IMG_8256 1
Loading ...

FINANCES PUBLIQUES : Hausse de 32,1% des dépenses et subvention

Au terme des huit premiers mois de l’année 2022, la gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution importante des dépenses, apprend la direction de la prévision des études économiques (DPEE), dans son dernier point de conjoncture pour le compte du mois d’août 2022. Autant les chiffres sur les recettes budgétaires sont en constantes progrès, autant les dépenses suivent le même rythme. Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital) mesurées par la direction de la prévision des études économiques (DPEE) en août 2022 sont estimées à 2075,3 milliards de francs CFA, en hausse de 25,2% comparativement à la même période de 2021. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 27,3%, pour s’établir à 2781,1 milliards. Elles ont été exécutées à hauteur de 2781,1 milliards contre 2185,2 milliards un an auparavant, soit une hausse de 595,9 milliards (+27,3%). Cette progression est expliquée, selon la DPEE, par l’augmentation soutenue des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures et celles de fonctionnement, notamment les transferts et subventions. En effet, au terme des huit premiers mois de 2022, les dépenses en capital financées sur ressources intérieures ont progressé de 197 milliards (+39,4%) pour se situer à 696,3 milliards. Pour ce qui est des transferts et subventions évalués à 858,4 milliards, une hausse de 208,8 milliards (+32,1%) a été enregistrée, en glissement annuel. Par ailleurs, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette, évaluées respectivement à 698,2 milliards et 256,8 milliards, ont enregistré des progressions respectives de 17,5% et 20,9% sur la période sous revue. Ces charges s’appuient sur des recettes budgétaires chiffrées à 2 069,9 milliards et des dons budgétaires estimés à 5,4 milliards. ‘’La bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont enregistré une augmentation de 416,1 milliards (+25,2%), sous l’impulsion de la hausse des recettes fiscales (+28,3%)’’, retiennent les économistes. S’agissant de ces dernières, estimées à 1993,0 milliards, leur progression reflète la bonne tenue des recouvrements des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs, des droits mobilisés au cordon douanier et du FSIPP qui ont progressé, respectivement, de 194,1 milliards, 133,1 milliards, 111,9 milliards et 6,7 milliards pour se situer à 712,1 milliards, 517,4 milliards, 630,3 milliards et 75,1 milliards à fin août 2022. Toutefois, cette tendance favorable a été atténuée par le maintien de la suspension de la taxe à l’exportation de l’arachide qui avait rapporté 6,3 milliards l’année antérieure et la baisse sur les droits d’enregistrement de 8,6 milliards. Quant aux recettes non fiscales, elles ont régressé de 24 milliards en raison du retard dans la mobilisation des dividendes. Lamine Diouf