DERNIER JOUR DE LA SESSION BUDGÉTAIRE 2023 : Mamadou Moustapha Ba fait l’unanimité auprès des députés
https://www.enqueteplus.com Si aucun projet de budget n’a été voté à l’unanimité par les députés de la majorité et de l’opposition, la personne du ministre des Finances et du Budget a au moins réuni l’assemblée nationale pour regarder d’’un même œil.
Même dans la divergence, certains sujets font l’unanimité. Dans cette assemblée nationale newlook, caractérisée par les bisbilles entre majorité et opposition, les compétences du ministre des Finances et du Budget ont été saluées, hier, par les députés. Ce dernier jour du marathon budgétaire 2023 a permis aux adversaires politiques parlementaires de s’accorder sur la pédagogie, le professionnalisme, la courtoisie, le sens du devoir et bien plus encore de Mamadou Moustapha Ba.
Même les plus virulents, à l’image de Guy Marius Sagna, s’y mettent : ‘’vous êtes parmi les rares personnes du gouvernement de Macky Sall avec qui je peux parler. J’ai du respect et de l’admiration pour des cadres sénégalais comme vous, qui sont nombreux dans le pays. Et sans eux, la situation aurait sans doute été pire. Car ils résistent à leur manière’’. Pour un autre député de la coalition Yewwi Askan Wi,Ahmed Dicko,Mamadou Moustapha Ba fait partie de ceux qui, au-delà de ce gouvernement,seraient utiles à n’importe quelle équipe successeuse.
Ces ‘’éloges’’ n’empêchent pas les opposants de regarder les choses en face. Même s’il n’est membre d’aucun parti politique, le ministre des Finances et du Budget exécute la vision du président de la République Macky Sall. Un ‘’budget néocolonialiste’’, ni ‘’clair, ni sincère’’ que ne ’’votera pas’’ le député activiste du département de Ziguinchor.
Guy Marius Sagna : Un ‘’budget néocolonialiste’’, ni ‘’clair, ni sincère’’
C’est également l’avis de Nafissatou Diallo qui s’est appesantie sur le Premier ministre. Amadou Ba doit faire sa déclaration de politique générale, ce lundi. Pourtant, de l’avis de la députée de l’opposition, il aurait dû s’adonner à cet exercice avant cette session budgétaire, afin de permettre aux parlementaires d’apporter leurs propositions pour qu’elles soient prises en compte dans les différents programmes.‘’Si vous avez eu le courage de porter tous les programmes de budget de tous les ministères,le premier aurait dû en faire autant’’,lance Nafissatou Diallo.
A l’arrivée au pouvoir du président de la République Macky Sall en 2012, la dette publique était ‘’2 760 milliards de francs CFA.’’ En comparant avec le niveau d’endettement actuel, Nafissatou Diallo se demande ‘’si l’on crée assez de richesses pour supporter des emprunts pareils ?’’ Lorsque le ministre des Finances et du Budget évaluait la dette publique en commission, il a assuré que ‘’la dette de l’administration publique (qui) reste le référentiel en matière de comparaison, était estimée, fin juin, à 11 326 milliards de francs CFA, soit 67% du PIB. Toutefois, les projections, poursuit-il, pour l’encours de la dette en fin décembre 2022 prévoient un montant de 11 447,2 milliards FCFA, soit 67,9% du PIB.’’
Relativement à la couverture du besoin de financement de l’année à venir, le Ministre des Finances et du Budget a informé qu’il est de 2 345,1 milliards FCFA. Elle est répartie entre les dépenses sur ressources extérieures (emprunts projets) pour un montant de 435,6 milliards de FCFA, des appuis budgétaires des Partenaires Techniques et Financiers (emprunts programmes) de 158 milliards de FCFA. Il y a aussi les autres emprunts qui sont estimés à 1 751,5 milliards FCFA.
1 751,5 milliards francs CFA à emprunter en 2023
Toutefois, l’explication de cette situation a été faite par Mamadou Moustapha Ba. Selon lui, la dette transcende les régimes politiques et que des prêts ayant permis la réalisation de projets importants effectués avant l’année 2000, notamment le barrage de Diama et de Manantali figurent encore dans l’encours de la dette publique actuelle ? Sur un autre plan, il a indiqué que, de 2000 à 2012, la question de la mobilité, avec notamment le financement de l’autoroute, ainsi que celle de l’électricité, à travers la recapitalisation de la Senelec, se sont traduites par des emprunts qui impactent pour plus de 2 000 milliards de francs CFA l’encours actuel de la dette. Selon Moustapha Ba, de 2012 à maintenant, le recours aux prêts concessionnels, semi concessionnels et aux marchés financiers a été amplifié pour financer le développement du pays. Il en est ainsi des infrastructures publiques, de l’électrification rurale, des politiques d’équité territoriale et d’inclusion sociale.
Mais les échanges deviennent plus ‘’statistiques’’, avec les interventions de l’honorable Malick Diop. Le député de la majorité a rappelé que le budget 2023 du Sénégal est projeté à 6 411 milliards de francs CFA, avec une augmentation de la croissance qui va passer à deux chiffres, l’année à venir. Toujours dans ces projections, 47 %, 2 353 milliards de francs CFA, sont réservés aux dépenses sociales. Assez pour mériter les félicitations du député de l’AFP qui, à l’image de tous ses collègues de cette 14
ème législature, a salué les compétences et qualités de Mamadou Moustapha Ba.
Sur 6 411 milliards de francs, 47 % réservés aux dépenses sociales
Il a été suivi dans cet élan par Abdoulaye Diouf Sarr qui a tenu à répondre à ceux qui estiment que la croissance ne se mange pas. L’ancien ministre de la Santé est d’avis que les performances de l’économie sénégalaise se ressentent à travers les milliards de subventions accordés par le gouvernement pour permettre aux Sénégalais de ne pas ressentir les effets de la crise mondiale. Mais aussi, à travers le Bus Rapid Transit (BRT) ; le Train express régional (TER) ; les offres sociales qui améliorent les conditions de vie des populations.
Loin de ce beau tableau dépeint par la majorité, l’honorable Bara Gaye a soulevé le déficit budgétaire du Sénégal qui, en 2022, dépasse 6 %, soit le double de la norme communautaire UEMOA de 3 %. Évoquant toujours les critères de convergence, le maire de Yeumbeul Sud fait savoir que les recettes budgétaires en cours de l’année sont estimées à 3 486,7 milliards de francs CFA pour des dépenses salariales de 1 273,2 milliards. Ce qui donne un ratio de 36 % alors que certains salaires ne sont pas encore pris en compte. De ce fait, le Sénégal risque de dépasser le seuil communautaire de 35 % établi par l’UEMOA. ‘’Un choix assumé par le Sénégal’’, assure le ministre des Finances et du Budget.
Selon Mamadou Moustapha Ba, le solde budgétaire négatif est projeté à 1 045,5 milliards de francs CFA. Rapporté à la richesse nationale estimée à 19 008,7 milliards FCFA, il représenterait 5,5% de ce PIB, contre 6,2% en 2022 ; ‘’l’objectif étant de le ramener et de le contenir à terme, en dessous de 3%, à la faveur des réformes engagées sur la fiscalité et la gestion des dépenses’’.
Le Ministre est aussi revenu sur la trajectoire de consolidation du déficit, en indiquant que, de 6,7% en 2011, le déficit a été ramené à 3,9% en 2019. En 2020, la crise sanitaire est apparue avec ses conséquences contre lesquelles il fallait faire face, sans pour autant élever le taux de pression fiscale. Le Programme de Résilience Économique et Sociale (PRES) de 1000 milliards FCFA réparti entre des ressources décaissables (625 milliards) et non décaissables (325 milliards) a été mis en place. Le déficit budgétaire a ainsi été creusé, cette année-là, de 6,4%. Depuis, le processus de consolidation du déficit a repris et il est projeté à 5,5% pour 2023.
Augmenter la pression fiscale
Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a quant à lui fait un plaidoyer pour une meilleure mobilisation des ressources internes. Car, assure Birame Soulèye Diop, ‘’comme l’a soulevé Ousmane Sonko, si tous ceux qui doivent payer en interne le font, on aurait de moins en moins besoin d’aller emprunter de l’argent.’’ D’autres leviers, comme la lutte contre la corruption, peuvent également booster le budget du Sénégal, ajoute-t-il. Sur ces suggestions, le ministre des Finances et du Budget a assuré que son département a bien noté les demandes des députés et va réfléchir aux moyens de leur application.
Plus de 369 milliards francs CFA pour le Ministère des Finances et du Budget
Dakar, 10 déc (APS) – Les députés ont voté vendredi le projet de budget 2023 du ministère des Finances et du Budget arrêté à la somme de 369 milliards 666 millions 638 mille 517 francs CFA en Autorisations d’engagement et 353 milliards 017 millions 122 mille 267 francs CFA.
Ce projet de budget, réparti en 11 programmes, a été voté par 87 députés; 75 voix se sont exprimées contre.
Les travaux de cette séance plénière qui clôture le marathon budgétaire pour l’exercice 2023, ont été dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Docteur Amadou Mame Diop.
Le Ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ a défendu le projet de budget de son département ministériel devant la représentation nationale, en présence de son collègue du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions,Samba Sy.CGD/OID
MINISTÈRE DES FINANCES ET DU BUDGET : Les députés adoptent le ‘’Budget solution’’ de Mamadou Moustapha Ba
https://www.enqueteplus.com Le projet de budget du Ministère des Finances et du Budget, arrêté à 353 017 122 267 de francs CFA, a été adopté hier par l’Assemblée nationale à 87 voix contre 75. Un choix salué par le ministre Mamadou Moustapha Ba qui avait assuré devant les députés qu’en adoptant ces crédits, ‘’vous allez renforcer le pouvoir d’achat des Sénégalais’’. La revalorisation de la masse salariale dans la fonction publique, la politique de subvention des denrées alimentaires et de l’énergie, les emplois créés dans le secteur public sont quelques exemples de confirmation de cette affirmation. D’ailleurs, fait savoir le ministre des Finances, ‘’c’est 448 francs CFA et 192 francs CFA que le gouvernement paye pour chaque sénégalais qui achète un litre de carburant. La subvention de ces deux articles représente 527,7 milliards de francs CFA. Cela fait deux fois le budget du ministère des Forces armées’’.
Autant de solutions que le ministre des Finances a résumées, à travers d’autres programmes : le Puma (12 milliards), le PUDC (20 milliards), les bourses de sécurité familiales (35 milliards), les agriculteurs (80 milliards), la pêche etc. Le vote de ce budget devrait permettre la construction et la réhabilitation des stades Léopold Sédar Senghor, Lamine Guèye, Ely Manel Fall et Alioune Sitoé Diatta. C’est surtout appuyer la candidature du Sénégal à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2027. Entre autres programmes ont été relevés pour 2023 : le prolongement du TER jusqu’à AIBD, l’accélération des projets BRT, les autoroutes à péage Mbour-Fatick-Kaolack et Dakar-Tiavouane-Saint Louis.
Le budget entend poursuivre la dynamique de mise en œuvre des réformes budgétaires et financières, de consolidation budgétaire et de performance, en vue notamment d’atteindre la cible communautaire de déficit budgétaire de 3% à moyen terme. Mais aussi, d’atteindre les objectifs de l’État en matière de mobilisation des recettes permettant de réaliser, à l’horizon 2024, un taux de pression fiscale d’au moins 20% ; d’améliorer grâce à la Stratégie de gestion de la dette à moyen terme (SDMT), le profil de la dette avec une politique prudente d’endettement qui privilégie les emprunts concessionnels et le marché financier régional ; de continuer le suivi et la supervision du secteur financier et d’accentuer les efforts dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Lamine Diouf
Mamadou Moustapha Ba explique le choix des communes bénéficiaires du PROCASEF
Dakar, 9 déc (APS) – Les communes retenues pour la mise en oeuvre du Projet cadastre et sécurisation du Sénégal (PROCASEF) l’ont été sur la base de critères relatives à l’agro-écologie, aux problèmes fonciers et aux potentialités économiques, a précisé le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ.
“Il doit s’agir de zones agro-écologiques, de zones où les problèmes fonciers se posent avec plus d’acuité et enfin de zones à fortes potentialités économiques”, a-t-il déclaré dans des propos contenus dans le rapport de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Financé par la Banque mondiale (BM) pour un montant de près de 50 milliards FCFA (80 millions de dollars US) pour la période allant de 2021 à 2026, le Projet cadastre et sécurisation foncière est rattaché au ministère des Finances et du Budget. Il a pour but de moderniser le foncier du secteur rural et périurbain sénégalais.
Mamadou Moustapha Ba, qui s’exprimait lors des travaux de cette commission, dans le cadre de la session budgétaire de l’Assemblée nationale, a rappelé que l’Association des maires du Sénégal (AMS) a participé aux groupes de travail pour le choix des communes concernées, avec la participation des différents services techniques.
Il a signalé que “136 communes ont été choisies sur la base de ces critères et principes, ainsi que des données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD)”.
Le rapport met notamment en exergue la nécessité de “renforcer les mécanismes de gouvernance foncière”.
Le budget pour l’exercice 2023 du ministère des Finances et du Budget est arrêté à 369 milliards 666 millions 638 mille 517 francs CFA en autorisations d’engagement et 353 milliards 017 millions 122 mille 267 francs CFA en crédits de paiement.CGD/ASG/BK
Tensions budgétaires : Amadou Ba demande une aide immédiate à Elisabeth Borne,Paris hésite…
https://www.seneweb.com Le Premier ministre, Amadou Ba, était à Paris, le 8 décembre, dans le cadre de la cinquième édition du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais. Cette rencontre a été l’occasion pour les deux pays de renforcer la solidité de leur relation bilatérale, et plusieurs accords ont été paraphés dans des domaines tels que l’agriculture ou les infrastructures.
Jeune Afrique révèle, toutefois, que Amadou Ba a profité de l’occasion pour demander à la Première ministre française, Élisabeth Borne, un appui financier immédiat. Le Sénégal est en effet confronté à une conjoncture économique délicate, aggravée par les conséquences du Covid-19 et la guerre en Ukraine. “Le budget de l’État est, en outre, fragilisé par les subventions que la hausse du prix des matières premières et des biens de première nécessité a rendues impératives”, précise JA.
Selon l’hebdomadaire, Paris hésite à satisfaire cette requête. « Certains craignent que l’octroi de cette aide ne soit interprété comme un soutien inconditionnel à Macky Sall au moment où les Sénégalais se demandent si leur président va briguer un troisième mandat qui pourrait être contesté. D’autres font au contraire valoir qu’il convient d’aider le Sénégal, qui risque de traverser une période de turbulences alors qu’il est l’un des rares pays stables, avec la Côte d’Ivoire », relate l’hebdo.
APPUI BUDGETAIRE, SECURITE, EDUCATION, AGRICULTURE…Le Sénégal demande encore un secours à la France
https://www.enqueteplus.com Après deux ans de sevrage, la France et le Sénégal ont tenu, hier, le 5e séminaire intergouvernemental. Sentiment anti-français, appui budgétaire direct de l’ordre de 100 milliards F CFA ; la migration et la question des visas… Voilà, entre autres questions au cœur des discussions entre les deux gouvernements, en sus de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle qui était le thème principal.
Le sentiment anti-français, ça n’existe pas au Sénégal. C’est en tout cas la conviction du Premier ministre Amadou Ba, exprimée hier à Paris, lors de la conférence de presse tenue à la fin des échanges entre les deux gouvernements, dans le cadre du 5e séminaire intergouvernemental franco-sénégalais. Répondant à la question d’une consœur, Amadou BA s’est voulu on ne peut plus diplomatique. Il déclare : ‘’Au Sénégal, nous n’avons pas de sentiment anti-étranger. C’est peut-être la chance que nous avons. Ce n’est pas pour rien que les joueurs de nos équipes nationales sont appelés des Lions de la Téranga, c’est-à-dire des Lions de l’hospitalité. Cette hospitalité est dans notre ADN, nous n’avons vraiment pas ces considérations. Aussi, l’excellence des relations entre la France et le Sénégal est connue de tous et respectée par toutes les obédiences’’.
Cette précision faite, Amadou Ba note qu’il existe néanmoins quelques difficultés et que les deux gouvernements s’emploient, ensemble, à y trouver des remèdes appropriés. ‘’Maintenant, il y a quelques difficultés, notamment au Sahel… Nous nous entendons bien sur la démarche à mettre en œuvre pour qu’il y ait un climat de paix, de la sérénité, pour qu’ensemble, non seulement les peuples sénégalais et français, mais aussi les autres peuples de la sous-région, qu’on puisse aspirer à la démocratie et à l’émergence. Mais au Sénégal, nous n’avons pas du tout ce problème’’, a assuré le Premier ministre qui en veut pour preuve la tenue de ce 5e séminaire intergouvernemental
‘’Le seul problème entre nos deux pays, insiste-t-il, se tournant vers son homologue qui le fixe des yeux, c’est qu’il n’y a pas de problème. Il n’y en a aucun’’, s’est-il répété
Malgré ce discours qui tient à minimiser, voire ignorer certaines critiques et récriminations, les deux gouvernements semblent conscients des défis à relever pour parer à certaines éventualités. Dans cette perspective, la jeunesse, qui était au cœur de ce 5e séminaire intergouvernemental, va jouer un rôle important, a informé la Première ministre française Elizabeth Borne. ‘’Notre première priorité, dit-elle, c’est la jeunesse, car c’est bien elle qui construira l’avenir de notre relation ; l’avenir de la relation entre le continent africain et le continent européen… Agir pour notre jeunesse, c’est aussi écouter ses aspirations et y répondre. Hier (avant-hier), un séminaire a rassemblé de jeunes Sénégalais et Français. Ils ont pu échanger au sujet de leurs espoirs, de leurs craintes et de leurs propositions. Ils nous ont fait part d’une série de recommandations dont nous allons nous saisir’’.
De l’avis de Mme Borne, des actions concrètes sont ainsi en vue, pour être à la hauteur des aspirations des jeunes et des deux peuples. Dans cette optique, l’éducation, la formation, l’insertion professionnelle, le sport et la culture vont être des axes privilégiés.
Le sentiment anti-français n’existe pas au Sénégal
Dans le domaine de l’éducation, les deux gouvernements encouragent les échanges universitaires entre la France et le Sénégal, promettent la mise en place d’une école franco-sénégalaise ; une possible hybridation des programmes scolaires, en sus du Campus franco-sénégalais qui compte déjà 1 200 étudiants inscrits dans 25 formations dispensées par 35 établissements français et sénégalais. ‘’Notre objectif, c’est une proximité plus forte entre nos systèmes éducatifs’’, a renchéri Elizabeth Borne, qui informe qu’un accord sur la formation professionnelle a par ailleurs été signé mardi à Dakar, entre le Campus franco-sénégalais et une trentaine d’entreprises françaises en matière de formation, d’apprentissage et d’employabilité des jeunes.
Toujours au chapitre de la jeunesse, la France et le Sénégal se sont entendus pour promouvoir l’engagement citoyen. La France, soutient Borne, continuera à appuyer les initiatives du Consortium Jeunesse Sénégal. Car, selon elle, fortifier les relations entre les deux pays, les deux jeunesses, c’est aussi favoriser toutes les initiatives des jeunes pour échanger, mieux se connaitre et se comprendre. Et cela passe notamment par la culture et le sport. ‘’Le Sénégal et la France, affirme la Première ministre française, partagent une forte tradition de création artistique. Nous voulons favoriser la circulation des œuvres, les partenariats entre nos musées, les projets d’exposition, mais aussi des échanges en matière de productions audiovisuelle et musicale. Cela passe aussi par le sport. Comme l’a rappelé le Premier ministre Ba, deux échéances importantes nous attendent avec les JO de Paris de 2024 et les JOJ au Sénégal en 2026’’.
