2.681 MILLIARDS DE FRANCS DE CONTRIBUTION DES FEMMES À LA CRÉATION DE VALEUR AJOUTÉE (ANSD)
Dakar, 28 sept (APS) – L’entrepreneuriat et le leadership féminins ont contribué à hauteur de 2.681 milliards de francs Cfa à la création de valeur ajoutée au Sénégal en 2017, correspondant à 22, 1 % du produit intérieur brut (PIB), selon une étude de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
’’Au total, l’entrepreneuriat et le leadership féminins ont contribué à hauteur de 2 681,0 milliards FCFA à la création de valeur ajoutée, soit 22,1% du PIB du Sénégal en 2017’’, indique notamment l’étude consacrée à la question.
L’étude sur contribution de l’entrepreneuriat et le leadership féminins à la valeur ajoutée de l’économie sénégalaise a été le fruit d’une collaboration entre l’ANSD et ONU femmes avec 2017 comme année de référence.
’’Les résultats ont montré que les femmes entrepreneures ou gérantes, dans le secteur formel, ont un niveau d’études élevé (60,4% ont le niveau supérieur) et sont relativement jeunes (57,1% ont un âge compris entre 35 et 55 ans)’’, indique le rapport consulté par l’APS.
Il souligne que les principales difficultés de ces femmes étaient relatives aux impôts et taxes et à l’accès aux crédits.
Elles ont, malgré tout, contribué à hauteur de 1 000,5 milliards CFA à la création de revenus, soit 24,5% à la valeur ajoutée du secteur formel. Cette richesse est tirée principalement par le secteur tertiaire avec une contribution de 79,3%, fait savoir l’ANSD.
L’étude signale que dans le secteur informel, 61,9% des unités de production informelles non agricoles étaient détenues par les femmes, alors que leur âge moyen de ces femmes s’activant majoritairement dans le commerce (96, 4 %) était de 42 ans.
’’Elles sont généralement sans niveau d’études (63,8%) et ont comme préoccupation majeure l’accès aux financements et le manque d’équipements et de main d’œuvre adéquate’’, pointe l’étude.
Dans le secteur informel non agricole, la contribution des femmes à la création de valeur ajoutée était de l’ordre de 1 222,1 milliards FCFA, correspondant 45, 3 %.
L’enquête de l’ANSD a également permis de démontrer que le commerce (49,1%) et la fabrication des produits agroalimentaires (23,9%) avaient généré l’essentiel de cette valeur ajoutée.
En ce qui concerne le secteur informel agricole, les femmes se retrouvent notamment dans la culture de céréales et de légumes, pratiquent l’élevage de bovins, ovins et caprins, de la pêche artisanale et la cueillette, a-t-on appris par la même source.
Elle souligne que leur contribution, en termes de valeur ajoutée, était évaluée à 458,4 milliards, soit 27,3% de la richesse du secteur agricole informel au sens large.
En fin de compte, 90,8% de cette richesse se retrouvaient dans les sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage, a assuré l’ANSD.AKS/OID
Entreprenariat féminin : La valeur ajoutée estimée à 1000,5 milliards de FCFA en 2017
https://www.lejecos.com Les femmes entrepreneures contribuent à la création de richesse au Sénégal. C’est ce que révèle une étude de l’Ansd sur l’entreprenariat et le leadership féminins. «La valeur ajoutée mesure la richesse créée par une unité de production durant une période donnée. Pour les entreprises formelles entrant dans le champ de l’entreprenariat et du leadership féminins, la valeur ajoutée est estimée à 1 000,5 milliards de FCFA en 2017 », révèle l’Ansd.
Selon la même source, la richesse créée par ces entreprises, dans le secteur formel, provient principalement des secteurs tertiaire (79,3%) et secondaire (15,1%). Les entreprises du secteur primaire contribuent à hauteur de 5,6%. Par ailleurs, il convient de noter que les entreprises s’activant dans la pêche, l’aquaculture et la pisciculture contribuent à hauteur de 77% à la richesse créée au niveau du secteur primaire ; les autres sous-secteurs étant marqués par un faible niveau de formalité.
L’Ansd ajoute que la prédominance des services dans la création de richesse est due principalement aux activités d’information et de communication (32,2%), aux activités spécialisées, scientifiques et techniques3 (26,3%) et dans une moindre mesure aux activités financières et d’assurance (7,3%). Concernant le secteur secondaire, la richesse créée est principalement tirée par l’agroalimentaire et la construction qui couvrent, respectivement, 7,7% et 4,2% de la valeur ajoutée des femmes dans le secteur moderne.
En termes de contribution, l’entreprenariat et le leadership féminins représentent 24,5% de la valeur ajoutée globale des entre
Contraintes dans l’entreprenariat féminin : Les taxes et impôts principales difficultés selon une étude de l’Ansd
https://www.lejecos.com Une étude de l’Ansd sur la contribution de l’entreprenariat et du leadership féminins à la valeur ajoutée de l’économie sénégalaise a analysé les difficultés rencontrées par les femmes.
Selon le document, les difficultés d’ordre administratif (taxes et impôts, formalités administratives, corruption etc.), financier (Coût de transport, manque de local etc..) et productivité (insuffisance de matériel et de personnels qualifiés, coût élevé de la main d’œuvre etc.) ont été identifiées par les entreprises individuelles appartenant à des femmes.
«La principale difficulté rencontrée par les entrepreneures est liée aux taxes et aux impôts (14,8%). Par ailleurs, des problèmes liés à l’écoulement de la production et à l’accès au crédit bancaire ont été signalés avec des proportions respectives de 11,2% et 8,1%. La corruption est faiblement perçue comme une contrainte par les entrepreneures avec un taux de 2,3% », renseigne l’Ansd.
Dans le secteur primaire, l’Ansd souligne que 64,3% des unités dirigées par les femmes ont déclaré des problèmes liés aux impôts et taxes. Après, viennent les difficultés d’écoulement de la production (38,4%), d’approvisionnement en matières premières (36,1%) et d’accès au crédit (35,3%). La corruption et l’insuffisance de personnel sont moins ressenties comme contrainte dans le secteur primaire avec des taux de 13,2% et 12,3%, respectivement.
Suivant le secteur secondaire, ajoute l’Ansd, les résultats du Rge ont montré qu’au niveau du secteur secondaire, les mêmes contraintes retrouvées dans le secteur primaire ont été notées. «En effet, 70,9% des entrepreneures ont déclaré avoir des difficultés en liaison avec les impôts et taxes. La corruption et les formalités administratives demeurent moins problématiques avec respectivement 6,6% et 9,7% d’unités qui les ont déclarées comme contrainte », informe l’Ansd.
Au niveau du tertiaire, les difficultés qui ont été recensées dans ce secteur sont relativement similaires à celles identifiées dans les autres secteurs. La proportion d’entrepreneures rencontrant des problèmes liés aux impôts et taxes et d’accès au crédit s’établit, respectivement, à 56,7% et 42,0%. En revanche, il est noté un nombre relativement faible d’entrepreneures ayant soulevé comme difficultés le coût de la main d’œuvre et l’insuffisance du personnel, soit respectivement, 10,0% et 12,2%.
Entreprenariat féminin : Les femmes interviennent plus dans le commerce avec un taux de 45,4%
https://www.lejecos.com L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a réalisé une « étude sur la contribution de l’entreprenariat et du leadership féminins à la valeur ajoutée de l’économie sénégalaise ». Dans le document consulté par Lejecos, l’étude révèle que les femmes participent à la création de la richesse et elles sont plus actives dans le secteur tertiaire.
«En effet, la répartition des femmes entrepreneures selon les secteurs d’activités révèle que près de la moitié des entreprises formelles appartenant à une femme sont dans le commerce (45,4%). Ensuite, viennent les activités financières et d’assurance (14,9%), les activités pour la santé humaine et l’action sociale (10,4%), l’hébergement et la restauration (8,5%) et l’enseignement (5,0%). La construction et les transports sont des activités où l’entreprenariat et le leadership féminins sont quasi inexistants avec respectivement des parts de 0,2% et 0,3% », lit-on dans le document.
L’analyse de la nationalité des entrepreneures laisse apparaître la prédominance des sénégalaises (94,5%). Elles sont suivies par les entrepreneures de nationalité française (1,8%), des autres nationalités africaines (1,4%), burkinabé (0,9%) et guinéenne (0,7%).
L’étude s’est également intéressée au niveau d’instruction des entrepreneures.
Selon le document, il ressort des résultats du Rge de 2016 que 92,0% des entrepreneures ont atteint au moins le niveau d’études moyen. En outre, trois (03) entrepreneures sur cinq (05) ont atteint le niveau supérieur. Cependant, 1,5% des entrepreneures n’ont pas reçu d’instruction
Pour appréhender l’âge des femmes propriétaires d’entreprises, précise-t-on, il a été retenu de les classer en trois tranches d’âges. Plus de la moitié (57,1%) des entrepreneures ont un âge compris entre 35 et 55 ans, tandis que 23,8% ont moins de 35 ans et 19,1% ont plus de 55 ans.
La situation matrimoniale désigne l’état conjugal d’une personne au regard de la loi et des coutumes. Il ressort du graphique ci-d
Plus de 80% des citoyens d’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone veulent une monnaie unique indépendante
(Agence Ecofin) – La plupart des sondés sont favorables au contrôle de la monnaie unique sous-régionale par leurs Etats et rejettent la tutelle européenne.
L’écrasante majorité des citoyens d’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone sont favorables à l’adoption d’une monnaie sous-régionale unique qui doit être placée exclusivement sous le contrôle total des Etats, selon un sondage publié en juillet 2022 par le réseau panafricain de recherche Afrobarometer.
Ce sondage intitulé «
L’intégration monétaire sous-régionale est souhaitée par les citoyens d’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone », ce sondage révèle par exemple que 93% des Togolais approuvent l’adoption d’une monnaie unique dans les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour faciliter l’intégration et les échanges dans la sous-région. Cette forte adhésion reste présente à tous les niveaux socio-démographiques avec de petites variations. Elle décroit légèrement avec l’âge, alors qu’elle croit plutôt avec le niveau d’instruction et le niveau de pauvreté.
7% des Togolais seulement n’approuvent pas la création d’une monnaie unique sous-régionale. La création d’une monnaie unique sous-régionale est également souhaitée par les citoyens sondés au Gabon (89%), au Cameroun (88%) et en Côte d’Ivoire (82%).
Le sondage, dont les marges d’erreur se situent à +/-3% à un niveau de confiance de 95%, précise d’autre part que la grande majorité (91%) des Togolais sont favorables au contrôle de la monnaie unique sous-régionale par les Etats et non par « des puissances étrangères comme la France ».
Les hommes (94%) et les urbains (93%) sont plus enclins que les femmes (88%) et les ruraux (89%) à soutenir un contrôle exclusif de la monnaie sous-régionale par les Etats membres.
Le niveau d’instruction semble être positivement corrélé avec ce soutien.
Au Cameroun, 84% des personnes sondées sont favorables à un contrôle exclusif de la monnaie sous-régionale par les Etats contre 81% en Côte d’Ivoire.
Les Togolais accordent par ailleurs une totale confiance (90%) aux pays de la sous-région pour la gestion de la monnaie sous-régionale. Seul 7% ont des doutes sur cette capacité.
Sur un autre plan, près de 9 Togolais sur 10 (87%) pensent que le franc CFA profite plus à la France plutôt qu’aux pays membres de la zone franc, et devrait être remplacé. Cette perception est plus prononcée chez les hommes (89%) que chez les femmes (84%).
Dans ce chapitre, 81% des Gabonais estiment, eux aussi, que le franc CFA profite plus à l’ex-puissance coloniale plutôt qu’aux pays membres de la zone franc et devrait être remplacé.
