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SUIVI DE LA MARCHE DU SÉNÉGAL VERS L’ÉMERGENCE FIXÉE POUR 2035 : Le BPE livre ses résultats à mi-parcours

https://www.enqueteplus.com Le Bureau de prospective économique (BPE) a communiqué, hier, sur  »le suivi de la marche du Sénégal vers l’émergence fixée pour 2035 ». Les résultats, à mi-parcours, montrent des avancées sur certains indicateurs et des retards sur d’autres, dont les infrastructures d’eau et d’assainissement, l’éducation, la santé et la nutrition. 

Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, s’est fixé comme objectif l’émergence à l’horizon 2035. Cela inclut un travail de suivi qui permet d’en savoir plus sur les résultats obtenus au fur et à mesure.

Ainsi, ce suivi est effectué régulièrement par le Bureau de prospective économique (BPE) qui a livré des résultats d’étape, hier. Selon la note parvenue à ‘’EnQuête’’, le BPE s’appuie sur une approche méthodologique qui s’articule autour de quatre indices. Et l’Indice composite des leviers de l’émergence économique (ICLE) est l’un des plus importants. Il mesure le niveau d’atteinte des prérequis de l’émergence économique. À travers cet indice, on apprend qu’’’en 2020, le Sénégal a affiché un score global ICLE de 0,46. Notre pays doit mettre à niveau ses leviers de l’émergence et les hisser à la hauteur de ceux des pays émergents, selon l’hypothèse dite de convergence conditionnelle’’. D’après les chiffres fournis par l’ICLE, le Sénégal affiche ses meilleures performances dans certaines sous-dimensions. D’abord, la sous-dimension  »Innovation ». C’est  »une bonne performance qui est le résultat du score obtenu au niveau des indicateurs de recherche et développement (% du PIB) et de l’indice de capacité d’innovation du Forum mondial ». Ensuite, il y a la sous-dimension ‘’Genre’’ où  »la proportion de femmes qui participent au marché du travail est alignée sur celle des pays émergents en moyenne ». Après le genre, on note la sous-dimension  »Réglementation ». D’après l’ICLE, c’est une bonne performance qui est le résultat du score obtenu au niveau des indicateurs respect du droit de propriété, respect de l’État de droit et qualité du cadre réglementaire. Toujours dans le cadre des forces du Sénégal, on cite la sous-dimension ‘’Efficacité et stabilité de l’État’’.  »Le score relativement bon est imputable à la stabilité politique et à l’intensité faible du terrorisme et des conflits ». Néanmoins, l’indice précise que l’indicateur  »Qualité de l’Administration » ressort en deçà du niveau des émergents en moyenne.

Faiblesses

Cependant, à côté de ces forces notées, le Sénégal connaît des faiblesses, notamment  »les écarts de scores les plus défavorables vis-à-vis des pays émergents. Cela concerne, notamment, la sous-dimension  »Ouverture commerciale ». Ici,  »le taux d’ouverture commerciale est particulièrement bas, comparé aux pays émergents ». À propos de la sous-dimension ‘’Santé et nutrition’’, l’ICLE renseigne que le Sénégal enregistre des scores relativement faibles dans les indicateurs de mortalité et de malnutrition. À ces sous-dimensions, on ajoute d’autres comme  »Éducation » où les efforts devront concerner le relèvement de l’accès au niveau de l’éducation secondaire et tertiaire, ainsi que de la qualité du système éducatif. De plus, il y a  »Infrastructures d’eau et d’assainissement ». On apprend que le Sénégal doit rendre universel l’accès à l’eau potable et élargir fortement la couverture de la population en réseaux d’assainissement. Sans oublier la sous-dimension  »Finance ».  »Le retard est particulièrement important, en ce qui concerne l’intermédiation bancaire (taux de bancarisation, utilisation des services bancaires, accès et coût du crédit) ». Il y a aussi le  »Transport ». Pour cette sous-dimension,  »les efforts sont nécessaires au niveau de la densité du réseau ferroviaire et de la qualité de l’infrastructure commerciale ». Les technologies de l’Information et de la communication (Tic) affichent des retards supérieurs à 0,2. Aussi, le gap vis-à-vis des pays émergents est particulièrement important, en ce qui concerne la connexion au haut débit.

Ce qu’on apprend de l’Iseme

Après l’ICLE, il y a l’Indice synthétique d’émergence économique (Iseme) qui mesure les résultats du pays en termes de richesse inclusive, de croissance économique durable et saine, de transformation structurelle et d’insertion dans l’économie mondiale. D’après l’Iseme,  »Le Sénégal se classe, en 2020, parmi les pays potentiellement émergents, avec un indice de 0,496. Il se positionne au 9e rang sur 44 pays en Afrique. L’indice informe aussi que, « globalement, le niveau d’émergence économique a sensiblement augmenté, entre 2000 et 2020 au Sénégal, passant de 0,452 à 0,496. La progression entre 2010 et 2020 est plus marquée que la dynamique entre 2000 et 2010, traduisant l’effet d’entraînement de la mise en œuvre du PSE sur l’ensemble des fondamentaux de l’économie. En effet, entre 2010 et 2020, le score du Sénégal a fait un bond de 0,07 point, tandis qu’entre 2000 et 2010, il avait régressé de 0,02 point. Par conséquent, cela fait de notre pays, entre 2010 et 2020, la 18e économie du monde ». Toujours selon les résultats de l’Iseme, la transformation structurelle du pays progresse timidement.  »Elle pâtit du rythme lent de développement de l’industrie couplé à une productivité relativement faible », apprend-on. Poursuivant, l’indice précise : « S’agissant de l’insertion dans l’économie mondiale, après une baisse entre 2010 et 2015, il est en 2020 à un niveau inférieur à celui de 2010. Ce, malgré la tendance positive constatée à partir de 2015, à la faveur de l’amélioration de la diversification des exportations et à la hausse de la part des investissements directs étrangers dans le PIB. En 2020, les performances demeurent faibles sur la part des exportations de biens et services dans le PIB. EL HADJI FODÉ SARR

Campagne de commercialisation de l’arachide : les opérateurs privés semenciers fin prêts

https://www.sudquotidien.sn La campagne de commercialisation de l’arachide démarre officiellement le 21  novembre. Les opérateurs privés semenciers de Diourbel déclarent être prêts mais demandent à l’Etat de rembourser ses dettes pour leur permettre de procéder au bon déroulement de la campagne de collecte. La campagne de collecte de l’arachide sera ouverte  le 21 novembre prochain .Après la fixation du prix du kilogramme au producteur à 275 frs, les opérateurs privés semenciers déclarent être fin prêts pour un bon déroulement de la campagne de collecte.  Monsieur Adiou Sène, opérateur privé semencier par ailleurs Maire de la commune de Par explique  : « nous allons nous conformer aux directives du ministère de l’Agriculture qui a fixé le  prix plancher  du kilogramme d’arachide à  275  frs  a l’issue d’une  rencontre du Cenia ( conseil national interprofessionnel de l’arachide) qui regroupe l’ensemble des acteurs. On est prêts à démarrer. Et toutes les dispositions ont été prises pour un bon démarrage de la campagne de collecte de l’arachide. Ce prix est le fruit d’une large concertation avec les différents acteurs  de la filière arachidière ». Et il poursuit  : « nous demandons à l’Etat de payer nos crédits que nous avons contactés auprès des banques. Il faut que les acteurs aient plus de financements  pour ne pas avoir une pause dans la campagne de collecte. Nous avons des crédits au niveau de  la banque. Si l’Etat ne nous paye pas, on risque d’être bloqué car les banques ne veulent pas deux crédits successifs ». Les producteurs agricoles saluent ce prix. Pour Ibrahima Diouf Bagnakhe du syndicat Jappando de Diourbel, « si le prix d’achat est trop cher, nous risquons de ne pas pouvoir acquérir des semences l’année prochaine. Ceux qui théorisent le prix au kilo gramme à 500 frs savent pertinemment que cela ne peut pas être ».ADAMA NDIAYE

Linguère : « L’Etat, avec ses partenaires,devait hausser le prix du kilogramme d’arachides jusqu’à 350 frs (Syndicat paysans)

https://www.seneweb.com Le prix du kilogramme d’arachides fixé à 275 frs continue de susciter des réactions au niveau des différents acteurs de la filière. Si d’aucuns disent que le prix est raisonnable, d’autres par contre soutiennent que l’Etat, avec ses partenaires, devait hausser le prix jusqu’à 350 frs au moins pour permettre aux paysans de pouvoir rembourser correctement leurs crédits contactés dans les banques. Le président du syndicat « Diapando » qui regroupe des paysans craint que certains agriculteurs écoulent leurs récoltes dans les marchés parallèles avec un prix beaucoup plus raisonnable. Mor Ndiaye Boustane invite l’Etat à aider les huiliers à trouver des financements afin d’éviter le phénomène des bons impayés. « L’argent doit être disponible dans tous les points de collecte pour que les paysans puissent rentrer dans leurs fonds une fois qu’ils ont livré leurs arachides », a soutenu M. Ndiaye. Il demande aussi à l’Etat de veiller à ce que des personnes mal intentionnées n’achètent pas le prix du kg d’arachide  à moins de 275 frs. Pour réussir la campagne arachidière, l’Etat a l’obligation de mettre en place des comités de surveillance pour éviter le bradage de l’arachide dans les marchés hebdomadaires, a ajouté Mor Ndiaye Boustane.Lamine Ndiaye (correspondant) Linguère

Commercialisation de l’arachide à Sédhiou : L’Orsre veut accompagner les producteurs

https://lequotidien.sn L’Organe de régulation du système de récépissé  d’entrepôt et de marchandise (Orsre) est prêt à accompagner les producteurs d’arachide de la région de Sédhiou, à l’instar des producteurs d’anacarde.   Après avoir accompagné les acteurs de la filière anacarde en mettant en place  des magasins de stockage dans la région de Sédhiou, l’Organe de régulation du système de récépissé d’entrepôt et de marchandise (Orsre) a lancé un nouveau plan dénommé Programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage (Pcae), pour permettre aux producteurs d’arachide de stocker leurs récoltes et d’attendre le moment favorable pour la commercialisation. Conscient des pertes que les producteurs subissent en période de récolte en vendant leurs produits à des prix très bas pour des raisons de manque de moyens de prise en charge de leurs  besoins, l’Orsre innove avec le Pcae pour valoriser la filière arachide dans son ensemble, de la production jusqu’à la  commercialisation, en passant par la transformation. C’est-à-dire que les producteurs  auront la possibilité de conserver  les récoltes dans les magasins et entrepôts de l’Orsre et de bénéficier d’un appui financier des mains de l’organe  pour régler leurs  problèmes, en attendant que le prix de l’arachide soit plus alléchant sur le marché. Le Pcae compte ainsi accompagner les agriculteurs en équipements de production, en semences et financement pour la pratique de l’agriculture. Toutes les  communes de la région de Sédhiou vont bénéficier de ce programme, une raison qui pousse Driss Junior Diallo, Directeur général de l’Orsre, à impliquer tous les acteurs locaux. «Toutes les communes de la région de Sédhiou et des autres régions du Sénégal sont concernées. Nous voulons donc sensibiliser, identifier les opérateurs, les producteurs, les stockeurs, les semenciers, les unités de transformation existantes et essayer de les accompagner vers la mise en place de sociétés  coopératives, afin d’obtenir un vaste réseau de commercialisation autour des entrepôts, mais aussi autour de toutes les spéculations agricoles. Nous attendons des producteurs, une meilleure appropriation de cet outil innovant  qui est appelé à se faire comprendre aussi. Nous voulons que les producteurs d’arachide se l’approprient comme les acteurs de l’anacarde l’ont déjà fait. Les producteurs d’anacarde, avec qui nous travaillons depuis de 2 à 3 ans, ont compris le système et ils y trouvent leurs  comptes. Rien que cette année 2022, du  mois d’avril  au mois de novembre, nous sommes presque à 3 milliards de financement pour le secteur de l’anacarde. C’est extrêmement important et il y a plus de 7 mille tonnes  stockées dans les différents entrepôts. C’est ce que nous voulons que les acteurs de l’arachide fassent, qu’ils s’approprient le projet pour ne pas bazarder leurs produits. Nous les appelons à amener leurs arachides dans les entrepôts bien nettoyés, parce qu’il y a un agréage qualifié. Ils vont stocker et bénéficier au même jour, de la liquidité pour leur permettre de gérer les urgences.» Par Seydou Tamba CISSE 

LA RUÉE SUR LE GAZ PROFITERA-T-ELLE AUX PAYS AFRICAINS ?

