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OCCUPATION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE PAR L’ARMÉE : LE NOUVEL ACTE RÉPRESSIF D’UN POUVOIR FINISSANT ! Par Diagne Fodé Roland

L’obsession de la dévolution monarchiste a perdu le pouvoir libéral de Wade/PDS en 2011/12. L’obsession de l’appropriation familiale et clanique de la manne du gaz et du pétrole est en train de couler le pouvoir libéral de Macky/APR/BBY. Le spectacle alarmant de l’envahissement de l’hémicycle du parlement par les gendarmes pour faire élire le président du pouvoir législatif est la nouvelle atteinte liberticide à la séparation des pouvoirs par l’Exécutif. N’ayant plus la majorité absolue de députés godillots à sa botte, Macky/APR/BBY n’ont trouvé que l’utilisation de l’armée pour imposer le second personnage de l’État. Macky a manifestement besoin de compléter son dispositif politique après les nominations successives à la tête de l’armée dont la gendarmerie, de la police et du Conseil Constitutionnel, etc. En fait Macky/APR/BBY disent à tous les thuriféraires faussement naïf du « dialogue » de dupe  : «  chantez toujours, mais circulez, il n’y a rien à voir, je fais des institutions ce que je veux, les lois ne s’appliquent qu’aux autres, mais pas à moi ». Drôle de conception de la République, n’est ce pas  ! ! L’article 54 alinéa 2 de la Constitution est claire sur l’incompatibilité intemporelle entre le statut de ministre et de député : « Le député, nommé membre du gouvernement, ne peut siéger à l’Assemblée Nationale pendant la durée de ses fonctions ministérielles ». La Constitution interdit formellement de « siéger » à l’Assemblée Nationale à tous membres du gouvernement pour consacrer dans le marbre le respect du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs. C’est ce qu’à traduit l’article 109 du Règlement Intérieur du parlement  : « le mandat de député est incompatible avec la qualité de membre du Gouvernement ». C’est-à-dire qu’ils ne peuvent siéger, qu’ils ne peuvent donc le faire à l’installation de la nouvelle législature. C’est donc leur problème à eux et à leurs parti et coalition de se donner au maximum 8 jours pour faire leur choix  : ou députés ou ministres, mais jamais les deux à la fois. Et si ils ne l’ont pas fait en démissionnant du gouvernement et siègent illégalement donc par force, ils bafouent en entente avec leur parti et coalition et la complicité de tous leurs députés la Constitution et le Règlement Intérieur de l’institution législative du pays. Le fait même que, le sachant, Macky/APR/BBY n’aient pas régler ce cumul interdit par la Constitution est un indice probant qu’ils trament une provocation liberticide sur fond des contradictions internes explosives en leur sein. Que le gouvernement et le président envoient l’armée pour permettre ce forfait est gravissime. C’est une confirmation du processus de fascisation du pouvoir néocolonial libéral dans notre pays. Les députés qui ont participé à cette mascarade liberticide prennent là une lourde responsabilité au regard du fait, malgré les fraudes avérées, qu’ils, qu’elles ont été élus par le peuple et sont censés d’être exemplaires dans le respect des lois en vigueur. Ces députés APR/BBY qui, lors de la 13éme législature, « terrorisaient » par leur verve insolente pour insulter leurs collègues ultra-minoritaires de l’opposition, ont été obligés de s’écraser devant la fermeté de la résistance des 80 plus 1 qui ont refusé de participer à cette imposture électorale sous supervision de l’armée. Le président de la république, Macky Sall, enfermé dans son « ni ni » attrape-nigaud sur sa troisième candidature qui sent fortement l’odeur du gaz et du pétrole, a pris la fâcheuse habitude de confondre le présidentialisme avec la soumission autocratique des pouvoirs législatifs (contrôle de l’action et la gestion gouvernementale), judiciaire (application des lois), des corps de sécurité et de défense (armée, police) que l’on mélange parfois avec des nervis « marrons du feu » et des médias publics et certains privés au pouvoir exécutif (présidence).

Tous les actes du président se retournent en boomerang pour aggraver le discrédit de plus en plus massif qui frappe le président et sa présidence néocoloniale dans le peuple.

