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Nigeria : des agents économiques utilisent le FCFA comme monnaie refuge dans 5 régions du pays

(Agence Ecofin) – Au Nigeria, l’adoption rapide de nouvelles formes de billets et pièces de banque a accéléré la demande pour le franc CFA, dans les Etats voisins des pays de la Cemac et l’Uemoa. Une situation qui entre dans un cadre hors de la portée des banques centrales de ces sous-régions. Plusieurs communautés et agents économiques dans 5 Etats du Nigeria ont choisi d’utiliser le franc CFA comme monnaie d’échange dans les transactions commerciales, apprend-on de plusieurs médias locaux, dont The Punch, un des plus importants journaux du pays. Cette évolution des choses serait le fait de la rareté des nairas, avec l’introduction en cours des nouveaux modèles de billets. Les localités fédérales concernées sont Sokoto, Zamfara et Katsina dans le nord-ouest du pays et frontaliers du Niger, l’Etat de Kwara qui a une frontière avec le Bénin et celui de l’Adamawa à l’est qui a une frontière avec le Cameroun. L’utilisation des CFA dans ces Etats était déjà une réalité, en raison d’importantes interactions commerciales avec des pays de l’Uemoa ou du Cameroun en zone Cemac. Mais la demande pour la monnaie des pays francophones s’est accélérée avec la fixation d’un délai court, pour échanger les anciens billets de nairas contre les nouveaux. Selon le témoignage d’un éleveur, dont les propos ont été rapportés par The Punch, les marchands n’acceptent désormais que les nouveaux nairas pour ne pas perdre leur fortune. Mais comme ces derniers ne sont pas facilement disponibles, le franc CFA devient la monnaie refuge.

La demande potentielle du franc CFA qui découle de cette situation n’est pas facile à estimer, car les transactions et les échanges se déroulent souvent dans des cadres informels. Mais si le défi de disponibilité des nouveaux billets nigérians n’est pas résolu, cela risquerait de provoquer des distorsions dans la politique monétaire de la BCEAO et de la BEAC, qui repose sur des agrégats économiques des pays sous leurs supervisions respectives.

L’utilisation du CFA par des agents économiques nigérians n’est pas seulement le fait de l’indisponibilité des nouveaux nairas. La monnaie de la première économie d’Afrique en termes de Produit intérieur brut a perdu de la valeur sur le marché de change parallèle qui alimente une majorité des opérations de change, poussant les commerçants frontaliers à demander plus de CFA, monnaie qui jouit d’une relative stabilité. Rappelons que le CFA n’est pas la seule monnaie refuge pour les Nigérians. Bien qu’ayant perdu de sa valeur au cours de l’année 2022, le Bitcoin est particulièrement demandé dans le pays et sa valeur y dépasse celle qui prévaut sur les autres marchés.

Dette : Le Ghana est officiellement entré en défaut de paiement

https://www.sikafinance.com Faisant face à une grave crise économique, le Ghana est entré en défaut de paiement le 18 janvier dernier en n’honorant pas une échéance de 40,6 millions de dollars sur son euro-obligation britannique. Le 20 janvier 2023, S&P Global Ratings a officialisé le défaut en rétrogradant la note en devises du pays de  » CC  » à  » D  » (par défaut). Cette situation était prévisible puisqu’en décembre 2022, le gouvernement annonçait la suspension provisoire des paiements du service de la dette extérieure dont les euro-obligations, les prêts commerciaux à terme et la plupart des dettes bilatérales. Le ministre des Finances Ken Ofori-Atta avait alors expliqué que cette mesure visait à  » empêcher une nouvelle détérioration de la situation économique, financière et sociale  » du pays  » dans l’attente d’accords futurs  » avec tous les créanciers. Pour l’instant, les autorités ghanéennes n’ont pas encore fait d’offre d’échange formelle aux détenteurs d’euro-obligations commerciales. Jusqu’à ce que cela arrive, les analystes de l’agence estiment que le pays sera maintenu dans cette catégorie, la dernière de l’échelle de notation.  » La note d’émission de ces titres restera à « D » en attendant les renégociations de la dette « . Sous pression, Accra doit trouver un accord de restructuration avec ses créanciers internationaux et locaux afin d’accéder à un décaissement de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international. Le pays a par ailleurs sollicité un reprofilage de sa dette étrangère dans le cadre commun du G20 sauf que le retard observé dans le processus depuis sa mise en place semble refroidir les ardeurs du pays. Pour les obligations domestiques qui représentent 42% de l’encours global de la dette publique, le gouvernement peine à convaincre les créanciers avec un offre de réduction du rendement (0% en 2023, 5% en 2024, et 10% à partir de 2025) et de rallongement des échéances de paiement.  » Les implications de l’offre d’échange sur la liquidité et l’adéquation du capital pour les détenteurs d’obligations nationales sont assez graves et expliquent en grande partie la résistance à l’offre initiale, en particulier en l’absence de plus de détails sur une nouvelle facilité de liquidité  » a commenté S&P. La difficulté à restructurer sa dette retarde le décaissement du FMI dont le pays a tant besoin pour rétablir sa stabilité macroéconomique et garantir la viabilité de la dette tout en protégeant les couches les plus vulnérables de sa population.Fernand Ghokeng Partager

Bâti sur la manne pétrolière,le fonds souverain norvégien a perdu 164 milliards de dollars en 2022

(Agence Ecofin) – Le fonds investit les revenus que l’État norvégien tire de la production et de la commercialisation des ressources pétrogazières. Grand exportateur de brut et premier fournisseur de gaz en Europe, la Norvège est considérée comme l’un des pays qui gèrent le mieux ses ressources naturelles. Au terme de l’année écoulée, le fonds souverain norvégien, l’un des plus grands investisseurs du monde, a perdu 164 milliards de dollars. Une perte qui met fin à une série de trois années consécutives de bénéfices solides. La dernière fois que le fonds a enregistré une perte importante, c’était en 2008, où la perte était de 63 milliards de dollars. Celle-ci était consécutive à la crise des subprimes. Plusieurs facteurs justifient cette contre-performance. Une part importante de ses investissements a été touchée par les développements de la guerre en Ukraine. Dans une mise à jour de ses résultats financiers, il a, entre autres, indiqué avoir perdu 5,6 milliards de dollars avec Amazon, 5,2 milliards de dollars avec Meta et 4,7 milliards de dollars avec Tesla. Il faut néanmoins dire que malgré cette perte record, la valeur du fonds a globalement augmenté de 8,9 milliards de dollars, en glissement annuel. Il faut savoir que les entrées de fonds en 2022 ont presque triplé par rapport au précédent record, de 38,6 milliards de dollars, établi en 2008. « Nous devons être conscients du fait que cet afflux est survenu dans un contexte tragique en Europe. Mais c’est un fait mathématique que lorsque les prix du pétrole et du gaz sont plus élevés, il y a plus de revenus pour le gouvernement », a commenté Nicolai Tangen (photo), le directeur du fonds. Le fonds souverain norvégien possède en moyenne 1,3 % de toutes les actions cotées en bourse.Olivier de Souza

Côte d’Ivoire : Le litre du super sans plomb augmente de 40 FCFA à la pompe

https://www.sikafinance.com En Côte d’Ivoire, le litre du super sans plomb à la pompe passe de 775 FCFA à 815 FCFA, à compter de ce 1er février, soit une hausse de 40 FCFA, équivalent à un taux de 5,16%, selon une note publiée par le ministère en charge du Pétrole. Par contre, les prix par litre à la pompe du gasoil moteur très utilisé dans le milieu du transport public de même que le pétrole lampant dans les zones rurales non électrifiées, sont demeurés inchangés. C’est-à-dire 655FCFA/ litre de gasoil et 685 FCFA/litre de pétrole. Il en ait de même pour le prix des différents types de bouteilles de gaz qui n’ont subi également aucune augmentation. Tout comme dans bien de pays en Afrique, le carburant bénéficie d’une subvention de l’Etat ivoirien. La dernière augmentation du prix du carburant en Côte d’Ivoire remonte au 1er octobre de l’année dernière, où les prix du litre du super, du gasoil et du pétrole lampant ont flambé chacun de 40 FCFA dans les stations-services. Depuis le début de cette nouvelle année 2023, certains pays dont le Sénégal dans la zone de l’UEMOA, le Congo et la Centrafrique dans l’espace CEMAC ont subi chacun une hausse de carburant. Dans le principe, l’ajustement des prix à la pompe des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois en tenant compte de l’évolution du cours du baril de pétrole sur le marché international.Narcisse Angan

Yuri Pyvovarov,Ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal : «Nous allons ouvrir prochainement 10 nouvelles ambassades en Afrique»

https://lesoleil.sn Le conflit Russo-Ukrainien va boucler sa première année le 24 février prochain. Dans cet entretien accordé au quotidien national « Le Soleil », l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, Yuri Pyvovarov revient sur l’évolution de cette guerre, la position des leaders africains et sur la posture du Président en exercice de l’Union africaine (Ua), Macky Sall, chef de l’État du Sénégal. Le diplomate annonce aussi l’ouverture prochaine d’une dizaine d’ambassades en Afrique pour renforcer la présence ukrainienne sur le continent.

Cela fera bientôt un an que la Russie a envahi l’Ukraine. Comment analysez-vous l’évolution de la position de l’Afrique sur ce conflit ? 

Au cours de la première année de guerre russe en Ukraine, la position de l’Afrique dans son ensemble a quelque peu changé. Pour la première fois, aucun État africain n’a voté contre la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant cette invasion. De plus en plus, les pays africains commençaient à mieux comprendre les véritables raisons et, surtout, les conséquences de cette guerre contre l’Ukraine. Et cela, à travers le prisme de choses spécifiques. Je veux dire le risque d’une crise alimentaire en Afrique due au blocage par des terroristes russes de la plupart des ports maritimes ukrainiens. Pratiquement tout le monde en Afrique a déjà ressenti les problèmes de la guerre russe en Ukraine, qui, qu’on le veuille ou non, affecte les économies des pays du continent africain. Le niveau de pauvreté augmente, le nombre de personnes affamées augmente. Mais malgré la guerre, l’Ukraine ne permettra pas la famine en Afrique. Je crois que la position de certains pays africains évolue très lentement. Et leurs appels prudents à mettre fin à la guerre uniquement dans l’intérêt d’exportations ininterrompues d’engrais, de céréales ou de maïs vers l’Afrique sont très peu convaincants. À mon avis, il faut avoir le courage et condamner haut et fort l’agression russe. Il ne faut pas craindre les envahisseurs russes. Nous devons comprendre que le monde change sous nos yeux. Il faut aussi comprendre qu’aujourd’hui la « neutralité » ou « l’équidistance » ne fait que montrer que la Russie fait ce qu’elle veut. Et cela pousse ce pays à commettre de nouveaux crimes.

N’avez-vous pas eu le sentiment d’avoir un peu négligé l’Afrique sur le plan diplomatique avant et juste après le déclenchement de la guerre ? 

Je crois qu’avant le 24 février 2022, nous n’avions pas de dialogue politique et diplomatique très actif avec l’Afrique. Cela s’explique par de nombreuses raisons, principalement d’ordre financier, qui ont limité notre présence diplomatique en Afrique. Cependant, après le début de cette guerre russe à grande échelle en Ukraine, notre doctrine en matière de communication avec l’Afrique a changé. Nous sommes devenus beaucoup plus proactifs en transmettant à nos partenaires africains les véritables informations sur la guerre et sur la Russie. Nous allons certainement changer la situation pour le mieux. Nous allons ouvrir, prochainement, 10 nouvelles ambassades d’Ukraine en Afrique.

Il est vrai que le conflit en Ukraine est particulier, mais comprenez-vous ceux qui en Afrique font le parallèle avec les autres conflits sur le continent, déplorant le manque de sensibilité de l’Occident ? 

Je peux les comprendre. Mais la guerre en Ukraine est d’une échelle complètement différente, d’une idéologie différente, de ressources différentes. C’est une guerre des civilisations et des visions du monde. Ce n’est pas un conflit local qui se déroule quelque part très loin, en Europe. Je suis convaincu que non seulement l’Europe, mais aussi l’ensemble du monde démocratique et civilisé, y compris l’Afrique, doivent arrêter Poutine. Il cherche à changer l’ordre mondial, mais il est tout à fait évident qu’il n’y parviendra pas. Il a déjà perdu. Il ne fait aucun doute que s’il gagne, il ira plus loin.

Ces derniers mois la diplomatie ukrainienne a déployé beaucoup d’efforts pour convaincre les Chefs d’État du continent. Avez-vous senti un changement de perception des Africains sur ce conflit ? 

Comme je l’ai déjà dit, le changement de position parmi certains pays africains est évident. On peut appeler cela un progrès, mais ce progrès doit être plus rapide. Je veux vraiment que nos partenaires africains se réveillent enfin et condamnent cette guerre haut et fort. En adhérant aux sanctions internationales, en mettant fin à la coopération avec la Russie. Mais cela, comme on le sait, nécessite de la détermination et de la volonté politique.

Des dirigeants africains appellent régulièrement à une résolution négociée du conflit. Êtes-vous ouverts à une médiation venant de l’Afrique ? 

Primo, nous n’avons jamais refusé de négocier. Secundo, on ne peut jamais faire confiance à la Russie. En Ukraine, nous avons eu de nombreuses expériences négatives dans les négociations avec les russes. Par conséquent, aujourd’hui, il n’est pas question de négocier. Tout le monde comprend que ce n’est que pour faire une pause et se regrouper pour de nouvelles attaques militaires contre l’Ukraine. La seule solution, c’est uniquement des armes, beaucoup d’armes, et uniquement une attaque massive contre les Russes dans le but de les expulser de notre territoire vers les frontières de 1991. Et puis on verra.

Comment jugez-vous les initiatives prises par Macky Sall en tant que président de l’Union africaine, notamment pour le déblocage de l’importation de céréales russes et ukrainiennes ? 

Les initiatives du Président Macky Sall sont logiques, claires et bénéficient du soutien des pays africains. Il est évident que l’Afrique a besoin de céréales ukrainiennes, de maïs, d’engrais, etc. Nous voulons et nous pouvons exporter des céréales vers l’Afrique et nous le faisons malgré la guerre russe. Il faut comprendre que les problèmes liés au blocage des produits alimentaires dans les ports ukrainiens sont une conséquence de l’agression russe. Les problèmes d’importation d’engrais et de céréales russes sont la conséquence de sanctions internationales équitables, qui, à mon avis, ne suffisent pas pour que l’économie du pays agresseur ressente la guerre. Donc, en réalité, la recette pour débloquer l’exportation des produits vers l’Afrique est simple. Les Russes doivent arrêter la guerre et quitter le territoire ukrainien. Ensuite, les sanctions internationales imposées à la Russie seront levées et la vie s’améliorera.

Quel est l’avenir de l’accord dit de la Mer Noire qui justement avait permis la reprise des exportations de céréales ukrainiennes dont l’Afrique a toujours besoin ? 

L’Ukraine a déjà exporté plus de 2 millions de tonnes de blé et nous continuerons à le faire. Nous ne permettrons pas une crise alimentaire mondiale, en particulier en Afrique. La Russie sabote régulièrement les négociations, fait de nouvelles demandes absurdes, spécule sur la situation, etc. Cependant, le processus continu. Nous, avec l’aide de nos partenaires et de l’Onu, essayons de mener notre ligne et d’assurer la bonne exportation de notre blé vers les pays africains qui en ont le plus besoin.

Le conflit entre bientôt dans sa deuxième année. Qu’attendez-vous de l’Afrique si la guerre venait à s’installer sur la durée ? 

Nous attendons de l’Afrique une position plus forte et plus articulée concernant la condamnation de la guerre russe en Ukraine. Mais nous n’avons pas seulement besoin de mots, mais aussi d’un soutien concret de l’Afrique à la fois maintenant, pendant la guerre, et plus tard, après la guerre, lorsque le monde aidera à reconstruire l’économie de l’Ukraine. Et les pays africains, en particulier le Sénégal, ont aujourd’hui une telle opportunité. Il s’agit de la formule de paix proposée par le Président Zelensky au sommet du G-20 et visant à mettre fin à la guerre russe en Ukraine. La formule de paix comprend 10 mesures concrètes, dont la sécurité énergétique, la sécurité nucléaire, la sécurité alimentaire, la libération des prisonniers et des déportés, le retrait des troupes russes et la cessation des hostilités, et bien plus encore. Nous avons proposé au Sénégal de participer à la mise en œuvre de l’étape « Sécurité alimentaire », qui permettra à votre pays d’adhérer en tant que participant à plusieurs programmes internationaux visant à prévenir la crise alimentaire et la faim en Afrique. Cela s’inscrit parfaitement dans les initiatives du Président Macky Sall. Nous attendons une réponse de la partie sénégalaise dans un proche avenir. J’espère que la réponse sera positive.

Il y a un peu plus d’une semaine, une délégation du ministère de l’Agriculture de l’Ukraine a été à Dakar pour une visite de travail. Quels sont les axes de cette coopération entre les deux pays dans ce domaine ? 

Dans le cadre de sa tournée africaine, le ministre Ukrainien de l’Agriculture s’est rendu à Dakar. L’un des objectifs de sa visite était de discuter avec des partenaires sénégalais de la possibilité de créer un hub logistique pour les céréales ukrainiennes dans le port de Dakar. Le ministre Ukrainien a eu des entretiens fructueux avec le ministre de l’Agriculture, celui de la Pêche et le Président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Dakar, et a également visité le port de Dakar, où il s’est familiarisé avec ses installations de production. Des accords ont été conclus dans un certain nombre de domaines, comme l’agriculture. Des accords qui ont été fixés dans un mémorandum bilatéral entre les ministères de l’Agriculture de nos deux pays. Entretien réalisé par Aliou Diouf (Textes) et « Ndèye Seyni Samb » (Photos) 

Financement des Pme agricoles : Un nouveau fonds en gestation

https://lequotidien.sn En marge du Sommet Dakar 2 «Nourrir l’Afrique», la Banque africaine de développement (Bad) et le gouvernement du Canada ont annoncé la mise en place d’un nouveau fonds spécial pour soutenir les Petites et moyennes entreprises (Pme) africaines du secteur agricole. Intitulé

«Mécanisme de financement catalytique pour les Pme agroalimentaires», ce nouveau fonds vise à «catalyser et à dé-risquer les investissements pour les Pme agricoles, tout en renforçant les chaînes de valeur agricoles et en améliorant la sécurité alimentaire sur le continent».

