cropped-LOGO-RP
Loading ...
00221 77 515 16 66 mamadouly4435@gmail.com

PERSISTANCE DU DÉFICIT COMMERCIAL EN AOÛT 2022 : Une hausse des exportations que ne couvrent pas les importations

https://www.enqueteplus.com/ Le Sénégal a connu un déficit commercial estimé à 222,3 milliards de francs CFA, résultant des mesures effectuées par la direction de la prévision des études économiques (DPEE). Cependant, le taux de couverture des importations par les exportations a augmenté de 1,0 point de pourcentage, s’établissant ainsi à 59,7%. La balance extérieure du Sénégal est encore dans le rouge. Les dernières études fournies par la direction de la prévision des études économiques (DPEE) confirment cette tendance. Au mois d’août 2022, le pays a connu une augmentation des importations de biens (+22,5 milliards) plus importante que celle des exportations (+17,0 milliards). Dans le détail, les achats de biens depuis l’extérieur ont enregistré une croissance de 3,7% (+22,5 milliards) pour se situer à 627,0 milliards contre 604,4 milliards au mois de juillet. Cette situation, selon les statisticiens, est essentiellement due à une augmentation des achats des ‘’machines, appareils et moteurs’’ (+25,8 milliards), du riz (+9,4 milliards), des fruits et légumes comestibles (+4,9 milliards) et du froment et méteil (+3,9 milliards). Par contre, cette évolution a été atténuée par une régression des achats des autres produits pétroliers (-75,7 milliards) et du maïs (-20,4 milliards). Par rapport à la même période en 2021, les importations de biens ont progressé de 37,0% (+169,2 milliards). Cette augmentation est attribuable à l’évolution des achats d’autres produits pétroliers (+56,3 milliards), du maïs (+18,2 milliards), des « machines, appareils & moteurs » (+25,8 milliards), du riz (+ 24,5 milliards), du froment et méteil (+4,4 milliards) et des fruits et légumes comestibles (+3,3 milliards). En revanche, cette progression a été ralentie par une baisse des importations des huiles brutes de pétrole (-40,7 milliards) et du maïs (-3,0 milliards). Au même moment, les exportations ont connu une hausse de 5,4% (+17,0 milliards), en variation mensuelle, atteignant 329,4 milliards. Cette progression, selon la DPEE, est favorisée par l’augmentation des produits pétroliers (+44,6 milliards), de l’or brut (+12,9 milliards), de l’acide phosphorique (+12,0 milliards) et du zircon (+2,9 milliards). Cependant, elle a été atténuée par une baisse du titane (-14,1 milliards), des produits halieutiques (-7,5 milliards) et des produits arachidiers (-3,6 milliards). En glissement annuel, les ventes de biens à l’extérieur se sont améliorées de 39,9% (+94,0 milliards), passant de 235,5 milliards à 329,4 milliards. Cette croissance est attribuée à l’augmentation des produits pétroliers (+36,3 milliards), de l’acide phosphorique (+32,8 milliards), de l’or brut (+4,9 milliards) et du zircon (+3,8 milliards). Néanmoins, ces hausses ont été atténuées par un repli du titane (-6,8 milliards). Au niveau sous régional, les expéditions des biens depuis le Sénégal, ressorties à 112,6 milliards, ont crû de 14,9% (+14,6 milliards) par rapport à juillet 2022. Elles ont représenté 34,2% de la valeur totale des exportations au mois d’août 2022, soit une évolution de 2,8 points de pourcentage de plus comparé à un mois plus tôt, soulignent les agents de la DPEE. Le Mali demeure le premier client du Sénégal avec une part de marché de 86,9%, soit une progression de 39,0 points de pourcentage par rapport au mois de juillet. Suivant les mêmes tendances, les importations de biens ont augmenté de 17,3% (+1,2 milliard), s’établissant ainsi à 8,1 milliards contre 6,9 milliards au mois de juillet. Elles constituent 1,3% de la valeur totale des importations de biens, soit une amélioration de 0,2 point de pourcentage comparé au mois précédent. Le premier fournisseur du Sénégal reste toujours la Côte d’Ivoire avec une part de marché évaluée à 88,0% contre 91,2% au mois de juillet, soit un repli de 3,2 points de pourcentage. Les produits les plus importés de la Côte d’Ivoire concernent les tabacs brutes et fabriqués (12,5%), les matières plastiques artificielles (10,7%), les fruits et légumes comestibles (10,2%), les huiles et graisses animales et végétales (7,0%), les autres produits sucrés (6,7%) et les produits industriels para-chimiques (6,1%).