AFP  |  La « ruée sur le gaz » des puissances occidentales plongées en pleine crise de l’énergie représente une fausse promesse de développement de l’Afrique, s’inquiètent des militants et experts à la COP27, qui voient l’avenir du côté des renouvelables. L’invasion russe de l’Ukraine a déclenché une tempête sur les marchés de l’énergie et poussé les pays du Nord, particulièrement l’Europe, à s’assurer à tout prix des approvisionnements stratégiques pour leur économie. Les Européens lorgnent donc vers les pays africains, qui entendent, pour certains, profiter de cette nouvelle course. Le Sénégal ou la République démocratique du Congo (RDC) ont par exemple récemment découvert des ressources pétrolières et gazières nourrissant des espoirs de richesse. Le Mozambique tente de développer un projet géant de gaz naturel liquéfié (GNL), retardé pour des raisons de sécurité. « L’Europe veut faire de l’Afrique sa station-service », déplore Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, qui s’inquiète de ces perspectives, comme de nombreux militants africains à la COP sur le climat, qui se tient cette année sur ce continent, dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh. « Mais nous n’avons pas besoin de suivre l’exemple des pays riches qui ont en réalité causé le changement climatique », plaide-t-il. Pour l’ONG Climate Action Tracker, la course mondiale au gaz représente une « menace sérieuse » pour les objectifs de l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique bien en-deçà de 2°C et si possible à +1,5°C d’ici l’an 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle. En Afrique, les projets font aussi peser des risques sur de précieux écosystèmes, par exemple dans le bassin du Congo.

« Vie ou mort »

Mais certains dirigeants africains n’entendent pas renoncer à une manne potentielle. « Nous sommes pour une transition verte juste et équitable en lieu et place de décisions qui portent préjudice à notre processus de développement », a lancé à la tribune de la COP27 Macky Sall, président du Sénégal, dont les réserves sont convoitées par une Allemagne qui peine à se sevrer du gaz russe. « Nous avons 600 millions de personnes en Afrique qui n’ont pas du tout accès à l’électricité. Plus de 900 millions n’ont pas accès à des énergies modernes pour cuisiner ou se chauffer », rappelle Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO). Une augmentation marginale des émissions de l’Afrique – qui n’a presque pas contribué au changement climatique – « ferait une différence fondamentale pour la vie ou la mort des gens en Afrique », plaide le Nigérian. « L’histoire montre que l’extraction dans les pays africains ne s’est pas traduite en développement » ou « en accès à l’énergie pour les gens », rétorque Thuli Makama, de Oil Change International.

« Leader vert »

La soif occidentale causée par la guerre en Ukraine sera « de très court terme » et les pays africains qui auront investi dans de nouvelles capacités resteront avec « des actifs échoués, des frais de dépollution et toute la dévastation qui accompagne cette industrie », juge l’avocate et militante d’Eswatini. Cette notion d’actifs « échoués » renvoie à des produits qui perdent toute valeur. Certains économistes estiment ainsi que les hydrocarbures vont être rapidement marginalisées par des énergies propres, conduisant à leur dévaluation. Un danger pointé par un rapport de Carbon Tracker publié lundi. Les cours des fossiles vont finir par baisser et les investissements occidentaux s’évaporer, écrivent les auteurs, enjoignant plutôt aux pays africains de parier sur le solaire. « Pour nous aider à nous attaquer au défi de notre pauvreté énergétique, nous devons exploiter le potentiel incroyable dans les énergies renouvelables qui existe en Afrique », propose ainsi Mohamed Adow. Le continent pourrait ainsi suivre un chemin de développement différent de celui de l’Occident et « sauter » l’étape des fossiles, comme il est passé directement à la téléphonie mobile. L’Afrique peut devenir « un leader vert », estime l’expert et activiste kényan. La marge de progression est immense : l’Afrique n’a en effet capté que 0,6% des investissements pour les renouvelables dans le monde l’an dernier, selon une étude de BloombergNEF (BNEF), mais elle possède un potentiel énorme, notamment pour le solaire. Selon Carbon Tracker, le continent pourrait bondir de 14 gigawatts de capacités solaires à plus de 400 GW d’ici à 2050, avec des coûts qui vont continuer de chuter.

COP27 : Création d’une Alliance pour financer les infrastructures vertes en Afrique

https://www.sikafinance.com L’Union africaine (UA), la Banque africaine de développement (BAD) et Africa50, en partenariat avec plusieurs partenaires mondiaux ont lancé le 9 novembre dernier, l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA). Lancée en marge de la COP27, cette initiative vise à aider à développer et à accélérer des projets d’infrastructures vertes sur le continent africain. « L’AGIA est une nouvelle plateforme qui s’aligne pleinement sur l’appel mondial des dirigeants du G7 en juin de cette année, lorsqu’ils ont appelé au partenariat sur les infrastructures et les investissements mondiaux pour mobiliser 600 milliards de dollars dans les infrastructures d’ici 2027, en particulier pour soutenir des infrastructures durables, de qualité et résilientes au climat », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la BAD. Devant lever jusqu’à 500 millions de dollars en capital de préparation, l’AGIA aura pour mission d’accélérer la transition juste et équitable de l’Afrique vers une trajectoire zéro émission nette. Ces fonds seront mobilisés à partir d’une combinaison de co-investissements, de cofinancements, d’atténuation des risques et de financements mixtes fournis par les membres de l’Alliance. Les ressources de l’AGIA cibleront des secteurs prioritaires tels que l’énergie, les transports, l’eau et l’assainissement, la santé, les infrastructures urbaines et rurales. Elles soutiendront en outre des programmes à grande échelle, tels que des mégaprojets solaires ou des projets d’hydrogène vert, ainsi que des initiatives de capital-risque plus petites comme des projets de technologies propres, de stockage d’énergie ou de solutions de mobilité électrique.Olivia Yao

L’adaptation de l’Afrique au changement climatique offre des opportunités d’investissement de 100 milliards $ d’ici 2040 (IFC)

(Agence Ecofin) – Les opportunités d’investissement les plus prometteuses se trouvent dans des pays à faible revenu. Elles concernent notamment les cultures résistantes aux aléas climatiques, l’assurance récolte, les systèmes d’irrigation et la construction de digues pour prévenir les inondations côtières. Les opportunités d’investissement dans l’adaptation au changement climatique offertes au secteur privé en Afrique pourraient atteindre 100 milliards de dollars d’ici 2040, selon un rapport publié le 9 novembre par la Société financière internationale (IFC). Intitulé « L’adaptation aux catastrophes naturelles en Afrique  : Quel est l’intérêt pour le secteur privé ? », le rapport précise que ce chiffre, qui correspond à 5 milliards de dollars par an, constitue une estimation qui ne prend en considération que les opportunités d’investissement commercialement viables et qui dépend de la disponibilité des technologies nécessaires et d’un climat d’investissement favorable. Pour estimer les opportunités d’investissements initiaux potentiels au niveau de chacun des 43 pays africains étudiés, les auteurs du rapport ont pris pour hypothèse un retour sur investissement à long terme de 8 %, soit le seuil utilisé par l’IFC pour décider ou non de réaliser de nouveaux investissements. Filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, l’IFC indique cependant que ses estimations se basent sur les investissements initiaux nécessaires au niveau de chaque pays pour compenser les pertes dues aux sécheresses et aux inondations, dans l’hypothèse où la gravité et la fréquence de ces événements restent inchangées au cours des vingt prochaines années. « Ces catastrophes étant susceptibles de devenir plus fréquentes et plus graves à l’avenir, les besoins d’investissement devraient être encore plus importants », souligne l’institution. Le rapport souligne que l’Afrique est le continent le plus vulnérable au changement climatique, en raison notamment de sa forte dépendance à l’égard de l’agriculture pluviale et de sa capacité limitée à répondre et à s’adapter aux événements climatiques extrêmes.

Mécanismes de partage des risques

Entre 1990 et 2019, le continent a connu 1107 inondations et sécheresses, qui ont causé près de 44 000 décès et au moins 14 milliards de dollars de dommages aux cultures, aux élevages et aux biens. Depuis 1990, les sécheresses et les inondations ont ainsi entraîné une baisse moyenne du PIB des pays africains de 0,7 et 0,4 %, respectivement. Ces pertes économiques sont d’autant plus importantes que la plupart des gouvernements africains ne disposent pas de la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour s’adapter à la nouvelle réalité climatique. Dans ce contexte, les investissements publics ne suffiront pas à répondre aux besoins du continent en matière d’adaptation au changement climatique, ce qui rend l’implication du secteur privé indispensable. Le rapport révèle d’autre part que les opportunités offertes aux investisseurs privés dans le domaine de l’adaptation au changement climatique en Afrique concernent notamment la plantation de variétés de cultures résistantes aux aléas climatiques, l’assurance récolte pour les agriculteurs, les systèmes d’irrigation pour protéger les cultures de la sécheresse, les données climatiques et les systèmes d’information, ainsi que la construction de digues pour prévenir les inondations côtières ou encore l’aide aux agriculteurs pour qu’ils se tournent vers des secteurs de l’agro-industrie moins vulnérables aux catastrophes naturelles. L’une des conclusions les plus surprenantes du rapport est que les opportunités d’investissement les plus prometteuses se trouvent dans des pays à faible revenu, notamment l’Eswatini, le Malawi, la Namibie, le Niger et la Mauritanie. Dans chacun de ces pays, les investissements potentiels commercialement viables pourraient représenter plus de 1 % de leur PIB la première année. L’IFC estime par ailleurs que les institutions de financement du développement ont un rôle essentiel à jouer pour encourager l’investissement privé grâce à des mécanismes de partage des risques. Elle indique, dans ce cadre, que son partenariat avec le groupe israélien spécialisé dans les technologies de micro-irrigation constitue un exemple des initiatives visant à soutenir l’investissement privé dans l’adaptation au changement climatique en Afrique. Ce partenariat a débouché sur l’installation de systèmes d’irrigation goutte-à-goutte alimentés grâce à l’énergie solaire dans des parcelles agricoles au Niger, qui ont permis aux agriculteurs locaux de réaliser des économies d’eau allant jusqu’à 55% et d’améliorer leurs rendements.

