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El hadji Mansour Samb, économiste : «La grève des transports aura un impact réel sur le Pib,l’informel et la fiscalité»

https://www.sudquotidien.sn La grève illimitée déclenchée par le secteur des transports depuis mercredi aura forcément des conséquences négatives sur l’économie du pays. Selon l’économiste El Hadji Mansour Samb, cette grève, même si elle n’est pas totalement suivie, pourrait se ressentir à trois niveaux de notre économie, notamment sur le Produit intérieur brut (Pib), sur l’informel et sur la fiscalité de l’Etat. Depuis deux jours, certains syndicats du secteur des transports ont déclenché une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Même si ce mouvement n’est pas suivi à 100% par les transporteurs, il n’est pas sans conséquences sur l’économie de notre pays, car le secteur du transport occupe une place importante sur le Produit intérieur brut (Pib). Selon l’économiste El Hadji Mansour Samb, cette grève des transports peut impacter l’économie nationale à trois niveaux. D’abord, indique-t-il, elle aura des répercussions sur le Pib. « Pour mesurer une économie qui marche, on utilise le Produit intérieur brut (Pib). Il est l’indicateur qui mesure la production dans un pays. Parce qu’il est l’ensemble des biens et services produits dans un pays pendant une année. Ce sont les entreprises qui produisent. Donc s’il y a une grève des transports et que les travailleurs ne se déplacent pas, il aura automatiquement un ralentissement de la production. En effet, ce sont les transporteurs qui déplacent ceux qui travaillent dans les entreprises. Donc, s’il y a une grève du transport, il y aura un ralentissement de l’économie. Ce qui se répercute dur le Pib qui est calculé pendant 365 jours », explique-t-il. Aussi, poursuit l’économiste, la grève du secteur des transports peut avoir des conséquences économiques sur l’informel qui représente plus de 42% du Pib. « Les acteurs de l’informel notamment les commerçants, les artisans et les clients se déplacent en masse par le biais des transports publics. Donc s’il n’y a pas de transports publics pendant deux ou trois jours, le secteur informel ne pourra pas marcher », soutient-il. Et enfin, signale M Samb, la grève aura une répercussion sur la la fiscalité de l’Etat qui taxe les activités économiques surtout celles du secteur l’informel.NDEYE AMINATA CISSE

La BAD annonce de meilleures perspectives pour les économies africaines

Dakar, 20 jan (APS) – La Banque africaine de développement (BAD), a indiqué dans un rapport, que la croissance économique de l’Afrique devrait dépasser celle du reste du monde au cours des deux prochaines années, avec un Produit intérieur brut (PIB) réel d’environ 4 % en moyenne en 2023 et 2024. Ce chiffre est supérieur aux moyennes mondiales prévues de 2,7 % et 3,2 %, a révélé le Groupe de la Banque africaine de développement dans son rapport Performance et perspectives macroéconomiques de l’Afrique, dévoilé jeudi à Abidjan. Un document transmis à l’APS souligne que ‘’grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport montre que les cinq régions du continent restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme, bien qu’elles soient confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux’’.

Le rapport ‘’identifie également les risques et appelle à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles, pour y faire face’’.

Le rapport intitulé ‘’Performances et perspectives macroéconomiques’’ sera publié aux premier et troisième trimestres de chaque année. Il vient compléter le rapport annuel de la Banque sur les Perspectives économiques en Afrique, qui se concentre sur les principaux thèmes politiques émergents qui sont pertinents pour le développement du continent. Selon le rapport, la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, ‘’dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc du Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie’’. Malgré ce ralentissement économique, ‘’53 des 54 pays d’Afrique ont affiché une croissance positive’’

La BAD signale que les cinq économies africaines les plus performantes de la période pré-Covid-19 devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024 et retrouver leur place parmi les dix économies les plus dynamiques du monde. Ces pays sont le Rwanda (7,9 %), la Côte d’Ivoire (7,1 %), le Bénin (6,4 %), l’Éthiopie (6,0 %) et la Tanzanie (5,6 %).

D’autres pays africains devraient connaître une croissance supérieure à 5,5 % au cours de la période 2023-24. Il s’agit de la République démocratique du Congo (6,8 %), de la Gambie (6,4 %), de la Libye (12,9 %), du Mozambique (6,5 %), du Niger (9,6 %), du Sénégal (9,4 %) et du Togo (6,3 %). Le rapport émet toutefois ‘’une réserve’’’ sur les perspectives compte tenu des risques mondiaux et régionaux actuels. ‘’Ces risques comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure’’, précise-t-on dans le document. A cela s’ajoutent les changements climatiques — avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 — représentent des menaces tout aussi redoutables. Le rapport préconise l’adoption de mesures politiques audacieuses à l’échelle nationale, régionale et mondiale pour ‘’aider les économies africaines à atténuer ces risques cumulés’’. Parmi ces mesures figurent le resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles. Il y a aussi le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain, l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale, l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé. Le rapport préconise la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement.OID/ASB

les douze travaux d’Hercules du Fongip

https://www.financialafrik.com Au plus fort de la crise du Covid-19, le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) a mobilisé 21,1 milliards de FCFA pour les entreprises sénégalaises, ce qui a permis de préserver 24.310 emplois, révèle Thérèse Faye Diouf, administratrice générale du Fonds. En tant que tiers de confiance, la mission stratégique du Fongip est d’assoir une relation d’affaires durable entre les institutions financières et les PME en brisant le mur de méfiance qui entoure souvent les relations entre ces deux parties. Il y a du boulot. Son administratrice générale, Thérèse Faye Diouf, à la tête du Fongip depuis deux ans, en est consciente tout en estimant que le bilan des actions du Fonds est largement positif. Dans une récente estimation, la Banque mondiale relevait qu’il manque un milliard de dollars pour faire face aux difficultés de financement rencontrées par les PME et les toutes petites entreprises (TPE) sénégalaises.

En quoi consiste les missions du Fongip et à quels défis est-il confronté ?

Thérèse Faye Diouf : Le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) est un organisme public de garantie créé en 2013 pour répondre spécifiquement à la problématique du financement des petites et moyennes entreprises (PME). La création du Fonds répond à la demande exprimée par les acteurs économiques, de disposer d’un instrument de garantie qui constituait le chaînon manquant du système financier sénégalais. Ses principales missions sont l’octroi de garanties pour les prêts de financement, la bonification des prêts des institutions financières en faveur des PME, des groupements de femmes et de jeunes, le conseil et l’assistance technique en faveur des entreprises bénéficiaires de sa garantie et la gestion de fonds pour le compte de tiers. Le Fongip intervient naturellement en complémentarité avec le secteur financier et les autres instruments de l’État, dans le but de mobiliser des ressources financières destinées au financement des PME, en apportant un meilleur confort aux institutions financières. Il constitue dès lors une réponse innovante et adaptée en permettant d’atténuer les risques liés à l’octroi des crédits aux PME, de compléter le dispositif d’intervention du secteur financier en faveur des PME et de favoriser une réduction du coût du crédit.

Quel est aujourd’hui l’impact réel du Fonds sur les petites entreprises sénégalaises ?

Le Fongip est une jeune institution, mais sa pertinence est reconnue sur le plan national. Son modèle d’intervention lui a permis d’avoir un positionnement stratégique dans le paysage économique et financier du pays. Pendant la crise liée à la pandémie de Covid-19 qui a engendré davantage de besoins de financement du secteur privé, le Fongip a assuré,pour le compte de l’Etat, la gestion du mécanisme de financement des entreprises dans le cadre du programme de résilience économique et sociale. Il a, à cet effet, mobilisé 21,1 milliards de FCFA (31,9 millions de dollars) pour les entreprises sénégalaises, ce qui leur a permis de préserver 24.310 emplois. Depuis sa création en 2013, le Fonds a apporté 10.507 concours de garantie et de prêts de refinancement aux systèmes financiers décentralisés (SFD) pour une valeur de 39,87 milliards de FCFA (60,4 millions de dollars). Par ailleurs, le Fongip gère actuellement les mécanismes innovants de financement dans le cadre de projets et programmes conclus par l’Etat du Sénégal avec les partenaires au développement. Parmi ces projets et programmes, je peux citer le projet Emplois, Transformation Economique et Relance financé par la Banque Mondiale avec une enveloppe de 25 milliards de FCFA (37,9 millions de dollars) destinée à la garantie des banques et des systèmes financiers décentralisés, le programme d’appui à l’accélération industrielle, à la compétitivité et à l’emploi (PAAICE) soutenu par la BAD. Il est doté de 20 milliards de FCFA. A noter aussi le programme de construction des 100.000 logements avec une ligne de garantie d’au moins 40 milliards de FCFA (60,6 millions de dollars) mobilisée par le Fonds de l’habitat social à travers le Fonds de garantie pour l’accès au logement (Fogalog). Lequel devrait également être accompagné par la Banque Mondiale, à hauteur de 45 millions de dollars à partir de 2023 dans le cadre du Projet d’appui au logement abordable.

De ce que vous observez sur le terrain, à quoi tiennent les difficultés rencontrées par les PME pour accéder au crédit ?

Les PME constituent pratiquement 99% du tissu économique sénégalais, mais elles ne reçoivent qu’environ 10% des ressources de financement bancaire. Les raisons sont diverses et sans être exhaustif, on peut en citer : l’absence de garanties suffisantes pour couvrir le risque supporté par les banques, l’asymétrie de l’information financière, l’insuffisance de qualité dans les dossiers de financement des entreprises et l’insuffisance des capitaux propres. C’est ce qui justifie, dans une large mesure, l’intervention du Fongip pour lever les contraintes à l’accès des PME aux sources de financement à travers un mécanisme d’incitation, de partage des risques et de réduction du coût du crédit. Le but recherché par le Fongip est d’instaurer un climat de confiance entre les institutions financières et les PME, afin d’asseoir entre elles une relation d’affaires durable.

Qu’est-ce qui explique la cherté de la formalisation des PME au Sénégal ?

Aujourd’hui au Sénégal, l’on ne peut pas parler objectivement de cherté de la formalisation des PME. Car il faut le dire, pour s’en féliciter, le Président de la République, a pris des mesures incitatives pour tout acteur désireux de créer une entreprise. Il a aussi mis en place un dispositif d’appui à la formalisation et au développement des entreprises. Ces mesures concernent l’allègement des procédures de création et de formalisation à travers la mise en place d’un guichet unique permettant la création d’une entreprise en 24 heures et la réduction du montant de capital social minimum requis pour les SA et les SARL. Les structures d’appui non financier, telles que l’APIX, l’ADEPME, le Bureau de Mise à Niveau (BMN), les centres de gestion agréés (CGA) fournissent l’assistance nécessaire à la structuration des projets et des dossiers de financement, à la production d’une information financière et comptable de qualité, entre autres. Les structures d’appui financier comme le Fonsis, le Fongip, la BNDE, la DER/ FJ continuent à faciliter l’accès au financement en termes de garantie, de fonds propres ou de fonds d’amorçage. Tout pour dire qu’au Sénégal, cette question tend à être dépassée surtout dans un contexte de synergie et de complémentarité des actions des différents instruments pour contribuer au développement du secteur privé et à la relance de l’économie. Vos assurances contrastent avec le vécu des petits opérateurs et des PME pour qui, c’est toujours la galère au guichet des banques. Le risque zéro n’existe pas. Donc, il y a un risque que supporte une banque, à chaque fois qu’elle octroie un crédit à un client, malgré toutes les garanties accordées. L’objectif de la banque, à travers les garanties exigées, est d’essayer de minimiser ce risque de crédit. Il faut également noter que les banques sont soumises à des exigences prudentielles en termes de mobilisation de fonds propres et de provisionnement sur les crédits qu’elles accordent afin de couvrir des pertes éventuelles en cas de défaut de paiement. D’ailleurs, la réalisation de certaines garanties notamment hypothécaires n’est pas toujours facile et engendre des coûts, même si ces derniers sont imputés au client défaillant. D’où l’importance d’une institution de garantie comme le Fongip qui permet le partage des risques supportés par les banques afin d’alléger les conditions d’accès au financement pour les entreprises.

Et pourquoi les taux d’intérêt sont si élevés ?

Les banques seraient mieux placées pour répondre à votre question. Seulement, il faut noter que les banques sont, avant tout, des entreprises à but lucratif et leur tarification dépend principalement du coût de leurs ressources, du coût des risques, de leurs coûts opérationnels et de leurs marges. L’on peut dire, sans vouloir donner une justification quelconque, que c’est sûrement pour couvrir ces coûts que les banques fixent le taux d’intérêt leur permettant de réaliser un profit. Pour favoriser une baisse du taux d’intérêt, le Fongip propose un mécanisme de garantie en cash collatéral permettant aux banques de mobiliser des ressources à un coût relativement faible et de réduire leur coût du risque. Ce dispositif a permis aux partenaires d’appliquer un taux d’intérêt inférieur à 9% sur des opérations de crédit facturées en moyenne à 13% ou 14% sur le marchéAmadjiguéne Ndoye

Kédougou : des rendements agricoles élevés grâce à de l’engrais (DRDR)

Kédougou 20 jan (APS) – De l’engrais test, combiné à la diffusion des technologies de placement profond de l’urée (PPU) et de la microdose, a permis des rendements agricoles élevés, a indiqué le directeur régional du développement rural (DRDR) de Kédougou (Sud-est), Daouda Hanne. ‘’Les résultats de la campagne agricole de contre saison et hivernale 2022 sont globalement très satisfaisants parce que les rendements sont beaucoup plus élevés que par rapport à la pratique paysanne », a-t-il assuré jeudi, lors d’un atelier de restitution des résultats du projet ‘’Dundal Suuf ‘’ Sénégal. En présence de plusieurs partenaires et de producteurs locaux, il a ajouté : ‘’on a des rendements à l’hectare pour le riz de 8 tonnes avec l’application du PPU et environ 3 tonnes pour le maïs’’

‘’Quant à la microdose avec le riz, a-t-il poursuivi, on a 2 tonnes à l’hectare par rapport à la pratique paysanne’’.

Promu par le projet Feed the Future Sénégal +Dundal Suuf+ de l’USAID les technologies de Placement profond de l’urée (PPU) et de la microdose ont fait l’objet d’une grande diffusion à Kédougou sur le riz le maïs et le sorgho. Le projet vise l’amélioration des sols et l’augmentation de la productivité agricole afin de lutter contre la faim, la pauvreté et la malnutrition. Les producteurs de Kédougou ont souhaité que ce projet puisse avoir une deuxième phase pour leur permettre de continuer les tests des nouvelles formules d’engrais et de diffuser davantage des nouvelles technologies PPU et de microdose.PID/AB/SG

Dette africaine : La Chine revoit ses conditions de prêt

https://www.seneweb.com Les pays africains ont longtemps bénéficié de l’argent chinois, beaucoup plus accessible à celui des Occidentaux assujetti à plusieurs conditions généralement rédhibitoires. Mais ce temps semble révolu, car la Chine a décidé de redéfinir sa politique d’investissement dans le continent, si l’on en croit Jeune Afrique. « Désormais, les prêts aux États africains ne seront accordés qu’après une évaluation approfondie des demandes. Les décaissements pourraient ainsi se faire par le biais de programmes spécifiques, et dépendre de la capacité de chaque pays à rembourser ses dettes », indique l’hebdomadaire selon qui la décision a été prise lors du congrès du parti communiste du 16 au 22 octobre 2022. D’ailleurs, un examen des remboursements de la dette est en cours. Il devra déterminer la position de Pékin par rapport aux pays africains qui traînent une lourde ardoise. « La Chine s’écarte ainsi du modèle de financement des infrastructures africaines qui a fait sa réputation au cours de la dernière décennie, réaffirmant sa volonté de modifier sa politique de prêt en Afrique et de réduire ses projets d’investissement », ajoute JA.