Afrobarometer conclut que les sondages menés dans des pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone montrent une « convergence de vues » sur l’intégration monétaire au niveau -régional. «
Ces positions très marquées dans tous les pays où des données ont été recueillies montrent que, pour l’Afrique de l’Ouest, les pays devraient accélérer leurs efforts pour enfin donner vie à une monnaie sous-régionale. En Afrique Centrale francophone, même si le processus de la monnaie unique n’est pas encore évoqué, les populations de ces pays semblent également en percevoir les bénéfices et remettent en cause l’attachement actuellement du franc CFA à la France », souligne le réseau indépendant de recherche par sondage.
PRÈS DE 10 MILLIARDS DE FRANCS L’UE POUR ’’LA PRODUCTION ALIMENTAIRE ET LA RÉSILIENCE’’
Dakar, 28 sept (APS) – La Commission européenne a octroyé au Sénégal une enveloppe de 15 millions d’euros (plus de 9,8 milliards de francs Cfa) destinée à financer la production et la résilience du système alimentaire, a-t-on appris de source officielle.
Bruxelles a décidé d’allouer 600 millions d’euros afin de financer ‘’sans délai’’ une aide alimentaire à caractère humanitaire, la production alimentaire et la résilience des systèmes alimentaires dans les pays les plus vulnérables d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), rapporte un communiqué transmis à l’APS.
Il souligne que ‘’cette enveloppe aidera les pays partenaires et les populations vulnérables à surmonter les conséquences injustes de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, notamment la crise alimentaire et le choc économique actuels’’.
La Commission a décaissé 20 millions d’euros pour le Cameroun, 10 millions pour le Tchad, autant pour la Côte d’Ivoire et Ghana et le Togo, 12 millions d’euros pour la Mauritanie, 25 millions d’euros pour le Niger, 15 millions d’euros pour le Sénégal.OID/AKS
Autosuffisance en riz : Abdoul Mbaye corrige Macky
https://senego.com Dans , le président de la République a affirmé que seules 0,3 millions manquent pour atteindre l’autosuffisance en riz. Une déclaration que n’agrée pas Abdoul Mbaye qui, à travers un post, rappelle qu’au Sénégal, les importations de riz en 2020 ont dépassé 1,1 millions de tonnes, augmentant de 26% en un an.
«
Mais dans quel pays sommes-nous? En 2020 les importations de riz par le Sénégal ont dépassé 1,1 millions de tonnes, augmentant de 26% en un an« , a d’emblée, précisé le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT).
Interrogation
Abdoul Mbaye de se demander comment le Président Macky Sall peut-il oser affirmer que l’année suivante seules 0,3 million manquent pour atteindre l’autosuffisance !?
Moustapha Tall,importateur de riz : «l’Etat doit rapidement réguler la filière riz»
https://www.sudquotidien.sn La décision du président de la République, Macky Sall tendant à lutter contre la cherté de la vie est «salutaire et vient à point nommé», a soutenu l’importateur de riz Moustapha Tall.
«Nous saluons la décision du président de la République Macky Sall, en ce sens qu’elle est salutaire et vient à point nommé », a-t-il dit
. Toutefois,
«l’Etat doit rapidement réguler la filière riz», conseille-t-il, faute de quoi,
« il sera très difficile de faire face aux chocs alimentaires cycliques », explique-t-il. Vingt sept ans après la libéralisation ‘’sauvage’’ du secteur du commerce imposée par les grandes puissances, le Sénégal peine à être autonome sur certaines denrées comme le riz. Ce qui est d’ailleurs, une aberration au regard du potentiel agricole et humain du pays. Aujourd’hui, fait-il savoir, il est plus que jamais urgent de «réguler la filière riz, en la structurant de façon à favoriser une alimentation institutionnelle durable reposant sur tous les maillions de la chaine d’approvisionnement».
En clair :
« Faire en sorte que les producteurs soient connus de tous et s’occupent uniquement de la production et non faire la production, la transformation et la commercialisation comme cela se fait jusqu’ici». Avec une telle structuration de la filière, le Sénégal pourrait connaitre annuellement
«sa production parce qu’au préalable les producteurs ont été bien identifiés, leur permettant ainsi de faire deux récoltes en une année mais également de connaitre avec exactitude leur production. En conséquence, ceci permettrait au gouvernement de connaitre le gap et ainsi s’inscrire dans une logique de combler ce gap, en travaillant année après année dans ce sens».
Il poursuit :
«Faire la même chose dans la transformation et la distribution, en identifiant les acteurs et en mettant à leur disposition tous les outils nécessaires. En plus de cela, mettre en place une structure autonome regroupant producteurs, transformateurs et distributeurs, chargée d’organiser tout ça, et qui se chargera de trouver les moyens financiers auprès de la Banque agricole. Au bout de 5 ans, l’autosuffisance en riz ne serait qu’un vieux souvenir».JEAN PIERRE MALOU
Thierno Thioune : «NOUS RECOMMANDONS AUX AUTORITÉS DE S’ATTAQUER AUX CAUSES STRUCTURELLES»
https://www.sudquotidien.sn/ Thierno Thioune, économiste et maitre de conférences titulaire, estime que l’Etat sénégalais doit aller en profondeur pour s’attaquer à la racine du mal.
L’économiste et directeur du Centre de recherches économiques appliquées à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Thierno Thioune salue la concertation sur la cherté de la vie ayant abouti aux 17 directives. Toutefois, il conseille à l’Etat de s’attaquer à la racine du mal.
L’économiste et maître de conférences titulaires estime que l’Etat sénégalais doit aller en profondeur pour s’attaquer à la racine du mal.
Fort de ces considérations et pour venir à bout de la cherté de la vie et cela de manière durable, «nous recommandons aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles de la cherté de la vie à travers, d’une part, la correction des insuffisances de la concurrence et le problème de la compétitivité ». Et d’autre part, explique-t-il «de relever les défis liés à la concentration des entreprises dans certains secteurs, prendre en compte certaines spécificités des oligopoles, identifier les facteurs favorisant les ententes et la concurrence monopolistique dans le secteur du ciment notamment et renforcer la compétitivité-prix insuffisante des entreprises».
Également, «les pouvoirs publics ont beaucoup intérêt à régler les causes socioculturelles par la lutte contre les inégalités sociales et les luttes pour le partage de la valeur ajoutée». Donc, selon lui : «ajuster le triangle composé par ces trois mécanismes propagateurs identifiés que sont l’indexation automatique des salaires sur les prix, la répercussion automatique des hausses de coût sur les prix et les anticipations inflationnistes des agents économiques pour éviter de faire tomber l’ensemble des efforts consentis dans le triangle des Bermudes de l’inefficience collective».
L’amélioration du pouvoir d’achat qui devrait en découler et pouvant être considérée outre mesure comme bien public est défini… comme fait d’Etat, lequel (comme dans les deux cas de base «contrainte» et « échange ») est aussi un «producteur d’institution » (de 17 directives) apte à lutter contre la cherté de la vie. Les Trois (03) semaines à venir nous édifieront.
Mais en attendant «est-il vrai que l’optique Etat-centre de décision n’est pas en soi mauvaise, puisqu’après tout il faut bien que les problèmes des actions à mener soient posés, au niveau gouvernemental, en termes de décision (de directives, de mesures à prendre) », s’est interrogé le professeur Thioune. «Mais faut-il pour autant accepter les opinions selon lesquelles l’Etat est le seul sujet réel de la pratique, ni à l’inverse le moyen, l’instrument d’une pratique conçue comme d’intérêt général ou commun. Nous ne le pensons pas car la théorie de l’Etat et de l’intervention économique d’Etat ne doivent en aucun cas s’identifier à la technique de prise de décision, ni à la description (même comptable) de ses effets dans la logique du «décideur».
Sinon, on en arrive à de véritables absurdités. Nous n’avions jamais assez cessé de dénoncer la personnalisation de l’Etat. Par exemple, faire de l’Etat un producteur d’institutions, de contrôles, de contraintes, de croissance économique, et de services» les plus divers…. au lieu qu’il soit perçu comme sujet collectif, interpelant tout le monde, de tous les acteurs constitués en classes et couches sociales. Loin d’un euphémisme, l’Etat en sera le produit de leurs rapports ; la vie de l’Etat et ses institutions ne devraient en fait qu’en refléter ces rapports, indépendamment de la conscience qu’en ont les «responsables des pouvoirs publics».
De fait, dans ces rapports, l’Etat devient agent, moyen si l’on veut, de transformations nouvelles, par son interventionnisme dont le contenu économique de l’intervention d’Etat, sera vu principalement à travers le prélèvement de ressources, suivi d’une création de certains «biens» dits publics, et d’une redistribution de ces ressources entre les agents privés, en particulier les centres de production et les consommateurs (les 17 directives a priori en ont l’ambition).
S’y ajoutent les contrôles qui les accompagnent (notamment le recrutement de 1000 jeunes bénévoles) ont un aspect incitatoire (ils agissent sur les comportements privés), et ont un effet régulateur. Tout ceci n’est pas mal, dira l’économiste mais « nous préconisons d’aller au-delà : car c’est bien dans le mode social (complexe et complexifié) sénégalais de création et de répartition des ressources que devrait intervenir l’Etat ». C’est sous cet angle fondamental que « nous mettons dans le panier de la contribution le nécessaire besoin de s’interroger sur le caractère de soutien de l’accumulation monopoliste et d’exploiteur collectif propre au privé sénégalais », dira-t-il.
Pour ce faire, il conseille ceci : «Nous donnons deux pistes pour cela. Il s’agit de s’interroger sur les transferts et incitations dans le cadre de l’accumulation monopoliste, de favoriser, mais non sans limites, la régularisation des conditions d’obtention du profit monopoliste et de la reproduction élargie du capital monopoliste et d’initier la normalisation de l’activité socioéconomique dans son ensemble, et notamment des conditions de travail et du niveau de vie ». Jean Pierre MALOU
Concertation sur la cherté de la vie : Quelques enseignements de l’économie publique sur les rapports entre Etat, secteur privé et consommateur Par Dr Thierno Thioune
Il est sans doute important, pour concrétiser efficacement les mesures retenues de la concertation sur la cherté de la vie, de rappeler brièvement les conceptions principales des rapports entre l’État et le secteur privé, ainsi que les politiques économiques de l’Etat. Le nœud de l’exercice est d’affiner le carré « développement économique, bien-être, inégalités et redistribution des richesses » qui en constituent les finalités.
Cependant, il est important pour atteindre cet objectif de comprendre les causes de la hausse des prix, corolaire de la cherté de la vie.
Traditionnellement deux sources sont identifiées :
La hausse des prix expliquée par un phénomène d’origine monétaire, ce qui n’est pas le cas ici, tout au moins, pas encore.
La hausse des prix, expliquée par l’expression de déséquilibre des marchés appelée inflation par la demande suite à l’excès de la demande par rapport à l’offre de biens sur un grand nombre de marchés comme Keynes l’illustre quand la demande globale est supérieure à l’offre globale. Toutefois, cette demande globale doit engendrer une augmentation de la masse monétaire
Au Sénégal, économie ouverte, le rôle des importations fait que l’inflation par la demande est plus rare. Actuellement, dans le pays, ce sont des effets conjugués sur le plan international qui expliquent cette situation de vie chère que nous vivons.
Ils se traduisent par l’augmentation des coûts de production répercutée sur les prix
qui engendre la course poursuite salaires-coûts-prix.
Spécifiquement, lorsque la hausse du coût du travail est supérieure aux gains de productivité cela entraine une hausse du coût de production des produits qui entraine une augmentation des prix qui entraine à son tour une baisse du salaire réel (du pouvoir d’achat) qui entraine des pressions sociales pour une hausse des salaires qui entraine une hausse du coût du travail devenant supérieur aux gains de productivité…d’où un cercle vicieux.
Qui en sont les responsables ?
A travers l’excès de demande, les responsables sont les ménages qui haussent leur consommation ou leur acquisition de logements par exemple lorsque celles-ci sont financées par crédit ; les entreprises par un accroissement non autofinancé de leur effort d’investissement et l’Etat par la politique de soutien à l’activité économique financée par un déficit budgétaire.
