IMG_8256 1
Loading ...

RAPPORT ECONOMIQUE ET FINANCIER ANNEXE A LA LFI 2023 : Un rythme de croissance moyen de 14,2% annoncé entre 2024 et 2026

https://www.jotaay.net Après une croissance annoncée de 10,1% en 2023, les perspectives à moyen terme révèlent un rythme de croissance moyen de 14,2% entre 2024 et 2026 avec des ressources qui devraient se conforter avec un taux moyen de progression de 12,1% ; quant aux dépenses, elles devraient progresser en moyenne de 8,1% sur la période. Le rapport économique et financier annexé à la loi de finances 2023 a livré les perspectives à moyen terme 2024-2026. Sur cette période, la politique budgétaire continuera de s’inscrire dans une dynamique de gestion prudente des finances publiques et de la dette, en veillant également au respect des engagements vis-à-vis de la surveillance multilatérale au niveau sous-régional et de la communauté internationale. La gestion budgétaire devrait bénéficier d’un cadre macroéconomique plus favorable, marqué par la consolidation de la croissance économique ainsi que par les retombées de l’exploitation gazière et pétrolière. Les principales orientations demeurent l’atteinte de la consolidation budgétaire en 2024, grâce à l’accroissement des recettes budgétaires, la maîtrise progressive des charges de fonctionnement et la poursuite des investissements porteurs de croissance. Ainsi, dès 2024, le gouvernement entend ramener le déficit budgétaire à 3% du Pib après 6,2% en 2022 et 5,5% en 2023, et le maintenir à ce niveau sur le moyen terme afin de consolider la stabilité macroéconomique et préserver ses marges de manœuvre budgétaire.

Sur la période 2024-2026, les ressources devraient se conforter de 12,1% et les dépenses …

Sur la période 2024-2026, les ressources devraient se conforter avec un taux moyen de progression de 12,1%. Cette hausse devrait bénéficier de la mise en œuvre de la Srmt ainsi que des effets induits de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières. Au niveau de la fiscalité intérieure, la collecte devrait bénéficier de l’intensification des actions du programme Yaatal, de la création d’une cellule de surveillance du commerce électronique, du renforcement des capacités de contrôle des entreprises des secteurs complexes et stratégiques ainsi que le renforcement de la conformité fiscale. Au niveau du cordon douanier, la mobilisation des ressources bénéficiera de l’opérationnalisation des entités nouvellement créées telles la Direction du risque et de l’analyse de la valeur, la Direction des unités maritimes, et la Direction régionale des hydrocarbures. La pression fiscale devrait s’améliorer pour passer respectivement de 18,9% en 2024 à 19,4% en 2025 et atteindre 20,1% en 2026. Sur le moyen terme, l’exécution des dépenses publiques continuera de veiller sur l’efficacité de la dépense publique en cohérence avec la rationalisation des charges de fonctionnement et le renforcement des investissements porteurs de croissance. Globalement, les dépenses devraient progresser en moyenne de 8,1% sur la période 2024 à 2026 tirée par les investissements notamment par les transactions sur actifs non financiers avec un rythme de croissance moyen de 14,2% entre 2024 et 2026.

Pour une croissance de 10,1% en 2023, le secondaire contribue à 22,4% …

L’année 2023 devrait inscrire le Sénégal dans une nouvelle ère de pays producteur de pétrole et gaz. Toutefois, l’économie nationale fait face à des défis majeurs liés à la conjoncture internationale défavorable et, au plan interne, à la flambée des prix des produits alimentaires. L’activité économique au titre de 2023 devrait se consolider à la faveur des effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie nationale dans le cadre de la mise en œuvre effective des projets prioritaires structurants inscrits dans le cadre du Pap2a, notamment, dans les domaines agricoles, pharmaceutique. La mise en œuvre des réformes de troisième génération inscrites dans Preac III ainsi que l’exécution de la seconde phase du compact Mca-Sénégal seraient également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie. Par ailleurs, l’économie nationale bénéficierait des retombées positives de la reprise de la demande mondiale facilitée, d’une part, par une meilleure maitrise de la maladie du Covid-19 et, d’autre part, par la levée totale des mesures de restrictions de circulation des personnes et des biens. Globalement, le taux de croissance du Pib réel est projeté à 10,1% en 2023 contre une prévision de 4,8% en 2023. Cette croissance serait essentiellement tirée par le secondaire (+22,4%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,9%) et tertiaire (+6,7%).M. CISS