À côté de la thématique principale qui tournait autour de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle, d’autres thématiques ont également été abordées par les deux gouvernements. Du côté du Premier ministre sénégalais, on semble surtout accorder une attention toute particulière à l’appui budgétaire promis par la France. A ce titre, le moins que l’on puisse dire, c’est que certains choix du gouvernement comme les subventions distribuées à tout va n’ont pas manqué de produire des effets pervers. Et c’est le Premier ministre lui-même qui l’avoue devant son homologue français à qui il demande un secours. Amadou Ba : ‘’Nous avons sollicité un soutien pour appuyer le Sénégal dans sa gestion budgétaire et nous avons eu un écho très favorable. Les modalités pratiques vont être mises en œuvre par les ministres en charge des Finances.’’
Une expérimentation de l’hybridation des programmes scolaires en vue
Lors de l’échange avec les journalistes, le Premier ministre sénégalais y est revenu en détail : ‘’Nous avions besoin d’un soutien budgétaire direct pour soutenir notre économie. On ne parle pas de prêts projets, mais d’un soutien budgétaire direct. Et la France accepte de mettre à notre disposition une enveloppe assez substantielle qui devrait permettre, à mon avis, de soulager l’économie sénégalaise. On parle de 100 milliards F CFA, soit 150 millions d’euros. Les modalités pratiques sont en discussion.’’
A entendre Amadou Ba, cette difficulté de trésorerie qui a poussé à solliciter à nouveau la France s’explique notamment par la politique des subventions de l’État pour aider les populations à faire face à la crise. Le PM assume cette posture que certains pourraient qualifier gabégique et de somptuaire pour un État qui vit de l’aide étrangère. ‘’Nous avions beaucoup de projets qui avaient ralenti, compte tenu du fait que l’option du gouvernement du Sénégal a été de soutenir les populations les plus démunies à travers une politique de subvention qui crée tout de suite un effet d’éviction sur les autres dépenses et à terme, peut créer aussi des problèmes…’’.
Outre ces thématiques, le séminaire a aussi été l’occasion de discuter des questions d’agriculture, de sécurité, de transition écologique et de migration. Sur cette dernière question, la Première ministre française, interpellée sur les lenteurs dans la délivrance des visas aux Sénégalais, confirme et tente de rassurer : ‘’Il y a eu effectivement un allongement des délais pour l’obtention des visas pour les citoyens sénégalais qui veulent venir en France. Mais de façon générale, avec la covid-19, on a une désorganisation d’un certain nombre de nos postes, mais on s’emploie à y remédier. On a déjà des résultats très concrets pour retrouver une qualité de service à la hauteur.’’S
ur ce même chapitre, il est ressorti des propos du PM sénégalais qu’ils sont 15 000 étudiants sénégalais à vivre sur le territoire français et que leurs conditions ont également été posées sur la table.
Un appui budgétaire de l’ordre de 100 milliards F CFA promis par la France
Dans un contexte marqué par l’insécurité au Sahel et dans la sous-région, la question sécuritaire a également été abordée. A cet effet, alors que dans la sous-région, ils sont nombreux à remettre en cause l’implication de la France, le PM sénégalais, lui, a surtout salué le soutien de la France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Dans la même veine, il a confié que les échanges ont également mis l’accent sur l’agriculture, l’agroalimentaire, le numérique, le soutien au secteur privé, l’investissement…
Ce séminaire, selon la Première ministre française Elizabeth Borne, est un symbole fort de la relation qui unit la France et le Sénégal. ‘’Il n’y a pas, souligne-t-elle, tant de pays avec qui la France tient des séminaires intergouvernementaux. Et le Sénégal est le seul pays d’Afrique subsaharienne avec lequel nous le faisons. Cela témoigne de la solidité des liens qui unissent nos deux pays et de l’excellence des relations que nous entretenons au quotidien, des relations denses, dynamiques, empreintes d’une confiance et d’une amitié historique. Cela témoigne aussi d’un regard commun sur l’avenir, sur les défis face à nous et d’une volonté commune de les relever’’.
Au total, cinq feuilles de route ont été adoptées et six accords signés entre les deux gouvernements. ‘’Ces accords marquent une convergence de vues et une amitié entre nos deux pays. Ils sont aussi le fruit de la dynamique portée par les présidents Emmanuel Macron et Macky Sall pour renforcer encore les liens entre la France et le Sénégal’’, s’est félicitée la Première ministre française.
Sur la période 2019-2023, a-t-elle rappelé, la France apporte une contribution à hauteur de 1,5 milliard d’euros à la politique d’émergence du Sénégal. Ce qui en fait le premier pays contributeur au développement pour le Sénégal.
MAR AMAR
Franc Cfa : Ce qu’en dit la première ministre de la France
https://www.igfm.sn Aujourd’hui, le franc Cfa fait l’objet de beaucoup de critiques en Afrique, notamment dans les pays de l’Uemoa. Première ministre de la France, Élisabeth Borne a évoqué la question avec nos confrères du quotidien national, en marge du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais.
«Je sais que le Franc Cfa fait régulièrement l’objet de campagnes de dénigrement. Il cache souvent un narratif anti-français auquel il ne faut pas céder», indique-t-elle dans « Le Soleil » de ce 9 décembre.
La première ministre de la France, dans son argumentaire, a rappelé la réforme de 2020. Celle-ci, selon elle, limite l’emprise de la France sur ladite monnaie : «Le rôle de la France en zone Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemao) se limite désormais à celui de strict garant financier. Concrètement, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) est désormais libre de placer ses réserves ou bon lui semble.»
Pour Élisabeth Borne, une monnaie unique, c’est aussi un avantage certain pour le développement des échanges. «Et la fixité de la avec l’euro, la suppression du risque de change et du coût de conversion monétaire ont permis aux pays de gagner en compétitivité», dit-elle. Mais, les économies de l’Uemoa sont-elles vraiment compétitives avec le francs cfa?
DCPT : des réformes préconisées pour une gestion optimale de la trésorerie.
Saly Portudal (Mbour), 10 déc (APS) – Le Coordonnateur de la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor, Cheikh Ndiaye, a évoqué, samedi, à Saly Portudal (Mbour), les réformes à mener dans les services de cette structure pour une gestion optimale de la trésorerie.
‘’Les options de réorganisation des services du Trésor portent également sur la séparation des fonctions de Trésorier général et d’Agent comptable central du trésor (ACCT)’’, a-t-il dit.
Ndiaye présidait la cinquième Assemblée générale de l’Amicale des contrôleurs du trésor du Sénégal (ACTS) coïncidant avec la célébration de ses dix années d’existence.
Selon lui, ‘’cette mesure s’impose au regard des enjeux du moment, en ce sens qu’elle permettra d’assurer une gestion optimale de la trésorerie pour favoriser le développement de la fonction bancaire du Trésor et une meilleure couverture des besoins de trésorerie de l’Etat et des autres organismes publics’’.
Cheikh Ndiaye estime que la séparation de ces deux fonctions facilitera entre autre l’achèvement de la mise en place du compte unique du Trésor et ‘’la promotion d’une bonne gouvernance dans la gestion des organismes du secteur parapublic et de tous les autres organismes publics+ bénéficiant du concours financier de l’Etat’’.
Pour le Coordonnateur de la DGCPT, ‘’la modernisation du Trésor implique également la gestion dynamique de la Trésorerie, le développement du capital humain et l’adaptation organisationnelle des services du Trésor’’.
Dans cette perspective, les contrôleurs du trésor sont attendus sur la réforme du trésor.
De son côté, le président de l’Amicale des contrôleurs du trésor du Sénégal, Bakary Dansokho, après avoir dressé le bilan de son mandat, a estimé qu’il ‘’reste encore des efforts à faire tant au niveau interne avec une meilleure structuration de l’organisation qu’au niveau externe avec la prise en charge des préoccupations des contrôleurs’’.
Cela passe par un plan de carrière et une meilleure prise en compte des besoins de formation continue et une amélioration des conditions de travail, a souligné M. Dansokho.FD/OID
UMOA : Le Sénégal lève 33 milliards FCFA sur le marché des titres publics
https://www.sikafinance.com Fermant le bal des émissions de la semaine ce vendredi 9 décembre, le Sénégal réussit un nouvel emprunt de 33 milliards FCFA (50,30 millions d’euros) sur le marché des titres publics à l’issu de sa dixième intervention sur les maturités 3 ans et 5 ans au titre de l’année 2022.
L’opération a été positivement accueillie et s’est conclue par un taux de couverture de 115,17 % avec des offres de souscription qui sont ressorties à 34,55 milliards FCFA dont 24,8 milliards FCFA sur la maturité de 3 ans et 9,75 milliards FCFA sur la maturité de 5 ans
Au vu de ce engouement, le trésor public du Sénégal a fait le choix de retenir 33 milliards FCFA, alors qu’il ne sollicitait 30 milliards FCFA.
Sur la tranche 3 ans, les obligations, de coût nominal de 10 000 FCFA, ont enregistré des décotes pour ressorties à 9 906 FCFA et 9 954 FCFA, respectivement pour les prix marginal et moyen pondéré. La tranche de 5 ans également enregistré des décotes avec des prix marginal et moyen pondéré de 9 925 FCFA et 9 940 FCFA, respectivement.
Les rendements moyens pondérés se sont eux établis à 5,27 % pour les OAT de 3 ans, tandis que ceux adossés aux OAT de 10 ans sont ressortis à 5,64 %.
Les offres retenues proviennent de 4 pays sur les 8 pays de l’union, à savoir la Côte d’Ivoire (5,5 milliards FCFA), le Niger (7 milliards FCFA), le Sénégal (15 milliards FCFA) et le Togo (5 milliards FCFA).La Rédaction
UMOA : La BCEAO relève à 2,75% son principal taux directeur pour contenir l’inflation
https://www.sikafinance.com Réuni ce 9 décembre 2022 à Dakar, le Comité de politique monétaire de la BCEAO a décidé de relever pour la 3
e fois son principal taux directeur pour contrer une inflation qui est devenue un véritable cauchemar pour l’institut d’émission.
« Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 décembre 2022 », précise le communiqué.
Ainsi, le principal taux directeur auquel la Banque centrale prête ses ressources aux banques commerciales passe de 2,50% à 2,75%, quand le taux du guichet de prêt marginal passe de 4,50% à 4,75%.
Ce durcissement progressif de la politique monétaire vise à ramener une inflation qui est de plus en plus persistante (8,4% en octobre 2022 dans l’Union) dans l’intervalle cible de 1% à 3% sur le moyen terme.
Cette mesure qui doit aussi contribuer à renchérir le coût du crédit bancaire et donc ralentir l’investissement, n’est toutefois pas favorable au maintien d’une croissance économique vigoureuse dans l’Union économique et économique ouest-africaine (UEMOA).Dr Ange Ponou
La BCEAO dans une dynamique de ‘’normalisation de la politique monétaire’’
Dakar, 10 sept (APS) – La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est dans une dynamique de normalisation de la politique monétaire au sein de l’UEMOA en décidant, vendredi, à l’issue de la réunion du Comité de Politique Monétaire (CPM) au siège de l’institution à Dakar, de relever de 25 points de base ses taux directeurs, à compter du 16 décembre 2022.
Le principal taux directeur auquel la Banque centrale prête ses ressources aux banques commerciales passe de 2,50% à 2,75%, selon le Gouverneur de la BCEAO, Jean Claude Kassi Brou, président du Comité de politique monétaire qui a fait face à la presse après la lecture du communiqué final de la session.
Il a expliqué que cette hausse, la troisième de cette année, s’inscrit dans ‘’le cadre de la normalisation graduelle de la politique monétaire entamée depuis juin 2022’’.
‘’C’est la poursuite de la normalisation de la politique monétaire, due essentiellement à l’évolution de l’inflation puisque sur la base des dernières informations, le taux d’inflation au sein de l’Union devrait ressortir à fin octobre 2022 à 8,4% », a ajouté le Gouverneur.
‘’C’est un taux très élevé et l’objectif de la Banque centrale en matière d’inflation c’est un maximum de 3%’’, a souligné le président du CPM.
Cette hausse devrait donc contribuer à ramener progressivement l’inflation dans l’intervalle cible de la Banque centrale (1% à 3%) sur le moyen terme.
La Banque centrale s’inscrit dans une dynamique de maintenir une politique qui vise à faire baisser l’inflation, a dit Jean Claude Kassi Brou.
‘’Cette évolution est due essentiellement au renchérissement des produits alimentaires de grande consommation et du transport, avec l’ajustement des prix à la pompe des produits pétroliers par les pays de l’Union suite à l’envolée des cours du pétrole sur les marchés internationaux’’, selon le Comité de politique monétaire.
L’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie, s’est également maintenue à un niveau élevé de 5,4% en octobre 2022.
Le Gouverneur a assuré que la croissance au sein de l’Union est soutenue autour de 6% alors que la liquidité bancaire reste adéquate. Les crédits octroyés à l’économie par le secteur bancaire ont augmenté de 16,5% à fin octobre 2022.
Au cours des mois à venir, le Comité de politique monétaire de la BCEAO prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire, a-t-il encore relevé ADL/OID
EXERCICE BUDGÉTAIRE MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT Alioune Ndoye accablé de toutes parts
https://www.enqueteplus.com Pour l’exercice 2023, le projet de budget du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique s’élève à 67 281 966 160 F CFA en autorisations d’engagement (AE) et à 38 781 966 160 F CFA en crédits de paiement (CP).
Mais face aux députés, ce ne fut pas de tout repos pour le maire de Dakar-Plateau. La baie de Hann, la forêt classée de Mbao, la bande de filaos, etc., le ministre de l’Environnement en a vu de toutes les couleurs, lors de son passage à l’hémicycle, ce jeudi.
La question environnementale intéresse plus d’un. La situation de la station balnéaire préoccupe Sira Ndiaye. La députée du département de Mbour s’est montrée très préoccupée par la situation de la station balnéaire de Saly. Elle a demandé au ministre de l’Environnement de sauver cette zone. « Il faut impérativement sauver cet écosystème, car, au-delà de la question environnementale, celle touristique et économique se pose. C’est là une doléance urgente pour tout le département de Mbour ».
Elle a aussi abordé l’exploitation minière dans la zone de Tchiky, avec la bénédiction du ministère, sollicité des sociétés minières une « meilleure coopération avec les collectivités voisines », afin de limiter au maximum les dégâts écologiques.
Le député Yoro Sow du département de Linguère, lors du vote du budget du ministère de l’Environnement, a fait des recommandations quant au tracé de la Grande muraille. Il a préconisé une trajectoire plus vers le sud, une zone plus humide. Sur le projet Preferlo géré par le ministère de l’Hydraulique, il a aussi insisté sur l’accompagnement du ministère de l’Environnement pour ainsi impacter dans le département le plus « significativement » possible.
Enfin, sur les changements climatiques, il a demandé l’accompagnement du ministre Ndoye dans le cadre de la mise en place de « pépinières communales ».
Pas une sinécure pour Alioune Ndoye
Comme c’est un peu la coutume dans cette 14e législature, les députés de l’opposition ne rendent pas toujours la vie facile aux membres du gouvernement. Le maire du Plateau, à l’instar de ses collègues ministres, n’échappe pas à cette règle. Le député d’Aar Sénégal, Thierno Alassane Sall, a surtout axé son intervention sur les « catastrophes environnementales » qui deviennent de plus en plus monnaie courante, notamment dans la région de Dakar. « La dégradation importante des forêts du Sénégal doit être l’une des principales préoccupations de votre ministère. La forêt classée de Mbao ainsi que la bande de filaos sont de plus en plus menacées », a constaté le parlementaire.
« Concernant la bande de filaos, elle n’a été bradée que pour assouvir la boulimie foncière des élus locaux, magistrats et autres agents des impôts et domaines. En effet, c’est une situation très grave, à se demander comment on peut gérer notre environnement, notre pays de surcroît avec tant de dérives parfois impunies ? ».
Profitant de son temps de parole, le député-maire de Hann, Abba Mbengue, a fait le plaidoyer du parc qu’abrite sa ville. « Les bâtiments du parc de Hann sont très vétustes. Il faudra vite mettre les fonds nécessaires pour persévérer l’un des poumons verts de Dakar. En outre, cet espace est le lieu de rencontre privilégié de pas mal de Dakarois », a interpellé l’honorable député. Il en a aussi placé une pour la baie de Hann qui, selon lui, est dans cet état à cause des « déchets industriels », notamment.
Toujours dans cette logique d’attirer l’attention de M. Ndoye, Abass Fall a évoqué la transition écologique. Selon l’adjoint au maire de Dakar, cette donne n’est pas très présente dans l' »élaboration du budget ». Le député n’a pas omis de solliciter des éclaircissements sur l’acquisition supposée d’armes par le ministère du Développement durable.
L’honorable député Guy Marius Sagna, pour sa part, ne comprend pas le système de recrutement du ministère de l’Environnement. « Monsieur le Ministre, chaque année, des agents des eaux et forêts sont formés, mais ces derniers ne sont pas toujours tous enrôlés dans vos services. Une attitude incompréhensible, si l’on sait que la demande en agents existe bel et bien. Vous le savez certainement aussi bien que moi, 1 022 agents s’occupent de la surveillance de notre flore. Ce qui est vraiment insuffisant, vu l’étendue du territoire national ».
Freins à la souveraineté alimentaire : L’obstacle des ressources humaines et financières
https://lequotidien.sn Le Sénégal devra trouver une solution pour pallier le manque de ressources humaines et financières, s’il veut atteindre la souveraineté alimentaire. C’est la conviction de l’expert japonais, Takashi Seo.
Les crises exogènes ont le mérite de rappeler aux gouvernements la nécessité de la souveraineté alimentaire. Le Sénégal, qui n’avait pu en 2017, atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz, va proposer un nouveau plan stratégique visant à assurer la souveraineté alimentaire.
Si le plan n’est pas encore publié, l’expert japonais, Takashi Seo, a d’ores et déjà identifié deux freins qui pourraient annihiler les efforts du Sénégal. Il s’agit du manque de ressources humaines et financières. Conseiller technique au ministère de l’Agriculture, Takashi Seo a affirmé que «l’objectif du gouvernement est l’atteinte de la souveraineté alimentaire, mais le manque de ressources humaines et financières constaté sur le terrain sont les plus grands freins. Il faut y remédier. Le Covid-19 ainsi que la guerre russo-ukrainienne ont beaucoup impacté le monde agricole». Il s’exprimait avant-hier, dans les locaux du ministère de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire.
Venu du Japon pour appuyer les services de Aly Ngouille Ndiaye, le technicien analyse la situation actuelle de l’Agriculture au Sénégal, notamment la révision de la stratégie nationale de développement de la riziculture sénégalaise. «Le problème c’est la mise en œuvre par le ministère de l’Agriculture qui a un problème de mécanisation et de la qualité des semences certifiées. Je me concentre sur ces deux points», a-t-il expliqué. Pour lui, les entreprises japonaises ont la capacité d’apporter une valeur ajoutée à l’agriculture locale. «Je travaille au renforcement de la coopération entre les entreprises agricoles du Japon et celles du Sénégal. Je suis ici dans le cadre de la relation bilatérale, mais j’ai aussi la possibilité de renforcer la collaboration avec le secteur privé», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter ceci : «Nous sommes pour une collaboration des secteurs privés de nos deux pays. Sur ce, nous estimons que la transformation des produits agricoles ici, avant de les exporter, est la meilleure option.»
