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L’ETAT INVITÉ À RÉFLÉCHIR SUR DES STRATÉGIES DE GOUVERNANCE MIGRATOIRE

Dakar, 26 Sept (APS) – Des organisations de la société civile ont appelé, lundi, l’Etat du Sénégal à réfléchir sur des stratégies de gouvernance migratoire centrée sur les défis et priorités, au regard de ‘’son statut de pays de transit et surtout de destination’’. ‘’Il est indispensable pour l’Etat de disposer des stratégies de gouvernance des défis migratoires inhérents à son statut de pays de transit et surtout de destination’’, a relevé Hélène Rama Niang, la présidente de l’organisation FECSDA. Elle intervenait lors d’un point de presse organisé par les organisations de la société civile, en partenariat avec les fondations HEINRICH BOLL STIFTUNG et OSIWA.

Il s’agit, selon elle, de faire un diagnostic institutionnel exhaustif pour identifier les moyens de renforcer la synergie entre les acteurs, en vue de donner une grande cohérence au système de gouvernance des migrations.

Selon elle, ‘’un système d’alerte précoce et d’anticipation de crises migratoires (déplacements massifs, accueil des réfugiés, situations de catastrophes (…) doit être mis en place, pour renforcer les capacités des structures déconcentrées et décentralisées de l’Etat à gérer les flux importants de populations’’. Il faudrait, dit-elle, prendre en compte dans les analyses et les actions à entreprendre le rôle des vulnérabilités environnementales dans les mobilités internes (érosion côtière et déplacements le long des côtes sénégalaises) et les mesures d’adaptation et d’atténuation à mettre en place D’après elle, les pouvoirs publics sénégalais gagneraient à disposer d’un cadre cohérent dans le domaine de la migration en mettant davantage en relief la place de l’émigration et de l’immigration dans le développement du pays. Mme Niang a évoqué la mise sur pied de cadres de concertation et de gestion de la mobilité transfrontalière et de la transhumance. Elle a aussi exhorté les pouvoirs publics à contribuer à l’adoption de réponses concertées à l’échelle de l’Union africaine et de la CEDEAO face aux sollicitations et pressions notamment de l’Union Européenne et de ses pays membres dans le domaine migratoire. ‘’C’est de la responsabilité des organisations de la société civile de faire le plaidoyer nécessaire pour que ces instruments de droit en faveur des migrants puissent être ratifiés et appliqués’’, a de son côté plaidé Malick Sy, membre de la confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS). Il s’agit des conventions sur la migration du travail.SN//MD