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LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE DE L’OUEST AU MENU D’UNE CONFÉRENCE

Dakar, 22 sept (APS) – Plusieurs experts africains se sont réunis, jeudi, à Dakar pour se pencher sur la question de la gouvernance du secteur de la sécurité et la lutte contre le radicalisme dans le Sahel, a constaté l’APS.

La conférence est organisée par la West Africa Democracy Radio en partenariat avec l’ONG Osiwa.

Elle a pour objectif de ’’créer un forum pour une réflexion plus approfondie sur la situation sécuritaire et de partager des idées sur les stratégies pour des solutions possibles pour apporter la paix et la stabilité dans le Sahel’’. ’’Nous rencontrons dans la région du Sahel un certain nombre de défis sécuritaires liés à plusieurs causes comme les conflits liés au radicalisme religieux, les conflits de différentes natures entre paysans et éleveurs dans certaines localités et la montée du terrorisme,’’ a expliqué Hawa Ba, la représentante du bureau d’OSIWA. Elle a expliqué que la West Africa Democracy Radio (WADR) a mis en œuvre en partenariat avec OSIWA un programme pour interroger d’abord le discours dominant sur les causes de ces conflits et sur les implications de ces problèmes dans la région ouest-africaine Il s’agit, selon elle, de faire des investigations, d’aller à la source des informations, rencontrer les communautés et les protagonistes pour ’’interroger le discours sur les causes et problématiques qui sont au cœur des conflits dans la zone du Sahel’’. ’’Ce sont des problèmes d’inégalités sociales, de développement économique, d’exclusion qui poussent certains surtout les jeunes à être enrôlés dans des mouvements violents et aussi qui déstabilisent nos sociétés’’, a-t-elle regretté. Il s’agit de revoir la manière dont les Etats et les Armées gèrent ces conflits et quelles sont les implications en matière de droits humains, a estimé Mme Ba. ’’Ces implications sont souvent des lois sur le terrorisme, sur la cybersécurité, sur le financement des organisations de la société civile qui, en voulant résoudre les conflits, créent d’autres violations des droits humains qui en retour peuvent contribuer à nourrir ces conflits’’, a-t-elle expliqué. La directrice de la WADR, Agnès E. Thomasi, a pour sa part expliqué que ce projet vise à atteindre plusieurs objectifs dont l’amplification des voix des communautés prises dans les conflits, l’enquête et la production des reportages approfondies sur l’insécurité dans les pays comme le Nigéria, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.SN//OID