dotées d’un biodigesteur pour la valorisation des déjections animales par la production du biogaz, ainsi que 12 plateformes modernes d’embouche bovine (centres équipés d’infrastructures permettant d’engraisser des animaux maigres destinés à la boucherie).’’ Il sera par ailleurs mis en place une ligne de crédit destinée à ‘’appuyer l’embouche ovine, l’élevage ovin naisseur, l’élevage laitier et porcin’’. ‘’Enfin, trois marchés à bétail, trois mini-unités d’abattage et de conditionnement de volailles vont être construits et équipés’’. De même, il est prévu de former 2 500 transformateurs (boucheries, charcuteries, rôtisseries) aux normes sanitaires et à la production de produits différenciés (jambons, saucisses, saucissons, pâtés). Les zones d’intervention du projet sont les régions de Diourbel, Louga, Kaolack, Kolda, Dakar, Thiès, Fatick, Kaffrine, Sédhiou et Ziguinchor, où l’accent sera mis sur les chaînes de valeur lait, viande et miel. Quelques 32 000 acteurs des chaînes de valeur, dont 16 000 femmes et jeunes, vont bénéficier du programme. Au 31 juillet 2022, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Sénégal comprenait 29 opérations, pour un financement total de 2,3 milliards d’euros (environ 1600 milliards FCFA).ASG

Accords avec la Mauritanie : Papa Sagna Mbaye rencontre les acteurs de la pêche de Saint-Louis

Saint-Louis, 18 déc (APS) – Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Papa Sagna Mbaye, en partance pour la Mauritanie pour négocier des accords de pêche avec les autorités de ce pays, a rencontré ce dimanche les acteurs de ce secteur à Saint-Louis, principaux bénéficiaires de ces accords.

 »Je suis venu à Saint-Louis pour rencontrer les acteurs de la pêche et profiter de leur vécu, avant de me rendre en terre mauritanienne, où je dois négocier des accords », a-t-il dit au terme de la rencontre.

Il a signalé qu’au terme de ces consultations, un mémorandum de 36 points a été produit. Le document comprend, dit-il, l’essentiel des problèmes auxquels sont confrontés les professionnels de la pêche de la vieille ville. Il a invité les populations de Guet-Ndar, un quartier de prêcheurs de la ville de Saint-Louis, à respecter les lois mauritaniennes. Il a à cet égard appelé à davantage conscientiser les pêcheurs locaux. Concernant la traversée de la brèche de Saint-Louis, à l’origine un canal de délestage creusé pour éviter des inondations à Saint-Louis, le ministre a déclaré qu’il se pose un problème de charge au retour. Selon lui, celle-ci doit être maîtrisée pour éviter les noyades et les chavirements d’embarcations. En raison de la raréfaction du poisson dans les eaux sénégalaises, les pêcheurs saint-lousiens se tournent de plus en plus vers les eaux mauritaniennes. Des licences de pêche leur sont souvent accordées pour leur permettre d’accéder aux ressources de ce pays voisin du Sénégal.AMD/ASG

Indice du chiffre d’affaires dans l’industrie : 5,4% de progression au 3ème trimestre 2022

https://www.sudquotidien.sn L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a publié sa note trimestrielle sur l’Indice du chiffre d’affaires dans l’industrie (Icai). De cet indice, il en ressort une progression de 5,4% au troisième trimestre 2022, comparé à celui de la même période de 2021. Dans l’analyse d’ensemble, le chiffre d’affaires dans l’industrie a progressé de « 5,4% au troisième trimestre 2022, comparé à celui de la même période de 2021 ». Cet accroissement, renseigne la note, « est consécutif à la hausse du chiffre d’affaires dans la production d’électricité de gaz et d’eau (+10,7%), dans les industries manufacturières (+5,3%) et celles extractives (+5,2%) ». Par ailleurs, sur les neuf premiers mois de 2022, cet indicateur, base 100 en 2016, mesure l’évolution des ventes des biens et services dans l’industrie nous renseigne que le chiffre d’affaires s’est accru de « 10,5%, en comparaison à celui de la même période de 2021 ».

L’électricité et l’eau en productivité de 10,2%

L’échantillon à l’année de base qui compte 71 entreprises couvrant 89,8% de la valeur ajoutée du tissu industriel indique qu’au troisième semestre de l’année 2022, le chiffre d’affaires des industries de production d’électricité, de gaz et d’eau s’est relevé de « 10,2% au troisième trimestre 2022, comparativement à celui de la même période de 2021 », constate la note. Cette évolution est attribuable à la hausse simultanée des ventes d’eau (+12,7%), d’électricité et de gaz (+9,6%). En cumul sur les trois premiers trimestres de 2022, le chiffre d’affaires de ces industries s’est raffermi de 12,8%, comparativement à celui de la période correspondante de 2021.

Hausse du chiffre d’affaires des industries manufacturières

L’indice publié trimestriellement et disponible au plus tard 75 jours après la fin du trimestre sous revue informe également  qu’à la période précités, le chiffre d’affaires des industries manufacturières s’est amélioré de « 5,3% en variation annuelle sous l’effet, particulièrement, de la bonne performance notée au niveau de la vente des produits chimiques et pharmaceutiques (+72,2%), des produits textiles et articles d’habillement (+45,7%), des matériaux minéraux (+6,5%) et des produits du raffinage et de la cokéfaction (+4,6%) ». Susceptible d’être révisé lorsque le taux de réponse est inférieur à 100%, l’indice précise que la baisse du chiffre d’affaires du cuir travaillé et articles de voyage (-58,9%), des produits métallurgiques et de fonderie (-21,7%) et des produits agro-alimentaires (-4,0%) ont jugulé la hausse de celui des industries manufacturières. Sur les trois premiers trimestres de 2022, fait savoir l’indice, « le chiffre d’affaires de ces industries s’est relevé de 6,7%, comparativement à celui de la période correspondante de 2021 ».

Les industries extractives en croissance 

Les analyses faites en variation annuelle à partir du Calcul des indices corrigés des variations saisonnières (Cvs) n’étant pas encore effectué montrent un accroissement du chiffre d’affaires des industries extractives. Relativement à celui de la période correspondante de 2021, le chiffre d’affaires dans les industries extractives est ressorti en hausse de « 5,2% au troisième trimestre 2022 ». Cette augmentation est expliquée par « le relèvement des ventes des autres produits des industries extractives (+17,7%) », explique la source. En cumul sur les neuf premiers mois de 2022, « le chiffre d’affaires dans les industries extractives s’est accru de 24,1%, comparativement à celui de la période correspondante de 2021 », détaille l’indice.

Baisse du chiffre d’affaires de l’industrie environnementale

Quant au chiffre d’affaires des industries environnementales, il est indiqué qu’au troisième trimestre 2022, le chiffre d’affaires des industries environnementales s’est détérioré de « 10,7% en relation avec la baisse de celui des activités de collecte, de traitement et d’élimination des déchets (-10,8%) ». Sur les neuf premiers mois de 2022, indique l’indice de Ansd « le chiffre d’affaires des industries environnementales s’est relevé de 16,8%, comparativement à celui de la période correspondante de 2021 ».

Chute du chiffre d’affaires de l’égrenage du coton

Exclu du champ de l’Ica, l’égrenage du coton renseigne qu’en variation annuelle, le chiffre d’affaires de l’égrenage de coton a chuté de « 99,1% au troisième trimestre 2022, en liaison avec la forte baisse des ventes de coton ». Toutefois, note l’indice, le cumul sur les trois premiers trimestres de 2022 s’est relevé de « 64,0% relativement à la période correspondante de 2021 ».JEAN PIERRE MALOU

Le Japon soutient l’adhésion de l’UA au G20

https://www.seneweb.com Macky Sall est actuellement au Japon dans le cadre d’une visite de trois jours. Lors de ce séjour au pays du Soleil Levant, le président en exercice de l’Union africaine a pu bénéficier de l’appui du Premier ministre japonais, Kishida Fumio pour une intégration de l’Union africaine au sein du G20. Les deux pays vont également renforcer leur coopération économique, comme l’indique un communiqué conjoint que nous publions en intégralité. Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, effectue une visite officielle au Japon du 17 au 20 décembre 2022, à l’invitation de Son Excellence Monsieur Kishida Fumio, Premier Ministre du Japon. A cette occasion, les deux dirigeants ont eu un entretien au Sommet qui leur a permis d’examiner les voies et moyens de renforcer le partenariat entre le Japon et le Sénégal. Les deux dirigeants ont confirmé que les deux pays renforceront davantage leur coopération aussi bien bilatérale que multilatérale, en tant que partenaires stratégiquement importants, qui partagent des valeurs et principes fondamentaux tels que la liberté, la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance et qui coopèrent en vue de maintenir et renforcer un ordre international fondé sur ces valeurs et principes. Les deux dirigeants se sont accordés sur la nécessité de faire avancer davantage leur coopération non seulement en matière de développement mais aussi dans des domaines divers, compte tenu des rôles croissants des pays africains au sein de la communauté internationale d’aujourd’hui. Les deux dirigeants se sont félicités du succès de la huitième (8e) Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), tenue à Tunis, les 27 et 28 août 2022, dont ils ont co-présidé les travaux. Le Premier Ministre Kishida a hautement apprécié la participation du Président Sall aux quatre derniers sommets de la TICAD. Le Président Sall a exprimé ses remerciements au Premier Ministre Kishida pour le rôle de premier plan joué par le Japon et sa contribution pour le développement de l’Afrique.

Renforcement des relations bilatérales

  1.  Dans un contexte marqué par la volonté résolue du Sénégal de se placer durablement sur une trajectoire d’émergence, les deux dirigeants ont convenu d’œuvrer au renforcement soutenu de leur coopération, en la diversifiant et en l’amplifiant, notamment dans les domaines du développement, de la promotion des affaires et des échanges humains.
  2.  Le Président Sall a hautement apprécié le soutien que le Japon apporte depuis longtemps au Sénégal, en mettant en valeur « l’investissement sur le peuple », à travers le soutien au Centre de Formation Professionnelle et Technique Sénégal-Japon (CFPT), le programme de Masters et de stages dans le secteur des affaires en faveur des jeunes africains (Initiative ABE) et la formation d’agents administratifs, entre autres. A ce propos, Les deux dirigeants se sont félicités de la signature des Echanges de Notes relatifs à un nouveau prêt de 10 milliards de yen japonais pour le « Programme de politique de développement du secteur de l’éducation ».
  3.  Le Président Sall a remercié le Japon pour son soutien au développement du Sénégal, notamment pour la réalisation de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU). Le Premier Ministre Kishida a renouvelé sa haute appréciation pour les efforts déployés par le Sénégal afin de parvenir à la CSU en Afrique. Les deux dirigeants ont convenu de poursuivre leur coopération étroite en matière de santé, en vue de l’ère post-COVID et en profitant des expériences et des leçons de la pandémie.
  4.  Les deux dirigeants se sont félicités des progrès significatifs et des perspectives de renforcement de leur coopération dans le domaine des infrastructures, illustrés par le démarrage du « Projet de construction de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles », l’achèvement des travaux pour le « Projet de Réhabilitation du Môle 3 du Port de Dakar »  et le lancement du « Projet d’élaboration du schéma directeur du port multifonction de Ndayane ». Ils ont réaffirmé l’importance du développement des infrastructures, conformément aux « principes du G20 sur l’investissement dans les infrastructures de qualité ».
  5.  Le Président Sall a hautement apprécié l’appui conséquent du Japon au renforcement de la sécurité alimentaire du Sénégal, par un soutien au secteur agricole et au secteur de l’aquaculture. Les deux dirigeants ont réaffirmé l’importance de la lutte contre la Pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et de la sécurité maritime. Ils se sont félicités de la signature des Echanges de Notes relatifs à une contribution financière non remboursable d’environ 1,5 milliard de yen japonais pour le « Projet de construction d’un laboratoire national d’analyse des produits de la pêche et de l’aquaculture ». ?
  6.  Les deux dirigeants ont réitéré l’importance du rôle que jouent les startups pour résoudre les défis sociaux en Afrique. Ils ont convenu de continuer leur coopération, y compris les négociations sur le projet d’accord bilatéral sur les investissements, en vue de promouvoir les investissements des entreprises japonaises au Sénégal, y compris des startups.
  7.  Les deux dirigeants se sont réjouis du démarrage de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel au Sénégal prévu en 2023. Le Président Sall a salué les activités dynamiques des entreprises japonaises au Sénégal, notamment les protocoles d’entente entre les entreprises des deux pays signés lors de la TICAD 8. Les deux dirigeants ont convenu de soutenir les activités menées par les entreprises japonaises au Sénégal, notamment concernant l’exploitation des ressources naturelles y compris le pétrole, le gaz naturel et les ressources minières, ainsi que le renforcement de la sécurité alimentaire.
  8.  Les deux dirigeants ont positivement apprécié la poursuite des efforts visant à améliorer l’environnement des affaires entre les deux pays à travers le Comité économique pour la promotion de l’investissement des entreprises japonaises au Sénégal (Comité économique Japon-Sénégal). Le Président Sall a souligné l’importance de dynamiser davantage les interventions des acteurs concernés par la promotion des investissements japonais, notamment le « Japan External Trade Organization (JETRO) ».
  9.  Le Premier Ministre Kishida s’est félicité de la participation prochaine du Sénégal à l’Expo Osaka-Kansai 2025, qui aura pour objectif de promouvoir la vision future de la société humaine.
  10.  Les deux dirigeants ont réaffirmé leur volonté de promouvoir la compréhension mutuelle entre les deux pays à travers des échanges dans divers domaines, notamment culturels, sportifs et académiques, y compris  la coopération pour l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar en 2026.

