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Riz : les exportations de l’Inde pourraient chuter de 25 % en 2022/2023 en raison des restrictions commerciales

(Agence Ecofin) – Le riz est la céréale majeure dont les échanges mondiaux sont les plus faibles. Cette situation qui tient au fait que les principaux producteurs de la denrée en sont aussi les plus gros consommateurs rend le marché très sensible aux politiques commerciales en Asie, le foyer de l’offre.   En 2022, l’Inde enverra moins de riz sur le marché global. Selon B.V. Krishna Rao, président de la Rice Exporters Association (TREA), les exportations de la céréale sont attendues en baisse de près de 5 millions de tonnes d’ici la fin de l’année fiscale 2022/2023 en mars prochain en raison des restrictions imposées par New Delhi.

Le pays asiatique, second producteur mondial de la graminée a en effet interdit depuis le 9 septembre dernier, les expéditions de riz brisé 100 % et imposé un droit de 20 % sur les ventes de différentes qualités du produit (riz non-basmati, riz paddy, riz complet, riz non étuvé).  

Il s’agit de la première mesure de limitation du commerce extérieur du riz de l’Inde depuis la fin en 2011, de l’interdiction portant sur l’exportation du riz non basmati ayant duré trois ans. Cette démarche s’explique par la volonté des autorités d’améliorer l’approvisionnement domestique après des pluies de mousson inférieures à la moyenne enregistrées dans les principaux Etats producteurs tels que le Bengale-Occidental, le Bihar et l’Uttar Pradesh. Il faut aussi noter que la mesure est l’une des conséquences de la forte demande du riz brisé 100 % de la part de la Chine. Le pays qui avait été déjà en 2021, le premier acheteur mondial de riz brisé avec 1,1 million de tonnes en 2021 a accru ses importations depuis quelques mois pour satisfaire les besoins de l’alimentation du bétail sur fond de sécheresse. Globalement, à la faveur du recul anticipé, les exportations de riz de l’Inde devraient atteindre au total 16,2 millions de tonnes durant l’actuel exercice contre le record de 21,5 millions de tonnes écoulées durant l’année fiscale 2021/2022.

Les restrictions de l’Inde, une aubaine pour l’alliance Thaïlande-Vietnam…

Cette décision de l’Inde qui compte pour plus de 40 % des expéditions mondiales de riz est un coup de pouce formidable pour le duo Thaïlande-Vietnam qui travaille depuis peu à faire augmenter les prix de vente de la céréale sur le marché. Avec les droits de douane qui effritent la compétitivité du riz indien, les deux pays qui pèsent pour le quart du commerce mondial de la céréale peuvent désormais profiter d’une hausse de prix qui découlera à la rareté de l’offre indienne. Ceux-ci pourraient même grappiller quelques parts de marché en proposant la céréale à un prix plus avantageux aux clients traditionnels de l’Inde. La Thaïlande est particulièrement bien positionnée d’autant plus que le pays anticipe une hausse de 500 000 tonnes de ses exportations de riz à 7,5 millions de tonnes avec la faiblesse de sa monnaie locale (baht) et une bonne récolte.

….Et un casse-tête pour plusieurs pays africains

Sur le continent africain, où 40 % du riz consommé provient des importations, la décision de l’Inde fait naître des inquiétudes dans la mesure où le pays asiatique est le premier fournisseur de ce marché. Dans la zone, les importations de riz dépassent les 14 millions de tonnes par an depuis 2018 pour plus de 7 milliards $. Pour l’essentiel, les effets de la mesure à l’échelle de chaque pays dépendront du niveau des stocks, de l’état de dépendance vis-à-vis de l’approvisionnement indien ou de la durée de la restriction. Déjà, plusieurs observateurs soulignent que le Sénégal sera l’un des pays où la prohibition à l’export pour le riz 100 % brisé sera la plus scrutée. En effet, dans la seconde économie de l’UEMOA, 98 % du riz importé est du riz brisé pas cher qui entre dans la composition du plat national « Thiéboudiène ». Cette variété est préférée par les consommateurs parfois au détriment du riz blanc entier produit localement qui est écoulé en partie vers la Guinée-Bissau, le Mali, la Gambie et la Mauritanie.  En 2021/2022, l’Inde a fourni 55 % des importations sénégalaises de riz devant la Thaïlande (22 %), le Brésil (12 %) et la Chine (4 %), selon les données de Trade Data Monitor (TDM). En dehors du Sénégal, la Côte d’Ivoire est aussi une destination clé pour le riz indien en Afrique de l’Ouest. La nation éburnéenne a importé en 2020, plus de 550 000 tonnes de riz en provenance du pays asiatique, soit 45 % du total de ses achats de la céréale. Dans la sous-région, principale zone importation de la céréale, le Ghana est l’un des rares pays où le Vietnam domine l’approvisionnement extérieur comptant en 2021 pour 63 % des achats totaux Espoir Olodo

Fitch évoque une «tempête parfaite pour l’économie mondiale» et abaisse ses prévisions de croissance pour 2022 et 2023

(Agence Ecofin) – La crise énergétique en Europe, la hausse de l’inflation, le resserrement des politiques monétaires et l’effondrement de l’immobilier en Chine pèsent lourdement sur les perspectives économiques mondiales. Fitch Ratings a abaissé, dans une note d’analyse publiée le mercredi 14 septembre, ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 et 2023. L’agence de notation a estimé que le PIB mondial devrait désormais progresser de 2,4% en 2022. Ce qui représente un abaissement de 0,5% par rapport à ses précédentes prévisions datant de juin dernier.

Pour 2023, la hausse du PIB mondial a été ramenée à 1,7% contre un taux de 2,7% anticipé précédemment.

Cette révision à la baisse des perspectives de croissance à l’échelle planétaire s’explique essentiellement par les quatre vents contraires auxquels l’économie mondiale est confrontée, à savoir  : la crise énergétique en Europe, l’envolée de l’inflation, le resserrement des politiques monétaires dans le monde et l’effondrement du marché de l’immobilier en Chine. « Nous avons connu une sorte de tempête parfaite pour l’économie mondiale au cours des derniers mois, avec la crise du gaz en Europe, une forte accélération des hausses de taux d’intérêt et l’aggravation du marasme immobilier en Chine », note Fitch Ratings, dont les prévisions reposent désormais sur l’hypothèse d’un arrêt total ou quasi total de l’acheminement du gaz russe vers l’Europe. Fitch Ratings s’attend également à l’entrée en récession dans le courant de l’année de la zone euro et du Royaume-Uni, tandis que les Etats-Unis devraient connaître une légère récession à la mi-2023. Pour la Chine, l’agence précise que la reprise économique sera plombée par les restrictions liées à la covid-19 ainsi que par un effondrement prolongé de l’immobilier. L’empire du Milieu devrait enregistrer une croissance de 2,8 % en 2022 et une reprise à 4,5 % en 2023, soit des révisions à la baisse de 0,9 et 0,8 point de pourcentage respectivement.

En Afrique,la taille de l’économie digitale se multipliera par six d’ici 2050,à 712 milliards $ (Endeavor)

(Agence Ecofin) – Le potentiel de croissance de l’économie digitale en Afrique est énorme comparativement aux autres régions du monde. Sur le continent, le taux de pénétration d’Internet n’est que de 33% et celui de la téléphonie mobile large-bande se limite à 41%.  La taille de l’économie digitale en Afrique devrait se multiplier par six d’ici 2050, pour atteindre 712 milliards de dollars contre 115 milliards de dollars actuellement, a estimé le réseau international d’entrepreneurs à fort impact Endeavor dans un rapport publié le 9 juin 2022. Intitulé « Le point d’inflexion  : L’économie digitale en Afrique est sur le point de décoller », le rapport précise que le continent représente «la prochaine frontière de croissance » de l’économie numérique. Boostée par la pandémie de Covid-19 ces dernières années, la croissance de l’économie digitale en Afrique repose essentiellement sur trois facteurs  :  la pénétration montante des outils numériques auprès des populations, l’urbanisation galopante, la hausse des dépenses de consommation et la forte croissance économique. D’ici 2030, les dépenses de consommation devraient en effet atteindre 2500 milliards de dollars sur le continent. En 2025, un utilisateur d’Internet sur six dans le monde se trouvera en Afrique alors que 33% des nouveaux abonnements à la téléphonie mobile proviendront de l’Afrique subsaharienne.

Un impact significatif sur les économies africaines

Endeavor estime également que le potentiel de croissance de l’économie digitale en Afrique demeure très élevé par rapport aux autres régions du monde. D’autant plus que la marge de progression est énorme. 33% seulement des Africains utilisent Internet contre une moyenne mondiale de 63%, tandis que le taux de pénétration de la téléphonie mobile à large bande n’est que 41% en Afrique contre une moyenne de 83% à l’échelle planétaire. D’autre part, l’opportunité numérique se concentre actuellement dans quatre pays du continent. Le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Kenya. Ces pays accaparent 51 % de l’ensemble des abonnements à la téléphonie mobile sur le continent, 50% des développeurs de logiciels et 73% des accélérateurs de start-up. Malgré les écarts entre les divers pays, la croissance de l’économie numérique devrait avoir un impact significatif sur les économies africaines. Le PIB par habitant devrait augmenter de 2,5 % pour chaque augmentation de 10 % de la pénétration de la téléphonie mobile, et de 1,9 % pour chaque augmentation de 10 % de la numérisation (conversion de l’information sur un support numérique). 44 millions d’emplois pourraient aussi être créés si le taux de pénétration d’Internet en Afrique atteignait 75 %, et 3 millions d’emplois seront créés par les marketplaces d’ici 2025.

Des opportunités croissantes pour les investisseurs

L’économie digitale attire d’ores et déjà des financements considérables en Afrique. Les investissements dans les strat-up opérant sur le continent ont été multipliés par 18 entre 2015 et 2021. Entre 2020 et 2021, ces investissements ont augmenté deux fois plus vite que la moyenne mondiale. L’augmentation du nombre de méga-tours de table (plus de 50 millions de dollars), des événements de liquidité et de licornes renforce par ailleurs le sentiment d’excitation des investisseurs quant aux opportunités numériques sur le continent.

Depuis 2011, il y a eu 7 événements de liquidité de plus de 50 millions de dollars et plus de 20 méga-tours de table de plus de 50 millions de dollars. En outre, l’Afrique a produit 11 licornes au cours des six dernières années, dont Jumia, Interswitch, Opay et Flutterwave, alors que le temps nécessaire à une start-up africaine pour devenir une licorne diminue rapidement.

Dans les années à venir, les opportunités existeront aussi bien dans le pré-amorçage, l’amorçage et l’early stage que dans le scale-up et la sortie. Endeavor note cependant qu’un « espace blanc » demeure important. En raison du nombre important de transactions dans la fourchette 0,2-5 millions de dollars enregistrées en 2021 (600 levées de fonds) par rapport à la tranche de 5 à 50 millions USD (150 levées), il est probable qu’il y ait une pénurie de l’offre de financements lorsque les entreprises ayant levé entre 1 à 5 millions auront besoin de capitaux supplémentaires pour se développer davantage. Pour combler ce vide, les investisseurs devront envisager d’ajuster la taille de leurs tickets Dans ce cadre, les auteurs du rapport recommandent aux investisseurs internationaux qui cherchent à accompagner le développement des pépites de la tech africaine de renseigner davantage sur les marchés du continent, en collaborant avec les incubateurs et les accélérateurs locaux.

Inflation dans l’UEMOA : la BCEAO veut encore réduire l’argent au moment où l’économie en a le plus besoin

(Agence Ecofin) – La BCEAO a de nouveau durci les conditions de circulation d’argent dans l’UEMOA, pour contenir l’inflation qui frôle les 8,1%. Mais ce problème est bien plus complexe que la question monétaire, comme l’explique un rapport d’Ecofin Pro intitulé « Les dynamiques de l’inflation dans la zone UEMOA ».  A l’issue de son comité de politique monétaire qui s’est tenu le mercredi 14 septembre, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de relever une fois de plus le principal taux directeur auquel elle prête des ressources financières à court terme aux banques de son domaine de compétence pour le porter de 2,25% à 2,5%. Selon la théorie économique, cette décision devrait normalement réduire la quantité d’argent en circulation au sein de l’UEMOA, l’union monétaire pour laquelle BCEAO fait office de banque centrale. « Cette décision qui fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin contribuera à ramener progressivement le taux d’inflation dans l’intervalle cible de la Banque centrale (1% à 3%) sur le moyen terme », explique l’institution dans un communiqué. Mais une autre préoccupation de cette banque centrale, tout comme celle de la BEAC en Afrique centrale, est de s’assurer que le niveau de masse monétaire ne mettra pas de pression sur les réserves de change.

