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Affaire Pape Alé Niang : Momar Diongue relève une contradiction dans les chefs d’accusation retenus contre le journaliste

https://www.seneweb.com Bientôt vingt jours que le journaliste Pape Alé Niang – placé sous mandat de dépôt le 9 novembre 2022 – croupit en prison. Le directeur du site d’informations Dakarmatin a été inculpé pour les chefs de diffusion d’informations militaires sans autorisation de la hiérarchie, détention de documents estampillés confidentiels qui relève du secret défense et diffusion de fausses nouvelles. Ceci, suite à des révélations explosives, dans un de ses lives très courus sur l’affaire Sweat Beauté, dans laquelle le leader du Pastef Ousmane Sonko est accusé de viol par une masseuse. Analysant les derniers développements de l’affaire PAN sur le plateau de l’émission « Objection » de ce dimanche sur Sud FM, le journaliste Momar Diongue a relevé une grosse contradiction dans les chefs d’accusation retenus contre son confrère.

« Pape Alé Niang fait l’objet de trois chefs d’accusation : diffusion d’informations militaires sans autorisation de la hiérarchie, détention de documents estampillés confidentiels qui relève du secret défense et diffusion de fausses nouvelles », rappelle-t-il.

La première remarque, selon l’analyste politique, « c’est qu’il y a une antinomie entre le premier chef d’accusation et le dernier. On ne peut pas accuser quelqu’un d’avoir divulgué des informations sans avoir l’aval de la hiérarchie ; ce qui suppose que ces informations sont fondées. Et l’accuser en même temps d’avoir diffusé de fausses nouvelles ». Ce qui relève d’un « énorme paradoxe », à en croire le directeur de publication du « Vrai journal » À partir de ce moment, Diongue considère que l’arrestation de Pape Alé Niang ne se justifie pas. « Pape Alé Niang est régulièrement domicilié. Il offre toutes les garanties de représentation devant la justice. Son placement sous contrôle judiciaire n’aurait gêné en rien l’enquête que le juge aurait tout le loisir de faire. Mais on a voulu coûte que coûte l’envoyer en prison pour peut-être envoyer un signal fort à toute la presse. On voit ainsi qu’au-delà de la personne de Pape Alé Niang, c’est la liberté de presse qui est totalement menacée », constate-t-il. Avant de dénoncer : « Pape Alé Niang est un journaliste qui, par ses sorties et ses lives, dérangeait. Je pense qu’on ne doit pas avoir, au Sénégal, une justice revancharde, qui essaie de régler des comptes à un certain nombre de confrères (journalistes) qui sont ciblés et qu’on attend au tournant. »