Ouverture officielle du 3e Forum international des entreprises, mardi

Dakar, 14 nov (APS) – La troisième édition du Forum international des entreprises (FIEF) s’ouvre officiellement mardi à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar, ont annoncé les organisateurs dans un communiqué parvenu à l’APS. La rencontre à l’initiative du Mouvement des entreprises du Sénégal (MDES) et du Groupement du patronat francophone (GPF) prévue sur deux jours est présentée par ses organisateurs comme un cadre de promotion des entreprises francophones et de renforcement de l’ espace économique francophone.AMN/AKS

Contrôle des prix : Des centaines de commerçants verbalisés ,des tonnes de denrées saisies

https://www.igfm.sn En mission de contrôle, hier lundi à Dakar, les agents du contrôle économique ont saisi une quantité très importante de produits dont les prix ont été fixés par arrêté. Les contrevenants ont été sévèrement sanctionnés. La Direction du commerce intérieur, qui a mené hier lundi, une mission de contrôle à Dakar, sous la houlette de son patron, Oumar Diallo, a rendu visite à 485 commerçants répertoriés dans 33 secteurs de la capitale. La Direction du commerce a ainsi dressé 207 procès-verbaux, dont 47 dénoués et 160 en instance, avec convocation des mis en cause. Après observation, les chiffres de la direction du commerce indiquent que plus de 57% des commerçants visités respectent les mesures de baisse contre 43% de contrevenants. Les agents ont verbalisé à hauteur de 2,5 millions de francs Cfa, et procédé à d’importantes saisies. Et c’est le riz qui occupe la tête du tableau avec 24,5 tonnes saisies. Le sucre vient en deuxième place avec 10.9 tonnes. Ensuite, 7.8 tonnes d’oignons et 5.6 tonnes de pomme de terre ont été également récupérées par les contrôleurs de la Direction du commerce intérieur, ainsi que 887 bidons de 20 litres. Par ailleurs, 132 bonbonnes de gaz de 6kg, 76 bonbonne de 9 kg et 16 bonbonnes de 12 kg ont été également saisis. Le lait n’a pas échappé au contrôle. 500 kg de lait de différentes marques ont été également récupérés de même que 144 baguettes de pain.

Gallo Ba annonce de larges concertations sur le secteur public à partir de décembre prochain

Dakar, 14 nov (APS) – Le ministre de la Fonction publique et de la Transformation du service public, Gallo Ba, a annoncé, lundi, à Dakar, « de larges concertations » sur le service public sénégalais, à partir de décembre prochain. “Dans le cadre de larges concertations, à partir du mois de décembre 2022, la parole sera donnée aux citoyens-usagers, aux agents des administrations et structures publiques et parapubliques, aux organisations professionnelles”, a déclaré M. Ba. Les futures rencontres vont servir à “co-construire les lignes d’action de la transformation du secteur public”, a-t-il dit. Il a annoncé ces concertations à l’ouverture d’un atelier de son département ministériel sur “la transformation du service public” sénégalais. Gallo Ba a par ailleurs rappelé l’obligation pour l’administration publique de “se transformer” régulièrement pour la satisfaction de ses usagers. “Si l’on peut se satisfaire des progrès qui ont été réalisés jusque-là, force est de reconnaître que notre société évolue : de nouvelles attentes et de nouveaux besoins apparaissent de manière continue et, pour y répondre, le service public et la fonction publique se doivent également de changer, de se transformer”, a-t-il affirmé. Le but de l’atelier de ce lundi, auquel prennent part plusieurs ministères et directions de sociétés nationales, est d' »engager, avec les hauts cadres de l’administration que vous êtes, une réflexion sur la marche de notre secteur public et la nécessité de le transformer au bénéfice des usagers », a expliqué Gallo Ba.

“Des innovations majeures sont envisagées” 

La modernisation de l’administration publique a toujours préoccupé les dirigeants sénégalais, depuis l’indépendance du pays, a souligné M. Ba, estimant que les “tentatives de réforme” menées ont permis au Sénégal de “disposer d’institutions fortes et d’une administration capable de fournir des services de qualité à [ses] concitoyens”. Ba a tenu à rappeler que “la qualité de notre administration constitue un atout, un élément clé de notre compétitivité et de notre attractivité, notamment pour préserver et attirer des investissements générateurs d’emplois pérennes”. “Dans un contexte marqué par la production de pétrole, a-t-il souligné, il s’agira de travailler à créer les conditions de l’avènement d’une administration publique professionnelle, réactive, agile et performante.” Pour “passer d’une administration classique de gestion du personnel à une véritable administration de développement, des innovations majeures sont envisagées”, a ajouté Gallo Ba. L’atelier permettra au ministère qu’il dirige de s’interroger “en profondeur sur le nouveau périmètre induit” par la constitution de l’actuel gouvernement, qui ajoute le portefeuille de la Transformation du secteur public aux fonctions classiques du ministère de la Fonction publique.ESF/BK

Santé au Sénégal : Délier le prompt rétablissement du portefeuille Par Mouhamadou Lamine Bara Lo

Les médecins sénégalais ont brillé au concours d’agrégation de médecine CAMES de 2022. Cela prouve la qualité actuelle des ressources humaines et ses prédispositions au probable bénéfice des populations. Pour autant, la santé et l’accès aux soins restent problématiques pour les Sénégalais. Cela soulève, d’un côté, le défi de la prévention qui questionne, entre autres, les habitudes alimentaires et le mode de vie. D’un autre côté, l’accessibilité géographique et financière des soins constitue un défi qui ne saurait éclipser celui du plateau médical dans son ensemble. La santé n’est pas une marchandise. Les services de santé ne peuvent et ne doivent être gouvernés par la simple loi du marché.

Il y’a là, au-delà des investissements consentis ces dernières années, un axe d’efforts permanent pour l’Etat du Sénégal. Il convient de valoriser le personnel du secteur de la santé et de s’attaquer au sentiment d’abandon du Sénégalais lamda face à une marchandisation de la santé qui lie, étroitement, le prompt rétablissement au portefeuille.

La récente pandémie du Covid-19 a montré les logiques de repli des Etats face aux pressions sur le système sanitaire. Cela renvoie les décideurs vers un réalisme qui, sans exclure le multilatéralisme et la coopération, exige des capacités internes aux Etats pour garantir une marge stratégique. La quête de puissance n’épargne pas le secteur de la santé. Enfin, pour épouser opportunément l’air du temps, il convient d’inscrire la lutte contre la depigmentation au rang des priorités de la prévention. La prolifération de fabriques artisanales, incontrôlées et dangereuses, constitue une menace de sécurité publique et témoigne d’un flottement identitaire qui n’est pas sans conséquences pour l’économie nationale. Les recettes fiscales et les désagréments pour un certain électorat ne devraient justifier l’insensibilité politique de tous bords. La facture, lourde, sera payée par la société sénégalaise dans son entièreté. Il est temps de décommander le péril certain et de concentrer nos soins sur l’accès durable et qualitatif des Sénégalais aux soins.Mouhamadou Lamine Bara LO, Analyste Politique étrangère, Défense et Sécurité, Président TULLIUS AFRICA SAS

Pour améliorer la qualité de vie des patients diabétique : les engagements pris par le ministre de la Santé, Docteur Marie Khemesse 

https://actusen.sn La journée mondiale du diabète a été célébrée, ce lundi 14 novembre à Yeumbeul pour sensibiliser les populations sur cette maladie. Le thème retenu cette année est «Accès aux soins du diabète». La rencontre a été présidée par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye a pris des engagements fermes pour que les personnes atteintes de cette pathologie soient prises en charge. «Ce 14 novembre consacré à la journée mondiale de lutte contre le diabète est une occasion pour accentuer les efforts de sensibilisation et insister sur l’importance de la coordination et de la concertation entre les acteurs  pour faire face au diabète en tant que menace grave pour la santé mondiale. A cet effet, j’ai engagé les services de mon département à mettre en œuvre des stratégies qui vont contribuer à améliorer la qualité de vie des patients diabétiques», a assuré la ministre.

Journée mondiale du diabète : «24 millions d’adultes vivent avec la maladie ; 416 000 décès enregistrés sur le continent en 2021» (Oms)

https://actusen.sn Les statistiques révélées, ce lundi par la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), lors de la journée mondiale du diabète montre que beaucoup de défis restent à être relever. Selon Dr Matshidiso Moeti, 24 millions d’adultes vivent actuellement avec la maladie. «Et l’on estime que ce nombre devrait augmenter de 129 %, pour s’établir à 55 millions d’adultes, d’ici à 2045. Le diabète sucré a provoqué 416 000 décès sur le continent en 2021 et devrait devenir l’une des principales causes de mortalité en Afrique, d’ici à 2030», a-t-elle dit. Elle explique également que le diabète est la seule principale maladie non transmissible pour laquelle le risque de décès prématuré augmente plutôt que de diminuer. «Parmi les facteurs de risque connus, on peut citer les antécédents familiaux et l’âge, tout comme des facteurs de risque modifiables tels que le surpoids et l’obésité, les modes de vie sédentaires, la mauvaise alimentation, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool», souligne-t-elle. Malheureusement, précise-t-elle, ces facteurs de risque modifiables sont en augmentation dans tous les pays de la région Afrique de l’OMS. «Les efforts de riposte sont quant à eux entravés par le fait qu’en Afrique, plus d’une personne sur deux vivant avec le diabète sucré n’a jamais été diagnostiquée. Et l’un des domaines d’activité les plus urgents est d’élargir l’accès aux outils de diagnostic et aux médicaments, en particulier à l’insuline», indique-t-elle. Pour elle, si ce domaine n’est pas maîtrisé et faute d’une prise en charge et d’un changement de mode de vie, le diabète peut entraîner plusieurs complications débilitantes pouvant aller d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral à une insuffisance rénale ou à une amputation des membres inférieurs, voire à une déficience visuelle, à la cécité et à des lésions nerveuses.

Moh Dediouf obtient son ticket d’entrée pour le marché chinois

Dakar, 14 nov (APS) – Moh Dediouf a annoncé à l’APS avoir signé un contrat avec un label chinois pour développer des contenus africains en Chine, une opportunité en or de pénétrer un gigantesque marché et de donner une audience encore plus importante à sa carrière. Cet accord a été conclu par l’intermédiaire de Jean Hsiao Wernheim, directrice générale internationale du Shanghai Synergy Culture & Entertainment Group et cofondateur d’A-Peer Synergy Shanghai Culture & Technology Co. Ltd. Cette société de médias et de musique a développé un modèle commercial innovant, qui utilise des technologies de l’information de pointe, au service des industries de la musique et du divertissement. Selon l’artiste sénégalais, la partie chinoise est motivée par son ambition de s’assurer un ancrage en Afrique, avec ‘’des contenus à la fois traditionnels et ouverts sur le monde’’. Les artistes nigérians étant courus par les labels américains, le label chinois s’est rabattu sur Moh Dediouf, ‘’un artiste qui a un ancrage à la fois africain traditionnel, mais qui reste ouvert sur le reste du monde’’, a expliqué l’entreprise partenaire. Le musicien sénégalais a dit avoir déjà signé avec Jean Hsiao Wernheim ‘’un contrat de licence’’ pour son premier album intitulé ‘’Live in the shade’’ (Vivre à l’ombre), sorti en 2007, un partenariat facilité par leur rencontre au Marché international du disque et de l’édition musicale, la même année.

Selon Moh De Diouf, tout est parti de ce contact renouvelé en 2021

. ‘’Il y a un an, elle m’a recontacté sur LinkedIn pour me dire son intérêt pour la musique et les contenus artistiques africains qui sont en train d’exploser. Elle m’a demandé l’actualité de ma pratique musicale, j’ai ensuite envoyé mes catalogues et elle a voulu que l’on signe parce que, dit-elle, j’ai un truc spécifique qu’il cherche”, a expliqué l’artiste sénégalais. Un contrat en Chine ‘’est hyperdifficile pour un artiste parce que le marché chinois n’est pas ouvert’’, et les privés ‘’ne prennent pas des décisions tout seuls, les décisions sont [également] gouvernementales’’, a commenté Dediouf pour souligner l’importance de ce partenariat.