A fin juin 2022, ces dernières représentaient 5,1 mois d’importations.

C’est une position confortable, mais qui reste limitée du point de vue des objectifs en vue de stabiliser la valeur de la monnaie Sur toutes les bases de comparaison (annuelle, trimestrielle et mensuelle), l’inflation a continué de progresser au sein de cette sous-région économique et, à fin août, a atteint 8,1%. Mais la solution d’une hausse généralisée des taux applicables à l’ensemble des pays ne semble pas en cohérence avec la diversité des tailles des économies de l’UEMOA et aussi des dynamiques inflationnistes.

Aussi, selon les analystes de la BCEAO, l’inflation à 60% est portée par la pression des facteurs extérieurs (crise ukrainienne, hausse des prix de l’énergie) et intérieurs (faible productivité agricole). Si les pays de l’UEMOA ont peu de marge de manœuvre sur les produits énergétiques importés, il n’en est pas de même pour les produits agricoles.

Les faibles récoltes constatées par la BCEAO sont en partie le fruit d’une politique de crédit qui n’accorde pas suffisamment de prêts aux éleveurs/cultivateurs. Les arguments avancés par les banquiers sont un manque de structuration et une faible disponibilité des informations sur les potentiels emprunteurs. Ainsi, le secteur ne reçoit que 3% du volume des crédits accordés à l’économie, et une part essentielle va  vers les cultures de rente (cacao, café, anacarde et coton). Enfin, cette politique de restriction monétaire est contraire à la hausse des emprunts des Etats de l’UEMOA sur le marché monétaire. Le fait pour les gouvernements d’emprunter toujours plus sur un marché où l’argent se fera rare entraînera une fois de plus un effet d’éviction pour de nombreux pans du secteur privé. Au vendredi 2 septembre, l’encours total des emprunts effectués par les gouvernements de l’UEMOA sur le marché monétaire a atteint 18 760 milliards FCFA en hausse de 4,3% par rapport à celui de la même période en 2021, selon des données fournies par l’Agence UMOA-Titres. Lorsqu’on étend la comparaison sur la même période en 2018, la progression est de 114%. La BCEAO tombe ainsi dans le cercle vicieux d’une économie où on assiste à une politique monétaire restrictive et des politiques budgétaires qui continuent de grossir. Ces différents défis nécessitent une bonne compréhension des dynamiques de l’inflation et une réflexion critique sur les solutions à y apporter. Selon des données collectées et un rapport publié par l’Agence Ecofin, l’inflation en zone UEMOA est bien plus complexe. Si la crise ukrainienne a été un catalyseur, le problème existe depuis bien longtemps et semble en lien avec la faible productivité agricole et surtout la difficulté des économies de la zone à véritablement s’intégrer. Idriss Linge

Zone Uemoa : La Bceao prévoit un taux de croissance de 5,8% en 2022 et 7,0% en 2023

https://www.lejecos.com Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a tenu, le mercredi 14 septembre 2022, sa troisième réunion ordinaire au titre de l’année 2022. Selon le communiqué de presse qui a sanctionné la rencontre, le Comité a passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique internationale et régionale, ainsi que les facteurs de risque pouvant affecter les perspectives à moyen terme d’inflation et de croissance économique dans l’Union. Au titre de la conjoncture internationale, le Comité a noté un net ralentissement de l’activité économique mondiale au cours du deuxième trimestre 2022. Selon les dernières projections du Fmi, publiées en juillet 2022, la croissance économique mondiale devrait ressortir à 3,2% en 2022 et à 2,9% en 2023, contre 3,6% prévue en avril 2022 pour les deux années. Sur les marchés internationaux des matières premières, les cours des produits énergétiques ont fortement augmenté durant le deuxième trimestre de l’année 2022, sous l’effet des perturbations des chaînes d’approvisionnement et des contraintes sur l’offre induites par l’aggravation des tensions géopolitiques.

Examinant la conjoncture économique dans l’Uemoa, le Comité a relevé la poursuite de la reprise de l’activité économique au deuxième trimestre 2022, avec une progression de 5,7% du Pib  en volume, sur un an, après une réalisation de 5,6% au trimestre précédent.

Globalement, explique la Bceao, la croissance dans l’Union devrait ressortir à 5,8% en 2022 et à 7,0% en 2023. Le Cpm a toutefois noté que cette reprise demeure entourée de risques essentiellement baissiers, en liaison avec l’évolution des situations sécuritaire et socio-politique dans la sous-région, la persistance des tensions géopolitiques, la dégradation des conditions météorologiques et le resserrement des conditions de financement à l’échelle internationale. « L’exécution des opérations financières des Etats membres de l’Uemoa au cours du premier semestre 2022 s’est traduite par une hausse du déficit budgétaire, comparée à la même période de l’année précédente. Le déficit global, base engagements, dons compris, est ressorti à 2.201,4 milliards à la fin du premier semestre 2022 contre 1.854,9 milliards un an plus tôt », lit-on dans le document. Selon la même source, les conditions monétaires sont demeurées favorables au cours du deuxième trimestre 2022. «Les demandes de refinancement des banques de l’Union auprès de la Banque Centrale ont été servies au taux minimum de 2,00% jusqu’au 15 juin 2022 et de 2,25% depuis le 16 juin 2022. Le taux d’intérêt auquel les banques se prêtent de l’argent s’est établi à 2,62% après 2,53% un trimestre plus tôt. En particulier, pour les prêts à une semaine accordé entre elles, le taux d’intérêt est ressorti à 2,37% après 2,30% au trimestre précédent et 2,34% un an plus tôt », renseigne la Bceao. Le taux d’intérêt des crédits accordés par les banques à leurs clients, hors taxes et charges, s’est situé à 6,35% au deuxième trimestre 2022 contre 6,27% au premier trimestre 2022.  L’encours des crédits à l’économie s’est accru, en rythme annuel, de 11,9% à fin juin 2022. En revanche, les avoirs extérieurs nets de l’Union se sont contractés de 2.135,5 milliards, essentiellement en liaison avec l’alourdissement de la facture d’importation des produits énergétiques et alimentaires. «Ces évolutions ont induit une croissance en glissement annuel de 12,7% de la masse monétaire à fin juin 2022. A la même date, les réserves de change se sont établies à 13.422,0 milliards, correspondant à un taux de couverture de l’émission monétaire de 77,8% contre 79,9% le trimestre précédent. Ces réserves de change assurent à l’Union 5,1 mois d’importations de biens et services, comme au trimestre précédent », note la Bceao. Adou FAYE

Forage de 23 puits…Woodside met en garde les pêcheurs

La compagnie pétrolière australienne Woodside a démarré le forage d’un puits d’exploration dans les blocs de Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Deep Offshore (RSSD). L’opération est assurée par le navire Ocean BlackHawk. Elle s’inscrit dans le cadre des activités de forage et de construction de la Phase 1 du développement du champ pétrolier Sangomar. Woodside prévoit de forer 23 puits durant la Phase 1 du projet. Dans cette perspective, la compagnie pétrolière demande à «la communauté de pêcheurs de bien vouloir respecter une distance de sécurité de 500m autour de l’ensemble des navires de forage et de construction». «Votre sécurité et votre accès aux zones de pêche demeurent notre priorité», assure Woodside qui a fait l’annonce sur son site en mettant à disposition un numéro de téléphone «pour toute question ou besoin d’information».

La Bicis poursuit le Conseil économique, social et environnemental en justice

https://www.jotaay.net Qu’est-ce qui a bien pu opposer la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis) au Conseil économique, social et environnemental  ? Notre langue au chat pour le moment, mais ce qui est sûr c’est qu’ils sont en justice. La banque récemment acquise à hauteur de 54,11% par le Groupe Sunu, propriété du businessman sénégalais Pathé Dione, a traduit devant le tribunal de commerce la quatrième (4ème) institution du pays dirigée depuis le 1er novembre 2020 par Idrissa Seck. Le délibéré aura lieu le 26 septembre prochain.

DES MINISTRES AFRICAINS DE L’ENVIRONNEMENT ET DES EXPERTS INTERNATIONAUX PARTICIPENT À LA 18ÈME SESSION DE LA CMAE

Dakar, 15 sept (APS) – Une cinquantaine de ministres Africains en charge de l’Environnement et des experts internationaux ont pris part, ce jeudi, à l’ouverture dans la capitale sénégalaise, des travaux de la deuxième partie de la 18ème session de la Conférence ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE), a appris l’APS de source officielle. ‘’Comme vous le savez, cette deuxième partie de la 18ème session de la CMAE intervient dans un contexte particulier marqué par les crises sanitaires, alimentaire, énergétique et financière qui impact négativement les économies Africaines’’, a indiqué, dans un discours transmis à l’APS, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall. Il s’exprimait à l’ouverture des travaux de cette session qui a vu la participation du Sénateur américain, John Kerry, Envoyé spécial du président des Etats-Unis pour le climat, de représentants de la Commission européenne ainsi que de nombreux officiels sénégalais et experts internationaux sur l’Environnement. Sall a fait savoir que ces crises se sont amplifiées par la recrudescence des périls écologiques dont les plus préoccupantes sont les changements climatiques et leur lot de désastres, la désertification, la déforestation, la perte de biodiversité, la pollution de l’Environnement, l’érosion côtière dans les pays de la façade maritime. ‘’Autant de risques et périls environnementaux qui menacent le continent et ses populations et exige de chacun d’entre nous une prise de conscience pour devenir un acteur du changement’’, a-t-il souligné. Selon lui, dans un tel contexte, la CMAE a jugé utile de tenir la présente session en mettant l’accent sur la nécessité d’une reprise économique post Covid-19 sur le bien-être des personnes grâce à des actions environnementales qui créent des emplois et améliorent les moyens de subsistance.SG/SMD

Dérèglement climatique : «Nous sommes presque à 100 milliards de dollars par an…»(John Kerry,Envoyé spécial du Président américain sur le climat)

https://www.dakaractu.com L’objectif de 100 milliards de dollars pour les pays du Sud atteignable en 2023 pourrait être obtenu, indique ce matin John Kerry, Envoyé spécial du Président américain sur le climat lors de l’ouverture ce matin à Dakar, du segment ministériel de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE). Il a indiqué que l’objectif est difficile à atteindre après la décision qui avait été prise par l’ancien Président Américain Trump de retirer les États Unis de l’accord de Paris sur le climat et qui avait donc porté ce budget à zéro. Il a plaidé pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques.

Nouvelle étude du FMI : Changement climatique et insécurité alimentaire chronique en Afrique subsaharienne

https://www.lactuacho.com Le changement climatique intensifie l’insécurité alimentaire dans toute l’Afrique subsaharienne (ASS) avec des effets macroéconomiques négatifs durables, en particulier sur la croissance économique et la pauvreté. Les chocs successifs de la guerre en Ukraine et de la pandémie de COVID-19 ont augmenté les prix des denrées alimentaires et déprimé les revenus, augmentant le nombre de personnes souffrant de malnutrition élevée et incapables de répondre aux besoins de consommation alimentaire de base d’au moins 30 % pour atteindre 123 millions en 2022 ou 12 %. de la population de l’ASS.

Pour remédier au manque de résilience face au changement climatique, qui sous-tend de manière critique l’insécurité alimentaire en ASS, il faudra une hiérarchisation prudente des politiques dans un contexte de financement et de contraintes de capacité.

Un document du Fons monétaire international, (FMI), présente quelques considérations clés et des exemples de compromis et de complémentarités entre les politiques de lutte contre l’insécurité alimentaire. Les principales conclusions comprennent (1) Des politiques fiscales axées sur l’aide sociale et des investissements efficaces dans les infrastructures publiques peuvent améliorer l’accès des ménages les plus pauvres à une alimentation abordable, faciliter l’expansion de la production agricole verte et résiliente au climat et soutenir une reprise plus rapide après des événements climatiques défavorables ; (2) L’amélioration de l’accès au financement est essentielle pour accroître l’investissement privé dans la résilience et la productivité agricoles, ainsi que pour améliorer la capacité de gain et le pouvoir d’achat alimentaire des ménages ruraux et urbains les plus pauvres . Et aussi  (3) une plus grande intégration commerciale régionale, complétée par une infrastructure de transport résiliente, permet de vendre les récoltes exceptionnelles d’un pays à ses voisins confrontés à des pénuries.

