Radicalisme : 4.000 civils et militaires tués dans les attaques terroristes menées dans les trois pays du Sahel en 2019
https://www.dakaractu.com En partenariat avec l’Open Society Initiative for West Africa, la West Africa democracy radio organise ce 22 septembre un débat public sur la gouvernance du secteur de la sécurité et de lutte contre le radicalisme dans le Sahel.
Ainsi, ce panel cherche à interroger le discours dominant sur les causes des conflits terroristes dans le Sahel. Il s’agit aussi de revoir comment les États et les armées de cette zone concernée gèrent-ils ce conflit.
En effet, le Sahel est une région frontalière de huit États : le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger, le Cameroun, le Nigeria et le Tchad. Cette zone frontalière, où cohabitent de nombreuses langues, cultures et religions, sont généralement éloignée de la capitale de chaque pays, d’où une difficulté des États à fournir à leurs populations le même niveau de service public qu’ailleurs. Par conséquent, les habitants de ces différentes zones sont souvent livrés à eux mêmes. Ainsi, le radicalisme gagne du terrain dans cette zone sous plusieurs formes. Les idéologues du radicalisme agissent dans ces huit pays du Sahel enrôlant et endoctrinant au passage plusieurs jeunes au radicalisme ou même djihadisme.
Le radicalisme dans cette zone dit des trois frontières est aujourd’hui un endroit inhospitalier pour les populations qui y vivent causant souvent une crise sécuritaire et alimentaire sans précédent. Rien que pour l’année 2019 qui est la plus meurtrière si l’on se base sur les chiffres annoncés par le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS). Mohamed Ibn Chambas parle d’au moins 4.000 morts civils et militaires tués dans les attaques terroristes menées dans les trois pays du Sahel. Et c’est le Burkina Faso qui paie le plus lourd tribut.