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TOUBA : LE HIZBUT-TARQQIYAH SE LANCE DANS UNE DIGITALISATION DES MANUSCRITS

Touba, 15 sept (APS)-Le Hizbut-Tarqqiyah compte profiter des opportunités qu’offrent les nouvelles technologies de l’information en vue de se lancer dans une digitalisation des manuscrits de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, a-t-on appris de Cheikh Samb chargé de l’organisation des prestations de ce mouvement fondé en 1975.

’’Cette année, nous avons apporté une innovation technologie majeure dans le but de s’adapter à l’ère de la digitalisation’’, a-t-il dit à l’APS.

Cheikh Samb faisait la démonstration d’un dispositif technologique piloté par un serveur avec option automatique de page Turning de tablettes numériques synchronisées. Selon lui, ’’ce système digital va remplacer les manuscrits et ainsi contribuer à la sauvegarde des écrits du Cheikh’’, a-t-il poursuivi. La naissance du mouvement Hizbut Tarqiyyah qui passe pour être le « bras technique » de chaque khalife de Touba remonte en 1975. Durant cette période, le discours que tenait le khalife général des mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké, qui enseignait les valeurs culturelles de base de l’Islam, réhabilitées par Cheikh Ahmadou Bamba, avait fini par conquérir ‘’cette nouvelle vague de jeunes intellectuels », selon le site du mouvement. A ses balbutiements, le mouvement, qui a vu le jour au campus universitaire Cheikh Anta Diop, s’appelait « Dahira des étudiants mourides ». C’est en 1992 que le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, à l’occasion de la ziarra du 19 janvier, lui donna le nom de « Hizbut Tarqiyyah ».

Le Hizbut Tarqiyyah assure la présidence du conseil d’administration de l’hôpital Matlabul Fawzaini de Touba.

Le mouvement dépasse désormais les frontières du Sénégal et de l’Afrique. Il est représenté un peu partout dans le monde et dans les grandes capitales occidentales. Serigne Atou Diagne (1951-2021), son responsable moral pendant plusieurs années, a joué un rôle central dans la prise de conscience d’une nécessaire modernité endogène au sein des confréries. Depuis 2021, il est dirigé par Serigne Youssou Diop, qui a succédé à Serigne Atou Diagne, décédé au mois de janvier de la même année.CGD/AB/SMD

Magal Touba : Lecture des Khassaïdes sur des tablettes, cette trouvaille du Hizbut Tarqiyyah

Comme lors chaque Magal de Touba, le Hizbut Tarqiyyah apporte des innovations techniques de taille pour la bonne tenue de cet événement religieux. Pour l’édition 2022 à la place des livres de Khaissaid, ils ont créé des tablettes dans lesquels on peut y retrouver tous les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba. Selon Serigne Cheikh Samb, responsable conservatoire de Hizbut Tarqiyyah, ils ont commencé depuis le 16 safar à lire les Khassaids à travers des tablettes, renseigne emedia. « C’est depuis mardi que nous nous sommes installés. Il faut dire que 41 « Kurels » (associations) se succéderont ici pour lire les Khassaids de Serigne Touba ici devant le domicile de Serigne Fallou. Nous avons un moniteur qui fait fonctionner la technologie. Tout est programmé même les heures et l’ordre de passage des « kurels » on peut les retrouver dans les tablettes », a dit Serigne Cheikh Samb. Il a souligné par la même occasion qu’ils ont un autre site à la résidence. Et ils vont continuer à lire les khassaids jusqu’à ce vendredi.

En effet, le Hizbut Tarqiyyah se décline comme une organisation forte, bien structurée, avec des membres aux convictions profondes allant du dévouement total à l’abandon de soi, dans le seul but de rencontrer l’agrément de Dieu, son Prophète (PSL) et Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.

Ce faisant, le mouvement passe pour être le « bras technique » de chaque khalife de Touba. Serigne Atou Diagne (1951-2021), son responsable moral pendant plusieurs années, a joué un rôle central dans la prise de conscience d’une nécessaire modernité endogène au sein des confréries. La naissance du Hizbut Tarqiyyah remonte à 1975. « En cette période de crise de valeurs et de perte de repères caractérisant la nouvelle vague d’intellectuels du pays, des étudiants ont éprouvé le besoin de s’identifier à une autorité charismatique qui incarnerait toutes les vertus aptes à les affranchir ». Dans leur site d’information, on peut lire « Ainsi, le discours que tenait le khalife général des mourides, Serigne Abdoul Ahad Mbacké, qui enseignait les valeurs culturelles de base de l’Islam, réhabilitées par Cheikh Ahmadou Bamba, avait fini par conquérir cette nouvelle vague de jeunes intellectuels ». À ses balbutiements, le mouvement, qui a vu le jour au campus universitaire Cheikh Anta Diop, s’appelait « Dahira des étudiants mourides ». C’est en 1992 que le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, à l’occasion de la ziarra du 19 janvier, lui donna le nom de « Hizbut Tarqiyyah ».

En langage décodé, cela signifie « la faction des gens dont l’ascension spirituelle auprès de Dieu se fait par la grâce et directement sous les auspices de leur maître, le serviteur du Prophète Khadimou Rassoul ».

Toutefois, c’est grâce à Serigne Abdoul Ahad que le mouvement a acquis ses lettres de noblesse dans la voie du mouridisme. C’est sous son khalifat que le Hizbut Tarqiyyah se signala à travers ses membres qui commencèrent à arborer un accoutrement fait d’amples boubous, de longues écharpes enroulées autour du cou, le tout complété par le « Mahtoumé » (grosse amulette pendant sur la poitrine) et des babouches. Cet accoutrement fut baptisé Baye Lahad du nom du khalife. Le Hizbut Tarqiyyah qui a connu diverses fortunes dans son évolution, a commencé à se massifier en sortant du cadre de l’université. Outre les étudiants, on y trouve des cadres et d’autres corps de métier. Les membres de ce mouvement, quelque fois mal compris, se sont résolument placés sous l’autorité du khalife pour ne répondre que de lui.