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L’activité économique se consolide de 2,7% à fin septembre 2022

https://www.sikafinance.com Au Sénégal, l’activité économique (hors agriculture et sylviculture) a enregistré une croissance de 2,7% sur les 9 premiers mois de l’année 2022, en glissement annuel, après une hausse de 4% le trimestre précédent, selon les données de l’Ansd, l’Agence en charge de la statistique. Ce ralentissement de la croissance de l’activité économique est principalement dû au recul des activités économiques dans les secteurs primaire (-0,5%) et secondaire (-0,8%), notamment sous l’effet du repli du sous-secteur de la pêche (-3,5%) ; du raffinage du pétrole et cokéfaction (-48,6%), et la « production de métallurgie et de fonderie et fabrication d’ouvrage en métaux » (-33). En revanche, le dynamisme du secteur des services (+4,5%) et la bonne orientation des taxes sur biens et services (+5,7%) ont permis de maintenir à flot l’activité économique de la 2e économie de l’UEMOA. Le secteur tertiaire a en effet été dopé par le commerce (+4,7%), le transport (+3,1%), l’hébergement et la restauration (+10,9%), l’information et de la communication (+7,7%), les « activités financières et d’assurance » (+14,5%), les « activités spécialisées, scientifiques et techniques » (+7,2%) et les « activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives » (+29,3%)Dr Ange Ponou

Sergio Pimenta (VP SFI) : «notre stratégie,c’est de transformer les micro-entreprises en petites,les petites en moyennes,les moyennes en grandes»

(Agence Ecofin) – Avec plus de 60 milliards $ investis dans le secteur privé africain depuis sa création et un portefeuille d’engagements actuels de 13 milliards $, la Société financière internationale (SFI) est à la croisée des chemins sur un continent qui traverse, comme l’économie mondiale, de grandes crises. Dans une conjoncture aussi difficile, l’institution, filiale du groupe de la Banque mondiale, qui a, ces dernières années, accentué sa présence africaine depuis l’arrivée de Maktar Diop à sa tête, veut jouer les premiers rôles dans le financement du développement sur le continent.  Sécurité  alimentaire, zones industrielles, transition énergétique, PME, commerce intra africain ou plus récemment l’événementiel, etc., Sergio Pimenta, le patron Afrique de l’institution, s’est prêté aux questions de l’Agence Ecofin, en marge  de Africa financial industry summit (AFIS) qui s’est tenu à Lomé. 

Agence Ecofin (AE)  : Nous venons juste de boucler le sommet sur les industries financières en Afrique à Lomé. Est-ce un sommet de plus ? Que représente cet événement pour vous ?

Sergio Pimenta (SP)  :  C’est une opportunité assez intéressante. Nous avons vu qu’il y avait une demande pour ce genre de sommet. Le constat est qu’il n’existait encore aucune conférence qui soit focalisée sur les institutions financières et de façon holistique. Certes, on avait des sommets sur les assurances, les banques, ou d’autres secteurs de la finance, mais il n’existait pas un seul qui couvre l’ensemble des institutions financières. Quand vous voyez le niveau de participation, le nombre de participants, et la qualité des intervenants – le nombre de gouverneurs de banques centrales, les ministres des Finances, présidents et responsables de grands groupes financiers – clairement, on avait raison. Les institutions financières jouent un rôle absolument crucial dans la transformation du continent africain. Elles sont elles-mêmes en pleine transformation en ce moment. C’était donc très opportun d’avoir ces échanges et ce fut des échanges très francs. Qu’est-ce que cela implique pour les institutions financières africaines ? Être prêtes pour les années à venir pour aider à avoir une Afrique plus résiliente.  Je pense que ce forum a été un grand succès parce que nous avons pu répondre aux attentes réelles des acteurs du secteur.

AE  : A la crise sanitaire qui a mis l’économie mondiale aux arrêts s’est ajouté le conflit russo-ukrainien. Le secteur privé africain est l’un des plus touchés par cette succession de crises. Quels enseignements tirez-vous de ces crises ?  

SP  :  Nous sommes dans un monde de plus en plus incertain et aussi turbulent. Dans ces conditions, il  est très important d’avoir un continent résilient. Il n’est pas facile d’éviter une crise, mais il est important de se préparer et d’être résilient de manière à mitiger les effets et surtout, de pouvoir rebondir le plus vite possible. Comme le reste du monde, l’Afrique a beaucoup changé pendant cette période.  Il y a une accélération de la numérisation qui est évidente, beaucoup de changements dans les modes de consommation, d’investissement, les modes de vie. Il a fallu que les entreprises du secteur privé s’adaptent à toutes ces mutations. En même temps, vous avez des gouvernements qui font  de plus en plus face à des situations difficiles au niveau fiscal, et de l’endettement. Il était important d’aider le secteur privé à jouer son rôle, à apporter le complément nécessaire pour poursuivre le développement du continent.

AE : Comment la SFI soutient-elle les pays africains et leurs secteurs privés à sortir la tête de l’eau?

SP  :  En tant qu’institution de développement, nous avons pris un certain nombre de mesures pour aider le continent africain et le secteur privé africain à tenir le coup pendant ces crises et à se relancer. Pour la première crise, la crise sanitaire, nous avons mis en œuvre un programme, à l’échelle mondiale sur trois phases, doté d’une enveloppe initiale de 8 milliards $. Ce programme a contribué  à apporter très rapidement de la liquidité aux entreprises africaines. Sa première phase a permis de fournir 1 milliard $ de liquidité au continent pour aider, dès mars 2020,  les entreprises impactées à faire face à la crise. Ensuite, nous avons mis en œuvre deux autres phases de résilience et de reconstruction, pour notamment préparer la sortie de crise.

AE : Ces crises répétitives ne sont pas sans conséquence pour la sécurité alimentaire en Afrique.Le secteur agricole est mal financé, les banques locales très frileuses.Quelles sont les solutions que propose une institution multilatérale de développement comme la vôtre?   

L’Afrique consomme du blé et d’autres céréales qui sont importés, alors qu’il existe des céréales, que ce soit le mil, le sorgho ou le fonio, qui peuvent être produits sur place. Il est important d’accélérer l’approvisionnement de l’Afrique par l’Afrique. SP  :  Nous avons lancé une initiative de 6 milliards $ au niveau mondial en  réponse à la crise alimentaire en Afrique. On vient de l’annoncer, c’est en cours de déploiement. Bien que cette enveloppe ne soit pas allouée par région, nous voulons surtout et avant tout nous focaliser sur l’Afrique qui est très touchée par cette crise. Le but de cette facilité est d’accélérer nos interventions de manière à ce que nous puissions déployer plus rapidement des fonds en Afrique. Avec ces financements, nous entendons mettre le curseur sur les besoins prégnants de l’heure, mais pas que. Comme vous le savez, la guerre en Ukraine a fortement perturbé l’accès aux engrais dans le monde et particulièrement pour l’Afrique. Nous  sommes en train de relancer un certain nombre d’initiatives. Nous travaillons par exemple avec l’entreprise marocaine OCP [Office chérifien des phosphates, Ndlr] sur le déploiement d’un certain nombre d’initiatives pour accélérer la distribution d’engrais sur le continent. C’est un point qui est très important pour nous. Nous regardons également les aspects liés à la logistique dans la chaîne agroalimentaire. Parce qu’avec les perturbations actuelles, c’est moins facile aux consommateurs d’avoir accès aux céréales et aux produits alimentaires. Il y a donc toute une composante logistique dans notre stratégie pour aider à améliorer le l’acheminement des produits d’un marché à l’autre. Nous voulons accroître tout ce qui est commerce intra africain, tout ce qui est approvisionnement de l’Afrique par l’Afrique, pour soutenir le continent à devenir plus résiliente, plus autosuffisante en matière alimentaire. Un autre volet sur lequel nous voulons aussi travailler, c’est les modes de consommation. L’Afrique consomme du blé, et d’autres céréales qui sont importés, alors qu’il existe des céréales, que ce soit le mil, le sorgho ou le fonio, qui peuvent être produits sur place. De plus, le continent a de très grandes surfaces de terres arables qui ne sont pas cultivées. Il y a des possibilités de les développer. Il est important d’accélérer l’approvisionnement de l’Afrique par l’Afrique. C’est à juste titre que nous avons lancé une initiative pour le commerce international africain pour aider les entreprises africaines à exporter d’un pays africain à l’autre.

AE  : En Afrique, encore 600 millions de personnes sont sans électricité. Face aux contingences climatiques, le défi est encore plus colossal. La SFI avait lancé l’initiative Scaling solar pour accompagner notamment les pays africains ? Est-ce des effets d’annonce ? Où en est cette initiative ?

SP  :  Non, non. Ce sont des programmes réels, des programmes qui ont un vrai impact sur la vie de nombreux Africains. Ce que nous faisons avec le Scaling solar, c’est de standardiser le développement de l’énergie solaire en Afrique. On s’est rendu compte qu’un des défis pour développer des parcs solaires, c’est que les pays avaient des réglementations différentes, chaque investisseur avait des demandes différentes, chaque compagnie d’électricité des spécificités différentes. Alors on a essayé d’arriver à travailler avec nos amis de la Banque mondiale et de la Miga [tous du Groupe de la Banque mondiale, Ndlr] sur un produit conjoint où on standardise les documentations entre l’entreprise d’électricité et celle qui fournit l’infrastructure solaire. Ensuite, on accompagne ce mouvement avec une couverture partielle du risque par des interventions de notre côté. Ceci permet ensuite de faire des appels d’offres et d’attirer des investisseurs dont certains n’avaient jamais investi en Afrique et de réduire drastiquement les délais de construction et les coûts.  C’est un schéma qui permet une vente à la compagnie de distribution à des coûts historiquement bas. Le Scaling solar a déjà été déployé en Zambie avec un franc succès. Ensuite, nous avons pu le répliquer au Sénégal et en Ethiopie. Nous avons d’autres projets actuellement qui sont en cours, au Togo, au Niger, ou encore en Côte d’Ivoire. On commence à avoir un bon nombre de partenaires.

AE  :  C’est donc un appui technique et pas financier ?

SP  :  C’est l’ensemble. C’est une solution clé en main. La SFI propose aux gouvernements une approche standardisée qui veut schématiquement dire  : voilà le type de documentation dont vous allez avoir besoin, voilà le type d’investisseurs que vous pouvez attirer, voilà les aspects techniques (les appels d’offres, etc.). On les aide à mettre en œuvre l’appel d’offres. Ensuite la SFI qui finance et mobilise les financements pour ces parcs.

AE  : Les marchés sont différents. Votre approche prend-elle en compte les différences, les spécificités des marchés ? 

SP  :  C’est le défi de la standardisation. On essaie d’arriver avec un produit suffisamment standardisé pour attirer des investisseurs de qualité. Parce que les investisseurs, sachant que le produit est standardisé, sont plus confiants et prêts à faire des offres beaucoup plus intéressantes pour les pays. En même temps, il y a toujours une composante locale en fonction de la taille du projet,  de la santé financière de la société de distribution. Le fait qu’on ait été capables de prendre un modèle déployé dans un pays pour le répliquer rapidement ailleurs est la preuve qu’il peut y avoir une certaine standardisation et que cela peut fonctionner. Scaling Solar est une composante importante de ce qu’on fait, mais c’est une partie de notre combo. Par exemple, pour les pays africains qui sont très très grands, avec des populations très espacées,  nous développons actuellement un programme similaire de distributions hors réseau principal (offGrid). On a commencé en RDC, il y a quelques mois. Et je pense qu’on va pouvoir le déployer de façon similaire dans d’autres pays à forte démographie, de façon similaire.

AE  : La SFI a financé récemment la société de distribution de gaz domestique, Sodigaz. La SFI est-elle définitivement pour un mix énergétique ?

SP  :  Sodigaz est une entreprise qui fait de la distribution de bouteille de gaz  aux ménages, leur permettant de remplacer des solutions qui ne sont pas très sûres, avec un gros impact sur l’environnement par des solutions plus soutenables. C’est une problématique différente. En Afrique, dans de nombreux pays, malheureusement, beaucoup de ménages n’ont pas le choix, et sont contraints de couper du bois pour cuisiner. Cela a, à la fois, un effet environnemental négatif, des risques de santé, et d’incendie, etc. Ici, on essaie d’aider à remplacer l’utilisation du bois de chauffe dans les foyers. Il ne s’agit pas de gaz au sens du gaz utilisé pour générer de l’électricité.

AE  : Quid du mix énergétique, quelle est votre position ? 

SP  :  Tout à fait. La SFI continue de financer des projets dans le cadre d’une transition énergétique propre, y compris des projets de gaz ou de centrales à gaz. La priorité pour l’Afrique, c’est de parvenir à fournir de l’énergie aux populations et aux entreprises. Et même si je suis très confiant qu’il y a une accélération de l’énergie solaire, de l’énergie éolienne, de l’hydraulique, d’énergies propres, et je pense qu’on peut aller encore plus vite, mieux que les prévisions. Pendant cette période de transition, le gaz va jouer un rôle.

AE  : Plusieurs pays de votre portefeuille se sont lancés ces dernières années sur des chantiers d’industrialisation,notamment avec la PIA au Togo ou la GDIZ au Bénin.Comment percevez-vous cette dynamique?Comment la SFI compte-t-elle accompagner une telle dynamique?

La SFI a fait une étude sur le textile en Afrique de l’Ouest qui montre qu’il y a un potentiel énorme pour asseoir une industrie, non pas du coton, mais une industrie qui va du coton jusqu’à la mode, c’est-à-dire toute la chaîne de valeur. SP  :  J’ai visité certaines de ces zones, que ce soit ici au Togo ou dans les pays voisins. Je pense que c’est important  pour l’Afrique d’être résiliente et d’avoir un développement tourné vers l’Afrique. Les parcs industriels jouent un rôle très important dans l’industrialisation. Du côté de la SFI, nous sommes tout à fait partants pour soutenir ces parcs en développement. D’ailleurs, nous avons déjà soutenu au Ghana, LMI Holdings [qui opère la zone industrielle de Dawa, Ndlr]. Et qu’est-ce que vous avez dans ce parc ? Vous avez l’approvisionnement en électricité qui est fourni de façon continue et sûre,  des facilités logistiques pour l’accès aux matières premières dans le pays afin de les transformer, les exporter ou les vendre en produit fini sur les marchés domestiques. C’est toute une dynamique que nous encourageons. A juste titre, la SFI a fait une étude sur le textile en Afrique de l’Ouest qui montre qu’il y a un potentiel énorme pour asseoir une industrie, non pas du coton, mais une industrie qui va du coton jusqu’à la mode, c’est-à-dire toute la chaîne de valeur. Ici en Afrique de l’Ouest, au lieu d’exporter du coton brut, on peut commencer déjà une première phase de transformation, ensuite envisager de faire du textile et enfin aller vers une vraie industrie vestimentaire. Ici en Afrique de l’Ouest, nous avons financé les entreprises de textile. Nous les mettons aussi en contact avec les autres entreprises que nous connaissons dans ces zones industrielles. Ici au Togo,  nous sommes en discussion avec les industriels pour les soutenir et espérons pouvoir le faire rapidement, parce que cela peut avoir un très grand impact.

AE  : La SFI a annoncé, il y a deux ans environ,  son intention d’orienter sa stratégie vers les PME. Vous avez même rencontré les femmes du Grand marché de Lomé, à cet effet. Pourquoi une telle ambition peine-t-elle à se mettre en place ? Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Au Togo, nous avons travaillé avec des banques, partenariat qui a permis de mettre en place plus de  600 prêts pour accompagner des petites et moyennes entreprises togolaises.

SP :  Nous sommes dans une phase d’accélération depuis plusieurs années. La pandémie nous a aussi aidés à aller encore plus vite que prévu. En Afrique, il faut créer de l’emploi. Et pour créer de l’emploi, il faut soutenir les petites et moyennes entreprises. Il y a à peu près un an et demi, nous avons annoncé une alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique. Dans ce cadre, un certain nombre d’instruments ont été déployés depuis deux ans pour aider les petites et moyennes entreprises. Au Togo, nous avons travaillé avec des banques, partenariat qui a permis de mettre en place plus de  600 prêts pour accompagner des petites et moyennes entreprises togolaises. Avec l’Alliance, nous voulons aller plus loin. D’autre part, la SFI a lancé une initiative pour le commerce intra africain dotée d’une enveloppe d’un milliard $. Beaucoup de petites entreprises devraient en bénéficier. Aussi, sommes-nous convaincus qu’au-delà du secteur bancaire traditionnel, qu’il faut regarder les nouvelles technologies, tout ce qui permet une  inclusion financière, et accélère l’accès aux financements pour les petites et moyennes entreprises.

AE  : On parle de plus en plus de champions locaux dans notre pays. Cette question est-elle sensible à la SFI, en lien avec ces nouvelles transformations économiques en cours ?

Notre schéma,c’est de prendre les micro-entreprises, de les transformer en petites, les petites en moyennes et les moyennes en grandes.  SP  :  Pour qu’une économie se développe de façon équilibrée, il faut un continuum, des micro-entreprises aux grandes entreprises,  une part d’entreprises nationales, régionales et étrangères. Nous voyons que les entreprises étrangères peuvent apporter du capital, de la connaissance. Les entreprises locales, quant à elles, ont évidemment une bien meilleure connaissance du marché local. Elles ont une capacité à se développer rapidement et de façon durable. C’est encore elles qui peuvent créer le plus d’emplois. Il est donc important de les soutenir. A la SFI, nous les avons soutenus et nous continuons de le faire. Traditionnellement, on est plus visibles lorsque nous finançons les projets des grosses entreprises, pas forcément quand il s’agit des petites entreprises, car celles-ci semblent moins visibles. Mais j’insiste  : les petites et moyennes entreprises font partie de notre stratégie. Nous avons un programme dédié aux Champions pour les entreprises de toute taille. Ce programme aide surtout les petites entreprises ou les moyennes entreprises à se préparer pour pouvoir accéder au financement bancaire et au financement de la SFI. Les petites entreprises n’ont pas encore la gouvernance, n’ont pas des systèmes qui sont suffisamment solides pour aller lever des fonds de façon conséquente. Notre schéma,  c’est de prendre les micro-entreprises, de les transformer en petites, les petites en moyennes et les moyennes en grandes. Dès lors, tout le monde grandit et contribue à l’économie.  Propos recueillis par Fiacre E. Kakpo

Monnaie unique en Afrique : Les facteurs bloquants de l’éco Par Cheikh Mbacké SENE

En décembre 2019, les Présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Emmanuel Macron  de la France se précipitaient pour annoncer que le franc CFA allait etre remplacé par l’Eco. Une annonce sur fond de double controverse pour deux raisons : la première c’est qu’au moment où l’Afrique francophone cherche à s’affranchir de l’influence française, en rompant avec la « Francafrique », il était inapproprié et maladroit de remarquer encore une fois l’implication française dans ce projet. Combien même les prédispositions techniques, sociologiques et politiques n’étaient pas clairement réglées entre les premiers pays concernés.

