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La célébration de la journée internationale de la douane : Mamadou Moustapha Bâ félicite l’Administration douanière qui a réalisé 1382 milliards FCFA de recettes en 2022

https://www.sudquotidien.sn Le ministre des Finances et du Budget était hier, jeudi 26 janvier 2023, à Saint-Louis où il a présidé la cérémonie officielle commémorative de la Journée internationale de la Douane. Mamadou Moustapha Bâ a beaucoup insisté sur le renforcement du capital humain, tout en adressant au Directeur général des Douanes, ainsi qu’à l’ensemble des agents des Douanes, les félicitations appuyées du président de la République, Macky Sall, l’administration pour les excellents résultats enregistrés tant dans le cadre de la mobilisation des recettes au titre de la gestion 2022  «d’un montant de 1382 milliards F CFA en termes de liquidations qu’en matière également de lutte contre la fraude et la criminalité transfrontalière». La grande salle de conférence du Conseil départemental de Saint-Louis a refusé du monde, hier jeudi, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Douane. Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, qui a présidé la cérémonie officielle, a félicité de vive voix et au nom du Chef de l’État Macky Sall, le Directeur général des Douanes, Abdourahmane Diène, et tous les agents des Douanes du pays, pour le travail abattu et les résultats enregistrés en 2022 en termes de recettes. Celles-ci s’élèvent à 1382 milliards F CFA mobilisées à travers les liquidations et la lutte contre la fraude et la criminalité transfrontalière. «Des efforts considérables ont été consentis dans les domaines socio-culturel, sportif et communicationnel pour favoriser le sentiment d’appartenance à la profession douanière. Cela permet in fine d’augmenter le sentiment de fierté d’appartenir à la profession douanière. Toutefois, pour un accompagnement complet de la jeune génération d’agents des douanes. Il convient donc de poursuivre la modernisation de la Douane pour relever les défis inhérents à la gestion des ressources humaines», a fait savoir le ministre des Finances et du Budget. Mamadou Moustapha Bâ n’a pas manqué aussi d’insister sur la nécessité de renforcer le capital humain au sein de l’Administration douanière. Le Directeur général des Douanes, Abdourahmane Diène, a, quant à lui,  félicité la Direction régionale des Douanes du Nord, dirigée par le Colonel Amidou Ndiaye, pour l’excellent travail abattu. Selon lui, le choix de Saint-Louis d’abriter cette célébration de la Journée Internationale de la Douane n’est pas fortuit car «celui-ci résulte d’abord de la pratique consistant, en l’organisation alternée de cette Journée entre Dakar et les Directions régionales situées hors de la Capitale sénégalaise. Ensuite la Direction Régionale du Nord occupe une position stratégique de zone tampon, entre le Sénégal, la Mauritanie et les pays de l’Afrique du Nord». Il a aussi rappelé que 500 millions de F CFA ont été dépensés en 2022 au titre des œuvres sociales dont bénéficient les enfants des agents des Douanes à travers des colonies de vacances passées dans le pays et à l’étranger. Le Ministre Amadou Moustapha Bâ  a également salué la mémoire des agents des Douanes qui ne sont plus de ce monde. Lors de cette cérémonie, plusieurs inspecteurs et agents des Douanes ont été décorés.YVES TENDENG 

Mamadou Moustapha Ba ‘’L’objectif de recettes assigné à la douane en 2023 sera atteint’’

Saint-Louis, 26 jan (APS) – Le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba s’est dit convaincu, jeudi, que l’objectif de recettes de1231,2 milliards de francs CFA assignés à la Douane au titre de la gestion 2023 sera atteint.

‘’Je suis convaincu que l’objectif de recettes de 1231,2 milliards assigné à la direction générale des douanes au titre de la gestion 2023 sera atteint dans un contexte de renonciation de recettes au titre des soutiens au pouvoir d’achat des ménages sénégalais », a dit M. Ba.

Il s’exprimait à l’occasion de la célébration à Saint-Louis, de la Journée internationale des douanes sous le thème : ’’Accompagner la nouvelle génération : promouvoir le partage de connaissances, renforcer la fierté de la profession douanière’‘. Ba a transmis à la Direction générale les félicitations du chef de l’Etat pour ‘’les excellents résultats’’ enregistrés dans la mobilisation des recettes au titre de l’exercice, 2022, évalués à 1382 milliards en terme de liquidation. Le ministre s’est réjoui également des résultats obtenus par la direction dans la lutte contre ‘’la fraude et les acquis engrangés dans le domaine social’’. Il s’est félicité de la cohérence et de l’actualité du thème qui place le capital humain au cœur de toute organisation. ‘’La transformation numérique l’administration des douanes, nous invite à nous pencher sur la manière dont elle encadre son personnel’’, a-t-il ajouté. Sur ce volet, il a magnifié ‘’les efforts consentis par la direction générale des douanes dans la formation de son personnel et le renforcement du sentiment d’appartenance à ces corps’’. Le directeur général des douanes Abdourahmane Diéye a expliqué que le choix de la zone Nord qui abrite les bureaux de Louga, de Matam et de Saint-Louis pour abriter cette journée est lié à ‘’un souci de décentralisation’’. Il y a aussi la situation géographique de la zone Nord, à cheval sur la Mauritanie et le Sénégal, à l’heure de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continental africain (ZLECAF). ‘’Donc, a-t-il estimé, il était opportun, de se rendre dans cette partie du Sénégal pour se rendre compte de visu du travail abattu par les douaniers’’. Cette journée a été l’occasion de décorer d’anciens ou d’actuels agents méritants.AMD/AB/OID

Le secteur privé préconise un «système de subvention transparent» des engrais

(APS) – Des acteurs du secteur privé ont invité jeudi, à Diamniadio, les gouvernements africains à mettre en place un système de subvention transparent pour assurer la disponibilité en engrais aux petits producteurs dont les femmes et les jeunes. Ils intervenaient lors d’un panel portant sur les programmes de subvention des engrais au deuxième jour du sommet Dakar2 axé sur le thème : « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ».

“On essaie de prendre des mesures pour faire en sorte que les engrais soient disponibles et aider à mettre en place les prêts les plus favorables possibles pour les agriculteurs, mais un système de subvention transparent peut contribuer à élargir l’accès aux petits producteurs”, a expliqué le conseiller du Directeur de Yara SA, une société chimique basée en Norvège.

“Il s’agit de hausser les manches et travailler ensemble avec le secteur public pour trouver des solutions”, a dit Arne Cartridge, ajoutant que Yara international est un des “plus grands distributeurs de nutriments pour végétaux sous forme d’engrais”. Il estime que “l’augmentation de la productivité agricole passe par la gestion de la fertilité des sols, alors que l’utilisation d’engrais sur le continent africain a été beaucoup plus faible que dans d’autres régions du monde”. C’est pourquoi, a-t-il souligné, il est nécessaire de « revoir les politiques de subvention afin que les petits producteurs puissent accéder aux fertilisants. Cartridge a évoqué “un fort potentiel d’augmentation de l’offre et de la distribution d’engrais”.

Les subventions peuvent “participer à augmenter l’utilisation d’engrais en Afrique et garantir en même temps la prise en compte des besoins des agriculteurs”, a-t-il fait valoir.

Le président de la BAD, alors ministre de l’Agriculture du Nigeria, avait pu développer l’accès sur le marché des engrais avec un ciblage sur la base des données pour toucher les agriculteurs de sorte qu’ils puissent acheter les intrants dont ils ont besoin et avoir des prêts pour faciliter leurs activités, a-t-il rappelé. L’idée est de voir du côté des gouvernants “comment bâtir cette infrastructure dans le cadre des programmes de subvention au sein du secteur privé. C’est une composante très importante”, a dit Arne Artridge. Le Directeur général Afrique de l’Office chérifien des phosphates, Mohamed Anouar Jamali, a rappelé que la santé des sols permet de maintenir la pratique de l’agriculture en luttant contre l’amenuisement des terres. “Si nous travaillons sur la santé des sols en facilitant l’accès d’engrais par la subvention, surtout aux petits producteurs, nous pouvons accroître la fertilité et la productivité des sols de 50 à 300%”, a-t-il souligné. Toutefois, il a préconisé “l’utilisation de bons engrais pour les bonnes cultures et prendre en compte la nature des sols” dans les politiques de subvention qui peuvent réussir si elles sont faites de manière intelligente, donnant l’exemple de l’Inde.

Le groupe marocain travaille avec certains pays africains, dont le Sénégal à « amener les engrais dans les zones les plus inaccessibles dans un programme dénommé +La Maison des fermiers+, a fait savoir Jamali.

Au cours du panel, les intervenants du secteur privé ont partagé leurs visions de la croissance de l’industrie des engrais en Afrique et contribuer à mettre en place des mécanismes et des instruments qui puissent permettre d’avoir les meilleurs systèmes de subvention possible. Le Forum ‘’Nourrir l’Afrique : Souveraineté alimentaire et résilience’’, ouvert au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio, compte mobiliser un engagement politique de haut niveau autour de la production, des marchés et du commerce pour mettre en œuvre des pactes nationaux de souveraineté alimentaire et de résilience.

Agriculture : l’utilisation des engrais au Sénégal passe de 84 000 à 160 000 Tonnes en 10 ans

Diamniadio, 26 jan (APS) – Le Sénégal a doublé, au cours de ces 10 dernières années, son niveau d’utilisation des engrais agricoles, passant de 84 000 Tonnes en 2012 à 160 000 Tonnes en 2022, a déclaré, le ministre sénégalais de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. ‘ ’Nous avons fait beaucoup d’efforts ces dernières années au niveau de l’utilisation des engrais, nous sommes passés de 84 000 Tonnes d’engrais utilisées en 2012 à 160 000 tonnes en 2022 et nos besoins sont encore beaucoup plus important et elle ne concerne que la partie financée par le Sénégal’’, a-t-il dit. Il s’exprimait lors d’une table ronde de haut niveau sur l’avenir des engrais, au deuxième jour du sommet Dakar2 axé sur le thème : « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ».

Selon le ministre de l’Agriculture, le gouvernement sénégalais à ‘’faciliter l’accès à l’engrais’’ en faisant bénéficier aux producteurs une subvention allant de ‘’50 % à 54% l’année dernière’’.

Pour ce qui concerne l’engrais organique et bio, a-t-il poursuivi, l’Etat du Sénégal assure une subvention de 90 % afin de ‘’faire la promotion de ce produit qui commence à se faire connaitre dans le milieu agricole’’. ‘’Voila cette politique volontariste que nous avons mis en place. Mais les besoins sont encore plus nombreux. Le gouvernement sénégalais compte augmenter la subvention si les ressources financières sont disponibles’’, a-t-il assuré. Aly Ngouille Ndiaye a par ailleurs rappelé que le Sénégal travaille depuis quelques années sur la cartographie des sols afin de définir les types de terres, pour ‘’plus d’efficience’’ dans la distribution de l’engrais. ‘’Nous envisageons cette année de mettre 160 000 Tonnes sur les engrais chimiques et 70 000 Tonnes pour les engrais bio et organique’’, a-t-il dit. Il a fait part des ambitions du Sénégal de produire de l’urée au cours de cette année afin d’être moins dépendant du Nigeria et de l’Ukraine. La deuxième édition du sommet de Dakar s’est ouverte mercredi, sous la présidence du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat, de chefs de gouvernement, de trois vice-présidents, de plusieurs ministres en charge de l’Agriculture ou des Affaires étrangères. Des représentants du secteur privé africain, des organisations de producteurs, ainsi que des experts et universitaires prennent part au rendez-vous de Dakar. Il est organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) pour discuter de propositions concrètes et de stratégies pouvant permettre à l’Afrique d’atteindre la souveraineté alimentaire.Près de 1.500 personnes participent à la rencontre, qui prend fin vendredi.SK/MTN/ADL/MD

Afrique : les limites de la rentabilité agricole à la loupe du secteur privé

Diamniadio, 26 jan (APS) – Les obstacles à la libre circulation des personnes et des biens, combinés aux effets des changements climatiques contribuent à freiner la rentabilité agricole sur le continent africain, ont laissé entendre jeudi à Diamniadio (région de Daka) des responsables d’entreprises agricoles et membres du secteur privé. Ils participaient à une table ronde de haut niveau sur la contribution du secteur privé dans le développement agricole au deuxième jour du sommet Dakar2 axé sur le thème : « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ».

« La libre circulation des biens et des personnes sur le continent est l’une des principales choses que nous pouvons mettre à profit pour faciliter l’investissement du secteur privé dans le secteur agricole. Nous avons besoin de politiques qui guident et pas de politiques qui empêchent cet échange. Nous avons besoin de cette circulation fluide entre nos pays », a par exemple soutenu, l’homme d’affaires kenyan Polycarp Igathe.

« Nous voulons investir mais il faut au préalable améliorer l’environnement des affaires dans le secteur agricole », a-t-il dit. Le président directeur général de Dance Africa Corp, le Sud-africain Gerald Mahinda a insisté sur le « grand besoin » d’opérationnaliser la zone de libre circulation des échanges afin d’avoir un marché unique en Afrique et une vision harmonisée. Ont également pris part à ce panel : le vice-président d’Export Trading Group Birju Patel, la PDG du groupe marocain Diana Holdings Rita Zniber, président du Groupe CTC du Soudan Ahmed Abdellatif, de John Coumantaros président de Flour Mills of Nigeria, et du sénégalais Gora Seck, président de la ‘’Ferme de la Teranga’’. Ces chef d’entreprises ont aussi relevé les difficultés à l’accès aux financements, la disponibilité de la logistique, la faible utilisation de la technologie agricole, les changements climatiques, l’absence de formation comme étant des entraves à l’amélioration de la productivité.

Ils ont préconisé ‘’une harmonisation de la régularisation sur les produits alimentaires, réduire les lenteurs administratifs dur les financements, la mise en place d’une recommandation mutuelle des standards et des normes et des incitations fiscales pour encourager le secteur privé à plus de productions’’ pour booster la rentabilité agricole’’. 

‘’C’est une chaine d’approvisionnement et tout le monde à un rôle à y jouer. L’agriculture à petit échelle est l’avenir, il est important de réfléchir sur les moyens de les associer avec l’agriculture à grande échelle pour renforcer la rentabilité’’, a dit M. Coumantaros qui invite les gouvernements à aider à la gestion des flux hydrauliques. La deuxième édition du sommet de Dakar s’est ouverte mercredi, sous la présidence du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat, de chefs de gouvernement, de trois vice-présidents, de plusieurs ministres en charge de l’Agriculture et des Affaires étrangères.Près de 1.500 personnes participent à la rencontre, qui prend fin vendredi SK/MTN/ADL/OID/AKS

Cicodev Afrique fait part de ses ‘’inquiétudes’’ pour les objectifs du Forum Nourrir l’Afrique

Dakar, 26 jan (APS) – Cicodev Afrique, une organisation de défense des consommateurs, a fait part, jeudi, de ses ‘’inquiétudes’’ relatives aux objectifs du Forum Nourrir l’Afrique, qu’organise la Banque africaine de développement (BAD) depuis mercredi au Sénégal. L’Union africaine et le gouvernement sénégalais prennent part à l’organisation de ce forum de trois jours, qui se tient à Diamniadio, une ville située à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar.

‘’Au Sénégal, l’enjeu, selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, est de nourrir plus et de nourrir mieux’’, affirme affirme Cicodev Afrique dans un communiqué reçu à l’APS.

‘’Ce besoin d’augmenter la productivité présente des inquiétudes pour nous membres de la société civile. De réelles menaces pèsent en effet sur les exploitations familiales’’, relève l’organisation de défense des consommateurs. Elle affirme que ‘’la productivité engendre un besoin accru de surfaces agricoles disponibles, pouvant conduire à des accaparements des terres de petits producteurs, les empêchant de satisfaire des besoins essentiels’’. ‘’Au cours des dix dernières années, soutient Cicodev Afrique, d’importantes étendues de terres ont été accaparées en Afrique par des intérêts agro-industriels.’’ ‘’Cinquante pour cent des transactions d’investissement foncier en Afrique ont eu lieu sur des terres utilisées par de petits agriculteurs, principalement en Ethiopie, au Sénégal, au Ghana, au Mozambique, en Sierra Leone, en Tanzanie et en Ouganda’’, affirme-t-elle. Elle dit citer, pour cette donnée, un récent rapport de Land Matrix, un organisme indépendant de surveillance des acquisitions de terres. Parmi les technologies de l’agriculture intelligente face au climat (AIC) promues au Forum Nourrir l’Afrique figure le maïs économe en eau et intelligent face au climat, selon Cicodev Afrique.