En mission au ministère de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Takashi Seo est chargé de renforcer la production de semences certifiées pour la riziculture pluviale. Il a en charge le développement d’un cadre pour l’introduction de machines agricoles adaptées aux conditions locales.
Takashi Seo va chercher à promouvoir l’exportation de cultures de diversification en établissant des chaînes d’approvisionnement fiables. Takashi Seo doit aussi suivre, pour le compte de la Jica, les projets financés par le bras financier de l’agence de coopération dans le domaine de l’agriculture. Dans ce cadre, il a déjà collecté des données dans 8 régions.
Par Malick GAYE –
Commerce arachide : Les Chinois laissent la Sonacos à quai
https://senego.com Au Sénégal, la campagne de commercialisation arachidière en 2022/23 a été ouverte le 21 novembre dernier avec un prix d’achat au producteur en deçà proposé par les Chinois.
Les Chinois débarquent et raffolent tout sur leur passage. Auprès des producteurs d’arachide, ils proposent entre 350 et 450 F Cfa le kg, ravissant ainsi la vedette aux huiliers qui proposent 275 F Cfa le kilo. Un un prix au producteur en hausse, 25 F Cfa de plus qu’en 2021/22.
Les huiliers, à l’instar de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos), le premier huilier du pays, se tournent les pouces, pas encore de graines collectées.
L’Afrique veut atteindre l’objectif «Faim Zéro» d’ici 2030
APA – Dakar (Sénégal) Par Oumar Dembélé-L’objectif du Sommet africain de l’alimentation, prévu en fin janvier 2023 à Dakar, est de mobiliser le soutien politique pour la transformation structurelle de l’agriculture du continent.
Les effets du changement climatique et la guerre en Ukraine ont des conséquences dramatiques sur l’approvisionnement en produits alimentaires du monde, particulièrement en Afrique. La famine est devenue une menace existentielle dans plusieurs de ses régions, comme en Somalie. Cependant, des experts et responsables d’organisations internationales en rapport avec l’agriculture estiment que l’éradication de la faim sur ce continent est une perspective réalisable dans une période de moins de sept ans.
«
Il est impardonnable qu’un continent disposant de 65 % des terres arables les plus fertiles au monde et d’abondantes ressources en eau, souffre encore d’insécurité alimentaire. Ce sommet constitue un effort mondial essentiel pour aider l’Afrique, de manière systématique et proactive, à atteindre l’objectif Zéro Faim », a indiqué le président de la Banque africaine de développement (Bad), le Nigérian Akinwumi Adesina, prenant part le 9 décembre à Rome, en Italie, à une rencontre organisée en amont du Sommet africain de l’alimentation (Dakar 2), prévu du 25 au 27 janvier 2023 dans la capitale sénégalaise.
«
Nous disposons des technologies, des plateformes et des ressources nécessaires pour faire évoluer le statu quo en dynamisant le secteur privé, en augmentant la production alimentaire pour des millions d’agriculteurs africains, en débloquant des financements pour les agriculteurs et les PME agricoles et en transformant les chaînes de valeur agricoles et alimentaires », a poursuivi M. Adesina devant le président du Fonds international de développement agricole (Fida), l’Espagnol Alvaro Lario, et le directeur-général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Chinois Qu Dongyu.
«
Nous devons collaborer sur l’ensemble de la chaîne de valeur agricole de la production alimentaire, de la transformation alimentaire et de la commercialisation des denrées alimentaires, et ce de manière complémentaire, pragmatique et orientée résultats. Assurer la sécurité alimentaire est l’objectif ultime », a clamé ce dernier.
Selon les organisateurs, des pactes fondés sur les performances avec les gouvernements africains, les partenaires au développement et le secteur privé, répondant à des objectifs clairs d’autosuffisance alimentaire, seront au cœur du Sommet africain de l’alimentation de Dakar 2.
Ce rendez-vous de janvier 2023 sera également axé sur l’élargissement de l’accès aux technologies et aux financements pour les petites et moyennes entreprises (PME) agricoles et les petits exploitants, sur l’accroissement de la productivité et sur le développement des semences, du stockage, de l’électricité, de la logistique et des infrastructures de transport.ODL/cgd/APA
Marché d’intérêt national : Ces pratiques continues qui plombent le démarrage correct des activités…
https://www.dakaractu.com Construit par l’État du Sénégal pour un montant de 55 milliards de francs, le marché d’intérêt national dont la phase opérationnelle a été lancée le 1er Septembre dernier, peine toujours à voir ses activités atteindre leur vitesse de croisière. C’est du moins l’avis du directeur général de la société d’exploitation dudit marché Abou Mbaye.
Selon lui, malgré le démarrage des activités de ce marché, le premier en Afrique de l’Ouest, les gros commerçants et opérateurs continuent de s’adonner à des pratiques malsaines dans les marchés qui ont tendance à impacter leurs activités au quotidien. Cela du fait de l’absence de mesures réglementaires de la part des autorités. « Le début était difficile, mais on a travaillé pour que le marché soit opérationnel et aujourd’hui pour les magasins, nous sommes à un taux de remplissage qui avoisine 52 à 57 %. C’est vrai que les gens y viennent et se renseignent mais le seul hic qui empêche le marché d’atteindre sa vitesse de croisière, c’est le manque de mesures réglementaires.
Dans tous les marchés d’intérêt national qui sont dans le monde, l’État a pris des mesures réglementaires qui font que personne ne peut vendre ailleurs des produits frais en dehors du marché d’intérêt national. Aujourd’hui les gens qui ont pris des magasins sont prêts à démarrer leurs activités mais le problème c’est qu’en dehors du marché intérêt national, il y a des marchés clandestins, des marchés annexes qui gravitent autour du marché d’intérêt national ou encore des gros porteurs qui continuent de stationner dans les ruelles et dans certains marchés pour écouler leurs produits à partir de leurs camions. Tout ça donne place à un manque de sécurité, un manque d’organisation et un manque de contrôle de la qualité des produits qui fait que le seul lieu dédié à la vente de produits où on doit acheter en gros et vendre en gros, c’est le marché d’intérêt national. », déplore Abou Mbaye.
Ce qui est non sans conséquences. Si l’on se fie au directeur général, ce manque de mesures réglementaires entraîne des pertes énormes sur le fonctionnement de nos activités du marché. C’est dans ce cadre qu’il interpelle les autorités, le ministère du commerce et le gouverneur de Dakar, notamment à prendre de fermes mesures par rapport à de telles pratiques. « Il y a des pertes énormes sur nos activités parce qu’il n’y a pas encore de mesures prises dans le sens de mettre fin à l’anarchie. Aujourd’hui l’exploitation est opérationnelle, mais sans les mesures règlementaires, le marché ne pourra jamais atteindre sa vitesse de croisière. C’est pourquoi nous sollicitons cet accompagnement de la part des autorités pour que des mesures réglementaires puissent être prises pour dire par exemple les gros porteurs qui transportent des fruits et légumes vont désormais stationner à Diamniadio et à partir de là, les petites voitures vont assurer le transport en ville. Et ça a plusieurs avantages parce qu’à partir d’ici on pourra avoir une visibilité sur les prix surtout de l’oignon et de la pomme de terre, l’autre chose aussi, cest qu’on pourra avoir une visibilité sur la qualité des produits et cela rendra plus fluide la capitale avec les gros porteurs qui stationnent un peu partout à Dakar. Et je pense que si on ne prend pas des mesures réglementaires dans ce sens, ce serait inutile de construire un tel marché avec 55 milliards qui constitue une première expérience pour la sous-région », a invité Abou Mbaye…
Nioro du Rip : lancement des travaux de pistes dans la commune de Dabaly
Dabaly (Nioro du Rip), 10 déc (APS) – Les travaux de construction de pistes de la commune de Dabaly, dans le département de Nioro du Rip (Kaolack, centre) ont été lancés vendredi par le Fonds d’entretien routier autonome (FERA), a constaté l’APS.
Il s’agit d’un linéaire de 10 km sur l’axe RN4-Kantora Ly-Sinthiou Mamour Ndary pour un coût global de 134 340 050 francs CFA, avec un délai prévisionnel d’achèvement de six mois.
Le deuxième axe, RN4-Sinthiou Ibrahima Touré-Leyène-Keur Mademba-Dabaly est long de 7 km, pour un coût global de 151 158 000 francs CFA. La durée durée prévisionnelle des travaux de quatre mois.
L’objectif de ces travaux est d’assurer une ‘’meilleure compétitivité’’ des productions intérieures en améliorant la mobilité des biens et des personnes, en fournissant un ‘’meilleur accès’’ aux zones de production et aux équipements sociaux, explique t-on dans une note dont l’APS a obtenu copie.
Selon la même source, ces travaux vont également permettre de ‘’parachever l’amélioration du niveau de service du réseau de la commune de Dabaly, de restaurer les conditions normales de trafic et de sécurité sur le réseau routier et de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations riveraines ».
‘’Ces travaux entrent dans le cadre du projet de désenclavement de certaines localités dans la région de Kaolack et partout ailleurs au Sénégal. Parce qu’on est convaincu qu’on ne peut pas se développer sans des infrastructures de qualité’’, a souligné le directeur technique du FERA, Alassane Diagne.
Pour Aliou Touré, fils et représentant du chef de village de Leyène, ces pistes communautaires constituent un ‘’ouf de soulagement’’ pour les populations locales qui, jusque-là, rencontrent d’’’énormes difficultés’’ pour se déplacer faute de routes praticables.
Maire de la commune de Dabaly dans l’arrondissement de Paoskoto, Samba Sall a signalé que depuis des décennies, les populations de cette collectivité, qui compte 22 villages, vivent des difficultés puisqu’elles ‘’font le triple du trajet normal pour se rendre d’une localité à une autre ».
‘’Grâce à ce projet, nous disposons d’une trentaine de jeunes de la commune pour s’occuper de l’entretien des routes. Et nous espérons même en avoir une centaine’’, a-t-il dit.ADE/OID
Logements sociaux Sénégalais établis en France
https://www.enqueteplus.com La ministre chargée des Sénégalais de l’extérieur a présidé hier en France, la cérémonie de remise des clés de logements attribués aux Sénégalais de l’Extérieur dans le cadre du programme des 100 000 logements. D’après Dr Annette Seck, « les nombreuses rencontres qu’ils ont tenues avec comme principales décisions pour harmoniser les actions à entreprendre en direction de notre diaspora leur ont permis de mettre en place un cadre de communication concertée et une meilleure implication des missions diplomatiques et consulaires dans le processus.
Cette parfaite collaboration est illustrée par les tournées conjointes de promotion des 20% du programme des 100 000 logements réservés à notre diaspora entamée en Afrique et qui sont en train de se poursuivre dans les autres continents. Elle s’est poursuivie avec l’implication du secteur privé à travers la Société d’aménagement et de gestion (SAGE) qui est devenu un partenaire majeur sous le format d’une convention- cadre signée le 20 août 2021 avec la Direction générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur, en vue de faciliter aux Sénégalais de l’Extérieur un accès plus abordable et non moins sûre aux logements ».
…Dr Annette Seck renseigne que la SAGE dispose d’actifs sécurisés composés de villas, d’appartements et de terrains viabilisés qu’elle a souhaité mettre à la disposition de la diaspora, à travers notamment son projet phare dénommé cité de la Diaspora situé à Bambilor dans le département de Rufisque. « S’agissant de sa composition et de son étendue, l’offre de la SAGE, concerne des villas, appartements et terrains viabilisés sur toute l’étendue du territoire national, dans des conditions sécurisées et à des prix compétitifs.
A titre indicatif, pour la première phase sur le site de Bambilor, la SAGE met à la disposition du MAESE : 270 villas F3 ; 1363 terrains en titre foncier disposant de toutes les autorisations légales et réglementaires. La remise des clés est donc l’aboutissement d’un processus matérialisé par la signature d’une convention tripartite MAESE/SAGE/Coopérative de Sénégalais de l’Extérieur, qui a pour objectif de faciliter à nos compatriotes résidant à l’étranger l’accès à un logement de qualité à un coût compétitif. Il s’agit là d’une mise en œuvre de la politique déclinée par le président de la République pour une prise en charge efficiente de leurs préoccupations notamment dans le domaine du logement », a confié la ministre.
Filialisation de la Senelec : La séparation comptable des activités déjà effective
https://lequotidien.sn Le processus de filialisation de la Société nationale d’électricité avance à grands pas, si l’on se fie à des responsables de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse). Lesquels informent que la séparation comptable des activités de la Senelec, à savoir la production, le transport et la distribution, est déjà effective, les filiales devraient ainsi être mises en place en décembre 2023.
Dans le cadre de la mise en œuvre du second compact du Millenium challenge account (Mca) Sénégal, il est prévu de dégrouper les activités de la Société nationale d’électricité, en l’organisant en trois filiales : production, transport et distribution, et vente. Ce processus avance à grands pas, selon les responsables de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse). Lesquels informent que la séparation comptable des activités de la Senelec, à savoir la production, le transport et la distribution, est déjà effective, les filiales devraient ainsi être mises en place en décembre 2023.
«La première condition pour aller vers le dégroupage ou la filialisation, c’est la séparation comptable des activités de la Senelec et là, le Sénégal l’a réussie. La Commission de régulation a sorti tout dernièrement, une décision qui rend effective la séparation comptable des activités de la Société nationale d’électricité. L’étape suivante, c’est la séparation fonctionnelle pour aboutir à la création des filiales. La filialisation est un processus qui a été prévu par le Code de l’électricité qui a fixé les délais, à savoir trente mois après l’entrée en vigueur du code. Par conséquent, les filiales de la Senelec devraient être mises en place en fin décembre 2023».
A partir de mars 2024, la Senelec n’aura plus le monopole de la vente», explique Moustapha Touré. Le commissaire à la Crse intervenait hier, à l’atelier d’information sur la problématique de l’exploitation du gaz et du pétrole et son impact sur le secteur de l’énergie. Il estime qu’aujourd’hui, en Afrique francophone, le Sénégal est le seul pays qui a eu à faire cette séparation comptable des activités de son industrie électrique. «Si vous prenez les 15 pays de la Cedeao, il y en a deux pays qui ont entamé le processus de transformation structurelle de leur industrie électrique, notamment le Nigeria et le Ghana. Mais pour le moment, les autres pays n’ont pas encore abouti à la mise en œuvre de ces réformes. Mais le processus est engagé», souligne le commissaire.
La Crse prépare sa réorganisation
Au-delà de la filialisation de la Senelec, le renforcement du régulateur est également envisagé dans la mise en œuvre du Mca Sénégal II
La Commission de régulation du secteur de l’électricité devrait ainsi passer à une Commission de régulation du secteur de l’énergie. Là également, le processus suit son cours. Moustapha Touré indique que le décret relatif au fonctionnement de la Crse a été pris. «La Commission de régulation du secteur de l’énergie va comporter 7 membres. Actuellement, nous sommes trois. Il y aura quatre autres nouveaux membres. Il y aura un Secrétaire exécutif qui va être nommé dorénavant par décret. Il y aura un comité de règlement des différends aussi et un conseil de régulation. Ce sont ces trois structures qui vont être mises en place pour pouvoir faire fonctionner la nouvelle Commission de régulation. Le Comité national des hydrocarbures (Cnh) va être dissous.
Ces missions seront reversées à la Crse. L’autonomie financière de la commission a été renforcée avec l’adoption des nouveaux textes, notamment la loi sur le régulateur qui a fait que les redevances que perçoit la commission sont considérées comme des créances d’Etat. Elles sont assimilables à des impôts et taxes, à des cotisations sociales, c’est-à-dire les sommes qui sont versées sont recouvrées par les institutions de prévoyances sociales, notamment la Caisse de sécurité sociale et l’Ipres. Là, c’est une grande avancée qui a été notée. Mais pour parfaire tout ça dans le cadre du Compact Sénégal II, une étude spécifique est prévue sur le renforcement de l’autonomie financière de la commission», renseigne le commissaire Touré.
Pour rappel, cette transformation structurelle entre dans le cadre de la troisième composante du Mca Sénégal II, à savoir le projet réforme pour un investissement d’environ 26 milliards de francs Cfa.
La première composante porte sur le «projet transport» visant à moderniser et renforcer le réseau de transport de la Senelec. Ce projet transport est un projet dans lequel il est prévu un investissement d’environ 220 milliards de francs Cfa. La deuxième composante, dénommée «projet accès» d’un coût de 35 milliards de francs Cfa, consistera à améliorer l’accès à l’électricité dans les zones périurbaines et rurales. Le financement global du second compact du Mca est d’environ 330 milliards de francs Cfa sur les cinq ans. Le second compact du Sénégal est entré en vigueur en septembre 2021. Le régulateur se veut optimiste quant à l’absorption de ce financement. Par Dialigué FAYE –
Ibrahima Amadou Sarr : ‘’Le secteur de l’énergie est à un tournant décisif’’
Somone, 9 déc (APS) – Le secteur énergétique sénégalais est à « un tournant décisif », en perspective de l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz, a indiqué vendredi le président de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), Ibrahima Amadou Sarr.
“Le secteur de l’énergie est aujourd’hui à un tournant décisif”, a-t-il notamment dit lors d’un atelier d’information sur le secteur de l’énergie organisé à Somone (Mbour) par la CRSE, à l’intention du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).
Sarr a rappelé que le Sénégal était confronté en 2011 à la problématique d’un déficit de production d’électricité.
“Aujourd’hui, nous sommes presque en situation de surcapacité, le produit est disponible”, a-t-il dit, relevant toutefois que l’acheminement et le coût du produit sont “toujours élevés”.
Il a expliqué que c’est pour résoudre ce problème que le gouvernement est en train de mener des réformes pour régler les défis de l’accès et du coût du produit. Cette politique s’est traduite, selon lui, par la mise en place de la Commission de régulation du secteur de l’énergie.
Il a précisé que cela vise surtout à réguler la partie avale et intermédiaire avec les découvertes de pétrole et de gaz dont l’exploitation est attendue en 2023.
La perspective de reconvertir les centrales de SENELEC au gaz à partir de fin 2023 devrait contribuer à la diminution des coûts d’exploitation, ce qui va se “traduire forcément” par une baisse des prix mais également par un élargissement de l’accès à l’énergie électrique, surtout pour les ménages en milieu rural, a-t-il souligné.
Le président de la CRSE a par ailleurs salué “les efforts importants” du gouvernement à travers une subvention de près de 800 milliards de francs CFA en faveur du secteur de l’énergie (électricité et hydrocarbures), soit 10% du budget national
Moustapha Touré, commissaire à la CRSE, a soutenu que cette problématique de la subvention du secteur énergétique “transcende les économies africaines”. Il a notamment cité le cas de la France, avec son “Bouclier tarifaire” visant à limiter les factures des ménages et des entreprises.
La crise énergétique a amené beaucoup de pays à mettre en place des politiques de protection des populations, surtout celles parmi “les plus vulnérables”, a-t-il souligné, ajoutant que “le Sénégal ne devrait pas faire exception”.
La compensation du secteur de l’énergie est une mesure qui s’inscrit dans “un cadre spécifique” avec la nécessité d’amortir les chocs exogènes, a de son côté relevé l’expert économiste senior à la CRSE, El Hadj Diakhaté.
“C’est une option claire du gouvernement de maintenir les prix dans le secteur de l’énergie à un niveau acceptable. C’est légitime que le gouvernement prenne des mesures nécessaires allant dans le sens de stabiliser le système”, a-t-il dit.