Les campagnes législatives et des locales de APR/BBY n’ont cessé d’être une psalmodie répétitive sur les « travaux du président Macky Sall, donnez lui une majorité écrasante pour poursuivre sa grande œuvre ». Point de bilan des maires ou députés APR/BBY. Résultats  : défaite aux locales et aux législatives malgré tous les tripatouillages et tricheries connus de tous. Non seulement le peuple sanctionne, mais voilà la nature violentée par la boulimie spéculative foncière et immobilière qui se cache derrière l’urbanisation anarchique qui, à son tour, les sanctionne en révélant au grand jour les malfaçons des éléphants blancs du pouvoir libéral néocolonial Macky/APR/BBY. « L’occasion fait le larron » dit l’adage. Fuyant le mécontentement populaire, voilà qu’à la faveur de la présidence de l’Union Africaine (UA), Macky cherche à voiler son discrédit national par un activisme voyagiste de la main tendue pour le blé ukrainien détenu en réalité par l’agrobusiness US et les engrais Russes après avoir promis « l’autosuffisance alimentaire du PSE », des missions françafricaines au Mali et au Tchad, des visites affairistes au Pays Bas et en France teintées de vaines tentatives de faire rêver les Sénégalais sur sa prétendue « stature internationale pour vendre l’exemplarité de la démocratie sénégalaise », etc. Ce stratagème pour se fabriquer une image de « démocrate » à l’internationale ne trompe aucun Sénégalais en raison du piétinement devenu systématique de tous les droits individuels et collectifs dans le pays et de la cleptomanie flagrante sans scrupule du pouvoir de Macky/APR/BBY. Leur mépris arrogant est d’ignorer le peuple sénégalais qui est pourtant leur seul électeur pour jouer au pom-pom girl de leurs maîtres impérialistes françafricain, eurafricain et usafricain. Seuls comptent pour ces valets leur image, plumage et ramage pour charmer les bourreaux françafricains qui, voyez-vous, « servaient des desserts » aux victimes « tirailleurs sénégalais » de la boucherie mondiale de 14-18 et du massacre de Thiaroye, etc.

C’est ainsi ce vernis en paillette qui vient d’être arrachée en plein vol devant les opinions publiques mondiales par cette scandaleuse invasion de l’Assemblée Nationale par l’armée nationale pour permettre ce qui n’a pas d’autre nom qu’un putsch législatif de l’Exécutif présidentialiste autocratique.

Avec la misère grandissante, les difficultés d’avoir 2 repas quotidiens, les Sénégalais ne cessent d’égrener avec colère « les méchancetés, les goinfreries » de Macky, de sa famille et de son clan. Ils se plaignent de la surdité, de l’aveuglement inhumain de leur président actuel et parfois expriment le regret d’avoir été dupé en 2012 par la « jeunesse de celui né après les indépendances » et par son discours va-t’en-guerre d’alors contre le monarchisme de son père politique libéral Wade. Les Sénégalais sont de plus en plus révoltés que dans un pays riche mais habité par une écrasante majorité de pauvres toujours plus appauvris, ces « politiciens » deviennent des milliardaires en gérant l’appareil d’État, qu’ils s’accaparent de leurs terres rurales et urbaines, qu’ils érigent des immeubles pour touristes étrangers en laissant tous les secteurs économiques stratégiques entre les mains des multinationales françafricaines au détriment de l’intérêt national et des populations. Tout ceci résulte en fait de la situation néocoloniale du pays présidé par une bourgeoisie bureaucratique servile qui n’a d’autres sources d’enrichissement que le détournement des impôts payés par le contribuable sénégalais, le pillage des richesses naturelles bradées aux entreprises monopolistes des impérialistes, la surfacturation des « travaux » qui sont confiés à ces derniers et la sous traitance dans laquelle est maintenue les quelques opérateurs économiques nationaux, etc. Tel est le mal profond qui mine notre pays que les alternances libérales et sociales-libérales mâtinées d’ex-gauches corrompues ne règlent pas, mais l’aggrave par leur avidité sans limite. Alors marchons résolument vers l’alternative patriotique en 2024 pour commencer à sortir le Sénégal du néocolonialisme. Faisons de Sonko le candidat du projet patriotique collectif des classes sociales réunies pour entamer cette marche vers la libération nationale panafricaine.