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Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

https://www.sudquotidien.sn APA–La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux. À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024. « En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques. Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale. Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024. Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale. Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ». Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

L’Afrique subsaharienne recèle le meilleur potentiel technique mondial de production d’hydrogène vert à 1,5 $/kg (rapport)

(Agence Ecofin) – L’hydrogène vert, qui fait l’objet d’un grand engouement mondial, pourrait devenir une nouvelle industrie de premier plan dans laquelle l’Afrique subsaharienne bénéficie d’un avantage comparatif certain.

L’Afrique subsaharienne recèle le meilleur potentiel technique de production d’hydrogène vert au coût très compétitif de 1,5 dollar par kg à l’échelle mondiale, a souligné l’ONG allemande Germanwatch dans un rapport rendu public le 22 décembre dernier.

Ce potentiel s’élève 754,16 térawatts-heure (TWh/ térawatt-heure = 1 milliard de kilowatts-heure) en Afrique subsaharienne contre 561,94 TWh dans la région Afrique du Nord & Moyen-Orient, 365 TWh en Amérique du Nord, 353,33 TWh en Océanie et 309,44 TWh en Amérique latine. En Europe, le potentiel technique de production d’hydrogène vert à 1,5 dollar /kg est de l’ordre de 24,44 TWh contre 58,88 TWh en Asie du Nord-est, 17,77 TWh en Asie du Sud-est et 190 TWh dans le reste des pays asiatiques. Le rapport précise que le potentiel élevé de l’Afrique subsaharienne en matière de production d’hydrogène vert à un coût compétitif s’explique essentiellement par l’énorme potentiel de la région dans le domaine de production de divers types d’énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité et la géothermie. Il rappelle dans ce cadre que cet hydrogène bas carbone recèle un immense potentiel en tant que source d’énergie propre pour la transition énergétique mondiale. Ce gaz peut être brûlé dans un moteur ou utilisé dans une pile à combustible pour propulser des véhicules, produire de l’électricité ou fournir de la chaleur. Contrairement à l’hydrogène gris (produit à partir de combustibles fossiles sans dispositif de captage de carbone), l’hydrogène vert est un vecteur énergétique neutre en carbone puisqu’il est produit en se basant exclusivement sur des énergies renouvelables.

Stimuler l’industrialisation

Organisation à but non lucratif qui œuvre à influencer les politiques publiques en matière de commerce, d’environnement et de relations Nord/Sud, Germanwatch souligne également que l’hydrogène vert présente plusieurs bénéfices pour les pays africains. Cette énergie propre peut devenir une ressource cruciale au Sud du Sahara puisqu’elle pourrait stimuler l’industrialisation de la région, tout en aidant les pays à atteindre l’objectif de zéro émission nette à l’horizon du milieu du siècle surtout que certaines activités industrielles sont actuellement très difficiles à décarboner comme la sidérurgie, le ciment et la chimie. L’hydrogène vert pourrait aussi devenir lui-même une nouvelle industrie dans laquelle l’Afrique subsaharienne bénéficie d’un avantage comparatif, contribuant ainsi à diversifier les économies de la région. Il peut d’autre part contribuer à fournir de l’électricité pour les populations, stimuler la production des énergies renouvelables et augmenter l’approvisionnement local en eau potable grâce à l’implantation de stations de dessalement.

Autres avantages économiques : la diversification des exportations et la création de dizaines de milliers d’emplois et d’opportunités économiques locales en amont et en aval de la filière.

Pour tirer le maximum de bénéfice de la production d’hydrogène vert, Germanwatch recommande aux gouvernements des pays d’Afrique subsaharienne de veiller à intégrer la société civile dans les processus décisionnels relatifs aux projets de complexes de production et à assurer la participation d’acteurs africains en tant qu’actionnaires et partenaires. Les gouvernements devraient par ailleurs s’assurer de créer une industrie en amont (par exemple, la fabrication de technologies et d’équipements de production des énergies renouvelables) et en aval (par exemple, la production d’ammoniac, d’engrais ou d’acier vert), tout en mettant en place des certifications et des normes pour la production et l’exportation d’hydrogène vert. Le rapport met également en garde les gouvernements contre la tentation de l’orientation de la totalité de la production d’hydrogène vert vers l’exportation, qui priverait les populations de tout bénéfice, et le risque de surexploitation des ressources locales comme la terre et l’eau.

Le Sommet Dakar 2 sur la souveraineté alimentaire, le riz, la banane et d’autres sujet au menu d’un entretien avec Aly Ngouille Ndiaye

Dakar, 15 jan (APS) – Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, invité de la rédaction de l’APS, ce dimanche, a évoqué plusieurs sujets dont le Sommet de la BAD prévu à Dakar, l’autosuffisance en bananes et les politiques mises en œuvre par son département. Sur le site de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) de Sangalkam, dans le département de Rufisque, Aly Ngouille est revenu sur le sommet de la Banque africaine de développement (BAD) prévu à Dakar du 25 au 27 janvier sur le thème : ‘’Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience’’. Lors du Sommet Dakar 2, un événement axé sur l’action, les chefs d’État et de gouvernement africains veulent mobiliser leurs ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour exploiter le potentiel agricole et alimentaire de l’Afrique, transformant ainsi les efforts de plaidoyer en actions concrètes.

Parmi les sujets abordés par le ministre figurent la souverainté alimentaire, l’arachide, le riz, les Domaines agricoles communautaires (DAC), le foncier, l’autosuffisance en bananes, etc.

L’impact de la crise ukrainienne a obligé les pouvoirs publics à opérer des ajustements et surtout, à impulser une nouvelle dynamique dans le secteur agricole avec la création d’un ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Sous l’autorité du Premier ministre, le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire ‘’prépare et met en oeuvre la politique définie par le Chef de l’Etat dans le domaine de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire’’. A ce titre, il est chargé de ‘’mettre en place un cadre cohérent de planification stratégique, de pilotage et de suivi évaluation des politiques, stratégies et programmes agricoles’’. En vue d’atteindre l’autosuffisance et d’assurer la sécurité alimentaire, ‘’il met en place des stratégies et programmes visant l’augmentation et la sécurisation des productions agricoles et l’amélioration de leur qualité. Il promeut la diversification agricole, l’identification et le développement de filières agricoles porteuses’’. A ce titre, il ‘’veille à la disponibilité d’intrants de qualité, notamment les semences et les engrais’’ et s’assure ‘’de la mise en place de dispositifs de veille et d’intervention en vue d’une bonne protection des végétaux’’.OID

La culture de blé dans une phase expérimentale,  »un millier d’hectares » visé en novembre (ministre)

Sangalkam (Rufisque), 15 jan (APS) – Le Sénégal a entamé l’expérimentation de la culture du blé dont une variété homologuée par l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) avec l’ambition d’emblaver « un millier d’hectares » à partir de novembre prochain, a-t-on appris du ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire.

« Nous sommes en train d’expérimenter [la culture de blé]. Je pense d’ailleurs qu’ici [sur le site de l’ISRA à Sangalkam], il y a un champ expérimental », a dit Aly Ngouille Ndiaye, invité de la rédaction de l’APS, en perspective de la deuxième édition du sommet de Dakar sur l’agriculture et agro-alimentaire (Dakar II), du 25 au 27 janvier. Cette rencontre va porter sur le thème : « Nourrir l’Afrique : Souveraineté alimentaire et résilience. » 

Dans ce cadre, des instructions ont été données par le président de la République pour le démarrage d’un champ d’expérimentation, ce que les services compétents du ministère de l’Agriculture ont retenu de faire sur « 5 espaces différents », selon le ministre de l’Agriculture. Aussi 5 ha « ont été normalement semés », dont le champ expérimental du site de l’ISRA à Sangalkam, dans le département de Rufisque, où 4 variétés sont testées dont une homologuée par cette structure sénégalaise spécialisée dans la recherche agronomique. Le ministre de l’Agriculture a dit avoir lui-même acheminé ‘’d’autres variétés » en revenant COP 27, la dernière conférence des Nations unies sur les changements climatiques, tenue à Charm el-Cheikh, en Egypte, lesquelles variétés étaient destinées aux différentes surfaces identifiées pour cette phase d’expérimentation. Les tests vont continuer « pour voir ce que ça donne », en vue de pouvoir emblaver en novembre prochain « si possible un millier d’hectares et puis progresser au fur et à mesure », a indiqué Aly Ngouille Ndiaye. Depuis « quelques années, il y a quand même des expériences de culture de blé même si c’est à petite échelle au Sénégal », avec en pointe l’ISRA qui a validé des semences de blé, a rappelé Aly Ngouille Ndiaye Il y a aussi que dans le cadre de la stratégie de souveraineté alimentaire, le blé a été retenu parmi les céréales dont la culture doit être développée, a-t-il relevé, en faisant observer que les Sénégalais ne pouvant se passer de pain au quotidien, le pays importe « beaucoup de blé ». Or, fait-il valoir, avec la guerre en Ukraine, l’approvisionnement en blé est devenu difficile et les prix ont flambé.

Ce qui a induit dit-il des subventions de plus en importantes. Un point qui a été dit-il reconnu par les acteurs du secteur eux-mêmes, lors des dernières concertations sur la vie chère.

A cette occasion, des boulangers, s’adressant au président de la République, ont indiqué que sur chaque baguette de pain consommé au Sénégal, la part de la subvention de l’Etat est de 175 francs CFA. « Alors, imaginez à l’échelle nationale ce que ça représente. C’est des milliards que nous donnons chaque mois rien que pour ce blé », a commenté Aly Ngouille Ndiaye. BK/AKS

Arachide : une baisse de 11 % de la production projetée (ministre)

Sangalkam (Rufisque), 16 jan (APS) – Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a souligné que la production arachidière de la campagne agricole en cours, estimée à 1, 5 million de tonnes, allait connaître une baisse de 11 % comparativement à la précédente campagne.

‘’Les projections nous donnent une baisse de la production d’arachide d’environ 11 % par rapport à l’année dernière. Nous sommes à 1, 5 million de tonnes. Je crois en ces chiffres sinon je remets en cause les données précédentes qui avaient été déterminées de la même manière’’, a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé dimanche à l’APS.

‘’On ne peut pas remettre en cause ces chiffres sans une bonne base de travail scientifique. Donc je considère que nous avons cette année une production de 1, 5 million de tonnes d’arachide’’, a insisté Aly Ngouille Ndiaye. Il a fait état de niveaux différents de production d’un endroit à l’autre à travers le pays. ‘’A certains endroits il n’y a pas eu une bonne production mais dans d’autres les témoignages qui nous parviennent sont satisfaisants’’, a-t-il expliqué. S’agissant de la commercialisation du produit, le ministre de l’Agriculture a signalé que des opérateurs avaient lancé la collecte des graines dès que le prix aux producteurs a été fixé. Il a ainsi lié en partie les difficultés des huileries à collecter des graines à leur entrée tardive sur le marché après le lancement des opérations de commercialisation ‘’La SONACOS, en tant que société d’Etat, est intervenue un peu plus tard. Elle poursuit sa collecte sur le terrain. Les chiffres ont évolué ces derniers temps’’, a ajouté Aly Ngouille Ndiaye. Il a également fait remarquer que la difficulté de certains acteurs à disposer de la graine était également liée au prix de cession. ‘’Je pense que la raison principale est le prix. C’est un marché ouvert. Les producteurs ont fini de produire et puis ils vendent. D’ailleurs ce serait même bien que les producteurs vendent au premier qui vient avec un bon prix. L’intervention de l’Etat est de faire en sorte que le prix de cession de puisse pas descendre en dessous des 275 francs fixés pour le prix du kilogramme’’, a-t-il fait valoir. AKS

Les intérêts des producteurs d’arachide au centre des préoccupations du gouvernement (ministre)

Sangalkam (Rufisque), 15 jan (APS) – La préservation des intérêts des producteurs d’arachide est la priorité du gouvernement, qui, dans le cadre de la commercialisation de cette spéculation, s’évertue également à protéger ceux des autres acteurs de la filière, en particulier les huiliers, a déclaré dimanche le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

‘’Je pense que ce qu’il faut d’abord voir, c’est qui doit-on protéger ? C’est tout le monde, mais en tenant compte du rôle que chacun doit avoir. Le producteur est le premier acteur à protéger’’, a-t-il dit dans une interview accordée à l’APS, ce dimanche dans les locaux de l’ISRA, à Sangalkam.

La campagne de commercialisation arachidière de cette année est marquée par le retour en force des commerçants étrangers, composés en grande majorité de Chinois. Ils ont réalisé d’importantes collectes de graines–environ150.000 tonnes–à des prix souvent nettement supérieurs au prix plancher de 275 francs fixé par le gouvernement. Si ces prix rémunérateurs font le bonheur des producteurs et des opérateurs privés sénégalais, ces exportations massives de graines ont eu pour conséquence de freiner les collectes des huiliers. Tandis que les premiers militent pour la poursuite des achats par les commerçants étrangers, les seconds réclament leur arrêt pour leur permettre de faire tourner leurs usines. Le ministre de l’Agriculture estime qu’il s’agit là d’une ‘’question très délicate qu’il faut arbitrer tous les jours’’. ‘’Ce qui est important au niveau de l’Etat, c’est de voir dans sa globalité quelle est la meilleure attitude qu’il faut avoir’’, a-t-il expliqué. Il a rappelé que c’est à cause de la ‘’mévente totale de l’arachide’’ notée il y a quelques années, que d’’’intenses négociations’’ avaient été engagées pour ‘’pousser, sur la base de cahiers de charge bien établis’’, les Chinois à ‘’venir au secours pour l’achat de l’arachide au Sénégal’’.

Selon lui, malgré les bruits faits autour de la campagne de commercialisation, ‘’les producteurs sont quand même satisfaits’’. Dès les premières semaines de la campagne de commercialisation qui a démarré le 21 novembre, ‘’les producteurs vendaient déjà bord champs à plus de 300, 325’’, voire 400 francs pour un prix plancher de 275 francs, a dit le ministre.

‘’Donc, les producteurs ont ces prix parce que les Chinois sont là. Ce sont des acheteurs, on les protège. Mais, dans le même ordre d’idées, on protège également les unités industrielles, telles que SONACOS, Copeol et d’autres. (…)’’, a-t-il assuré. Selon lui, ‘’c’est un arbitrage [qui est fait] de façon quotidienne, mais en cherchant en priorité à préserver les intérêts des producteurs qui sont aujourd’hui six millions de personnes à s’intéresser à l’arachide’’, a-t-il déclaré. Mais, même si ‘’ ce sont les premières personnes qu’il faut protéger’’, il n’en demeure pas moins qu’’’il faut, à chaque fois, trouver une conciliation avec les besoins de nos huileries’’. Pour le ministre, protéger le producteur, c’est d’abord et avant tout ‘’l’aider à écouler sa production’’. Il ajoute que son département pense ‘’trouver une position qui devrait concilier les intérêts des uns et des autres, mais en mettant au centre l’intérêt du producteur’’.ASG/OID

Aly Ngouille Ndiaye :  »Le capital semencier ne doit pas être en compétition avec les exportations d’arachide »

Sangalkam (Rufisque), 15 jan (APS) – La production des semences d’arachide ne doit pas ‘’entrer en compétition’’ avec celle des graines destinées à l’exportation, a estimé dimanche le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye.

‘’Normalement, en toute rigueur, ces exportations ne devraient pas être en compétition avec le capital semencier. Je le dis en toute rigueur, parce qu’une semence doit normalement suivre une certaine logique. Quand on produit une semence, on produit pour la semence’’, a-t-il déclaré.

Invité dimanche de la rédaction de l’APS, Aly Ngouille Ndiaye s’est montré rassurant sur les craintes de certains acteurs de la filière qui redoutent que les exportations massives de commerçants étrangers, en particulier chinois, ne mettent en péril le capital semencier du pays. Les opérateurs étrangers auraient exporté, selon le ministre, quelque 150.000 tonnes de graines sur une quantité totale de 1 million 500 mille tonnes produites cette année. Logiquement, avec un tel volume de graines, ‘’il ne doit pas y avoir de problème’’ de collecte pour les autres acteurs, dont les huiliers, a-t-il insisté lors de cette interview réalisée dans les locaux de l’ISRA, à Sangalkam. ‘’(…) les gens qui exportent, n’exportent pas tout. Ils n’achètent pas toute notre production’’, a-t-il expliqué. Le ministre de l’Agriculture considère que la production de semences ‘’doit obéir à une autre logique’’ que celle commerciale. ‘’C’est une chaîne qui doit être maîtrisée de bout en bout. C’est une chaîne qui ne doit pas être en conflit avec l’huilerie, logiquement’’, a-t-il indiqué.

Il estime que ‘’la chaîne de production de semences doit (…) être une chaîne très distincte de la chaîne de la commercialisation’’.

Aly Ngouille Ndiaye déclare avoir déjà signifié aux services de son ministère la nécessité de sortir ‘’carrément de cette compétition’’. Cela permettra notamment d’avoir ‘’une chaîne qui est contrôlée, maîtrisée, comme on le fait pour le coton et d’autres spéculations’’. ‘’Il ne devrait pas y avoir de compétition entre (…)’’ entre les graines destinées à l’exportation et celles dédiées aux semences, a insisté le ministre. Il a souligné l’importance de corriger les insuffisances notées à ce niveau, reconnaissant cependant qu’un tel travail ‘’n’est pas facile’’. ‘’Ça va peut-être prendre du temps. D’ici deux ans, il est peut-être possible de corriger ça pour l’arachide comme pour les autres spéculations’’, a-t-il indiqué. Le ministre a souligné les progrès accomplis par le Sénégal dans la production des semences d’arachide durant la dernière décennie. ‘’En 2012, à l’arrivée du président Macky Sall, il y avait 5.000 tonnes de semences certifiées d’arachide. L’année dernière, nous avons distribué 57.000 tonnes’’, a-t-il révélé. Il a promis que pour la campagne agricole à venir, le gouvernement souhaite produire davantage de semences certifiées.ASG/OID

Vers une autosuffisance en bananes en 2024 (Aly Ngouille Ndiaye)

Sangalkam (Rufisque), 15 janv (APS) – La production de bananes a connu une augmentation trés significative qui devrait assurer au Sénégal une autosuffisance à l’horizon 2024 dans ce secteur, a indiqué, dimanche, le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. Le Sénégal a accompli d’importants progrès en termes de production de bananes avec pour cette année près de 65 000 tonnes produites et en perspective si la dynamique est maintenue, une autosuffisance est possible à l’horizon 2024, selon le ministre.

‘’Les initiatives prises depuis 2012 ont concouru à augmenter les productions notamment pour les céréales (riz, mil, maïs, sorgho…) avec une production passée 1500000 tonnes à 3 300 000 tonnes en 2022. Mais l’augmentation la plus significative reste la banane’’, a dit le ministre qui recevait dans le périmètre maraicher de l’Institut Sénégalais de recherche agricole (ISRA) à Sangalkam une équipe de la rédaction de l’APS dont il était l’invité.

Le ministre a déclaré que 90% des besoins en banane sont couverts par la production locale avec une bonne variété. Il a rappelé qu’avant, ‘’les bananes provenaient de l’extérieur » et la plupart ‘’étaient trop petites, pas toujours de bonne qualité et pourrissaient très vite ». Selon lui, c’est en 2016, lors d’une visite dans la région de Tambacounda que le chef de l’Etat avait promis de soutenir les producteurs avec un financement important afin qu’ils puissent changer les espèces cultivées, les méthodes culturales, de collecte et de triage, a t-il rappelé. Cette orientation a permis aujourd’hui d’avoir cette quantité importante de bananes qui proviennent de Tambacounda commercialisées sur les étals et les grandes surfaces, a dit Aly Ngouille Ndiaye. Il a relevé que dans toutes les spéculations, notamment les céréales et la banane, les superficies cultivées ‘’n’ont pas augmenté de façon sensible ». Le ministre a souligné que ce sont les infrastructures, les subventions consenties en termes d’engrais, les semences, la mécanisation, notamment les tracteurs subventionnés à hauteur de 40 et 50% et les petites machines à hauteur de 70% qui ont augmenté. L’Etat s’engage aux côtés des producteurs, a assuré Aly Ngouille Ndiaye, estimant qu’il faut en même temps que le secteur privé accompagne cette dynamique. Selon lui, ‘’il y a beaucoup d’investisseurs étrangers qui viennent qui n’ont pas de subventions mais qui arrivent à rentabiliser leurs investissements’’. Lors de l’entretien, le ministre a également abordé les questions liées à la problématique de la maitrise de l’eau, la campagne agricole, l’équipement rural et la culture du blé au Sénégal en phase expérimentale dans ce périmètre de l’ISRA.ADL/OID

L’Etat va aider les cotonculteurs affectés par des attaques d’insectes (ministre)

Sangalkam, 16 jan (APS) – L’Etat va venir en aide les cotonculteurs à faire face aux conséquences des attaques d’insectes qui ont sérieusement compromis leur production, a indiqué, dimanche, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Sécurité alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye.

‘’Lorsque j’ai entendu le cri de cœur des cotonculteurs, j’ai été sur le terrain j’ai vu les dégâts. Lorsque j’ai rendu compte au président de la République, en Conseil des ministres, l’Etat du Sénégal a décidé d’appuyer les cotonculteurs pour rembourser leurs crédits’’, a-t-il assuré.

Le ministre de l’agriculture, du Développement rural et de la Sécurité alimentaire s’exprimait lors d’une interview accordée à l’APS, dimanche dans les locaux de l’ISRA, à Sangalkam. Selon le ministre des insectes ont envahi les champs de coton notamment dans les régions Sud et Est du pays, une situation constatée dans plusieurs autres pays Africains producteurs de coton. ‘’Ce qui s’est passé cette année, malheureusement n’est pas spécifique au Sénégal, c’est dans tous les pays producteurs de coton. Un insecte a envahi les champs au point que les estimations de productions ont baissé ‘’, a-t-il expliqué. ‘’Au moment de ma visite les estimations étaient descendues de 30 000 à 10.000 tonnes. Cela veut dire que la filière est menacée, si nous n’avons que ce niveau de production’’, a-t-il fait savoir. Le ministre a toutefois rassuré que les cotonculuteurs Africains sont en concertation pour pouvoir faire face à ces insectes’’. ‘’Au Sénégal, heureusement il y a eu quelque pluies, et ça a permis une certaine reprise, malgré cela, les objectifs initialement fixés ne seront pas atteints. Nous pensons avoir une production qui devrait tourner entre 15 000 à 17 000 tonnes qui est toujours inférieure aux 30.000 tonnes (l’objectif fixé au départ)’’, a ajouté Aly Ngouille Ndiaye. Selon lui il faut appuyer la culture du coton qui occupe beaucoup d’émigrés de retour et des jeunes et que le pays produit du coton de qualité.SG/AKS

Pratique agricole : Aly Ngouille Ndiaye prône un changement de paradigme

Dakar, 16 jan (APS)- Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire, Aly Ngouille mise sur un changement de paradigme dans une perspective d’amener la jeunesse à considérer l’agriculture comme un métier rentable, plutôt que de continuer à la voir comme la perpétuation d’une tradition familiale.