Sur les raisons de cette initiative, la vice-présidente de la Bad, chargée de l’Agriculture et du développement humain et social, a invoqué «l’engagement ferme à combler le déficit de financement des Pme et à créer un environnement qui encourage les investissements du secteur privé dans des solutions agricoles respectueuses du climat et axées sur le genre». Les Petites et moyennes entreprises agroalimentaires produisent, transforment ou transportent environ 65% des denrées alimentaires en Afrique, mais elles sont confrontées à un déficit de financement de plus de 180 millions de dollars américains par an. A ce propos, assure Mme Beth Dunford, «le mécanisme de financement catalytique pour les Pme agroalimentaires contribuera à débloquer des opportunités pour ces entreprises en Afrique, en particulier pour les femmes et les jeunes». Ce mécanisme, ajoutent les initiateurs, «fournira des financements concessionnels et une assistance technique aux intermédiaires financiers, notamment aux agro-industries, aux institutions de microfinance et aux fonds d’impact. Le financement et l’assistance technique visent à permettre aux intermédiaires d’accorder des prêts aux Pme agroalimentaires travaillant avec des femmes et aux entreprises qui renforcent la résilience aux changements climatiques. Le Canada contribue pour 100 millions de dollars canadiens, soit environ 73,5 millions de dollars américains, au financement du mécanisme, hébergé par la Bad». Le Sommet Dakar 2 «Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience» s’est tenu du 25 au 27 janvier au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. Co-organisé par le Sénégal et la Bad, il a enregistré la présence de 34 chefs d’Etat et de gouvernement et 314 ministres, ainsi que près d’un millier d’experts. A l’issue de cette rencontre, la Bad et les autres partenaires ont promis des financements de l’ordre de 18 mille milliards de francs Cfa sur les 5 prochaines années, pour les pactes pays qui leur ont été soumis. 37 pactes ont été présentés et tous ont été validés. Sur un objectif de 1600 milliards de francs Cfa, le Sénégal n’a pu décrocher qu’un engagement d’1,5 milliard Usd, soit environ 905 milliards de francs Cfa.Par Dialigue FAYE – dialigue@lequotidien.sn

Modou Diagne Fada sur la crise de la Sonacos : «Si la situation ne change pas, on est obligé de se séparer des saisonniers»

La Sonacos vit actuellement une période sombre. Sur les ondes de Rsi, hier, le Directeur général de la Sonacos, Modou Diagne Fada, a prévenu que si la donne ne change pas, ils seront obligés de se séparer des travailleurs saisonniers. La situation que vit actuellement la Sonacos inquiète. Et si elle ne change pas, beaucoup de travailleurs, en particulier les saisonniers, risquent de se retrouver au chômage. Sur les ondes de Radio Sénégal internationale (Rsi), le Directeur général de la Sonacos redoute des conséquences désastreuses au plan social. «L’instruction que nous avons reçue du chef de l’Etat, c’est de faire tout pour conserver les emplois permanents. Mais en ce qui concerne les saisonniers, s’il n’y a pas d’activités, on ne pourra malheureusement pas les garder», a dit Modou Diagne Fada. Estimant qu’à ce jour, ils ont autour de «15 000 tonnes de graines d’arachide collectées», il a expliqué qu’ils n’ont pas encore atteint, l’objectif qu’ils se sont fixés. Il précise, cependant, que leur objectif n’était pas de 300 000 tonnes «comme annoncé quelque part», il était largement en-deçà de ce chiffre. Modou Diagne Fada ajoute : «Dans le marché, il y a plusieurs acteurs qui interviennent, notamment des étrangers. Et il y a beaucoup de spéculations. Il y a beaucoup de stockeurs qui, aujourd’hui, se sont précipités sur les graines et les ont stockés, pour mieux sécuriser leurs stocks. Il y a aussi une bonne partie des graines destinées à l’exploitation».

«Si l’Etat appuie la Sonacos,les emplois seront conservés»

Revenant sur les prix, il a indiqué que la Sonacos a suivi le marché. «Nous avons commencé par 300, ensuite 325, puis 375, 425 et au moment où nous parlons, le prix vendu à l’usine par la Sonacos est fixé à 450 francs. Ce qui est inédit dans l’histoire de la Sonacos. Jamais on a proposé un prix aussi rémunérateur», a-t-il fait remarquer. Avant de se désoler : «Malgré tous ces efforts qu’on a fait et même les efforts de préparation, parce que nous avons pu décrocher un investissement de 52 milliards FCfa, mais jusqu’à présent, nous ne parvenons même pas à consommer les 6 milliards». Convaincu que la Sonacos peut redresser la barre, Modou Diagne Fada assure que «la production est encore au Sénégal et si la Sonacos est appuyée par l’Etat, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas avoir un minimum, afin de conserver intégralement les emplois au niveau de la Sonacos». Il a néanmoins expliqué qu’avec cette situation, «si on se limite seulement à 15 000 tonnes, on ne pourra pas fonctionner correctement. On sera obligé d’envisager d’autres solutions, comme se remettre à l’importation du végétal, essayer de développer davantage nos unités de fabrication d’aliments de bétail…».Bes Bi

En Afrique,90% des acteurs de l’industrie hôtelière sont optimistes sur les perspectives du secteur 2023 et 2024 (Rapport)

(Agence Ecofin) – Bien qu’elle n’ait pas encore retrouvé ses performances prépandémiques, l’industrie africaine de l’accueil et de l’hôtellerie se caractérise par un fort potentiel de croissance. Ses recettes devraient croître à un taux annuel moyen de 8,68 % au cours des cinq prochaines années. 90% des acteurs de l’industrie de l’accueil et de l’hôtellerie en Afrique sont optimistes quant aux perspectives du secteur en 2023 et 2024 malgré les défis auxquels ils font face, selon un rapport publié fin janvier dernier par le cabinet de conseil Moore et l’agence de communication événementielle Dmg Events.

L’édition 2023 du « Hotel and Hospitality Industry Confidence Index » se base sur une enquête réalisée auprès de 315 acteurs de l’industrie (hébergement, restauration, cafés, bars, agences de voyages, traiteurs, sociétés de catering, agences spécialisées dans l’organisation d’événements etc.) dans 17 pays africains dont l’Egypte, l’Ethiopie, le Nigeria, la RD Congo, la Tanzanie, le Kenya et l’Afrique du Sud.

Cette enquête révèle que 10% seulement des professionnels du secteur se déclarent incertains ou pessimistes quant à l’avenir en 2023 et 2024. A plus court terme (au cours des six prochains mois), 82% des sondés se disent optimistes pour l’avenir alors que 11 % sont pessimistes et 7 % incertains. Le rapport souligne d’autre part que 41,08 % des acteurs de l’industrie de l’accueil et de l’hôtellerie pensent que les perturbations de leurs activités liées à la pandémie de Covid-19 dureront encore moins de 6 mois. Dans ce même cadre, 62,66% des sondés déclarent qu’ils appliquent encore des mesures de prévention et de protection contre le coronavirus, notamment l’utilisation des équipements de désinfection, la distanciation sociale, les certificats de vaccination obligatoires et le contrôle de la température corporelle. Une tendance claire à l’intégration de ces mesures sur le long terme existe, 45,57 % des professionnels interrogés ayant l’intention de les mettre en œuvre de manière permanente.

Salaires réduits, chômage technique et licenciements

L’enquête fait également ressortir que les entreprises du secteur sont encore touchées par la pandémie au niveau de l’emploi. Près de 41% des acteurs sondés ont déclaré que leurs employés travaillaient toujours avec des salaires réduits. 9,81% prévoient de licencier une partie du personnel, 28,80% l’ont déjà fait, 4,11% ont mis des employés au chômage technique tandis que 16,77% seulement n’ont pas été affectés. Appelés à comparer leurs revenus en 2022 aux ceux de 2019, environ 85 % ont indiqué que leurs recettes n’ont atteint que 10% à 60% des niveaux prépandémiques. 10,51 % ont révélé que leurs revenus se situent à entre 70 et 90 % des niveaux de 2019 et un petit pourcentage de répondants (4,46 %) ont estimé que leurs revenus en 2022 étaient identiques à ceux de 2019, voire supérieurs. En ce qui concerne les investissements, 65,81 % des acteurs de l’industrie de l’accueil et de l’hôtellerie n’envisagent pas des dépenses d’investissement à court terme alors que 34,19 % comptent sortir le chéquier. L’écrasante ceux qui envisagent d’investir prévoient de dépenser moins de 62 500 dollars et une très faible proportion (3,11 %) envisage de dépenser plus de 1,25 million de dollars. À moyen et à long terme, cette situation change de manière significative avec 57,37% des entreprises qui prévoient d’investir. Toutefois, la majorité ces entreprises n’investiront toujours que moins de 62 500 dollars. Le rapport souligne par ailleurs que l’industrie africaine de l’accueil et de l’hôtellerie se caractérise par un fort potentiel de croissance malgré les effets néfastes et persistants de la crise sanitaire, notant que les recettes du secteur devraient croître à un taux annuel moyen de 8,68 % au cours des cinq prochaines années pour atteindre 13,80 milliards de dollars en 2027. 

Avec la mise en place du Synas : Les artisans se projettent sur la Zlecaf

https://lequotidien.sn Les artisans sénégalais se projettent sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), en demandant l’accompagnement de l’Etat pour pouvoir supporter la concurrence non seulement sur le continent, mais aussi sur les autres marchés. «On a participé à des réunions pour parler de Zlecaf. L’Etat doit davantage nous soutenir pour nous permettre d’exporter nos produits. Il y a la labélisation, la qualité, les matières premières pour nous permettre d’aller et «compétir» au niveau international», a plaidé Mor Sow, Secrétaire général du Syndicat national des artisans du Sénégal (Synas), élu samedi dernier lors de l’Assemblée générale constitutive de ce nouveau syndicat. La mise en place de ce syndicat affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) entre en droite ligne avec une meilleure prise en charge des préoccupations des artisans, selon M. Sow, qui s’insurge contre la cherté du paiement de la contribution globale unique dont les artisans devraient s’acquitter avec un taux de 5% ponctionné sur les chiffres d’affaires réalisés annuellement. «On parle de l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire si on se retrouve avec un chiffre d’affaire de 100 millions, avec un bénéfice de 5 ou 10 millions de francs, on paie 5% de contribution globale unique. Ce qui veut dire qu’on va verser 5 millions de francs dans les caisses de l’Etat. C’est dur à supporter», souligne-t-il. Pour Abdou Sam, Secrétaire national chargé des revendications, la mise en place de ce syndicat vient à son heure, car il permettra aux artisans de mieux défendre leurs intérêts. Evoquant leur poids dans l’économie sénégalaise, il indique que l’artisanat représente 35% du Pib, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Réclamant plus de considération et soutenant n’avoir pas perçu l’argent alloué dans le cadre du fonds Covid-19 alors qu’ils sont les plus impactés par la pandémie, les artisans regroupés au sein du Synas demandent à être attributaires d’une bonne part de la Commande publique, même s’ils reconnaissent que l’Etat a fait des efforts en leur octroyant une partie du marché de 10 milliards de francs Cfa relatif à la confection des tenues scolaires.Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn

MATAM : Le Caper outille 325 jeunes et femmes contre l’insécurité alimentaire

https://www.enqueteplus.com Le Centre d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat rural (Caper) vient de boucler, ce mardi, une série de 13 sessions de formation en aviculture et en embouche bovine dans la région de Matam. Dans sa croisade contre l’insécurité alimentaire galopante dans le nord du pays, le Caper, en partenariat avec le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) a outillé 325 jeunes et femmes issus de 13 organisations de base. La région de Matam reste toujours en proie à une insécurité alimentaire grandissante, malgré ses immenses potentialités. Et ce n’est pas le dernier rapport du Programme alimentaire mondial (Pam) prédisant une année 2023 pire que 2022 en termes d’alimentation qui fera penser le contraire. Pour prendre les taureaux par les cornes, l’État du Sénégal est en train de déployer des efforts majeurs pour booster l’entrepreneuriat local. Ainsi, le Centre d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat rural (Caper) a été mis à contribution à travers le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) pour dérouler, sur la période du 12 au 31 janvier 2023, une session de 13 formations sur l’aviculture et l’embouche bovine. Des femmes principalement et des jeunes porteurs de projet ont été formés dans diverses activités génératrices de revenus. D’où la satisfaction exprimée, à la cérémonie de clôture, par le Conseil départemental de Matam, par le biais de son secrétaire général Cherif Mahmoud Kébé. ‘’C’est une rencontre très importante, parce qu’elle entre dans le cadre de la formation des femmes en gestion et en management de projets dans le secteur avicole. Elle s’inscrit dans la formation professionnelle qui est une compétence transférée. Et vous savez que le conseil départemental intervient dans ce cadre-là, à travers les centres de formation professionnelle qui sont des structures organisées. Mais en dehors de cela, nous essayons d’organiser les femmes au niveau des départements et des collectivités pour qu’elles puissent trouver des formations qui puissent accroître leurs compétences dans les activités qu’elles mènent’’, s’est réjoui le secrétaire général du Conseil départemental de Matam. En effet, pour cette première action du Caper dans la région de Matam, la formation dispensée a ciblé 325 femmes et jeunes venant de 13 organisations de base. Les bénéficiaires qui, pour la plupart, étaient déjà dans l’aviculture ont salué la qualité de la formation. ‘’Je suis dans l’élevage de la volaille depuis bientôt cinq ans, mais c’est avec la formation que je viens de faire que j’ai compris ce qui empêchait mon entreprise de se développer comme il le fallait, témoigne Kadia Kane. Je perdais beaucoup de poussins sans savoir le pourquoi et les formateurs m’ont clairement expliqué que c’était le moment de donner les aliments qui en était la raison. Le bon moment est le matin de très bonne heure avant le lever du soleil et le soir juste au coucher du soleil, puisque la digestion génère une forte température chez les poulets de chair. Ajouté à la chaleur ambiante, ça provoque leur mort’’, explique la jeune femme. Ainsi, la formation capitalisée leur sera d’un grand apport dans la gestion de leur entreprise avicole. En effet, depuis quelques années, beaucoup de jeunes et de femmes investissent dans l’aviculture sans même une formation initiale. Et le Centre d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat rural et urbain (Caper), dans sa mission, s’est proposé d’accompagner la transformation structurelle de l’économie par une offre de services de formation, d’assistance technique et commerciale prioritairement aux petits entrepreneurs ruraux et périurbains pour accroître leur compétitivité économique, leur capital social et leur capacité d’insertion dans l’économie globale. Dans la région, ce sont les communes de Nguidjilone, Kanel, Bokidiawe et Ourossogui qui vont polariser les autres localités ciblées. Et sur les 13 sessions de formation offertes, sept étaient axées sur l’embouche bovine et six sur l’aviculture. Selon Amath Samba Diouf, le responsable administratif et financier du Caper, l’aviculture est un domaine de prédilection pour les jeunes entrepreneurs. ‘’On a senti que dans la région de Matam, les gens s’activent dans l’agrobusiness, mais n’ont pas les connaissances ou les moyens techniques nécessaires pour pouvoir mener à bien leurs activités. Toutes les 13 sessions de formation déroulées l’ont été grâce à l’appui du 3FPT qui a mandaté notre société Caper SAS à venir les animer au bénéfice des producteurs qui ont été présélectionnés par les collectivités territoriales’’, fait-il savoir. Pour rappel, le Caper SAS compte consolider son positionnement et sa présence dans la région de Matam au mois de février par une assistance technique plus soutenue aux entreprises de la région dans le domaine de la gestion et de l’accès au capital au grand bonheur de la kyrielle d’entrepreneurs qui se meuvent dans l’informel.DJIBRIL BA

Plus de 55 milliards déjà mobilisés pour la réalisation de l’agropole de Ndangalma

Bambey, 1er fév (APS) – Le montant des financements pour la réalisation de l’agropole centre de Ndangalma est estimé à 107 milliards de FCFA, dont plus de 55 milliards FCFA ont été déjà mobilisés, à travers un don de la coopération belge (14 milliards) et un apport de la Banque islamique de développement (BID), a révélé mercredi le chef du projet, Djily Lô.  »Sur les 107 milliards franc CFA pour le financement de l’agropole centre l’État a déjà mobilisé à travers un don de la coopération Belge 22,5 millions d’euro, soit plus de 14 milliards FCFA, tandis que la banque africaine de développement (BAD) a apporté 41 milliards 700 millions FCFA », a notamment dit M. Lô qui s’exprimait en marge d’une visite du site devant abriter l’agrople centre par une mission de la BID. Prévu sur un site de 15 hectares situé dans la commune de Ndangalma, l’agropole centre fait partie des  »projets phares du Plan Sénégal Émergent (PSE), dont l’objectif est d’accélérer le développement économique et social du Sénégal et de contribuer à la souveraineté alimentaire telle que voulue par le chef de l’Etat », a poursuivi Djily Lô.  »Cette mission (de la BID) s’inscrit dans le cadre de la prise en compte des besoins des bénéficiaires du projet notamment les femmes pour mieux orienter notre apport », a pour sa part précisé le chargé des opérations agriculture et sécurité alimentaire de la BID, Faly Badji.MS/MK/ADC

Conférence des Nations unies sur l’Eau 2023 : le Sénégal retenu pour co-présider le dialogue interactif n°4

Dakar,1er fév (APS) – Le Sénégal a été retenu pour la co-présidence, en binôme avec la Suisse, du dialogue interactif n°4 portant sur ‘’L’eau pour la coopération’’, à la deuxième Conférence des Nations unies sur l’Eau prévue du 22 au 24 mars prochain à New York, annonce un communiqué reçu mercredi à l’APS. Le thème général de cette conférence est ‘’pour le développement durable’’, précise ce communiqué signé de la cellule de suivi, de promotion et de capitalisation des résultats du 9ème Forum mondial de l’eau. Le texte souligne que la co-présidence du dialogue interactif n°4 avec la Suisse, offrira l’occasion de promouvoir le ‘’Blue Deal pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement’’. Elle favorisera aussi ‘’la mise en perspective de la coopération transfrontalière et internationale dans le domaine de l’eau, la coopération multi-acteurs, la coopération intersectorielle, y compris la coopération scientifique, et la place de l’eau dans la réalisation de l’agenda 2030’’. Le communiqué indique également que ‘’le choix porté sur le Sénégal traduit le leadership et l’engagement du président de la République’’ Macky Sall, et de son gouvernement ‘’dans la réalisation des objectifs de l’accès universel et durable à l’eau et à l’assainissement’’. ‘’C’est également le résultat de l’engagement international du Sénégal et de son expérience dans le domaine de l’hydro-diplomatie et de la coopération autour de l’eau’’, ajoute la même source, annonçant que le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a été désigné par le chef de l’Etat pour le représenter et conduire la délégation du Sénégal à cette conférence.AN/ASG/ADC

Bamboung,une idée des trésors du delta du Saloum

Toubacouta, 1er fév (APS) – Bamboung, pour celui qui ne le sait pas, renvoie à 13 villages du Niombato, terroir traditionnel correspondant plus ou moins à l’arrondissement de Toubacouta, au cœur du delta du Saloum, là où nature et culture se rejoignent pour constituer un patrimoine d’exception.