‘’La promotion et l’introduction de maïs et d’autres semences hybrides risquent d’être un phénomène dévastateur pour les semences paysannes qui nourrissent la population africaine’’, avertit-elle. 

L’organisation fustige ‘’une pratique qui va à l’encontre des principes de la souveraineté alimentaire, dont l’une des bases est de contrôler la production, l’approvisionnement, la conservation et les échanges de semences paysannes entre les communautés’’. ‘’Ce sommet qui favorise ces semences résistantes aux changements climatiques est une voie utilisée par les multinationales pour mettre en place un système de dépendance accrue de l’alimentation des pays africains’’, soutient Cicodev Afrique.

‘’Mettre fin à l’accaparement des terres’’

L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) s’est toujours employée à expliquer que les pratiques agroécologiques et autochtones sont la bonne voie à suivre pour que les agriculteurs africains survivent à la crise climatique, selon le communiqué. ‘’Ce qui nous inquiète, c’est que le sommet parle de souveraineté en omettant des spéculations majeures en Afrique et dans le Sahel en particulier : le mil, le sorgho et le niebé. Ces cultures ont une diversité immense permettant leur développement dans divers climats. Ce sont elles qui sont réellement intelligentes face au climat’’, déclare Famara Diédhiou, chargé de programme de l’AFSA en Afrique de l’Ouest, dans le communiqué. L’AFSA est constituée d’exploitants agricoles, d’éleveurs, de chasseurs-cueilleurs, de peuples autochtones et d’organisations de consommateurs. Cicodev Afrique est membre de son conseil d’administration. ‘’L’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement dénonce le processus non inclusif lié à la préparation de ce sommet’’, affirme le communiqué. ‘’Les organisations de la société civile (…) n’ont pas été consultées et impliquées dans le processus de préparation de ce sommet’’, argue l’organisation consumériste. Elle fait valoir que ‘’c’est pour toutes ces raisons que’’ ses dirigeants exhortent ‘’les participants au sommet de Dakar (…) et l’Etat du Sénégal’’ à ‘’promouvoir l’agroécologie en lui accordant des ressources adéquates dans la finance climatique’’. Cicodev Afrique les appelle également à ‘’mettre fin à l’accaparement des terres’’ et à ‘’rejeter les approches basées sur l’AIC, qui renforcent les grandes entreprises semencières et agro-industrielles’’. Elle invite la BAD, l’Union africaine et le gouvernement sénégalais à ‘’soutenir les initiatives des agriculteurs africains et des organisations qui luttent pour la souveraineté alimentaire et l’agroécologie’’.  ESF/AKS

Andrew Mitchell,Ministre britannique chargé de l’Afrique : “Le Sénégal est dans une position enviable”

https://www.seneweb.com À l’issue d’une visite de deux jours au Sénégal, le ministre britannique du Développement et de l’Afrique a accordé un entretien exclusif à Seneweb. Entretien dans lequel il se montre rassuré et optimiste  par l’évolution du Sénégal, malgré une situation politico-sociale assez tendue. Andrew Mitchell s’alarme, par contre, de l’influence grandissante du groupe paramilitaire russe Wagner sur le continent.

Monsieur le ministre, vous venez de faire deux jours au Sénégal. Quels ont été les grands axes de votre visite ?

Je suis venu dans le cadre de ce grand sommet sur l’alimentation, organisé par le Président du Sénégal et le Président de la Banque africaine de développement. Il a été très intéressant et très réussi, et je pense qu’il a beaucoup contribué à faire avancer un programme qui est incroyablement important pour l’Afrique, mais aussi pour nous, vos amis britanniques. L’objectif de ma visite était d’approfondir les relations qui existent entre le Sénégal et le Royaume-Uni. Il s’agit d’une relation profonde et établie depuis de longue date. Nous sommes ensemble depuis de très nombreuses années et entretenons une relation bilatérale solide faite de coopération autour des questions de sécurité, des affaires, du développement, des investissements, du commerce. Toutes ces choses sont très importantes pour nos deux pays et j’ai été incroyablement impressionné de voir la portée des investissements britanniques en particulier ici au Sénégal. Nous sommes votre plus gros investisseur dans le secteur de l’énergie, mais nous sommes également de gros investisseurs dans les routes, les énergies renouvelables et l’assainissement. Je suis allé voir une nouvelle zone de traitement des eaux usées, où une entreprise britannique s’occupera de ces questions difficiles. Ainsi, dans le secteur des affaires et des investissements, le Royaume-Uni est un partenaire important du Sénégal, et nous voulons que ce partenariat se développe et prospère.

Comment se porte la coopération entre les deux pays en termes de volumes et d’échanges ?

Oh, je pense que c’est extrêmement bon. Comme je l’ai dit, il y a beaucoup d’échanges commerciaux entre nos deux pays, beaucoup d’investissements, et je veux que cela continue à se développer. “Des discussions sont en cours entre les établissements de défense de nos deux pays”

Dans une tribune  de Mme l’Ambassadrice Juliette John publiée en Décembre, elle disait que “Le Royaume-Uni va rechercher des nouveaux partenariats en matière de commerce, de défense, de technologie, de cybersécurité, d’adaptation au changement climatique, de protection de l’environnement et de coopération”. Comment cela va-t-il se traduire concrètement ?

Eh bien, par exemple, dans quelques jours, il y aura une grande mission commerciale britannique qui viendra au Sénégal. Ce sera une bonne chose pour le commerce entre nos deux pays. Des discussions sont en cours entre les établissements de défense de nos deux pays. Il y a un énorme intérêt supplémentaire pour les investissements en provenance du Royaume-Uni et, bien sûr, nous coopérons très étroitement sur les questions environnementales et climatiques. Le Royaume-Uni est l’un des pays qui souhaitent voir l’Afrique bénéficier de beaucoup plus d’argent pouvant être prêté par les banques multilatérales et d’un accès aux fonds climatiques, d’un soutien technique (britannique) pour s’assurer que le Sénégal puisse accéder à ces fonds. Tout cela est une partie très importante de notre partenariat, mais, vous savez, c’est une relation étroite entre deux pays qui sont de très vieux amis et il est bon de la voir en si bon état. “Le Sénégal est un phare de stabilité, de calme et de paix dans une région du monde par ailleurs assez troublée”

Vous venez au Sénégal à un an de la Présidentielle. Une échéance que beaucoup redoutent à cause des risques de troubles sociaux, dus notamment à l’éventuelle troisième candidature de l’actuel Président. Comment à Londres, apprécie-t-on cette situation ?

Ce sont des questions qui concernent le Sénégal et nous, en tant qu’amis proches, observons et soutenons la stabilité et toutes les choses pour lesquelles le Sénégal est désormais très respecté. Je veux dire, après tout, vous êtes un phare de stabilité, de calme et de paix dans une région du monde par ailleurs assez troublée. Il y a beaucoup de conflits, de désordres et d’agitation autour de vos frontières, mais pas au Sénégal, et vous êtes donc dans la position enviable, comme je le disais, d’être une oasis de paix et de tranquillité dans un monde troublé. “Nos deux pays sont liés par certaines valeurs.  Des valeurs qui croient en un état de droit, qui croient en une presse libre, qui croient en un État de droit qui régit les investissements commerciaux et le commerce”

On a vu des arrestations d’activistes, de journalistes ou d’opposants. Est-ce qu’en Grande-Bretagne, on s’inquiète de l’évolution de la démocratie sénégalaise ?

Tout ce que je peux vraiment faire, c’est de noter la stabilité qui caractérise le Sénégal aujourd’hui. Nous sommes tous, je pense, liés par certaines valeurs. Elles sont énoncées dans la charte des Nations unies. Ce sont des valeurs qui croient en un état de droit, qui croient en une presse libre, qui croient en un État de droit qui régit les investissements commerciaux et le commerce, etc. Et je pense que nos deux pays soutiennent très fermement cet État de droit et cet ordre, et nous en bénéficions tous deux grandement. « Lorsque nous voyons Wagner opérer en Afrique, nous nous inquiétons… »

Au-delà du Sénégal, vous effectuez une tournée africaine. Continent marqué par une série de coups d’État ces dernières années, et par la recrudescence du terrorisme notamment dans le Sahel. La Grande-Bretagne avait annoncé qu’elle allait retirer ses 300 soldats déployés au Mali en appui de la Mission de maintien de la paix des Nations-Unies. Est-ce une forme de désengagement dans le continent sur les questions sécuritaires ?

Absolument pas. Le Royaume-Uni est très fortement engagé dans toute l’Afrique. Nous avons de nombreuses relations très fortes pour des raisons historiques, y compris au Sénégal, donc nous sommes très engagés et notre contribution au Mali était assez faible et elle a fait son temps pour diverses raisons, mais le fait qu’elle ait fait son temps ne symbolise pas un manque d’enthousiasme de notre part pour soutenir nos partenaires sur tout le continent et nous avons des relations et des partenariats de défense très forts. Nous parlons, par exemple, de l’Initiative d’Accra lorsque j’étais au Ghana juste avant Noël. Nous sommes aux côtés de nos amis en Afrique et nous voulons nous assurer que leur sécurité soit sûre et solide.

Un débat récurrent est l’influence russe en Afrique, avec notamment la présence de plus en plus forte de Wagner. Cela vous préoccupe-t-il ?

Nous sommes très inquiets des activités de Wagner. Nous les avons également observées en Ukraine où la guerre illégale de Poutine terrorise le peuple ukrainien. Beaucoup d’entre nous pensaient que l’invasion d’un pays souverain par un autre pays était quelque chose qui avait été relégué dans les livres d’histoire et nous tous en Europe sommes horrifiés par le comportement des Russes, cette agression effroyable et cette barbarie qui tue tant d’innocents. Ainsi, lorsque nous voyons Wagner opérer en Afrique, nous nous inquiétons pour l’Afrique. Leur manque d’adhésion aux droits de l’homme, la violation de l’état de droit international par Wagner et ses affiliés est très, très dangereuse. Nous pensons donc qu’il y a de bien meilleures façons de s’engager sur les questions de sécurité que d’avoir ces troupes russes en Afrique

Enfin, votre gouvernement soutient-il l’initiative de l’Union africaine pour un siège du continent au Conseil de sécurité de l’ONU ainsi qu’au G20 ?

Nous sommes en effet très favorables à ce que l’Union africaine ait un siège à la conférence du G20 et je l’ai dit très clairement au Président lorsque je l’ai vu hier. En ce qui concerne la réforme des Nations unies, il s’agit d’une question extrêmement complexe. Le président a exprimé son point de vue hier lorsque je l’ai vu et beaucoup d’entre nous espèrent qu’il y aura une réforme des Nations unies dans tous les domaines, car il y a un large consensus sur la nécessité d’une réforme. Malheureusement, il n’y a pas nécessairement un accord sur ce que devrait être cette réforme. Antonio Guterres est un très bon secrétaire général des Nations unies et nous espérons qu’il s’engagera dans le programme de réforme. Il a indiqué qu’il l’examinait et nous soutenons fermement le Secrétaire général dans ce travai Entretien réalisé par Absa HANE

Climat : le Sénégal promeut des parcs industriels durables

APA-Dakar (Sénégal) Par Abdourahmane DialloLe projet « Initiative Villes Durables pour le Sénégal » a permis d’éviter l’émission de plus de 35 000 tonnes équivalent CO2 dans le parc industriel de Diamniadio (Ouest). Diamniadio, la nouvelle ville en construction à la périphérie de la capitale sénégalaise, veut assumer son statut de ville du futur. Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel accompagne les entreprises installées dans le parc industriel de la cité à promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets grâce à l’« Initiative Villes Durablespour le Sénégal ».

« Pour exécuter ce projet déroulé depuis 2018, le Bureau de Mise à Niveau (BMN) a approuvé des investissements de l’ordre de 1,7 milliards de FCFA dont 700 millions ont été déjà octroyés à 16 entreprises. Ces fonds leur ont permis d’acquérir des systèmes de production d’énergie solaire, mais également à mettre en place des systèmes d’efficacité énergétique », a déclaré la Directrice générale du BMN, Fatou Dyana Ba.

Mme Ba s’exprimait ce jeudi à l’occasion de l’atelier de restitution et de partage des résultats de ce plan dénommé : « Initiative Villes durables pour le Sénégal : Promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets dans les parcs industriels durables ». Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (Fem), ce programme a favorisé l’installation de 1 974 KWC d’énergie renouvelable, l’économie de 56 524 Mégawatt heure d’énergie, le renforcement des capacités de quelque 200 personnes, la création de vingt-quatre emplois vert et la certification de 5 entreprises en ISO 50 001 et ISO 14 001, a indiqué Mme Ba. Cette assistance fournie par la BMN a également aidé à éviter le rejet dans l’atmosphère de 35 156,44 tonnes équivalent CO2 et 5,499 mg Tec de polluants organiques persistants (POPs), a poursuivi Fatou Dyana Ba. Selon le Conseiller technique du ministre du Commerce, Boubacar Sambe, ces importantes initiatives prises par les entreprises contribueront à réduire leurs coûts de production et leur impact écologique, répondant ainsi aux exigences du développement durable. « Cette phase pilote du projet que nous clôturons ce matin, a donné des résultats très satisfaisants, nous encourageant à aller vers une mise à l’échelle », a-t-il plaidé, appelant à l’engagement de toutes les parties prenantes pour la mise en place d’un programme de grande envergure visant à accompagner les entreprises pour l’adoption des procédés de production propre. Cela, afin de répondre au défi crucial de la préservation de l’environnement. « Soutenir l’intégration des énergies renouvelables, des ressources économes en énergie et promouvoir des solutions de gestion des déchets écologiquement rationnelles sont des objectifs prioritaires pour accompagner le développement durable du parc industriel de Diamniadio », a relevé, de son côté, le directeur de l’Environnement et des établissements classés, Baba Dramé. Selon ce dernier, c’est dans cette perspective que le projet « Initiative Villes durables pour le Sénégal » a été développé avec comme objectif d’améliorer la capacité de planification et de mise en œuvre de pratiques de gestion durable au niveau des zones urbaines.ARD/cgd/APA

LE FSA OCTROIE UNE LIGNE DE CRÉDIT DE 15 MILLIARDS AU FONGIP

https://emedia.sn Le Fonds de solidarité africain (Fsa) et le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) ont signé, hier, à Niamey, une convention de ligne de garantie de 15 milliards. Un financement destiné à accompagner les Pme et Pmi. Une cérémonie de signature d’une convention de ligne de garantie entre le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) et le Fonds de solidarité africain (Fsa) a eu lieu hier. Dans son discours depuis Niamey, Thérèse Faye Diouf a indiqué qu’« en acceptant d’allouer, dans un premier temps, au Fongip une ligne de garantie de portefeuille de 15 milliards F CFA destinée à l’accompagnement des grandes entreprises et Pme/Pmi sénégalaises, le Fsa compte jouer sa partition dans la relance de l’économie sénégalaise ». L’Administrateur général du Fongip souligne que ce dispositif sera renforcé grâce à cette convention. « Cette ligne de garantie qui va être exécutée en co-garantie (Fongip/Fsa) et en garantie seule du Fsa donnera au Fongip les moyens d’intervenir  : en couverture dans des secteurs d’activités initialement exclus de son champ d’intervention, mais qui sont éligibles aux critères du Fsa », a-t-elle ajouté. Cela concerne des dossiers, de l’avis de Thérèse Faye Diouf, qui nécessiteraient une garantie supérieure à la quotité d’intervention de 50% ; sur des dossiers dont le montant de couverture sollicité en garantie dépasserait la limite d’intervention du Fongip, fixée à 500 millions FCFA ; sur des dossiers des grandes entreprises, a-t-elle précisé. Elle a relevé que depuis sa création, le Fongip a accordé un montant global de 37,5 milliards de Francs CFA aux banques, établissements financiers et institutions de microfinance sous forme de garantie et de prêts de refinancement. « Ces interventions financières ont permis de mobiliser, auprès du secteur financier, un volume de financement de 68,4 milliards de FCFA pour un coût total des projets de 92,2 milliards de Francs CFA. Ce qui a favorisé la création de plus de 92.000 emplois. Pour l’année 2022, le Fongip a approuvé 5,4 milliards de FCFA de garantie ayant permis de mobiliser près de 10 milliards de FCFA de crédits bancaires pour un coût de projets de plus de 12,5 milliards de FCFA. Cela a généré plus de 6.800 emplois, directs et indirects », a-t-elle indiqué. Suzanne SY

Le FONSIS s’engage pour la promotion de la finance climatique

Dakar, 26 jan(APS)–Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) annonce avoir conclu ce jeudi avec l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) un protocole d’accord visant à faciliter leur collaboration pour accroitre l’investissement et l’accès à la finance climatique au Sénégal. Selon un communiqué reçu du FONSIS, l’objectif de ce protocole d’accord « est inscrit dans le cadre du mandat de l’Institut mondial pour la croissance au Sénégal à travers le cadre de coopération convenu entre le gouvernement du Sénégal et le GGGI pour la période 2019-2023 ». Sur cette base, « le GGGI a défini des objectifs stratégiques alignés aux priorités nationales pour soutenir la transition vers une croissance verte inclusive, forte et durable telle que prônée dans le PAP2A et aussi dans la mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) », note le texte. Il signale que dans son document cadre de coopération quinquennale avec l’Etat du Sénégal, « le GGGI entend renforcer davantage son soutien au Sénégal en réponses à la relance post Covid à travers l’introduction de systèmes de gouvernance verte aux niveaux local et national, y compris les véhicules et mécanismes de financement verts ». « A la lumière de cet objectif stratégique, ajoute la même source, le FONSIS et le GGGI ont développé ce cadre de partenariat pour faciliter la collaboration entre les parties pour accroitre l’investissement et l’accès à la finance climatique ». Aussi les deux parties ont-ils convenu de plusieurs domaines de collaboration, parmi lesquels « la préparation au processus d’accréditation au Fonds Vert  Climat » et « le développement de  mécanismes de mise à l’échelle pour le projet de solarisation des stations de pompage dans la vallée du fleuve Sénégal ».