‘’L’agriculture familiale faisait que le paysan vivait de son lopin de terre. Aujourd’hui, il nous faut aller vers l’agrobusiness qui n’est pas encore bien développé au Sénégal », a dit Ndiaye à des journalistes de l’Agence de presse sénégalaise.

Cette interview s’inscrit notamment dans le cadre des préparatifs de la deuxième édition du forum de Dakar sur l’agriculture prévu du 25 au 27 janvier. Cette rencontre organisée de concert avec la Banque africaine de développement (BAD) est axée sur le thème ‘’nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ». Dans cette dynamique de changement d’approche, le ministre de l’Agriculture alimentaire a aussi évoqué la nécessité de ‘’juguler’’ l’indisponibilité de terre cultivable, à l’origine, par endroits, de l’exode rural. ‘’Nous, à notre niveau, nous le faisons par passion. Mais aussi, les jeunes doivent savoir qu’il est possible de gagner de l’argent avec l’agriculture’’, a-t-il relevé. ‘’Le concept va changer’’, a dit M Ndiaye, se félicitant de ‘’l’expérience réussie’’ avec les fermes agricoles, aujourd’hui au nombre de 500. Dans la même perspective, il a évoqué la mise en place du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du ferlo (PREFERLO), qui permettra ‘’l’aménagement de quelque 4 milles hectares. » Selon lui, ces initiatives de l’Etat devraient contribuer à ‘’faire de l’agriculteur un métier’’ qui nourrit son homme.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire s’est également réjoui du développement de filières académiques qui forment dans les métiers agricoles

. Outre l’école Nationale Supérieure d’Agriculture(ENSA) dont c’est la vocation première, il a donné l’exemple de l’université du Sine-Saloum (centre) et l’Institut supérieur d’enseignement professionnels (ISEP), qui disposent des filières agricoles. Aly Ngouille Ndiaye a, par la même occasion, invité le privé national à davantage investir dans le secteur de l’agriculture ‘’pour créer plus de valeur ajoutée ». Dans cette perspective, il a réaffirmé l’engagement de l’Etat à les accompagner à travers notamment ‘’un accès plus facile au foncier, les subventions (semences, équipement), l’aménagement et la maitrise de l’eau’.SMD/AKS

Souveraineté alimentaire : Le Sommet Dakar2 veut aller vers des actions concrètes (ministre)

SangalKam (Rufisque), 15 janv (APS) – Le Sommet sur la souveraineté alimentaire prévu à Dakar du 25 au 27 janvier, à l’initiative du Sénégal et de la Banque africaine de développement (BAD) veut ‘’amener les pays africains à engager la réflexion pour changer de paradigmes, aller vers des actions concrètes », a déclaré le ministre sénégalais de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire. Le but du Sommet Dakar2, après une première édition tenue en 2015, est d’amener les pays africains à ‘’engager la réflexion pour changer de paradigmes, aller vers des actions concrètes afin d’assurer la souveraineté alimentaire’’, a dit le ministre qui recevait dimanche dans le périmètre maraicher de l’Institut sénégalaise de Recherche Agricole (ISRA) à Sangalkam, une équipe de la rédaction de l’APS dont il était l’invité. ‘’Le Forum se tient dans un contexte très particulier avec les conséquences du dérèglement climatique, les effets de la pandémie de Covid 19 en cours depuis 2020 et récemment les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine’’, a souligné le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire.

Ces crises ‘’ont eu des impacts négatifs pratiquement dans tous les pays particulièrement en Afrique où nous peinons à produire suffisamment pour vivre en plus des difficultés d’importation avec la cherté des aliments de façon générale et la cherté des intrants, en particulier’’, a expliqué Aly Ngouille Ndiaye. 

D’où, selon lui, l’initiative d’organiser cette rencontre à Dakar pour amener les pays africains à ‘’discuter » de toutes ces questions afin de ‘’changer de paradigmes ». A Dakar, les participants feront ‘’des propositions concrètes qui collent au thème choisi +Nourrir l’Afrique : Souveraineté alimentaire et résilience+’’, selon Aly Ngouille Ndiaye, soulignant que la tenue du Sommet coïncide avec l’élaboration de la Stratégie de souveraineté alimentaire (SAS) demandée par le chef de l’Etat en octobre 2022. Selon lui, ‘’le travail a été fait en coordination avec tous les secteurs qui interviennent dans la production alimentaire notamment le secteur de l’agriculture (68% du secteur primaire), la pêche, l’environnement et l’hydraulique entre autres’’. ‘’Nous avons fini d’élaborer ce projet qui devrait être validé très prochainement par le chef de l’Etat. Le projet est déjà examiné par le gouvernement sous la supervision du Premier ministre’’, a-t –il assuré. Aly Ngouille Ndiaye a annoncé qu’un ‘’Pacte national de souveraineté alimentaire’’ sera présenté par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, lors du Sommet. Dakar2 fait suite à la première édition tenue en 2015, laquelle avait permis de ‘’dessiner les contours de ‘’La Stratégie Nourrir l’Afrique » du Groupe de la Banque africaine de développement sur le période (2016 – 2025) .

Après six ans de mise en œuvre, elle a permis à plus de 250 millions de personnes de bénéficier d’améliorations dans le secteur agricole, selon le site du Forum mis en ligne par la BAD. 

Cette stratégie a également permis de ‘’s’attaquer à l’impact causé par l’invasion russe de l’Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique en lançant la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence dotée de 1,5 milliard de dollars, avec pour objectif d’aider 20 millions d’agriculteurs à produire 38 millions de tonnes d’aliments d’une valeur de 12 milliards de dollars’’, selon la banque. Le programme du Sommet Dakar 2 comprend des tables rondes présidentielles, des sessions plénières de haut niveau et des sessions pour élaborer des ‘’Pactes pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles’’ pour chaque pays.ADL/OID

Entretien avec Malick NDIAYE,directeur général de La Banque Agricole

https://www.financialafrik.com En première ligne pour relever le défi de la souveraineté alimentaire du pays, La Banque Agricole consacre 60% de ses engagements au secteur agricole. Durant la saison 2021/2022, la banque a débloqué 21,418 milliards de Fcfa aux agriculteurs en plus de concours à la commercialisation des produits agricoles qui ont atteint 11,329 milliards Fcfa. 

Sénégal : Le bras armé de l’Etat sur tous les fronts. Dans quel état se trouve actuellement La Banque Agricole ? 

Je dirai que La Banque Agricole se porte bien. En 2021, notre activité a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre du plan stratégique « Synergie 2022 » qui est entrée dans sa quatrième année de mise en œuvre. La bonne trajectoire suivie par la Banque dans son processus de transformation a permis l’atteinte des objectifs qu’elle s’est assignée en dépit d’un environnement particulièrement difficile et notamment la crise du Covid-19. En effet, dans notre contribution active au développement économique et sociale du Sénégal, la Banque a poursuivi ses activités de soutien à l’agriculture notamment le financement de la production et l’appui à la commercialisation des produits agricoles. Nos interventions en termes de financement et conseils ont touché toutes les chaînes de valeur agricoles (arachide, céréales, banane, horticulture, etc.) et n’ont épargné aucun maillon de la chaîne de valeur à savoir la production, les fournitures d’intrants, le matériel agricole, la transformation et la commercialisation. En chiffres, le financement de la production agricole en 2021/2022 a atteint 21,418 milliards de Fcfa. Parallèlement, nos concours à la commercialisation des produits agricoles ont atteint 11,329 milliards Fcfa en 2021. La Banque Agricole a clôturé l’exercice 2021 avec un total bilan de 352, 815 milliards de Fcfa et un produit net bancaire de 19,785 milliards de Fcfa.

Comment qualifieriez-vous la campagne 2022, plus particulièrement dans la filière rizicole ? Quels moyens avez-vous déployés pour accompagner les agriculteurs ?

La Banque Agricole a poursuivi ses interventions dans le secteur agricole avec une présence remarquée dans le financement des activités d’approvisionnement en intrants, de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles. Au cours des cinq dernières années, nos interventions dans la chaîne de valeur Riz s’élèvent à plus à 77 milliards de Fcfa : 50 milliards de Fcfa dans la production et 27 milliards dans la transformation. Spécifiquement en 2022, pour permettre aux producteurs de riz d’aller en campagne et dans les meilleures conditions, la Banque Agricole a débloqué un montant de 7,4 milliards de Fcfa pour la Campagne Contre Saison Chaude 2022 et 3,8 milliards pour la Campagne Hivernage, soit un volume de financement global de 11,2 milliards de Fcfa. Au total,1.059 organisations paysannes ont été touchées pour une superficie de 30 000 hectares. Dans le cadre de la transformation du riz paddy de la Campagne Contre Saison Chaude Riz 2022, un volume de financement de deux (2) milliards de Fcfa est déjà débloqué sur des prévisions de 5 milliards pour accompagner les riziculteurs. En plus du riz, nous accompagnons d’autres chaînes de valeur agricoles comme la tomate, l’oignon, la pomme de terre, etc.

Quels défis vous pose la hausse des cours des intrants agricoles et des prix de l’énergie ?

Les défis sont énormes et les solutions à apporter doivent contribuer à une agriculture durable et moins destructrice de l’environnement. On peut citer principalement : L’urgence de repenser autrement les systèmes de production et travailler à asseoir une résilience soutenue des actifs productifs et des acteurs sur toute la chaîne de valeur par la promotion de pratiques climato-conformes ; Le défi de l’autonomisation énergétique par le recours aux énergies propres aussi bien sur la production que la consommation ; Il faut aussi promouvoir l’agriculture écologique alliant la sécurisation de la production de semences et l’utilisation progressive des engrais biologiques pour redonner à la terre ses performances agronomiques.

La Banque Agricole s’est-elle définitivement remise de la crise liée à la pandémie du covid-19 ? Quel a été son impact sur vos résultats ?

La crise du Covid-19 est survenue de manière rapide et inattendue avec son lot de mesures prises par les autorités sanitaires et gouvernementales. Nous avons eu une activité de veille particulièrement intense durant la crise sanitaire pour une bonne maîtrise de l’information en vue de la mise en place d’un dispositif de résilience pour protéger la Banque et ses clients. En effet, il a fallu trouver un moyen de poursuivre l’activité tout en veillant à la protection des collaborateurs, des clients, fournisseurs et autres partenaires. Il fallait aussi mettre en place un dispositif de riposte précoce afin de faire face à une éventuelle contamination individuelle ou collective. En application des dispositions de l’article 39 de la circulaire N° 04-2017/CB/C de la commission bancaire relative à la gestion des risques dans les établissements de crédit et les compagnies financières de l’UMOA, La Banque Agricole s’est dotée d’un Plan de Secours et de Continuité d’Activités (PSCA) dont l’objectif est de garantir une exploitation sans interruption et à limiter les pertes en cas de perturbation grave de l’activité. D’autres comités internes ont été mis en place chargés de la mise en œuvre des avis de la BCEAO portant principalement sur les objets ci-après : La révision des modalités de mise en œuvre du dispositif des accords de classement pour les entreprises non financières ; les mesures de promotion des paiements électroniques ; le report d’échéances des créances des entreprises affectées par la pandémie ; l’émission de bons, dénommés « Bons Cvid-19 » par les Etats membres et leur refinancement sur un guichet spécial à trois mois de la BCEAO ; l’accès des créances privées cotées B au refinancement de la BCEAO ainsi que les mesures en faveur des institutions de microfinance. Par ailleurs, dans l’opérationnalisation du dispositif, plusieurs mesures, en relation avec les autorités de contrôle et de supervision, ont été prises notamment, les reports d’échéances des créances des entreprises et particuliers impactés par la crise sanitaire. L’élaboration d’une stratégie d’atténuation des impacts économiques du Covid-19 sur le secteur agricole nous a permis de lever 1,7 milliards de FCFA auprès de l’Agence Française de Développement (AFD) pour accompagner la production de mil, maïs, niébé, sésame et fonio dans les parties Centre, Nord et Sud-est du pays.

Quel rôle entend jouer la Banque Agricole pour assurer la souveraineté alimentaire du pays, encore plus pressante dans le contexte géopolitique actuel ?

En tant que banque leader dans de financement de l’économie agricole au Sénégal, nous contribuons de façon significative à la création de valeur et par ricochet au développement économique du pays. La disponibilité des ressources alimentaires représente aujourd’hui un enjeu géopolitique et géostratégique de taille avec toutes les implications liées à la crise ukrainienne sur la disponibilité des céréales et des intrants agricoles. La Banque Agricole (LBA), dont 60% des financements ciblent une clientèle agricole, ne peut être étrangère aux conséquences proches et lointaines induites par cette situation. Au demeurant, La Banque Agricole a toujours orienté sa stratégie sur le développement de modèles de financement et d’offres de produits et services qui favorisent une résilience durable des petits producteurs et des productions mais aussi, sur une transition vers une économie agricole moins émettrice de gaz à effet de serre et dépendante de l’apport d’intrants extérieurs. A cet effet, LBA est membre actif de l’initiative mondiale des banques publiques de développement pour une optimisation des contributions des institutions financières à une reprise durable post covid-19 et aujourd’hui post crise ukrainienne. Ceci, pour mettre en avant l’approche de partenariat divers et multiformes qu’elle privilégie au niveau national et international pour développer des synergies d’anticipation et de riposte face aux effets des crises mondiales.

Deux ans après l’accréditation de la LBA du Fonds Vert pour Climat, quelle première évaluation faites-vous de votre action dans le financement vert ?

Il faut déjà préciser qu’en 2019, en plein processus vers l’accréditation, le FVC avait choisi de confier à LBA sur nomination de l’Autorité Nationale Désignée le mandat de « Delivery Partner » du second programme Readiness de renforcement des capacités pays sur le développement d’un portefeuille de projets résilients au climat et sobres en carbone. Ce choix s’est porté sur LBA à la suite d’un Financial Management Capacity Assessment que la Banque a réussi en moins de deux mois. Nous avions pris le pari d’y aller car ce processus et la gestion du Readiness étaient un bon cadre de préparation pour tester nos instruments en matière de gestion fiduciaire, notre cadre juridique et de conformité, notre approche de reportings et la mise en œuvre de ses procédures en référence aux instruments et principes du Fonds. La mise en œuvre du Readiness dont la fin est prévue en décembre 2022 se poursuit bien et les activités qui sont à un taux d’exécution de 90% sont presque entièrement bouclées. L’accréditation au Fonds Vert Climat est intervenue en août 2020 et confère à LBA le statut de seconde entité sénégalaise accréditée pour l’accès direct avec un focus orienté vers la promotion de l’investissement privé en faveur du climat. A la suite, le premier jalon posé et réussi a été d’accélérer la signature de l’Accord cadre d’accréditation communément appelé « AMA » en anglais et qui constitue l’accord juridique qui lie le FVC aux entités accréditées. A ce niveau, les négociations sont allées très vites et l’accord d’accréditation a été signé le 06 décembre 2021. Cependant, nous n’avons pas attendu la finalisation cette accréditation pour mettre en œuvre notre stratégie post accréditation articulée autour de trois axes : La communication et la sensibilisation des parties prenantes sur les enjeux et opportunités de l’accréditation de LBA dans le développement de projets et la mobilisation de financement climat pour le Sénégal ; Le développement d’un portefeuille de projets verts et climat pour la Banque ; Le partenariat pour une consolidation de la structure financière de la Banque par l’accès aux fonds climats divers et multiformes pour répondre aux besoins d’accès au financement de nos clients porteurs de projets. Sur le premier axe, nous avons pu réussir en juin dernier à réunir le secteur privé national et certaines institutions financières autour de panels thématiques sur les complémentarités à mettre en œuvre pour une meilleure compréhension des enjeux du climat pour le secteur privé. Toujours dans la mise en œuvre de cette feuille de route, LBA se réjouit d’avoir finalisé en rapport avec le FIDA et cinq banques agricoles de l’Afrique de l’ouest un projet régional dénommé IGREENFIN (Inclusive Green Financing Initiative) qui est une initiative de verdissement des banques agricoles pour favoriser une agriculture paysanne résiliente au changement climatique et à faibles émissions en Afrique de l’Ouest. La mise en œuvre prochaine de ce projet qui est une réponse durable à la lancinante question de l’accès aux ressources concessionnelles pour les petits agriculteurs ruraux devrait permettre à la Banque de disposer de ressources longues à faible coût et de révolutionner le secteur financier par la promotion de modèles financiers verts innovants. La deuxième idée de projet soumise au FVC en 2021 parallèlement au processus de développement de IGREEFIN porte sur « Green Climate Finance Facility for fostering Climate-smart agriculture in Senegal” ou Facilité de financement vert pour favoriser une agriculture climato intelligente au Sénégal ». Ce projet a évolué rapidement en Concept Note, validé par le secrétariat du FVC en début d’année 2022 et un Project Preparation Facility (PPF) a été accordé en juin 2022 à LBA pour évoluer vers la finalisation du Full Proposal que nous espérons soumettre à la validation du Conseil d’Administration du FVC en fin d’année 2022 ou au plus tard avant la fin du premier semestre de 2023. Le démarrage des activités du PPF est prévu en début octobre 2022. Ce projet vient consolider les réponses apportées par la Banque sur la maitrise énergétique via le financement de solutions de pompage solaire pour l’irrigation sur ses fonds propres. Il constitue en termes de perspectives une possibilité de développer à l’échelle nationale une offre de produits et services financiers durables en lien avec l’agriculture intelligente face au climat, la transformation et la conservation des productions. Tous ces développements sont arrimés à une logique d’intervention et une cohérence d’ensemble en lien avec le plan stratégique de la Banque « SYNERGIE 2022 » qui arrive à son terme en fin d’année. « Synergie 2022 » fait l’objet d’une évaluation en cours, qui va, en même temps, décliner les orientations du prochain plan avec un focus sur la finance climat. Abashi Shamamba

Pôles urbains : des populations des villages de Bambilor et Diender alertent sur une supposée tentative de spoliation

Thiès, 15 jan (APS) – Des populations d’une vingtaine de villages des communes de Bambilor et Diender regroupés au sein d’un collectif ont alerté samedi sur l’arrivée de privés qui se prévalent de droits de propriété sur les terres qu’elles exploitent depuis plusieurs générations et qui, selon elles, seraient situées dans l’emprise d’un futur pôle urbain, a appris l’APS. Venus de Beer, Gorom, Dèni, Ndiar, Kayar, Thor, Gollam, Keur Abdou Ndoye, Kaniak etc., des villages de la zone des Niayes, haut-lieu de la production horticole du pays, des chefs de villages, des imams, des producteurs, entre autres acteurs, membres d’une structure dénommée Collectif pour la défense de la terre de nos aïeux, ont rencontré des journalistes à Bayakh, pour alerter sur ce nouveau phénomène. Lors de ce point de presse, plusieurs témoins se sont dit inquiets de l’arrivée, dans leurs champs, de particuliers munis de documents, dont des baux, leur affectant les terres qu’ils ont héritées de leurs ancêtres. Ils soupçonnent une ‘’tentative d’escroquerie’’. Les pôles urbains de Diamniadio et Déni Biram Ndao avaient été initiés ‘’pour apporter des réponses aux problèmes d’urbanisation de Dakar’’, notamment au déficit de logements et à la faible disponibilité de terres industrielles, mais aussi pour le développement d’infrastructures de recherche et de formation, ainsi que pour la promotion d’une économie forte pour atteindre l’émergence, a dit Mamadou Diattara, porte-parole du jour du collectif. ‘’Au bout du compte, le projet initial intelligemment conçu sur un plan qui intégrait l’habitat rural, un plan directeur d’extension des villages polarisés, des espaces verts, des aires de production agricole mixtes, des aménagements hôteliers et touristiques et des plans de sauvegarde de la biodiversité aquatique et des dunes, se résumera à une vaste opération de spoliation foncière’’, a-t-il ajouté. ‘’Nous tenons ici et maintenant à informer le chef de l’Etat Macky Sall et à l’inviter à diligenter dans les plus brefs délais une enquête de l’IGE (Inspection générale d’Etat), pour prendre l’exacte mesure de la catastrophe (et) à situer les responsabilités’’, a dit le porte-parole. Il n’a pas manqué d’évoquer les risques de tension dans cette zone où les populations, y compris des émigrés de retour, ont modernisé l’horticulture, en réalisant plusieurs décennies d’investissements, comme la réalisation d’aménagements, la construction de forages et l’achat de tracteurs. Il a noté que les producteurs qui exploitent ces terres sont prioritaires pour toute opération d’affectation, a-t-il dit non sans souligner que ces populations sont ‘’fortement attachées à leurs terres par l’histoire’’. ‘’Si ce projet avait été transparent, ces gens auraient dû, ne serait-ce que par courtoisie, y associer la communauté impactée, pour s’accorder sur des compromis dynamiques qui préserveraient les intérêts des populations et la paix sociale’’, a-t-il poursuivi. Dans le cadre de sa politique urbaine, l’Etat compte développer les pôles de Diamniadio, du Lac rose, de Daga Kholpa, de Déni Biram Ndao, et le pôle des Niayes. Le pôle des Niayes est la partie de la Grande côte comprise entre Sangalkam et Notto Gouye Diama, note un document de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire. Elle s’étend sur les communes de Sangalkam, Bambilor, Diender Guedj, Notto Gouye Diama, Keur Moussa, Pout et Kayar. Les grands enjeux de ce pôle sont de préserver les terres agricoles, d’assurer une bonne maîtrise de l’eau, de renforcer les infrastructures et équipements d’appui à l’agriculture, relève la même source.ADI/OID

Perturbation électrique

https://www.enqueteplus.com Avant-hier samedi, il y avait une coupure générale dans presque toute la région de Dakar. Selon la Senelec, ‘’à la suite d’un défaut causé par un camion sur la ligne reliant les postes de Sococim et de Cap des Biches, des perturbations ont été enregistrées à 17 h 39 mn sur le réseau de transport électrique de Dakar. Les équipes se sont mobilisées pour la reprise du service à partir de 18 h 11 mn. À 18 h 40 mn, tous les clients ont été alimentés. La Senelec s’excuse pour les désagréments occasionnés’’.