‘’Ils ont un marché énorme, extraordinaire’’

‘’Il s’agira pour moi de proposer mon contenu, mais aussi je dois détecter et produire d’autres artistes du continent’’, étant entendu que le contrat signé porte sur le développement de contenus africains sur le marché asiatique. Cela veut dire que ‘’dans trois ans, dans tous les clubs de musique en Chine, il y aura de la musique africaine sur les playlists. Concrètement, cela veut dire que dans les clubs chinois, s’ils mettent un artiste américain ou caribéen, ils vont aussi mettre de la musique africaine’’, a insisté l’artiste. ‘’Ils ont un marché énorme, extraordinaire’’, a souligné Moh Dediouf en parlant de ses nouveaux partenaires. ‘’Si tu as 1 % des parts du marché chinois qui fait 1,5 milliard de consommateurs, c’est plus de 100 millions’’, a-t-il fait remarquer. ‘’Schématiquement, c’est comme si demain Sadio Mané est pris par Liverpool pour fournir des joueurs sénégalais, c’est aussi simple que ça. On l’a vu et on sait que Sadio Mané n’est pas seulement un joueur, il a un caractère qui correspond à la mentalité de Liverpool. Cela veut dire que s’il choisit un joueur, il le choisira à son image’’, a expliqué Dediouf. Le label chinois a déjà pris quatre des cinq albums de Moh Dediouf, qui seront diffusés sur TikTok et d’autres supports chinois, sans compter la possibilité pour l’artiste de se produire en Chine, si les restrictions sanitaires liées au Covid-19 sont levées. ‘’Juste un exemple, en Chine, ils ont leur propre YouTube qui est beaucoup plus puissant que le YouTube [traditionnel]. Ils ont une autre réalité (…) Leur monde à eux, avec un puissant Etat, donc si on a la chance et l’opportunité d’y pénétrer officiellement, c’est une portée énorme”, s’est réjoui Moh Dediouf, avant de conclure : ‘’Après, les contenus, c’est simple, tu reproduis ce que tu as fait pour être choisi.FKS/BK/ESF

LES DESSOUS DE LA RENCONTRE MACKY XI JINPING

https://emedia.sn Macky Sall a foulé, hier, le sol de Bali (Indonésie) pour prendre part au sommet du G20. Lors de la réunion, il va porter deux casquettes  : président de l’Union africain (Ua) et président du Sénégal. La principale mission de cette rencontre est notamment de discuter du partenariat pour une transition énergétique juste (Jetp), qui est toujours en cours de négociation. Bali est également le lieu des tête-à-tête entre dirigeants mondiaux. En marge du sommet du G20, le président Xi Jinping a annoncé qu’il tiendra des réunions bilatérales avec Macky Sall, Emmanuel Macron, Joe Biden et le président argentin Alberto Fernández. En mettant cette rencontre dans son contexte, Pékin assure cette année la présidence tournante des Brics (Brazil, Russia, India, China, South Africa). Récemment, plusieurs autres pays du Sud ont exprimé le souhait de rejoindre ces puissances émergentes et la Chine entend plaider en faveur de l’introduction du Sénégal et de huit autres pays. En cas d’accord interne des membres fondateurs, le Sénégal peut intégrer rapidement ces géants pour booster son économie en tant que pays pétrolier et gazier, d’autant plus qu’il a le soutien du grand des Brics.

Indemnité de logement : une menace pèse sur des diplomates sénégalais basés à l’étranger

https://emedia.sn Pour défaut de paiement de leur indemnité forfaitaire de logement, les agents des ambassades et consulats du Sénégal à l’étranger risquent l’expulsion de leurs lieux de résidence. Selon une source bien informée, les diplomates sénégalais en poste dans les ambassades et consulats à l’étranger ont droit à une indemnité de logement indexée sur le coût de la vie dans leurs pays respectifs d’affection. Cette indemnité mensuelle était jusque-là payée par les services du ministère des Affaires et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE) par tranches de six mois, aux mois de février et de juillet de chaque année. Pour l’année 2022, explique la même source, ces fonctionnaires expatriés ont reçu un paiement des six premiers mois en février et un autre de quatre mois en juillet. Ils restent actuellement dans l’attente de percevoir leurs indemnités de novembre et décembre. Mais il semble qu’à date, les services du MAESE en charge du dossier ne seraient pas dans les dispositions de payer. Selon les informations reçues, il n’y aurait plus de crédits disponibles dans le budget 2022 du ministère pour prendre en charge cette dépense. Or, ajoute notre source, passée la date du 21 novembre, toute dépense publique non encore liquidée et ordonnancée, sera annulée et reportée dans le budget de 2023 qui ne sera mis en place qu’au mois de février. Ainsi, les agents des ambassades et consulats sénégalais à l’étranger pourraient rester quatre mois sans indemnité de logement.

« Ce qui est aberrant en termes de finances publiques. Ce sont des dépenses incompressibles, on ne comprend pas comment un ministère comme celui des Affaires étrangères peut retrouver sans crédits pour les dépenses en personnel, s’indigne notre source.

À l’en croire, pour des pays comme ceux de l’Amérique nord et la Grande Bretagne où la vie coûte excessivement chère, les fonctionnaires des ambassades et consulats ne pourront jamais payer leurs logements avec leurs salaires. Conséquences, beaucoup d’entre eux vont se retrouver assignés par leurs bailleurs Résultat des courses, plusieurs familles de diplomates sénégalais risquent l’expulsion si des mesures urgentes de régularisation ne sont pas prises. Une situation qui, sans aucun doute, impacterait très négativement l’image de la diplomatie sénégalaise. Contactés par nos soins, avec plusieurs relances, les services du ministères des Affaires étrangères sont restées sans réaction. En tous les cas, Emedia reste disposé à recevoir leur version des faits.emedia.sn

RAPPORT SUR L’ÉTAT DE LA LIBERTÉ DES MÉDIAS ET DE LA SÉCURITÉ DES JOURNALISTES EN AFRIQUE : La presse sénégalaise diagnostiquée

https://www.jotaay.net Les médias africains continuent de faire face à de sérieux défis dans l’exécution de leur travail. Selon un nouveau rapport sur «l’état de la liberté des médias et de la sécurité des journalistes en Afrique», les progrès minimes dans l’avancement de la liberté de la presse et de la liberté d’expression sur le continent ont été effacés par la législation et les actions de certains États qui continuent d’entraver le développement de médias professionnels et indépendants. Selon le rapport publié vendredi dernier, le pluralisme et la diversité des médias sur le continent restent un grand défi en termes de propriété et de distribution des médias et de diversité des voix représentées dans les médias. Plusieurs pays ont adopté des lois pour légitimer leurs pratiques de surveillance en légalisant l’interception par des organismes publics et en exigeant sa facilitation par des intermédiaires de communication tels que les entreprises de télécommunications et les fournisseurs de services internet. Ce alors que les interruptions d’Internet sont récemment devenues courantes dans plusieurs pays africains. La presse africaine ne se porte pas très bien et celle sénégalaise ne fait pas exception. En effet, alors que l’Indice mondial de la liberté de la presse 2021 indique que la situation dans 23 des 48 pays africains évalués est classée comme mauvaise ou très mauvaise, le rapport sur «l’état de la liberté des médias et de la sécurité des journalistes en Afrique» semble confirmer les difficultés de la presse sur le continent. Reporters sans frontières (Rsf) note que les violations de la liberté de la presse sont courantes sur le continent et qu’elles incluent la censure arbitraire, en particulier sur Internet, des arrestations de journalistes au motif de la lutte contre la cybercriminalité, les fausses informations ou le terrorisme, et des actes de violence contre le personnel des médias qui restent généralement totalement impunis.

Pluralisme et diversité des médias

Le pluralisme et la diversité des médias sur le continent restent un grand défi en termes de propriété et de distribution des médias et de diversité des voix représentées dans les médias. Même avec la libéralisation des ondes et les garanties constitutionnelles de la liberté des médias, plusieurs défis demeurent. Il s’agit notamment des coûts élevés de mise en place d’une maison de presse, d’une programmation biaisée et de la censure qui entrave l’inclusion de plusieurs voix, en particulier celles des groupes marginalisés tels que les femmes, les personnes âgées et les personnes handicapées. Pour la majorité des pays étudiés, la radio reste la principale source d’information, la diffusion de la presse écrite étant en déclin tandis que les médias en ligne gagnent en popularité. «Le paysage médiatique sénégalais est pluraliste et diversifié avec au moins 27 quotidiens, plus de 20 radios généralistes, près de 100 radios communautaires et 15 chaînes de télévision. Il existe plus de 300 sites d’information en ligne, bien que ceux qui sont exploités de manière professionnelle ne dépassent pas 15. Les autorités s’efforcent de promouvoir le pluralisme et la diversité des médias par le biais d’un Fonds de soutien et de développement de la presse (Fadp), qui a alloué des subventions à au moins 160 entreprises de médias et 150 radios communautaires», note le rapport. Et d’ajouter que dans de nombreux cas, les médias publics ont un accès plus facile aux informations officielles que les médias privés. «Les radios communautaires au Sénégal jouent un rôle essentiel, notamment grâce à leur diffusion d’informations dans les langues locales. Cependant, elles ne peuvent pas être des entreprises de presse selon leur loi de fonctionnement, ce qui présente une menace sérieuse pour leur pérennité car leur personnel travaille en tant que bénévole», rapport encore le document.

La course au nombre de «vues et de clics» …

Sur le plan éditorial, le rapport note que la course au nombre de «vues et de clics» pousse de nombreux médias, notamment les éditeurs en ligne, à se précipiter pour publier des informations qui ne sont ni complètes ni exactes. L’équité entre les sexes dans l’espace médiatique est très limitée, car le débat public est toujours dirigé par des hommes ou limité à eux ; les invités masculins dominent le débat politique à la télévision. «Au Sénégal, plusieurs activistes ont été arrêtés pour leur discours sur les réseaux sociaux pour ‘’outrage au chef de l’État’’ et ‘’atteinte à la sécurité de l’État’’. Par exemple, Adama Gaye, journaliste et militant, a été arrêté en juillet 2019 pour avoir tenu des propos sur Facebook jugés par les autorités comme insultants envers le Président Macky Sall et portant atteinte à la sécurité de l’État. Ses messages concernaient en grande partie la gouvernance, la corruption des officiels et la gestion des ressources pétrolières du pays», illustre le rapport.

Interruptions d’internet, y compris les coupures d’internet

Selon le rapport, les interruptions d’Internet sont récemment devenues courantes dans plusieurs pays africains. Les gouvernements, dit-il, ont parfois fermé ou restreint Internet et l’accès aux plateformes de médias sociaux dans ce qui semble être des tentatives de limiter ou de contrôler les conversations en ligne et d’empêcher la mobilisation pour d’éventuelles manifestations en faveur de la démocratie et lors des examens nationaux. «Dans plusieurs cas, les agences de sécurité travaillent avec les régulateurs nationaux des communications pour ordonner la perturbation, en invoquant principalement des considérations de sécurité nationale ou d’ordre public, et en faisant référence aux pouvoirs du régulateur d’ordonner aux fournisseurs de services d’interrompre les services», dit le rapport.

Limitations indues du droit à la vie privée et à la communication anonyme

Le droit à la vie privée et à la protection des données en ligne est très important en raison de son lien complexe avec d’autres droits et en tant que fondement de leur réalisation, notamment les droits à la liberté d’expression, d’information, de réunion et d’association et à la préservation de la dignité humaine. Dans de nombreux pays africains, le droit à la vie privée est dérogeable, la sécurité nationale et l’ordre public étant les justifications les plus courantes pour limiter ce droit. D’autres raisons incluent l’investigation et la détection d’infractions, la protection des intérêts nationaux et la défense des droits de l’homme. Alors que de telles limitations pourraient être importantes pour la protection des libertés et droits fondamentaux, les pays doivent veiller à ce qu’elles soient nécessaires, proportionnées et justifiables, tout en mettant en place des mécanismes de surveillance et des freins et contrepoids suffisants pour empêcher l’abus des lois sur la surveillance.