Il y a aussi « l’exploration des opportunités existantes dans le marché des obligations vertes et l’identification des possibilités d’exploiter les solutions d’efficacité énergétique dans les secteurs prioritaires des résultats issus de processus de structuration du PSE vert ».

Selon le communiqué, le FONSIS a reçu mandat du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération de mettre en œuvre un projet de solarisation de stations de pompage d’eau des exploitations agricoles dans la vallée du fleuve Sénégal. « Conformément à ce mandat, le Fonds ambitionne de déployer, au cours des quatre (4) prochaines années, des solutions d’irrigation solaires visant l’amélioration de la rentabilité financière des exploitations agricoles par la baisse du coût de l’énergie tout en maximisant l’impact environnemental », précise le communiqué. Il renseigne que le FONSIS « poursuit sa préparation à l’accréditation au Fonds Vert Climat », un accord de collaboration ayant « déjà été signé avec un partenaire à cet effet » « Avec le contexte de mondialisation où les investisseurs sont à la recherche de nouveaux marchés émergents et de niches à fort potentiel de croissance et de rentabilité, le FONSIS contribuera son capital dans des projets bien structurés aux côtés des investisseurs nationaux et étrangers », lit-on dans ce communiqué. Dans cette perspective, le FONSIS « entend orienter ses actions sur des investissements directs ou indirects permettant d’accélérer le développement du tissu économique national », « le développement de champions nationaux dans les secteurs clés » et « l’accélération du développement de l’activité de capital-investissement au Sénégal », apprend-on de même source. BK/ASG

Exploitation du premier mètre cube de gaz en 2023 : Environ 500 millions de pieds cubes standard de gaz par jour attendus

https://www.seneweb.com Après trois ans et six mois de construction dans le chantier naval de Qidong en Chine, le FPSO, unité flottante de production, de stockage et de déchargement du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), un des éléments clé du vaste projet, a entamé son voyage le 20 janvier 2023 depuis Qidong, en Chine, vers les eaux Sénégalo-Mauritaniennes. « Après d’innombrables heures de construction, plus de 330 inspections et une série de tests en mer réussis, le navire devrait parcourir une distance de 12000 nautiques, soit environ 22 224 Km en passant par Singapour, pour arriver sur site entre fin mars et début avril 2023. Le FPSO de GTA est prévu pour traiter environ 500 millions de pieds cubes standard de gaz par jour. Il se chargera de traiter le gaz naturel en éliminant le condensat, l’eau et d’autres impuretés, et le gaz traité sera par la suite acheminé vers la plateforme de liquéfaction dédiée du projet (FLNG), pour y être liquéfié (GNL) », lit-on dans un communiqué de la direction de Petrosen.

D’une superficie équivalent à deux terrains de football (270 X 54 X 31,5) et d’une hauteur de 10 étages, le FPSO est également constitué de plus de 81 000 tonnes d’acier, de 37 000 m de bobines de tuyaux et de 1,52 million de mètres de câbles.

« Une fois à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne, il sera amarré à une profondeur d’environ 120 mètres à 40 kilomètres des côtes et pourra accueillir jusqu’à 140 personnes à bord en temps d’opérations régulières et servira de domicile à l’équipe de production du projet. Le projet GTA étant actuellement un projet gazier unique en son genre et innovant, le départ du FPSO de Qidong vers sa destination finale reste une étape fondamentale », assure la direction. Ainsi, le 20 janvier 2023 constitue un grand pas vers le premier mètre cube de gaz attendu durant le quatrième trimestre de l’année 2023. C’est le fruit d’un travail acharné des partenaires (BP, KOSMOS, PETROSEN et SMH) et des sous-traitants afin de mener à bien ce projet malgré les contretemps de la pandémie du Covid-19 dont les impacts se sont faits sentir sur tous les plans. « Pour rappel, la Décision Finale d’Investissement de la phase 1 de ce projet a été prise le 21 décembre 2018. Cette première phase produira 2,3 millions de tonnes de GNL par an et 70 millions de pieds de gaz naturel pour les besoins domestiques des 2 pays », assure Petrosen.

Energies renouvelables et efficacité énergétique : la phase trois du PESEREE lancée pour un coût de 15 milliards

Dakar, 26 jan (APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Moussa Baldé, et l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne ont lancé, ce jeudi matin, la phase trois du Programme d’enseignement supérieur pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (PESEREE 3), d’un coût estimé à 15 milliards de franc CFA.

« A l’heure où nous lançons la phase 3 du PESEREE, nous souhaitons pouvoir continuer à bénéficier de l’oreille attentive et de la souplesse dont la coopération allemande a fait montre jusqu’ici (…) », a déclaré M. Baldé lors de la cérémonie.

Il souhaite que « cette nouvelle étape soit autant couronnée de succès que les précédentes et que le projet de construction de l’ISEP [Institut d’enseignement professionnel] de Mbacké, qui est un de ses éléments-clés, se déroule de la meilleure manière possible », a-t-il ajouté. Moussa Baldé présidait, en présence de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Sönke Siemon, l’atelier de clôture du Programme d’enseignement supérieur pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Cette rencontre a également servi de cadre de lancement de la phase 3 dudit programme. Le lancement de cette troisième phase du PESEREE financée par la coopération technique allemande, GIZ, coïncide avec le soixantième anniversaire de la coopération bilatérale entre les deux pays. Le ministre s’est réjoui de ce partenariat « solide et efficace ». Il a souligné que « l’appui apporté au master Interuniversitaire en Energies renouvelables, mis en œuvre par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), l’Université Alioune Diop de Bambey (UAD), l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ainsi que l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT), a été particulièrement apprécié par ces institutions ». Il en est de même, dit-il, de « l’organisation du Concours Interuniversitaire Energies Renouvelables, le CIEREE, qui est devenu, au fil des ans, un rendez-vous ayant toute sa place dans l’agenda des activités universitaires ». L’option des pouvoirs publics sénégalais est d' »assurer l’accès à l’électricité pour tous à un prix compétitif. Par conséquent, il faut investir beaucoup plus dans le secteur des énergies renouvelables. C’est pour cette raison que l’Allemagne et la France, au nom des pays du G7, négocient actuellement une transition énergétique juste avec le Sénégal », a indiqué l’ambassadeur d’Allemagne, Sönke Siemon. Il a relevé le « défi majeur » qu’est en train de relever le gouvernement sénégalais depuis années, en vue d’améliorer la disponibilité des personnes qualifiées dans le domaine des énergies renouvelable et de l’efficacité énergétique. « L’Allemagne est fière d’accompagner le gouvernement sénégalais dans cette vision depuis 2016.  Notre contribution vise à renforcer l’orientation pratique de formation, valorisant une meilleure employabilité, voire une autre employabilité des jeunes », a expliqué M. Siemon. FDS/ASG/BK

ACCÈS À L’ÉLECTRICITÉ À MATAM ET À ZIGUINCHOR : 52 milliards F CFA pour éclairer 30 000 ménages  https://www.enqueteplus.com Dans le cadre du Programme d’appui au développement des énergies renouvelables pour l’accès universel (Paderau), 30 000 ménages (200 000 personnes) vont être éclairés, dans les régions de Matam et de Ziguinchor. Le projet est doté d’une enveloppe de 52 milliards F CFA.

Avec un budget de 80 millions euros (52 milliards F CFA), le Programme d’appui au développement des énergies renouvelables pour l’accès universel (Paderau) espère connecter plus de 30 000 ménages (200 000 personnes) dans les régions de Matam et de Ziguinchor à l’électricité.

Selon le représentant de l’Union européenne, chef d’équipe chargé du secteur de l’énergie, Simon Van Den Broeke, le programme est mis en œuvre conjointement par l’UE, l’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Coopération allemande (GIZ/Endev). Il comprend deux grands volets  : les infrastructures et l’assistance technique qui inclut le soutien au secteur pour la promotion de l’égalité genre. C’est dans le cadre du Paderau que s’est tenu, hier, l’atelier de lancement du processus d’élaboration du plan stratégique du Réseau des jeunes et des femmes dans les énergies (Regep). ‘’L’accompagnement du Regep fait partie des activités organisées. Cet atelier lance le processus d’élaboration de son plan stratégique pour plus d’équité et de justice sociale dans le domaine de l’énergie. L’engagement de l’UE dans le secteur de l’énergie vise à libérer le potentiel et favoriser l’accomplissement social et économique des femmes, et notamment des femmes rurales, à travers un accès à l’électricité durable est inclusif. L’ambition de l’UE, ainsi que de toute l’équipe est d’accompagner le Sénégal dans une transition énergétique qui puisse répondre aux demandes et nécessités des populations et en même temps aux défis du changement climatique’’, a confié Simon Van Den Broeke. Lors de cette rencontre, la ministre du Pétrole et des Énergies a rappelé que les statistiques du secteur ont montré que le taux d’électrification nationale est de 76 %, avec presque un accès universel au niveau urbain. Le principal défi, aux yeux d’Aïssatou Sophie Gladima, reste la zone rurale dont le taux d’électrification est aujourd’hui de 58,2 %.

L’initiative du Regep, selon elle, vient à son heure pour accompagner le secteur dans sa recherche pour le développement de nouvelles technologies et l’accès équitable des hommes et des femmes aux services énergétiques. Le Regep, pour elle, se veut un relais actif entre la cellule genre et équité de son département, les populations et les institutions éducatives.

‘’L’indépendance du réseau, de par son statut d’association de bénévoles et sa disponibilité à pouvoir constamment être aux côtés de toutes les communautés, offre une opportunité de taille au ministère pour la mise en œuvre d’une vision partagée, qui consiste en un Sénégal où toutes femmes et jeunes participent à 100 % à toutes les sections stratégiques et décisionnelles des secteurs des énergies. N’oublions pas que cette année 2023 est une année charnière pour notre secteur, avec l’arrivée du gaz et du pétrole prévue dans le dernier trimestre. C’est donc le moment, pour un réseau comme le vôtre, de descendre à la base pour disséminer la bonne information auprès des jeunes et des femmes sur les opportunités qui s’offrent à eux, pour capter les dividendes à travers le contenu local’’. Pour y arriver, elle invite les membres à faire une très bonne communication pour faire connaître et comprendre les enjeux et pousser la jeunesse à mieux se former pour participer activement au développement social et économique de notre pays. CHEIKH THIAM

Gabon : Des investisseurs sénégalais et ivoiriens acquièrent 326 millions FCFA de parts dans SCG Ré

https://www.sikafinance.com Les 250 000 actions souscrites dans le cadre de l’offre publique de vente d’actions lancée du 1er au 30 novembre dernier par le réassureur gabonais SCG Ré, seront inscrites au compartiment actions de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) à compter de ce 26 janvier. Le réassureur gabonais doit le succès de cette opération aux investisseurs implantés au Cameroun (39,89%) et au Gabon (23,84%) qui ont injecté 3,152 milliards FCFA dans la cagnotte, soit plus de 63% du montant global. Hors CEMAC, les investisseurs marocains ont également participé au tour de table avec plus de 62 500 actions rachetées pour 1,250 milliard FCFA. Les investisseurs ouest-africains n’ont pas manqué à l’appel. Selon le rapport d’émission de cette opération consulté par Sika Finance, 258,4 millions de FCFA proviennent du Sénégal et 67,5 millions FCFA de la Côte d’Ivoire, soit un montant cumulé de 326 millions qui provient de la région. Les deux pays pointent respectivement aux 4ème et 6ème rang des souscripteurs par pays avec 6,52% du montant.

Autre fait, c’est la prédominance des personnes morales (70,13%) constituées pour l’essentiel des Banques, microfinances, assurances, fonds de pensions… qui surclassent les personnes physiques dans cette opération comme dans beaucoup d’autres qui ont court sur le marché.

Cette cartographie n’est pas représentative de l’actionnariat final mais illustre bien une volonté de plus en plus marquée des émetteurs de la CEMAC d’élargir la collecte aux autres pays alors que la culture financière traîne encore du pas dans cette zone économique. Bien plus, la diversification de l’actionnariat est une stratégie du réassureur qui avec les fonds mobilisés investira le marché de la réassurance dans plusieurs pays du continent notamment le Cameroun, le Rwanda, la Côte d’ivoire, la Guinée Équatoriale, le Sénégal… SCG Ré était jusqu’ici à l’étroit sur un marché gabonais qui accueille 11 compagnies d’assurances seulement. Rappelons que l’opération a été arrangée par Africa Bright Securities, une banque d’affaires implantée au Cameroun et pilotée depuis 2 ans par l’Ivoirien Narcisse Konan.Fernand Ghokeng

Traitement des eaux usées domestiques- L’Etat et la BID mobilisent 42 milliards FCFA

iGFM – (Dakar) L’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a reçu ce jeudi le Président de la Banque Islamique de Développement (BID) à la station de Cambérène. Ce dernier a visité les travaux d’extension et de modernisation de la station d’épuration de Cambérène. Ce projet d’un montant de 42 milliards de Francs qui impactera plus d’un million six cent 1. 600 000 personnes à Dakar a été financé par cette Institution financière avec une contrepartie du Gouvernement du Sénégal. Selon le Directeur général de l’ONAS, cette station est une composante du Projet de dépollution du nord de la ville de Dakar (PDNVD) financé grâce à votre important concours financier et votre sens de la compréhension des difficultés inhérentes à un tel projet d’envergure dont la date de clôture été plusieurs fois renvoyée.

Ce projet comprend, entre autres, un émissaire terrestre de 4,25 km et également un émissaire de rejet en mer des eaux traitées de dernière génération qui pourrait entrer de le Guinness des réalisations en la matière du fait de sa longueur de 1km200, de son diamètre de 2m et de la technologie de pointe avec laquelle il a été réalisée.