A travers l’insuffisance de l’offre, les responsables sont les entreprises par leurs insuffisances des capacités techniques de production trop rigides (rigidité des moyens de manutention au niveau du port autonome de Dakar par exemple, probablement l’une des principales explications de la congestion notée) ; l’Etat par le manque d’infrastructures et de moyens de communication efficaces et l’insuffisante formation de la main d’œuvre et enfin l’environnement qui engendre des facteurs accidentels tels que les catastrophes naturelles, les guerres, les conditions climatiques pouvant provoquer des pénuries temporaires.
Que doit faire l’Etat en pareille situation ?
Deux pistes paraissent s’opposer ; entre elles figure la recherche d’une voie médiane (nous estimons qu’il s’agit là de l’objectif de cette concertation sur la cherté de la vie qui vient à point nommé).
La première dite de la « contrainte » considère l’Etat comme une réalité supérieure, distincte des groupes sociaux, susceptible d’un système de valeurs global répondant à un bien commun, irréductible aux intérêts particuliers et qui peut être décrit par une fonction de préférence collective. Donc son rôle, l’Etat, est de lever les contraintes, et aux besoins de les poser, en pareille situation en mettant en place des « biens » publics (oui rendre la vie moins chère constitue un bien public pour tout gouvernement sérieux) principalement à fort caractère socio-politique.
La deuxième dite de « l’échange » fait de l’Etat une sorte d’entreprise spécialisée, un moyen d’action n’ayant pas d’existence propre en dehors des volontés des individus. L’intérêt collectif n’est que l’intérêt individuel commun à plusieurs (agrégation des intérêts des associations consuméristes, du secteur privé, de Etat) soulevés lors de la concertation.
C’est seulement dans ce sens que les 17 directives qui en résultent pourraient constituer des biens publics qui ne sont acceptés comme tels qu’en raison de certains caractères d’indivisibilité (respect des principes de non-exclusion et de non-rivalité comme le veut la réponse de Monsieur le Président au représentant des associations des détaillants « Miim Rëw si guén Bokk ») ou de certains effets externes (les corrections sur la distribution de la marge sur toute la chaine (importateur-grossiste-demi-grossiste-détaillant)).
L’offre et la demande de ces biens publics relèvent de facteurs économiques et tout le problème du Chef de l’Etat sera d’accorder les mécanismes correspondants (aux 17 directives) au respect des critères d’optimalité de Pareto. C’est à dire, en termes de bilans coûts-avantages et par référence à l’optimum de Pareto, le Président de la République engage l’efficacité du comportement spécifique de l’agent-Etat, comme les agents privés.
Dans ce sens, la pratique de la méthode institutionnelle considère que l’Etat est dans des proportions variables, reflet des phénomènes de « violence » et de « coopération » (coopération entre les acteurs c’est à dire Etat, secteur privé et associations consuméristes), et accepte l’idée que la contrainte existe déjà au niveau du marché (au niveau de la production). Dès lors, faut-il laisser agir la vérité des prix ! Non ! Même si les intérêts particuliers mènent le jeu et milite en faveur, encore que chacun puisse agir partiellement en fonction d’une conception de l’intérêt général, il n’en demeure pas moins que les décisions (mesures ou directives) de l’Etat ne soient plus principalement qualifiées par la contrainte, mais par un consensus de fait entre les acteurs (d’où la pertinence de la tenue de la concertation). L’amélioration du pouvoir d’achat qui devrait en découler et pouvant être considérée outre mesure comme bien public est définie… comme fait d’Etat, lequel (comme dans les deux cas de base « contrainte » et « échange ») est aussi un « producteur d’institutions » (de 17 directives) apte à lutter contre la cherté de la vie. Les Trois (03) semaines à venir nous édifieront.
Mais en attendant d’ici là, est-il vrai que l’optique Etat-centre de décision n’est pas en soi mauvaise, puisqu’après tout il faut bien que les problèmes des actions à mener soient posés, au niveau gouvernemental, en termes de décision (de directives, de mesures à prendre). Mais faut-il pour autant accepter les opinions selon lesquelles l’Etat est le seul sujet réel de la pratique, ni à l’inverse le moyen, l’instrument d’une pratique conçue comme d’intérêt général ou commun. Nous ne le pensons pas car la théorie de l’Etat et de l’intervention économique d’Etat ne doivent en aucun cas s’identifier à la technique de prise de décision, ni à la description (même comptable) de ses effets dans la logique du « décideur ». Sinon, on en arrive à de véritables absurdités. Nous n’avions jamais assez cessé de dénoncer la personnalisation de l’Etat. Par exemple, faire de l’Etat un producteur d’institutions, de contrôles, de contraintes, de croissance économique, et de services » les plus divers…. au lieu qu’il soit perçu comme sujet collectif, interpelant tout le monde, de tous les acteurs constitués en classes et couches sociales. Loin d’un euphémisme, l’Etat en sera le produit de leurs rapports ; la vie de l’Etat et ses institutions ne devraient en fait qu’en refléter ces rapports, indépendamment de la conscience qu’en ont les « responsables des pouvoirs publics ». De fait, dans ces rapports, l’Etat devient agent, moyen si l’on veut, de transformations nouvelles, par son interventionnisme dont le contenu économique de l’intervention d’Etat, sera vu principalement à travers le prélèvement de ressources, suivi d’une création de certains « biens » dits publics, et d’une redistribution de ces ressources entre les agents privés, en particulier les centres de production et les consommateurs (les 17 directives a priori en ont l’ambition). S’y ajoutent les contrôles qui les accompagnent (notamment le recrutement de 1000 jeunes bénévoles) ont un aspect incitatoire (ils agissent sur les comportements privés), et ont un effet régulateur. Tout ceci n’est pas mal, mais nous préconisons d’aller au-delà : car c’est bien dans le mode social (complexe et complexifié) sénégalais de création et de répartition des ressources que devrait intervenir l’Etat. C’est sous cet angle fondamental que nous mettons dans le panier de la contribution le nécessaire besoin de s’interroger sur le caractère de soutien de l’accumulation monopoliste et d’exploiteur collectif propre au privé sénégalais. Nous donnons deux pistes pour cela. Il s’agit de s’interroger sur les transferts et incitations dans le cadre de l’accumulation monopoliste, de favoriser, mais non sans limites, la régularisation des conditions d’obtention du profit monopoliste et de la reproduction élargie du capital monopoliste et d’initier la normalisation de l’activité socio-économique dans son ensemble, et notamment des conditions de travail et du niveau de vie.
Fort de ces considérations et pour venir à bout de la cherté de la vie, somme toute, et cela de manière durable, nous recommandons aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles de la cherté de la vie à travers, d’une part, la correction des insuffisances de la concurrence et le problème de la compétitivité. Et d’autre part, de relever les défis liés à la concentration des entreprises dans certains secteurs, prendre en compte certaines spécificités des oligopoles, identifier les facteurs favorisant les ententes et la concurrence monoplistique dans le secteur du ciment notamment et renforcer la compétitivité-prix insuffisante des entreprises.
Également, les pouvoirs publics ont beaucoup intérêt à régler les causes socioculturelles par la lutte contre les inégalités sociales et les luttes pour le partage de la valeur ajoutée.
Donc, ajuster le triangle composé par ces trois mécanismes propagateurs identifiés que sont l’indexation automatique des salaires sur les prix, la répercussion automatique des hausses de coût sur les prix et les anticipations inflationnistes des agents économiques pour éviter de faire tomber l’ensembles des efforts consentis dans le triangle des Bermudes de l’inefficience collective.Thierno THIOUNE
Maître de Conférences Titulaire,Directeur du CREA Centre de Recherches
Economiques Appliquées,Faculté des Sciences Économiques et de Gestion Université Cheikh Anta Diop
Financement de la résilience aux changements climatiques : un facteur aggravant de l’endettement
https://www.sudquotidien.sn Les pays développés responsables en grande partie des émissions des gaz à effet de serre ne respectent leurs engagements de financer les activités de résilience des pays ouest africains très impactés et moins polluants. Pis, le mode d’octroi des sommes décaissées et insuffisantes, ne fait qu’anéantir les efforts de développement des bénéficiaires dont le Sénégal. L’analyse ressort d’une étude sur les financements climat en Afrique de l’ouest publiée par Oxfam hier, mardi 27 septembre.
Dans le cadre des financements climat en Afrique de l’Ouest 2013-2019 « l’ensemble des huit pays analysés (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Ghana, Nigéria) ont reçu un montant total de financement public international pour le climat de 11,7 milliards de dollars, soit une moyenne de 1,7 milliard de dollars par an ».
C’est ce que révèle une étude de la Banque mondiale axée sur les financements climat en Afrique de l’ouest publiée hier, mardi 27 septembre.
Selon Oxfam, ce « montant est tout à fait insuffisant pour faire face aux défis climatiques et de pauvreté dans la région. Mieux, ajoute l’organisation, « en comparant le financement climat reçu en 2019 avec les besoins déclarés par les pays dans leurs contributions déterminées au niveau national (Cdn), le constat est que le financement ne couvre que 12,7 % des besoins, tandis que l’assistance nette spécifique au climat (Ansc) ne représente que 7,3 %.
Pour les pays du Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, Niger, Nigéria et Sénégal), il existe un écart de 82 % entre les besoins d’adaptation déclarés par ces pays et le financement de l’adaptation fourni ». Elle signale aussi que 50 % des financements climat fournis à l’Afrique de l’Ouest/Sahel, contribuent aux objectifs d’adaptation, une proportion apparemment satisfaisante du point de vue de l’équilibre entre l’atténuation et l’adaptation visée dans l’Accord de Paris. Cependant, compte tenu des niveaux de vulnérabilité et des besoins d’adaptation élevés, ainsi que de la faible empreinte carbone des pays de cette région, la proportion de financements d’adaptation devrait être considérablement plus ambitieuse pour l’Afrique de l’Ouest/Sahel. Malgré leur haut niveau de vulnérabilité et leur faible niveau de préparation, ces pays reçoivent également beaucoup moins de fonds d’adaptation que d’autres pays moins vulnérables et mieux préparés.
Enfin, note le document, « seulement 0,8 % des entités qui ont un accès direct aux financements climat internationaux en Afrique de l’Ouest/Sahel peuvent être identifiées comme « locales » ou au niveau infranational. Cependant, il y a aussi un manque de transparence parmi les financements climat déclarés sur la quantité qui atteint le niveau local et qui implique des processus participatifs communautaires ». En termes absolus, le Nigéria et le Sénégal sont les deux pays qui reçoivent le plus de financements, avec respectivement, une moyenne annuelle de 407 millions de dollars et de 375 millions de dollars.
DES FINANCEMENTS QUI APPAUVRISSENT DAVANTAGE LES PAYS OUEST-AFRICAINS
Le document montre également que « les promesses de financement climat faites par les pays riches et historiquement polluants aux pays en développement sont non seulement loin d’être respectées à l’échelle mondiale, mais elles sont tout à fait inadaptées aux besoins réels des régions particulièrement touchées qui portent peu de responsabilité historique sur le changement climatique, comme l’Afrique de l’Ouest et le Sahel ». Oxfam fait ressortir aussi que les financements climat actuels, majoritairement sous forme de prêts, « restent inadaptés à une région déjà très endettée, ce qui risque de pousser ses pays et ses communautés à s’endetter davantage ». Cela compromet gravement leurs objectifs de développement.
En même temps, les impacts de la crise climatique ne cessent de croître de façon exponentielle, d’exacerber la pauvreté, la faim et les inégalités, alors que la région est simultanément confrontée à la pire crise de la faim depuis 10 ans. Il s’y une crise sécuritaire qui ne cesse de s’aggraver et d’autres menaces extérieures, telle que la crise en Ukraine et la pandémie de Covid-19). Le rapport prévient que les pays riches ont de plus en plus recours aux prêts pour aider les pays d’Afrique de l’Ouest à faire face aux changements climatiques.