EN VISITE AU SÉNÉGAL DU 20 AU 21 JANVIER : L’agenda de la secrétaire d’État au Trésor, Janet L. Yellen

https://www.enqueteplus.com La secrétaire d’État au Trésor, Janet L. Yellen, sera au Sénégal, du 20 au 21 janvier prochains. Au menu de sa tournée, il y aura des visites de sites historiques et des séances de travail, entre autres. La secrétaire d’État au Trésor, Janet L. Yellen, se rendra au Sénégal, en Zambie et en Afrique du Sud, du 17 au 28 janvier 2023. Pendant son séjour en Afrique, selon une note parvenue à notre rédaction, la secrétaire Yellen soulignera le travail de l’administration Biden-Harris pour approfondir les liens économiques entre les États-Unis et l’Afrique, notamment au moyen du développement des flux commerciaux et d’investissement et de la promotion d’une croissance économique durable et inclusive. Cette visite fait suite au Sommet des dirigeants États-Unis – Afrique qui s’est tenu le mois dernier à Washington et au cours duquel le président Joe Biden a annoncé plus de 15 milliards de dollars d’engagements, d’accords et de partenariats bilatéraux en matière de commerce et d’investissement. Janet L. Yellen évoquera, selon la note, les modalités du travail des États-Unis avec les dirigeants africains pour construire une économie plus forte et plus résiliente sur le continent, qui profite à leurs citoyens, aux États-Unis et au monde entier. Il s’agit, en particulier, du financement d’investissements dans des infrastructures de haute qualité par le biais du partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales, de la prévention de futures pandémies et de la préparation à celles-ci grâce au nouveau Fonds d’intermédiation financière pour la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, des partenariats pour renforcer les démocraties et les institutions face à la corruption, et de l’aide aux pays africains pour faire face aux vulnérabilités liées à la dette. Au Sénégal, le 20 janvier, la secrétaire d’État Yellen rencontrera, selon la même source, le président Macky Sall, Mamadou Moustapha Ba, Ministre des Finances et du Budget, et Oulimata Sarr, Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération. « Dans la matinée du 20 janvier, la secrétaire Yellen prononcera un discours majeur sur les relations économiques entre les États-Unis et l’Afrique, lors d’une visite à la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ), un incubateur d’entreprises et un espace de ’coworking’’’.

Selon la note, la Der/FJ et son travail ont reçu le soutien du gouvernement américain.

Pendant son passage à la Der/FJ, la Mme Yellen participera également à une table ronde avec des femmes entrepreneures, renseigne le document. Le 21 janvier, la secrétaire d’État visitera l’île de Gorée, un site du patrimoine mondial de l’Unesco qui a servi de poste de traite des esclaves en Afrique de l’Ouest. Elle participera à une visite et prononcera un bref discours dans lequel elle soulignera les liens historiques entre les États-Unis et l’Afrique. Plus tard dans la journée, la secrétaire participera à l’inauguration d’un projet d’électrification rurale dirigé par une société d’ingénierie américaine, la Weldy Lamont, et prononcera une brève allocution soulignant les investissements américains dans les infrastructures et le développement économique en Afrique. Ce projet, dit-on, est soutenu par Prosper Africa et bénéficie d’un financement de 100 millions de dollars de la Export-Import Bank (Exim). La secrétaire sera accompagnée, lors de l’inauguration, par des représentants du gouvernement et des membres de la communauté qui bénéficieront de l’amélioration de l’accès à l’électricité. « Au cours de ce voyage, la secrétaire soulignera également les répercussions de la guerre illégale de la Russie en Ukraine qui a nui de manière disproportionnée aux pays en développement d’Afrique et du monde. Elle notera les mesures prises par les États-Unis pour renforcer la sécurité alimentaire, notamment grâce à une aide de plus de 13,5 milliards de dollars, un appel aux institutions financières internationales en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un plan d’action pour lutter contre l’insécurité alimentaire, et un nouveau soutien au Fonds international de développement agricole et au Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire. Compte tenu de l’urgence continue du renforcement de la sécurité alimentaire à court et à long terme, la secrétaire évoquera également la mise en œuvre du partenariat stratégique États-Unis – Afrique sur la sécurité alimentaire lancé lors du sommet des dirigeants africains’’. La note de poursuivre : ‘’Elle soulignera également notre travail pour faire face aux coûts élevés de l’énergie, en favorisant la stabilité du marché, notamment par le biais du plafonnement des prix du pétrole russe. »CHEIKH THIAM

LA DESTINATION SÉNÉGAL SÉDUIT LES INVESTISSEURS (ASPT)

https://emedia.sn La 43ème édition de la Foire Internationale du Tourisme (FITUR) qui se tient du 18 au 22 janvier a ouvert ses portes, à Madrid, la capitale espagnole. Le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, a inauguré le stand du Sénégal en présence des directeurs généraux de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (Aspt), de la Sapco, de l’Aibd et des représentants de l’Anacim et Air Sénégal SA. Mame Mbaye Niang, accompagné de l’ambassadeur du Sénégal en Espagne, Mariame Sy, a été reçu par le Roi d’Espagne au Fitur, souligne le communiqué de l’Aspt. Lequel ajoute que la tutelle a ensuite rencontré tous les acteurs du secteur privé présents au stand du Sénégal et les autorités de l’Uemoa. Cette édition du Fitur, la première « sans masque » depuis l’apparition du Covid-19, est marquée par la participation groupée de l’UEMOA dans le même pavillon, signale le document, en saluant que « la destination Sénégal avec le plus grand stand, a accueilli, dès son ouverture, beaucoup de voyagistes qui s’intéressent généralement à la Culture sénégalaise, ses attraits touristiques et ses opportunités d’affaires. »

Destination Sénégal, terre d’investissements

A l’occasion, le Sénégal, qui a partagé avec ses visiteurs sa joie de vivre, son hospitalité ainsi que sa gastronomie, a aussi dévoilé « ses innombrables avantages » aux investisseurs espagnols et européens, qui ont pris connaissance « du bon climat des affaires » du pays de la Téranga (hospitalité). D’ailleurs, en prélude du Fitur, une rencontre entre des hommes d’affaires espagnols et le Sénégal a mis en vedette « la bonne connectivité du Sénégal, ses infrastructures modernes et sa stabilité politique », renforçant l’engagement des investisseurs du secteur touristique au Sénégal tels que Riu Hotels & Resorts, TUI Group, FRAM, Accor, et Radisson Hotels & Resorts. Les zones touristiques intégrées du Delta du Saloum, de la Pointe Sarene et de Mbodiene constituent des attractions phares pour les nouveaux partenaires et bailleurs, ajoute le document, indiquant que la nouvelle ville aéroportuaire baptisée ‘’Aéroville’’, projet phare de l’Aibd, qui polarise un centre de maintenance aéronautique, une académie des métiers de l’avion civile et des infrastructures hôtelières, séduit également les promoteurs. « De grands groupes du secteur touristique comme Viajes El Corte Inglés, agence leader dans le secteur des voyages en Espagne, Europlayas, Indra, Go Travel et Eurostar travaillent avec les représentants de la Destination Sénégal pour des perspectives d’investissement et d’affaires », se réjouit l’Aspt. L’agence a dévoilé, en outre, avec ses partenaires (Aibd, Sapco, Air Sénégal, Anacim, Apix et le secteur privé), « les innombrables expériences touristiques » du Sénégal et ses sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco à la Confédération espagnole des agences de voyages et des tour-opérateurs (Ceav). DB

Ranch de Dolly : un patrimoine en péril

https://www.sudquotidien.sn Alors que le Sénégal est fortement dépendant, en bétail, du Mali et de la Mauritanie notamment lors des grands évènements religieux comme la Tabaski, la réserve sylvo-pastorale de Dolly, qui porte désormais le nom de Djibo Leïty Ka, rebaptisée ainsi par le président de la République, Macky Sall, a perdu son lustre d’antan. Elle assurait l’approvisionnement du pays en bétail et en viande. Aujourd’hui, le ranch de Dolly n’est plus qu’une coquille vide, en perte d’attractivité, et les populations autochtones restent nostalgiques du passé si faste. L’augmentation des températures dans le département de Linguère, qui cause l’assèchement rapide des points d’eau, et la disparition de la biomasse portent atteinte aux ressources de son écosystème ; ce qui désole les éleveurs. Le déclin du ranch de Dolly est également causé par des politiques étatiques non favorables à la promotion de l’élevage car étant à l’origine d’une anarchie qui autorise tout un chacun à agir selon sa convenance, sans tenir compte des menaces qui pèsent sur l’espace. Tiga Ka, témoin privilégié de la vie du ranch de Dolly, des débuts à aujourd’hui, est nostalgique de cette belle époque où la vie dans ce haut lieu d’élevage était un privilège. «Il faisait bon vivre à Dolly, avec sa verdure frappante», dit-il, sur un ton qui traduit cette nostalgie de la vie d’autrefois. Il était âgé de 13 ans, en cette journée d’avril 1969 où le premier président de la République, Léopold Sedar Senghor, franchissait la porte de Gassane (un des accés du ranch dont le nom est tiré d’une localité environnante), pour lancer ce qui sera, par la suite, un site d’une haute renommée, le ranch de Dolly. Tiga Ka s’est installé à Dolly depuis 1967, là où il vit jusqu’à présent. Le ranch de Dolly, c’est une organisation qui ne laissait place au désordre. «Celui qui n’était pas du personnel administratif en service, n’accédait pas facilement aux lieux. A l’époque, peu de gens avaient des cartes d’identité nationale et il fallait passer par un contrôle sécuritaire à la porte du ranch. Il n’y avait que deux entrées : celles de Gassane et Thiel. Si le visiteur n’avait pas de pièce d’identité, son hôte devrait se rendre chez le chef de services de l’époque, André Sachin, ou de son adjoint, Pape Ibrahima Dia, pour signaler sa venue», raconte-t-il. Les années qui ont suivi l’ouverture, c’était une forêt dense et une pluviométrie abondante qui permettaient la présence d’animaux de toutes sortes. «Au temps, il y avait beaucoup d’eau et même des oiseaux migrateurs. Les lions et les hyènes suivaient, la végétation était luxuriante, la forêt touffue. On avait 5 lions dans le ranch en ces temps-là. Je me souviens qu’ils avaient tué 17 bovins, entre 1970 et 1972. Il pleuvait pendant 4 mois», se souvient-il. En raison de la forte pluviométrie, dit-il, «il y avait plusieurs variétés d’herbes (pâturages) et les animaux avaient la possibilité de faire un choix. A Dolly, il y avait un pâturage aérien comme les arbres et le tapis herbacé». Il ne faisait pas non plus très chaud, comme c’est le cas actuellement. Cette situation se répercutait sur le bétail. «À cette époque, la carcasse de la viande de Dolly était beaucoup plus solide que celle des autres, grâce à la qualité du pâturage disponible», se souvient-il. Cette vie en apothéose est partie avec le temps. «Tout cela n’existe plus. Les animaux sauvages sont partis, le désert avance dans le ranch. On ne pouvait apercevoir le château d’eau de 42 mètres», regrette Tiga Ka. Ce Dolly, l’ombre de son passé, n’est qu’un domaine en situation de déshérence écologique avancée et, de surcroît, si difficile d’accès.

UN ENCLAVEMENT QUI PERDURE MALGRE LES PISTES DU PUDC

Alors que la chaleur de l’hivernage finissant dicte sa loi dans le département de Linguère, dans la soirée du vendredi 30 octobre 2022, les moyens de locomotion pour aller au ranch obligent les passagers à être stoïques. Comme presque partout dans le Djoloff, pour aller à Dolly, il faut recourir aux «Wopouyas» sinon, aux voitures 508. Et là, les secousses sont intenables. Les voitures sautent, roulent, tournent avec allure sur la piste latéritique. Pourtant, selon les habitués du trajet, le voyage est moins pénible présentement, en ce sens que des pistes ont été réalisées dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Les voitures en partance pour Dolly n’ont pas de charge conventionnelle. Le bétail est transporté, sans modération, sous les sièges de fortune faits de bois qu’occupent les passagers infortunés qui n’ont pu accéder aux places tant convoitées à l’intérieur du «Wopouya». Et pourtant, ces sièges ne sont qu’une petite éclaircie dans la grisaille. Les places de trois (3) sont occupées par quatre (4) personnes et celle d’un occupant est scindée en deux. Les passagers sont entassés, collés les uns aux autres. Le voyage au ranch de Dolly, c’est aussi ces maisons érigées de part et d’autre de la route d’où surgissent leurs occupants aux moindres vrombissements d’un véhicule. Dolly est très enclavé et est fortement dépendant des marchés hebdomadaires («Louma») des localités environnantes. Le véhicule horaire en partance pour Linguère ne quitte que les vendredis, jour du Louma de cette capitale départementale du Djoloff. Pour en sortir, il faut passer par Dahra, un dimanche, jour pendant lequel le commerce de bétail mobilise beaucoup d’éleveurs ; à défaut, il faut attendre les Wopouyas qui quittent Touba Alieu, dans le département de Koungueul, pour Thiel, une commune d’à côté. Le ranch de Dolly n’est pas réservé exclusivement aux éleveurs, tenaillés par le manque de pâturage, qui cherchent un secours. Il a ses autochtones qui, à l’image de Tiga Ka, gardent intact le souvenir des moments pendant lesquels le kilogramme de viande était vendu à vil prix, ces temps où construire une maison en dur était presque un sacrilège à cause du statut du ranch. L’image qu’ont ceux-là de Dolly, c’est cette partie commune à toutes les régions du pays, mais dans laquelle il fallait avoir «des papiers» pour être parmi les privilégiés qui devront y vivre. Car, le ranch n’était occupé que par des fonctionnaires de l’Etat en service. Selon Oumar Diallo, agent de l’élevage à la retraite qui a servi à Dolly, les meilleurs parmi les sortants des écoles, dans le cadre de la formation aux métiers de l’élevage, étaient affectés à Dolly. Ses souvenirs sont que c’était une structure bien organisée. «Il y avait beaucoup de médecins vétérinaires qui étaient équipés, avaient une voiture de fonction et un logement. En plus de leur salaire à la fonction publique, ils avaient des indemnités offertes par le ranch. Tous ceux qui étaient affectés à Dolly, comme les enseignants, les agents de santé, étaient concernés», se rappelle Oumar Diallo, agent de l’élevage à la retraite.

DOLLY MANQUE DE TOUT

Octobre, un mois pendant lequel le Djoloff attend d’hypothétiques averses, les marigots retiennent difficilement leurs eaux. Le sol craquelant montre déjà les signes d’un stress hydrique. A Dolly, la population n’a d’yeux que pour l’élevage, même si certains évoquent, de temps à autre, le mérite d’un enfant de la contrée parti faire des études supérieures dans les universités ou dans les grandes écoles de formation. Ils font aussi la fierté du ranch, ces fils qui occupent de hautes fonctions dans plusieurs domaines. Son passé d’une réserve-service occupée seulement par des fonctionnaires est perceptible à travers ses premiers habitants. Ils maitrisent la langue de Molière et sont très cultivés. Ce qui attire le visiteur, sur les routes de Dolly, ce sont les troupeaux de bêtes sous la surveillance de guides parfois trop jeunes ou encore les chiens de garde qui aboient au moindre déplacement suspect. Les transhumants, sur des charrettes chargées de tous leurs mobiliers, défilent sur les routes. Le réveil au ranch, ce sont les beuglements des vaches qui accompagnent la journée naissante ou les chants de coqs à la levée du jour. Le quotidien à Dolly, ce sont aussi les pics de température avec un soleil impitoyable qui conditionne les heures de sorties durant la journée. La nuit, tout au contraire, il fait frais. Dolly, ou tout au moins ce qu’il fut, reste un souvenir teinté d’une immense nostalgie pour ceux qui l’ont vécu. Il leur manque cette période où la viande était consommée sans modération, le lait coulait à flot et le moindre moment de réjouissance était un véritable festin pendant lequel on égorgeait des petits ruminants, sans réfléchir. Le ranch de Dolly n’a vraiment plus rien d’attirant. La renommée du ranch contraste d’avec le peu d’infrastructures qui y existent. Une bâtisse qui sert de Direction, un forage renforcé par celui du Pudc, une Brigade de la Gendarmerie nationale, un vieux magasin de stockage, le service des Eaux et Forêts, le logement du directeur du ranch, le siège de l’Association «Nanondiral» (Entente, en pulaar) sont entre autres, les symboles de cet ancien fleuron de l’élevage. En cette année où la pluviométrie a été bonne, le mur de clôture est invisible, à cause des hautes herbes qui le bordent. On entre et sort de Dolly à sa guise. Le ranch a aujourd’hui 14 portes qui s’ouvrent à tout hôte et en toute heure. Il suffit juste de pousser un portail en fer, pour y accéder. Une des conséquences de cette accessibilité, c’est le vol récurrent de bétail et l’insécurité. Certaines de ces portes ne sont d’aucune utilité, nous dit-on.REALISE PAR FATOU NDIAYE

Poursuite de la grève illimitée : les transporteurs refusent de dialoguer avec le ministre Mansour Faye

https://www.pressafrik.com Les syndicalistes grévistes de la route n’ont pas répondu jeudi à l’invitation au dialogue que leur a lancée le ministre des Transports, Mansour Faye, à Diamnadio. Attendus dans l’après-midi, Gora Khouma, de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal, et Alassane Ndoye, du Syndicat national des travailleurs du transport routier du Sénégal, ont préféré faire la politique de la chaise vide pour, ont-ils prétendu, mieux affiner leurs stratégies. En conférence de presse hier matin, Gora Khouma et Alassane Ndoye avaient invité leurs camarades transporteurs à poursuivre le mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction de leurs revendications. « Nous félicitons tous les camarades qui ont accepté de suivre le mot d’ordre de grève. Nous les invitons également à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications », avait indiqué Alassane Ndoye. Pour l’instant, les syndicalistes se disent prêts à dialoguer avec les autorités mais s’abstiennent de tout commentaire devant la presse sur leur plateforme revendicative. « Nous sommes prêts pour dialoguer avec le gouvernement. D’ailleurs, le ministre Mansour Faye nous a conviés à une rencontre mais, après concertations, nous avons préféré repousser la date ultérieurement pour mieux nous concerter avec la base. Pour le moment, nous optons pour la poursuite de la grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a précisé Gora Khouma dans les colonnes du journal Le Témoin.AYOBA FAYE