L’aire marine protégée communautaire (AMPC) de Bamboung tire profit de ce cadre figé dans les merveilles de la nature pour mieux amplifier la renommée de ces contrées du département de Foundiougne, sans doute la destination la plus attractive de la région de Fatick (centre).

Il se sent une atmosphère de fin d’hivernage sur la route menant à Toubacouta, en cette fin janvier. Un matin d’air frais conjugué à un soleil sans rayons. La fin de la saison des pluies se lit dans le tapis herbacé déjà jauni. C’est le temps des récoltes, et cela se voit bien dans quelques hangars remplis d’arachide et les piles de sacs de foin stockées de part et d’autre de la route. A mesure que le voyage se poursuit dans les profondeurs du Niombato, le paysage devient plus touffu par le biais d’une rangée d’arbres séculiers surplombés par un feuillage généreux. Les multiples traversées de troupeaux à la recherche de pâturages plus fournis rendent plus attrayante cette carte postale. Malgré la distance, le voyageur ne sent pas le temps passer, subjugué qu’il est par un paysage jusqu’au bout captivant. Toubacouta se découvre en commune rurale perdue dans les confins du département de Foundiougne, non loin de la ligne frontalière avec la Gambie voisine, avec cette particularité que les sites hôteliers et autres campements touristiques côtoient les habitations. Les champs et les vergers se confondent tout autant. Des pontons artisanaux construits en bois et bordés par des arbres bien fleuris relient la terre ferme aux affluents du fleuve Saloum. ‘’Mettez vos gilets de protection. Ce sera une journée chargée où nous allons visiter différents sites de l’aire marine protégée de Bamboung’’, lance le capitaine Lamine Kanté, conservateur de l’AMPC de Bamboung, à l’accueil d’officiels du ministère de l’Environnement et du Développement durable et de journalistes. Les visiteurs ont déjà pris place dans trois pirogues bien amarrées sous le ponton d’un célèbre hôtel à Toubacouta. La voix du capitaine couvre à peine le vrombissement presque simultané des moteurs des trois chaloupes, coup d’envoi de cette visite guidée.

‘’Nous allons faire la grande boucle de Bamboung. Nous démarrons par la visite de Diorome Boumak, un site historique devenu une île d’amas coquillers’’, dit le capitaine pour annoncer le programme de la visite, sans vraiment se faire entendre à cause du vacarme provoqué par l’enthousiasme des visiteurs.

C’est parti pour une visite des principaux sites de Bamboung, une ancienne réserve naturelle de 7.000 hectares érigée en aire marine communautaire protégée par l’Etat du Sénégal en 2004. A l’origine, la localité de Bamboung avait été érigée en réserve naturelle communautaire à l’initiative du conseil municipal rural de Toubacouta. Deux ans après cette décision des élus locaux, un décret présidentiel était venu consacrer sa mutation en aire marine. Tout au long du trajet, à travers le Diomboss et le Bandiala, deux fleuves côtiers qui se jettent dans l’océan Atlantique et arrosent Toubacouta, les bolongs (chenals) sont ceinturés par des rangées de mangroves, ces zones de reproduction et de refuge de poissons, de crevettes, d’huîtres et d’autres crustacés. Cette galerie de mangroves amphibies constitue aussi des espaces de nidification pour les oiseaux migrateurs. L’un des noyaux de la réserve de biosphère du delta du Saloum, dont Bamboung est la composante principale, est un site classé au patrimoine culturel de l’UNESCO depuis 2011. Bamboung compte aussi depuis 1981 parmi les ‘’12 plus belles baies du monde’’. Un tableau complété par une mangrove de 3.506 hectares et une savane de 433 hectares, lieu de refuge de plusieurs mammifères, sans compter une forêt-galerie de 38 hectares, une sorte de formation forestière associée à des cours d’eau et à des zones humides.

Un site mémoriel de trois mille ans d’histoire 

Tout à la contemplation de ce paysage magnifique, la vue d’un bloc de terre au milieu de nulle part attire l’attention du visiteur. Le regard se fige sur un paysage pittoresque. ‘’Bienvenue à l’île au coquillage ou l’île des amas coquillers’’, annonce le conservateur de l’AMPC de Bamboung, bien en évidence dans son uniforme vert, un béret de même couleur bien vissé sur la tête. La grande muraille verte représentée par les lignes de mangroves laisse apparaître une sorte de mur blanc fait d’impressionnants amas de coquillages. Des stigmates des vagues sur un bloc de rochers sont encore visibles par endroits. Plusieurs tas de coquilles vides s’amoncellent dans un coin. Près d’un entrelacs de branches d’arbres et d’arbustes qui se termine par un enchevêtrement de lianes. Un baobab au tronc imposant dessine enfin une ligne d’horizon comme un point d’attraction. ‘’Ce site est le témoin de plus de trois mille ans d’histoire. Il y a plus de 7.000 tonnes de coquillages. Cela démontre qu’il y avait ici des activités économiques depuis au moins plusieurs siècles’’, explique le capitaine Lamine Kanté dans un silence dont le charme est à peine rompu par un concert d’insectes et des gazouillements d’oiseaux. ‘’Des fouilles effectuées par des experts de l’IFAN (Institut fondamental d’Afrique noire), un laboratoire de recherches de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ont montré que plusieurs personnes y sont enterrées. Des prélèvements d’ossements humains ont été faits’’, ajoute le conservateur. Il désigne ensuite un baobab considéré comme un site sacré. ‘’Au moins 128 corps humains sont enterrés dans son tronc. D’après l’histoire, il recevait des corps de griots qui y sont enterrés avec leurs bijoux’’, poursuit Lamine Kanté, en référence à un rite funéraire ancien pratiqué dans la Sénégambie.

Un point de transit d’esclaves en route vers Gorée 

Le mystère demeure entier quant à l’identité des populations qui habitaient ces lieux encore marqués par la présence d’un tonnage important de coquillages en plusieurs piles superposées sous forme d’étages. Des versions non encore certifiées par des recherches en cours évoquent un site de ‘’transit d’esclaves venant de partout en Afrique avant de rejoindre Gorée’’, l’île abritant une maison d’esclaves au large de Dakar. ‘’L’on parle aussi de peuples qui venaient ici par réflexe de survie en période de crise, de famine ou de maladies, parce que les côtes gardent toujours des ressources permettant de vivre ou de survivre’’, ajoute le colonel Mamadou Sidibé, directeur des aires marines communautaires protégées au ministère de l’Environnement et du Développement durable. La représentation mentale du trésor que pourrait contenir ces vestiges n’est pas sans enthousiasmer les visiteurs, dont la Française Charline Panossianc, qui appelle de ses vœux à la poursuite des recherches pour ‘’déterminer avec plus de précision la valeur de ce site rempli de mystères’’. Mme Panossianc est chargée de projet à l’Agence française de développement (AFD), à Dakar. L’AFD a injecté près de sept milliards de francs CFA dans un programme de développement des mangroves dans plusieurs aires marines protégées du Sénégal, dont celle de Bamboung. ‘’Nous allons voir la possibilité d’inclure dans ce programme des bourses de recherches et de thèses de doctorat pour mieux étudier et affiner ce qui se raconte concernant ce site mémoire’’, confie-t-elle au reporter de l’APS, avant de prendre place dans une pirogue pour la poursuite de la tournée de la boucle de Bamboung. Le soleil, jusque-là éclipsé par les nuages, fixe désormais ses rayons sur les affluents du delta du Saloum devenus plus scintillants mais calmes. Les trois pirogues qui se suivent de près font un détour par un petit bolong pour arriver au mirador de Bamboung. ‘’Nous sommes dans un site important de l’aire marine protégée de Bamboung. Il s’agit du mirador. C’est à peu près la brigade de police, avec une approche dissuasive et non répressive’’, précise le capitaine Lamine Kanté. Il s’agit d’une sorte de minaret qui surplombe le site, à près de 30 mètres. Il offre une vue panoramique de Bamboung. Installé sur un bout de terre en haute mer, il est doté d’aires de repos faites de cases en pailles, de deux blocs de toilettes, quelques habits délavés à même le sol et divers détritus meublant le décor. ‘’Nous sommes dans une zone très poissonneuse. Au moins 78 espèces de poissons sont identifiées ici. La pêche est interdite en ces lieux, ce qui explique l’aménagement du mirador’’, avec des équipes d’agents communautaires se relayant ‘’toutes les quarante-huit heures’’, explique Lamine Kanté.

Cogestion et engagement communautaire 

Plusieurs écogardes volontaires venant des villages de Bamboung sont désormais recrutés par l’Etat après près de deux années de ‘’bénévolat et d’engagement communautaire’’. Compte tenu du potentiel à préserver au bénéfice des communautés, les autorités ont pris les devants pour mettre fin à un bénévolat qui exposait des surveillants vulnérables à la détermination de pêcheurs n’hésitant pas à débourser de l’argent pour jeter leurs filets dans ces eaux poissonneuses. ‘’Plusieurs fois, des pêcheurs sont venus nous voir pour nous proposer de les laisser pêcher dans le périmètre maritime interdit à cette activité, en contrepartie de sommes d’argent allant jusqu’à 100.000 francs CFA. Mais nous avons toujours rejeté leur offre parce que nous savons ce que la ressource apporte à nos communautés’’, confie Koutoubo Basse, un surveillant en service au mirador de Bamboung. ‘’La loi prévoit de lourdes sanctions à l’encontre de ceux qui sont tentés de pêcher dans ces eaux interdites, qui servent de zones de reproduction pour 78 espèces de poissons’’, explique le capitaine Lamine Kanté, avant d’indiquer à ses hôtes la dernière étape de la visite. Le groupe met alors le cap sur le ‘’campement Bamboung’’, un espace aménagé, pourvu notamment de toutes les commodités permettant de vivre la meilleure expérience écotouristique possible. En empruntant le grand bolong de Bamboung, un ravissement saisit les visiteurs qui sortent de leur torpeur en lançant des cris d’émerveillement, ébahis qu’ils sont de contempler sans frais ce spectacle rare, tout précieux. Visiteurs imprévus, des dauphins surgissent, de part et d’autre des chaloupes, en sautant hors de l’eau à intervalles réguliers. Le crépitement des appareils photo retentit de plus belle. Histoire d’immortaliser ces moments magiques et instants rares. Les cris d’émerveillement se multiplient. La fatigue et la torpeur sont oubliées. Ça grouille tout autour, devant le mystère et la beauté à l’état pur.

Danse des dauphins et concert des hyènes

‘’C’est un jour de chance. Admirez ces acrobaties. Quel magnifique comité d’accueil. Ce n’est pas tous les jours que les visiteurs de Bamboung sont accueillis par une belle danse des dauphins’’, lance, en s’amusant, le colonel Mamadou Sidibé, chef de la délégation. ‘’Ces dauphins sont des emblèmes du parc du delta du Saloum’’, ajoute le directeur des aires marines protégées communautaires. Ce spectacle a réveillé et égayé les voyageurs jusqu’à l’arrivée au campement naturel de Bamboung, dont le décor est fait d’amas de terre sablonneux, de quelques rochets fissurés par les vagues, de cases en paille, plus quelques ceintures de palissades. Il y a également là de grands arbres à l’ombre généreuse, des tas de coquillages, des anacardiers et le bouclier naturel constitué par les mangroves. A cette étape de l’excursion, les voyageurs sont reçus dans un imposant cadre aménagé avec de la paille et du bois, en forme de chapiteau. Le campement de Bamboung symbolise la réussite de l’écotourisme. Un modèle que les gérants se plaisent volontiers à mettre en exergue en présence d’autres responsables d’aires marines protégées venant de la Casamance, dans le sud du Sénégal. ‘’Au début, il y avait une grande réticence. Mais aujourd’hui les communautés s’approprient [ce modèle de gestion et de conservation] de nos ressources. Il y a une bonne cogestion entre l’Etat et les communautés. Rien que ce campement, qui accueille des touristes et des chercheurs, nous rapporte beaucoup’’, se réjouit Ibrahima Ndiaye, le président du comité de gestion de l’AMPC de Bamboung. ‘’Nous avons toutes sortes d’espèces à Bamboung : des chacals, des phacochères, des dauphins, des oiseaux migrateurs, etc. Mais le concert des hyènes est une merveille’’, relève Bakary Dabo, le secrétaire général du comité de gestion. Il n’a pas terminé sa phrase qu’un phacochère se met à rôder autour du campement, suscitant une grosse curiosité chez les visiteurs. ‘’Le modèle de Bamboung nous inspire. Nous sommes une aire marine protégée naissante. C’est pourquoi nous sommes venus pour apprendre la façon dont celle de Bamboung est gérée’’, déclare Papa Mor Faye, l’adjoint du conservateur de l’AMP de Niamone-Kalounayes, en Casamance.

Les huîtres, refuge des femmes 

Sur le chemin du retour, la marée basse contraint les visiteurs à faire presque du surplace sur une distance de deux kilomètres pour rejoindre le village insulaire de Sipo, lieu d’accostage des pirogues de l’équipée. Sipo, île qui tient sa renommée de la personnalité de sa reine traditionnelle, Fatou Mané, décédée le 12 avril 2022. De son vivant, celle qui a reçu les honneurs de l’Agence sénégalaise de promotion touristique a fait élargir l’audience de son île natale au-delà des frontières sénégalaises. A Sipo prospèrent de nombreuses activités génératrices de revenus à partir de l’exploitation des produits de la mer, dont les huîtres séchées. Du miel issu de la mangrove, des pains de singe et des tas d’oseille de Guinée et d’autres fruits de mer sont exposés à l’attention du visiteur. ‘’Il y a une diversité d’activités génératrices de revenus. Les femmes ont constitué des groupements d’intérêt économique pour exploiter les ressources halieutiques. Elles s’activent également dans l’apiculture. Récemment, au moins 130 millions de francs CFA ont été déboursés pour booster ces activités’’, se réjouit Lamine Kanté. ‘’L’exploitation des ressources de la mer nous permet d’avoir une certaine indépendance financière. C’est notre refuge. Nous alimentons plusieurs parties du pays en fruits de mer. En plus, les touristes et les voyageurs raffolent de nos produits’’, confirme Khady Diouf, l’une des vendeuses de ce marché de fortune installé sur les berges de l’île de Sipo.

Soixante-dix-huit espèces de poissons, 20 amas coquillers et 154 espèces végétales

‘’L’on ne peut pas estimer la valeur financière de Bamboung. C’est insondable parce que Bamboung, vu ses merveilles naturelles et son poids culturel et cultuel en termes de retombées touristiques, a un potentiel infini, au-delà de toute estimation’’, fait valoir le capitaine Lamine Kanté, conservateur de ce site de 7.000 hectares, avec ses 20 sortes d’amas coquillers, ses 154 espèces de végétaux et ces centaines d’espèces d’oiseaux. Sans compter plusieurs espèces d’animaux, dont des tortures marines et terrestres. ‘’Une étude avait été menée sur la valeur chiffrée du potentiel du delta du Saloum. Elle l’avait estimée à des milliers de milliards de francs CFA. Et Bamboung représente 30 %, voire 40% du delta’’, assure Bakary Dabo. L’étude en question est un document de 51 pages, que l’APS a consulté. Elle est réalisée par plusieurs organisations spécialisées, dont Wetlands International, une organisation mondiale à but non lucratif, vouée à la conservation et à la restauration des zones humides. Intitulé ‘’Evaluation des actifs durables du delta du Saloum’’, le document tente une ‘’évaluation économique de la contribution du delta du Saloum au développement durable, en se concentrant sur les zones humides et les mangroves’’.