Hausse des prix d’assurances automobiles : L’Etat du Sénégal a augmenté la taxe au début du mois de janvier

Les prix d’assurances automobiles ont augmenté. Ce changement survient après que l’Etat du Sénégal a revu à la hausse, dès le début du nouvel an, la taxe fixée aux compagnies d’assurances. D’après‘’SourceA’’, l’Etat du Sénégal a augmenté, dès ce mois de janvier, la taxe qui était de 10 % pour l’amener à 14 %. Et pour faire face à cette augmentation de ladite taxe, les Compagnies d’assurances ont tout simplement revu à la hausse leurs tarifications. Les chauffeurs sauront apprécier, après que la hausse du prix du carburant.

Conséquences de l’application des 22 mesures sur la sécurité routière : grève générale des transporteurs,dès ce mardi à minuit

https://www.sudquotidien.sn C’est parti pour un bras de fer entre transporteurs publics de voyageurs du secteur privé et le gouvernement. En effet, en application des décisions issues du Conseil interministériel sur la sécurité routière tenue à Diamniadio, au lendemain du tragique accident de Sikilo (Kaffrine) qui fait désormais 42 morts et 98 blessés, le gouvernement a pris un arrêté interministériel n°000637 du 11 janvier 2023 interdisant la circulation interurbaine des véhicules de transport public de personnes de 23 heures à 5 heures du matin et un arrêté ministériel n°000902 du 13 janvier 2023 portant interdiction des porte-bagages (avec un moratoire d’un an) et de transformation des véhicules de transport public de voyageurs pour ajouter des places assises (Versailles). Suffisant pour déclencher l’ire des transporteurs du privé qui annoncent déjà, à compter de demain, mardi 17 janvier 2023, à minuit, une grève illimitée pour faire reculer le gouvernement. Vers une paralysie du secteur du transport public de voyageurs ! Au sortir d’une rencontre avant-hier, samedi 14 janvier 2023, les transporteurs ont décidé, à compter de ce mardi 17 janvier 2023, à minuit, de décréter une grève illimitée. L’annonce a été faite par le secrétaire général du Syndicat des travailleurs routiers du Sénégal affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Alassane Ndoye. Ils protestent ainsi contre les 22 mesures décidées par l’Etat, après l’accident meurtrier de Sikilo à l’origine de plus d’une quarantaine de morts et de plusieurs dizaines de blessés dont certains grièvement. Une «arme» de la grève que les syndicalistes comptent utiliser pour obtenir à faire reculer l’Etat qui semble décidé à traduire en acte ses mesures contre l’insécurité routière et arrêter l’hémorragie sur les routes du Sénégal, causée par des accidents dont la principale cause est une défaillance humaine : l’indiscipline et le non-respect du Code de la route… En atteste, 72 heures après la tenue du Conseil interministériel sur les accidents et la sécurité routière, tenu le lundi 9 janvier 2023 à Diamniadio, le gouvernement a commencé à traduire en acte les 22 mesures conclues. A travers un arrêté interministériel n°000637 du 11 janvier 2023 fixant les horaires de circulation interurbaine des véhicules de transport public de personnes, signé par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique et celui des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, le gouvernement décrète l’interdiction du transport public interurbain de personnes, entre 23 heures et 5 heures du matin. Par conséquent, les heures d’ouverture et de fermeture des gares routières interurbaines publiques et privées pour le transport public de personnes sont fixées à 5 heures du matin et 23 heures. Aussi, durant ces heures d’interdiction de circulation de ces véhicules, l’arrêt et le stationnement sur les axes interurbains sont interdits. Mieux, les véhicules concernés ne sont autorisés à stationner que dans les gares routières ou parking réservés à cet effet. L’autre acte posé par l’Etat, dans sa volonté d’aller en croisade contre les accidents de la circulation est la prise, par le ministre de Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, d’un arrêté (ministériel) n°000902 du 13 janvier 2023 portant interdiction de transformation des véhicules de transport public de voyageurs. Un texte qui interdit les porte-bagages (avec un moratoire d’un an) et l’augmentation de places assises (notamment des Versailles) dans ces voitures de transport en commun. En outre, au sortir de cette rencontre des transporteurs, les syndicalistes ont annoncé la hausse prochaine du prix du transport. Ce que confirme déjà l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), qui a rendu public un communiqué sur l’augmentation de ses grilles tarifaires à partir de ce lundi 16 janvier.FATOU NDIAYE

Grève dans le secteur des transport : le cadre unitaire des transports routiers du senegal se désolidarise

https://www.sudquotidien.sn Les transporteurs regroupés au sein du Cadre Unitaire des Syndicats des Transports routiers du Sénégal (CUSTRS) ont pris leurs distances par rapport au mot d’ordre de grève illimitée lancée par Gora Khouma et Alassane Ndoye. C’est la décision issue de leur rencontre de ce dimanche à Rufisque. Selon Fallou Samb et ses camarades, le contexte de deuil national ne se prête pas à un bras de fer avec le pouvoir. Il s’y ajoute qu’au lendemain de la publication des 22 mesures issues du Conseil interministériel sur la sécurité routière et les transports de personnes, ils ont rencontré leur tutelle pour partager sur leurs réserves par rapport à la pertinence de certaines mesures. Des échanges qui ont abouti à des concessions de la part du ministère d’où leur refus d’aller en grève. « Aux dernières nouvelles, nous avons entendu que d’autres camarades du secteur ont appelé à une grève, mais nous cela ne nous engage pas parce qu’il y a eu une entente entre nous et le gouvernement sur nos principales inquiétudes, donc mardi nous allons travailler. Ceux qui veulent aller en grève n’ont qu’à y aller mais nous, cela ne nous concerne pas » a dit El hadji Ousseynou Karamba Goudiaby, président du CUSTRS. En effet, certaines mesures ont fait l’objet d’aménagements, c’est le cas avec les heures de voyages qui ont été revues pour les taxis AIBD, mais aussi, sur l’importation de pneus, les porte-bagages entre autres. Devant les menaces de sabotages et d’attaques, les responsables du CUSTRS appellent l’Etat à prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité sur les trajets.WORE NDOYE

Transport urbain : hausse généralisée sur toutes les lignes des minibus Tata

https://www.sudquotidien.sn Une des premières conséquences (alerte de nombre d’observateurs) de la hausse des prix du carburant, l’Association de financement des professionnels du transport urbain, (Aftu) annonce l’augmentation de ses grilles tarifaires à partir de ce lundi 16 janvier. Dans une note publiée hier dans ce sens, l’Aftu souligne, «qu’en raison de l’augmentation du prix du carburant et des coûts élevés des charges d’exploitation, les prix des sections tarifaires de toutes les lignes du réseau connaitront un réajustement, à compter du lundi 16 janvier». Elle invite ainsi les passagers, «à prendre les dispositions nécessaires pour une bonne application de la mesure». Actuellement, l’Aftu est l’un des plus grands réseaux de bus au Sénégal. Opérateur en charge du programme de renouvellement du parc des transports en commun au Sénégal, lancé depuis 2005, elle est présente dans plusieurs villes notamment Dakar, Thiès, Louga, Saint-Louis, Kaolack, Ziguinchor et Tamba etc.FATOU NDIAYE

Hausse annoncée des prix des transports : Mansour Faye met en garde les transporteurs

https://www.sudquotidien.sn Le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, prévient les transporteurs que toute hausse décidée, sans discussion avec la tutelle, serait contraire aux textes en vigueur. Il invite, de ce fait, les opérateurs à se soumettre à la loi et demande aux Forces de l’ordre de réprimer toute velléité d’augmenter les prix du transport en commun. Dans un communiqué publié hier, dimanche 15 janvier 2023, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, met en garde les transporteurs, notamment l’Association de Financement des Transports urbains de Dakar (Aftu), contre toute velléité de hausse unilatérale des prix du transport en commun de voyageurs. Mieux, Mansour Faye déclare : «Des documents relatifs à une augmentation des tarifs des transports urbains par autobus dans la région de Dakar, qui semblent émaner de certains membres de Aftu, sont diffusés dans la presse. A cet égard, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement rappelle que les tarifs des transports publics routiers de personnes sont fixés par le décret n°2009-20 du 22 janvier 2009», lit-on dans le document. Dans celui-ci, le département de Mansour Faye informe les usagers «qu’aucune augmentation des tarifs de transport n’a été discutée, encore moins arrêtée, avec les opérateurs. Des concertations sont en cours pour subventionner directement les opérateurs, afin que le réajustement des prix du carburant n’ait pas d’impact sur la tarification du transport routier». En conséquence, «toute hausse unilatérale des tarifs serait contraire au décret précité et aux conventions signées entre l’autorité de régulation des transports urbains, le Conseil exécutif des Transports urbains Durables (Cetud) et les Groupements d’Intérêts économiques membres de l’Aftu». D’ailleurs, trouve-t-il, «cela constituerait une infraction à la règlementation sur les tarifs de transport routier, notamment la loi n°2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection du consommateur». Le ministère exhorte ainsi les opérateurs, «à veiller à l’application stricte de la règlementation sur les tarifs et se réserve le droit de prononcer à l’encontre de tout contrevenant les sanctions prévues par la règlementation en vigueur». Il invite, également, les Forces de sécurité, chargées du contrôle routier, à veiller strictement au respect des tarifs actuels.Fatou NDIAYE

Coût du transport : Aftu passe à l’acte, malgré les mises en garde du ministre…

https://senego.com L’Association de Financement des Transports urbains de Dakar (Aftu) a décidé de passer outre les mises en garde du ministre Mansour Faye sur la hausse des prix du Transport. Ce lundi, des Bus Tata ont augmenté leur tarif. Dans la ligne 48, certains usagers qui ralliaient Dakar ont déploré cette hausse unilatérale. « C’est maintenant 400 FCFA de Rufisque au garage de Lat Dior, au lieu de 350 FCA. » AFTU met ainsi sa menace en exécution suite à l’augmentation des prix du carburant. En effet, dans un communiqué parvenu à Senego, ils avaient décidé de procéder à l’augmentation, ce lundi.

Crise du transport urbain : Le syndicat nouveau des travailleurs de Dakar Dem Dikk entre dans la danse

https://www.dakaractu.com La crise du transport déclenchée par le gouvernement après ses 22 mesures mettant à dos les transporteurs, est loin d’atteindre son épilogue. Le syndicat nouveau des travailleurs de Dakar Dem Dikk entre dans la danse. Ce syndicat affilié à la confédération nationale des travailleurs du Sénégal Force du changement, annonce la couleur. Dans une note d’information reçu, le SG du CNTS/FC, Cheikh Diop, annonce trois points majeurs qui feront l’objet d’une conférence de presse ce lundi 16 janvier 2023 : « La grève illimitée décrétée par les syndicats des transports routiers du Sénégal ; La place de Dakar dem dikk dans le transport urbain et interurbain ; Les 22 mesures prises par l’État du Sénégal pour lutter contre les accidents de la route », retient le syndicaliste…

Mesure d’interdiction du porte-bagages et «Versailles» : Mansour Faye met la pédale douce

https://www.sudquotidien.sn Après les horaires de circulation des véhicules de transport public de personnes, l’Etat s’attaque aux porte-bagages et autres «Versailles» des cars de transports en commun. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a signé, vendredi dernier, l’Arrêté n°000902 du 13 janvier 2023 portant interdiction de transformation des véhicules de transport public de voyageurs. Le document note, en son article Premier, que «Les véhicules affectés au transport de voyageurs doivent être tels que homologués par le constructeur et réceptionnés par les services compétents du ministère en charge des transports routiers.» De même, selon l’article 2, «Sont interdites toutes transformations, des véhicules affectés au transport de voyageurs, destinées à : augmenter les places assises ; créer des porte-bagages supplémentaires.» Aussi «Sont interdites toutes transformations de véhicules de transport de marchandises en véhicule de transport de voyageurs (Article 3)». Dans le même arrêté, en son article 4, «Le transport mixte (voyageurs et marchandises) est interdit». Et, en en application des dispositions des articles premier et 2 du présent arrêté, … «les compléments de places assises doivent être démontés (article 5)». Toutefois, ce texte accorde un moratoire d’un an aux propriétaires des véhicules qui tombent sous le coup du présent arrêté pour se conformer aux normes requises, notamment la suppression du porte-bagages, «Versailles» et autres modifications. En effet, l’Article 6 dudit arrêté indique : «A titre dérogatoire, les véhicules affectés au transport public de voyageurs sont autorisés, pour une période d’un an, à compter de la date de signature du présent arrêté, à conserver des porte-bagages dont les chargements ne peuvent pas dépasser : 50 cm pour les véhicules de 7/8 places; 70 cm pour toutes les autres catégories de véhicules affectés au transport de voyageurs». Donc, les propriétaires des véhicules de transport en commun qui en disposent devront donc les démonter d’ici 12 mois. Passé ce délai, «tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté sera sanctionné conformément aux disposition législative et règlementaires». En réaction à ces mesures des transporteurs ont convié une grande assemblée, samedi dernier, pour discuter de la conduite à tenir. Ils annoncent ainsi une grève illimitée, dès demain mardi, pour faire face à certaines de ces mesures du Gouvernement dont la suppression du porte-bagages…OG

Difficultés de l’Etat à faire appliquer ses décisions, dont celles du conseil interministériel sur la sécurité routière : le diagnostic sans complaisance d’Abdoul Aziz Tall

https://www.sudquotidien.sn Les 22 mesures arrêtées à l’issue du Conseil interministériel consacré à la sécurité routière ont suscité de vives réactions, notamment dans le secteur des transports publics où des voix commencent à s’élever pour se démarquer de certaines décisions. C’est à cet effet que Sud Quotidien a interpellé l’ancien ministre et ancien Directeur général du Bureau Organisation et Méthodes de la Présidence de la République, Abdoul Aziz Tall, dont la compétence est reconnue dans le Management, en particulier au niveau du secteur public. Dans cette interview, il explique, avec pédagogie, pourquoi l’Etat peine quelquefois à mettre en œuvre certaines de ses décisions, en s’appuyant sur la théorie managériale du processus décisionnel.

Monsieur le ministre, le tragique accident survenu la semaine dernière et ayant causé la mort d’une quarantaine de personnes a été suivi d’un conseil interministériel sur la sécurité routière qui a décidé d’une série de mesures. Mais à peine annoncées, certaines de ces décisions font déjà l’objet de rejet de la part des acteurs des transports publics au point que l’Etat commence à reconsidérer les conditions de leur application. Êtes-vous surpris par ce qui apparaît a priori comme une reculade ?

Je suis très peu surpris par cette situation de contestation de certaines des mesures qui ont été prises par le gouvernement et il n’est pas à exclure que d’autres acteurs impactés par les décisions de l’Etat réagissent défavorablement. Non pas que celles-ci ne sont pas bonnes, bien au contraire ! Car elles ne font que rappeler pour l’essentiel, des obligations de base devant s’appliquer à toute politique de sécurité routière.

Où se situe donc le problème ?

Je doute fort que le processus décisionnel sous l’angle managérial soit l’outil utilisé pour arrêter de telles mesures.

Expliquez-vous.

Dans le processus de prise de décision, l’Etat se précipite parfois sans prendre le temps et la mesure d’étudier tous les aspects liés au caractère opérationnel des choses.Et cela est loin d’être un phénomène nouveau dans l’administration publique sénégalaise.

Pouvez-vous être plus précis ?

Vous vous souvenez que l’ancien Président de la République (Abdoulaye Wade-Ndlr) avait annoncé, à l’occasion d’une cérémonie de présentation des cahiers de doléances des syndicats, le 1er mai 2006, le démarrage d’un tramway pour le mois de décembre de la même année. Une telle décision relevait évidemment de la pure utopie. Le même chef de l’Etat avait décidé qu’une ville nouvelle allait être créée du côté de Mekhé ou Lompoul pour abriter le sommet de la conférence islamique qui devait se tenir à Dakar en 2007. La décision de redémarrer les navettes du bateau Le Joola qui avait été longtemps immobilisé, avait fait l’objet de nombreuses réserves de la part des techniciens de la navigation maritime au regard des risques élevés que présentait l’état du bateau. On connaît la suite tragique. Plus récemment, seul le souvenir reste au sujet de la décision déterminée du Président de la République dans la lutte contre la mendicité des enfants au tout début de son magistère. Une telle décision a été prise au lendemain du drame de la Médina où neuf adolescents avaient péri suite à un incendie survenu dans leur abri de fortune. L’émotion qui avait envahi les Sénégalais l’avait emmené à prendre des décisions qui ont révélé les limites de leur opérationnalité. La non-adhésion de certaines organisations avait vite freiné l’élan de L’État. Les décisions portant sur la baisse du coût des loyers, l’arrêt de l’utilisation des sachets en plastique, l’opération « zéro déchets », la tolérance « zéro accident » et tant d’autres ont toutes connu des fortunes diverses. C’est donc dire qu’au fil des années, les régimes qui se sont succédé ont créé un vaste cimetière de décisions non exécutées ou inachevées.

Comment expliquez-vous ces difficultés à appliquer les décisions de l’Etat?

Tous ces constats d’échec ou de dysfonctionnements s’expliquent généralement par la non observation stricte du processus décisionnel rationnel, tel qu’il est en vigueur en matière de sciences administratives. En effet, c’est un principe managérial établi que toute décision prise dans un contexte d’émotion ou de précipitation, a de fortes chances de se heurter à des difficultés de mise en œuvre. Or, bien souvent, des décisions stratégiques sont prises ici dans un contexte où l’urgence recommande à l’autorité d’envisager dans l’immédiat des solutions politiques rapides. Cette précipitation évidemment n’offre aucune possibilité de mener une étude approfondie qui intègre toutes les étapes d’un processus décisionnel.

Pouvez-vous rapidement nous faire l’économie de ce qu’est un processus décisionnel?

Lorsqu’on doit prendre une décision, il faut d’abord s’assurer que le vrai problème sur lequel la décision doit porter est bien identifié. Si l’on rate cette phase cruciale, le risque de déboucher sur une solution qui peut être bonne a priori, mais qui ne réglera pas du tout l’objet de la décision à prendre est patent. Ce n’est pas parce que Coumba Taiba refuse de donner un morceau de pain à Massamba, que celui-ci pense pouvoir régler son problème en décidant d’aller acquérir une boulangerie. Il aura certes du pain, mais il risque de se créer d’autres problèmes auxquels il était loin de s’attendre. Généralement, les managers ont de sérieuses difficultés de mise en œuvre de leur décision, simplement parce qu’ils vont directement vers la solution en faisant fi de la nature réelle et profonde du problème auquel ils sont confrontés. C’est comme une personne qui souffre d’une douleur et qui pense que la solution est de prendre un cachet qui va le soulager de son mal. Il a certes trouvé une solution d’urgence. Pour autant, il n’a pas réglé la vraie nature de son problème qui relève de sa santé. Il est fort probable que les douleurs reviennent une fois que le médicament aura fini de faire son effet. Lorsqu’un patient va voir un médecin, ce dernier lui prescrit des analyses combinées à des questions orales. Et c’est à l’issue de tout ce processus qu’il établit un diagnostic et indique un traitement. Il y a donc une très forte analogie entre la démarche du médecin et celle du manager en matière de prise de décision.

Et quels sont les autres outils à considérer dans un processus décisionnel en dehors de l’identification du vrai problème?

Il est vrai qu’il serait long et fastidieux de les énumérer tous dans les détails, mais on peut distinguer dans cette gamme d’une part, des outils à base non quantitative qui font appel à l’intuition, aux faits, à l’expérience du décideur, à des opinions mûrement réfléchies et d’autre part, à des outils à base quantitative comme la recherche opérationnelle, la programmation linéaire, la simulation, les probabilités, l’arbre de décision, etc. Mais, il est généralement admis que la démarche qui offre le plus de succès est celle consistant à faire appel à une large collégialité, à la participation et qui est en quelque sorte la synthèse de toutes les méthodes et de tous les outils de prise de décision. Le conseil interministériel sur la sécurité routière a été certes élargi à d’autres acteurs, mais au regard des velléités de contestation il est fort probable que l’Etat soit emmené à réviser certaines de ses mesures à défaut de suspendre leur mise en œuvre immédiate telle que souhaitée initialement.

Quelles recommandations feriez-vous pour améliorer le processus décisionnel actuel de l’Etat ?

C’est d’abord de retourner à l’orthodoxie en ayant recours aux organes d’aide à la prise de décision de l’Etat qui sont dotés d’une expertise avérée et dépositaires d’une légitimité historique. C’est le BOM dont c’est la raison d’être, l’IGE, le Contrôle Financier et la technostructure interne aux départements ministériels. Dans la pure tradition des administrations républicaines, toute décision importante que doit annoncer l’Etat fait l’objet d’un passage au peigne fin auprès de ces organes de prise de décision qui en étudient toutes les conséquences possibles dans l’immédiat et dans le futur, avant d’être portée à la connaissance de l’opinion. Aucune précipitation, aucun tâtonnement n’a de place dans cette démarche. Sinon, on risque de voir se dresser devant le décideur une avalanche de rejets et de contestations comme c’est le cas aujourd’hui avec les transporteurs. Le retour à l’orthodoxie est d’autant plus souhaitable que la véritable motivation d’un haut fonctionnaire de l’Etat réside dans l’opportunité qui lui est offerte de prendre part au processus décisionnel de son pays. C’était cela le vrai sens de l’engagement des conseillers du temps où nous intervenions au BOM.

Voulez-vous dire que toutes décisions doivent être guidées par la technostructure ?