L’INTERSYNDICALE D’ALASSANE NDOYE AFFICHE SA SATISFACTION TOTALE

LeTemoin-La grève de l’intersyndicale des transporteurs, dirigée par Alassane Ndoye, a été bien suivie. Le trafic interurbain surtout a été très perturbé en ce premier jour d’arrêt de travail. La grève de l’intersyndicale des transporteurs, dirigée par Alassane Ndoye, a été bien suivie. Le trafic interurbain surtout a été très perturbé en ce premier jour d’arrêt de travail. Les organisateurs s’en félicitent et parlent de 99 % de réussite avec un respect à 100 % dans l’interurbain. Malgré leur euphorie, il convient de préciser que, dans la région de Dakar, le trafic était quasi normal. «C’est une satisfaction à 99 %. Dans l’interurbain, c’est 100%. Il y a un suivi extraordinaire». C’est en ces trois phrases que El Hadj Abdou Karim Seck, de l’intersyndicale des transporteurs routiers, a manifesté sa joie au premier jour de la grève illimitée entamée hier pour s’opposer à la «décision unilatérale» prise par le gouvernement et les concernant au premier chef. Selon M. Seck, «les chauffeurs respectent de plus en plus les mots d’ordre de grève. Ils comprennent maintenant qu’ils doivent être solidaires». Des adhérents qu’il exhorte à continuer sur cette voie. Il soutient par ailleurs que «ce n’est pas l’appel du gouvernement qui va nous amener à mettre fin à la grève. L’appel ne peut aucunement constituer un motif pour arrêter la grève. Il faudra des négociations sérieuses pour nous faire reprendre le travail», ajoute-t-il. Le Syndicat national des transports routiers du Sénégal, dirigé par Alassane Ndoye, se félicite aussi de la grande mobilisation constatée partout dans les gares routières sur toute l’étendue du territoire national. De Dakar à Thiès, jusqu’à Saint Louis en passant par Mbour, Kaolack, Fatick, Touba jusqu’à Kédougou, ils ont répondu à l’appel de leur secrétaire général national. C’est du moins ce dont s’est félicité ce dernier. A Dakar, les responsables syndicaux ont passé le premier jour de grève dans les différentes gares, guettant les moindres récalcitrants. La règle : «empêcher ou faire descendre tout client d’un véhicule dont le syndicat est en grève». Une stratégie des piquets de grève qui a connu des fortunes diverses dans la capitale. Si elle a fonctionné en banlieue, dans d’autres endroits les cars Tata et les bus de Dakar Dem Dikk ont circulé normalement. Conséquence : la mobilité a été perturbée.

Grève réussie dans les régions

A Thiès, Djim Guèye, taximan, se dit satisfait. «Ici, à Thiès, tous les taxis et les véhicules interurbains ont fait grève. Ce n’est pas une affaire de syndicalistes. Les mesures prises par le gouvernement sont très sévères», juge-t-il. Le secrétaire général du regroupement des chauffeurs et transporteurs de la gare routière «Liberté» de Kaolack, Mamadou Kébé, parle de «torture». «Le gouvernement a essayé de nous torturer. A chaque drame, il en profite pour prendre des mesures sévères sur le transport. Des mesures qui affectent non seulement le secteur, mais la population surtout «. D’où le calme plat qui a prévalu au niveau de cette gare routière. «Tout le monde est à l’arrêt. On est fâchés. Un beau jour, ton patron se lève et prend des mesures sévères à ton encontre. C’est injuste. Il faut repenser ces mesures. Toutes les guerres finissent autour d’une table de négociations. Si le gouvernement nous appelle, on va aller répondre et discuter cartes sur table. On est chauffeurs depuis très longtemps. Nous avons des fils qui sont devenus chauffeurs. Cela fait plus de 40 ans qu’on s’active dans le secteur.

C’est la première fois dans le secteur qu’on a une hausse de 100 francs sur le litre du carburant», s’est-il indigné.

A Kaolack, la grève a été largement suivie dans les secteurs urbain et interurbain, confirme le secrétaire général du syndicat des chauffeurs de taxi de Kaolack. Pape Seck soutient que, du côté des taxis, «la grève a été très bien suivie. Aucun taxi urbain ne s’est déplacé ». C’est le même constat à Fatick où la gare routière a été désertée hier, premier jour de grève, comme l’a affirmé le président du regroupement des chauffeurs de la gare routière de Fatick, Pape Guèye. «Tout est à l’arrêt. Il n’y a personne ni aucun véhicule. C’est formellement interdit de prendre des clients. On ne peut pas les empêcher de circuler, mais ils ne doivent pas prendre des clients à part les autres qui ne sont pas allés en grève». A Mbour, le secrétaire général du syndicat des routiers affilié à la Cnts confie que le mouvement y est aussi largement suivi, surtout à la gare routière des taxis. Leur secrétaire général et non moins premier vice-président des chauffeurs de transports touristiques de la Petite Côte relève un point qui aurait soulevé cette colère des chauffeurs et transporteurs. Pour El Hadj Mbaye Diène, l’Etat s’est empressé de prendre des décisions unilatérales. A la gare routière de Touba, les chauffeurs ont suivi l’appel lancé par le président du regroupement départemental des chauffeurs de Mbacké, Mame Mor Diop. Du côté de l’interurbain, le secrétaire général du syndicat des travailleurs du transport interurbain, Pape Diagne, suit le même tempo que ses camarades. «Nous sommes allés en grève. Nous avons suivi le mot d’ordre de l’intersyndicale dirigée par Alassane Ndoye parce que nous sommes fatigués». Ce qui a amené les clients à rebrousser chemin parce que «tous les chauffeurs sont en grève», dixit le président du regroupement des chauffeurs du garage Saloum de Mbacké, Samba Sall. «Nous travaillons à perte et nous ne pouvons pas continuer ainsi. L’Etat doit impliquer tous les acteurs pour des solutions durables», a-t-il plaidé. Saint Louis, n’était pas en reste même si, dans l’ancienne capitale, la grève n’était pas générale. Mais le constat est que, à la gare routière, l’arrêt de travail a fortement paralysé le transport interurbain. «Les chauffeurs sont fatigués. Ils jugent trop sévères les 22 mesures prises par le gouvernement à l’issu du Conseil interministériel tenu à la suite de l’accident de Sikilo «, a fait savoir Mamadou Birane Sow, un des responsables de gare la qui renseigne que même à Rosso, à Richard Toll, à Podor… les chauffeurs n’ont pas pris le volant. Une situation qui a affecté les voyageurs qui voulaient se rendre à Dakar malgré le fait que les minibus circulaient tranquillement. Du côté de la frontière malienne, particulièrement sur l’axe Moussala, le responsable syndical a demandé le respect du mot d’ordre lancé par l’intersyndicale dirigée par Alassane Ndoye. Le représentant des routiers du Sénégal, Ibou Diallo, confie : « les chauffeurs sont au courant des préavis de grève. Les deux secrétaires généraux s’entendent très bien. C’est pourquoi, depuis hier, nos frères maliens ont choisi de rester à la frontière jusqu’à la fin de la grève. Les camions maliens sont restés chez eux». Eléments rassemblés par : Maïmouna FAYE FALL

Plaidoyer pour une territorialisation effective des ODD

Dakar, 20 jan (APS) – La territorialisation des objectifs de développement durable (ODD) est un moyen de mieux prendre en compte les besoins de toutes les couches de la population dont les plus vulnérables, soutient Mbagnick Diouf, Directeur de la promotion du développement territorial au ministère des Collectivités territoriales.

« La territorialisation des ODD est un moyen qui permettrait d’inverser les tendances et de mieux prendre en compte les besoins de toutes les couches de la population et surtout les plus vulnérables », a-t-il souligné.

Mbagnick Diouf présidait jeudi un atelier national d’articulation de la stratégie « Ne laisser personne en rade », en lien avec le suivi des ODD, organisé par la société civile à travers le CONGAD. Selon lui, “le principe fondamental de +Ne laisser personne en rade+ (Leave No One Behind, en anglais) occupe une place centrale dans la mise en œuvre et le suivi des ODD ». « Ce principe découle des recommandations des acteurs, notamment des organisations de la société civile pour exiger de leurs dirigeants qu’ils hissent les besoins et les intérêts des plus pauvres, marginalisés et défavorisés au rang de priorités du développement durable », a-t-il dit. C’est dans ce cadre que la stratégie nationale “Ne laisser personne en rade » a été élaborée, conformément à la définition du concept de développement durable, qui vise à répondre « aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Selon le Directeur de la promotion du développement territorial, « au regard du caractère transversal des compétences transférées et de leur interdépendance évidente avec les ODD, il convient de souligner l’importance d’une prise en charge par les collectivités territoriales de la stratégie nationale +Ne laisser personne en rade+ ». Dans ce sillage, la porte-parole du groupe de travail de la société civile, Rouguiatou Ka, a expliqué que cette rencontre devrait permettre aux acteurs, notamment la société civile et les collectivités territoriales « de s’approprier la stratégie +Ne laisser personne en rade+ ».

« Il s’agit de voir les mécanismes d’articulation. C’est bien d’avoir des politiques nationales, c’est encore mieux que ces différents documents soient décentralisés au niveau local », a-t-elle ajouté.

Pour le représentant de la Direction générale de la planification et des politiques économiques du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Mahi Dème, « cette stratégie doit pleinement être mise en œuvre » à travers le Plan Sénégal émergent (PSE) et l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

L’Agenda 2063 de l’UA se définit comme un plan d’action destiné à faire de l’Afrique, tout au long des cinquante prochaines années, un continent uni, prospère et pacifique.

Revenant sur le processus de localisation des ODD, le Directeur de la promotion du développement territorial a indiqué qu’il s’agit de « renforcer les capacités des acteurs locaux, d’accompagner et d’appuyer l’élaboration de documents de planification articulés aux ODD et de mettre en place des dispositifs territoriaux de génération, de collecte et de gestion des données inclusives ». Selon lui, un système d’information nécessite « une bonne mise en synergie des outils et des actions des acteurs étatiques et non étatiques ». « Il s’agit surtout de voir comment l’Etat organise son action sur les territoires et avec quels acteurs pour une bonne efficacité de la localisation des ODD et de la territorialisation des politiques publiques en général », a t-il expliqué. Cette rencontre va réunir, pendant deux jours, une quarantaine de participants de la Direction générale de la planification et des politiques économiques du ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération. Il y a aussi des représentants du Groupe de travail de la société civile sur le suivi des ODD, de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, de la direction de la promotion du Développement territorial, entre autres.SKS/BK/ASG/OID

Covid-19 : Un document sur le système de gestion des rumeurs en gestation

Dakar, 20 janv (APS) – Le Service national de l’Education et de l’information pour la santé (SNEIPS) a engagé l’élaboration d’un document sur le système de gestion des rumeurs qui persistent encore dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19, a t-on appris de son coordonnateur technique Kabir Aidara.

‘’Les rumeurs persistent dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19. C’est l’occasion de compléter les documents relatifs à la gestion des rumeurs dans le cadre de la riposte contre la Covid-19’’ a t-il soutenu lors de l’atelier de lancement du processus d’élaboration dudit document.

En effet le SNEIPS a déjà élaboré le guide de gestion des rumeurs, le livret des rumeurs et le guide des feedbacks communautaires et le document sur le système national de gestion des rumeurs au Sénégal, dans le cadre de la riposte contre la Covid-19. La lutte contre les rumeurs et la désinformation est devenue une priorité pour les autorités sanitaires, a rappelé le Coordonnateur technique. Il a rappelé la création, depuis mai 2022, au sein de la commission Communication sur les Risques et Engagement Communautaire (CREC) du service, une unité de gestion des rumeurs dont la mission est d’aider le pays à se doter d’un système de gestion des rumeurs inclusif et participatif. ‘’Ce document va mettre en place un système ordonné qui dépasse le temps et qui est appelé à servir et à appuyer la Communication sur les Risques et l’Engagement Communautaire (CREC) dans toutes les crises sanitaires’’, a précisé Mamadou Lamine Baldé de USAID Breackthrough, partenaire du SNEIPS pour l’élaboration du document. Cette rencontre réunit pour trois jours les membres de la Commission sur les Risques et l’Engagement Communautaire (CREC) mise en place par le Comité national de gestion des épidémies avec l’appui d’un expert de l’université américaine, John hopkins, Andrew Ryan.SKS/ADL/OID

Le directeur régional de la Fondation Friedrich Naumann salue la ‘’spécificité sénégalaise’’

Dakar, 19 jan (APS) – Le directeur régional Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, Jo Holden, a salué, jeudi, à Dakar, la stabilité politique du Sénégal et le dynamisme de son économie qui a enregistré une croissance « relativement forte » au cours des huit dernières années.

Holden intervenait à l’ouverture du Forum libéral de dialogue politique sur le thème « Le Sénégal face aux crises mondiales récentes : Quelles incidences sur l’objectif d’émergence du pays, au lendemain des crises qui ont secoué le monde », que sont la guerre en Ukraine et la pandémie de COVID-19.

Cette rencontre annuelle organisée par la fondation allemande pour la politique libérale, vise à réfléchir sur les défis et les perspectives de développement du Sénégal. ‘’Le choix du thème se justifie par la spécificité sénégalaise tant sur le plan politique qui s’explique par la stabilité de ses institutions et tant sur le plan économique qui se traduit par une économie performante et qui a su maintenir une croissance relativement forte ces huit dernières années », a précisé M. Holden. Selon lui, la croissance économique du Sénégal est le fruit de la stabilité politique du pays et du climat favorable aux affaires. ‘’Le forum libéral est un mécanisme innovant et efficace que nous tenons chaque année pour échanger, entrevoir les opportunités, les défis et perspectives politique et sociale du Sénégal afin de proposer des pistes d’actions et solutions adaptées au pays », a-t-il-expliqué. Il invite l’Etat du Sénégal à prendre en considération, dans ses perspectives économiques, la situation politique et sécuritaire de la sous-région. ‘’La situation globale actuelle caractérisée par une tension politique dans plusieurs pays de la sous-région constitue une menace à prendre en compte tant sur le plan sécuritaire, politique, économique », a-t-il rappelé. Il a signalé que « 42% des exportations du Sénégal sont destinés à des pays africains en situation de crise, notamment aux pays voisins’’. Prenant part à l’ouverture de ce forum, Seydou Guèye, conseiller à la présidence de la République sénégalaise, s’est réjoui de cette initiative qui, selon lui, est ‘’une bonne modalité d’échanges et de concertations pour la croissance de l’économie sénégalaise’’. “Nous ne sommes pas encore sortis des crises, chacun et tous collectivement sommes à la recherche des moyens d’en sortir”, a-t-il-lancé.ABD/ASB/OID/ASG

La galerie « 19M Dakar » inaugurée par le président Sall

Dakar, 19 jan (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a procédé, jeudi, à l’inauguration de la galerie « 19M Dakar », un projet de la maison de haute couture française Chanel dont il a salué la pertinence, le jugeant « en adéquation avec nos réalités socioculturelles ».

Le président Sall a fait part de son plaisir d’inaugurer cette galerie dédiée au tissage et à la broderie.

« Vous ouvrez une autre séquence, certes moins spectaculaire et moins dynamique que le défilé métier d’art 2022/2023 organisé à Dakar le 6 décembre dernier, mais tout aussi significative pour ce qu’elle signifie et les perspectives qu’elle ouvre derrière le tissage et la broderie », a-t-il lancé à l’endroit des initiateurs de ce projet. La directrice générale de l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, Audrey Azoulay, était présente à cette cérémonie d’inauguration, de même que l’ambassadeur de France au Sénégal, Philipe Lalliot. Il y avait aussi le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, et le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Amadou Aly Mbaye. Macky Sall a félicité la maison Chanel pour la réussite de son défilé à Dakar, disant avoir été convaincu, dès le début, de la pertinence du projet de la galerie “19M Dakar” et de son « adéquation à nos réalités socioculturelles ». « Derrière la broderie et le tissage dont il est question ici, il y a en effet tout un symbole autour du tissage et de la broderie, car tisser et broder, c’est assembler et rassembler, c’est lier et relier pour former un tout harmonieux. C’est ajouter un fil de plus au tissu relationnel franco-sénégalais au plan culturel, artisanal, artistique économique et social », a souligné Macky Sall.

A ses yeux, c’est le sens que porte ce projet ou « se mêlent le savoir-faire du métier, l’esprit d’ouverture de la culture et de l’art, l’utilité économique et la convivialité sociale ».