‘’Bamboung a des potentialités insondables, infinies…’’

L’étude démontre que ‘’la valeur des services écosystémiques du delta du Saloum peut augmenter pour atteindre 5,4 milliards d’euros (3.542 milliards de francs CFA)’’. ‘’Le revenu du travail généré pourrait augmenter encore pour atteindre 14,8 milliards d’euros (9.708 milliards de francs CFA) sur une période de quarante ans’’, ajoute-t-elle. Mais cet énorme potentiel pourrait subir de réelles menaces liées à l’exploitation pétrolière et gazière qui se profile dans cette zone.

Le pétrole et le gaz, des menaces sur Bamboung

L’Etat du Sénégal a annoncé que Sangomar, nom géographique d’une île située dans le parc national du delta du Saloum, est l’un des plus importants blocs gaziers découverts dans le pays. Les réserves de ce bloc sont estimées à quelque 5 milliards de barils pour une production nominale de gaz naturel d’environ 100.000 barils par jour. ‘’Cette exploitation pourrait avoir des répercussions sur les activités économiques habituelles et l’écosystème naturel. Mais nous allons essayer de sensibiliser les communautés à des solutions d’adaptation’’, assure le conservateur de l’AMPC. Les craintes du capitaine Lamine Kanté se justifient bel et bien, si l’on se fie à l’étude précitée, selon laquelle l’exploitation pétrolière et gazière pourrait entraîner ‘’une réduction du stock de mangroves saines et une perte correspondante des services écosystémiques’’. ‘’Ce scénario a été inclus dans l’étude parce qu’il existe actuellement des licences accordées pour l’extraction pétrolière offshore du delta du Saloum’’, précise le document. Dernières images, pour garder espoir. Sur le chemin du retour, le soleil crépusculaire se met subitement à irradier de ses rayons colorés un affluent de fleuve. Il y a ensuite la vision de cette nuée d’oiseaux, des pélicans en majorité, en train de se percher sur la pointe des mangroves. D’autres se mettent à survoler tout autour pour saluer par la fin de la journée. ‘’Après la danse des dauphins, les oiseaux se chargent du spectacle final comme pour nous dire au revoir’’, s’enthousiasme un passager.

Bamboung en chiffres

1981 : Bamboung est classé parmi les 12 plus belles baies du monde 2002 : délibération du conseil municipal pour la création de la réserve naturelle communautaire de Bamboung 2004 : signature d’un décret présidentiel pour faire de Bamboung une AMPC 2011 : Bamboung est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO 7.000 : le nombre d’hectares de Bamboung 13 : le nombre de villages 78 : le nombre d’espèces de poissons répertoriées 154 : le nombre d’espèces végétales 20 : le nombre d’amas coquillers 433 : le nombre d’hectares de savane 3.506 : le nombre d’hectares de mangroves 38 : le nombre d’hectares de forêt Une inconnue : le potentiel de Bamboung. MTN/BK/ESF

Le Sénégal compte plus de 3.000 zones humides dont neuf comme sites Ramsar (expert)

Dakar, 1er fév (APS) – Plus de 3.000 zones humides ont été répertoriées au Sénégal dont neuf ont été labellisées par la convention de Ramsar, traité international faisant office de reconnaissance internationale, estime l’expert sénégalais Ibrahima Guèye, conservateur des parcs nationaux.

« Notre pays dispose de plusieurs milliers de zones humides. C’est plus de 3000 en termes d’estimation. Mais seules neuf d’entre elles ont obtenu une reconnaissance internationale par le label Ramsar », a notamment dit M. Guèye, qui a dirigé la division des zones humides au sein de la direction des parcs nationaux du Sénégal.

Il s’entretenait avec l’APS, en prélude de la Journée mondiale des zones humides, célébrée le 2 février. « Revitaliser et restaurer les zones humides dégradées » est le thème retenu cette année. A travers cette thématique, les décideurs et les experts veulent souligner l’importance d’une bonne restauration des zones humides, afin qu’elles puissent être utilisées de manière rationnelle et durable. ‘’Les zones humides participent à l’atténuation des inondations. Elles sont des milieux éponges qui emmagasinent le surplus d’eau qui peut se déverser à partir du fleuve ou des précipitations’’, explique Ibrahima Guèye, diplômé en agronomie et en sciences de l’Environnement. Le Sénégal a réussi à faire enregistrer un total de neuf zones humides considérées comme des sites ayant le label Ramsar. La convention sur les zones humides est plus connue sous le nom de convention de Ramsar, du nom de cette ville iranienne où un traité international a été signé en 1971. Cette convention considérée comme un traité mondial porte sur la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides.

“Le Sénégal est l’un des premiers pays africains à avoir ratifié cette convention Ramsar dès 1977. Cela montre le potentiel que nous avons dans le domaine », a rappelé le colonel Ibrahima Guèye.

Les neuf zones humides considérées comme des sites Ramsar sont le parc national de Djoudj, la réserve spéciale de Gueumbeul, la réserve naturelle de Todj-Todj, située près du lac de Guiers et le parc national du delta du Saloum. Il y a aussi la réserve d’avifaune de Ndiaël, la réserve communautaire de Palmarin, la réserve ornithologique de Kalissaye, le parc national de la langue de barbarie et la réserve naturelle de Somone. « Il y a d’autres qui sont sur la liste pour bénéficier du statut de Ramsar. Il s’agit de la réserve urbaine des Niayes de Pikine communément appelée Technopole, le lac Rose et le lac de Guiers qui pourrait être l’un des plus grands sites Ramsar du Sénégal », a-t-il révélé. “Les zones humides absorbent près de trois fois plus de gaz à effet de serre que les forêts. Un bien meilleur bilan carbone, avec une grosse capacité de stockage du carbone », a-t-il fait observer. Il a listé sept « grands rôles » joués par les zones humides, parmi lesquels le renouvellement du cycle de l’eau, la recharge de la nappe, l’amélioration des moyens de substance, la mise à disposition de circuits pastoraux et le développement de l’écotourisme.MTN/BK/ASG

Quarante à cinquante pour cent des zones humides disparaissent au Sénégal,selon un expert

Dakar, 1er fév (APS) – Entre 45 et 50 % des zones humides du Sénégal sont en voie de disparition, une statistique correspondant à un niveau de dégradation plus important que la moyenne mondiale qui s’établit à 35 %, alerte le colonel Ibrahima Guèye, conservateur de parcs nationaux et spécialiste des zones humides. « Quarante pour cent de la biodiversité mondiale se trouve dans les zones humides. Mais ce sont des milieux qui se dégradent de plus en plus. Les zones humides sont en état de dégradation avancée. Elles sont extrêmement menacées. 35% des zones humides disparaissent au niveau mondial. C’est encore pire au Sénégal où le niveau de disparition est estimé entre 45 et 50 % », a-t-il révélé. Le colonel Guèye, conseiller technique au ministère de l’Environnement et du Développement durable, s’entretenait avec l’APS, en prélude de la Journée mondiale des zones humides, commémorée le 2 février.

« Revitaliser et restaurer les zones humides dégradées » est le thème choisi pour l’édition de cette année, lequel vise à insister sur l’importance d’une bonne restauration de ces zones, afin qu’elles puissent être utilisées de manière rationnelle et durable.

Le Sénégal a réussi à faire enregistrer un total de neuf zones humides considérées comme des sites ayant le label Ramsar. La convention sur les zones humides est plus connue sous le nom de convention de Ramsar, du nom de cette ville iranienne où un traité international a été signé en 1971. Cette convention considérée comme un traité mondial porte sur la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides. Le Sénégal est l’un des premiers pays africains à avoir ratifié cette convention Ramsar dès 1977. “Environ 40% des espèces mondiales vivent ou se reproduisent dans les zones humides qui jouent un rôle important dans l’équilibre de l’écosystème et le développement économique du pays”, a souligné le colonel Ibrahima Guèye. “Ce sont des milieux particuliers qui offrent énormément de services (…) mais ils sont très menacés”, a regretté l’expert des zones humides, donnant l’exemple du phénomène des inondations qui menace plusieurs villes dont la capitale sénégalaise. Dakar, la capitale sénégalaise, “dispose de zones humides naturelles tout au long des Niayes, les quartiers Hann et Maristes et tant d’autres sites humides. Mais ils sont surchargés par une rangée de construction à usage d’habitation. Cela provoque des phénomènes comme les inondations”, a fait observer M. Guèye. Evoquant les opérations d’exploitation pétrolière et gazière annoncées au Sénégal, le colonel Guèye préconise des “mesures adéquates” pour atténuer les effets de ces activités sur l’écosystème et les zones humides.MTN/BK/ASG

Elon Musk choisit le Nigéria pour lancer son offre internet HD Starlink en Afrique

https://www.sikafinance.com Elon Musk, à travers sa société SpaceX, a choisi le Nigéria comme porte d’entrée pour lancer son service internet par satellite Starlink en Afrique, annonce un communiqué ce 30 janvier. Starlink fait la promesse d’offrir de l’internet haut débit accessible partout, y compris dans les zones rurales mal desservies par les réseaux traditionnels. L’offre internet starlink est déjà déployée aux Etats-Unis, en Amérique, en Europe et en Asie. Starlink s’appuie sur la technologie de SpaceX qui met en orbite une constellation ou réseau de satellites pour la transmission de données n’importe où dans le monde. Avec un réseau estimé à 3 200 satellites, Elon Musk vise un réseau de 12 000 satellites à l’horizon 2025. Contrairement à Starlink, les autres services internet par satellite proviennent d’un unique satellite, placé plus loin de la terre et offrant un temps de latence de plus 600 millisecondes (ms). Ce qui rend particulièrement difficile la prise en charge du streaming, des jeux en ligne, des appels vidéo ou d’autres activités à haut débit en ligne. Ce qui n’est pas le cas pour notre réseau Starlink dont le temps de latence est évalué à 20 millisecondes (ms).Mohamed Camara

Baisse des prix du loyer : le Conseil constitutionnel donne son feu vert

https://www.seneweb.com Initialement prévue en janvier, la baisse des prix du loyer a été renvoyée à février. Mais le rendez-vous sera une nouvelle fois différé. La raison ? Le gouvernement a changé de fusil d’épaule, préférant adopter la voie réglementaire plutôt que celle législative pour faire appliquer la mesure. Le Premier ministre, Amadou Ba, avait saisi en ce sens le Conseil constitutionnel. Et les Sept sages ont donné leur réponse hier. D’après L’Observateur, ils ont béni la démarche du gouvernement en donnant leur feu vert au Président Macky Sall pour prendre les décrets et autres textes réglementaires pertinents. Ainsi les locataires devraient bientôt profiter de cette mesure issue des concertations sur les vie chère. Celle-ci implique une baisse de 20% sur les loyers de moins de 300 000 francs CFA, de 10% pour ceux compris entre 300 001 et 500 000 et 5% pour ceux qui paient plus de 500 000.

Un dispositif complémentaire de structures de base installé à Ziguinchor, Kolda,Sédhiou et Kédougou

Tambacounda, 1fév (APS) – Le programme Passerelle de l’USAID vient de mettre en place un dispositif d’éducation complémentaire composé d’écoles communautaires de base, de classes passerelles et de structures de formation professionnelles dans les régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Kédougou, a appris l’APS au cours d’un atelier sur le bilan des interventions du projet tenu mercredi à Tambacounda, sous l’égide des inspecteurs d’académies de ces quatre régions. Le projet USAID passerelle qui intervient dans le sous-secteur de l’éducation formelle et non formelle, cherche à améliorer les offres de l’éducation complémentaire et la qualité de l’éducation formelle à l’école élémentaire et au cours élémentaire moyen.

‘’L’objectif final de ce projet était de réinsérer les enfants non scolarisés et déscolarisés à travers la mise ne place de structures d’éducation complémentaire’’, a indiqué l’inspecteur d’académie de Ziguinchor, Cheikh Faye.

Il a expliqué qu’après quatre ans de mise en œuvre du projet, ‘’l’USAID passerelle a permis d’enrôler plus de 11500 enfants déscolarisés ou non scolarisés, en les mettant à niveau dans les régions d’intervention’’. ‘’Un paquet de formation a été déroulé pour outiller d’avantage les enseignants pour prendre en charge les enfants en difficultés d’apprentissage, afin de leur éviter le décrochage », a poursuivi M. Faye. ‘’Pour le suivi des acquis de projet, a-t-il dit, il y a beaucoup d’outils pertinents qui peuvent booster la qualité des enseignements apprentissage ont été développés et testés et des enseignants formés à leur usage.’’ Selon lui, le suivi du transfère et du réinvestissement de ces formations en situation de classe a fini de prouver que ces outils étaient pertinents et efficaces. Il s’agit selon lui ‘’du guide de la contextualisation, le guide de l’animation polyvalent, les volontaires qui assurent la remédiation pour les élèves, entre autres outils développés par USAID passerelle’’.BT/ADC

La lèpre toujours présente : Une dizaine de malades recensés à Diourbel

La Journée mondiale de la lutte contre la lèpre est célébrée le dernier dimanche de janvier. Dans le département de Diourbel, une dizaine de personnes atteintes de cette pathologie, est suivie par une équipe du centre hospitalier universitaire de Fann. « Bes Bi » La lèpre est toujours présente dans le département de Diourbel. Une dizaine de malades est suivie au centre de traitement du district sanitaire de Diourbel. «A ce jour, 11 malades ont été enregistrés au niveau du district. Les 5 sont en voie de guérison. Les 6 qui sont en traitement, viennent tous les 28 jours, pour prendre pendant douze mois des médicaments qui leur sont remis gratuitement. En sus de cela, ils bénéficient, tous les trois mois, d’un examen physique pour voir l’état de leurs peau, mains et pieds», a dit le point focal, Awa Kane. Pour la prise en charge de ces patients, elle informe qu’une équipe basée au centre hospitalier universitaire de Fann, vient tous les six mois pour les consulter. «Cette équipe leur remet des chaussures adaptées parce qu’ils peuvent perdre leurs chaussures sans même le savoir», a-t-elle indiqué. Au niveau du centre de santé de Diourbel, assure Mme Kane, un système de surveillance épidémiologique dans les foyers d’où viennent les malades. A noter que la Journée internationale est l’occasion de rendre hommage aux personnes affectées par la lèpre et de sensibiliser tout un chacun sur cette pathologie pour y mettre fin d’ici 2035. Cette année, le thème est «L’unité pour la dignité». La lèpre est guérissable et peu contagieuse. C’est une maladie infectieuse chronique, provoquée par le bacille Mycobacterium leprae, qui est acido-résistant et de forme allongée. La maladie touche principalement la peau, les nerfs périphériques, la muqueuse des voies respiratoires supérieures ainsi que les yeux.Bes bi

L’union régionale SUTSAS de Matam entame une grève de trois jours

Matam, 1er fév (APS) – L’union régionale du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de Matam (nord) a entamé mercredi une grève de soixante-douze heures pour ‘’protester contre les affectations’’ de deux de ses militants, a appris l’APS de son porte-parole, Cheikh Bouya Niang.

‘’Nous avons décidé d’observer une grève de soixante-douze heures à compter de ce mercredi. Nous allons également boycotter l’ensemble des programmes de santé, y compris le Programme élargi de vaccination’’, a dit M. Niang au cours d’une conférence de presse de la section régionale SUTSAS de Matam.

Selon lui, les professionnels de la santé membres dudit syndicat vont suspendre les activités liées au PEV, le Programme élargi de vaccination. L’union régionale SUTSAS de Matam dénonce les affectations à Dakar de l’auxiliaire d’assainissement Youssoupha Diop, de l’hôpital de Ouorossogui, dans la région de Matam, et du technicien supérieur en biologie Amadou Lamine Sano, chef du service des soins infirmiers du même établissement de santé.
  1. Diop et Sano font partie des leaders du SUTSAS dans la région de Matam.
Ils ont été démis de leurs fonctions avant d’être affectés à Dakar à la suite de divergences avec le directeur de l’hôpital de Ouorossogui, a expliqué à l’APS le secrétaire national chargé de la formation professionnelle et syndicale du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale, Ousmane Mbaye. Le directeur de l’hôpital de Ourossogui, Ousmane Guèye, déclare ne pas être en mesure de se prononcer sur ces affectations qui, selon lui, ont été décidées par le ministère de la Santé.AT/ESF/ASG

Qualité de l’enseignement supérieur : avis favorable pour 10 des 20 programmes évalués à Saint-Louis

Saint-Louis, 1er fév (APS) – L’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Anaq-Sup) a émis un avis favorable sur dix des vingt programmes d’établissements publics de la ville de Saint-Louis ayant fait l’objet d’une évaluation sur le niveau de leur qualité, a indiqué mercredi son secrétaire exécutif, professeur Lamine Guèye. Il en a fait la révélation en clôturant une rencontre avec la presse, mercredi, à l’issue d’une mission de trois jours dans la ville tricentenaire.

L’objectif de cette mission était de sensibiliser les autorités administratives et locales et les responsables des établissements publics et privés sur les missions de l’Anaq-Sup.

Selon cette autorité, évaluer un établissement ou un programme consiste à émettre un jugement sur le niveau de qualité de ses enseignements par des experts lors d’une visite sur site et sur la base d’un rapport d’autoévaluation. Le professeur Guèye invite les responsables des établissements publics comme privés à se soumettre à cet exercice pour s’assurer de la qualité des enseignements dispensés. Il déclare que les parents d’élèves peuvent consulter directement le site de l’Autorité pour identifier les établissements qui ont obtenu un avis favorable dans le domaine où ils évoluent. Au cours de son séjour à Saint-Louis, M. Guèye a rencontré les autorités scolaires en charge des futurs pensionnaires des établissements d’enseignement supérieur. Il a fait part de la volonté de ces dernières de se doter d’un service similaire pour donner plus de qualité au système éducatif.AMD/ASG/BK

Mouhamed Moustapha Fall remporte le Prix Ramanujan 2022 pour les jeunes mathématiciens des pays en développement

Dakar, 1er fév (APS) – Le chercheur sénégalais Mouhamed Moustapha Fall, président de l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS)- Sénégal, a remporté le Prix Ramanujan 2022 pour les jeunes mathématiciens des pays en développement, a annoncé mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Moussa Baldé. Le prix Ramanujan pour les jeunes mathématiciens des pays en développement est un prix de mathématiques décerné chaque année par le Centre international de physique théorique en Italie. Le professeur Fall est le deuxième africain a remporté le prix Ramanujan après le gabonais Philibert Nang qui l’a obtenu en 2011.