Entre 2013 et 2019 ceux-ci ont augmenté de 610 %, passant de 243 millions de dollars à 1,72 milliards de dollars. En comparaison, les dons ont seulement augmenté de 79%. Parmi les bailleurs qui ont le plus recours aux prêts en proportion de leur financement climatique total, on retrouve la Banque mondiale (94%), la France (94%), le Japon (84%), la Banque africaine de développement (Bad) (83%) et la Banque européenne d’investissement (Bei) (79%). « À l’heure où l’Afrique de l’Ouest subit de plein fouet les crises climatiques, sécuritaires et de la faim, ces flux financiers sont nettement insuffisants et ne correspondent pas à ce qui avait été promis.
Plusieurs sont des prêts qui réduisent en fait la capacité des pays à faire face au changement climatique. La plupart des pays tombent dans la spirale de la dette et de la pauvreté, ce qui va à l’encontre de l’esprit de la justice climatique », note le document.
LES RECOMMANDATIONS D’OXFAM
Face à ce qu’il qualifie d’injustice, Oxfam demande aux pays développés de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Ccnucc), d’augmenter en toute urgence les financements climat internationaux, de s’engager à respecter leurs promesses de longue date de mobiliser et de fournir 100 milliards de dollars par an, de 2020 à 2025, et de compenser les déficits accumulés depuis 2020. Ces pays doivent également indiquer clairement leurs contributions au doublement du financement de l’adaptation d’ici 2025 (comme convenu lors de la COP26) et fournir une feuille de route quantifiée sur la manière dont ils prévoient atteindre cet objectif.
Pour l’organisation, tous les bailleurs ne doivent comptabiliser que l’assistance nette transférée aux pays en développement la part dons des prêts concessionnels en tant que financement climat en vertu de l’article 9.1 de l’Accord de Paris, et également comptabiliser uniquement les composantes spécifiques au climat du financement climat déclaré.
Les décisions prises dans le cadre de la Ccnucc/COP doivent également assurer le renforcement des règles comptables afin que les pays soient responsables de ne pas sur-déclarer leur financement climat. Lors de la COP27, les discussions autour de l’objectif de financement climatique post-2025 (nouvel objectif collectif quantifié) doivent être basées sur les besoins des communautés et des pays vulnérables au changement climatique, et inclure une matrice d’objectifs qualitatifs avec des sous-objectifs sur l’adaptation et le financement des pertes et dommages.
Tous les bailleurs de fonds doivent renforcer le financement de l’adaptation sous forme de subventions et réduire leur part des prêts alloués aux pays d’Afrique de l’Ouest/ Sahel et aux autres pays les moins avancés (Pma). Les décisions de la Ccnucc et les gouvernements doivent adopter des mesures politiques limitant l’utilisation des instruments de dette dans les financements climat, en particulier pour les régions et les pays très endettés tels que l’Afrique de l’Ouest/Sahel.
Les bailleurs multilatéraux tels que la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole (Fida) ou le Fonds vert pour le climat devraient passer à une proportion nettement plus élevée de financements de l’adaptation basés sur des subventions pour les PMA et les pays les plus vulnérables au climat. En particulier, les financements non concessionnels ne doivent pas être déclarés comme faisant partie du financement climat. Comme recommandation, Oxfam veut aussi que les normes de rapportage sur les objectifs de genre et les résultats transformateurs en matière de genre soient renforcées. Fatou NDIAYE
SIGNATURE DE TROIS ACCORDS DE COOPÉRATION ENTRE DAKAR ET RIYAD
Dakar, 27 sept (APS) – Le ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, Me Aïssata Tall Sall, et son homologue saoudien en charge de l’investissement, Khalid Al Falih, ont procédé, mardi, à la signature de trois accords, a constaté l’APS.
La signature de ces accords s’inscrit dans le cadre de la commission mixte sénégalo-saoudien.
Ils portent sur le procès-verbal de la commission mixte sur la protection des investissements et un accord de coopération entre les Chambres de commerce des deux pays.
Le troisième volet de cet accord est relatif à la création d’un conseil des affaires sénégalo-saoudien.
‘’La signature de l’accord de coopération entre la Fédération saoudienne des Chambres de commerce et l’Union nationale des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal va permettre une plus grande implication du secteur privé dans notre partenariat’’, a dit Aïssata Tall Sall lors de la cérémonie de signature des accords.
Selon elle, le secteur privé est extrêmement important dans le développement des Etats. ‘’C’est celui qui porte la croissance et qui crée l’emploi’’, note-t-elle.
‘’Nous nous félicitons de cet important accord entre nos deux fédérations de chambres de commerce qui vont encore porter plus haut et plus fort notre coopération déjà si exemplaire’’, a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le ministre saoudien de l’investissement a soutenu que son pays a toujours exprimé ’’sa ferme volonté de soutenir le Sénégal’’.
Au total, rappelle-t-il, le Royaume d’Arabie Saoudite a accordé, dans plusieurs domaines, des financements au Sénégal portant sur un montant de plus de 500 millions de dollars, soit plus de 300 milliards de francs CFA.
’’Les problèmes humanitaires verront un appui d’un million de dollars, soit 682 millions de francs CFA’’, a ajouté Al Falih.
Aussi, signale-t-il, l’Arabie Saoudite voudrait que le gouvernement sénégalais facilite l’entrée des cargaisons de secours ainsi que les procédures douanières.AT/ADL/MD
Kader Ndiaye-« Dakar est une plateforme incontournable dans les relations économiques entre le Sénégal et la France »
iGFM – (Dakar) « Dakar est devenu aujourd’hui une plateforme incontournable dans les relations économiques et commerciales entre le Sénégal et la France » a déclaré ce mardi, le vice-président à la CCIAD, Abdou Kader Ndiaye, lors de la rencontre d’échanges avec une délégation d’hommes d’affaires français de la CCI-Iles de France.
Dans son discours, M. Ndiaye a indiqué que « le Comité d’Échanges Afrique-France comme vous le stipulez dans votre site est un réseau destiné aux entrepreneurs et dirigeants de PME, créé par la Chambre de commerce et d’industrie de région Paris Ile-de-France.
Il offre aux entreprises ayant une activité en Afrique ou souhaitant s’y développer un véritable espace de rencontres, d’échanges et de partage de bonnes pratiques pour réussir sur le continent.
En réunissant entreprises et experts, le Comité d’échanges Afrique-France a pour objectif d’accroitre l’accès aux opportunités d’affaires du continent africain ; cela en coopération avec les chefs d’entreprises africains et les institutions économiques.
Pour notre part la CCIAD est disposée à travailler, avec vous, dans le cadre d’un partenariat visant à renforcer notre collaboration dans les domaines de la formation, de l’assistance aux entreprises, d’échanges de bonnes pratiques, de mission économiques et commerciales etc.
En effet, Dakar est devenu aujourd’hui une plateforme incontournable dans les relations économiques et commerciales entre nos deux pays.
Créée en 1888, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) est un établissement public à caractère professionnel qui représente l’ensemble des opérateurs économiques et défend les intérêts généraux des entreprises industrielles, commerciales et agricoles
Interface privilégiée entre les pouvoirs publics et le secteur privé, elle joue un rôle pivot dans l’économie sénégalaise, et constitue un organe de conseil pour tous les sujets de sa compétence qui lui sont soumis par les autorités de l’Etat.
La CCIAD est aussi un organisme de promotion, car elle peut prendre l’initiative de suggestions et de propositions, dans tous les domaines, économique, social, fiscal, douanier et, en général, sur toutes questions intéressant la vie économique de son ressort consulaire et surtout contribuer à améliorer la prospérité de celui-ci.
Les principaux secteurs porteurs du pays sont les produits agricoles et maritimes, l’exploitation du phosphate, le raffinage du pétrole et les matériaux de construction.
Aujourd’hui, la découverte du pétrole et du gaz au niveau du gisement offshore Sangomar profond, dit-il, avec des réserves estimées à plus de 2,5 milliards de barils de pétrole brut et la production entre 100 000 et 120 000 par ; et, sur le Gisement Grand Tortue, où une production de Gaz liquéfié de 2,5 millions de tonne par an est attendue, constitue une aubaine pour le Sénégal vue l’impact de leur exploitation sur l’économie.
Ces découvertes sont d’autant plus importantes qu’elles interviennent dans un contexte où le Sénégal a amorcé son Plan Sénégal Emergent(PSE).
En effet, le Sénégal a pour ambition d’être un pays émergent d’ici à 2035.
C’est ainsi que le gouvernement a lancé, en 2014, le Plan Sénégal Émergent qui se traduit en trois axes stratégiques, qui sont : la transformation structurelle de l’économie et de la croissance, le capital humain, la protection sociale et le développement durable, la gouvernance, des institutions, la paix et la sécurité.
Cependant et du fait de la crise sanitaire, les projets prioritaires ont fait l’objet d’une révision, à travers le plan d’action prioritaire ajusté avec en objectif, l’atteinte d’un taux de croissance de 8,7% d’ici 2023.
Par ailleurs, le déficit de souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique mis à nu par la pandémie ouvre d’autres perspectives devant permettre de stimuler l’investissement privé et de diversifier les moteurs de croissance.
Aussi il a invité les chefs d’entreprise ici présents à saisir toutes les opportunités que leur offre cette mission pour tisser des partenariats win win avec les entreprises sénégalaises
Port autonome de Dakar : Le trafic maritime affiche un repli de 25,3% au mois de juin
https://www.lejecos.com L’activité maritime du Port autonome de Dakar (Pad) a enregistré une contreperformance matérialisée par un repli de 25,3% au mois de juin 2022 par rapport au mois précédent. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), cette situation est induite par le fléchissement simultané des débarquements et des embarquements.
Du côté des débarquements, l’Ansd souligne que la contreperformance est due principalement au recul de ceux des marchandises diverses (-44,9%) et des produits de la mer (-14,9%). Du côté des embarquements, la régression est en liaison avec la chute des embarquements de produits de la mer (-15,4%). En variation annuelle, le trafic maritime du Pad a baissé de 26,3%.
Les débarquements ont concerné 1 035,0 tonnes au mois de juin dernier contre 1 568,0 tonnes le mois précédent soit une baisse de 34,0% en rythme mensuel. Par rapport à a période correspondante de l’année précédente où il y avait 1 606,8 tonnes enregistrées pour le compte des débarquements, il y a également une baisse de 35,6%.
Pour les embarquements, le nombre de tonnes enregistré au mois sous revue est de 543,2 contre 545,9 un mois avant soit une baisse de 0,5% en variation mensuelle. Comparée au nombre de tonnes enregistrées au mois de juin 2021 (535,3 tonnes), l’Ansd relève, en revanche, une hausse de 1,5%.
La somme des embarquements et des débarquements est passée de 2 113,9 tonnes en mai 2022 à 1 578,1 tonnes au mois de juin 2022 soit une baisse de 25,3%. En glissement annuel, elle chute de 26,3% passant de 2 142,1 tonnes en juin 2021 à 1 578,1 tonnes au mois de juin 2022.
Bassirou MBAYE
Zone UEMOA : La Côte d’Ivoire principale fournisseur du Sénégal au mois de juillet
https://www.lejecos.com Les importations de biens du Sénégal en provenance de la zone UEMOA, au mois de juillet 2022, ont baissée de 25,3% pour s’établir à 6,9 milliards, contre 9,2 milliards en juin. L’information est contenue dans la dernière publication « Point mensuel de conjoncture @Septembre 2022 » de la Direction de la prévision et des études économiques(Dpee).
Elles représentent 1,1% de la valeur totale des importations de juillet, soit en baisse de 11,7% comparé au mois précédent. Avec une part de 91,2%, la Côte d’Ivoire est restée le principal fournisseur du Sénégal dans la zone.
Toujours selon la même source, les principaux produits importés de ce pays partenaire ont été les matières plastiques artificielles (13,7%), les « tabacs brutes et fabriqués » (11,9%), les « fruits et légumes comestibles » (9,8%), les « huiles et graisses animales et végétales » (6,6%) et les « papiers, cartons et applications » (6,6%).
