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FATICK : LA COUR SUPRÊME ORDONNE LA REPRISE DE L’ÉLECTION DU BUREAU MUNICIPAL

Fatick, 3 oct (APS) – La Cour suprême a ordonné jeudi la reprise de l’élection complémentaire des membres du bureau du Conseil municipal de Fatick, a appris l’APS de source officielle. « La Cour suprême ordonne la reprise de l’élection complémentaire des membres du bureau du Conseil municipal de Fatick. Le maire élu n’est pas concerné par cette décision’’, a expliqué l’instance judiciaire dans un arrêt parvenu à l’APS. Le 27 octobre dernier, la Cour suprême avait publié un premier arrêt pour procéder à l’annulation du bureau municipal de Fatick élu au lendemain des élections territoriales de janvier 2022. Ce bureau ne respectait pas la loi sur la parité, Birame Faye étant le premier adjoint au maire élu, Matar Ba. La coalition Yewwi askan wi (YAW, opposition) avait introduit un recours pour dénoncer le manquement au respect de l’alternance des personnes des deux sexes en vertu de la loi instituant la parité dans les institutions totalement ou partiellement électives MTN/ASB/OID

«La dette du Sénégal atteint le sommet vertigineux de 11326 milliards de FCFA à fin juin 2022…»

Selon les chiffres officiels du projet de Loi des finances initiale 2023 (LFI 2023), la dette du Sénégal atteint le sommet vertigineux de 11326 milliards de FCFA à fin juin 2022. Oh, rien de trop grave, cela ne représenterait « que 67 % du PIB, pour une norme communautaire de 70 % », selon les documents officiels. De plus, le rythme d’augmentation de cette dette aurait connu un infléchissement depuis 2012. Par ailleurs, le Sénégal aurait changé de « League », pour emprunter au langage footballistique, et jouerait désormais chez les champions. Le budget est passé de quelques misérables 400 et plus milliards en 2000 à de ridicules 2000 et plus milliards en 2012, pour truster avec les cimes de 6411 milliards en 2023. On le voit bien : la ligne de défense du Gouvernement consiste à se dédouaner des records vertigineux de la dette et à se vanter, dans le même temps, du niveau élevé du budget, alors même que les deux sont intimement liés. En effet, pour boucler le besoin de financement lié à l’insuffisance du total des recettes internes prévues, le Gouvernement sollicite de l’Assemblée nationale l’autorisation de recourir à des emprunts pour 2345,1 milliards. Ce besoin de financement se compose de l’amortissement de la dette (1 269,6 milliards compte non tenu des intérêts sur cette dette de 424,3 milliards) et du solde budgétaire global (1045,5 milliards). Comparaison pour comparaison, le Gouvernement aurait dû dire que ce besoin de financement de 2345,1 milliards, rien que pour l’année 2023, égale presque l’encours global de la dette à fin 1999, qui était de 2416,3 milliards. Au surplus, il est peu pertinent de manipuler des chiffres bruts sur des décennies, sans se soustraire ni de l’inflation ni de l’accroissement considérable et mécanique des recettes du fait, par exemple, de l’augmentation de la population donc des contribuables… Ainsi donc, le service de la dette, autrement dit le remboursement du principal (1269,6 milliards) et le paiement des intérêts (424,3 milliards), est l’un des agrégats les plus importants du budget à côté des dépenses de personnel (1273 milliards, la partie visible de la masse salariale) et des investissements. Ces derniers sont couverts à hauteur de 920,3 milliards par des ressources internes et il faudra sous ce chapitre également, recourir à des ressources externes de 667,9 milliards (composées de dettes de 435,6 milliards au titre des projets et de 232,3 milliards de dons en capital) pour couvrir les besoins.

Le cercle vicieux se poursuit donc, d’autant que les recettes des hydrocarbures se révèlent être très faméliques pour les trois prochaines années (570,9 milliards pour à la fois le pétrole de Sangomar offshore et le gaz de Saint-Louis offshore dans un contexte doublement favorable d’appréciation du dollar face au CFA et de hausse du cours du baril).