‘’Cette distinction internationale vient couronner le travail exceptionnel réalisé par Mouhamed Moustapha Fall sur la théorie des équations aux dérivées partielles et sur l’analyse géométrique’’, a notamment dit M. Baldé sur sa page officielle Facebook, ajoutant que cette récompense vient ‘’une fois de plus honorer le système d’enseignement supérieur et de recherche sénégalais ».

Composé d’éminents mathématiciens du monde entier, le jury du prix Ramanujan a apprécié les ‘’résultats impressionnants sur l’existence et la non-existence de solutions d’équations aux dérivées partielles linéaires et non linéaires inspirées de la géométrie et Mathematical Physics », du professeur Fall. Le jury international, cité par le ministre sénégalais, a également reconnu que le récipiendaire a apporté “des contributions exceptionnelles à l’avancement des mathématiques en Afrique grâce à la recherche et à l’engagement du public”. ‘’Originaire de Keur Samba Kane (Région de Diourbel), le professeur Fall a effectué son cycle secondaire au Lycée Seydina Limamoulaye de Dakar et ses études supérieures à l’Université Gaston Berger’’, a-t-il rappelé, ajoutant qu’après son DEA en mathématiques appliquées à l’UFR des Sciences appliquées et Technologies (SAT), le chercheur a poursuivi ses études en Europe où il a obtenu le diplôme d’études supérieures à l’ICTP et un doctorat en mathématiques de SISSA (Italie). ‘’Il (professeur Fall) a occupé des postes postdoctoraux en Belgique, en Allemagne et en Italie, avant de revenir servir son pays à AIMS (avec une chaire financée par le Alexander von Humboldt fondation)’’, a indiqué Moussa Baldé. Auteur de publications scientifiques, Mouhamed Moustapha Fall a assuré l’encadrement et le suivi de plusieurs étudiants en Master et Doctorat au Sénégal. Il est aujourd’hui le seul Africain membre du Conseil scientifique international du Programme international des Sciences fondamentales de l’UNESCO (2021-2023). Depuis janvier 2023, il a commencé son mandat en tant que membre du comité exécutif de l’IMU pour 2023-2026. Le prix porte le nom du mathématicien indien Srinivasa Ramanujan. Il a été fondé en 2004 et a été décerné pour la première fois en 2005. Il est décerné à un chercheur d’un pays en développement âgé de moins de 45 ans qui a mené des recherches exceptionnelles dans un pays en développement. Le lauréat reçoit une enveloppe de 15 000 euros en appui à ses recherches.AN/ADC

Pacification du système éducatif : Le ministre de l’éducation,Cheikh Omar Hanne et le G7 scellent le pacte de confiance…

https://www.dakaractu.com Le ministre de l’éducation nationale, Cheikh Oumar Hanne, et les syndicats d’enseignants regroupés au sein du G7 ont scellé le pacte de confiance pour une pacification du système éducatif sénégalais. C’est ce qui est ressorti de leur rencontre qui portait sur l’évaluation de la mise œuvre des accords signés entre le gouvernement et les syndicats, notamment le protocole du 26 février 2000. Au sortir de ce tête à tête, des mesures visant à apporter des solutions aux différents problèmes soulevés par la partie syndicale ont été prises par le ministre de l’éducation nationale, selon Mouhamadou Moustapha Diagne, directeur de la formation et de la communication (Dfc) du ministère de l’éducation. « Nous avons fait une revue de la plateforme revendicative pour ce qui concerne l’éducation, les questions de formation des enseignants, notamment les professeurs contractuels qui ont été recrutés, la formation des chargés de cours et la mise en position de stage. Nous avons aussi parlé de la formation des inspecteurs et d’autres questions liées aux indemnités des différents corps d’enseignement », a indiqué Mouhamadou Moustapha Diagne. Il signale par ailleurs, que le ministre Cheikh Oumar Hanne « a apporté des réponses pertinentes et satisfaisantes ». Sur des questions qui relèvent d’autres départements ministériels, notamment les Finances et la Fonction publique, le Directeur de la formation et de la communication informe que « le ministre Cheikh Oumar Anne a pris l’engagement ferme d’accompagner les syndicats dans les différents dossiers pour une résolution rapide de ces questions-là. Il y a aussi la question des décisionnaires qui a été abordée ainsi que la question des enseignants arabophones et d’autres questions liées à l’école, au fonctionnement des établissements. Sur toutes ces questions, le ministre a donné des réponses et pris des engagements. Et un procès-verbal signé par les deux parties est en train d’être élaboré et sera certainement diffusé pour que nul n’en ignore. Cela permettra au ministre d’avoir une feuille de route, de donner des instructions et de pouvoir les évaluer tous les mois. Il a été convenu pour ce qui concerne la rencontre sectorielle que le ministre doit régulièrement recevoir le G7 et faire le suivi des dossiers, voir s’il y a des retards dans l’évolution de ces dossiers et apporter immédiatement des solutions. » Des efforts bien appréciés par les syndicalistes. El Hadj Malick Youm, le Secrétaire général national du syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemas), se félicite et invite la tutelle à mettre en place un dispositif de suivi qui pourra permettre de respecter tous les engagements pris par le ministre conformément à l’agenda établi. « On ne peut pas dire tout de suite que tout ce qui est décidé sera fait. Mais nous saluons la démarche d’ouverture et l’esprit de partenariat dont le ministre a fait montre tout au long de la rencontre, en réitérant son objectif qui est d’apporter des solutions à toutes les préoccupations qui ont été soulevées par la partie syndicale. Des réponses ont été données. Si la mise en œuvre est effective, je pense que ça pourrait nous valoir beaucoup de satisfaction », a indiqué le syndicaliste El Hadj Malick Youm…

Programmes scolaires et grève des élèves : arrêtons l’irresponsabilité Par Alassane K. KITANE

Il faut tout soumettre à la critique, c’est un principe élémentaire dans une société ouverte. Aucune œuvre humaine n’est parfaite, toute œuvre d’éducation doit être questionnées, contestée, mais faudrait-il au préalable en avoir les moyens. Aucun programme scolaire n’est fortuit, hasardeux : on conçoit des contenus pédagogiques et un système éducatif en fonction d’un projet d’humanité, d’une vision de ce que devrait être le citoyen. C’est vrai que les programmes doivent évoluer, mais à quel rythme et selon quel enjeux intellectuel, sociologique ou politique ?

Il faut éviter d’enfoncer des portes ouvertes et de faire des lieux communs les grands sujets de débat national. Pour parler des programmes scolaires, il faut se donner les moyens de les évaluer : qui les a évalués ? Quand et par quel outil ? D’où vient cette idée instillée dans la tête des élèves que les programmes scolaires du Sénégal sont obsolètes alors qu’ils ont produit des génies et des créateurs qui nous ont valu beaucoup de satisfaction ?

C’est vrai que comme le dit Hannah Arendt (La crise de la culture) que c’est avec « l’éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni les abandonner à eux-mêmes, ni leur enlever leur chance d’entreprendre quelque chose de neuf, quelque chose que nous n’avions pas prévu, mais les préparer d’avance à la tâche de renouveler un monde commun ». Mais justement, il faut éviter de faire croire aux élèves qu’ils savent parfaitement ce qui doit leur être enseigné, qu’ils ont le droit de décider eux-mêmes les contenus qui doivent leur être enseignés. Ce pays est devenu un grand bazar où l’idée la plus saugrenue trouve légitimité à condition qu’elle trouve un écho suffisamment retentissant dans la rue. Cette posture de charognard n’a jamais construit une nation, elle n’a jamais parachevé une démocratie, elle n’a jamais renforcé un Etat de droit. C’est facile de décréter qu’on doit changer les programmes, mais le plus difficile est de faire des propositions concrètes sur les contenus et sur les stratégies pédagogiques à entreprendre pour rendre plus fluides et plus performants les enseignements-apprentissages. Il y a mille façons d’enseigner un programme, il y a des entrées multiples, des procédés pédagogiques divers et des raccourcis très pédagogiques. Un texte, un exercice corrigé, un exposé, une interaction avec le milieu scolaire et même extrascolaire, etc. sont des procédés permettant l’accès des objectifs. Enseigner n’a jamais été un cours magistral et ne le sera jamais ; enseigner ne sera jamais penser à la place de l’apprenant : enseigner, c’est avant tout échanger et partager et faire aimer ce qu’on prétend enseigner. Nous n’avons pas le droit de mêler les élèves nos propres problèmes ; et l’école doit être protégée des fauteurs de trouble, mise à l’abri des oppositions politiques somme toute contingentes et généralement corrompues parce que fondées sur des certitudes non discutées par le peuple. Le système éducatif, les programmes et les objectifs pédagogiques quant à eux sont au moins le produit de concertations : dans aucun pays au monde on n’a vu des élèves décider de ce qu’ils doivent recevoir comme contenu éducatif et comme programme. Il faut arrêter ce massacre, nous risquons de tuer notre société en jouant avec des choses aussi essentielles. C’est d’ailleurs très suspect et inquiétant d’agiter de telles questions (sommes toute techniques) à une époque où les esprits s’échauffent sur la plan politique. Cette excitation extérieure des élèves est une imposture inacceptable : on ne doit pas instrumentaliser l’ignorance et la non-expertise de gamins pour assouvir des desseins occultes. On serait bien content de savoir ce que proposent ceux qui agitent cette question et sur quelles ressources humaines ils comptent s’appuyer, mais également avec quel levier financier pour changer les programmes scolaires. Les associations de parents d’élèves doivent rapidement stopper cette fantaisie, et l’Etat prendre les dispositions nécessaires pour sauver notre école, car c’est le dernier rempart contre la crétinisation de l’humanité. Il faut être plus rigoureux dans nos revendications et dans nos prises de parole publique, car il y a des gens qui nous écoutent sans penser, et qui prennent ce que nous disons, même sur le registre de l’humour, pour du sérieux.

Nouvel album : Didier Awadi appelle les Africains à plus de responsabilité dans la gestion de leurs affaires

Dakar, 1er fév (APS) – Le rappeur sénégalais Didier Awadi a présenté mercredi son nouvel album intitulé ‘’Quand on refuse on dit non !’’ (studio Sankara) en invitant ses concitoyens africains à plus de responsabilité dans la gestion de leur histoire et de leurs affaires, a constaté l’APS. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de cinéma ‘’Seanema’’ en présence du ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, du chanteur Ismaël Lô, du député Guy Marius Sagna, de l’ancien international de football Khalilou Fadiga, entre autres personnalités du monde de la culture, du sport et de la politique.

Le titre de l’album – dont la préparation a duré cinq ans – est inspiré du dernier roman de l’écrivain ivoirien Amadou Kourouma, ‘’Quand on refuse on dit non » (Seuil, 2004).

‘’(…) A des moments, il faut prendre ses responsabilités et c’est Mamadou Dia (ancien président du Conseil de gouvernement du Sénégal, 1957-1962) qui m’a beaucoup inspiré aussi quand il disait à Senghor qui lui demandait de laisser la politique : +Je peux renoncer à tous mes droits, mais je ne peux pas renoncer à mes devoirs+’’, explique l’un des membres fondateurs du groupe Positive Black Soul (PBS), pionnier dans le mouvement hip-hop sénégalais. Awadi estime que si l’Afrique en est encore à ce stade, ‘’c’est qu’elle n’a toujours pas accepté de prendre la plénitude de ses responsabilités ». ‘’L’indépendance c’est des devoirs à assumer… La dépendance c’est des devoirs qu’on a relégués et délégués’’, a-t-il notamment dit. ‘’Jusqu’à quand cette fuite de nos responsabilités ?’’, s’interroge-t-il. Il a relevé que dans ce nouvel album, il est revenu aux ‘’fondamentaux du rap » celui qui est ‘’engagé, conscient et militant’’. ‘’Même sur les questions les plus sensibles liées à la souveraineté : la sécurité, la défense, la monnaie, l’eau, l’électricité, le pétrole, le gaz, les données personnelles, etc. nous avons délégué presque toutes nos responsabilités. Il nous faut être clair : +Quand on refuse on dit non !’’, a insisté l’artiste. Avec ce septième disque, Awadi fait voyager les mélomanes à travers ses titres qui mêlent politique, panafricanisme, amour et social et joués sur des rythmes et mélodies rap, reggae, R&B.

L’album s’insère dans un projet artistique multidimensionnel mêlant musique, cinéma et photographie. Le rappeur sénégalais a ainsi présenté un court métrage sur l’esclavage transatlantique en inversant les rôles. Ce film invite surtout à la réflexion, selon le rappeur panafricaniste.

Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a félicité Didier Awadi pour ce ‘’beau projet ». ‘’Mon message est un message de félicitations et d’encouragement pour la qualité de ce film, de ces acteurs. En Afrique et au Sénégal, pendant longtemps, on a négligé deux aspects majeurs : la vérité autour de l’esclavage et la résistance africaine face à la domination’’, a dit le ministre. Pour lui, ‘’l’esclavage est une responsabilité partagée, il n’est pas seulement le fait de l’Occident et de l’Orient, il est aussi du fait de l’Afrique à travers une complicité locale qu’il va falloir intégrer dans l’appréciation globale’’. M. Sow invite à assumer les faits mémoriels et ne pas chercher de coupable. FKS/ADC

Série de projections du film ‘’Valdiodio Ndiaye, un procès pour l’histoire’’ au Québec

Dakar, 1er fév (APS) – Le film documentaire ‘’Valdiodio Ndiaye, un procès pour l’histoire’’, de la réalisatrice française d’origine sénégalaise Amina Ndiaye Leclerc sera projeté en cinq dates, entre le 14 et le 18 février, dans la province du Québec, annonce le site ‘’cinéma et images de la Francophonie’’. ‘’Le film documentaire +Valdiodio Ndiaye, un procès pour l’histoire+ fait l’objet de cinq projections débats au Québec, en présence de la réalisatrice, entre le 14 et le 18 février prochain’’, indique le site, précisant que les projections de ce film sorti en 2021 s’inscrivent dans le cadre de la célébration du mois dédié à l’histoire des Noirs partout dans le monde. Ce documentaire d’une heure et demie revient sur le procès de 1963 consécutif à la crise politique de 1962 qui a consacré la chute du président du Conseil du gouvernement d’alors, Mamadou Dia. La réalisatrice Amina Ndiaye-Leclerc exhume à travers son film une partie de l’histoire politique du Sénégal postindépendance pour réhabiliter la mémoire de son père. Elle aborde ces évènements avec la volonté de « rétablir une vérité occultée » du passé de ce jeune Etat dirigé à l’époque par le président Léopold Seder Senghor. Selon le site de la francophonie, Amina Ndiaye Leclerc travaille actuellement sur un projet de long-métrage de fiction inspiré de l’histoire de son père. Le projet, indique la plateforme, a déjà reçu le soutien du Fonds sénégalais de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica). FKS/ASG/ADC

Macky Sall sur les conflits en Afrique : «L’intervention extérieure est la cause principale de la déstabilisation»

https://www.dakaractu.com Pour le président en exercice de l’Union africaine, l’intervention étrangère dans les conflits internes en Afrique est un des facteurs aggravant de la déstabilisation du contient noir. « Le cas libyen est l’exemple type qui démontre que l’intervention extérieure est la cause principale de la déstabilisation. La Libye avait des problèmes intérieurs, elle avait sa voie pour traiter les contradictions au sein du peuple libyen, elle bloquait le flux des mouvements terroristes vers le sud et empêchait l’immigration clandestine vers le nord.Depuis qu’elle s’est enlisée dans cette spirale, toutes les armes qui étaient dans le pays ont été transférées vers le sud pour venir alimenter l’instabilité dans la région du Sahel. Des pays sont à l’origine de cet état de choses. Aujourd’hui, le pays est abandonné à son sort, alors que certaines parties doivent intervenir, comme la France et l’Union européenne qui disposent de mécanismes d’intervention dans la région du Sahel », regrette le président Macky Sall. Poursuivant toujours son argumentaire, dans un entretien avec nos confrères de Aljazeera, le chef de l’État sénégalais précise que : « les Africains avaient proposé de les laisser discuter avec Kadhafi, s’il veut quitter le pouvoir qu’il le quitte dans le respect de sa dignité ». Cependant, regrette Macky Sall, « personne ne les a écoutés et le régime a été démantelé. Depuis 2011, la Libye ne parvient pas à s’engager dans un dialogue interne qui puisse conduire à une réconciliation en vue de reconstruire leur pays, au bénéfice de la Libye et de l’Afrique. »

Macky Sall sur la résolution de la crise Libyenne : «Il n’appartient ni à l’Union africaine ni aux Nations-Unies d’imposer une formule donnée…»

https://www.dakaractu.com Interrogé sur le rôle de l’Union africaine dans le règlement de la crise, le président Macky Sall se veut très clair et catégorique : « Il n’appartient ni à l’Union africaine ni aux Nations-Unies d’imposer une formule donnée. » Cependant, précisera le président en exercice de l’UA, tout le monde doit jouer son rôle pour le dialogue entre les différentes parties. « Nous avons envoyé un politicien et diplomate, d’abord pour aider les Libyens à se parler entre eux, de façon à instaurer un dialogue inter-libyen. Toute autre partie de par le monde doit appuyer ce dialogue, afin d’aider le peuple libyen à trouver une approche de sortie de crise. Il n’appartient ni à l’Union africaine ni aux Nations-Unies d’imposer une formule donnée en disant qu’elle est la meilleure. Je pense que les différentes parties en présence doivent dialoguer entre elles et nous les encourageons dans cette voie. C’est entre libyens qu’ils doivent parvenir à une sortie de crise et choisir le régime politique qui leur convient, puis organiser des élections. » En outre, précise encore le président Sénégalais, aucune sortie de crise peut se tenir si les conditions idoines ne sont pas réunies. Toutefois, il dit accompagner le dialogue entre les différents acteurs du pays pour qu’un consensus puisse être trouvé. « On ne peut pas tenir des élections quand les conditions essentielles ne sont pas réunies. Mais nous discutons avec le gouvernement libyen et les autres parties, dans l’espoir que ce dialogue débouche sur une entente durable susceptible de conduire à une réconciliation qui donnera, à son tour, une forte impulsion au processus constitutionnel, suivant le modèle que les Libyens eux-mêmes auront choisi. Donc, nous devons les accompagner, les soutenir et les appuyer. Que ce soit au niveau de l’Union africaines, des pays du Golfe, de l’Union européenne ou de la Turquie, nous devons faciliter le processus, de manière à aider les libyens à résoudre leurs problèmes, des problèmes qui leur ont été imposés de l’extérieur ».