Coopération sur la scène internationale

  1.  Le Président Sall a positivement apprécié l’annonce faite lors de la TICAD 8 par le Premier Ministre Kishida de mobiliser un financement public et privé de 30 milliards de dollars US, au cours des trois prochaines années, pour renforcer le partenariat entre le Japon et l’Afrique. Les deux dirigeants ont salué l’importante annonce faite par le Japon, d’une contribution financière à hauteur de 1,08 milliard de dollars US au Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme et pour le renforcement des systèmes de santé en Afrique, ainsi que d’une aide de 300 millions de dollars US pour renforcer la production alimentaire en coordination avec la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Banque africaine de développement. Les deux dirigeants ont réaffirmé leur volonté de continuer à coopérer dans le processus de la TICAD, en soulignant l’importance d’une mise en œuvre intégrale et efficace des engagements pris lors de la TICAD 8.
  2.  Le Premier Ministre Kishida a exprimé sa grande appréciation pour la contribution du Président Sall et du Sénégal à la paix et à la stabilité sur le continent africain, y compris la région du Sahel, et s’est réjoui de la tenue, les 24 et 25 octobre 2022, de la huitième édition du « Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique ». Le Président Sall a, pour sa part, exprimé ses remerciements au Japon pour son soutien constant et précieux à l’organisation dudit Forum. Les deux dirigeants ont noté que la paix et la stabilité de l’Afrique sont extrêmement importantes pour la paix et la stabilité de la communauté internationale. Le Premier Ministre Kishida a déclaré que le Japon déploiera ses efforts à cette fin au cours de son mandat comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies qui débutera en janvier 2023. Le Président Sall a salué cette déclaration, et les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement à poursuivre la coopération dans ce domaine.
  3.  Abordant la pandémie de COVID-19 en tant que menace pour la paix internationale et la sécurité humaine, les deux dirigeants ont souligné la nécessité de la coopération entre les deux pays pour l’amélioration de l’accès aux médicaments y compris les activités de production de vaccins, de recherche et de renforcement des capacités. A cet égard, le Président Sall a salué la subvention à travers la Société Financière internationale (SFI) déjà allouée par le Japon au projet MADIBA (Manufacturing in Africa for Disease Immunization and Building Autonomy) mis en œuvre par l’Institut Pasteur de Dakar. Les deux dirigeants ont convenu de poursuivre la coopération dans ce domaine.
  4.  Les deux dirigeants ont réitéré l’importance d’un système économique international libre, ouvert et équitable qui permet la résilience économique de l’Afrique. Ils ont également souligné l’importance d’un financement sain du développement, conforme aux règles et aux normes internationales telles que la stabilité macroéconomique, comme base d’un développement économique durable.
  5.  Les deux dirigeants ont reconnu la valeur fondamentale d’un multilatéralisme cohérent, plus ouvert, transparent et inclusif. Par conséquent, ils ont renouvelé leur engagement à travailler ensemble pour maintenir la paix et la stabilité internationales sur la base du principe selon lequel le cœur de l’ordre international est le droit international, y compris la Charte des Nations Unies, et le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays. Le Premier Ministre Kishida a exprimé à nouveau l’engagement fort du Japon en vue de la réalisation d’un « Indopacifique libre et ouvert », et le Président Sall a pris bonne note de cette initiative.
  6.  Les deux dirigeants ont exprimé leur préoccupation à la coercition économique et ont souligné l’importance de renforcer l’ordre économique international afin de relever les nouveaux défis tels que la coercition économique.
  7.  Les deux dirigeants ont exprimé leur vive inquiétude quant à la situation en Ukraine. A cet égard, ils ont souligné l’importance de la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité, par le dialogue et le respect des principes du droit international.
  8.  Les deux dirigeants ont convenu que la situation en Ukraine a porté un coup dur à l’économie mondiale, et a un impact socio-économique destructeur. A ce propos, ils ont réaffirmé leur volonté de travailler ensemble dans la lutte contre les pénuries d’approvisionnement en nourriture et en énergie et l’augmentation de leurs prix, à l’échelle mondiale, exacerbées par ladite situation.
  9.  Les deux dirigeants ont réaffirmé une importance déterminante de respecter le droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM/UNCLOS).
  10.  Les deux dirigeants ont réaffirmé leur attachement au multilatéralisme et à la légitimité internationale. Ils ont rappelé que la réforme du Conseil de sécurité doit être examinée de manière exhaustive, transparente et équilibrée, en s’attaquant à toutes les cinq questions clés, notamment la question du droit de veto. Ils ont également réaffirmé leur coopération pour accélérer la réforme du Conseil de sécurité, et ont souligné la nécessité de faire progresser la négociation intergouvernementale en vue d’un lancement des négociations basées sur un texte, en réaffirmant leur soutien à la représentation entière de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité conformément à la position commune africaine consacrée dans le consensus d’Ezulwini et la déclaration de Syrte.
  11.  Les deux dirigeants ont réaffirmé leur détermination à unir leurs forces pour sauver les générations présentes et futures du fléau de la guerre et pour réaliser une société internationale dans laquelle tous les peuples peuvent se développer économiquement et socialement. De ce point de vue, ils ont réaffirmé leur collaboration étroite pour la promotion de l’État de droit au sein de la communauté internationale, en défendant les principes de la Charte des Nations Unies.
  12.  Les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement à réaliser « un monde sans armes nucléaires », en reconnaissant les conséquences humanitaires catastrophiques de l’utilisation des armes nucléaires, dont la compréhension sous-tend notre poursuite de l’élimination totale des armes nucléaires. Ils se sont engagés à maintenir et à renforcer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), pierre angulaire du régime international de désarmement et de non-prolifération nucléaire, et fondement essentiel de la poursuite des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire.
  13.  Les deux dirigeants ont condamné le développement continu par la Corée du Nord d’armes nucléaires et de missiles balistiques, en réitérant leur engagement à parvenir au démantèlement complet, vérifiable et irréversible de toutes les armes de destruction massive, des missiles balistiques de toutes portées et des programmes concernés. Ils ont exhorté la Corée du Nord à se conformer aux obligations qui lui incombent en vertu des résolutions concernées du Conseil de sécurité des Nations Unies et ont souligné l’importance pour la communauté internationale de mettre en oeuvre pleinement lesdites résolutions. Ils ont également exhorté la Corée du Nord à résoudre immédiatement la question des enlèvements de citoyens japonais.
  14.  Les deux dirigeants ont réaffirmé l’importance de la lutte contre le changement climatique qui est un défi commun pour l’humanité, et ont convenu de travailler de concert en vue de la décarbonisation mondiale. A cet égard, ils se sont félicités de la signature du Mémorandum de Coopération pour établir le « Joint Crediting Mechanism » (JCM) en août 2022.
  15.  Le Président Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, a sollicité le soutien du Japon à l’adhésion de l’Union africaine (UA) au G20. A ce propos, le Premier Ministre Kishida a exprimé son soutien, compte tenu des rôles croissants des pays africains au sein de la communauté internationale d’aujourd’hui. ?
  16.  Enfin, le Président Sall a exprimé ses vifs remerciements au Gouvernement et au Peuple japonais pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité qui lui ont été réservés ainsi qu’à sa délégation, durant son séjour au Japon, et a invité le Premier Ministre Kishida à effectuer une visite officielle au Sénégal.Tokyo, le 19 décembre 2022

Les candidats à l’émigration irrégulière invités à se tourner vers des secteurs porteurs de développement

Mbour, 19 déc (APS) – La présidente de la section Thiès de l’Association sénégalaise de lutte contre la migration irrégulière (ASMI) appelle les candidats à l’émigration irrégulière à se tourner vers l’agriculture, l’aviculture, l’horticulture,  »des secteurs porteurs de développement ». Elle intervenait dimanche à Mbour (ouest) lors de la célébration de la Journée internationale des migrants organisée en partenariat avec OIM, la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE) et financée par l’Union européenne. « Il faut  promouvoir l’entrepreneuriat pour créer des emplois », a déclaré la présidente de l’ASMI-Thiès, soulignant que l’Etat ne peut pas donner du travail à tout le monde. C’est dans cette optique, a-t-elle fait savoir, que l’association et ses partenaires accompagnent  les jeunes migrants de retour et les femmes dans la transformation de céréales locales. Ndèye Absa Ndoye a rappelé que Mbour est une zone très affectée par l’émigration irrégulière avec le départ des jeunes, des pêcheurs, des lutteurs, etc. « C’est une journée communautaire. On n’interdit pas aux gens de voyager mais il faut partir sur des bases claires. On est pour la migration régulière », déclaré Ndèye Absa Ndiaye. Une fresque murale a été réalisée à la devanture du stade Caroline Faye pour attirer le regard des populations notamment des jeunes sur les risques de l’émigration irrégulière. Des artistes-musiciens et une troupe de théâtre ont également fait des prestations en véhiculant des messages autour du slogan : « souma khamon douma dem » (si je savais, je n’allais pas partir).FD/ASB/OID

Journée internationale des migrants : La confédération des Syndicats autonomes du Sénégal plaide un meilleur accès au financement pour les travailleurs migrants

https://www.dakaractu.com Lors d’un panel organisé ce matin à l’occasion de la journée internationale des migrants, la confédération des Syndicats autonomes du Sénégal a plaidé un meilleur accès au financement pour les travailleurs migrants. Selon Ibrahima Maguette Diallo, responsable département migration de la confédération, les travailleurs migrants sont confrontés à d’énormes difficultés pour accéder aux financements de la part des institutions financières. « Aujourd’hui il y a deux problèmes majeurs relatifs à la question de la migration. Le premier est relatif aux travailleurs migrants. Parce que nous sommes en train de faire une tournée au Sénégal pour rencontrer les travailleurs migrants afin de les regrouper en associations. Parmi les problèmes auxquels ils sont confrontés, on peut citer l’intégration mais aussi leur financement par rapport à leurs activités. L’autre problème est relatif aux centrales syndicales, parce que les centrales syndicales ne disposent pas des moyens nécessaires pour prendre en compte tous ces besoins. Alors que les travailleurs migrants font face à de nombreuses difficultés pour accéder au financement, ce qui est lié à leur situation de migrant », a renseigné Ibrahima Maguette Diallo…

Kiréne–Conflits paysans et bergers : Du sang dans les champs

https://lequotidien.sn Le village de Kirène, situé dans la commune de Diass, est depuis quelques jours sous le feu des projecteurs suite à la mort de Abdou Faye, un jeune  de 26 ans, tué froidement par deux bergers. Le poumon économique de Diass vit aujourd’hui une grande peur à cause des relations conflictuelles avec des bergers, qui envahissent leurs périmètres champêtres avec leurs troupeaux. Une situation qui a provoqué la mort d’un jeune de ce village, la semaine dernière. En guise de représailles, des individus ont mis le feu dans ce village de Thiambokh Peulh d’où sont originaires les deux supposés bourreaux de Abdou Faye Le village de Kirène ne digère toujours pas la mort du jeune Abdou Faye, tué par deux bergers. De Dobour, en passant par Kahane Lamane, Gaspard, Tepring, Kahane Ndiaye et Fouk, le quartier où a eu lieu le drame, tout le monde réclame Justice. Figées dans la tristesse, les populations invitent au plus vite les autorités de faire toute la lumière sur ce dossier. Le président de l’Association pour le développement de Kirène tient à rétablir la vérité de faits sur cette affaire qui fait couler beaucoup de salive. «Il faut que nous éclairions la lanterne des Sénégalais sur la réalité des faits. Abdou Faye a été assassiné devant sa maman par deux bergers venus de Thiambokh. Il était venu avec sa maman récolter de l’oseille dans leur champ bien sécurisé avec une clôture. A leur grande surprise, ils ont trouvé deux bergers dans le champ avec leur troupeau. Tout de suite, il a demandé aux bergers de quitter le champ avec leur troupeau, mais ces derniers ont refusé non seulement de sortir, mais ils l’ont attaqué avec des machettes, l’abattant froidement devant sa mère. Cette dernière les a poursuivis lorsqu’ils ont pris la fuite vers la forêt», retrace Alassane Sène.

Depuis cette affaire, les élèves ne font plus cours dans ce village, car les habitants veulent que les présumés coupables soient arrêtés.

D’ailleurs, ils indexent la passivité des autorités. «Dans cette affaire, nous pointons la responsabilité des autorités administratives et sécuritaires qui ont  failli à leur mission,  puisque les faits d’agression des bergers sur les paysans sont récurrents à Kirène. Il y a eu plus de 15 plaintes, toutes sans suite», déplore le président de l’Association pour le développement de Kirène. Pourtant, de tels évènements étaient prévisibles, vu les nombreux cas qui se sont produits dans ce village. Que faire pour éviter de tels scénarios ? «Nous avons pris le soin d’alerter les autorités dès le mois de septembre. Des correspondances ont été adressées au sous-préfet de Sindia, ainsi qu’au commandant de la gendarmerie de Diass et au président des éleveurs. Ils ont tous reçu notre première lettre d’alerte avec décharge depuis le 21 septembre. Malgré cette lettre d’alerte, le 13 novembre dernier, des bergers ont coupé les doigts d’un paysan dans son champ. Ce fait nous a amené à écrire une deuxième lettre d’alerte, cette fois-ci le 21 novembre dernier. Mais, le sous-préfet et le commandant de la gendarmerie n’ont agi pour prévenir de tels drames», déclare M. Sène.

Cohabitation conflictuelle

Aujourd’hui, les habitants de ce village reprochent aux autorités de ne pas être en mesure d’assurer la sécurité. Pour eux, il faut que Justice soit faite, mais aussi que les trois jeunes de Kirène arrêtés dans cette affaire soient libérés. «Nous demandons aussi que le sous-préfet et le commandant de la gendarmerie de Diass soient affectés, puisqu’il y a des plaintes qui sont sans suite avec des blessures et des certificats médicaux des paysans. Nous exigeons aussi la libération immédiate et sans condition des jeunes de Kirène arrêtés dans le cadre de cette affaire. Nous demandons aussi, l’arrestation des bourreaux et non des victimes. Kirène n’a aucun troupeau, ceux que vous voyez divaguer dans le village n’y habitent pas. Et pour cela,  nous exigeons que sur le territoire de Kirène que le pâturage de ces troupeaux soit arrêté pour que la paix règne ici une fois pour toutes», note-t-il. Astou Ndiaye ne cache pas son amertume suite à la mort du jeune Abdou Faye dans des conditions atroces. «Nous avons mal. Aujourd’hui ce qui se passe, c’est triste. Nous avons subi une grosse perte dans des circonstances inhumaines, des bergers ont tué un des nôtres et c’est nous qui sommes poursuivis. Nous sommes dans quel monde ? Quelle est l’histoire qu’on nous sert ? Ils ne connaissent pas les bourreaux de Abdou Faye, une réponse à laquelle personne ne croit», tance Astou Ndiaye. Elle est inconsolable. «Depuis cet assassinat, Momath Ciss, le maire de Keur Mousseu, est présent à Thiambokh Peulh, où se trouve le nôtre ? Nous n’avons vu aucune autorité à Kirène, il n’y ena pas. Notre maire ainsi que les autorités du département sont aux abonnés absents. La gendarmerie de Diass a laissé faire, c’est elle qui est aujourd’hui à l’origine de cette situation.  Au lieu de venir nous voir pour nous consoler, on arrête nos jeunes. Nous disons à ces gens que s’il faut se battre pour qu’ils soient libérés, nous le ferons.  Et je le dis bien, nous n’allons plus accepter aucune compromission. Nous ne pouvons pas être victimes et être poursuivis. Pourquoi le commandant a libéré le troupeau que nous avons pris chez les bergers ? Donc, trop, c’est trop. Il ne devait pas venir ici libérer les vaches», dénonce Astou Ndiaye. Elle enchaîne  : «On ne nous respecte pas. Le grand-frère de la victime a presque subi le même sort, il a reçu des coups de machette. Muni d’un certificat médical, il a porté plainte, mais sans suite. Nous ne sommes plus en sécurité, il faut que ça arrête.»