Avec la finalisation de ce bijou utilitaire qui va bénéficier à plusieurs quartiers du bassin versant, soit à plus d’un million de Dakarois, le Sénégal et toute la sous-région africaine bénéficient pour la première fois d’ouvrages de traitement des eaux usées qui permettent d’annihiler toutes les nuisances pouvant être générées par les installations, qu’elles soient olfactives, sonores, visuelles ou autres.  En effet, le système en place prévoit à la fois le traitement d’odeur et l’isolation phonique des bâtiments techniques bruyants. D’un montant de presque 42 milliards, le projet dont la réussite est un des success story de l’ONAS, financé à 92% par la BID et 8% par l’’Etat du Sénégal, vise à satisfaire les besoins en traitement des eaux usées du système Cambérène qui sont évalués à 92 000 m3/jour, permettant de satisfaire les besoins du bassin versant Nord de la ville de Dakar jusqu’à l’horizon 2041. A termes, la Station d’épuration permettra de traiter jusqu’à un niveau tertiaire, 11500m3/j qui seront une aubaine pour le développement de l’économie circulaire dans la zone, particulièrement l’agriculture, éventuellement pour les travaux publics et pour l’arrosage des espaces verts, entre autres. Au nombre des avantages de ce projet, il y a aussi à noter que cette station prévoit une méthanisation des boues et une valorisation énergétique du biogaz produit par cogénération. Toutes choses qui ouvrent de belles perspectives pour l’ONAS qui, avec la transformation du méthane, pourrait couvrir plus de 60% des besoins en énergie de la STEP. Ce qui sera, pour nous, un apport considérable dans le cadre de notre équilibre budgétaire. Avant de finir, le Directeur général a rappelé pour le regretter, que la date de fin des travaux du projet, initialement prévue en mars 2021 pour la Station d’épuration et en mai 2021 pour l’émissaire, a accusé un retard de 22 mois en raison principalement : des mesures prises à l’échelle Internationale à cause de la Covid 19 qui ont impacté les activités des entreprises, notamment la cadence des travaux de Génie Civil ainsi que les retards enregistrés sur la livraison des équipements, matériaux et matériels à partir de l’Europe ; des défaillances de l’Entreprise SAMASA, membre du Groupement REDONDO y GARCIA/CDE, en charge des travaux de la partie maritime de l’émissaire, et  les lenteurs observées lors du dédouanement des équipements, matériels et matériaux importés dans le cadre du projet. « A présent, les travaux sont exécutés à 97%, assure-t-il ».

Les prix des matériaux de construction en repli de 0, 5 % en décembre (ANSD)

Dakar, 26 jan (APS) – Les prix des matériaux de construction ont enregistré en décembre dernier une baisse de 0, 5 % comparativement à leur niveau du mois précédent, a-t-on appris jeudi de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Cette baisse est en lien avec celle constatée sur les prix des matériaux de plomberie et sanitaire (-1, 1 %), des matériaux de base (-0,9%), des matériaux pour le revêtement des murs et sols (-0,5%) ainsi que ceux des matériaux pour étanchéité (-0,1%), a indiqué la structure. Dans une note flash consacrée à l’Indice des prix des matériaux de construction (IMC) rendue publique le même jour, l’ANSD signale toutefois que cette tendance baissière avait été limitée par la hausse de 0, 7 % des coûts des matériaux de menuiserie. En variation annuelle, les prix des matériaux de construction ont bondi de 8,5%, a fait savoir la source.AKS/OID

Plaidoyer pour le développement des marchés domestiques dans l’espace UEMOA

Dakar, 26 jan (APS) – Banassi Ouatara, président par intérim de l’Agence UMOA-Titres a plaidé, jeudi, pour le développement des marchés dans l’espace communautaire afin de faciliter le financement des économies nationales face aux contraintes du marché international.

‘’L’année 2023 sera un peu difficile car la recherche de financement à l’extérieur est particulièrement contraignante. Nous devons donc développer notre marché domestique pour aider les Etats à financer leurs plans nationaux de développement’’, a-t-il-déclaré.  

Banassi Ouatara s’exprimait, à Dakar, lors de la cérémonie de clôture des rencontres du marché des titres publics de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Il a salué l’organisation d’une telles rencontres qui ont permis aux investisseurs ‘’de se retrouver,  discuter sur divers sujets et essayer de faire avancer le marché ». A l’en croire, les Etats auront du mal à s’endetter à l’extérieur compte tenu de la remontée des taux sur les marchés au cours de l’année 2023. Selon M. Ouattara,  2023 sera une année de continuité et de relance à la suite de la covid-19. Il a prévenu toutefois que les Etats ‘’seront confrontés à des défis en lien avec la hausse de l’inflation due en partie,  à la crise du Covid  qui a perturbé les chaîne d’apprivoisement mais aussi  à la crise en Ukraine ». Selon lui, ces journées ont permis aux différents participants de réfléchir sur le renforcement de l’information des Etat auprès des investisseurs pour faciliter la prise de décision. Le président par intérim intérim de UMOA-Titres a annoncé également un programme didactique destiné aux acteurs pour renforcer leurs compétences dans des domaines comme la finance ‘’Nous avons  déjà un programme de certification, les acteurs peuvent déjà s’inscrire pour ce programme qui leur permettra d’avoir les bases en finances’’ a-t-il-expliqué. L’Agence UMOA-Titres a pour mission  »d’œuvrer activement à l’instauration d’un Marché des Titres Publics de référence au sein de l’union ». A ce titre, elle accompagne les Trésors publics dans  »la détermination et la formulation de leurs besoins de financement; la programmation et la coordination de leurs interventions sur le marché;  la gestion opérationnelle des émissions des titres publics; la promotion des titres publics auprès des investisseurs;  le renforcement de leurs capacités; le placement de leurs excédents de trésoreries ».ABD/OID/AKS

ENTREPRENEURIAT : Les jeunes misent sur le digital

Engagés dans le développement de start-ups, de jeunes Sénégalais font le pari de l’entrepreneuriat digital autrement. L’État ne peut pas employer tout le monde, encore moins trouver du boulot à tous les jeunes Sénégalais. Ces derniers l’ont bien compris et se tournent de plus en plus vers l’entrepreneuriat. Ils sont à l’ère du monde. Ils sont dans le digital.  Curtis-Axel Zirignon est un d’entre eux. Ce jeune entrepreneur d’origine ivoirienne est passionné d’art et de technologie. Il est actuaire de formation et expert en NFT. Il a une bonne compréhension de la technologie, de l’analyse de données et de l’écosystème Tech africain, ce qui lui permet de mieux développer KUCIBOK avec son équipe. À ses côtés, Moctar Sidibé, plus connu sous le pseudonyme de ‘’Khalif’’, est un artiste numérique talentueux et un expert en NFT. Il est connu pour ses œuvres digitales innovantes et sa capacité à utiliser des technologies avancées pour créer des expériences immersives. Il a une bonne maîtrise de l’art et de la technologie, notamment la création de NFT ; ce qui lui permet de développer des concepts créatifs uniques et de les mettre en œuvre de manière efficace. Il est également un expert en communication visuelle ; ce qui lui permet de créer des designs esthétiques et des présentations accrocheuses pour les projets de Kucibok. Ainsi, Curtis-Axel Zirignon et Moctar Sidibé sont deux entrepreneurs talentueux qui combinent leur expertise en   technologie, art et NFT pour créer une marketplace innovante pour les marchés NFT et dédiée à mettre en valeur l’identité africaine tout en impactant positivement la société. Ils ont une solide expérience professionnelle qui leur permet de développer des concepts uniques et innovants. Par ailleurs, Kucibok est une marketplace d’actif numérique non fongible communément appelé des NFT, créé en 2021 par des jeunes entrepreneurs africains, Moctar Sidibé et Zirignon Curtis-axel. Kucibok s’est donné pour mission de relever l’identité africaine à travers l’art et ses dérivés. Mais également de permettre à tous les artistes du continent de pouvoir vivre de leur art et d’impacter la société grâce à des actions sociales dirigées vers les 17 objectifs de développement durable établis par les Nations Unies. À en croire Curtis, l’idée est venue d’eux-mêmes, car le cofondateur de la market, Moctar Sidibé, ainsi que bon nombre d’artistes avaient ce besoin de vendre leurs œuvres. ‘’Il faut des NFT, sinon tu peux faire ta création pour la poster sur les réseaux sociaux et n’importe qui pourra venir se l’approprier juste par une capture d’écran’’, souligne-t-il. L’essentiel de leurs activités est centré au Sénégal. Pour ces jeunes start-ups, le problème majeur est d’avoir la confiance des bailleurs. Il y a un problème de crédibilité et de confiance. Les gens ne donnent pas leur argent aussi facilement, car ils ne comprennent pas bien la technologie. ‘’Ils se disent le NFT, c’est juste des images, des vidéos. Comment peut-on gagner de l’argent ?’’, renseigne M. Zirignon.

‘’L’art social et solidaire’’

Mais cela n’a pu constituer une barrière face à leurs ambitions. Aujourd’hui, le duo a, à son actif,  plusieurs expositions virtuelles, plusieurs ateliers de création dans les universités comme Sup’imax, ainsi que divers programmes dont le plus important est sûrement le dernier mis sur pied : ‘’L’art social et solidaire.’’ Elle sert à créer des œuvres avec les élèves de la maternelle et de l’élémentaire dans les écoles de Dakar pour les revendre afin d’apporter une aide aux pouponnières et orphelinats à Dakar, ainsi que diverses écoles et des élèves en manque d’équipements scolaires à l’extérieur de Dakar. ‘’On va insérer les orphelins dans des programmes gratuits où ils pourront apprendre plein de choses et de petits métiers pour qu’eux-mêmes puissent subvenir à leurs besoins et à ceux de toute leur famille’’, ajoute-t-il. La dernière fois, Moctar a vendu son œuvre d’art à environ 2,5 millions de francs CFA sur la market NFNT. Mais à signaler que ce ne sont pas les Africains qui les achètent, ce sont les gens qui viennent de l’extérieur qui sont beaucoup plus intéressés par  l’art et la culture. Ce qui joue le plus, c’est la condition sociale et les mentalités. ‘’Les Africains aiment les œuvres d’art ; ça se voit parce qu’on a fait beaucoup d’activités par rapport à ça. Le problème qui se pose, c’est pourquoi l’Africain n’est pas prêt à payer pour avoir cette œuvre d’art ? Il est prêt à venir la regarder, la juger, mais il n’est pas prêt à sortir son argent pour l’avoir chez lui’’, se désole M. Zirignon. Par ailleurs, Curtis Zirignon invite les jeunes à utiliser le potentiel des réseaux sociaux. Selon lui, les réseaux sociaux, « ce n’est pas le lieu pour aller critiquer les politiques, encore moins  les hommes religieux. Ils voient les réseaux sociaux comme un moyen de connecter la population. Les réseaux sociaux comme WhatsApp, Instagram, Tik Tok ; etc., c’est pour communiquer, cela permet de s’informer. L’information est maintenant disponible rapidement. Mais les jeunes ne l’utilisent pas de cette manière. Je me dis qu’ils sont encore jeunes et donc pas prêts’’. Bamba Mbaye est comme ce duo. Il est le fondateur de Boosters Sénégal. C’est une agence créative audiovisuelle qui s’intéresse à la liaison entre l’entrepreneuriat et les industries créatives et culturelles. Ce passionné travaille avec des entités, des micro-entrepreneurs. Son  entreprise a vu le jour en 2019. Depuis, elle ne cesse de grandir. ‘’Actuellement, nous sommes dans l’optique de créer un réseau de studios de production en location comme le (RBNB) en vidéo. C’est-à- dire de mettre en place au niveau de l’Afrique francophone comme dans les grandes villes un réseau qui va relier l’entrepreneuriat à l’industrie créative’’, souligne Bamba. Le but est de vulgariser l’entrepreneuriat, mais de par les industries créatives.   DIANA DIA (Stagiaire)

DIRECTEUR DE L’EMPLOI : «À cause des appels répétés à la violence, l’économie sénégalaise est en danger et des pertes d’emploi sont en vue!»

https://www.dakaractu.com Pour Pape Modou Fall, l’économie de notre pays n’est pas loin de vivre des heures sombres. Le directeur de l’Emploi n’y va pas par quatre chemins. Cette situation est, selon lui, due aux appels à la violence proférés ces derniers jours par des leaders politiques et leurs partisans. « Outre les réflexes de repli qu’elles suscitent auprès des investisseurs étrangers et nationaux, elles contractent le marché, entraînent des mouvements de consommation de masse inhabituels avec le risque d’augmentation non maîtrisée des prix des denrées alimentaires de première nécessité, désorganisent les équilibres fragiles des toutes petites et  moyennes entreprises, compromettent les efforts déployés par l’État pour l’emploi jeune et l’autonomisation des femmes. » Pape Modou Fall de s’étonner, précise-t-il avant de s’interroger, dans le document qu’il envoie à Dakaractu – Touba, « que des hommes politiques qui prétendent nourrir de hautes ambitions pour notre pays puissent lancer des appels haineux et radicaux. Quel est leur but ? S’agit-il de mettre le pays à genoux ? S’agit-il de compromettre les efforts d’émergence et de développement ? La traduction violente de leurs appels sur le terrain, comme ils le souhaitent, aura forcément des répercussions fâcheuses sur notre économie qui, rappelons-le, est tributaire des importations. » Il ajoutera les autres difficultés auxquelles pourraient être confrontées les consommateurs, commerçants et opérateurs économiques et qui sont liées au transport des marchandises et des personnes. Il y a aussi que les toutes petites et les moyennes entreprises dans le domaine de l’artisanat devraient davantage en payer le prix, parce que les réflexes des consommateurs, confie-t-il, seront orientés vers les rayons alimentaires et autres produits de nécessité. « Une bonne frange de l’artisanat s’en trouvera fortement perturbée par la contraction de la demande. Ce qui aura une incidence sur les emplois soutenus par l’État grâce à l’appui des projets de petites entreprises qu’il accompagne dans plusieurs régions du pays ». Pape Modou Fall de rappeler que les émeutes de mars 2021 ont prouvé que la préoccupation des casseurs, est de se servir et dévaster les rayons des distributeurs. Suffisant pour lui de demander à l’État de ne tolérer aucune dérive…

Les revenus du commerce électronique en Afrique dépasseront 46 milliards $ en 2025 (rapport)

(Agence Ecofin) – Stimulé par les restrictions de mouvement causées par la pandémie de Covid-19, le marché africain du commerce électronique devrait croître davantage au cours des prochaines années. L’assèchement attendu des financements pourrait cependant provoquer un mouvement de concentration dans ce secteur très fragmenté. Les revenus du commerce électronique en Afrique dépasseront 46 milliards de dollars en 2025 contre 28 milliards en 2021 et 7,7 milliards en 2020, a indiqué le cabinet de conseil en économie numérique TechCabal Insights dans un rapport publié fin 2022. Intitulé « L’avenir du commerce  : Rapport sur les tendances 2023 », le rapport révèle que le nombre d’acheteurs en ligne sur le continent devrait dépasser de 500 millions en 2025 contre environ 139 millions en 2017. Avec des ventes qui passeront de 8,2 milliards de dollars en 2021 à 13,4 milliards de dollars en 2025, le segment des articles de mode sera le moteur de la croissance des revenus du commerce électronique sur le continent au cours des prochaines années. Viennent ensuite les segments de l’électronique & médias, dont les ventes atteindront 11,2 milliards de dollars en 2025 contre 7,5 milliards en 2021, des jouets & loisirs, des meubles et appareils et de l’alimentation et soins personnels. TechCabal Insights souligne d’autre part que plusieurs start-ups africaines spécialisées dans le e-commerce à l’instar de Konga, Jumia et Takealot, devront faire face à une rude concurrence à partir de 2023, en raison de l’arrivée d’un géant du secteur sur le continent. Le mastodonte américain Amazon, dont les ventes avaient avoisiné les 500 milliards de dollars en 2021, a en effet décidé de lancer cette année sa plateforme de commerce électronique au Nigeria et en Afrique du Sud.

Des fusions-acquisitions en vue

Sur le front des paiements, des acteurs internationaux comme Google Pay et Apple Pay devraient également prendre pied dans de nouveaux marchés africains tandis que beaucoup de banques africaines lanceront des plateformes spécialisées dans les services de paiement comme l’ont déjà fait plusieurs banques nigérianes, dont Access Bank, Sterling Bank et Wema Bank. Le rapport estime par ailleurs que les conditions économiques difficiles obligeront les start-ups spécialisées dans le commerce électronique, notamment celles opérant dans les ventes en ligne inter-entreprises (B2B) à compresser leurs charges et à explorer des sources de revenus supplémentaires en 2023. Il s’agit, entre autres, de l’importation de marchandises sans intermédiaires, des achats directement auprès des producteurs, de la création de leurs propres marques et de la diversification des options de paiement en ajoutant services de prêt tels que le modèle « Achetez maintenant, payez plus tard ». Les fusions-acquisitions entre start-up e-commerce pourraient aussi exploser cette année, en raison notamment de la fragmentation excessive du secteur. L’assèchement attendu des financements obligerait aussi plusieurs jeunes pousses à se rapprocher d’autres acteurs plus puissants pour survivre. Pour devenir rentables les start-up e-commerce ont en effet besoin d’atteindre le plus rapidement possible la « scalabilité » (la capacité pour une start-up à développer massivement le volume de son activité afin de réaliser des économies d’échelle), car, plus leurs achats sont élevés, plus elles ont de poids sur les fournisseurs, et mieux elles peuvent négocier des marges de distribution et des conditions de paiement.