Règlement des tensions et des conflits en Afrique : Le continent dispose de peu de moyens pour faire face,selon Macky Sall…

https://www.dakaractu.com Pour le président en exercice de l’Union africaine, de gros efforts sont fournis aujourd’hui par l’institution régionale pour le règlement des conflits dans le continent africain. Dans un entretien avec nos confrères de Al Jazeera, le président Macky Sall souligne que l’Union africaine milite pour la mise en œuvre d’une structure de paix. « L’Union africaine mène de grands efforts. Mais vous savez, l’Afrique est très vaste. Il est plus aisé par exemple de voyager de Dakar à New-York que d’aller de Dakar vers l’Afrique du Sud et il faut 9 heures pour rejoindre Djibouti à partir de Dakar comme pour aller à Doha. Dans un continent aussi vaste, aussi peuplé, avec une grande diversité ethnique et des contextes très divers, les solutions ne sont pas faciles mais nous y sommes fortement engagés, tant au niveau de l’Union africaine qu’au niveau de ses différentes zones géographiques : l’Afrique de l’Ouest avec ses 15 pays, d’Afrique de l’Est, la SADEC, l’Afrique centrale et l’Afrique du Nord. Chacune de ces zones travaille sur des mécanismes de paix et de stabilité. Et l’Union africaine dans son ensemble œuvre pour l’institutionnalisation d’une structure de paix ». Pour le président en exercice de l’Union africaine, le maintien de la paix est une question complexe qui demande des moyens. En ce sens, le président Macky Sall invite le Conseil de sécurité des Nations Unies à financer la lutte contre le terrorisme. « Le déploiement d’une force de maintien de la paix est complexe, nous avons des partenaires qui nous soutiennent mais cela ne suffit pas. Notre politique est de dire que les Nations-Unies, le Conseil de sécurité qui a pour mission de faire régner la paix dans le monde doit financer la guerre contre le terrorisme. C’est une question fondamentale. Les pays à économies fragiles ont peu de ressources pour se développer. Ils doivent orienter leurs moyens limités vers les secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé et autres. La question concerne donc le financement, les ressources et les moyens matériels requis pour la lutte contre le terrorisme ». Cependant, le président Macky Sall note pour le regretter que l’Afrique dispose de peu de moyens pour assurer sa propre sécurité. Et l’enjeu pour lui aujourd’hui, c’est de doubler les fonds destinés aux opérations de maintien de paix. « Du moment que le Conseil de sécurité ne veut pas prendre en charge cette mission qui est normalement la sienne, à cause des grandes puissances, des membres permanents, nous aurons toujours des problèmes, mais cela n’affaiblira pas notre volonté et notre manière d’agir. Nous disposons d’un montant de 285 millions de dollars, une somme modeste pour de grandes opérations d’intervention, de maintien de la paix et de déploiement de forces. Il est nécessaire de la doubler ou la tripler pour que nous puissions instaurer la paix sur le continent africain et la préserver efficacement contre le terrorisme international et particulièrement pour le règlement des conflits. L’enjeu est là et l’Union africaine y travaille en permanence ».

L’Afrique dans le G20 et au conseil de sécurité de l’ONU/Macky Sall : «Notre intérêt à tous, c’est qu’il y ait des réformes,sinon la situation évoluera vers une impasse…»

https://www.dakaractu.com Le plaidoyer pour un siège permanent de l’Afrique dans le G20 et au Conseil de sécurité des Nations Unies se poursuit. Le président en exercice de l’Union Afrique avait lancé en septembre 2022 devant l’assemblée générale des Nations Unies, le message pour l’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20 mais aussi, à donner plus de voix au Conseil de sécurité de l’ONU. Dans cet entretien avec Al Jazeera, le chef de l’État, considère qu’il est important de se battre au quotidien pour ancrer l’Afrique dans la place qui doit être sienne au sein de la communauté internationale. « Quand les règles qui régissent le monde ont été fixées, les pays africains n’étaient pas présents et n’étaient même pas indépendants. Les règles existantes actuellement ne prennent pas en compte les intérêts de l’Afrique et c’est l’objet de notre combat au niveau du Conseil de sécurité et des Nations-Unies. L’Afrique doit avoir son rôle en tant que continent, à la mesure du nombre de pays qui la composent, de son importance démographique et compte tenu de l’ampleur des défis sur lesquels le Conseil de sécurité est appelé à se prononcer. Ce combat, nous continuerons à le mener parce qu’il n’a pas encore abouti ». Pour ce qui est du groupe des vingt, Macky Sall précise que l’Afrique a obtenu un siège permanent pour le président de l’Union africaine. D’ailleurs, la majorité des pays membres du groupe a soutenu cette position et l’a trouvée juste à l’endroit de l’Afrique. Le président Macky Sall considère qu’après le Groupe des Vingt, il faut poursuivre les tentatives visant à la réforme des institutions des Nations-Unies et des autres organismes internationaux jusqu’à ce que les Africains aient la place et la présence qui leur sied dans le système onusien. « Notre intérêt est qu’il y ait des réformes, sinon la situation évolue vers une impasse. Les Africains ne peuvent pas accepter d’être traités comme ils l’étaient avant. Nous avons conscience du problème, nous avons des intérêts et nous avons droit au respect. Je suis content de voir les grands pays du Groupe des vingt soutenir notre candidature et les grandes économies du monde sont d’accord pour que l’Afrique soit membre du Groupe des vingt à travers l’Union africaine » se réjouit le chef de l’État, Macky Sall. Macky Sall souhaite que cette présence dans le groupe des vingt, soit pour cette année 2023. Toutefois, au regard de la position salutaire du président des Etats Unis, Joe Biden, Macky Sall reste optimiste. « Le président Biden a clairement indiqué que l’Afrique doit être mieux représentée au Conseil de sécurité, de même que dans le Groupe des vingt. Que l’Afrique puisse occuper la place qu’elle mérite est une bonne chose et les pays européens se sont également engagés positivement, cela concerne la France et l’Union européenne, la Chine aussi, la Russie, le Japon et dernièrement le Royaume uni. L’Arabie saoudite a également soutenu l’entrée de l’Afrique au Groupe des Concernant le Conseil de sécurité, le président en exercice de l‘Union Africaine pense que l’important n’est pas le nombre de sièges avec ou sans droit de veto, car dans le même temps il y a d’autres pays comme le groupe des quatre (Japon, Allemagne, Brésil et Argentine) qui veulent rentrer également au Conseil en tant que membres permanents avec droit de véto. Il faut alors trouver une solution, plaide le président Macky Sall.

Macky Sall «égraine» les freins à la sécurité alimentaire : «Les conflits, les changements climatiques, le manque d’investissement sont suffisants pour expliquer la dépendance de l’Afrique…»

https://www.dakaractu.com Le président de la République Macky Sall s’est encore fait le porte-étendard de l’Afrique. Son statut de président du Sénégal est certes suffisant pour montrer qu’il peut bien en tant que chef d’État Africain, combien il est attaché au développement du continent noir, mais sa veste de président en exercice de l’Union Africaine est plus explicative de sa permanente position pour une sécurité alimentaire en afrique. Dans un entretien avec le média Arabe, Al Jazira, le chef de l’État décortique les facteurs qui bloquent le développement en terme de sécurité alimentaire. Pourquoi l’Afrique n’est pas capable d’assurer sa propre nourriture, alors qu’elle a une population d’un milliard quatre cents millions d’habitants, de vastes terres agricoles, plus de 65% des terres arables non exploitées dans le monde et un important potentiel fluvial ? C’est une question que lui-même, le chef de l’État Macky Sall s’est posé après avoir été interpellé par la journaliste sur le sujet qui, elle seule résolue en Afrique, pourrait bien donner un nouveau visage à l’Afrique. Toutefois, le président Macky Sall presse le pas sur les mécanismes à développer pour parvenir à une autosuffisance alimentaire, mais estime d’abord, que les facteurs bloquants doivent être dénichés. Pour le président en exercice de l’Union Africaine, c’est un énorme paradoxe en effet qu’un continent qui dispose de toutes ces potentialités, avec des populations en mesure de travailler et de l’eau en abondance, ne puisse pas subvenir à ses propres besoins alimentaires. « Il y a des raisons à cela, des raisons qui remontent très loin en rapport avec l’histoire de la colonisation, les méthodes culturales et les espèces cultivées. Mais le phénomène colonial n’explique pas tout. D’autres facteurs entrent en jeu, tels que la paix. Aucun développement n’est possible en dehors d’un environnement de paix. Or, partout en Afrique, au Sahel, dans la région des Grands lacs, dans la zone du lac Tchad, au Mozambique, en Afrique équatoriale, il existe de nombreux conflits, des situations d’insécurité liées au terrorisme international, mais aussi à l’instabilité au sein même des Etats », répond le président Macky Sall à la question de la consœur de Al Jazira. Les changements climatiques rendent les conditions difficiles et aléatoires selon le chef de l’État, Macky Sall. « Il est pratiquement impossible d’établir des prévisions pluviométriques. Une année c’est la sécheresse, l’année suivante ce sont les inondations et l’agriculteur africain n’a pas les moyens lui permettant de tirer le meilleur parti des quantités d’eau disponibles. Quand les dispositions de maîtrise des eaux sont mises en place pour la réussite des campagnes agricoles, c’est la pluie qui fait défaut. L’ensemble de ces facteurs conjugués au manque d’investissement dans le secteur agricole, à la faiblesse des méthodes agricoles traditionnelles, à l’absence d’utilisation des engrais à des niveaux suffisants comme dans d’autres régions, tous ces facteurs donc handicapent le rendement de l’agriculture et expliquent pourquoi notre continent reste dépendant pour son alimentation », ajoute le président en exercice de l’UA. Dès lors, il urge de trouver des solutions. Ainsi, en tant que responsables, il faut agir pour que le continent réalise son autosuffisance alimentaire, à travers l’amélioration de la productivité, la diversification de la production céréalière, la bonne utilisation des engrais. D’ailleurs, le président estime qu’au niveau de l’Union africaine, l’engagement est de mise avec l’appui de nos partenaires extérieurs comme les États-Unis, et aussi, le sujet est même évoqué lors du dernier sommet Afrique-États-Unis. Au regard de la pandémie du Coronavirus et la guerre en Ukraine qui ont mis en évidence cette dépendance sur le plan alimentaire, il appartient selon Macky Sall, aux dirigeants africains, de trouver la réplique adéquate et d’attirer les investissements dans le domaine agricole, l’irrigation, la mécanisation et autres, afin que l’Afrique puisse assurer sa nourriture et contribuer à l’alimentation à l’échelle mondiale.

Coopération sénégalo-guinnéenne : «Nous avons l’histoire en commun (…) et appartenons au même espace géopolitique.» (Gl Bachir Diallo,ministre République de Guinée).

https://www.dakaractu.com En terre sénégalaise depuis mardi, le ministre en charge de la sécurité et de la Protection civile de la République de Guinée, le général Bachir Diallo, a effectué une visite cet après-midi du 1 février, à l’École nationale de police en compagnie de son homologue sénégalais, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Discuter des voies et moyens de renforcement des relations de coopération sécuritaire entre la Guinée et le Sénégal est au cœur du déplacement de l’autorité guinéenne.

« Ceci témoigne de la nature des relations d’amitié sincère et fraternelles qui existent non seulement entre nos deux chefs d’État, mais aussi de l’excellence des relations qui existent entre les peuples guinéens et sénégalais. Nous avons tout en commun. Nous avons l’histoire en commun, la géographie, mais aussi la culture », a expliqué le ministre Bachir Diallo. 

La visite du ministre s’inscrit également dans le cadre de la lutte contre les menaces actuelles au niveau de la sous région. « Nous appartenons au même espace géopolitique pour discuter des voies et moyens afin de déterminer des axes sur lesquels on va coopérer. Aujourd’hui, on fait face à des menaces qui ne connaissent plus de frontières. Je veux parler du terrorisme, des trafics de tout genre, notamment, la criminalité transfrontalière, le trafic des armes, la pédocriminalité, le blanchiment d’argent, etc… Ces menaces qui ne connaissent pas de frontières, qui ne connaissent plus d’État, on ne peut y faire face que dans le cadre d’actions coordonnées et concertées. C’est dans ce cadre que je suis ici auprès de mon homologue pour voir également ce qu’il faut faire dans ce sens », a déclaré le général Bachir Diallo qui a assuré que le travail s’est fait à tous les niveaux. « On a discuté au niveau stratégique et je me réjouis qu’il y’ait une convergence de vue entre le ministre Antoine F. A. Diome et moi sur la façon dont on devrait mener ces luttes. Les discussions sont en train de se poursuivre au niveau stratégique et ces discussions vont également descendre au niveau tactique », a conclu le ministre de la sécurité et de la protection civile de la République de Guinée, Bachir Diallo.

Selon un ministre français “la France a adressé 10 demandes d’extradition, le Sénégal à son tour a adressé..”

https://senego.com Le Ministre français chargé des Relations avec le Parlement français, Franck Riester, est revenu ce mercredi en chiffres sur les demandes d’extradition entre les autorités Françaises et Sénégalaises. Il s’exprimait lors du vote de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Sénégal et de la convention d’extradition entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Sénégal, à l’assemblée nationale française.

Les chiffres

« En matière d’entrée judiciaire pénale, la France a adressée 10 demandes au Sénégal depuis le 1er janvier 2013 ainsi que 17 dénonciations officielles, aucune demande d’entraide en cours ne porte sur des faits de terrorisme« , a détaillé Franck Riester.

Les demandes

Le ministre français chargé des Relations avec le Parlement français poursuit : « sur la même période, le Sénégal a adressé à la France 20 demandes en matière d’extradition. Depuis 2013, la France a adressé 10 demandes d’extradition aux autorités sénégalaises, essentiellement faux et usage de faux de documents administratifs et escroquerie. Le Sénégal a adressé 2 demandes d’extradition pour association de malfaiteurs, trafic illicite de migrants, faux et usage de faux de documents administratifs et escroquerie. On ne peut que constater un déséquilibre de flux, il y a beaucoup plus de demandes actives de la France vers le Sénégal que de demande passive du Sénégal vers la France« .

Qui sera bénéfique

Selon lui, cette convention facilite la coopération judicaire des deux pays. « Si le Sénégal est à l’initiative de la rénovation de notre accord de 1974, il est certain que l’entrée en vigueur de ses nouvelles conventions sera assurément au bénéfice des praticiens français, l’objectif de ces conventions est d’actualiser et d’adapter le cadre juridique au défi posé par la lutte contre la criminalité organisée transfrontalière et la menace terroriste dans la bande sahélo sahélienne. Ces deux conventions tendent à faciliter la coopération judiciaire en matière pénale entre la France et le Sénégal« , a fait savoir Franck Riester.