Revalorisation des salaires des agents des collectivités territoriales : l’intersyndicale anonnce une grève générale de 72 heures.

https://www.dakaractu.com L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales passe désormais à la vitesse supérieure. Après un débrayage de 24 heures, une grève générale de 72 heures a été annoncée les 21, 22 et 23 septembre prochains. L’intersyndicale réclame une correction des disparités entre les agents de la fonction publique, de bonnes conditions de travail, une harmonisation à l’IPRES et l’élargissement de la mesure relative à la

Grève : La F2S décrète 48h les 21 et 22 septembre

https://www.dakaractu.com La conférence des secrétaires généraux de la fédération des syndicats de la santé (F2S), après quelques semaines de léthargie, décide de paralyser le système sanitaire. Après une campagne d’information, de sensibilisation et de mobilisation des troupes, du 12 sept au 20 septembre 2022, une grève générale de 48h les 21 et 22 septembre est décrétée pour forcer le gouvernement à respecter les engagements sur certains points : « À l’état actuel des négociations, nous constatons avec amertume un statu quo depuis notre dernière rencontre avec Mme le Ministre de la Fonction Publique ; Malgré la disponibilité de l’argent, certains agents administratifs ou de soutien et les ex agents du CTO sont laissés en rade. Cette même situation est constatée au niveau du personnel des universités des collectivités territoriales ou des contractuels du ministère de la santé ; La situation à Kédougou a fini de montrer que tous les agents de santé sont en sursis et sont susceptibles pour un moindre incident de se retrouver en  prison ; La concurrence déloyale des écoles privées de formation contre l’ENDSS causée par la direction des ressources humaines du ministère de la Santé ; nous réitérons notre position pour la préservation du patrimoine de l’hôpital Aristide  le Dantec  mais aussi du sort des 900 agents contractuels et pres

7ème reconstitution des ressources du fonds mondial : le Sénégal,parmi les cobayes

https://www.sudquotidien.sn Le 21 septembre 2022, se tiendra à New York la 7ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. En prélude à la rencontre, le Sénégal a organisé un atelier d’évaluation de la campagne nationale au centre national de lutte contre le Sida. La 7ème reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme aura lieu le 21 septembre prochain à New-York. L’objectif de cette réunion, vise à mobiliser au moins 18 milliards de dollars (plus 11.800 milliards F CFA) de la part de la communauté internationale afin de préserver 20 millions de vies entre 2024 et 2026, en réduisant le taux de mortalité du VIH, de la tuberculose et du paludisme de 64 % à l’horizon 2026 et en renforçant les systèmes de santé des pays dans lesquels le Fonds mondial intervient. Dans le cadre de la préparation de cette 7ème reconstitution des ressources du Fonds mondial, cinq (5) pays africains dont la RDC, le Kenya, l’Afrique du sud, le Rwanda et le Sénégal on été choisis pour mener une campagne nationale afin de mieux s’impliquer dans l’effort commun de mobilisation des ressources. C’est dans ce sens que le Sénégal a tenu sa campagne au centre national de lutte contre le Sida. Pour Aissatou Mbaye coordinatrice d’Amref : « lorsque le monde s’est réuni, il y a vingt ans, pour créer le Fonds mondial, le sida, la tuberculose et le paludisme faisaient des millions de victimes chaque année. Cela avait des conséquences dévastatrices pour les familles et les communautés du monde entier, en particulier dans les pays pauvres. En unissant les dirigeants mondiaux, les communautés, la société civile, les agents de santé et le secteur privé pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ce partenariat a changé l’histoire de millions de personnes ». Et de poursuivre «au cours des deux dernières décennies, le partenariat du Fonds mondial a fait reculer ces trois maladies tout en mettant en place des systèmes de santé résilients et durables. Le partenariat a permis de sauver plus de 44 millions de vies et de réduire de 46 % le nombre de décès annuels dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme depuis 2002 dans les pays où le Fonds mondial investit». Pour la 7ème reconstitution des ressources du Fonds mondial, les organisateurs de ladite campagne ont laissé entendre, qu’elle se déroulera dans un contexte de santé mondiale difficile et cherchera à obtenir des promesses de financement de subventions pour les trois années 2024 à 2026, qui correspondent à la première moitié de la prochaine stratégie du Fonds mondial. «Avec cette reconstitution, le monde a une occasion extraordinaire de traduire les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 en mesures tangibles pour accélérer les progrès contre les maladies infectieuses existantes et construire une base solide pour les futures épidémies et pandémies».DENISEZAROURMEDANG

ABDOULAYE ELIMANE KANE FAIT UNE RÉFLEXION PHILOSPOHIQUE SUR SON INFECTION AU CORONAVIRUS

Dakar, 15 sept (APS) – L’ouvrage de l’universitaire Abdoulaye Elimane Kane intitulé ‘’Saarabaa la Covid-19 existe, je l’ai rencontrée’’ offre une réflexion philosophique sur la maladie à coronavirus et par extension sur la vie et la mort, a-t-on appris, mercredi, de son auteur. Le livre de 116 pages sorti en juin 2022 aux éditions Harmattan s’attarde sur l’angoisse des malades, les lieux d’hospitalisation et la prise en charge des malades.

Il se veut également un plaidoyer pour soutenir la santé et offrir une réflexion philosophique sur la maladie, la vie et la mort, renseigne l’auteur lors de la cérémonie de présentation .

’’Ce livre a voulu dès le départ avoir une valeur de témoignage authentique pour dire oui la maladie existe je l’ai rencontrée et contribuer à souligner la complexité de cette maladie et la diversité des modalités de sa manifestation sur des êtres humains’’, a relevé Abdoulaye Elimane Kane. Professeur de philosophie à la retraite, M. Kane dit avoir écrit ce livre sous la forme d’un ’’journal intime’’ dans un souci de fixer d’abord pour mémoire les étapes, les évènements et les faits significatifs de son infection à la Covid-19 suivie de son hospitalisation du 17 février au 17 mars 2021 à l’hôpital ‘’Dalal Diam’’ de Guédiawaye, banlieue dakaroise. ’’Du fait de la singularité de cette infection, je me suis retrouvé en dialogue avec moi-même, en essayant de comprendre ce qui m’est arrivé pour donner un sens aux rapports que j’ai eu avec différents protagonistes de cette affaire notamment le personnel médical et les deux médecins qui m’ont suivi’’, insiste-t-il.

En cela, il a notamment ’’déploré’’ le fait que les arguments politiques et économiques de cette pandémie aient relégué’’au second plan l’aspect sanitaire et humain’’.

’’La santé n’est pas un simple état, elle relève plus du qualitatif que du quantitatif. (…) Ceux ne sont pas des chiffres qu’ils ont à soigner, mais des êtres humains’’ argue l’ancien ministre de la culture et de la communication. Prenant part à la cérémonie de présentation de ce livre, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann Moussa Seydi s’est ’’réjoui’’ d’un ouvrage ’’clair, concis et informatif’’ sur ce qui se passe dans les structures de santé. ’’Ces observations du professeur Abdoulaye Elimane Kane sont une invite au personnel de santé à une véritable introspection, à une meilleure prise en compte de la communication dans nos relations médecin-malade’’, a dit le responsable de la prise en charge des malades du Covid-19. Le professeur Seydi s’est également ’’félicité’’ de cet ouvrage venant d’une grande personnalité et qui va contribuer, selon lui, au combat contre la circulation de fausses informations sur la maladie à coronavirus.FKS/SMD

MAGAL DE TOUBA : PLACE À LA CÉRÉMONIE OFFICIELLE

Touba, 16 sept (APS) – Entre 1500 et 2000 personnes sont attendues vendredi à Touba à la cérémonie officielle du Grand Magal, prévue à la Résidence Khadim Rassoul, a déclaré à l’APS un responsable du comité d’organisation. ‘’Cette année, on est revenu au format initial d’organisation de la cérémonie officielle du Magal avec la présence d’à peu près 1500 à 2000 personnes’’, a notamment Serigne Abdou Lahad Mbacké, le président de la commission Culture et communication au sein du comité d’organisation. ‘’Des délégations religieuses, diplomatiques, le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre vont assister à cette cérémonie qui va retrouver son format initial avec notamment la présence de plusieurs personnalités’’, a-t-il dit lors d’un entretien avec l’APS. La cérémonie officielle de l’année précédente n’avait pas pu être organisée en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. La dernière manifestaion d’enbergure du genre remonte à l’édition 2019. ‘’La délégation gouvernementale avait juste été reçue par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, parce que le contexte sanitaire n’était pas favorable avec la covid 19’’, a-t-il expliqué Serigne Abdoul Lakhad Mbacké. Il a assuré l’ensemble des pays accrédités allaient envoyer des délégations pour assiter à cette cérémonoie officielle marquant la clôture de l’édition 2022 du Grand Magal de Touba.CGD/AB/AKS

TOUBA : 48 DÉLÉGATIONS VENANT DE 11 PAYS (COMITÉD’ORGANISATION)

Touba, 15 sept (APS)-Quelque 48 délégations venues de 11 pays ont pris part, cette année, à la journée commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, a déclaré le président de la Commission culture et communication du Comité d’organisation du Magal de Touba. Dans un entretien avec l’APS, Serigne Abdou Lahad Mbacké note que ces délégations venant notamment des Etats unis, d’Europe, du Maroc et de la Mauritanie, font que ’’le cachet international du Magal est de plus en plus visible’’. Il rappelle que cette ouverture a commencé depuis 2011 à travers l’organisation d’un colloque international sur le soufisme. Il a expliqué que le choix d’inviter des universitaires et des chercheurs contribue à la ’’vulgarisation de la doctrine du mouridisme pour une meilleure appropriation dans le champ académique et intellectuel’’. Le Mouridisme est une confrérie musulmane soufie fondée à la fin du XIXième siècle par Cheikh Ahmadou bamba Mbacké (1853-1927).

TOUBA : LE HIZBUT-TARQQIYAH SE LANCE DANS UNE DIGITALISATION DES MANUSCRITS

Touba, 15 sept (APS)-Le Hizbut-Tarqqiyah compte profiter des opportunités qu’offrent les nouvelles technologies de l’information en vue de se lancer dans une digitalisation des manuscrits de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, a-t-on appris de Cheikh Samb chargé de l’organisation des prestations de ce mouvement fondé en 1975.

’’Cette année, nous avons apporté une innovation technologie majeure dans le but de s’adapter à l’ère de la digitalisation’’, a-t-il dit à l’APS.

Cheikh Samb faisait la démonstration d’un dispositif technologique piloté par un serveur avec option automatique de page Turning de tablettes numériques synchronisées. Selon lui, ’’ce système digital va remplacer les manuscrits et ainsi contribuer à la sauvegarde des écrits du Cheikh’’, a-t-il poursuivi. La naissance du mouvement Hizbut Tarqiyyah qui passe pour être le « bras technique » de chaque khalife de Touba remonte en 1975. Durant cette période, le discours que tenait le khalife général des mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké, qui enseignait les valeurs culturelles de base de l’Islam, réhabilitées par Cheikh Ahmadou Bamba, avait fini par conquérir ‘’cette nouvelle vague de jeunes intellectuels », selon le site du mouvement. A ses balbutiements, le mouvement, qui a vu le jour au campus universitaire Cheikh Anta Diop, s’appelait « Dahira des étudiants mourides ». C’est en 1992 que le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, à l’occasion de la ziarra du 19 janvier, lui donna le nom de « Hizbut Tarqiyyah ».

Le Hizbut Tarqiyyah assure la présidence du conseil d’administration de l’hôpital Matlabul Fawzaini de Touba.

