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LES PIQUES DE L’AS DE CE MERCREDI

SenePlus  |   Publication 14/09/2022

L’esprit de dépassement

Le président de l’Assemblée nationale a réussi hier à surmonter le blocage, lors de l’élection des membres du bureau grâce à une concertation. «Je félicite tous les membres du bureau élu. Je salue l’esprit de dépassement et de concertation qui a prévalu durant cette journée. J’exhorte les députés à cultiver ce dialogue permanent et cette convivialité qui sont les seuls gages de réussite de cette mission exaltante que le peuple a bien voulu nous confier. En ce qui me concerne, je vous réitère mon ambition et ma ferme volonté d’y œuvrer.»

Des gendarmes jusque dans le box de la presse

Depuis avant-hier, les forces de l’ordre (policiers et gendarmes) ceinturent l’Assemblée nationale. Leurs fourgonnettes, plus d’une dizaine, sont garées partout sur le périmètre de l’hémicycle. A l’intérieur, les gendarmes squattent tous les couloirs. Un impressionnant dispositif sécuritaire qui a créé de nombreux désagréments. En effet, il faut montrer patte blanche pour accéder à la salle. Les gendarmes sont accostés sur toutes les entrées de la bâtisse de l’intérieur comme de l’extérieur. Dans leurs opérations, les forces de l’ordre y mêlent mêmes les journalistes préposés à la couverture de la séance. Résultat : des journalistes ont été empêchés d’accéder à l’hémicycle malgré la présentation d’une carte de presse. Hier, la journée a été marquée par des déviations pour les journalistes. Il y a lieu de souligner que malgré ce dispositif sécuritaire, des non-journalistes ont pu accéder au box des journalistes. Si les choses continuent ainsi, les relations entre la presse et les forces de l’ordre sous cette nouvelle législature risquent d’être peu cordiales.

Farba Ngom et la procuration de Mimi

Aminata Touré est doublement victime. Non seulement elle a été zappée à la dernière minute par le Président Macky Sall, mais Farba Ngom a voté avec sa procuration qu’elle voulait récupérer. Comme le coup du député Farba Ngom est passé lors l’élection du président de l’Assemblée nationale, Aminata Touré tient l’opinion à témoin de l’usurpation dont elle est victime. Elle a fait un post sur Twitter pour rappeler : «Comme je l’ai dit hier le 12 septembre 2022, je le réaffirme ce 13 septembre 2022. Je n’ai pas donné procuration au député Farba Ngom pour voter en mon nom.» Son message de lundi à Oumar Youm et son tweet d’hier ont alerté les députés de Yewwi Askan Wi qui se sont opposés farouchement à ce que Farba Ngom vote pour elle. La tête de liste nationale de Benno Bokk Yaakaar dit en avoir informé lundi le député El hadji Oumar Youm, président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle. Avant de rappeler la raison : «Je ne suis pas d’accord avec la prédominance de l’appartenance familiale au détriment du mérite militant. L’injustice est à combattre d’où qu’elle vienne.»

Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance/Degou Ak Mimi

Restons avec l’ancienne Première ministre pour dire qu’elle veut désormais se frayer son propre chemin. Ses collaborateurs annoncent la création d’un mouvement qui va porter la candidature d’Aminata Touré à l’élection présidentielle de 2024. Il s’agit du Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance/Degou Ak Mimi. Il ambitionne de porter Mimi Touré à la présidence de la République en 2024.

La coalition «les Républicains Doomi Rewmi» indignée

Les leaders de la coalition «Les Républicains Doomi Rewmi» dénoncent le comportement de certains députés lors de l’élection du président de l’Assemblée nationale. Les Sénégalais apolitiques sont en train de regretter d’avoir envoyé, au nom de la démocratie, des députés sans culture démocratique, à la démarche non structurée, à des stations trop élevées pour eux, déclarent-ils dans un communiqué. Ils accusent Barthelemy Dias et Guy Marius Sagna de vouloir renvoyer à la population une image de guerrier jusqu’à oublier que l’auguste hémicycle est le lieu de la nation, assemblée où les gangsters n’ont pas leur place. A les en croire, les Sénégalais ont été abusés dans leur choix. Ainsi «Doomi Rewmi» demande à la majorité d’être soudée au sein de l’Assemblée nationale pour faciliter la tâche au futur gouvernement du Président Macky Sall.

 Il y aura un manque d’eau pendant le Magal…

Touba reconnaît que l’État du Sénégal n’a jamais cessé de consentir des efforts pour régler le problème de l’eau et continue de payer les factures à des dizaines de milliards. Toutefois, le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, constate pour le regretter qu’on est encore loin de juguler définitivement les pénuries d’eau, surtout en période de Magal. Il a fait la déclaration hier lors de la réunion d’évaluation des préparatifs de l’événement. Cette situation est la résultante, selon lui, du mauvais réseau hydraulique qui enregistre des pertes d’eau énormes. Le guide religieux n’a pas manqué de signaler, devant le ministre de l’Intérieur Félix Diome, d’après Dakaractu, que 04 nouveaux forages ont été érigés par l’État.

Le maire du Pastef de Keur Massar sud tire sur Yaw

Depuis Baltimore où il séjourne, le maire de la commune de Keur Massar sud et non moins membre du Pastef est loin d’être content du comportement de ses camarades de la coalition Yewwi Askan Wi à l’Assemblée nationale. Dans une courte vidéo qu’il a postée hier, il a tiré à boulets rouges sur les députés de Yaw. «Oh mon Dieu ! Les Sénégalais ont voté pour qu’on change le visage de l’Assemblée nationale mais non pour faire prospérer les comportements observés hier», s’insurge-t-il. A l’en croire, autant tout le monde sait que les députés de la mouvance présidentielle sont « pourris», autant ceux de Yaw ne doivent pas se rabaisser à leur niveau.