Désormais, a insisté l’expert, “on ne discute plus de l’opportunité de cette subvention qui est nécessaire”, soulignant que dans tous les pays du monde, les gouvernements sont en train de mettre en œuvre des politiques pour amortir les chocs exogènes ASB/ASG/BK
Secteur du transport des hydrocarbures : 83 détenteurs de licence de produits pétroliers
https://www.sudquotidien.sn Le sous-secteur du transport des hydrocarbures est en nette croissance dans le temps. A ce jour, 83 licences en produits pétroliers ont été délivrés. C’est ce qu’a indiqué, à Somone (Mbour), Mama Ndiaye, secrétaire permanent du Comité national des hydrocarbures (Cnh) dans le cadre d’un atelier d’informations sur le secteur de l’énergie avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes).
Au Sénégal, le marché de la distribution des produits pétroliers a considérablement progressé dans le temps. En effet, de 3 distributeurs dans les années 90, il est passé à 83 distributeurs en 2021. Une progression qui s’explique par la taille du marché qui est passée de moins
« de 1 million de tonnes de consommation avant 98, à plus de 2 millions 700 aujourd’hui », renseigne Mama Ndiaye, secrétaire permanent du Comité national des hydrocarbures (Cnh). Elle intervenait avant-hier jeudi, à Somone (Mbour) sur la régulation de l’aval des hydrocarbures dans le cadre d’un atelier d’informations sur le secteur de l’énergie avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes). Une consommation qui provient
« totalement de l’extérieur soit sous forme de pétrole brut importé et raffiné ou alors pétrole raffiné et importé par la Société africaine de raffinage (Sar) pour combler le gap », explique-t-elle. Comparativement à la situation d’avant 98, c’était la situation de monopole. En clair, la Sar était la seule raffinerie et la seule importatrice de produits pétroliers au Sénégal. Mais à ce jour, le nombre est passé à 48 titulaires de licence d’importation. En termes de dépôts de stockage,
« le Sénégal avait 9 dépôts, tous appartenant aux trois majors à savoir Exxon Mobil, Shell, et Total Energies. A présent, un seul dépôt s’y est ajouté, portant ainsi le total à 10 », précise Mme Ndiaye.
Revenant sur les conditions d’obtention de licence, elle rappelle la première condition sine qua non relative à la constitution d’un réseau d’au moins de 5 points de vente. Selon elle :
« C’est la première obligation qui est contrôlée dans les premières années de l’exercice de l’activité menée. Et s’il y a manquement à ce niveau, la procédure devant mener au retrait est enclenchée. En termes simples, le ministre en charge du pétrole retire la licence ».
La Sar maintenue, renforcée et adaptée
Pour ce qui est de l’annonce de la construction d’une nouvelle raffinerie depuis 2017, Mme Ndiaye dira :
« Il nous est revenu que la Sar sera maintenue, sa capacité renforcée et sa technicité adaptée au raffinage dont a besoin le marché ». Elle ajoute :
« Cette raffinerie va évoluer positivement pour satisfaire le besoin de notre pays pour les années à venir ».JEAN PIERRE MALOU
TRANSITION DE L’ÉCONOMIE INFORMELLE VERS L’ÉCONOMIE FORMELLE : Les chantiers de la CNTS et de ses partenaires
https://www.enqueteplus.com La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) organise, à Dakar, en collaboration avec Streetnet International, Wiego et Dakar City Focal un atelier national de trois jours sur la mise en œuvre de la Recommandation 204 de l’OIT sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Recommandation 204 de l’OIT sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, la CNTS et ses partenaires – Streetnet International, Wiego et Dakar City Focal – ont organisé, hier, à Dakar, un atelier d’échanges et de partage. Les discussions vont se poursuivre jusqu’au 9 décembre. L’objectif de cette rencontre de partage est l’appropriation de la Recommandation 204 de l’OIT qui parle de l’incitation des travailleurs de l’économie informelle de migrer un peu vers la formalisation.
La secrétaire générale du Syndicat national des travailleurs de l’économie informelle, Annette Diouf, déclare à ce propos : « Maintenant, nous voulons concrétiser la formalisation de la Recommandation 204 de l’OIT au sein de ces entités de travailleurs de l’économie informelle.
C’est pourquoi nous avons réussi à mettre en place, ici à Dakar, une plateforme qui est tellement englobante qu’elle veut se faire porte-parole des acteurs de l’économie informelle qui veulent migrer, transiter. »
Toutefois, précise-t-elle, on ne peut pas obliger tout le monde à transiter, « mais nous ferons de notre mieux avec l’accompagnement de la CNTS pour que cette formalisation soit une réalité à travers cette plateforme des acteurs du secteur informel ».
Étant entendu que le secteur informel est non structuré et non reconnu pour envoyer ses acteurs vers une formalisation, alors qu’ils ne connaissent pas et ne se sont pas approprié du contenu de cette recommandation, cela va être difficile. « C’est cette politique que nous menons pour faire comprendre aux gens l’intérêt, mais leur expliquer aussi ce qu’il y a dans le contenu de ce document, pour qu’ils puissent se l’approprier et être conscients qu’il n’y a pas meilleur que de quitter l’informalité et aller vers la formalité », dit-elle.
Ainsi, à la sortie de cet atelier de partage, ils espèrent que les membres de cette plateforme vont s’approprier la Recommandation 204 et s’engager à aller vers la formalisation. ‘’Peut-être que ça ne sera pas facile, mais nous avons toujours besoin de l’accompagnement de Dakar City Focal pour y arriver. Nous allons également prendre l’engagement de mener le plaidoyer pour aller prendre notre place dans ces instances de décision ».
Dans la même veine, le représentant de Wiego au Sénégal, Adama Soumaré, a souligné que sa présence aux côtés de la CNTS s’explique par le besoin de mettre en œuvre la priorité du travail qu’ils ont pu « dégager en écoutant les travailleurs, les organisations de travailleurs au niveau de la CNTS’’. Ainsi, pour y arriver, déclare-t-elle, ‘’nous avons quatre priorités, mais la plus importante, c’est comment faut-il arriver à faire participer les organisations des travailleurs informels dans des espaces institutionnels, qu’ils puissent être entendus et qu’ils participent au dialogue social. C’est pourquoi nous nous sommes mobilisés et nous sommes prêts à continuer à appuyer les organisations syndicales qui sont là et les organisations des travailleurs informels ».
FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)
Échec des négociations à la SAR : Pas satisfait, le collège des délégués privilégie néanmoins le dialogue social et la concertation
Le collège des délégués de la Société africaine de Raffinage (Sar), en négociation avec la Direction générale, n’est pas satisfait des propositions de cette dernière. Lors des négociations, d’après un communiqué, diverses propositions et contrepropositions ont été faites.
Selon « L’As », la dernière reste l’augmentation de 67.213 Fcfa brut sur le salaire de base et rien sur l’indemnité de logement. Une offre que le personnel trouve insignifiante. Les travailleurs justifient les augmentations de salaires et d’indemnités de logement par la cherté de la vie, la flambée des prix, l’augmentation des capacités et des charges de travail etc..
Seulement, notent nos confrères, le collège des délégués est au regret de constater que la direction générale refuse d’évoluer sur sa dernière proposition malgré la notification l’invitant à faire un effort considérable pour maintenir un climat social apaisé dans l’entreprise.
La bonne nouvelle est que malgré cela, les délégués comptent privilégier le dialogue social et la concertation mais n’excluent pas d’user de tous les voies et moyens légaux pour l’amélioration et le maintien des acquis sociaux
Aibd–Ces propos du ministre Doudou Kâ qui dérangent le collège des DP de 2AS
iGFM – (Dakar) Dans un déclaration rendu public, ce vendredi, le collège des DP de 2AS s’insurge contre les propos du ministre de tutelle, celui des transports aériens à la tribune de l’Assemblée nationale le 5 décembre dernier lors du vote du budget de son ministère.
« Les propos qui suivent ont retenus toute notre attention « …pour qu’Air Sénégal puisse gérer exclusivement le handling à l’aéroport …. » Ces propos ne sont pas assujettis à un conditionnel.
Il n’y a donc aucune place au doute sur un projet très avancé car le chemin parcouru jusqu’ici est bien plus important que celui qui reste à faire » indique-t-il.
Cependant le doute et les inquiétudes sont ailleurs, dans l’esprit des salariés. Où se situe le vrai enjeu de certaines décisions ?
Depuis plusieurs mois déjà, plusieurs scenarii ont vu le jour. Les uns plus invraisemblables que les autres. Recapitalisation ? retour de SHS après leur disgrâce ? AIBD ? Air Sénégal ?
Air Ceci ou Air Cela ? Quoi qu’il en soit, une chose demeure certaine, si nous prenons pour argent comptant les propos du Ministre, cette nouvelle orientation économique de 2AS n’est pas loin du gouffre.
Air Sénégal ne paye pas ses dettes. Celle qu’elle doit à 2AS se chiffre à près de 3,5 milliards. Cette dette est un frein énorme à l’investissement donc à notre propre croissance.
Le handling ne saurait servir de bouffée d’oxygène à Air Sénégal. Le ministre nous doit des garanties et pas des moindres.
Ce n’est un secret pour personne, la compagnie Air Sénégal se trouve dans des situations difficiles avec une dette de plusieurs milliards dans un contexte de redressement économique. Les dépenses sont supérieures aux recettes.
Si le soutien de l’état devra être sans faille pour sauver Air Sénégal à tout prix, celui-ci ne devra pas se faire sur le dos d’autres salariés de la plateforme.
Quoi qu’il en soit des raisons évoquées et dont on pourrait discuter à souhait, une chose est certaine : cette nouvelle orientation économique n’a aucune chance de prospérer, ni dans le temps, ni dans l’espace.
Peu importe le nom qui lui sera attribué : filiale, annexe, partenariat, etc. Ce projet est déjà moribond avant même le stade de sa mise en œuvre.
Après la mésaventure du transfert de Yoff vers Diass, les travailleurs ne sont pas prêts à renouveler l’expérience de l’amertume et des engagements non respectés.
Il n’est certainement pas opportun de régler un problème avec le mode de pensée qui l’a vu naître. Nous sommes nombreux à penser avoir tout vu sous la gestion des Turcs. Conditions de travail déplorables, salaires de misère, très peu d’équipements et de très mauvaise qualité, plus de 120 mille km parcourus en 5 ans pour le personnel.
Tout cela ne semble pas ébranler les autorités qui veulent assurément nous entraîner encore plus bas sur l’échelle de l’exploitation de l’homme par l’homme. Il n’y a aucune performance économique possible d’une entreprise sans la performance sociale de ses travailleurs.
En attendant, nous sommes bien conscients à ne pas nous laisser entraîner sans réflexion profonde et sérieuse sur notre avenir et celle de notre entreprise.
PASSER DE L’AUTOGLORIFICATION AU CULTE DU REALISME ET DE L’EFFICACITE PAR ABDOUL ALY KANE
Letemoin-D’où vient ce sentiment qu’impossible n’est pas sénégalais au point qu’on jette un voile sur nos échecs ? Il faut remonter à la période coloniale voire précoloniale pour retrouver les origines de ce sentiment de supériorité qui nous habite.
D’où vient ce sentiment qu’impossible n’est pas sénégalais au point qu’on jette un voile sur nos échecs ? Il faut remonter à la période coloniale voire précoloniale pour retrouver les origines de ce sentiment de supériorité qui nous habite.
Le cahier de doléances des habitants de Saint-Louis à l’Assemblée nationale française en 1789 est sans doute un des éléments constitutifs de la mémoire coloniale des habitants du Sénégal et des 4 communes dans la lutte pour le maintien de leur citoyenneté.
Dès lors, il coulait de source que le Sénégal, pointe la plus avancée à l’ouest du continent africain, était la tête de pont pour la pénétration de la France en Afrique.
Durant la colonisation, Saint Louis du Sénégal fût la capitale de l’Afrique Occidentale Française, et les écoles du pays furent fréquentées par les futurs cadres et intellectuels africains, tandis que l’Assemblée nationale française accueillit des personnalités comme Lamine Guèye et Senghor.
En Afrique francophone, Il y avait donc le Sénégal avec Saint Louis « le centre du bon goût et de l’élégance africaine » et les autres pays en « manque de civilisation ».
Aux indépendances, le Bénin fût caractérisé de « quartier latin » de l’Afrique, et la Côte d’Ivoire, de pays le plus prospère. Ces clichés coloniaux ont quasi disparu, mais il reste encore de leur résonance en nous-mêmes.
L’épisode du dessert colonial dont l’Afrique s’est gaussée à nos dépens procède toujours de cette autoglorification teintée cette fois d’une certaine acculturation qui nous fait négliger notre histoire et notre patrimoine culturel. Cette propension à l’autoglorification prend des formes diverses et investit tous les champs possibles.
Nous venons d’en vivre un moment palpitant et significatif avec notre participation à la Coupe du monde actuelle.
Nous savions tous que c’était quasi impossible de gagner le trophée mais quelque part nous en entretenions secrètement l’espoir. Après notre élimination, lorsque le coach nous dit que nous devons encore travailler pour atteindre le top 5, il omet de dire que ces mêmes garçons qu’il entraîne côtoient, en clubs, les joueurs dont une des équipes va ravir la Coupe du monde.
Le domaine économique n’échappe pas à ce travers. En regardant les « infos », j’ai appris qu’une délégation burundaise était dans nos murs pour s’informer sur la gestion du PSE. Le commentateur n’a pas manqué de faire comprendre que la délégation venait, par cette visite, s’abreuver à la source de l’émergence économique en Afrique comme s’il était établi que cette émergence était déjà acquise. Quoi de plus normal qu’une visite de benchmarking entre pays du continent !Mais non,il faut enfoncer dans la tête des Sénégalais qu’ils sont les meilleurs partout !
Ce travers, qui est une véritable faiblesse, est connu de nos partenaires qui en usent. Le Sénégal « Meilleur élève du FMI », « meilleure signature sur le marché obligataire » avec des souscriptions de titres émis par le Trésor pour des montants allant au-delà des attentes !
Le Sénégal est l’un des 10 pays africains les mieux cotés sur le plan industriel, selon les résultats du dernier rapport sur l’Indice de l’industrialisation en Afrique (AII) pour l’année 2022, devançant le Nigéria et le Kenya. A nous auto-congratuler, on en oublie notre positionnement réel dans l’économie du continent.
Or, au plan macroéconomique, la situation du Sénégal est fragile. Du fait des chocs exogènes subis, la croissance économique de cette année a ainsi été révisée à la baisse à 4,7 %. Les taux croissance économique de 6 % voire 7 % usuels dont nous sommes toujours « autoglorifiés » ne doivent pas induire en erreur. Le Sénégal a un PIB de l’ordre de 27,63 milliards de dollars en 2021, et son économie pointe au 165ème rang mondial.
Sur l’hypothèse d’un taux d’accroissement de ce PIB de 6 % en 2022, l’augmentation de la valeur de la richesse qui en résulterait entre 2021 et 2022 serait de 29, 2878 milliards de dollars, soit un différentiel positif de 1,66 milliard de dollars US.
Pour un cours du dollar à 624,15 FCFA, l’augmentation de la richesse nationale entre les années 2021 et 2022 serait alors de 1036 milliards de FCFA
Si l’on compare ce montant au coût officiel du TER (650 milliards de FCFA), on comprend dès lors l’insuffisance de ce taux de croissance à dégager un surplus financier annuel apte à financer des infrastructures autrement que par l’emprunt.
Pour donner un ordre de grandeur, la richesse créée par Google en 2021 est de 257,6 milliards de dollars US, soit près de 10 fois le PIB de notre pays (27,63 milliards de dollars US en 2021)
Le Nigéria affiche un PIB de 440,8 milliards de dollars US, soit 16 fois notre PIB en 2021, pour un taux de croissance économique de 3,6 % la même année. L’accroissement du PIB nigérian prévu en 2022 est de 504 milliards de dollars US, soit un accroissement en valeur du PIB sur les deux années de 64 milliards de dollars US, près de 60 fois plus que l’accroissement du PIB du Sénégal, malgré un taux de croissance inférieur de 2,5 point par rapport au nôtre.
Cette comparaison établit le peu d’importance d’un taux de croissance élevé lorsque la base de départ est faible.
Les pays européens ont connu des taux de croissance négatifs du fait de la crise sanitaire, par exemple -7,8 % pour la France en 2020, et, partant de cette base négative, ce taux est remonté à 6,8 % en 2021.
« Meilleur taux de croissance en Afrique » parlons-en donc !
Au vu de ce qui précède, il est évident que le taux de croissance en tant qu’élément de comparaison entre deux économies n’est pertinent qu’en tenant compte du niveau de grandeur de celles-ci.
Par conséquent, les couplets d’autoglorification du style « croissance robuste », « meilleur taux de croissance en Afrique » « émergence » etc.. perdent de leur sens.
Au plan de la réalisation d’infrastructures, la glorification de la réalisation d’infrastructures réalisées sur mode de financement PPP retient l’attention. Les réalisations d’infrastructures sont les plus prisées par nos gouvernants, en particulier dans le secteur du transport.
Elles allient l’aspect visuel, le confort d’infrastructures modernes, la rapidité dans leur réalisation du fait de la propension des bailleurs à financer ce secteur (autoroutes routes, voies ferrée, ponts etc.).
Le TER a fait près de 96 milliards de recettes en 2022, nous dit-on, sans pour autant informer sur les charges d’exploitation et les marges dégagées. Il aurait été utile d’en savoir plus sur le partage de ces recettes entre la société d’exploitation (SETER) et la société nationale de patrimoine. Il est notoire en effet que dans les contrats de partenariat public privé au Sénégal, les risques financiers sont pris par l’Etat au sens large qui finance la réalisation d’infrastructures.
Il est notoire aussi que l’exploitation du service et la gestion financière sont du ressort de l’exploitant privé, qui répartit les revenus encaissés entre le bailleur ayant financé l’opération, l’exploitant lui-même qui couvre ses charges et dégage sa propre marge, et le reliquat versé à la société de patrimoine pour la réhabilitation et l’érection d’infrastructures.
C’est le cas dans le domaine de l’hydraulique urbaine (SONES/SEN’EAU) mais aussi dans le domaine des transports, à savoir le TER et ce sera la même chose avec le BRT.
Les infrastructures seront une fois de plus célébrées comme les meilleures en Afrique, mais leur mode de gestion et de financement ne nous apportera pas l’autonomie financière espérée, ni la maîtrise technologique souhaitée.
Au plan industriel, le passage triomphal à l’Assemblée nationale du ministre chargé de l’Industrie aura retenu l’attention. Il intervient dans un contexte où le Groupe de la Banque africaine de développement, sur la base de l’indice de l’industrialisation en Afrique, a classé le Sénégal au 7ème rang continental devant le Nigéria et le Kenya réputés pour leur solidité. Rappelons qu’en termes de PIB, le Nigéria est le 1er pays africain devant l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Même avec ce classement, le modèle économique sénégalais a montré ses limites. Il s’agit d’une industrialisation sans valeur ajoutée, dans laquelle les achats matières sont externalisés, faute d’endogénéité, en particulier dans le domaine agro industriel, et les emplois peu nombreux.
L’emploi dans le secteur moderne est quasiment figé en volume et se répartit ainsi qu’il suit : environ 150 000 agents de la fonction publique, 250 000 du secteur privé et près de 700 000 du secteur informel.
En 10 ans, le PSE n’a pas réussi à briser cette structure rigide de l’emploi dans notre pays malgré des annonces de taux de croissance annuels de l’ordre de 4 à 6 %.
L’autoglorification alliée à l’autosuggestion pèsent de peu de poids face à l’action éclairée permettant de galvaniser les populations, en particulier les jeunes.
L’autoglorification alliée à l’autosuggestion pèsent de peu de poids face à l’action éclairée permettant de galvaniser les populations, en particulier les jeunes.
