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EXERCICE BUDGÉTAIRE MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT Alioune Ndoye accablé de toutes parts

https://www.enqueteplus.com   Pour l’exercice 2023, le projet de budget du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique s’élève à 67 281 966 160 F CFA en autorisations d’engagement (AE) et à 38 781 966 160 F CFA en crédits de paiement (CP). Mais face aux députés, ce ne fut pas de tout repos pour le maire de Dakar-Plateau.  La baie de Hann, la forêt classée de Mbao, la bande de filaos, etc., le ministre de l’Environnement en a vu de toutes les couleurs, lors de son passage à l’hémicycle, ce jeudi. La question environnementale intéresse plus d’un. La situation de la station balnéaire préoccupe Sira Ndiaye. La députée du département de Mbour s’est montrée très préoccupée par la situation de la station balnéaire de Saly. Elle a demandé au ministre de l’Environnement de sauver cette zone. « Il faut impérativement sauver cet écosystème, car, au-delà de la question environnementale, celle touristique et économique se pose. C’est là une doléance urgente pour tout le département de Mbour ». Elle a aussi abordé l’exploitation minière dans la zone de Tchiky, avec la bénédiction du ministère, sollicité des sociétés minières une « meilleure coopération avec les collectivités voisines », afin de limiter au maximum les dégâts écologiques. Le député Yoro Sow du département de Linguère, lors du vote du budget du ministère de l’Environnement, a fait des recommandations quant au tracé de la Grande muraille. Il a préconisé une trajectoire plus vers le sud, une zone plus humide. Sur le projet Preferlo géré par le ministère de l’Hydraulique, il a aussi insisté sur l’accompagnement du ministère de l’Environnement pour ainsi impacter dans le département le plus « significativement » possible. Enfin, sur les changements climatiques, il a demandé l’accompagnement du ministre Ndoye dans le cadre de la mise en place de « pépinières communales ».

Pas une sinécure pour Alioune Ndoye

Comme c’est un peu la coutume dans cette 14e législature, les députés de l’opposition ne rendent pas toujours la vie facile aux membres du gouvernement. Le maire du Plateau, à l’instar de ses collègues ministres, n’échappe pas à cette règle. Le député d’Aar Sénégal, Thierno Alassane Sall, a surtout axé son intervention sur les « catastrophes environnementales » qui deviennent de plus en plus monnaie courante, notamment dans la région de Dakar. « La dégradation importante des forêts du Sénégal doit être l’une des principales préoccupations de votre ministère. La forêt classée de Mbao ainsi que la bande de filaos sont de plus en plus menacées », a constaté le parlementaire. « Concernant la bande de filaos, elle n’a été bradée que pour assouvir la boulimie foncière des élus locaux, magistrats et autres agents des impôts et domaines. En effet, c’est une situation très grave, à se demander comment on peut gérer notre environnement, notre pays de surcroît avec tant de dérives parfois impunies ? ». Profitant de son temps de parole, le député-maire de Hann, Abba Mbengue, a fait le plaidoyer du parc qu’abrite sa ville. « Les bâtiments du parc de Hann sont très vétustes. Il faudra vite mettre les fonds nécessaires pour persévérer l’un des poumons verts de Dakar. En outre, cet espace est le lieu de rencontre privilégié de pas mal de Dakarois », a interpellé l’honorable député. Il en a aussi placé une pour la baie de Hann qui, selon lui, est dans cet état à cause des « déchets industriels », notamment. Toujours dans cette logique d’attirer l’attention de M. Ndoye, Abass Fall a évoqué la transition écologique. Selon l’adjoint au maire de Dakar, cette donne n’est pas très présente dans l' »élaboration du budget ». Le député n’a pas omis de solliciter des éclaircissements sur l’acquisition supposée d’armes par le ministère du Développement durable. L’honorable député Guy Marius Sagna, pour sa part, ne comprend pas le système de recrutement du ministère de l’Environnement. « Monsieur le Ministre, chaque année, des agents des eaux et forêts sont formés, mais ces derniers ne sont pas toujours tous enrôlés dans vos services. Une attitude incompréhensible, si l’on sait que la demande en agents existe bel et bien. Vous le savez certainement aussi bien que moi, 1 022 agents s’occupent de la surveillance de notre flore. Ce qui est vraiment insuffisant, vu l’étendue du territoire national ».