18 incidents depuis 2011

Cette affaire Abdou Faye est le dernier drame. Des cas similaires sont monnaie courante dans le village de Kirène. «Ce n’est pas une première dans ce village, depuis très longtemps, des cas d’agression de la part des bergers existent dans ce village. Depuis 2011, moi personnellement j’ai enregistré 18 dossiers qui concernent des affaires liées à des troupeaux qui entrent dans des champs appartenant à des habitants du village de Kirène», raconte Ablaye Ndione, chef du périmètre Rpmk. «Et à chaque fois, ce sont des plaintes qui n’aboutissent pas. Il y a eu trois cas où du sang a été versé, sans compter les dégâts matériels avec des champs complément dévastés par les vaches. Aujourd’hui, nous assistons à mort d’homme et pourtant depuis longtemps, cette situation pouvait être évitée. Tous ces dossiers sont connus des autorités administratives et sécuritaires de Diass», souligne le responsable du périmètre de Kirène. Aujourd’hui, Kirène est devenue le poumon économique de Diass. Jadis gros village, la commune abrite presque tous les projets de l’Etat qui sont dans cette partie de la commune de Diass. Malgré la présence d’une usine d’eau minérale Kirène, d’une cimenterie, les carrières et l’Aéroport international, les 30 tonnes de haricots verts récoltées chaque jour, les habitants vivent dans la précarité, sans électricité. Frappés par le chômage, les jeunes se contentent de l’agriculture. Mais, leur activité est menacée. Face à cette situation, les habitants demandent aux autorités de prendre les décisions idoines pour pacifier la zone. Les autres villages de la commune se radicalisent et soutiennent le village de Kirène dans cette épreuve. Daouda Sène, membre de l’Association Kolam qui polarise toutes les associations Safène, avertit les autorités  : «je m’adresse au président de la République pour lui demander, sommes-nous des Sénégalais oui ou non ? Pourquoi autant de mépris après un tel drame. La situation que les habitants de Kirène vivent, il y a d’autres villages de la commune qui la vivent. Rien qu’en 2022, dans le village de Mbayard, un jeune du village en classe de Terminale a été tué par des bergers, mon neveu a subi la foudre des bergers qui l’ont assené de coups de machette. Les auteurs de ces faits sont arrêtés, mais après quelques jours, vous les rencontrer traîner dans la brousse», rappelle Daouda Sène. «Nous n’accepterons pas qu’on protège des criminels et arrête les victimes. Que la gendarmerie libère au plus vite ces jeunes», insiste M. Sène.Par Alioune Badara CISS-abciss@lequotidien.sn

Lancement d’une campagne sur la santé reproductive

Dakar, 18 déc (APS)- Le Sénégal a lancé récemment une campagne de sensibilisation dénommée ‘’Woolu naa la ci’’ (je vous fais confiance, en wolof) et visant à promouvoir des comportements responsables et le droit à une information de qualité sur la santé reproductive. Cette campagne a été initiée par les ministères de la Santé, de la Femme, de l’Education et de la Jeunesse du Sénégal avec l’appui du programme de santé du Portefeuille de coopération bilatérale sénégalo-belge 2019-2023. Son lancement s’est tenu à la résidence du Royaume de Belgique au Sénégal, en présence de l’ambassadeur de ce pays à Dakar, Hubert Roisin. Le diplomate a salué la coopération entre les deux pays, basée ‘’sur la défense des droits des femmes et leur autonomisation et la lutte contre les violences faites aux femmes’’. La campagne de sensibilisation ‘’Wóolu naa la ci’’ vise la promotion de la planification familiale, la prévention des violences sexuelles, les risques de grossesses et de mariages précoces, etc. Ainsi, elle s’articule autour de trois volets : santé maternelle et infantile, santé reproductive des adolescents et activités relatives à la prévention et à la lutte contre les violences. Un ensemble d’activités de mobilisation sociale sont prévues dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine autour de ces trois grandes thématiques.SK/ASG

le nouveau SG du SAMES,Mamadou Demba Ndour, fixe des objectifs et promet de réguler le secteur

https://www.dakaractu.com Élu nouveau secrétaire général du syndicat autonome des médecins-pharmaciens chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), le successeur d’Amadou Yéri Camara, Mamadou Demba Ndour, promet de réguler le secteur de la santé qui a beaucoup souffert ces derniers temps. Pour lui, la santé coûte cher à tel enseigne que nos États n’auront pas les moyens de financer à eux seuls les dépenses liées au secteur. Le docteur promet d’impliquer non seulement les acteurs de la santé, les pouvoirs publics, mais surtout la population afin qu’ils puissent tous ensemble réfléchir pour assurer une bonne santé pour tous. La santé est d’une importance capitale. Pour le docteur Ndour, elle constitue un intrant clé dans le processus du développement économique de nos sociétés. C’est pourquoi, il va falloir une réflexion beaucoup plus fertile pour réhabiliter ce secteur, mais surtout continuer et renforcer la politique de mutualisation universelle. Mamadou Ndour, n’a pas manqué de souligner les entraves majeures notées dans le secteur de la santé, parmi lesquelles la stabilité. « À chaque situation de contestation ou de grève, il convient de s’asseoir avec l’État, d’exposer les problèmes et de leur trouver des solutions immédiates ou même durables », dit -il.

Une vision problématique qu’il compte mûrement développer.

Il est aussi de son devoir de lutter contre les problèmes de mauvaise gouvernance dans les structures de santé, mais aussi d’entamer les axes programmatiques développés lors des campagnes dont la gestion des carrières des agents, la mobilité du personnel, les formations continues des agents de la santé, les problèmes de rémunération malgré les nombreux acquis du SAMES et enfin la gestion de l’environnement de travail et la sécurité des soins.

Seydou Diouf (APR) sur les Fonds Covid : « nous devons sévir… »

D’emblée, je ne serai pas tranchant sur la question des procédures parce que non seulement je ne maîtrise pas celles utilisées durant la COVID19, mais n’oublions pas que nous étions en période d’urgence et qu’il fallait rapidement réagir pour alléger les souffrances des populations. Maintenant, s’il est avéré qu’il y a eu des responsables qui ont eu à surfacturer ou à faire du n’importe quoi sur le dos du peuple sénégalais lors de la lutte contre la pandémie de la covid, ils doivent s’expliquer ou rendre gorge. Si aujourd’hui notre coalition vit une gradation descendante de son électorat malgré toutes les réalisations visibles et palpables depuis 2012, c’est parce que justement la mal gouvernance, le non-respect de la parole donnée, le laxisme, le manque d’éthique et de la morale dans les actes et dans les paroles, l’impunité nous ont été reprochés. Facteurs déterminants pour l’élection du Président Macky Sall en 2012.

Très en verve, il disait avant son accession au pouvoir 

» l’une de mes premières missions à la tête du pays ce n’est pas de construire des infrastructures mais de rétablir l’Etat de droit  » Absolument, sur cette question précise, nos compatriotes nous reprochent énormément de choses à tort ou à raison. Si bien sûr nous voulons continuer à diriger ce pays, nous devons sévir pour davantage se réconcilier avec une grande partie du peuple qui apprécie positivement les percées dans presque tous les secteurs d’activités mais condamne avec la dernière énergie les manquements et errements répétés qui fâchent.Seydou Diouf militant de l’APR à Dakar plateau ,Conseiller municipal élu.

Moustapha Diakhaté : «Nous avons l’assemblée la plus médiocre…Cette motion de censure prouve que les députés de Yewwi sont très nuls.Avec ce rapport de la Cour des comptes sur les fonds de la Covid-19,la gestion

https://www.dakaractu.com/En ancien parlementaire, Moustapha Diakhaté, invité de l’Entretien avec Dakaractu, s’est largement exprimé sur l’actualité politique qui a été largement dominée par l’Assemblée nationale. Au bout de plus de 30 minutes d’échanges, l’ancien député livre son point de vue sur l’évolution de la 14e législature qui est marquée par une forte présence de l’opposition. Une première depuis que cette institution a vue le jour, mais qui, malheureusement selon Moustapha Diakhaté, ne présage rien de bon. « Personnellement, le débat à l’Assemblée nationale ne rassure point. Ma déception pour cette législature est grande. C’est un débat de bas niveau que nous avons dans cette assemblée avec aussi, des comportements irresponsables qui doivent rendre les Sénégalais déçus », se désole l’ancien député président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar au cours de la 12e législature. La déclaration de politique générale a été aussi un sujet sur lequel Moustapha Diakhaté s’est prononcé dans cet entretien. C’est un Premier ministre qui a fait ce qu’il devait faire devant la représentation nationale selon l’ancien député, mais pouvait mieux approfondir des questions notamment sur le secteur de la pêche particulièrement sur les licences, l’agriculture et l’élevage. Cependant, la motion de censure est à regretter. Et cela permettra à l’ancien parlementaire de tirer sur les députés de la coalition Yewwi Askan wi : «  ils se sont tirés une balle au pied. Cette motion est la plus médiocre de toutes les motions connues par le Sénégal. C’est une farce énorme et montre à quel point ces députés sont nuls »,  ajoute Moustapha Diakhaté. Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds forces Covid-19 est le dernier point que notre invité a abordé mais avec un chagrin incommensurable pour lui, car faisant partie de ceux qui ont participé à l’élection du président Macky Sall. « J’ai bien lu le rapport. Mais j’ai été déçu parce que je constate que cette gouvernance vertueuse tant chantée a lamentablement échoué », nous dira Moustapha Diakhaté qui félicite la Cour des comptes et invite le président Macky Sall à prendre toutes ses responsabilités, quitte à relever tous les DAGE incriminés de leurs fonctions…

LE DÉPUTÉ ABASS FALL DE YAW SORT DE SA RÉSERVE

https://emedia.sn La justice doit se saisir des recommandations de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés au covid. C’est la demande faite par Abass Fall, hier, au Grand jury de la Rfm. Le député de Yewwi askan wi annonce, de toute façon, que leur groupe travaille à mener des actions parlementaires pour faire la lumière dans cette affaire. L’Assemblée nationale ne va pas chômer. Après la Déclaration de politique générale et la motion de censure rejetée, l’opposition veut se pencher sur le rapport de la Cour des comptes qui a noté des irrégularités dans la gestion des fonds du Force covid. En plus du président du groupe parlementaire de Wallu Sénégal, invité du Jury du dimanche, le député de Yewwi askan wi, Abass Fall, qui était au Grand jury de la Rfm, a annoncé des actions parlementaires imminentes pour faire la lumière sur ces « fautes » de gestion. « Nous sommes en train d’y travailler. Je vous le dis en exclusivité. Nous sommes en train d’y travailler, et dès la semaine prochaine, ils vont nous entendre. On ne peut pas laisser cette affaire-là passer comme ça. C’est un festin que les gens ont fait autour de cette gestion du Covid. Ils en ont largement profité des 700 et quelques milliards. Les gens s’indignent pour quelques jours. Mais nous, au niveau de l’Assemblée nationale, nous n’avons pas décidé de laisser tomber. Nous allons poursuivre cette affaire-là. Nous allons faire revenir certains ministres et demander que la justice se saisisse de cette affaire », a promis le patron de Pastef Dakar. Les contrôleurs de la Cour des comptes ont, dans leurs recommandations, sollicité du ministre de la Justice l’ouverture d’informations judiciaires contre des Directeurs de l’administration générale et de l’équipement de plusieurs ministères et d’autres fonctionnaires pour, entre autres, surfacturation, des dépenses non justifiées. Mais pour Abass Fall, « il ne faudrait pas qu’on prenne les Dage comme des boucs-émissaires. Ils ne font que respecter des ordres, des instructions qu’on leur donne. On ne peut pas imaginer que les Dage puissent émettre autant d’argent sans que le ministre de tutelle n’en soit informé. Ce n’est pas possible », a ajouté le président de la Commission Energie et ressources minérales à l’Assemblée nationale. Hamath KANE

Rapport de la cour des comptes sur le fonds covid-19 : Dr Momar Thiam actionne le procureur

https://www.sudquotidien.sn Selon le Docteur en communication politique Momar Thiam, les malversations relevées par le rapport de la Cour des comptes dans la gestion du Fonds Force Covid sont des « actes criminels » que la justice doit trancher. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 18 décembre, Momar Thiam assure que ces malversations imputées aux Dage qui sont sous la tutelle d’un ministre, ordonnateur des dépenses, montrent que l’administration sénégalaise est complètement décloisonnée. Les malversations relevées par le rapport de la Cour des comptes dans la gestion du Fonds Force-Covid 19 sont des « actes criminels » que la justice doit trancher. L’avis est du Docteur en communication politique Momar Thiam. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 18 décembre, Momar Thiam, par ailleurs Directeur de l’école des Hautes études en information et en communication (Heic Dakar) attribue à l’administration la responsabilité de ce carnage financier imputé aux Dage par le rapport de la Cour des comptes. « La responsabilité de cet acte criminel est d’abord individuelle, mais c’est aussi une responsabilité administrative pour la bonne et simple raison qu’on est aujourd’hui dans un pays où l’administration est complètement décloisonnée. L’administration qui fait l’essence même des fondamentaux d’une République est complètement secouée. On a l’impression que les fondements même de l’administration se sont écroulés parce que des initiatives de ce genre, souvent, sont gérées par l’administration », a-t-il fait remarquer. Avant de lancer  : « Rappelons-nous, le ministre qui était chargé justement de ce fonds Covid-19, je pense que c’est Mansour Faye si je ne me trompe pas, la question de la transparence au niveau de la gestion des fonds lui avait été posée justement. Mais sa réponse, c’était de dire qu’il n’avait pas d’explication à donner ». Et de poursuivre  : « Quand vous avez le plus haut responsable, je veux parler à ce niveau-là, parce que le plus responsable de ce pays, c’est le président de la République, qui dit, je n’ai pas d’explication à donner à ce niveau-là, imaginez les personnes qui sont sous sa tutelle qui peuvent se permettre de faire n’importe quoi et on ne les indexe pas. Je veux même aller plus loin  : est-ce que vous savez que dans l’opinion sénégalaise, la plupart des personnes, c’est la première fois qu’ils entendent parler du Dage ». Sous ce rapport, il invite l’Etat notamment le procureur de la République à se saisir des conclusions de ce rapport pour situer les responsabilités de chaque acteur au-delà des Dage. « Un Etat responsable doit tirer les conséquences d’une telle situation catastrophique. Non seulement, c’est le plaisir, la moindre des choses qu’on peut attendre, mais c’est dans l’ordre normal des choses. Le procureur de la République doit s’autosaisir pour que les véritables responsables soient mis au-devant de la scène. On parle des Dage, mais je précise que le Dage est sous la tutelle d’un ministre ordonnateur des dépenses ».NANDO CABRAL GOMIS