Les députés invités à présenter des excuses au peuple

Le spectacle que les députés ont servi lundi n’est pas du goût de la coalition « JUSTE». Dans un communiqué, sa coordonnatrice Ndèye Leila Sow demande aux parlementaires de présenter des excuses au peuple. Selon lui, jamais dans l’histoire politique de ce pays on a assisté à autant d’incivisme et d’immaturité de la part d’élus de tous bords, chacun y allant avec son petit mot d’oiseau ou son geste décalé. Chacun pensant ainsi marquer le lieu de sa présence ou annoncer la couleur de la rupture, regrette la coalition Juste. Même si, reconnaît-elle, on peut aisément comprendre que tout ne puisse pas être lisse dans une assemblée qui est par essence le lieu de joutes et d’empoignades quelquefois. Ainsi la coalition JUSTE invite les députés à honorer leur statut en commençant par respecter les symboles de la République.

3e mandat : L’invite de Dr Abdourahmane Diouf

La question du 3e mandat du Président Macky Sall revient de plus en plus dans le débat politique. Le leader du parti Awalé demande au chef de l’Etat de clore définitivement ce débat. Dr Abdourahmane Diouf pense qu’avant la nomination de son Premier ministre, le président de la République doit prononcer un discours officiel à la nation pour annoncer sa non candidature pour la présidentielle de 2024.

Assemblée nationale : la parité n’est pas respectée

La présidente de l’Observatoire National de la Parité (Onp) a de la matière. Comme lors de la 13e législature, le bureau de l’Assemblée nationale élu hier n’a pas respecté la parité conformément aux souhaits de la présidente de l’Onp, Fatou Kiné Diop. Cette dernière précise que la loi sur la parité exige que le poste de premier viceprésident revienne aux femmes. Mais la majorité parlementaire, Benno Bokk Yakaar, a choisi Abdoulaye Diouf Sarr comme premier vice-président. D’ailleurs, lors de l’élection du bureau, la députée Mame Diarra Fam est montée au créneau pour demander le choix d’une femme. Mais les parlementaires ont entériné la proposition de la coalition Benno Bokk Yakaar.

 Magal de Touba : les besoins satisfaits à plus de 96 %

Plus de 96% des besoins exprimés par le comité d’organisation du Grand Magal de Touba ont été satisfaits par les autorités, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome. «Sur 137 besoins exprimés par le Comité d’organisation, l’État a satisfait 133 besoins à ce jour, soit à un taux d’exécution de plus de 96%», a dit M. Diome. Il s’exprimait au terme d’une réunion d’évaluation des préparatifs de l’édition 2022 du Grand Magal en présence du président du comité d’organisation, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre. «Cela, nous le devons à l’engagement de tous les services de l’Etat, mais également à la bonne et franche collaboration des membres du Comité d’organisation», a-t-il ajouté. «Nous sommes à moins de 72 heures du Grand Magal et pour ce qui reste des 4 % des engagements de l’Etat non satisfaits, cela fera l’objet d’un suivi précis», a-t-il assuré. Le ministre de l’Intérieur a ajouté que ce suivi se fera d’ici au Magal avec l’implication personnelle du gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall et des autres services de l’Etat. Il a assuré que la principale crainte portant sur l’approvisionnement en eau pouvait être levée avec la mise en service de quatre nouveaux forages à Touba. Concernant les inondations, il a insisté sur le fait que l’augmentation des moyens de pompage avait permis d’assurer un soulagement ressenti par les populations.

Le Forum du justiciable s’indigne

La pagaille notée à l’Assemblée nationale ce lundi, lors de l’installation des députés de la quatorzième législature, révulse au plus haut point les membres du Forum du justiciable. Dans un communiqué parvenu hier à « L’AS », Babacar Ba et Cie s’attaquent violemment aux parlementaires qui ont transformé l’hémicycle en arène de lutte. « L’installation du Bureau de l’Assemblée nationale à l’ouverture de la première session ordinaire a été le théâtre d’un spectacle vil, odieux, infâme, déshonorant dont les acteurs ne sont autres que nos députés nouvellement élus. Les Sénégalais fondaient beaucoup d’espoir sur cette nouvelle législature qu’ils espéraient être une Assemblée nationale de rupture où les débats d’idées prendraient le dessus sur les invectives et les incivilités», se désolent-ils. Sidérés par le comportement des députés, Babacar Ba et Cie expliquent que «le désenchantement est le sentiment le mieux partagé par les Sénégalais après cette rentrée parlementaire peu honorable que nous ont servis nos députés nouvellement élus». Pour eux, « la démocratie sénégalaise est abîmée voir détricotée en mille morceaux», après cette épisode regrettable. Dans le communiqué, le Forum du Justiciable «condamne fermement ce qui s’est passé hier à l’Assemblée nationale», «demande à l’administration parlementaire de prendre toutes les mesures nécessaires pour la bonne tenue des sessions», «rappelle que l’Assemblée nationale du Sénégal est la deuxième autorité constitutionnelle, en vertu de l’article 6 de la Constitution», «appelle les députés à la retenue et au respect de l’institution parlementaire». Babacar et ses camarades exigent également «aux députés de présenter des excuses publiques au peuple sénégalais» et «demande aux autorités habilitées à prendre les sanctions appropriées pour le saccage et la destruction des biens publics».