Ainsi, si rien de radicalement nouveau n’est entrepris, il n’y a pas de raison d’espérer dans les prochaines années de transformation miraculeuse qui supprimerait notre accoutumance aux perfusions financières. Autrement dit, les tendances lourdes de notre économie, qui sécrète le chômage, la dette, l’hypersensibilité aux crises externes, vont davantage hypothéquer l’avenir de nos enfants. Or, il semble bien qu’en raison du contexte pré-électoral et des risques de surchauffe du front social, le Gouvernement a pris la décision de laisser aux générations futures l’addition des libéralités qu’il consent faute de solutions structurelles. Le Gouvernement ne s’en cache pas d’ailleurs. Le Président de la République aurait généreusement prévu de subventionner l’énergie, pour maintenir le prix des hydrocarbures, en particulier du carburant à la pompe, et de l’électricité, à des niveaux supportables pour les consommateurs. On pourrait s’interroger sur la structure des prix du carburant à la pompe et sur l’efficience des investissements consentis dans le domaine de l’électricité depuis une décennie. Mais de l’aveu même du Gouvernement, plus de 450 milliards de FCFA seront consentis à la subvention à l’énergie, que devront régler en partie des Sénégalais qui n’auront pas bénéficier de ces dépenses-là. Mauvais service à l’avenir.

L’un des postes les plus lourds au titre des charges, à côté du financement du déficit (pour ne pas dire aggravation de la dette) est la masse salariale. Celle-ci est caractérisée par la non-transparence du fait des fameux fonds communs dont on ne saura jamais le montant effectif et qui, à côté de libéralités de la même veine consenties à un petit nombre, explique en partie les revendications légitimes des agents de la fonction publique, tous corps confondus, à une équité dans les traitements.

Les êtres humains étant prêts à consentir à des sacrifices partagés mais rétifs à subir l’injustice, on ne peut qu’acquiescer quand des mesures visant à plus d’équité sont prises. Mais force est de constater que la masse salariale atteint des proportions telles qu’elle grève même la qualité et l’efficacité du service public. En effet, dans certaines universités, pour ne prendre que cet exemple, jusqu’à 70 % du personnel permanent sont des vacataires. La logique des « volontaires de l’éducation », dont on sait combien ils goûtaient peu à leurs statuts, s’est propagée partout, à la santé, la sécurité (ASP)… La conséquence est la dégradation généralisée du niveau du service public, devenue patente à travers les incidents répétés dans les hôpitaux, la corruption visible dans d’autres secteurs. Comment peut-il en être autrement : outre la faible mobilisation d’un personnel au statut précaire, les ressources consacrées au fonctionnement sont misérables, rendant par exemple les gardes de nuit dans les hôpitaux insupportables, d’autant que la plupart des personnels est obligée de monnayer parallèlement ses services pour soutenir un niveau de vie décent aux normes sénégalaises. Si on y ajoute la mauvaise qualité des équipements achetés, comme l’a avoué la ministre de la Santé devant la commission des Finances et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale, on comprend pourquoi les incendies sont récurrents dans certaines structures. En somme, la dette que l’on laisse à nos enfants n’est pas que financière. A côté des montants considérables que les générations à venir devront payer, figure une dette plus difficile à rembourser : un pays malade de la corruption, affecté par des services publics (sécurité, enseignement, santé, etc.) dont la qualité se détériore avec le temps ; mais surtout une classe politique qui, en dehors de gesticulations pour le buzz, ne semble pas vouloir passer par les inévitables épreuves de vérité qu’elle préfère transférer aux générations à venir. En effet, cette 14ème législature, caractérisée par des rapports de force presque à l’équilibre entre oppositions et pouvoir, ne se distingue pas pour le moment par les vraies ruptures attendues ou, à tout le moins, de tentatives de changement vrais.

Les événements du 12 septembre, jour d’installation de cette législature ou les récriminations sur les véhicules des députés prouvent, si besoin en était, qu’une partie de l’opposition a les moyens de se faire entendre. Force est de constater que, alors que l’on renvoie les efforts à consentir ici et maintenant aux générations futures, des questions aussi essentielles que les fonds politiques des diverses institutions font l’objet d’un silence troublant.