Pas du tout ! Il faut convenir qu’il peut arriver que pour des raisons qui lui sont propres et que seul le leader peut apprécier à son niveau, ce dernier prend une décision contraire à celle suggérée par sa technostructure ou autres organismes et personnes consultés. Mais ceci relève plutôt de l’exception. Et même dans ce cas, la précaution d’en informer les collaborateurs est plus ou moins une nécessité. Une telle attitude coopérative facilite la compréhension et entretient des règles de bienséance où le fonctionnaire se sent honoré et respecté par l’autorité. Son sentiment d’estime et de considération s’en trouve renforcé à travers cette marque de confiance.Recueillis par AT

22 mesures de Macky Sall : La réaction surprenante d’Abdoulaye Wilane

https://senego.com L’ancien maire de Kaffrine est loin d’être convaincu par les 22 mesures prises par le gouvernement du Sénégal pour faire face au nombreux accidents sur la route. Selon Abdoulaye Wilane, une mesure, une loi, lorsqu’on la prend, il faut se donner les moyens de garantir son efficience, le succès escompté. « Les résultats doivent être atteints et pour cela, il faut se donner les moyens. Déjà dans la nuit du jeudi au vendredi, plus de 12 véhicules, des bus ont été arrêtés à Koumpentoum. Je me dis que Koumpentoum, ce n’est pas Dakar, ce n’est pas la région de Thiès, ni Kaolack, ni Kaffrine. C’est entre la zone de Kaffrine et la zone de Tambacounda. Ces véhicules ne remplissaient pas les conditions autorisées par la législation, par la réglementation. Donc, aujourd’hui, j’imagine toute la nuit du jeudi au vendredi, le calvaire des centaines de personnes qui n’ont pas fauté, et qui avaient juste l’habitude de voyager dans ces bus là« , fustige Abdoulaye Wilane, devant l’émission du Grand Jury, sur la Rfm. Pour l’ancien maire de Kaffrine, ces décisions ont été prises à la hâte. « J’ai souhaité que l’autorité administrative, en accord avec les Forces de sécurité informe le gouvernement, qui immédiatement devrait réquisitionner des bus de DDD pour aller d’abord les transporter. Deuxièmement, permettre aux propriétaires de ses véhicules d’aller immédiatement faire enlever tout ce qui a été ajouté dans ce véhicule et qui faisait qu’ils étaient hors-la-loi. Ce sont des conditions, des réalités qui renseignent sur le manque de préparation du processus de mise en application de ces conclusions là« , a-t-il dit. Il ajoute : « l’esprit dans lequel ces décisions ont été prises, va dans le sens positif. Maintenant dans la mise en œuvre, on peut y aller de manière progressive. Avec une démarche de sensibilisation. Je pense que ces mesures sont bonnes même si elles ne suffisent pas à elles seules pour régler le problème définitivement. Pour ceux qui connaissent le corridor Dakar-Bamako, qui ont traversé à plusieurs heures la route Dakar-Tambacounda, le trajet est tellement dense, les véhicules qui l’empruntent sont de gabarits différents, souvent il ya des chocs. »

Serigne Mboup détruit les 22 mesures du gouvernement et propose des solutions non négligeables

https://senego.com Le drame de Sikilo est peut-être l’incident de trop qui va certainement régler définitivement le secteur du transport au Sénégal. Après plus d’une quarantaine de décès et d’une centaine de blessés dans une collision entre deux bus dans le Sine Saloum, les solutions et avis des Sénégalais et du gouvernement fusent de partout. Invité de Mamadou Ibra Kane dans l’émission Jury du Dimanche, Serigne Mboup, après avoir critiqué certaines des 22 mesures prises par le gouvernement pour régler la sécurité routière, donne des solutions. Le maire de la ville de Kaolack par ailleurs PDG de CCBM est convaincu que la digitalisation du secteur du transport pourrait faciliter à mieux surveiller les dérives notées ça et là. En outre, pour lui, interdire la circulation en pleine jour des particuliers est plus adéquate que d’interdire les transports en commun au-delà de 23h. Pour lui, cela, obligera les particuliers de prendre les transports en commun, pour diminuer le trafic.

Dix-neuf morts dans un accident survenu à Sakal

(APS) – Dix-neuf personnes ont, au moins, perdu la vie dans un accident de la circulation survenu dans la nuit de samedi à dimanche à Sakal, une localité des faubourgs de Louga, dans le nord du pays, ont rapporté plusieurs médias. Ce drame impliquant un camion et un car de transport de voyageurs sur la nationale 2 survient une semaine après l’accident qui avait fait 42 morts à Sikilo, près de Kaffrine.

Accident tragique de Sakal : «Le bilan passe à 20 morts» ( Gouverneur de Louga)

https://www.dakaractu.com Le bilan de l’accident tragique qui s’est produit ce matin à Sakal à la sortie de Louga vers Saint-Louis est passé à 20 morts, contrairement aux autres chiffres annoncés ça et là dans les réseaux sociaux. L’information est donnée par le gouvernement de la région de Louga. Contacté par Dakaractu, l’administrateur civil renseigne qu’une autre victime a succombé à ses blessures après son évacuation à l’hôpital de Louga. « Pour le moment le bilan est de 20 morts dont 19 sur les lieux de l’accident et une autre victime a succombé à ses blessures après son évacuation à l’hôpital de Louga. Ce qui fait 20 morts au moment où je vous parle (10h 39 mn)», a précisé le gouverneur de Louga…

L’accident de Mbengour rappelle la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière (Macky Sall)

Dakar, 16 jan (APS) – Le président Macky Sall a présenté ses condoléances aux familles des victimes de l’accident survenu dans la nuit de dimanche à l’entrée de Ngeun Sarr (Louga, nord) et insisté sur l’urgence de renforcer les mesures de sécurité routière. Dans un tweet publié lundi, après l’annonce de l’accident, le chef de l’Etat sénégalais a notamment confirmé les 19 décès et 24 blessés dénombrés dans ce drame, survenu à hauteur du village Mbengour, dans l’arrondissement de Sakal. ‘’Cela met en évidence la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière », a souligné le chef de l’Etat sénégalais. Cet accident ayant impliqué un car de transport de voyageurs et un camion survient après celui qui avait récemment fait 42 décès et une centaine de blessés à Sikilo, une localité périphérique de Kaffrine, dans le centre du pays. Le gouvernement, avait, lors d’un Conseil interministériel, consacré à ce drame, pris un total de 22 mesures dont la mise en œuvre est censée amoindrir les risques d’accidents de la circulation qui coûtent la vie en moyenne à 700 personnes par an au Sénégal, d’après des données officielles. Des regroupements de transporteurs se sont par la suite élevés contre l’application d’une partie de ces mesures en menaçant de déclencher une grève dans le secteur à partir de mardi.AKS/SG

19 morts de Sakal : Mansour Faye sur les lieux de l’accident

Le Ministre des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye est venu en urgence sur les lieux de l’accident survenu sur la route de Sakal, faisant 19 morts et des blessés graves. Le Ministre a eu des explications explicites du Commandant des Sapeurs Pompiers, mobilisés. Présentement, les morts et les blessés sont transportés entre les structures hospitalières de Louga et de Saint-Louis. Mais, il n’est pas écarté de transporter certaines victime vers Thiès. D’après le Commandant, le transfert se fera en fonction de la disponibilité des places dans les morgues et autres.

Eclairage des hôpitaux : La facture annuelle évaluée à 11 milliards

https://lequotidien.sn La facture annuelle d’électricité des hôpitaux du Sénégal est évaluée à 11 milliards de francs Cfa, selon la ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Marie Khémesse Ndiaye, qui coprésidait l’inauguration du système solaire photovoltaïque d’une capacité de 250 kilowatts de l’hôpital diocésain Saint Jean de Dieu. L’inauguration d’un système solaire photovoltaïque d’une capacité de 250 kilowatts, financé par deux fondations espagnoles, pour un coût de 246 mille 937 euros, soit près de 162 millions de francs Cfa, à l’hôpital diocésain Saint Jean de Dieu de Thiès, par la ministre du Pétrole et des énergies, Aïssatou Sophie Gladima, accompagnée de sa collègue de la Santé et de l’action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, va permettre de réduire la facture mensuelle d’électricité de la structure sanitaire qui s’élève à «10 millions de francs Cfa», selon l’Evêque de Thiès, André Guèye, président du Conseil d’administration de l’établissement.

Le projet initiateur de ce système, dénommé Heath Energy, est le fruit d’une «coopération fructueuse» entre le Diocèse, à travers l’Ong catholique la Fondation manos unidas, et le secteur privé, représenté par la Fondation Elecnor qui est présente dans 14 pays africains.

Les installations, composées notamment d’un champ solaire, avec des plaques fixées sur la toiture de l’hôpital, permettent d’assurer «40 à 50%» de la consommation mensuelle d’électricité de l’hôpital. Doté d’un système de télégestion permettant de visualiser en temps réel le niveau de consommation de l’électricité et la part de chaque service, il permettra de faire des économies, puis de les réorienter vers d’autres investissements. L’Evêque de Thiès, indiquant que depuis 10 ans qu’il est à la tête du Diocèse, «une réflexion a toujours été menée sur la réduction de cette facture», remarque que «le système fonctionne dans la journée, pour être relayé la nuit par le réseau de la Senelec, à qui l’hôpital souhaiterait revendre son surplus d’électricité». Une occasion pour la ministre de la Santé et l’action sociale de rappeler que «la facture annuelle d’électricité des hôpitaux publics sénégalais est évaluée à près de 11 milliards de francs Cfa. D’où le choix du gouvernement d’opter pour le mix énergétique, pour les autonomiser». Marie Khémes-se Ngom Ndiaye renseigne que «l’Agence nationale d’électrification rurale (Aner) a installé des mini-centrales solaires pour une capacité globale de 600 kwh dans les hôpitaux de Thiès, Diourbel, Tambacoun-da et Ndioum». Elle ajoute qu’un «autre projet est mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’action sociale, en collaboration avec le ministère du Pétrole et des énergies, pour électrifier 120 structures de santé des régions de Saint-Louis, Louga et Matam…». Dr Ngom estime que la mise en place de systèmes solaires est en préparation pour de grands hôpitaux dont Fann et Dalal Jamm. Marie Khémesse Ngom Ndiaye a rassuré l’Evêque que l’hôpital sera exonéré de taxes et que la décision est dans le circuit, aussi elle a promis un groupe électrogène à l’hôpital. L’installation de ces équipements est un «engagement fort» d’Elecnor, souligne la ministre du Pétrole et des énergies, qui insiste par ailleurs sur les efforts du gouvernement en termes de mix énergétique, en atteignant 30% d’énergie renouvelable. Une tendance qui, selon elle, va se maintenir même avec l’arrivée du gaz.Par Cheikh CAMARA(Correspondant)

Affaire Le Dantec-suite et pas fin : le personnel non redéployé bat le macadam

https://www.sudquotidien.sn Cinq mois après l’annonce de la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec, une partie du personnel qualifié continue de réclamer son redéploiement dans les structures de santé. Ces travailleurs qui sont sans salaire, ni prise en charge médicale, depuis l’entame du projet de reconstitution de l’établissement, ont battu le macadam samedi dernier, tout en réclamant justice et la libération de leur camarade Abdoulaye Dione. Samedi dernier, des travailleurs de l’hôpital Aristide Le Dantec ont battu le macadam pour demander leur redéploiement dans d’autres structures sanitaires du pays. Une demande qui intervient après la fermeture et la destruction de leur lieu de travail pour les besoins d’une reconstruction. Depuis le mois d’aout dernier, date de fermeture de Dantec, ces derniers sont sans emplois. Composés dans la grande majorité de prestataires et de contractuels, ils ne demandent qu’un emploi à l’Etat comme ce fut le cas pour leurs autres camarades qui ont été redéployés dans les structures sanitaires du pays. De Liberté 5 au Rond-point Jet d’eau de Dakar, ces travailleurs regroupés au sein d’un collectif ont été accompagnés par des syndicats de la santé mais aussi des activistes. Tout au long du trajet, ils ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Depuis la fermeture, nous n’avons plus de prise de charge »« nous demandons une affectation et intégration des travailleurs de Dantec ». Selon ces acteurs de la santé, leur place n’est pas dans les maisons ou ailleurs mais plutôt dans les structures de santé pour soigner les malades. A cet effet, ils estiment : « les prestataires ne doivent pas être sacrifiés après plusieurs années d’exploitation à Le Dantec ». Les manifestants ont aussi déploré le non-reversement de leur pension de retraite à l’Ipres. Selon un des responsables, « depuis 2018, on nous fait des retenus dans nos salaires sans pour autant les verser à l’Ipres. C’est désolant de la part de l’administration de l’hôpital », a renseigné Fallou Samb, un des leurs. Tout en demandant le respect des engagements pris par les autorités vis-à-vis des travailleurs de Le Dantec, les protestataires interpellent le Chef de l’Etat, Macky Sall. « Les autorités du ministère de la Santé tout comme de l’Etat avaient pris des engagements fermes que tout le personnel de Le Dantec serait redéployé dans les structures sanitaires du pays. Elles avaient aussi avancé qu’aucune personne ne perdrait son emploi. Cinq mois après la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec, des employés sont toujours sans emploi et sans salaire », a avancé M. Samb. Et de demander à la direction de l’hôpital Le Dantec « le versement de tous les prestataires et contractuels au nombre de 500 dans la fonction publique».

Dantec « enterre » 12 morts

Les conséquences de la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec sont macabres. Selon le collectif pour la défense des intérêts de Le Dantec, depuis la fermeture de l’hôpital, douze personnes dans le personnel soignant sont décédés. Ces derniers sans emplois ont été emportés par le stress ou encore par un défaut de prise en charge. « Beaucoup de prestaires de santé ont été laissés en rade dans le redéploiement du personnel. Certains face à leur engagement quotidien, à la pression des bailleurs pour la location ou encore le paiement des scolarités des enfants n’ont pas pu faire face. Nous avons comptabilisé douze morts dans nos rangs », a avancé Fallou Samb. Et de poursuivre : « ces travailleurs qui réclament le droit de travailler n’ont aucune prise en charge médicale. S’ils sont malades ou si leurs enfants le sont, ils sont obligés de se prendre en charge. Il s’y ajoute que nos indemnités de motivation ne sont pas aussi payées ». Pour le syndicaliste Cheikh Seck de la Fédération des syndicats du Sénégal : « la reconstruction de Dantec n’est qu’un prétexte pour mettre la main sur le foncier. Cependant, avec la pression, l’Etat a reculé pour la vente des 3ha. Ce qui est une bonne chose. Nous attendons du Président Macky Sall le redéploiement du personnel restant puisqu’une grande partie l’est. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement ces prestataires qui sont dans la précarité mais il faut voir combien de familles, de personnes sont impactées face à cette décision des autorités ». Les acteurs ont aussi profité de la tribune pour réclamer la libération de leur collègue et confrère Abdoulaye Dione. « Il a porté le combat dès les premières heures. Il a dit non au bradage du foncier de Dantec, il s’est battu pour le redéploiement de ce personnel. Il est temps qu’il sorte de prison. Et nous allons continuer la lutte jusqu’à ce qui le soit. »DENISE ZAROUR MEDANG

Congrès des cliniques privées du Sénégal : la tutelle tempère les récriminations

https://www.sudquotidien.sn L’Association nationale des cliniques privées du Sénégal a tenu, samedi dernier, son congrès annuel. Un cadre qui a permis de soulever des contraintes dans l’exercice de leur fonction tout en demandant une implication du secteur privé dans les concertations avec le ministère de la Santé et de l’action sociale. Pour l’Association nationale des cliniques du Sénégal, le manque de considération est de l’Etat à leur endroit est patent. Selon docteur Fallou Samb, porte-parole du jour : « Pour nous, on suppose que nous ne jouons pas notre rôle au niveau de l’échiquier sanitaire du pays ». Pour la blouse blanche, le secteur privé doit être plus considéré. « Nous sommes des privés et tout le monde sait que la pratique médicale est occupée à 50% le jour par le secteur et la nuit on est à 90% car toutes les urgences se dirigent vers le privé. Au niveau équipement, prise en charge, je pense qu’on est plus élaboré que le secteur public » a-t-il fait comprendre. Dr Samb est revenu sur les visites du ministère du Commerce sur la tarification. «Les visites du ministère du Commerce sont une catastrophe. Je pense les dirigeants de cette institution sont en train de dérégler un système. Nous ne sommes pas des commerçants, on est régi par la loi sur l’exercice de la médecine et le code de déontologie médicale qui est supérieure à la loi générale qu’ils veulent nous imposer. Nous n’allons pas nous laisser faire, nous avons pris toutes les dispositions pour régler le problème soit de manière juridique ou consensuelle ». Du côté du ministère de la Santé et de l’action sociale, la Directrice générale des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, par ailleurs présidente des cliniques privées, venue présider la cérémonie d’ouverture a laissé entendre : « le système de santé a deux jambes : le privé et le public. Nous avons l’obligation de les accompagner. Les cliniques privées ont parlé de contraintes dans leur train quotidien. Elles ont parlé de frustration dans l’accompagnement par rapport au ministère de la Santé, par rapport à ce qui s’est passé pendant la Covid et aux textes réglementaires ». Et de poursuivre : « tout cela, nous le comprenons et c’est pourquoi, nous avons érigé la direction générale de la santé privée pour apporter des réponses objectives concrètes à toutes les préoccupations ». Pour Dr Sylla, un travail a été démarré même s’il n’a pas encore abouti. « Pour aller plus vite, ils vont élaborer une feuille de route, la présenter au ministre de tutelle, nous nous allons y travailler pour le mettre en place. Un travail est déclenché concernant le texte réglementaire de la tarification dans les cliniques, une commission d’homologation des tarifs a été mise en place et nous y travaillerons ainsi que sur la nomenclature. »Denise ZAROUR MEDANG

«KAOLACK N’EST PLUS SALE»,(MAIRE)

https://emedia.sn Les Kaolackois apprécieront. Devant le JDD, ce dimanche 15 janvier 2023, Serigne Mboup est venu avec sa casquette de maire de Kaolack. Interpellé par un internaute sur les remèdes à apporter pour lutter contre l’insalubrité dans la ville, l’édile a ainsi objecté : « Kaolack n’est plus sale. Il n’a qu’à vérifier. Avant, il y avait des dépôts d’ordures partout. Ce n’est plus le cas. » Poursuivant, il a pointé le mauvais comportement de certains qui continuent à jeter des ordures dans les canaux à ciel ouvert. Mais, il persiste et signe : « Kaolack n’est plus sale parce que nous avons mis les moyens humains et matériels. Dès qu’il y a un problème, on intervient très rapidement. » Adopté à l’unanimité par les conseillers municipaux, le budget de la commune de Kaolack est passé de 4 milliards 277 millions 584 mille 706 F CFA à 7 milliards 386 millions 785 mille 690 F CFA, pour l’exercice 2023. À la question de savoir à quoi serviront ces fonds ? Serigne Mboup s’est empressé de préciser : « on n’a pas 7 milliards dans nos caisses. On a des réserves de trésorerie de 2,5 milliards F CFA. Les 7 milliards, on doit les chercher. C’est les Kaolackois qui vont payer leurs contributions qui leur reviendront. » Une fois mobilisés, les fonds seront investis dans « l’assainissement, l’économie, dans le cadre d’une gestion transparente », a-t-il promis. Dié BA

Macky Sall, égérie de marque : «Un Président ne doit pas faire ça!» Par Madiambal DIAGNE

Le Président Macky Sall a tweeté, le 11 janvier 2023 à 15h 31, une photo sur laquelle il posait, avenant, comme un voyageur dans un aéroport, tenant à la main une valise trolley. L’objectif était de faire la promotion de la préférence nationale, pour dire de manière triviale «le consommer local», en ce mois de janvier qu’il a dédié «mois du consommer local». L’initiative a pu être noble d’autant que le chef de l’Etat a écrit à l’occasion : «Dans le cadre du mois du consommer local, je félicite tous nos producteurs dont Maraz Origins, pour l’excellente qualité des produits, avec le soutien de la Der. Ensemble, achetons sénégalais, soutenons le consommer local.» Le fait de distinguer le producteur Maraz, quelle que soit du reste la qualité de ses produits, constitue une erreur, une faute même, pour ne pas dire un sacrilège. Il apparaît inconvenant qu’un homme politique, de surcroît un chef d’Etat, fasse de la publicité commerciale sous quelque forme que ce soit. On devine le geste spontané, désinvolte, innocent même et totalement désintéressé, mais les conséquences peuvent être graves. D’autres producteurs sénégalais, concurrents de Maraz Origins, peuvent légitimement s’offusquer de cette préférence présidentielle, de ce coup de pouce publicitaire, de la part de quelle égérie ! D’autres maroquiniers ont bénéficié de soutiens de la Der ou d’autres organismes publics et font eux aussi du travail de qualité. On ne serait pas surpris de découvrir que tous les ministres et autres hauts responsables de l’Etat en arrivent à faire dans le mimétisme et s’imposent la nécessité de s’afficher avec des produits de Maraz Origins. Le Président Sall vient ainsi de faire un précédent dangereux pour l’éthique républicaine et gouvernementale, car il lui sera désormais difficile de sanctionner ou réprimander un ministre ou un haut fonctionnaire qui se prêterait à ce jeu, peut-être même pour des raisons moins nobles. Sur un autre aspect, le président de la République n’aurait plus de raison de décliner la demande d’une autre marque de produits sénégalais, de lui donner un coup de main dans une action ou campagne de promotion commerciale. C’est dire que le geste présidentiel n’a sans doute pas été mesuré, mais il convient de le regretter publiquement et de fermer définitivement la porte à toute récidive. En septembre 2020, le Président Macky Sall avait tenté de faire la promotion du tourisme local en se rendant à la réserve animalière de Fathala, pour poser avec des fauves. L’idée était très bien appréciée, mais certains n’avaient pas pour autant manqué de relever l’insistance douteuse des caméras de la Rts sur la casquette portée par le chef de l’Etat, et qui était frappée de la marque de Fathala. Un risque réel existe quant à l’utilisation des images présidentielles. Qui ne se rappelle pas qu’en 2008, le Président Wade avait été amené à rehausser de sa présence la cérémonie de lancement de travaux d’un programme immobilier privé. Le promoteur avait surfé sur cette caution et placardait les photos à ses expositions, qui suffisaient pour convaincre les compatriotes de la diaspora, qui s’étaient alors rués pour verser d’importantes sommes au projet sans jamais recevoir les clefs des maisons promises. Cette histoire reste encore le plus gros scandale au Sénégal dans le domaine de la promotion immobilière. Des adversaires politiques du Président Macky Sall tournent en dérision (et c’est de bonne guerre) la pose pour Maraz Origins, présentant dans les réseaux sociaux la photo comme prémonitoire du moment où le Président Sall prendrait congé du Palais présidentiel en 2024. Le coup de «pub» pourrait du reste, de ce fait, être contre-productif pour la même marque, dans ce sens qu’il pourrait provoquer une certaine répulsion ; les adversaires politiques du Président Sall attacheraient la marque au nom de ce dernier et pourraient refuser d’acheter les produits. C’est sans doute un couteau à double tranchant car la haute cote de popularité pourrait booster les ventes et le désamour pour l’égérie aura l’effet inverse, donc doucher les ventes. Maraz Origins aimerait à coup sûr vendre à ceux qui aiment Macky Sall comme à ceux qui l’aiment moins. On a déjà pu observer au Sénégal, cette situation. La marque de montres, Mathydy, avait fait de Ousmane Sonko son égérie. Le leader du parti Pastef avait eu à poser, mettant en relief, comme un mannequin, un exemplaire de la collection Damel de Mathydy, le 26 mars 2021. Il reviendra sur la scène de shooting publicitaire avec la collection Cheikh Anta Diop de la même marque, le 11 octobre 2022. Les militants et sympathisants du parti Pastef avaient voulu s’approprier la marque, baptisée pompeusement dans les réseaux sociaux «la marque des patriotes». C’était suffisant pour susciter l’ire de nombreux clients qui refusaient dorénavant de porter la marque Mathydy, surtout que leur agent publicitaire préféré se trouvait empêtré dans un scandale sexuel éclaboussant. La maison Mathydy, prise de panique, a été obligée de chercher à rattraper le coup. La marque avait alors tenu à préciser dans un communiqué de presse, qu’elle est «totalement apolitique et le restera car elle est adoptée par des milliers de clients au Sénégal et à l’international, indépendamment de leur opinion politique, de leur croyance religieuse et de leur rang social». On peut dire que le mal était déjà fait et on observe depuis lors que Mathydy ne s’affiche plus aussi fièrement que par le passé. Allez savoir !