Dans mes deux tribunes sur la question parues aux lendemains de l’annonce du Président Ouattara, j’expliquais que ce serait utopique au stade où nous sommes et à la considération du cheminement pris par le processus (pas exempt de reproches) de penser que l’éco pouvait échapper au démarrage à un arrimage à l’euro, puisque  les conditions de la garantie seraient portées par le Trésor français (et encore de manière similaires à celles du franc CFA).

D’autant que sur cette question même, les blocs « francophone » et « anglophone » d’Afrique de l’Ouest n’ont pas les mêmes appréhensions. Les « anglophones » accusent les « Francophones » de vouloir détourner le projet régional au profit de leurs intérêts et de celui de l’Elysée. C’est le premier blocage du lancement de l’éco. Le deuxième blocage relève des aspects techniques avec les difficultés des pays à s’aligner sur les critères de convergence (croissance et inflation non maîtrisées, avec le covid comme facteur aggravant..) Le troisième facteur bloquant relève des jeux de pouvoir entre les trois grandes économies ouest africaines (La Cote d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria). La Côte d’Ivoire qui annonce le lancement « en complicité avec la France » nest pas du goût du Nigeria qui emet ses reserves publiquement (sortie du Président Buhari sur sa page Twitter), et le Ghana qui, dans un premier temps avait salué l’annonce, finit par se raviser au profit du bloc anglophone dont il est avec son voisin les porte-étendards. Le quatrième facteur bloquant relève du flou sur les positions réelles des uns et des autres. Tant que cette question n’est pas objectivement ou de manière consensuelle évacuée et les « incertitudes politiques » levées, il est difficile d’établir une feuille de route et  planification des banques centrales.

Le projet de l’éco est également un peu trop détaché de celui de la ZLECAf, qui s’appuie sur des organisations régionales telle que la CEDEAO pour une entrée en vigueur réussie.

D’ailleurs, on ne sent point ne serait-ce que les prémices d’une rupture monétaire dans la mesure où les différentes banques centrales et gouvernements poursuivent leurs plans d’actions respectifs qui semblent pour la plupart ne pas prendre en considération le lancement de cette devise (introduction de nouveaux billets qui prend en  contre-pied l’élan…) Et les tergiversations politiques et donc reports incessants  installent les partenaires internationaux dans le doute et l’incertitude le plus absolue. Autant d’engrenages qui contribuent à l’enlisement du projet. Le pari est donc à ce jour encore loin d’être gagné dans un contexte bipolaire (anglophones Vs Francophones), avec le défaut de consensus sur les préalables. Pour un projet déjà coûteuse avec l’entretien des deux agences créés pour l’occasion, il sera plus approprié de faire l’économie de la situation, mais surtout d’intégrer le Nigéria dans le processus pour le meilleur et pour le pire, lorsqu’on connait son poids économique dans la sous-région. A suivre.Cheikh Mbacké SENE,Expert en intelligence économique et communication sensible,Coordonnateur Afrique du Centre international d’analyse économique (CIAE) 

DPG : Foundiougne attend le début de l’exploitation de son port et de son terminal pétrolier

Foundiougne,11 déc (APS) – Des habitants du département de Foundiougne (Fatick, centre ouest) interrogés par l’APS attendent le Premier ministre qui doit faire, lundi sa Déclaration de politique générale (DPG), sur les questions liées à l’exploitation du terminal pétrolier et le début des activités portuaires.

Ils disent miser beaucoup sur l’exploitation du Terminal pétrolier et du port de la ville de Foundiougne.

‘’Foundiougne attend sa récompense (…) nos attentes tournent autour de l’exploitation du port et du Terminal pétrolier’’, a dit Aliou Diouf trouvé au quartier Thiarakhoulé dans la commune de Foundiougne. La réouverture de l’hôtel de Foundiougne et la relance du tourisme, levier économique de Foundiougne figurent en bonne place sur la liste des attentes des populations. ‘’Le tourisme constitue le poumon économique de notre département’’, a ajouté un autre habitant rencontré dans le même quartier. Le département de Foundiougne abrite une bonne partie des îles du Saloum, l’une des principales destinations touristiques au plan national. Coumba Gueye, adjointe au maire de la commune de Karang sur la ligne frontalière avec la Gambie, a insisté sur la nécessité de donner la priorité aux projets d’allègement des travaux des femmes. ‘’Les doléances des femmes tournent autour du manque d’unité de transformation des produits locaux, des routes praticables pour la commercialisation des marchandises, le manque de formation, le financement et le suivi.  Nous attendons plus de soutien’’, a-t-elle plaidé. A Keur Birane dans la commune de Niassène les jeunes ont plutôt mis l’accent sur l’emploi et l’installation d’équipements de base. ‘’Les jeunes du département de Foundiougne peinent à trouver de l’emploi malgré un potentiel évident’’, a fait remarquer Modou Niang, un jeune de Keur Birane. L’électrification rurale, la dotation d’équipements sociaux de base, la cherté de la vie, une bonne politique agricole sont, entre autres, doléances exprimées ces habitants de Foundiougne.CTS/MTN/OID

Moussa Diop : « L’unicef travaille avec la Dgpsn pour un cash transfert pour les enfants « 

iGFM – (Dakar) « L’unicef travaille avec la Dgpsn pour un cash transfert pour les enfants  » a déclaré ce dimanche à Saly, M. Moussa Diop, représentant de l’Unicef à l’atelier de renforcement de capacités des journalistes en protection sociale…

Vaccination : Une nouvelle dynamique pour l’éradication totale de la poliomyélite (acteurs)

Diamniadio, 11 dec (APS) – Le forum sur la vaccination et l’éradication de la poliomyélite engage une nouvelle dynamique d’actions pour appeler à la mobilisation des gouvernants africains, des partenaires internationaux et de tous les acteurs de la santé afin de vacciner tous les enfants.

Ce forum organisé au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD) est une rencontre d’échanges d’expériences, un cadre d’apprentissage mutuel pour que ‘’nous nous inspirions les uns des autres des résultats des progrès qui ont été réalisés dans nos pays respectifs mais surtout’’, a souligné le modérateur Ass Sy, expert en santé publique.

Selon lui, ‘’c’est un forum pour un engagement renouvelé depuis la déclaration de Addis Abeba en 2017 pour une couverture vaccinale totale’’. Les participants ont renouvelé l’engagement pour ‘’qu’aucun enfant ne soit paralysé par la poliomyélite’’, a-t-il dit. ‘’Il est tout à fait inacceptable avec les moyens dont nous disposons qu’on se satisfasse seulement qu’on ait une survie de l’enfant. Ce n’est plus suffisant qu’on se satisfasse seulement que les enfants soient vaccinés, ce n’est pas suffisant ceci n’est qu’une base pour que tous les enfants, partout où ils sont, quel que soit les conditions économiques de leurs familles, aient les mêmes chances d’entamer la vie tout en essayant d’aspirer à un mieux-être’’, a-t-il soutenu. La quête du mieux-être doit ‘’nous pousser à ne pas nous contenter des progrès que nous avons réalisés mais d’utiliser ces progrès comme base pour aspirer à l’excellence’’, a-t-il déclaré. Selon le Directeur par intérim du Centr africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine, ‘’des progrès ont certes été réalisés mais, entre temps, la pandémie à Covid-19 est passée par là et a mis en danger tant de progrès’’. La pandémie ‘’a révélé tant de dysfonctionnements, l’iniquité, les inégalités et a failli créer une désillusion à la solidarité internationale à travers les comportements et les attitudes que nous avions eus les uns et les autres pour partager les vaccins’’, a dit Dr Ahmed Ogwell Ouma lors de son intervention au cours du panel d’introduction. ‘’Il y a tant de leçons à tirer, de leçons à ne pas répéter mais aussi de leçons à renforcer pour essayer de les traduire en actions, en actions concrètes pour notre mieux être’’, a-t-il soutenu Pour Dr Ahmed, il faut ‘’un engagement fort’’ pour le renforcement de la capacité vaccinale du continent puisque lors des petites et grandes épidémies l’Afrique est ‘’toujours seule parce que nos capacités et nos outils sont moindres’’ ‘’La nécessité est la mère de l’innovation et nous devons agir différemment pour engager des actions basées sur nos priorités, investir pour que les produits dont nous avons besoin soient entre nos mains’’, a-t –il plaidé. Pour le Directeur de CDC Afrique, la pandémie de Covid-19 a montré ‘’le pouvoir de la science à produire des vaccins des vaccins en un temps record’’, mais il y a ‘’une inégalité d’accès’’ en défaveur du continent.

‘’Tant d’enfants aujourd’hui sont appelés enfants +zéro dose+. S’il s’agissait de zéro enfant non vacciné on aurait applaudi. Mais zéro dose chez un enfant n’est pas acceptable’’, a-t-il relevé. 

A l’instar de ses homologue sénégalais et bissau-guinéen, Macky Sall Umaro Sissoko Embalo, le président rwandais Paul Kagamé a souligné que le forum est l’occasion de renouveler l’engagement de la déclaration d’Addis Abeba de 2017 pour une couverture vaccinale totale des enfants. C’est aussi un moment pour ‘’la recherche de stratégies et de solutions dans le court terme pour éradiquer la poliomyélite en Afrique’’. ‘’Il nous faut réunir 2,2 milliards de dollars encore dans ce combat’’, a insisté le président rwandais appelant ses pairs ainsi que les institutions et partenaires à la mobilisation pour réussir le pari. Les intervenants au panel ont également alerté sur l’impact de la pandémie de Covid-19, avec 25 millions d’enfants qui n’ont pas reçu leurs vaccins de routine en 2021/2022 L’Afrique qui n’avait pas détecté de cas de poliomyélite durant les 5 dernières années a enregistré un cas au Malawi en 2021. Les acquis ont été remis en cause avec des flambées épidémiques signalés ces dernières années. Ainsi le nombre de pays touchés est passé de trois en 2017 à une trentaine en avril 2022. La poliomyélite est une maladie mortelle ou invalidante à vie qui touche surtout les enfants et n’a pas de traitement curatif à ce jour. Seule la prévention avec la vaccination de routine est efficace. Grâce au vaccin le nombre de cas a diminué de 99% depuis 1988.ADL/OID

Thierno Madani Tall magnifie le projet de réhabilitation de la mémoire du resistant Abdoul Bocar Kane

Dabia (Matam), 11 dec (APS) – Le Khalife général de la Famille Omarienne, Thierno Madani Tall, a salué, samedi, le projet de réhabilitation de la mémoire du resistant, Abdoul Bocar Kane, initié par les descendants (Taaniraabé en pular) de cette grande figure de l’histoire du Sénégal. Né en 1831 à Dabia au Fouta, dans la province du Bosseya (actuelle région de Matam), Abdoul Bocar Kane est considéré comme l’un des derniers résistants à la pénétration française en Afrique, dans la seconde moitié du 19ème siècle. Il est mort en août 1891, assassiné par ses alliés maures sur ordre des Français. ‘’Rappeler l’histoire de ces hommes, ces dignes fils du Fouta qui se sont battu avec courage et dignité pour défendre l’honneur et l’intégrité du Fouta est un projet magique à saluer », a-t-il déclaré. Le Khalife général de la Famille Omarienne s’exprimait, samedi, dans la soirée, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées culturelles en l’honneur d’Abdoul Bocar Kane, qui se tiennent, samedi et dimanche, dans la commune de Dabia, l’ancienne capitale de la province du Bosseya, actuelle région de Matam.  »Abdoul Bocar Kane et ses compagnons, 30 ans de résistance à la pénétration française dans le Bosseya » est le thème de cette première édition dont le parrain est le président de la République, Macky Sall. La cérémonie était également marquée par une parade de cavaliers peuls et maures, habillés par la styliste Oumou S’y, en tenue traditionnelle représentant les guerriers de cette grande épopée du Fouta.

 Hommes intègres

Étaient présents le Directeur de la Maison de la culture Douta Seck, représentant du ministre de la Culture, Cheikh Salifou Ndiaye, l’ambassadeur de Mauritanie au Sénégal, Daha Ould Teiss, entre autres, ainsi que plusieurs autorités administratives et coutumières du Sénégal et de la sous-région. Selon le Khalife,  »revisiter cette histoire de manière sincère et honnête est un impératif pour faire connaître la vérité sur le parcours de ces hommes intègres aux jeunes, afin qu’ils s’en servent comme modèles pour le développement du Sénégal. »

Revenant sur les relations profondes qui unissent les peuples sénégalais et mauritanien,  l’ambassadeur Daha Ould Teiss, est également d’avis que le fait de réhabiliter la mémoire de  ces hommes qui ‘’ont tout sacrifié est un devoir pour forger le socle des valeurs pour la nouvelle génération ».

‘’Pendant trente ans, ils ont  réussi à anéantir la communication et la navigation sur le fleuve », a pour sa part relevé l’adjoint au gouverneur de la région de Matam, Mody Thiam. Malgré tout, ‘’ils ne sont pas connus », a-t-il déploré, plaidant ainsi pour une ‘’réappropriation » de cette histoire dans le cadre du projet de réécriture de l’Histoire générale du Sénégal. ‘’Ils ont tout fait pour que le Sénégal garde sa liberté et préserve ses coutumes et mœurs. Et en le faisant, ils ont permis aux gens de se rendre compte de la grande force du Fouta », a de son côté soutenu la chargée de communication de l’Association Taaniraabé Abdoul Bocar Kane, Mariam Selly Kane. Elle a par ailleurs renseigné que cette association dont l’objectif principal est de ‘’mieux faire  connaître l’histoire » d’Abdoul Bocar Kane et de ses compagnons qui ont pris le pouvoir pour ‘’défendre leurs terres contre l’occupation coloniale » a été mise en place , il y a deux ans, par un de ses petits fils, feu Amadou Mustapha Kane, au crépuscule de sa vie, pour honorer la mémoire de son grand père oublié.MK/OID

Le Pr Alioune Ndiaye revient sur les  »alliances naturelles » entre Alboury et Abdoul Bocar Kane

Dabia (Matam), 11 déc (APS) – Le professeur d’Histoire, Alioune Ndiaye, est revenu, dimanche, sur ‘’les alliances naturelles » entre le Roi du Djolof et celui du Bosseya, actuel région de Matam, considéré comme l’un des derniers résistants à la pénétration française en Afrique, dans la seconde moitié du 19ème siècle. ‘’Il y a eu des alliances naturelles entre le Djolof et le Fouta et une  entente cordiale entre Alboury Ndiaye et Abdoul Bocar Kane qui étaient également des gendres parce qu’il y a eu des échanges sur le plan matrimonial et tout », a-t-il rappelé lors d’un entretien avec l’APS, en marge des journées culturelles en l’honneur d’Abdoul Bocar Kane, qui se tiennent, samedi et dimanche, dans la commune de Dabia. ‘’Abdoul Bocar Kane et ses compagnons : 30 ans de résistance à la pénétration française dans le Bosseya » est le thème de cette première édition dont le parrain est le président de la République, Macky Sall. Le professeur Alioune Ndiaye, par ailleurs inspecteur de l’éducation et de la formation, accompagné d’une forte délégation composée, entre autres, du directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Babacar Ndiaye, et du diplomate, Cheikh Sidy Ndiaye ainsi que leurs frères et sœurs tous des descendants d’Alboury, s’exprimait au nom de la famille d’Alboury du Djolof.

Selon lui, l’objet de leur présence à Dabia s’explique pour plusieurs raisons.

Alboury, sur la route de l’exil, a-t-il expliqué,  »a été accueilli par Abdoul Bocar qui fait partie de ses figures historiques que nous ne devons pas du tout oublier, pour avoir eu à mener pratiquement trente ans  de résistance contre la pénétration coloniale. Un objectif qu’il partageait avec Alboury ». Le professeur Alioune Ndiaye a, sur ce point, souligné que c’est  »à partir du 24 mai 1890, quand les colons l’ont véritablement poursuivi,  qu’Alboury s’est rendu dans le Bosseya, et ici même à Dabia qui est la capitale de cette province ». Et aujourd’hui encore, a-t-il dit, y a ‘’un paysage relictuel » avec des éléments qui prouvent nettement qu’Alboury était là, accueilli par Abdoul Bocar Kane. Il a cité le  »Pingal Alboury », l’enclos où l’on attachait le chevaux de Alboury. ‘’Et malheureusement quand Abdoul Bocar a accueilli Alboury, il a eu à recevoir des représailles des colons. Et tous les deux, ont franchi le fleuve pour aller vers cette rive droite, en Mauritanie, au niveau de Kaédi. Et Alboury a eu à continuer son exil. Et par la suite, les maures ont tué Abdoul Bocar Kane », a-t-il développé. Il par ailleurs fait savoir que Khaar, la fille d’Alboury, a été donnée en mariage à un fils d’Abdoul Bacar Kane. ‘’Et vous voyez aujourd’hui que les petits fils sont là, c’est parce que nous gardons un peu cette relation avec les taaniraabés (descendants), tous les descendants et les petits fils d’Abdoul Bocar Kane. Et nous comptons perpétuer ces échanges là, ces relations empreintes de cordialité », a-t-il assuré. Les journées culturelles en l’honneur d’Abdoul Bocar Kane sont organisées par les descendants de cette grande figure de l’histoire du Sénégal. Né en 1831 à Dabia au Fouta, dans la province du Bosseya (actuelle région de Matam), Abdoul Bocar Kane est considéré comme l’un des derniers résistants à la pénétration française en Afrique, dans la seconde moitié du 19ème siècle. Il est mort en août 1891, assassiné par ses alliés maures sur ordre des Français.MK/OID

Le Khalife de Pire dénonce les insultes et les calomnies ‘’devenues monnaie courante’’

Pire, (Tivaouane) 11déc (APS) – Le Khalife de Pire Serigne Mansour Cissé, par la voix de son porte-parole, a dénoncé, samedi, les insultes et les calomnies ‘’devenues monnaie courante’’ dans la société sénégalaise. ‘’Les insultes et les calomnies devenues monnaie courante préoccupent le Khalife de Pire. On ne distingue plus personne dans les réseaux sociaux, l’insulte est devenue la principale arme des utilisateurs du Net. Revenons à la normale car nos ancêtres nous ont laissés un héritage qui peut conduire même le monde entier », a déclaré Serigne Babacar Sy Cissé, fils de l’ancien ambassadeur feu Serigne Moustapha Cissé. Il s’exprimait lors de la cérémonie officielle du Gamou de Pire, évènement célébrant la naissance du Prophète de l’Islam, en présence de Papa Amadou Ndiaye, ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, venu représenter le président de la République.

Abordant la question de la sécurité, le marabout a salué les efforts du gouvernement, tout en demandant aux autorités de redoubler d’efforts en veillant à la sécurité des citoyens car considère-t-il,  »la quiétude des compatriotes est terriblement secouée de nos jours ».