«L’avenir des économies africaines ne peut pas se construire avec des avocats venus d’ailleurs» Par Michel Brizoua-Bi

De plus en plus sollicités par leurs États, les hommes de loi du continent peinent pourtant à faire face à la concurrence des firmes internationales. Plutôt que de privilégier les conseils étrangers, nos dirigeants gagneraient à promouvoir davantage les compétences locales, selon Michel Brizoua-Bi, inscrit au barreau d’Abidjan. Paris, aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Un ministre d’un pays d’Afrique francophone m’adresse un large sourire et, au cours de l’échange qui suit, il se félicite d’avoir signé une importante convention relative à un projet d’infrastructure majeur. En ce début 2023, ses objectifs sectoriels sont, dit-il, atteints. Mais il confesse son grand regret d’avoir consacré plus d’un million d’euros (plus de 650 millions F CFA) aux honoraires des avocats dans ce projet. Et il conclut, dépité : « On est peiné de débourser ces montants, mais il n’existe pas partout en Afrique des cabinets d’avocats capables de prendre en charge ces importantes transactions.

Explosion des besoins

Habitué à ce prétexte, qui comporte une part de vérité, je m’abstiens de faire observer qu’une large partie de la documentation juridique du projet en question a été préparée en Afrique par des confrères très compétents. Je félicite néanmoins le ministre pour son succès et je me risque quand même à lui poser à voix basse cette question : « Monsieur le ministre, combien votre pays investit-il dans son Programme national de développement pour le renforcement des capacités des avocats ? » Surpris, il me répond  : « Pourquoi l’État financerait-il une profession libérale ? » Poser une telle question témoigne d’une erreur d’appréciation des parties prenantes, États et avocats confondus, alors même qu’ils pourraient être tous gagnants. Dans les principes et les textes régissant la profession d’avocat, l’indépendance est non seulement consacrée mais, surtout, elle est protégée. Elle est non négociable. L’État, de son côté, excepté pour des missions de service public – dont, notamment, l’assistance judiciaire –, ne se préoccupe point de mettre des ressources à la disposition des barreaux en vue de leur développement. Or, depuis quelques années, l’explosion des besoins juridiques dans tous les domaines de la vie de l’État et des entreprises fait jouer à l’avocat un rôle multidimensionnel et incontournable dans la société. Hormis son travail dans les prétoires, auquel l’homme de la rue tend, par ignorance, à le confiner, l’avocat est rédacteur de lois, médiateur dans des conflits, arbitre dans des contentieux, négociateur de grands projets, enquêteur dans des missions d’investigation relatives aux graves violations de droits humains, etc. Si, en raison de l’expertise pointue et du savoir-faire qu’ils requièrent, ces domaines sont demeurés, pendant de longues années, la chasse gardée des puissantes multinationales du droit, la donne change. Dans les pays d’Afrique anglophone comme l’Afrique du Sud, le Nigeria ou le Kenya, la structure organisationnelle, la taille et l’expertise des cabinets ont rendu quasiment inutile le recours aux cabinets occidentaux. Mieux, un cabinet leader de la place de Lagos a franchi depuis 2021 un cap offensif et historique en ouvrant un bureau à Londres. C’est la réponse du berger à la bergère.

Préférence nationale

En Afrique francophone et en Afrique lusophone, tout comme au Maghreb, la situation est plus contrastée. Les expertises fortes ne manquent pas, mais le nombre de structures compétitives à l’international reste encore relativement limité. Loin de moi l’idée de prôner un patriotisme juridique à outrance, qui imposerait le recours aux cabinets d’avocats nationaux même lorsque ces derniers justifient à peine de l’expertise spécifique requise ou qu’ils ne la possèdent tout simplement pas. En revanche, il est possible de prévoir, notamment dans le cadre des marchés publics, des règles de préférence nationale pour les services d’avocats. À titre d’exemple, le Nigeria a déjà légiféré en faveur du contenu local pour les services d’avocats dans l’industrie pétrolière. À la lumière de ces enjeux, décomplexés, ouverts et ambitieux, nombre de barreaux encouragent fortement leurs avocats à aller se former hors du continent auprès de leurs confrères plus expérimentés. Leurs dirigeants, conscients du fossé qui s’est creusé dans la compétition mondiale, mettent en place des programmes de formation interne pour leurs avocats. Mais, après plus de soixante années d’indépendance de nos États, n’est-il pas envisageable de soutenir les barreaux africains dans leurs efforts de développement et de formation, en mobilisant notamment des ressources financières importantes et en accordant des incitations fiscales aux structures d’avocats, surtout pour les plus jeunes qui entrent dans le métier ? L’avenir radieux des économies du continent ne peut pas durablement se construire avec des cabinets d’avocats venus d’ailleurs et rémunérés sur le dos de nos contribuables, sans obligation de transfert de leur savoir-faire à des structures locales. Il ne pourra nulle part être contesté que les meilleurs experts qualifiés pour accompagner les États, les personnes physiques et les entreprises en Afrique sont ceux qui connaissent le droit local, son histoire et son application intime. Le premier bénéficiaire de ce nouveau partenariat gagnant-gagnant à imaginer, ce sera l’État qui, par ses appuis institutionnels et financiers multiformes, contribuera à l’amélioration de la compétitivité collective d’une avocature dont le niveau d’expérience va conduire à privilégier, naturellement, le recours aux compétences nationales. Ce choix stratégique de politique publique est un moyen de rehausser la compétitivité collective de cette profession dans nos pays. En dehors des nécessaires réformes et stratégies de modernisation que devront initier nos barreaux, l’accompagnement de l’État devient nécessaire pour permettre l’éclosion sur le continent de multiples structures de dimension régionale qui deviendront des champions africains de l’avocature. L’État de droit et la qualité de la justice, qui sont devenus des paramètres essentiels d’attractivité de nos pays, exigent une avocature qui soit à la hauteur des attentes des usagers du droit et de la justice. L’État et les barreaux sont donc condamnés à écrire ensemble les nouvelles pages de l’histoire d’un partenariat vertueux.Par Michel Brizoua-Bi,Avocat au barreau d’Abidjan(www.jeuneafrique.com)

L’Ones prône la taxation des géants de la technologie (les GAFA)

iGFM – (Dakar) Le président de l’Ordre National des Experts du Sénégal-ONES Me Saliou Dièye a plaidé pour la taxation des géants de la technologie (les GAFA). Il présidait ce jeudi l’Assemblée Générale Annuelle de la dite organisation à Dakar qui porte sur le thème :  »Economie Numérique et Expertise. » L’économie numérique, selon Me Dièye, est le résultat d’un processus de transformation découlant des technologies de l’information et de la communication (TIC). Grâce à la révolution des TIC, les technologies sont devenues plus standardisées, améliorant les processus commerciaux et stimulant l’innovation dans tous les secteurs de l’économie. Le Sénégal ne devrait pas être en reste en ce qui concerne la mise en place d’une taxation pour les acteurs du secteur, notamment les géants de la technologie (les GAFA) dont les transactions multiples et multiformes se dénouent dans notre système bancaire *sous le nez et à la barbe* (passez-moi l’expression) de notre Administration fiscale. L’offre de service de ces opérateurs du numérique est dématérialisée et présente l’avantage de ne pas exiger une présence physique accrue pour permettre le développement de leurs activités. Les économies se sont digitalisées et le Sénégal n’échappe pas à cette tendance. Le second enjeu est lié au contexte d’affaires propices à l’évasion fiscale exacerbée par la montée en puissance de l’offre de service de plus en plus importante des GAFA mais également leur position dominante. Le commerce électronique ou e-commerce représente plus de 60 % du commerce mondial. Il est important à ce niveau d’asseoir un dispositif fiscal efficient permettant de taxer l’économie virtuelle qui s’élève – selon la plateforme de statistiques dénommée www.statista.com – à 4,9 trillions de dollars (1 trillion = mille milliards) et compte tenu des prévisions, il devrait atteindre 7 trillions de dollars d’ici 2024.

Le défi de taxer le numérique devient alors un véritable enjeu face à plusieurs contraintes ou problématiques qui peuvent se résumer en deux points à savoir : la complexité et les mutations incessantes de la technologie; le caractère virtuel des transactions.

Pour ce faire, des propositions diverses et multiformes ont vu le jour, parfois différentes d’un pays à un autre, ce qui crée sans nul doute une vulnérabilité des Etats face à ce vide juridique qui engendre inexorablement des pertes de recettes fiscales, eu égard au développement de la fraude et de l’évasion fiscale des entreprises numériques. Cette situation justifie la nécessité d’aller de concert pour la mise en place d’une taxation efficace à l’image de la démarche de l’OCDE. Fort heureusement, la loi de finance de l’année 2023 a procédé  à une extension de la TVA aux services numériques et a mis en place un système de declaration des acteurs du numérique assorti de sanctions afin de mieux appréhender les flux financiers drainés par le secteur.

 Il a rappelé que l’ONES a signé plusieurs partenariats avec des Institutions Publiques et Privées afin de consolider les bases de la mise en place d’une Section Numérique. Il s’agit notamment de : la SENUM – SA; I’Institut EDGE; I’IDE; et la DGID. Il ambitionne de nouer d’autres conventions de partenariat pour consolider ces acquis.

L’ONES , rappelle-il, demeure une plateforme d’échanges scientifiques à laquelle participent plusieurs professionnels qui se sont engagés à la consolider afin d’approfondir les niveaux de coopération existants pour une meilleure structuration et un meilleur fonctionnement de notre système économique en garantissant et en maintenant les droits des citoyens. Dans cet esprit, l’ONES sera toujours un réceptacle technique pour des concertations régulières, des programmes d’échange, de dialogue et d’interaction des professionnels de tous les secteurs. Au-delà du Numérique, notre priorité sera aussi axée à la mise en place d’autres Sections comme la Section ENERGIE, OIL & GAZ pour laquelle nous avons déjà défini les contours avec Monsieur le Président de la République à l’occasion de l’audience qu’il a bien voulu nous accorder le jeudi 1er septembre 2022. Il serait difficile d’avoir un système économique inclusif et qui fonctionne bien sans des experts nationaux relevant de différentes matières.

Gonflement de résultats covid au ministère de la santé : Dr Amadou Alpha Sall contredit le rapport de la cour des comptes

https://www.sudquotidien.sn Dr Amadou Alpha Sall, directeur de l’instituteur pasteur de Dakar, a nié les résultats du rapport des auditeurs de la cour des comptes faisant état de gonflement de résultats covid au ministère de la santé et de l’action sociale. Amadou Alpha Sall, s’exprimait en marge de la visite du directeur de la Banque Islamique de Développement, ce jeudi, matin, à l’institue Pasteur. « Je n’ai jamais vu personnellement de différence entre nous, ce qu’on a déclaré et ce qu’avait déclaré le ministère », a laissé entendre, Amadou Alpha  Sall, directeur de l’Institue Pasteur de Dakar. Il se prononçait à l’occasion de la visite ce jeudi, matin, du directeur de la Banque Islamique de Développement, à l’Institue Pasteur de Dakar. Selon Docteur Amadou Alpha Sall, « Chaque fois qu’il y a quelqu’un qui a besoin d’un test covid parce qu’il est suspect de covid, il doit passer par le ministère de la santé, qui va nous envoyer ce prélèvement qu’on va tester. Et chaque jour, que ce soient les voyageurs, que ce soient les personnes qui viennent à travers ce système là, lorsqu’ils sont testés, nous envoyons un rapport au niveau du ministre pour dire voilà le nombre de cas qu’on a relevé. » Cependant, le directeur de l’Institue Pasteur, précise du fait que l’Institue Pasteur, n’était pas le seul laboratoire qui effectuait les tests :  « Alors, nous ne sommes pas le seul laboratoire qui teste. En tout cas nous, les résultats qu’on a transmis, et ce que j’en sais, ils ont été donnés de façon très claire par le ministère, selon les standards que nous, on a donné », a rappelé M. Amadou Alpha Sall. «Mais, ça, c’est ce que je peux dire à titre personnel. Dans la partie qui nous concerne, je n’ai pas vu moi, de décalage entre ce que le ministère a su déclarer les jours et ce que nous, on a donné », a-t-il poursuivi. Avant de conclure « Maintenant encore une fois, nous ne sommes pas le seul laboratoire qui teste. Il y’ a d’autres laboratoires qui ont été désignés et ce qui se passe dans les autres laboratoires, je ne suis pas en mesure de vous le dire. » Pour rappel dans son rapport 2020, les auditeurs avaient fait état d’un gonflement des chiffres sur les cas de covid19.Ousmane Goudiaby

351 maitres des préscolaires communautaires en grève de faim illimitée : «Nous préférons la mort à la situation de précarité que nous vivons».

https://www.sudquotidien.sn Les maîtres en charge des Classes préscolaires communautaires (CPC) et intervenant dans la région de Sédhiou et dans le département de Vélingara (Kolda) ont entamé hier, jeudi 26 janvier, une grève de faim, pour une durée illimitée. Ils l’ont fait savoir hier lors d’une déclaration de presse dans l’enceinte de l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Sédhiou. Ces enseignants volontairement engagés, mais sous la condition d’une motivation des collectivités territoriales, disent avoir épuisé toutes les voies de recours et préfèrent la mort à leur situation actuelle. Face à la presse hier, jeudi 26 janvier 2023, ils étaient au moins une bonne soixantaine de maîtres des classes préscolaires à crier leur courroux sur la précarité qui meuble, selon eux, leur quotidien. «Nous avons entamé, ce jeudi (hier, ndlr), une grève de la faim à durée illimitée car nous sommes en service dans les Classes préscolaires communautaires (CPC) depuis plus de dix ans, à titre de volontaire et sans aucune forme de prise en charge salariale ni de motivation», a déclaré Souleymane Konté, le président du Collectif des maîtres des Classes préscolaires communautaires de la région de Sédhiou et du département de Vélingara. Ils soutiennent avoir épuisé toutes les voies de recours administratives. «Pourtant, nous avons mené des plaidoyers auprès de plusieurs autorités, en vain. Nous avons rencontré le ministre de l’Education nationale, le ministre des Collectivités territoriales ; nous avons été au niveau de l’Agence de la Case des tout-petits, au niveau du siège de l’UNICEF basé à Dakar. Nous avons également rencontré les Inspecteurs d’académie (IA) et les Inspecteurs de l’éducation et de la formation (IEF), gouverneur, préfets et sous-préfets, mais rien n’a été constaté comme avancée dans nos dossiers», relève Souleymane Konté. Et de poursuivre, sur leur plus-value  :  «chaque année, les inspecteurs nous demandent de leur envoyer des rapports de rentrée et cela montre des performances que nous réalisons ; alors que ces outils ne profitent qu’à eux seuls car, pour notre part, on ne sent aucune amélioration de notre situation». Le président du collectif explique qu’ils «sont au nombre de 351 intervenants répartis dans 155 écoles de la région de Sédhiou et du département de Vélingara, dans la région de Kolda». Et de conclure  :  «notre souhait, c’est que l’Etat nous forme et nous intègre dans la fonction publique. Initialement, il était prévu que chaque maire de commune contribue à hauteur de 500.000 F CFA par an, pour notre prise en charge, mais rien de tel. Nous les avons rencontrés, mais sans succès. Hélas ! Nous préférons la mort à la situation de précarité que nous vivons. Cette grève est partie pour une durée illimitée». Ils réaffirment leur ferme engagement à poursuivre leur mot d’ordre de grève et disent tenir les autorités pour responsables de tout ce qui adviendra de leur sort.MOUSSA DRAME

ASSEMBLEE NATIONALE France : Le procès de Macky Sall et de son régime https://www.enqueteplus.com Répression des opposants, troisième mandat, recul démocratique, les députés français, presque toutes obédiences confondues, dézinguent le Président Macky Sall et rassurent sur le fait que la Convention d’extradition judiciaire ne saurait être un moyen contre les opposants sénégalais basés en France. C’était, hier, lors de l’examen du texte en Commission. La question de la troisième candidature et des ‘’dérives autoritaires’’ du Président Macky Sall était, hier, au cœur des débats à l’Assemblée nationale française, lors des travaux de la Commission des Affaires étrangères, relatifs notamment à l’examen des conventions d’entraide judiciaire et d’extradition judiciaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les députés français, presque toutes obédiences confondues, en tout cas pour ceux qui ont pris la parole, n’ont pas été tendres avec le Président Sall à qui il est prêté la volonté de vouloir briguer un troisième mandat. Même si le texte a été voté par une large majorité, presque tous ont attiré l’attention sur la détérioration du climat politique et le caractère ‘’illégal’’ d’une éventuelle candidature de l’actuel Président. Rapporteur de la Commission et non moins 1er Vice-Président du groupe parlementaire de la majorité, Sylvain Maillard est plusieurs fois revenu sur les inquiétudes légitimes relatives à la situation politique que traverse le Sénégal. Il précise  : ‘’Il y a vraiment une situation difficile au Sénégal. Les autorités françaises sont très attentives à ce qui va se passer dans les mois qui viennent.  Pour l’élection présidentielle, il y a un doute sur le fait de savoir si Macky Sall va tordre le bras à la Constitution pour vouloir se présenter une troisième fois. Mais il faut souligner que les deux textes (Convention d’entraide judiciaire et convention d’extradition) que nous examinons n’ont vraiment rien à voir avec tout ça. Au contraire, elle garantit une meilleure entraide entre la France et le Sénégal. Elle présente également toutes les garanties pour que ça ne soit pas instrumentalisé ni dans un sens ni dans un autre.’’ Voilà la réponse servie par le rapporteur à beaucoup d’intervenants ayant émis des craintes relatives à une possible instrumentalisation desdites conventions pour réprimer les opposants politiques au régime, en particulier ceux basés en France. Pour Ersila Soudais, députée de La France insoumise, la menace terroriste (un des domaines visés dans les deux textes) ne doit pas être un prétexte pour couvrir les velléités de maintien hégémonique d’un pouvoir qui se meurt. Elle met en garde  : ‘’Nous ne pouvons ignorer les dérives actuelles du gouvernement sénégalais en place et la criminalisation des opposants politiques. En mars 2021, Amnesty dénonçait une vague d’arrestations arbitraires d’opposants et d’activistes pour des motifs fallacieux, la mort de Cheikh Coly victime de répression létale et la suspension de deux chaines de télévision durant 72 heures.’’

