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Bon démarrage des cours et année scolaire apaisée : Amidou Diédhiou du Sels livre la recette

https : //www.sudquotidien.sn Ce jeudi 6 octobre, c’est le jour J pour les élèves qui font leur rentrée scolaire, après près de trois mois de vacances. Joint par téléphone hier, mercredi 5 octobre, le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou, liste les défis et les attentes pour un bon démarrage des cours et une année scolaire apaisée. «En tant qu’organisation syndicale, le souhait premier que nous exprimons, est d’arriver à une année scolaire très apaisée, très studieuse, une année où tous les acteurs tireront profit. Maintenant, à côté de ça, naturellement, il y a des préalables. C’est que d’abord, l’école étant une chose de tous, il faut que chaque acteur travaille à jouer le rôle qui est attendu de lui. Les collectivités territoriales, à mon avis, doivent s’investir et à temps. Il faut mettre en place les fournitures scolaires. Ça ne doit pas attendre le mois de décembre ou janvier pour en faire une activité politique de grande envergure ; mais il faut également, au niveau local, que les populations organisées à la base comme les ASC s’organisent pour nettoyer, désherber et rendre les écoles fréquentables. Il faut, enfin, que l’Etat lui-même, pour les écoles qui sont inondées ou qui sont habitées par des sinistrés, mette en place un dispositif de pompage pour évacuer les eaux. C’est ça qui revient pour que les écoles puissent accueillir les potaches demain (aujourd’hui, ndlr). Si ce n’est pas fait, les gens doivent mettre à profit le weekend pour le faire, pour permettre aux enfants, dès lundi, de démarrer les enseignements. Sur le côté syndical, nous aussi nous avons des attentes. Le gouvernement a été remanié. Les ministres de la Fonction publique, de l’Education nationale et des Finances ont changé. Nous pensons que chacun de ces ministres doit avoir en ligne de mire, à l’esprit l’ensemble des accords qui ont été signés le 26 février 2022. Le ministre de la Fonction publique doit savoir que des questions pendantes lui attendent. La première, qui est une question globale, c’est comment éradiquer la question des lenteurs administratives ? Il faut arriver à mettre systématiquement fin aux lenteurs administratives. Mieux, on attend de lui la modification du décret 74-347, du décret 2006-392 devant permettre de trouver une solution à la douloureuse question des enseignants décisionnaires. Ça, c’est pour nous une question urgente qui ne doit pas attendre. Egalement, 5000 enseignants ont été recrutés par le gouvernement du Sénégal l’année dernière. Normalement, le 1er octobre, chaque enseignant devrait pouvoir constituer un dossier et le déposer pour être intégré dans la Fonction publique ; mais, jusqu’à ce jour, l’information que nous avons ne rassure pas. Pour le ministère des Finances, nous attendons non seulement l’épuration des prêts DMC mais aussi, à la fin du mois de janvier 2023, la mise en œuvre de l’accord sur les augmentations des salaires. Pour ça, nous pensons qu’il doit anticiper. Le Comité de suivi, qui avait été mis en place, doit être anticipé et qu’il nous fasse des propositions sur comment il compte mettre en œuvre l’accord financier pour qu’il n’y ait pas d’erreurs dans le calcul qui pourraient amener des perturbations dans le système éducatif. Il y a également des fonctionnaires qui perçoivent à La Poste. Mais, du fait des difficultés que La Poste traverse, ces enseignants ne parviennent plus à avoir leurs salaires à temps. On ne les paie pas à temps et quand le salaire est payé, c’est soit la moitié qu’on te paie ou les trois quart. Nous estimons que le directeur général du budget doit trouver une solution à cette difficulté-là. Pour le ministre de l’Education, nous l’appelons à l’ouverture, à l’accessibilité et au sens du dialogue et du partage. Il doit aussi créer un espace de dialogue permanent qui va permettre d’anticiper sur les difficultés que pourrait connaître le système éducatif. De la même manière, nous attendons qu’il reprenne les discussions sur la revendication liée aux indemnités des agents d’administration. C’est-à-dire des agents qui sont dans les IEF (Inspections de l’éducation et de la formation, ndlr), les IA (Inspections d’académie, ndlr) ou même au niveau du ministère de l’Education nationale qui abattent un travail qui leur donne droit à des indemnités. Pour nous, il faut arriver à la création de ces indemnités. Le ministère de l’Urbanisme avait promis aux syndicats d’enseignants de délivrer les dernières attestations des actes, c’est-à-dire des zones d’aménagement au plus tard le 31 décembre. Nous l’attendons fortement sur cette question pour qu’on puisse nous dire, pour qu’en fin décembre toutes les parcelles soient délivrées aux syndicats d’enseignants. Nous avons de nouveaux chantiers pour le système ; mais pour s’en occuper,  il faut que le passif qui est là soit complètement résorbé».Mariame DJIGO