Le Khalife de Pire a également marqué son étonnement devant ce qu’il perçoit comme ‘’la face hideuse’’ de l’Assemblée nationale où des scènes de violence et de dérapages verbaux ont été notées lors du marathon budgétaire qui s’est achevé, vendredi. ‘’Représenter un peuple n’est pas une mince affaire. Au contraire c’est un privilège qui exige une certaine retenue. La malédiction des pays qui ont des ressources pétrolières et gazières peut épargner notre pays si nous nous entendons sur les grands principes », a-t-il dit. Abordant la modernisation de la cité religieuse, le porte-parole du Khalife a soutenu que Pire voulait avoir sa part dans le programme de réhabilitation des foyers religieux. ‘’Nous ne désespérons pas de voir le gouvernement du président Macky Sall honorer son engagement en nous dotant d’infrastructures qui facilitent l’organisation des cérémonies religieuses’’, a-t-il déclaré. Auparavant, le ministre Papa Amadou Ndiaye venu représenter le chef de l’Etat, a délivré un discours émouvant en demandant au Khalife de ‘’prier pour le Sénégal et pour Macky Sall’’.  »Tous les hommes de Dieu sont passés par Pire. Nous sollicitons vos prières pour un Sénégal de toutes les possibilités », a -t-il dit. Le Gamou de Pire est célébré depuis 1902. Il a été initié par Serigne Tafsir Abdou Cissé.MKB/OID

L’AFRIQUE COMME MEMBRE PERMANENT DU G20 : Joe Biden répond favorablement à l’appel de Macky Sall et compte porter le projet

https://www.jotaay.net Prenant part à la dernière réunion du G20 à Bali en Indonésie, le Président Macky Sall, par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine, a appelé les puissants du monde à intégrer l’Afrique comme membre permanent au Forum du G20. Il faut croire que sa demande n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Selon nos informations, le Président Joe Biden prévoit d’annoncer lors du sommet États-Unis-Afrique de la semaine prochaine que son administration soutient l’ajout de l’Union Africaine en tant que membre permanent du Groupe des 20 nations. Selon un communiqué de la Maison Blanche, cette annonce s’appuie sur la stratégie de l’administration Biden envers l’Afrique et son plaidoyer pour l’ajout de membres permanents d’Afrique au Conseil de sécurité de l’Onu

«L’Afrique est la 8ème puissance économique par son Pib, possède plus de 60% des terres arables avec une population estimée à près de 2,5 milliards d’ici 2050. Elle peut par conséquent nourrir une juste ambition d’être intégrée comme un membre permanent au Forum du G20 et j’aimerais inviter mes pairs à y procéder», avait invité le chef de l’Etat sénégalais, le 15 novembre dernier, lors de la dernière réunion du G20 à Bali, en Indonésie.

Selon la Maison Blanche, le Président Joe Biden prévoit d’annoncer lors du sommet États-Unis-Afrique de la semaine prochaine que son administration soutient l’ajout de l’Union Africaine en tant que membre permanent du Groupe des 20 nations. Le G-20 est composé des principales économies industrielles et émergentes du monde et représente plus de 80% du Produit intérieur brut mondial. L’Afrique du Sud est actuellement le seul membre africain du G-20. «Il est plus que temps que l’Afrique ait des sièges permanents à la table des organisations et initiatives internationales. Nous avons besoin de plus de voix africaines dans les conversations internationales qui concernent l’économie mondiale, la démocratie et la gouvernance, le changement climatique, la santé et la sécurité», a déclaré vendredi le Directeur principal des affaires africaines au Conseil national de sécurité des États Unis d’Amérique, Judd Devermont, dans un communiqué.

Devermont a déclaré que l’annonce s’appuie sur la stratégie de l’administration envers l’Afrique subsaharienne et son plaidoyer pour l’ajout de membres permanents d’Afrique au Conseil de sécurité de l’Onu.

Selon Devermont, le Président Biden a invité 49 dirigeants africains à participer au sommet de trois jours qui débute mardi à Washington. La représentation du G-20 permettrait aux pays africains de faire pression plus efficacement sur le groupe pour qu’il mette en œuvre sa promesse d’aider le continent à faire face au changement climatique. «La poussée très médiatisée en faveur de l’inclusion dans le G-20 intervient à un moment où l’Union Africaine a fait preuve d’une unité et d’un objectif renouvelés sur certaines questions de premier plan, en s’unissant pour lutter contre le Covid-19 et en établissant la zone de libre-échange continentale africaine, qui est entrée en vigueur début 2021 », a ajouté Judd Devermont. Rappelons que, lors de la réunion du G-20 du mois dernier en Indonésie, le Président sénégalais Macky Sall, actuel président de l’Union Africaine, a fait valoir qu’en ajoutant l’Union africaine, le G-20 «représenterait les points de vue de 54 membres supplémentaires, la majorité des pays à faible revenu et environ 80% de la population mondiale». «Le G-20 compromet son efficacité et son influence en omettant une si grande partie de l’humanité et de l’économie mondiale», a écrit Sall dans Devex, une agence de presse couvrant le développement mondial, en juillet. Macky Sall n’est pas le seul Africain à plaider la cause du continent lors de cette rencontre du G20. En effet, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a souligné l’importance de l’adhésion à l’Union Africaine pour atteindre les objectifs climatiques. «Nous appelons à un soutien continu du G-20 à l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables en tant que moyen d’apporter une énergie propre au continent aux conditions africaines », a déclaré Cyril Ramaphosa lors de la réunion. Et d’ajouter : «cela peut être mieux réalisé avec l’Union Africaine rejoignant le G-20 en tant que membre permanent.»Sidy Djimby NDAO

WASHINGTON GÈLE LES AVOIRS DE L’ANCIEN PRÉSIDENT GUINÉEN : Alpha Condé paie sa politique de rapprochement avec Pékin

https://www.enqueteplus.com L’Office of Foreign Assets Control (Ofac) est un organisme de contrôle financier, dépendant du Département du Trésor des Usa. Cet Office de contrôle des actifs étrangers est chargé de l’application des sanctions internationales américaines dans le domaine financier. Hier, il a émis un avis pour bloquer « les biens et intérêts » de l’ancien Président Guinéen Alpha Condé qui se trouveraient aux Usa, « ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines ». Motif ? La répression des manifestations politiques sous ses mandats. Plus loin, on ne peut y voir qu’un message aux dirigeants africains réputés proches de Pékin… L’Ofac reproche à Alpha Condé, l’ancien président de la Guinée, renversé par un coup d’État en septembre 2021, les violences auxquelles se sont livrées les forces de sécurité contre les partisans de l’opposition de Condé, jusqu’au référendum constitutionnel de mars 2020 qui a permis à Condé de briguer un troisième mandat. Le gouvernement américain souligne aussi que « les violences contre les membres de l’opposition se sont poursuivies pendant et après l’élection présidentielle guinéenne d’octobre 2020 ». Selon l’accusation, au début de 2020, « Condé a ordonné aux ministres de créer une unité de police pour répondre aux manifestants anti-Condé, avec de la violence, si nécessaire ». Selon l’Ofac, « les rapports indiquent qu’en 2020, le gouvernement a arrêté et détenu arbitrairement des membres de l’opposition ». Toutefois, le conditionnel est de mise, quand il s’agit de préciser les faits susceptibles de motiver de telles sanctions. « Entre autres incidents, les forces de sécurité auraient tiré à balles réelles sur des foules qui s’étaient rassemblées pour célébrer l’annonce de la victoire de l’opposition de Condé et ont tiré sur deux mineurs, en tuant un, et ont tiré sur un autre dans le dos, alors qu’il s’enfuyait ». Le réquisitoire ajoute qu’après l’élection d’octobre 2020, « les forces de sécurité auraient tué plus d’une douzaine de personnes, y compris des personnes tuées à bout portant qui ne présentaient aucun danger immédiat pour les forces de sécurité ». Pour de si graves accusations, l’Ofac reprend à son compte le récit global qui sert toujours de bréviaire dans ce type d’affaires. Le document diffusé, hier, ne mentionne pas explicitement des biens appartenant à Alpha Condé aux Usa ; au cours de ses années de pouvoir, il n’a pas été cité dans aucune des enquêtes de consortium de journalistes d’investigation traquant les fortunes cachées des dirigeants africains ; pas plus qu’il n’a été épinglé dans les Panama Papers.

Doumbouya, auteur principal ?

Le paradoxe se trouve dans le fait que c’est le colonel Mamady Doumbouya, le tombeur du président Condé, alors commandant des « forces spéciales » à partir de 2018, qui est présenté par l’actuelle opposition guinéenne comme le maître d’œuvre, avec Balla Samoura, commandant de la gendarmerie régionale de Conakry, de ce qui est reproché à l’ancien président de la Fédération des étudiants d’Afrique noire francophone (Feanf) ; tout comme, est-il indexé pour ses violations présumées de droits de l’Homme, après sa prise du pouvoir. Le Front national pour la défense de la Constitution et les familles des victimes des manifestations de juillet et août derniers ont ainsi porté plainte contre lui devant la justice française. Ils accusent Mamadi Doumbouya, ancien membre de la légion étrangère, de « complicité d’homicides et de tortures », suite à l’assassinat d’au moins dix jeunes, lors de manifestations organisées par le Fndc à Conakry. Qu’est-ce qui explique une telle décision contre Alpha Condé, 84 ans, un président déchu, en exil médical en Turquie ? Pourquoi lui faire boire le calice jusqu’à la lie ? Alpha Condé ne semble pas être le principal destinataire du message enrobé dans cette décision. Européens et Américains n’ont jamais pardonné à Alpha Condé son rapprochement avec la Chine, même si son entêtement à modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat a fait de lui une cible facile. Alpha Condé était dans le viseur de l’administration Us, depuis de longues années. Avec le site minier de Simandou, la Guinée détiendrait à ce jour la plus grosse réserve de fer de haute qualité de la planète ! 2,4 milliards de tonnes de minerai titré à 65%. Or, la Chine a un besoin constant de fer. Elle en importe un milliard de tonnes, chaque année, dont les deux-tiers d’Australie. A la recherche d’investisseurs pour développer ses infrastructures, Alpha Condé avait fait scinder le méga projet Simandou en quatre blocs et des entreprises chinoises sont à chaque fois présentes, majoritaires ou en participation.

Mégaprojet de Simandou

Le 13 novembre 2019, SMB-Winning a obtenu la concession sur les deux premiers blocs, dans un contexte où Pékin voulait réduire sa dépendance au minerai australien. Par ailleurs, les groupes chinois sont déjà leaders pour l’extraction de bauxite dont la Guinée est le deuxième exportateur mondial. Ce que n’ont que très peu apprécié les Américains engagés dans une guerre économique avec la Chine. La « fatwa » du Trésor américain contre Alpha Condé ressemble, à bien des égards, dans certains de ses aspects, à la procédure contre le défunt président Tchadien Hissène Habré, décédé en août 2021 à Dakar, traduit devant les Chambres africaines extraordinaires siégeant au Sénégal, après l’adoption de la loi de compétence universelle. Tout au long de son procès qui a conduit à sa condamnation à la prison à perpétuité pour « crimes contre l’humanité », ses défenseurs et de larges franges de l’opinion n’ont eu de cesse de rappeler que l’auteur des faits qui lui étaient reprochés avaient été commis sous la conduite de son tombeur, le défunt président Idriss Déby Itno.   Amadou DIOP

Mamadou Talla, Ministre des Collectivités territoriales : «Nous renforcerons les ressources de financement du développement territorial»

http://lesoleil.sn En prélude à la célébration, ce dimanche, de la deuxième édition de la journée nationale de la décentralisation, le Ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, Mamadou Talla, a annoncé la volonté de l’État de renforcer les ressources destinées au financement du développement des territoires. 

Quelles sont les grandes orientations que vous comptez imprimer à la mise en œuvre de la politique de décentralisation ? 

Le Président Macky Sall a beaucoup fait dans le secteur de la décentralisation, avec la réforme de l’Acte 3 qui consacre la communalisation intégrale, accordant ainsi plus de responsabilités et de ressources aux départements et aux communes. Des innovations majeures ont été introduites par cette réforme aussi bien sur le plan juridique, institutionnel qu’économique. Dans cette dynamique, nous comptons renforcer les ressources destinées au financement du développement territorial. Cela a déjà commencé à travers une hausse de 5 milliards de FCfa assurée, chaque année, et depuis 4 ans, sur les Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) et le Fonds d’équipement des collectivités locales (Fect). Nous allons poursuivre dans cette dynamique haussière en proposant le relèvement du taux d’indexation de ces fonds sur la Tva, pour passer de 5,5 % à 15 %. Mais au-delà de l’augmentation, il faut consolider notre système de transfert qui est déjà transparent et prévisible avec le Fect, et aller vers un dispositif de suivi de l’utilisation de ces ressources permettant de relever les défis auxquels sont confrontées les collectivités territoriales. Dans le renforcement des ressources, un accent particulier sera mis sur les départements pour voir comment les doter d’une fiscalité propre. Nous allons aussi renforcer la qualité des ressources humaines des territoires et le dispositif d’encadrement des acteurs territoriaux dans une démarche inclusive et participative. Il s’agit, ici, d’approfondir le processus de mise en œuvre de la Fonction publique locale pour mieux sécuriser la politique d’emploi des collectivités territoriales, et surtout la conformer aux exigences du développement local.

On parle souvent de l’élargissement des compétences des collectivités locales. Quels sont les services et domaines concernés ? 

Le renforcement des compétences des collectivités territoriales avec comme cible les secteurs économiques et à haute valeur ajoutée, tels que l’élevage, l’agriculture, la pêche, l’hydraulique ou encore l’assainissement sera également fait. Certaines de ces compétences sont déjà exercées de fait par les collectivités territoriales. Il faudra juste légiférer afin que les ressources nécessaires à leur prise en charge puissent également être transférées. Mais auparavant, il faudra nécessairement faire le bilan de la mise en œuvre des compétences déjà transférées.

L’état civil constitue une priorité pour le Gouvernement du Sénégal. Quelles sont les avancées notées dans la gestion de ce dossier par votre département ? 

Le développement d’un état civil fiable constitue un formidable atout, car il contribue à la bonne gouvernance des politiques et programmes de notre pays et garantit la sécurité juridique et les droits individuels des citoyens. Conscient des enjeux de l’état civil, le Président Macky Sall a engagé plusieurs réformes conduites de manière successive en parallèle avec le processus de décentralisation qui donne aux communes un rôle clé en la matière. Le Sénégal a ainsi mis en place un cadre pour la modernisation de la gestion de l’état civil à moyen et long termes. Cette vision a été traduite en orientations stratégiques claires à travers la Stratégie nationale de l’état civil d’un budget de plus de 68 milliards de FCfa. Ce cadre de référence en matière d’état civil, validé par le Gouvernement, a pour objectif d’harmoniser toutes les interventions des acteurs en vue de moderniser complètement le système d’état civil sénégalais. Ainsi, un Programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal dit « Programme Nekkal », financé par l’Union européenne à hauteur de 18 milliards de FCfa a été mis en place. Il prévoit, entre autres, la construction, en cours, de 34 centres d’état civil entièrement équipés répartis dans les 14 régions du Sénégal, et 5 salles d’archivage dans les greffes des tribunaux. À cela, s’ajoute la rénovation de 100 salles d’archivages et de 40 centres d’état civil préparés pour l’informatisation. Dans la digitalisation, des équipes sont présentement dans les régions de Diourbel et Fatick après Dakar pour la numérisation des actes d’état civil. Ces opérations permettront, d’ici à la fin du programme, de numériser 15 millions et d’indexer 30 millions d’actes d’état civil. La numérisation sera suivie par l’indexation des actes d’état civil.

Le Pacasen (Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal) est exécuté dans les grandes villes du Sénégal. À mi-parcours, pouvez-vous revenir sur les résultats enregistrés ? 

Les principaux résultats se présentent essentiellement à deux niveaux sur le plan institutionnel et sur le plan financier. Sur le plan institutionnel, le programme a permis la mise en place d’une dotation basée sur la performance des Collectivités territoriales avec un processus fonctionnel d’évaluation des performances qui montre chaque année une certaine progression. Il y a aussi la transparence et la redevabilité des collectivités territoriales envers l’État et les citoyens par la mise en place d’un logiciel de gestion des finances locales opérationnelles des 123 collectivités territoriales depuis fin 2021. En outre, il y a d’autres outils tout aussi innovants comme le E-Portail, validé le 7 avril, le Coaching territorial continu (Ctc) et la mise en place des Commissions de fiscalité locale (Cfl) qui a permis une augmentation de 15 % des recettes fiscales des 19 communes urbaines. Sur le plan financier, le Pacasen a permis d’améliorer, de manière significative, le système de transfert par sa rénovation, l’augmentation des ressources, la transparence, la prévisibilité et l’équité. Cela s’est matérialisé par l’achèvement des réformes du Fect rénové comprenant un guichet dédié aux communes abritant le plus grand nombre d’habitants au Sénégal, en les incitant à améliorer leurs performances. À cet effet, le Fect rénové est passé à près de 14,5 milliards de FCfa, en 2018, à près de 29 milliards de FCfa, en 2022 pour les collectivités territoriales pilotes, soit 50 % de hausse en 5 années d’existence. La rénovation de la patente en Contribution économique locale/valeur locative (Cel/Vl) et Cel valeur ajoutée (Cel/Va) ; cette taxe jadis perçue par les collectivités territoriales abritant l’activité économique, est transformée en ressource destinée à l’ensemble des mairies du pays, selon une clé de répartition prenant en compte l’équité territoriale et la stabilisation des communes impactées. À cet effet, une allocation minimale de 12 millions de FCfa est versée à chacune des 557 collectivités locales. Le Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) est en cours de restructuration et constitue une réforme ambitieuse qui vise à recentrer les ressources sur les vrais objectifs du fonds et à augmenter, de manière substantielle, les ressources allouées audit fonds.

Le Chef de l’État a instruit l’élaboration d’un nouveau plan décennal de lutte contre les inondations ? Comment votre département s’implique-t-il ? 

La lutte contre les inondations récurrentes constitue l’une des priorités du Gouvernement du Sénégal, du fait de leur impact négatif sur les conditions économiques et sociales des populations et sur l’environnement. Dans le but d’apporter une réponse efficace et durable à ce fléau, il a été mis en place la première phase du Programme décennal de lutte contre les inondations (2012-2022). Au bout de sept années de mise en œuvre, de nombreux aménagements et ouvrages hydrauliques construits ont permis de protéger une frange importante de la population contre les inondations, notamment dans les huit communes de Keur Massar, Dalifort, Djiddah Thiaroye Kaw, Médina Gounass, Malika, Wakhinane-Nimzat, Yeumbeul Nord et Yeumbeul Sud. Aussi, cet impact positif a concerné 800.000 personnes établies sur une superficie habitée de 2.700 hectares pour un coût total des ouvrages réalisés de 45 milliards de FCfa.

L’État a décidé d’étendre le Pacasen aux communes rurales. Un programme qui vous sera confié. Peut-on savoir comment le Pndl va dérouler cette extension du Pacasen ? 