Criminalisation de la liberté d’expression en ligne

Poursuivant, le rapport renseigne qu’au cours des dernières années, certains pays ont systématiquement utilisé le droit pénal pour poursuivre et punir certains aspects des pratiques journalistiques. Celles-ci incluent l’introduction de dispositions qui criminalisent la publication de fausses nouvelles et de communications considérées comme offensantes, ainsi que l’obligation pour les journalistes de révéler leurs sources d’information. Selon une étude de 2021, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Ouganda ont presque doublé leurs lois et règlementations sur la désinformation depuis 2016. En outre, un sur trois de ces lois n’exigent aucune preuve que les « fausses » informations ont causé ou risquaient de causer un préjudice pour qu’elles soient sanctionnées et le processus de détermination de la fausseté ou du préjudice par les tribunaux n’est pas spécifié ou bien articulé. De plus, les lois sont conçues et appliquées de manière à cibler les politiciens et les journalistes de l’opposition, et non ceux qui créent et propagent la désinformation. D’autres dispositions légales introduites prétendument pour lutter contre les fausses nouvelles exigent que les personnes ne publient que des informations «véridiques» et «authentifiées» sous peine d’être tenues pour responsables. Ces lois sont souvent formulées de manière large et vague et ont été utilisées dans divers cas pour réduire au silence les journalistes critiques. «Au Sénégal, l’article 254 du Code pénal crée l’offense contre le président de la République. Bien que la loi ne définisse pas l’«infraction» contre le chef de l’État, elle a été utilisée pour arrêter et détenir des individus. En outre, l’article 431-59 de la loi nationale de 2008 sur la cybercriminalité criminalise la diffusion publique d’objets ou d’images immoraux par le biais de la presse écrite, de la diffusion ou de la communication numérique», dénonce encore le rapport.

Enregistrement et licence des producteurs de contenu en ligne

Aussi renseigne le document, avec la croissance des communautés en ligne, de nombreux pays ont réagi en promulguant des lois, des politiques et des directives qui exigent l’enregistrement et l’octroi de licences aux producteurs de contenu en ligne. En effet, les prescriptions en matière d’enregistrement et de délivrance de licences prévoient des frais d’enregistrement et de renouvèlement des licences et prévoient des mesures punitives en cas de non-conformité. «Le Sénégal dispose d’un réseau dynamique de blogueurs qui publient des articles, organisent des réunions de sensibilisation et aident la population à mieux comprendre les questions d’intérêt général. Le Code de la presse ne fait aucune référence aux blogueurs ou aux journalistes citoyens, mais ils sont un élément clé du paysage médiatique sénégalais. Ces journalistes citoyens ont été très actifs lors des dernières élections du pays, participant au suivi du processus électoral par leur documentation et leurs reportages», lit-on encore sur rapport de 58 pages. Sidy Djimby NDAO

POUR UN URAC FORT ET CRÉDIBLE : Le ministre Moussa Thiam annonce des assises des radios communautaires 

https://www.enqueteplus.com L’Union des radios associatives et communautaires du Sénégal (Urac) a reçu, hier, la visite  du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique. Maitre Moussa Bocar Thiam a profité de l’occasion pour soutenir que les radios communautaires constituent un pan entier de la presse. L’Urac compte 127 membres sur 288 radios communautaires à travers le Sénégal. ‘’Maintenant, l’heure est de faire adhérer l’ensemble des radios communautaires qui remplissent les critères à l’Urac, pour qu’elle soit une association qui regroupe l’ensemble de la quasi-totalité des radios communautaires au Sénégal. Cela permettra d’avoir une meilleure visibilité, mais aussi à l’État de les accompagner. Qu’il n’y ait pas une déperdition des ressources qui sont déjà rares. Il est important qu’il y ait des critères de performance qui soient mises en avant. Les meilleures seront accompagnées et récompensées. Mais avant cela, il faudra qu’on essaye d’assainir davantage le secteur, renforcer l’Urac dans ses conditions d’adhésion. Pour cela, nous allons envisager, dans les jours à venir, des assises des radios communautaires qui seront de grands moments d’échanges entre tous les acteurs du secteur, pour pouvoir dégager, au sortir de ces assises, des recommandations fortes qui seront appliquées. Je suis convaincu qu’après, nous aurons une Urac plus crédible, efficace pour servir l’ensemble des radios communautaires du secteur’’, a indiqué le ministre. Selon lui, l’État du Sénégal va les accompagner. Car elles jouent un rôle important. Rien que durant la période de la Covid-19, a-t-il informé, elles ont eu à faire six millions d’interventions à travers des émissions gratuites.  ‘’Des préoccupations ont été soulevées, notamment l’appui financier de l’État qu’elles souhaitent être valorisé. La qualité aussi de certains membres de l’Urac qui n’ont pas la qualité d’hommes de médias, mais qui ont eu quand même un certain nombre d’années dans la profession en termes d’expérience et qui voudraient bénéficier des avantages de la carte de la presse. Pour se faire, nous avons indiqué qu’il y a une procédure à faire. La viabilité économique des radios communautaires a été à l’ordre du jour’’, a promis Me Bocar Thiam.

ABDOUL MBAYE  : «LES JOURNALISTES SAVENT FAIRE LA DIFFERENCE ENTRE LE SECRET QUI PROTEGE LA NATION ET CELUI QUI CACHE LES MAGOUILLES ET LA CORRUPTION»

https://www.sudquotidien.sn Abdoul Mbaye ancien Premier ministre, relève que les ministres ne sont pas plus patriotes que les professionnels des médias qui savent faire la part des choses entre le secret qui protège la Nation et celui qui cache les magouilles et la corruption La sortie, sur un ton menaçant, du ministre de Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam, déclarant que la justice va sévir contre ceux qui divulguent des informations jugées secrètes par l’autorité suscite des réactions de désapprobation et de recadrage. Réagissant à cette menace de l’ex-agent judiciaire de l’État et maire d’Ourossogui, l’ancien Premier ministre sous Macky Sall, Abdoul Mbaye, rappeler le rôle de la presse, relevant que les ministres ne sont pas plus patriotes que les professionnels des médias qui savent faire la part des choses entre le secret qui protège la Nation et celui qui cache les magouilles et la corruption. «Les ministres ne sont pas plus patriotes que les journalistes. Ces derniers savent faire la différence entre le secret qui protège la Nation et celui qui cache les magouilles et la corruption. C’est leur rôle que d’informer sur celui qui viole la loi pour couvrir la prévarication», a posté sur Twitter, le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT). Il s’agit là, en droit, d’un grave manquement d’un fonctionnaire, d’un homme d’État aux devoirs de sa charge : abus d’autorité, détournement de fonds publics, concussion.

Les menaces du ministre de tutelle

Invité de l’émission «Grand jury» sur la RFM, avant-hier dimanche, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique a fait dans la menace, en répondant à question sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang. «Nous allons revenir à l’ordre, ne pas autoriser qu’un journaliste ou qu’un consortium de journalistes puissent violer délibérément les secrets défenses qui peuvent nuire à la stabilité de notre pays, à l’honorabilité de nos Forces de défense et de sécurité. Nous devons tous y veiller et il appartient à l’État de prendre ses responsabilités et il le fera. Quelles qu’en soient les conséquences.» Me Moussa Bocar Thiam d’ajouter : «Un journaliste ne peut pas tout dire, tout révéler, quitte à nuire aux intérêts supérieurs de la Nation. C’est intolérable et inadmissible ! Cet intérêt public à informer disparaît, dès lors qu’il y a un intérêt public qui appartient à l’État du Sénégal à travers la stabilité du pays», a-t-il dit. Se prononçant sur la marche programmée pour la libération du journaliste, il a joué sur la carte de la division des professionnels des médias. «Ce n’est pas le combat de tout journaliste qui est le combat des journalistes», a indiqué, Me Moussa Bocar Thiam, soulignant que l’infraction commise par le journaliste Pape Alé Niang ne concerne pas tout le secteur de la presse, encore moins la corporation. «Par rapport à l’affaire Pape Alé Niang, beaucoup d’acteurs le soutiennent par principe. Parce que c’est un membre de la corporation qui est en difficulté à partir avec la justice. Mais l’infraction commise par un membre de la corporation, cette difficulté-là, n’est pas celle de l’ensemble du corps ou de la corporation, c’est un citoyen comme tout autre citoyen. Il a commis une infraction de droit commun. Et donc, c’est une question qui le concerne, mais ça ne concerne pas du tout l’ensemble des journalistes. Je veux rappeler à mes camarades journalistes avec qui je partage le secteur, que ce n’est pas le combat de tout journaliste qui est le combat des journalistes. Parce que pendant des années on a tous constaté les dérives de langage dont il a fait preuve», a insisté le ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, à l’occasion d’une visite effectuée hier lundi matin au siège de l’Union des radios communautaires du Sénégal. Ibrahima DIALLO

ARRESTATION DE PAPE ALÉ NIANG, RADISOCOPIE D’UNE COMMUNICATION

https://www.enqueteplus.com L’État ne nie pas l’existence du document innocentant le capitaine Touré et envoie celui qui l’a révélé en prison Cruel ! Hier, Pape Alé Niang a passé sa première nuit en prison, après trois longs jours de garde à vue. Il vient ainsi prolonger la liste des journalistes envoyés en prison sous le règne du président Macky Sall pour délit de presse. Le fait est rare pour être souligné. Il a été mis en prison principalement pour avoir porté à la connaissance du public sénégalais ce que le gouvernement et particulièrement l’armée voulaient coûte que coûte lui cacher. Une arrestation qui vient nuire davantage l’image de marque de la démocratie sénégalaise, en enfonçant la justice dans le gouffre. Pourtant, en 2015, c’est le même Macky Sall qui clamait urbi et orbi qu’il n’enverrait jamais un journaliste en prison. ‘’Vous ne verrez jamais pendant ma gouvernance, disait-il devant des journalistes étrangers, un journaliste mis en prison pour un délit de presse. Les journalistes n’ont aucun risque au Sénégal, je le dis très clairement et je ne serai pas démenti. Le Sénégal est un pays bien coté en matière de liberté de la presse…’’. Relancé sur le classement de Reporters sans frontières qui place le Sénégal à la 71e place, il s’emportait  : ‘’J’aimerais bien savoir le critère de classement. Qu’ils me disent un journaliste emprisonné au Sénégal en raison de ses opinions ; cela n’existe pas. Je ne comprends donc pas sur quoi ils se basent pour faire leur classement.’’

Macky Sall ne s’en limitait pas. Alors que acteurs étaient en plein dans les travaux de révision du Code de la presse, il promettait d’œuvrer pour la dépénalisation des délits de presse. Non seulement les délits de presse ne seront pas dépénalisés, mais aujourd’hui, on met en prison des hommes de médias pour avoir divulgué des secrets.

Il y a une volonté assumée de bâillonner la presse, par le truchement de la justice. Une problématique qui place l’État dans une situation inconfortable, au moment de communiquer sur cette question. Cela ressemble plus à une volonté de casser du journaliste gênant, plutôt que de trouver des solutions au véritable problème  : les micmacs dénoncés et jusque-là pas démentis dans l’affaire capitaine Touré. Ce faisant, ils n’ont réussi qu’à susciter l’intérêt des journalistes d’ici et d’ailleurs pour le document en question. C’est la conviction du journaliste Daouda Sow, Rédacteur en chef de Medi 1 à Dakar. ‘’En enfermant Pape Alé, ils n’ont réussi qu’à attirer davantage l’attention des journalistes soucieux d’enquête et de l’éclatement de la vérité. Voilà ce que le public attend de la presse comme de ses dirigeants’’, fulmine-t-il sur sa page Facebook. Selon le journaliste de la chaine marocaine, cette arrestation n’est ni plus ni moins qu’une tentative d’intimidation et la communication gouvernementale en est une parfaite illustration. ‘’Avancer la question « … nuire à la défense nationale » pour enfermer un journaliste d’investigation, cela renvoie plus à une forme d’intimidation de la presse en général et du journalisme d’investigation en particulier. Les hommes et les femmes de médias ne devraient pas se laisser faire’’, peste M. Sow. Pour lui, ‘’ces concepts comme «secret défense», «nuire à la défense nationale», «confidentiel» ou «ultra confidentiel», si l’on y prend garde, risquent de devenir, pour les journalistes, des sortes d’épée de Damoclès et pour les gouvernants la porte ouverte à toutes formes de dérives autoritaires et de musellement de la presse’’. À ceux qui pensent que le journaliste n’a pas le droit de parler de certaines affaires, même militaires, il oppose le principe 3 de la Charte des journalistes du Sénégal qui enjoint aux journalistes ‘’de défendre l’indépendance et la liberté de la presse dans tous les aspects, notamment en ce qui concerne la liberté d’information, d’expression, de commentaire, de critique, d’enquête et de l’interdiction de la censure’’. Aussi, estime-t-il, c’est un devoir pour tous les journalistes de se mobiliser autour du confrère injustement envoyé en prison. ‘’Il est grand temps que toutes les consœurs et tous les confrères se mobilisent et fassent bloc autour de notre confrère. Cette affaire dépasse la personne de Pape Alé Niang. Elle doit être le combat de tout journaliste soucieux d’une presse libre au Sénégal. Aux organisations de presse d’ici et d’ailleurs, ainsi qu’aux organisations de défense des droits humains, nous disons que c’est maintenant plus que jamais que Pape Alé a besoin de notre soutien’’.