Un député français qualifie le gouvernement sénégalais d’être «en plein dérive autoritaire»(vidéo)

Le député Arnaud Le Gall de La France insoumise a évoqué les dérives du Président Macky Sall à l’Assemblée nationale française. C’était lors de l’examen de la loi sur la convention d’entraide judiciaire et d’extradition entre le Sénégal et la France. Ainsi, le député NUPES Arnaud Le Gall en collaboration avec le député sénégalais de la zone ENOC Alioune SALL met à nu la stratégie « LAWFARE » de Macky SALL devant les 577 députés de l’Assemblée nationale française.Regardez : https://senego.com/un-depute-francais-qualifie-le-gouvernement-senegalais-detre-en-plein-derive-autoritaire-video_1512711.html

Sonko hausse le ton et menace…Macky durcit le ton et ouvre Rebeuss…

I https://www.xibaaru.sn Ils sont prêts pour la guerre avant l’élection présidentielle de 2024. Le Président sortant Macky Sall dont les partisans annoncent une 3ème candidature, prend très au sérieux les menaces du chef de l’opposition, Ousmane Sonko qui ne cesse d’appeler à la résistance contre le procès qui pourrait invalider sa candidature à la présidentielle de 2024. Et le Président au pouvoir de se préparer à la confrontation en invectivant ses partisans mais aussi en mettant à contribution la puissance coloniale. De retour de Paris, Macky aurait sollicité et obtenu le satisfecit de Paris avant d’ouvrir les portes de Rebeuss pour Sonko et ses hommes qui menacent la République. Tout indique qu’Ousmane Sonko n’ira pas au tribunal pour son procès dans l’affaire de viols répétitifs et de menaces de mort dont il fait l’objet d’accusations de la part d’Adji Sarr. Ousmane Sonko le manifeste à travers ses gestes et paroles. Ses partisans le relaient en lui demandant de ne pas répondre à une convocation du tribunal pour son procès dans l’affaire Sweet Beauty. Chaque jour que cela fait, depuis que le juge a transmis le dossier à la Chambre criminelle, le leader de Pastef et ses patriotes ne cessent de menacer… Or, la machine judiciaire est mise en branle. Soit Ousmane Sonko refuse de déférer devant la Chambre criminelle, il est alors cueilli et conduit de force pour se présenter à son procès, d’autant que la loi lui fait obligation de se présenter devant la justice à la veille de son procès ou alors, il est jugé et, en ce moment il risque la condamnation par contumace. Ce qui montre à quel point la situation peut être pleine de dangers. Surtout que du côté du pouvoir, on est lassé des menaces qu’Ousmane Sonko ne cesse de proférer à tout va. Le pouvoir est prêt à en découdre avec Ousmane Sonko qu’on ne veut pas laisser défier impunément les institutions de la République. C’est la raison du voyage éclair Dakar-Paris-Dakar de quelques heures effectuées par Macky Sall pour s’entretenir avec Macron sur le phénomène Sonko. C’est que Macky Sall a compris que Sonko veut éviter un procès compromettant pour lui en envoyant les jeunes mourir pour lui. Et Macky Sall n’est pas prêt à accorder à Ousmane Sonko la moindre concession. Il fera tout pour que force reste à la loi. La moindre concession du pouvoir face à Ousmane Sonko, c’est lui ouvrir grandement les portes du Palais de la République en 2024. Macky Sall a décidé de hausser le ton. Afin que nul ne l’ignore, Macky Sall a déjà préparé la communauté internationale, son déplacement à Paris indique clairement que c’était pour obtenir le soutien de Paris dans ce combat qu’appelle le leader des Patriotes. Macky Sall fera tout pour ne pas perdre la face dans ce bras de fer qu’appelle Ousmane Sonko. Le Président de la République Macky Sall va mobiliser toutes les forces de défense et de sécurité pour faire régner l’ordre et la loi. Les responsables de Yewwi Askan Wi en ont déjà reçu un avant-goût lundi dernier. Ils ont été obligés de reporter leur point de presse qu’ils voulaient tenir au siège du parti de Déthié Fall, après avoir constaté la forte présence de forces de l’ordre aux alentours Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, ça va être comme Highlander dans un combat mortel. A la fin, un seul survivra, l’autre sera décapité. C’est pour avoir compris tout ceci que Macky Sall est devenu si ferme avec Ousmane Sonko. Il ne va pas reculer d’un iota. Les heures de liberté d’Ousmane Sonko sont comptées.Mame Penda Sow pour xibaaru.sn

Troisième mandat : Clash entre Alioune Tine et Zahra Iyane Thiam

https://www.seneweb.com/ La naissance du collectif Jam a Gën 3e mandat semble ne pas plaire à la directrice de l’Asepex, Zahra Iyane Thiam. Dans un tweet, l’ancienne ministre s’interroge sur l’objectif de ce mouvement. Elle plus lui, elle considère qu’on devrait laisser « la décision aux habilités ». Mais la réponse de l’un des précurseurs de cette organisation est sans appel. Alioune Tine, en effet, a rappelé à l’ancienne ministre son passage au sein du Mouvement du 23 Juin. La question du troisième mandat continue donc de diviser ceux qui, 11 ans auparavant, s’étaient réunis contre la troisième candidature du président Abdoulaye Wade. Le collectif Jam a Gën 3e mandat a, en effet, était mis sur pied afin de lutter contre une probable candidature du président Macky Sall à la Présidentielle de 2024. Plusieurs personnalités ont apposé leur signature et la plus récente est celle de l’ancienne Première ministre Aminata Touré.

Travaux Port Ndayane : «Une vaste opération de Spoliation foncière» (Dr Abdourahmane Diouf)

https://senego.com En Janvier dernier, Dr El Hadji Abdourahmane Diouf avait dénoncé un « vaste Spoliation Foncière Et Banditisme D’Etat En Cours À Ndayane, Yenne, Toubab Dialaw, Kelle, Daga, Kholpa, Diass Et Environs » Il revient à la charge déplorant que le Directeur du Port ait annoncé le démarrage des travaux du Port de Ndayane… « Mountaga Sy, le Directeur du Port, vient de déclarer sur la RTS que les travaux du Port de Ndayane vont démarrer le 28 Février 2023. Une vaste opération de Spoliation foncière vient d’être mise en branle sans aucun respect des lois du Sénégal. Le bulldozer est déjà en action ! »

Thiès : « Ils veulent saper le moral des sénégalais et inviter les jeunes à la violence pour ne pas aller répondre à l’appel des tribunaux » (Abdou Mbow)

https://www.dakaractu.com Face aux sorties récurrentes des responsables de l’opposition réunis au sein de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW) pour « appeler les jeunes à la violence » dans l’affaire « Sweet Beauté », le leader apériste, Abdou Mbow, est monté au créneau pour alerter les populations et les guides religieux. D’après lui, « l’opposition montre de jour en jour que son seul programme se limite à l’insulte, à la manipulation des faits et à la délation. En choisissant l’option de la violence frontale à la place des débats d’idées, en s’engageant dans l’appel à la violence à la place du respect des règles du jeu démocratique, elle a fini par conforter l’immense majorité de nos compatriotes et les dignitaires du pays de leur véritable motivation : saper le moral de certains sénégalais, les plus fragiles, inviter les jeunes à la violence pour ne pas aller répondre à l’appel des tribunaux pour certains d’entre eux en conflit délictueux ».

Aussi, est-il d’avis que « leur option est de maintenir le pays dans un déluge verbal et le chaos, en attendant le procès. »

Selon lui, « ils ne respectent pas nos guides religieux et chefs coutumiers qui nous invitent tous les jours à la retenue et à la sérénité dans le débat public ». Pis, poursuit-il, la vérité est qu’ils ont un problème avec nos valeurs ancestrales et notre héritage culturel dont la paix et la bienveillance sont le principal ciment (…). « La violence, les insultes, les comportements vindicatifs n’ont pas leur place au Sénégal où des communautés vivent ensemble depuis la nuit des temps dans l’harmonie, le bien être, la bienveillance et la discipline. Les différends entre citoyens, les problèmes entre partis politiques doivent se régler au niveau de la justice qui est habilitée à trancher », signale-t-il. Et d’ajouter : « Rien ni personne ne pourra déroger à ces règles républicaines garantes de l’équité et de la justice, mais aussi de nos devoirs et de nos droits. Tous ceux qui sont animés par la volonté de saborder ces pans entiers de notre héritage national, nous trouveront sur leur chemin. Car c’est le sort du Sénégal qui est en jeu et personne n’acceptera des écarts de comportement et de langage susceptibles de saborder notre récit national ». Non sans faire remarquer : « ils sont trop petits pour déstabiliser ce pays. » Il a également lancé un appel à la jeunesse pour les inviter à faire attention avec « ses vendeurs d’illusion. » Cependant, dira-t-il, « en tant que parti politique nous allons nous mobiliser pour défendre la République… »

Cohésion nationale : Les Républicains «Doomi Rewmi» demande plus de vigilance aux jeunes

Les leaders de la Coalition Les Républicains « Doomi Rewmi » ont réfléchi sur les conditions de mise en œuvre du plan d’actions de leur tournée nationale, de remobilisation des militants et sympathisants. Cette initiative consiste à redynamisation des instances. Ces leaders s’indignent aussi, des propos incongrus, irrévérencieux, irresponsables et incendiaires, d’une opposition fasciste. Les leaders se sont indignés des propos incongrus, irrévérencieux, irresponsables et incendiaires d’une opposition fasciste, dont le seul mobile est de défier les institutions de la République, de saper les fondements de la Nation et de sabrer la cohésion nationale ,afin d’assouvir son projet funeste de brûler le pays, sous l’autel d’une piteuse victimisation. Sur ce, elle prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale, tout en attirant l’attention de l’ensemble des patriotes du pays et demande à la justice de faire sereinement son travail. Et, ces leaders demandent aux jeunes à plus de vigilance, à cette opposition qui n’a aucune perspective ni aucun projet de société à leur offrir si, ce n’est que « Sweet Beauté ». Ainsi, elle dénonce les propos irresponsables tenus par Alioune Tine, qui à défaut d’appeler à la retenue, au respect des institutions, notamment la Dame Justice, chercherait plutôt à attiser le feu, en parlant de « guerre civile ». Ainsi, la conférence des leaders se félicite de la clairvoyance et du leadership du Président Macky Sall, pour avoir permis au Sénégal de co-organiser avec la Banque africaine de développement, un sommet international afin de libérer le potentiel de production alimentaire du continent, pour se nourrir en suffisance et contribuer à nourrir le reste du monde.

Tentative de déstabilisation du pays : La Coalition Républicaine/Samm Sunu Rew met en garde Ousmane Sonko

La Coalition Républicaine/ Samm Sunu Rew apprécie positivement le bilan reluisant du président de la République, Macky Sall. Ce dernier, précise-t-on, a fini de par son ingéniosité et de sa posture hautement républicaine, à transformer radicalement le visage du Sénégal. Elle regrette que des marchands d’illusions cherchent vaille que vaille, à plonger le pays dans le chaos, avec des appels récurrents à l’insurrection. Et, elle clame haut et fort qu’elle est prête à accompagner le Président Sall à briguer un second quinquennat, dans l’unique intérêt du pays. La Coalition Républicaine / Samm Sunu Rew s’engage activement à défendre les fondamentaux de République, les acquis démocratiques et les institutions du pays. Cette coalition, composée de vrais patriotes, est dirigée par Modou Fall, un homme du sérail, véritable défenseur des causes justes. « Nous avons décidé d’un commun accord, de l’accompagner pour l’intérêt supérieur de la nation. Aujourd’hui, le constat est amer. Des marchands d’illusions cherchent vaille que vaille, à plonger notre pays dans le chaos, avec des appels récurrents à l’insurrection. Une incitation à un soulèvement populaire, voire une guerre civile », a expliqué le coordonnateur de la Coalition, Victor Sadio Diouf. Ainsi, il invite la jeunesse de la coalition républicaine à se tenir debout comme un seul homme, pour mettre à nu le jeu de ce grand « obsédé » des salons de beauté. Au lieu d’aller répondre à la justice pour se défendre, il estime qu’il préfère sacrifier sans cesse la vie de jeunes Sénégalais pour s’échapper. Appuyé par de grands lobbys obscurs, ce manipulateur hors norme, accuse-t-on, veut installer un désastre total. Mais qu’il trouvera sur son chemin les jeunes de cette coalition, qui promet une riposte, « œil pour œil, dent pour dent ». « Ce pseudo-patriote, animé par des intérêts crypto- personnels, agit instinctivement. Il ignore royalement les conséquences néfastes qui découleraient d’éventuelles violences », regrette-t-il. Et, la jeunesse de la coalition république, lance un appel solennel aux responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar à descendre sur le terrain, pour balayer d’un revers de main, ces mensonges éhontés de l’opposant Ousmane Sonko. Mais, cette jeunesse, félicite vivement le président de la République, qui a mis le Sénégal sur les rails de l’émergence. A cet effet, cette coalition clame haut et fort, qu’elle est prête à l’accompagner pour briguer un second quinquennat, dans l’unique intérêt du pays. Victor Sadio Diouf invite Ousmane Sonko à avoir de la sérénité s’il n’a rien à se reprocher. « Il a affaire à une jeune dame innocente, trouvée à des heures indues, dans le milieu que nous connaissons tous. Par conséquent, toute tentative de vouloir asseoir la thèse d’un complot, sera vaine », conclut-il.

Moustapha Diakhaté : «Ousmane Sonko sera condamné et ne sera pas candidat à la Présidentielle 2024»

https://senego.com « Ousmane Sonko ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2024. » C’est du moins l’avis de Moustapha Diakhaté. Selon l’ancien parlementaire, le leader de Pastef sera condamné à 6 mois sur l’affaire Mame Mbaye Niang et il sera exclu de l’élection présidentielle.

Procès de la diffamation

« Ousmane Sonko a menti sur le rapport IGF qui aurait épinglé Mame Mbaye Niang et en conséquence, il sera condamné à une peine de 6 mois avec sursis comme le veut la justice. Ce qui va l’exclure d’office de la Présidentielle de 2024« , a déclaré Moustapha Diakhaté, dans une émission sur Senenews.

Les conseils

L’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakkar ajoute : « Le procès du siècle aura bien lieu et le procès de la diffamation aura aussi bien lieu. Je lance un appel à Macky Sall, s’il doit céder un iota sur cette question, il doit démissionner. Il doit être ferme et s’occuper de la sécurité des Sénégalais. »

Rappel

Le procès de Ousmane Sonko pour diffamation contre Mame Mbaye Niang sur l’affaire du rapport de l’IGE est bien fixé au 2 février 2023.

Habib Sy avertit Macky Sall : «S’il fait du forcing…»

https://senego.com Les « appels incessants » au maintien de la paix et de la stabilité ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds. Du moins, du côté de l’opposition. Face à la presse ce mercredi 1er février, Habib Sy a salué cette initiative. Toutefois, il a tenu à rappeler le rôle que devrait jouer le président Macky Sall dans le maintien de la stabilité du pays. Face à ce climat de tension qui pollue le pays, le doyen de la coalition Yewwi Askan Wi considère que le chef de l’État n’a que deux issues. « Il faut que Macky prenne l’initiative, en ayant conscience que la sécurité du pays transcendante la Constitution, les lois et règlements », a-t-il expliqué en premier lieu. L’autre solution qui, selon lui, n’est pas souhaitable, c’est « qu’il fasse le forcing ». Ce qui conduira à « l’implosion », a averti l’ancien ministre sous Abdoulaye Wade. Par ailleurs, Habib Sy considère que le président « Macky Sall veut la paix de la force brandie au nom d’un clan de maîtres ». Ceci poursuit-il, « dans le but de fonder un empire, une puissance de domination qui accapare le pouvoir ».

La chronique de Kaccoor Bi sur le dernier combat de Mamadou Diop

Comme la politique peut être souvent monstrueuse sous nos cieux ! Monstrueuse par certaines pratiques et par les actes que posent les hommes et femmes qui s’y activent et se foutent de l’éthique. Leur praxis, c’est l’immoralité. Ainsi, la journée d’hier nous rappelait la mort dramatique de l’étudiant Mamadou Diop en 2012. Quel que soit le bord où l’on se trouvait à l’époque, cette mort nous paraissait cruelle. Tué sous les roues d’un puissant engin dit « Dragon » de la police. Hier, cette journée douloureuse interpellait nos consciences. Elle dévoilait la monstruosité de certains acteurs de la politique et renseignait également sur leur immoralité. Mamadou Diop, comme beaucoup d’autres jeunes dont certains sont en train de s’agripper à des privilèges, luttait pour le respect des principes sains d’une démocratie. Il s’opposait à un troisième mandat de Me Abdoulaye Wade. Tous les opposants, des démembrements de la société civile et des citoyens anonymes d’alors avaient fait de ce combat une affaire de principes, certains étant même disposés à faire don de leur existence pour que les règles du jeu ne soient pas altérées. Au premier rang de ces défenseurs de la Constitution figurait celui qui a aujourd’hui l’auguste privilège de diriger le pays et dont le mandat prend fin en février 2024 sans qu’il ait droit à un autre. Nul ne pouvant faire plus de deux mandats consécutifs comme le dit notre Constitution. Aujourd’hui, ce sont des gens qui luttaient auprès de Mamadou Diop qui soutiennent le contraire de ce qu’ils combattaient ce funeste jour du 31 janvier 2012. Leur position montre comment nos politiciens peuvent être des girouettes qui tournent avec le vent de leurs intérêts ! Voir aujourd’hui des personnes qui étaient aux côtés du défunt étudiant vociférer et soutenir une troisième candidature de celui-là même qui étaient du bon côté des barricades avec eux en 2012, c’est quand même une ironie de l’Histoire. Le sacrifice suprême de l’étudiant Mamadou Diop doit servir de leçon et redonner à tous ces gens un visage humain. Pour le moment, ils ont des apparences de monstres. C’est dit avec fureur !KACCOOR BI – LE TEMOIN

Thiès : le ministre Yankhoba Diatara humilié par des jeunes de Bennoo

https://www.pressafrik.com La réunion des différentes composantes de la coalition Benno Bokk Yakaar de Thiès a été une véritable humiliation pour Yankhoba Diatara. Le ministre des Sports y a, en effet, passé un sale quart d’heure. Dès que la parole lui a été donnée, c’était des «houhouhouhou» à n’en plus finir. Il a essayé de calmer les jeunes qui le houspillaient, mais ces derniers s’en sont donné à cœur joie, rapporte le journal Les Echos. Depuis les élections locales de janvier 2022, l’ancien maire de Thiès perd du terrain. Des gens parlent de froideur dans ses relations avec son mentor et président du parti Rewmi, Idrissa Seck, mais ils l’accusent de beaucoup de griefs. Lors de cette rencontre, il fait les frais de la colère de certains de ses partisans.Salif SAKHANOKHO

Attendu au Tribunal, Sonko se pavane dans les rues de Cité Keur Gorgui avec un ballon

https://www.pressafrik.com Le leader de Pastef les Patriotes, Ousmane Sonko est tout sauf inquiet du sort que lui réserve la justice. Alors qu’il est convoqué à comparaître, ce jeudi, devant la barre du tribunal de Dakar, dans l’affaire PRODAC, Sonko se pavane dans les rues de Cité Keur Gorgui avec un ballon. Dans une vidéo publiée par un membre de son entourage sur les réseaux sociaux, on voit Ousmane se promener dans les rues de son quartier. Il est habillé d’un ensemble de blouson gris, et accompagné des membres de son staff et de sa sécurité.Fana CiSSE

«Macky Sall Face à l’Histoire : Cheikh Yerim Seck écrit pour s’écrire dans son ouvrage »…Par Dr. Moustapha Fall

Alors que le feuilleton Adji-Sarr-Sonko continue de défrayer la chronique et que le spectre d’un troisième mandat avec tous les dangers se profilent à l’horizon, le pavé de l’ouvrage de Cheikh Yerim Seck, jeté dans la mare du paysage politique sénégalais mérite d’être traqué, circonscrit, analysé et soumis au tamis de la critique littéraire loin du populisme ambiant et du clientélisme politique qui voudrait bien clouer au pilori le journaliste pour le faire taire. Or, le faire un-e journaliste n’est jamais chose aisée surtout autour de certains plateaux de télévision où la méthode de persuasion se perd souvent dans le magma de l’émotionnel, des insultes et de la partisannerie. Tel l’oiseau de Minerve qui ne prend son envol qu’au crépuscule, nous attendions que les supputations de l’heure sur l’ouvrage se dissipassent et que les voyeurismes ambiants se tussent pour que nous pussions calmement lire l’ouvrage à tête -reposée pour y apporter notre modeste contribution que nous entendons asseoir sur de la rigueur scientifique, dénudée de toute forme de subjectivité. D’emblée, la personne de Cheikh Yerim Seck ainsi que toutes les casseroles qu’il traine avec lui dans sa vie privée nous intéresse peu, mais le produit livresque qu’il vend aux sénégalais nous interpelle, au premier chef, en tant qu’universitaire. Un tout petit regard critique sur la forme de l’ouvrage du journaliste tique sur le non-respect des éléments de base de l’écriture aussi bien au niveau de la ponctuation qu’au niveau de la phraséologie. Ainsi, l’on ne saurait se demander comment cela a-t-il pu échapper à la vigilance et à la rigueur d’une maison d’Édition aussi réputée que L’Harmattan? Loin s’en faut, un regard plus profond, inquisiteur et méticuleux dans le fond de l’ouvrage décèle, en substance, un ouvrage bien plein de symboles anecdotiques qui captent l’imagination et aiguisent l’appétit de tout lecture ou toute lectrice qui s’aventurerait à lire les premières pages. Bref, l’auteur aura bien réussi à enchaîner des anecdotes qui se suivent mais ne se ressemblent pas au grand dam de lecteurs qui prennent la chose lue au pied de la lettre.