D’abord, il faut savoir que toutes les collectivités territoriales, qui ne sont pas touchées par le Pacasen, seront concernées et impactées par cette nouvelle opération. Le Pacasen rural sera mis en œuvre sur une période de cinq ans, et consolidera les acquis des projets de développement local conduits au cours des 15 dernières années par le Programme national de développement local (Pndl). Il valorisera les expériences des partenaires impliqués dans la mise en œuvre du Pndl. C’est un programme du Chef de l’État pour le compte exclusif des collectivités territoriales. Naturellement, pour sa mise en œuvre, le Pndl va s’appuyer sur les principaux instruments de travail des collectivités territoriales. D’abord, une identification des besoins a été faite sur la base d’une planification participative. Ce qui a permis de faire participer les communautés à l’identification et aux choix prioritaires des investissements. Ensuite, l’appui budgétaire va être une modalité de mise en œuvre du programme. C’est-à-dire que les investissements vont être inscrits dans le budget des Collectivités territoriales, avec des modalités de la dépense publique. Le maire ou le président du Conseil départemental sera ordonnateur du budget. Le nouveau programme va corriger des incohérences et des iniquités territoriales et sociales induites par les limites de l’action de l’État, aux niveaux central et déconcentré, ainsi qu’à celui des collectivités territoriales. Le Pacasen rural va aussi réduire la spirale des paradoxes au sein des territoires qui, en dépit de leurs immenses potentialités, abritent encore des chômeurs et des ménages pauvres. Il va permettre la responsabilisation des collectivités territoriales et des autres acteurs du développement territorial, dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’emploi des jeunes et des femmes, d’accès universel aux services sociaux. Ensuite, le coût du projet, estimé à 342 milliards de FCfa, sera assuré par un cofinancement entre l’État, les Collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers.

Le besoin d’aménagement du territoire revient souvent dans les discours des autorités. Où est-ce que vous en êtes avec la mise en œuvre du Plan national d’aménagement et de développement territorial (Pnadt) validé par le Chef de l’État ? 

Comme vous le savez sans doute, le Sénégal s’est doté d’un excellent plan d’aménagement du territoire qui intègre la dimension « développement territorial » visant une valorisation optimale de nos ressources et potentialités. En effet, le Plan national d’aménagement et de développement territorial (Pnadt) a été validé par le Président de la République. Sa mise en œuvre a commencé, en amont du processus, par l’élaboration du Schéma directeur d’aménagement et de développement territorial du triangle Dakar-Thiès-Mbour, validé en 2015 par la Commission nationale d’aménagement et du développement territorial, pour un horizon de 15 ans. En effet, dès 2012, avec le Plan décennal de lutte contre les inondations, l’État a pris l’option stratégique d’anticiper l’organisation spatiale de cette zone, qui est très stratégique grâce à son poids économique et démographique et à son rôle institutionnel, regroupant l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, le pôle urbain de Diamniadio, la Zone économique spéciale intégrée (Zesi), la Plateforme industrielle intégrée de Diamniadio (P2id), la Plateforme de Sandiara, la Station touristique de Saly Portudal. Dans les options d’aménagement, il était déjà préconisé la construction d’un deuxième stade de football et d’un complexe sportif répondant aux standards internationaux. Vous voyez le résultat aujourd’hui : le stade Me Abdoulaye Wade et Dakar Arena, sans compter le schéma d’aménagement de l’espace aéroportuaire en cours de mise en œuvre. Le Pnadt en tant que tel est le fruit de sept ans de travail conduit par l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat), avec l’implication des acteurs territoriaux, des services techniques, des Ministères sectoriels, des universités, etc. Des outils techniques de dernière génération ont été mobilisés ainsi que l’imagerie satellitaire pour identifier, entre autres, les zones à risques d’inondations et aboutir aux grandes affectations du territoire avec la réorganisation du territoire national en métropoles et centres secondaires stratégiques, lieux de valorisation des ressources et potentialités. Ces métropoles et centres secondaires seront connectés par un bon maillage du territoire national en infrastructures devant aider à booster les principaux secteurs de l’économie, une circulation plus fluide des personnes et des biens dans l’espace, entrainant, du coup, une meilleure valorisation des ressources territoriales.

Le Chef de l’État avait sollicité l’élaboration de plans d’urgence pour les départements de Pikine, Keur Massar, Dakar plateau et Kolda. Pouvez-vous revenir sur les besoins prioritaires en investissements des départements cités ? 

Les Plans spéciaux visent la résolution des préoccupations des populations jeunes et des femmes en termes, entre autres, de formation, d’insertion, de financement, d’emploi, d’infrastructures sociales de base et d’amélioration de leur cadre de vie. Ils entrent dans la mise en œuvre opérationnelle du Pnadt. Ces plans sont en attente de validation par le Chef de l’État. Le Plan d’actions d’urgence de développement (Paud) de la région de Kolda est en cours d’élaboration. L’élaboration du Plan d’urgence de développement durable (Pudd) du département de Guédiawaye sera lancée prochainement.

La gestion de l’information territoriale fait souvent défaut au sein des territoires. Comment votre département compte-t-il régler cette question pour une meilleure prise de décision ? 

L’information territoriale est une ressource dans les stratégies et politiques de développement ; l’inclusion numérique, un vecteur d’ouverture et de bonne gouvernance des collectivités territoriales. Dans leurs activités quotidiennes, les collectivités territoriales, les populations et les divers autres acteurs locaux produisent et consomment de l’information. Par ailleurs, pour rester ouvert au monde, de nombreux services digitaux en ligne sont offerts. L’information territoriale est une donnée statistique collectée à partir du territoire. Elle constitue une ressource pour la gestion des collectivités territoriales au quotidien et de la formulation de stratégies de développement adaptées aux réalités locales. Une bonne maitrise de l’information territoriale et une connaissance fine des réalités socioéconomiques, des richesses et potentialités des différents territoires permettent aux autorités locales de disposer d’instruments de pilotage et d’aide à la décision dans la programmation, la mise en œuvre et le suivi-évaluation de leurs projets prioritaires d’investissements et garantissent, à chaque citoyen, l’accès à l’information fiable. Aujourd’hui, les collectivités territoriales éprouvent encore d’énormes difficultés à planifier et à exécuter convenablement leurs projets de développement, en raison notamment du manque d’informations désagrégées et fiables, de l’absence d’indicateurs pertinents renseignés sur la nature et l’ampleur de leurs attentes et besoins. C’est précisément pour lever de telles contraintes que mon département a inscrit la maîtrise de l’information territoriale et la transformation numérique des territoires au cœur de ses priorités en mettant en place deux outils que sont l’Observatoire national de la décentralisation et du développement local (Onddl) et le E-Territoire. Ce binôme thématique portant sur l’information territoriale et l’inclusion numérique est mis en œuvre par l’Agence de développement local (Adl).

La question de la formation des élus locaux est érigée en droit dans le Code général des Collectivités territoriales. Est-ce une réalité sur le terrain et avec quels instruments de pilotage ? 

Érigée en droit par l’article 12 du Code général des Collectivités territoriales (Cgct), la formation est bien une réalité sur le terrain. Parmi les activités de formation, nous pouvons citer celles liées au plan spécial de formation élaboré par le Centre national de la fonction publique locale et de la formation au lendemain des élections locales du 22 janvier 2022, pour permettre aux acteurs nouvellement élus d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour une meilleure prise en charge de leurs missions. La mise en œuvre a démarré au mois de septembre 2022 pour une durée d’un an et concerne 478 collectivités territoriales. Pour le moment, 89 participants (élus et agents) de 31 collectivités locales ont bénéficié de formation sur l’organisation et le fonctionnement des exécutifs locaux. La formation des 123 collectivités territoriales pilotes du Pacasen est assurée par le Centre et qui se déroule chaque année pour leur permettre d’atteindre les conditions minimales obligatoires (Cmo) exigées par le programme. Pour 2022, 477 élus et agents ont bénéficié de formations.

Aujourd’hui, les travailleurs des collectivités territoriales observent un mouvement d’humeur. Quel message rassurant pouvez-vous leur annoncer ? 

La situation des agents des collectivités locales préoccupe au plus haut sommet de l’État. Nous avons pris des dispositions pour trouver des solutions aux questions soulevées par l’intersyndicale. Il faut essayer de comprendre la situation. Il y a eu des augmentations de salaires dans la fonction publique et la loi de 2011 stipule que ces mêmes augmentations doivent être reconduites dans la fonction publique locale. Mais comme les agents sont employés par les 601 collectivités territoriales et qu’il y a libre administration, ce sont les maires qui emploient. Ces agents sont dans divers secteurs. Pour donc régler cette question, plusieurs Ministères interviennent. La question du nombre d’agents aussi pose problème. C’est pourquoi nous avons pris un acte pour recenser tout le personnel. J’ai pris un arrêté portant création d’un comité technique de collecte des données relatives aux fonctionnaires et agents non fonctionnaires des collectivités territoriales. Ils ont un mois pour déterminer le nombre d’agents concernés. Le Président Macky Sall a fait du statut des travailleurs des collectivités territoriales un élément essentiel dans la politique globale de la décentralisation. Et à ce titre, il est le premier militant pour une parité parfaite entre la fonction publique et la fonction publique locale pour laquelle il a déjà mis en place 11 cadres et environ 65 corps d’accueil pour intégrer l’ensemble des travailleurs des collectivités territoriales dans un statut stable garantissant un plan de carrière démocratique et un égal accès à l’emploi public local. Bien évidemment, nous sommes dans un processus qui n’est pas encore achevé. Mais les parties prenantes du côté de l’État (Ministère en charge des Collectivités territoriales, Ministère en charge de la Fonction publique, Ministère en charge des Finances et du Budget) y travaillent avec d’ailleurs l’implication de tous les acteurs territoriaux (élus locaux comme intersyndicale des travailleurs) pour l’opérationnalisation de la mise en œuvre effective de la fonction publique locale, qui permettra de corriger, de manière structurelle, les inégalités, incompréhensions, entre les deux versants de la Fonction publique.

Quel est votre message que vous voulez lancer aux élus à la veille de la tenue de la deuxième Journée nationale de la Décentralisation ? 

La journée nationale de la décentralisation a comme thème « les territoires face aux défis du développement durable ». Le message que je lance est empreint d’espoir, mais surtout de réalisme quant à nos capacités à relever ces défis. Sur le plan du financement, les transferts de l’État aux collectivités territoriales ont pratiquement doublé entre 2015 et 2022. Ainsi, le Fonds d’équipement des collectivités territoriales est passé de 15 milliards de FCfa en 2015 à plus de 36 milliards de FCfa en 2022, le Fonds de dotation de la décentralisation de 20,4 milliards de FCfa en 2015 à 28,4 milliards de FCfa en 2022. Des avancées notables ont été obtenues en matière d’aménagement du territoire. Voilà plus de 20 ans que notre pays ne disposait pas d’un document de planification spatiale à l’échelle nationale. C’est chose faite avec le Pnadt qui fixe les grandes orientations en matière d’organisation spatiale en tenant compte, d’une part, des potentialités et des contraintes de nos territoires et, d’autre part, des orientations retenues dans le Pse.Propos recueillis par Amadou Maguette NDAW 

Le président Macky Sallles ‘’collectivités territoriales n’avaient pas de couleur politique‘’

Dakar, 11 déc (APS) – Le président Macky Sall a rappelé, dimanche, que les collectivités territoriales n’avaient pas de couleur politique et qu’elles ‘’ne sauraient être des électrons libres qui agissent en incohérence par rapport à la politique de l’Etat ». ‘’Une commune ou un département n’a pas de couleur politique et les collectivités territoriales ne sauraient être des électrons libres qui agissent en solo par rapport à la politique de l’Etat. L’Acte 3 de la Décentralisation que j’ai lancé en 2013, visait à organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement’’, a-t-il déclaré. Le chef de l’Etat s’exprimait lors de la 2ème édition de la Journée de la Décentralisation sur le thème ‘’Les territoires face aux défis au développement durable’’ au Grand Théâtre. La rencontre se tient en présence de plusieurs maires et présidents de Conseil départemental membres de l’Association des maires du Sénégal (AMS) et de l’Association des départements du Sénégal (ADS).

‘’Nous devons donc nous entendre là-dessus, car c’est dans l’unité de l’Etat et la consolidation de la République’’, a t-il soutenu.

Selon lui, le maire ou le président du Conseil départemental peut avoir des appartenances politiques, mais ‘’une Institution comme la Commune ou le Département est un démembrement de l’Etat soumis à ce dernier et est sous le contrôle de l’égalité’’. Macky Sall a appelé les gouverneurs à agir dans la régulation, car, a-t-il dit, le Sénégal ‘’est un Etat unitaire même s’il est décentralisé’’. Le chef de l’Etat a assuré qu’il était ‘’prêt à aller le plus loin possible’’ en donnant davantage de moyens et de compétences aux collectivités ‘’Je suis prêt à aller le plus loin possible avec vous pour la décentralisation, à donner davantage de moyens et de compétences, mais tout en restant dans cet état d’esprit très claire selon lequel, il ne saurait y avoir de dérogation’’, a fait savoir le président Sall. Il estime que la doctrine ‘’est de rester plus près’’ des élus territoriaux et des populations à la base, qui sont ‘’en définitive les destinataires des politiques sectorielles pilotées par le gouvernement’’

En marge de cette journée se tiendront également les Assemblées générales des présidents de Conseil départemental et des Maires du Sénégal

L’évènement sera marqué par l’élection des nouveaux présidents de l’Association des départements du Sénégal (ADS) et de l’Association des maires du Sénégal (AMS) ainsi que le renouvellement de leurs bureaux L’APS a appris de source informée que les élus de la mouvance présidentielle sont parvenus, samedi dans la soirée, à un ‘’consensus sous les orientations du chef de l’Etat’’. Ainsi, Youssouf Bengeloun, président du Conseil départemental de Kaolack, a été pressenti au poste de président de l’Association des départements du Sénégal (ADS) Le maire de Ndiob, Oumar Ba, pourrait occuper le poste de président de l’Association des maires du Sénégal (AMS) Oury Baïlo Diallo, maire de Vélingara, est pressenti au poste de président de l’Union des associations d’élus locaux (UAEL) dont le Secrétariat général pourrait revenir au maire de Gaé, Abdou Khadre Ndiaye, candidat du Sénégal au Conseil des Collectivités Territoriales de l’Uemoa Le président du Conseil départemental de Tambacounda, Mamadou Kassé, devrait être le Secrétaire général de l’ADS. Selon la même source, ‘’les rencontres se sont poursuivies toute la soirée avec les plénipotentiaires des autres partis de l’opposition et de la majorité présidentielle’’. Le Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS), qui regroupe des élus de la coalition Yewwi askan wi (opposition) a décidé de boycotter cette Journée, estimant que ‘’cette manifestation, a priori républicaine, a été dévoyée pour être transformée en une foire politique’’, le pouvoir central ayant ‘’choisi de l’organiser exclusivement avec l’Association des maires du Sénégal (AMS), antenne éminente de Benno Bokk Yaakaar’’ La Journée nationale de la Décentralisation ‘’est un moment de dialogue direct et constructif entre le chef de l’État, les élus locaux et l’ensemble des parties prenantes sur les orientations stratégiques, les contraintes et perspectives de la politique de la décentralisation, du développement et de l’Aménagement des territoires’’, explique le ministère des Collectivités territoriales A cette occasion, l’Etat, les Collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers ‘’vont interagir’’, en vue de prendre ‘’des décisionsqui vont positivement modifier le visage de nos territoires’’.AT/

LA DIRECTIVE DE MACKY SALL CONCERNANT LES JEUNES MAIRES

https://emedia.sn Le chef de l’État, Macky Sall, a présidé ce dimanche, au Grand Théâtre, la Journée nationale de la Décentralisation axée sur le thème ‘’Les territoires face aux défis du développement durable’’. À l’occasion, il a tenu à « saluer les jeunes maires », signalant les avoir « vus hier ». « Nous en avons près de 80, voire une centaine qui ont moins de 40 ans, a-t-il poursuivi, se réjouissant que « la relève (soit) assurée. » Donc, a-t-il préconisé, « il faut que ces maires soient accompagnés surtout ceux qui sont parmi les plus jeunes ». DB

Journée de la décentralisation : Macky Sall appelle les élus locaux à «cultiver le sens de l’Etat»

http://lesoleil.sn Présidant dimanche à Dakar la deuxième édition de la Journée de la décentralisation, le Président de la République, Macky Sall, a insisté sur « l’impératif de cultiver le sens de l’Etat, le respect des institutions et la posture républicaine à chaque instant ». Le chef de l’État souhaite de meilleurs rapports entre État central et maires, alors que beaucoup de municipalités sont gérées par l’opposition. Ce qui peut être source de tensions. « Je demande au Gouvernement d’accompagner davantage les Collectivités territoriales à relever les défis de la gouvernance territoriale, tenant compte de leurs spécificités, des aspirations des populations et recommandations de cette journée, a souligné le chef de l’État. C’est un état d’esprit de dépassement permanent qui élève l’intérêt général en point de convergence et de consensus ; transcende les divergences et les diversités et renforce au quotidien le sursaut national ». Macky Sall a exhorté gouvernement et collectivité territoriales à mettre l’accent sur : le respect scrupuleux des lois et règlements à travers l’application rigoureuse du contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales et une prise en charge optimale des compétences transférées ; l’application des orientations et préconisations du Plan national d’Aménagement et de Développement des Territoires (PNDAT) ; la maîtrise foncière durable et la participation à la promotion de la souveraineté alimentaire ; le renforcement de la formation des élus territoriaux et la professionnalisation des métiers et des emplois dans les collectivités territoriales ; l’amplification de la participation citoyenne de proximité, en veillant au renforcement des missions et rôles des chefs de villages et des délégués de quartier, ainsi qu’à la revalorisation des indemnités pour les derniers.

MACKY SALL : ELLE NE PEUT PAS ABSORBER TOUS LES RECRUTEMENTS POLITICIENS

https://emedia.sn S’adressant à l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales, qui invite l’État à revoir leur statut, à l’occasion de la journée de la Décentralisation qu’il a présidée au Grand théâtre, ce dimanche 11 décembre 2022, le chef de l’État, Macky Sall, a réitéré « la disponibilité » du gouvernement à « poursuivre le dialogue » en rapport avec les exécutifs territoriaux « afin de trouver des réponses consensuelles » aux doléances sur la gestion des ressources humaines. Mais, il a tenu à faire cette précision  : « Là aussi, entendons-nous bien, la Fonction publique territoriale ne peut pas absorber tous les recrutements politiciens faits dans les collectivités. Si nous voulons qu’à chaque fois que l’État augmente le salaire des agents publics que les collectivités de par la loi, le code des collectivités, puissent faire la même application, il faut qu’il y ait un contrôle sur le recrutement. » Macky Sall de poursuivre  : « La Fonction publique de l’État, on n’y rentre pas comme on veut. C’est régulé. Chaque année, on sait le nombre de postes qui peuvent être créés mais si on laisse à chaque chef de l’Exécutif le soin de faire les recrutements qui ne tiennent pas compte des décrets qui fixent les organigrammes, alors là on n’est plus dans la Fonction publique territoriale. » En revanche, il promet que « dès que les recensements seront finalisés » d’ici au maximum un mois et demi, « pour avoir l’exacte mesure du nombre de fonctionnaires territoriaux. En ce moment, en relation avec les maires, les présidents de Conseil départemental, l’État pourra accompagner. » Mais, « cela relève d’abord des communes et des Conseils départementaux », a-t-il dit. Dié BA

Macky Sall engage le gouvernement et les collectivités territoriales à renforcer les politiques de jeunesse

Dakar, 11 déc (APS) – Le président de la République a engagé, dimanche, le gouvernement et les collectivités territoriales à ‘’renforcer les politiques de jeunesse » avec l’édification des Maisons de la jeunesse et de la citoyenneté dans les départements.