Adou FAYE
Contre la hausse des prix : L’Ascosen veut une nouvelle politique interventionniste de l’Etat et la modification du décret 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif au régime des prix
https://www.lejecos.com Le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao a demandé au président Macky Sall, lundi 26 septembre lors du lancement des concertations sur la vie chère, une nouvelle politique interventionniste de l’Etat et « proposé » la modification du décret 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif aux régimes des prix et aux procédures de dénouement du contentieux économique.
Les Sénégalais subissent, de plein fouet, les conséquences d’une spéculation tous azimuts sur les prix des produits de première nécessité. Cette situation qui perdure pousse le chef de l’Etat Macky Sall à recueillir les préoccupations et propositions des associations de consommateurs afin d’apporter des mesures adéquates contre la vie chère
En ce sens, lors de sa prise de parole à la rencontre tenue ce lundi 26 septembre au palais présidentiel, le président de l’Ascosen a « demandé » la mise en place d’une nouvelle politique interventionniste de l’Etat, car dit-il, le libéralisme en matière de fixation des prix de produits de première nécessité a montré ses limites au détriment des consommateurs.
En effet, Momar Ndao explique que la régulation des prix par l’offre et la demande n’est possible que quand le consommateur a le loisir de changer de vendeur pour avoir un meilleur prix. « Ce qui n’est pas le cas pour la majeure partie des sénégalais qui sont captifs de leurs boutiques de quartier du fait des crédits qui leur sont offerts », constate-t-il.
En outre, il soutient que dès l’instant que le prix est libre, le vendeur prendra ses aises pour le fixer à sa guise avec des marges qui dépassent largement le raisonnable. Or, poursuit-il, le commerçant doit gagner décemment de par son activité, mais ne devrait point spéculer sur les prix des produits de première nécessité
C’est pourquoi, renchérit le président de l’Ascosen, « nous demandons la baisse des prix de première nécessité par la régulation des prix et l’éradication de la spéculation entraînée par ce que j’appelle le brouhaha de hausse ». En effet, il renseigne qu’en situation de renchérissement des prix, certains commerçants en profitent pour augmenter leurs marges en répercutant, plus que de raison, les hausses qu’ils subissent.
Il soutient qu’aujourd’hui la guerre en Ukraine ne saurait justifier l’augmentation déraisonnée des marges à des niveaux insupportables pour le consommateur. Par conséquent, dit-il, « nous proposons la modification du décret 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif au régime des prix et aux procédures de dénouement des contentieux économiques en le complétant ».
Ainsi, nous demandons de brancher sous le régime de fixation ou de l’homologation des produits de première nécessité suivants : riz brisé ordinaire, riz brisé parfumé, huile raffiné comestible, farine de blé, pain, sucre cristallisé, viande, volaille, poissons, mil, maïs, pâte alimentaire, lait en poudre, pomme de terre, carottes, fer à béton, ciment entre autres.
Les demandes du patronat et des commerçants
Les représentants du patronat et des commerçants ont demandé la suppression des taxes sur l’huile, la décongestion du port de Dakar, la mise sous homologation des produits, l’application effective de la loi régulant le loyer, l’application de la loi sur le tabac, la mise en place de corps de contrôle des prix etc.
Macky Sall annonce des mesures
Le président Macky Sall, pour sa part, a annoncé un certain nombre de mesures contre la cherté de la vie. Dans ce sillage, il a instruit le gouvernement à accélérer le paiement de la compensation de 15 milliards de francs Cfa dus aux meuniers et le paiement de la subvention pour le riz paddy prix aux producteurs.
S’y ajoutent la suspension des droits d’accises (impôt indirect perçu sur la consommation) sur les corps gras et les importations d’huile, l’ouverture de négociations avec le gouvernement indien sur l’importation du riz.
Il a insisté sur le renforcement des contrôles des prix et les moyens matériels des services du ministère du Commerce. Ainsi, 1000 jeunes volontaires seront enrôlés pour veiller à l’application des prix. Le chef de l’Etat veut également une décongestion du Port autonome de Dakar et une parfaite maîtrise des droits et frais de passage portuaire.
Il a suggéré la mise en place d’un numéro vert opérationnel pour informer de façon « efficace » le ministère du Commerce et la mise en place d’ « un système d’information, d’alerte et de suivi » des prix et la poursuite des mesures visant à fixer durablement les prix.
Le président Sall a préconisé également une concertation périodique avec les associations de consommateurs et de commerçants de même qu’une « réorganisation » de la distribution des produits. Il a aussi demandé la « relance » de la production agricole en impliquant le secteur privé dans la production et l’amélioration du cadre de gestion des filières, de la protection des productions et de promouvoir le consommer local.
Il a enfin invité les associations de consommateurs, de commerçants, producteurs et le patronat sénégalais à participer « de manière responsable » à la bonne conduite du pays.
Bassirou MBAYE
Concertation sur la vie chère : L’outil portuaire entre les mains d’un manager «dilettante» Par Moustapha DIAKHATE
Avant-hier, le 26 septembre, au Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor à Dakar, nous avons eu enfin la tenue des assises et concertations sur la vie chère dans la solennité républicaine, avec un Président qui a tendu le micro à tout le monde. C’est un geste à saluer dans le fond. Dans la forme et le timing, je crois qu’un jour commémorant une tragédie collective et nationale comme Le Joola n’est pas du tout indiqué pour la tenue d’une telle concertation, aussi importante et aussi urgente soit-elle. A mon avis, tant que les responsabilités ne seront pas situées, tant qu’une seule victime restera au fond des eaux ou dans les cales de l’épave du bateau non encore remorqué, le deuil du bateau Le Joola sera toujours là.
La concertation au palais de la République sonne comme une restitution implacable sur nos programmes et politiques publics. Avant-hier, nous avons entendu commerçants, industriels, producteurs et consommateurs étaler griefs et critiques, et de bonnes propositions pour certains devant un président de la République attentif et un Premier ministre systématiquement dans la prise de notes. Je reste convaincu cependant que tant que les choix économiques ne sont pas tournés vers la production de biens de substitution d’importations, notre pays sera toujours vulnérable aux chocs et crises exogènes qui exposent nos populations à la faim et la baisse drastique de leurs revenus ou pouvoir d’achat. Cette vulnérabilité nourrit le trésorier de l’Etat qui dépend pour 70% des recettes douanières reçues sur les importations, estimées à vingt millions de tonnes chaque année -en agrégation du fret malien qui transite par le Port de Dakar.
Justement le Port de Dakar ainsi est un déflateur -pour ne pas dire un ajusteur- conjoncturel pour les importateurs et le consommateur final. Malheureusement, avant-hier, suite aux nombreuses critiques sur les tarifs douaniers, les lenteurs aux ports, les facturations abusives et souvent opaques des manutentionnaires, la logistique portuaire et l’optimisation des quais et terre-pleins, le président de la République a eu le bon réflexe de tendre le micro au Directeur général du Port pour des réponses et éclaircissements. Dans un langage hésitant avec un ton peu tranchant, le Directeur général, qui doit nous rassurer sur sa gestion d’un outil essentiel pour l’économie, un poumon essentiel pour la chaîne transport-logistique-distribution et consommation, s’est tout simplement esquivé en accusant les manutentionnaires d’être les principaux responsables des lenteurs de tous ordres au Port de Dakar. Il affirme -et je le conteste vaillamment- que le port qu’il dirige ne contrôle que 4% de montants de tarifications supportés par le chargeur ou autre importateur. Quelle fuite en avant !!!!
Comble de la fuite de responsabilité, en effet qui définit le cahier des charges des manutentionnaires, qui contrôle, régit et régule l’activité du manutentionnaire dans l’enceinte portuaire, qui soumet le manutentionnaire à une obligation de performance incluse dans le cahier des charges ?
Le Dg détient tous les moyens juridiques lui permettant d’agir et de contraindre tout acteur ou partie prenante dans la chaîne portuaire, à s’aligner sur les directives de l’Etat et sa politique. Il agit au nom de l’Etat pour le compte de l’économie sénégalaise.
Et pourtant au début de l’alternance de 2012, Il était loisible de remettre sur table tout ce que l’ex-régime avait signé avec les différentes concessions au port, surtout celles françaises et émiraties. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, voulant coûte que coûte recouper les investissements consentis, les manutentionnaires qui ont peu investi dans la chaîne logistique surfacturent à tout-va et c’est le consommateur qui paie tout ça, car tout est répercuté par le chargeur et l’importateur sur le prix final payé par le consommateur. Dpw, Bolloré, Sea Invest, etc., opèrent comme ils veulent et l’entendent.
Seuls les opérateurs sénégalais, souvent confinés dans le vrac -très peu lucratif-, travaillent à rationaliser leur facturation du fait de la nature de leurs activités : le pondéreux.
Encore plus décevante fut la réponse du Dg sur insistance du président de la République, qui lui posa une question sur les perspectives du port pour faciliter le transport -logistiquement, l’embarquement, débarquement-, là aussi c’est toujours la même litanie chez les autorités de ce pays qui nous font toujours croire que la solution est toujours extérieure, en effet le Dg du Port attend les Japonais avec la Jica pour augmenter les quais fonctionnels. Seulement, dans le contexte d’importation record de riz et blé ou se trouve le terminal céréalier, c’est-à-dire le domaine portuaire dédié au riz et blé etc., surtout que le domaine du Pad sous douane est de 163 ha. La congestion au Port de Dakar est surtout une problématique de défaillance managériale et de sous-investissement sur la logistique portuaire globale.
Qu’a-t-on vraiment réalisé avec la manne engloutie par l’ex-régime sur le projet du port du futur et avec l’actuel régime sur les emprunts obligataires du Pad ? Au regard des difficultés de tous ordres au port, le top manager a-t-il vraiment une feuille de route, en attendant le port en eau profonde de Ndayanne ?
Dans tous les cas, Ndayanne ne sera pas la panacée tant que les navires viendront à Dakar pleins de conteneurs et repartiront vides faute de produits d’importation. A la place de Ndayanne, j’aurais opté pour un port de transbordement sur Lompoul et affecté les jolies plages ensoleillées de la Petite-Côte pour l’aménagement touristique plus résilient écologiquement et plus riche en emplois pour nos jeunes.
Aujourd’hui, il nous faut un indice des prix de l’entreposage, y compris des coûts et charges de manutention, comme un indicateur pour mieux surveiller les concessionnaires. L’actuel Dg issu du milieu de la statistique devrait le mettre en œuvre facilement, c’est ma suggestion.
Moustapha DIAKHATE , Expert et Consultant en Infrastructures
L’ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL DE GAINDE 2000 MET EN EXERGUE L’IMPORTANCE DU NUMÉRIQUE
Dakar, 28 sept (APS) – L’administrateur général de GAINDE 2000 a mis en exergue, mardi, l’importance du numérique dans l’accélération et l’amplification des performances dans de nombreux secteurs de la vie économique et sociale.
’’Le numérique est un accélérateur et un amplificateur de performances’’, a déclaré Ibrahima Nouridine Diagne à l’ouverture de la première édition de la rentrée numérique qui réunit, pendant 48 heures, les acteurs du secteur privés, du milieu universitaire et du gouvernement.
’’Il faut impulsion du numérique dans tous les domaines de la vie économique et social car pour des ressources limitées, on peut avoir des résultats satisfaisants sur tout le terroir national et ces résultats peuvent même atteindre la diaspora’’, a-t-il-ajouté.
L’administrateur général de GAINDE 2000 a indiqué que la première édition de la rentrée numérique 2022 est une stratégie pour renforcer les performances du numérique au Sénégal.
’’Cette rentrée vise à repositionner la place stratégique du numérique dans la construction de l’économie nationale et également dans le développement social du pays’’, a-t-il déclaré.
’’Le numérique est souvent considéré comme un élément sectoriel alors qu’aujourd’hui, c’est un élément à la fois stratégique mais transversal. Le domaine numérique doit être débattu autour d’une stratégie cohérente pour obtenir tous les résultats attendus aussi bien sur le plan social que sur le plan économique’’, a-t-il-dit.ABD/OID
MACKY SALL RÉCLAME UNE CARTOGRAPHIE DU LOYER AU SÉNÉGAL
Dakar, 27 sept (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a demandé au Premier ministre, Amadou Ba de lui proposer avant le 20 octobre prochain un plan spécial sur la cartographie du loyer au Sénégal, a constaté l’APS.
