Politiques publiques : 7 pays d’Afrique subsaharienne améliorent leur note, 4 régressent (CPIA 2022)
par mamadouly4435 | Oct 5, 2022 | Economie |
Politiques publiques : 7 pays d’Afrique subsaharienne améliorent leur note, 4 régressent (CPIA 2022)
(Agence Ecofin) – Sur 39 pays d’Afrique subsaharienne éligibles aux financements de l’Association internationale de développement (IDA), le Rwanda, le Cap-Vert et le Kenya sont ceux qui disposent des meilleures politiques et institutions nationales, selon CPIA 2022 publié le 3 octobre par la Banque mondiale.
L’édition 2022 du rapport d’évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA) évalue les progrès réalisés par les pays éligibles à l’assistance de l’IDA en Afrique subsaharienne au cours de la période allant de janvier à décembre 2021, en se basant sur 16 critères regroupés en quatre groupes : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité, et la gestion et les institutions du secteur public.
Les pays sont notés sur une échelle allant de 1 à 6, où la note de 1 correspond à des performances très faibles, tandis que des notes élevées indiquent des cadres politiques et institutionnels plus solides.
Le Rwanda est resté en tête du classement avec une note globale inchangée par rapport à 2020 (4,1). Le Kenya a rattrapé le Cap-Vert, avec une note moyenne en hausse, de 3,8. Viennent ensuite le Bénin et le Sénégal qui affichent tous deux une note moyenne de 3,7.
Le Nigeria, la principale économie de la région, a maintenu ses performances modérées en affichant une note stable (3,2) au cours des deux dernières années.
Pour l’ensemble des pays étudiés, la note moyenne globale de 3,1 reste inchangée par rapport à 2020. Il en est de même pour les sous-régions, où les notes sont restées à 3,2 pour l’Afrique de l’Ouest et centrale et à 3,0 pour l’Afrique de l’Est et australe.
Dans la lignée des résultats obtenus en 2020, 21 pays ont obtenu une note globale supérieure à la moyenne régionale de 3,1 en 2021. Les pays dont la note moyenne est inférieure à 3,0 sont pour la plupart classés comme fragiles et en situation de conflit, à l’exception notable de Sao Tomé-et-Principe.
7 pays ont progressé et 4 ont régressé
Le rapport révèle d’autre part que 11 pays ont enregistré un changement dans leur note globale. La note globale de la CPIA pour 2021 a augmenté dans sept pays alors qu’elle a diminué dans quatre pays. Les pays non fragiles qui ont enregistré une augmentation de leur note globale sont le Bénin, le Kenya, la Sierra Leone et la Mauritanie. Les pays fragiles qui ont enregistré cette augmentation sont la Somalie, le Soudan du Sud et le Soudan.
Pour les quatre pays qui ont vu leur note globale diminuer, l’Ethiopie et le Malawi sont classés comme Etats non fragiles alors que la Guinée-Bissau et le Mali sont classés comme Etats fragiles.
Dans près de 70 % des pays où la note CPIA s’est améliorée, l’embellie s’explique par les progrès réalisés dans les politiques en matière de lutte contre l’exclusion sociale et la promotion de l’équité. Trois de ces pays ont également enregistré une amélioration des politiques structurelles ainsi que de la gestion et des institutions du secteur public.
Parmi les pays qui ont enregistré une détérioration de leur note CPIA globale, trois ont vu leurs performances en matière de gestion macro-économique s’affaiblir, en partie à cause de l’impact de la pandémie de Covid-19.
La Banque mondiale indique par ailleurs que si les notes CPIA de la plupart des groupes de critères sont restées les mêmes qu’en 2020, la note pour le groupe de la gestion économique a augmenté à 3,2 en 2021 contre 3,1 en 2020. Cela traduit une amélioration de la politique monétaire et de change, dont la note est passée de 3,3 à 3,4. Le nombre de pays qui ont amélioré leur note pour la composante de la politique monétaire et de change est passé de 1 à 4. Les pays ayant enregistré des progrès ont mis fin au financement monétaire du déficit budgétaire. IIls ont aussi accumulé davantage de réserves tout en maintenant un taux de change stable.