‘’J’engage également le gouvernement et les collectivités territoriales à renforcer les politiques de jeunesse, avec l’intensification de l’édification des 46 Maisons de la jeunesse et de la citoyenneté, soit une dans chaque département », a déclaré Macky Sall.

ll s’exprimait lors de la 2ème édition de la Journée nationale de la décentralisation dont le thème est : ‘’Les territoires face aux défis du développement durable’’. Le chef de l’Etat a également insisté sur l’aménagement de stades modernes et de terrains de sport adéquats et ‘’l’épanouissement des jeunes par les loisirs et l’expression culturelle saine ». Il a soutenu, sur ce point, que la valorisation du patrimoine historique et de la diversité culturelle s’inscrit dans ‘’une logique de consolidation de l’unité nationale ». Macky Sall a aussi rappelé aux ministres ‘’l’impératif d’impliquer » les élus et d’accélérer la territorialisation des formations professionnelles, des emplois et des financements du programme Xeyu Ndaw Gni, à travers la DER/FJ et la 3FPT.AT/OID

Relation gouvernement-élus locaux : Macky Sall appelle à transcender les clivages

https://www.seneweb.com Lors de la journée de la Décentralisation qu’il a présidée ce matin à Diamniadio, le Président Macky Sall a insisté sur  “l’impératif, de cultiver le sens de l’Etat, le respect des institutions et la posture républicaine à chaque instant”. Le chef de l’État souhaite de meilleurs rapports entre État central et maires, alors que beaucoup de municipalités sont gérées par l’opposition. Ce qui peut être source de tensions. « Je demande au Gouvernement d’accompagner davantage les Collectivités territoriales à relever les défis de la gouvernance territoriale, tenant compte de leurs spécificités, des aspirations des populations et recommandations de cette journée, a souligné le chef de l’État. C’est un état d’esprit de dépassement permanent qui élève l’intérêt général en point de convergence et de consensus ; transcende les divergences et les diversités ;  et renforce au quotidien le sursaut national”. Macky Sall a exhorté gouvernement et collectivité territoriales à mettre l’accent sur : le respect scrupuleux des lois et règlements à travers l’application rigoureuse du contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales et une prise en charge optimale des compétences transférées ; l’application des orientations et préconisations du Plan national d’Aménagement et de Développement des Territoires (PNDAT) ; la maîtrise foncière durable et la participation à la promotion de la souveraineté alimentaire ; le renforcement de la formation des élus territoriaux et la professionnalisation des métiers et des emplois dans les collectivités territoriales ; l’amplification de la participation citoyenne de proximité, en veillant au renforcement des missions et rôles des chefs de villages et des délégués de quartier, ainsi qu’à la revalorisation des indemnités pour les derniers.

Macky Sall tend la main à l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales

https://www.seneweb.com Le Sénégal a célébré, ce dimanche, la deuxième édition de la Journée nationale de la Décentralisation. Macky Sall, qui a présidé la cérémonie au CICAD de Diamniadio, s’est adressé aux travailleurs des collectivités territoriales. Ceux-ci observent régulièrement des grèves pour réclamer des revalorisations salariales. Le Président de la République ne semble pas insensible à leurs revendications : “J’accorde une attention spéciale à votre situation professionnelle et sociale. A l’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités territoriales, je réitère la disponibilité du Gouvernement à poursuivre le dialogue, en rapport avec les exécutifs territoriaux, afin de trouver des réponses consensuelles aux doléances sur la gestion des ressources humaines”.

Macky Sall :  »Il ne peut exister qu’une seule association des maires »

Dakar, 11 déc (APS) – Le chef de l’Etat a déclaré, dimanche, qu’une seule association des maires peut exister au Sénégal, alors que des élus de l’opposition ont décidé de mettre sur pied leur propre structure. ‘’Il y a un impératif de cultiver le sens de l’Etat et le respect des Institutions. Puisque l’Association des maires n’a pas de couleur politique de même que celle des départements, il n’y a qu’une seule association des maires qui peut exister au Sénégal’’, a-t-il dit. Le chef de l’Etat s’exprimait lors de la 2ème édition de la Journée de la Décentralisation sur le thème ‘’Les territoires face aux défis au développement durable’’ au Grand Théâtre. La rencontre se tient en présence de plusieurs maires et présidents de Conseil départemental membres de l’Association des maires du Sénégal (AMS) et de l’Association des départements du Sénégal (ADS). Il faut que ‘’les choses soient claires’’, a t-il dit, soulignant qu’on peut accepter que chaque parti ou coalition de partis ait une structure regroupant des maires issus d’une même formation politique qui peut être ‘’un organe interne et politique ». Macky Sall a rappelé que l’Alliance pour la République (APR), à sa création en 2008, avait mis en place la Chambre des élus républicains. Selon lui, les maires de l’opposition et du pouvoir ‘’ont toujours cohabité » par le passé.

Il a demandé au ministre des Collectivités territoriales ‘’d’être extrêmement ferme ».

‘’Ce sont des questions liées à la stabilité institutionnelle de l’Etat. Il ne doit pas y avoir de compromis sur certains sujets. C’est un état d’esprit de dépassement permanent permettant d’élever l’intérêt général en points de convergence et de consensus’’, a fait savoir le chef de l’Etat. Il a exhorté le gouvernement comme les collectivités territoriales à ‘’mettre l’accent sur le respect scrupuleux des lois et règlements à travers l’application rigoureuse du contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales et une prise en charge optimale des compétences transférées ». Le Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS), qui regroupe des élus de la coalition Yewwi askan wi (opposition) a décidé de boycotter cette Journée, estimant que ‘’cette manifestation, a priori républicaine, a été dévoyée pour être transformée en une foire politique’’, le pouvoir central ayant ‘’choisi de l’organiser exclusivement avec l’Association des maires du Sénégal (AMS), antenne éminente de Benno Bokk Yaakaar’’. En marge de cette journée se tiendront également les Assemblées générales des présidents de Conseil départemental et des Maires du Sénégal. L’évènement sera marqué par l’élection des nouveaux présidents de l’Association des départements du Sénégal (ADS) et de l’Association des maires du Sénégal (AMS) ainsi que le renouvellement de leurs bureaux. L’APS a appris de source informée que les élus de la mouvance présidentielle sont parvenus, samedi dans la soirée, à un ‘’consensus sous les orientations du chef de l’Etat’’. Ainsi, Youssouf Bengeloun, président du Conseil départemental de Kaolack, a été pressenti au poste de président de l’Association des départements du Sénégal (ADS). Le maire de Ndiob, Oumar Ba, pourrait occuper le poste de président de l’Association des maires du Sénégal (AMS). Oury Baïlo Diallo, maire de Vélingara, est pressenti au poste de président de l’Union des associations d’élus locaux (UAEL) dont le Secrétariat général pourrait revenir au maire de Gaé, Abdou Khadre Ndiaye, candidat du Sénégal au Conseil des Collectivités Territoriales de l’Uemoa. Le président du Conseil départemental de Tambacounda, Mamadou Kassé, devrait être le Secrétaire général de l’ADS AT/OID

Mise en place du REELS/Le Président Macky Sall met en garde l’opposition : «Il n’y a qu’une seule association de maires qui peut exister dans ce pays!»

https://www.dakaractu.com Comme l’on pouvait s’y attendre, la mise en place du réseau des élus locaux du Sénégal (REELS) s’est invitée dans l’allocution du chef de l’État prononcée lors de la célébration de la journée nationale des collectivités territoriales. En effet, lors de sa prise de parole, le président Macky Sall a affiché son désaccord par rapport à la mise en place du REELS qui regroupe les élus locaux de l’opposition, notamment ceux de la coalition Yewwi Askan Wi.

Pour le chef de l’État, il ne peut y avoir dans le pays qu’une seule structure regroupant les élus locaux et reconnue par le gouvernement. À cet effet, il engage le ministre des collectivités territoriales à prendre toutes ses responsabilités par rapport à cette situation qui se dessine dans les collectivités territoriales depuis les dernières élections locales.  

« Les défis du développement durable interroge notre capacité à construire ensemble dans l’anticipation, la résilience, la solidarité et l’équilibre dans l’efficacité des stratégies de développement des collectivités territoriales novatrices et adaptées à partir des potentialités de nos territoires. C’est tout le sens de l’acte 3 de la décentralisation que j’ai lancé en 2013.  Et qui vise à organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement. Cela bien sûr nous devons nous entendre là-dessus, c’est dans l’unité de l’État qu’est la consolidation de la République. Les collectivités territoriales ne sauraient être des électrons libres qui agissent sans aucune cohérence par rapport à la politique de l’État. Il faudrait que ça soit très clair. Il n’y a qu’une seule association de maires qui peut exister dans ce pays. Je dis au ministre d’être extrêmement ferme sur cette question-là. Parce que c’est une question de stabilité du pays », précisera le Président Macky Sall. Pour le président Macky Sall, les collectivités territoriales sont des démembrements de l’État qui ne sauraient jamais être des électrons libres. Car elles sont soumises au respect scrupuleux des lois et règlements du pays. « Une commune, un département n’a pas couleur politique. Le maire, le président de conseil peut avoir une couleur politique, mais l’institution est un démembrement de de l’État. Cette institution est soumise aux lois de la république, au contrôle de légalité. Le Sénégal est un État décentralisé mais unitaire. Je suis prêt à aller plus loin avec vous pour la décentralisation, à vous donner davantage de moyens et de compétences, mais dans un état d’esprit sur lequel, il ne peut y avoir de dérogation », met en garde le chef de l’État Macky Sall…

Propos sur les associations d’élus : Birahim Seck pas du tout d’accord avec Macky !

iGFM – (Dakar) Birahim Seck a interpellé le chef de l’Etat qui a déclaré, ce dimanche, qu’il ne peut y avoir qu’une seule association de maires au Sénégal. «Monsieur le Président de la République, ce discours n’est pas celui d’un gardien de la Constitution», a répondu le coordonnateur général du Forum civil. Ce que Birahim Seck attend plutôt du chef de l’Etat, c’est un traitement équitable : «Nous attendons de vous un traitement égal à l’endroit de toutes les Collectivités Territoriales. Le Réels est libre de se constituer tant qu’il ne viole pas la loi», indique M. Seck. Pour rappel, parallèlement à l’Association des maires du Sénégal, Yewwi Askan Wi a mis en place le Réseau des élus du Sénégal (Réels). Ce dimanche, président la journée nationale de la décentralisation, le président Macky Sall a déclaré qu’«une seule association des maires peut exister dans ce pays». Le chef de l’Etat, qui présidait la Journée nationale de la décentralisation, a même demandé à son ministre des collectivités territoriales d’être ferme à ce sujet. «Je dis donc au ministre d’être extrêmement ferme sur cette question-là. Parce que ce sont des questions liées à la stabilité institutionnelle de l’Etat. Il ne peut pas y avoir de compromis sur certains sujets», a martelé Macky Sall. Pour rappel, hier samedi, le Reels avait dénoncé la célébration de la Journée nationale de la décentralisation sans qu’il ne soit invité à la manifestation. Il avait décidé de, désormais, «boycotter systématiquement cette cérémonie.»

LE CONSENSUS PROPOSÉ PAR LA MAJORITÉ

https://emedia.sn En assemblée générale ce dimanche, les acteurs territoriaux, surtout de la majorité, semble avoir anticipé pour pourvoir aux différents postes qui doivent présider aux destinées des l’Ams, l’Uael et l’Ads pour le prochain mandat. Pour ce qui est de la présidence de l’Union des associations d’élus locaux (Uael), le maire Vélingara, Oury Bailo Diallo est pressenti. Le maire de Gaé Abdou Khadre Ndiaye, est le candidat consensuel pour le poste de Secrétaire général de l’Uael et candidat du Sénégal au Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA. Pour le poste de Président de l’Association des départements du Sénégal (Ads), le choix de la majorité est porté sur le Président Conseil Départemental Kaolack, Youssouf Bengeloun. Quant à la présidence de l’Association des maires du Sénégal (AMS), le maire de Ndiop, Oumar Ba, est en pole position. Les rencontres se sont poursuivies toute la soirée du samedi avec les plénipotentiaires des partis de l’opposition et de la majorité présidentielle Prévue initialement pour jeudi prochain, l’Assemblée générale des maires (AMS) a été décalée. Elle devrait finalement avoir lieu ce dimanche 11 décembre. M.T de travail temporaire) », a-t-elle répondu. Dié BA, Pape Doudou DIALLO (Photo)

Fin du marathon budgétaire/Débats d’idées et accrochages entre députés : Le double visage de la rupture du parlement…

https://www.dakaractu.com L’installation des nouveaux députés de la 14ème législature a été le premier acte posé à l’assemblée nationale pour le mandat 2022-2027. Les élus de la dernière élection législative sont ainsi installés mais les travaux virent rapidement à la confusion avec des parlementaires qui se crêpent les chignons. Cette date du 12 septembre 2022 aura alors marqué la mémoire des sénégalais, eux qui s’attendaient à une véritable rupture. Après l’élection du président Amadou Mame Diop, s’en est suivie celle des vice-présidents, des secrétaires élus et des questeurs avec notamment, l’opposition qui se voit servie selon le règlement intérieur et qui parvient à talonner, le pouvoir parlementaire. Cette installation dans la douleur a été suivie de la mise en place des commissions puis des travaux de commissions qui ont précédé la plénière qui vient de s’achever ce vendredi. Amadou Mame Diop, maire de la commune de Richard-Toll et ex directeur général de la Société d’aménagement de la petite côte (Sapco), n’a pas eu une tâche facile, en tant que président de l’assemblée nationale dans cet acte premier de la représentation nationale en plénière. Quel type de rupture ?  Il aura fallu un peu plus de 46 jours (travaux de commissions et plénière) d’échanges entre les députés de cette 14e législature pour finalement approuver le budget global du Sénégal pour l’année 2022-2023 qui tourne autour  de 6.400 milliards de francs CFA. Ainsi que des débats de fond, des discussions houleuses, parfois même, qui virent à des tensions entre parlementaires ont jalonné les premiers pas de cette nouvelle législature. Mais cela était prévisible au regard de cette nouvelle configuration qui est moins confortable pour  les députés de la mouvance présidentielle qui avaient l’habitude de discussions monologues, qui n’étaient pas toujours approfondies. Il a fallu  l’arrivée de nouvelles têtes comme Guy Marius Sagna, Ababacar Abba Mbaye, Abass Fall, Barthélémy Dias, Ayib Daffé, Ibrahima Diop, de la diaspora, Modou Bara Gaye ou encore Samba Dang, pour voir le camp du pouvoir réagir à travers Farba Ngom, Oumar Youm, président du groupe parlementaire, Cheikh Seck, Abdou Mbow.

Une opposition, pour imposer le débat contradictoire…

C’est l’un des objectifs que l’inter coalition Yewwi-Wallu s’était fixés. Lors de la campagne électorale, c’est généralement, entre autres questions, l’instauration d’un débat plus approfondi à l’assemblée nationale et qui mette fin à ce qui est appelé « majorité mécanique  ».Dans la plupart de ses interventions, l’opposition parlementaire, plus spécifiquement Yewwi Askan Wi, sous la houlette du président du groupe parlementaire Biram Soulèye Diop, s’organise autour d’un bloc pour faire face à Benno dans les débats. Dans une grande partie de leurs interventions, les députés de l’opposition réagissent dans un premier temps, pour des remarques sur les formes des rapports produits à l’issue des travaux de commissions. En effet, ces rapports déclinent les programmes des ministères et le budget qui leur sont alloués pour leur fonctionnement durant l’année en cours. Parmi les premiers parlementaires qui se lèvent pour faire des remarques dans ces rapports, on peut citer Guy Marius Sagna. Il répond toujours à l’appel pour donner des observations soit de nature rectificative, soit des omissions qui devraient figurer sur le rapport et qui n’ont pas été prises en compte. L’activiste qui continue son plaidoyer au sein de l’hémicycle est loin de se résigner même si parfois, il s’estime perturbé par certains collègues du camp adverse. Mohamed Ayib Daffé, député de la coalition Yewwi Askan Wi et responsable politique à Sédhiou, ne mâche pas également ses mots. Il fait partie de ces parlementaires qui se démarquent de certains débats de personnes pour inviter à plus de rigueur dans le fond et la forme des rapports soumis à l’étude des parlementaires. On aura remarqué ses interventions rectificatives lors des passages des ministres comme Samba Ndiobène Ka du développement communautaire ou encore de Doudou Ka, ministre des transports aériens. Mohamed Ayib Daffé invite toujours ses collègues à plus d’ingéniosité dans la conception des rapports et même dans le pragmatisme pour le déroulement des politiques publiques que les différents ministres ont décliné devant les députés tout le long de la plénière. Le député Ababacar Abba Mbaye, lui aussi membre de Yewwi évoluant aux côtés de Khalifa Sall dans Taxawu Dakar, prend ses marques dan cette 14e législature. Secrétaire élu, il est souvent sur des positions de principe. Abba Mbaye qui a pris la parole lors du passage de plusieurs ministres, fait partie des députés les plus modérés depuis le début de la plénière. Souvent pour recadrer certains de ses collègues de l’opposition ou même du pouvoir, le parlementaire est bien dans sa logique du maintien du débat démocratique dans l’hémicycle. Parfois, d’un air souriant et taquin, il s’épanche pour s’adresser aux collègues. C’est tout comme le député Abass Fall, adjoint au maire de Dakar et président de la commission des énergies dans cette 14e législature. Le député, membre de Pastef est souvent considéré comme « un modérateur » au sein de la coalition parlementaire Yewwi Askan Wi. Souvent, il élève la voix pour s’indigner de certaines pratiques, et c’est le sourire au coin des lèvres pour faire revenir à la raison certains députés. Abass Fall, tout comme Barthélémy Dias, Birame Soulèye Diop, Ahmed Aïdara et Bara Gaye, peuvent être considérés comme des acteurs de la résistance par la parole. Ils ne veulent pas flancher en laissant des dérives continuer. Bref, ils considèrent bien, qu’à l’image des débats au cours des plénières, la rupture est bien en train d’être installée. Mais de quelle rupture parlent-ils ? La mouvance aurait bien sa propre appréciation.