Il est temps de mettre de côté les indicateurs sans signification pour le commun des Sénégalais, comme le taux de croissance économique, pour se concentrer sur la mobilisation de la jeunesse en vue de la réalisation d’objectifs bien identifiés dans le temps et dans l’espace, sous la direction de structures nationales engagées dans le développement économique, comme on a pu en constater l’efficacité en Asie.
Côte d’Ivoire : la Banque mondiale approuve un appui budgétaire de 400 millions $
(Agence Ecofin) – Le financement servira à soutenir des réformes de renforcement des investissements publics et privés, à développer le capital humain et à promouvoir la gestion durable des ressources naturelles.
La Banque mondiale a annoncé dans un communiqué publié le 8 décembre, avoir approuvé un appui budgétaire de 400 millions de dollars US en faveur de la Côte d’Ivoire pour soutenir des réformes visant à renforcer les investissements publics et privés, le capital humain et l’utilisation durable des ressources naturelles.
L’institution a précisé que ce financement servira à stimuler les investissements en renforçant la concurrence dans les secteurs porteurs tels que les transports, la finance et les télécommunications, et en mobilisant les ressources internes pour assurer la viabilité de la dette et maximiser l’afflux d’investissements privés.
Les réformes envisagées pour favoriser l’accumulation de capital humain concernent le renforcement de la qualité de l’éducation de base, l’atténuation de l’inadéquation formation-emploi grâce à des systèmes de compétences professionnelles plus efficaces, et l’amélioration de l’accès aux soins de santé, surtout pour les populations les plus vulnérables.
En ce qui concerne la gestion durable des ressources naturelles, les mesures envisagées vont soutenir une production de cacao traçable et durable, assurer un accès continu au marché de l’Union européenne et garantir les moyens de subsistance des populations rurales. L’intérêt se porte également sur le renforcement du cadre réglementaire environnemental à l’échelle de l’économie, en accordant une attention particulière aux zones côtières vulnérables au changement climatique.
«
L’investissement dans un capital humain de qualité sera crucial pour donner à la population ivoirienne jeune et en forte croissance, les moyens d’occuper des emplois productifs. Le pays a un potentiel énorme et de nombreuses opportunités pour accroître l’investissement privé et faire du secteur privé un moteur de croissance et de création d’emplois » a déclaré Coralie Gevers (photo, à gauche), directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.
« Il est tout aussi important de soutenir une production agricole plus durable, une plus grande résilience côtière, et lutter contre la déforestation pour une croissance plus inclusive et durable. D’où la nécessité de protéger les ressources naturelles et de modifier les pratiques actuelles pour renforcer la résilience aux risques climatiques de plus en plus fréquents », a-t-elle ajouté.
Le Royaume-Uni injecte 795 millions $ dans le Fonds africain de développement
(Agence Ecofin) – La contribution britannique à la reconstitution des ressources du FAD pour la période 2023-2025 comprend une enveloppe de 245 millions $ pour le nouveau Guichet d’action climatique du FAD annoncé lors de la COP27 .
Le gouvernement britannique a annoncé, dans un communiqué publié mercredi 7 décembre, une contribution de 650 millions de livres sterling (795 millions $) à la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD) pour la période 2023-2025.
Cette contribution comprend une enveloppe de 245 millions $ pour le nouveau Guichet d’action climatique du FAD annoncé lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27).
«
Le financement britannique contribuera à fournir de l’électricité à près de 20 millions de personnes, à améliorer l’assainissement pour plus de 30 millions de personnes et à créer plus de 2,3 millions de nouveaux emplois sur le continent », a indiqué le gouvernement dans son communiqué.
Au total, le FAD a mobilisé une enveloppe de 8,9 milliards $ auprès de plusieurs partenaires au développement pour son cycle de financement de 2023 à 2025. Cette reconstitution des ressources comprend 8,5 milliards $ de financement de base du FAD et 429 millions $ pour son nouveau Guichet d’action climatique.
Le FAD est le guichet concessionnel du groupe de la Banque africaine de développement (BAD). 37 pays sont éligibles aux financements de ce Fonds, qui contribue à promouvoir le développement économique et social en Afrique, en octroyant des financements concessionnels dédiés à la mise en œuvre de projets et de programmes, et une assistance technique pour mener des études et des activités de renforcement des capacités.
DakarNave : Les travailleurs sortent un «Mémorandum» sur le thème «Mobilisation autour de la défense de Dakarnave»
La société concessionnaire Dakarnave a remis le chantier naval sur la pente du progrès économique et social. Avec au début cinquante (240) travailleurs repris après la signature du contrat de concession, aujourd’hui l’entreprise compte 301 travailleurs permanents dont 4 expatriés. Parmi ces travailleurs seul une cinquantaine sont sous contrat à durée déterminée CDD et les reste du personnel avec des contrats à durée indéterminée CDI.
Aujourd’hui, la société DakarNave possède une organisation syndicale avec des enjeux du transport maritime dans le développement économique et social.
Aujourd’hui, on doit reconnaître que les efforts consentis n’ont pas été pas vains, car la relance l’activité de réparation navale au Sénégal est effective Et le mérite revient aux partenaires stratégiques Lisnave Internacional et aux travailleurs de DakarNave.
Et maintenant, il fait parti des entreprises leader de la réparation navale en Afrique de l’ouest.
Après vingt-deux (22) années d’existence, Dakarnave est à la croisée des chemins, elle a atteint son cycle de maturation grâce au rôle éminemment positif joué par les travailleurs dans la consolidation de l’outil de production. Et ceci est un processus qui s’est poursuivi à travers une réflexion méthodique dans l’orientation et l’action syndicale menée au sein de cette entreprise nationale.
A cet effet, ceci est devenu possible grâce à la détermination des travailleurs qui ont su relever les défis de la perlan social est appréciable à tout point de vue, les avantages sociaux évoluent de façon exponentielle, le niveau de traitement salarial est en fonction de l’évolution de la carrière professionnelle.
Le niveau exécutant débute à la cinquième catégorie (005) professionnelle de la convention de la mécanique générale. Vous ne le verrez nulle part, ailleurs dans le marché du travail.En sus nous surlignons les avantages sociaux tirés de la négociation collective : La conclusion d’un accord d’établissement aujourd’hui en révision ; Le protocole d’accord signé en 2013 adossé à une revalorisation des salaires ; Le reclassement annuel de catégorie à hauteur de 35% du personnel en 2022 ; L’instauration d’un 14e mois ; Le paiement d’une prime annuelle d’intéressement ; La reconversion des titulaires de CDD en CDI ; La reconversion des anciens journaliers en titulaires de CDD ; Les 65% de l’effectif disposent de statuts de Cadres et Agents de maitrise ; Près de 80% du personnel exécutant sont classés entre la 6e et la 7e catégorie. La formation professionnelle continue et la qualification des travailleurs sont des données réelles ;
L’augmentation de l’ordre de 15% annuel sur l’indemnité de logement.
L’augmentation généralisée des salaires annuellement indexée sur le coût de la vie
Deux à trois billets de pèlerinage à la Mecque chaque année Octroi de transport pour les pèlerinages Magal, Gamou, et popeguine.
Partenariat avec SETER pour l’abonnement au Ter pour faciliter de déplacement des travailleurs. L’octroi de prime ponctuelle de satisfaction des clients. Des prêts immobiliers au personnel pour les équipements. L’octroi d’avance korité, tabaski et scolaire. Une prise en charge médical. Un billet pour les catholiques pour se rendre à Rome. Le régime indemnitaire, englobe les primes de motivation, les primes exceptionnelles
La qualité et la sécurité sont inscrites en méthode de gouvernance des relations professionnelles.
A cet effet, le défi du partenariat est lancé, il s’agit d’encourager une coopération plus active entre les travailleurs et les employeurs. Partenariat avec les écoles de formation professionnelle pour faciliter l’insertion des jeunes sénégalais pour l’emploi (CNQP, SENGAL-JAPON, ENSUT, EPRIM, ….), parmi tant d’autres.
Certification au système de mangement de la qualité et en sécurité santé au travail qui est une exigence de normes et standards internationaux. Respect des cotisations sociales au niveau de toutes les institutions (IPRES, Caisse de sécurité sociale, l’institut de prévoyance maladie)
Aujourd’hui, la nécessité d’instaurer un processus de dialogue social au sein de l’entreprise se fait sentir, en suscitant des mécanismes qui encouragent l’information, la consultation et la négociation.
L’engagement du SATNAV dans ce processus est incontestable, car cela a permis tout au moins d’entretenir un bon climat dans l’entreprise, mais cependant il est regrettable de constater l’intrusion d’éléments exogènes pour déstabiliser de l’entreprise et la tentative de vouloir remettre en cause des acquis sociaux conquis après moult sacrifices. Il est de notre devoir de veiller au respect des droits des travailleurs, de garantir le climat social et de s’opposer aux procès d’intention. Malgré la crise de Covid 19 et le ralentissement de l’activité maritime tous les emplois, salaires et avantages accordés aux travailleurs ont été maintenus et même améliorés.
Une pratique sociale à inscrire dans les Guinness du monde du travail, car ce résultat valorisant est perceptible à plus d’un titre.
Pour toute démarche administrative, nous veillons au respect strict d’un ensemble de conditions régit par les lois et règlements en vigueur. L’opportunité de mettre en place un comité sectoriel de dialogue social réunissant des représentants de la SIRN, DAKARNAVE, SATNAV et APS l’association professionnelle des sous- traitants est à encourager Car le dialogue social est un instrument de promotion de la démocratie, de la liberté syndicale et un facteur de développement socio-économique équilibré.
En perspective, de l’ouverture des prochaines négociations collectives, les points à discuter sont les suivants :
La révision de l’accord d’établissement et particulièrement le système de classification professionnelle en rapport avec le métier ; L’instauration de la prime de scolarité en lieu et place de l’avance scolarité ; La finalisation du fonds social ;
L’abondement de la coopérative d’habitat.
Le renforcement de la qualité du dialogue social au sein de l’entreprise, en mettant en place un cadre innovant de concertation autour des enjeux majeurs et du futur de l’entreprise par l’mpulsion d’un véritable partenariat social.
Au regard de ce qui précède, il s’avère nécessaire d’accompagner la direction de Dakarnave dans ce chantier pour s’ouvrir toutes les opportunités de pérennisation de l’outil de travail.
En conclusion, le SATNAV plaide pour le renouvellement du contrat de concession en faveur de Dakarnave.
Après 22 ans d’expérience entièrement dévoué au service du pays, Dakarnave a démontré l’étendue de son savoir-faire, en faisant preuve d’une grande expertise dans le domaine de la réparation navale à la grande satisfaction des armateurs qui battent pavillon au Sénégal, dans le volet social les acquis sociaux constituent un baromètre comme étant un modèle de management des ressources humaines.
Dakar accueil son premier navire-croisière post-Covid-19
https://www.enqueteplus.com Le Port autonome de Dakar a accueilli, hier, son premier navire-croisière en provenance du port d’Abidjan, pour se rendre à Praia, au Cap-Vert, pour un séjour de 9 heures. Ainsi, 1 077 passagers, dont près de 1 000 touristes à destination du Sénégal, étaient à bord.
Après deux années d’absence en raison de la pandémie à coronavirus, le port de Dakar a accueilli, hier, son premier navire de croisière pour un séjour de 9 heures.
L’escale imprévue de ce bateau de croisière, avec près de 1 000 touristes à bord pour visiter le Sénégal, est facilitée, selon Mountaga Sy, Directeur général du Port autonome de Dakar, par un travail de décongestion du port qui consiste à ‘’réduire la durée de séjour des navires en rade, réduire la durée de séjour des navires à quai et enfin travailler à sortir les marchandises le plus rapidement possible du port de Dakar’’.
C’est ainsi que des actions ont été faites afin d’élargir dans un premier temps l’offre de capacité en linéaire de quai pour que les navires en rade puissent arriver à quai, a mentionné Mountaga Sy. ‘’Nous avons aussi travaillé à libérer l’interplant. Donc toutes les marchandises qui étaient au port de Dakar ont été transportées tantôt par leurs propriétaires, tantôt par l’autorité portuaire qui nous a transportés à Diamniadio, en relation avec la douane, la gendarmerie, la Direction générale de l’Aprosi. Nous avons aussi travaillé sur l’optimisation des temps de déchargement, les cadences de manutention, l’ordonnancement intelligent des transporteurs avec les opérateurs’’, a fait savoir le directeur général du port.
Ce travail fait en amont a permis, à en croire toujours le DG, la libération des quais 52, 42, 104, 14 et 23, occasionnant ainsi le transport immédiat des produits de consommation de première nécessité. ‘’Le président Sall vient de gagner ce premier combat qui est assis sur des équilibres fragiles. Le Sénégal a énormément travaillé sur la gestion de la Covid et toutes les contraintes ont été levées. Il restait à l’autorité portuaire que d’offrir la capacité linéaire’’, ajoute-t-il.
Selon le directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion touristique, par ailleurs représentant du ministère du Tourisme et des Loisirs, Pape Mahawa Diouf, l’arrivée de ce bateau de croisière ‘’Zaandam’’ est une bonne nouvelle pour la destination Sénégal.
En effet, d’après lui, après deux ans de Covid-19, toutes les destinations, y compris les produits de croisière, étaient clouées au sol, sur les quais parce qu’on ne pouvait plus avoir de trafic et cela a porté un coup à beaucoup de destinations. Il déclare : ‘’La destination Sénégal reprend à partir de cette fin d’année et nous savons que nous allons retrouver le niveau de trafic aéroportuaire qu’on avait en 2019 avant la Covid-19. Le tourisme intérieur a bien fonctionné et les marchés classiques commencent à revenir vers le Sénégal, en particulier les touristes venus d’Afrique, mais également ceux qui viennent de l’Europe de l’Ouest.’’
‘’Nous sommes très satisfaits de voir ce retour des croisières à destination du Sénégal’’
Au total, 1 077 passagers dont près de 1 000 touristes pour visiter le Sénégal étaient à bord de ce navire de croisière, ‘’parce qu’ils ont confiance au Sénégal, à ses mesures sanitaires, mais aussi à la qualité de la réception au niveau du port qui a permis d’avoir un port décongestionné qui peut accueillir des navires de ce genre pour les croisières sans pour autant gêner les trafics. Mais aussi, ils ont confiance en l’expérience touristique sénégalaise, ils ont confiance à un pays stable, une société de paix et aux mesures sanitaires prises par le pays qui font que la destination Sénégal reprend de l’allant et sa croissance initiale impulsée par les autorités de l’État grâce à toutes les mesures pour faciliter l’accès au pays, les infrastructures. Les touristes qui sont descendus ici sont partis vers Bandia, vers Gorée, vers Saint-Louis, etc., parce qu’il y a des autoroutes, des aéroports de qualité qui le permettent. C’est ça le développement, c’est ça le développement du tourisme et donc il faut le saluer pour montrer que le Sénégal est dans une tangente positive en termes de croissance et particulièrement dans le secteur du tourisme. Nous sommes très satisfaits de voir ce retour des croisières à destination du Sénégal’’, a renseigné M. Diouf.
À sa prise de parole, le ministre des Pêches et de l’Économie maritime, Pape Sagna Mbaye, a magnifié l’escale de ce bateau de croisière au port de Dakar qui, selon lui, signifie la fin heureuse de la Covid-19 qui avait bloqué l’économie mondiale. Pour lui, la projection qu’est en train de faire le ministre Mame Mbaye Niang pour que dans ‘’le circuit et la routine de ces navires de croisière que Dakar puisse s’inscrire de manière granitique, de par Gorée que nous avons, le lac Rose et de par aussi la ‘Téranga’ sénégalaise que nous avons dans son aspect multiforme. Je pense que technicien en la matière avec ses équipes, ils vont concevoir l’attractivité de Dakar au plan touristique pour que tout opérateur en quittant aujourd’hui le Cap Gardafui, le Cap-Vert et le Cap de Bonne-Espérance puisse passer à Dakar en venant des États-Unis, que Dakar soit le hub premier ou bien le hub final’’.
En raison de l’avènement de la pandémie à coronavirus, la capitale sénégalaise, de par sa position géographique et de ce que la région offre comme potentiel touristique, était très demandée par les croisiéristes pour faire des escales, a expliqué Assane Diouf, représentant de l’armateur dudit navire. ‘’C’est une joie que l’État ait bien voulu lever cette mesure de restriction qui ouvre de nouvelles perspectives et de nouvelles opportunités pour non seulement le secteur touristique, mais également le secteur portuaire’’, soutient-il.
ARAME FALL NDAO (STAGIAIRE)
FORUM GALIEN AFRIQUE – PRIORITÉS SANITAIRES DE L’AFRIQUE : Le diagnostic et les remèdes d’Awa Marie Coll Seck
https://www.enqueteplus.com La cinquième édition du Forum Galien Afrique s’est ouverte, hier, à Dakar. Cette plateforme d’échanges scientifiques sur les priorités sanitaires de l’Afrique réunit des experts en santé, en environnement, en finance, en biotechnologie… Présente à cette édition, Awa Marie Coll Seck est revenue sur les problèmes qui gangrènent les systèmes sanitaires de notre continent et s’est prononcée sur les réflexions à mener afin de trouver des solutions à ces difficultés.
La capitale sénégalaise abrite, actuellement, le Forum Galien Afrique. Pour la cinquième fois consécutive, cette rencontre consacrée aux priorités sanitaires du continent africain se tient à Dakar. Le thème de cette année se rapporte à l’accès universel à la santé : »Accélérer la marche de l’Afrique vers la couverture sanitaire universelle ». Parmi les nombreuses personnalités mondiales qui y prennent part, il y a Awa Marie Coll Seck. La ministre d’État juge pertinent et intéressant le choix du thème. « La couverture sanitaire mondiale est très importante. Elle permet aux populations d’être résilientes face à des épidémies ou à des pandémies. Il est donc très important de réfléchir avec les jeunes, les femmes, les scientifiques, les politiques…pour qu’on puisse apporter notre contribution à ce qui se fait en Afrique ».
Elle poursuit : « Nous essayons de trouver des thématiques et de tout faire pour qu’il y ait une discussion franche pour que l’on puisse proposer des recommandations qui vont aider à certaines réformes, notamment dans les politiques ou dans les stratégies. C’est pour ça que le thème est d’actualité ».
»Ceux qui n’ont pas les moyens ont des difficultés pour se soigner »
Dans beaucoup de pays africains, le système de santé rencontre un certain nombre de problèmes qui freinent son fonctionnement. Ce, à plusieurs niveaux. Face à ce constat, Mme Seck regrette le manque de protection financière pour certains. »Il y a des personnes qui, pour se soigner, paient de leur poche. Ce qui appauvrit d’ailleurs la population. Il faut réfléchir à trouver des solutions à ce problème », dit-elle.
Une autre situation problématique est aussi soulevée au niveau des systèmes de santé du continent. C’est le cas de la qualité des soins. Autrement, l’absence de matériel et de plateaux médicaux adéquats. À ce propos, Awa Marie Coll Seck, par ailleurs présidente de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), soutient : « Pour qu’on parle de couverture sanitaire universelle, il faut qu’il y ait des structures qui puissent accueillir les malades. Des équipements pour que les gens puissent faire des radios, des examens biologiques… »
En plus de la qualité des soins, le problème de l’équité est aussi un souci pour les structures sanitaires. C’est-à-dire que la couche vulnérable qui vit dans la pauvreté connaît toutes les difficultés pour recevoir des soins. Sur cette question, Mme Seck est convaincue que les discussions peuvent régler l’affaire. »Ceux qui ont les moyens peuvent se traiter et ceux qui n’en ont pas ont des difficultés. Donc, les discussions permettront de trouver des solutions, mais des solutions africaines.