Fonds Covid au Ministère de la Famille : L’autorité valide un véritable festin validé

https://www.leral.net La Cour des comptes réclame des poursuites judiciaires contre la DAGE du Ministère de la de la Femme, de la Famille et du genre…Les vérificateurs de ladite Cour ont décelé au Ministère de la Famille des « fautes de gestion et des infractions pénales » présumées, commises durant les années 2020-2021. La Cour des Comptes a relevé aussi des conflits d’intérêts et entorses au Code des marchés avant de réclamer l’ouverture d’une information judiciaire contre au moins dix responsables. Tout d’abord, il faut savoir que le Ministère de la Santé avait viré des fonds Covid de 150 millions FCFA dans le compte du Ministère de la Femme ouvert au Crédit Sénégal. Dans le rapport, les Vérificateurs ont constaté que certains pièces d’identités sont identiques à celles utilisées pour justifier les dépenses effectuées avec les ressources de la caisse d’avance « aide et secours. » Ces documents ont occasionnés un préjudice de plus de 36 millions FCFA. Mais selon le DAGE, ces documents seraient consécutifs à une « erreur de reporting qui s’explique par les multiples pressions liées à l’exécution diligente du plan de riposte contre la Covid. » La Cour a aussi établi que les justificatifs de dépenses transmis par la DAGE, lors de la phase de contradiction, pour justifier le double emploi de pièces justificatives, ont été utilisés pour justifier d’autres dépenses. En effet, les mêmes pièces justificatives sont jointes aux copies de chèques de montants égaux à ceux des décharges établies au nom des mêmes personnes. Plus grave, des personnes ayant les mêmes prénoms et noms de famille avec des numéros de carte d’identité identiques et parfois les mêmes adresses, ont bénéficié plusieurs fois des « aides et secours » avec des montants différents. La Cour a aussi relevé que des agents du ministère de la Famille ont bénéficié d’aides et secours d’un montant total de plus de 22 millions FCFA . Le DAGE explique l’octroi de ces fonds étaient destinés au financement des opérations de retraits des enfants dans la rue.

Ces ministres peuvent s’estimer heureux de n’avoir été que limogés Par Madiambal DIAGNE

La publication des derniers rapports de la Cour des comptes suscite l’indignation généralisée, quant à la gabegie relevée dans la gestion des ressources publiques allouées à différentes administrations. Les fautes sont graves et la désinvolture avec laquelle certains actes de prédation ont été commis laisse sans voix. C’est comme si l’impunité leur avait été assurée d’avance ! Seulement, la situation n’autorise plus de passer de tels actes de mauvaise gouvernance par pertes et profits. Il est en effet rare de trouver des révélations de mauvaise gestion qui aient pu autant choquer l’opinion publique. La révolte tient surtout au fait que pendant que tout le monde avait la peur au ventre, enterrait ses morts dans la douleur et craignait d’être emporté soi-même par la pandémie du Covid 19, des agents publics profitaient de cette détresse générale pour s’en mettre plein les poches, s’enrichir à cœur joie, sans scrupule, avec cynisme. Il n’est pas exagéré de dire que si les importantes ressources dégagées pour faire face à la pandémie du Covid-19 avaient été utilisées à bon escient, peut-être que le Sénégal n’aurait pas enterré autant de morts, que son tissu économique et social aurait été plus résilient, que le drame n’aurait pas atteint les proportions dont on subit encore les séquelles. L’autre raison tient au fait que les efforts consentis par le Sénégal dans la lutte contre la pandémie avaient été salués de par le monde et notre pays avait été cité en exemple pour sa prise en charge du Covid. La réactivité impulsée par le président Macky Sall avait permis de montrer la voie et des partenaires internationaux n’avaient pas hésité à aider et soutenir le Sénégal, peut-être dans des proportions bien supérieures aux aides consenties à de nombreux autres pays. On peut imaginer la déception de ces partenaires et leur dirimante exigence de vérité et de transparence. D’ailleurs, les institutions financières internationales ont encouragé le gouvernement du Sénégal et la Cour des comptes à rendre public le rapport définitif intitulé  : «Contrôle de la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid 19 (Force covid). Gestion 2020 et 2021». De toute façon, la Cour des comptes allait le faire, selon son agenda propre car aucun rapport des corps de contrôle de l’État n’échappe désormais à la publication. Quelles réponses le président de la République, Macky Sall va-t-il apporter à ce tollé ? Chercherait-il à sauver les «siens» de l’opprobre, au risque d’éclabousser gravement sa gouvernance et son crédo de transparence et de gouvernance vertueuse ? Pourtant, nous avions alerté à travers ces colonnes, au moment de la commission des faits de bamboula sur les ressources dédiées au Covid-19.

Question à mille balles  : Qui mérite aujourd’hui d’être arrêté ?

Dans une chronique en date du 3 juin 2020, au plus fort de la pandémie du Covid-19, nous avions tenu à alerter, à mettre en garde, soulignant notamment que  : «La crise provoquée par la pandémie du Covid-19 a révélé les faiblesses, carences, lacunes et autres dysfonctionnements dans l’action du gouvernement. Les ratés sont nombreux. Et comme touchés par une malédiction, les ministres n’arrivent presque plus à faire les choses comme cela se devrait. A la vérité, ce gouvernement ne peut pas aller plus loin, au risque d’abîmer l’image du chef de l’État et de finir par compromettre tout ce que le Président Macky Sall a eu à réussir dans sa gouvernance publique». Nous insistions, à l’endroit du Chef de l’État et de ses proches, qui s’offusquaient de certaines critiques en leur précisant que  :  «Ce n’est pas toujours parce que les gens ne vous aiment pas». En effet, «Il faut dire que la gestion de la pandémie a mis à nu des tares et des situations d’incompétence qu’on pouvait difficilement soupçonner de la part de nombreux ministres et de leurs collaborateurs. Il s’y ajoute de réels cas d’une malgouvernance outrageante. L’heure des comptes de l’utilisation de l’enveloppe de 1 000 milliards de francs, prévue pour les actions de riposte contre le Covid-19, est partie pour donner des situations de grandes et délicates controverses». C’était pour mettre le doigt notamment sur le démantèlement des centres de traitement des endémies (Cte) avec des matériels qui se retrouvaient comme par hasard dans les souks de Keur Serigne bi, ou que des cliniques médicales privées se retrouvaient comme par enchantement dotées d’appareils respiratoires dont elles étaient totalement dépourvues quelques jours auparavant. Ces lignes avaient provoqué une réaction outrée de nombreux responsables du pouvoir, dont notamment le Directeur général du Prodac à l’époque, Pape Malick Ndour, piqué par on ne sait quelle mouche, qui était monté au créneau pour demander rien de moins que l’arrestation de Madiambal Diagne, qui venait ainsi de porter de graves accusations qui terniraient l’image du gouvernement. Pape Malick Ndour est devenu ministre de la Jeunesse. Peut-être que le zèle de mauvais aloi, doublé du don ou de l’art de noyer le poisson, assure des carrières ministérielles dans ce pays ! Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et ses affidés s’épanchaient eux aussi à travers des médias pour me menacer de plaintes et d’on ne sait quelles foudres. On peut, après la publication de l’état des lieux faits par la Cour des comptes, se faire une bonne idée de qui mériterait véritablement d’aller en prison dans cette affaire ! Je répondais à mes pourfendeurs qui me désignaient comme un faux-ami du Président Sall, le 15 juin 2020, que  :  «Je me suis fait le serment de lui dire strictement la vérité, considérant que je ne pourrais lui être utile et être utile à la République que dans une posture de vérité et de franchise. En de nombreuses occasions, l’un et l’autre, nous avons pu éprouver notre amitié. Ce n’est pas pour autant que mon pacte avec le Sénégal en souffrirait d’une quelconque manière». Pour ce qui le concerne, on peut dire que le Président Macky Sall avait déjà fini de se faire son opinion sur la mauvaise gestion des ressources consacrées à la lutte contre le Covid-19. En effet, au hit-parade des actes de prédation de ressources publiques, on constate bien que les ministres limogés lors des derniers remaniements du gouvernement tiennent le haut du pavé. Le grand public a désormais une bonne explication des raisons qui ont participé à décider le président Macky Sall de se séparer de quelques membres de son gouvernement. Certains limogeages avaient provoqué beaucoup de commentaires et d’incompréhensions, pour ne pas dire de vives protestations. Quelques initiés avaient pu dire, pour calmer des ardeurs, que le simple limogeage serait la meilleure des choses qui pouvait arriver à nombre de ministres qui venaient de perdre leur place au gouvernement. Il reste que tous les ministres épinglés et limogés du gouvernement ont déjà été recyclés à d’autres emplois publics, encore que dans le gouvernement, d’autres ministres devront raser les murs après les révélations effarantes de la Cour des comptes. D’aucuns ont voulu invoquer le rapport élaboré par le Général François Ndiaye et les membres du Comité de suivi de «Force Covid-19» sur la gestion de la pandémie pour s’absoudre. Ce rapport qui blanchit la plupart des protagonistes, se voit ainsi désavoué par la Cour des comptes. Il était assez facile de ne pas s’y tromper. «Le général Ndiaye risquait de n’y voir que du feu», avions-nous annoncé, d’autant que le Général François Ndiaye et son équipe n’étaient pas outillés ou préparés pour mener avec pertinence les investigations nécessaires et débusquer les avatars de la gestion des ressources englouties dans des marchés passés à la va-vite. A leur corps défendant, le Général Ndiaye et son équipe éprouvaient d’énormes difficultés pour accéder aux informations. La collaboration des différentes administrations n’était pas évidente et cette situation avait d’ailleurs été déplorée par le Général Ndiaye lors d’une conférence de presse, le 11 juin 2020.

Le président Sall promet de faire la lumière sans complaisance aucune

On ne peut pas ne pas être en colère de voir que personne n’avait voulu entendre les sonnettes d’alarme tirées. Malheureusement, nous prédisions encore, le 20 avril 2020 dans un article intitulé «Macky Sall gagne et perd » que les proches du chef de l’État «ont raté une belle occasion de faire mentir leurs détracteurs. On ne regrettera jamais assez la triste polémique autour de la gestion de l’aide apportée aux populations socialement défavorisées, pour leur permettre de supporter les conséquences économiques et sociales de la pandémie. Les accusations de népotisme et de manque de transparence ont été portées contre le gouvernement du Sénégal. Cela est dommageable, car altérant cette image si opportunément construite. Pourtant, il y a eu tellement d’alertes et de mises en garde pour que les préposés à la gestion de ces fonds évitent toute situation compromettante ou qui donnerait du grain à moudre à leurs détracteurs. La symphonie de l’union sacrée n’avait pas empêché des adversaires du régime de Macky Sall d’émettre des doutes, des suspicions quant à la gestion vertueuse des ressources dédiées au plan de riposte contre le Covid-19. Il s’était même trouvé des personnes réticentes à apporter leurs contributions, voulant se garder de donner de l’argent susceptible d’être détourné. Il est certes impossible dans ce pays d’éviter des polémiques liées à la gestion des ressources publiques, mais le gouvernement aurait gagné à se montrer irréprochable depuis qu’un Ousmane Sonko, au sortir d’une audience avec le Président Macky Sall, étalait ses réserves quant à une bonne gestion des ressources. La prudence devait aussi être de rigueur quand le député Mamadou Lamine Diallo et des personnalités de la Société civile avaient refusé de donner un blanc-seing au gouvernement quant à la gestion de ces fonds. Il est aussi utile de se rappeler la maxime selon laquelle «le malheur n’arrive pas qu’aux autres». On sait comment la clameur publique avait poursuivi, tout le reste de sa vie, une certaine Siga Sèye Coulibaly, suite à des opérations de dons en faveur de la Croix-Rouge sénégalaise dans les années 1990. Le temps n’a pas non plus effacé des mémoires, l’opprobre jeté sur Léna Fall Diagne du fait de la mauvaise gestion de la campagne «Une femme, un gramme d’or», censée être une récolte pour aider le Sénégal confronté, dans les années 1980, à une crise économique aiguë. Qui ne se rappelle pas les déboires de Aïda Ndiongue et de Abdoul Aziz Diop et compagnie, du fait de la gestion des opérations d’achat de produits phytosanitaires, en 2008, dans le cadre du «Plan Jaxaay», initié par le Président Abdoulaye Wade pour venir en aide aux populations sinistrées par des inondations ? Dans la gestion de la riposte contre le Covid-19, le gouvernement avait toutes les bonnes raisons de ne pas prêter le flanc, pour éviter de donner à ses détracteurs le bâton et se faire flageller. Les ratés et autres méprises dans les passations des marchés des denrées à distribuer aux populations sont assez ravageurs pour l’image du Président Macky Sall ». Le président Macky Sall aurait promis de faire toute la lumière sur ce scandale de la gestion de la pandémie du Covid-19. La Cour des comptes ne semble pas laisser le choix au chef de l’État en recommandant l’ouverture d’informations judiciaires sur de nombreux cas de prévarication relevés. La situation aurait pu être plus embarrassante pour le président Macky Sall si son nouveau Premier ministre, Amadou Ba, faisait partie des ministres épinglés pour la gestion des fonds Covid-19. Amadou Ba était ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et son département s’était vu allouer quelque 12,5 milliards de francs de crédits tirés de l’enveloppe dédiée à la riposte contre le Covid-19. Amadou Ba, sachant sans doute qu’à l’époque il devait être le plus surveillé de tous, s’était fait un point d’honneur de rendre une copie propre. Cette attitude, il faut le dire, n’avait pas beaucoup plu à nombre de ses collaborateurs.Par Madiambal DIAGNE  – mdiagne@lequotidien.sn

