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Le député Abdou Mbow (BBY) sur l’audition d’Ousmane Sonko : «On a entendu des déclarations dans la menace et dans l’intimidation…un citoyen est un citoyen,il n’y a pas un n’importe quel citoyen…»

https://www.dakaractu.com Répondant aux questions du journaliste de la RFM sur l’audition d’Ousmne Sonko, le député de BBY Abdou Mbow estime que tous les citoyens sont égaux devant la loi. À ce titre, il soutient que la justice ne fait que son travail en convoquant le leader de Pastef. Dans la foulée, il précise que ce n’est pas la peine que l’opposition crie (Yewwi) au « complot ou à la machination ». À cela,  il ajoute : « cette pratique ne passera pas car force restera à la loi. » À l’en croire, « nous sommes à l’Assemblée nationale pour travailler tranquillement en session budgétaire. Ensuite, on a entendu des déclarations dans la menace et dans l’intimidation. Mais ce qui est important est que ce qui se passe, c’est le cours normal des choses. Quelqu’un a été accusé par une citoyenne et la justice l’a convoqué pour l’entendre dans le fond, notamment le juge d’instruction. » À cet effet, il poursuit : « attendons de voir ce qui va se passer. Maintenant ça se passe comme ça dans un pays de droit, quand quelqu’un est accusé par une citoyenne, la justice doit le convoquer pour l’entendre. Donc je ne vois pas pourquoi les leaders de Yewwi doivent crier au complot, à la machination ou à l’intimidation. Mais cela ne passera pas par ce que force restera à la loi comme l’ont dit les autorités. Aujourd’hui, Ousmane Sonko est en train de répondre tranquillement à la justice. Donc je pense qu’il n’y a pas quoi fouetter un chat par rapport à cette affaire. » Dans la foulée, sans langue de bois, il avance : « c’est une procédure normale et la justice est en train de faire son travail. Il y’a le temps de la justice et celui de la politique. Et quand ils veulent faire de la politique, ils n’ont qu’à attendre le temps de la politique. » C’est pourquoi, il estime que « maintenant c’est la justice qui est en train de faire son travail. Pourquoi crier au complot, à la machination ou faire de l’intimidation cela n’a aucun sens. C’est pourquoi les leaders de Benno se sont prononcés hier pour non seulement appeler au calme, mais aussi demander à la justice de faire son travail. Mais également, ces derniers ont répondu à ces accusations politiques qui n’ont aucun fondement. » « Karim Wade et Khalifa Sall ont eu maille avec la justice qui a fait son travail en les condamnant. Les charges ont été là et les gens se sont prononcés pour que la justice soit rendue au nom du peuple sénégalais. » Mais, souligne-t-il, « l’affaire du viol est strictement privée. C’est une citoyenne qui a accusé un citoyen de viol. Un citoyen est un citoyen. Et il n’y a pas un n’importe quel citoyen. Et personne n’est au-dessus des règlements et des lois de ce pays. » C’est pourquoi, estime-t-il « quand quelqu’un est accusé, il doit répondre à la justice. Maintenant il a le privilège d’être un leader politique. Mais ce n’est pas par ce qu’on est un leader politique qu’on est un intouchable ou un non justiciable. Les faits sont têtus. » D’ailleurs, il pense que « tout ce qui va avec, ce sont des commentaires, de la politique politicienne, des accusations sans fondement et de la mauvaise foi constatée chez certains leaders politiques. Voilà ce que je pouvais dire sur cette affaire. Mais les affaires que vous avez citées plus haut n’ont rien à voir, absolument rien avec cette affaire-là qui est privée. » Revenant sur l’appel au calme d’Ousmane Sonko, il avance : « il est dans son rôle. Il a le droit de faire un message à ses militants. Mais ce qui est constant c’est que l’État prendra toutes les dispositions pour que les choses se passent normalement afin que les citoyens vaquent librement à leurs occupations.  Sa déclaration n’engage que lui et ses militants… »

Notre conviction!La chronique de Kaccor

Aujourd’hui, ce sera certainement un nouveau jour. Celui de l’expression vivante et vivifiante d’une justice libre. Une journée comme les autres et pas celle que projetaient les autorités. L’audition réclamée du plus sérieux opposant du régime au pouvoir et potentiel successeur du Chef en 2024, accusé de viols multiples et de menaces de mort sur une masseuse mythomane, devrait être une chose ordinaire dans un pays qui ne marche pas sur la tête et qui ne fait pas des projections pour éliminer des adversaires politiques. Personne n’étant dupe.

Cette image de toute une ville en état de siège comme si le pays était menacé par une horde de terroristes ou comme s’il était en guerre, a de quoi choquer. Ceux qui se sont aventurés ces jours-ci dans quelques artères de la capitale ont dû nourrir des craintes de voir le pays à feu et à sang. Pour cause, rien ne justifie tout ce dispositif sécuritaire kafkaïen pour une simple audition que le concerné n’a cessé de réclamer, lui, et ses avocats. 

Quel intérêt à faire peur aux citoyens avec ce déploiement loufoque des forces de sécurité ? A moins qu’on nous prépare à des choses tordues. Le leader de Pastef, à travers un discours responsable et plein de sagesse, soutient qu’il ira répondre au juge avec ses avocats tout en demandant à ses militants de vaquer à leurs occupations. Rien de sérieux ne pouvant sortir de ce dossier qui se révèle être un complot avec de piètres acteurs. Notre conviction reste la même depuis l’éclatement de ce fait divers burlesque. Au salon de massage Sweet Beauty, il s’est passé autre chose qu’une scène de viol. Et aucun juge sérieux ne pourrait coller au leader du Pastef ce délit — pardon, ce crime ! — pour le moins grotesque et qui a déjà fait beaucoup de pertes en vies humaines et de dégâts matériels. Il faut en finir avec cette affaire et passer à des choses beaucoup plus sérieuses. C’est notre conviction !Par KACCOR