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Dioffior–Autosuffisance en riz : Le Fad redonne le sourire aux producteurs de la vallée de Baboulaye

https://lequotidien.s Une délégation du Fonds africain pour le développement (Fad) a visité le projet rizicole de Baboulaye, situé à Dioffior dans la commune de Fatick. Ce projet d’un montant de 40 millions de dollars, d’une durée de 5 ans,  qui intervient dans 7 pays africains dont le Sénégal, a permis à 240 000 producteurs de cultiver le riz dans cette zone où il n’y avait que du sel, grâce aux installations hydro-agricoles. Aujourd’hui, ces producteurs peuvent travailler sur plus de 7000 hectares avec des rendements de 4, 5 tonnes de riz à l’hectare.

– La commune de Dioffior est une collectivité locale autosuffisante  en riz aujourd’hui. Grâce aux installations du projet  multinational de renforcement de capacités, de résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS), financé par le Fonds africain pour le développement (Fad, le bras financier de la Banque africaine de développement), d’un montant de 40 millions de dollars logé à la Banque africaine de développement (Bad).

Ce projet, qui est intervenu au Sénégal de 2015 à 2020, est présent dans 6 régions du pays. L’objectif est de réaliser beaucoup d’ouvrages hydro-agricoles comme des digues anti-sel pour récupérer ou protéger des terres salées afin de permettre aux producteurs de la zone de mener des activités de création de périmètres maraîchers, d’aquaculture, d’élevage ou de renforcement de capacités. Pour s’enquérir des résultats de ce projet, une délégation du Fonds africain pour le développement a visité la vallée de Baboulaye, où la réalisation de ces ouvrages a permis la reprise des activités rizicoles dans la zone. Selon Younoussa Mballo, coordonnateur du projet P2RS, les actions menées dans cette vallée concourent à faire face au changement climatique et à ses effets néfastes. «Au total, il y a plus de 240 000 producteurs qui ont été atteints, ce qui représente plus de  60 000 ménages. C’est un projet qui a été exécuté dans les délais, c’est-à-dire 5 ans, avec un taux de décaissement qui avoisinait les 100%. A la suite de ce projet, il y a d’autres actions qui ont été poursuivies avec le Projet de valorisation des eaux  pour le développement des chaînes de valeurs (Proval) qui est également un projet du groupe de la Banque africaine de développement», a souligné le coordonnateur du P2RS. D’ailleurs, la réalisation de ces ouvrages a permis également la récupération des terres salées. Sur un objectif de 9000 hectares, plus de 7000 ont été récupérés. En termes d’aménagement de périmètres maraîchers, sur un objectif de plus de 500 hectares, 545 ont été aménagés. Pour les digues de retenue, c’était au début 16 digues, finalement 23 ont été réalisées. «La plupart des indicateurs ont été atteints ou dépassés de façon globale, avec des actions en matière de ressources naturelles» a renseigné M. Mballo.

Aujourd’hui, grâce à ces infrastructures hydro-agricoles, les rendements des producteurs se sont nettement améliorés, passant de 1,5 tonne en moyenne à plus de 4,5 tonnes.

D’ailleurs, la délégation du fonds, qui était en visite au niveau de la vallée de Baboulaye pour voir comment les fonds du projet ont été utilisés, s’est réjouie des résultats obtenus. Elle a également échangé avec les producteurs pour voir comment continuer le projet. Pourtant, les producteurs ont tout essayé pour cultiver ces terres, a dit Babou Gning, superviseur des animateurs dans ce projet, mais c’était  impossible. «Aujourd’hui, c’est devenu une réalité, la vallée est récupérée grâce aux multiples interventions. La lutte contre le sel, ce n’est pas une seule activité. Il y a la lutte physique mais également la lutte biologique. Cette présente campagne, qui est venue de manière précoce, n’a pas permis à plusieurs producteurs de faire de la riziculture. Cette année, on n’a pu exploiter 150 hectares pour 273 exploitants dont 161 femmes. C’est vous dire que les femmes sont là.» En 2011, lorsque les ouvrages ont démarré, les producteurs avaient des rendements de 200 à 300 tonnes à l’hectare parce que les terres n’étaient pas totalement récupérées. Grâce aux ouvrages et au lessivage du sol,  ces producteurs, regroupés au sein de l’association Sax Jaam, sont  arrivés à un rendement de 4,5 tonnes à l’hectare.abciss@lequotidien.sn