Douleurs lombaires chez Pape Alé Niang

Chez les avocats, on se la joue rassurant et confiant, à l’instar du journaliste qui a fait montre, selon eux, de courage et beaucoup de sérénité dans cette épreuve. Confirmant ce calme et cette sérénité relevés par les avocats, ce proche du journaliste attire l’attention sur un fait. ‘’Pape Alé ne va peut-être jamais dire à ses geôliers qu’il est malade, mais, j’attire l’attention sur le fait qu’il se plaint très souvent de douleurs lombaires. Nous attirons l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur cet aspect et demandons aux autorités judiciaires d’en tenir compte’’. Rappelons que le directeur du site internet Dakarmatin a été placé hier sous mandat de dépôt pour, officiellement, divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. En fin de semaine dernière, il avait fait un live sur sa chaine, dans laquelle il avait révélé le contenu du fameux document interne à la gendarmerie relatif à l’affaire capitaine Touré. Un document qui innocente totalement l’ancien officier de la gendarmerie nationale. Mor Amar

LA LIBERTÉ D’ÊTRE LIBRE PAR ASSANE SAADA

https://emedia.sn Emédia Ivres de liberté, portés par une illusion, les voici tirés d’une fiction. Face au réel, ils crient au scandale. Appellent à défendre la liberté de la presse. « La base de toutes les autres libertés ». Ivres de liberté, portés par une illusion, les voici tirés d’une fiction. Face au réel, ils crient au scandale. Appellent à défendre la liberté de la presse. « La base de toutes les autres libertés ». Sans elle, « il n’est point de nation libre », disait Voltaire. Aujourd’hui, c’est un branle-bas. Comme hier, voire fort longtemps. En 1977, Mame Less Dia du journal satirique Le politicien était détenu en prison. Une motion de l’assemblée générale de l’Association nationale des journalistes sénégalais (Anjs) exigeait sa libération. Babacar Niang, alors directeur de publication de Taxaw, organe du Rassemblement national démocratique (Rnd), écrivait : « Le politicien a sa ligne, nous avons la nôtre (…). Il n’empêche que nous demandons (sa) libération immédiate. Que Mame Less Dia soit, au regard des lois pénales, coupable ou non de ‘’recel de documents volés’’ est une chose ; autre chose est le maintien en prison de ce journaliste qui ne peut ni se soustraire à l’action de la justice ni gêner en quoi que ce soit l’instruction en cours. Son maintien en détention est, à juste raison, perçu par ses confrères et par l’opinion publique comme une mesure d’intimidation qui s’ajoute à d’autres mesures tendant à étrangler, dans les faits, la liberté de la presse. » La liberté est une quête continue dans un monde changeant. Comme la démocratie, ce vivre-ensemble, qui est une construction de tous les jours. Elles n’arrêtent pas d’attirer et de décevoir. C’est un charme de leur énigme. Toutefois, relisons Nelson Mandela dans Un long chemin vers la liberté. Pour lui, « la vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres ; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres… » D’après Hannah Arendt, « être libre pour la liberté signifie avant tout être délivré, non seulement de la peur, mais aussi du besoin ». Selon la note éditoriale du livre La liberté d’être libre (H. Arendt), le changement social est un préalable au changement politique. Faites que les masses populaires soient sevrées de peur et de ruse et un changement politique adviendra sans violence, disait Cheikh Anta Diop. Aussi Mandela n’avait-il pas prévenu qu’« être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes;c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ».

« Avec la liberté viennent les responsabilités »

Des discours et autres écrits fleurissent. Une sympathie, un héroïsme magnifiés. Une insoumission, une désobéissance glorifiées. Une injustice vilipendée. Un débat parfois contradictoire… Quelques-uns tirent sur une ambulance. Rien qui égale une raison que ces mots de Mandela enseignent : « J’ai parcouru ce long chemin vers la liberté. J’ai essayé de ne pas hésiter ; j’ai fait beaucoup de faux pas. Mais j’ai découvert ce secret : après avoir gravi une haute colline, tout ce qu’on découvre, c’est qu’il reste beaucoup d’autres collines à gravir. Je me suis arrêté un instant pour me reposer (…). Mais je ne peux me reposer qu’un instant ; avec la liberté viennent les responsabilités, et je n’ose m’attarder car je ne suis pas arrivé au terme de mon long chemin. » La responsabilité ! Un défi. Le seul et le vrai qui poussent à la victoire. Cette manière d’être d’un adulte conscient de ses limites et fait, avec elles, ce qu’il peut et ce qu’il doit. En effet, même la liberté n’est pas libre. Son exercice est limité. « Il n’y a point de liberté sans loi », écrivait Jean-Jacques Rousseau. Le but étant de gérer une fragile tranquillité, un équilibre précaire souvent remis en cause par un attachement délicat au respect d’une juste proportionnalité entre restriction des libertés et préservation, voire protection d’intérêts généraux. Des évolutions du monde réduisent fréquemment des espaces de libertés. Des lois spéciales font lésion depuis 1694 que la liberté de la presse a été affirmée pour la première fois en Angleterre. Certes, les restrictions à la liberté, leurs conditions de sanctions possibles doivent être nécessairement établies. Une nécessité pas toujours convaincante. Ainsi quand la liberté ne doit pas, entre autres, porter atteinte à la défense, la sécurité de l’État. Dans nos sociétés modernes, personne n’est omniscient ou tout-puissant pour ne rien perdre de ses libertés qui sont toutes bridées. N’empêche, les populations sont de plus en plus exigeantes sur le respect de leur droit de savoir. Donc, la liberté d’informer. Dans un combat pour la liberté, malgré une passion, un dégoût pour l’hypocrisie, seule la responsabilité préserve du chaos qui dessert. L’histoire nous l’apprend. Là où les grandes révolutions n’ont pas réussi, un populisme n’a rien apporté sinon pire. La vertu n’a pas supprimé le vice, l’honnêteté n’a pas vaincu la corruption. Une autorité, une tyrannie n’ont pas empêché une décadence. L’Afrique aux multiples coups d’État et guerres civiles végète dans l’instabilité. Elle met en évidence une exception sénégalaise dont les fils sont peu fiers de ses tares. Toutefois, la postérité, gardienne des secrets, n’est-elle pas une fille de la raison ?

Boc’s tu rêves ?La chronique salée de Kaccor sur les menaces du ministre de la Communication

La politique a cette particularité extraordinaire de mettre sur orbite des personnes qui ne devraient jamais être mises en lumière. Un chenapan peut ainsi se retrouver en redingote et jouer au dandy. Et ça lui donne des airs même s’il reste un rustre. Un costume trop ample sur les épaules qui lui fait dire des stupidités. On se sent si fort jusqu’à ne plus se sentir. Le nouveau venu veut ainsi mettre au pas la presse. La pousser à lui obéir au doigt et à l’œil. Et gare si elle n’obtempère pas. La faire taire quand il l’ordonne en tapant sur table. Une presse aux ordres de la toute-puissance étatique. Boc’s, tu rêves ? Il s’autorise même de lire dans nos pensées, nous faisant jouer aux hypocrites. Selon l’avocat qui encadrait des nervis en se mettant en dehors de la loi, beaucoup d’acteurs de la presse soutiendraient notre confrère Pape Alé Niang par principe. Une insulte à notre intelligence et à notre indépendance d’esprit comme si la presse était ligotée et dépourvue de discernement. Bien entendu, c’est dans un dynamisme de briser l’élan unitaire autour du confrère entre les mains du monstre. En déclarant que la justice va sévir contre ceux qui vont informer sur les actions du gouvernement, il pourrait se préparer à ouvrir grandement les geôles du monstre. Le jeune avocat qui se la joue zazou ignore certainement que la liberté de presse au Sénégal a été le fruit d’une longue lutte menée par des ainées dont certains ont subi les rigueurs de la prison sans broncher ni casser leur plume. Lui, le ministre, était manifestement dans les langes. Une lecture intelligente de l’histoire de la presse sénégalaise lui aurait évité de s’égarer jusqu’à dire des stupidités. En 2022, il est illusoire de vouloir bâillonner la pensée. Mais puisque Boc’s veut jouer au Rambo pour plaire au Prince, on lui souhaite bien du plaisir dans sa tentative de vouloir faire taire la presse par des menaces puériles.Par Kaccor, Le Témoin

Macky «neutralise» son premier ministre…il gère tout avec son cabinet

https://www.xibaaru.sn Le chef de l’Etat a changé son entourage. Une nouvelle équipe gouvernementale est aux commandes depuis le 17 septembre 2022. Amadou Bâ est la personne choisie par Macky Sall pour diriger ses troupes. Ce nouveau premier devait conduire le « gouvernement de combat et d’attaque ». Mais depuis sa nomination, l’ancien ministre des Affaires étrangères est invisible. Le Président de la République et son cabinet gèrent tout depuis la présidence. Amadou Bâ est la personnalité politique la plus invisible du nouveau gouvernement de Macky Sall. Depuis sa nomination, il est mis au frigo. Avec son « gouvernement de combat et d’attaque », Amadou Bâ devait aider Macky Sall à faire face aux problèmes urgents. Mais depuis sa nomination, on le voit rarement à côté du boss. Des réunions stratégiques sont même tenues sans qu’on y aperçoive le premier ministre. Un manque de visibilité qui commence à alimenter les débats à quinze mois de la présidentielle. Isolé à la primature logée au Petit Palais, Amadou Bâ est devenu un premier ministre sans pouvoir. Toutes les actions du gouvernement sont concentrées au Palais. Le chef de l’Etat et ses hommes de confiance gèrent tous les gros dossiers. Pour preuve, Amadou Bâ était au cœur du dispositif pour faire baisser les prix. Mais c’est comme si l’homme ne faisait pas partie du gouvernement. Il n’y avait que le Président de la République et son ministre du Commerce qui faisaient les unes des journaux. Le président de la République a nommé Amadou Ba comme premier ministre pour plusieurs raisons politiques. L’une des raisons principales est de le maitriser pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle. En tant que Chef du gouvernement, un poste dont il rêvait, Amadou Ba ne s’opposerait jamais à son président. Et une autre raison, c’est de faire d’Amadou Ba, son directeur de campagne pour la présidentielle de 2024. Et enfin en le nommant à la tête du gouvernement, Macky se débarrasse ainsi d’un adversaire farouche au sein de son parti pour l’élection présidentielle. Si le Palais a décidé de restreindre son pouvoir, c’est pour casser l’homme avant 2024. En effet, Amadou Bâ est l’un des rares leaders de Benno Bokk Yakaar à avoir toutes les chances de faire face aux ravages de l’opposition radicale dirigée par Ousmane Sonko. Ancien boss du leader du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) aux impôts et domaines, l’homme fort des Parcelles a tous les atouts pour neutraliser la menace Sonko.