Un ouvrage plein de symboles

Si la couverture ne fait pas le livre, celle de l’ouvrage du journaliste allie couleurs et images pour capter la passion de ses lecteurs pour ses propres comptes. Il va s’en dire maintenant que la déclaration officielle de retrait du journaliste de l’espace médiatique ne fut que l’excuse d’un recul pour mieux sauter. Autrement dit, son surgissement brusque sur la scène politique trahit déjà les propos d’un journaliste, dont savait honnête et dont l’écart entre le dire et le faire maintenant aurait pu simplement le disqualifier et disqualifier son ouvrage. Nonobstant ce retournement de veste dans les propos, l’intérêt que son ouvrage suscite a fort caché l’écorcement de son ego blessé dans une tentative de retour triomphal pour sauver les meubles de ce qui resterait d’un pouvoir finissant. Quel Attila ! là où l’ouvrage du journaliste passe un morceau de son charisme semble bien trépasser. Heureusement que ce qu’il perd en légitimité, il le gagne en silence face aux insulteurs publiques qui parlent de son ouvrage sans y avoir lu une seule page. Soyez rassurés que nous ne faisons pas de cette catégorie car nos veillées nocturnes pour disséquer chaque chapitre et raffoler de chaque page de son ouvrage nous a permis de bien cerner l’ouvrage dont le contenu peut certes alimenter les débats politiques, mais ne saurait résister à la rigueur scientifique universitaire qui lui exigerait une clarté de sources et une contextualisation des citations. Malgré la clarté du propos et la facilité d’accès à la pensée de l’auteur que nous lui reconnaissons cependant, le respect scrupuleux des techniques de la narratologie est vachement violé pour le compte de simples anecdotes (voir Gérard Genette la narration, le récit et l’histoire). Or, les symboles anecdotiques qu’il fait planer sur Ousmane Sonko pour redonner de l’aile à l’affaire Adji Sarr sont symptomatiques d’une volonté pour le journaliste de faire juger ce dernier au tribunal de la société sénégalaise. C’est ainsi que, derrière des images juxtaposées de la couverture de l’ouvrage, se décèle bien ce métal Bronze symbolisant la force militaire, quoiqu’il indique aussi un état ancien de la civilisation matérielle plus connue sous le sobriquet Âge de Bronze. Cette métaphore est forte car elle semble bien convoquer le militantisme armé avec la recrudescence de slogans du pouvoir tels que « force restera à la loi ». Ce symbolisme militaire se couvre dans un gant de velours d’un symbolisme de fausse spiritualité convoquant souvent la morale religieuse autour du Prophète de l’Islam ou autres saints hommes pour valider la thèse d’un ouvrage dans le but de neutraliser et d’endormir la partie éclairée du cortex, siège du cerveau pensant du sénégalais lambda. À ce symbolisme militaire et spirituel, vient aussi naturellement se greffer celui de l’amour à travers l’anecdote de l’agression de sa femme, Astou Dione, qui servirait de marmite de victimisation où l’auteur va s’engouffrer paisiblement pour livrer le reste de ces 22 chapitres. Espérons vivement que la belle Astou tiendra cette marmite chaude pour longtemps ; nous souhaitons qu’elle la tienne aussi longtemps que possible ! En définitive, il ne prend pas de grande gymnastique intellectuelle pour déceler le dernier coup de ruse que le journaliste donne à la psyché de ses lecteurs pour mieux gommer le souvenir de tout ce qu’il a raconté du Président, Macky Sall dans sa « mal gouvernance » dans les chapitres précédents. En voulant sciemment déplacer son curseur vers les gros travaux que le Président de la République doit réaliser pour son pays (en contradiction flagrante avec le chapitre 20 sur la tâche noire d’une troisième candidature sur l’histoire du Sénégal), le journaliste creuse la propre tombe de son ouvrage qui joue la reverse-psychology sur ses lecteurs.

Conclusion

Il est évident que le journaliste étale bien un éventail d’astuces journalistiques forgés dans ses longues expériences dans la pratique du métier de journalisme. Comme tout bon journaliste qui connait bien le Sénégal, il a bien compris que les anecdotes sont souvent de très bon repas qu’il faut servir à une population sénégalaise affamée d’une qualité d’information fiable à laquelle elle n’a pas toujours accès. Des ouvrages anecdotiques de ce genre peuvent faire beaucoup de bruits dans le contexte d’une société de tradition orale comme la nôtre. Les anecdotes deviennent en soi presque une source intarissable de littérature orale (nous dirait certainement le spécialiste de la littérature orale Professeur Modou Fattah Thiam de Gaston Berger) où puisent toujours les vendeurs d’illusion les habillent dans un beau langage digne de la fable du Corbeau et du Renard de La Fontaine pour en faire de vraies histoires. Or, le caractère anecdotique d’une chose fait souvent référence à un simple fait curieux ou pittoresque susceptible de divertir. C’est justement dans la mobilisation de ce mécanisme de divertissement à travers des anecdotes bien auréolées de citations ornées de chiffres que l’auteur a dû réussir son coup d’essai livresque mais pas pour longtemps. Malheureusement, en tressant les couronnes de la Première Dame, Marieme Faye Sall, d’une part et en exposant les manquements gravissimes du Président de la République, d’autre part, le journaliste se démasque vite dans son jeu de plume trempée dans l’encre noire de complicité avec un pouvoir pour éliminer un adversaire politique en l’occurrence, Ousmane Sonko. En sus, dans une dernière tentative d’entrer dans la conscience du Président de la République pour lui faire répondre à toute une série de questions de toute nature devant son peuple, on dirait que le journaliste s’est finalement résolu à l’avocat du diable qui resterait coincé dans le détail d’une affaire Adji Sarr-Sonko dont Allah seul sait les futurs tenants et aboutissants.Dr. Moustapha Fall

Kédougou : des malfrats attaquent un orpailleur et emportent son or et ses 4 millions de francs CFA

Kédougou 1er fév (APS) -, Des braqueurs ont attaqué mercredi aux environs de 15 heures un orpailleur clandestin entre les villages aurifères de Syllacounda et Samécouta avant d’emporter tout son or et une somme d’agent estimé à 4 millions francs CFA, a appris l’APS de source sécuritaire. ‘’Un groupe d’individus encagoulés et armés de fusils ont imposé un blocus à un orpailleur du nom de Cellou Diallo qui revenait du site d’orpaillage de Syllacounda. Ils l’ont dépouillé de l’or qu’il avait et de 4 millions de francs CFA ». Elle a ajouté que même la moto de l’orpailleur qu’il conduisait a aussi été emportée par les braqueurs qui opèrent dans les différents sites d’orpaillage clandestins. Informés, les éléments de la brigade mobile de la gendarmerie de Kédougou se sont rendus sur les lieux pour effectuer les premiers constats d’usage et procéder à l’ouverture d’une enquête. Ce fait qui intervient 48 heures après le braquage survenu au dépôt du groupe Yélitaaré spécialisé notamment dans la transformation des fruits et des légumes, relance le débat sur l’insécurité qui sévit dans les différents sites d’orpaillage clandestins. Les populations qui y sont établies réclament des postes de gendarmeries avancés pour faire face à cette nouvelle forme de délinquance qui tend à se développer. PID/ADC

LES PIQUES DE L’AS DE CE JEUDI

SenePlus | Publication 02/02/2023

Affrontements à Dalifort et Yarakh

Les jeunes de Dalifort et de Yarakh ont affronté hier les forces de l’ordre. Les échauffourées ont duré plusieurs heures jusqu’à ce que la gendarmerie vienne en renfort. Ils ont brûlé des pneus sur la route. Les jeunes de Dalifort, appuyés par leurs camarades de Yarakh et Hann, s’opposent à la spoliation de leur unique terrain de sport. Les autorités veulent y implanter une gare maritime. Le marché est déjà attribué au promoteur Birane Yaya Wane. Lors des affrontements, les limiers ont réussi à interpeller un certain Maodo Dieng de Hann. Les manifestants ont ainsi invité leur maire Mamadou Mbengue dit « Baye Diop » à rompre le silence dans ce dossier. Ils promettent de revenir à la charge si une solution n’est pas trouvée.

Réplique du promoteur Birane Yaya Wane

Restons sur la violente manifestation des jeunes de Dalifort et de Yarakh pour dire que le promoteur Birane Yaya Wane n’a pas tardé à réagir. Il a réfuté les accusations portées contre lui par les manifestants. « Je n’ai rien à me reprocher », a-t-il sériné indiquant qu’il est en train d’exécuter un marché qui lui a été donné par l’État en tant qu’entrepreneur. M. Wade conclut en appelant les jeunes au calme et à la sérénité.

Encore deux morts sur la route de Tivaouane

Un accident d’une rare violence s’est produit hier, aux environs de 16 heures, sur la route de Tivaouane, non loin de Ndiakhaté Ndiassane. Le bilan est lourd. Il y a eu deux morts dont le jeune D. Guèye âgé seulement de 19 ans et un blessé grave. Toutes les trois victimes étaient à bord d’une moto Jakarta roulant dans le sens Thiès-Tivaouane. Le choc a eu lieu avec un véhicule 4×4 de marque Dodge immatriculé DK 7034 BF roulant dans le sens contraire. Des témoignages recueillis sur place racontent que la moto Jakarta roulait à vive allure derrière un camion et c’est au moment de le dépasser, qu’elle s’est retrouvée nez à nez avec le véhicule 4×4. La violence du choc n’a laissé aucune chance aux trois personnes qui étaient à bord de la moto. Les mêmes sources indiquent que le blessé est dans un état très critique. Selon Cheikh Mbacké Sarr qui était dans le véhicule 4×4 qui venait de Louga, le bilan aurait pu être plus lourd si le chauffeur du camion n’avait pas vu la scène. Il s’est déporté carrément vers la gauche afin d’éviter un carnage.

Le transport public interurbain interdit entre 00 h et 05 h

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et son collègue de l’Intérieur matérialisent un point des accords signés avec l’intersyndicale des transporteurs. Mansour Faye et Antoine Diome modifient l’arrêté interministériel du 11 janvier 2023 fixant les horaires de circulation interurbaine des véhicules de transport public de personnes. Désormais le transport public interurbain de personnes est interdit entre 00 heure et 05 heures au lieu de 23h à 05h du matin. Les heures d’ouverture et de fermeture des gares routières interurbaines publiques et privées pour le transport public de personnes sont fixées ainsi : 00 heure pour la fermeture et 05 heures pour l’ouverture.

Épilogue du litige foncier à Gadaye

Un ouf de soulagement pour les 253 victimes de litige foncier à Gadaye. Elles étaient en contentieux avec le promoteur Mbaye Fall depuis presque 05 ans. La justice a tranché en leur faveur. La décision de justice a été mise en exécution avec l’intervention du Chef de l’État. C’est pourquoi ils ont décidé de baptiser leur cité « Macky Sall». Maintenant, ils peuvent entamer la construction de leurs maisons sans crainte. En voilà une bonne nouvelle.

Macky-Macron c’est du miel

Après un bref séjour en France, le Président Macky Sall a quitté Paris hier dans la matinée où il a effectué une visite d’amitié dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre les deux pays. D’après une note de la Présidence, le chef de l’Etat a eu un déjeuner de travail avec son homologue français, Macron. Ils ont échangé sur la crise économique que traverse le monde et qui a provoqué des dégâts en Afrique, notamment une insécurité alimentaire inquiétante avec plusieurs millions d’africains menacés de famine. D’après la même source, la question du climat et les tensions dans le monde ont également été au menu des échanges entre les deux chefs d’Etat qui ont aussi fait un tour d’horizon de la situation géopolitique. Il faut juste ajouter que le chef de l’Etat a obtenu le soutien de Paris pour un siège de l’Afrique au G20 mais aussi à l’Onu. Dire qu’entre Macky et Macron c est comme du miel .

Dr Yoro Dia élevé à la dignité de chevalier de l’ordre national du mérite par la France

La procédure a été enclenchée depuis deux ans, mais elle n’a été officialisée qu’avant-hier à la Résidence de l’ambassade de France au Sénégal. Dr Yéro Dia ministre, coordonnateur de la Communication Présidentielle, a été élevé à la dignité de chevalier de l’ordre national du mérite pour service rendu à la France. Pour la petite histoire, il est diplôme de Sciences et de l’Ena après bien sûr un passage au Cesti. Avant-hier donc, devant un parterre d’invités composés de ses amis, de son collègue Karim Fofana et de sa famille, l’ambassadeur Philippe Lalliot entouré de ses collaborateurs, est revenu sur les qualités intellectuelles et humaines du «disciple de Napoléon» qui a rendu beaucoup de services à la France en conseillant certaines de ses entreprises, mais aussi à travers ses analyses avisées de l’actualité politique africaine. L’ambassadeur Philippe Lalliotlui a remis la décoration et y adjoignant un vibrant hommage.

Le RUR prépare la présidentielle de 2024

En perspectives des prochaines échéances électorales, le Réseau des universitaires Républicains (RUR) s’est fixé des objectifs qui tournent autour de la nécessité de participer aux débats politiques en vue de défendre le bilan « plus que élogieux du chef de l’Etat » dans tous les secteurs de gouvernance. A cet effet, le coordonnateur du RUR, Pr Moussa Baldé invite les membres, en plus de la réflexion attendue du réseau, de participer activement à l’effort de massification au niveau des bases, par des campagnes d’informations et de partage à travers les langues nationales, pour mieux vulgariser les réalisations du Président Macky Sall. Pr Moussa Baldé s’est félicité des nouvelles adhésions issues des différentes universités du Sénégal. A l’en croire, elles témoignent de l’importance que les universitaires accordent à la politique du Président Macky Sall. Par ailleurs, les universitaires de l’Apr ont félicité le Président Macky Sall à travers le ministre de l’Enseignement supérieur, pour les efforts de revalorisation des salaires des PER et des PATS des universités.

Le Sénégal à la 2e conférence des Nations unies sur l’Eau

Le Sénégal vient de recevoir encore une importante marque de reconnaissance de son leadership dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Sa candidature a été retenue pour la co-présidence, en binôme avec la Suisse, du Dialogue interactif n°4 portant sur « L’eau pour la coopération », à la 2ème Conférence des Nations unies sur l’Eau qui se tiendra à New-York, du 22 au 24 mars 2023, sur le thème général de « L’eau pour le développement durable ». Selon un communiqué du ministère de l’Eau, l’information a été officialisée le 27 janvier 2023 par les Nations unies, à l’issue d’une évaluation approfondie de toutes les manifestations d’intérêt pour la coprésidence des dialogues sur la base de critères qui ont abouti à la sélection de dix pays dont cinq développés et cinq en voie de développement. Dans ce choix, l’Afrique y est à l’honneur avec deux représentants : le Sénégal et la République arabe d’Égypte.

Podor : deux jeunes s’entretuent à l’arme blanche

Deux jeunes hommes se sont entretués à l’issue d’une bagarre sanglante à l’arme blanche qui les a opposés dans la nuit de mardi à mercredi à Baradi, village situé dans le sud de la commune de Dodel, dans le département de Podor (nord), a indiqué l’oncle d’une des victimes, qui a requis l’anonymat. Les deux jeunes assistaient à un mariage lorsqu’ils en sont venus aux mains, a-t-il indiqué, disant ignorer les causes de leur bagarre. Les défunts, âgés l’un de 18 ans et l’autre de 19 ans, étaient des amis inséparables, selon des témoignages. Ils avaient quitté Yaré Lao ensemble pour se rendre à ce mariage. Leurs corps sans vie ont été découverts au bord d’une piste tôt dans la matinée de mercredi. Ils ont ensuite été acheminés à l’hôpital régional de Ndioum. Des agents du poste de gendarmerie de cette ville se sont rendus sur les lieux du drame. Une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances du drame.