Le mouvement dépasse désormais les frontières du Sénégal et de l’Afrique. Il est représenté un peu partout dans le monde et dans les grandes capitales occidentales. Serigne Atou Diagne (1951-2021), son responsable moral pendant plusieurs années, a joué un rôle central dans la prise de conscience d’une nécessaire modernité endogène au sein des confréries. Depuis 2021, il est dirigé par Serigne Youssou Diop, qui a succédé à Serigne Atou Diagne, décédé au mois de janvier de la même année.CGD/AB/SMD

Magal Touba : Lecture des Khassaïdes sur des tablettes, cette trouvaille du Hizbut Tarqiyyah

Comme lors chaque Magal de Touba, le Hizbut Tarqiyyah apporte des innovations techniques de taille pour la bonne tenue de cet événement religieux. Pour l’édition 2022 à la place des livres de Khaissaid, ils ont créé des tablettes dans lesquels on peut y retrouver tous les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba. Selon Serigne Cheikh Samb, responsable conservatoire de Hizbut Tarqiyyah, ils ont commencé depuis le 16 safar à lire les Khassaids à travers des tablettes, renseigne emedia. « C’est depuis mardi que nous nous sommes installés. Il faut dire que 41 « Kurels » (associations) se succéderont ici pour lire les Khassaids de Serigne Touba ici devant le domicile de Serigne Fallou. Nous avons un moniteur qui fait fonctionner la technologie. Tout est programmé même les heures et l’ordre de passage des « kurels » on peut les retrouver dans les tablettes », a dit Serigne Cheikh Samb. Il a souligné par la même occasion qu’ils ont un autre site à la résidence. Et ils vont continuer à lire les khassaids jusqu’à ce vendredi.

En effet, le Hizbut Tarqiyyah se décline comme une organisation forte, bien structurée, avec des membres aux convictions profondes allant du dévouement total à l’abandon de soi, dans le seul but de rencontrer l’agrément de Dieu, son Prophète (PSL) et Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.

Ce faisant, le mouvement passe pour être le « bras technique » de chaque khalife de Touba. Serigne Atou Diagne (1951-2021), son responsable moral pendant plusieurs années, a joué un rôle central dans la prise de conscience d’une nécessaire modernité endogène au sein des confréries. La naissance du Hizbut Tarqiyyah remonte à 1975. « En cette période de crise de valeurs et de perte de repères caractérisant la nouvelle vague d’intellectuels du pays, des étudiants ont éprouvé le besoin de s’identifier à une autorité charismatique qui incarnerait toutes les vertus aptes à les affranchir ». Dans leur site d’information, on peut lire « Ainsi, le discours que tenait le khalife général des mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké, qui enseignait les valeurs culturelles de base de l’Islam, réhabilitées par Cheikh Ahmadou Bamba, avait fini par conquérir cette nouvelle vague de jeunes intellectuels ». À ses balbutiements, le mouvement, qui a vu le jour au campus universitaire Cheikh Anta Diop, s’appelait « Dahira des étudiants mourides ». C’est en 1992 que le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, à l’occasion de la ziarra du 19 janvier, lui donna le nom de « Hizbut Tarqiyyah ».

En langage décodé, cela signifie « la faction des gens dont l’ascension spirituelle auprès de Dieu se fait par la grâce et directement sous les auspices de leur maître, le serviteur du Prophète Khadimou Rassoul ».

Toutefois, c’est grâce à Serigne Abdoul Ahad que le mouvement a acquis ses lettres de noblesse dans la voie du mouridisme. C’est sous son khalifat que le Hizbut Tarqiyyah se signala à travers ses membres qui commencèrent à arborer un accoutrement fait d’amples boubous, de longues écharpes enroulées autour du cou, le tout complété par le « Mahtoumé » (grosse amulette pendant sur la poitrine) et des babouches. Cet accoutrement fut baptisé Baye Lahad du nom du khalife. Le Hizbut Tarqiyyah qui a connu diverses fortunes dans son évolution, a commencé à se massifier en sortant du cadre de l’université. Outre les étudiants, on y trouve des cadres et d’autres corps de métier. Les membres de ce mouvement, quelque fois mal compris, se sont résolument placés sous l’autorité du khalife pour ne répondre que de lui.

Dr cheikh Guèye, géographe et écrivain : «Touba a suivi la trajectoire de vie de son fondateur»

http://lesoleil.sn Docteur Cheikh Guèye, géographe et écrivain, s’intéresse à l’articulation entre l’espace et l’identité, notamment dans la ville de Touba. Dans cet entretien, l’auteur de « Touba, la capitale des mourides », aborde plusieurs questions relatives à l’évolution de la ville sainte.

Le sacré qui produit une ville. L’exemple de Touba est-il commun dans le monde ?

Cet exemple n’est pas rare. Le sacré produit souvent la ville. D’ailleurs, presque toutes les fondations de cité sont soit précédées, soit accompagnées par le sacré et se définissent par lui. La cité est toujours un mariage harmonieux entre le sacré et le profane qui est également l’autre force motrice de la ville, l’homme étant à la fois matière et esprit. Mais Touba est une ville religieuse et sacrée, la fonction religieuse est essentielle et a la particularité de peser sur tout le reste. C’est elle qui engendre l’organisation spatiale, la gestion urbaine, les principaux évènements (magals et célébrations), la vie quotidienne, etc. En cela, Touba se rapproche des autres grandes cités religieuses comme La Mecque, Homs ou encore le Vatican. La notion de ville religieuse dépend également de la genèse, des paysages, des représentations, des fonctions. La fonction fondatrice du mythe et du sacré est sans doute importante pour la caractériser. Touba est le reflet et la capitale d’une confrérie soufie musulmane, avec des traits de caractère purement sénégalais et c’est cela qui fait son originalité en tant que cité sacrée dans le monde. Touba, dont le site a été découvert en 1887, est la troisième fondation de Cheikh Ahmadou Bamba après Darou Salam et Darou Marnane. Mais cette fondation revêt une signification particulière par rapport à toutes les autres fondations. Elle entre dans la série de tentatives de création de retraites spirituelles personnelles (comme Darou Salam) ou de prise en charge des nouveaux disciples, qui ont imprimé le sacré dans cet espace constituant le cœur du pays mouride. Mais elle est surtout perçue par le fondateur comme le signe d’une révélation qui, avec d’autres faits, notamment la « rencontre » avec le Prophète, marque l’aboutissement de sa recherche mystique. La fondation est donc le fait d’un agent religieux et a un sens religieux, mystique et soufi. Déjà, avant la fondation proprement dite, Touba était d’abord un mythe, un rêve, celui d’un ascète tout tourné vers le recueillement et la contemplation. Entre cette découverte-fondation et la concession foncière faite par les autorités coloniales pour la construction de la mosquée, Touba a suivi la trajectoire de vie de son fondateur qui, malgré exils et « résidences surveillées », a multiplié les efforts pour que le rêve se réalise.

Quelle est la part de légende dans le récit mouride de la création de Touba ?

Cette part de légende est très importante et est une composante de la production de la sacralité et de la sainteté. Toutes les versions considèrent la découverte-fondation de Touba comme un moment d’inspiration divine. Trois ans après la fondation de Darou Salam, le Cheikh reçoit l’ordre de fonder Touba, à la suite d’une retraite spirituelle (khalwatou) de 30 à 40 jours au pied d’un « sékhaw » (combretum micrantum), situé aujourd’hui à l’est de Ndame et ayant donné son nom à un grand quartier. Depuis ce moment, il n’avait plus d’autres soucis que de découvrir Touba. Disparu dans la brousse pendant plusieurs jours et arrivé à l’emplacement actuel de la mosquée où il y avait un grand arbre « bepp » (sterculea), il eut la révélation et ceintura littéralement l’arbre en s’écriant « Voici l’arbre de la félicité (Tuubaa) ! ». C’est au pied de cet arbre qu’un chasseur peulh du nom de Boubou Dia le découvre et avertit disciples et parents qui étaient déjà à sa recherche. Cette version de la légende de la fondation est la plus fréquemment racontée et également la plus proche de la réalité.

Quelle est l’origine du fameux « titre foncier » de Touba ?

Le titre foncier de Touba constitue l’instrument juridique de sécurisation de la propriété issue du « droit de hache » que détient collectivement la famille de Cheikh Ahmadou Bamba depuis 1887. Il devait permettre de protéger la ville contre toute tentative d’appropriation juridique externe à la confrérie aujourd’hui et dans le futur. Un événement décisif pour la légitimation juridique de ce statut particulier survient le 17 septembre 1928  : « un bail dit de longue durée pour une période de 50 ans et concernant un terrain rural ayant la forme d’un carré parfait d’une superficie de 400 hectares sis sur la route allant de Mbacké à Sagata à une distance d’environ 8,5 kilomètres de Mbacké » est accordé par le Gouverneur de la colonie à Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké. Cette première concession foncière est reconnue unanimement comme étant à l’origine foncière et territoriale du statut particulier de Touba. Le titre foncier de Touba existe donc bel et bien. Immatriculé au nom de l’État colonial, puis sénégalais, sous le numéro 528, il englobe la grande mosquée et s’étendait sur 400 ha autour. Il a été établi le 11 août 1930 sur réquisition du Gouverneur général de l’Afrique occidentale française (Aof) et était conservé au Service des Domaines de Diourbel.

Pouvez-vous nous toucher un mot sur les principales séquences de l’évolution démographique de Touba ?

Entre 1970 et 1976, la population est passée de 6 427 à 29 738 habitants, soit un taux de 29 % par an pendant six années. Cette croissance exceptionnelle exprime un autre tournant décisif, l’accession au khalifat de Serigne Abdoul Ahad qui voit l’explosion urbaine de Touba, après ses appels répétés au peuplement et l’impact de la sécheresse. Dans cet ordre d’idées, la mise en place d’infrastructures a également joué un rôle important. Leur construction a rendu la ville « vivable » et attiré, de manière permanente ou saisonnière, les populations du pays toubien. Serigne Abdoul Ahad est, sous ce rapport, l’initiateur du peuplement massif de la ville dans sa configuration actuelle. Entre les deux recensements généraux de 1976 et de 1988, la population de Touba s’est accrue de 12,7 % par an, passant de 29 738 à 125 127 habitants. Cette période correspond à l’une des phases majeures de l’explosion urbaine, malgré la baisse relative du taux d’accroissement par rapport à l’ensemble de la période 1958-1988. Elle a vu la ville acquérir ses principales infrastructures, s’étaler par des lotissements massifs, intégrant plusieurs villages satellites. L’accroissement naturel, l’immigration et l’apport des villages intégrés en sont les principaux déterminants. Mais les statistiques sur la population de Touba font l’objet d’un grand doute scientifique qui interroge les méthodes, les auteurs et les moments des recensements. Depuis 2000, c’est l’incertitude totale sur les chiffres des populations de Touba qui s’étalent, selon les sources et les estimations, entre 500 000 et 2 000 000. Si Touba est devenue la deuxième agglomération du pays après Dakar, elle le doit à une croissance démographique continue et exceptionnelle sur une longue durée.

Quels sont, aujourd’hui, les principaux défis de ce que certains appellent « un village urbain » ?

Je conteste cette notion de village urbain qui est passéiste et ne correspond en rien à ce que la cité de Touba est devenue, c’est-à-dire une métropole qui étend ses tentacules vers tous les points cardinaux. Elle a tellement grandi que ses besoins sont nombreux et complexes et demandent une mobilisation de moyens plus importants de la part de l’Etat, de la commune de Touba et de tous les « dahiras » qui prennent leurs parts dans les investissements énormes attendus. L’exemple de Touba Ca Kanam, qui investit des milliards depuis cinq ans, représente une spécificité toubienne. Il a été précédé par des « dahiras » comme Matlaboul Fawzeyni, Hizbut Tarkhiyya qui ont ouvert la voie d’une participation plus importante des « dahiras » dans l’urbanisation et la gestion de la cité. Ils tentent de répondre aux principaux défis que sont les infrastructures et équipements d’éducation et de santé, l’accès à l’eau et à l’assainissement, l’hygiène et la gestion des déchets, la sécurité, la gestion des eaux pluviales, la lutte contre le chômage des jeunes et la précarité sociale, etc.

Comment envisagez-vous son avenir dans ce contexte de mondialisation et d’expérimentation de nouvelles libertés face aux interdits (alcool, prostitution, jeux de hasard…)  ?