« Une galerie comme celle qui nous réunit se veut un espace de rencontres, de regards croisés, d’échanges et d’émerveillement », a dit le chef de l’Etat. Parlant de l’exposition collective organisée à l’occasion de l’ouverture de la galerie « 19M Dakar », au musée Théodore Monod d’art africain de l’IFAN, fruit de collaborations entre des artistes du « 19M Paris » et leurs homologues artisans du Sénégal, le président de la République estime qu’il il y a là « tout ce qui met en lumière les valeurs d’humanisme ou d’humanité si malmenés de nos jours ». « J’apprécie que vous ayez associé des talents sénégalais à votre projet. Je félicite tous les artistes pour leur talent et leur résilience et leur dit qu’ils trouveront en moi le protecteur des arts un partenaire pour les accompagner », a-t-il dit, devant un parterre d’artistes parmi lesquels Cheikhna de la marque « Siggil », le plasticien Henry Sagna, Viyé Diba, Kalidou Kassé.

Le Sénégal, « en plus d’être le pays de la Téranga, est aussi une terre de culture, d’art et de tourisme, trois domaines porteurs d’emploi et créateurs de richesses », a-t-il déclaré.

Il a salué la participation des jeunes et des femmes à ce projet et magnifié le programme de financement de l’agroforesterie et de soutien au développement de la culture du coton biologique intégré dans le programme à long terme de Chanel. « Il me plait alors d’appuyer fortement les partenariats durables que vous ambitionnez de développer sur le moyen et le long terme qui portent sur la formation professionnelle, la recherche, l’innovation, l’enseignement supérieur et l’entreprenariat en particulier dans le monde rural », a relevé le président sénégalais. Il note que cette démarche consistant “à intégrer le Sénégal des profondeurs à long terme est en parfaite harmonie avec deux marqueurs des politiques publiques du Sénégal », que sont l’inclusion sociale et l’équité territoriale. Le président de la République a réitéré son soutien et ses encouragements à l’initiative de Bruno Pavlovsky, président de la Fédération de la haute couture et de la mode de la maison Chanel. « Votre initiative est la bienvenue et elle a tout mon soutien parce qu’elle correspond à l’idée que je me fais des relations franco-sénégalaises et de la vocation naturelle du Sénégal de rester une terre de culture, un pays accueillant, tolérant, ancré dans ses traditions et ouvert à la modernité », a conclu le chef de l’Etat.FKS/BK

Cheikh Abdel Monem El-Zein : «IL N’Y A JAMAIS EU DE DIVISION ENTRE MUSULMANS CHIITES ET SUNNITES AU SENEGAL»

LeTemoin-Son Eminence Cheikh Abdel Monem El-Zein, Chef suprême de la très puissante communauté chiite libanaise au Sénégal, a choisi « Le Témoin » quotidien pour sa première sortie médiatique à travers une interview inédite et exclusive. Agé de 78 ans, Son Eminence Cheikh Abdel Monem El-Zein est le Khalife général des Ahlul-Bayt(Chiites) au Sénégal et Chef supérieur de la communauté libanaise. Sénégalais d’origine libanaise né à Yater (Liban), Cheikh Abdel Monem El-Zein est un savant religieux doublé d’un grand universitaire. Après son baccalauréat en série littéraire, il a fait ses études académiques et religieuses à l’Université AL Azhar (Liban) avant d’obtenir des diplômes en Hautes études religieuses à l’Université de Najaf en Irak. Il est également titulaire de plusieurs décorations au Sénégal : Chevalier de l’Ordre National du Lion, Officier de l’Ordre National du Lion et Commandeur de l’Ordre National du Lion. Discret et effacé de nature, Son Eminence Cheikh Abdel Monem El-Zein, Chef suprême de la très puissante communauté chiite libanaise au Sénégal, a choisi « Le Témoin » quotidien pour sa première sortie médiatique à travers une interview inédite et exclusive.

Le Témoi : Eminence, quand et comment se sont installés les premiers Libanais au Sénégal ?

Cheikh Abdel Monem El-Zein : D’abord, pour commencer, permettez-moi encore de formuler des prières pour les personnes décédées dans les tragiques accidents de Kaffrine et de Louga. Je profite de cette douloureuse circonstance pour présenter mes condoléances à leurs familles et à l’ensemble du peuple sénégalais. Et surtout au président de la République Macky Sall. Pour revenir à votre question, il est bon de préciser que le Liban est un pays d’émigration par excellence. En effet, la diaspora libanaise est composée de différentes vagues voire de générations éparpillées à travers le monde depuis le début c’est-à dire plus de 300 ans. Les Libanais ont commencé à partir en Amérique du Sud et en Argentine avant l’Europe et le reste du monde. En France, les premiers émigrés libanais se sont installés à Marseille pour un temps ou pour toujours. Et comme Marseille abritait le port colonial de l’Afrique occidentale française (Aof), certains Libanais ont profité du trafic maritime pour tenter de rallier les Etats Unis d’Amérique (Usa). C’est ainsi que des premiers Libanais de Marseille ont contacté des réseaux de passeurs marins pour la traversée vers les Etats Unis d’Amérique afin d’y émigrer. Embarqués à bord des navires de fret, les quelques dizaines de Libanais désirant se rendre aux Usa ont été malheureusement débarqués au port de Dakar par des marins marseillais véreux qui leur ont fait croire qu’ils étaient arrivés à bon port c’est-à-dire aux Usa. A leur grande surprise, les passagers libanais, croyant être en terre américaine, ont constaté qu’il n’y avait aucun de leurs parents « américains » à l’accueil au port. Après coup, ils se sont rendus à l’évidence d’avoir échoué au port Dakar, et non au port de New-York. D’autres avaient été débarqués au port de Conakry. C’est à travers ces voyages de l’arnaque que les premiers émigrés libanais se sont installés à Dakar et à Conakry en provenance de Marseille par le biais des marins français. C’était en 1880. A défaut de rallier les Usa, certains parmi ces Libanais étaient obligés de rester à Dakar la mort dans l’âme, les autres sont allés à Kaolack et Saint-Louis. Dans ces trois grandes villes du Sénégal, ils ont ouvert des comptoirs commerciaux très prospères aux cotés des Français grâce au négoce de l’arachide. Puis, ils ont commencé à s’activer dans la quincaillerie, la vente de médicaments pharmaceutiques, de matelas etc. Le Sénégal a été toujours un pays de Téranga car les migrants libanais ont été tellement bien accueillis qu’ils ne voulaient finalement plus partir aux Usa ! Même leurs associés ou employés sénégalais aidaient les migrants libanais à épargner davantage, eux qui étaient forcés à quitter leur pays d’origine à cause de la crise. Dès qu’ils ont commencé à faire fortune, d’autres Libano-syriens en attente à Marseille dans des conditions précaires les ont rejoints. Par vagues ou par générations jusqu’à préférer le Sénégal comme leur terre natale. Un pays de paix, de stabilité politique et économique qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde. En effet, les premiers migrants libano-syriens qui ont débarqué vraisemblablement au port de Dakar, comme principale porte d’entrée de la colonie française, ont connu des succès économiques qui ont permis la venue de nouveaux migrants libanais jusqu’à nos jours.

De quelle génération de migrants libanais fait partie Son Eminence Cheikh Abdel Monem El-Zein ?

Je suis de la 5e génération de Sénégalais d’origine libanaise. C’est en 1969 que je suis arrivé au Sénégal. Je suis Sénégalais à part entière issu des dernières générations de Libanais dont les arrières parents, parents, enfants et petits-fils sont nés et ont grandi au Sénégal. Ensuite morts et enterrés au Sénégal que nous aimons et adorons plus que le Liban.

On constate qu’on ne parle jamais d’immigrés libanais sans y associer les Syriens. D’où l’appellation «libano-syriens» ou « syro-libanais »… Pourquoi ?

Une question pertinente ! Mais permettez-moi de préciser qu’on parle plutôt de « libano-syriens » et non « syro-libanais » car les syriens faisaient partie du peuple libanais. Comme les Gambiens qui faisaient partie du peuple sénégalais avant d’être séparés par les colonisateurs. D’où « sénégalo-gambiens » par exemple ! Vous savez, lorsque les premiers migrants libanais sont arrivés au Sénégal, le Liban n’existait pas ! C’était une grande région, presque un continent, que l’on appelait Damas ou Cham regroupant la Syrie, le Liban, la Jordanie, Israël, la Palestine, le Sinaï, la Turquie etc. Arrivés au Sénégal, personne ne pouvait distinguer les Libanais des Syriens appartenant au même peuple. Le nom « libano-syrien » est venu de là ! D’ailleurs, à l’époque, on avait crée au Sénégal une organisation sociale dénommée : Association Libano-syrienne tandis que, dans la région dite Cham, la première institution crée en 1943, c’était la Banque centrale de la Syrie et du Liban. Après l’indépendance du Liban, cette banque est devenue la Banque du Liban en 1963 basée à Beyrouth dont le rôle est entre autres de gérer la livre libanaise, de maintenir la stabilité monétaire et de garantir la solidité du secteur bancaire. Juste pour préciser que le Liban et la Syrie ont formé tout au long de leur histoire un seul peuple, un seul pays. Nos arrières grands parents ont migré ensemble au Sénégal jusqu’à devenir des Sénégalais avant de travailler, de vivre et de mourir au pays de la Téranga.

Que diriez-vous à ceux qui disent que Son Eminence Cheikh Abdel Monem El-Zein serait un personnage mystérieux c’est-à-dire impénétrable, extrêmement caché ?

(Rires) Non, je ne suis pas un homme mystérieux ! Par contre, je suis un homme qui n’aime pas la publicité. L’ensemble de mes projets, de mes œuvres sociales et mes réalisations d’utilité publique dans tous les domaines font mon marketing. Il est vrai que je préfère être discret et effacé. Parce qu’en matière de justice sociale, l’Islam recommande la règle de la discrétion. Pour preuve, l’Institution islamique sociale située à Dakar, dont je suis le président, intervient dans les domaines social et éducatif depuis plus de 50 ans. Rien que la construction des 36 écoles implantées sur l’ensemble du territoire national atteste les immenses projets et réalisations de l’Institution islamique sociale libanaise dans le but d’accompagner l’Etat dans sa politique sociale et éducative. J’ai également construit plusieurs mosquées à travers le Sénégal où de nombreux musulmans effectuent quotidiennement les cinq prières. Sans oublier le dispensaire situé à la rue Amadou Assane Ndoye ouvert en 1979 et inauguré par l’ancien ministre de la Santé, feu Mamadou Diop. Et l’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niass, un ami de très longue date, est le président d’honneur de l’Institution islamique sociale depuis plus de 35 ans. En dehors d’un médecin résident au dispensaire, nous en avons cinq autres permanents. De même que des infirmiers, sages-femmes et autres agents de santé. Chaque année, des millions de patients dont la majorité écrasante sont des Sénégalais bon teint bénéficient des consultations et autres soins médicaux gratuits au niveau du dispensaire de l’Institution islamique sociale de Dakar. En dehors de Dakar-Plateau, les malades viennent de partout pour se faire consulter et soigner. Donc, l’Institution intervient dans tous les domaines pour venir en aide aux personnes en détresse sociale ou sanitaire.

Justement, restons dans le domaine social ! Il y a un an, « Le Témoin » quotidien avait révélé le mariage princier célébré à Istanbul (Turquie) entre deux familles libanaises de Dakar et Abidjan avec des dépenses faramineuses estimées à plus de deux (2) milliards Cfa. Quelle lecture faites-vous d’un tel gaspillage dans un pays extrêmement pauvre comme le Sénégal puisque la famille d’un des mariés est originaire de ce pays ?

En ma qualité de lecteur assidu du quotidien « Le Témoin », j’ai effectivement lu cette édition relative à ce mariage dont j’ignore sincèrement les tenants et les aboutissants. Seulement, en ma qualité d’Islamologue et à mon avis personnel, l’Islam comme toutes les autres religions interdit tout gaspillage et tout excès. Parce que le gaspillage est le fait de dépenser sans profit divin ou économique. Par précaution, toute forme de gaspillage, aussi insignifiant qu’il paraît, est interdit par l’Islam. Et je profite de l’occasion pour rappeler que l’Islam a déjà instauré un système permettant d’effacer les péchés en accomplissant des œuvres et actions humanitaires telles que l’aumône, la zakat, le don etc. Parce que l’homme est un humain avant qu’il ne soit musulman ou chrétien. C’est dans ce cadre que j’ai fait créer également l’association des femmes libanaises dénommée « Al Houda » visant à aider et soutenir les personnes démunies et vulnérables à savoir les orphelins, les veuves, les sans emplois, les malades confrontés à des problèmes de santé, de loyers, de chômage, de scolarité des enfants etc. Allez demander les nombreuses actions humanitaires de « Al Houda », vous verrez que les Sénégalais sont les plus grands bénéficiaires aux cotés des sénégalo-libanais. Donc Al Houda est une association d’aide et d’entraide pour le Sénégal et pour les Sénégalais, toutes couches sociales confondues. Parce que, on constate que la crise sociale a atteint toutes les communautés pour ne pas dire l’ensemble de la société sénégalaise. Face à cette situation, de nombreux Sénégalais et Libanais « goorgorlous » sollicitent des aides auprès de l’Institution islamique sociale. Vous savez, je n’aime pas dire Sénégalais d’une part et Libanais d’autre part car nous sommes tous des sénégalais à part entière, c’est juste pour faciliter la compréhension des lecteurs afin de leur faire comprendre que la crise sociale n’a épargné personne !

Qu’est-ce qui explique la division voire l’éternelle guerre entre Sunnites et Chiites dans le monde alors que vous êtes tous des musulmans qui se dirigent vers la Kaaba pour prier ?

Ah, encore une excellence question qui me donne l’occasion d’apporter des précisions et des éclairages ! En tout cas au Sénégal, il n’y a aucune différence, aucune division entre Sunnites et Chiites. Nous sommes tous des musulmans qui prions vers la même direction : La Kaaba ! Nous avons le même Prophète Mohamed (Psl), les mêmes versets du Saint Coran, faisons les mêmes cinq prières de l’Islam, appliquons les mêmes recommandations de Dieu etc. Donc, il n’y a aucun problème entre Sunnites et Chiites du Sénégal. Moi Cheikh Abdel Monem El-Zein, Khalife général des Ahlul-Bayt et Chef supérieur de la communauté libanaise, en tant que Chiite, j’ai commencé mes études dans une école chrétienne. Ensuite j’ai fait mes études secondaires dans une école sunnite, puis des études supérieures dans différentes universités sunnites, chiites, chrétiennes etc… Et lorsque j’ai crée la communauté musulmane chiite au Sénégal dans le but de promouvoir la tarikha « Al Bayt », je suis allé voir tous les khalifes généraux installés à Touba, Tivaouane, Ndiassane, Thiénaba, Yoff, Omarienne etc. afin de recueillir leurs bénédictions. Et surtout leur expliquer notre tarikha qui ne fait qu’élargir la communauté musulmane au Sénégal. Et tous les khalifes généraux sans exception ont souhaité la bienvenue à la tarikha « Al Bayt » avant de prier pour les Sénégalais de la communauté chiite regroupant aujourd’hui plus d’un million de fidèles. Tout cela pour vous préciser que les Libanais sunnites, chiites et chrétiens constituent une même communauté. Et vous n’êtes pas sans savoir que la communauté libanaise sunnite, c’est récent ! Cela n’a même pas fait 10 ans. Donc, j’ai été toujours le Chef supérieur de la communauté libanaise du Sénégal qui inclut les sunnites, les chiites et chrétiens. C’est moi qui m’occupais des mariages, des décès, des problèmes de ménage etc. Et pas plus tard qu’il y a deux semaines, j’ai célébré, en tant que khalife général des « Ahlul-Bayt » (Chiites), un mariage d’un couple libanais de la communauté sunnite. Parce que l’heureux époux est venu me rappeler que j’ai eu à célébrer le mariage de leurs parents à l’époque, donc il est question pour lui de perpétuer la tradition. Autrement dit, célébrer son mariage chez le Cheikh Abdel Monem El-Zein. Encore, c’est un exemple parmi d’autres qui illustre le brassage socioreligieux qui consolide les relations entre les Libanais chiites, sunnites et chrétiens tout en renforçant la cohésion sociale. L’organigramme de l’Institution islamique sociale prouve encore une fois, s’il en était besoin, la cohabitation et l’union sacrée entre chiites et sunnites ainsi que entre musulmans et chrétiens qui font le charme de notre pays à travers le monde. Au niveau de l’Institution, mon vice-président est un Libanais sunnite. Il s’appelle Issam Omais. L’avocat de l’Institution est un sunnite ainsi que de nombreux travailleurs cadres et agents dont les uns sont Sénégalais et d’autres Libanais ou mourides, tidianes, layènes, chiites, sunnites etc. Vous ne verrez jamais une famille libanaise sans un couple mixte, toutes confréries ou tarikhas confondues. Tous ces chapitres de réalité palpable attestent qu’au Sénégal, musulmans, chrétiens, sunnites, chiites, tidianes, mourides, layènes, niassènes et autres cohabitent, depuis bien longtemps, en toute harmonie et symbiose offrant ainsi un exemple net du vivre-ensemble, de la tolérance, du respect de l’autre et du dialogue interreligieux et inter-confrérique. Si je me répète encore, c’est parce que je refuse de cautionner carrément la séparation et la division entre chiites et sunnites ! D’ailleurs, je suis en train de finir un livre intitulé : « Les Miracles du Coran ». Dans cet ouvrage, j’ai fait des réflexions et des éclairages très profonds sur ces questions.

