IMG_8256 1
Loading ...

Maurice Soudieck Dione Politologue :  » le choix de Amadou Ba s’imposait à Macky Sall »

https://www.dakarposte.com Le choix de Amadou Ba comme premier Ministre a été analysé par le politologue, Maurice Soudieck Dione. Il était l’invité de l’émission Opinion sur Walfadjri.  Ce retour de grâce a été décortiqué par Maurice Soudieck Dione. Le politologue affirme sans détours que le Président  Sall avait des difficultés pour choisir le coordonnateur du gouvernement.  Après dix mois de restauration du poste de premier Ministre, Macky devait être prêt mais le fait d’avoir appelé Amadou Ba le matin de  sa nomination atteste qu’il était dans les difficultés même si certains parlent de capacité de verrouiller. S’y ajoute l’équilibre ethnique religieux, régional et beaucoup de paramètres qui font la légitimité politique. En effet, dit-il, avec la non attribution à Aminata Touré du poste de Président de l’Assemblée nationale avait déjà suscité un vent de frustration. Cette rébellion aurait pu se généraliser dans le camp présidentiel.

Le choix de Amadou Ba s’est à la limite imposé à Macky qui veut stabiliser son parti et son entourage. « On voit que Amadou Ba a placé ces hommes de confiance au niveau du budget et celui de l’économie et de la coopération » et cela renseigne à suffisance.

Pour Maurice Soudieck Dione, le poste de Ministre de l’Economie et la Coopération attribué à une femme est une première dans l’histoire politique du Sénégal. C’est un poste à la fois stratégique et inhibe ainsi l’appétit, l’emprise  et des  tiraillements entre proches politiques du Président qui le convoitaient. Ces tiraillements  peuvent être préjudiciables à l’efficacité de l’action gouvernementale. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Abdoulaye Daouda Diallo et tous ceux qui avaient des difficultés subjectives à travailler avec Amadou ont été écartés. « C’est une bonne chose, il faut une équipe soudée pour aller à l’assaut des préoccupations des populations » précise le politologue.seneweb

Les défis de Macky Sall avant la présidentielle de 2024

iGFM (Dakar) Un nouveau Premier Ministre en la personne d’Amadou Ba, un nouveau gouvernement… C’est une nouvelle séquence qui s’ouvre au Sénégal, où les 38 ministres devront faire face aux défis économiques et sociaux, sur fond de crise mondiale. Mais les défis sont aussi très politiques pour le président Macky Sall, à 17 mois de la présidentielle prévue en février 2024. Pas un mot sur ses intentions pour la prochaine présidentielle dans son adresse à la Nation, vendredi 16 septembre : Macky Sall maintient le flou. Y aura-t-il une troisième candidature à la présidence de la république du Sénégal ? Le débat va s’intensifier, alors que le pays est fracturé électoralement, comme l’ont montré les élections locales de janvier, puis les législatives de juillet. Majorité et opposition sont aujourd’hui au coude à coude à l’Assemblée. La rentrée parlementaire, qui a tourné au pugilat lundi dernier, a donné le ton. Avec la nomination d’Amadou Ba au poste de Premier ministre, un ténor du parti présidentiel, le chef de l’État prépare-t-il sa succession ? Ou sera-t-il plutôt un fusible ? Le Sénégal se dirige en tout cas vers une transition importante, avec la production de gaz naturel dès la fin 2023, souligne un politologue. « Macky Sall espère pouvoir en récolter les fruits », souffle notre interlocuteur, qui s’interroge aussi : « Quitte à imaginer un scénario à la Vladimir Poutine/Dmitri Medvedev ? », en référence au président russe qui avait placé son chef de gouvernement à la tête de l’État, entre 2008 et 2012, avant d’y revenir. Loin des supputations, le président Macky Sall a lui quitté Dakar dimanche 18 septembre. Il a pris la direction de Londres, pour les obsèques d’Elizabeth II, avant de se rendre à New York, pour l’Assemblée générale des Nations unies.