Comme toutes les villes, Touba fait face à la révolution numérique et aux bouleversements économiques et sociétaux que génère la mondialisation. Sa jeunesse est tout aussi exposée aux flux d’informations et d’idées qui passent par les réseaux sociaux et Internet. Et les relations entre marabouts et disciples vont beaucoup changer. Mais la ville de Touba, du fait de son identité religieuse et de ses valeurs spirituelles issues des enseignements de Cheikhoul Khadim, est un espace de résistance à la mondialisation et constitue une échappatoire par rapport aux tentations de l’alcool, du tabac, de la prostitution, des jeux de hasard, de la musique profane, etc. Touba est la première ville non-fumeur, non alcohol (sans alcool) du monde. Le contexte actuel valide en quelque sorte les choix d’interdiction du visionnaire qu’était Serigne Abdoul Ahad qui aident tous les Toubiens à se protéger contre la mondialisation débridée et ses effets dévastateurs sur les croyances et les âmes.Propos recueillis par Oumar FÉDIOR

Imam Mahmoud Dicko magnifie Serigne Touba pour son amour pour le Prophète Mouhamet PSL et verse de chaudes larmes

https://www.jotaay.net Personnalité religieuse et figure emblématique incontournable dans le paysage politique malien, Imam Mahmoud Dicko est venu célébrer le grand Magal de Touba sur invitation du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. L’hôte de marque de la ville sainte n’a pas pu retenir ses larmes lorsqu’il évoque l’amour que le fondateur du Mouridisme, à travers ses écrits, voue au Prophète Mouhamed (Psl). «Je suis très ému et très honoré d’être invité à participer à ces évènements spirituels qui sont d’une importance extraordinaire parce qu’il est difficile, aujourd’hui en Afrique, d’en trouver pareils. Je suis venu parce que je suis très attaché à cet endroit à cause de son fondateur ; cet homme qui a un amour particulier pour le Prophète (Psl). Le fait qu’il se dise serviteur du Prophète (Psl) a fait que je suis attaché à lui, je l’aime profondément de tout mon cœur. J’étais attaché à Touba avant de venir ici. Et découvrir ses œuvres, ce qu’il a fait pour magnifier le Prophète (Psl), le fait qu’il magnifie le Prophète (Psl) fait que je le magnifie lui», témoigne Imam Dicko, le trémolo dans voix, avant d’être submergé par les larmes.M.C

TOUBA : UN BUS MÉDICALISÉ D’UNE VALEUR DE 300 MILLIONS POSITIONNÉ À L’HÔPITAL DE NDAMATOU

Touba, 14 sept (APS) – L’hôpital de Ndamatou, dans la ville de Touba, a été doté d’un bus médicalisé et une polyclinique mobile d’une valeur de 300 millions francs CFA, dans le but d’assurer une bonne couverture sanitaire du Grand Magal de Touba (centre), a constaté l’APS, mardi.

‘’Nous avons acquis ce bus à concurrence de 300 millions de francs pour les consultations de pédiatrie, de gynécologie et d’échographie de la mère et de l’enfant’’, a expliqué le directeur du Centre d’excellence africain pour la santé de la mère et de l’enfant, le Pr Ousmane Ndiaye.

Il s’entretenait avec des journalistes au cours d’une cérémonie de présentation de ce bus médicalisé et de la polyclinique mobile. ‘’Notre présence à Touba entre dans le cadre de la stratégie du Centre d’excellence africain pour la santé de la mère et de l’enfant de l’UCAD (…)’’, a-t-il expliqué. Il a ajouté qu’il s’agit d’’’accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans la prise en charge des patients au cours du Magal’’. Selon lui, ‘’pour assurer une bonne couverture’’ durant cette manifestation religieuse commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, Amadou Bamba, les autorités sanitaires de l’hôpital de Ndamatou ont initié depuis ce matin des ‘’consultations gratuites’’. Ces consultations « vont se poursuivre durant toute la période du Magal’’, a-t-il précisé. Il a déclaré avoir relevé, depuis le début de ces consultations, qu’’’il y a chez les patients beaucoup de maladies respiratoires’’. Ces dernières représentent, selon lui, ‘’les premières causes de morbidité et de mortalité des sujets’’.

Des cas de malnutrition et parfois d’autres pathologies cardiovasculaires sont également détectés, a ajouté Pr Ousmane Ndiaye, également chef du service pédiatrie de l’hôpital d’enfants Albert-Royer de Dakar.

Il a rappelé que le bus médical mobile avait été déployé à l’hôpital de Ndamatou lors des précédentes éditions du Magal. Il fait parfois la navette entre Touba et la ville voisine de Mbacké. Il a, dit-il, été acquis après un très long processus dans le cadre duquel le Centre d’excellence africain pour la santé de la mère et de l’enfant a eu le soutien des autorités universitaires, particulièrement celles de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.CGD/AB/ASG

A LA DÉCOUVERTE DU HIZBUT TARQIYYAH,LE « BRAS TECHNIQUE » DES KHALIFES DE LA MOURIDIYA

Touba, 14 sept (APS) – Le Hizbut Tarqiyyah se décline comme une organisation forte, bien structurée, avec des membres aux convictions profondes allant du dévouement total à l’abandon de soi, dans le seul but de rencontrer l’agrément de Dieu, son Prophète (PSL) et Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Ce faisant, le mouvement passe pour être le « bras technique » de chaque khalife de Touba.

Serigne Atou Diagne (1951-2021), son responsable moral pendant plusieurs années, a joué un rôle central dans la prise de conscience d’une nécessaire modernité endogène au sein des confréries.

La naissance du Hizbut Tarqiyyah remonte à 1975. « En cette période de crise de valeurs et de perte de repères caractérisant la nouvelle vague d’intellectuels du pays, des étudiants ont éprouvé le besoin de s’identifier à une autorité charismatique qui incarnerait toutes les vertus aptes à les affranchir ». « Ainsi, le discours que tenait le khalife général des mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké, qui enseignait les valeurs culturelles de base de l’Islam, réhabilitées par Cheikh Ahmadou Bamba, avait fini par conquérir cette nouvelle vague de jeunes intellectuels », selon le site du mouvement. A ses balbutiements, le mouvement, qui a vu le jour au campus universitaire Cheikh Anta Diop, s’appelait « Dahira des étudiants mourides ». C’est en 1992 que le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, à l’occasion de la ziarra du 19 janvier, lui donna le nom de « Hizbut Tarqiyyah ». En langage décodé, cela signifie « la faction des gens dont l’ascension spirituelle auprès de Dieu se fait par la grâce et directement sous les auspices de leur maître, le serviteur du Prophète Khadimou Rassoul ». Toutefois, c’est grâce à Serigne Abdoul Ahad que le mouvement a acquis ses lettres de noblesse dans la voie du mouridisme. C’est sous son khalifat que le Hizbut Tarqiyyah se signala à travers ses membres qui commencèrent à arborer un accoutrement fait d’amples boubous, de longues écharpes enroulées autour du cou, le tout complété par le « Mahtoumé » (grosse amulette pendant sur la poitrine) et des babouches. Cet accoutrement fut baptisé Baye Lahad du nom du khalife.

Le Hizbut Tarqiyyah qui a connu diverses fortunes dans son évolution, a commencé à se massifier en sortant du cadre de l’université. Outre les étudiants, on y trouve des cadres et d’autres corps de métier. Les membres de ce mouvement, quelquefois mal compris, se sont résolument placés sous l’autorité du khalife pour ne répondre que de lui.

Ils sont très visibles pendant les grandes cérémonies du mouridisme dont le grand Magal de Touba lors duquel ses membres s’illustrent particulièrement dans la prise en charge de ses aspects culturel et cultuel. Ils ont également la charge de recevoir, d’héberger et de restaurer les hôtes de marque de Touba. De même, dans la vulgarisation de la philosophie du mouridisme, ils ont créé beaucoup de supports médiatiques. Malgré la place prépondérante qu’occupe le Hizbut Tarqiyyah dans la voie du mouridisme, des périodes sombres ont entaché le mouvement. Ce fut le cas en 1997 lorsqu’un malentendu opposa le responsable moral au fils du défunt khalife.A cette époque, le mouvement reçut un rude coup et perdit de sa superbe aux yeux de plusieurs talibés qui ne pouvaient pas comprendre qu’un mouvement, quelle que soit sa force ou sa légitimité, puisse se permettre de braver l’autorité de la famille de Serigne Touba.

Cela conduisit à la création en 1998 du Hizbut Tarqiyyah de Darou Khoudoss. Une frange importante de ce mouvement avait même cherché à faire scission sous la conduite d’un de ses fondateurs, Thierno Ndoye.

Les frondeurs reprochaient au camp originel de Serigne Atou Diagne son autorité jugée trop pesante et son manque de concertation. Malgré ces moments difficiles, ce qui est souvent le cas dans les organisations de masse de cette taille, le Hizbut Tarqiyyah est toujours debout. Les différents khalifes qui se sont succédé semblent être conscients de l’importance du rôle prépondérant que joue le mouvement dans le mouridisme. Le Hizbut Tarqiyyah assure la présidence du conseil d’administration de l’hôpital Matlabul Fawzaini de Touba. Le mouvement dépasse désormais les frontières du Sénégal et de l’Afrique. Il est représenté un peu partout dans le monde et dans les grandes capitales occidentales. Depuis 2021, il est dirigé par Serigne Youssou Diop, qui a succédé à Serigne Atou Diagne, décédé au mois de janvier de la même année.ID/AB/ASG/BK

MAGAL DE TOUBA : PLUS DE 500 AGENTS ET 70 VÉHICULES MIS À LA DISPOSITION DES SAPEURS-POMPIERS

Touba, 14 sept (APS) – La Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) dit avoir mobilisé ‘’plus de 500 agents’’ et mis en place un dispositif comprenant 70 véhicules et engins pour d’éventuelles interventions lors du Magal prévu jeudi, a-t-on appris mercredi de source sécuritaire. Selon le lieutenant-colonel Cheikh Tine, chargé de la communication de la BNSP, ‘’un dispositif important’’ a été mis en place par les sapeurs-pompiers pour cet événement religieux.

‘’Il est composé de 70 véhicules et engins dont une vingtaine d’ambulances et des véhicules d’extinction d’incendie’’, a déclaré ce responsable de la BNSP dans un entretien avec l’APS.

Plusieurs milliers de fidèles sont attendus à Touba pour cet événement religieux annuel commémorant l’exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises. S’agissant du personnel mobilisé, ‘’nous sommes à plus de 500 agents gradés, dont 20 officiers et 10 médecins. Dans ce dispositif, nous avons également une section de motos équipées, de moyens de secours (…) et une section de pompage des eaux pluviales’’, a précisé le lieutenant-colonel Cheikh Tine. Selon lui, cette section équipée de motos est appelée à se déployer ‘’sur le terrain, avec des équipements lourds, pour évacuer les eaux des zones inondées de Touba en un temps record’’. ‘’En outre, souligne-t-il, ce dispositif nous a permis, dans un premier temps, de couvrir tous les axes menant à Touba et de mettre en place un détachement de sapeurs-pompiers, avec des véhicules installés dans tous les points dangereux de la ville’’. Ce dispositif ‘’est fonctionnel depuis le 12 septembre et sera maintenu jusqu’à la fin du Magal’’, signale le chargé de la communication de la BNSP.AB/BK/ESF

TOUBA : 21 DÉCÈS SUR 235 INTERVENTIONS (BNSP)

Touba, 14 sept (APS) – La Brigade nationale des sapeurs-pompiers déclare avoir effectué quelque 235 interventions à Touba et sur les routes menant vers cette ville religieuse, disant constaté 21 décès, a-t-on appris, jeudi, du chargé de la communication de BNSP, le lieutenant-colonel Cheikh Tine. Faisant un bilan d’étape du Magal, l’officier renseigne que ces interventions qu’ils effectuent depuis le 10 septembre ont concerné 574 victimes dont 21 décès, soit un mort de plus après le dernier décompte.