Depuis des siècles, on nous parle de brassage entre nos communautés libanaises et sénégalaises. Alors que la face cachée de cette intégration se trouve dans le fait que les mariages mixtes sont extrêmement rares. Est-ce qu’il vous arrive de célébrer dans votre mosquée des mariages entre filles libanaises et jeunes Sénégalais bon teint ou vice versa ?

Ceux qui parlent de la rareté des mariages mixtes entre Sénégalais et Libanais ne connaissent pas la réalité ! Ou alors, ils n’habitent pas Dakar-Plateau abritant une forte communauté libanaise où beaucoup de Libanais ont épousé des Sénégalaises bon teint. Et vice versa ! Pendant des années, j’ai eu à célébrer des mariages entre les enfants de nos deux communautés.

On a souvent donné l’exemple du colonel Antoine Wardini qui est l’un des très rares sénégalais d’origine libanaise à intégrer l’Armée sénégalaise. Que diriez-vous aux jeunes sénégalo-libanais qui ne s’enrôlent pas dans l’Armée, la Police ou la Gendarmerie pour défendre leur patrie et servir leur Nation ?

Parce que vous ne connaissez que le colonel Antoine Wardini ! Il y avait aussi feu Fayez Bourgi qui faisait partie des officiers sénégalais d’origine libanaise. Il est vrai que, sur ce plan, ilssont rares, mais c’est une question de choix et de vocation. Car dans d’autres domaines comme la médecine, la pharmacie, le barreau (avocats), l’industrie etc., les Sénégalais d’origine libanaise défendent leur patrie économique et servent leur Nation à travers les hôpitaux, les juridictions etc…

Dans les années 90, des otages français retenus au Liban ont été libérés grâce à votre intermédiation sollicitée par l’alors ministre de l’Intérieur français Charles Pasqua. Pouvez-vous revenir sur cet épisode ?

Ah ! Je ne savais pas que « Le Témoin » quotidien était si bien renseigné pour connaitre mon implication dans cette affaire des otages français capturés au Liban. Quel triste et mauvais souvenir qu’à chaque fois qu’on me rappelle cet épisode ! Mais Alhamdouliha, je remercie le Bon Dieu de m’avoir aidé à faire libérer ces otages français (Ndlr : ilse lève et fouille dans ses archives pour nous montrer les images de la libération des otages. Sur les différentes coupures de journaux français, américains et libanais, on y voit la photo de Son Eminence Cheikh Abdel Monem El-Zein aux cotés des otages en route pour Paris). Vous voyez, toutes ces lettres de félicitations que les présidents et chefs de gouvernement du monde entier m’ont adressées à l’époque. C’était en 1988. Il est vrai qu’à l’époque, je faisais partie des hommes les plus influents dans le monde malgré ma modeste personne. Et cette influence religieuse et diplomatique m’a permis d’entamer d’intenses négociations jusqu’à faire libérer les otages français. Mais c’était en réalité le triomphe de la diplomatie sénégalaise ! Parce que, dans cette affaire, c’est le président de la République français d’alors, François Mitterrand, qui avait contacté le président de la République Abdou Diouf pour que j’aide et assiste la France dans les négociations visant à faire libérer treize (13) ressortissants français capturés au Liban. C’est dans ce cadre que le président Abdou Diouf m’avait contacté en m’autorisant officiellement à jouer la médiation dans cette affaire en tant que Sénégalais voire Sénégalais d’origine libanaise. Le président Diouf avait encore insisté en me demandant de m’occuper de cette affaire. Et quelques jours après, le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua avait débarqué à Dakar pour discuter avec moi sur l’affaire des otages dont la libération constituerait un impératif catégorique pour le président François Mitterrand. Dès le retour de Charles Pasqua à Paris, j’ai pris le premier vol pour rallier à mon tour la capitale française. Ensuite, je me suis rendu à Beyrouth pour y créer une équipe de trois personnes pour des négociations souterraines. Durant toutes les négociations, j’ai fait six (06) vols aller-retour Dakar-Paris-Beyrouth-Dakar. Au moment où les choses s’accéléraient positivement, le ministère français de l’Intérieur a commis une bourde diplomatique en envoyant à Beyrouth un diplomate français avec un faux passeport. Un espion ou un agent de renseignements ? Personne ne saurait vous le dire. Dès que j’ai été informé de la présence de cet individu au faux passeport, je me suis aussitôt retiré des négociations parce que je suis un homme sincère, véridique et pacifique qui n’aime pas le faux. Et je n’ai jamais voulu que ma personne soit impliquée dans des affaires louches. Informé de mon retrait, le ministre français de l’Intérieur Charles Pasqua s’est précipité pour venir nuitamment à Dakar afin de me supplier de reprendre les négociations. De même que le président Abdou Diouf puisque je parle sous son contrôle. Et comme je ne pouvais rien refuser à la diplomatie de mon pays, le Sénégal, j’ai repris les négociations. Pour ce faire, j’ai repris les navettes Dakar-Paris-Beyrouth-Paris tout en m’appuyant sur des canaux de communication discrets jusqu’à obtenir la la libération des otages français au Liban après plusieurs années de captivité. C’était au mois de mai 1988. Ce jour-là, je me suis rendu personnellement chez les ravisseurs pour prendre les otages afin de les conduire à mon hôtel, puis à l’aéroport de Beyrouth pour un embarquement immédiat pour Paris. Ce, comme l’attestent les journaux et photos où je faisais la Une. Nous y reviendrons un jour, « Le Témoin » et moi, car c’est toute une longue histoire pleine de non-dits !

Justement, Cheikh Abdel Monem ElZein a-t-il accompli l’un des cinq piliers de l’Islam c’est-à-dire le grand pèlerinage à La Mecque pour devenir Haj ?

(Rires) Vous avez parfaitement raison de poser cette question puisqu’il n’y a pas le titre « El Hadj » ajouté à mon nom. J’ai effectué 19 fois le grand pèlerinage à La Mecque qui est une obligation qui doit être accomplie au moins une fois dans la vie d’un musulman s’il en est capable. Donc si mon nom ne comporte pas le titre honorifique, « El Hadj », c’est parce que je n’aime pas la publicité. Certes, « El Hadj » est donné comme prénom à un musulman qui a accompli le Hajj c’est-à-dire le pèlerinage à La Mecque (Ndlr : El Hadj Abdel Monem El Zein par exemple). Mais, moi je préfère Cheikh Abdel Monem El Zein parce que je n’aime pas la publicité, je le répète ! (Rires).

Comment avez-vous vécu la pandémie du Covid19 à laquelle la communauté libanaise du Sénégal a payé un très lourd tribut ?

Avec tristesse et désolation ! Et je ne cesse jamais de prier et d’avoir une pensée sincère et pieuse pour nos parents et frères sénégalais emportés par cette tragique pandémie. « Le Témoin » quotidien a presque répondu à cette question pour avoir révélé que le Cheikh Abdel Monem El Zein faisait partie des premiers Sénégalais à choper le coronavirus. Il est vrai que la communauté libanaise a payé un lourd tribut à la pandémie. Un bilan macabre qui montre que, en temps normal comme en période de calamités voire de guerre, les Sénégalais que nous sommes vivent en toute solidarité et périssent ensemble dans l’épreuve et la dignité. Parce que nous n’avons où fuir car le Sénégal est notre chère patrie.

Comment et où avez-vous passé la fête de l’Aïd-el-Kébir ou Tabaski ? Quels sont les versets (préférence) que l’Imam Abdel Monem avait choisis lors de cette prière des deux rakas…

Comme la plupart des musulmans, je passe les fêtes religieuses en famille, ici, au Sénégal si je ne suis pas à La Mecque pour le petit Pèlerinage (Oumra) ou le grand pèlerinage (Hajj). Pour les versets, c’est une question de libre choix et de recommandation. Moi, je préfère toujours lors des grandes prières de fête religieuse les versets « Al Fatiya » et « Al-ikhlas » (Koul Houwa Lahou Ahad) où l’on parle de Dieu et des Qualités de Dieu.

Son Eminence Cheikh Abdel Monem ElZein est auteur de plusieurs ouvrages très volumineux. Comment parvenez-vous à écrire autant de livres ?

Oui, j’aime écrire et lire ! D’ailleurs, je suis en train d’achever un énième livre après la parution d’autres œuvres telles que « Sur la Puissance du Coran », « Lumières de la Maison du Prophète », « L’Islam, ma Doctrine et ma Loi », « La Voie des Croyants » , « Le Jeûne, Statuts et Rôle », « Karbala, la Terre du Martyre », « L’École d’Ahlul Bayt (Pse) », « Paroles et Actes », « Les Maux et les Péchés», « Les Repères Temporels » etc.. Vous savez, j’ai le temps pour travailler et le temps pour écrire. Chaque jour, je me lève à 04 heures du matin pour consacrer 03 heures à l’écriture. Et le weekend, à savoir le samedi et le dimanche, je fais presque 14 heures d’horloge devant l’ordinateur pour écrire.

Quel plat quotidien préférez-vous pour le déjeuner et le diner ?

Le thiéboudieune est sans conteste mon plat préféré. J’aime aussi trop les mangues de Pout et les papayes. Il m’arrive des fois d’aller jusque dans les vergers vers Thiès pour y acheter des mangues et des papayes.

Comment avez-vous suivi la Coupe du monde de football avec les Lions de la Téranga ?

Je ne suis pas trop passionné du football. Donc je ne regardais que les matches du Sénégal lors de cette Coupe du monde de Qatar. Ce qui m’a frappé, c’est de voir les supporters sénégalais et sénégalais d’origine libanaise célébrer ensemble dans les rues de Dakar les différentes victoires de nos Lions du football. Ces scènes de communion ponctuées par des klaxons, des sifflets, des cris de joie, des pétards, des danses et chansons à la gloire de nos vaillants « Ngaindé » attestent encore que le Sénégal de paix où il fait bon vivre en toute sportivité. Propos recueillis par Pape NDIAYE

Centre des études de défense et de sécurité : la promotion 2022-2023 fait sa rentrée

Dakar, 19 jan (APS) – Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a présidé jeudi, la rentrée académique des auditeurs de la promotion 2022-2023 sur les questions sécuritaires dispensées par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), a constaté une journaliste de l’APS.

‘’Nous avons présidé la rentrée académique qui doit consacrer, en ce qui concerne les auditeurs de la promotion 2022-2023, une formation qui leur permettra d’avoir le diplôme que la promotion 2021-2022 a pu obtenir avec brio’’, a-t-il dit à cette occasion, soulignant que ces formations permettront, durant 10 mois, aux bénéficiaires d’’’appréhender les grandes questions de sécurité’’.

‘’L’environnement sécuritaire dans notre sous-région est volatile et il importe que nous ayons à la fois des hommes et des femmes d’horizon divers dans le cadre d’une formation multidimensionnelle qui puisse apporter leur rapport et leur réflexion après une formation pointue aux questions qui sont aujourd’hui de vrais enjeux dont les menaces qui sont à la fois classiques et asymétriques’’, a-t-il indiqué Cette formation comporte ‘’un grand intérêt pour le pays’’ en ce sens que des cadres nationaux de différents secteurs du pays vont pouvoir approfondir leur connaissance dans les domaines sécuritaires. ‘’Le CHEDS est un cadre de capacitation non seulement qui permet à la fois de mettre les civils et les militaires d’une formation pointue dans le domaine de la sécurité, un domaine qui est devenu dangereux, géostratégique et très important’’, a indiqué Me Sidiki Kaba. Le ministre des Forces armées a admis que ‘’la situation sécuritaire (dans le Sahel) est devenue l’une des principales préoccupations des populations et des Etats’’. Selon lui, cette formation ouvre des ‘’perspectives’’ au service de la paix et de la sécurité.

‘’Les réponses que nous devons apporter vont au-delà des actions militaires. C’est la raison des programmes de masters’’ déroulés au niveau du Centre des hautes études de défense et de sécurité, a-t-il expliqué.

Kaba considère que la sous-région est caractérisée par ‘’sa fragilité’’ et les Etats ont aussi compris que ‘’la seule réponse militaire’’ est insuffisante pour faire face aux nombreuses menaces. Le professeur Abdoullah Cissé, ancien recteur de l’Université de Bambey, a animé la conférence inaugurale portant sur ‘’La lutte contre le terrorisme au Sahel : symbiose entre l’Etat et les autres acteurs de la sécurité’’. Quelque 45 récipiendaires du Master en sécurité nationale (MSN) et du Master défense sécurité et paix (MDSP) de la promotion 2021-2022, ont reçu leurs diplômes. La doyenne de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, Aminata Cissé Niang, le chef d’état-major général des armées, Cheikh Wade, et plusieurs autorités du CHEDS, ont pris part à la cérémonie.FD/ADC/ASB

Gendarmerie nationale : rengagement de gendarmes auxiliaires ayant effectué la durée légale du service

La gendarmerie nationale annonce un rengagement de gendarmes auxiliaires ayant déjà effectués le service légal militaire. L’information a été relayée à travers un communiqué rendu public de la division communication de la gendarmerie nationale. A cet effet, « Les gendarmes auxiliaires des contingents 2018, 2019, 2020/1 sont invités à assister à une séance d’information, munis de leur livret militaire, le samedi 28 janvier 2023, à 9 heures à la salle de spectacle du quartier Samba Diery Diallo », précise la note.Ousmane Goudiaby

Casamance : Environ 1 million 500 mille m2 de terres à déminer (directeur CNAMS)

Ziguinchor, 19 jan (APS) – Environ 1,5 million de mètres carrés de terres reste encore à déminer dans les départements de Goudomp, Oussouye, Ziguinchor et Bignona (sud), a révélé, jeudi, le directeur du Centre national d’actions antimines du Sénégal (CNAMS), Barham Thiam.

« Aujourd’hui, dans le cadre du déminage, nous avons une cible de 116 localités réparties dans les départements de Goudomp, d’Oussouye, de Ziguinchor et de Bignona. Ce qui couvre une superficie moyenne estimée à 1,5 million de mètres carrés », a-t-il précisé.

Il a fait cette révélation lors d’un comité régional de développement (CRD) sur le bilan d’étape du déminage en Casamance. A ce jour, a-t-il indiqué, environ 2 millions 147 mètres carrés de terres ont déjà été déminés dans les régions de Sédhiou et Ziguinchor. « Nous allons poursuivre les efforts. Nous avons un rendez-vous pour un Sénégal sans mines anti-personnel, à l’horizon 2026 », a rappelé Barham Thiam, ajoutant que ce travail se fera de concert avec des partenaires et l’État du Sénégal. Il rappelle que l’Union européenne a offert récemment à l’État du Sénégal 1,5 million d’euros (983.935.500 francs CFA) pour le déminage de ces zones. « Nous attendons d’autres partenaires et compagnies. Le déminage est une activité qui coûte très cher », a fait observer le directeur du CNAMS. Il a signalé que l’État du Sénégal est en train d’investir pour le déminage des terres infestées.MNF/ASG

Me Ousseynou Fall plaide pour la création d’un syndicat d’avocat au Sénégal

Le dernier congrès du syndicat des Avocats de France SAF qui s’est tenu dans l’enceinte des bâtiments datant de l’ère médiévale de la prestigieuse faculté de droit de la ville de Montpelier, m’a convaincu de la nécessité de la création d’un syndicat d’avocats au Sénégal ; Si on devait mesurer la réussite ou le succès d’un évènement à l’aune de la participation, de l’affluence et de la qualité desdits participants, on pourrait affirmer sans risque de nous tromper et d’être démenti que ce 49ème congrès du SAF organisé par la Section locale de Montpellier aura tenu toutes ses promesses.

“JUSTICE SABORDEE CHANGEONS DE CAP’’

On n’aurait pas trouvé meilleur slogan si on devait procéder à un état des lieux de notre milieu judiciaire sans complaisance pour ne pas dire sans circonstances atténuantes.