Rapport de la cours des comptes et impunité : Test grandeur nature pour Macky Par Assane SAMB

https://www.rewmi.com Va-t-il sévir ou pas ? L’impunité, va-t-elle se poursuivre contre ses proches ? Ceux qui sont épinglés dans le dernier rapport de la Cour des comptes portant notamment sur la gestion des fonds Covid-19 vont-ils répondre devant la Justice ? Autant de questions qui taraudent l’esprit de beaucoup de Sénégalais après avoir pris connaissance du contenu de ce méticuleux travail qui met à nu un scandale sans précédent. Non pas parce que c’est la première fois que des gens sont épinglés dans un rapport. Loin s’en faut. Mais parce que le contexte de la Covid-19, la manière dont les fonds ont été réunis, les destinataires qui étaient confinés dans une extrême pauvreté, l’absence de compassion et d’esprit républicain des prédateurs appellent des mesures urgentes de sanctions tant du point de vue administratif que judiciaire. Les Sénégalais sont d’autant plus choqués que le riz a enregistré des surfacturations de presque 3 milliards, des sociétés de transport de touristes ont été chargées de matériels médicaux, etc. Or, depuis qu’il est arrivé au pouvoir, jamais Macky n’a fait épingler un de ses proches dans le cadre de la malversation financière. Certains ont même eu des promotions après avoir été épinglés dans le cadre de rapports transmis au Procureur et qui sont restés sans suite. Pour une fois donc, les citoyens sont en droit d’attendre que les mêmes poursuites contre Karim Wade et Khalifa Sall soient enclenchées contre d’autres citoyens quels que soient leurs bords politiques. En clair, l’impunité doit cesser pour les partisans du régime afin que le sentiment de justice règne chez des populations de plus en plus sceptiques. Il doit en être ainsi pour que les corps de contrôle que la Cour des comptes, l’Ofnac et même la Centif jouent véritablement leur partition dans la lutte contre la prévarication, c’est-à-dire la délinquance à col blanc. Ce rapport est donc un test grandeur nature pour le Président Sall qui, à presque un an de la prochaine présidentielle, doit s’inscrire dans une dynamique de permettre à la Justice de jouer pleinement son rôle. Il y va de la crédibilité de nos institutions.Assane Samb

GO : Victorine Ndeye grignote son capital sympathie

https://www.rewmi.com/Il y a environ 6 mois, Victorine  Ndeye, la ministre de l’Economie familiale et le néo député Guy Marius Sagna,  donnait une bonne  image de la démocratie sénégalaise à toute la classe politique. C’était à  Ziguinchor, dans une radio de la place où pendant deux heures d’horloge,   ils ont croisé le fer, le plus courtoisement du monde. Un débat riche d’idées salué par tous les sénégalais, qui éloigne un peu de ce qu’on a l’habitude de voir à la RTS Est-ce la même chose que la plénipotentiaire avait voulu reconduire avant-hier sur les plateaux de Sen Tv, lorsqu’il s’est agi d’analyser cette affaire de détournement de deniers publics qui continue de défrayer la chronique ?  Elle sera alors passée à côté,  devant le député Abba Mbaye intraitable sur le sujet, et son collègue de Wallu Sénégal. Ce qui s’est passé ? Cherchant coute que coûte à nous expliquer que le rapport de la Cour des Comptes ne désignait pas forcément des coupables et qu’en substance,  elle faisait plutôt de la pédagogie avec un bon cahier de recommandations, Victorine n’aura fait qu’ enfoncer davantage certains de ses  pairs. Il est certes vrai qu’il n’y a aucun mal à chercher à légitimer sa promotion. Ce n’est pas méchant et personne ne s’y attarde. Mais se faire l’avocat du diable au Sénégal, se montrer arrogant ou nier des faits qui crèvent les yeux, constituent des  erreurs qui ne pardonnent pas, et que seuls les débutants commettent. « Kou wedd, ladial’’ l’avocat du viol et du « viol »Sébé

L’ARMEE FAIT FACE AUX «CARTELS»

https://www.sudquotidien.sn La zone de Djibidione et la bande frontalière nettoyées des bandes rebelles après les opérations de ratissage en mars 2022, l’armée fait face à un autre défi, celui de débarrasser la zone des champs de cannabis. L’armée est ainsi aux trousses des cartels de drogues dans des villages comme Diaboudior-Frontière, Djiboundière, Massara, Karounor, Ndiambolong, lesquels persistent dans leurs activités de culture de chanvre indien. La Grande muette déterminée à nettoyer complètement la zone des champs de cannabis maintient la pression dans cette zone que les «ouvriers agricoles» appellent «Espagne» L es opérations de sécurisation menées par l’armée, il y a quelques mois, avaient permis de nettoyer certaines zones du département de Bignona des bandes armées. Les sanctuaires et bastions rebelles démantelées, l’armée fait face depuis à un autre défi, celui de débarrasser la zone des cultures illicites de chanvre indien qui y foisonnent. Chasser le naturel, il revient toujours au galop, serait-on tenté de dire au vu de la récente situation décrite dans la zone. Les cartels de drogue persistent dans leurs intentions de cultiver le chanvre indien. Les villages situés le long de la bande frontalière restent ainsi des zones de prédilection de culture de chanvre indien. Kadialouk, Diaboudior Frontière, Djiboundière, Massara, Karounor, Ndiambolong sont des exemples de villages qui persistent dans la culture de chanvre. Détruits au cours des opérations de ratissage menées par l’armée dans la zone, ces champs «régénèrent» grâce à la détermination des cartels de drogue qui ne comptent pas abdiquer. C’est parfois nuitamment que les «ouvriers agricoles» y vont pour arroser ces champs ou récolter le produit. Ils ont profité d’ailleurs de l’hivernage et de l’accalmie pour faire régénérer ces champs de cannabis. Mais la détermination de l’armée à traquer ces cartels est patente au point que la grande muette est sur le qui-vive et surveille le moindre mouvement suspect dans la zone. Il y a une semaine, des jeunes qui arrosaient ces champs ont été surpris par l’armée qui utilise des drones. Selon nos sources, deux jeunes sont morts sur le coup, un autre a succombé à ses blessures dans un hôpital gambien et un quatrième est toujours en soins intensifs dans cet hôpital gambien. Deux autres jeunes seraient également blessés au cours de cette opération. Selon la même source, ils ont été nuitamment repérés alors qu’ils travaillaient dans ces champs. Il faut signaler qu’il y a une prolifération de cette économie criminelle contrôlée par des cartels dans la zone appelée même « Espagne»

POUR TRAVAILLER DANS CES CHAMPS DE CANNABIS LE LONG DE LA FRONTIÈRE, DES JEUNES DISENT ALLER EN «ESPAGNE»

Il y a Espagne, ce pays de l’Union Européenne et cet autre « Espagne » au cœur de la Casamance où les jeunes « s’exilent » pour aller cultiver du chanvre indien. Des jeunes venus de la Gambie et des localités de la Casamance qui se transforment en ouvriers agricoles dans des champs de cannabis qui foisonnent le long de la bande frontalière. Ils arrosent et entretiennent ces champs dans cette zone qi porte depuis le nom «d’Espagne». Malgré la croisade de l’armée, certains persistent dans la culture de chanvre indien qui est allée même jusqu’à reléguer au second plan toutes les autres cultures. Les récentes opérations de l’armée dans la zone obéissent à cette situation de culture de drogue que la « grande muette » veut éradiquer pour mieux pacifier une zone déjà nettoyée des éléments armés qui y faisaient jadis la loi. «  Face à cette économie de guerre, quelle alternative ? », s’interrogent de nombreux observateurs de la crise qui pensent que rien ne peut justifier cette culture de chanvre dans cette zone. D’ailleurs, certains acteurs acculés, traqués et découragés seraient en train de se lancer vers la culture de pastèques dans la zone. Une initiative à encourager pour obliger les cultivateurs de chanvre indien à se départir de leurs activités. Il faut rappeler qu’il y a quelques mois, les opérations de ratissage lancées dans la zone avaient permis de neutraliser les bandes armées, de démanteler les bases rebelles, de détruire les champs de cannabis avant de lancer la traque de Salif Sadio, le chef rebelle toujours introuvable Ignace NDEYE

ET VIVE LA KLEPTOCRATIE PAR GUIMBA KONATE

La publication presque concomitante des rapports 2021 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et de la Cour des Comptes a fini de nous convaincre que notre pays en réalité évolue dans un régime de KLEPTOCRATIE On connaissait la DEMOCRATIE ou gouvernement du peuple par le peuple dit-on. La GERONTOCRATIE ou gouvernement des vieillards ou sages. La THEOCRATIE ou gouvernement des religieux ; la PLOUTOCRATIE ou gouvernement des riches et tout récemment il faudra y ajouter l’INEPTOCRATIE ou gouvernement des incapables ou des médiocres c’est selon et surtout, surtout la KLEPTOCRATIE ou GOUVERNEMENT DES VOLEURS. En effet, la publication presque concomitante des rapports 2021 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et de la Cour des Comptes a fini de nous convaincre que notre pays en réalité évolue dans un régime de KLEPTOCRATIE. Tellement les faits de détournements, de vols et autres indélicatesses financières y sont devenus presque UNE NORME. Déjà en 2017, à l’occasion de la publication du rapport 2017 de l’ARMP, dans un article intitulé « De l’audit..des audits », je dénonçais avec forte indignation, cette propension des dirigeants et managers sénégalais des structures nationales publiques et parapubliques à des actes de brigandage financier qui ont fini de nous convaincre qu’il s’agit d’une véritable pathologie . Cinq ans plus tard , en 2022, la situation s‘est empirée et tous les rapports des corps de contrôle en font foi. C’est dire que la pathologie est devenue épidémie et a fini de gangrener toutes les structures de l’Etat. Et ce qui rend l’affaire nauséabonde voire odieuse, c’est que tout cela est le fait de personnes bien sous tous les rapports, bien formées, très bien payées avec des émoluments qui se déclinent en sept chiffres voire même huit chiffres, agrémentés d’avantages additionnels très conséquents : logement et voiture de fonction, carburant à la pelle et tout et tout et tout qui s’adonnent à ce jeu de massacre programmé de notre économie déjà assez exsangue.

INACCEPTABLE ET ODIEUX.

On a du mal, beaucoup de mal à voir ces pratiques de vampirisme financier devenir quasiment UNE RELIGION au point que celui qui ne la pratique pas serait perçu comme un extraterrestre .

TERRIBLE

Mais toute chose ayant une explication, cette propension des managers sénégalais à la piraterie financière peut trouver la sienne entre autres et sans vouloir médire, dans l’extrême politisation des structures de l’Etat et dans le mode de nomination des dirigeants d’entreprises ou structures publiques et parapubliques de l’Etat. Dans ces nominations laissées à la discrétion totale du Chef de l’Etat où le critère le plus déterminant de nomination des hauts responsables à la tête desdites structures étant le militantisme politique dans le camp présidentiel, avec des feuilles de route même pas voilées « d’extension et de massification du parti », il va sans dire que de telles pratiques de prédations des deniers publics ont encore des très beaux jours devant elles..

Les cris d’indignations et les appels à des sanctions exemplaires n’y feront RIEN. C’est le FAIT DU PRINCE. 

On l’oublie souvent mais les rapports d’audits et TOUS les rapports des corps de contrôle sont remis au « Client » c’est-à-dire le commanditaire de l’audit et dans le cas d’espèce au Président de la République, destinataire de tous les rapports d’audit des corps de contrôle de l’Etat. Ce dernier doit en principe, les diffuser ( les résultats d’un AUDIT font généralement l’objet de publication) mais il reste LIBRE de suivre ou non les recommandations contenues dans les rapports notamment les propositions de sanction quant à leur effectivité . Cette liberté d’option fait partie de ses pouvoirs régaliens que lui confère son statut de clé de voûte de nos Institutions. Il faut que les gens comprennent cela et arrêtent de faire des injonctions pour lui demander de « lever le coude » sur certains dossiers. Expression d’ailleurs impropre. « Lever le coude », en bon français veut dire «se saouler la gueule, boire plus que de raison». Dans le cas d’espèce, il serait plus indiqué de dire par exemple : « ressortir les dossiers mis sous le coude »…Il se dit que le PR garderait ces dossiers comme des ADM (Armes de Destruction (ou Dissuasion) massive) pour ceux qui seraient tentés de lui faire du « Mimi Touré ».. Vrai , Faux? Yala rekk ka khame. Seul DIEU sait. Passons…

Ce qui est constant et consternant c’est qu’au Sénégal, les audits et autres rapports des corps de contrôle se suivent et se ressemblent. Ils donnent toujours lieu à des documents produits par les corps de contrôle habilités et souffrent de quelques tares rédhibitoires.

1/ Ils ne sont pas toujours TOUS PUBLIES en temps échu. Cette confidentialité organisée donne libre cours à des élucubrations et autres interprétations souvent très fantaisistes et assez loin de la réalité. Le manque ou la rétention d’informations alimente la rumeur qui enfle, qui enfle qui enfle…et qui ne s’arrêtera que lorsque la diffusion des rapports d’audit deviendra une pratique républicaine systématique. CQFD 2/ Ensuite, ces audits relèvent presque toujours des manquements liés à la bonne gouvernance de nos entreprises et structures incriminées et qui ont noms : non respect sinon violation flagrante des procédures en vigueur, gabegie, détournements divers de numéraires, d’objectifs, surfacturations, achats fictifs, recrutements népotiques etc…par les responsables épinglés et qui, pour la plupart sinon tous ne sont jamais inquiétés par l’Autorité Suprême. Et pour cause !!! C’est bien Lui qui les a nommés et qui les aurait sommés en langage codé dit-on et – sans en avoir l’air- de « faire de la politique » pour « massifier le parti » avec les moyens financiers de la structure à leur disposition. Tant que cette logique de positionnement politique demeurera la pierre angulaire des nominations à des postes de responsabilité de haut niveau à la tête de nos entreprises et structures publiques et parapubliques, il ne faudra pas s’étonner de vivre régulièrement des scandales récurrents dans la gestion desdites structures. On peut comprendre que la froide logique politique impose de placer « ses hommes » à la tête des grandes entreprises mais encore faudrait-il qu’ils aient le profil de l’emploi. Ce qui n’est pas toujours le cas pour certains d’entre eux qui ont fini de convaincre de leurs limites objectives dans le management de haut niveau. Certes, l’idéal aurait été de disposer de politiques ayant le niveau requis à la tête des entités concernées. Mais tant que l’appartenance politique reste le critère le plus important au détriment du profil de l’emploi, nos DG politiques ont encore de beaux jours devant eux pour perpétuer impunément les scandales et autres « hauts faits d’armes » durant leur magistère. Comme on en voit tous les jours au Sénégal. Les rapports et autres audits n’y feront RIEN. Il est quand même remarquable de voir que beaucoup de VIP n’entrent en politique qu’une fois nommées à des postes de haut niveau (Ministre ou DG) pour disposer des moyens financiers conséquents comme « armes de guerre » politiques. Pourtant, le mélange des genres -politique et manager- ne fait pas toujours bon ménage.

Les entreprises et structures les plus performantes dans ce pays (SONATEL, Banques ..) sont celles qui sont confiées à des leaders charismatiques dont l’étiquette politique si elle existe, n’est pas trop visible ni bruyante comme ce qu’il nous est donné de voir avec nos DG politiques actuels.