Ces décès, pour l’essentiel, sont liés à des accidents de la circulation, a indiqué le lieutenant-colonel Cheikh Tine

Il précise qu’un décès causé par électrocution et un autre résultant d’une maladie ont été dénombrés au cours de la même période. Des milliers de pèlerins provenant des 14 régions du Sénégal et d’autres pays se dirigent vers Touba pour la commémoration annuelle de l’exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur de la confrérie musulmane des mourides.AB/SMD

Serigne Cheikh Mbacké Abdou Khadre loue l’action de Ousmane Sonko

https://www.jotaay.net A Touba pour la célébration du Grand magal, Ousmane Sonko a rendu une visite de courtoisie à SerigneCheikh Mbacké Abdou Khadre, Khalife de la famille de Serigne Abdou khadre Mbacké, 4e khalif de Serigne Touba. A la tête d’une forte délégation, le maire de Ziguinchor a été reçu avec les honneurs par SerigneCheikh Mbacké Abdou Khadre dans ses appartements privés. Occasion pour l’aîné du porte-parole de la Mouridya, Serigne Bassirou Abdou Khadre de magnifier les actions menées par le maire de Ziguinchor.

« J’ai eu écho de vos nombreuses réalisations à Ziguinchor notamment le changement des noms des rues de la commune.

Ce geste auquel j’adhère est à magnifier et je le fais », a-t-il déclaré  au leader des Patriotes. Poursuivant son propos, SerigneCheikh Mbacké Abdou Khadre dira au Président de PASTEF-Les patriotes tout le bien qu’il pense de lui. Tout en lui réitérant son indéfectible affection. « Les témoignages qui me sont parvenus sur ta personne sont unanimes. Ils sont rassurants sur ton attitude et ta droiture. Je t’exhorte à persévérer sur ce chemin », a-t-il confié confié à son invité. SerigneCheikh Mbacké Abdou Khadre, du haut de son érudition a partagé avec le maire de Ziguinchor et sa délégation sa vision sur la  marche du pays. Un cours magistral tiré de ses multiples connaissances du monde et qu’il a délivré avec générosité. Prenant la parole, Ousmane Sonko a vivement remercié le saint-homme pour son accueil, ses conseils et sa générosité. Avant de prendre congés et sur sollicitation du Chef de l’opposition sénégalaise, le khalife de Serign Abdou Kadre a prié  pour un Sénégal de paix et de concorde.

Nomination du Premier ministre : Macky lève le suspense demain–Le gouvernement nommé dans la foulée

https://lequotidien.sn Le chef de l’Etat a entamé la sensibilisation de ses alliés et proches pour les exhorter à accepter les nominations qui seront dévoilées demain.

Après Benno qui a été reçue avant-hier, le Sen de l’Apr rencontre son chef cette après-midi.

Les Sénégalais, toutes confessions confondues, pourront bientôt imiter cette expression bien connue des catholiques romains «Habemus Papam !» Ce sera pour s’écrier «Habemus Primus minister !» Ce sera, pour saluer ce samedi, l’annonce de la nomination de notre nouveau Premier ministre. Il semble en effet, que le Président Macky Sall a décidé de mettre fin au suspense ce début de week-end, avant de s’envoler pour New York le dimanche suivant, pour prendre part à l’Assemblée générale des Nations unies, comme il le fait de manière rituelle. Après une si longue attente, le pays aura enfin un nouveau gouvernement. Et le chef de l’Etat a commencé à y préparer ses proches. C’est ainsi qu’avant-hier, mercredi, le leader de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby) a reçu les membres de la Conférence des leaders de ladite coalition, avec à leur tête, le président de l’Assemblée nationale sortante, Moustapha Niasse, pour des échanges. Cet exercice sera suivi aujourd’hui, à 16h, de la réception des membres du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République, son parti. Les échanges là aussi, vont porter sur la situation du pays et le besoin de remobiliser les troupes et de se serrer les coudes. La solidarité et la nécessité de soutenir le nouveau gouvernement et son chef sont les maîtres-mots du discours du chef de l’Etat. Les échéances électorales majeures qu’ont été les élections municipales et territoriales, ainsi que les Législatives, sont passées respectivement en avril et en juillet derniers. Leurs résultats ont été des indications qu’il fallait bien analyser, en vue de se préparer aux défis qui attendent le gouvernement et le pays. On peut imaginer que la fronde et la défiance de Madame Aminata Touré, ancienne Première ministre, vis-à-vis de ses camarades de parti et de leur chef, le président Sall, ne manquera pas de planer sur l’audience du Président avec l’Apr. Tous, et le président de la République en tête, souhaiteraient certainement contenir cette révolte à la seule personne de Mimi. D’où l’œuvre de pédagogie à laquelle il a commencé à s’adonner pour préparer ses troupes à une décision dont il imagine, sans doute, que certains accepteront difficilement. Par Mohamed GUEYE –

NOUVEAU GOUVERNEMENT IMMINENT : Macky Sall va nommer un Premier ministre avant de s’envoler sur Londres et New York

https://www.jotaay.net La nomination d’un Premier ministre annoncée depuis belle lurette est devenue imminente. «Les Echos» apprend que le chef de l’Etat va mettre en place un nouveau gouvernement dans les 72 heures avant de s’envoler dimanche pour assister aux obsèques de la Reine Elisabeth II lundi. Il fera ensuite cap sur New-York où il va prendre part à l’Assemblée générale des Nations-Unies. Son retour est annoncé pour vendredi prochain.

C’est dire qu’après avoir secoué le Sénégal, il sera loin

Dix mois depuis l’adoption de la loi rétablissant la fonction de Premier ministre, le peuple scrute le décret de nomination du chef du gouvernement. Une nomination annoncée au lendemain des élections locales avant que le maître du jeu ne fasse faux bond. Il a, par la suite, pris date pour le lendemain des élections législatives afin de dissoudre le gouvernement. Cette fois-ci, il semble s’inscrire résolument dans cette dynamique. Selon nos sources, cette nomination est imminente. Mieux, elle devrait intervenir dans les 48-72 heures. Le gouvernement sera connu, dans la foulée. En effet, souligne notre source, le président de la République s’apprête à prendre les airs ce dimanche pour se rendre aux obsèques de la Reine Elisabeth II prévues lundi. Pour rappel, lors de la disparition de la Reine, le chef de l’Etat avait présenté ses condoléances au peuple britannique à travers un tweet. Après les obsèques de la Reine, le président de la République fera cap sur les États-Unis pour prendre part à l’Assemblée générale des Nations-Unies à New-York. A cette rencontre annuelle qui se tient au mois de septembre, le Président Sall, à l’image des autres chefs d’Etat, y prononcera un discours. Comme à son habitude donc, le chef de l’Etat, après l’annonce du nouveau gouvernement, va s’absenter du territoire national. Après des choix qui feront des heureux et des mécontents, Macky Sall sera loin, très loin de ce vacarme. Et ne reviendra pas avant vendredi prochain.

Assemblée nationale : Mimi,vers l’impeachment ?

https://www.sudquotidien.sn «L’histoire ne se répète pas, elle bégaie !», a-t-on fait dire à un certain Marx. Treize (13) ans après l’expulsion de Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye de l’Assemblée nationale, à cause de leur proximité avec Macky Sall, suite à la fausse affaire de convocation de Karim Wade à l’Hémicycle, Aminata Touré pourrait subir le même sort. Selon des sources de Sud Quotidien, la machine de l’impeachment contre l’ancien Premier ministre sera bientôt mise en branle afin de la chasser de l’Assemblée nationale pour son attitude de rébellion marquée par son refus de voter pour le candidat choisi par le Président de la République, pour s’installer au Perchoir.   «Je compte rester député à l’Assemblée nationale, fonction que je n’ai pas encore exercé et je vais m’y atteler. Je saisis l’occasion pour interpeller le Président sur les intimidations et autres actions envisagées par certains soi-disant faucons du Palais et proches de la famille Faye. Je ne suis pas intimidable et j’interpelle le Président Macky Sall à cet effet». Cette déclaration de Aminata Touré parue dans l’interview qu’elle a accordée à nos confrères de l’Observateur, le 13 septembre dernier a-t-elle quelque chose de prémonitoire  ? Tout porte à le croire. Selon des sources dignes de foi et généralement bien informées, certains faucons travailleraient à faire payer à l’ancien Premier ministre son attitude de rébellion qui a fragilisé la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). En effet, son refus de voter ni pour le candidat du président Macky Sall, au poste de président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, ni pour celui de l’opposition, vulnérabilise davantage la majorité qui n’est plus certaine de pouvoir compter sur ses 83 voix pour remporter les futures joutes au sein de l’Hémicycle. Certains membres de l’Alliance pour la République seraient même rentrés dans une colère noire. Pour faire payer à l’ancienne Garde des Sceaux, ministre de la Justice, son attitude de défiance envers l’autorité, ils envisageraient, ni plus, ni moins que de la chasser de l’Assemblée nationale. Le processus d’un impeachment sera donc déclenché dans les prochains jours. Ce qui fera dire à nos sources «qu’elle sait très bien ce qui l’attend. Elle l’a annoncé», allusion faite à la déclaration que nous avons susmentionnée.

Les jurisprudences Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye

Aminata Touré a clairement indiqué qu’elle n’entend pas quitter son poste de député. Toutefois, il lui sera extrêmement difficile désormais, de faire partie du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar présidé par Me Oumar Youm. La confiance est déjà rompue et les deux parties se regarderaient à chiens de faïence. Et c’est exactement cet état de fait qui risquerait de déboucher sur son exclusion de l’Assemblée nationale. Pour rappel, en janvier 2009, Moustapha Cissé et Mbaye Ndiaye avaient été exclus de l’Hémicycle. Le premier, qui était alors député de Dakar, avait été remplacé par Lamine Dia, maire de la commune de Biscuiterie. Quant à Moustapha Cissé Lô, il a été remplacé par Amadou Fall de Mbacké. Devant la presse, Doudou Wade, alors président du groupe parlementaire Libéral et démocratique avait brandi l’article 7 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. «Le bureau de l’Assemblée nationale vient d’appliquer à Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye, les dispositions de l’article 7 de son règlement intérieur, stipulant que tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat», avait-il tranché. Motivant une telle décision, il ajoute, «au cours de plusieurs cérémonies publiques, dans des déclarations relayées par la presse et confirmées par les intéressés, messieurs Lô et Ndiaye ont soutenu qu’ils n’adhéraient plus aux idées du PDS et ont rejoint le camp de ses adversaires». A la question de savoir si les intéressés ont effectivement démissionné du parti au pouvoir, Doudou Wade avait rétorqué «Le fait est là, par leur comportement politique, Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye se sont placés hors du PDS». «Leur attitude expresse est de faire du PDS un parti d’opposition. Ils travaillent avec les ressources politiques dont ils disposent, à la défaite du parti aux prochaines élections locales (prévue le 22 mars prochain», a dit M. Wade, selon qui «il n’est pas permis de conserver le mandat et les avantages de député, en piétinant les règles qui les encadrent. La déchéance est la sanction du non respect de la loyauté et de la fidélité vis-à-vis du parti qui investit». Et pourtant, Mbaye Ndiaye avait soutenu mordicus qu’il n’avait pas démissionné du PDS. «Je suis un fonctionnaire d’une institution de la République qui est régie par la Constitution qui stipule en son article 60 que le député démissionnaire de son parti perd son mandat de député. On m’a arraché mon poste de vice-président à l’Assemblée nationale, on m’a arraché mon poste de maire des Parcelles Assainies. Il restait le mandat de député à l’Assemblée nationale. Mais ce n’est pas eux qui peuvent m’empêcher d’être député à l’Assemblée», avait soutenu M. Ndiaye. «Je n’ai pas démissionné du PDS, personne ne peut me faire perdre mon mandat à partir de mon exclusion du PDS», avait-il martelé. Mais, la suite des évènements est connue de tous. Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye vont quitter de force l’Hémicycle en 2009. Même si, selon des articles parus dans les médias, avec l’avènement de Macky Sall au pouvoir en 2012, ils ont touché chacun, un gros chèque qui correspondrait à leur dû s’ils étaient restés député de 2009 à 2012. Aminata Touré subira-t-elle le même sort. Ce qui est pour l’instant sûr c’est qu’elle n’est plus dans un duel à fleurets mouchetés avec Macky Sall. Désormais, on devrait s’acheminer vers une attaque frontale, un mortal kombat.Abdoulaye THIAM

