IMG_8256 1
Loading ...

Pr Koume sur la prise en charge des personnes âgées : «Le maintien à domicile,c’est l’avenir»

https : //www.sudquotidien.sn «Le maintien à domicile des personnes âgées c’est l’avenir. C’est un système de protection sociale qu’il faut développer mais qu’il faut encadrer».  Une recommandation du professeur Mamadou Koumé, médecin-gériatre, gérontologue.   Depuis le 03 octobre dernier, les étudiants en spécialisation en gériatrie au Sénégal sont en séminaire dans le cadre de la rentrée universitaire 2022-2023. Une rencontre qui devrait prendre fin demain, vendredi 7 octobre 2022 à Dakar. En collaboration avec des spécialistes de la prise en charge des personnes âgées de la France, le Sénégal ou encore l’Afrique compte s’inspirer du modèle français afin de bâtir un modèle africain basé sur les réalités socioculturelles des pays du continent noir. Pour le professeur Mamadou Koumé, initiateur de cette rencontre et par ailleurs directeur du Centre de gériatrie de Fann, «la France est en avance sur la prise en charge des personnes âgées. Depuis plus de cent ans, elle a mis en place plusieurs modèles. Il est bon de s’en inspirer». Plusieurs nationalités prennent part à cette rencontre. En formation au Sénégal, ces participants devront présenter le modèle de leur prise en charge des personnes âgées dans leur pays. «L’objectif recherché est qu’à la fin de cette rencontre, que nous puissions discuter d’un modèle adapté à nos réalités et dégager des protocoles de prises en charge», a lancé le Pr Koumé Aujourd’hui, la présence de plusieurs étudiants pour le DES de gériatrie-gérontologie démontre l’importance de bien prendre en charge les personnes âgées afin de les accompagner dans leur vieillissement. Et, dans cet accompagnement pour vieillir en bonne santé, des initiatives comme les soins à domicile se multiplient. Pour le professeur Koumé, «le maintien à domicile des personnes âgées, c’est l’avenir ; c’est un système de protection sociale qu’il faut développer mais qu’il faut encadrer». Le spécialiste a laissé entendre que les soins à domicile sortent un peu du système traditionnel de soin. «Elles ont l’habitude d’être soigné à l’hôpital ; mais vous vous rendez compte qu’en gériatrie, pour ce qui concerne les personnes âgées, la guérison à 100% à l’hôpital ne doit pas être envisagée parce que cela va prolonger la durée de séjour. Dès qu’elle retrouve son autonomie, il faut continuer les soins à domicile». Toutefois, Pr Koumé a souligné :  «il y a d’autres personnes âgées qui sont atteintes d’autres pathologies qui les clouent à domicile. Pour cela, il faut que la personne qui a perdu son autonomie puisse bénéficier de toute la logistique de prise en charge qui n’est pas purement médicale». Avec la floraison des structures d’offre de soin à domicile, Pr Koumé a estimé qu’«il faut poser la réflexion qui devrait pouvoir nous amener à dire à l’autorité comment il faut structurer. Il faut l’organiser, tout doit être encadré, sur le plan juridique et sur le plan organisationnel, pour éviter des dérives parce qu’il ne faut pas tomber sur le scandale. Oui, attention ! Au niveau du Centre de gériatrie, nous faisons des soins à domicile ; mais cela ne concerne que nos patients qui sont hospitalisé dans ledit service». Revenant sur la généralisation des Centres de gériatrie dans tout le pays, le spécialiste des maladies des personnes âgées de répondre : «c’est une question qui va être reposée au président de la République parce que c’est lui-même qui avait donné des instructions, en 2015, pour la construction de Centre de gériatrie dans toutes les régions du Sénégal. Il l’a réactualisé, il l’a réaffirmé il y a trois semaines. Cela veut dire qu’il reste toujours une prioroté du chef de l’Etat. Nous avons anticipé en construisant un Centre de gériatrie à Thiès, nous connaissons exactement le budget d’organisation de ce centre, le dossier est ficelé et je pense que le dossier sera soumis au ministre de la Santé pour mettre en œuvre cette décision politique». Le Sénégal, dans sa politique de prise en charge des personnes âgées, détient plusieurs modèles dont l’offre de la gratuité à travers la Couverture maladie universelle (Cmu), la protection sociale avec l’Ipress, mais aussi le Fonds national de retraite (Fnr). Il y a également le Plan sésame pour les personnes âgées ne bénéficiant ou n’étant pas couvert par ces régimes (Cmu, Ipres et Fnr) précités.Denise ZAROUR MEDANG