Benno, la mouvance parlementaire toujours droite dans ses bottes…

La coalition parlementaire Benno Bokk Yakaar, en revanche, se dit sereine et toujours concentrée sur les préoccupations des sénégalais. Pour cette 14e législature, la majorité présidentielle a choisi Me Oumar Youm pour diriger le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar qui ne veut pas regarder s’étioler la mèche qui tire, depuis 2012, la vision du président de la République, Macky Sall. Dans cette coalition, de nouvelles têtes se sont jointes aux précédents parlementaires. On peut citer par exemple, le jeune Abdoulaye Diagne, remplaçant d’Amadou Ba, Matar Diop, remplaçant de Serigne Cheikh Mbaye de Touba ou encore Coura Macky qui a fait parler d’elle durant les 46 jours de rencontre entre les députés. L’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr, 1er vice-président de l’assemblée nationale, le Dr Malick Diop, aussi, vice-président, Abdou Mbow, Me Oumar Youm, Cheikh Seck, Farba Ngom, Seydou Diouf, Souleymane Ndoye sont maintenant ces députés qui font face à la dynamique de Yewwi et Wallu. Ils optent généralement pour un débat serein, objectif et rentable pour les mandants. On aura remarqué, durant cette plénière, que le député Cheikh Seck, intervient souvent pour recadrer l’opposition, avec une intonation particulièrement incendiaire. Pour lui, la vérité, il faut la dire sous toutes ses formes et les appartenances politiques ne doivent aucunement empêcher de donner aux sénégalais la vraie information, notamment celles qui viennent des politiques publiques de l’État qui les interpellent directement car, étant les destinataires légitimes. Député socialiste et membre de Benno Bokk Yakaar, Cheikh Seck faisait partie de la précédente législature sauf qu’il a, pour cette 14e, une tâche beaucoup plus consistante avec les députés de Yewwi qui titillent la majorité présidentielle. Le vice-président Abdoulaye Diouf Sarr est lui, loin des échanges polémiques. Très discret et toujours dans son coin aux côtés de son collègue, le docteur Malick Diop, ses interventions sont souvent d’ordre incitative et en guise de rappel aux ministres pour la consolidation des démarches visant à tenir compte de la perspective évolutive de la vision du chef de l’État pour une matérialisation rapide des projets déjà entamés. Abdoulaye Diouf Sarr s’inscrit souvent devant le pupitre dans une logique d’urgence au regard de la configuration du nouveau gouvernement, selon la volonté du président Macky Sall. Pour Me Oumar Youm, il faut juste plus de cohérence de la part des parlementaires de l’opposition. Après les passages de ses collègues président de groupe parlementaire (Birame Soulèye Diop et Mamadou Lamine Thiam), c’est lui qui vient clôturer le débat avant que le ministre ne prenne la parole. Me Oumar Youm utilise ses 10 minutes non seulement pour parler de politique économique et sociale du gouvernement, mais aussi, pour inviter, en toute courtoisie, ses collègues de l’opposition à plus d’objectivité dans les débats et même dans le vote. C’est aussi, le cas de l’ancien vice-président Abdou Mbow qui, lui aussi, se joint à ses collègues du même groupe parlementaire, pour dénoncer certains actes de l’autre camp, parfois décrié. Il faut également rappeler que cette législature débute effectivement avec la présence du député Farba Ngom qui, pour rappel, n’était pas fréquent à l’hémicycle. Le contexte est assez illustratif à ce niveau pour comprendre que le député-maire des Agnam doit bien être assidu. Farba Ngom qui se met toujours devant joue aussi au régulateur en cas de débordement et d’incidents. Il organise bien « ses troupes ». À côté de lui, pour citer aussi d’autres boucliers du président de la coalition Benno Bokk Yakaar, il y a Amy Ndiaye Gniby, Adji Mbergane Kanouté, Aïda Sow Diawara entre autres. Les jeunes aussi, toujours aussi présents comme Abdoulaye Diagne, Sira Ndiaye, Yéya Diallo ne font pas de cadeaux aux députés de l’opposition dans leurs prises de positions et  interventions souvent musclées. Du camp des non-inscrits, on se rappelle de cette intervention d’Aminata Touré qui interpelle le ministre de la justice garde des sceaux sur la question du 3e mandat. Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, quant à eux, restent  fidèles à leurs positions.

L’affaire Amy Ndiaye Gniby, la tache noire…

Après le fameux lundi 12 septembre 2022, c’est un autre incident qui a émaillé les séances plénières dans cette institution. Il s’agit de  l’agression de la députée Amy Ndiaye, maire de Gniby et responsable politique de Benno Bokk Yakaar. C’est en effet, le seul élément qui a ralenti la dynamique de la plénière qui était déjà bien partie. L’acte des deux députés de la coalition Yewwi Aska Wi sur leurs collègues a suscité le débat sur les violences faites aux femmes. Une énième indignation des femmes et particulièrement celles du parlement qui se sont prononcées en dénonçant ces actes des députés incriminés. Mais l’opposition a regretté ce manque de respect de leur collègue Amy Ndiaye Gniby qui s’adressait au leader du PUR, Serigne Moustapha Sy. Toutefois nombre d’entre eux ont jugé la réaction déplacée et disproportionnée. Le président de l’Assemblée nationale a finalement saisi le procureur qui a ordonné l’arrestation de ces deux députés qui sont toujours introuvables. Néanmoins, l’Assemblée nationale a pris de la hauteur en poursuivant la session budgétaire jusqu’à son terme ce vendredi avec le ministre des finances et du budget. Il sera question, maintenant, pour la représentation nationale de recevoir ce lundi,  le Premier ministre Amadou Ba pour sa déclaration de  déclaration de politique générale. Osons espérer que nous aurons droit à des débats de haute facture et non une foire d’empoigne…

Serigne Abdou MBACKE Bara Dolly : j’ai donné procuration à Me Oumar YOUM pour voter oui pour moi

http://www.walf-groupe.com A Doha, au Qatar, dans le cadre d’une mission parlementaire, le vice-président du groupe parlementaire Wallu-Sénégal n’a pas participé au vote. Dans un entretien avec le quotidien Le Témoin, Serigne Abdou MBACKE Bara Dolly indique avoir donné une procuration et pas à n’importe qui. Quand j’ai été désigné dans la mission pour le Qatar, j’ai fait une procuration à mon collègue, le député Abdou Dieng, tête de liste de Wallu dans le département de Bambey. Le 27 novembre, lors du passage du ministre Antoine Félix Diome, mon collègue n’était pas présent et j’ai donné procuration à Me Oumar YOUM de la mouvance présidentielle pour voter oui pour moi. Et cette attitude s’explique aisément », justifie le député qui s’est toujours réclamé de l’opposition. Selon lui, il faut que les gens sachent qu’il n’est pas à l’Assemblée nationale « pour bloquer le budget du Sénégal qui impacte sur l’activité du pays. Nos pêcheurs, cultivateurs, éleveurs, enseignants et autres corps de métier dépendent de ce budget ». Ainsi, poursuit-il, les députés de son propre groupe et de Yewwi avaient voté oui en commission et son président de groupe parlementaire Lamine THIAM a été toujours clair sur cette question : il a toujours dit qu’il ne peut voter non et oui à la fois ». Ce qui, dit-il, l’a amené à voter oui pour l’adoption du budget du ministère de l’Intérieur. « avec Biram Souley (DIOP), nous n’avons pas cette relation qui me permette de lui demander de voter oui pour moi. Donc, pour moi, la personne la plus indiquée pour voter à ma place était Me YOUM », explique-t-il encore. Avant de lancer  : « j’assume entièrement ma conduite et personne ne peut me mettre en mal avec le peuple que je représente ».

Serigne Abdou MBACKE Bara Dolly : on nous a envoyés à Doha pour superviser le bon déroulement de la coupe du monde …

http://www.walf-groupe.com Invisible à l’Assemblée nationale où le marathon budgétaire est plus que mouvementé, le vice-président du groupe parlementaire Wallu-Sénégal donne de ses nouvelles. Dans un entretien avec le quotidien Le TémoinSerigne Abdou MBACKE Bara Dolly indique être à Doha, au Qatar, dans le cadre d’une mission parlementaire. « Nous sommes effectivement ici en tant que citoyen sénégalais et en tant que parlementaire pour superviser, au nom de l’Assemblée nationale, le bon déroulement de la compétition pour la délégation du Sénégal », indique le député. Comme pour rassurer, Serigne Abdou MBACKE Bara Dolly souligne qu’il y a aussi Oumar SY, tête de liste de Yewwi Askan wi, Aly MANE de Benno Bokk Yakaar, Mame GUEYE DIOP. « Nous sommes donc quatre députés avec un ordre de mission pour observer tout ce qui se passe dans ce grand rendez-vous sportif mondial particulièrement avec la délégation sénégalaise », observe le député. Alors que leurs autres collègues sont appelés à examiner et à éventuellement adopter le budget 2023 de l’Etat du Sénégal, Serigne Abdou MBACKE Bara Dolly et Cie faisaient du tourisme dans la capitale qatarie.

LES DÉPUTÉS DE YAW DOIVENT-ILS SE RENDRE?LA RÉPONSE DE MAÏMOUNA BOUSSO

https://emedia.sn Accusée de manque de compassion pour la députée Amy Ndiaye, hospitalisée après de nouveaux incidents à l’Assemblée nationale, la porte-parole des femmes de Yewwi Askan Wi (Yaw), Maïmouna Bousso, maintient sa position, devant le Jdd. « Nous avons pris de ses nouvelles, a-t-elle répété, après leur réplique aux députées de BBY, dans ce dossier. Nos premiers mots ont été de prendre de ses nouvelles, d’espérer qu’elle se porte bien. On ne peut pas encourager qu’un homme lève la main ou même la voix sur une femme. Par contre, vouloir demander aux femmes de Yewwi de cautionner une attitude qui vise à dévaloriser la femme… Soutenir le combat de la femme ne veut pas dire être fumiste. Cela ne veut pas dire qu’on doit soutenir systématiquement la femme même si elle a tort. Les violences physiques ont été causées par des répétitions de violences verbales. »

« Soutenir le combat des femmes ne veut pas dire être fumiste »

Poursuivant, l’opposante a indexé le président de l’hémicycle, Dr Amadou Mame Diop, qui détient « seul la police de l’Assemblée ». « Il a entre ses mains un Règlement intérieur qu’il doit faire appliquer. Il a la possibilité d’organiser (et) d’arrêter les débats. Mais, il ne l’a pas fait. Depuis trois mois, on voyait cette violence au sein de l’Assemblée, qui ne fait que monter. Les gens se font insulter quand ils prennent la parole, se font hurler dessus. Il y en a même qui sont menacés dans les couloirs et aucun acte n’est posé pour rappeler à l’ordre. Au contraire, le président prend parti. Il aurait pu éviter cela », charge-t-elle. Maïmouna Bousso n’éprouve pas de compassion non plus pour Adji Sarr. « J’estimais qu’elle était séquestrée mais depuis sa dernière sortie, je pense qu’elle est consciente des actes qu’elle est en train de poser » visant à « démolir » un adversaire politique qui est Ousmane Sonko, a-t-elle justifié. Les deux députés Massata Samb et Mamadou Niang, qui ont battu Amy Ndiaye, sont recherchés par la Division des investigations criminelles (Dic), actionnée par le procureur de la République. Est-ce que vous leur demandez de se livrer à la police ? « Je ne sais pas ce qu’il en est. Certains disent, ils ont fui, d’autres disent qu’ils sont malades. A ce que je sache, ils ont déposé des plaintes et ils sont des Itt (incapacité

Affaire Amy Ndiaye Gniby : La position de Maïmouna Bousso qui risque de fâcher les féministes

https://www.seneweb.com/ Invitée du Jury du Dimanche sur I Radio, Maimouna Bousso est revenue sur l’affaire Amy Ndiaye Gniby. Cette parlementaire avait été au cœur d’une bagarre à l’hémicycle, le jeudi 1er décembre dernier. La parlementaire de la coalition Benno Bok Yakaar avait reçu une gifle et un coup de pied de la part des députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), Massata Samb et Mamadou Niang. Maïmouna Bousso, membre de la coalition Yewwi Askan Wi comme les deux députés du PUR, reconnait qu’il “est inadmissible d’encourager un homme qui lève la main ou même la voix sur une femme”. “C’est d’ailleurs pour cette  raison que  ma première réaction était de prendre des nouvelles de  Amy Ndiaye Gniby  et d’espérer qu’elle se porte bien”, indique-t-elle. Toutefois, la Présidente du mouvement “Forces citoyennes” semble comprendre la colère des députés du PUR et même la justifier. Elle rame ainsi à contre courant des mouvements féministes qui ont soutenu unanimement la maire de Gniby :   “Soutenir le combat de la femme ne veut pas dire être fumiste. Cela ne veut pas dire qu’on doit soutenir systématiquement la femme même si elle a tort. Les violences physiques ont été causées par des répétitions de violences verbales” Maimouna Bousso fustige, par ailleurs, le Président de l’Assemblée nationale : “Il détient la police de l’Assemblée. Il a entre ses mains un Règlement intérieur qu’il doit faire appliquer. Il a la possibilité d’organiser, d’arrêter les débats. Mais, il ne l’a pas fait. Depuis trois mois, on voyait cette violence au sein de l’Assemblée, qui ne fait que monter. Les gens se font insulter quand ils prennent la parole, se font hurler dessus. Il y en a même qui sont menacés dans les couloirs et aucun acte n’est posé pour les rappeler à l’ordre. Au contraire, le président prend parti. Il aurait pu éviter cela”.

Souleymane Ndéné Ndiaye valide l’arrestation de Pape Alé Niang

https://www.seneweb.com L’ancien Premier Ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye a donné son avis sur l’arrestation de Pape Alé Niang et d’autres personnes proches de l’opposition dans l’émission Grand Jury de ce dimanche 11 décembre 2022. Interpellé par Babacar Fall, il soutient : « Ce n’est pas parce que vous êtes journaliste, que vous êtes au-dessus des lois. L’impunité des journalistes, moi je suis contre. Quand vous vous permettez de diffamer, la loi doit s’appliquer dans  toute sa rigueur. Que vous soyez journaliste ou pas journaliste. Il faut que l’on soit d’accord. Liberté rime toujours avec responsabilité ». L’ex Premier ministre a, néanmoins, mis garde le régime contre les excès de pouvoir : « Il ne faut pas diriger les arrestations vers  des gens de l’opposition, ce n’est  pas cela la démocratie. La démocratie aussi supporte mal  certains excès, on est un pays de liberté mais elle a aussi des limites. Vous ne pouvez pas parce que vous avez les moyens  d’invectiver  et de diffamer et d’insulter, y aller à tout va.  Ce n’est pas normal ! »

SND : « Il ne faut pas diriger aussi les arrestations seulement vers l’opposition »

iGFM – (Dakar) Ancien premier ministre du Sénégal, Souleymane Ndéné Ndiaye s’est exprimé ce dimanche sur les cas d’arrestation dans les rangs de l’opposition. Pour lui, les interpellations ne doivent pas être opérés que dans les rangs des opposants. «Il ne faut pas diriger aussi les arrestations seulement  vers des  gens de l’opposition. ce n’est pas ça la démocratie», a indiqué Souleymane Ndéné Ndiaye lors du Grand Jury de la Rfm. Il précise cependant, que la démocratie aussi supporte mal certains excès. «On est un pays de liberté mais aussi la liberté a des limites. vous ne pouvez pas, parce que vous avez les moyens d’invectiver, de diffamer, d’insulter à tout va. Ce n’est pas normal», a-t-il précisé.

Insécurité au Sénégal : Abdoul Mbaye met en garde Macky Sall et son régime

https://senego.com Le leader de l’Alliance pour Citoyenne et le Travail (ACT) dénonce l’insécurité qui est devenue de plus en plus grandissante dans le pays. Dans un tweet, Abdoul Mbaye met en garde Macky Sall. « Macky Sall ne doit pas oublier que le peuple juge sur des faits simples », estime Abdoul Mbaye. Selon lui, les honnêtes citoyens souffrent d’une grande insécurité. Par contre les journalistes, activistes et opposants sont embastillés au moindre prétexte. « Les forces de sécurité pullulent dès qu’une manifestation pacifique est annoncée. Cette asymétrie pourrait ouvrir la voie à la justice populaire. Qu’ils y prennent garde ! « , alerte-t-il.

Mbour : Abdoul Mbaye dénonce la fermeté contre les opposants et le laxisme contre les délinquants

https://www.seneweb.com L’ancien Premier Ministre, Abdoul Mbaye a dénoncé dans un tweet, ce qu’il qualifie « d’insécurité croissante ». Au même moment, l’ex Premier ministre déplore le sort réservé par le pouvoir aux « journalistes, activistes et opposants embastillés au moindre prétexte ». Selon le leader de l’Alliance de la citoyenneté et du travail (Act), « les forces de sécurité pullulent dès qu’une manifestation pacifique est annoncée. Attention! Cette asymétrie ne doit pas ouvrir la voie à la justice populaire ». Abdoul Mbaye réagissait, ainsi, après le meurtre de deux individus à Mbour lors d’une tentative de braquage à Mbour, hier.

DISPARITION DE DIDIER BADJI : Sa famille enclenche des poursuites contre Ahmed Suzanne Camara, Bah Diakhaté et «Batou Deug»

https://www.jotaay.net En faisant une corrélation avec la disparition des deux militaires et l’arrestation de Pape Alé Niang, Ahmed Suzanne Camara, Bah Diakhaté et «Batou Deug» sont sous le coup d’une plainte. La famille du disparu les poursuit pour atteinte à l’image, à la respectabilité, à l’honorabilité et au professionnalisme d’un agent de l’État et diffusion de fausses nouvelles. Traduire en justice Ahmed Suzanne Camara, Bah Diakhaté et «Batou Deug», c’est ce que la famille du miliaire disparu Didier Badji a décidé de faire. Elle reproche à ces derniers d’avoir fait à travers des sorties médiatiques un lien entre la disparition des deux militaires et l’arrestation de Pape Alé Niang. Chose que les proches du disparu déplorent. Se constituant partie civile dans cette affaire, la famille Badji poursuit Amath Suzanne Camara et Bah Diakhaté pour atteinte à l’image, à la respectabilité, à l’honorabilité et au professionnalisme d’un agent de l’État et diffusion de fausses nouvelles. Les avocats constitués dans la cause, en l’occurrence Mes Khoureichi Ba, Ousseynou Guèye et Patrick Kabou, ont rappelé qu’à la date du 24 novembre 2023, dans une émission sur la chaîne 7TV, Bah Diakhaté a soutenu que la disparition des sous-officiers est liée à l’arrestation de M. Pape Alé Niang. Les robes noires de poursuivre : «ne s’arrêtant pas en si bon chemin dans ces diatribes qui lui sont propres et détenteur d’informations dont il ne semble pas douter une seule seconde de la crédibilité, le sieur Bah Diakhaté ira jusqu’à traiter les disparus de traîtres». Pour ce qui est de Amath Suzanne Camara, il affirme avec assurance dans l’émission «Ndoumbélane» sur la Sen Tv du 26 novembre 2022, que «la disparition des sous-officiers a un lien avec l’arrestation de M. Pape Alé Niang et que ces derniers ont été assassinés». Me Khoureichi Bâ d’ajouter que le compte Facebook dont le titulaire répond au pseudonyme «Batou Deug» va plus loin et «prend la liberté de féliciter l’officier général à la source, selon lui, du « nettoyage » des traîtres révélés par le téléphone bavard du journaliste arrêté et se permet de louer sa bravoure» Fatou D. DIONE

Déclaration de politique générale en plein débat de falsification du règlement intérieur : Amadou Ba, un intrus à l’Assemblée !

https://www.sudquotidien.sn Le Premier ministre se présentera lundi pour sa déclaration de politique générale dans un hémicycle miné par le débat sur la falsification du règlement intérieur qui ne reconnait pas légalement son poste

Le Premier ministre Amadou Ba va procéder, ce lundi 12 décembre, à la Déclaration de politique générale (Dpg). Seulement, en raison du contexte parlementaire actuel marqué par le débat sur la falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui ne reconnait pas légalement son poste, cet exercice s’annonce crucial pour l’ancien ministre de l’Économie et des Finances. D’autant qu’il dispose d’une liberté de manœuvre étriquée du fait de la composition presque paritaire de l’effectif des députés, réparti en parts égales entre opposition et pouvoir.