Révolte au sein de l’APR : Le Secrétariat national d’aujourd’hui,ça passe ou ça casse,Macky dos au mur

https://www.pressafrik.com Une révolte feutrée couve au sein de l’Alliance pour la République (APR). Elle va exploser à l’issue de la réunion du Secrétariat Exécutif nationale ou se dissiper. Cette rencontre d’aujourd’hui vendredi 16 septembre sera très décisive. Les responsables frustrés qui vont mener la fronde ne veulent pas entendre parler d’une histoire de postes. «C’est plus un problème de considération, de reconnaissance et de loyauté qu’autre chose», ont-ils confessé à PressAfrik. Macky Sall pourra-t-il encore tuer dans l’œuf la révolte qui gronde au sein de l’APR  ? On en saura quelque chose d’ici la fin du weed-end. Une sédition, pire ou à la hauteur de celle que son ancien mentor Abdoulaye Wade a connu quand il était au pouvoir, risque de lui exploser à la figure alors qu’il est presque en fin de mandat. Depuis la publication de notre article, il y a 48h, des tractations et des manœuvres sont en cours pour identifier clairement les irrédentistes de l’APR pour dialoguer avec où les discréditer, les casser aux yeux de leurs pairs. Jusque-là, de bonnes volontés s’activent comme aussi les faucons du palais sont à pied d’œuvre. Nos sources semblent être très engagées. «Nous sommes conscients des conséquences de nos actes et nous sommes prêts à en payer le prix fort. Depuis des années, nous sommes ostracisés, vilipendés par de petits gens qui n’ont jamais rien réussis dans leur vie», a déclaré l’un des responsables à PressAfrik. Son compère de préciser avec force  :  «nous refusons qu’on nous fasse un mauvais procès. Nous voulons marquer notre désaccord avec le président sur la façon dont le parti, la coalition est gérée. Il y a un manque de considération et de reconnaissance criant. Nous ne nous battons pas pour des postes. Que cela soit très clair». En partie si le Secrétariat Exécutif National a été convoqué c’est pour panser les plaies et éteindre ce feu qui couve. Généralement et le dernier remaniement (1e novembre 2020) en était une preuve certaine, le président de la République prend ses décisions au mépris total de l’avis des structures dirigeantes du parti. Des ministres et autres hauts responsables de l’APR seraient, ainsi, foudroyés par l’annonce de leur défenestration par les médias alors que beaucoup d’entre eux étaient en famille et attendaient certainement un renforcement ou un maintien. Ces pratiques sont assimilées par ces responsables en rébellion comme une sorte d’humiliation et d’un manque de considération. Aminata Touré l’a elle aussi appris à ses dépens lors de l’installation de la 14e législature. C’est seulement le matin lors de la petite concertation que la nouvelle du choix de Dr. Amadou Mame Diop pour occuper le perchoir a été rendu publique alors que tous les députés de Bennoo Bokk Yaakar étaient en conclave tout le week-end à Saly. L’autre cheval de bataille de ces responsables frondeurs de l’APR, c’est le troisième mandat. Ils comptent ainsi se joindre aux forces qui vont lutter pour empêcher à Macky Sall de briguer une troisième fois la présidence de la République. Ils estiment que déjà à l’Assemblée nationale, la messe est dite, parce que Bennoo Bokk Yakaar va désormais être minoritaire face à l’opposition. «Nous disposons des armes pour faire face aussi bien qu’à l’Assemblée que sur le plan politique», ont-ils averti.

La lettre que Mimi a envoyée hier à Macky

https://www.igfm.sn Entre Macky Sall et Mimi Touré, c’est le grand Clash. Mimi Touré, qui soupçonne un «coup» qui se tramerait contre elle, a saisi Macky d’une correspondance. Nous vous proposons un extrait du texte rendu public par L’observateur. «Je viens par la présente lettre vous informer qu’il m’est revenu de sources très crédibles que des éléments proches de votre entourage et de celui de la Première dame, envisageraient des actions de neutralisation physique afin que le suppléant en droit de siéger puisse me remplacer définitivement à l’Assemblée nationale. Un Comité en charge des invectives de l’Alliance pour la République est déjà mis en place et s’est mis au travail dès le jour où j’ai exprimé mon désaccord quant à la préférence familiale que vous avez mise en avant pour le choix du Président à l’Assemblée nationale. Loin d’être intimidée par de tels projets funestes, je tiens néanmoins à vous faire part de ces informations dignes de foi, en tant que chef de l’Etat, garant suprême de la sécurité de tous les Sénégalais, y compris de celle des représentants du Peuple que sont les députés.»

Un mouvement né pour Mimi Touré

https://www.jotaay.net On ne sait pas si c’est elle qui est à l’origine de cette initiative ou si ce sont ses proches, mais depuis quelques jours, est né un Mouvement pour soutenir Aminata Touré. Son nom  : Mouvement pour l’intégrité, le Mérite et l’indépendance/DegouAk Mimi. Le mouvement est en train de chercher des membres en vue de sa massification. Si c’est Aminata Touré qui en est à l’origine, c’est qu’elle ne perd vraiment pas de temps et qu’elle va faire face à MackySall, à son régime et à sa coalition.

La Coalition Républicaine « Samm Sunu Reew » déplore «l’immaturité et l’esprit va-t’en-guerre de certains députés de l’opposition»

https://www.dakaractu.com La conférence des leaders de la coalition Républicaine/Samm Sunu Rew en abrégée CR/2SR, s’indigne, déplore l’immaturité, et constate comme tout le monde l’esprit de va-t’en-guerre de certains députés irresponsables de l’opposition lors de l’installation des représentants du peuple de la 14e législature le 12 Septembre 2022. La conférence des leaders invite les députés de l’opposition et ceux de la Majorité à honorer l’hémicycle pour l’intérêt de la République, de la démocratie, l’éducation de la jeunesse et d’user de tous les moyens afin de ne pas décevoir l’espoir des sénégalais de voir une assemblée nationale dans son rôle de légifèration  pour l’intérêt commun des sénégalais.

Par ailleurs, la conférence des leaders salue le choix porté par le président de Benno Book Yaakaar, son Excellence Macky Sall sur le docteur Amadou Mame Diop, Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal.

La conférence des leaders, après avoir félicité le nouveau président de l’Assemblée Nationale, se réjouit , déjà de la posture républicaine du docteur Amadou Mame Diop qui a conduit les discussions avec professionnalisme grâce à ses expérience en qualité de député dans l’hémicycle,  à son l’élégance dans la conduite des débats, la fermeté et la rigueur du respect des textes réglementaires régissant ce haut de hautes décisions l’hémicycle. La conférence des leaders, sur ce même registre, invite les sénégalaises et les sénégalais à revoir avec impartialité et citoyenneté absolue la qualité des hommes et des femmes susceptibles d’être portés à la tête de nos institutions. À ce titre , il nous revient de cultiver la paix , l’élégance dans nos rapports et la posture dans nos rôles, vertus irréversibles pour notre cher pays de la teranga. La conférence des leaders, réitère son engagement et son dévouement au président Macky Sall et se conforme aux choix, par discipline de coalition et par cohérence aux principes qui fondent la coalition Républicaine.ÉGALITÉ-JUSTICE-LIBERTÉ

Bureau de l’Assemblée : Note de félicitation du RUR pour le choix porté sur Amadou M. Diop pour sa Présidence

https://senego.com Le Réseau des Universitaires Républicains (RUR), organe statutaire de l’Alliance Pour la République (APR), en sa qualité de structure d’alerte, de veille et de contribution s’est réuni à l’effet d’examiner l’actualité nationale marquée par l’installation, somme toute, assez chaotique des députés de la 14e législature. Le RUR, constate pour le dénoncer fermement, l’attitude de certains députés de l’opposition, qui, par des comportements aux antipodes de la démocratie ont voulu empêcher le déroulement serein des travaux au sein de l’hémicycle, présentant ainsi au peuple sénégalais qui leur a fait confiance une face déplorable voire inquiétante de la deuxième institution de notre république. Le RUR félicite les députés de la majorité présidentielle qui par leur sens des responsabilités et leur maturité ont évité à l’hémicycle de basculer dans la violence.

Le RUR félicite vivement les forces de l’ordre dont le professionnalisme et le patriotisme ont permis de restaurer l’ordre et permettre le déroulement normal du scrutin pour l’élection du Président de l’Assemblée Nationale.

Enfin le RUR félicite très chaleureusement, son excellence, Monsieur le Président, Macky Sall, sur le choix porté sur l’honorable député Amadou Mame Diop, comme le candidat de Benno Bokk Yakaar, pour le poste de président de l’Assemblée nationale. Le RUR note pour s’en réjouir que ce choix éclairé a été judicieux car ayant obtenu l’adhésion des 83 députés de la majorité présidentielle. Dans un monde en crise, terreau du populisme et de la violence politique, le RUR constate que grâce à son Excellence le Président Macky Sall la flamme de notre démocratie reste plus que jamais vivace. Le RUR félicite le Président Macky Sall et son gouvernement pour avoir piloté avec courage et détermination toutes les joutes électorales qui se sont déroulées en 2022, année éminemment politique, notamment avec les locales, les législatives mais aussi l’élection des membres du HCCT. Le RUR, réaffirme donc, une fois de plus, sa loyauté et son engagement à son excellence, Monsieur le président de la République, Macky Sall et l’exhorte à faire de l’année 2023 une année de travail, aux fins de mener notre pays vers l’émergence dont les contours se constatent déjà dans la capitale et à l’intérieur du pays. Le RUR lance un appel à tous les responsables et militants de la coalition BBY de faire preuve de dépassement et de lucidité et de se mobiliser autour du President Macky Sall, Président de l’APR et de la coalition BBY pour le triomphe de la démocratie et du PSE.Professeur Moussa BALDE,Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural,Président du Conseil départemental de Kolda Coordonnateur du RUR

Quel nouveau type de sénégalais voulons-nous ? Par Mary Teuw Niane*

Je vous invite à faire un exercice. Veuillez donner cinq mots dans une langue nationale, à traduire en wolof et en français, qui caractérisent le nouveau type de sénégalais que vous voulez bâtir ? Il faudra ensuite expliquer chaque mot. Si vous êtes satisfait de l’état actuel des sénégalais, veuillez aussi donner cinq mots dans une langue nationale qui les caractérisent puis traduisez les en wolof et en français. Enfin expliquez le sens de chaque mot. Je vous propose une méthode en me jetant en premier dans l’eau. Je vous donne ainsi l’opportunité de corriger mes erreurs ou les insuffisances de ma solution.
  1. Ganndal, xam xam, le savoir
  2. Ne’di, yar, la bonne éducation
  3. Njuulngu, diine, religion
  4. Golle, liggueey, travail
  5. Ngallu, naat, richesse
Le il que j’utilise, c’est il ou elle !
  1. Il doit être bien formé, compétent, entreprenant, créatif, engagé à conquérir les connaissances notamment la science et la technologie et les compétences les plus appropriées pour son pays. Il doit avoir une bonne connaissance de la culture sénégalaise, avoir confiance en lui-même, à son pays et à l’Afrique.
  2. Il doit avoir un savoir être irréprochable, fier de lui-même et de sa culture, fidèle à nos meilleures valeurs, ouvert, résilient, ambitieux, sans complexe, généreux, imbu de savoir vivre, de solidarité et de compassion.
  3. Il doit être bien formé dans sa religion, être imprégné de la pratique et de la culture de sa religion, de ses valeurs et tolérant.
  4. Il doit avoir un métier, être travailleur ou entrepreneur, opiniâtre, capable de saisir les opportunités dans son pays, en Afrique ou dans le monde.
  5. Il doit être en mesure de contribuer à créer la richesse pour bâtir son bien-être et contribuer au bien-être collectif.
Excellente journée de Magal sous la protection divine ! Dakar, jeudi 15 septembre 2022

Magal Touba : Sonko chez le khalife de Serigne Saliou Mbacké…

Le leader de Pastef est retourné en toute discrétion dans la nuit d’hier dans la ville sainte pour la célébration du grand Magal de Touba Selon des sources de Seneweb, le leader des patriotes est dans la résidence de Serigne Cheikh Saliou Mbacké. Ainsi, le maire de Ziguinchor va célébrer le grand magal auprès du khalife de Serigne Saliou Mbacké comme à l’accoutumée. Ousmane Sonko va, également, effectuer des visites de courtoisie ( ziar) auprès d’autres chefs religieux avant de quitter la capitale du mouridisme ce jeudi, avant le coucher du soleil, sauf changement de programme, d’après des informations recueillies par Seneweb.

