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SUIVI DE LA MARCHE DU SÉNÉGAL VERS L’ÉMERGENCE FIXÉE POUR 2035 : Le BPE livre ses résultats à mi-parcours

https://www.enqueteplus.com Le Bureau de prospective économique (BPE) a communiqué, hier, sur  »le suivi de la marche du Sénégal vers l’émergence fixée pour 2035 ». Les résultats, à mi-parcours, montrent des avancées sur certains indicateurs et des retards sur d’autres, dont les infrastructures d’eau et d’assainissement, l’éducation, la santé et la nutrition. 

Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, s’est fixé comme objectif l’émergence à l’horizon 2035. Cela inclut un travail de suivi qui permet d’en savoir plus sur les résultats obtenus au fur et à mesure.

Ainsi, ce suivi est effectué régulièrement par le Bureau de prospective économique (BPE) qui a livré des résultats d’étape, hier. Selon la note parvenue à ‘’EnQuête’’, le BPE s’appuie sur une approche méthodologique qui s’articule autour de quatre indices. Et l’Indice composite des leviers de l’émergence économique (ICLE) est l’un des plus importants. Il mesure le niveau d’atteinte des prérequis de l’émergence économique. À travers cet indice, on apprend qu’’’en 2020, le Sénégal a affiché un score global ICLE de 0,46. Notre pays doit mettre à niveau ses leviers de l’émergence et les hisser à la hauteur de ceux des pays émergents, selon l’hypothèse dite de convergence conditionnelle’’. D’après les chiffres fournis par l’ICLE, le Sénégal affiche ses meilleures performances dans certaines sous-dimensions. D’abord, la sous-dimension  »Innovation ». C’est  »une bonne performance qui est le résultat du score obtenu au niveau des indicateurs de recherche et développement (% du PIB) et de l’indice de capacité d’innovation du Forum mondial ». Ensuite, il y a la sous-dimension ‘’Genre’’ où  »la proportion de femmes qui participent au marché du travail est alignée sur celle des pays émergents en moyenne ». Après le genre, on note la sous-dimension  »Réglementation ». D’après l’ICLE, c’est une bonne performance qui est le résultat du score obtenu au niveau des indicateurs respect du droit de propriété, respect de l’État de droit et qualité du cadre réglementaire. Toujours dans le cadre des forces du Sénégal, on cite la sous-dimension ‘’Efficacité et stabilité de l’État’’.  »Le score relativement bon est imputable à la stabilité politique et à l’intensité faible du terrorisme et des conflits ». Néanmoins, l’indice précise que l’indicateur  »Qualité de l’Administration » ressort en deçà du niveau des émergents en moyenne.

Faiblesses

Cependant, à côté de ces forces notées, le Sénégal connaît des faiblesses, notamment  »les écarts de scores les plus défavorables vis-à-vis des pays émergents. Cela concerne, notamment, la sous-dimension  »Ouverture commerciale ». Ici,  »le taux d’ouverture commerciale est particulièrement bas, comparé aux pays émergents ». À propos de la sous-dimension ‘’Santé et nutrition’’, l’ICLE renseigne que le Sénégal enregistre des scores relativement faibles dans les indicateurs de mortalité et de malnutrition. À ces sous-dimensions, on ajoute d’autres comme  »Éducation » où les efforts devront concerner le relèvement de l’accès au niveau de l’éducation secondaire et tertiaire, ainsi que de la qualité du système éducatif. De plus, il y a  »Infrastructures d’eau et d’assainissement ». On apprend que le Sénégal doit rendre universel l’accès à l’eau potable et élargir fortement la couverture de la population en réseaux d’assainissement. Sans oublier la sous-dimension  »Finance ».  »Le retard est particulièrement important, en ce qui concerne l’intermédiation bancaire (taux de bancarisation, utilisation des services bancaires, accès et coût du crédit) ». Il y a aussi le  »Transport ». Pour cette sous-dimension,  »les efforts sont nécessaires au niveau de la densité du réseau ferroviaire et de la qualité de l’infrastructure commerciale ». Les technologies de l’Information et de la communication (Tic) affichent des retards supérieurs à 0,2. Aussi, le gap vis-à-vis des pays émergents est particulièrement important, en ce qui concerne la connexion au haut débit.

Ce qu’on apprend de l’Iseme

Après l’ICLE, il y a l’Indice synthétique d’émergence économique (Iseme) qui mesure les résultats du pays en termes de richesse inclusive, de croissance économique durable et saine, de transformation structurelle et d’insertion dans l’économie mondiale. D’après l’Iseme,  »Le Sénégal se classe, en 2020, parmi les pays potentiellement émergents, avec un indice de 0,496. Il se positionne au 9e rang sur 44 pays en Afrique. L’indice informe aussi que, « globalement, le niveau d’émergence économique a sensiblement augmenté, entre 2000 et 2020 au Sénégal, passant de 0,452 à 0,496. La progression entre 2010 et 2020 est plus marquée que la dynamique entre 2000 et 2010, traduisant l’effet d’entraînement de la mise en œuvre du PSE sur l’ensemble des fondamentaux de l’économie. En effet, entre 2010 et 2020, le score du Sénégal a fait un bond de 0,07 point, tandis qu’entre 2000 et 2010, il avait régressé de 0,02 point. Par conséquent, cela fait de notre pays, entre 2010 et 2020, la 18e économie du monde ». Toujours selon les résultats de l’Iseme, la transformation structurelle du pays progresse timidement.  »Elle pâtit du rythme lent de développement de l’industrie couplé à une productivité relativement faible », apprend-on. Poursuivant, l’indice précise : « S’agissant de l’insertion dans l’économie mondiale, après une baisse entre 2010 et 2015, il est en 2020 à un niveau inférieur à celui de 2010. Ce, malgré la tendance positive constatée à partir de 2015, à la faveur de l’amélioration de la diversification des exportations et à la hausse de la part des investissements directs étrangers dans le PIB. En 2020, les performances demeurent faibles sur la part des exportations de biens et services dans le PIB. EL HADJI FODÉ SARR