Etre distingué par le Président de la République pour être nommé à un poste de DG est, certes un grand mérite . Aussi, nos DG propulsés se doivent de tout faire pour légitimer cette distinction en travaillant bien par « une gestion sobre et vertueuse » des structures à eux, confiées. Pour ce faire, il n’est jamais de trop pour certains d’entre eux, plutôt que de se complaire dans la posture jouissive de leur station de DG, d’accepter de se recycler pour se mettre à niveau et combler leurs lacunes criardes dans le management des hommes et des structures. Le savoir et la connaissance sont les seules choses qui valorisent véritablement une personne. « IKHRA : Lis » a dit ALLAH Soubkhanahou Wa Taalla à son Noble Prophète. Sous ce rapport, un DG qui se respecte doit pouvoir lire et comprendre un budget d’entreprise entre autres, par exemple. Et pour cela, les séminaires thématiques, résidentiels et autres, foisonnent dans le pays et ne demandent qu’à les accueillir pour les formater à mieux assumer leurs hautes charges. Simples questions de volonté et de responsabilité personnelles Sinon, encore et toujours, « bonjour les dégâts »…. L’autre aspect c’est qu’il devient aussi très difficile à comprendre comment beaucoup de DG et autres hauts responsables souvent formés à très bonne école et fortement diplômés de haut niveau , deviennent subitement des prédateurs de haut vol, une fois aux commandes d’une structure publique ou parapublique . C’est à croire que tout leur savoir accumulé au fil de leurs formations multiformes, n’a été acquis que pour mieux VOLER les deniers publics. Ou c’est plutôt parce qu’ils n’ont aucun amour-propre personnel ni d’éthique de la responsabilité et que le patriotisme leur fait défaut. Tant il est vrai que si « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». «Diplômes sans éthique de responsabilité n’est que kleptomanie et indignité ». On reste abasourdi et scandalisé de voir que de très hauts responsables acceptent de signer allégrement et sans aucun état d’âme des documents à connotation financière qu’ils savent pertinemment FAUX et frauduleux. Comment un homme sain d’esprit et de corps, bien formé et bénéficiant d’un salaire très conséquent et d’autres avantages additionnels exceptionnels peut-il se livrer allégrement à de telles indélicatesses sans gène ni pudeur devant l’opprobre et la désapprobation populaires de voir son nom figurer dans des dossiers sales et encore moins sans même une petite crainte de DIEU ? Flaubert disait à juste titre : « Qui a le physique (profil) d’un emploi, en a l’âme » TOUS DES VOLEURS dans l’âme, je vous dis ! TERRIBLE. Au Sénégal on en est à ce niveau. Et tant que les nominations obéiront à des motivations bassement politiques pour ne pas dire politiciennes et que la pratique de la sanction sans état d’âme n’aura pas été une démarche républicaine bien ancrée dans nos mœurs, les pratiques délictuelles auront de très beaux jours devant elles dans notre pays. N’en déplaise à tous les indignés et scandalisés de Ndoumbelane. Et tous les rapports et autres audits du monde n’y pourront RIEN.,  DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL

ISMAÏLA MADIOR FALL ET LES PROCUREURS ECHANGENT SUR LA POLITIQUE PENALE GENERALE

https://www.sudquotidien.sn Ismaïla Madior Fall, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, rencontre les chefs de Parquet de tout le Sénégal à Dakar, ce lundi 19 décembre 2022. Il s’agit d’une conférence annuelle d’échanges sur un sujet d’intérêt commun (le thème retenu), conformément à la Politique pénale générale. Histoire de procéder aux ajustements nécessaires pour une démarche harmonisée de la politique pénale à l’échelle nationale. La Conférence annuelle des chefs de Parquet de tout le Sénégal s’ouvre ce lundi matin, 19 décembre 2022, à Dakar, en présence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qui préside la rencontre. Cette conférence, d’une importance capitale pour la famille judiciaire, réunit tous les Procureurs généraux et les Procureurs de la République du Sénégal, souvent pour discuter d’un sujet d’intérêt commun (le thème de la conférence) et procéder aux ajustements nécessaires pour une démarche harmonisée de la politique pénale à l’échelle du pays.

Cette rencontre intervient dans un contexte où se posent avec acuité les attentes et débats sur la réconciliation de la justice avec les justiciables, la mainmise «supposée» de l’exécutif sur le judiciaire et la question des mandants de dépôt délivrés «à tout va» par des Procureurs qui contribuent largement au surpeuplement carcéral.

Déjà, interpellé sur ces problématiques, lors de sen passage à l’Assemblée nationale pour le vote du budget 2023 de son département, le jeudi 1er décembre 2022, Ismaïla Madior Fall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a défendu que l’Etat n’a aucune emprise sur la justice, tout en reconnaissant que l’exécutif peut donner des instructions au Maître des poursuites. «La justice est imprévisible et personne ne la contrôle. Evidemment, il y a un échelon de la justice que l’Etat contrôle plus ou moins, c’est le déclenchement des poursuites parce que le Procureur agit sur ordre du Garde des Sceaux. Mais, quand il enclenche une procédure, le Garde des Sceaux ne peut pas l’arrêter», a dit Ismaïla Madior Fall, précisant que «tout le reste le reste de la chaine de la justice, l’Etat ne la contrôle pas». Il n’a pas manqué de relativiser l’excès de pouvoir «prêté» aux Procureurs. «Le Parquet et les Procureurs n’ont pas le pouvoir qu’on leur donne», a-t-il indiqué, soutenant que «la justice sénégalaise sert de miroir à plusieurs Etats africains qui viennent s’inspirer de son modèle», vu la qualité de ses ressources humaines. S’agissant des mandats de dépôt et les longues détentions préventives, à l’origine de l’engorgement des prisons, Ismaïla Madior Fall a expliqué aux parlementaires que c’est l’absence d’encadrement de la détention provisoire en matière criminelle qui est la principale cause de la surpopulation carcéral. Suffisant pour qu’il annonce, à ce propos, un projet de réforme en cours portant sur la durée de la détention provisoire en matière criminelle. En attendant, lors de la dernière conférence des chefs de Parquet, de décembre 2021, son prédécesseur, Me Malick Sall, s’était engagé, suivant le document de référence des Parquets du pays, notamment la Circulaire de Politique Pénale Générale, à «mettre en place le mécanisme de suivi de l’action publique annoncé à l’Axe 8 de la Circulaire, consacré à l’amélioration de la communication du Ministère public». En ce sens que, pour lui, «il est, en effet, absolument crucial que les informations relatives aux poursuites dans les affaires sensibles – ou affaires signalées dans le jargon des Procureurs – et à la façon dont elles sont ouvertes, fassent l’objet d’une remontée, suivant un canal institutionnel». Ibrahima DIALLO

Amadou Ba (Maire de Missirah) : «Mon amour pour ma commune transcende les calculs politiques…»

https://www.dakaractu.com Le maire de la commune de Missirah, Amadou Ba, se veut très clair : son engagement politique dépasse les clivages et les batailles de positionnement ou encore les querelles internes. Pour Amadou Ba, son engagement est né d’une volonté de servir sa communauté et sa démarche politique consiste à être au service exclusif du développement de sa localité. « Mon amour pour ma commune transcende les calculs politiques pour le maintien des privilèges. C’est le sens de mon engagement et c’est pourquoi, je me suis présenté aux élections locales sans être encarté dans un parti politique. « Naforé » fut mon slogan. Nous avons choisi le pragmatisme politique, la liberté, la proximité et surtout l’authenticité », a souligné Amadou Ba à l’occasion de la cérémonie d’hommage organisée en sa faveur par les populations de sa commune ce week-end. Par ailleurs, Amadou Ba de préciser que cette démarche est construite avec intelligence et lucidité. À l’en croire toujours, « son engagement ne consiste pas en une opposition tous azimuts à l’opposition ou encore à une opposition systématique du pouvoir. Mais il vise plutôt l’autonomie des politiques publiques locales par rapport au niveau national. C’est au nom de ce principe que nous avons apporté notre soutien à Macky Sall. » C’est pourquoi il en appelle à une ouverture à toutes les personnes et structures ressources capables de constituer une valeur ajoutée pour la réalisation de ses projets au niveau local. Plaidant ainsi pour une revalorisation des localités du Boundou, Amadou Ba, estime que cette partie de la zone orientale mérite beaucoup plus d’attention de la part des autorités compétentes. « Nous avons besoin de pistes, de forages, d’électrification des villages mais aussi d’infrastructures hospitalières et toutes les commodités relatives aux services sociaux de base nécessaires au bien-être de nos concitoyens, de notre chère commune, pour renforcer le contrat de confiance que nous avons scellé avec eux », a laissé entendre le maire de Missirah…

«NUL N’A LE DROIT DE FAIRE DEUX MANDATS CONSECUTIFS, MAIS NUL N’A LE DROIT D’EMPECHER MACKY SALL A SE PRESENTER»

https://www.sudquotidien.sn Le directeur général de la Senelec Pape Mademba Bitèye qui recevait, samedi 17 décembre, les honneurs qui lui ont offerts par ses pairs de la coalition “ Benno Bokk Yaakar” (Bby) est formel Le directeur général de la Senelec Pape Mademba Bitèye qui recevait, samedi 17 décembre, les honneurs qui lui ont offerts par ses pairs de la coalition “ Benno Bokk Yaakar” (Bby) a tenu ces propos : “ Nul n’a le droit de faire deux mandats consécutifs, mais nul n’a le droit d’empêcher le Président Macky Sall à se présenter “. Tenant ainsi ces paroles, le Président du “ KREM” (Kaolack sur les rampes de l’émergence avec Macky) dit ne plus être dans la polémique, autrement dit le débat autour de la candidature de Macky Sall pour un 3e mandat. Mais plutôt sur une trajectoire de faire réélire le Président de la République en 2024 afin de lui permettre de terminer ses projets et assurer la gestion des ressources pétrolières et gazières nouvellement découvertes par le Sénégal. Cette rencontre que présidait le ministre Abdoulaye Daouda Diallo aux côtés de hauts responsables de la coalition présidentielle dont Abdou Fall et la majeure partie des cadres de “Benno” de la région de Kaolack, a finalement basculé en faveur d’un congrès de validation de la 3ème candidature du Président Macky Sall. Chaque responsable a dit porter aujourd’hui ce combat dans le sens de la mobilisation des troupes, la cohésion sociale et la responsabilité. Un sentiment partagé certes que les différents orateurs lors de cette rencontre n’ont pas hésité à porter à l’endroit d’un public venu de tous les coins et recoins de la région pour assister à cet évènement. Car, Au-delà de la volonté de retracer l’itinéraire du Président de la République, son modèle de démocratie, ses réalisations, surtout son leadership continental, cette rencontre a été aussi le lieu de sensibiliser l’opinion publique sur le rôle que Macky Sall est en train de jouer par rapport à la défense des intérêts de l’Afrique. Pour ce faisceau de raisons, il fallait ainsi sensibiliser les citoyens sur ce qui pourrait être un thème de campagne. Il faut cependant dire qu’à quelques mois de la présidentielle de 2024, la campagne électorale est désormais ouverte pour ces responsables. La candidature et la réélection du président Macky Sall deviennent des exigences qu’ils veulent partager, mais sur lesquelles ils veulent aussi s’appuyer pour massifier et reconquérir les voix perdues aux dernières législatives. Abdoulaye FALL

Ralliement du président du Conseil départemental de Vélingara à l’Apr : La réaction de Moussa Baldé

Le ministre Moussa Baldé, responsable régional de l’Apr/Kolda, a appelé ses «frères» à taire les querelles internes et les divergences. Il s’est exprimé pendant la cérémonie de ralliement du Rassemblement pour la citoyenneté et le développement (Rcd) d’Ibrahima Diawoundou Barry à l’Apr. Le professeur Moussa Baldé, accueillant Ibrahima Diawoundou Barry, a salué «sa décision courageuse et lucide» d’accompagner le président Macky Sall pour sa réélection en 2024. Le Pr. Baldé s’est voulu clair en appelant ses «frères» de parti  «de mettre un terme aux querelles internes, de faire la paix  et de s’engager résolument à côté du président Macky Sall qui fait beaucoup d’efforts dans le Fouladou en et dans le Sénégal ». Devant les populations du département et les nombreuses personnalités politiques de l’Apr et de Benno Bokk Yaakaar, Ibrahima Diawoundou Barry, qui en est à son deuxième mandat à la tête du département de Vélingara, a expliqué que sa décision «mûrement réfléchie» est une réponse à l’appel de soutien demandé par Macky Sall, secrétaire général national de l’Alliance pour la République (Apr). « Nous venons d’accepter l’appel du président Macky Sall de rejoindre ses rangs pour donner beaucoup plus de force à son parti Apr. alors, nous avons pris la courageuse et grave décision de dissoudre notre Rcd dans l’Apr», a déclaré Ibrahima Diawando Barry. Décision motivée, dit-il, par une convergence de visions entre les deux formations politiques. «Cette commune vision porte sur l’équité territoriale, l’inclusion sociale, avec plus de respect et de considération pour les ruraux, mais surtout avoir plus d’engagement envers les couches vulnérables.

Pour le président du Conseil départemental de Vélingara, son action vient contribuer à la réélection du président Macky Sall en 2024», a t- il signalé. 

https://www.seneweb.com La décision a été actée à l’issue du Congrès fusionnel du parti, en présence du professeur Moussa Baldé, Ministre chargé de l’Enseignement supérieur, du ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Seydou Sow et leur collègue des Postes et télécommunications Moussa Bocar Thiam. Après l’étape de Vélingara, le ministre Baldé et sa délégation ont été à Médina Houda pour présenter leurs condoléances à la famille du guide religieux Thierno Amadou Baldé, décédé il y a quelques semaines.

Kaolack / Lancement de la vente des cartes de l’Apr : les jeunes bloquent les opérations…

https://www.dakaractu.com Il y a de l’électricité dans l’air dans la commune de Kaolack. À l’occasion du lancement de la vente des cartes de l’Apr conduite le ministre Oumar Youm, les jeunes ont décidé de bloquer les opérations. Des altercations ont été enregistrées entre eux et des vigiles et un des leurs en est sorti avec des blessures. Les jeunes de l’Apr,  notamment de la Cojer, réclament une meilleure prise en charge et leur promotion dans des postes de responsabilité.Nous y reviendrons…

Mamour Cissé a identifié la cause de la tentation du troisième mandat

https://www.seneweb.com Invité, hier, de l’émission L’Opinion sur Walf, Mamou Cissé s’est prononcé sur le troisième mandat. D’après lui, si les chefs d’État s’accrochent tant au pouvoir c’est par crainte de ce qui pourrait suivre après leur départ : “Tant  qu’on n’aura pas un cadre législatif qui protège les Chefs d’Etat, il sera très difficile qu’ils quittent le pouvoir. Si Alpha Condé, par exemple, avait reçu suffisamment de garanties, il n’aurait pas brigué pour un troisième mandat”. Et de donner l’exemple  de l’ancien président Mauritanien qui a accepté de jouer le jeu et qui a été poursuivi en justice par son successeur. Les Chefs d’Etat doivent être protégés pour faciliter la succession”, tranche-t-il.