Mimi Touré trahie quitte le parlement

Macky, qui s’est lancé dans son projet fou de troisième mandat, va écraser toutes les personnes qui ne béniront pas ce projet. Après avoir liquidé Aminata Touré, Amadou Bâ risque d’être le prochain à passer sous le broyeur de Macky Sall. Les faucons logés au Palais vont tout faire pour pousser le premier ministre à démissionner. À défaut, ils pousseront Macky à se séparer de son plus fidèle lieutenant. A quinze mois de la présidentielle, ce serait un véritable risque pour Benno Bokk Yakaar. Non seulement le pouvoir perdrait le seul candidat capable de leur donner leur chance pour 2024. Mais le Président se mettrait à dos un autre allié. Ce qui précipiterait sa perte avec son projet suicidaire. Après avoir passé des années avec le chef de l’Etat, Amadou Bâ a de quoi faire des dégâts dans le «Macky». Une alliance Amadou Bâ-Mimi Touré serait fatale pour le régime finissant de Macky Sall… Les prochains mois seront décisifs dans le compagnonnage entre Macky Sall et Amadou Bâ. Si le chef de l’Etat veut garder son dernier homme de confiance, il devra arrêter de le mettre à l’ombre. Dans le cas contraire, il devra se préparer à faire face à un redoutable adversaire tout droit sorti dans les rangs de la mouvance présidentielle. Ce qui mettrait définitivement fin au troisième mandat.Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru

Macky échoue grave !Echec de la vente des cartes, critiques internes et fuites en avant

https://www.xibaaru.sn Ça sent la fin de l’Alliance pour la République (APR) et celle du règne de Macky Sall à la tête du Sénégal. Le fiasco observé lors du lancement de la vente des cartes de l’APR prouve que les militants sont démotivés. Et les critiques internes qui deviennent plus fréquentes, montrent la fragilité de l’autorité de Macky Sall dans son parti et dans sa coalition. Macky n’est plus l’homme fort d’avant. Il est devenu la proie dans son parti. Les militants n’ont pas répondu au lancement de la vente des cartes. Et les responsables le critiquent.  Macky échoue partout. Est-ce le début de la fin ? Un militant de l’APR sonne l’alerte, après avoir constaté la faible mobilisation observée lors du lancement de l’opération de la vente des cartes de membres, dont l’objectif est d’atteindre le chiffre de 1 500 000. Ce qui donnerait à Macky Sall toutes les garanties qu’il serait réélu dès le premier tour s’il se présentait à l’élection présidentielle de 2024. Mais, l’opération de charme déroulée par certains responsables de l’APR pour envoûter le Président de la République Macky Sall afin de prouver que l’APR est de loin le parti majoritaire au Sénégal, a viré au vinaigre. Echec sur le plan de la mobilisation ! Constat d’un militant de l’APR, présent sur les lieux, c’est-à dire au siège de leur parti sur l’avenue Cheikh Anta Diop  : « On devrait voir une marée humaine de la station Elton jusqu’au rond-point Cheikh Béthio pour marquer la grandeur de l’événement d’hier (NDLR  : Samedi).  Mais hélas, le siège national n’était pas rempli comme on s’y attendait ! ». Cela peut froisser des responsables et militants de l’APR, mais c’est la réalité. Le parti présidentiel perd du terrain, et n’a plus sa capacité de mobilisation d’antan… Pourtant, avant même le lancement de cette opération de mobilisation, plutôt une entreprise d’opérette montée par certains responsables de l’APR pour montrer au Président de la République Macky Sall qu’ils étaient maîtres sur le terrain, une responsable du parti présidentiel à Guédiawaye tirait sur la sonnette d’alarme. Adjia Dada Mboup, c’est elle, indiquait  : « Le terrain est vide. Je ne sais pas si le Président est au courant de la situation qui prévaut à Guédiawaye. Des personnes ont jeté des cartes de membre de l’APR dans les filaos. Ceux qui sont nommés dans les postes étatiques savent très bien qu’ils ne peuvent mobiliser ni vendre des cartes de membre. J’ai peur de voir des gens faire des copier-coller et imiter les signatures des autres pour revenir leurrer le Président ». Le Président de la République a fait cet amer constat de ses propres yeux. Mais, il a tenu pour se tirer de la situation et sauver la face à avoir ces propos  : « Aujourd’hui, c’est un jour spécial. C’est en réalité un jour de communion entre militants. Procédez à la vente des cartes et occupez le terrain politique pour mieux organiser le parti ». Macky Sall a beau dire, mais le mal est fait. L’APR n’est plus ce parti majoritaire au Sénégal. Tout ça, par la faute de responsables à qui le Président de la République a mis tous les moyens nécessaires, mais qui sont incapables de mobiliser des militants sur le terrain politique. A cela, il faut ajouter que le patron de Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall, perd le contrôle sur ce qui est la véritable réalité de la situation. De grands responsables se cachent pour faire les yeux à l’opposition. Plusieurs grands responsables de Benno Bokk Yaakaar ont été aperçus chez le « mara » de Sonko pour obtenir un rendez-vous avec le leader du Pastef. Et pour ceux qui ne trouvent pas d’échappatoire, ils critiquent fortement le président Macky Sall pour se faire virer du parti. Au finish, il se trouve lui-même otage de ces responsables de son parti qui travestissent la réalité, pour mieux avoir une emprise sur lui. Ce sont eux qui le poussent à tordre le cou à la Constitution, en présentant sa candidature à un troisième mandat en 2024.Papa Ndiaga Dramé pour xibaaru.sn

LA PRESIDENTIELLE 2024 VUE PAR LA DIASPORA : PLUS DE 99% DISENT NON A LA CANDIDATURE DE MACKY SALL Par Boubacar Sèye

A quelques mois des élections présidentielles de 2024 au Sénégal, Horizon Sans Frontières, organisation de défense, d’orientation et d’intégration de migrants s’est penchée sur la question en interrogeant quelques compatriotes de la diaspora pour réaliser ce mini sondage. A travers des rencontres, des appels téléphoniques et les réseaux sociaux, HSF a interrogé des centaines de nos compatriotes choisis en Europe, Afrique, USA et Amérique Latine, assez représentatifs de la diaspora sur la manière dont ils perçoivent la vie politique, leurs connaissances sur le sujet mais aussi sur la troisième candidature du président Macky Sall.

Volet explicatif des programmes !

Interrogés sur les différentes élections qui se sont déroulées, plus de 88 % ignorent le contenu des programmes des différents candidats lors des dernières élections. Tous déplorent le fait qu’ils sont utilisés comme des greniers politiques, des mouchoirs qu’on jette après usage. Un ressortissant sénégalais rencontré à Séville sous couvert de l’anonymat ne veut même pas parler de politique. Pour lui, ceux qui nous dirigent n’ont aucun respect à l’endroit des sénégalais de l’extérieur, des promesses et rien que des promesses, une fois élus, on nous tourne le dos jusqu’aux prochaines échéances. Un tel scénario ne doit plus se poser selon S. Thiam Sénégalais de Malaga, rencontré à l’aéroport de Madrid Barajas car cette diaspora estimée entre 3 et 4 millions, est un poids électoral incontournable qui traditionnellement peut à tout moment peut faire basculer les tendances. Une grande déception à l’égard du PR Macky Sall : 99,03% disent Non !

A propos du troisième mandat, tous les sénégalais interrogés ont répondu par un Non catégorique, certains m’ont dit (LOLOU DIAROUL LATHIE) !

9 / 10 des sénégalais interrogés sont déçus du régime du PR Macky Sall. Dans le vol IB3328 (Airbus 3500) du 10 novembre à destination de AIBD, il y avait plus de 300 Sénégalais à bord, tous ceux qui ont été interrogés, ont répondu NON pour un troisième mandat sauf une dame sous couvert de l’anonymat. Certains se sont même rapprochés de moi pour savoir s’ils ne courraient le risque d’être arrêtées une fois à l’aéroport. Ils condamnent tous les dérives autocratiques, la dictature rampante, les arrestations abusives entre autres celle de Papa Alé Niang et la gestion clanique, clientéliste et partisane. Pour C. Diouf sénégalais vivant à Paris, le Président Macky Sall doit partir pour la stabilité du pays, avec le PR Macky, poursuit un ressortissant sénégalais établi à Abidjan, c’est tout le pays qui est vendu à la France. Cheikh, un autre compatriote originaire de Fatick, soutient que le PR Macky a déçu tout le monde.

Profil du prochain président/ politique migratoire !

Concernant l’assistance et la protection des sénégalais de l’extérieur, à part un compatriote originaire de Touba, tous les autres ont soutenu que le Sénégal n’a pas de politique migratoire capable de prendre en charge toutes les problématiques liées à la gestion de ce dossier. Amadou François Gaye, directeur des Sénégalais de l’extérieur est très apprécié de par sa courtoisie et sa discrétion, 75% des gens pensent qu’il fait un excellent boulot. T.O.B depuis l’Italie souhaite que le prochain président de la république du Sénégal mette sur pied un ministère autonome chargé des migrations internationales pour prendre ce dossier si complexe dans toute sa diversité et sa transversalité.Boubacar Sèye,Président d’Horizon sans frontières,Chercheur et consultant en migrations internationales .

VENTE DES CARTES DE L’APR : 1,5 million d’incertitudes autour du troisième mandat

https://www.enqueteplus.com Le président Macky Sall prend part, à partir d’aujourd’hui, au Sommet du G20 à Bali (Indonésie) avant d’entamer un périple qui le conduira en Tunisie et au Qatar où il doit assister au premier match du Sénégal face aux Pays-Bas. Mais avant, il a dirigé le lancement officiel des opérations de vente des cartes de l’Alliance pour la République. Il n’a, à cette occasion, livré aucun indice sur ses intentions à propos de la prochaine Présidentielle. Foule des grands jours samedi dernier au siège de l’APR à Dakar. Et pour cause ! Macky Sall y lançait officiellement l’opération de vente de plus de 1,5 million de cartes. Dans une perspective de ‘’remobilisation des militants’’, le Secrétariat exécutif national de l’APR avait, lors de sa réunion du 14 octobre dernier, annoncé ‘’le montage de nouveaux comités et le placement de 1 500 000 cartes de membre sur toute l’étendue du territoire et de la diaspora’’. Naturellement, la cérémonie a réuni l’establishment ‘’apériste’’ et des centaines de jeunes conduits par le responsable de la Cojer Moussa Sow. Le Premier ministre Amadou Bâ, le directeur des structures du parti, le ministre d’État Mbaye Ndiaye, son directeur de cabinet, le ministre d’État Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre de la Jeunesse Pape Malick Ndour à ses côtés, le fondateur de l’APR a replongé quelques heures dans la ferveur électorale, mais sans plus. Il a serré beaucoup de mains et visiblement apprécié la mobilisation des ‘’superviseurs’’ censés encadrer la vente des cartes. Dans un discours calibré autour du minimum, il a jugé le jour ‘’spécial’’, car ‘’un jour de communion entre militants’’. La seule consigne sortie de la bouche de Macky Sall est aussi courte de libellé que large de sous-entendus  : ‘’Procédez à la vente des cartes et occupez le terrain politique, pour mieux organiser le parti’’, leur a-t-il demandé. Puis, martial comme à son habitude en situation d’immersion avec ses militants  : ‘’Resserrez les rangs et formez un bloc solide pour occuper l’espace politique !’’ Ceux qui s’attendaient à une déclaration de sa part sur son éventuelle candidature à la Présidentielle de 2024 ont déchanté. Pourtant, l’ambiance, les circonstances et le décor s’y prêtaient bien. Mais voilà, il faudra s’y faire, Macky Sall a décidé de garder la haute main sur son agenda, les pressions venant de son propre camp dussent-elles l’agacer ou au contraire le flatter, car, en vérité, nul n’est en mesure d’établir les intentions réelles du président en exercice de l’Union africaine à propos du principal sujet qui cristallise sa politique intérieure.