Chaque continent, chaque civilisation a ses propres réalités. Mais nous, en Afrique, on sait qu’on a un système de santé faible, d’assurance maladie qui existe très peu, à part les mutuelles de santé qui ne sont que des soins de base’’.
À ces problèmes décriés par la ministre d’État, s’ajoutent ceux liés au maintien et à la maintenance. C’est ce que l’ancienne ministre de la Santé explique ici : « On achète des appareils, mais, ils ne durent pas longtemps, parce que, la maintenance pose problème. La chaleur et la poussière dans nos pays constituent aussi un véritable souci pour le maintien du matériel ».
Autonomie de l’Afrique dans la création de médicaments et de vaccins.
La COVID-19 a servi de leçon aux organisateurs du forum. En effet, cette crise sanitaire mondiale a vu certains pays du monde fabriquer des vaccins. L’Afrique s’est aussi lancée dans cet objectif pour faire autant et garder son autonomie en matière de médicaments. Ainsi, dans le programme de ce forum, il y a la production locale de médicaments et de vaccins. D’ailleurs, l’Institut Pasteur est sur cette voie, si on en croit Awa Marie Coll Seck. »Il faut que l’Afrique compte sur ses propres forces.
Comme le fait l’Institut Pasteur. Il y a toutes les compétences, que ce soit localement comme dans la diaspora où des compatriotes travaillent dans les plus grandes entreprises pharmaceutiques », fait-elle savoir.
Depuis des années, un pays comme le Sénégal investit des milliards dans le secteur de la Santé. C’est la voie à suivre selon elle : « L’argent est en train d’être mis dans ce secteur malgré les nombreuses difficultés. En 2012, par exemple, il y avait 120 milliards de francs CFA de budget. Et aujourd’hui, c’est presque 200 milliards ».
EL HADJI FODÉ SARR
Macky Sall : ’Il faut arrêter les procès d’intention contre les vaccins et la vaccination’’
Diamniadio, 10 dec (APS) – Le président Macky Sall a appelé, samedi, à »arrêter les procès d’intention contre les vaccins et la vaccination’’ face à »la désinformation, aux manipulations de tous bords ».
‘’Il est important de rappeler sans cesse la vérité sur la vaccination pour que l’imposture, l’ignorance et l’obscurantisme ne couvre de leur voile épais la lumière du savoir et du savoir-faire », a souligné le chef de l’Etat.
‘’Quand on rejette les vaccins, on doit rejeter ou refuser de prendre les comprimés et les autres médicaments fabriqués avec les mêmes procédés et normes scientifiques que les vaccins. Il n’y a aucune différence’’, a dit Sall, samedi, au Centre de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio en présidant le Forum pour la vaccination et l’éradication de la Poliomyélite en Afrique.
‘’Nous l’avons vécu pendant la pandémie à Covid-19 avec une campagne de désinformation qui a finalement arrêté l’élan des populations vers la vaccination. Il faut arrêter les procès d’intention contre les vaccins et la vaccination’’, a-t –il soutenu devant des sommités de la vaccination venus du continent et d’ailleurs.
Huit ans après la conférence internationale sur ‘’la vaccination et religion » tenue le 14 mars 2014, le forum, à l’initiative de l’Etat du Sénégal, confirme que la vaccination ‘’doit rester une priorité absolue de santé publique », selon le président Sall.
‘’Il faut dire haut et fort que la vaccination est un procédé médical sûr parce que de la conception à la première injection le vaccin suit un protocole scientifique rigoureux et normé qui ne laisse place à aucun hasard’’, a t –il fait valoir.
Pour conforter l’importance des vaccins, il a relevé encore que la vaccination ‘’sauve des vies » surtout celle des femmes et des enfants qui ‘’constituent à bien des égard une couche sociale vulnérable ».
‘’La vaccination est efficace et évite la souffrance humaine, prévient certaines incapacités et contribue à donner aux enfants un système immunitaire robuste’’, selon Macky Sall.
‘’Voilà pourquoi nous avons lancé au Sénégal dès 1974 le Programme élargi de vaccination qui contient aujourd’hui 14 antigènes avec le papillomavirus ajouté récemment pour les jeunes filles pour lutter contre le cancer du col de l’utérus’’, a-t –il souligné.
Devant les participants, il a évoqué les perspectives de production de vaccins par l’Institut Pasteur avec le plan Madiba et du projet de vaccinodrome de l’Institut de recherche et développement (IRD).
L’Institut Pasteur fait partie des 4 laboratoires requalifiés pour produire le vaccin contre la fièvre jaune mais également d’autres vaccins avec toutes les technologies vaccinales.
Le but est ausssi de promouvoir la recherche et le développement, former aux différents métiers du vaccin, mais aussi accéder aux plateformes de distribution et de commercialisation.ADL/OID
Macky Sall appelle à »une remobilisation générale » pour l’éradication de la poliomyélite
Diamniadio, 10 dec (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine a appelé, samedi, à la remobilisation générale autour de l’objectif d’éradication de la poliomyélite sur le continent.
Il s’agit ‘’de sonner l’alerte et de porter le plaidoyer à tous les niveaux afin qu’aucun enfant dans nos villes comme dans nos campagnes ne soit laissé en rade », a dit le chef de l’Etat au Forum sur la vaccination et l’éradication de la poliomyélite organisé au Centre de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
Il a lancé ‘’un appel à tous les chefs d’Etat et de gouvernement africains pour un engagement renouvelé dans la mise en œuvre des objectifs de la déclaration d’Addis Abbeba de 2017’’.
Cette déclaration sur la vaccination ‘’engage les pays membres de l’Union à rester mobilisés pour garantir l’accès de tous aux vaccins d’autant plus que les périls sanitaires anciens ou nouveaux continuent de sévir avec des risques plus ou moins importants de propagation à grande échelle », a rappelé le président Sall.
S’y ajoute également la tendance à la baisse de la couverture vaccinale de base quasiment partout en Afrique d’après les dernières données de l’OMS.
Dans l’ordre des priorités, selon le chef de l’Etat, le cas de la poliomyélite maladie invalidante et potentiellement mortelle mérite une attention particulière.
Il a rappelé que la maladie a été déclarée ‘’urgence de santé publique mondiale » à la 65éme Assemblée mondiale de la santé en 2012.
Depuis lors, l’initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite a nettement progressé. La polio sauvage de type 2 et 3 a été éradiquée respectivement en 2015 et 2019.
La région Afrique de l’OMS a été déclarée exempt de poliovirus en août 2020 mais la pandémie de Covid 19 a montré la fragilité des acquis et la nécessité d’une remobilisation générale autour de l’objectif d’éradication de la poliomyélite en Afrique.
‘’C’est le sens de ce forum et je salue la qualité des participants et certainement les conclusions qui en seront issues’’, a souligné le chef de l’Etat.
Il a invité les acteurs nationaux professionnels de la santé, guides religieux, membres de la société civile, travailleurs communautaires qui ‘’ont tous un rôle à jouer pour sensibiliser et aider à maintenir la vaccination au cœur de l’agenda familial ».
‘’Entre temps, il nous incite à poursuivre nos efforts de mise en place d’un écosystème biotechnologique pour la production de vaccins’’, a dit le président Sall qui avait à ses côtés le président Bissau Guinéen.
Les ministres de la Santé de la Gambie, de la Mauritanie et des délégations venues de la région Afrique ont pris part au Forum.
La rencontre organisée avec l’Alliance pour la vaccination (GAVI en anglais) et d’autres partenaires se veut un espace d’échanges pour de nouvelles initiatives pour l’éradication de la poliomyélite.ADL/OID
Oumar Samba Ba : « Nous voulons atteindre la couverture sanitaire universelle dans 10 ans »
Dakar, 9 déc (APS) – L’objectif du Sénégal est d’atteindre, d’ici les 10 prochaines années, la couverture sanitaire universelle, a révélé, vendredi, le ministre-secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba.
“Notre objectif est de parvenir d’ici les 10 prochaines années à la couverture sanitaire universelle au Sénégal”, a-t-il indiqué.
Il présidait, vendredi, au nom du chef de l’Etat, Macky Sall, l’ouverture de la 5ème édition du forum Galien Afrique, axé sur le thème “Accélérer la marche de l’Afrique vers la couverture sanitaire universelle”.
Citant les dernières statistiques, il a révélé que le taux de couverture sanitaire de la population, “tous régimes confondus, est de 53 pour cent” actuellement.
Il considère ces résultats comme encourageants, reconnaissant cependant que “les défis restent élevés, notamment ceux relatifs à l’universalité et l’intensification des interventions qui doivent être de qualité ».
Il a déclaré que pour faire face à ces défis, le président de la République a préconisé de changer de terminologie, en misant désormais sur le concept de couverture sanitaire universelle
Selon lui, le thème du forum Galien Afrique [‘’Accélérer la marche de l’Afrique vers la couverture sanitaire universelle’’], “outre son actualité, est d’une pertinence remarquable”.
La santé est en effet plus que jamais “un droit fondamental et précieux pour chaque personne”. De même elle représente « une impérieuse nécessité pour protéger nos populations, et surtout, préserver la stabilité et la sécurité mondiale », a-t-il poursuivi devant un parterre de participants composés d’étudiants et de scientifiques venus d’Afrique et du monde.
“La pandémie COVID 19 nous rappelle qu’une pandémie mal prise en charge [et] causée par un virus qui ignore les frontières et donc se répand aussi rapidement que le permettent les moyens de communication modernes, peut se transformer rapidement en une crise sanitaire de portée mondiale”, a-t-il ajouté.
C’est la raison pour laquelle “il devient urgent d’œuvrer” à l’atteinte de “l’objectif de couverture sanitaire universelle par l’accès équitable aux soins de santé de base et de qualité, levier primordial pour faire barrage à de potentiels risques de santé majeure”, a encore expliqué le secrétaire général de la présidence de la République.
Revenant sur l’Agence de la couverture maladie universelle mise en place en 2013, Oumar Samba Ba a rappelé qu' »à l’instar de plusieurs pays africains », l’économie sénégalaise “est dominée par des formes d’emploi peu adaptées aux mécanismes classiques de sécurité sociale où les contributions sont les cotisations obligatoires basées sur le salaire”.
Or, “la prépondérance de l’activité formelle et l’importance de la population rurale exigent des mécanismes de protection particuliers”, a-t-il fait remarquer.
“Notre pays, pour étendre la protection santé à toute la population, a fait le choix de s’appuyer dans un premier temps sur l’assurance maladie communautaire subventionnée et sur des régimes de gratuité ciblée, particulièrement pour les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées de plus de 60, les membres de ménages bénéficiaires de la bourse de sécurité familiale”.
Bruno Cohen, le président de la Fondation Galien, estime lui que la couverture sanitaire universelle en Afrique à l’horizon 2030 ne sera atteint que si deux conditions sont réunies
Il s’agira d’abord d' »investir davantage dans le potentiel des jeunes dont les moins de 25 ans représentent déjà 60 % du continent et où se trouvent les esprits enthousiastes et les talents capables de tracer une nouvelle voie vers la santé pour tous en affrontant les défis locaux avec des solutions locales ».
Il faudra aussi “transformer l’expérience acquise des femmes, moteur d’autonomie de l’Afrique, en faisant avancer le continent vers la pleine égalité des sexes, dans la santé, l’éducation, à tous les niveaux de la société”, a ajouté M. Cohen.
Le Sénégal accueille pour la 5ème fois d’affilée, le forum Galien Afrique, dont la finalité est de stimuler la recherche scientifique, l’innovation thérapeutique, ainsi que les applications technologiques en matière pharmaceutique et médicale en Afrique.
Le professeur Awa Marie Coll Seck est la présidente du comité scientifique du Forum Galien et du Prix Galien. SKS/ASG/BK
LUTTE CONTRE LES VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE : Repenser la société sénégalaise
https://www.enqueteplus.com Pour marquer la fin des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, le Bureau de Dakar de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et l’Institut italien de culture à Dakar ont tenu un colloque, hier, sur le thème « Re-penser ensemble ». Il a réuni des scientifiques et activistes de terrain.
Donner une approche scientifique aux violences faites aux femmes et aux filles. C’est l’idée émise, hier, par le directeur du Bureau de l’agence italienne de la coopération à Dakar, Marco Falcone. Selon ses dires, l’institution qu’il dirige et ses partenaires ont décidé d’agir ainsi, parce que, ce qui est le plus important, ce sont les données, les informations qui se basent sur des dates bien précises. Il l’a dit au cours du colloque sur le thème « Re-penser ensemble « , qui se tient, à Dakar, pour clore la campagne de lutte contre les violences basées sur le genre. Il est organisé par le bureau de Dakar de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et l’Institut italien de culture à Dakar, en collaboration avec l’Ambassade d’Italie au Sénégal.
Lors des débats, la scientifique, psychologue, clinicienne et féministe, Khaïra Thiam a déclaré que « re-penser ensemble « , c’est repenser la situation des femmes, repenser la manière dont on prend les décisions, repenser les relations de coopération, repenser le droit à la parole, parce-que, dit-elle, souvent, la parole est confisquée par une parole masculine qui se veut une parole par défaut. « La lutte contre les violences basées sur le genre, ce n’est pas seulement pendant ces 16 jours d’activisme. En tant que féministe, scientifique, c’est une lutte perpétuelle. Je n’attends pas les 16 jours d’activisme, pour faire un certains nombres d’activités », a-t-elle déclaré.
En outre, soutient-elle, les scientifiques prennent la parole pour démentir un certain nombre de ‘’poncifs qui sont distribués par des hommes’’. « On a énormément d’hommes qui parlent à la place des femmes ; ils ne leur laissent jamais la possibilité de dire qui elles sont, qu’est-ce qu’elles veulent ? Pour enfermer les femmes, on leur reproche de ne pas avoir de bagages intellectuels, mais, on ne le reproche jamais aux hommes », déplore la féministe.
Selon elle, au Sénégal où 54% de la population est analphabète dont 65% des femmes, l’une des meilleures manières de garder la domination masculine, c’est d’empêcher les femmes d’accéder à l’éducation et à la formation. « Nous les scientifiques, nous avons une mission.
Nous ne restons pas simplement dans nos petits laboratoires à faire nos petits tests et nos petites expériences. Nous avons une obligation de sensibiliser, de faire transiter l’information qu’on arrive à mettre à jour dans nos recherches. Nous avons aussi une obligation de travailler pour la communauté, de s’orienter vers elle pour démontrer certains nombres de vérités qui circulent ou de système dogmatique qui empêche l’accès à un certain nombre de réalités », indique-t-elle.
« C’est de notre devoir, ajoute-t-elle, de pouvoir défaire ces discours problématiques, avec des données chiffrées, des recherches claires avec des méthodologies précises qu’on peut rediscuter en tant que chercheur mais qui nous permettront de contredire ce qui peut se dire ou circuler ».
Évoquant l’actualité, madame Thiam dit être extrêmement navrée pour la députée violentée et lui témoigne tout son soutien. « J’espère que l’Etat du Sénégal va saisir cette occasion pour faire le point et discuter de façon concrète de ce sujet », suggère-t-elle.
D’une manière générale, elle est d’avis que le Sénégal est un pays relativement violent, car une femme sur trois meurt des coups de son mari et que 50 % des femmes sénégalaises subissent des violences sexistes-sexuelles au quotidien. .
FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)
Lycée El Hadji Abdoulaye Niasse : d’anciens élèves réhabilitent le service médical et offrent des bourses
Kaolack, 10 déc (APS) – D’anciens élèves du lycée technique et commercial El Hadji Abdoulaye Niasse de Kaolack (centre), regroupés au sein d’une amicale, ont réhabilité le service médical de l’établissement et offert une vingtaine de bourses et des serviettes hygiéniques aux apprenants.
L’Amicale des anciens élèves du lycée a également offert trois bureaux flambants neufs, réfectionné les toilettes, équipé la salle des professeurs en chaises et fauteuils.
‘’C’est un honneur doublé d’un réconfort pour moi, parce qu’il s’agit d’une initiative utile qui participe au développement de notre établissement dont les locaux sont très bien entretenus. Mais, il n’en demeure pas moins que ce service était dans un état de délabrement très avancé’’, a déclaré le proviseur du lycée, Alassane Djigo.
L’Amicale des anciens de ce lycée a permis de réhabiliter le service médical, qui date de 1982, pour permettre d’apporter des soins de qualité aux apprenants et au personnel pédagogique, pour permettre des enseignements-apprentissages dans de bonnes conditions, a t-il salué.
‘’Depuis que je suis à la tête de cet établissement, nous sommes en train de nous battre pour en faire un lycée d’excellence à travers des performances scolaires. Ce qui a fait que, l’année dernière, nous avons réalisé un taux de réussite de 58,49%’’, a souligné M. Djigo.
Selon lui, l’Amicale ‘’a compris que l’accompagnement pédagogique doit se faire, parce qu’il y a ce qu’on appelle des intrants de taille ».
‘’Et quand nous avons constaté que nos filles en classe, sujettes à des périodes de menstruation, étaient obligées de quitter les cours, l’amicale a décidé de doter le service médical de serviettes hygiéniques’’, a salué le chef d’établissement.
Le président de l’Amicale, Kader Sow, a rappelé que l’année dernière également, vingt bourses d’excellence ont été offertes ansi que des serviettes hygiéniques.
‘’L’année dernière, nous avons organisé une journée d’excellence au cours de laquelle tous les élèves méritants ont été récompensés. Cette année encore, nous allons reproduire ces mêmes actions sous la direction de la commission sociale de l’amicale’’, a promis M. Sow.
Il s’est engagé, au nom de leur amicale, à continuer à financer ce genre d’actions, invitant les Sénégalais à retourner dans leurs établissements scolaires pour ‘’accompagner les écoles ».ADE/OID
Soutenance
https://www.enqueteplus.com Le journaliste économique, Abdou Diaw, a soutenu, avant hier la première thèse de doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI), l’école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Les travaux de M. Diaw, selon une note parvenue à notre rédaction, sanctionnés par une « Mention très honorable » du jury, ont porté sur le thème : « Modèle économique et transformation des entreprises de presse écrite au Sénégal : étude comparative des processus d’adaptation dans l’écosystème du numérique (les exemples du Soleil et de L’Observateur) ».
Il devient d’après le document, le premier docteur ayant préparé sa thèse au sein du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les médias et la communication (GIRMEC), le laboratoire de recherche du CESTI de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). « Ce travail de recherche, dans une démarche comparative, se propose d’étudier le processus d’adaptation de la presse écrite au Sénégal dans l’écosystème du numérique avec deux quotidiens choisis : Le Soleil et l’Observateur. « Qu’il s’agisse du mode de collecte, de traitement, de diffusion et de distribution de l’information, tous ces maillons subissent d’importantes mutations dues à une forte percée des services du digital dans les médias au Sénégal », note Abdou Diaw.
En se basant sur une approche méthodologique mixte, le chercheur relève qu’en dépit de ces changements, le modèle économique des deux entreprises de presse étudiées (Le Soleil et l’Observateur), n’a pas été fondamentalement remis en cause. Car ce modèle, qui repose essentiellement sur le triptyque : vente au numéro, publicité et aide à la presse, continue de résister », lit-on dans le document. Il est précisé que le jury a salué « l’originalité » du travail d’Abdou Diaw, qui « apporte une contribution certaine dans l’avancement des connaissances dans un domaine jusque-là peu étudié : l’économie des médias. En effet, dans sa thèse de plus de 400 pages, Abdou Diaw, après avoir passé en revue la stratégie d’adaptation de ces deux quotidiens au numérique a mis en exergue la capacité de résilience du papier dont certains prédisaient la mort.