Motion de censure – 3ème mandat : M.Cissé : «Yewwi, à part Sonko, il n’y a pas de grands intellectuels…»

https://senego.com Mamour Cissé était l’invité de l’émission « Opinion » sur Walf, ce week-end. L’ancien Ministre d’Etat sous Wade est revenu sur la question du 3ème mandat et celle de la motion de censure présentée par les députés de la coalition Yewwi Askan WI. « Si les chefs d’État s’accrochent tant au pouvoir c’est par crainte de ce qui pourrait suivre après leur départ… Tant qu’on n’aura pas un cadre législatif qui protège les Chefs d’Etat, il sera très difficile qu’ils quittent le pouvoir. Si Alpha Condé, par exemple, avait reçu suffisamment de garanties, il n’aurait pas brigué pour un troisième mandat… Les Chefs d’Etat doivent être protégés pour faciliter la succession« , selon Mamour Cissé.

Sur la motion de censure…

« Le niveau est très faible. Cette motion de censure est la preuve palpable. Il y a un problème de timing. C’est quoi la pertinence, est-ce que le moment est propice? Ce sont des questions qu’on se pose lorsque qu’on dépose une motion de censure. Il faut consulter des spécialistes. Ce qui n’a été fait dans ce cas d’espèce« , précise M. Cissé.

De l’ « enfantillage »…

D’après lui, « Yewwi voulait simplement se faire entendre parce qu’il lui fallait exister. Ils ont un certain nombre de députés et pensaient se faire entendre. C’est de l’enfantillage et une recherche du buzz. Ça se comprend. En plénière, il y a des télévisions et des caméras et il faut se faire remarquer. Yewwi, à part Ousmane Sonko, il n’y a pas de grands intellectuels. Ce sont des biceps, c’est ce qu’ils savent faire… J’allais être très mal à l’aise au sein de l’Assemblée. Des gens comme Pape Diop ont quitté. Heureusement, que le Président Sall ne m’a pas proposé. Le niveau est très bas. Sauf pour des rares exceptions comme Mamadou Lamine Diallo et Thierno Alassane Sall. On en est au nivellement par le bas. Ce n’est plus un complexe de ne pas avoir des aptitudes intellectuelles« .

« JE SERAI AVEC CE QUE LA LOI DIRA COMME EN 2012 » (MAMADOU LAMINE THIAM)

https://emedia.sn « Il est clair qu’aujourd’hui, il n’y a pas de débat juridique (pour savoir s’il peut ou non se représenter). Maintenant, que je sois candidat ou non, c’est ma décision. Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais. » Telle est la réponse servie par Macky Sall aux journalistes du New York Times. Invité du Jury du Dimanche, Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire de Wallu a été interrogé sur la question du 3e mandat de Macky Sall. Il a commencé par dire  : « vous ne m’avez pas entendu parler de la question du 3e mandat à l’Assemblée nationale. Pour moi la question la plus essentielle c’est comment aller vers ce combat ? Le combat des élections de 2024. Les sénégalais doivent tirer des leçons de ce qu’on a vécu en 2012. Le verdict se trouve dans les urnes », a-t-il répondu. Selon lui, une candidature du président Sall en 2024 ne le gêne pas. « Je suis démocrate. Je serai avec ce que la loi dira comme en 2012. On ne peut pas avoir été acteur des éléments de 2012, c’est-à-dire avoir les postures que nous avons eu en 2012 et arriver en 2022 maintenant nous dédire. Je me prépare à aller aux élections. Laissons le peuple en décider parce qu’il est très souverain. Moi par contre, j’appelle à des concertations autour du code électoral, maîtriser le processus électoral. Maintenant, qui sera candidat ou qui ne sera pas candidat, moi je ne suis pas encore là », défend Mamadou Lamine Thiam. Cheikh Moussa SARR, Abdoulaye SYLLA (PHOTO)

MOTION DE CENSURE  : DIVERSIONS PARLEMENTAIRES Par NIOXOR TINE

La crise est le moment où l’ancien ordre du monde s’estompe et où le nouveau doit s’imposer en dépit de toutes les résistances et de toutes les contradictions. Cette phase de transition est justement marquée par de nombreuses erreurs et de nombreux tourments.  Antonio Gramsci Depuis son arrivée au pouvoir, le régime du président Macky Sall se caractérise par une inclination avérée pour l’unanimisme grégaire et l’hégémonisme intolérant. En ces derniers mois de son second mandat, sa gestion du pouvoir persiste à vouloir se parer d’atours hideux évoquant des dictatures de triste mémoire. De fait, malgré l’entrée en force des députés de l’Opposition au sein du Parlement, on n’a jamais observé autant d’atteintes aux libertés, de disparitions inexpliquées de citoyens, de graves entorses aux règles de bonne gouvernance (vente d’armes secrètes, scandale du fonds COVID-19…). Pour rappel, l’Opposition politique a, depuis février 2021, renversé la vapeur, en s’inscrivant, dans une dynamique de résistance farouche, de « mortal kombat » contre les velléités dictatoriales de Macky Sall. Elle semble, depuis lors, avoir le vent en poupe, engrangeant des succès électoraux significatifs. Tant et si bien que le camp présidentiel est devenu minoritaire dans le pays, en termes de nombre d’électeurs, lors des dernières législatives, en ne recueillant que 46,6% du nombre de suffrages exprimés. Même du point de vue du nombre de députés, la coalition Benno Bokk Yakaar a perdu la majorité, car n’ayant finalement obtenu que 82 élus, même si elle n’en n’était pas éloignée, à cause de ratés dans le report de voix au sein de l’Inter-coalition Yewwi-Wallu et au prix de fraudes de dernière minute. Pour garder le contrôle du Parlement, le pouvoir a procédé à l’enrôlement du chef de la Coalition Bokk Guiss Guiss, faisant mine d’ignorer que l’extrême vulnérabilité parlementaire risque désormais d’être le lot d’un régime en fin de parcours, comme l’a montré la défection, peu après, de la tête de liste de Benno Bokk Yakaar.

Malgré ces signaux de détresse pour le régime APR, la victoire est loin d’être acquise pour ses adversaires.

En témoigne la multiplication des bisbilles entre les députés de l’Opposition couronnées par l’échec de la motion de censure de Yewwi Askan Wi contre le Premier Ministre Amadou Bâ. En dehors des problèmes de coordination entre groupes parlementaires de l’Opposition, il y a lieu de s’interroger sur la pertinence même de cette initiative, car renverser un Premier ministre dans un régime hyper-présidentialiste, ne peut avoir, tout au plus, qu’une valeur symbolique, le Chef de l’État, qui définit la politique de la Nation ayant la latitude d’en nommer un autre, dès le lendemain. Mais, de manière plus fondamentale, cet épisode anecdotique de la vie parlementaire, monté en épingle par une certaine partie de la Presse, indique tout de même clairement la possibilité d’un ralliement tactique de la coalition Wallu au pouvoir de Macky Sall. Cela s’explique, du fait que le PDS et l’APR proviennent, tous deux du vivier libéral, qui, à priori, n’a pas vocation de porter des politiques de rupture radicale avec l’Occident impérialiste ! N’oublions pas également l’obsession du Pape du Sopi de faire de son fils adoré, son héritier politique, lui taillant visiblement un habit trop grand pour lui. Il en est de cette motion comme de beaucoup d’autres questions, où nos braves parlementaires de l’Opposition font preuve d’une débauche d’énergie superflue, qui gagnerait à être investie dans des initiatives politiques plus prometteuses. De fait, l’affaiblissement politique du camp du pouvoir à l’Assemblée nationale n’a de sens, que s’il permet un contrôle effectif de l’exécution des politiques publiques, ce qui n’a pu prospérer, durant toutes ces années, où les Coalitions au pouvoir disposaient de majorités parlementaires écrasantes. S’il est vrai qu’empoignades et joutes verbales font partie du lot quotidien des parlements, un peu partout dans le monde, une véritable alternative sociopolitique ne saurait exclusivement résulter d’épiques querelles de chiffonniers, durant lesquelles la légèreté se le dispute à la vulgarité voire à la violence verbale et même physique. Paradoxalement, notre vie politique semble avoir perdu en qualité et en maturité, malgré les percées fulgurantes de l’Opposition. À titre de comparaison, au sortir des élections législatives du 24 mai 1998, le parti socialiste avait remporté 93 sièges sur les 120, ce qui n’a pas empêché la survenue de l’alternance de 2000. De même, la Coalition Sopi avait, au sortir des législatives du 3 juin 2007, boycottées par les plus grands partis de l’opposition, obtenu 131 élus sur 150 et une nouvelle alternance a quand même eu lieu en 2012.
Année législatives Parti / Coalition Nombre de députés
1998 PS 93/120
2007 SOPI 131/150
2022 BBY 82/165

Il n’est pas trop tard pour redresser la barre en dotant les structures de coordination politique, qu’il s’agisse de coalition ou d’intercoalition de socles programmatiques et en cessant de confondre le jeu politique à un cirque parlementaire.

Le travail parlementaire – surtout dans un régime hyper-présidentialiste – ne peut servir que de levier de mobilisations et batailles politiques et citoyennes pour arracher de nouvelles victoires, qui au-delà des questions électorales soient en phase avec les luttes et préoccupations populaires. Il ne faut pas perdre de vue que les nombreux scandales, qui rythment le quotidien de la Nation sont de nature systémique et ne disparaitront qu’avec le système qui les a enfantés, grâce au recouvrement de nos souverainetés et à une refondation institutionnelle bien comprise. Ces questions prises en compte par les conclusions des Assises Nationales et les recommandations semblent, hélas, céder le terrain face à des scénarii politico-judiciaires, agrémentés de feuilletons érotiques et qui foisonnent  dans les sites d’hébergement de vidéos, aux confins du dark web. Il est vrai, que la responsabilité principale de cette dégérescence de nos mœurs politiques incombe, en premier lieu, au régime du président Sall irrémédiablement engagé sur une pente glissante menant vers une autocratie oscillant entre le modèle congolais et celui haïtien. Néanmoins, l’Opposition gagnerait à tracer des perspectives claires sur la base d’un programme commun dont les larges masses devront s’approprier. Ce sera la plus sûre garantie, que les nouvelles équipes qui accèderont au pouvoir, n’auront pas le champ libre pour manigancer une nouvelle et maléfique saison de la macabre série (néo)coloniale, qui pourrit la vie des masses africaines depuis des siècles.NIOXOR TINE ,leelamine@nioxor.com

Macky Sall et Kishida Fumio veulent renforcer l’axe Dakar-Tokyo

Dakar, 19 déc (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais et le Premier ministre japonais, ont affiché lundi à Tokyo, leur volonté de renforcer la coopération entre le Sénégal et le Japon ‘’en tant que partenaires stratégiquement importants, qui partagent des valeurs et principes fondamentaux tels que la liberté, la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance’’. Le président sénégalais, Macky Sall, effectue une visite officielle au Japon du 17 au 20 décembre 2022, à l’invitation du Premier ministre Kishida Fumio. Selon un communiqué conjoint dont l’APS a eu connaissance, ‘’les deux dirigeants ont eu un entretien au sommet qui leur a permis d’examiner les voies et moyens de renforcer le partenariat entre le Japon et le Sénégal’’. Ils ‘’ont confirmé que les deux pays renforceront davantage leur coopération aussi bien bilatérale que multilatérale, en tant que partenaires stratégiquement importants, qui partagent des valeurs et principes fondamentaux tels que la liberté, la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance et qui coopèrent en vue de maintenir et renforcer un ordre international fondé sur ces valeurs et principes’’. Macky Sall et Kishida Fumio ‘’se sont accordés sur la nécessité de faire avancer davantage leur coopération non seulement en matière de développement mais aussi dans des domaines divers, compte tenu des rôles croissants des pays africains au sein de la communauté internationale d’aujourd’hui’’. Les deux dirigeants ‘’se sont félicités du succès de la huitième (8e) Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), tenue à Tunis, les 27 et 28 août 2022, dont ils ont co-présidé les travaux’’.

 ‘’Renforcement des relations bilatérales’’

Selon le communiqué, Kishida ‘’a hautement apprécié la participation du président Sall aux quatre derniers sommets de la TICAD. Pour sa part, le président Sall ‘’a exprimé ses remerciements au Premier ministre Kishida pour le rôle de premier plan joué par le Japon et sa contribution pour le développement de l’Afrique’’. Pour le ‘’renforcement des relations bilatérales’’, dans un contexte marqué par ‘’la volonté résolue du Sénégal de se placer durablement sur une trajectoire d’émergence’’, Macky Sall et Kishida Fumio ‘’ont convenu d’œuvrer au renforcement soutenu de leur coopération, en la diversifiant et en l’amplifiant, notamment dans les domaines du développement, de la promotion des affaires et des échanges humains’’. Le chef de l’Etat sénégalais ‘’a hautement apprécié le soutien que le Japon apporte depuis longtemps au Sénégal, en mettant en valeur +l’investissement sur le peuple+, à travers le soutien au Centre de formation professionnelle et technique Sénégal-Japon (CFPT), le programme de masters et de stages dans le secteur des affaires en faveur des jeunes africains (Initiative ABE) et la formation d’agents administratifs, entre autres’’. A ce propos, souligne le communiqué conjoint, les deux dirigeants ‘’se sont félicités de la signature des échanges de notes relatifs à un nouveau prêt de 10 milliards de yen japonais pour le +Programme de politique de développement du secteur de l’éducation+’’. Macky Sall ‘’a remercié le Japon pour son soutien au développement du Sénégal, notamment pour la réalisation de la Couverture sanitaire universelle (CSU)’’ tandis que le Premier ministre Kishida ‘’a renouvelé sa haute appréciation pour les efforts déployés par le Sénégal afin de parvenir à la CSU en Afrique’’.