Tirs groupés contre la troisième candidature

Dans un tel contexte, estime la députée de gauche, tout n’est pas réuni pour garantir que ces instruments ne seront pas utilisés pour museler les opposants. ‘’Comment garantir que les oppositions politiques ne soient davantage muselées et que nous n’assistions à une recrudescence des prisonniers politiques sous couvert d’une lutte antiterroriste, afin de laisser le champ libre au maintien d’un système autocratique ?’’, s’interroge-t-elle, non sans exprimer son inquiétude par rapport à une possible poussée du sentiment anti-français. Embouchant la même trompette, Arnauld Le Gall de la même obédience a précisé que son Groupe compte voter contre, car il risque véritablement d’y avoir une instrumentalisation politique. ‘’Le texte (sur la convention d’extradition), dit-il, arrive au mauvais moment et avec le mauvais interlocuteur.’’ En amont de ces travaux, l’opposition tout comme des organisations de défense des droits de l’homme se sont mobilisés pour attirer l’attention du parlement français sur les possibles dérives. A en croire Monsieur Le Gall, les dérives actuelles du Président Macky Sall, qui préoccupent opposants et défenseurs des droits de l’homme, risquent de s’aggraver, parce qu’on sait très bien qu’il envisage de faire un troisième mandat. Il ajoute  : ‘’L’opposition nous supplie de ne pas mettre en œuvre ce texte en l’état. Elle propose des amendements qui définissent par exemple ce qu’on entend par terroriste. Parce qu’à l’heure actuelle, dans la dérive du Président, tout opposant politique est un terroriste. Si la situation de départ est confuse, cela peut poser problème dans l’application de ces textes. Amnesty alerte également sur le caractère extensif de la définition du terrorisme qui s’applique de plus en plus au Sénégal.’’ Ancienne juge, l’écologiste Laurence Vichinievsky a essayé, quant à elle, de rassurer les uns et les autres sur le fait qu’il n’y a pas de risques véritables d’utilisation de la convention d’extradition à des fins politiciennes. Elle affirme  : ‘’Mon ancienne vie de juge, j’espère, apportera un autre éclairage à ce débat. L’objet de cette convention est de moderniser un accord qui existe déjà et qui date de 1974. Quand on pense au contexte de criminalité actuelle, on ne peut qu’être favorable à cette amélioration de notre coopération judiciaire avec le Sénégal. S’il est vrai que la situation politique peut amener à se poser des questions légitimes, il faut faire confiance au juge. Je rappelle que le politique n’est pas le juge et le juge n’est pas le juge n’est pas le politique.’’

Le juge français, le garant contre une possible instrumentalisation

Malgré ces assurances, le député Aurélien Taché soutient que l’accord sur l’extradition doit être regardé de plus près. Par exemple, explique-t-il, s’il s’agit de l’exercice d’une peine ou d’une poursuite pénale, le projet de convention stipule que si les infractions reprochées sont de nature militaire ou politique, il existe un droit obligatoire de refuser l’extradition. ‘’Mais, demande-t-il, quel est le périmètre exact d’une infraction politique dans un pays où le pouvoir exerce un contrôle de plus en plus autoritaire sur ses citoyens. En effet, Macky Sall, président de la République, semble peu enclin à laisser son siège lors des élections de 2024, alors que la Constitution limite le nombre de mandats consécutifs à deux. La stabilité de ce pays souvent présentée comme un modèle dans la région est ainsi mise à l’épreuve.’’ Pour étayer son propos, le député de la Nupes convoque les différentes condamnations des opposants politiques et la répression des manifestations. ‘’Les responsables de l’opposition ont presque tous eu affaire avec la Justice… Le gouvernement n’a pas hésité à utiliser des blindés contre la foule. Le ministre de l’Intérieur traitant les manifestants de terroristes a suspendu d’ailleurs deux chaines de télévision pour avoir diffusé des vidéos des manifestations et a coupé internet à plusieurs reprises. Enfin, la dizaine de morts et la centaine d’arrestations témoignent de la violence de la répression’’, souligne Monsieur Taché, qui a dénoncé les arrestations de leaders de l’opposition, lors des manifestations du 17 Juin, veille des législatives. ‘’Notre rôle n’est certes pas de se mêler des affaires de politique intérieure du pays, cependant, la France doit rester garante des principes démocratiques qui construisent notre image à l’international. En ce sens, M le rapporteur, sommes-nous absolument certains que cette convention ne pourra pas être utilisée d’une manière ou d’une autre par le Gouvernement actuel comme un élément dans une stratégie de conservation de son pouvoir. Alors que notre image est au plus mal, il faut éviter de l’abimer davantage en laissant paraitre que nous pouvons influencer d’une quelconque manière l’auto-détermination des peuples. Pour ces raisons, le groupe s’abstiendra sur ce texte (la convention d’extradition).’’

Les alertes d’Amnesty et de l’opposition

Par ailleurs, les intervenants ont largement exprimé leurs craintes quant aux conséquences d’une ratification de ces textes, dans un contexte de poussée du sentiment anti-français. De l’avis de Monsieur Le Gall, l’immense majorité des Africains n’ont rien contre la France en général, mais contre certaines pratiques de la France, notamment le soutien à des régimes détestés. ‘’Au Sénégal, fulmine-t-il, les vagues de violence que je dénonce, alimentées par des gens comme Kémi Séba, elles ont eu lieu à un moment où la France donnait l’impression de soutenir Macky Sall face à une opposition qui, à mon avis, est majoritaire dans le pays…’’ Réagissant à ce propos, le président de la Commission, Jean-Louis Bourlanges, s’est dit contre cette perception. Selon lui, il n’est pas sûr que les sentiments anti-français, qui se sont exprimées assez fortement lors des troubles (mars 2021), étaient en lien avec une complaisance particulière de la France pour Macky Sall. Il révèle  : ‘’Moi, en tout cas, la conversation assez longue que m’avait accordée le Président Macky Sall, je crois au mois de mars dernier, entretien d’une heure, il n’avait pas ménagé les critiques à l’égard de notre pays. Et d’ailleurs, ça s’est exprimé par le non vote de la résolution sur l’Ukraine qui a été un peu une surprise. D’une façon générale, il mettait en cause les responsabilités de la France sur l’opération en Lybie, qui est, selon lui, une des causes de cette espèce de mouvement terroriste qui a gagné la région. Je pense que ce sont deux variables assez indépendantes.’’

Le RN vote ‘’sans réserve’’, la lune de miel continue entre Macky et Lepen

Pendant que la plupart des intervenants, même les membres de la majorité présidentielle, acquis à Macron, promettent de voter, tout en se disant attentifs par rapport à la détérioration du climat politique due à une volonté du président actuel de se représenter illégalement en 2024, Kévin Pfeffer, lui, membre du Rassemblement national de Marine Lepen, n’a pas émis de réserve particulière. Pour lui, ce texte est une bonne chose ; il va dans le bon sens, celui de l’entraide pour la lutte contre la criminalité entre les deux pays. ‘’Ce texte, ajoute-t-il, n’est cependant qu’une étape, une pierre dans la construction de nos relations, tant les gouvernements précédents et actuels ont délaissé les amitiés franco africaines et nous en payons aujourd’hui le prix. Comme le prouvent nos déboires au Mali et au Burkina Faso.  Exemple extrême de notre perte d’influence, pire, de notre perte de considération.’’ Ironie de l’histoire, c’est le membre de l’extrême droite qui accuse les autres régimes d’avoir délaissé l’Afrique et promet d’y remédier. ‘’Il existe encore une envie de France en Afrique et le RN souhaite amplifier ces relations à travers par exemple le développement de la francophonie. Nous en ferons un véritable outil de développement économique et le Sénégal pourrait en être un acteur majeur. Nous prêtons une attention toute particulière à ce pays que notre présidente a visité la semaine passée. Visite lors de laquelle elle a pu réaffirmer au président Sall notre vision pour une relation plus riche, plus amicale plus fréquente. C’est dans le même cadre que nous défendons l’idée d’une place permanente pour l’Afrique au Conseil de sécurité et qui devrait revenir au Sénégal.’’

GARANTIES CONTRE L’ARBITRAIRE : ‘’L’extradition ne peut être accordée pour des infractions politiques, militaires ou pour les délits d’opinions’’

Dans l’étude d’impact des deux textes, il est indiqué un certain nombre de garanties, pour éviter cette instrumentalisation. En effet, l’extradition ne peut être accordée pour les infractions considérées par la Partie requise comme des infractions politiques ou liées à des infractions de cette nature ou pour des infractions de nature exclusivement militaire (article 3.1.a) et d)). ‘’De même, il ne pourra être procédé à la remise de la personne réclamée si la Partie requise a de raisons sérieuses de croire que la demande est motivée par des considérations de race, de genre, de religion, de nationalité ou d’opinions politiques (article 3.1.b)). L’extradition devra également être refusée si la personne est réclamée pour être jugée par un tribunal d’exception ou pour exécuter une peine prononcée par un tel tribunal.’’ En fait, la convention d’extradition prévoit que les deux parties s’engagent à se livrer réciproquement toute personne qui, se trouvant sur le territoire de l’une d’entre elles, est recherchée par l’autre partie aux fins de poursuites ou d’exécution d’une peine (article 1er). ‘’Sur le fond, la convention définit les infractions susceptibles de donner lieu à extradition (article 2), énonce les motifs de refus qui peuvent être opposés à une demande d’extradition (articles 3 à 6) et réaffirme le principe traditionnel de la spécialité (articles 14 et 15). S’agissant de la procédure, le texte définit précisément quel doit être le contenu des demandes d’extradition (article 8) ainsi que leur mode de transmission (article 8.1). Il organise en outre les délais et les modalités d’arrestation provisoire (article 16), de remise de la personne recherchée (articles 11 et 12) et de transit (article 18).’’ Pour ce qui le concerne, la convention d’entraide judiciaire en matière pénale stipule que les parties s’accordent mutuellement l’entraide judiciaire la plus large possible, afin de faciliter la collecte d’éléments de preuve dans le cadre de procédures pénales transnationales. Elle renforce l’efficacité de l’entraide judiciaire pénale et la lutte contre la criminalité transnationale en organisant et facilitant la transmission des demandes entre les parties, notamment par la transmission dématérialisée entre autorités judiciaires en cas d’urgence MOR AMAR

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2024 : Le décret de fixation de la date toujours attendu https://www.enqueteplus.com À une semaine de la fin du mois de janvier 2023, le décret portant fixation de la date de la prochaine élection présidentielle n’a toujours pas été dévoilé par les autorités. Présenté par le ministre de l’Intérieur et signé par le président de la République, il donne le lancement des activités du processus électoral, à un an de la tenue du scrutin.

Qui seront les candidats à l’élection présidentielle de 2024 ? Si les déclarations de candidature foisonnent au sein de l’opposition et que le président de la République reste encore silencieux sur ses intentions, la première étape des opérations du processus électoral n’est toujours pas effective

. En effet, dans la tradition républicaine, le choix de la date de l’élection présidentielle se fait un an avant la tenue du scrutin. Il ne reste plus qu’une semaine avant que le mois de janvier ne prenne fin. Et le décret n’est toujours pas signé et publié par le président de la République Macky Sall. Fort d’une expérience de 20 ans dans le domaine électoral et de la décentralisation, l’expert consultant en démocratie, gouvernance et élections, Ndiaga Sylla, estime que ce préalable n’est même pas une question de tradition. ‘’Depuis 2012, la fixation de la date des élections par décret est devenue une obligation telle que prévoit le Code électoral en son article L.63. La révision annuelle des listes électorales a lieu à partir du 1er février. Toutefois, en année électorale, comme c’est le cas, il est initié une révision annuelle. Voilà ce qui justifie que cette semaine soit cruciale pour fixer la date des élections, c’est-à-dire avant le 1er février 2023 et normalement au plus tard ce 26 janvier’’. À ce jour, délai de rigueur, rien n’a été officiellement dévoilé. En comparaison à la situation qui a prévalu à l’élection présidentielle du 24 février 2019, le décret n°2018-253 portant fixation de la date de la prochaine élection présidentielle a été signé par le président de la République Macky Sall et contresigné par son Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne le 22 janvier 2022. Dans le rapport de présentation, l’article 31 de la Constitution est convoqué en ce qu’il ‘’fixe la période pendant laquelle l’élection du président de la République doit se tenir’’. Celui-ci dispose  : ‘’Article 31  : le scrutin pour l’élection du président de la République a lieu quarante-cinq jours francs au plus et trente jours francs au moins avant la date de l’expiration du mandat du président de la République en fonction. Si la présidence est vacante, par démission, empêchement définitif ou décès, le scrutin aura lieu dans les soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus, après la constatation de la vacance par le Conseil constitutionnel.’’ Cette période étant évaluée entre le samedi 16 février 2019 et le lundi 4 mars 2019, la date du dimanche 24 février 2019 a été proposée par le ministre de l’Intérieur en ce qu’elle était ‘’la plus favorable pour une bonne organisation du scrutin. Elle est, en effet, assez éloignée de toute fête et manifestation religieuse, coutumière ou autres considérations de nature à constituer une gêne aussi bien pour l’électorat, l’Administration que les acteurs politiques’’.

Tout retard pourrait être mal interprété

Plus important, le rapport de présentation précise que la fixation de cette date est un préalable nécessaire pour l’exécution de toutes les opérations électorales, notamment l’ouverture de la prochaine révision exceptionnelle des listes électorales. Ce que Ndiaga Sylla confirme, en ces termes  : ‘’Le décret convoquant le corps électoral prévu à la l’article LO.137 du Code électoral est pris 80 jours avant la date de la Présidentielle. Or, plusieurs actes préparatoires tels que la révision des listes électorales doivent être remplis bien avant cette période. Dès lors, il est apparu nécessaire de fixer la date des élections qui conditionne ces actes.’’Le Sénégal vit une année préélectorale tendue. La participation au scrutin présidentiel du président sortant fait débat, concernant la légalité d’une troisième candidature qu’il a lui-même combattue avant d’arriver au pouvoir. Le plus grand opposant au régime est empêtré dans une affaire juridico-politique qui  pourrait le priver du droit de candidater et plonger le pays dans une période trouble.

Devant ces incertitudes,tout retard de calendrier pourrait être mal interprété.