Lundi de vérité pour le Premier ministre Amadou Ba. Nommé le 17 septembre dernier à la tête du gouvernement, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances fera face aux députés, ce lundi 12 décembre, pour la traditionnelle Déclaration de politique générale (Dpg). Lors de ce face-à-face, le Premier ministre Amadou Ba va exposer devant les parlementaires les grands axes de son programme de Gouvernement et les principales mesures qu’il entend mettre en œuvre pour les 13 derniers mois du Chef de l’État Macky Sall à la tête du pouvoir exécutif.

Toutefois, il faut dire que cet exercice s’annonce assez paradoxal pour Amadou Ba.

En effet, contrairement à ses prédécesseurs, notamment Abdou Mbaye, Aminata Touré et Mahammad Boun Abdallah Dionne qui avaient bénéficié d’un contexte parlementaire largement favorable avec une majorité très confortable, Amadou Ba n’est pas en terrain conquis. Et pour cause, il va se présenter dans une Assemblée nationale minée par le débat sur la falsification du règlement intérieur qui ne reconnait pas légalement son poste. Car, depuis le 28 octobre 2019 dernier, toutes les dispositions relatives au Poste de Premier ministre ont été abrogées dans le règlement intérieur. Mais, curieusement, dans la toute dernière version de ce texte, édité en juillet 2021, remis aux députés de la 14e législative, il a été procédé à la réintégration en catimini de toutes les dispositions supprimées avec la loi 2019-14 du 28 octobre 2019. Outre cette intrusion dans une Assemblée nationale dont le règlement a été falsifié pour lui permettre de se présenter devant les députés, l’autre défi qui attend le Premier ministre, Amadou Ba, le lundi 12 décembre, est celui de faire entendre sa voix dans une Assemblée nationale où la mouvance présidentielle dispose d’une majorité très étriquée. Avec seulement 82 députés, contre 80 pour l’opposition et 3 députés non-inscrits, Amadou Ba joue vraiment son avenir politique. D’autant plus que cet exercice de déclaration a pour but de bénéficier du vote de confiance des 165 députés de la 14ème législature. Car, en cas de rejet de sa Déclaration de politique générale, il sera dans l’obligation de remettre au chef de l’Etat sa démission et celle son gouvernement. Nando Cabral GOMIS

BOCAR DIONGUE SUR LA DPG DE AMADOU BA, LUNDI PROCHAIN : «Je pense que c’est un exercice qui lui sera très facile»

https://www.jotaay.net Lundi prochain, Amadou Bâ fera face aux parlementaires pour sa Déclaration de politique générale. A quelques heures de l’évènement tant attendu, Bocar Diongue, membre de la cellule des cadres républicains, a livré le fond de sa pensée. Pour lui, c’est un exercice qui sera facile. Il est également revenu sur la vente des cartes, la situation de l’Apr au niveau des Parcelles Assainies, les problèmes à l’Assemblée nationale. Entretien.

Les Echos  : Le Premier ministre va faire sa Déclaration de politique générale. Etes-vous confiant qu’il s’en sortira ?

Bocar Diongue  : Nous attendons et nous préparons vivement cet évènement majeur qui constitue une grande étape pour le Premier ministre de dérouler sa feuille de route et de matérialiser la vision du chef de l’Etat. Amadou Bâ était un brillant universitaire, un cadre émérite. C’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Sa grande expérience au niveau des finances de l’Etat lui permet amplement et aisément de pouvoir répondre aux attentes des députés et de bien matérialiser la vision du chef de l’Etat. Ancien ministre de l’Economie et des Finances, il a eu à mener beaucoup de négociations au profit du Sénégal. Il connait bien l’économie sénégalaise. Je pense que c’est un exercice qui lui sera très facile. Le peuple sénégalais l’attend aussi parce que Amadou Bâ est un porteur d’espoir. Nous n’avons aucun doute qu’il réussira.

Comment lesParcelles Assainies préparent cet événement ?

Nous préparons une grande et belle mobilisation. Nous avons invité tous les Parcellois de tous bords à s’approprier cet évènement. C’est une façon pour nous de remercier le président de la République sur ce choix,montrer au chef de l’Etat que nous sommes là aux côtés d’Amadou Bâ pour son triomphe. Les Parcelles Assainies se mobiliseront, seront au-devant, à ses côtés pour l’écouter, l’encourager à réussir sa mission.

Qui est-ce qui retarde la vente des cartes de l’Apr?

Au niveau des Parcelles, ça ne bouge pas. En amont, on n’a pas été associé, à part les rencontres faites au niveau du siège national ; encore que nous attendons que les commissaires viennent aux Parcelles Assainies pour nous informer de la teneur de la vente des cartes. Même si les commissaires ne sont pas encore venus, il devrait se tenir au niveau des Parcelles une rencontre pour peaufiner les stratégies de vente des cartes, pour que nous parlions aux populations de la vision du chef de l’Etat. Aux Parcelles Assainies, on ne sent pas la vente des cartes de membres

Est-ce que la hache de guerre est enterrée?

Quand on dit Parcelles Assainies, on pense aux mille problèmes, parce qu’il y eu beaucoup de tendances, beaucoup de divisions. Néanmoins, nous pensons que l’heure est à la réconciliation et on est dans cette voie. LePremier ministre, après sa nomination, a lancé un appel aux Parcelles pour que les gens taisent leurs égos et que nous nous unissions pour travailler au triomphe du président de la République. On est dans cette dynamique et lui aussi a posé ses jalons. Il m’a appelé personnellement pour une discussion en tête à tête et d’autres responsables aussi ont été conviés à le rencontrer. Il les a tous reçus et a discuté avec tout le monde. Au sortir de cette discussion, nous avons remarqué qu’il a la volonté ferme de réunir tous les responsables, les militants du président de la République. Il faut dire qu’il a une lourde tâche parce que nous sortons de deux défaites électorales et les Parcelles Assainies forment un grenier électoral. Il mesure pleinement l’enjeu et j’ai senti à travers ses propos qu’il veut travailler et va travailler pour le triomphe du président de la République parce que les Parcelles doivent être reconquises. C’est sa lourde tâche, aussi bien les Parcelles Assainies que la ville de Dakar. Il est particulier, car il l’un des seuls cadres de l’Apr à diriger la coalition et gagner deux élections. Il doit se redéployer encore pour regagner Dakar lors des échéances futures

Des Parcellois se plaignent de la non-nomination de responsables locaux, partagez-vous ce sentiment avec vos camarades ?

Oui, nous le disons. Il faut qu’on interpelle le président de la République sur cette question. Il faut que les cadres des Parcelles soient valorisés. Je l’ai toujours dénoncé. Les Parcellois doivent être nommés à des postes de responsabilités pour appuyer le chef de l’Etat, appuyer le parti. En tant que cadres, nous ne serons pas là à tendre la main. Nous devons mettre la main à la pâte pour massifier le parti, pour renforcer le parti au niveau des Parcelles. Il faut dire que le découragement a gagné les rangs aux Parcelles Assainies de Dakar. C’est ça la vérité. Le Président doit prêter une oreille attentive aux Parcellois pour que les cadres soient dans des postes de responsabilités pour participer à la marche du pays.

Quelle est votre position sur la candidature du Président Macky Sall en 2024 ?

Je laisserai le soin au président de la République de se déterminer. Nous sommes suspendus à ses lèvres. Nous attendons qu’il se détermine. Le moment venu, nous dirons notre position. Nous sommes des soldats et n’attendons que l’ordre du général pour aller au combat. Madou Mbodj

PAPA MAHAWA DIOUF,DG ASPT ET PORTE-PAROLE BBY : ‘’La véritable menace pour la presse et la démocratie,c’est Pastef et Yewwi Askan Wi’’

https://www.enqueteplus.com Le secteur touristique sénégalais se porte de mieux en mieux. Dans cette interview accordée à ‘’EnQuête’’, le directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT), Papa Mahawa Diouf, revient sur cette embellie, avec notamment le retour des vols charters en provenance notamment de la Belgique, du Luxembourg, du Royaume-Uni, mais surtout de l’Allemagne dont le marché fait partie des principales priorités, avec la Chine, le Nigeria et l’Amérique du Sud. Dans cette stratégie d’attirer davantage de touristes sur le marché international, le sport en général, le football et Sadio Mané en particulier semblent être des alliés incontournables. Coordonnateur du pôle Communication de la coalition Benno Bokk Yaakaar, M. Diouf est également revenu sur les questions politiques brûlantes de l’heure.

Comment se porte la destination Sénégal, au sortir de la pandémie ?

Aujourd’hui, le tourisme mondial se porte mieux, parce que le trafic a repris. La situation revient à la normale un peu partout dans le monde. Au Sénégal, cette année déjà, du point de vue du trafic aérien, on va retrouver le trafic d’avant la Covid-19. Du point de vue de l’activité, le secteur a fait preuve de résilience, avec l’appui de l’État qui a mobilisé pas moins de 77 milliards F CFA pour le tourisme et le transport aérien. Cela a permis de faire face à la crise avec le moins de dégâts possible. Aussi, il y a le développement du tourisme interne avec l’initiative Tamou Sénégal qui a permis de constituer un matelas de sécurité pour le secteur et de mettre fin à la saisonnalité, parce que les Sénégalais voyagent à l’intérieur du pays et font vivre le secteur.

Concrètement, comment se traduit cette embellie du secteur en termes de chiffres ?

Il y a le retour du trafic aérien. Quand on dit que l’on retrouve la situation d’avant pandémie, c’est-à-dire entre 1,5 et 2 millions de passagers qui viennent par l’aéroport, cela donne une idée du retour du trafic. On sait aussi que les hôtels au niveau de la Petite Côte, cet été, ont eu un niveau de fréquentation particulièrement élevé, grâce notamment à l’organisation de certains événements comme le tournoi de handball. Certains ont eu du mal à trouver des places au niveau des réceptifs. Les arrivées touristiques internationales au Sénégal sont remontées à 70 %, voire plus par rapport au niveau d’avant pandémie. Nous avons aussi de nouveaux vols qui ne venaient plus depuis 15 ans, des vols charters en provenance de la Belgique, du Luxembourg, du Portugal, du Royaume-Uni, mais surtout le retour de trafic venant d’Allemagne. Il y a notamment Tui Allemagne qui a fait du direct Allemagne – Sénégal, en amenant de nouveaux touristes qui viennent directement. Tout cela montre que les perspectives sont bonnes.

Qu’est-ce qui peut expliquer cet attrait pour le Sénégal, selon vous ?

D’abord, le Sénégal est une destination Safe, qui jouit d’une certaine crédibilité sur le plan international. Il faut aussi saluer la qualité des services offerts par les acteurs qui rassurent les opérateurs. Nous avons montré qu’à travers la formation, la mise à niveau dans tout le secteur, que notre tourisme est prêt à accueillir des touristes dans les conditions de sécurité, des conditions sanitaires acceptables… C’est le moment de saluer les efforts consentis pour maintenir ces personnels de qualité dans le secteur. Dans la plupart des pays, nous avons vu un départ massif des ressources humaines à cause des difficultés. Nous avons pu l’éviter grâce notamment à l’accompagnement du gouvernement qui a financé le chômage technique, soutenu les entreprises.

Une chose est d’attirer des touristes, mais c’en est une autre de les fidéliser, de leur donner envie de revenir. Qu’est-ce qui est fait à ce niveau ?

Oui, nous accordons une place très importante à la qualité du service. Il faut savoir que c’est cette qualité qui va faire que le touriste a une bonne expérience de sa visite et pourrait avoir éventuellement le besoin de revenir. Pour le réussir, il faut travailler sur toute la chaine de valeur. Nous faisons des efforts à tous les niveaux pour notamment renforcer la capacité des acteurs. Cette année, en partenariat avec la Banque mondiale, 200 agents ont été formés par rapport à ces problématiques. Ils sont des chauffeurs de taxi, des guides touristiques, des hôteliers, des gérants de campement… Nous les avons regroupés dans le Sine-Saloum, pour renforcer leurs capacités dans ces domaines. De plus, sur tous les sites touristiques, nous avons mis des dispositifs d’accueil qu’on appelle le Welcoming, depuis l’aéroport. L’idée, c’est de renforcer l’accueil, l’orientation et l’information des visiteurs. Il s’agit tout simplement de développer une véritable culture ‘’teranga’’ sur tous les sites importants. Ils  sont sur tous les sites importants  : le monument de la Renaissance, Gorée, AIBD, Cap Skirring, Ziguinchor. On va essayer de les installer sur tous les autres sites importants. Ces points ont pour but d’informer le visiteur sur la destination, les acteurs, les expériences touristiques possibles, sur la sécurité, la santé… Tout ça concourt à développer un environnement qui va contribuer à améliorer l’expérience du visiteur.

Qu’en est-il du parc hôtelier ? N’y a-t-il pas une urgence à classifier les réceptifs pour au moins savoir qui est qui ?

En ce qui concerne la classification, il y a eu des initiatives, il y a le code qui va être adopté. C’est une des priorités. Pour le parc hôtelier, il faut reconnaitre qu’il s’améliore. Il y a eu, entre autres, l’investissement de RIU qui va faire un autre investissement à côté et qui va être plus important, avec 2 000 chambres projetées. D’autres investisseurs sont également attendus…

Toujours dans le balnéaire ?

Le balnéaire est une porte d’entrée importante. L’investissement est un produit d’appel, mais une fois que le touriste est sur place, il ne reste pas que sur la plage. Il va découvrir tout ce qu’il y a autour, en termes d’écotourisme, de tourisme d’aventure, de tourisme de mémoire… Donc, le balnéaire est une porte d’entrée qu’il faut consolider.

On vous a vu dans certains pays émetteurs comme la Belgique faire la promo de la destination. Envisagez-vous d’investir d’autres marchés ?

En vérité, il y a au Sénégal un marché classique. Contrairement à ce que l’on peut penser, la première zone pourvoyeuse de touristes au Sénégal, c’est l’Afrique, avec environ plus de 70 % des touristes. Pour les arrivées extérieures, plus de 50 % nous viennent de la France et de la Belgique. Ce sont donc des marchés importants à consolider. À côté, il faut faire beaucoup de prospection sur d’autres marchés. Dans notre ligne de mire, il y a la Chine. C’est certes éloigné, avec beaucoup de destinations intermédiaires, mais nous estimons que nous avons des cartes à faire jouer. Il y a aussi l’Europe de l’Est qui est une cible, de même que l’Amérique du Sud qui est juste à côté. Il y a donc pas mal de perspectives. Mais il ne faut pas oublier, nous sortons de la crise, il fallait faire face, notamment par le développement du tourisme interne, ensuite préparer la relance avec pas mal de financements octroyés. Enfin, il y a la phase de reconquête et de réouverture. Nous y sommes déjà et nous y travaillons. Dans cette perspective, il faut continuer de consolider les acquis de la crise, avec le maintien de la dynamique du tourisme interne. Nous allons essayer de développer cette dynamique dans la sous-région, ainsi que dans toutes les grandes capitales où nous avons une forte communauté sénégalaise. Pour le marché sous-régional, nous estimons qu’il y a pas mal d’opportunités à saisir, non seulement en raison de la facilité des déplacements, mais aussi dans le domaine du tourisme religieux, par exemple, avec des pays comme le Nigeria, le Tchad, le Niger. Nous comptons également davantage vendre le produit  : le tourisme religieux comme je l’ai dit, le tourisme de nature, le tourisme mémoriel, avec l’ouverture de la ligne sur New York, naturellement le balnéaire avec tous ses dérivés. Cela requiert également un environnement agréable. Dans cette perspective, nous avons noué un partenariat avec la Sonaged, dans le cadre de l’initiative ‘’Plages propres’’.

Où en est le projet Akon City qui a essuyé beaucoup de critiques ? Cela a-t-il fait pschitt ?  

Bon, vous pourrez voir avec mon homologue de la Sapco, mais je peux vous dire, d’ores et déjà, que c’est en bonne perspective. Maintenant, tout projet ambitieux fait l’objet de controverses. À mon avis, il faut faire confiance à notre confrère, qui veut investir et attirer l’investissement dans son pays. Il faut rester positif. Ce qu’il faut retenir, c’est que tout ça entre dans le cadre d’une bonne dynamique. Vous savez, on est resté 40-50 ans sans aucun nouvel aménagement de zone touristique. En moins de 10 ans, nous avons non seulement aménagé et attirons des investisseurs. C’est le plus important.

Il y a la Coupe du monde qui cristallise un peu les attentions et le Sénégal y était d’ailleurs engagé. Nous avons aussi notre Sadio Mané. Comment le tourisme peut-il profiter des événements de ce genre ?

On a la chance d’avoir des équipes nationales qui brillent partout en Afrique et dans le monde, et attirent les regards du monde entier. Il faut savoir que la Coupe du monde, c’est environ la moitié de l’humanité qui regarde, soit environ 4 milliards d’individus. Cette exposition est une forme d’opportunité pour vendre le Sénégal. Nous avons la chance d’un secteur qui monte en gamme et des opportunités de l’exposer. Nous nous y attelons, avec notamment une attention particulière pour un pays comme l’Allemagne où nous étions absents pendant quasiment plus de 15 ans. Nous y retournons dans un contexte où le football et Sadio Mané ont réussi à rapprocher les deux pays et leurs peuples. Avec l’accompagnement de la Fédération sénégalaise de football qui est un partenaire, nous essaierons de vendre la destination à travers notamment nos champions.

Parlons de politique et de la 14e législature. Après seulement deux mois de mandature, les députés de cette législature ont réussi la prouesse de faire entrer la gendarmerie dans l’hémicycle, deux d’entre eux ont passé à tabac une femme. Cela ne présage-t-il pas de la pire législature de l’histoire du Sénégal ?

Il faut observer avec lucidité. Allons jusqu’au bout de l’historique de cette législature pour comprendre cette agression abjecte de cette femme qui a eu le malheur de dire ce qu’elle pense. Malheureusement, dans ce pays, aujourd’hui, on peut risquer d’être agressé en disant ce qu’on pense. Pour la première fois, on a une opposition aussi violente, d’abord dans le discours ; et c’est cette violence verbale qui a débauché aujourd’hui sur cette agression. Rappelons-nous, c’est cette opposition qui avait dit ici que si sa volonté n’est pas respectée, il n’y aurait pas d’élection ; des gens de cette opposition avaient dit, si on les appelle en justice, il faut livrer un ‘’Mortal Kombat’’, parce que, je le cite  : ‘’Le jour de mourir, ce n’est pas le jour de vivre.’’ Ce sont ces gens qui ont osé dire ici que le président de la République n’aime pas les Diolas. Nous avons laissé tellement de choses passer… C’est pour cela que nous appelons tous les démocrates à être debout et à faire face à ces ennemis de la démocratie.