Les bons et mauvais coups d’hommes publics, agents publicitaires souvent à leur corps défendant

Il est rare de trouver des chefs d’Etat ou des hommes politiques tout court, se prêter au jeu d’agents commerciaux. Les services de communication et du protocole semblent y veiller systématiquement. On refuserait que l’image de l’homme politique soit détournée à de telles fins. Des expériences ont été observées, par exemple, en France. Arnaud de Montebourg, éphémère ministre de l’Economie, du redressement productif et du numérique en 2014, avait de la peine à se sortir d’une polémique suscitée par l’utilisation, à des fins de promotion commerciale, de son image par une marque française produisant des marinières. Il expliquait s’être volontairement prêté au jeu et de manière totalement désintéressée pour inciter à la promotion des produits français. Aux Etats-Unis d’Amérique, le Président Donald Trump avait poussé la provocation et l’arrogance jusqu’à se faire prendre en photo, assis à son bureau à la Maison Blanche, avec sur la table, des pots de produits alimentaires de la marque Goya ostensiblement disposés. Donald Trump cherchait à toiser son monde, à verser dans le «je-m’en-foutisme», du fait que des membres de sa famille, notamment sa fille, Ivanka, se plaisaient à faire de la réclame commerciale pour la marque Goya. La bravade trumpienne en avait ému du monde, jusque dans le camp de ses farouches partisans du parti républicain. Certaines têtes couronnées acceptent parfois l’utilisation de leur image ou même jouent des rôles dans des affiches ou spots publicitaires pour la promotion de bonnes causes de portée générale, surtout dans le domaine caritatif ou sur des questions sociales. C’est ainsi, par exemple, que le Président Nicolas Sarkozy avait fait une campagne de lutte contre le Sida, avec une affiche très parlante : «Voteriez-vous pour moi si j’étais séropositif ? C’est le Sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs.» La campagne avait fait un carton. La Reine Elisabeth II, poussée par son petit-fils, le Prince Harry, avait, elle aussi, accepté de faire une vidéo pour répliquer au couple Barack et Michelle Obama, dans le cadre des Invictus Games, une initiative sportive du Prince Harry mettant en scène des blessés de guerre. D’autres chefs d’Etat ont vu leur image utilisée, à leur corps défendant, dans des campagnes publicitaires. Nous-mêmes au journal Le Quotidien, nous avions tourné, en notre faveur, une photo du Président Abdoulaye Wade, tenant entre ses mains un exemplaire de notre journal. L’idée espiègle était de répondre au Président Wade, qui avait organisé une conférence de presse pour s’en prendre spécialement, avec véhémence, à notre journal dont le crime avait été de révéler au public, le scandale de grosses «dépenses extrabudgétaires» pour un montant dépassant 172 milliards de francs.

La photo du Président Wade lisant attentivement l’édition révélant le scandale avait été placardée dans les rues avec le slogan : «Pour tout savoir avant tout le monde, faites comme lui.» Cela avait fait mouche !

Il faut dire que «les faits et gestes des présidents, et parfois de leurs femmes ou compagnes, sont scrutés minutieusement par les médias. A tel point que les communicants cherchent parfois à profiter de certaines situations pour mettre en exergue une entreprise et marquer ainsi les inconscients. De nombreuses publicités utilisent les politiques comme icônes publicitaires. Certaines entreprises ou associations surfent sur l’actualité politique, les élections ou encore la vie privée des présidents pour se faire connaître. Les caricatures sont nombreuses et permettent parfois de réaliser le buzz». La marque de voitures de location Sixt avait proposé de remplacer le scooter de François Hollande, qui prenait ce moyen de déplacement pour rejoindre nuitamment Julie Gayet. Le site de rencontre Ashley Madison a utilisé l’image de présidents pour promouvoir l’adultère, l’agence de communication Mens Com avait ressuscité François Mitterrand, dans une campagne de publicité pour le Tgv. Une photo de l’ancien Président Wade avec Bara Gaye, alors responsable des jeunes de son parti, avait fait fureur sur les réseaux sociaux. Le Président Wade avait chaussé des baskets de la marque Nike. Ces chaussures avaient attiré l’attention. On ne sait pas si le «look» était délibéré ou que la marque américaine a cherché à l’utiliser à son profit, mais le slogan : «Eh oui, les baskets, ça fait «jeune !» avait bien circulé. L’histoire ne dit pas non plus comment l’ancien Président Léopold Sédar Senghor avait été amené à être l’icône de la marque française de parfums «Jehanne Rigaud». Une collection Léopold Sédar Senghor, avec la photo du Président-poète et les couleurs nationales vert-jaune-rouge, avait été commercialisée juste après son départ du pouvoir. La collection semble avoir disparu des rayons depuis lors.

Post scriptum : Du faux pour légitimer la nouvelle «francophilie» de Ousmane Sonko

La sortie de Ousmane Sonko à travers les chaînes France 24 et Radio France internationale (Rfi), le 6 janvier 2023, a fait débat. Le nouvel esprit d’ouverture manifesté à l’endroit de la France par le leader du parti Pastef a suscité des réactions interloquées de nombreuses personnes. Le feu a même pris entre Ousmane Sonko et certains de ses amis activistes qui, non seulement s’étonnent que Ousmane Sonko consente à s’exprimer à travers des médias qu’il a toujours voués aux gémonies, mais aussi ne voudraient accepter, le moins du monde, cette tendance à se «normaliser» ou se «présidentialiser» aux yeux des officiels français. Pour chercher à faire bonne figure ou pour rattraper le coup, les idées ne manquent pas aux «spin doctors» du parti Pastef, au risque d’échafauder les coups les plus tordus. C’est ainsi qu’un article a été publié le 8 janvier 2023, à travers un site jusqu’ici inconnu du grand public, atlantiactu.com. Le papier, intitulé «Sénégal : le Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères français «bénit» un rapprochement de Paris avec Ousmane Sonko», a néanmoins assez circulé à travers les réseaux sociaux. Il s’avère que cet article a été construit sur du faux. En effet, jamais ce centre (Caps), dirigé au Quai d’Orsay par Lafont-Rapnouil, n’a produit un tel document et n’a encore moins eu à apprécier des relations entre Ousmane Sonko et les officiels français. Mieux, interrogés, les diplomates français et des responsables du Caps assurent que le dernier rapport élaboré par le Caps l’a été en 2020, et relativement aux effets potentiels de la crise du Covid-19 sur les pays africains. D’ailleurs, en son temps, le ministère français des Affaires étrangères avait sorti un communiqué pour indiquer que les conclusions du tel rapport ne sauraient engager le gouvernement français, d’autant que le Caps était une structure consultative indépendante. Atlantiactu.com (du reste le seul média à évoquer le sujet) est identifié comme un site d’informations créé à Dakar par des militants du parti Pastef. Mais le plus sordide est que l’article comporte des extraits du rapport de 2020 (trois ans plus tôt) sur le Covid-19 et qu’on a voulu mettre en perspective avec le contexte de l’entretien de Ousmane Sonko avec les médias publics audiovisuels français. Il s’y ajoute une autre incongruité qui consiste à citer un prétendu Département Afrique qui n’existe pas au Caps et dont aucune des personnes citées dans l’article n’est membre, ne travaille ou ne collabore, d’une façon ou d’une autre, avec le Caps. En quelque sorte, il s’est agi d’un vulgaire bricolage pour faire croire qu’il y a eu une intelligence ou une connivence entre le Caps et Ousmane Sonko pour inciter ou permettre aux médias de réaliser l’entretien. Ce qui est totalement faux, encore une fois. Au demeurant, est-ce à dire que le subit désir d’être bien vu par la France est si prégnant ou vital pour Ousmane Sonko que son groupe ne reculerait devant aucune forfaiture pour y arriver ?Par Madiambal DIAGNE – mdiagne@lequotidien.sn

Prises de positions de plus en plus affirmées d’intellectuels et sommités sur le 3eme mandat : le Pr Penda Mbow donne carte blanche

https://www.sudquotidien.sn L’ancienne ministre de la Culture et professeur d’Histoire s’est félicitée de la prise de position de plus en plus affirmée des sommités sur la situation politique actuelle du pays minée par le débat sur la 3ème candidature de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall. Invité de l’émission Objection de la radio SudFm hier, dimanche 15 janvier, Penda Mbow estime que ces publications attestent que « tout le monde est conscient dans ce pays qu’il faut absolument laisser un legs positif à la jeunesse ». L’ancienne ministre de la Culture et professeur d’Histoire de son état applaudit des deux bras la sortie de son collègue et ancien Recteur de l’université Cheikh Anta Diop, Kader Boye non moins ancien Doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Ucad. Invité de l’émission Objection de la radio SudFm hier, dimanche 15 janvier, Penda Mbow évoquant l’autobiographie de Dior Diagne, première femme procureur de la République et la tribune de l’universitaire et écrivain Felwine Sarr « Ce mandat de trop qui vous tente » et celle de l’ex-Doyen de la Fac de droit Kader Boye, Penda Mbow a indiqué que ces publications attestent que « tout le monde est conscient dans ce pays qu’il faut absolument laisser un legs positif à la jeunesse ». « Nous pensons qu’il est extrêmement difficile, et parfois, on se demande s’il existe encore des ressorts dans ce pays. Mais, qu’il y ait des publications d’intellectuels d’envergure depuis un certain temps, parfois sous forme de texte collectif, parfois sous forme de pétition, mais surtout des réflexions de fond sur les problèmes démocratiques, la Constitution etc. cela montre que ce pays regorge d’hommes et de femmes de valeur et que nous avons quand même une histoire assez exceptionnelle en Afrique », s’est notamment réjouie l’ancienne ministre de la Culture. Avant d’indiquer sur la base de son «intime conviction que le président Macky Sall n’ira jamais à l’encontre du peuple sénégalais et des intérêts du pays» en briguant une 3ème candidature. « Quand on parle de l’exception sénégalaise, c’est à partir de ces éléments que moi, je me réfère pour dire, effectivement, il y a une exception sénégalaise ». Interpellé par notre confrère Baye Oumar Guèye sur le sens et la portée de ces publications, la présidente du mouvement Citoyen justifie la sortie de plus en plus de ces voies autorisées qu’on n’a pas l’habitude d’entendre par la situation politique actuelle tendue par le débat sur la 3ème candidature de l’actuel chef de l’Etat. « Notre pays est à la croisée des chemins. Nous sommes dans une période où on se pose beaucoup de questions aussi. Qu’elle va être l’avenir de notre démocratie ? Quelle sera l’implication de la jeunesse sénégalaise dans la construction de cette démocratie ? Elle peut aller de l’avant comme on peut avoir une sorte d’infirmation de cette démocratie», a-t-elle fait remarquer avant de préciser. « Le fait que tout le monde se pose des questions, que tout le monde réagisse de façon positive en écrivant, et on voit sortir des sommités qu’on n’avait pas entendues depuis très longtemps, qui viennent, chacune avec sa vision et ses propositions, parfois des propositions de sortie de crise, ça me rassure parce qu’il y a une sorte d’anticipation par rapport à quelque chose qu’on pourra vivre d’ici 2024, la prochaine élection présidentielle ».NANDO CABRAL GOMIS

Sortie de Vilane contre le 3e mandat : Les alliés face au dilemme du «Ni Oui Ni Non»?

https://www.dakaractu.com Macky Sall en 2012 s’est emparé du pouvoir avec le soutien de plusieurs personnalités des anciens régimes socialiste et libéral mais aussi deux courants politiques de gauche. Parmi ces personnalités politiques figuraient Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho et Idrissa Seck qui se sont battus ardemment contre le 3e mandat du président Wade. Dix ans après, le même débat revient sur la table dans un contexte politique diversifié mais bien équilibré. En battant, en 2012 au second tour, son ancien mentor Abdoulaye Wade, dont il était d’ailleurs le directeur de campagne au scrutin précédent en 2007, l’actuel président Macky Sall s’était entouré de forces politiques marquantes dont la plupart avaient soutenu et accompagné Abdoulaye Wade pour la première alternance au Sénégal. Depuis 2012, l’entente avec les états-majors a été privilégiée par le président de la coalition Benno Bokk Yakaar.

Cependant, depuis 2019, plusieurs hauts fonctionnaires et collaborateurs du chef de l’Etat ont été limogés pour s’être prononcé sur l’épineuse question du troisième mandat. 

Toutefois, la sortie du député et président du conseil départemental de Kaffrine fait cogiter sur l’avenir de ces alliés qui ont accompagné le président Macky Sall durant une bonne décennie. Que mijote le parti socialiste? En conclave ce jeudi, Abdoulaye Vilane, pas n’importe qui dans le parti senghorien, annonce à travers la presse que « les décisions appropriées seront prises pour aller vers les élections présidentielles car, le parti compte bien avoir son candidat. » La question du troisième mandat est-elle un facteur déclenchant ? Tout porte en tout cas, à le croire d’après le porte-parole du Ps qui donne son point de vue sur la question en ces termes : « la question du 3e mandat au terme de la constitution, personne n’y a droit d’autant plus qu’on a déjà fait deux mandats. » Les prémisses d’un divorce avec Benno sont-elles en passe de se produire ? Il est préférable de ne pas encore aller trop vite en besogne pour faire une déduction. Selon le professeur Mamadou Albert Sy, analyste politique, le discours tenu à l’endroit des alliés n’est pas si clair. Ce qui donne l’impression d’un malaise entretenu par le président Macky Sall qui met en mal les leaders avec les cadres des différents partis composant la coalition présidentielle. Selon notre interlocuteur, les cadres de ces partis alliés n’ont pas été associés comme il le fallait. La preuve, c’est souvent des signes de frustration de la part de certains cadres qui se plaignent notamment au moment de donner des postes ministériels à ces collaborateurs du chef de l’État. Le moment est-il venu, pour ces alliés, au regard de la cohérence politique, de faire face à un « possible » 3e mandat du président Macky Sall qui maintient le flou sur la question ? Les cadres au niveau de ces partis alliés sont-ils face à leur destin et prêts à défier leurs leaders ornés de privilèges par le chef de la coalition ? L’alliance pour la république, depuis quelques semaines, s’est déployée sur l’étendue du territoire pour la vente de 1.500.000 cartes préparant ainsi, la prochaine présidentielle. Cependant, le parti présidentiel crie haut et fort son choix pour le président Macky Sall pour 2024 au moment où celui-ci maintient toujours le suspens. En attendant la prochaine rencontre du parti socialiste annoncée pour ce jeudi, que faudra-t-il attendre des autres alliés tels que Moustapha Niasse, Idrissa Seck et ces partis de gauche qui ont contribué à renverser Wade en 2012 ? L’année 2023 sera probablement décisive pour montrer si le compagnonnage politique au sein de Bennoo Bokk Yakaar sera toujours d’actualité…

En tournée politique a Rufisque : Khalifa Sall estime que sa candidature en 2024 est sans équivoque

https://www.sudquotidien.sn Le mouvement Taxawu Sénégal a entamé sa tournée nationale, appelée « Motali Yeené ». Une initiative qui s’étale sur 12 mois et, dont la première étape de Rufisque a été marquée par la déclaration de Khalifa Sall sur sa candidature « sans équivoque » L’ancien maire de Dakar est catégorique : sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2024 est sans équivoque. Khalifa Sall qui était en tournée à Rufisque ce week-end a fait savoir qu’il n’y avait aucune négociation sur cette question, malgré le fait qu’il a été condamné dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance. Dans le même sillage, l’ancien maire de Dakar a infirmé les informations selon lesquelles des négociations seraient en cours avec le Parti socialiste, arguant que s’il avait besoin de négocier, il ne serait pas allé en prison. « Est-ce que j’ai besoin de négocier pour être candidat ? Si je devais négocier, je ne serais jamais allé en prison. J’étais dans le PS, j’étais un membre éminent de BBY et j’étais proche de toutes les hautes autorités. Si je devais négocier, pourquoi je serais allé en prison ? Ma candidature en 2024 est certaine, inchala », a-t-il lancé avec conviction. Le Leader de Taxawu Sénégal était en tournée tout le week-end dans le département de Rufisque. Un séjour qui s’inscrit dans le cadre de sa tournée nationale « Motali yeené ». Une occasion saisie par l’ancien maire de la capitale sénégalaise pour dénoncer l’érection du pôle urbain de Diamniadio qui a contribué à désagréger l’économie dans cette zone à vocation horticole. «Le choix du pôle urbain en soi, n’était pas pertinent. Il n’était pas opportun. Si on voulait construire une nouvelle capitale, ce n’est pas à 20 km de Dakar. Ça n’a pas de sens. Et ensuite, on ne construit pas une nouvelle ville dans une zone qui a une autre vocation qu’urbaine. La vocation de Diamniadio et de toute cette zone de la région du Cap-Vert est une vocation agricole et rurale » a-t-il dit. Poursuivant son argumentaire, l’ancien édile de Dakar a montré que l’installation de ce pôle consacre une désarticulation de la zone par rapport à son poids économique, ce qui est en contradiction avec l’ambition affichée d’atteindre la souveraineté alimentaire et l’autosuffisance agricole. « Le gouvernement est en train de désarticuler, de désagréger et de faire disparaître une activité rurale agricole majeure dans cette zone ».WORE NDOYE

Levée de fonds pour le nemekou tour : Sonko mobilise 333 millions

https://www.sudquotidien.sn La deuxième campagne de levée de fonds pour le financement du Nemekou tour (tournée politique) du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, a enregistré un large succès. Dans un communiqué rendu public hier, dimanche 15 janvier dans la soirée, le Pastef a annoncé avoir «levé plus de 300 millions de francs CFA (333.330.000) en une journée pour financer ses activités autour du Nemmeekou Tour». Il faut dire que ce montant dépasse largement les 125 millions mobilisés lors de la première édition de cette campagne initiée l’année dernière et qui avait poussé le ministre de l’Intérieur à monter au créneau pour menacer de retirer l’agrément du Pastef.N C G

Ngouda Mboup pose une question qui concerne 4 ministères

L’Enseignant-chercheur en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Ngouda Mboup pose la question suivante :

Quelle est la politique du Gouvernement pour développer et encadrer les plateformes techniques de mise en relation conducteurs indépendants et clients ?

Une question transversale qui concerne plusieurs ministères : le Ministère des Infrastructures, des TRANSPORTS TERRESTRES ET DU DÉSENCLAVEMENT, le Ministère de l’Artisanat et de la TRANSFORMATION DU SECTEUR INFORMEL, le Ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE, le Ministère de la Fonction publique et de la TRANSFORMATION DU SECTEUR PUBLIC. Dans nos États, les ministres manquent souvent le sens de l’anticipation et du pragmatisme dans l’initiative. Ce secteur peut régler beaucoup de difficultés pratiques liées au transport, à condition que l’Etat anticipe dans son encadrement, sa réglementation et surtout son accompagnement. On ne Gouverne pas un pays dans l’immobilisme. La dynamique des politiques publiques tire toujours un pays vers le haut. Être ministre ne doit plus être un luxe, c’est un sacerdoce, une mission hautement sérieuse ! Mouhamadou Ngouda Mboup,Enseignant-chercheur en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD)

Ça tire de partout sur Macky et le 3ème mandat…ses alliés disent niet

https://www.xibaaru.sn Le 3ème mandat est-il devenu le monstre qui va mettre fin à 12 ans de compagnonnage entre le président Macky Sall et ses alliés de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) ? De plus en plus de voix s’élèvent au sein de la mouvance présidentielle contre cette candidature à un 3ème mandat. Et ce sont de hauts responsables de ladite coalition qui affichent leur désapprobation. L’allié de taille du président Macky dans la coalition BBY vient de donner sa position dans le débat du 3ème mandat. Après l’opposition et la société civile, c’est le niet catégorique du Parti socialiste qui vient s’ajouter aux pressions internationales contre un 3ème mandat. Il n’y a plus rien à redire. Le Président de la République Macky Sall ne peut prétendre à un mandat en 2024.Macky Sall est frappé par l’article 27 de la Constitution qui lui interdit de se présenter à une candidature à un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2024. Et Macky Sall ainsi que les membres de son parti l’Alliance pour la République (APR) se trouvent rappelés à l’ordre. A un an de la prochaine élection présidentielle, des partis membres de Benno Bokk Yaakaar se mettent à contester une candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle en 2024. Au sein de l’Alliance des forces de Progrès (AFP), l’on sait qu’on est au bord de la déchirure. Les voix sont contradictoires. Il existe deux tendances. Celle qui milite pour que le Président de la République Macky Sall se présente en 2024, afin qu’ils continuent à bénéficier de leurs privilèges et une autre qui est radicalement contre. Cette dernière tendance n’a nullement goûté aux délices du pouvoir et a longtemps exigé sa part du gâteau. C’est pourquoi, cette dernière frange est frustrée. L’AFP est au bord de l’implosion. Car deux camps se trouvent opposés au sein de ce parti. A l’AFP, il existe une guerre de positionnement. En attendant qui remplacera Moustapha Niasse à la tête de ce parti, chacun y va de bon train. Car au sein de l’AFP, aucune candidature n’est agitée depuis 2012 et l’actuel leader du parti est frappé par la limite d’âge. C’est une bataille de positionnement au sein de l’AFP pour remplacer Moustapha Niasse comme secrétaire général de ce parti qu’il a fondé qui taraude les esprits des responsables. Pour dire qu’au sein de Benno Bokk Yaakaar (BBY), toutes les voix ne s’accordent pas quant à une candidature du Président de la République Macky Sall lors de l’élection présidentielle de 2024. Voilà que le Parti socialiste (PS), un autre allié de très grand poids au sein de BBY donne son avis sur la question. Le PS qui s’est toujours montré comme un allié fidèle au sein de BBY ne manifeste guère une quelconque solidarité à une candidature de Macky Sall en 2024. Et cela se manifeste officiellement. C’est le porte-parole du PS lui-même, Abdoulaye Wilane qui bénéficie des privilèges du pouvoir qui pourtant se montre contre une troisième candidature de Macky Sall. Lors de l’émission Grand Jury de la RFM ce dimanche 15 janvier, Abdoulaye Wilane est catégorique quant aux termes de l’article 27 de la Constitution adoptée par voie référendaire sous le Président de la République Macky Sall qui en est l’inspirateur. Ainsi, rappelle Abdoulaye Wilane, selon les dispositions de l’article 27 de la Constitution : « Nul ne peut exercer plus de deux (2) mandats consécutifs ». Et, il poursuit : « Au terme de la Constitution, personne n’a droit à un troisième (3e) mandat, surtout quand on a fait deux (2) mandats. D’ici la fin de ce mandat chaque parti, chaque composante de cette coalition a le droit, l’obligation de faire des évaluations et tenant compte de ses statuts, règlements et procédures de décision nous ferons ce que nous devons faire ».Papa Ndiaga Dramé

LES JEUNES RÉPUBLICAINS DE THIÈS-OUEST INTERPELLENT IDRISSA SECK

https://emedia.sn Dans le cadre du prochain Conseil des ministres décentralisé prévu en février 2024, des Jeunes de l’APR de la commune Thiès-Ouest ont tenu un point de presse pour souhaiter la bienvenue au Chef de l’Etat Macky Sall. Ce qui, d’après Abdourahmane Watt, membre de la coordination des Jeunes de l’APR de la commune Thiès-Ouest, « témoigne de l’importance que le Président de la République accorde à la capitale du rail », et, poursuit-il, « au regard des investissements colossaux effectués dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE), nous n’avons aucun doute sur la nécessité impérieuse d’accompagner le Chef de l’Etat à achever son grand œuvre pour le Sénégal et 2024 ne peut être une limite ».