Toutefois, Ndiaga Sylla veut rester positif. ‘’Ma conviction, assure-t-il, est que le décret sera bientôt signé, car on est dans le cadre du processus de l’élection présidentielle avec des délais strictement encadrés’’. Interrogé malgré tout sur les effets d’une date non fixée au courant de la dernière semaine du mois de janvier 2023, le directeur général du Cabinet d’expertise électorale (Ceelect) répond ‘’qu’au pire des cas, on sera obligé de surseoir la révision annuelle, en attendant le décret initiant une révision exceptionnelle des listes électorales comme pendant les missions d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral. Sauf qu’ici, le décalage avait fait l’objet d’un consensus au sein de la Commission cellulaire chargée du dialogue politique’’.Lamine Diouf

Cave

https://www.enqueteplus.com La démonstration de force du leader du Pastef, Ousmane Sonko, à Keur Massar, continue de faire couler de l’encre. Dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, la Cellule d’appui à la veille stratégique de l’APR (Cave) se dit préoccupée par la violence du discours de M. Sonko. Elle déclare que ‘’tous les Sénégalais de bonne foi, et ils sont majoritaires dans notre pays, ont maintenant compris, avec effroi et stupeur, le danger que constitue Ousmane Sonko, ses séides et ses sicaires. La violence permanente et réactionnaire comme boussole exclusive, le mensonge grossier comme discours politique, les menaces et injures les plus graves comme instruments de manipulation… polluent l’espace public. Jamais, même aux heures les plus sombres de notre histoire nationale, nous n’avons vu situation aussi sordide’’. Elle dénonce ce qu’elle appelle un ‘’appel au meurtre d’adversaires politiques’’. Mais également, elle condamne le ‘’vandalisme dans son expression maximale, lancé par ces forces occultes’’. Ceci  témoigne, à l’en croire,  ‘’de la vraie nature du Pastef’’. Mais, prévient la Cave, ‘’les forces démocratiques, politiques et citoyennes sont  face à leurs responsabilités : sauver le Sénégal ! Elles qui ont l’expérience de la lutte dans toutes ses formes, voire l’expertise dans la gestion des combats les plus durs. Elles qui ont le nombre et la légitimité…’’

Les organisations féminines de la société civile dénoncent un musèlement du leadership féminin

https://www.sudquotidien.sn Les indignés de la déchéance du mandat de Aminata Touré à l’Assemblée nationale ne finissent toujours pas. Les féministes de la société civile montent au créneau pour apporter leur soutien à l’ancien parlementaire.  Selon ces organisations féminines, une démission ne se présume pas, elle s’exprime. « C’est une décision injuste et illégale qui viole manifestement l’article 60 de notre Charte Fondamentale ainsi que tous les textes afférents au fonctionnement de l’Assemblée Nationale », considèrent ces organisations féminines qui condamnent avec fermeté les actes et choix-surprise du président Macky Sall sur le leadership des femmes incarné ici à l’Assemblée Nationale par Mme Aminata Touré. Elles appellent dans la foulée les chefs religieux, les leaders d’opinion, les acteurs politiques et la société civile à se lever et à agir sans délai pour le respect des droits et libertés garantis par la Constitution ainsi que les valeurs et principes démocratiques qui seuls peuvent garantir une paix et une stabilité durable.

Affaire Ousmane sonko-Adji Sarr : revoilà Serigne Bass !

https://www.sudquotidien.sn L’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye se réintroduit dans l’affaire de « viol et menace de mort » qui a valu au leader de Pastef Ousmane Sonko un renvoi devant la chambre criminelle. En conférence de presse hier, jeudi 26 janvier, Serigne Bassirou Guèye qui avait en charge cette procédure est revenu sur les accusations de complot et de falsification de PV d’enquête portées contre lui par le maire de Ziguinchor. Tout en se gardant de répondre à certaines questions relatives à la valeur juridique du certificat médical et autre variation entre la date de consultation d’Adji Sarr et celle retenue dans le réquisitoire de son successeur. Serigne Bassirou Guèye qui est devenu nouveau président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) a nié catégoriquement tout acharnement contre Ousmane Sonko. Ainsi revenant sur l’enquête préliminaire de la Gendarmerie, l’ancien patron du Parquet explique que contrairement à ce que dit le chef de file des patriotes, il n’avait jamais envisagé son arrestation sinon, il n’aurait pas choisi la voie de l’instruction mais plutôt celle de la flagrance dans le cadre de l’instruction de sa procédure. « Il n’y avait aucune décision d’arrêter Sonko pendant la phase de l’enquête du Parquet. Et, je n’avais reçu aucune instruction dans ce sens venant du Parquet général », a-t-il réfuté.  Poursuivant son explication, Serigne Bassirou Guèye a informé au sujet des photos insérées dans ce dossier que ces dernières n’avaient rien à voir avec Sonko encore moins dans le but de viser le délit de proxénétisme contre Ndeye Khady Ndiaye pour l’enfoncer. Selon lui, ces photos étaient collectées plutôt dans le but d’étayer la charge d’incitation à la débauche retenue contre Ndeye Khady Ndiaye, patronne de Sweet Beauté. Qui plus est, Serigne Bassirou Guèye a également nié toute falsification du procès-verbal d’enquête de la Gendarmerie. Poursuivant son propos, l’ancien procureur est revenu sur ce fameux rapport interne de la Gendarmerie dont il a nié l’existence, avant d’indiquer que de tous les Gendarmes qui ont été entendus dans le cadre de cette enquête interne, il n’y a que le capitaine Touré qui l’a accusé d’avoir falsifié certains passages du rapport. Non sans manqué de révéler qu’il a juste enlevé une partie des réflexions émises après son enquête par le capitaine Touré. Interpellé par ailleurs sur la valeur du certificat médical, la variation entre la date de consultation de Adji Sarr, Serigne Bass a préféré esquisser à la plupart de ces questions. Et de dire  : « Je ne suis pas venu pour polémiquer ».NANDO CABRAL GOMIS 

Le « Gatsa-Gatsa » du bureau politique de Pastef à Serigne Bassirou Guèye : «Il devait raser les murs…Il n’a pas eu une once de crédit des sénégalais»

https://www.dakaractu.com La sortie de l’ancien procureur de la république Bassirou Guèye a bien inspiré son « homonyme » du Pastef. Bassirou Diomaye Faye, secrétaire national des cadres du Pastef s’est aussi adressé à la presse pour apporter la réplique à Serigne Bassirou Guèye qui est sorti pour laver son honneur après les accusations accumulées du leader du Pastef, Ousmane Sonko. D’après le bureau politique, « c’est un excès de zèle de la part de l’ancien procureur qui marque totalement ce dossier qui implique leur leader et même au-delà parce qu’il a été informé d’autres dossiers, notamment l’affaire des 94 milliards qu’il n’a pas voulu faire évoluer alors que l’Ofnac avait donné son avis favorable pour faire la lumière. » Sur le rapport d’enquête concernant l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye et ses camarades considèrent bel et bien que l’ancien procureur avait l’intention de faire arrêter leur leader, Ousmane Sonko. « Notre leader a été victime d’injustices dans ce dossier depuis le début. Ce sont tant de violations depuis l’assemblée jusqu’à aujourd‘hui pour le museler. Mais c’est le peuple qui est resté debout », souligne le porte-parole du jour, Bassirou Diomaye Faye. Cette sortie de Serigne Bassirou Guèye est conçue par les membres de Pastef comme un aveu d’impuissance. « Le procureur disait tout à l’heure que le capitaine Touré a été rejeté, radié par la gendarmerie. Mais c’est faux ! L’acte de radiation a été signé par le président de la république. Le capitaine Touré est un agent assermenté et digne. Pour vous dire simplement que cet ancien procureur est incohérent et illogique dans ses analyses »,  soutiennent les hommes de Ousmane Sonko. Pire, selon eux, les contradictions sont aussi sur les éléments qui selon le procureur, enfoncent le leader de Pastef. Le bureau politique de Pastef au cours de cette conférence de presse, détaille ces éléments soulevés par le magistrat qui, malgré ses 24 ans d’expérience, est tombé bas dans cette affaire. Les Pastefiens sont bien en phase avec leur leader qui continue de l’accuser d’avoir participé au complot dans cette « interminable affaire sweet beauté ». À la place du procureur, Bassirou Diomaye Faye est d’avis, qu’il fallait « raser les murs ». « Il s’est retrouvé sur le banc des accusés. Ce que nous attendions, c’est qu’il se décharge de toutes ses fonctions pour faciliter à la justice son travail… »

«Aminata Touré constitue l’immoralisme en politique et ses actes justifient bien sa démission» (Groupe parlementaire BBY)

https://www.dakaractu.com Quelques minutes après la sortie de l’ancien député de la coalition Benno Bokk Yakaar, les parlementaires de la mouvance présidentielle prennent le relais. Il était question pour Me Oumar Youm, président du groupe, la vice-présidente, Adji Mbergane Kanouté, Abdou Mbow, Sira Ndiaye, Aniyeu Mbeugue entre autre, d’apporter leur part de vérité après la destitution de d’Aminata Touré de son poste de député. Selon ces désormais anciens collègues parlementaires d’Aminata Touré,  l’article 60 de la Constitution repris substantiellement par l’article 7 du règlement intérieur a pour objectif de barrer la route à toute forme de transhumance parlementaire et vise à consolider le jeu démocratique. Ces dispositions légales ont pour but de mettre l’éthique au cœur du fonctionnement démocratique. «Aminata Touré à abandonner le parti. Elle a rompu avec les liens qu’elle avait avec le parti. C’est une évidence car elle mène bien son jeu politique en dehors de la coalition présidentielle et de l’Apr» a affirmé Me Oumar Youm dans sa déclaration. Les députés de Benno rappellent que le bureau de l’Assemblée nationale n’est pas une instance judiciaire ayant compétence de trancher les différends nés de l’organisation ou du fonctionnement des partis politiques. En effet, les différends entre un parti politique et l’un de ses membres, ainsi que les différends entre les membres d’un même parti politique sont gérés par les mécanismes internes de ce parti à travers ses instruments dont les plus connus sont les statuts et le règlement intérieur. Ainsi, seuls les organes internes de l’Alliance Pour la République sont habilités à apprécier, au vu des règles qui gouvernent son fonctionnement, les cas concernant la perte de la qualité de membre (exclusion, démission, suspension…). Or, dans le cas d’espèce, se basant sur ses instruments, le parti a souverainement constaté qu’il y’a suffisamment de faits qui justifient la démission de Aminata Touré. «En droit, la démission n’est rien d’autre qu’un acte par lequel on se décharge, sans contrainte, d’une fonction, d’une qualité ou d’une responsabilité. Elle peut résulter d’un acte oral ou écrit explicite ou implicite indiquant une volonté résolue de se départir de sa qualité de membre d’un parti» a précisé le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar.

‘’La paix, la richesse la plus précieuse du pays’’, selon Aminata Mbengue Ndiaye

Dakar, 26 jan (APS) – La présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), Aminata Mbengue Ndiaye, a appelé, jeudi, les acteurs de l’espace public sénégalais à travailler à la préservation de la paix, ‘’la richesse, la plus précieuse’’ du pays Face à la recrudescence des discours de violence dans l’espace public, Mme Ndiaye a lancé cet appel lors de l’ouverture solennelle de la première session ordinaire 2023 marquant le démarrage des activités de la deuxième mandature du Haut conseil des collectivités territoriale. “(…) nous assistons actuellement à la recrudescence de la violence sous toutes ses formes. (…).  Mais, nous appelons à la retenue afin de préserver la paix civile et la stabilité sociale”, a lancé la présidente du HCCT. “Comme nous pouvons tous le constater, le Sénégal est une oasis de paix dans un désert d’instabilité. Avec l’exploitation du gaz et du pétrole, notre pays devient la cible des pêcheurs en eaux troubles”, a-t-elle déclaré. C’est pourquoi, a-t-elle insisté, ‘’nous devons tous travailler à préserver la paix qui est notre plus précieuse richesse ». ‘’Ensemble, nous devons cultiver la tolérance et promouvoir l’esprit de compétition dans le fair-play (…) afin de transmettre à nos héritiers un Sénégal de paix comme nos devanciers ont su le faire’’, a plaidé Aminata Mbengue Ndiaye.SG/ASB/MD

LE SÉNÉGAL SE MEURT, TROUBLEZ SON AGONIE MESSIEURS PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, TIDIANE SOW

EXCLUSIF SENEPLUS – Une belle opportunité s’offre à Niasse, Aminata Mbengue et à Idy de se démarquer de Macky. Tous les tenants de ce troisième mandat seront bientôt des individus méprisés, ballotés dans l’impénétrable cosmos de l’oubli Vos mots sont nos maux, oui comme dirait Y. Moix « Votre parole est à la réalité, ce que la vie est à la taxidermie ». Tous ces nuages noirs qui planent sur la République ne sont dus qu’à la volonté d’un seul homme de vouloir confisquer le pouvoir. Nous ne devons pas accepter cela. Nous découvrons chaque jour un peu plus, que lui et sa clique nous avaient menti. En 2019, ils faisaient l’apologie des deux mandats, c’était juste pour obtenir un second mandat. Aujourd’hui, par des détours de sémantiques obscures, par une hypocrisie sans nom, ils nous mentent à nouveau en justifiant un troisième mandat.

Et à chaque fois, ils clament de dire la vérité. « Pour eux dire la vérité, c‘est juste changer de mensonge ». Ils versent alors pour soutenir leur argumentation dans des salmigondis qui ne laissent de doute sur leur degré de culture et la place qu’ils accordent à la démocratie.

Ils parcourent le pays avec des mallettes d’argent avec lesquelles ils humilient nos braves populations sevrées de tout, en leur donnant quelques liasses de billets qui insultent leur honneur. Là où ils massifient leur parti en vendant des cartes, l’opposition organise un « Nemekkou tour » où elle collecte des sommes considérables pour sa campagne future. Les dynamiques ne sont assurément pas les mêmes. Là on arrose pour se maintenir, là on collecte pour conquérir. Pierre Mendès France, mon héros socialiste, disait qu’un homme politique a le devoir de dire ce qu’il pense, quoi qu’il lui en coûte. « Le peuple a besoin d’entendre le pour et le contre pour pouvoir juger », aimait-il à répéter avant d’ajouter « En démocratie rien n’est plus important que la vérité ». Les soutiens de Benno doivent dire la vérité et se désolidariser du projet du président Sall de vouloir être candidat à un troisième mandat. Une belle opportunité s’offre à Niasse, Aminata Mbengue et à Idy, eux qui avaient combattu le dessein pernicieux de Wade,  de parachever leur carrière politique en se démarquant de Macky et l’amener à renoncer à son projet. Wilane avait pourtant osé le pas de coté dans une émission du dimanche avant de se retrouver, dès le lendemain, rappelé à l’ordre par la meute apeurée du PS et, revenir dans le rang. Les échappées solitaires en politique demandent du courage que beaucoup n’ont pas. Ce qu’il leur en coûte semble plus important à leurs yeux que leur dignité. A partir de là, la plupart d’entre eux abdiquent. C’est cette candidature illicite, dont l’issue pour le parti au pouvoir ne pourrait être que la victoire, qui donne lieu à cette rocambolesque histoire de viol. Voilà maintenant qu’un procès est annoncé, suite à l’instruction d’un dossier éminemment vide. Tout le monde sait que cette sordide histoire ne tient pas la route. Sonko sait qu’aller au procès, ce serait se jeter dans la gueule du loup. Il ne le fera pas. Il aura mille fois raison. Il lui faudra se battre avec ses armes sinon il connaitra la même fin que les Khalifa Sall et Karim Wade. Sonko aurait-il fait une erreur en mars 2021 en ne poussant pas son avantage jusqu’à bouter Macky hors du palais ? Il avait appelé ses ouailles à respecter les institutions alors que le pouvoir était à la rue. Il y avait du Mohammed Ali dans ce geste. Souvenez-vous de cette droite retenue qu’il n’asséna pas à Foreman quand ce dernier s’affaissait sur le tapis lors d’une soirée de boxe torride au Congo. Macky fait-il une grosse erreur d’appréciation en pensant que son plan se déroulera cette fois comme prévu, que les débordements de mars 2021 seront contenus et que, ce qui avait marché dans le passé marchera dans le futur ?

Une chose est sure en tout cas  : s’il essaye de mettre la main sur Sonko, il brûlera ce pays et lui avec. Qui pour le raisonner ?