Gueule Tapée : effondrement de la dalle d’un immeuble du marché, deux morts dénombrés

Encore un effondrement de dalle d’immeuble. Après la Medina, c’est au tour de la Gueule Tapée de vivre ce drame. C’est au niveau du marché que la tragédie s’est produite. En effet, dans la journée la dalle du 2éme étage d’un immeuble s’est affaissée alors que beaucoup de personnes étaient sur les lieux. Cette partie du marché nous dit on est occupée par les vendeurs d’oignons. Un mort a été enregistré et d’autres personnes ensevelies. C’est la Société d’Exploitation du Train Express Régional de Dakar qui a convoyé des engins pour libérer les prisonniers sous les gravats. Au moment où le texte est mis en ligne les opérations de secours se poursuivent et les victimes transportées au niveau de l’hôpital de Guédiawaye.

Troisième mandat : Awadi, Mehwé,Alioune Tine et Cie se dressent contre Macky Sall

https://www.seneweb.com Macky Sall va visiblement avoir droit à sa version du mouvement du 23 juin, comme son prédécesseur, Abdoulaye Wade, en 2011. En effet Awadi, Mehwé et d’autres personnalités, le tout sous le parrainage de Alioune Tine, vont lancer, ce vendredi, une initiative contre le troisième mandat en Afrique.  La rencontre se déroule à 11h à l’hôtel Fana.

LES PIQUES DE L’AS DE CE VENDREDI

SenePlus  |   Publication 16/09/2022

21 décès déjà enregistrés à la veille du Grand Magal

Faisant un bilan d’étape du Grand Magal de Touba le mercredi 14 septembre, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp) renseignait avoir effectué plusieurs interventions depuis le 10 septembre. Elle a dénombré 574 victimes dont 21 décès. Pour l’essentiel, souligne la BNSP, ces décès sont liés à des accidents de la circulation. Les sapeurs-pompiers précisent également qu’un décès causé par électrocution et un autre résultant d’une maladie ont été enregistrés au cours de la même période.

Moustapha Niasse va rebondir

Ceux qui pensent que Moustapha Niasse a définitivement raccroché vont devoir déchanter. De sources dignes de foi, le chef de l’Etat envisage de confier de nouvelles responsabilités au leader de l’Afp. Même si d’après notre source, il ne dirigera pas une institution comme l’Assemblée, il sera tout de même un collaborateur direct du président de la République dont il sera un Représentant spécial ou envoyé spécial avec des prérogatives bien définies par le chef de l’Etat qui a réussi la prouesse que ni Senghor, ni Diouf encore moins Wade n’ont réussi. Avoir Niasse, Robert Sagna, Tanor, Djibo Ka d’un côté et Ousmane Ngom et Idrissa Seck de l’autre, relève d’un miracle politique. Aujourd’hui, malgré les limites objectives de Bby, Macky Sall veut respecter sa parole. Niasse va rebondir bientôt.

Mimi Touré craint pour sa vie

Après avoir quitté Benno Bokk Yakaar, Aminata Touré craint que des gens du pouvoir attentent à sa vie. Elle a tenu à en informer le Président Macky Sall dans une lettre dont «L’As» détient une copie. Dans la missive, Mimi Touré dira au chef de l’Etat «qu’il lui est revenu de sources très crédibles que des éléments proches de son entourage et de celui de la première dame envisageraient des actions de sa neutralisation physique afin que le suppléant en droit de siéger puisse la remplacer définitivement à l’Assemblée nationale». La parlementaire révèle qu’un comité en charge des invectives de l’Alliance pour la République (Apr) est déjà mis en place et s’est mis au travail dès le jour où elle a exprimé son « désaccord quant à la préférence familiale que vous avez mise en avant pour le choix du président à l’Assemblée nationale». Loin d’être intimidée par de tels projets funestes, dit-elle, Mimi Touré tient néanmoins à donner «ces informations dignes de foi» à Macky Sall en tant que Chef de l’Etat, garant suprême de la sécurité de tous les Sénégalais, y compris de celle des représentants du peuple que sont les députés.

Touba 48 délégations venant de 11 pays

Quelque 48 délégations venues de 11 pays ont pris part, cette année, à la journée commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, a déclaré le président de la Commission culture et communication du Comité d’organisation du Magal de Touba. Dans un entretien avec l’APS, Serigne Abdou Lahad Mbacké note que ces délégations venant notamment des Etats unis, d’Europe, du Maroc et de la Mauritanie, font que «le cachet international du Magal est de plus en plus visible». Il rappelle que cette ouverture a commencé depuis 2011 à travers l’organisation d’un colloque international sur le soufisme. Il a expliqué que le choix d’inviter des universitaires et des chercheurs contribue à la «vulgarisation de la doctrine du mouridisme pour une meilleure appropriation dans le champ académique et intellectuel». Le Mouridisme est une confrérie musulmane soufie fondée à la fin du XIXie siècle par Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853- 1927).

Campagne pour la limitation des mandats ?

Le Préfet de Dakar est sur le point de faire capoter le concert panafricain pour la limitation des mandats à deux, prévu pour le samedi 17 septembre, dans un hôtel de la place. Les initiateurs de cette campagne citoyenne craignent l’interdiction de la manifestation, car l’attitude du Préfet de Dakar n’augure rien de bon. Dans un communiqué reçu à «L’As», les initiateurs renseignent que la demande d’autorisation a été déposée depuis maintenant 13 jours. C’est pourquoi ce retard les surprend, puisqu’il est contraire à la tradition démocratique du pays et met en danger la liberté d’expression. Cette absence de réponse pose de grandes difficultés au niveau logistique, notamment concernant l’aménagement de la salle et la vente des tickets. Ainsi, à deux jours seulement du concert, ils redoutent son annulation. Pourtant, indique la même source, le concert a déjà obtenu l’autorisation de la Société Sénégalaise du droit d’auteurs et des droits voisins (Sodav) qui permet la délivrance d’une autorisation préfectorale ou municipale.

Dix artistes africains dans le combat

Restons avec la Campagne Citoyenne pour la Limitation des Mandats, une initiative de «Tournons la page» pour l’alternance démocratique en Afrique, pour dire qu’elle vise à promouvoir la démocratie et à sensibiliser sur les enjeux de bonne gouvernance et d’alternance démocratique sur le continent africain. Ainsi, la troisième édition de cette campagne sera lancée lors d’un grand concert panafricain qui aura lieu le 17 septembre 2022 au Sénégal. Dix artistes de 7 pays africains se sont engagés autour de Meïway, artiste et compositeur ivoirien, pour réaliser une chanson célébrant la démocratie. D’après la même source, il serait très regrettable, notamment pour les artistes qui travaillent depuis plusieurs mois à la composition de la chanson officielle de cette campagne. Les initiateurs espèrent qu’il ne s’agit pas d’une volonté de censurer les onze artistes qui se sont engagées dans cette campagne, ce qui serait contraire à la tradition démocratique du pays et enverrait un signal négatif des autorités sénégalaises à tous les militants engagés en faveur de la démocratie et des droits fondamentaux.

Stratégie de surveillance de la maladie fébrile aiguë

Dakar abrite depuis mercredi dernier une réunion d’experts sur le projet «stratégie de surveillance de la maladie fébrile aiguë (MFA) pour la région de l’Afrique de l’Ouest». Les participants viennent des pays membres de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et des Centers for Diseases Contrôle des Etats-Unis (US CDC). L’objectif principal de cet atelier de trois jours, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, est l’adaptation de cet outil au contexte de la région ouest africaine. L’initiative vient de l’inventaire approfondi des activités nationales de surveillance de la MFA dans 15 pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du diagnostic des installations de laboratoires existantes ; des capacités des laboratoires et des plateformes de diagnostic ; des protocoles de diagnostic en laboratoire ; des méthodes de collectes et d’analyse des données ; et d’autres activités associées à la surveillance de la MFA. A l’issue de la rencontre, un protocole générique de surveillance des MFA a été développé. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, a reçu, en marge de l’atelier, les organisateurs membres du Réseau africain d’épidémiologie de terrain (AFNET) qui sont revenus sur le processus.

Livre : «Economies de la prison : en Afrique du Sud,au Nigeria et au Sénégal»

Des universitaires se sont penchés sur l’économie dans les prisons. Sylvain Landry Birane Faye, Professeur Titulaire des Universités en sociologie et anthropologie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Lionel N. Njeukam et Sasha Gear, ont écrit le livre intitulé «Économies de la prison : en Afrique du Sud, au Nigeria et au Sénégal». Cet ouvrage qui vient de paraître, selon une note de l’Ucad, propose une ethnographie de l’institution carcérale dans trois pays africains et rend compte de ses évolutions/appropriations dans le temps. En décrivant les acteurs avec leurs interactions/transactions, les productions de légitimités et constructions identitaires qui y ont cours, la perméabilité des frontières entre le dedans et le dehors, les auteurs lèvent le voile sur la structuration des espaces carcéraux et de l’économie des valeurs qui y circulent et la confrontation des logiques formelles et informelles qui gouvernent leur quotidien.

Discrimination au ministère de la Santé

On va vers une jonction des luttes entre les blouses blanches et les travailleurs des collectivités territoriales. L’annonce du directoire de l’alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (Asas) And Gueusseum qui dit halte à l’abus de pouvoir et à la discrimination de la Directrice générale des Établissements de santé (Dges).Au lieu de s’atteler à mettre fin aux conflits et aux pratiques qui gangrènent les Établissements publics de Santé en boostant la réforme hospitalière qu’elle malmène en permanence, la Directrice générale des Établissements de santé (Dges) s’illustre encore, selon «And Gueusseum», négativement en produisant une circulaire discriminatoire privant des catégories d’agents d’augmentations de salaire. Pourtant, rappellent ces organisations syndicales, le protocole d’accords gouvernement-syndicats de la Santé auquel elle fait référence dans sa lettre du 12 septembre 2022 n’évoque pas expressément le décret (n°2018-1430), contrairement à ses manœuvres restrictives et privatives d’indemnités à son personnel par une interprétation manquant totalement de générosité.

Santé et collectivités locales grève les 21-22 et 23 prochain

Restons avec «And Gueusseum» qui pense qu’une lutte sans répit doit s’organiser au niveau régional et local, avec l’encadrement au niveau national. A la suite d’une rencontre avec les plénipotentiaires de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales, on confirme la jonction des luttes entre And Gueusseum et l’Intersyndicale des collectivités territoriales. On annonce la première grève générale les 21- 22 et 23 septembre 2022 sur l’étendue du territoire national avec le respect des urgences et du service minimum. En tout cas, ces organisations syndicales rendent responsables la Dges et les tutelles administratives et techniques que constituent les ministères en charge de la Santé, des Collectivités territoriales et du Développement Communautaire, du réchauffement du climat social et de ses conséquences, notamment les privations de soins aux malades, d’actes d’état civil et de prestations médico-sociales ou sanitaires aux populations déjà drastiquement éprouvées par l’inflation, les inondations et l’insécurité par endroits. And Gueusseum considère l’attitude de ces ministres plus préoccupés par le remaniement tardif comme un manque de considération vis-à-vis d’elle.

Droits de diffusion de la Coupe du monde 2022 au Sénégal

La guerre de communication entre la «Rts» et le groupe Emédia par rapport aux droits de diffusion de la Coupe du Monde 2022 au Sénégal ne faiblit pas. Le Directeur général de la «Rts», Racine Talla, charge à nouveau le groupe de médias dirigé par Mamoudou Ibra Kane, avant de rassurer les Sénégalais qu’ils suivront les matchs du mondial sur la «Rts». D’ailleurs, dans un communiqué, le Groupe New World Tv se dit fier du renforcement de sa collaboration avec la (Rts), notamment depuis le mois d’août 2022, grâce à l’accord, avec approbation formelle de la Fifa, entre les deux sociétés pour la diffusion en accès gratuit de la Coupe du Monde Qatar 2022 sur le territoire sénégalais. Malgré les rumeurs véhiculées et entretenues sur certains médias, ajoute la même source, c’est bien la «Rts» qui sera le diffuseur des matchs en accès gratuit pour le bonheur des téléspectateurs sénégalais. New World Tv félicite la «Rts» pour la diligence et le professionnalisme dont son équipe dirigeante a fait preuve durant la phase précontractuelle et après la signature du contrat. Leur collaboration ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour les deux groupes de médias.