Ainsi, dans une déclaration, les jeunes apéristes de Thiès appellent tous les leaders du département, à battre le rappel des troupes afin d’offrir au Président, un accueil mémorable dans cette ville aux deux gares.

Toutefois, la Coordination fustige et dénonce avec la dernière énergie les attitudes hasardeuses de certains alliés qui, selon elle, « affectent sérieusement la cohésion de la coalition construite avec beaucoup de sacrifices ». Pour eux, l’exemple le plus récent, reste la dernière sortie des jeunes du parti Rewmi de Thiès, avec leur prise de position déplorable, déclarant urbi et orbi la candidature du Idrissa seck pour la présidentielle hors du cadre de la coalition. « C’est, pourquoi, nous interpellons le président Idrissa Seck, pour qu’il prenne toutes ses responsabilités face aux actes abjectes de ses jeunes sous la houlette de Yankhoba Diatara qui est un artisan inlassable de la régression de notre coalition qui ne cesse de perdre du terrain, affirment-ils. Isidore A. SÈNE

Présidentielle 2024 : Pastef annonce le lancement de son nouveau programme «Wër domba»

https://senego.com Le parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) va bientôt lancer son nouveau programme « Wër domba » pour sensibiliser les citoyens à « l’importance de s’inscrire sur les listes électorales ». Selon Alioune Badara Mboup, coordonnateur du programme Wër domba, ce programme s’occupe spécifiquement de faciliter l’inscription des primo-votants sur les listes électorales. Et il vise à augmenter la participation des jeunes aux élections et à leur donner la possibilité de faire entendre leur voix dans les décisions politiques qui les concernent. « Chez PASTEF, nous croyons fermement que les jeunes sont l’avenir de la démocratie. C’est pourquoi nous pensons qu’il est crucial de les inclure dans le processus électoral. Nous sommes convaincus que si nous pouvons inciter les jeunes à s’engager dans la politique dès leur plus jeune âge, nous pourrons construire une société plus juste, plus équitable et plus prospère pour tous », explique-t-il. Pour lui, PASTEF est un parti politique innovant qui se distingue par ses initiatives visant à augmenter la participation citoyenne aux élections. Rejoignez-nous dans notre engagement en faveur de la participation citoyenne et inscrivez-vous sur les listes

Levée de fonds du PASTEF : Ousmane FAYE met en garde contre le financement du terrorisme

http://www.walf-groupe.com Le plus d’un quart de milliard mobilisé par le PASTEF n’enchante pas tout le monde.C’est le cas du leader de Manko Wattu Sénégal (MWS). Pour Ousmane FAYE, qui n’y va du dos de la cuiller en parlant des « pastéfiens », « l’État ne peut plus laisser passer cette hérésie. S’il laisse faire ces mythomanes, ils vont plonger ce pays dans une situation indescriptible et déplorable ». Vivement que le slogan Zéro tolérance soit appliqué à ces blanchisseurs de capitaux, surtout que nous sommes dans une région africaine avec l’UEMOA et la CEDEAO où le financement du terrorisme a atteint des couloirs jusque-là méconnus et imprévisibles. Le Sénégal ne mérite pas de vivre ce précédent dangereux que lui fait vivre la coalition YAW », martèle Ousmane FAYE. Selon l’ancien responsable du PDS, l’Etat n’est pas assez fort devant une opposition provocatrice. « Quand on aspire à diriger un pays, on doit avoir le minimum requis de connaissances et d’éthique. Ce qui est loin d’être le cas avec l’opposition sénégalaise qui a trop usé des largesses et de la tolérance du pouvoir », soutient-il.

Ziarra annuelle de la famille omarienne : Le fils du khalife plaide pour le retour de Karim

https://lequotidien.sn Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a tenu à marquer sa présence à la Ziarra annuelle de la famille omarienne, qui s’est tenue ce week-end à Louga. «Le frère Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, et le candidat, Karim Meïssa Wade, ont envoyé une forte délégation, dirigée par Abdoulaye Racine Kane. La délégation s’est rendue chez Thierno Mountaga Daha Tall, Khalife général de la famille omarienne. Après la présentation de la délégation, monsieur Racine Kane a aussitôt pris la parole pour délivrer les messages du Président Abdoulaye Wade et de Karim Wade. Il en a profité pour solliciter des prières pour le Président Abdoulaye Wade, le candidat Karim Meïssa Wade et le Peuple sénégalais», peut-on lire dans un communiqué. «Le fils du Khalife général, Cheikh Oumar Tall, prenant la parole, a salué et magnifié la présence de la forte délégation du Pds à la Ziara annuelle», selon le document, qui informe qu’«il a commencé par expliquer ses liens d’amitié avec le Président Abdoulaye Wade et a poursuivi en parlant de ses réalisations durant son magistère». «Il a fait savoir à la délégation que Me Wade est un sage et un modèle qu’on doit écouter», en reprenant les termes de la cellule de communication du Pds. Thierno Cheikhou Oumar Tall «a encore une fois rappelé son amitié avec Karim Wade et la nécessité du retour du candidat du Parti démocratique sénégalais, quelles que soient les circonstances». «C’est une demande sociale», dit-il. «Il estime que le Président Macky Sall doit ouvrir le jeu politique en permettant à tous les candidats de participer aux prochaines élections. Pour la stabilité du pays, il invite le Président à réunir la classe politique et la Société civile pour un dialogue», poursuit le communiqué. «Le Khalife général Thierno Mountaga Daha Tall de la famille omarienne a formulé des prières pour la délégation, pour maître Wade et pour le candidat Karim Wade», indique le communiqué qui cite les membres du Pds ayant le fait déplacement pour assister à la Ziarra annuelle de la famille omarienne.Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn

A la rencontre des sénégalais de la Diaspora : Thierno Alassane Sall fait le bilan de sa tournée…

Thierno Alassane Sall a passé plus de 15 jours, à sillonner l’hexagone à la rencontre des Sénégalais de la Diaspora de France. Le leader du parti République des Valeurs/Réewum Ngor fait le bilan de sa tournée européenne. « J’ai été très agréablement surpris par l’accueil qui m’a été réservé par nos compatriotes, notamment les responsables, militants et sympathisants de la République des Valeurs. Je ne pensais pas être digne d’un tel accueil ; merci du fond du cœur« , a réagi le député. Dès le lendemain, c’est à dire à son arrivée en France, TAS a répondu à une cérémonie de dédicaces du livre « le protocole de l’Élysée » à Taverny. Une cérémonie lors de laquelle, malgré la forte baisse des températures, « les Sénégalais ont répondu en masse« . D’après le communiqué parvenu à Senego, il a visité une ferme agro-écologique traitant un programme de transition agricole et alimentaire sur l’invitation d’un Président de Communauté d’Agglomération (département Essonne). Il a ensuite été reçu par un Maire d’une commune dynamique de la région Parisienne pour échanger sur les politiques publiques mises en place en termes d’éducation, de politique environnementale, de santé, d’urbanisme et de finances publiques, entre autres. Les deux élus locaux ont souhaité lire le livre dont TAS est l’auteur : « le protocole de l’Élysée ». Il leur a été dédicacé et ils ont promis d’en faire chacun un retour. Le jeudi 15 décembre, poursuit le communiqué, TAS a été l’invité du JT de TV5 monde pour évoquer l’actualité de notre pays, du continent et la géopolitique mondiale. Il a ensuite rencontré la société civile sénégalaise sur des échanges contradictoires mais extrêmement constructifs. A l’issue de cet échange, il a salué les commerçants sénégalais dans le 18ème arrondissement (lieu de rencontre de tous les africains). Il s’est ensuite rendu à Beauvais, dans la région Nord (département de l’Oise) à l’invitation de l’association Tuabou-Jikké. Les échanges ont une fois de plus tourné autour des problématiques liées au terroirs d’origine, l’iniquité territoriale dont souffrent ces contrées, notamment en termes d’infrastructures routières, sanitaires, hydrauliques etc. Lors de cette rencontre TAS a rendu un vibrant hommage au Professeur Abdoulaye BATHILY, originaire du village de Tuabou.

Avant de se rendre à Beauvais, TAS a fait escale à Bezons (Val d’Oise) pour satisfaire une des obligations de cette tournée, qui était de participer à la réunion mensuelle de la communauté Sénégalaise ressortissante du village de Mandégane (Casamance). Il a aussi répondu à l’invitation de la communauté sénégalaise de Poissy-Mureaux (Yvelines), dans le plus grand foyer de travailleurs de la ville, qui compte plus de 250 logements.

Il s’est déplacé pendant 48h à Toulouse, capitale mondiale de l’aéronautique. Ce déplacement a bien évidemment eu un accent particulier au regard de sa profession d’expert de l’aviation civile. Et à son retour à Paris, il est venu rencontrer les Sénégalais de Sainte-Geneviève-des-Bois et des alentours, sur invitation spéciale du coordinateur de la RV en France, Monsieur Aly BATHILY. Dès le lendemain, il s’est rendu à Compiègne (Oise) sur invitation de la communauté sénégalaise de la ville. Il en a profité pour visiter les foyers de travailleurs sénégalais de la localité.

Les plans de Macky tombent à l’eau…ça va lui coûter très cher : Nouvel échec du gouvernement…l’année sociale de Macky tombe à l’eau…

https://www.xibaaru.sn S’il y a une chose qui irrite les sénégalais, c’est cette particularité du gouvernement de Macky Sall à ne pas respecter ses engagements envers le peuple. Depuis 2012, le Président de la République a tellement fait de promesses qu’il lui est devenu impossible de tous les respecter. À treize mois de la présidentielle, ces promesses non tenues risquent de coûter cher à Macky Sal. Son troisième mandat est de plus en plus menacé. Et cette ébullition du front social risque de précipiter la chute du régime. Si Ousmane Sonko est connu pour ses déclarations loin de la vérité, Macky Sall et son régime ont un véritable problème pour tenir leurs engagements. En 2018, le Président Macky Sall avait annoncé que cette année serait une année sociale. Un an après (2019), le social est « banni » et les sénégalais doivent faire face à la réalité des prix sur le marché. Quatre ans après, il n’y a pas eu de grand changement. Avec la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine, c’est toujours la même situation dans les ménages.

Pour alléger le panier de la ménagère, le président avait pris de nouveaux engagements. Lors de son discours de fin d’année, il avait annoncé le « renforcement de l’effort de protection sociale en 2023 avec la mobilisation de plus de 450 milliards au titre des subventions des produits alimentaires et énergétiques ». En d’autres termes, le chef de l’Etat veut faire de 2023 une année sociale. Ce, après l’échec de l’année sociale de 2018. Une déclaration qui avait laissé de nombreux sénégalais perplexes.

Beaucoup voyaient dans cette déclaration de Macky Sall, une manière de préparer le terrain pour 2024. Faire baisser certains prix pour draguer l’électorat des sénégalais. Ce en vue d’augmenter ses chances pour le troisième mandat. Malheureusement, rien ne s’est produit comme il le prévoyait. Depuis qu’une baisse a été opérée sur le prix du sucre en poudre, celui-ci a disparu dans certaines boutiques. Le loyer n’a toujours pas encore connu une baisse alors que les sénégalais peinent à joindre les deux bouts. Et voilà qu’on nous annonce une hausse du prix du carburant et de l’électricité. Alors que le 31 décembre le Président annonçait que les prix du carburant et de l’électricité seraient ajustés et mieux ciblés en faveur des couches sociales les plus nécessiteuses. Même si la bonbonne de gaz est épargnée, l’essence et le gasoil ont connu une hausse de 100 francs. Pour l’électricité, la hausse ne s’appliquera pas à la tranche sociale. Ce qui est loin de ménager les sénégalais. Comme tout le monde s’y attendait, le transport est en train de connaître, à son tour, une hausse. Dans une note parvenue à la rédaction de Xibaaru, l’Association de Financement des professionnels du Transport Urbain (AFTU) annonce que les prix dans les bus « Tata » vont être réajustés. En d’autres termes, ils vont connaître une augmentation. Au-delà du transport, cette hausse, impactera le secteur de la boulangerie et tous les secteurs utilisant le carburant et l’électricité. Cette hausse pèsera aussi sur le coût des marchandises. Les engagements non tenus par le gouvernement et les scandales financiers continuent d’accroître la pauvreté au Sénégal. Cette ébullition du front social ne sera pas sans danger à la veille d’une élection décisive. Le Président Macky Sall aura, désormais, du mal à vendre son projet de troisième mandat aux sénégalais tenus en otage par la cherté de la vie. Avec des boulets gouvernementaux comme Mansour Faye, le locataire du Palais risque de céder son fauteuil en 2024.Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru

« Macky Sall face à l’histoire » : Les révélations du journaliste Cheikh Yérim Seck sur Amadou BA

https://www.seneweb.com Dans son nouveau livre intitulé : « Macky Sall face à l’histoire, passage sous scanner d’un pouvoir africain », le journaliste Cheikh Yérim Seck a consacré tout un chapitre à l’actuel Premier ministre. Ledit chapitre nommé « Le problème Amadou BA » met à nu des conspirations contre le chef du gouvernement. Ce qui fait dire à l’auteur que ce dernier est sur « terrain miné ». Selon le journaliste, ce serait un miracle s’il survit dans cette hostilité jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Pour ne rien arranger, le Président Macky Sall a appris que son actuel Premier ministre, Amadou BA, préparait activement sa candidature à la présidentielle de 2024. Tissant sa toile, ce dernier a déjà eu à prendre langue avec beaucoup de personnalités sénégalaises de l’intérieur et de la diaspora, dont Karim Wade, révèle le journaliste, repris par L’Obs. Lequel souligne que le fils de l’ancien Président Me Abdoulaye Wade a été déçu de voir Amadou BA retourner sa veste pour être nommé Premier ministre alors qu’il avait promis de le soutenir. « Que tramaient Karim Wade et Amadou BA dans le dos de Macky Sall ? Quels sont les termes de ce qui s’annonçait comme un accord électoral ? », se demande Cheikh Yérim Seck. En attendant la réponse à ces questions, Amadou BA est surveillé comme du lait sur le feu : « Aucun de ses faits et gestes n’échappent au Président Macky Sall qui l’a manifestement à l’œil ».

AU BONHEUR DE DÉSOBEIR…PAR Assane SAADA

Les scandales ne sont pas que politico-financiers et les responsables ne sont pas toujours là où on les cherche. Des vertus discrètes des comportements corrompus, le pays en offre une galerie à ciel ouvert. Tout est foulé aux pieds là où rien qui ne soit pas codifié, même de façon tacite, n’est pas vie. Ça se voit, ça se revoit. Il se sent, il s’entend.

Chacun le subit et en porte la marque mais reste calme. Préférant vivre comme tout le monde. Sauf secoué par des sirènes de la mort, une chorale de pleureurs, un ballet indécent de politiciens, une nuée de « sachant » et autres diseurs de panacée. Toujours la même. Toujours, les mêmes. Alors…

Comme jamais auparavant… Ils ressassent des problèmes. Surpris de voir à quel point ils se laissent aller avec une bonne conscience de gens qui ne s’écoutent pas et n’écoutent personne, mais convaincus que rien ne leur échappe. Ils sont en paix avec la fatalité quoi qu’il arrive. Même dans le tort qu’il se cause, le préjudice à autrui. Un repentir ? À quoi bon… Ce qui est et ses conséquences seront encore comme hier et avant-hier il avait été. Au bonheur de désobéir, des malheurs de vivre. Des drames à n’en plus finir, des sanctions en pleurs. Ils rappellent, ils appellent, ils accusent, ils menacent… Rien qui conjure. Un risque toujours encouru avec cette défiance continue. Tout le monde s’en fout de tout et nul n’est responsable. Contrairement à la parole divine : « Que celui qui trouve le bien adresse ses louanges à Dieu, mais que celui qui trouve autre chose ne s’en prenne qu’à lui-même. » Face à une survivance de valeurs et autres éthiques ceddo mal comprises, des règles de prévention et de sécurité, un respect de soi-même et des autres sont bafoués de façon continue. Dans une croisade contre l’obligation du port de la ceinture de sécurité, par exemple, un grand responsable d’alors, modèle de probité, disait : « Lànk leen, as gor deesuko yeew (refuser, jamais un noble ne se laisse attacher). » Au pathétique, s’ajoute une polémique d’hommes et de femmes incapables de surmonter des querelles l’instant d’un deuil qui frappent un pays. Chacun fredonnant sa chanson du mal aimé… en flânant sur des quais de ces gares où on embarque pour un voyage au bout du désordre. Aussi, avec l’excuse de la guigne qu’on trouve à l’autre… Personne qui s’étonne de ses manies. Chacun continuant de scander, peut-être sans en être convaincu, « jëf day fey boroom ! » Oui, cette récolte, promesse des fleurs, est, sans nulle doute, ce qui avait été semé.

Retour à une case départ

Kaffrine, Sikilo ou Ngiby… est un retour à une case départ. Là où une mystification s’accomplit comme un devoir religieux. Faute d’un miroir qui renvoie des regards fumistes. Une paille dans l’œil de l’un qui masque une poutre dans l’œil de l’autre. Un index qui accuse et ne se pointe que soutenu par un pouce qui vous renvoie à votre part de responsabilité. Deux doigts de cette même main de cet individu qui gambade et folâtre. Une désinvolture toujours plus grande qu’elle ne froisse plus. Ainsi ce pays vit-il sa peine. Une peine d’une vie de douleur et de chagrin feints. Dans un théâtre où des rideaux tombent continuellement mais seuls des actes politico-médiatiques passionnent. Seulement, l’indécence, l’indignité, le ridicule de celui que sa raison ne dissuade plus est dans l’intercession. Ce bouclier protecteur de tous ces preux de la défiance et de la désobéissance. Un guide religieux avait fait la leçon à une délégation de l’opposition venue quérir son intervention pour une libération de leaders politiques emprisonnés. « Kilifa day moytu lu nu koy mbaayàllal (un responsable doit se garder d’actes devant lui valoir une intercession) », leur disait-il. Dans un monde d’exigences et de doléances, dans un jeu où le meilleur est de susciter l’inconfort, comment créer une certaine conscience ? Que l’autre soit tenu pour quitte et que le pays, face à lui-même, se découvre tel qu’il est. Arrête de jouer et de rejouer les mêmes matches. Des grands-parents aux enfants de la balle, on se mord sa queue. Un angle sous lequel on refuse de voir des choses pour ne jamais sortir des agitations politiciennes et des clivages qui s’accentuent toujours plus et de pire en pire. Tout allait bien, tout ira mieux disent-ils des choses qui ne tardent jamais de se gâter. Sous des pleurs, des rires sous cape. Aux éclats des maux, l’éclat de mots désemparés qui, jamais, ne rassérènent. En effet, une supercherie gangrène le pays. https://emedia.sn

Le professeur Abdel Kader Boye discrimine les institutions de la République Par Abdoul Aziz DIOP

Depuis le mois de juin 2011, le nombre de mandats que le président de la République sortant -Abdoulaye Wade hier, Macky Sall aujourd’hui- peut effectuer a bien fait son entrée dans l’histoire du Droit positif sénégalais. Une histoire du mandat présidentiel s’impose alors aux spécialistes, les obligeant, depuis un peu plus de 11 ans maintenant, à traiter le sujet dans son historicité. Le but de l’exercice est de rendre intelligible l’objet d’étude en 2011 et 2023, tout en établissant les rapports étroits entre les démonstrations juridiques du présent et celles du passé encore récent. Concernant les auteurs desdites démonstrations, le sérieux et la crédibilité scientifique des conclusions auxquelles ils parviennent se mesurent moins par la qualité de leurs nouvelles explications -somme toute laborieuses- que par leur conformité avec celles un peu plus anciennes et non moins convaincantes.

Un Abdel Kader, deux professeurs Boye

En janvier 2012 -Décision sur les affaires n°3 à 10 et 12 à 14-E-2012 du 29 janvier 2012 du Conseil constitutionnel- «l’article 104, explique le professeur Boye (https://www.seneplus.com/opinions/le-president-macky-sall-face-son-destin), [mit] hors du champ d’application de la Constitution de 2001, un mandat acquis sous l’empire de la Constitution de 1963». En janvier 2023 -décision non encore prise par le Conseil constitutionnel- l’article 27 (modifié par suite de la réforme constitutionnelle de 2016 et ratifié par référendum le 20 mars de la même année) mettrait hors du champ d’application de ladite réforme le premier mandat de 7 ans de l’actuel locataire du palais de la République acquis sous l’empire de la Constitution de 2001. Pour l’instant, une chose est sûre : la durée du premier mandat de 7 ans (au lieu des 5 ans voulus par Macky Sall) était, elle, hors du champ d’application de la loi de 2016 portant révision de la Constitution de 2001. Dans le message à la Nation sur la révision constitutionnelle, prononcé le 15 février 2015, le président de la République expliqua pourquoi en ces termes : «Se fondant sur l’histoire constitutionnelle de notre pays et l’expérience d’autres Etats partageant la même tradition juridique, le Conseil constitutionnel considère que le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision dont la durée, préalablement fixée dans le temps, et par essence intangible, est hors de portée de la loi nouvelle.» Il ressort de ce qui précède que l’idée d’exclure le Conseil constitutionnel des processus dont il est le juge unique ici-bas s’installa en vain dans l’esprit des profanes et des spécialistes comme en 2011, 2012 et 2016. Pourquoi en serait-il autrement en 2023, date à laquelle le spécialiste du Droit public, Abdel Kader Boye, rédige sa sentence politico-juridique, et au-delà ? C’est qu’un seul Abdel Kader cache deux professeurs Boye. Il suffit, pour en avoir le cœur net, de se donner la peine de relire Boye 1 (celui qui s’en remet au juge des élections) et Boye 2 (le justiciable qui, tel un justicier, se substitue à tous les juges), foulant aux pieds les institutions de la République et imitant du coup le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qu’il considère pourtant «dangereux» pour les institutions, «l’unité nationale» et «la paix civile». Décidé de stopper les «machinations du pouvoir» visant à faire participer le professeur Abdel Kader Boye au séminaire du lundi 21 novembre 2011 destiné à démontrer la recevabilité de la candidature du Président sortant Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de février 2012, le préfacier de Gerti Hesseling (Histoire politique du Sénégal. Institutions, droit et société, Karthala, Paris, 1985) monte au créneau (Dakaractu, 23 novembre 2011) : «Le texte qui a été fourni [aux participants au séminaire] est une réflexion que j’avais publiée en février 2011 et qui a été photocopiée. Si j’y affirme que la candidature de Wade est recevable, un tel texte, sorti de son contexte, d’une tonalité générale défavorable au régime, appelait l’opposition à se préoccuper davantage des conditions de l’élection que de la validité de la candidature de Wade. Au total, ces nombreuses manœuvres me concernant ont quelque chose de terriblement enfantin. Elles me choquent d’autant plus qu’elles me mêlent à un débat passionné et partisan. Je ne pouvais assister à un séminaire qui sonne comme une pression exercée sur le Conseil constitutionnel qui va dans quelques semaines trancher la question de la candidature de Wade.» Nous sommes en 2011, du temps de Boye 1. En 2023, Boye 2 pose une question qui constitue, elle, une tentative d’intimidation, avant l’heure, du juge des élections.