Ces travaux, a-t-il dit, vont à terme, permettre au gouvernement de prendre des mesures pour une régulation efficace du secteur, en vue d’aider les professionnels de l’immobilier, les prioritaires bailleurs et les locataires potentiels à y voir plus clair dans le marché locatif de leurs zones géographiques respectives.
Macky Sall a fait cette annonce, lundi, lors d’une réunion présidentielle portant sur le lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère, à laquelle ont pris part des représentants d’associations de consuméristes, du patronat ainsi que des interprofessions de filières agricoles, entre autres.
Les discussions ont notamment porté sur la fiscalité, les taxes et les redevances.
Selon le chef de l’Etat, cette « cartographie » proposée devrait permettre de fixer les prix en fonction des zones et des localités dans le pays. Et ce travail de cartographie devra se faire de concert avec les associations de consommateurs, les bailleurs et les experts immobiliers, a ainsi préconisé Macky Sall.
Se félicitant des interventions et des contributions des participants, le président de la République a soutenu que « toutes les solutions proposées sont à notre portée ’’.
Répondant à une demande sociale portant sur la baisse de la location immobilière, le gouvernement du Sénégal avait adopté en 2014, la Loi n°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée.
Cette loi énonçait une baisse des prix des loyers des beaux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, s’appliquant en fonction des tranches établies comme suit : une baisse de 29% pour les loyers inférieurs à 150 000 FCFA, 14% pour ceux compris entre 150 000 F CFA et 500 000 FCFA et 4% pour ceux supérieurs à 500 000 FCFA.
En dépit d’une réglementation pointilleuse prise en application de l’article 572 du Code des Obligations civiles et commerciales, les prix des loyers des locaux à usage d’habitation n’ont cessé, depuis lors, de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d’achat des Sénégalais.SMD/SK/MK/OID
Kowry Energy annonce la mise en service de systèmes d’énergie solaire décentralisés dans 3 pays ouest-africains
(Agence Ecofin) – En Afrique de l’Ouest, environ 1 million de produits et appareils solaires hors réseau ont été vendus en 2021, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dans son « Renewables 2022 global status report ».
Le lundi 26 septembre, le fournisseur de solutions d’énergie décentralisées, Kowry Energy, a annoncé la mise en service effective de quatre systèmes d’énergie solaire décentralisés au Sénégal, au Nigeria et au Mali.
La mise en service des différents systèmes intervient 16 mois seulement après la création de l’entreprise qui possède par ailleurs un ensemble de portefeuilles dans d’autres pays qui seront livrés au cours des trois prochaines années.
«
Ces projets inauguraux prouvent notre concept et démontrent la demande pour notre offre unique. Nous sommes impatients d’approfondir nos relations avec nos clients et partenaires en Afrique de l’Ouest et d’étendre notre portée à travers l’Afrique », a déclaré Ndiarka Mbodji, PDG et fondateur de Kowry Energy.
Au Sénégal, Kowry Energy a conçu un système d’énergie solaire photovoltaïque décentralisé de 10 kWp avec stockage par batterie qui alimente deux bâtiments publics et sept microentreprises dans la communauté de Bani au sud du pays.
Au Nigeria, deux systèmes d’énergie solaire photovoltaïque de 286 kWp ont été conçus pour une usine de recyclage de matières plastiques et une usine de transformation alimentaire à Abuja.
À Djine, pôle agricole dans la zone cotonnière du Mali, la société a mis en place un mini-réseau de 69 kWp avec stockage sur batterie et un générateur de secours, permettant de fournir une électricité à 3 000 résidents, 40 microentreprises et dix bâtiments publics.
Toutes ces initiatives permettent d’accélérer l’accès à l’électricité abordable, surtout dans les zones rurales coupées des réseaux électriques, mais aussi de remplacer des sources d’énergie polluante et de réduire les émissions de CO
2.
Abdoullah Diop
La Douane saisit un pactole de plus d’un milliard en euros et en dollars
iGFM – Plus d’un milliard de francs Cfa (en billets d’euros et en dollars). C’est la saisie que vient d’opérer la Douane vers Rosso.
Les Gabelous ont intercepté deux ressortissants mauritaniens qui cherchaient à faire passer plus d’un milliard de francs Cfa en devises étrangères. Les montants saisis sur les deux individus étaient composés d’1,6 millions d’euros (plus d’un milliard 100 millions de Cfa) et de 200 000 dollars (environ120 millions de Cfa), renseigne Le Quotidien.
Les deux trafiquants présumés étaient hier dans les locaux de la gendarmerie de Rosso, en attendant leur présentation devant le procureur de la République à Saint-Louis.
Le journal renseigne que les pandores et douaniers s’affairaient encore à rechercher les complicités sénégalaises qui leur ont permis de rassembler un montant aussi important et de tenter de le faire passer au nez et à la barbe du cordon douanier sénégalais.
Les enquêteurs sénégalais sont encore plus motivés par la conviction que les deux mauritaniens ne seraient en fait que des «passeurs» et que l’argent appartiendrait en réalité, à des personnalités sénégalaises, qui restent encore à être identifiées. Une fois ces commanditaires connus, il sera loisible aux autorités de savoir d’où proviennent ces montants, et à quoi ils étaient vraiment destinés.
LA COSYDEP VEUT UNE ANNÉE SCOLAIRE ’’SANS HEURTS’’
Pikine, 27 sept (APS) – La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation est en train de dérouler le concept ’’Nos vacances pour l’école’’ à travers des panels de discussions entre les acteurs pour une année scolaire apaisée et un système éducatif résilient.
La campagne ‘’Nos vacances pour l’école’’ est une initiative lancée en 2018 pour permettre aux acteurs de l’éducation de se rencontrer avant la rentrée scolaire pour approfondir la réflexion sur certaines questions, préparer l’année scolaire de manière apaisée et prévenir les éventuels conflits, a expliqué la présidente du Conseil d’administration de la Cosydep.
Hélène Rama Niang Diagne s’exprimait, lundi, lors du 2éme panel organisée dans une salle de l’Arène nationale à Pikine sur le thème ’’En route vers la rentrée scolaire 2022-2023 : Prise en charge des questions émergentes’’. Un premier panel a été organisé en fin de semaine pour marquer le lancement des activités de ’’Nos vacances pour l’école’’.
L’idée, c’est aussi de ‘’suggérer des recommandations pour la rentrée en termes de meilleure prise en charge des apprentissages, des enseignements de la fonction enseignante mais aussi une plus grande synergie des acteurs’’.
’’Des experts sont conviés lors de panels pour discuter de toutes ces problématiques et les résultats sont consolidés et partagés avec ceux qui sont dans les instances de décision’’, a-t –elle précisé.
Le premier panel l’accent a mis sur la thématique ‘’normes de qualité et de performance dans les évaluations : quelle analyse des résultats scolaires ?’’
Lors de la précédente campagne, des discussions ont porté sur la digitalisation des enseignements,a rappelé la présidente du Conseil d’administration.
Des experts se sont prononcés sur les avantages et les inconvénients de la digitalisation des apprentissages dans un contexte de crise sanitaire qui avait obligé à les acteurs de l’éducation à prendre des alternatives.
Des recommandations ont été faites pour des mesures favorisant les apprentissages à distance avec la mise en place d’outils adéquats et de mesures d’accompagnement aussi bien pour les apprenants que pour les enseignants.
Pour la présente campagne, il s’est également agi d’échanger sur l’environnement scolaire pour plus d’hygiène, une meilleure salubrité prenant en compte les contributions liées à la façon de faire pour juguler la crise sanitaire.
La Cosydep veut à travers cette campagne offrir aux acteurs du système éducatif des opportunités pour aborder les grandes problématiques qu’engendre son développement, selon son PCA.
Les thématiques choisies pour la campagne cette année sont liées aux valeurs, à la fonction enseignante, aux évaluations scolaires, la qualité de l’éducation, les attitudes et aptitudes dans un monde globalisé, numérisé et médiatisé, le financement innovant pour un système éducatif résilient, les approches efficaces pour une éducation aux valeurs.
Il s’agit de créer ’’un cadre de réflexion prospective et des instruments d’analyse pour une meilleure maîtrise des problèmes rendant possibles des actions pertinentes et efficaces’’.ADL/OID
UN UNIVERSITAIRE RELÈVE ‘’L’OUVERTURE D’ESPRIT’’ D’EL HADJI MALICK SY
Tivaouane, 27 sept (APS) – Le célèbre soufi sénégalais El Hadji Malick Sy (1855-1922), l’un des propagateurs de la tidjaniya au Sénégal, a fait preuve de tolérance intellectuelle en acceptant d’accompagner la commémoration de l’anniversaire du prophète Mouhammad par la déclamation du poème ‘’La Bourda’’, en lieu et place de ses propres écrits, estime l’universitaire Bakary Sambe.
Le choix d’inclure ‘’La Bourda’’ dans la célébration de l’anniversaire de la naissance du prophète Mouhammad ‘’est un exemple d’ouverture d’esprit et de tolérance intellectuelle’’ de la part d’El Hadji Malick Sy, étant donné qu’il est lui-même auteur de célèbres écrits sur le Sceau des prophètes tels que ‘’Nouniya’’ et d’autres ‘’khassida’’, dit le directeur du Timbuktu Institute, un institut de recherche.
El Hadji Malick Sy ‘’pouvait bien se suffire de sa production littéraire sur la biographie du prophète’’, le choix qu’il a fait de recourir à ‘’La Bourda’’, célèbre panégyrique consacré au prophète Mouhammad par l’imam Boussayri, grand saint et poète égyptien, rend compte de ‘’l’universalité’’ du prophète de l’islam, note l’universitaire.
Le poème ‘’La Bourda’’, rédigé à la gloire du prophète Mouhammad, est très prisé dans l’‘’enseignement arabo-islamique traditionnel au Sénégal, ainsi que dans les cercles soufis du monde’’.
Son auteur l’aurait composé après une longue maladie. Il aurait recouvré la santé après avoir vu le prophète en rêve.
‘’La déclamation de ‘La Bourda’ est une longue tradition soufie qu’on trouve partout dans le monde musulman, mais qui a sans doute été popularisée au Sénégal par Mawdo (un nom donné également à El Hadji Malick Sy), qui voulut faire du Maouloud une opportunité d’enseigner et de vulgariser l’œuvre du prophète Mouhammad’’, explique Bakary Sambe.
Selon lui, c’est dans cette perspective qu’El Hadji Malick Sy a ‘’étalé’’ la récitation des 10 chapitres pour rythmer les dix nuits précédant la célébration du Maouloud, l’anniversaire du Sceau des prophètes.MKB/BK/ESF
«Ousmane Sonko l’absent le plus présent de la commémoration de l’An 20 du Joola ?» Par Jean-Marie François Biagui
Quoi ! assister à cette cérémonie, où était attendu aussi un Doudou Kâ nouvellement promu ministre par le présent Macky Sall, le seul vrai-faux alter ego de Ousmane Sonko, cela eût été hors tout entendement pour celui-ci.
N’avait-il pas suggéré jadis que Ziguinchor était trop petite et Doudou Kâ trop insignifiant pour…(j’en oublie la suite), lui qui n’avait le regard que braqué sur la Magistrature suprême ? C’était à la veille des dernières Locales.
Devenu maire de Ziguinchor, presqu’à son corps défendant, Ousmane Sonko, admettons-le, a au moins le pouvoir, sinon le loisir, d’administrer sa ville par délégation.
Alors, fout-on lui la paix ! Nous l’avons élu pour ça. Et nous le méritons bien.