On a pu dire :

– « c’est une justice de statistiques, dure, expéditive, violente qui n’a pas le temps de juger » – « voilà ce que la chancellerie demande aux juges : Il faut juger vite et très vite pour faire baisser les stocks et ce par tous les moyens !! » « Juger n’importe quoi, soulever n’importe quoi pour ne pas avoir à juger, alors qu’on oublie que dans chaque dossier, il y’a dedans ou derrière un homme, une femme, un enfant qui aimerait y croire ». Lors de ce Congrès, le Syndicat des Avocats de France a incontestablement dressé un constat alarmant mais réaliste du secteur judiciaire : “ Une justice maltraitée devenue maltraitante vis-à-vis des justiciables et des acteurs de justice’’.

POURQUOI UN SYNDICAT D’AVOCATS AU SENEGAL ?

L’idée de syndicat n’est pas nouvelle au Sénégal. D’illustres confrères, comme feu Elimane KANE et tant d’autres l’ont en effet prônée avant moi. Des syndicats d’avocats, il en a toujours existé dans le monde. Au Bénin, Maître Marc GUILLANEUF, avocat honoraire français, ancien président du SAF que j’ai rencontré lors de votre congrès m’a informé qu’il a été l’initiateur du premier syndicat d’avocats béninois. Ce syndicat n’a malheureusement pas survécu après son départ. En France, nous pouvons donner l’exemple du SAF, Syndicat des Avocats de France fondé en 1974 et qui nous a notamment inspiré. Comme le SAF, le SAS a mis le justiciable au cœur de ses préoccupations en militant pour une justice plus saine, plus démocratique et plus humaniste. Ainsi donc nous autres avocats nous devons être les premiers défenseurs et garants de cette justice en assumant ainsi pleinement notre rôle. Cependant beaucoup de nos concitoyens nous reprochent notre passivité pour le moins déplorable dans la mesure où beaucoup de lois votées par notre parlement l’ont été à notre insu.

Un ancien Premier Ministre du Sénégal a ainsi pu dire :

« Votre profession est en effet trop absente du débat sur la justice. Elle doit être impliquée dès le projet ou la proposition de loi scélérate parce que remettant en cause des principes fondamentaux du droit et des libertés. Elle doit être présente dans le débat pour remettre en cause des évolutions contraires enregistrées avec votre passivité ».

Quelques exemples :

La loi portant modification de la loi pénale au Sénégal La loi sur le blanchiment de l’argent sale Ces lois en effet, contiennent des dispositions attentatoires à l’exercice de notre profession d’avocat dans toute sa plénitude. IL est en effet incontestable que le secret professionnel de l’avocat et l’inviolabilité de nos cabinets constituent les piliers essentiels et fondamentaux pour ne pas dire la pierre angulaire de notre profession. Les dispositions permettant au juge d’instruction de perquisitionner nos cabinets sans notre consentement et sans l’autorisation du Bâtonnier et qui demandent aux avocats de trahir leur serment du respect du secret professionnel, en les obligeant à dénoncer leurs clients, portent en effet atteinte gravement à la dignité et à l’indépendance des avocats. Ce combat pour une justice plus saine, plus démocratique et plus humaniste est aussi celui de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) qui estime que cet objectif ne peut être atteint dans le cadre d’une justice sinistrée. « Nous, membres de l’UMS, avons choisi une troisième voix : celle de la liberté et de la dignité. Dans l’intérêt des magistrats, des citoyens et de la justice toute entière, l’UMS doit continuer et continuera à faire entendre la voix des magistrats et de tous ceux qui ont fait le choix de faire prévaloir la vérité sur le faux, la justice sur l’arbitraire. » A l’instar des valeureux juges de l’UMS, nous autres avocats devons aussi faire entendre notre voix et nous rappeler nos illustres prédécesseurs, à l’image de feu le Bâtonnier Fadilou Diop qui a recueilli ma prestation de serment, de feus Waldiodio Ndiaye, Ogo Kane Diallo, Ely Ousmane Sarr, Babacar Niang malheureusement tous arrachés à notre affection.

Lors de la cérémonie d’hommage 35 ans après la mort de Feu le Bâtonnier Fadilou Diop, l’éminent Professeur Bathily a pu dire :

« Il était dans toutes les causes où la liberté et la dignité des hommes étaient bafouées ». Pour le Professeur Bathily, le Bâtonnier Fadilou DIOP était un homme de refus. Il me plait de le citer souvent à l’occasion de mes plaidoiries. Notre Ordre, aussi ancien que le jour où s’est révélée une liberté à défendre, nous permet d’exercer une profession qui a pour fondement un droit naturel. Appelés à éclairer la justice, vous êtes, chers confrères, héritiers d’une tradition d’honneur et de vertu. Vous, vous êtes imposé des règles de conduite en ne dépendant de personne et en ne rendant compte qu’à votre seule conscience. Si vous commettez des fautes, c’est un conseil élu par vous-même qui les censure. Et nous ne manquerons jamais d’autorité, pour imposer avec fermeté, le respect dû à notre déontologie qui assure la noblesse de notre profession. Mais nous ne manquerons pas non plus de ferme détermination pour vous protéger au besoin jusqu’au sacrifice lorsque vous serez injustement attaqués et lorsque l’honneur, la dignité et l’indépendance du barreau seront menacés. Mes chers confrères, pour pouvoir regarder les autres en face, sans baisser les yeux, il nous faut être « propre ». Et je veillerai donc à ce que notre propreté morale soit sans tâche, car tolérée, la faute de chaque avocat rejaillirait sur le barreau tout entier et ternirait sa réputation. Dans vos rapports constants avec les magistrats, vous ne devez jamais donner prise à un regard ironique. L’étymologie du nom par lequel nous sommes appelés, révèle ce que nous sommes.  L’Avocat est « ad -vocatus », c’est-à-dire celui qui est appelé au secours. Plus que le magistrat, parce que plus près du justiciable, nous avons le devoir d’être humanistes, c’est-à-dire de comprendre et d’être émus par tout ce qui touche à l’homme, donc à ses biens.  Or, le premier bien de l’être, c’est sa liberté. Ces valeurs fondamentales de liberté et de dignité, nous devons par conséquent les ressusciter pour mettre fin à cette passivité ou à cette léthargie qui ne dit pas son nom en assumant pleinement notre rôle de défenseurs et de garants et pour ce faire refuser et résister contre le tout répressif et faire aussi entendre notre voix en combattant avec nos moyens que sont la défense et les recours les condamnations d’opposants, de journalistes, bref de tous les justiciables dont les droits sont menacés. Faire entendre notre voix c’est exercer des recours contre les décisions du Conseil Constitutionnel. Faire entendre notre voix c’est exercer des recours contre les décrets ou toutes les décisions pouvant porter atteintes aux droits fondamentaux. Faire entendre notre voix c’est aussi analyser les projets de lois et faire connaitre nos positions notamment par la rédaction de contributions sur les projets de réformes, des auditions par les parlementaires ou encore des communiqués de presse ou des lettres ouvertes sur les sujets d’actualité qui touchent au fonctionnement de la justice, aux libertés et la défense de la profession. Ces objectifs certes ambitieux mais louables et légitimes ne pourront évidemment se faire qu’avec l’adhésion de tous les avocats et ce sans exclusive. Pour ce faire le SAS, le Syndicat des Avocats du Sénégal devra refléter toutes les sensibilités de nos confrères. Car c’est seulement ensemble que nous réussirons tel est notre crédo. Faire entendre notre voix, c’est enfin susciter et mettre en place avec l’ensemble de nos confrères un rapport de forces significatif pour jouer pleinement et efficacement notre rôle de garants d’une bonne justice. En effet, nous ne réussirons qu’avec l’adhésion de tous nos confrères tel est notre credo. « Ensemble nous réussirons »

Ainsi les statuts du SAS prévoient :

« Le syndicat s’engage à accepter en son sein tous les avocats de l’un ou de l’autre sexe, sans distinction quelles que soient leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses, désireux de défendre leurs intérêts individuels et collectifs, matériels, économiques et professionnels. La démocratie syndicale assure à chaque avocat la garantie qu’il peut, à l’intérieur du syndicat, défendre librement son point de vue sur toutes les questions intéressant la vie et le développement de la société sénégalaise. Aucun adhérent ne saurait être inquiété pour la manifestation de ses opinions en dehors de l’organisation syndicale, exception faite pour la xénophobie, le racisme. La liberté d’opinion et le jeu de la démocratie, prévus et assurés par les principes fondamentaux du syndicalisme, ne sauraient justifier ni tolérer la constitution d’organismes agissant dans le syndicat comme fraction, dans le but d’influencer et de fausser le jeu de la démocratie dans son sein. Le syndicat qui, par sa nature même et sa composition, rassemble les avocats d’opinions diverses, fait preuve de l’esprit le plus large pour maintenir son unité.  Aucun syndiqué ne saurait être inquiété pour les mandats politiques et électifs qu’il détient de la confiance des citoyens. Partant de ce principe, tous les membres peuvent accéder aux différentes fonctions de direction syndicale ». On peut conclure en accord avec notre cher confrère, Claire DUJARDIN Présidente du SAF que « la justice est l’affaire de toutes et tous, et ne peut être laissée aux seuls politiques mais il est parfois difficile de se faire entendre. Il devient pourtant urgent de redresser la barre, car il serait illusoire de croire comme l’a énoncé Jean-Marc SAUVE “ que la justice seule peut préserver son office et garantir son indépendance ’’».Ousseynou FALL,Diplômé de l’OMPI et l’OAPI,Docteur en droit,Avocat à la Cour

Coopération décentralisée franco-sénégalaise : les partenariats dynamiques comme défi pour l’appel à projets 2023

Fatick, 19 jan (APS) – Les collectivités territoriales sénégalaises peuvent postuler à l’appel à projets 2023 du dispositif conjoint d’appui à la coopération décentralisée franco-sénégalaise qui vise une meilleure attractivité des territoires, a appris l’APS de source officielle, jeudi.

‘’Les collectivités territoriales sénégalaises peuvent postuler jusqu’au 28 février prochain en proposant des partenariats dynamiques au profit des populations des deux pays sur le développement économique local, l’appui institutionnel et le renforcement de capacités », a précisé Khady Dieng, conseillère technique chargée de la coopération décentralisée.

Elle représentait le ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires à l’ouverture, jeudi à Fatick (centre), d’un atelier consacré à « l’aide à la rédaction des projets de coopération décentralisée » visant à appuyer le développement touristique, économique durable et l’attractivité du territoire. Le développement durable, le changement climatique, la sécurité alimentaire et l’agroécologie ou encore la promotion de l’insertion socio-professionnelle des femmes et des jeunes sont les thèmes retenus pour ce présent appel à projet, a souligné Mme Dieng. Ce dispositif conjoint d’appui à la coopération décentralisée franco-sénégalaise accompagne les collectivités en amont du dépôt de leur dossier et veille à renforcer leur capacité d’ingénierie et en gestion de projets. Il est piloté par le ministère sénégalais des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires et par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères. Khady Dieng a rappelé que ce programme a pris, en 2015, ‘’la forme d’un appel à projets ciblant l’appui au développement local ». Elle a rappelé que 88 projets au profit de 31 communes et 11 départements du Sénégal ont été financés pour plus de 2,2 milliards de francs CFA. « L’accompagnement concerne également les collectivités ayant déjà mené des projets dans le cadre du Dispositif conjoint, pour renforcer leur capacité d’ingénierie, de gestion de projet et ainsi améliorer la qualité des dossiers présentés », a-t-elle expliqué. SDI/ADC/MTN/ASG

Installation du bureau de l’AMS : 141 milliards F CFA seront alloués aux collectivités territoriales, selon Mamadou Talla

https://www.seneweb.com Le Ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires, M. Mamadou Talla, a présidé, ce jeudi 19 janvier 2023, la première réunion du bureau élargi de l’Association des maires du Sénégal (AMS). Dans son discours, le Ministre Mamadou Talla a salué le dynamisme de l’équipe qui a su mettre en place son bureau moins d’un mois après le renouvellement de ses instances de direction lors de l’Assemblée générale du 11 décembre 2022. Il s’est réjoui de la composition du bureau qui séduit par son caractère inclusif, car intégrant toutes les formations politiques ayant accédé au statut d’exécutif local.

Selon la tutelle, c’est une prouesse et une innovation majeure du bureau de l’AMS. Il les a félicités et encouragé à maintenir cette dynamique.

Pour rappel, l’Association des Maires du Sénégal (AMS) a procédé au renouvellement de ses instances le11 décembre 2022 lors de deuxième édition de la Journée nationale de la Décentralisation. Le Ministre chargé des Collectivités territoriales est revenu sur l’engagement du Gouvernement d’accompagner davantage les élus territoriaux. Concernant l’Association qui regroupe les maires, la subvention de l’État a été augmentée. Selon le ministre, cette subvention va permettre à l’association, en plus des contributions de ses membres, de renforcer son accompagnement dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation. Dans cette dynamique, l’évolution des fonds transférés aux collectivités territoriales depuis 2012 sera maintenue. Au total, un paquet de 141 milliards FCFA sera alloué aux collectivités territoriales en 2023, nonobstant l’intervention de l’État du Sénégal dans les territoires à travers plusieurs projets et programmes tels que PUDC, PUMA, PROMOVILLES.

Dans le souci d’imprimer une démarche participative et inclusive, la tutelle compte continuer d’associer l’AMS à toutes les étapes des réformes et des projets du secteur.

Ainsi, il est attendu, des membres de l’AMS de travailler en parfaite synergie pour assurer le plaidoyer pour l’amélioration de la politique de décentralisation. Pour le ministre, l’Association des maires et la tutelle doivent travailler ensemble, pour mettre en œuvre les directives du Chef de l’État, lors de la Journée nationale de la décentralisation. Il s’agit du parachèvement du cadre juridique de l’interterritorialité, de la finalisation du statut de l’élu local, du nécessaire dialogue entre autorités administratives et exécutifs territoriaux est aussi une exigence pour faciliter la territorialisation des politiques publiques.

ABDOULAYE DIAGNE–DÉPUTÉ : « Le pouvoir du Parlement sénégalais est limité »

https://www.enqueteplus.com Le Projet USAID Appui à la gestion des finances publiques, en collaboration avec la Direction de la Promotion de la bonne gouvernance du ministère de la Justice, a organisé, hier, un atelier national de formation et d’élaboration d’un plan d’action pour le suivi des activités du Cadre multi-acteurs de suivi budgétaire. Ce, pour renforcer les capacités et la promotion d’initiatives dynamiques des parties prenantes.  Dans le cadre du renforcement de capacités et de promotion d’initiatives dynamiques du Cadre multi-acteurs de suivi budgétaire (CMSB), le Projet USAID Appui à la gestion des finances publiques, en collaboration avec la Direction de la Promotion de la bonne gouvernance du ministère de la Justice, a ouvert, hier, un atelier national de partage, de trois jours, entre les différentes parties prenantes.

Ainsi, lors des discussions, le représentant de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Diagne, a reconnu que chaque citoyen sénégalais doit avoir accès à l’information, dans le cadre de la gestion de nos finances publiques.