La voici : «Comment croire que les membres du Conseil Cconstitutionnel pourraient valider [la candidature du Président Macky Sall en 2024] sans renier leur propre jurisprudence et sans violer les dispositions claires de la Constitution ?»

Les verbes intimidants «renier» et «violer», utilisés par le professeur Boye dans ce qui relève plus du commentaire politique que de l’analyse juridique, avaient été évités par les cinq (5) professionnels du Droit public (Pr Babacar Guèye, constitutionnaliste, Pr Abdoulaye Dièye, constitutionnaliste, Pr Mounirou Sy, constitutionnaliste, Pr Ameth Ndiaye, constitutionnaliste et Me Doudou Ndoye, avocat, juriste) lorsqu’ils avaient été invités à plancher sur la recevabilité ou non de la candidature de Wade pour un troisième mandat. Ils posèrent deux questions essentielles dont voici les libellés : «Le président de la République sortant,Abdoulaye Wade,peut-il constitutionnellement briguer un nouveau mandat (troisième du genre) ? Le Conseil constitutionnel est-il compétent pour se prononcer sur la recevabilité ou non de la candidature du Président sortant Abdoulaye Wade ?» C’était le 23 août 2011 à l’hôtel Ngor Diarama à Dakar, lors du Forum du Mouvement du 23 juin (M23) sur la recevabilité ou non de la candidature du Président Abdoulaye Wade pour un troisième mandat. Le Non des spécialistes à la première question, leur Oui à la deuxième et les démonstrations juridiques grâce auxquelles leur verdict scientifique avait été étayé peuvent être consultés à tout moment dans l’ouvrage collectif (pp. 134-136) intitulé «M23 : Chronique d’une révolution citoyenne» (Les Editions de La Brousse, 2013). Mais lorsque, le 29 janvier 2012, le Conseil constitutionnel valida irrévocablement la candidature du Président sortant Abdoulaye Wade pour un troisième mandat, le M23, à la suite d’une mini crise interne due à la grande déception, fonda son nouvel espoir sur sa participation à la campagne électorale de février et mars 2012 pour une élection présidentielle libre et transparente. En se comportant de la sorte, le M23 faisait aussi écho à l’invitation intelligente du professeur Abdel Kader Boye qui «appelait l’opposition à se préoccuper davantage des conditions de l’élection [présidentielle] que de la validité de la candidature de Wade». On connaît -le Professeur Boye le premier- la suite.

«Digue contre la violence»

Douze ans après le dénouement heureux, par les urnes, de la crise politique de 2011, le professeur Abdel Kader Boye fait un constat irréfutable. «La société sénégalaise est en crise profonde : crise morale, crise politique, crise sociale, crise des institutions», écrit-il dans sa tribune. Prenant la parole, le lundi 2 mai 2022, après la prière de l’Aid-Al Fitr (Korité) à la Grande Mosquée de Dakar, le Président Macky Sall déclare que «nous assistons à une société où la dégradation des valeurs risque d’affecter nos comportements de tous les jours». Mais de quelle chance, ne dépendant que de nous, disposons-nous pour sortir collectivement des quatre crises. S’agissant de la quatrième qui sape les bases de notre existence en tant que nation, le philosophe Souleymane Bachir Diagne plaide pour le réarmement de chacun afin de passer de l’idée tentante de lucre à celle d’accomplissement dans la vertu au travail. Diagne, assis à côté d’un autre Diagne -Mamoussé-, répondait le 23 décembre 2022 sur Itv, aux questions du journaliste Pape Alioune Sarr au cours de l’émission Les Belles Lignes. Les propos de l’auteur de L’encre des savants (Présence Africaine -Codesria- Paris-Dakar-2013) firent tilt : «Nous ne nous rendons pas compte que la seule barrière entre nous et la jungle, entre nous et l’état de nature, ce sont les institutions. C’est la raison pour laquelle nous devons tenir aux institutions comme à la prunelle de nos yeux. Les institutions tiennent en bride notre côté animal. Dès lors que nous nous mettons à traiter les institutions par-dessus la jambe, que nous considérons que les institutions elles-mêmes n’ont aucune importance, évidemment nous laissons libre cours à nos sentiments les pires. Dès lors que nous nous mettons à remettre en question les institutions à tout propos, il n’y a plus de digue particulière [contre] la violence.» Si enfin nous admettions que les «mesures correctives de garantie de l’unité nationale et de la paix civile» demandées au président de la République par le professeur Boye sont d’abord d’émanation institutionnelle, nous ferions du respect des institutions le prélude à une sortie des crises morale, politique et sociale. Et plutôt que de discriminer les institutions de la République -d’aucuns préférant les vérificateurs de la Cour des comptes aux Sages du Conseil constitutionnel-, nous nous engagerions tous à les réformer en profondeur après l’élection présidentielle de 2024. D’ici là, l’élévation du langage dans un débat démocratique (rénové) est le seul moyen par lequel le retour à l’apaisement garantit à chacun l’exercice, en février 2024, de la souveraineté comme en février et mars 2000, février et mars 2012 et février 2019.Abdoul Aziz DIOP.Auteur, entre autres, de «Gagner le débat…» (L’Harmattan, 2023),Conseiller spécial à la Présidence de la République

3ÈME CANDIDATURE/Isma Dioum dit pourquoi nul ne peut empêcher le Président Sall de postuler en 2024…

https://www.dakaractu.com Diplômé en droit public, option administration générale, Isma Dioum estime qu’il est désormais un devoir moral pour tous les juristes Sénégalais de mettre terme à ce qu’il considère comme étant des « manipulations » perpétrées par une partie de l’opposition qui « abuse » du terme « esprit » dans l’interprétation de la loi instituant la limitation des mandats. Pour lui, l’esprit d’une loi ne saurait prendre le contrepied de la lettre, surtout quand celle-ci est « sans équivoque, très claire et tranchée ». Répondant aux questions de Dakaractu -Touba, le leader politique évoque d’abord, le principe de la non réactivité des lois. « Ce principe nous dit de façon claire que les lois sont faites pour l’avenir et ne peuvent régir des situations antérieures à leur entrée en vigueur. La loi nouvelle de 2016 sur la durée du mandat ne peut pas s’appliquer au mandat de 2012-2019 ». Isma Dioum de convoquer l’histoire. « Ce mandat est écarté de l’article 27. Après la réintroduction du principe de la limitation des mandats à 02 de 1992, le Président Abdou Diouf avait demandé qu’on ne lui dise pas que son mandat 88-93 était concerné. Il avait droit à deux nouveaux mandats jusqu’à 2007. Ce même principe a été évoqué par Wade dans le contexte d’une rupture et renouvellement d’un ordre constitutionnel. Macky pourra aussi l’invoquer dans le contexte d’une continuité juridique avec de simples révisions constitutionnelles. » Il rappelle en passant, que des juristes de renom comme les professeurs Nzouankeu et Babacar Guèye ont déjà été fermes sur la question déclarant que Président était à son premier mandat de 05 ans.

Il précisera que le premier alinéa de l’article 27 fixe les mandats à 05 ans et que le deuxième fixe le nombre de mandats à 02. « Les deux aliénas se complètent car l’article est indivisible.

Il faut aussi comprendre que l’élection de 2019 n’est pas le renouvellement de celle de 2012. C’est une élection d’un nouveau cycle institué par la Constitution. C’est pourquoi il n’y a pas eu d’élection en 2017 parce que le Président Sall ne pouvait pas, comme il le souhaitait, limiter la durée de son mandat à 05 ans ». Pour boucler sa démonstration, Isma Dioum de rabattre à la mémoire des Sénégalais que le Conseil constitutionnel a donné son avis consultatif le 12 février 2016 confirmant que le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi nouvelle ne saurait être concerné. « Si demain, les 07 sages sont saisis sur la question, ils ne pourront que confirmer leur jurisprudence et préciser que Macky peut être candidat. » Interpellé sur les troubles qui pourraient secouer le pays en cas de nouvelle candidature du Chef de l’État, notre interlocuteur estime que le cas échéant, l’État saura prendre ses responsabilités et veiller de manière ferme à la stabilité du pays…

Awa Ndiaye sur le 3ème mandat : «Macky Sall est le seul à m’avoir tendu la main au sein du Pds…sa candidature j’en parlerai lorsque…»

https://www.dakaractu.com La responsable politique de la majorité Awa Ndiaye sort du bois. Après une longue période d’hibernation, l’ancien ministre sous l’ère libérale signe son come-back en créant un mouvement de soutien au Chef de l’État Macky Sall. Sur la raison de ce long silence, l’actuelle Présidente de la Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) l’explique par le fait qu’il « fallait reculer pour mieux sauter ». « D’aucuns ont pensé qu’Awa Ndiaye a abandonné la politique alors que ce n’était pas le cas », a-t-elle aussi précisé. Elle a indiqué par ailleurs « que nous vivons aujourd’hui dans le milieu politique avec des dérapages, et la haine dans les discours en est un maillon fort », d’où la mise en place du mouvement. « Je suis restée plus de trois ans sans faire de la politique. Dans la politique, il faut savoir prendre des décisions si on veut aller de l’avant, même si parfois il est difficile de s’y prendre. D’autant que ces décisions permettent de récolter des résultats satisfaisants pour non seulement le mouvement, mais pour le chef de l’État. Ce mouvement national « And Wakh Ak Askan Wi » a été lancé après un peu de recul, afin de pouvoir discuter avec ma famille, mes amis, mes responsables, les militants et sympathisants pour voir ce qu’il faut faire. Aujourd’hui, le mouvement, ce n’est pas Awa Ndiaye seulement, mais tous ceux qui s’y sentent. Car, j’étais plus proche d’abandonner la politique ; ce sont mes militants qui m’ont redonné goût à la chose politique », a-t-elle dit. Enfin, sur le débat concernant l’éventuel troisième mandat du Président Sall, la présidente du mouvement « And Wakh Ak Askan Wi »de faire savoir d’abord que cette formation ne va dépendre d’aucun parti politique. Elle a aussi tenu à remercier le président de la République Macky Sall, le seul à lui avoir tendu la main lors de son entrée en politique, au sein du Pds. « Il a été jusqu’à la mise en place de ma base politique. Il m’a, ainsi, accompagnée pendant quatre ans avec ses conseils et son soutien. Quand il a quitté le Pds, j’étais ministre de la République. Raison pour laquelle, il ne m’a appelée dans son nouveau projet. Et s’il l’avait fait j’aurais été dans l’embarras. C’est pour toutes ces raisons qu’à la fin du régime du Pds, je me suis lancée avec mes militants derrière lui pour le développement de Saint-Louis. Elle a promis d’évoquer la légitimité ou non de la troisième candidature de Macky Sall, lorsque le temps viendra…

Débat sur le troisième mandat, affaire Adji Sarr : le Réseau de défense des valeurs constitutionnelles recadre le professeur Kader Boye

https://actusen.sn Suite à sa récente sortie sur le troisième mandat et ses propos virulents à l’endroit du ministre de la justice, le professeur Kader Boye, a reçu une réponse du Réseau de défense des valeurs constitutionnelles (Rdvc). Cette structure qui s’inscrit dans une perspective scientifique et de neutralité axiologique pour défendre les valeurs constitutionnelles du pays a pris la défense de Ismaïla Madior Fall avant de tirer sur l’ancien recteur de l’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. «Qualifier l’actuel Garde des Sceaux, ministre de la Justice de ‘’danger pour les institutions’’ relève d’un jugement de valeur déconnecté de la réalité. On peut ne pas être d’accord avec la pensée de l’homme et se limiter à critiquer sa pensée, mais il n’est pas courtois d’agresser verbalement une sommité scientifique qui a formé d’éminents juristes de notre pays. Quelques indicateurs illustrent les services loyaux rendus à la communauté universitaire, l’Alma mater. Il ne sera point d’évoquer, ici, les services rendus à l’Etat», souligne le Rdvc dans son communiqué.

«L’absence de mesure et de rigueur méthodologique dans les propos proférés montre que le professeur Kader Boye n’a jamais passé le concours d’agrégation»

D’après le Réseau de défense des valeurs constitutionnelles (Rdvc), le Professeur Ismaila Madior Fall a formé plus de 45 docteurs en droit public et en science politique et trois professeurs au moins agrégés en droit public qui occupent des fonctions stratégiques au sein des Facultés de droit. «Il (Ismaila Madior Fall) assure la présidence du Jury du concours d’agrégation du CAMES que le Professeur Kader Boye n’a pas eu l’honneur de passer. En effet, l’absence de mesure et de rigueur méthodologique dans les propos proférés montre que ce dernier n’a jamais passé le concours d’agrégation», renseigne-t-il. «Peut-on revendiquer le grade d’autorité scientifique sans production doctrinale de références et sans avoir formé des docteurs et des agrégés à l’identique du Professeur Ismaila Madior Fall ?», s’interroge le Réseau de défense de valeurs constitutionnelles, en s’adressant au professeur Kader Boye.

«Lorsque les non spécialistes se mêlent de questions non maîtrisées, ils se tirent une balle dans le pied, se fourvoient et entretiennent des confusions terribles susceptibles de brûler le pays»

Poursuivant à recadrer le professeur Kader Boye sur sa sortie sur le troisième mandat, le Réseau de défense de valeurs constitutionnelles de marteler en ces termes : «Lorsque les non spécialistes se mêlent de questions non maîtrisées, ils se tirent une balle dans le pied, se fourvoient et entretiennent des confusions terribles susceptibles de brûler le pays. Il s’agit d’une posture de juriste imposteur perdu dans les méandres de la science juridique. L’exercice d’interprétation d’un texte juridique dépend d’un ensemble de matériaux propres aux spécialistes», lit-on dans la note. Laquelle renseigne que «la position du Professeur Ismaila Madior Fall exprimée sur le mandat est connue. Le Conseil Constitutionnel a déjà tranché la question en ces termes depuis presque 7 ans lors du référendum de 2016».

«Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, le Professeur Kader Boye a eu l’outrecuidance de délivrer, en lieu et place du juge d’instruction, un non-lieu. Quelle témérité judiciaire ! Quelle malhonnêteté intellectuelle pour quelqu’un qui n’est pas dans le secret de l’instruction !»

Toujours sur la question du troisième mandat, le Rdvc déclare que le Conseil constitutionnel a considéré, dans sa décision du 12 février 2016, que le dernier alinéa devrait être supprimé parce que n’étant pas ‘’conforme ni à l’esprit, ni à la pratique constitutionnelle’’. «En droit constitutionnel, le mandat en cours concerne la durée et le nombre et en l’espèce, le Conseil Constitutionnel n’a attendu faire aucune distinction entre le nombre et la durée dans sa décision de 2016. En matière d’interprétation, il y a une règle élémentaire banale, connue de tous, enseignée aux étudiants de première année de droit, ‘’on ne distingue pas là où la loi ne distingue pas’’», mentionne le document. Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, le Rdvc estime que «le Professeur Kader Boye a eu l’outrecuidance de délivrer, en lieu et place du juge d’instruction, un non-lieu». «Quelle témérité judiciaire ! Quelle malhonnêteté intellectuelle pour quelqu’un qui n’est pas dans le secret de l’instruction !», s’exclame-t-il.

Les Débat sur la Présidentielle de 2024 : Meissa Diakhaté «corrige» le Pr Kader Boye sans barème de «notation» Par Alassane K. KITANE

La science dit Popper avance par « conjectures et par réfutations » : dans l’absolu, aucune théorie scientifique n’est vraie ; la notion de vérité peut être considérée comme le saint graal de la science. La réfutabilité (ou falsifiabilité c’est-à-dire la possibilité de prouver par une observation ou une expérience qu’un énoncé puisse être faux) est par conséquent le principal critère de scientificité d’un discours. Dans ce sens, toute théorie scientifique, même éprouvée, reste provisoire, jamais définitive. Il faut donc se féliciter de la diversité des points de vue sur une éventuelle candidature de Macky Sall en 2024. Les critiques que le Professeur Meissa Diakhaté fait ici à son collègue Kader Boye permettront à coup sûr d’enrichir notre perception de la complexité de la question et, par ricochet, de nous inciter à la modestie et à la tolérance. Cependant on ne peut que regretter le choix fait ici par le professeur Diakhaté de ne pas se prononcer sur le fond de la question de la troisième candidature alors qu’il est censé corriger Kader Boye qui a émis un avis là-dessus. Peut-être qu’il s’agit juste d’une introduction qui annonce une prochaine sortie plus motivée scientifiquement. On peut par ailleurs remarquer que l’auteur de la contre-contribution s’appesantit sur la personne et son statut scientifique davantage que sur la valeur scientifique de ses arguments. L’argument consistant à rappeler le principe de la spécialisation est non négociable en science (car les méthodes peuvent être très différentes), mais ça ne doit pas faire des différentes branches de la science juridique des casernes fortifiées, inaccessibles aux autres spécialistes et même aux profanes. La physique n’est pas la mathématique, mais peut-on faire un pas en physique sans les maths ? Un médecin n’est pas un pharmacien, mais peut-il refuser quelques observations de ce dernier ? Faut-il rappeler ici que Faraday n’a reçu qu’une instruction de niveau Primaire (on l’a considéré comme inapte à s’épanouir dans le système scolaire !) ? Ça ne l’a pas empêché d’avoir des intuitions décisives sur l’électromagnétisme, observations en expériences que James Watt va plus tard formaliser. Il faut rappeler que la science et l’idéologie ont, de tout le temps, fricoté ; que ce n’est qu’au terme d’une rude bataille et d’efforts constants qu’on sauve la science des pièges labyrinthiques de l’idéologie. Le savant reste un être social, il est imprégné de valeurs, de représentations qui font son être, qui participent parfois à sa formation (la foi en certains principes n’est pas toujours scientifiquement fondée, de même que le choix de telle ou telle école) : il court en permanence le risque de voir ses schèmes et méthodes être parasités par son « être » social. Ce n’est donc pas par une simple proclamation (sous la forme d’une procréation ontologique) qu’on va débroussailler les chemins de la science et y extirper l’idéologie. Il se pourrait même que le choix d’une méthode plutôt qu’une autre soit motivé par des considérations non-scientifiques. C’est vrai, comme le dit le professeur Meissa Diakhaté que les états d’âme ainsi que les principes moraux ne sont d’aucun poids scientifique (ils n’ont peut-être même pas droit de cité en science) mais la difficulté, c’est comment affranchir le praticien de la science de ces facteurs ou données encombrantes et anesthésiantes pour le scientifique ? Un autre point sur lequel on pourrait ne pas être d’accord avec le professeur Diakhaté, c’est de vouloir mettre le débat sur la Constitution à l’abri de la critique des profanes et autres intrus, savants dans d’autres domaines. Réduire la Constitution à une question purement scientifique est non seulement illégitime, mais dangereux. Illégitime, car les sages qui sont appelés à interpréter la Constitution ne sont pas tous des constitutionnalistes (dans certains pays les anciens présidents de la République sont nommés membres du Conseil constitutionnel ; ici on a des juges, et des avocats). Il est par ailleurs plusieurs fois arrivé que des réformes constitutionnelles soient faites par voie parlementaire : les députés sont-ils des constitutionnalistes ? Dangereux, car c’est la programmation de la mise à mort du politique par le technocrate : nous sommes en démocratie et même si le droit reste une science, les citoyens ont leur mot à dire sur la façon dont il est interprété, appliqué. De toute façon sur les affaires Karim Wade et Khalifa Sall on a entendu des constitutionnalités se prononcer (à commencer par Ismaïlia Madior Fall) : cet argument ne peut donc pas prospérer ici. https://www.seneweb.com/news/Contribution/la-recente-tribune-du-pr-kader-boye-prop_n_398942.html

Ps : le limogeage de Alpha Baïla Guèye fait toujours débat

https://www.jotaay.net Au Parti socialiste, c’est tout le monde finalement qui se pose encore des questions sur le limogeage de Alpha Baïla Guèye. Nos radars qui ne lâchent rien de cette affaire ont filmé vendredi dernier une délégation chez Aminata Mbengue, Serigne Mbaye Thiam et Alpha Baïla Guèye. Renseignements pris, ils voulaient savoir ce qui s’est passé. Mais entre ce que dit Aminata Mbengue Ndiaye, Serigne Mbaye Thiam et Alpha Baïla Guèye, il y a un fossé. En effet, rapporte une source, Aminata Mbengue Ndiaye leur a dit n’avoir été informée qu’après la réunion du Conseil des ministres.Serigne Mbaye Thiam aurait dégagé ses responsabilités en disant que Alpha Baïla Guèye était « perdu » et que, pour ne pas que le Ps perde le poste, il a proposé Hamade Ndiaye. Pour sa part, Alpha Baïla Guèye dit n’avoir rien compris et qu’il n’a aucun problème avec Serigne Mbaye Thiam et n’en a jamais eu.