Arrêt de prestations le 1 er octobre prochain : Ousmane Sonko envoie 145 personnes au chômage à la mairie de Ziguinchor
https://actusen.sn C’est une mauvaise nouvelle pour les 145 prestataires de la mairie de Ziguinchor. Ces derniers ont reçu leurs notifications de fin contrat. La note de service fait état de la décision qui a pris effet le 1er octobre 2021 et arrivera à terme le 1er octobre 2022. Un coup dur pour ces 145 pères de familles qui ne savent plus à quel saint se vouer. Car ils disent craindre pour leurs emplois et pour l’avenir de leurs familles.
LE PRÉFET DE ZIGUINCHOR INTERDIT TOUTES LES ACTIVITÉS LIÉES AU ‘’KANKOURANG’’
Ziguinchor, 27 sept (APS) – Le préfet de Ziguinchor (sud), Chérif Mouhamadou Makhtar Blondin Ndiaye, a pris un arrêté interdisant l’organisation de toute activité liée au ‘’kankourang’’ dans la commune chef-lieu de département.
Selon cet arrêté dont l’APS a obtenu une copie mardi, il est interdit, ‘’jusqu’à nouvel ordre, pour des raisons de sécurité et de préservation de l’ordre public, l’organisation de toutes [les] activités liées au ‘kankourang’ dans la commune de Ziguinchor’’.
‘’Le maire de la commune et le commissaire central de Ziguinchor sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera enregistré, publié et communiqué partout ou besoin sera’’, a écrit M. Ndiaye.
Un garçon a succombé à ses blessures, dimanche, vers 23 heures, à l’hôpital régional de Ziguinchor, à la suite d’une bagarre survenue au cours d’un ‘’diambadong’’, la ‘’danse des feuilles’’.
Le drame a eu lieu au quartier Grand-Dakar de Ziguinchor. La victime, un habitant du quartier Djiringhor, a reçu un coup de hache.MNF/ADL/BK/ESF
Macky Sall ne veut pas d’un débat sur le gaz naturel parce qu’il mène à sa 3ème candidature
Le débat sur les ressources naturelles conduit à la question de la dynastie FayeSall à la tête du pays. Dans le fond, Macky Sall pense que les ressources pétrolières et gazières lui appartiennent comme les fonds politiques qu’il distribue à sa guise.
C’est la raison principale qui l’a poussée à renier l’engagement de Ngor Diarama de réduire son mandat de 7 à 5 ans, soutenu par tous les dignitaires de BBY. Conforté dans ce reniement, il pense tenter le diable avec une troisième candidature et transformer le pays, comme Paul Biya l’a fait au Cameroun, en un émirat gazier inspiré du Qatar.
Pour cela, il faut réduire l’opposition à sa plus simple expression et obtenir l’aval des chefs religieux et des forces de défense et de sécurité. Auparavant, il faut tromper le peuple en recrutant des techniciens de la manipulation en communication.
Yoro Dia est le nouveau chef de la presse du palais. Yoro se présente comme un énarque de Paris sans nous indiquer sa promotion et nous donne des leçons dans des articles pédants. Le nouveau Goebbels, ancien « nègre » du capitaine Sanokho, putschiste malien, est un opportuniste invétéré. Il est chargé de la propagande pour le troisième mandat. Yoro s’est démasqué. Le pseudo intellectuel de la République n’était qu’un encagoulé de BBY.
Cette affaire de troisième candidature et d’émirat gazier divise BBY. C’est une bonne nouvelle que Mimi se soit révoltée. On a toujours raison de se révolter, car il n’est jamais trop tard pour bien faire.* Par Mamadou Lamine Diallo,Président du mouvement Tekki.
«Macky Sall ne peut pas réduire la hausse des prix à sa plus simple expression…»
Sacré Macky Sall et l’économie. Après une journée de palabres au palais, il revient sur la nécessité du consommer local et du contrôle des prix. Même rengaine qu’en 2012. Échec total parce que BBY refuse de faire de l’économie. Exemple Hott.
Amadou Hott prétend avoir été un bon ministre de l’économie parce qu’il a mobilisé en trois ans, 5000 milliards de francs. C’est bien triste, malgré mes alertes questekki. D’abord Hott, pour être honnête, doit nous dire sur ces 5000 milliards, combien ont été décaissés et la part des entreprises étrangères dans ces décaissements. Pour lui, l’économie, c’est la mendicité internationale.
Or l’économie, c’est aussi la hausse du coût de la vie, l’emploi, pour ne pas parler des dépenses publiques et du déficit extérieur et surtout des flux financiers illicites, l’argent volé aux Sénégalais et transféré dans les paradis fiscaux. Hott ne dit rien sur ces points.
Amadou Ba et lui sont responsables de l’endettement massif qui a mis les Sénégalais dans des trappes de pauvreté et affaibli l’entreprise sénégalaise. Les Sénégalais dans leur écrasante majorité sont piégés par la vie chère et dépendent des transferts de la Diaspora. Il faut donc changer de direction et s’occuper de l’emploi, de la santé et de l’éducation par l’industrialisation planifiée.
Ce 26 septembre, nous étions dans la pensée de nos disparus du Joola, moi-même j’y ai perdu 23 membres de ma famille. Macky Sall a oublié cette journée de recueillement et nous annonce du réchauffé.
* Par Mamadou Lamine Diallo,Président du mouvement Tekki.
Politiques publiques : L’instruction du président Macky Sall pour informer les masses au quotidien
https://www.dakaractu.com La rencontre avec les acteurs du monde économique au palais de la République a été l’occasion pour le président Macky Sall d’inviter les ministres du gouvernement ainsi que les directeurs généraux à procurer aux populations, les informations au quotidien sur les politiques publiques menées par l’État.
Au cours des débats lors du lancement des concertations sur les solutions à la conjoncture tenues hier à la salle des banquets, il a été noté, par la plupart des interventions, l’absence de communication sur des secteurs stratégiques comme le port de Ndayane en perspective avec une collaboration avec Dp World. « Ce port sera une grande infrastructure moderne qui va accueillir des bateaux qui vont faire 18 m de profondeur. Il faut que les sénégalais soient informés de l’importance de ce genre d’infrastructures. Il faudra alors leur transmettre les informations nécessaires… » a signalé le chef de l’État qui présidait cette rencontre économique.
Au terme des échanges, le président Macky Sall a également insisté sur la pertinence pour le gouvernement de tenir la bonne information à la base, mais surtout à renforcer les échanges avec toutes les parties prenantes pour éviter des divergences ou incompréhensions sur les questions essentielles qui préoccupent en ce moment les sénégalais.
Mimi TOURE garde son poste de député,selon Doudou WADE
http://www.walf-groupe.com Le débat est agité au sein de la Majorité sur l’opportunité de faire perdre à Mme Aminata Touré son mandat de député. Sans entrer dans le fond, le président du groupe parlementaire
Benno Bokk Yakaar lui a indiqué la porte de sortie, lui rappelant la jurisprudence Macky Sall qui avait démissionné de tous ses mandats électifs en 2008 avant de se lancer dans la course à la Présidentielle de 2012. Ancien président de groupe parlementaire sous le régime de Me Abdoulaye Wade, Doudou Wade signale que Mimi Touré ne peut pas perdre son mandat de député.
Ce, selon lui, parce que la loi ne le dit pas.
«Elle n’a pas démissionné de son parti. On dit que tout député qui démissionne de son parti est automatiquement déchu. Ce ne sera même pas une démission mais une mise en déchéance», souligne Doudou Wade,. Qui tient à rappeler que
«Moustapha Diakhaté a fait réviser les dispositions législatives relatives à l’organisation du groupe parlementaire pour en déduire que tout député qui sort de son groupe ne pourra pas s’inscrire dans un autre groupe et ne peut pas constituer de groupe». Magib GAYE
Assemblée nationale : «Bby ne peut passer par aucune procédure pour déchoir Mimi Touré de son mandat» (Dr Mbaye Cissé, juriste)
https://actusen.sn Après la conférence de presse du Groupe parlementaire qui a pour but de jouer avec la fibre sentimentale d’Aminata Touré pour l’amener à flancher et à jeter le tablier, le combat pour la déchéance de son mandat est enclenché.
Mais, précise ‘’SourceA’’ dans sa parution de ce mercredi, Oumar Youm et Cie vont pédaler dans le néant. Car, d’après Dr Mbaye Cissé, juriste et chercheur, interrogé par le journal, Mili Touré a bel et bien le droit de s’arroger son mandat, selon son gré, pour toute sa durée de la 14ème Législature.
«Aminata Touré n’a pas été élue par la Coalition mais par le peuple sénégalais, certes sur la base d’une liste. Et à l’Assemblée nationale, la personne de Aminata Touré compte moins que la fonction de député. La Coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) ne peut passer par aucune procédure pour la déchoir de son mandat», explique-t-il dans les colonnes du journal.
Exclusion d’un député par son parti ou sa coalition : la Lsdh attend une décision de la Cour de justice de la Cedeao
https://actusen.sn La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) avait introduit une requête relative au mandat impératif au niveau de la Cour de justice de la Cedeao. Selon ‘’SourceA’’ qui donne la nouvelle dans sa livraison de ce mercredi, Me Assane Dioma Ndiaye, qui était à l’époque à la tête de cette Organisation de promotion et de défense des droits de l’Homme, et ses camarades veulent interdire l’exclusion de tout député qui choisira de rompre les liens avec son parti ou sa coalition.
Seulement, ajoute le journal, la Lsdh est toujours en attente d’un feed-back de cette Haute Cour de justice sous régionale. Comme arguments, l’Osc dirigée maintenant par Alassane Seck servira que tout député est élu par le peuple et pour le peuple. Pour cela, il ne peut être déchu que par celui-ci.
Kaolack : Les partisans de Aminata Touré s’érigent en bouclier et apportent une réplique…
https://www.dakaractu.com La sortie de quelques responsables politiques de l’Apr à Kaolack (hommes et femmes) contre Aminata Touré n’est pas du goût de ses souteneurs dans la ville de Mbossé.
Ces derniers, notamment les femmes, ont tenu un point de presse pour remettre les pendules à l’heure.
Répondant aux détracteurs de l’ancienne première ministre, les partisans de Mimi ont déploré le tollé qui a accompagné sa sortie, à la suite du choix du président Macky Sall au perchoir. « Les gens qui s’agitent à Kaolack ne sont pas des références, alors que Aminata Touré est une personnalité spéciale. Ils l’ont déclarée persona non grata à Kaolack, et pourtant ceux qui parlent habitent dans les zones périphériques, contrairement à Aminata Touré qui habite au centre-ville. Elle est la petite fille des grands hommes qui ont construit Kaolack », a déclaré la Coordinatrice des femmes de Mimi à Kaolack, Seynabou Niang.
Ils ont entre autres fustigé l’attitude du patron de Bby qui au lieu de défendre une fidèle collaboratrice, a préféré l’abandonner au dernier virage, non sans s’opposer à un éventuel 3ème mandat du président Macky Sall à la prochaine présidentielle.
Les souteneurs de Mimi ont également lancé des piques aux responsables politiques de Kaolack qui ont commandité cette sortie médiatique en les remettant à leur place pour n’avoir rien fait pour Kaolack en terme de recrutements…
Assemblée nationale : Ousmane Sonko va rendre véhicule de service et passeport diplomatique
https://lequotidien.sn Yewwi Askan Wi demande des comptes au président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar sur les 165 véhicules de fonction offerts aux députés sortants.
Ousmane Sonko est largement revenu sur ce point au cours de leur conférence de presse de ce jour.
« Avant-hier, nous, conférence des leaders, avons demandé au président du groupe parlementaire (…) sur quelles bases ils vont donner 165 véhicules aux députés sortants. C’est illégal ».
Il révèle que qu’« aucun véhicule ne peut être donné si cela ne passe par la procédure de la réforme administrative. Une fois que c’est réformé, on peut le vendre par adjudication et exceptionnellement on peut le vendre par entente directe. En ce moment, celui qui avait le véhicule est prioritaire. C’est que la loi dit » a expliqué le leader de Pastef/ Les Patriotes.
Ousmane Sonko s’érige, en ce sens, en exemple. Il a décidé de rendre son véhicule de service et son passeport diplomatique. « Cela m’a été donné par rapport à une fonction. Je ne les garderai pas après ma fonction » a-t-il dit.