Voix discordantes au sommet de l’APR

Un de ses proches conseillers consent à lâcher  : ‘’Il ne va pas changer d’attitude ; il décidera le moment venu. Et ce moment, il est le seul à pouvoir le dire !’’ Quelques heures auparavant, Mbaye Ndiaye, cacique parmi les caciques de l’APR, dans une interview au journal ‘’Le Quotidien’’, assurait pourtant que ‘’le moment est venu de ne plus attendre’’ que le président Macky Sall dise qu’il est candidat. L’éphémère ministre de l’Intérieur annonçait que l’APR a décidé, à travers sa voix de directeur des structures du parti, ‘’de présenter le président Macky Sall, candidat de l’APR/Yaakaar et de la mouvance présidentielle’’. Il disait être ‘’dans les mêmes dispositions pour donner toutes les chances à la candidature de notre président. Si nous avons 1 million 500 mille militants, ajoutés au coefficient du président, nous pouvons espérer plus de 3 millions de voix pour la candidature de l’APR/Yaakaar et de la mouvance présidentielle en 2024’’. Interrogé sur le caractère non officiel d’une telle annonce, Mbaye Ndiaye a insisté pour affirmer qu’elle l’est ‘’au niveau du parti et de toutes les personnes qui soutiennent le président Macky Sall’’. La nuance perçue à travers ses derniers propos, à savoir que ‘’c’est une obligation qu’il (NDLR  : Macky Sall) écoute le parti et se conforme à sa décision’’, renseigne à souhait que de candidature officielle, Mbaye Ndiaye n’a en fait exprimé qu’une opinion personnelle, encore qu’elle est partagée par les inconditionnels du président de la République. Samedi matin d’ailleurs, quelques heures avant la rencontre, Maël Thiam, l’administrateur de l’APR, faisait une sortie pour rappeler qu’ils forment ‘’un parti politique organisé, avec des statuts et un règlement intérieur’’. Pour le moment, selon le vice-président du HCCT, ‘’la question de qui sera candidat n’a pas encore été débattue au sein du parti. Ce qui est certain, c’est que l’APR aura un candidat. La coalition au pouvoir (BBY) aura un candidat. Le moment venu, tous ceux qui voudront être candidats le déclareront au sein du parti et seront soumis aux procédures’’. Ces voix discordantes au sommet de l’APR confirment que Macky Sall en est toujours dans sa position antérieure. Même si plusieurs actes posés, lors des Législatives (confection des listes de Benno Bokk Yaakaar), lors de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale (choix porté sur Amadou Mame Diop) et la nomination de ‘’faucons’’ au gouvernement, paraissent comme celui d’un futur candidat, le ‘’ni oui ni non’’ est toujours de mise. Amadou FALL

Guédiawaye–Il avait invité sur la Vdn le Président à briguer un 3ème mandat : Aliou Dia,chef de Cabinet de Racine Talla, lance «And Falat Macky 2024»

Le débat sur une troisième candidature du chef de l’Etat, Macky Sall, continue de faire rage au sein de l’opinion. Dans les rangs de la mouvance présidentielle, on rivalise d’ardeur pour convaincre le chef de la majorité à briguer, de nouveau, le suffrage des Sénégalais. Aliou Dia, chef de Cabinet du maire de Wakhinane Nimzath, a décidé de faire partie de ce groupe de souteneurs en lançant le mouvement «And Falat Macky 2024».  Aliou Dia, chef de Cabinet du maire Racine Talla, demeure persuadé que le leader de l’Alliance pour la République (Apr) peut solliciter, pour la troisième fois consécutive, le suffrage de ses concitoyens à l’occasion de l’élection présidentielle de 2024. Ce dernier a procédé au lancement du  mouvement «And Falat Macky 2024». Pour que son futur candidat obtienne la victoire finale, lors de ce rendez-vous électoral, M. Dia a sonné la mobilisation au niveau de la banlieue dakaroise. C’est dans ce cadre qu’il a mobilisé ses partisans et sympathisants. Après les prises de parole, le président du mouvement est revenu en premier sur les réalisations du chef de l’Etat, Macky Sall. «Nous avons connu aujourd’hui l’émergence et cela les populations le savent. Notre département a complétement changé. D’ailleurs, c’est cela qui a fait que quand Aliou Sall (Ndlr  : ancien maire de Guédiawaye) a perdu les élections (locales), tout le monde nous a accusés d’avoir commis l’irréparable. Et aujourd’hui ça s’est fait sentir», a soutenu ce dernier.

«Je ne me laisserai jamais intimider par ces arrivistes»

Revenant sur les querelles qui minent leur camp, Aliou Dia rassure que  «les querelles notées lors des derniers élections locales et législatives nous ont fait perdre. Et, nous sommes conscients de ça. Aujourd’hui, à travers les mouvements de soutien au chef de l’Etat, nous nous engageons à mettre sur pied ce mouvement en vue de l’élection présidentielle» Aliou Dia a, en outre, convoqué, dans son propos, l’interpellation qu’il avait faite au président de la République lors de la descente improvisée de ce dernier, au début du mois d’octobre passé, sur la Vdn (Voie de dégagement nord). «C’était moi qui avais interpellé le chef de l’Etat sur la Vdn. Et j’avais dit au chef de l’Etat que le troisième mandat était une demande sociale. Je le répète encore et je ne reculerai pas. Ce ne seront pas ces soi-disant chefs de l’opposition qui vont me faire reculer. Je ne me laisserai jamais intimider par ces arrivistes», prévient M. Dia.

«Le troisième mandat est une demande sociale»

Informé par le maire de Wakhinane Nimzath, Racine Talla, de la visite du président de la République dans la commune, Aliou Dia poursuit son propos en soutenant  : «C’est ainsi que j’ai pris mon véhicule pour rattraper le chef de l’Etat à hauteur de la Vdn. Et je lui ai transmis un message  pour lui dire que le troisième mandat était une demande sociale. C’est fini et rien d’autre !» A la suite de l’intervention du chef de Cabinet du maire, Racine Talla, les membres du mouvement «And Falat Macky 2024» se sont engagés à porter le combat dans tout le département pour l’échéance électorale de 2024. Par Abdou Latif MANSARAY–latifmansaray@lequotidien.sn

Rufisque–L’Ader sur l’appel à Macky de se prononcer sur la Présidentielle 2024 : «On n’autorise personne à fixer un agenda au Président»  

https://lequotidien.sn Les membres de l’Alliance pour le développement et l’émergence de la République (Ader), sous la conduite du député Aliou Dembourou Sow, refusent que le Président Macky Sall soit soumis à un agenda pour qu’il se prononce sur sa troisième candidature à la Présidentielle de 2024. Ils comptent approuver la décision que prendra, à cet effet, le Président Sall. Les appels incessants lancées au Président Macky Sall pour qu’il clarifie sa position pour la Présidentielle de 2024 ne sont pas du goût de l’Alliance pour le développement et l’émergence de la République (Ader). Cette structure, affiliée au parti présidentiel, qui a entamé, depuis quelques semaines, des tournées départementales dans le cadre de la redynamisation de l’animation politique dans le parti, avait donné rendez-vous à ses sympathisants autour d’une rencontre au Cnfa de Rufisque, présidée par le ministre de la Justice, Pr Ismaïla Madior Fall, en présence de Aliou Dembourou Sow, coordonnateur de l’Ader. «Nous sommes des républicains et nous disons qu’on n’autorise personne à fixer un agenda au Président, nous nous le refusons nous-mêmes», a indiqué en marge de la rencontre, Pape Ndiambé Ndione, coordonnateur local de l’Ader. Il a fait savoir que quelle que puisse pour autant être la décision du Président Macky Sall pour 2024, ils vont s’engager à fond pour le soutenir. «Quelle que soit la décision qu’il va prendre, nous nous engageons à être les premiers fantassins de cet objectif. Et tout sera fait de manière républicaine», a précisé M. Ndione. Cette mise au point faite, le coordonnateur local est revenu sur l’objectif des tournées en cours. «Cela faisait un moment qu’on était dans une certaine léthargie qui permettait à certains de penser que l’espace politique leur était dédié à eux seuls», a-t-il noté, indiquant qu’ils vont rejoindre leurs protagonistes sur le terrain de la communication. «Notre mission est une mission d’information et de déconstruction de la désinformation. Parce qu’aujourd’hui, la bulle informationnelle est trop polluée par des infos à tout va. Il convient de ramener la vérité dans l’information», a expliqué Ndione. «On va retourner aux fondamentaux, essayer d’aller à la base et donner l’information vraie pour qu’elle comprenne que Macky Sall est le meilleur leader que le Sénégal a connu depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui», a fini par dire le membre de l’Apr. Par Alioune Badara NDIAYE –   abndiaye@lequotidien.sn

Bougane Gueye Dany dans une tournée de massification : pourquoi cette stratégie du silence et de la discrétion ?

https://actunet.net Le leader de la coalition Geum Sa Bopp en compagnie de ses militants et responsables est entrain de sillonner différentes localités du Sénégal des profondeurs comme à l’accoutumée. La surprise reste que cette tournée est totalement discrète et Bougane Gueye Dany ne semble pas trop en détailler les perspectives. Arrivé à Ranènou hier, nous avons appris par notre source qu’il a pu rassembler l’élite des éleveurs de la localité et installé des cellules de sa coalition. D’après toujours cette source, Bougane Gueye Dany est dans un programme de massification très pratique et dense, il gagne des cœurs discrètement en vu de surprendre très prochainement pour sa campagne aux présidentielles 2024.

Violations des droits des populations du village Ngakhame 2 par les ICS : Sonko s’engage à mettre fin dès 2024

https://www.sudquotidien.sn Le leader de Pastef et maire de Ziguinchor a promis de mettre fin dès 2024 aux violations des droits des populations autochtones par les responsables de la multinationale indienne Indorama, s’il est élu Président de la République. Ousmane Sonko a pris cet engagement hier, lundi 14 novembre, lors d’un échange avec des populations du village Ngakhame 2 situé dans la commune de Méouane dans le cadre de son Nemmeeku Tour » dans le département de Tivaouane. En tournée politique dans le département de Tivaouane depuis le vendredi 11 novembre, le leader de Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, était hier, lundi 14 novembre selon Jotna Media, l’hôte des populations du village Ngakhame 2 situé dans la commune de Meouane. Dans ce village, situé non loin des exploitations des Industries chimiques du Sénégal (Ics) sous contrôle de la multinationale indienne Indorama, le leader de Pastef a été reçu dans la concession du Chef de village, Baye Dame Ndiaye où il s’est entretenu avec des représentants de la population locale sur les différents problèmes auxquels la localité fait face. Au nom des jeunes, Saliou Seck a pris la parole pour exposer au leader de Pastef l’impact négatif de l’exploitation du phosphate par les ICS sur la vie des populations qui sont constamment sous la menace d’expropriation de leur terres pour besoins d’exploitation par cette industrie. Prenant la parole, le chef de village, Baye Dame Ndiaye a fait le point sur le manque « d’infrastructures (pas de route bitumée) et l’insuffisance de services sociaux de base dans sa localité ». Prenant la parole à son tour, après l’exposé de ses hôtes, Ousmane Sonko partageant sa vision sur la gestion des ressources minières du pays a accusé les responsables d’Indorama de n’avoir « respecté  aucun de leurs engagements envers l’Etat et les populations autochtones depuis des années ». « Les entreprises exploitantes ont des obligations envers les populations notamment sur la RSE et si elles ne les respectent pas c’est parce que l’Etat n’a pas joué son rôle », aurait martelé Ousmane Sonko qui s’est engagé par ailleurs à mettre fin dès 2024, à ces multiples violations des droits des populations autochtones par les responsables de la multinationale indienne Indorama, s’il est élu Président de la République.NANDO CABRAL GOMIS