Je blâme ses compagnons qui le laissent faire tout en sachant que c’est la mauvaise voie. Il est encore temps qu’ils arrêtent de tourner autour d’eux mêmes juste pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leurs âmes comme dirait Tocqueville. Ils ne peuvent plus rester dans leur coin et encourager le président dans son projet funeste, car la destinée de tous les autres est en péril. L’AFP, le PS, la LD, le PIT et tous les autres alliés dans sa coalition, doivent prendre leurs responsabilités, et dire au président de lâcher l’affaire. Qu’ils n’oublient pas qu’ils sont « les héritiers de ce qu’ils laissent faire, ce faisant, ils font ! » L’histoire les jugera au même titre que les protagonistes de premier rang. Oui des hommes et des femmes de la société civile, des « neutres » tentent de rapprocher les positions mais ce ne sera pas facile cette fois. Babacar Ngom et Alioune Tine nous avaient sortis du mauvais pas lors des législatives passées. Ils étaient allés chercher un allié de taille ailleurs. Sonko et ses camarades avaient cédé face aux décisions contestables de la Cour constitutionnelle. Qui cette fois pour nous sortir de cette voie dangereuse à sens unique dans laquelle nous a engagés l’APR ? À qui d’autres faut-il parler pour désamorcer cette bombe ? Quand les gens sont acculés et que les enjeux sont importants, la négociation est plus ardue, les portes de sortie ténues. Il ne faudrait pas que ces bonnes volontés « deviennent des pompiers des cendres, quand il convient d’éteindre les flammes. » Tous les tenants de ce troisième mandat seront un jour, pas très lointain, des individus oubliés sinon méprisés, sans importance, ballotés dans l’impénétrable cosmos de l’oubli. C’est à cette triste fin que leur destine leur aveuglement d’aujourd’hui. Que sont devenus les Farba Senghor, Ousmane Ngom et autres ? Qu’ils arrêtent de se parer de grands airs de vertus ; « nous sommes un État de droit », « la justice suivra son cours », « le Conseil constitutionnel tranchera », glosent-ils ; alors qu’ils ne sont que dans l’exercice de leurs vices favoris, celui de contrefaire les sens des mots et de faire accroire des vérités qui n’en sont pas. Ils savent eux mêmes que ces grands mots, ces grandes poses ne servent qu’à masquer des canailleries mesquines. A-t-on vu un ministre ou un DG démis de ses fonctions ou jugé pour une affaire de mauvaise gestion ?

« Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle »*, parait-il. Nous en Afrique, il faut croire que nos chefs d’État ne sont pas des génies. Ils  veulent des troisièmes mandats !

Pourtant le Sénégal, dans le concert des nations africaines est un pays dont la parole était attendue et les comportements observés. Il nous faut être à niveau. Pour la parole on sait ce qu’elle est advenue. Elle a été galvaudée. Gageons que nos comportements ne suivront pas ce même triste chemin.Dr Tidiane Sow est coach en Communication politique.

Notes  :

  1. Barrés  : Cahiers, 1899
  2. Moix  : Dehors, 2018
  3. Tocqueville  : De la Démocratie en Amérique, 1835
  4. Bonaparte : Discours de Lyon, 1791

Le contrat politique entre Macky Sall et Karim Wade dévoilé

https://www.xibaaru.sn On est enfin au début d’un nouveau tournant politique au Sénégal. C’est maintenant que Macky Sall va dérouler sa feuille de route destructrice pour Ousmane Sonko. L’affaire de la déchéance de Mimi Touré de son poste de député a été le premier jalon d’une alliance qui risque de changer la configuration de la scène politique. Cette affaire qui a vu un gentlemen-agreement entre adversaires d’hier pour éliminer une ennemie commune, n’est que la préface d’un long contrat politique qui lie Macky Sall et le fils de Wade pour la pérennité de la famille libérale au pouvoir pendant 50 ans comme l’avait prédit le patriarche Wade… Rien que pour barrer définitivement la route à Ousmane Sonko, Macky Sall a plusieurs plans en sa possession. De plan A à plan Z. Que le leader de Pastef se le tienne pour dit. Après en avoir fini avec Mimi Touré dont la déchéance de son mandat de député est en marche, Macky Sall compte sur une éventuelle lourde condamnation de Sonko sur l’affaire Sweet Beauty. Mais, son autre plan est en branle, surtout au cas où Ousmane Sonko échapperait des griffes de la justice. Macky Sall compte sur un vaste rassemblement de la famille libérale pour barrer la route à Ousmane Sonko en 2024. Ce n’est pas pour rien que le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS), prédécesseur de Macky Sall à la tête de l’Etat du Sénégal, avait soutenu à la face de tout le monde, alors qu’il venait d’accéder au pouvoir en 2000, que les libéraux sont partis pour rester au pouvoir pendant 50 ans… Tout le monde sait que Me Abdoulaye Wade n’est pas un homme à lancer comme ça des propos dans l’air. Quand il a une idée et veut la mettre en œuvre, il y va jusqu’au bout. Même s’il rencontre des obstacles en cours de route pour mettre en pratique son idée, Abdoulaye Wade a la capacité de rebrousser chemin, mais pas pour abdiquer.

C’est pour encore essayer une autre voie. Il n’arrête jamais tant qu’il n’aura pas réalisé ce qu’il a envie de faire.

Même si c’est avec moins de souplesse, cette caractéristique qu’a Abdoulaye Wade d’aller jusqu’au bout de ce qu’il veut faire, Macky Sall l’a aussi. Après avoir été longtemps en bisbilles avec le PDS, après l’arrestation et la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) suivie de son « exil forcé » au Qatar, Macky Sall noue langue avec ses anciens frères de parti. Il y a eu d’abord les poignées de mains chaleureuses entre Macky Sall et Me Abdoulaye Wade. Macky Sall a ensuite même raccompagné à bord de sa voiture Me Abdoulaye Wade jusqu’à la résidence de ce dernier à Fann résidence. Et Me Abdoulaye Wade à la tête d’une délégation du PDS s’est lui-même rendu au Palais de la République pour y rencontrer son successeur. Certes, il n’y a pas eu de suite par la suite malgré les promesses que s’étaient donnés les deux hommes, mais aujourd’hui, les circonstances politiques obligent les deux camps à se rapprocher pour former un bloc pour permettre à la famille libérale de régner pendant 50 ans au Sénégal. Macky Sall et les membres du PDS sont d’accord que s’ils ne s’allient pas, le pouvoir risque de les échapper en 2024. Selon une source, Macky Sall et Karim Wade se sont déjà parlés. Ceci avec la bénédiction de Me Abdoulaye Wade. La même source de rapporter que Karim Wade et Macky Sall ont conclu sur la continuité de la famille libérale au pouvoir. Benno et Wallu vont se muer en une grande et redoutable coalition. Ils y sont parvenus après plusieurs compromis. Selon la source, Macky Sall rempile en 2024 avec le concours du PDS. L’accord ainsi scellé est de faire de Karim Wade le vice-Président du Sénégal, poste encore vacant. Puis Macky Sall raccroche en 2029, et Karim Wade prend le relais. Pour donner un avant-goût que les deux camps sont en train de dérouler leur accord, les députés de Wallu s’étaient démarqués de la motion de censure déposée contre le Premier ministre Amadou Ba. Le PDS a refusé de participer au dernier concert de casseroles dont le mot d’ordre avait été lancé par Yewwi Askan-Wi. Wallu s’est joint au groupe parlementaire Benno pour enclencher le processus de déchéance de Mimi Touré de son poste de député. Maintenant, ils entament le combat en direction de l’élection présidentielle de 2024 pour mettre fin aux espoirs de Sonko ou de Khalifa Sall de devenir le prochain Président de la République du Sénégal. Ceci est le génie politique du Faucon en chef…Mame Penda Sow pour xibaaru.sn

Affaire Sweet Beauté : les avocats de Sonko attaquent Maham Diallo devant la Chambre d’accusation

https://www.pressafrik.com Le leader de Pastef et ses avocats ont déclenché une procédure pour attaquer et casser l’ordonnance de renvoie devant la Chambre criminelle délivrée par le Doyen des juges Oumar Maham Diallo, dans l’affaire de viols et menaces de morts présumés qui l’oppose à la masseuse Adji Sarr. Les conseils du maire de Ziguinchor ont fait appel à l’ordonnance de renvoi et de mise en accusation du Doyen des juges. Et le premier round va se jouer devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, selon le journal Libération. Pour Mes Clédor Ciré Ly et Cie, l’objectif est d’annuler l’ordonnance du magistrat instructeur. La requête a été déposée dans ce sens depuis le lundi 23 janvier dernier, soufflent nos confrères. Lequel ajoute que la Chambre d’accusation devra fixer une date pour se pencher sur la demande.AYOBA FAYE

Birame Souleye saisit le 1er Président de la Cour suprême (documents)

https://www.xibaaru.sn Le député Birame Souleye Diop a saisi Cheikh Tidiane Coulibaly, le premier président de la Cour Suprême, estimant que le président de l’Assemblée nationale « refuse » de diligenter l’élection des 16 juges membres de la Haute Cour de justice. Une juridiction chargée de juger les membres du gouvernement. « Nous tenons à vous informer que depuis le renouvellement de l’Assemblée nationale suivi de l’installation de la XIVe législature le 12 septembre 2022, le Président de l’Assemblée nationale, malgré l’interpellation des députés, refuse de convoquer l’Assemblée nationale pour l’élection de seize (16) nouveaux juges membres de la Haute Cour de Justice», a déclaré le député Birame Souleye Diop dans sa correspondance envoyée au premier président de la Cour suprême. Pour lui, un tel acte est une «violation manifeste de la loi n°2002-10du 22 février 2002 portant loi organique sur la Haute Cour de Justice modifiée ». Il demande au premier président de la Cour suprême de rappeler au Président de l’Assemblée son obligation de convoquer les députés en vue de procéder, sans délai, à l’élection des juges devant siéger à la Haute Cour de Justice et de prendre toutes mesures utiles tendant à rendre régulière la composition de la Haute Cour de Justice. Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi invoque l’article 1er de la loi n°2002-10 du 22 février 2002 portant loi organique sur la Haute Cour de Justice modifiée. Celui-ci dispose que «la Haute Cour de Justice se compose du Premier Président de la Cour suprême, Président, et de huit juges titulaires». Et l’article second de la même loi ajoute qu’ «après chaque renouvellement et dans le mois qui suit sa première réunion, l’Assemblée nationale élit huit juges titulaires et huit juges suppléants en son sein». Ainsi, il estime qu’il existe des relations particulières entre le Premier Président de la Cour suprême et la Haute Cour de Justice. « En tant que Président de ladite juridiction chargée de juger les membres du Gouvernement, pour les actes commis dans l’exercice de leurs fonctions, il doit veiller à sa composition régulière », dit le député.

LEÇONS DE L’ESCAPADE DE MARINE LE PEN AU SÉNÉGAL PAR FÉLIX ATCHAD

https://www.seneplus.com Le geste de Macky Sall n’est intelligible qu’à la lumière de sa situation politique. En recevant la chef du Rassemblement national, le président prouve qu’il ne recule devant aucune abjection pour tenter de s’offrir une nouvelle alliée à l’international Pendant que les Français manifestaient par milliers aux quatre coins du pays contre la réforme des retraites du gouvernement Borne, Marine Le Pen (MLP) était au Sénégal. Du lundi 16 janvier au jeudi 19 janvier 2023, elle a sillonné le nord-ouest du pays de la Teranga[1]. Cette visite officielle l’a conduite à Richard Toll dans une exploitation agro-industrielle appartenant au milliardaire franco-sénégalais et résidant suisse Jean Claude Mimran ; à Saint-Louis puis à Dakar où elle s’est rendue au quartier général des éléments français du Sénégal [2] et dans le plus grand Centre hospitalier universitaire (CHU) du pays. Le point d’orgue de ce déplacement a été l’audience que lui a accordée le président sénégalais, Macky Sall, au palais de la République de l’avenue Léopold Sédar Senghor à Dakar. L’échange en tête-à-tête qui a duré une heure est une première. Jamais un président sénégalais n’avait jusqu’à ce jour accepté une rencontre avec les représentants de l’extrême droite française. Macky Sall rejoint ainsi le feu autocrate Idriss Deby qui avait reçu MLP en 2017 et Félix Houphouët-Boigny qui avait reçu Jean-Marie Le Pen en 1987, pour ne parler que de ceux-là. Dans le passé, les nombreuses tentatives de mettre en œuvre ce type de rencontres au Sénégal ont lamentablement échoué. Faisant le compte rendu de cette rencontre dans une interview exclusive au directeur du groupe de presse privé sénégalais Emedia (radio, télévision, quotidien et site internet), madame Le Pen a dit avoir eu des « convergences » avec un « homme charmant » grâce à leur attachement commun à la « souveraineté ». Le voyage de MLP a été préparé dans la plus grande discrétion et n’a été annoncé par le quotidien français l’Opinion que le 16 janvier, jour de son départ de France. Dans l’article qui en parle, le séjour au Sénégal est décrit comme une étape dans sa préparation à « l’exercice du pouvoir ». Dans ce même journal, dans une tribune, elle a décrit les objectifs de sa visite, les thèmes à aborder et ses réflexions sur les relations franco-africaines. Le diagnostic et les propositions sur la situation économique et sociale du continent africain et du Sénégal en particulier que fait Marine Le Pen ne présentent pas une grande originalité. Elle dénonce l’insertion primaire de l’Afrique dans le commerce international, les rapports de domination entre l’Union européenne et les pays Afrique Caraïbes et Pacifique (ACP). Elle préconise pour le continent une industrialisation, plus de respect, une place de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et qui sera occupé par le Sénégal. À l’instar de ses prises de position en France où elle déclare être contre la réforme actuelle des retraites, elle est vent debout contre les actions des salariés et de leurs syndicats qui la contestent, elle promet monts et merveilles en matière de politique africaine de la France tout en maintenant les instruments de la politique impérialiste française actuelle (opérations militaires, franc CFA/ECO, francophonie francocentrée…). Rappelons également que MLP avait proposé, parmi d’autres mesures abjectes, d’interrompre l’Aide publique au développement versée au Mali en rétorsion aux agissements du pouvoir de ce pays. Cette proposition avait d’ailleurs été reprise par Emmanuel Macron. Macky Sall a franchi le Rubicon en recevant Marine Le Pen.Les diatribes xénophobes dirigées notamment contre les musulmans de la chef du Rassemblement national l’ont définitivement rendue infréquentable pour de nombreux Sénégalais dans la diaspora comme à l’intérieur du pays. Le geste du président sénégalais n’est intelligible qu’à la lumière de sa situation politique. Après dix ans de pouvoir, il a ruiné son crédit et peine à impulser une mobilisation populaire autour de sa personne et de ses mots d’ordre. Malgré cet isolement, il veut imposer en violation de l’esprit et la lettre de la Constitution, sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Pour ce faire, il gouverne dans la répression. Les journalistes, les militants associatifs et politiques sont ses cibles privilégiées. Ils sont des dizaines à croupir en prison pour des motifs qui sont la marque des régimes autoritaires. En recevant la chef du Rassemblement national, le président sénégalais prouve qu’il ne recule devant aucune abjection pour tenter de s’offrir une nouvelle alliée à l’international. Les amis étrangers ne sont jamais assez nombreux quand il faut réprimer les populations dans le silence de la communauté internationale. Les communistes profitent de cette occasion d’ailleurs pour renouveler leur soutien aux forces démocratiques et progressistes en lutte contre les abus précités. Avec cette visite, Marine Le Pen et l’extrême droite française franchissent un nouveau cap. Ceci est sans doute la résultante de ralliements de milieux économiques en France et en Afrique. Philippe Bohn, ex-monsieur Afrique d’Airbus, ancien président d’Air Sénégal et condamné en 2021 par la justice française au sujet d’une affaire concernant la compagnie Aigle Azur est l’expression concrète de ce rapprochement. Bien qu’Emmanuel Macron et les réseaux qui lui sont proches sont restées d’un mutisme assourdissant à ce sujet, il est certain que le pouvoir français a été informé en amont de cette visite. Dans ce cas comme sur d’autres sujets, cela pourrait être motivé par des calculs politiciens sordides participants à continuer à faire de l’extrême droite son « meilleur ennemi » tout en reprenant une partie de son programme. C’est extrêmement dangereux. Il est du devoir des communistes et des autres forces de gauche et démocratiques de nos deux continents de mettre fin à ce jeu de dupes et de faire grandir la perspective d’un véritable changement de société prenant en charge les défis économiques, sociaux et environnementaux. [1] Hospitalité [2 Base des forces armées françaises au Sénégal.