Le sort du président Bazoum est-il définitivement scellé au Niger ? Dans la nuit du mercredi 26 juillet, un groupe de militaires annonce sur la télévision nationale avoir renversé le président. C’est la conclusion d’une journée de tensions et de confusion. Mercredi 26 juillet, une manifestation de soutien au président est dispersée par des tirs de sommation. Depuis le matin, le président nigérien est séquestré dans sa résidence officielle par des membres de la garde présidentielle. Le président refuse de démissionner pour l’instant. Jeudi 27 juillet, une manifestation de soutien au coup d’État a été organisée.
Un haut lieu du djihadisme
Le Niger, avec le Tchad, est l’un des derniers alliés de la France au Sahel. Une partie des militaires français sont mobilisés sur la base de Niamey, avec aujourd’hui 1 500 militaires déployés. « Si la France perd le Niger, ce n’est pas simplement l’histoire du Niger et de la lutte contre les djihadistes. C’est aussi au nord la Libye, c’est un point d’observation sur toute la région », explique Antoine Glauser, spécialiste de l’Afrique. Le Niger est l’un des pays les plus menacés par la menace djihadiste, ce qui explique en partie la présence de la France.