« Nous, en tant que représentants du peuple à l’Assemblée nationale, au-delà du vote que nous faisons chaque année, c’est-à-dire la session budgétaire, nous devons aussi travailler dans le cadre du contrôle de l’exécution des dépenses publiques, à travers la loi de règlement, mais aussi et surtout dans le cadre du débat d’orientation budgétaire », souligne-t-il. Avant de reconnaître, dans la foulée, que le pouvoir de l’Assemblée nationale sénégalaise est limité. « Le pouvoir du Parlement du Sénégal est limité. Je pense qu’à travers cet atelier, des recommandations seront données pour que le pouvoir du Parlement soit renforcé, dans le cadre du contrôle budgétaire. Eu qu’au-delà, qu’on puisse former les députés dans le cadre de la gestion des finances publiques, parce que, chaque décennie, il y a une évolution dans la gestion des finances publiques. C’est pourquoi le député mérite d’être formé dans ce sens pour pouvoir jouer pleinement son rôle. Mais sans cela, les députés auront toujours des limites dans le cadre du contrôle budgétaire et ça peut causer des difficultés », reconnaît-il. Avant la mise en place du Cadre multi-acteurs de suivi budgétaire, la société civile éprouvait des difficultés à avoir accès à l’information budgétaire, soutient le coordinateur du Cadre multi-acteurs de suivi budgétaire et représentant de la société civile, notamment les organisations qui s’intéressent aux questions de suivi budgétaire, à savoir le Réseau citoyen pour la transparence budgétaire. « Avoir un cadre multi-acteurs est pour nous quelque chose dont on doit se réjouir, parce qu’il ne nous était pas facile du tout, avant sa mise en place, de pouvoir demander au ministère des Finances de venir nous présenter le budget, de demander aux autres départements sectoriels de nous dire combien il y a dans le budget du ministère de la Santé et comment ça a été utilisé », se réjouit-il. Selon lui, le Cadre multi-acteurs, le ministère de la Justice, la Direction de la Bonne gouvernance ont accepté de mettre en place ce cadre et se sont donné comme mission d’être l’interface entre les communautés, la société civile, les acteurs institutionnels, les corps de contrôle et le secteur privé, pour pouvoir se retrouver tous les six mois et ensemble (nous) regardons, examinons la note d’exécution budgétaire qui est établie par le ministère et l’Assemblée nationale. « Quand on regarde le cadre institutionnel, aujourd’hui, avec la redynamisation du cadre multi-acteurs et la décentralisation, nous avons un instrument qui nous permet de faire ce suivi budgétaire pour une plus grande transparence, efficacité, efficience dans l’utilisation des ressources en mettant le citoyen au cœur du processus budgétaire », a indiqué le représentant de la société civile.FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)

Troisième mandat : quand le Ps pousse Wilane au wax wa xet

https://www.sudquotidien.sn Abdoulaye Vilane fait un retournement spectaculaire. Le porte parole du parti Socialiste a, lors d’une émission radio récusé la possibilité pour le président Macky Sall, d’être candidat à l’élection présidentielle de février 2024. Mieux, le président du conseil départemental de Kaffrine a déclaré qu’en ce qui concerne le destin du parti socialiste que « les décisions appropriés seront prises pour aller vers les élections présidentielles car le parti compte bien avoir un candidat ». Toutefois, à la surprise de tout le monde, le secrétaire national à la communication du Ps, a fait une volte face et parle de communication politique. « Le parti socialiste, le secrétariat exécutif à beaucoup débattu d’une parenthèse qui est fermée. La parenthèse c’est quoi ? C’est à la faveur de deux émissions que moi-même, porte parole du parti, secrétaire nationale à la communication, j’ai eu à accorder deux grands organes, il y a eu beaucoup de supputations, beaucoup de procès en intention, beaucoup de conclusions hâtives, soit parce que c’est moi-même qui ai tenu un propos et un discours qui le permettait, et c’est de bonnes guerre, je suis en communication politique et tout ce que je fais pour promouvoir mon parti et le maintenir dans l’actualité je ferai et si c’était à refaire je l’aurai fait. Le parti socialiste a donc eu l’occasion aujourd’hui ’en parler », a déclaré Abdoulaye Vilane, lors de la réunion du secrétariat exécutif national tenu ce jeudi 19 janvier 2023, au siège du Parti. Sous ce rapport précise-t-il, « nous avons entendu des proclamations d’intention, des vœux pieux. Mais comme nous et tous ceux qui sont en politique nous savons ce que parler veut dire. Nous continuons, nous socialistes à assumer notre ancrage dans Benno, mais nous continuons à être attentifs, ouverts proactifs en direction de tout ceux qui se réclament du socialisme ». « Pour nous, parti socialiste, le débat sur une candidature du président de la République ne se pose pas pour le moment », clôt-il.Ousmane Goudiaby

POURQUOI WILANE A RAVALÉ SES PROPOS

https://emedia.sn Recadré par ses camarades, après sa sortie contre le mandat Abdoulaye Wilane s’est excusé hier auprès du Secrétariat exécutif national. Abdoulaye Wilane se renie. Dans le huis clos de la réunion Secrétariat exécutif national, organisée hier, à la Maison du parti Léopold Sédar Senghor, le député et président du Conseil départemental de Kaffrine est revenu sur ses propos soutenant que le Président Macky Sall n’a pas droit à une 3ème candidature. Des propos qu’il a tenus dimanche lors du Grand Jury de la Rfm. Au cours du conclave dirigé par Aminata Mbengue Ndiaye, Bounama Sall, leader du Mouvement national des jeunesses socialistes, Kadialy Gassama ou encore Aïda Sow Diawara ont recadré l’ancien maire de Kaffrine. Tour à tour, ils ont déclaré que Abdoulaye Wilane a donné une position qui n’a pas été discutée au sein du parti. « Je ne suis pas allé au bout de ma pensée, j’ai voulu dire que nul ne peut faire plus de deux mandats de 5 ans. C’est la presse qui a amplifié ma sortie. C’est une incompréhension et je m’en excuse », a tempéré M. Wilane, selon plusieurs responsables ayant participé à la rencontre. Wilane a dit avoir parlé avec le président de la République et la Secrétaire générale après sa sortie. « Je suis un militant discipliné. Si les camarades pensent que j’ai fauté, je leur présente mes excuses parce que je m’aligne toujours aux décisions du parti », a encore plaidé le porte-parole du Ps. Devant Alioune Ndoye, Gorgui Ciss, Aïda Sow Diawara (Serigne Mbaye Thiam en voyage), Mamoudou Wane, entre autres responsables, Aminata Mbengue Ndiaye a indiqué que le parti ne s’est pas encore prononcé. « Même le Président ne s’est pas encore défini. Donc le moment venu, le Ps va se définir », a précisé la Secrétaire générale du parti. Par ailleurs, le Ps annonce un séminaire d’animation du parti les 11 et 12 février prochains. Babacar G. DIOP

Affaire de 3eme mandat : le Ps met de l’ordre dans ses rangs

https://www.sudquotidien.sn Ceux qui s’attendaient à une quelconque révolution du Parti socialiste dans son compagnonnage avec le parti au pouvoir, via la coalition Benno Bokk Yakaar, peuvent déchanter! Aminata Mbengue Ndiaye et les « Verts de Colobane » restent dans la ligne de conduite qui est la leur depuis 2012. Aussi, la réunion du secrétariat exécutif du Parti socialiste sénégalais qui s’est tenue hier, jeudi 19 janvier, a été l’occasion pour les Socialistes de remettre à l’ordre tous leurs militants qui se mettraient en avant par rapport à la « troisième candidature » de Macky Sall : « Tous les camarades, il n’y a n’a pas un seul, y compris moi-même, qui ait donné un point de vue qui va dans un autre sens que réaffirmer notre ancrage dans BBY et faire en sorte que les pêcheurs en eaux troubles et les oiseaux de mauvaises augures se rendent compte que les socialistes restent debout droit dans leurs bottes et résolument engagés à servir le Sénégal dans le cadre de cette belle expérience que nous sommes en train de mettre en œuvre à savoir BBY ». Ainsi en a-t-il été du cas Abdoulaye Wilane qui a vécu des vertes et des pas mûres à ladite réunion. Et le porte parole du Ps de clore : « Pour nous, parti socialiste, le débat sur une troisième candidature du président de la République ne se pose pas pour le moment. » Ses camarades de parti ne l’ont pas en effet épargné suite à sa dernière sortie dans laquelle il récusait la possibilité pour Macky Sall de briguer un troisième mandat en 2024. A noter que le secrétariat exécutif du Parti socialiste a enregistré la présence d’Aminata Mbengue Ndiaye du Hcct, patronne du parti, mais pas celle du ministre Serigne Mbaye Thiam qu’on soupçonne de vouloir prendre la place de cette dernière.Ousmane Goudiaby

Présidentielle 2024 : L’AFP nage dans le flou

Réuni ce Jeudi 19 janvier 2023, le secrétariat politique exécutif du parti Alliance des Forces et Progrès, abordant la vie politique du parti dans un contexte de remobilisation en vue de la présidentielle de 2024, rappelle aux militants que le SPE reste l’autorité morale de la formation politique. « Le SPE a souligné avec force que le Secrétaire général demeure l’autorité morale et le ciment du Parti. Le calendrier de l’AFP est élaboré démocratiquement dans les instances régulières qui géreront les différentes étapes menant au prochain Congrès, dont les objectifs seront fixés conformément aux orientations du Parti », lit-on dans le communiqué final.

Par ailleurs, loin de donner sa position sur la prochaine présidentielle de 2024, le Secrétariat politique exécutif de l’AFP, invite les militants à rester attentifs aux recommandations des instances du parti.

« Les cartes ont été éditées et réceptionnées. La clé de répartition dans les régions a été validée. L’opération de distribution démarrera bientôt. C’est dans cet esprit que la prochaine édition des Causeries du mois sera organisée par le Mouvement National des Femmes de l’Espoir et du Progrès (MOUNFEP). Le SPE engage les responsables et militants de l’AFP à demeurer attentifs aux conclusions et recommandations des Instances du Parti, pour la défense et la pérennisation des valeurs et des idéaux portés par le mémorable Appel du 16 juin 1999 », conclut le Secrétariat politique exécutif de l’AFP rapporte Dakaractu.

Des responsables de l’APR réclament un divorce d’avec le Rewmi avant la visite de Macky à Thiès en début février

https://www.pressafrik.com Le Président Macky Sall se rendra dans la cité du rail le 06 février 2023. A quelques un peu plus de semaines de cette visite, Edouard Latouffe, cadre à la Lonase et responsable de l’APR à Thiès-Nord a alerté sur les « méfaits » du compagnonnage de son parti avec Rewmi de Idrissa Seck. « Le Président Macky Sall se déplacera dans une ville où l’opposition a fini d’arracher le titre foncier des mains inexpertes du Rewmi qui a tenté de rester ad vitam aeternam à la tête des collectivités locales. De grâce, que personne ne lui dise que tout va bien à Thiès. C’est totalement faux ! Le mal est trop profond dans cette ville. La frustration a atteint son paroxysme », a-t-il pesté. Avant d’ajouter : « l’Apr, parce que affaiblie et sevrée de responsabilités, est désormais sous la tutelle d’un Rewmi qui se renforce et se prépare à l’exercice du pouvoir ». Selon Latouffe qui s’est confié au correspondant du journal Le Témoin « les retrouvailles (Ndlr, entre Macky Sall et Idrissa Seck) fragilisent plus qu’elles ne renforcent la capacité combative de notre coalition ». Le cadre de la Lonase affirme que« Thiès est assise sur une bombe. Le feu couve sous la cendre. 2024 ne sera pas une simple promenade de santé ». Avant de prévenir le président de la République : « Ceux qui vous ont fait parvenir de fausses informations vous ont politiquement mis devant une situation inconfortable dans notre ville. Les retrouvailles n’ont pas produit les résultats escomptés ». Développant son argumentaire dans le journal, Edouard Latouffe informe le chef de l’Apr qu’« on s’est empressé d’exiler le ministre Ndèye Tické Ndiaye Diop et on vous a induit en erreur sur le cas Abdoulaye Dièye aux dernières locales. On s’est empressé d’acheminer vers la guillotine beaucoup de cadres de l’Apr. On a cherché à éliminer le ministre Talla Sylla. Le résultat est que Thiès est entre des mains inexpertes, hostiles à notre coalition ». AYOBA FAYE

En visite au Sénégal : Marine Le Pen a été reçue par le président Macky Sall…

https://www.dakaractu.com « La cheffe de file du RN a échangé mercredi soir pendant une heure avec le président sénégalais sur la coopération entre les deux pays. » L’information est donnée par nos confrères du journal Le Point Selon le journal, « le secret aura été jalousement gardé jusqu’au dernier instant. Par peur que les circonstances ou diverses pressions extérieures empêchent la tenue de la rencontre. Marine Le Pen a été reçue, selon nos informations, par le chef de l’État sénégalais, Macky Sall mercredi soir, 18 janvier, au palais présidentiel de Dakar. L’échange en tête-à-tête qui a duré une heure se voulait le point d’orgue du déplacement de la cheffe de file du Rassemblement national au Sénégal ». Le Pen est aussi revenue sur les points phares qu’elle a abordés avec le chef de l’État sénégalais. « C’est un homme charmant. Nous avons eu une conversation intéressante et chaleureuse… Nous avons abordé la nécessaire coopération entre le Sénégal et la France, la francophonie ainsi que l’ensemble des perspectives de développement du Sénégal. Sur le plan énergétique aussi bien que sur celui de la souveraineté alimentaire », livre au Point Marine Le Pen. Cependant, nos confrères renseignent qu’« aucune photo n’a été prise de l’entrevue ».

POURQUOI LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE AURAIT DÛ RECEVOIR MME LE PEN PAR MAMADOU OUMAR NDIAYE

Il aurait été intéressant que Le Pen nous dise qui, de la France ou du Sénégal, a eu le plus à gagner dans la réalisation du Train Express régional (TER) où 780 milliards de francs ont été engloutis, selon les chiffres officiels Des Africains qui souhaitent longue vie au président américain, Donald Trump, et qui lui disent « bravo », on n’en trouvera sans doute pas beaucoup. Je fais pourtant partie de cette espèce rarissime ! Oh certes, non pas tant que j’approuve le fait qu’il ait fait tuer le très populaire général iranien Qassem Souleïmani ou qu’il ait « déchiré » l’accord sur le nucléaire iranien ou encore reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël. Rien de tout cela ! Si je l’apprécie, c’est parce qu’avec lui au moins les choses ont le mérite d’être claires et il les dit tel qu’il les pense. Il est raciste, misogyne, climatosceptique, anti-Islam, anti-immigrés, pense que l’Afrique, c’est des « pays de merde », ne songe même pas à y mettre les pieds, est contre les droits-de-l’hommistes et les ONG, traite par-dessus la jambe l’ONU, ce « machin » budgétivore et inutile etc. Il navigue à contre-courant et rebrousse-poil du politiquement correct et le revendique fièrement ! Il n’est pas hypocrite pour un sou et je le trouve très bien comme ça. Il y a trois ans, déjà, lors de son élection, je n’avais pas hésité à me singulariser en soutenant que non seulement son accession à la tête de la seule superpuissance du moment me remplissait d’aise mais encore que je souhaitais que Mme Marine Le Pen accède au pouvoir en France ! Avec ces deux dirigeants au moins, expliquais-je alors, les Africains en particulier sauraient à quoi s’en tenir et prendraient enfin leur propre destin en mains. Au lieu de quoi, on se comporte toujours comme de grands enfants, nos dirigeants passant leur temps à tendre la main et comptant sur l’étranger pour défendre nos pays. »

Ce pavé est extrait d’un éditorial intitulé « Que viva Donald Trump ! » que j’avais écrit en janvier 2020. Ce qui m’intéresse ici, c’est le passage que j’avais consacré à Mme Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national — un parti qu’elle a créé — au Palais-Bourbon, l’Assemblée nationale française. Un groupe qui compte actuellement 88 députés (sur 577) et est donc l’un des plus importants de cette Assemblée.

Il s’y ajoute que la présidente de ce groupe a été finaliste des deux dernières élections présidentielles française, faisant même un score de plus de 41%en 2022. C’est donc une dame qui pèse d’un poids très lourd dans son pays et qui a toutesles chances d’être la prochaine présidente de la République française. Laquelle estle premier partenaire commercial du Sénégal mais surtout le pays vers lequel nos dirigeants se tournent en priorité pour tendre la sébile, qui garantit notre monnaie, le CFA, via la Banque centrale européenne, qui assure la défense des pays du Sahel à traversson parapluie militaire, etc. Compte tenu de toutes ces raisons, le réalisme — pour ne pas dire la realpolitik — aurait commandé que Mme Le Pen fût reçue par les autorités de notre pays, le président de la République en tête. Lequel passe son temps à accorder des audiences à des hommes — et des femmes ! — politiques de bien moindre importance que la vraie patronne du Rassemblement national. Oh, je sais bien, on m’objectera qu’elle est à la tête d’un parti d’extrême droite, raciste, xénophobe, fasciste, anti-Noirs et anti-immigrés et tout ce qu’on voudra mais le fait est que, aujourd’hui, près d’un Français sur deux se reconnaît dans ses idées. Et cela, nous ne pouvons pas l’ignorer. Nos dirigeants gagneraient à se faire à l’idée d’avoir Mme Marine Le Pen comme interlocutrice voire comme « maître » qui leur donnera des ordres qu’ils seront tenus d’exécuter sans réprobation ni murmures lorsqu’elle sera installée à l’Elysée. Encore une fois, avec elle au moins, comme je l’écrivais en 2020, on sait à quoi s’en tenir. Elle est raciste et ne s’en cache pas, n’aime pas les Noirs, les Arabes et les Musulmans, bref coche toutes les cases susceptibles de lui valoir notre détestation. Tout cela c’est vrai mais la réalité c’est qu’elle compte dans son pays dont nous avons nous-mêmes besoin pour survivre dans la jungle des relations internationales! Les Africains que sommes avons eu beau détester Donald Trump, il s’en est battu l’œil. En tant que président de la seule superpuissance du moment, les états d’âme des « pays de merde » que nous étions pour lui, le laissaient indifférent. Pour ne pas dire qu’il nous méprisait. C’est l’Afrique qui avait besoin des Etats-Unis et non le contraire. On peut en dire de même de la France, quoique…

Parler avec Mme Le Pen plutôt que de l’ostraciser !