Cheikh Yérim Seck, la balourdise d’un bellâtre

Quel bouleversement intérieur a encore égaré la langue du taciturne Cheikh Yerim Seck « ternir » la gestion du régime ? Son ouvrage sur Macky Sall n’est pas seulement un flagrant délit, mais c’est un flagrant délire, – de celui d’un condamné pour viol et dont le fils a été aussi condamné pour abus sexuel sur une mineure – qui subit, sans s’en rendre compte, un trouble schizophrénique provoqué par l’Avoir et le Pouvoir. Certains journalistes sénégalais ont aujourd’hui un train de vie onéreux qui dépasse largement leurs revenus salariaux. Quand un journaliste roule en voiture de luxe dernier cri, parfois en 8×8 majestueux, loge dans un appartement luxurieux dans une zone résidentielle et s’envole en Europe ou aux Etats unis juste pour des vacances, son employé, pour peu qu’il ait le sens de responsabilité, devrait lui-même se rendre compte que c’est son organe qui sert de moyen d’enrichissement illicite. Cet ouvrage de Yerim Seck s’inscrit dans une dynamique de manipulation du peuple. L’information figure parmi les principaux instruments de participation démocratique. Aucune information n’est crédible et concluante sans la connaissance des problèmes de la communauté politique, des données de faits et des diverses propositions. Mais le pluralisme dans ce secteur délicat de la vie sociale a parfois des effets pervers au Sénégal. Au nom de la liberté de presse, il arrive qu’un journaliste comme Cheikh Yerim Seck manipule l’opinion avec des faussetés sur une personnalité politique qui le corrompt pour qu’il œuvre à lui faire bénéficier d’un halo populaire. Yérim Seck faisait le tour des plateaux pour défendre le bilan de l’actuel chef de l’Etat. Il avait même activement participé à la rencontre organisée par Thierno LO de la « coalition Aldiana» pour réfléchir sur la promotion des réalisations de Macky SALL.

A-t-il retourné sa veste ? En effet ! La publication de son ouvrage sur Macky Sall révèle sa tortuosité laquelle vient de sortir d’un hospice, provoquant le rire par-ci, et la rage par-là. Il semble bien chercher un sanatorium.

Un homme n’est crédible que s’il poursuit le bien commun en œuvrant pour la création d’un environnement humain où est offerte aux citoyens la possibilité d’un exercice réel de leurs droits et l’accomplissement de leurs devoirs dans une société en progrès permanent. Cela suppose une fidélité à des convictions, une loyauté dans l’engagement, une honnêteté dans les prises de position et une constance dans les idées. Mais ce n’est pas le cas avec Cheikh Yérim.

L’intérêt national ne les anime point. Accéder à une sinécure est leur seule préoccupation. C’est la raison de leur abject reniement.

Mais ses auteurs sont ces girouettes qui opèrent de spontanés revirements ou de piteuses voltefaces, juste pour jouir d’une juteuse sinécure. « Il faut les comprendre », disait Victor Hugo. Le 25 décembre 1852, démasque les tortueux politiques : « quand on ne croit à rien, on est prêt à tout faire ». Cheikh Yérim Seck est coutumier des faits à chaque approche d’élection présidentielle. Mais qu’il sache que ses scabreux chantages ne passeront pas. Car, Macky Sall n’est ni Dadis Camara ni Théodore Nguema Obiang. Nous connaissons les raisons de son départ de Jeune Afrique. Sa « feuille de sou » n’est qu’un long assemblage de mensonges à dormir debout. Tant bien qu’il tente de ménager la chèvre et le chou dans son ouvrage en jouant à l’équilibriste.Mouhamadou Lamine Massaly,Président UNR

Cheikh Yérim Seck : «Quand ce livre paraîtra, ceux qui n’ont pas d’arguments s’attaqueront à ma personne»

Cheikh Yérim Seck s’apprête à publier un livre qui va certainement ’être au cœur de l’actualité dans les prochains jours. Le journaliste a lancé la bande annonce d’un film documentaire qui va accompagner l’ouvrage. « Quand ce livre paraîtra, ceux qui n’ont pas d’arguments s’attaqueront à ma personne, à ma famille ou à ma vie privée. Parce que les arguments que je tiens dans le livre personne ne peut les discuter », a déclaré Cheikh Yèrim Seck.

Saint-Louis–Outrés par les attaques contre leur leader : Les partisans de Mansour Faye se dressent en bouclier 

https://lequotidien.sn Du soutien pour le ministre des Transports terrestres et du désenclavement. Après les nombreuses attaques contre leur chef de file, Mansour Faye, suite à l’accident de Sikilo, les responsables de la Coalition Benno bokk yaakaar de Saint-Louis ont pris la défense de ce dernier. Au cours d’un point de presse tenu au siège de l’Alliance pour la République, ils ont chargé l’opposition et clamé tout haut leur décision de se dresser désormais en bouclier pour parer à ces attaques. Ces responsables des différentes formations politiques, membres de la Coalition Benno bokk yaakaar, n’ont pas apparemment digéré les récentes attaques répétées contre leur leader, qui s’est vu ces derniers temps critiqué régulièrement aussi bien par ses adversaires politiques que par les transporteurs qui se sont senti lésés par les mesures prises dernièrement par le gouvernement au lendemain de l’accident de Sikilo. Sans porter de gants, les partisans du ministre des Transports terrestres, par ailleurs Coordonnateur départemental de l’Apr et de la Coalition Bby de Saint-Louis, se sont attaqués avec virulence à l’opposition en général, qu’ils ont traitée «d’opposition nihiliste, en perte de vitesse, mue par une volonté de déconstruire l’effort national de consolider les acquis, de saper les bases fondamentales du vivre-ensemble et qui manipule l’opinion à travers un discours bâti sur du faux pour dire du faux». Une opposition qui, pour eux, «se complait dans l’hypocrisie et le mensonge organisé et orchestré pour espérer, au moment où le pays est en deuil national, reprendre du poil de la bête».

La députée Mme Aminta Guèye, l’une des porte-parole du jour, chargée de lire le mémorandum, s’adressant à ladite opposition, a dans la même lancée fait savoir à cette dernière qu’elle «ne peut pas profiter des morts pour élever sa voix égoïste et discordante pensant gagner le cœur des Sénégalais».

Poursuivant, elle a rappelé à leurs adversaires que «le cœur des Sénégalais se gagne par des actions au quotidien que le Président Macky Sall ne cesse de poser dans l’intérêt de tous les Sénégalais». Pour exemple, elle cite l’hôpital Thierno Birahim Ndao de Kaffrine, un hôpital moderne doté d’une technologie de pointe et qui a permis d’accueillir récemment des centaines de blessés, le renouvellement et le renforcement du parc automobile entamé et en cours, et qui constitue un moyen de conforter les passagers lors des voyages et d’amoindrir les accidents, mais aussi l’Anaser dont l’une des missions est de sensibiliser sur l’insécurité routière et de prévenir tout risque d’accident. Les responsables de la mouvance présidentielle du département de Saint-Louis, visiblement très remontés contre leurs adversaires politiques, qui ne cessent de dénigrer leur camarade, par ailleurs ministre des Transports terrestres, accusent également ces derniers d’être des partisans et des adeptes de l’incompétence, alors que leur mentor est juste compétent pour avoir mis sur les rails le Ter, et rendu effectifs les travaux de l’autoroute Kaolack-Mbour et ceux du Brt. Ces responsables, composés essentiellement d’élus, de maires des différentes communes du département et d’autres alliés, se sont par ailleurs dit désormais déterminés à «se dresser en bouclier pour parer à toutes les attaques infondées, manipulées et inopportunes perpétrées contre leur camarade Mansour Faye» qu’ils présentent comme un militant de la première heure et membre fondateur de l’Alliance pour la République disposant d’une légitimité incontestable, aussi bien au niveau local que national. Les défenseurs de Mansour Faye ont saisi aussi l’occasion pour s’attaquer à certains irresponsables des syndicats de transporteurs qu’ils accusent d’être des politiciens encagoulés à la solde de l’opposition. Pour eux, les menaces de grève brandies par ces derniers sont peine perdue, car les transporteurs responsables prendront leurs responsabilités et continueront le travail et, de son côté, l’Etat prendra également ses responsabilités.Par Cheikh NDIONGUE – cndiongue@lequotidien.sn

Le procureur refuse les audios authentiques, les preuves qui déchargent Sonko

https://senego.com Sweet Beauty. On va vers un dossier polémique. Libération dans sa parution de ce jour, vient confirmer les révélations du journaliste de Walf, Pape Ndiaye sur les manigances. Le procureur veut coûte que coûte forcer pour juger Sonko dans un dossier vide. Le Parquet, lors de son réquisitoire, a transmis un avis de clôture remis par Le Doyen des Juges d’instruction, refuse de prendre en compte les audios authentiques de Adji Sarr et tous les éléments qui déchargent Ousmane Sonko. Il s’agit également de témoignages de Capitaine Touré, le premier à entendre Adji Sarr après le dépôt de sa plainte, de la patronne du salon de massage, Ndèye Fatou Sène, (Mme Tall), entre autres… Sous prétexte qu’ ils n’ont aucun rapport avec les faits visés. Il réclame le renvoi du leader de Pastef et de l’ex-patronne de Sweet Beauty devant la Chambre criminelle.

Affaire Sweet Beauty : Le Parquet charge Sonko et Ndeye Khady Ndiaye

https://www.seneweb.com La position du procureur de la République était très attendue suite à l’avis de clôture envoyé par le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo. Dans les secrets de l’instruction du dossier opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko à l’ex-masseuse Adji Sarr, le Parquet a demandé à magistrat instructeur une mise en accusation de Sonko et de Ndeye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage, révèle Libération. Le journal ajoute que dans ses observations le ministère public souhaite aussi qu’ils (Sonko et Ndeye Khady Ndiaye) soient renvoyés devant la Chambre criminelle, le premier pour viols et menaces de mort, et la seconde pour incitation à la débauche, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol. Dans son réquisitoire de feu, souligne la source, le Procureur soutient que le silence adopté par l’opposant face à certaines questions lors de l’instruction, en plus de son refus de se soumettre à un test ADN, « ne font d’accréditer les accusations de la victime ».

Le Parquet a aussi émis des doutes sur les accusations de Ndeye Khady Ndiaye, affirmant que l’ancien directeur des domaines, Mamour Diallo, lui a proposée la somme de 200 millions F CFA si elle changeait de version et chargeait Sonko

. Le Procureur estime également que les auditions de Mc Niasse, Seydina Oumar Toure et madame Tall, des témoins à charge, « n’ont révélé aucun élément se rapportant directement aux faits de viol qui ont eu lieu dans le salon Sweet Beauty ». Le Parquet a fourni le même raisonnement concernant l’audition de Mamour Diallo. En face, Sonko a déjà répondu, lançant lors d’un déplacement en banlieue ce week-end : « Appel à la rébellion, trouble à l’ordre public, diffamation, viol…. actuellement le régime a monté 5 dossiers contre moi. Tout ce qu’il veut, c’est obtenir que je sois condamné à 3 mois assorti du sursis. Mais ce qui s’est passé avec Karim Wade ou Khalifa Sall n’arrivera pas avec moi car aucun Procureur, aucun juge d’instruction, aucun juge de siège ne peut m’empêcher d’être candidat en 2024 ».

LES PIQUES DE L’AS DE CE LUNDI

SenePlus | Publication 16/01/2023

Hausse des prix de transport des minibus Aftu

Il fallait s’y attendre. Eh bien c’est arrivé! Les prix du transport vont connaître une hausse à partir d’aujourd’hui. C’est la conséquence de l’augmentation du prix du carburant à cause de l’arrêt de la subvention de l’Etat pour les hydrocarbures. Alors qu’un collectif de transporteurs annonce une grève illimitée pour contraindre le gouvernement à baisser le coût du carburant, l’Association de Financement des Transports Urbains (Aftu) porte à la connaissance des usagers, qu’en raison de l’augmentation du prix du carburant et des coûts élevés des charges d’exploitation, les prix des sections tarifaires de toutes les lignes du réseau connaîtront un ajustement à compter de ce lundi 16 janvier 2023.

Une Sénégalaise violée par deux hommes de nationalité turque

Une compatriote est victime de viol à Istanbul (Turquie) par deux hommes de nationalité turque. L’information est du ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Dans un communiqué reçu à «L’As», le ministère indique que devant ce crime odieux et insupportable, l’ambassade du Sénégal à Ankara a immédiatement réagi, d’abord en apportant l’assistance nécessaire à notre compatriote, mais surtout en intervenant auprès des autorités turques afin que les auteurs du forfait, déjà mis en état d’arrestation, soient jugés et sévèrement punis. Un avocat a été commis à cette fin, rapporte la même source. Le ministère des Affaires Étrangères appelle, par ailleurs, la communauté sénégalaise de Turquie au calme et au respect de la vie privée de la victime. Le ministère rassure de sa disponibilité et de son ouverture à communiquer avec l’ensemble de nos compatriotes sur le suivi régulier de ce dossier.

Nemeeku Tour : Pastef mobilise plus de 330 millions Fcfa

Le Nemeekou Tour du leader de Pastef a été interrompu, faute d’argent. Pour la poursuite des visites de proximité d’Ousmane Sonko, Pastef a lancé une opération de mobilisation de fonds à travers des contributions de ses militants et sympathisants. Une première dans l’histoire politique du Sénégal, selon le communiqué de Pastef qui vient de lever 330,330 millions Fcfa pour financer ses activités autour du Nemeeku Tour. Pour Ousmane Sonko et Cie, c’est une initiative à magnifier tant l’exercice de don de soi et de transparence dans la politique sous nos cieux est rare. Les patriotes, aussi dynamiques dans le virtuel que le réel, ont dans une mobilisation exceptionnelle réussi la prouesse de financer les activités de leur candidat et celles de son parti en perspective de la prochaine élection présidentielle prévue en 2024, renseigne la même source. Par la même occasion, les militants et sympathisants qui ont contribué à cette journée de levée de fonds ont montré la voie pour un financement transparent pour les partis politiques. Et les patriotes de rappeler qu’en Afrique, jusque là, le financement des partis politiques est entouré par une nébuleuse entre corruption, détournement et financement de lobbies de tout genre. Ainsi, le Pastef et ses militants viennent de montrer une nouvelle voie face à ces fléaux. Pour les «patriotes», le don de soi pour la patrie commence par un financement participatif des activités politiques. Cette option garantit au peuple l’indépendance d’action au profit des populations uniquement, s’en félicitent-ils.

Colère des vendeurs de pneus

La décision du gouvernement d’arrêter l’importation des pneus d’occasion d’ici l’année prochaine a fini par révolter les vendeurs. Les acteurs de ce secteur, regroupés en collectif, ont tenu samedi dernier une assemblée générale à Thiaroye Guinaw rails pour exprimer leurs craintes sur leur devenir. Ils préviennent que si cette décision entre en vigueur, beaucoup de jeunes vont aller au chômage en plus des conflits avec leurs fournisseurs, mais aussi avec les institutions financières où ils ont contracté des prêts bancaires.

Viol à Keur Massar

La Gendarmerie de Keur Massar a procédé à l’arrestation d’un charretier du nom de S. Ba et de son complice A. Ka pour viol d’une élève âgée de 11 ans. Nos radars renseignent que les mis en cause ont été déférés au parquet.

Commune de Missirah, un budget de 657 millions

Le Conseil municipal de la commune de Missirah a adopté à l’unanimité le projet de budget de 2023 qui est arrêté à 657 millions dont les 60% sont destinés à l’investissement. Acclamé pour ses nombreuses réalisations au cours de sa première année de gestion, le maire Amadou Ba a promis de redoubler d’efforts pour satisfaire les populations de cette commune, la plus grande du département de Tambacounda. En communion avec sa population où il enchaîne présentation de condoléances, visites de courtoisie et ziarr dont celle de Bidiancoto tenue le week-end dernier, le Directeur général de «L’As» organise ce mercredi une audience foraine dans l’enceinte de la commune pour régler définitivement le problème d’état civil.

Insécurité et délinquance au Sénégal

Golf Sud a été le lieu de convergence de plusieurs enseignants, écrivains et chercheurs de la sous-région à l’occasion de la cérémonie de dédicace et de remise de prix organisée par les Éditions Artige que dirige Alioune Badara Chidd. Le thème de la rencontre est : «Insécurité et délinquance, le Sénégal entre psychose et traque : La tuerie est-elle devenue une manière usuelle d’agir ?». Les participants à cette conférence publique n’ont pas manqué de dénoncer la démission des parents dans l’éducation de leurs enfants avant d’exhorter l’État à renforcer ce secteur moteur de la régulation sociale.

Colère des étudiants de l’Uvs Guédiawaye

Les étudiants en licence 3 de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) haussent le ton. La promotion 2018 réclame l’admission de leurs camarades ayant obtenu la moyenne en année de Master. Ils ont tenu un point de presse sous surveillance policière pour demander aux autorités de l’Uvs d’arrêter leurs sélections d’étudiants en année de master sur la base d’un quota.

Sonko crée l’ambiance aux Parcelles Assainies

Venu rendre visite à l’imam Gaoussou Gassama à l’Unité 14 des Parcelles assainies, le leader du parti Pastef a été ovationné par une foule. Des habitants du quartier ont commencé à scander le nom de Sonko dès qu’ils ont aperçu sa silhouette. D’autres sont montés sur les terrasses de leurs maisons pour bien voir et scander « Sonko ! Sonko !». Alors ses gardes de corps ont eu du mal à maîtriser la foule.

Inédit à Taïba Ndiaye, une seule équipe en finale de la coupe du maire

La finale de la coupe du maire de Taïba Ndiaye n’a pas été jouée. Une des équipes a été disqualifiée par une réserve. Le trophée a ainsi été remis à l’ASC Yaakaar de Thiallé déclarée gagnante, en plus d’une enveloppe financière de 500.000 Fcfa. La cérémonie a eu lieu sur la place du village de Thiallé d’où est originaire le maire Assane Ndiaye, en présence des adjoints au maire, des notables et de plusieurs conseillers municipaux. Au-delà de la remise du trophée, toutes les 15 ASC ayant participé à la compétition ont reçu des jeux de maillots. Le maire en a profité pour décliner les urgences de la collectivité territoriale, liées à l’accès à l’eau, l’enclavement, notamment l’axe venant de la route des Niayes vers Taïba Ndiaye, en passant par Bale Diop, Taïba Santhie, Ndomor, qui est une route très pratiquée surtout lors du Gamou de Tivaouane.

Moustapha Diop mobilise pour accueillir Macky Sall

C’est une véritable démonstration de force qu’a réussie le ministre-maire Moustapha Diop qui a réuni un monde fou pour accueillir le Président Macky Sall qui était allé, samedi dernier à Louga, pour assister à la cérémonie de la 59e édition de la Ziarra dédiée à Thierno Mountaga Daha Tall, père de l’actuel Khalife de la famille omarienne, Thierno Bassirou Mountaga Daha Tall. Étant le seul responsable de la mouvance présidentielle qui a mobilisé ses militants pour réserver un accueil mémorable au chef de l’Etat, le maire de Louga a certainement frappé un grand coup par rapport aux autres responsables de la coalition Benno Book Yaakaar (Bby) dans la capitale du Ndiambour. Moustapha Diop a déclaré avoir réalisé cette mobilisation, parce que le Président Macy Sall est un hôte de marque pour la région de Louga, et que sa venue coïncide avec un évènement exceptionnel qui est la 59e édition de la Ziarra dédiée à Thierno Mountaga Daha Tall.

Révolte des populations de Diender contre le Pôle Urbain

Les populations de la zone de Diender ont exprimé ce weekend leur colère et leurs inquiétudes, face à l’extension du Pôle de Déni Birame Ndao avec, selon Mamadou Diattara porte-parole du collectif pour la défense de la terre des aïeux, le risque d’anéantissement de villages entiers (Bayakh, Beer Thialane, Santhie, Waxal, Thor, etc.) et les champs, dont les habitants seront condamnés à l’errance, sans compter la destruction de milliers d’espèces fruitières et forestières, construites par plusieurs générations au prix d’énormes sacrifices. Il estime que sous le prétexte de la création du pôle urbain, des fonctionnaires envoient des drones pour géolocaliser des sites, qui sont ensuite tirés au nom de l’Etat. C’est le cas «du titre Foncier 14.347R, avec un plan de morcellement de 7 000 ha, les lots étant attribués à des caciques du pouvoir, notamment des opérateurs économiques peu recommandables, à de prétendus chefs religieux, sous forme de baux. Les bénéficiaires de ces baux n’ont d’autres projets sur le site que la spéculation foncière avec la complicité des établissements financiers car les baux vont servir de caution à des prêts qui ne seront jamais remboursés. C’est dans ce cadre, dit-il, que le Pôle de Déni Birame Ndao est étendu à la contrée de Diender qui sera ainsi spolié de plus de 7 000 ha à travers le site TF 8181 TH. Et c’est pourquoi, dit-il, la communauté dans sa diversité est appelée à se constituer en bouclier afin de s’opposer par tous les moyens à tous les individus qui tenteraient de s’approcher de nos terres, avec la complicité du cadastre, de l’urbanisme et des domaines.

Le maire de Ndoulo sur la candidature de Macky

Le Président Macky Sall pourrait ne pas présenter sa candidature pour un troisième mandat à la tête du pays. C’est ce que pense Kany Bèye, maire de Ndoulo et responsable socialiste proche de Khalifa Ababacar Sall. Il pense que Macky Sall a sciemment choisi de laisser planer le doute dans l’esprit des Sénégalais. Pour lui, le chef de l’Etat ne va jamais s’exprimer sur sa participation ou non à la prochaine élection présidentielle, encore moins sur l’éventualité d’un troisième mandat car, il veut mener les Sénégalais vers une fausse piste. Etil est évident que s’il réussit à éliminer Ousmane Sonko de la course, Macky Sall saura lui-même qu’il ne pourra pas se permettre d’être candidat, analyse M. Bèye. A l’en croire, Macky Sall va choisir Amadou Ba ou Abdoulaye Daouda Diallo, comme candidat à sa succession. Pour lui, l’erreur que l’opposition ne doit surtout pas commettre serait de laisser Macky Sall organiser la prochaine élection présidentielle parce qu’il va la truquer. Pessimiste quant à une issue heureuse de la prochaine présidentielle, Kany Bèye de marteler : « Tous ceux-là qui espèrent que Macky Sall fera comme les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, qui ont eu la grandeur de s’avouer vaincus une fois battus, vont déchanter parce qu’il ne va jamais quitter le pouvoir démocratiquement, ni pacifiquement».

Le centre de santé de Gandiaye en chantier depuis 2007

Le député Guy Marius Sagna et une délégation de Frapp étaient à Gandiaye samedi dernier pour soutenir les populations. Ces dernières ont manifesté leur colère contre le gouvernement qui n’arrive pas à terminer le chantier du centre de santé en construction depuis 2007. Le chantier est occupé par les animaux et une partie du mur de clôture datant de 2007 est même tombée. Il n’y a qu’un seul infirmier pour le poste de santé de Gandiaye qui polarise plus de 26 000 habitants alors que Gandiaye devrait avoir 87 infirmiers selon les normes de l’Oms, se désole le parlementaire.