Mais c’est surtout l’étude des médias sous l’angle économique qui a attiré l’attention du jury, soulignant l’originalité d’une telle approche. Il convient de préciser que le jury a été dirigé par le Pr Momar Cissé (FLSH/UCAD), assisté d’autres professeurs : Ndiaga Loum de l’Université du Québec (Outaouais), Mor Faye de l’Ugb (rapporteurs), de Bernard Dione de l’Ebad-UCAD (examinateur) et de Moustapha Samb du Cesti (directeur de thèse) ».
Le »Festi-Sérère’’ met en exergue la parenté à plaisanterie
Dakar, 10 dec (APS)- La deuxième édition du festival dénommé ‘’Festi Sérère’’, qui s’est tenue, samedi, à Dakar, à la Maison de la culture Douta Seck, a mis en exergue la parenté à plaisanterie.
‘’+Massir+, la parenté à plaisanterie, un instrument de paix et du vivre ensemble » est le thème de cette édition.
‘’Le +Massir est une sorte de cousinage, une tribune où les gens en général échangent des propos, pas méchants, et (…) favorise une société de paix, d’harmonie et de stabilité’’, a expliqué la présidente du festival, Mame Salla Faye.
‘’Le pays est actuellement sous tension’’, a-t-elle déploré, plaidant le recours à la parenté à plaisanterie pour ‘’retrouver ce climat de stabilité et de paix, socle de notre pays ».
Mame Salla Faye soutient que sa ‘’plus grande peine aujourd’hui », c’est de voir des Sérères qui ne parlent pas leur langue, ‘’ne la comprennent pas et ignorent que la langue sérère est riche’’.
Les Séréres partagent avec d’autres ethnies et cultures ‘’cette parenté à plaisanterie, ciment de la nation sénégalaise », a t-elle salué.
‘’Nous avons cette chance d’avoir le cousinage ou parenté à plaisanterie où souvent, nous nous faisons des blagues, des farces entre ethnies, cultures pour consolider la paix dans ce pays’’, a t-elle souligné.SN/OID
La Place de la nation est « la place naturelle » du carnaval de Dakar (organisatrice)
Dakar, 9 déc (APS) – La Place de la nation, ex-Obélisque, où s’étaient tenues les deux premières éditions du carnaval de Dakar, est le site idéal pour préserver le cachet populaire de cet évènement, a indiqué vendredi sa promotrice, Fatou Kassé Sarr.
“La place naturelle du carnaval [de Dakar]”, c’est la Place de la nation, ex-Obélisque, “où les deux premières éditions ont eu lieu, donnant un cachet populaire à l’événement. Cette année, il n’a pas pu s’y tenir à cause des travaux”, a-t-elle dit.
Elle intervenait lors d’une conférence de presse visant à faire le bilan de la troisième édition du carnaval de Dakar, une rencontre annuelle qui se tient lors de la dernière semaine du mois de novembre.
Pour l’édition de cette année, l’organisation dit avoir rencontré “quelques difficultés”, liées notamment au changement de site notifié aux organisateurs ‘’peu avant le démarrage des activités », ce qui a entraîné “des pertes inestimables”.
Aussi a-t-elle regretté l’annulation de l’une des activités phare de ce carnaval, à savoir la parade qui devait passer par le Monument de la Renaissance, pour contourner une “fan zone” installée dans le cadre de la Coupe du monde de football
“Cette année, on avait une autorisation sous-préfectorale des Almadies mais à la dernière minute, c’est-à-dire moins de 10 heures avant le début de l’événement, il nous a été notifié que cette autorisation avait été annulée”, a souligné Mme Sarr.
L’autorité a motivé sa décision par le fait que la parade qui devait se dérouler au deuxième jour de l’événement, pendant 3 heures, ne pouvait pas se tenir à cause de l’installation d’une “fan zone” sur l’itinéraire prévu.
Fatou Kassé Sarr a réaffirmé que le carnaval de Dakar “a pour objectif de valoriser la diversité culturelle du Sénégal et de favoriser les échanges et le dialogue”.AT/BK/ASG
23E JOURNEES THEATRALES DE CARTHAGE (JTC 2022) : Les Sénégalais Felwine Sarr et Patricia Gomes primés
https://www.enqueteplus.com L’écrivain, économiste, universitaire et musicien Felwine Sarr et la comédienne Patricia Gomis ont été primés en marge de cette 23e édition des Journées cinématographiques de Carthage, à Tunisie. D’ailleurs, une journée a été dédiée au Sénégal, pays de Léopold Sédar Senghor.
Les noms des deux Sénégalais honorés aux Journées théâtrales de Carthage 2022 sont dévoilés. Il s’agit de l’écrivain, économiste, universitaire et musicien Felwine Sarr et de la comédienne Patricia Gomis. Ils ont été récompensés en marge de la journée dédiée au Sénégal, pays invité d’honneur. Patricia Gomis porte un projet qui cultive depuis 1995 la fibre théâtrale chez les enfants. Ce travail est le fruit de la prime qu’elle a reçue.
‘’C’est une distinction qui m’honore », s’est réjouie celle qui a été, l’année dernière, faite chevalier des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture français. ‘’Ce sont deux distinctions qui arrivent comme ça, à un moment où j’attends un quart de siècle de pratique artistique dans le domaine du théâtre jeune public’’, a indiqué Patricia Gomis qui fait partie de la délégation sénégalaise. Aujourd’hui, elle s’attelle à mettre en place un festival national jeune public.
A cet effet, un accompagnement est nécessaire afin que les centres nationaux puissent bénéficier d’un programme culturel jeune public. ‘’Je me demande ce qu’on va faire pour la génération future. Il est important de penser à ça’’, a-t-elle dit.
Ambassadrice du Sénégal en Tunisie, Mme Faye Ramatoulaye Ba a parlé du trophée de Felwine Sarr.
‘’C’est un honneur, parce que Felwine Sarr, fils du pays, est un éminent professeur qui a plusieurs casquettes. De par son talent et son érudition, il montre les facettes de notre pays’’, a-t-elle soutenu.
Le ton avait été donné la veille avec une lecture d’une de ses histoires qui interroge l’humanité, par un artiste burkinabé.
‘’Le Sénégal a de quoi ravir le public’’
Le Sénégal est venu avec une délégation d’artistes (comédiens et musiciens) conduite par son ministère de la Culture et du Patrimoine historique pour honneur l’invitation. ‘’Des relations exceptionnelles lient les deux pays. Ce n’est pas la première fois qu’il est désigné invité d’honneur. Il l’a été en 2018, à l’occasion des Journées cinématographiques de Carthage. Aujourd’hui, le Sénégal est le pays invité d’honneur aux Journées théâtrales de Carthage’’, a dit Ramatoulaye Ba, indiquant que c’est un honneur pour la culture sénégalaise. ‘’C’est un vaste champ. La culture est un puissant vecteur et notre pays, de par sa richesse culturelle, se défend aussi bien au plan national qu’international ».
Même son de cloche chez la directrice des Arts au ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Khoudia Diagne. Elle ne cache pas sa réjouissance. ‘’Aujourd’hui, dans le cadre de ces journées théâtrales, le théâtre africain francophone est mis à l’honneur et le Sénégal a de quoi ravir le public venu nombreux pour assister à ces journées, dit-elle. Et d’ajouter : ‘’C’est avec beaucoup de plaisir que le gouvernement sénégalais à accepter de venir honorer cette invitation, parce que nous connaissons l’importance de ces journées-là. Pour les troupes africaines et sénégalaises, c’est une aubaine d’y participer. C’est une compétition qui leur donne l’occasion de partager leur savoir-faire’’.
Deux belles expositions photo ont été offertes au public lors de la journée dédiée au Sénégal. L’une comporte 15 clichés de personnages qui ont marqué l’histoire du théâtre et du cinéma sénégalais, dont Mouhamadou Diarra dit ‘’Lamine Ndiaye’’, Makharé Dia Guèye, Ibrahima Mbaye. A noter que la pièce ‘’Bercail’’ d’Arona Ba fait partie de la compétition pour le Tanit d’or.
BABACAR SY SEYE (ENVOYE SPECIAL)
JTC 2022- ’’ANTIGONE’’ DE OKBAOUI CHEIKH : Une dénonciation de la longévité au pouvoir
https://www.enqueteplus.com En compétition officielle à l’édition 2022 des Journées théâtrales de Carthage, ‘’Antigone’’ de Okbaoui Cheikh est une adaptation de la pièce de Sophocle. Cette œuvre est une dénonciation de la tyrannie, un appel à l’alternance politique, un chant pour la démocratie en Afrique. Elle a été présentée en langue Kabyle sans sous-titrage, ce qui a rendu difficile sa compréhension.
Qui ne connaît pas Antigone ? C’est l’histoire d’une jeune fille rebelle et idéaliste qui lutte pour la liberté, et qui combat l’injustice. En effet, dans la mythologie grecque, explique-t-on, ‘’Antigone est la fille d’Œdipe. Elle est ainsi la sœur d’Étéocle, de Polynice et d’Ismène. Son oncle Créon est également le père de son fiancé Hémon. Antigone s’oppose jusqu’à la mort à Créon qui avait interdit d’ensevelir son frère Polynice pour des raisons politiques, et Œdipe à Colone, où elle apparaît principalement en tant que guide de son père Œdipe, aveugle et exilé’’. Elle est l’incarnation de la résistance.
Cette tragédie grecque constitue toujours une grande source d’inspiration. L’Algérien Okbaoui en a fait une adaptation qui est en lice aux Journées théâtrales de Carthage 2022. Le metteur en scène l’a contextualisée. En effet, la représentation algérienne dénonce la dictature en Afrique, et particulièrement en Algérie. En effet, produit par l’Association Farsan al Rokh pour les arts, le spectacle fustige notamment le fait que, dans la majeure partie des pays africains, les dirigeants s’accrochent au pouvoir.
Symbole de résistance, cette satire politique est une célébration de la démocratie, une invite pour que le pouvoir soit rendu au peuple. Car le pouvoir n’appartient pas à une poignée de personnes. Pour y arriver, Akbaoui Cheikh a mis tous les ingrédients pour la réussite de son spectacle. Il a réussi à réunir plusieurs corps de métiers : la danse classique qui donne un aspect moderne, la musique, etc. De plus, les costumes, la lumière obscure, et une belle présence scénique émerveillent. Des modules mobiles ont servi pour représenter, entre autres, une arène où se déroulent des combats, une chaise roulante pour le roi Créon, du fumigène pour donner une ambiance floue et ambiguë. Il y aussi le jeu d’ombre chinoise et des images vidéo.
Tout ceci a permis de tenir en haleine les spectateurs, alors qu’ils n’ont pratiquement rien compris du spectacle, puisqu’il a été joué en langue Kabyle sans sous-titrage. Journaliste à la radio culturelle tunisienne, Samah kasdallah a livré son impression après avoir suivi le spectacle : ‘’On sent qu’il y a beaucoup d’efforts des acteurs et actrices, mais c’est une pièce très longue.La langue est aussi un obstacle pour comprendre les dialogues.Et il y a plusieurs écoles,donc différentes techniques dans une seule pièce de théâtre. e n’est pas bien pour la mise en scène de cette pièce’’.Ceci dit,chacun aborde l’œuvre artistique à sa manière.
BABACAR SY SEYE (ENVOYE SPECIAL A TUNIS)
JTC 2022- ‘’MINE TERRE’’ DE GEORGES IBRAHIM : Pour la mémoire du peuple Palestinien
https://www.enqueteplus.com A travers l’histoire d’un homme nostalgique qui a perdu sa femme, Georges Ibrahim a composé ‘’ Mine Terre’, une pièce de théâtre pour parler de la mémoire du peuple palestinien. Ce peuple, confiné dans un petit espace, est hanté par des mines.
Un homme couché au milieu de la scène avec un livre sur la poitrine. Bercé par le chant des oiseaux, il dort profondément… Au bruit d’une puissante explosion, il se relève de façon brusque. La panique s’installe ! C’est ainsi que le rideau de la pièce de théâtre ‘’ Mine terre’’ s’est ouvert, dans le cadre de la 23ème édition des Journées théâtrales de Carthage.
Une femme apparaît après aux côtés de l’homme en question. C’est sa bien-aimée.
Les amoureux évoluent au milieu dans un cercle qu’ils ont eux-mêmes soigneusement tracé, à la craie. Pour eux, hors de cet espace auto-imposé, se trouve le monde de la violence : une bombe risque d’exploser.
Pas question de faire un pas en avant. Le couple tente de trouver une solution mais en vain. Ils cherchent alors à dissiper leur peur, à faire passer le temps.
Ainsi, de cette consolation, s’installe, pendant un tour d’horizon, une intéressante discussion sur divers sujets à laquelle assistent avec un grand intérêt les spectateurs des Journées Théâtrales de Carthage 2022. La scène est dépourvue de tout artifice et de superflu. Dans les cercles,, il n’y a qu’un muret de pierre qui sera transformé en tombe et des morceaux de craies. Mais les personnages sont merveilleux. Malgré la délicatesse du sujet évoqué, les comédiens réussissent à capter l’attention du public qui n’a de cesse de rire. Il s’agit d’humour noir. Et les spectateurs applaudissent de temps à autre.
Tantôt les personnages se rapprochent, tantôt ils se font des reproches. C’est une histoire d’amour avec tous ses aléas. L’on découvre donc leur relation conjugale, familiale, humaine, mais aussi leurs idées personnelles, existentielles. ‘’La douleur nous donne, dès fois, de la joie’’, confie Georges Ibrahim.
A la fin, le public découvre que la présence de la femme n’était qu’imaginaire, d’où le clair-obscur. Il faut dire que l’homme n’a jamais cessé de se recueillir sur la tombe de sa femme. Et il raconte à chaque fois la même histoire. Tout se déroule dans sa tête. Standing ovation à la fin du spectacle !
En effet, à travers l’évocation de l’amour d’une femme et de son mari et du souvenir symbolisé par l’omniprésence d’un livre et par une tombe, ‘’Mine Terre’’ parle de la mémoire du peuple Palestinien. ‘’Comme la guerre mondiale, des mines avaient été enterrées. Selon la pensée populaire, il faut se méfier. Un cercle est tracé ; il ne faut pas le traverser, de peur de marcher sur une bombe’’, explique Georges Ibrahim. ‘’ Tout le peuple de la Palestine est quotidiennement hanté par cette histoire de mine. Cette pièce de théâtre de l’absurde parle de la situation globale de toute la Palestine, sur le plan politique, social, et économique.
‘’Mine Terre’’ interroge donc l’âme humaine, lorsqu’elle refuse de faire face, d’affronter la peur. ‘‘Les Palestiniens sont encerclés de partout’’, regrette le metteur en scène qui a bien ficelé l’histoire dans laquelle l’existence humaine n’a plus de sens. La mort est-elle alors la fin de la vie ? Ou la perte de la passion de vivre, la dépression est-elle en elle-même une sorte de mort ? Telles sont les interrogations de Georges Ibrahim.
BABACAR SY SEYE (ENVOYE SPECIAL)
Reprise des activités du Corps de la paix : 27 volontaires ont prêté serment à Dakar
Dakar, 9 déc (APS) – Vingt-sept nouveaux volontaires du Corps de la paix américain ont prêté serment, ce vendredi, à Dakar, lors d’une cérémonie marquant la reprise des activités de cette agence des Etats-Unis, interrompues depuis deux ans et demi, à cause de la pandémie de Covid-19.
La cérémonie officielle de prestation de serment et de prise de service officielle de ces nouveaux volontaires s’est déroulée en présence des autorités sénégalaises, à l’ambassade des États-Unis à Dakar.
Ils sont les premiers à revenir au Sénégal après une absence des volontaires pendant deux ans et demi, selon la représentation diplomatique américaine.
Toutes les activités des volontaires du Corps de la paix américain avaient été interrompues à l’échelle mondiale en mars 2020, à cause de la pandémie de Covid-19.
Les 27 volontaires viennent de boucler une formation linguistique, technique et culturelle de 11 semaines.
Le secrétaire général adjoint du gouvernement sénégalais, Alyoune Badara Diop, a salué la contribution des volontaires du Corps de la paix à l’amélioration des conditions des citoyens sénégalais, surtout dans le monde rural.
“Armés de vos qualités et surtout de l’excellente formation dont vous avez bénéficiés au Centre de formation du Corps de la paix de Thiès, je suis convaincu que vous saurez vous mettre aux côtés des couches sociales les plus défavorisées pour leur apporter votre assistance”, leur a-t-il dit.
Il a rappelé qu’à ce jour, “(…) plus de 3500 volontaires” ont servi dans les différentes régions du Sénégal et dans tous les secteurs d’activité, “contribuant, significativement, à améliorer les conditions de nos concitoyens, surtout dans les zones rurales”.
Le Corps de la paix américain a été fondé le 1er mars 1961, à l’initiative de l’ancien président des Etats-Unis d’Amérique, John F. Kennedy. Le Sénégal a accueilli les premiers groupes de volontaires en 1963.
Selon Jo Anne Yeager Sallah, directrice nationale du Corps de la paix américain au Sénégal, “la fin de 11 semaines de formation intensive dans l’apprentissage du wolof ou du sereer, ainsi que l’acquisition de compétences interculturelles et techniques va permettre aux stagiaires de réussir leurs missions au sein des communautés sénégalaises”.
Les volontaires qui ont prêté serment ce vendredi serviront dans sept régions du pays, a-t-elle précisé.
“Comme nos 27 stagiaires, il y a presque 40 ans, j’étais assise sur le même siège, attendant d’être assermentée en tant que volontaire du Corps de la paix pour le programme d’animation rurale, ici au Sénégal”, a-t-elle rappelé.LBD/OID/ASG/BK
CE QUI EST PRÉVU POUR UN MAILLAGE DU TERRITOIRE
https://emedia.sn Une attaque à main armée perpétrée hier à Tambacounda par des individus encore non identifiés a fait un mort. D’après notre correspondant sur place, la victime a été criblée de balles. Le corps a été transféré à la morgue de l’hôpital régional.
Un camionneur dépouillé
Des bandits encagoulés et lourdement armés ont ôté la vie à Moussa Gagnibé, chauffeur qui assurait le transport des personnes entre Kidira et Kothiary, dans l’arrondissement de Kénièba, avec son véhicule 4×4, a-t-il narré. Avant d’ajouter que les assaillants ont dépouillé un autre chauffeur de camion travaillant dans l’exploitation du manganèse. Ils ont pris ses deux portables et une somme de 60 000 F CFA.
Alertés, les gendarmes se sont déployés sur les lieux mais les malfaiteurs avaient déjà pris la fuite. Le maire de la commune a interpellé l’État contre l’insécurité « en pleine frontière avec le Mali ».
Avant, un autre camionneur, Ibra Seck, a été tué, lors d’un assaut, à quelques kilomètres de Kati.
Face aux députés hier, pour le vote de son Budget 2023, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a donné des garanties sur la question.
En effet, le rapport de la commission des Finances et du Contrôle budgétaire, élargie à celle de la Défense et de la Sécurité, lors de l’examen du projet de Budget du ministère des Forces armées, souligne que « les crédits prévus pour l’exercice 2023 devront permettre de continuer le maillage du territoire pour la poursuite et la finalisation des travaux, notamment les nouveaux cantonnements militaires de Goudiry, Koungheul, Kolda et Louga, les bases aériennes de l’AIBD, Linguère, Tambacounda, les brigades de proximité à Nganda, Mako, Darou Marnane et Fandène, les escadrons de surveillance et d’intervention à Kaolack, Kédougou, Bignona, Sédhiou et Keur Massar, à la suite de départementalisation ». Ce, « après avoir fait le bilan de l’année 2021 et de celle de 2022, en cours », ajoute le document.