En politique tout est possible ! Par Oumou Wane
Dans les divorces, le plus difficile, c’est la garde des enfants et dans le cas des ruptures en politique, il s’agit bien sûr des électeurs. Malheureusement, on recense les mêmes scènes de séparation, aussi tragiques, dans les couples et dans les familles politiques. Ils se sont connus, ils se sont aimés, mais l’amour ne dure pas toujours.
Enfin quand même, qui pourrait croire qu’entre Mimi et Macky, il puisse s’agir d’un désamour profond, que la confiance puisse être définitivement morte?
Bien entendu, les querelles de leadership dans les partis politiques existent et ce n’est pas la première fois, loin s’en faut, qu’Aminata Touré se rebelle contre ce qu’elle considère être une injustice à son égard.
L’ancienne Première ministre de Macky Sall, qui l’avait rejoint en campagne et participé dès 2011 à la rédaction de son programme pour 2012, puis était entrée dans son premier gouvernement, celle qui a eu le parcours que l’on connaît depuis pour devenir au fil des ans une figure tutélaire du pays, est une forte tête de la mouvance présidentielle. Rompre avec une personnalité de premier plan n’est jamais facile pour une famille politique.
Lors d’une conférence de presse, ce 25 septembre 2022, l’ancienne Première ministre signifie vouloir siéger en qualité de député non inscrit à l’assemblée nationale. Aminata Touré l’affirme elle même : « En politique, l’ambition n’est pas un délit ». Mimi considère qu’elle a tout consenti à son mentor. Elle a surtout dû céder en novembre 2020 sa place à Idrissa Seck à la tête du Conseil économique, social et environnemental. Et c’est cette blessure mal cicatrisée qui s’est réouverte aujourd’hui.
En effet, après avoir participé au leadership de Macky Sall en menant la bataille des législatives de juillet 2022, quelle ne fut pas sa colère, lorsqu’on lui préféra Amadou Mame Diop pour présider l’Assemblée nationale.
S’il est évident que le changement des hommes et des femmes ne suffit pas pour changer la politique, avec de tels états de service et après plus de dix années de bons et loyaux offices au sein de la majorité présidentielle, il serait regrettable pour le pouvoir de laisser Mimi s’envoler désormais de ses propres ailes, d’autant que pour un leader politique, mieux vaut l’avoir avec soi plutôt que contre soi
Quoi qu’il en soit, il est certain que Aminata Touré à un rôle à jouer dans l’avenir politique de notre pays.
Pour l’heure, le nouveau gouvernement formé sous la direction de Amadou Ba, nommé Premier ministre par le chef de l’État se dit « de combat ». Il devra relever les défis soulignés par Macky Sall lui-même, parmi lesquels le pouvoir d’achat, l’emploi et le logement entre autres.
Autre personnalité de premier plan au CV impressionnant, Amadou Ba est un technocrate de haut vol, qui a occupé la tête de la direction générale des impôts et fut ministre de l’Economie et des finances, puis ministre des Affaires étrangères.
Parmi les fidèles compagnons politiques du président au sein de l’APR, il en est l’un de ses membres les plus influents. Aujourd’hui sa patience est récompensée. Mais pour Macky Sall, l’enjeu va plus loin que de s’assurer d’avoir un fidèle lieutenant au plus près de lui.
Amadou Ba est quelqu’un de technique autant que politique. La configuration actuelle demande beaucoup de sens politique pour gouverner. Il était donc l’un des bons profils, solide et fiable, pour être à la tête de ce nouveau gouvernement dit « de combat ».
Ajoutons que ce nouveau gouvernement plus « offensif », qui inclut davantage de jeunes ministres, est destiné à combattre les différentes oppositions en réinventant l’image de la gouvernance.
Souhaitons donc bonne chance à Amadou Ba comme Premier ministre et laissons le travailler sans être tenté d’en faire de suite un dauphin potentiel pour la présidentielle de 2024. Pour l’heure, Macky Sall reste le seul maître à bord mais s’il a rétabli le poste de premier ministre c’est bien qu’il ne vise pas une conduite solitaire du pouvoir. Il sait désormais qu’il a besoin de compétences avérées pour atteindre ses objectifs et réussir son « fast track ».
Nul doute que ce remaniement aura pour but d’accélérer son Plan Sénégal Émergent, tout en libérant une nouvelle énergie communicative, un nouveau souffle capable de vaincre les multiples facteurs d’inertie.
Et bonne chance à Mimi quoi qu’elle décide, car dans ce monde politique pas toujours tendre, tout est toujours possible ! En attendant gardons-nous bien de jeter de l’huile sur le feu. C’est tout le service que l’on peut leur rendre.
Emplois fictifs, scandale foncier (Mairie Tivaouane) : Diop Sy sort les cafards de Diagne Sy Mbengue…
C’est un diagnostic sans complaisance de la gestion municipale de l’équipe sortante de la marie de Tivaouane. Des Emplois fictifs, de la gestion nébuleuse du foncier, Demba Diop a exposé les cafards de la gouvernance de Diagne Sy Mbengue et Cie à la population de Tivaouane.
« Lors de la dernière cession du conseil municipal, le maire Demba Diop SY a fait part à l’assistance qu’il n’a trouvé que 02 ordinateurs dans la mairie et la plupart des bureaux n’avaient pas de matériels de bureau.
Il a également déploré le fait que l’équipe sortante, surtout le secrétaire municipal Tapha Diagne n’a pas fait de passation de service.
Il admet qu’il existe des lotissements illégaux comme Toro Malick qui est un vrai scandale.
Profitant d’une émission radio, l’adjoint au Maire Moustapha Mboup accuse Diagne SY MBENGUE de plusieurs emplois fictifs décelés lors d’un audit du personnel. Des accusations très graves que l’ancien maire devrait élucider.
Pour nous, l’actuelle municipalité ne devrait pas seulement verser dans des accusations par voie de presse, elle doit mettre à la disposition du public les audits (du foncier, du personnel… )tant attendus par les citoyens.
Elle doit saisir le ministre chargé des collectivités territoriales pour la présence à Tivaouane d’une mission d’audit indépendant.
Le Maire Demba DIOP SY doit nous édifier également s’il y’a conflit d’intérêt ou pas entre lui et les autres entreprises qui interviennent dans les différents travaux de la commune.
Nous lui avions adressé une lettre depuis le mois de février pour qu’il apporte des éclairages sur ses entreprises officiant dans la ville au nom du respect des grands principes de la gouvernance (transparence, publicité).
L’appartenance du maire sortant et du nouveau maire à la coalition présidentielle ne peut pas être une couverture pour ériger la municipalité en zone de non-droit »,a révélé Alioune Badara MBOUP , conseiller municipal , coordonnateur de PASTEF Tivaouane, membre de YEWI ASKAN WI, citoyen engagé .
Le député de YAW, Aphonse Mané Sambou a déposé une plainte devant le doyen des juges contre Madiambal et Kaliphone
Les plaintes s’enchainent contre « l’insulteur public ». Poursuivi en justice par le mannequin Adja Thiaré qui l’accuse de viol, Kalifone Sall fait l’objet d’une nouvelle plainte déposée contre lui par le député de Yewwi Docteur Alphonse Mané Sambou.
Kalifone est poursuivi pour atteinte à l’image, à la responsabilité et à l’honorabilité d’un élu, diffusion de fausses nouvelles et discrimination à caractère ethnique.
Madiambal Diagne est également visé par ces mêmes chefs d’accusation par le député. La remarque faite par Madiambal Diagne sur la tenue traditionnelle d’un nouveau député avait suscité la controverse.
« On ne mesure même pas ce que risque ce pays. Des disciples de Abbé Diamacoune Senghor à l’hémicycle », avait tweeté le patron du journal Le Quotidien, en postant un photomontage de l’ex leader du MFDC et du député, Alphonse Mané Sambou, de la coalition Yewwi Askan Wi.
Zo, je m’interdis de pleurer Par Boly BAH
Douloureux réveil, Soro. Avalanche de notifications : «le journaliste Soro Diop n’est plus», je fronce et rouvre mes yeux… Soro, non… Je ferme les yeux pour mieux les ouvrir et d’autres notifications le confirment, hélas! Les images défilent dans ma tête, le cœur lourd mais le sourire aux lèvres. Je souris et souris encore, je revois ton visage solaire, j’entends encore ton rire joyeux. J’entends encore et encore tes éclats de rires dans les couloirs du Quotidien. Je vis dans le passé-présent. Le cœur toujours en larmes, je m’interdis la tristesse. Mea-culpa Zo, je sais que tu n’aimais pas les interdits, chez toi c’est plutôt «il est interdit d’interdire». Chez Soro, tout est permis! Son bureau, de la Sodida à Yoff, c’était bonne ambiance et bonne humeur. Un espace de liberté, d’apprentissage, de discussions et de fous rires. Oui Zo, c’est cette image que je retiens de mes premiers jours au Quotidien en septembre 2004. Le desk politique attenant à la salle de conférence de la rédaction du Quotidien de la Sodida pouvait être étouffant, étroit, mais refusait souvent des stagiaires…
Tous venaient pour les Minerves. Tu incarnais à merveille l’esprit «les fous du Quotidien»
Soro, tu étais un grand défenseur des stagiaires, un défenseur de la liberté de presse. Un défenseur de la démocratie et de liberté tout court. Tu refusais l’injustice et te battais pour le respect de la presse et des journalistes. Soro, ta dernière contribution en est la preuve. Tu refusais le terrorisme intellectuel. Tu laisses ainsi un viatique, legs et héritage à la profession.
Je me rappelle cette journée noire de la presse d’octobre 2005, la fermeture de Sud Fm suite à l’interview de Salif Sadio. Un de mes rares articles en politique à l’époque, qui me marque encore, c’est le spécial sur la fermeture de Sud quand Ousmane Ngom envoya la police tôt le matin, fermer et arrêter l’équipe de Sud Matin, suite à une interview de Salif Sadio. C’est le branle-bas dans la rédaction. Face au forfait du pouvoir libéral contre la presse, la rédaction était sens dessus dessous. Beaucoup avaient passé la journée à la Dic, tous emportés par le désir de la défense de la liberté d’expression, optèrent pour un spécial Sud. Je devais faire le profil de Ousmane, mon Dieu, je tremble encore de l’audace de mon texte : «Ousmane Ngom, le poulet du roi récidive.»
Je me souviens encore de ton rire, à la fois espiègle et encourageant. Ce rire de respect aussi, tu n’avais à aucun moment émis le désir de changer ou de diluer le texte enragé où ma fougue de jeune reporter revendiquait le respect du droit à l’information. Sur le coup, je n’avais pas évalué le sens des mots. Pourtant que de fois, tu as alerté sur le ton «Hahahha Boly, la Dic va venir te cueillir, tu as vu ton titre ? Chaque mot te vaut la prison. Poulet! Roi et récidive…» Grand éclat de rire. «Bolyyy, la Dic va sonner chez toi de bonheur», me répètes-tu encore au moment où je quittais le journal sous un grand éclat de rire. Dans ton regard, je lisais à la fois du respect et de la fierté. Pendant des jours, mon surnom était : l’amie de Ousmane Ngom. Je passe sur tous ces surnoms que tu me collais encore… rires.
Hors rédaction, tu restais cet homme taquin et généreux. Loin des rédactions, la cordialité, le respect, les fous rires et les surnoms ont toujours marqué nos retrouvailles. Toujours disponible pour un coup de main, un contact, un conseil. Zo, tu étais un rassembleur, je me souviens de l’effervescence aux balcons de Yoff et de la Sodida…
Ce samedi encore, j’ai revu des personnes que j’avais perdues de vue depuis presque 10 ans. Retrouvailles certes douloureuses, mais empreintes d’amour et de dignité. Nous étions venus te dire au-revoir. Nous étions là aussi pour te dire : «Merci pour ton enseignement, ton esprit libre, ta joie de vivre. Merci.»
Repose en paix, grand Zo. A jamais dans nos cœurs.