Oui, à force de recourir à la facilité de l’endettement pour gérer le quotidien, on laisse à la fois une dette colossale et un avenir bouché à nos petits-enfants.

P.S. :

Concernant toujours les députés de cette 14ème législature, ils peuvent jouer un rôle déterminant pour faire éclater la vérité dans l’affaire des contrats d’armement qui défraie la chronique. Le passage en commission du ministre des Forces armées doit être l’occasion de réclamer des réponses. L’alibi du secret défense est caduc dès lors que les fortes suspicions de corruption sont étalées dans l’espace public. Le peuple sénégalais a le droit de savoir, de tout savoir sur cette nébuleuse et les députés ont l’occasion de se hisser à la hauteur de leurs missions. * Par la Cellule Économique de la République des valeurs/Réewum Ngor

Mamadou Ndoye : «Si la violence d’Etat n’est pas arrêtée…»

Mamadou Ndoye est revenu sur la convocation de Sonko devant le doyen des juges ce jeudi, dans l’affaire Adji Sarr. L’ancien secrétaire général de la Ligue Démocratique (Ld) soutient qu’elle n’est plus ordinaire et devait être classée après la sortie du certificat médical signé par un médecin certifié, rapporte Senego. « Les choses n’auraient pas en arriver pas là. On devait se plier au certificat médical du médecin, depuis longtemps. Il y a aussi les témoins directs qui ont désavoué Adji Sarr », dit-il. Avant d’ajouter : « L’Etat avait intérêt à arrêter ce dossier de viol. Si la violence d’Etat n’est pas arrêtée, il peut exister des débordements, des violences plus graves… »

Abdou Mbow : «La justice est en train de faire son travail»

Ousmane Sonko fait face au doyen des juges sur le dossier « sweet beauty ». Il a quitté chez lui aux environs de 10h pour se rendre au tribunal de Dakar en compagnie de ses avocats. Abdou Mbow, qui s’est exprimé sur cette épisode, a répondu aux leaders de Yewwi, hier. « Ce qui se passe c’est le cours normal des choses. Quelqu’un a été accusé par une citoyenne. La justice le convoque pour l’entendre dans le fond. Attendons ce qui sortira de cela. Je ne vois pas en quoi les leaders de Yewwi doivent crier au complot et la machination politique en étant dans la menace et dans l’intimidation mais cela ne passera pas, force restera à la loi », confie-t-il. Et d’ajouter : « Il n’y a pas de quoi fouetter un chat sur une procédure normale. La justice est en train de faire son travail. Il y a le temps de la politique et le temps de la justice »

Me El Hadji Diouf au tribunal : «C’est juste une audition»

Ce jeudi, c’est jour d’audition pour Ousmane Sonko. Mais, au Tribunal, ce qui intrigue, c’est la présence de Me El Hadji Diouf, puisque sa cliente Adji Sarr n’a pas été convoquée aujourd’hui. Il s’est expliqué. « Je suis venu au tribunal aujourd’hui parce que j’y travaille. Je ne suis pas mécanicien à ce que je sache. J’ai des clients pour lesquels je dois plaider et les gens osent demander ce que je fais ici » a-t-il dit à nos confrères de la de la Tfm. L’avocat, repris par Igfm, n’a pas pu s’empêcher d’égratigner celui que sa cliente accuse de viol. «Je ne peux pas comprendre qu’à chaque fois qu’on doit convoquer ce gars qu’il y ait des problèmes comme s’il était un extraterrestre. Il doit juste être entendu dans le fond du dossier, après il retournera chez lui. C’est juste une audition et lui-même en est conscient. Comme ce pays a changé les gens résolvent leurs problèmes dans la violence. A chaque fois qu’on le convoque il appel au mortal combat et des gens y perdent la vie.» L’avocat déclare que le président de la république a pris «des mesures drastiques «pour que le pays ne soit pas brulé». En sus, il informe qu’il «n’assistera pas à l’audition de Sonko.J’ai trois audiences au tribunal aujourd’hui».