Car la meilleure manière de combattre les idées de Mme Le Pen, c’est justement de discuter avec elle, confronter nos idées aux siennes et lui dire qu’à cela ne tienne si la France veut couper ses liens avec le continent. Que l’Afrique n’en mourra certainement pas et que les conséquences risquent plutôt d’être plus fâcheuses pour Marianne. En tant que chef de l’Etat du Sénégal et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall a raté une excellente occasion de dire ses vérités, les yeux dans les yeux, à la dirigeante du Rassemblement national. L’immigration l’obsède de même que les Français qu’elle représente ? Fort bien !Alors, il aurait pu lui dire que tant que son pays, la France, surexploite nos matières premières qu’elle paye au lance-pierres et expédie chez elle sans aucune valeur ajoutée pour les populations locales, tant qu’elle refusera d’investir dans des industries chez nous, tant qu’Areva extraira jusqu’au tarissement l’uranium du Niger, tant que Total, à la suite d’Elf Aquitaine, pompera le pétrole et le gaz africains en contrepartie de royalties dérisoires — mais après avoir arrosé nos dirigeants —, tant que Vincent Bolloré, qui a revendu son affaire à l’armateur italo-suisse MSC, était le maître absolu de nos ports et de nos chemins de fer, et tant d’autres prédateurs hexagonaux ne cesseront de pressuriser les Africains, tant que également les navires de pêche de l’Union européenne ne cesseront de piller nos côtes réduisant nos pêcheurs en chômeurs, et d’autres exemples encore, des vagues de migrants africains ne cesseront de déferler sur les côtes du Vieux continent. Tant que la France ne cessera pas, aussi, de susciter ou d’entretenir des conflits dans le Sahel avec leurs hordes de réfugiés, toutes les opérations Frontex du monde ne pourront pas empêcher des despérados africains de prendre la mer avec des esquifs et des rafiots de fortune pour tenter de gagner l’eldorado européen. Il aurait aussi pu lui dire que l’Afrique est le dernier salon où l’on cause français ! En ce qui nous concerne, il aurait été intéressant que Mme Marine Le Pen nous dise qui, de la France ou du Sénégal, a eu le plus à gagner dans la réalisation du Train Express régional (TER) où 780 milliards de francs, selon les chiffres officiels, ont été engloutis dans 37 km de chemin de fer à peine, ce qui en fait la ligne la plus coûteuse au monde, sans doute ! Sans compter notre tronçon d’autoroute à péage entre Dakar et Diamniadio, lui aussi parmi les plus chers du monde. Si ce n’est le plus cher. Dans les deux cas, ce sont des entreprises françaises qui sont à la manœuvre et ont contribué à appauvrir davantage un pays qui était déjà parmi les plus misérables de la planète ! Entre autres exemples du grain du pauvre qui nourrit la vache du riche… Macky Sall aurait aussi pu dire à Mme Marine Le Pen, au nom du continent africain, que si l’armée française est encore aussi omniprésente sur le continent c’est parce que, plus de 60 ans durant, la France a œuvré pour que nos pays ne puissent passe doter de capacités autonomes de défense, veillant à réduire nos armées à des gardes prétoriennes voire à des armées d’opérette ou de parade. Avec malice, son interlocutrice, qui est une opposante et n’a passa langue dans sa poche, aurait pu lui répondre que les constitutions ne sont pas des chiffons de papier, que deux mandats constitutionnel ce n’est pas trois, que la place des opposants, des journalistes et des activistes ce n’est pas la prison — surtout au moment où la potence vient d’être dressée pour pendre haut et court Ousmane Sonko ! —, que ceux qui détournent les maigres ressources des populations doivent répondre de leurs crimes devant les tribunaux, etc. Mais quel dommage que, pour des considérations émotionnelles, le président Macky Sall n’ait pas cru devoir recevoir en audience Mme Marine Le Pen, probable future présidente française. Qui dit pourtant des choses intéressantes comme la nécessité de laisser les Africains s’occuper de leurs propres affaires ou l’impératif de doter notre continent d’un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Une fois de plus, Macky Sall vient de laisser passer une belle leçon de se faire entendre et, qui sait ?, comprendre !

Palais : Seydou Guèye retourne aux affaires

Seydou Guèye retourne au Palais après être limogé de son poste de ministre porte-parole, chargé de la Coordination de la Communication de la Présidence de la République. lors du dernier remaniement. D’après Les Echos, le président Macky Sall l’a nommé ministre conseiller « à ses côtés ». Le journal révèle que le chef de l’Etat lui avait proposé plusieurs postes. Mais, le porte-parole de l’APR avait gentiment décliné les propositions de son patron. Seydou Guèye, très fâche contre le Président Sall ne voulait pas gérer certains postes. Tout est désormais, rentré dans l’ordre après plusieurs conciliabules.

Deniers publics : Epinglée,Yaye Fatou Diagne,son assistant et la plainte

https://senego.com Yaye fatou Diagne, Maire de Ngathie Naoudé, coordonnatrice national du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM), serait éclaboussée par une affaire de détournement de deniers publics. Et tout serait parti d’un marché fictif à sa mairie, Ngathie Naoudé . Selon senenews, la mairesse de Ngathie Naoudé avait déposé une plainte contre Babacar Ndong, son assistant communautaire et responsable des marchés à la mairie qu’elle accuse d’avoir usé de fausses manœuvres pour se faire attribuer des marchés au niveau de la commune. Devant les enquêteurs, ce dernier n’a pas nié les faits, mais dit avoir agi en parfaite intelligence avec Yaye Fatou Diagne, via sa société écran, BND Services.

Professeur Ndiack Fall : «JE M’ATTENDAIS PLUTOT UNE DÉCISION DE NON-LIEU»

https://emedia.sn Professeur Ndiack Fall se dit surpris par la décision du Doyen des juges d’instruction qui a renvoyé l’affaire Sweet Beauty en jugement. Dans cet entretien, l’enseignant en Droit pénal explique les raisons pour lesquelles Ousmane Sonko, accusé de viol et de menaces de mort, ne sera pas en détention avant le procès.

Etes-vous surpris par la décision du Doyen des juges de renvoyer l’affaire Sweet Beauty en procès ?

Personnellement, je suis surpris puisque je m’attendais plutôt à une décision de non-lieu. Evidemment, comme je ne suis pas dans le secret des dieux, peut-être qu’il aurait suffisamment d’éléments pour décider de la sorte. Mais là, je ne peux que m’en limiter au volet théorique.

Est-ce que Ousmane Sonko pourrait comparaitre libre ?

Il peut comparaitre libre si on se réfère aux dispositions de l’article 238 du Code de procédure pénale. Je le dis parce que durant l’instruction, M. Ousmane Sonko a été mis sous contrôle judiciaire qui est une mesure restrictive de liberté. On lui a retiré son passeport, il a une obligation de faire une décharge régulièrement… Donc, il a respecté ses dispositions et à ce que je sache, ce contrôle judiciaire n’a pas été révoqué. Dans ce cadre, il reste libre et va comparaitre libre. Suivant les dispositions de l’article 238 du Code de procédure pénale, il est dit : « L’accusé qui a été mis en liberté ou qui n’a jamais été détenu se présente, au plus tard la veille de l’audience, au greffe qui s’assure de sa représentation en justice ». L’article 239 ajoute : « L’ordonnance de prise de corps est exécutée, si dûment convoqué par voie administrative au greffe de la Chambre criminelle et sans motif légitime d’excuse, l’accusé ne se présente pas au jour fixé pour être interrogé par le président de la Chambre criminelle. L’ordonnance de prise de corps est également exécutée sur décision motivée du président de la Chambre criminelle lorsqu’il estime que la détention de l’accusé est nécessaire. Cette décision est sans recours ». En clair, M. Ousmane Sonko bénéficie toujours du contrôle judiciaire et reste libre de ses mouvements bien qu’il existe une restriction de sa liberté. Le moment venu, il va comparaitre libre sauf s’il ne se présente pas à l’audience. Cependant, le président de la Chambre criminelle pourrait le mettre en détention s’il l’estime nécessaire. Pour le moment, nous n’en sommes pas à ce stade.

Sur le plan pénal, quels sont les risques pour Ousmane Sonko ?

Il est accusé de viol. C’est l’article 320 du Code pénal qui prévoit une sanction entre 10 et 20 ans de réclusion criminelle. C’est la loi 2020-05 du 10 janvier 2020.

Si la thèse du complot est établie devant le juge, est-ce que le dossier pourrait se retourner contre la plaignante Adji Sarr ?

Si l’accusation de viol ne prospérait pas devant la Chambre criminelle, l’affaire pourrait se retourner contre Adji Sarr. Si c’est le cas, M. Ousmane Sonko devrait être acquitté et, en ce moment, il aurait la faculté de porter plainte contre Adji Sarr pour diffamation car il pourrait se sentir lésé par les fausses accusations contre sa personne. Propos recueillis par Babacar Guèye DIOP

Ordonnance du juge : Sonko maintient le flou sur sa présence au procès

https://www.pressafrik.com Le Doyen des Juges Oumar Maham Diallo a renvoyé le dossier de « viols et menaces de mort » opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr devant la Chambre criminelle. Dans l’avis d’ordonnance de règlement définitif aux conseils servi aux différentes parties, la date du procès n’est pas mentionnée. Devant la presse ce jeudi, l’opposant a été interrogé sur son intention de se présenter ou non au tribunal si une date est arrêtée pour son procès. Le leader de Pastef a maintenu le flou.  » Que je répondrais ou pas à un procès, on n’est pas encore arrivé à cette étape. Et ce n’est pas ici que j’aborderai cette question. Le moment venu, j’en parlerai », a-t-il répondu. Ce qui est sûr, ajoute-t-il, « ce n’est pas un dossier judicaire mais politique. Que les Sénégalais le sachent. C’est l’essentiel ».

Moussa Sow de la Cojer à Ousmane Sonko : «il doit faire face à son accusatrice et préparer sa défense au lieu de faire un appel à l’insurrection»

https://actusen.sn Attaque pour attaque. Le leader de Pastef aurait tourné sept fois sa langue dans sa bouche avant d’accuser le président de la république, Macky Sall d’avoir orchestré un complot dans l’affaire Sweet Beauty afin de l’écarter de la prochaine présidentielle de 2024. En effet, Ousmane Sonko qui a tenu ces propos lors de son face-à-face avec la presse, ce jeudi a reçu une réponse à la hauteur de son attaque. Et c’est le Coordonnateur national de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer), Moussa Sow qui est monté au créneau pour descendre en flamme le maire de Ziguinchor. «Ousmane Sonko n’a pas d’arguments et c’est la raison pour laquelle il crie au complot et accuse l’Etat du Sénégal, la gendarmerie, les magistrats, la presse responsable et compte, à travers des menaces et la manipulation de l’opinion, éviter le procès qui est maintenant inévitable. Sonko est accusé de viol, il doit donc faire face à son accusatrice et préparer sa défense au lieu de faire un appel à l’insurrection, au meurtre et au sabotage organisé», déclare Moussa Sow. Selon lui, Ousmane sonko est tétanisé, il a peur et jette son va-tout pour se dérober face à la justice. «Lui qui disait urbi and orbi qu’il était pressé pour un procès, le voilà subitement se rétracter après l’ordonnance du doyen des juges renvoyant ainsi les deux parties devant la chambre criminelle. Étant seul maître de sa libido et de ses pulsions, il ira donc répondre seul au juge qui a déjà écouté toutes les parties en amont et dispose certainement toutes les informations pénales pour la signature de l’ordonnance de renvoi», ajoute le coordonnateur de la Cojer. Moussa Sow et Cie invitent Ousmane Sonko à se mettre à la disposition de la justice pour que la vérité puisse triompher. «Ce n’est pas face à la presse que Sonko doit apporter sa part de vérité, mais plutôt face au juge qui est seul habilité à dire le droit. La tentative de victimisation de Sonko ne passera pas et l’Etat, garant de la sécurité des biens et des personnes, protégera les Sénégalais face aux brigands qui veulent déstabiliser le pays. La Cojer invite tous les sénégalais à n’accorder aucun crédit aux litanies de Sonko qui reste le Roi des manipulateurs sous nos cieux», conclut Moussa Sow.

Ousmane Sonko/Adji Sarr : Le Juge Amath Sy présidera le procès

https://senego.com On connait désormais le juge qui présidera le procès de l’affaire Sweet Beauty. Il s’agit de Ahmath Sy, juge à la troisième chambre correctionnelle du tribunal hors classe de Dakar, informe Walfadjiri parcouru par Senego. Une source du journal indique qu’il « a été pendant longtemps président du tribunal d’instance de Rufisque ». Walfadjri ajoute que Ahmath Sy sera assisté de deux assesseurs dont les noms ne sont pas dévoilés.Ousmane Sonko a été renvoyé par le Doyen des juges devant la chambre criminelle.

LA DÉMOCRATIE DES BOULES PUANTES PAR MAMOUDOU IBRA KANE

« Viol et menaces de mort ». Après avoir instruit à charge et à décharge la célèbre affaire Sweet Beauty, le doyen des juges a décidé. Pour Oumar Maham Diallo, les charges contre Ousmane Sonko sont suffisantes pour le renvoyer devant une chambre criminelle pour jugement. Il s’agit, pour être précis, de la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, la seule juridiction hors classe du pays. Ainsi donc, le président du parti, Patriotes africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité, ira fatalement en procès avec son accusatrice, Adji Sarr. L’ordonnance de renvoi du juge d’instruction est en effet insusceptible de recours en appel pour l’inculpé. Autrement dit, dans le cas d’espèce, Ousmane Sonko ne pourra pas saisir la chambre d’accusation de la Cour d’Appel aux fins d’annulation de la décision du juge Diallo. Le procès étant désormais inévitable, place aux enjeux pour l’opposant. Le premier enjeu, et c’est une curiosité pour l’opinion, est lié à la stratégie du silence adoptée par Monsieur Sonko notamment sa posture face aux questions qu’il juge infamantes. A titre d’exemple, devant le procureur comme devant le magistrat instructeur, Ousmane Sonko a systématiquement refusé de répondre aux interrogations sur les relations sexuelles qu’il aurait entretenues avec la masseuse Adji Sarr. Il n’a pas non plus accepté de se soumettre à un test ADN. Un silence pour l’instant non payant pour l’inculpé parce qu’il ne lui a pas permis d’obtenir ce qu’il voulait : un non-lieu. La parole est d’argent, le silence est d’or. Tout l’enjeu est de savoir si l’adage jouera en faveur ou en défaveur du chef de l’opposition devant la Chambre criminelle. Un autre enjeu, et non des moindres, c’est l’ampleur de la publicité qui sera faite autour du procès. La Chambre criminelle qui a remplacé la Cour d’Assises, va-t-elle ou non organiser un procès public ? La décision appartient à la juridiction, et à elle seule. Dans un procès où il sera question de sexe, de sodomie et de toutes les salacités liées à une histoire de massage qui aurait mal tournée, on devine aisément que la décision du président de la Chambre criminelle sera lourde de conséquences. Dans le scénario d’un procès public, si la jeune masseuse de Sweet Beauty a tout à gagner, l’accusé Ousmane Sonko a, en revanche, tout à perdre. Son image, sa crédibilité et son crédit pèseront lourd sur la balance de la justice. D’où l’enjeu de la candidature déjà déclarée du leader de Pastef à l’élection présidentielle de 2024. L’opposant Sonko le sait mieux que quiconque : une condamnation ferme, un sursis ou même un acquittement au bénéfice du doute ruinerait ses chances de participation ou de succès à l’échéance électorale majeure prévue dans 12 mois. A l’inverse, un acquittement pur et simple lui ouvrirait grand les portes du palais présidentiel. Entre la prison et le palais, on le sait, il n’y a qu’un pas. Scénario surréaliste en direction de la prochaine Présidentielle au Sénégal : incertitude sur le sort judiciaire d’Ousmane Sonko, incertitude sur les inéligibilités de Khalifa Sall et Karim Wade, incertitude sur la candidature ou non du président sortant Macky Sall lui-même. En un mot, incertitude sur tous, incertitude sur tout. Le Sénégal, pour conclure, donne l’image d’un pays qui a réinventé la démocratie en une transformation nauséabonde : la démocratie des boules puantes. Un grand homme d’Etat du siècle dernier avait prévenu : « Ceux qui lancent les boules puantes, finissent par sentir plus mauvais que ceux qui les reçoivent ». https://emedia.sn

Sayara : 3 femmes mortes dans l’écoulement d’une mine d’or

https://www.pressafrik.com L’écoulement d’une mine traditionnelle communément appelée Dioura, à Saensoutou, localité située dans la commune de Missira Sirimana dans le département Sayara, a causé jeudi la mort de 03 femmes, a appris PressAfrik ce vendredi. Ces femmes étaient parties à la recherche de pupitres d’or afin subvenir aux besoins de leurs familles. Mais, selon notre source, la galerie où elles avaient l’habitude de prélever le sable s’est affaissée sur elles en les ensevelissant. Malgré l’intervention rapide des orpailleurs qui étaient sur les lieux qui sont parvenus à les sortir des décombres, elles étaient déjà mortes asphyxiées. Alertés par les populations de ladite localité, les éléments de la brigade de gendarmerie territoriale de Saraya se sont déployés sur les lieux pour procéder aux constats d’usage et ouvrir une enquête.Salif SAKHANOKHO