Pour l’exercice 2023, Me Sidiki Kaba pèse plus de 513 milliards F CFA en autorisations d’engagement et plus de 272 milliards F CFA en crédits de paiement.
Dié BA
Dr Amadou Mame Diop : »La finalité d’un budget est de donner des réponses aux préoccupations des populations’’
Dakar, 10 déc (APS) – Le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop, a rappelé, vendredi, que la finalité d’un budget était d’apporter ‘’des réponses concrètes, efficaces et efficientes aux préoccupations et besoins des populations ».
‘’Faut-il le rappeler, la finalité d’un budget est de donner des réponses concrètes, efficaces et efficientes aux préoccupations et besoins des populations’’, a t-il déclaré lors de la clôture de la session budgétaire.
Le projet de budget 2023 a été voté, vendredi, par les députés. Présenté comme un ‘’Budget de solutions’’ par le gouvernement, il est arrêté à la somme de 6411,5 milliards francs CFA.
Dr Amadou Mame Diop a assuré que l’Assemblée nationale contribuera à ‘’approfondir et à élargir cette démarche inclusive et participative ».
‘’Elle le fera conformément aux dispositions pertinentes en matière de transparence dans la gestion des finances publiques (…)’’, a t-il déclaré.CGD/OID
Habib Niang remobilise ses militants et répond à ses détracteurs : « Thiès est et reste ma base politique naturelle… »
https://www.leral.net Habib Niang responsable politique de l’Apr a rencontré les présidentes des groupements, les sages et les présidents de cellules des jeunes dans le cadre de la réorganisation et la remobilisation de ses militants. Occasion saisie pour remobilise ses militants et répondre à ses détracteurs : » Thiès est et reste ma base politique naturelle… »
L’objectif de la réunion est de refaire un maillage de la cartographie et la mise à jour de la base de données de tous les militants et sympathisants. Ce fut aussi l’occasion pour M. Niang de se prononcer sur l’actualité et répondre à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir transféré sa base à Guédiawaye.
« La réunion qui nous réuni aujourd’hui, est très importante, car, depuis les législatives nous ne nous sommes pas rencontrés. C’est pourquoi avec mon staff nous avons décidé d’organiser cette réunion. Car depuis quelques temps, des rumeurs circulent disant que j’ai transféré ma base politique à Guédiawaye. Laissez-moi vous dire une chose, avant que je n’adhère à l’Apr, j’avais un mouvement national. Et cela veut dire que j’ai des militants un peu partout au Sénégal, et Guédiawaye constitue une seconde base après Thiés (ma base politique naturelle). Ce qui nous retarde c’est de relayer de fausses informations pour nuire à quelqu’un. Mais à ces gens qui pensent me nuire, ils se trompent d’adresse et de cible. Ici à Thiès aucun leader politique de quelque bord qu’il soit n’est pas plus légitime que moi » a insisté Habib Niang responsable politique de l’Apr Thiés.
Poursuivant, il s’est aussi prononcé sur la situation actuelle qui prévaut à l’hémicycle. » Moi personnellement j’ai été choqué de voir les images qui circulent montrant des élus du peuple donnant des coups à une femme de surcroît qui est enceinte. Et pourtant lors des investitures et des élections j’avais prévenu en demandant à la population de faire le bon choix. Hélas aujourd’hui toute la population est désolée et regrette de les avoir hissé à ce niveau de responsabilité de l’Etat. Encore une fois ce pays nous appartient et nous avons la lourde responsabilité de mériter le leg que nos anciens nous ont laissé » a scandé M. Niang.
Rappelant toutefois son engagement et sa fidélité envers le Chef de l’Etat Macky Sall. » Aujourd’hui, je n’ai nullement besoin de rappeler ma position face à la candidature de son Excellence le Président Macky Sall. Quelque soit sa décision je vais l’accompagner. Parce que c’est le meilleur profil que le Sénégal ait eu comme président. Et depuis 2012, il est en train de faire beaucoup d’efforts tant du côté social qu’économique. Pour toutes ces réalisations nous devons encore lui faire confiance afin qu’il poursuive son chemin pour l’émergence de notre cher Sénégal « .
Clôturant la réunion, l’apériste a demandé à tous ses militants, militantes de se réorganiser pour remobiliser mais surtout faire la mise à jour de la base de données afin d’amorcer 2023 avec des militants et militantes engagés pour le développement et l’émergence de Thiès et du Sénégal dans son ensemble.
MAÏMOUNA BOUSSO PRÉCISE…
https://emedia.sn Elle siège aujourd’hui au sein de la Conférence des leaders de la Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) en tant qu’opposante, mais Maïmouna Bousso a soutenu entre 2012 et 2019 l’actuel président de la République, Macky Sall, et le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, ex-opposant devenu allié du chef de l’État. La présidente du mouvement ‘’Forces citoyennes’’ ne regrette pas ses choix.
Elle l’a fait savoir devant le Jury du dimanche (Jdd), ce 11 décembre 2022. « Je ne regrette pas d’avoir élu le Président Macky Sall, en 2012, a-t-elle assumé. C’est le destin. En 2011, je fais partie des pionnières de cette lutte contre la 3e candidature. Nous risquions notre vie à la Place de l’Obélisque, et à la Place de l’Indépendance. Parce que nous croyions vraiment à cette alternance proposée par le Président Macky Sall. Nous avons jugé en 2019 que l’alternative proposée par Idrissa Seck était la bonne, (et) nous l’avons soutenu. »
Ce qu’elle reproche à Macky Sall
À l’heure du bilan, elle retient « qu’il faut apprendre de ses choix » pour « faire de meilleurs choix dans l’avenir. » Mais, aujourd’hui, l’opposante estime que le président réélu en 2019 « a trahi la confiance du peuple sénégalais », en s’éloignant, dit-elle, de la rupture promise.
« 80% des jeunes sont des marchands ambulants », a-t-elle affirmé, soulignant que « le long des trottoirs de Dakar, vous ne voyez que des jeunes. » Alors qu’ils sont « valides et vaillants, (ces derniers) n’ont rien d’autre à faire que de vendre », se désole-t-elle, par ailleurs, tout en niant « toute volonté de l’État d’avoir des industries. »
Elle soutient mordicus que du fait de sa trajectoire, « le président Sall n’avait pas le droit à l’erreur ». « La priorité, ce n’est pas le Brt, des stades, le Ter à milliards, la priorité, c’est l’éducation des jeunes, la santé pour tous, la sécurité de nos enfants, de nos filles et de nos mères. Il est passé complètement à côté », a-t-elle poursuivi.
Avant de rappeler que depuis 2014, avec le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr-opposition), son mouvement a participé à toutes les plateformes constituées contre le régime en place.
Le sens de son engagement
Revenant sur le sens de son engagement, Maïmouna Bousso, a défendu sa position de militante contre l’injustice. « Je n’ai jamais été militante de Karim Wade, a-t-elle corrigé. Ceux qui me suivent savent que je suis assez constante dans mon engagement citoyen qui est un engagement sincère, patriotique. Depuis 2011 jusqu’à maintenant, nous luttons contre les injustices, pour plus démocratie, pour un État de droit. Cela nous a amenés par moment à soutenir untel ou un autre parce qu’il est dans une situation d’injustice et de traque due à sa position politique. Pour cela, nous n’allons pas changer que ce soit pour un nommé Karim Wade, Khalifa Ababacar Sall, ou aujourd’hui Ousmane Sonko. Nous sommes toujours sur cette même lancée. Nous ne sommes pas dans l’opposition parce que c’est un choix délibéré (mais) nous pensons que c’est là où les populations ont plus besoin de nous pour porter leurs doléances. »
Aujourd’hui, le sort réservé à Aminata Touré, tête de liste nationale de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar (BBY), lors des élections législatives, ne la laisse pas indifférente. Dié BA, Pape Doudou DIALLO (Photo)
« UNE PRÉSIDENTIELLE, C’EST QUAND MÊME SÉRIEUX » (MAÏMOUNA BOUSSO)
https://emedia.sn Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko, Malick Gakou,… Plusieurs leaders ont déjà déclaré leur candidature à la présidentielle 2024, au sein de Yewwi Askan Wi (Yaw, opposition). Maïmouna Bousso y songe-t-elle ou sera-t-elle la prochaine ?
Voici sa réponse devant le Jdd : « Pas pour l’instant. Ce n’est pas parce que je pense que je n’ai pas l’étoffe ni la carrure, mais c’est juste que nous pensons qu’une élection présidentielle, c’est quand même sérieux. Et, c’est pour cela que nous invitons les uns et les autres à plus de sérieux. Pour être candidat, il faut avoir un minimum de représentativité sur le plan national. Il faut une expérience politique, beaucoup de moyens financiers, logistiques, que nous n’avons pas. Nous sommes assez modestes pour savoir quelles sont nos aptitudes ou pas. Nous n’allons pas le faire juste pour amuser la galerie. ‘’Il faut une femme et lever la main’’. Nous ne pensons pas que ce soit le vrai débat et le vrai combat. Dans le passé, on a eu des candidates qui n’ont même pas eu 1%. L’objectif, c’est de pouvoir apporter une vraie alternative. Si pour cela, il faudra renoncer à nos ambitions, nous n’hésiterons pas à le faire ». Dié BA, Pape Doudou DIALLO (Photo)
AUDITION DE PAPE ALÉ NIANG : Ses avocats optimistes pour sa mise en liberté provisoire
https://www.enqueteplus.com Envoyé à la prison de Sébikotane, le 9 novembre dernier, le journaliste Pape Alé Niang a été auditionné hier par le juge d’instruction. Le patron du site d’informations « Dakar Matin » est inculpé pour divulgation d’informations de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. Ses avocats, qui ont introduit une demande de mise en liberté provisoire, espèrent une réponse favorable du juge.
L’audition du journaliste Pape Alé Niang par le juge d’instruction s’est tenue hier. Le patron du site d’informations en ligne « Dakar Matin » a été arrêté, le 6 novembre, puis inculpé le 9 novembre, pour divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. Ayant entamé une grève de la faim, depuis quelques jours, ses avocats qui ont introduit une demande de liberté provisoire espèrent une réponse favorable.
« On ne pourra se pencher sur les déclarations qui se sont tenues dans le bureau du juge. Mais globalement, l’audition s’est très bien passée, même si Pape Alé se porte mal en raison de sa grève de la faim. Mais, il s’est très bien défendu et il a répondu avec pertinence à toutes les questions.
Aussitôt après, le pool des avocats a déposé une demande de mise en liberté provisoire et nous attendons peut-être que, dans les heures à venir, une décision favorable sera prise », informe un de ses conseils, Me Moussa Sarr.
La robe noire précise, aussi, que son client, qui compte poursuivre sa grève de la faim pour des questions de principe, n’a jamais été poursuivi ni entendu à la police pour le rapport interne de la gendarmerie. D’ailleurs, à ce propos, Ibrahima Lissa Faye, membre de la Coordination des associations de la Presse (Cap) corrobore la robe noire dans ses dires. « L’audition s’est très bien passée et après nous avons rencontré le journaliste. On a bien discuté avec lui et effectivement il nous a certifié que le rapport interne de la gendarmerie n’a jamais été évoqué. Il parle plutôt des lives qu’il a eu à faire », a-t-il affirmé.
Pape Alé est toujours en grève de la faim et il est très mal en point. Le journaliste déclare également que la lutte pour la libération de Pape Alé Niang se poursuit. A cet effet, il annonce que « la Cap est toujours disposée à organiser cette journée sans presse et surtout à faire ce boycott des activités du gouvernement et ce, dès la semaine prochaine, s’il n’y a pas une issue heureuse ». « Il y’a aussi des actions non conventionnelles que nous allons mener, dès la semaine prochaine.La semaine prochaine risque d’être très chaude, rès rythmée ,promet Ibrahima Lissa Faye.
MAGUETTE NDAO
Le REELS boycotte la célébration de la journée de la décentralisation
Le Réseau des Élus Locaux du Sénégal (REELS) décide de boycotter la cérémonie de célébration de la Journée de la décentralisation prévue ce dimanche 11 décembre 2022. Ousmane Sonko dénonce une « politisation outrancière » de cet évènement et informe que le REELS « n’y a été ni associé, ni invité ».
Boycott de la journée de la décentralisation : L’AMS répond au REELS
L’Association des Maires du Sénégal (AMS) tient à apporter un certain nombre de précisions au regard de la déclaration faite ce jour par le « Réseau des Elus Locaux du Sénégal » (REELS).
-L’AMS est une association apolitique et regroupe tous les Maires du pays qui en sont membres de droit
-la tenue de l’assemblée générale de renouvellement de l’AMS, a été couplée à la journée nationale de la décentralisation par souci d’efficacité et de rationalité en profitant de la présence de tous les Maires
-Pour les deux événements, comme d’habitude, les convocations ont été envoyées à tous les Maires à travers les adresses électroniques et à travers les médiats. Ce n’est pas l’Etat qui se charge de convoquer les Maires et Présidents de conseil départemental, c’est leurs associations faîtières, l’AMS et l’ADS, qui le font
-Que l’on sache, l’association dénommée « REELS », n’a pas encore de reconnaissance officielle, si même des démarches ont été engagées pour obtenir un récépissé, comme le demandent les lois et règlements de ce pays
La Journée Nationale de la Décentralisation(JND) a été instituée par le Président de la République pour marquer l’importance qu’il accorde aux avancées à opérer dans notre politique de décentralisation et pour donner toutes les chances de succès à la territorialisation des politiques publiques, en dotant mieux et plus de ressources aux collectivités territoriales, en responsabilisant plus grandement les Elus locaux, et en leur faisant un statut à la mesure de leur rôle dans l’accomplissement de leurs missions de proximité.
La Journée Nationale de la Décentralisation présidée par le Président de la République en personne est donc un moment de dialogue et de concertations entre l’Etat central et les collectivités territoriales pour procéder chaque année à une évaluation de notre politique de décentralisation, pour dégager les pistes à emprunter vers un meilleur partage des pouvoirs et des responsabilités entre l’Etat et ses démembrements.
Appeler par conséquent à un boycott ne peut qu’émaner d’un calcul politicien de circonstance sous des prétextes bien légers qui ne peuvent engager les Maires, qui sont au contraire invités à venir massivement participer à cette rencontre républicaine importante.
Fait à Dakar, le 10 décembre 2022
World Policy Conference de Abu Dhabi : Mimi Touré, avocate de l’Afrique pour un siège au Conseil de sécurité de l’ONU
https://www.seneweb.com La réunion annuelle du Think Tank «World Policy Conférence» tient ses assises à Abu Dhabi en présence de nombreux leaders du secteur privé international, d’anciens chefs de gouvernements, de ministres et chercheurs. Aminata Touré dans le panel d’ouverture, placé sous le thème «Une géo-économie du Développement international dans un monde fragmenté » a fait remarquer que l’absence des pays africains au Conseil de Sécurité de l’ONU “n’a aucun sens, plus de 70 après la création des Nations Unies”.
Selon elle, pour crédibiliser le discours sur la gouvernance mondiale, il faut commencer “par réparer cette situation injuste qui n’a que trop duré”.
Aminata Touré a aussi plaidé pour la reconnaissance de la contribution “significative des femmes à l’économie mondiale et la nécessité de leur accorder plus de place, de soutien et de respect”.
CORPS RETROUVÉ AU LARGE DE SAINT-LOUIS : Ce n’est pas celui de Didier Badji
https://www.enqueteplus.com Deux gendarmes ont disparu, il y a quelques semaines, alors qu’ils étaient partis pêcher. Il s’agit de l’Adjudant-chef Didier Badji et du Sergent Fulbert Sambou. Le corps sans vie du dernier nommé a été retrouvé et sa famille a, d’ailleurs, déjà procédé à son enterrement.
Hier, un corps a été découvert au large de Saint-Louis et certains ont pensé que c’était celui de l’adjudant- chef Didier Badji. ‘’Le corps repêché au large de Saint-Louis et confié à la morgue de Fann n’est pas celui de Didier Badji. Ses proches sont formels. Le contraire eût étonné. Le test ADN devenu sans objet, un PV a été dressé par les enquêteurs’’, a informé l’avocat de la famille, Me Khoureyssi Bâ, sur son compte Facebook.
Un peu plus tôt, il avait annoncé : ‘’A la section de recherches de Colobane avec la famille de Didier Badji et le Dr Diallo Diop pour identifier, à partir des images de l’ordinateur du Commandant Badara Fall, le corps repêché, le 5 au large de Saint-Louis, par un chalutier battant pavillon sénégalais. Le test ADN projeté été suspendu pour des doutes légitimes du frère qui s’était offert pour ledit test. Non, nous nous rendons à la morgue de Fann pour la reconnaissance formelle de visu’’.
Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles : Fadilou Keita placé sous mandat de dépôt
Les choses se corsent pour Fadilou Keïta, membre du cabinet du leader de Pastef Ousmane Sonko, Après un double retour de parquet, il a été placé sous mandat de dépôt. Le coordonnateur du “Nemeeku Tour” a été envoyé en prison par le doyen des juges. Il lui est reproché d’avoir «accusé ouvertement l’État du Sénégal d’avoir fait disparaître le gendarme Didier Badji et le militaire Fulbert Sambou»
Accident mortel d’un minicar qui assurait la liaison Linguère-Dakar : les condoléances de Aly Ngouille Ndiaye aux familles des victimes
Le maire de Linguère, Aly Ngouille Ndiaye est profondément touché par l’accident qui s’est produit ce samedi à hauteur de Khombole. Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes qui sont originaires de Linguère. «Triste matinée pour Linguère. Ce samedi un minicar qui a quitté Linguère la nuit du vendredi a fait un accident mortel sur l’autoroute Ila Touba aux environs de Khombole. Cinq personnes sont décédées sur le coup et deux autres lors de leur acheminement à l’hôpital. Je présente mes sincères condoléances aux familles des défunts, particulièrement la famille Ba de Thielly qui a perdu trois personnes. Qu’ALLAH (swt) dans sa bonté infinie leur accorde son pardon. Que leurs âmes reposent aux plus hauts des paradis. Amine», a posté le ministre de l’Agriculture sur sa page Facebook.
Braquage d’un bureau de change : trois personnes tuées par balle au marché central de Mbour
https://actusen.sn Un braquage d’un bureau de change situé au marché central de Mbour a viré au drame, ce samedi. Il s’agit d’un individu, muni d’une arme à feu, qui a tué, trois personnes dont le gérant. Le présumé tireur a été finalement arrêté par la police et conduit au commissariat central. Les jeunes ont pris la direction du commissariat de Mbour pour exprimer leur colère.
L’ex-capitaine TOURE auditionné par le Doyen des juges
http://www.walf-groupe.com Le dossier Sonko-Adji Sarr n’est pas encore clos. Après la confrontation entre les deux parties, le Doyen des juges a posé un autre acte. Le juge Maham Diallo a convoqué le lundi 12 décembre prochain l’ex capitaine Touré pour audition.
Invité de l’émission «Grand Format» de Walf Tv, le capitaine Seydina Oumar Touré, radié des cadres de la gendarmerie, a révélé qu’au mois de juin, il a reçu un coup de fil du Doyen des juges. Au menu de leurs discussions?
Ce dernier l’a informé qu’une partie a sollicité qu’il soit auditionné. Avant de lui demander s’il voulait être auditionné dans le cadre de ce dossier. Très respectueux de la justice, le capitaine Touré dit avoir répondu au Doyen des juges qu’il est à la disposition de la justice. Et que chaque fois qu’il sera sollicité, il répondra présent. Seulement, depuis lors, le Doyen des juges ne l’a pas rappelé.