  ‘’Renforcement de la sécurité alimentaire du Sénégal »

Ils ‘’se sont félicités des progrès significatifs et des perspectives de renforcement de leur coopération dans le domaine des infrastructures, illustrés par le démarrage du +Projet de construction de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles+, l’achèvement des travaux pour le +Projet de réhabilitation du Môle 3 du Port de Dakar+ et le lancement du +Projet d’élaboration du schéma directeur du port multifonction de Ndayane+’’. A Tokyo, Macky Sall ‘’a hautement apprécié l’appui conséquent du Japon au renforcement de la sécurité alimentaire du Sénégal, par un soutien au secteur agricole et au secteur de l’aquaculture’’. Les deux dirigeants ‘’ont réaffirmé l’importance de la lutte contre la Pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et de la sécurité maritime’’ et ‘’se sont félicités de la signature des échanges de notes relatifs à une contribution financière non remboursable d’environ 1,5 milliard de yen japonais pour le +Projet de construction d’un laboratoire national d’analyse des produits de la pêche et de l’aquaculture+. Macky Sall et Kishida Fumio ‘’se sont réjouis du démarrage de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel au Sénégal prévu en 2023’’. Le président Sall ‘’a salué les activités dynamiques des entreprises japonaises au Sénégal, notamment les protocoles d’entente entre les entreprises des deux pays signés lors de la TICAD 8’’.

Les deux dirigeants ‘’ont convenu de soutenir les activités menées par les entreprises japonaises au Sénégal, notamment concernant l’exploitation des ressources naturelles y compris le pétrole, le gaz naturel et les ressources minières, ainsi que le renforcement de la sécurité alimentaire’’.

Ils ont également ‘’positivement apprécié la poursuite des efforts visant à améliorer l’environnement des affaires entre les deux pays à travers le Comité économique pour la promotion de l’investissement des entreprises japonaises au Sénégal (Comité économique Japon-Sénégal)’’. Selon le communiqué, le Premier Ministre Kishida ‘’s’est félicité de la participation prochaine du Sénégal à l’Expo Osaka-Kansai 2025, qui aura pour objectif de promouvoir la vision future de la société humaine’’. Les deux dirigeants ‘’ont réaffirmé leur volonté de promouvoir la compréhension mutuelle entre les deux pays à travers des échanges dans divers domaines, notamment culturels, sportifs et académiques, y compris la coopération pour l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar en 2026’’. A propos de la ‘’coopération sur la scène internationale’’, le président Sall ‘’a positivement apprécié l’annonce faite lors de la TICAD 8 par le Premier ministre Kishida de mobiliser un financement public et privé de 30 milliards de dollars US, au cours des trois prochaines années, pour renforcer le partenariat entre le Japon et l’Afrique’’. Les deux dirigeants ‘’ont salué l’importante annonce faite par le Japon, d’une contribution financière à hauteur de 1,08 milliard de dollars US au Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme et pour le renforcement des systèmes de santé en Afrique, ainsi que d’une aide de 300 millions de dollars US pour renforcer la production alimentaire en coordination avec la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Banque africaine de développement’’. Selon le communiqué, le Premier ministre Kishida ‘’a exprimé sa grande appréciation pour la contribution du président Sall et du Sénégal à la paix et à la stabilité sur le continent africain, y compris la région du Sahel, et s’est réjoui de la tenue, les 24 et 25 octobre 2022, de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique’’. Le Président Sall ‘’a, pour sa part, exprimé ses remerciements au Japon pour son soutien constant et précieux à l’organisation dudit Forum’’. Les deux dirigeants ‘’ont noté que la paix et la stabilité de l’Afrique sont extrêmement importantes pour la paix et la stabilité de la communauté internationale’’. Le Premier ministre Kishida a déclaré que ‘’le Japon déploiera ses efforts à cette fin au cours de son mandat comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies qui débutera en janvier 2023’’. Au sujet de la Covid-19, ‘’en tant que menace pour la paix internationale et la sécurité humaine’’, les deux dirigeants ‘’ont souligné la nécessité de la coopération entre les deux pays pour l’amélioration de l’accès aux médicaments y compris les activités de production de vaccins, de recherche et de renforcement des capacités’’. Selon le communiqué, le président Sall ‘’a salué la subvention à travers la Société financière internationale (SFI) déjà allouée par le Japon au projet MADIBA (Manufacturing in Africa for disease immunization and building autonomy) mis en œuvre par l’Institut Pasteur de Dakar’’.

 ‘’Attachement au multilatéralisme et à la légitimité internationale’’

Les deux dirigeants ‘’ont réitéré l’importance d’un système économique international libre, ouvert et équitable qui permet la résilience économique de l’Afrique’’ et ‘’souligné l’importance d’un financement sain du développement, conforme aux règles et aux normes internationales telles que la stabilité macroéconomique, comme base d’un développement économique durable’’. Macky Sall et Kishida Fumio ‘’ont reconnu la valeur fondamentale d’un multilatéralisme cohérent, plus ouvert, transparent et inclusif’’ et ‘’exprimé leur vive inquiétude quant à la situation en Ukraine’’. A cet égard, ‘’ils ont souligné l’importance de la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité, par le dialogue et le respect des principes du droit international’’. Pour les deux dirigeants, ‘’la situation en Ukraine a porté un coup dur à l’économie mondiale, et a un impact socio-économique destructeur’’. C’est pourquoi, ‘’ils ont réaffirmé leur volonté de travailler ensemble dans la lutte contre les pénuries d’approvisionnement en nourriture et en énergie et l’augmentation de leurs prix, à l’échelle mondiale, exacerbées par ladite situation’’. Macky Sall et Kishida Fumio ‘‘ont réaffirmé une importance déterminante de respecter le droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM / UNCLOS)’’. Ils ont réaffirmé ‘’leur attachement au multilatéralisme et à la légitimité internationale’’ et rappelé que ‘’la réforme du Conseil de sécurité doit être examinée de manière exhaustive, transparente et équilibrée, en s’attaquant à toutes les cinq questions clés, notamment la question du droit de veto’’. Les deux dirigeants ‘’ont réaffirmé leur détermination à unir leurs forces pour sauver les générations présentes et futures du fléau de la guerre et pour réaliser une société internationale dans laquelle tous les peuples peuvent se développer économiquement et socialement (…)’’. Macky Sall et Kishida Fumio ‘’ont réaffirmé leur engagement à réaliser +un monde sans armes nucléaires+ (…)’’ et ‘’condamné le développement continu par la Corée du Nord d’armes nucléaires et de missiles balistiques (.)’’. Ils ont réaffirmé ‘’l’importance de la lutte contre le changement climatique qui est un défi commun pour l’humanité, et ont convenu de travailler de concert en vue de la décarbonisation mondiale’’. A cet égard, ils se sont félicités de la signature du Mémorandum de Coopération pour établir le ‘’Joint crediting mechanism’’ (JCM) en août 2022. Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, ‘’a sollicité le soutien du Japon à l’adhésion de l’Union africaine (UA) au G20’’, rapporte le communiqué, soulignant que le Premier ministre Kishida ‘’a exprimé son soutien, compte tenu des rôles croissants des pays africains au sein de la communauté internationale d’aujourd’hui’’. Enfin, le président Sall a exprimé ‘’ses vifs remerciements’’ au gouvernement et au peuple japonais pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité qui lui ont été réservés ainsi qu’à sa délégation, durant son séjour au Japon, et a invité le Premier ministre Kishida à effectuer une visite officielle au Sénégal’’.OID/ASB

Abdou Ndukur Kacc Ndao, coordonnateur du Festival des cultures diolas d’Oussouye : «On va sortir un livre sur le devenir des cultures diolas»

https://lequotidien.sn Le coordonnateur du Festival des cultures ­diolas, organisé dans le département d’Oussouye, tire un bilan satisfaisant de cette 2e édition qui s’est déroulée au début du moi de décembre. Selon Abdou Ndukur Kacc Ndao, toutes les ­activités prévues ont été déroulées. Ce qui a coûté provisoirement 20 millions de francs Cfa aux organisateurs qui ont décidé de sortir un livre intitulé : «Le devenir des cultures diolas.»

Quelle a été l’innovation de la 2e édition du festival qui a porté sur le devenir des cultures diolas ?

Il y a eu plusieurs innovations. D’abord le thème, parce qu’on parle du devenir des cultures diolas. Il y a une innovation institutionnelle parce que maintenant le festival est géré par les cinq communes du département d’Oussouye et par trois de nos Ong partenaires. Nous, nous sommes seulement un comité exécutif qui respecte les directives du comité de gestion. Il y a plusieurs autres innovations. Cette année, des gens sont venus de Youtou et d’Affiniam faire du kumpo, on a fait du théâtre incluant une troupe théâtrale de Sédhiou, une trentaine de groupes musicaux du Sénégal et de la Guinée-Bissau. En termes de mobilisation sociale, ce festival est beaucoup plus important que celui de l’année dernière, et puis il y a eu beaucoup d’activités que nous avons introduites telles que les stands pour permettre une activité économique du département et au-delà.

Quelles ont été les activités phare cette année ?

Toutes ont été des activités phare, parce qu’on a eu le cinéma qu’on a introduit cette année comme innovation, avec deux films de deux cinéastes sénégalais. Sur le plan financier, le festival de l’année dernière était autour de 3 millions, cette 2e édition est autour pour le moment, on n’a pas fini de financer, d’au moins de 20 millions. Ce qui, quand même, préjuge de l’ampleur du festival de cette année. Tout était presque innovation, sauf ce que nous avions fait l’année dernière. Cette année on a décidé de sortir un livre intitulé Le devenir des cultures diolas qui sera édité par le Pr Paul Diédhiou. C’est un livre qui devrait faire le point de la diversité qui caractérise la Casamance. On est allés aujourd’hui à l’université Assane Seck de Ziguinchor, ce qui est une autre innovation parce que d’habitude, les activités du festival se menaient seulement à Oussouye. Cette année, on est venus à l’Uasz pour discuter du rapatriement des objets artistiques et humains avec le professeur Felwine Sarr et un débat sur la Casamance, avec des chercheurs français, sénégalais, africains, des gens de différents profils qui viennent des plateformes de femmes, des journalistes. Nous avons fait le point sur la situation actuelle de la Casamance.

Vous êtes au terme du festival, quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées ?

Le festival, comme toutes les organisations sociales en règle générale, c’est toujours des difficultés, mais la première d’entre elles et la plus importante, c’est surtout à la fin, on se rend compte qu’on a un petit déficit financier lié au fait qu’il y a un certain nombre de ressources que nous attendions, mais le remaniement ministériel a un peu perturbé nos prévisions. Mais en règle générale, on a eu même plus que nos prévisions, mais on a tellement de monde durant le festival, tellement de groupes. L’autre innovation, on a déplacé 40 médecins qu’il fallait loger et nourrir.

Des médecins pourquoi ?

Oui des médecins de différentes pathologies pour consulter gratuitement. Les gens venaient au festival gratuitement, mais on leur offrait même gratuitement les médicaments. Les difficultés sont liées à la masse critique du festival, à son ampleur humaine avec ses répercussions sur le plan financier que nous avons réussi à gérer globalement. L’année prochaine, on va tirer les leçons de ce qui s’est passé cette année.

Quel bilan tirez-vous du festival ?

C’est difficile pour un des organisateurs de tirer un bilan, c’est comme si on est arbitre et partie, mais globalement, on est vraiment contents du festival parce qu’on a fait tous les panels prévus, toutes les activités prévues malgré le fait que c’était hyper cher pour l’essentiel. Nous les avons exécutés et cela donne à un bilan relativement positif, au-delà des contraintes que nous pouvons noter, car c’est l’organisation humaine qui est comme ça.Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn

«Iqra» de Moustapha Mbacké : Serigne Touba enseigné à la jeunesse

https://lequotidien.sn Moustapha Mbacké a publié «Iqra», une œuvre de 6 tomes aux Nouvelles éditions africaines du Sénégal (Neas). Cette œuvre retrace la vie et l’œuvre de Serigne Touba. Elle ambitionne d’offrir à la jeunesse, une référence bien de chez nous, pour jeter les bases d’une société construite sur nos réalités et valeurs. L’opération militaire russe en Ukraine est la matérialisation d’une guerre idéologique. Entre l’Occident et les pays non alignés, l’application des valeurs dites universelles pose problème au point que l’Otan a senti le besoin d’intervenir indirectement dans le conflit. Pendant ce temps, comme à l’accoutumée, l’Afrique, victime collatérale, se cherche. Une situation qui est la conséquence d’une crise identitaire profonde. C’est dans cette logique que Moustapha Mbacké, petit-fils de Serigne Cheikh Gainde Fatma, vient de publier Iqra. C’est une œuvre, divisée en 6 tomes, sur la vie, la philosophie et le legs de Serigne Touba. La finalité de cette collection est de proposer une référence à la jeunesse en vue de bâtir une société basée sur la réalité sénégalaise. Parue chez les Nouvelles éditions africaines du Sénégal, cette œuvre est à la fois un cours d’histoire, une réflexion philosophique et un creuset d’informations sur les doctrines islamiques. Dans le tome 1, intitulé L’Odyssée maritime de Khadimoul Rassoul, ­l’émergence de la résistance, l’auteur retrace le parcours du saint homme en prenant le soin de respecter scrupuleusement les faits, tout en essayant d’asseoir un lien entre le lecteur et les exploits de ce Sénégalais multidimensionnel. Dans le 2ème tome, une exposition sans parti pris des Miracles de l’océan y est contée. Les Epreuves prophétiques, la Conspiration ­occidentale et le Rejet des ­symboles du ­colonialisme sont les derniers tomes. L’Exil de la Mauritanie, l’étape de Sarsara est le premier ­ouvrage. Invité à modérer la cérémonie de dédicace qui a eu lieu à la Faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop, le professeur Djiby Diakhaté s’est dit particulièrement marqué par la rigueur scientifique de l’auteur qui est architecte de formation. «Cheikh Anta Diop disait que l’histoire n’est pas réservée qu’aux historiens. Moustapha Mbacké vient le confirmer avec une rigueur scientifique remarquable qui pousse le lecteur à s’accrocher au livre», a déclaré le professeur Djiby Diakhaté avant d’ajouter ceci : «Le livre est d’autant plus intéressant qu’il relate l’histoire de Serigne Touba racontée par un Sénégalais. Et c’est très important qu’on parle directement à notre jeunesse. Qu’elle sache qu’elle a une référence en la personne de Serigne Touba.» Moustapha Mbacké est un petit-fils de Serigne Touba. Spécialiste des questions socio-économiques, il est architecte de formation. Maître de conférence dans les universités américaines, il a résidé plus de 30 ans au pays de l’Oncle Sam. «Mon but n’est pas de plaire. Je m’inscris dans la continuité de la mission du Cheikh qui est d’être profitable à mon prochain. Je pense que la jeunesse gagnerait à connaître Cheikh Ahmadou Bamba. Aujourd’hui on parle de résistance avec les moyens qu’offre internet. Imaginez en 1824, Serigne Touba armé du Coran, a fait mieux que résister aux colons. Comment il est parvenu à le faire ? C’est cela que je veux partager avec la jeunesse», a déclaré Moustapha Mbacké. Par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn