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VERS LA CREATION DES JOURNEES DU FONCIER

https://www.sudquotidien.sn Le Directeur exécutif de l’Ipar, Cheikh Oumar Ba, a laissé entendre que la Plateforme nationale sur la gouvernance foncière (Pngf) travaille à la création des Journées du foncier, pour plus d’inclusion et une gouvernance foncière au Sénégal

Le Directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), Cheikh Oumar Ba, a laissé entendre que la Plateforme nationale sur la gouvernance foncière (Pngf) travaille à la création des Journées du foncier, pour plus d’inclusion et une gouvernance foncière au Sénégal. Il l’a dit hier, mardi, lors d’un atelier de restructuration de la Plateforme nationale de dialogue sur la gouvernance foncière au Sénégal (Pngf).

Les acteurs de la Plateforme nationale sur la gouvernance foncière (Pngf) au Sénégal, regroupant, entre autres acteurs, le secteur public, le secteur privé, la société civile, les institutions de recherche et universités, les élus locaux et nationaux, se sont réunis, hier mardi, à Dakar dans le cadre d’un atelier de restructuration de la Pngf. Ladite plateforme de facilitation et d’animation du processus de dialogue sur la gouvernance foncière avec comme principal instrument les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux forestiers dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale a adopté une nouvelle charte pour plus d’ouverture et de consensus autour du foncier aux fins de minimiser les conflits. Le directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), par ailleurs responsable du secrétariat de la Plateforme de gouvernance foncière au Sénégal, Cheikh Oumar Ba, de saluer de prime abord la création d’une dynamique consensuelle autour de la gouvernance foncière. «Le Sénégal fait partie des rares pays à avoir créé une dynamique aussi consensuelle dans le monde» parce que, poursuit-il, «nous en avons discuté tout dernièrement avec la Fao (L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr) au plan mondial. Tout simplement, parce qu’on a réussi à mettre autour de la table, en 2014, l’ensemble des parties prenantes notamment le gouvernement, le secteur privé, la société civile, la recherche… pour dialoguer autour des questions foncières. Parce qu’en 2008, le monde a connu une crise». A l’en croire, «le monde allait vers une catastrophe». Et donc tout ceux qui avaient de l’argent voulaient s’accaparer des terres. En réponse à cela, «le monde s’est réuni aux Nations Unies pour mettre en places les Directives volontaires, lesquelles donnent la priorité et la primauté d’attribution des terres aux populations à la base», a-t-il rappelé pour justifier. En clair, c’est le consentement libre et éclairé avant toute attribution foncière, la transparence dans la gestion des terres et l’investissement durable.

500 FEMMES ONT DROIT À UN TITRE FONCIER

Au registre des résultats engrangés par la plateforme, il dira : «Il existe un cadre où tous les acteurs peuvent se concerter et prendre un certain nombre de décisions. Deuxièmement, il y a des plateformes régionales notamment à Ziguinchor, à Podor, dans les Niayes et dans le Bassin arachidier. Ce qui va se poursuivre dans l’ensemble du territoire national. Troisièmement, la plateforme a réussi à accompagner 500 femmes à accéder au foncier ; leur droit a été reconnu. Quatrièmement, nous travaillons à aller vers une perspective où, chaque année, nous allons organiser des Journées du foncier devant permettre aux acteurs d’appréhender les questions latentes, pour une meilleure prise en charge des problèmes soulevés», a développé Cheikh Oumar Ba. Tanor Meissa Dieng, président de la Plateforme nationale sur les Directives volontaires pour la gouvernance foncière au Sénégal quant à la sécurisation du foncier relèvera : «Il faut regrouper tous les acteurs du foncier pour cerner le problème latent». A l’en croire, « il existe un arsenal juridique quasiment basé sur la loi sur le domaine national pour la gestion du foncier ». Mais, à côté de ces dispositions, poursuitil, «il existe tout un ensemble de méthodes de gestion basée sur les coutumes et pratiques traditionnelles de gestion foncière». Donc, «cette plateforme va pousser les décideurs à la prise en charge urgente, au nom de la gouvernance foncière, les réformes qui avaient été engagées depuis 2014 par le président Macky Sall», a-t-il soutenu. Le représentant du ministre de l’Agriculture de rappeler, pour magnifier, l’action volontariste du gouvernement qui s’est très vite approprié les Directives volontaires pour asseoir une gouvernance responsable de son foncier. Conscient des nombreux défis à relever, le représentant du ministre de l’Agriculture soulignera : «Au terme de cette rencontre, la nouvelle structuration de la plateforme sera validée, avec comme résultats : l’amélioration de la plateforme nationale pour une meilleure prise en charge des préoccupations, l’actualisation des préoccupations de chaque catégorie d’acteurs et la formalisation de l’adhésion à la plateforme avec des modalités spécifiques», a-t-il expliqué. Jean Pierre MALOU