Ils pourraient quand même vous reprocher la même violence verbale, mais aussi des provocations comme celle de Farba Ngom qui a décidé, à l’installation, de voter par la force pour une députée qui n’était pas là ?

La députée en question avait bel et bien fait une procuration qu’elle avait donnée à Farba Ngom…

Une procuration qu’elle a ensuite révoquée ?

Comment elle l’a révoquée ? Par acte administratif ? Non, il faut qu’on soit sérieux. Elle avait, dans les mêmes conditions que tous les autres, fait une procuration à Farba Ngom. La preuve, elle n’est pas allée trop loin sur ce sujet. En dehors de ça, la violence, d’où qu’elle vienne, il faut la dénoncer. Mais les agressions multiples, répétées contre nos institutions et fondées sur des mensonges, sont l’œuvre de cette opposition. Il ne faut pas oublier que M. Sonko a dit ici que M. Maham Diallo est très proche de la ministre des Affaires étrangères, qu’il aurait même donné le nom de la ministre à son enfant. Et il n’a même pas pris la peine de venir s’excuser devant le peuple. Ce qui se passe aujourd’hui est scandaleux ; il y a un groupe de quidams qui considèrent que sur le mensonge, la manipulation sur la violence inouïe qu’on n’a jamais vue dans notre démocratie, ils peuvent conquérir le pouvoir. L’État doit prendre toutes les mesures pour protéger les citoyens et la démocratie. S’il ne le fait pas, il est en faute.

Que faudrait-il faire pour éviter le pire ? Est-ce que le président de la République ne devrait pas appeler son opposition pour trouver des moyens d’éviter des blocages ou des cas de violence extrêmes ?

D’abord, il faut se dire la vérité. La vérité, c’est que la violence sur une femme de cette manière montre le niveau de bassesse de l’opposition actuelle dans sa compréhension du fonctionnement des institutions. En dehors de ça, c’est au peuple sénégalais de défendre sa démocratie. Vous savez, les hommes politiques sont des groupes qui défendent leurs intérêts, mais ceux qui décident, c’est les Sénégalais. Si le Sénégal est ce que beaucoup considèrent comme une exception, ce n’est pas venu ex nihilo, c’est parce que les pères fondateurs qu’on veut fusiller ont fait un travail extraordinaire pour que nous soyons les citoyens que nous sommes aujourd’hui. Nous devons défendre ce legs avec la même ardeur, la même détermination et la même passion que ces pères fondateurs.

Ne faudrait-il pas dialoguer pour éviter le pire ?

Le dialogue a toujours été la règle dans notre pays. Mais il faut avoir des prédispositions pour le dialogue. Le dialogue, ce n’est pas les injures, ce n’est pas les violences, ce n’est pas les manipulations en permanence. Hier (avant-hier, NDLR), le n°2 du Pastef nous a appris qu’il y avait un document qui a été perdu dans le bureau du juge. Le propre avocat de son leader l’a démenti dans la soirée. C’est extraordinaire, à ce niveau de responsabilité. Il faut que les journalistes, les observateurs, la vraie société civile se lèvent. Sinon, ce que nous avons comme acquis, nous pouvons le perdre. Il est quand même impossible qu’on veuille réduire le destin du Sénégal à une histoire de robe rouge, de faiblesse d’un moment.

Vous faites allusion à l’affaire Ousmane Sonko. C’est une affaire qui a quand même occasionné une dizaine de morts. Dans d’autres pays, quand cela se produit, on fait recours à des structures indépendantes pour mener l’enquête ou même dire le droit. N’était-ce pas plus judicieux, pour mettre à l’aise tout le monde et ne pas risquer de rendre des décisions qui ne mettraient d’accord que ceux qui en bénéficient, d’adopter cette méthode ?

Une commission indépendante pour trancher une affaire purement privée…

Et qui a occasionné la mort d’une dizaine de personnes.

Le scandale, ce n’est pas dans nos institutions. Le scandale, c’est que c’est pour une affaire purement privée. C’est ça la manipulation. Le vrai complot, c’est celui-là. Comment on peut arriver à faire en sorte que, sur une affaire privée,  d’abord, provoquer la mort de ces jeunes, mais aussi arriver à faire croire que ce sont les institutions le problème. Comme je l’ai toujours dit, moi, je ne suis jamais à l’aise de parler de cette affaire purement privée. Mais il faut aussi que les gens nous respectent. Avec tous les enjeux qui se posent, on ne peut pas réduire le pays à une affaire de robe rouge. Il faut qu’on se réveille à un moment donné. Avec tout ce qu’incarne le Sénégal en matière de démocratie, arriver à mobiliser toutes les énergies pour une histoire qui ne concerne que deux individus, c’est un échec incroyable.

Certains diront que si on avait une justice au-dessus de tout soupçon, les accusations de complot n’auraient peut-être jamais prospéré et tout le monde aurait attendu que les juges disent le droit.

Vous pouvez le retourner dans tous les sens, nous sommes dans une affaire purement privée. Cela ne peut rien à voir avec l’indépendance de la justice. Il faut être très imaginatif pour nous faire croire que cette affaire, qui s’est passée dans un endroit privé, avec deux personnes privées, à avoir avec la justice. Il ne peut y avoir aucun rapport. Il faut que nous nous réveillions et qu’on arrête ce jeu. S’il y a un vrai complot, c’est celui-là.

À côté de ce dossier, il y a aussi celui du journaliste Pape Alé Niang. Ne voyez-vous pas que c’est une affaire qui vous dessert plus qu’elle ne vous serve ?

On peut l’interpréter comme ça. Peut-être, si on avait le choix, il ne serait pas en prison. Parce que comme vous l’avez vous-même dit, peut-être ce n’est pas notre intérêt. Mais nous n’y pouvons rien. C’est la loi, elle est là pour tout le monde. Pape Alé, pour plusieurs raisons, je ne souhaite pas qu’il aille en prison. Ceux qui connaissent la nature de nos relations comprendront. Pour rien au monde, je ne souhaiterais pas qu’il aille en prison.

Violation du secret défense… N’est-ce pas trop léger pour mettre quelqu’un en prison ?

Je ne pense pas que c’est la raison. Le motif est autre, je ne sais pas exactement. Là où je suis d’accord avec vous, c’est que c’est gênant pour une démocratie comme la nôtre. Si on avait le choix, il ne serait pas là. Mais ce n’est pas parce que c’est gênant pour le régime qu’il faille tordre le bras au droit pour qu’il ne soit pas en prison.

Il y en a quand même qui disent que respecter le droit, c’est le faire libérer…

Je laisse ça à ceux qui savent interpréter le droit. Par contre, je peux dire que Pape Alé Niang a été un très grand journaliste, jusqu’au jour où il a décidé de servir les intérêts de Pastef, en perdant toute sa neutralité. Ce que je dis là n’a rien à voir avec le dossier judiciaire. Ce qu’il fait n’a rien à voir avec le métier de journalisme. On peut le considérer comme un politicien qui passe son temps à défendre ses amis.

Pourtant, le président avait dit qu’il ne mettrait jamais un journaliste en prison. Ne s’est-il pas dédit sur ce coup ?

Comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est gênant pour le Sénégal d’avoir un journaliste en prison. C’est d’ailleurs comme ça qu’il faut comprendre le propos du président. Mais ce n’est que son souhait ; ce n’est pas lui qui dit le droit. La vérité est que jamais dans l’histoire du Sénégal, on a autant fait pour la liberté de la presse. Dans les régimes précédents, on a vu des sièges d’entreprises de presse saccagés, des journalistes poursuivis. On a vu des amendes exorbitantes sur des maisons de presse pour les affaiblir… Il n’y a que dans le régime actuel où c’est l’opposition qui violente des journalistes dans des manifestations, devant le silence de tous les observateurs, y compris de la société civile ; il n’y a que dans ce régime que Pastef et la coalition Yewwi peuvent envoyer des nervis saccager des entreprises de presse sans que personne n’y trouve à redire ; il n’y a que dans ce régime où lorsqu’un journaliste donne une opinion contraire à celle de Yewwi et de Pastef, on l’insulte, on le menace et on le traite de tous les noms d’oiseaux. La menace contre la liberté d’expression et de la presse n’est pas du côté du pouvoir, elle est du côté de Pastef et de la coalition Yewwi Askan Wi. Ne pas le dire, c’est une faute. Et les gens qui gardent le silence aujourd’hui ont rendez-vous avec l’histoire. C’est ça la vérité.

Avec tout ce qui s’est passé en 2012, la mort de Mamadou Diop et d’autres citoyens, est-ce que ce n’est pas un peu gênant pour vous d’entendre des gens de votre régime défendre la possibilité pour le président Sall de briguer un autre mandat ?

Vous avez raison sur une chose  : le Sénégal a dépassé la situation où la question du mandat doit primer pour les Sénégalais. Parce que dans ce pays, il y a des conditions communes à tous. Il faut avoir minimum 35 ans, maximum 75 ans, jouir de tous ses droits civiques, déposer un dossier avec un certain nombre de parrainages et c’est le Conseil constitutionnel qui valide ou invalide. Personne ne peut douter que ce sont les Sénégalais qui vont élire leur président…

Vous semblez avoir oublié la première condition  : ne pas avoir fait plus de deux mandats consécutifs ?

Si vous voulez. Mais c’est le Conseil constitutionnel qui a la prérogative de valider ou d’invalider. Pour moi, le plus important, c’est la stabilité de ce pays, le développement de ce pays, continuer le développement de l’agriculture, renforcer la sécurité… Le peuple sénégalais va choisir qui va le diriger. Il le fera par les urnes, pas par un ‘’Mortal Kombat’’.

Certains estiment que si vous vous arcboutez comme ça à cette possible candidature, c’est que vous pensez qu’il n’y a pas d’alternative dans votre coalition ?

Pour moi, tout ça est très prématuré. Ce qui est sûr, c’est que peut être candidat quiconque remplit les conditions fixées par la loi. Certains qui ont même des dossiers devant la justice se sont déclarés candidats… (Rires). Personne ne sait s’ils pourront ou non faire partie de ces élections. Chacun a le droit. D’ici aux élections, il y a encore beaucoup de temps.

Comment voyez-vous l’avenir de cette coalition  ?

Cette coalition a été bâtie pour construire le Sénégal. Là aussi, il faut dire aux plus jeunes qu’avant BBY, jamais on n’avait vu dans ce pays un président de la République qui accède au pouvoir accepter, dans sa démarche avec les autres leaders, de partager la gestion du pays, d’opter pour une gestion inclusive marquée par le dialogue. La même démarche a permis l’agrandissement de la coalition avec de nouveaux acteurs. Naturellement, je pense que la marche de la démocratie appelle à chaque étape de se réajuster pour améliorer le service au bénéfice du peuple sénégalais.

Certains alliés ne sont-ils pas devenus des boulets, si l’on sait qu’ils ne pèsent plus grand-chose sur le plan électoral ?

Justement, il faut plutôt se demander pourquoi cette coalition est la coalition qui a eu la plus grande longévité de l’histoire, la plus large de l’histoire. Vous savez, les facteurs qui divisent les coalitions, c’est quand les intérêts particuliers prennent le dessus sur les intérêts généraux. Ici, nous avons de vrais patriotes qui ont de l’expérience, aussi bien de l’État, de la politique et des relations internationales. Prenons le cas de Moustapha Niasse  : homme d’État redoutable, homme politique d’envergure… Par la grâce de Dieu, il garde une lucidité extraordinaire. Quel apport pour le pays ! Qui peut croire que ce sont les lambris dorés du pouvoir qui le poussent à continuer de s’engager ! Pareil pour Me Aissata Tall Sall, Idrissa Seck… Ils ont choisi de mettre en avant le Sénégal, avant même leur propre destin individuel. Je pense qu’il faut plutôt le saluer. Je pense qu’il faut plutôt s’interroger sur le projet des autres qui menacent de fusiller les pères fondateurs.

N’avez-vous pas été frustré par votre absence du dernier gouvernement, comme certains l’ont prétendu ?

Nous ne pouvons pas être frustrés par la non-présence dans un gouvernement. Rien dans notre parcours, dans notre formation, nos prédispositions, ne peut nous mener vers une telle frustration. Nous sommes engagés en politique par conviction, par sociologie et par éducation. Les valeurs pour lesquelles nous sommes engagés dépassent des positions et des prébendes. Nous sommes au service d’une cause, sans aucune condition. Grâce à Dieu, nous avons pu aller dans les universités qu’il fallait, avons eu à bénéficier d’une bonne formation et avons eu des expériences professionnelles en dehors de la politique. Notre engagement politique ne peut donc être conditionné à un quelconque privilège. Partout où nous serons, nous essaierons de donner corps à la vision du président de la République, parce que nous y croyons, parce qu’il est le meilleur pour ce pays. PAR MOR AMAR

Affaire Alioune Kandji/Dépendance du domaine ferroviaire de Kaolack : Les chèques reçus et le refus de rembourser la rondelette somme de 28.000.000 de Fcfa.

https://www.dakaractu.com Selon une source proche de l’enquête, les faits remontent au courant de l’année 2018. Le sieur Mamadou Moustapha SARR, agissant pour le compte de Alioune KANDJI, Adjudant major de la Gendarmerie à la retraite, a saisi le nommé Mansour SY, Chef d’entreprise pour lui proposer la vente de terrains situés sur les abords du chemin de fer à Kaolack. Après une visite du site, il a contacté KANDJI qui a confirmé avoir mandaté SARR pour vendre les terrains pour son compte au prix de vingt-huit millions (28.000.000) F Cfa. Après avoir accepté le prix, KANDJI lui aurait demandé de verser un acompte de 2 000.000 de francs pour matérialiser le projet de vente. Le montant a été remis directement à son mandataire Le 16 septembre 2018, il a remis à Kandji le reliquat de vingt-six millions (26.000.000) par chèque Ecobank et KANDJI lui a fait une décharge manuscrite pour attester du versement intégral de la somme due. Par la suite, les nommés Moustapha GUÈYE, agent au bloc fiscal de Kaolack et Mamadou SARR lui ont vendu d’autres parcelles sur le même site. Après avoir remis l’argent, le Major KANDJI lui a remis des conventions de location qu’il a lui-même signées et non des actes de cession. Lorsqu’il a attiré leur attention sur cette situation, ils l’ont rassuré en lui disant qu’il obtiendra son autorisation de construire en bonne et due forme et qu’il ne devrait pas se faire de soucis pour cela, a informé notre source. D’après la même source, une plainte a été finalement introduite à la suite de la non délivrance d’une autorisation de construire. Lorsque M. SY a déposé la demande d’autorisation de construire, le service régional de l’urbanisme de Kaolack a rejeté la demande au motif qu’il ne peut pas faire des constructions sur ce site qui relève du domaine public ferroviaire et qui n’est pas déclassé pour y permettre des cessions. À la suite de sa plainte, une enquête avait été ouverte et toutes les parties entendues. Le Major KANDJI dans son argumentaire avait déclaré qu’étant responsable de sécurité des chemins de fer, il a été payé en nature, en contrepartie des prestations qu’il a faites. C’est ce qui l’a autorisé à céder les parcelles de terrains à Mansour SY au montant de 28.000.000 F Cfa. Cependant, il a montré le contrat de prestation qui le liait à la SNCS mais n’a jamais montré un acte juridique provenant de la SNCF qui montre que c’est elle qui lui a remis les lots en contrepartie de sa prestation. Au surplus, la liquidation de la SNCS ne portait pas sur le patrimoine foncier qui relève toujours du domaine public et qui n’a jamais été déclassé pour permettre une quelconque aliénation de la part d’un particulier. À la question de savoir la destination des 28.000.000 F Cfa encaissés, il a déclaré avoir remis une partie au responsable local de la DSCOS et une autre partie au responsable de l’urbanisme d’alors, mais il n’a jamais fourni les preuves de ces remises. Qui plus est, à quel titre il devait leur remettre leur quote part si ces terrains lui appartenaient, d’autant plus que les personnes dont il s’agit ont quitté leurs postes depuis longtemps. Au cours de l’enquête, suite aux réquisitions adressées aux services techniques de l’État, il est établi par le Bureau des domaines de Kaolack que le TF 1267/KL dans lequel se trouvent les terrains cédés par le Major KANDJI fait l’objet d’un aménagement en « Boulevard du Cœur de ville », les dépendances du domaine public ne sont pas cessibles eu égard à l’article 9 de la loi 76-66 du 02/07/1976 ; le domaine public est inaliénable et imprescriptible.

Le service régional de l’urbanisme a également répondu qu’aucune procédure d’instruction d’une autorisation de construire n’est envisageable sur ce site ».

D’après notre source, le major de la gendarmerie à la retraite aurait tout simplement refusé de rembourser ladite somme.  « À partir de ces réponses, les autres mis en cause Moustapha GUÈYE et Mamadou Moustapha SARR ont remboursé intégralement au sieur Mansour SY les 14.000.000 qu’il avaient encaissés pour les lots qu’ils lui avaient vendus. Mais Alioune KANDJI a refusé de rembourser au motif qu’il appartient à l’acquéreur de se débrouiller pour se faire délivrer une autorisation de construire ou se faire rembourser par l’État alors que les sommes qu’il avait encaissées de lui n’ont jamais été versées dans les caisses de l’État. » Informé, le Parquet de Kaolack avait  instruit le Commissaire central de la même ville, Aliou BA, de le convoquer et de lui notifier son obligation de rembourser les sommes perçues illégalement sous peine d’arrestation. À l’en croire, une convocation lui a été servie le 28 novembre 2022 pour être entendu le 30 novembre 2022 sur les instructions du Procureur. « Il a déclaré qu’il ne déférera pas à la convocation et que s’il est arrêté c’est « l’État du Sénégal qui sera arrêté ». C’est en ce moment que le Commissaire Central de Kaolack a saisi ses collègues de Dakar pour un concours en vue de localiser et de l’interpeller sur instruction du Procureur de Kaolack Cheikh DIENG. Contrairement aux informations distillées par le Major KANDJI, la source renseigne que le Procureur de Kaolack a bel bien informé le Procureur de Dakar Amady DIOUF pour avoir son aval avant toute intervention dans son lieu de retraite à Grand Yoff. Revenant sur ce qui s’est passé au niveau du domicile du Major lorsque les éléments de la SU s’y sont rendus, la source de déclarer qu’il s’est retranché dans une chambre avec ses enfants et petits enfants mineurs, leur déclarant qu’il tient une arme et qu’il n’hésiterait pas à en user s’ils devaient l’arrêter. La source d’ajouter qu’après concertations entre hiérarchie policiaire et Parquet, les éléments de la SU se sont finalement repliés pour éviter des conséquences imprévisibles pour les membres de sa famille. Le Major KANDJI se retrouve ainsi dans une affaire d’escroquerie foncière et semble avoir commis les mêmes dégâts dans d’autres sites ferroviaires. En tout cas, l’on nous signale que la loi risque d’être appliquée dans toute sa rigueur. Affaire à suivre…